Une amitié ensoleillée | Loan

Une amitié ensoleillée

Vendredi 05 mai 2017
Wellington Arch, Londres, Angleterre

Une semaine, ça faisait une semaine qu'elle était de retour à Londres -a plus ou moins quelques heures près- et ça se passait plutôt bien, même si finalement, elle n'avait quasiment pas arrêté. Bon, c'était peut-être une exagération, jusqu'à lundi, elle avait fait le minimum, soit quelques courses et traîner dans sa chambre pour se reposer et préparer la reprise de ses cours. Ainsi, mardi, -lundi étant jour férié- elle avait rejoint les bancs de la faculté plutôt sereinement. Ce n'était pas pour autant que la journée avait été de tout repos. Trois mois d'absence, ça se remarque, et même si elle avait pu compter sur Georgia pour lui transmettre les cours ainsi que les devoirs à faire, ses professeurs, c'étaient tout de même soucié de comment elle envisageait la suite. Il faut dire que si tout le monde était au fait de la raison de son absence et ne remettait rien en doute, c'était tout de même la seconde absence d'Eireen et que la première n'avait pas de justification claire. Heureusement, pour l'étudiante, elle n'avait pas cessé de travailler, ce qui lui avait permis de rendre tout ce qui lui était possible de faire depuis chez elle, le gros manque était donc les travaux en groupe. De son côté, l'Irlandaise comprenait l'inquiétude de ses professeurs, elle n'avait pas été l'élève la plus exemplaire de sa promotion, mais elle ne voulait pas lâcher ses études, elle rêvait toujours de laisser sa marque dans ce monde, même si dernièrement, il y avait tout de même du changement. La journée de mercredi avait été plus calme, coté université en tout cas. Par contre, niveau angoisse, stress et appréhension, elle avait été servie. Devoir parler avec les professeurs pour une question d'avenir, ce n'est rien à côté de rencontrer les amis d'un ami pour faire un pas dans l’inconnue. Pourtant, elle l'avait fait, après avoir trimballé son appréhension toute la journée. Puis jeudi était arrivé et ça avait été une journée calme, ordinaire, juste des cours, rien d'autre de prévu. La blonde se félicitait pour ce choix, ça lui permettait de souffler un peu et de réfléchir à cette première semaine. Elle prit tout de même le temps d'écrire à Loan pour confirmer leur rendez-vous du lendemain. C'est ainsi que nous arrivons à vendredi.

Sac sur le dos, Eireen sort de l’établissement qui accueillait son dernier cours. Un regard vers le ciel et un sourire de victoire s'affiche sur ses lèvres. Aucun nuage noir à l'horizon. Le retour des beaux jours donne l'envie de flâner à l'extérieur, mais il suffit de se souvenir que l'on vit à Londres pour craindre que chaque sortie en extérieur prévu, c'était risqué qu'elle tombe à l'eau, littéralement. Mais là, pas de gros nuage noir à l'horizon, donc la météo annoncée tendait à se confirmer au grand plaisir de l'Irlandaise. Une semaine qu'elle passait de mur en mur, aujourd'hui, c'était promenade au parc. Quoi ? Oui, elle adorait l'architecture, mais elle n'en restait pas moins native de l'île émeraude, la verdure coulait dans ses veines et avec l'amour du grand air. Et puis, ne croyait pas que l'architecture soit étranger à la nature, puisque cette dernière a souvent été source d'inspiration de la première. Bon par contre, si elle ne voulait pas être en retard, il fallait qu'elle s'active plutôt que de rester là, à sentir les éclats du soleil sur sa peau. La voilà donc partie direction le métro et pas mécontente d'avoir une veste sur le dos, car si le soleil pointait son nez, le vent était aussi de la partie, mais rien de bien dérangeant.
Quelques stations de métro plus loin, Eireen regagnait la surface, elle n'avait plus grande distance à parcourir, la station était juste à côté du point de rendez-vous, il ne lui restait plus qu'à franchir les voies de circulation qui tournait autour de la place du Wellington Arch. Ce dernier avait l'avantage de se trouver juste en face de l’entrée principale de Hyde Park, mais aussi de donnée sur The green Park, mais aussi Buckimgham garden Palace. Son plus gros avantage -et la raison de ce choix de la part de l'étudiante-, c'était que malgré tout ce qui l'entourait ça en faisait un point de rendez-vous impossible à confondre. Non, parce que fixer un point dans Hyde Park, c'était risqué de ne pas être raccord et finir par se chercher un bon moment -ou pester contre l'autre qui est en retard alors qu'il attend ailleurs-, et puisque ce parc était le plus grand de Londres, autant vous dire que d'y chercher quelqu'un, c'était au risque de faire quelques kilomètres de marche… Route traversée, l'Irlandaise repérait rapidement Loan, il était déjà arrivé. Sans plus attendre, elle se dirigea vers lui et elle lui offrait un sourire radieux alors qu'il la remarquait « Salut ! » Lançait-elle joyeusement en franchissant les derniers mètres. « Contente de te voir. » Une fois à sa hauteur, elle le prit dans ses bras, contente de retrouver son ami après tout ce temps.

Ft Loan Hoover

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Vendredi 05 mai 2017
Wellington Arch, Londres, Angleterre

Du soleil, un ami et la perspective de parler de tout et de rien, mais surtout pas de magie. Voilà comment l'étudiante en architecture envisageait cette après-midi. Parce qu'elle avait assez parlé de magie, car ce dernier avait aussi assez pris de place dans sa vie pour une fois de temps en temps ne plus y penser du tout -sauf pour éviter tout accident-. C'était donc avec une grande envie de normalité qu'elle était ravie de rejoindre celui qui avait la conversation facile. Oui, parler de tout, mais pas de magie. Rire, déconner, refaire le monde aussi, pourquoi pas. Mais elle savait aussi qu'elle lui devrait quelques réponses, parce que mine de rien, elle avait aussi disparu sans trop prévenir. N'avait-il pas une soirée dégustation d'insecte de prévu avant son départ pour l’île d'émeraude ? La date n'avait pas été fixée, mais l'idée bien concrétisée. Finalement, pour son retour dans la vielle villes de Londres, ils avaient de se balader au milieu de ses verdures. « Quel charmeur ! » Répondait la blonde après son étreinte. « Je vais bien, merci. » Non, elle ne mentait pas, oui, il y avait encore des moments où le manque de sa grand-mère était là et où elle se questionnait sur la magie, mais dans l’essentiel, a cet instant, elle allait bien. « Et toi ? Qu'est-ce que j'ai loupé ? » La question était général, qu'avait-elle loupé à Londres, mais aussi dans la vie de Loan, tout comme à l'université. Une question qu'elle avait posée a beaucoup de monde dernièrement, tentant de rattraper comme elle pouvait les mois qu'elle avait passé éloigné. « Je propose qu'on marche jusqu’à ce qu'on croise un endroit sympa pour se poser. » Tout en parlant, Eireen attrapait le bras de son ami pour se mettre en route, la première étape était de retraverser la voie pleine de circulation, heureusement, il y avait de quoi aider les pauvres piétons qu'ils étaient. « Hyde park te convient ? » C'était en tout cas de celui-ci qu'il avait parlé dans leur message, mais comme ils étaient au centre de plusieurs parcs, il était tout à fait facile de changer d'idée maintenant. « Tu as faim ? » La question était un peu sortie de nulle part, mais était en lien avec ce qui se passait dans son cerveau. À savoir où pouvaient-ils se poser dans l'immense parc qui se trouvait face à eux. « Pour savoir si l'on se pose plutôt près d'un stand de bouffe ou alors peu importe. » Point qui était plutôt important dans la conception du monde d'après Eireen. Autant s'épargner le spectacle de voir tout le monde mangé si on n'avait pas l'intention de le faire.

Ft Loan Hoover

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Vendredi 05 mai 2017
Wellington Arch, Londres, Angleterre

Un sourire sincère se marquait sur les lèvres d'Eireen alors que Loan lui répondait en plaisantant. Puis, vient le temps d'affirmer qu'elle allait bien. Pas un mensonge, car elle avait repris du poil de la bête -comme le dit l’expression, n'y voyait aucune allusion à la présence Lycan de ce Rp-. Elle n'avait pas pour idée de passer sous silence ce qui s'était passé, mais il lui avait semblé comprendre qu'ils étaient à présent concentrés sur le moment présent, il serait toujours temps de parler du passé plus tard, lorsqu'ils seront mieux installés. À ce propos, les deux étudiants prenaient la direction d'Hyde park tandis que l'Irlandaise questionnait son ami sur ce qu'elle avait loupé pendant les quelques mois où elle s'était terrée à Limerick. « La routine, ça a du bon aussi. » Il était bon de temps en temps de se poser sur un engrenage qui vous conduisait à travers le temps. Bon, peut-être pas trop longtemps non plus, ça risquait de devenir lassant, mais Eireen aspirait au retour d'une routine. Pas de celle qu'elle avait ces derniers mois, mais plus de celle qu'elle avait avant tout ceci. Les cours, rencontrer des gens, rire, discuté. Une routine tout de même pleine d'enrichissement. « Rien passé à Londres en trois mois ? Londres, deviendrait-elle sage ? » Si l'on pouvait dire telle chose d'une ville. Calme correspondrait certainement mieux, mais Londres n'était pas calme, elle grouillait toujours de présence, toujours de fête et de spectacle. C'était une ville pleine d’énergie qui grouillait jusque dans les antres de sa terre, puisque même dans le métro, il était habituel de trouver de la musique de divers horizons. « Je suis bien d'accord. » Être ensemble et d'amuser, oui, c'était bel et bien la raison de leurs présences. « Mais tu aurais pu apprendre la présence d'une terrible créature comme… Un écureuil GÉANT et souhaitais ne pas avoir à l'affronter. » Alors, si Eireen s'avait pourquoi elle avait pensé au écureuil -le parc en était plein-, pourquoi lui avoir donné des airs de monstre, elle ne serait le dire. Surtout qu'elle les trouvait généralement mignons. « Ou alors, apprendre qu'un canard avait piqué le pain d'un autre et décidé de bouder le parc par solidarité au second. » Il avait bien parlé de rire ?

Voie de circulation franchie, la blonde posait une question, comme venue de nulle part, mais qui était déterminent pour la suite de leur marche. Avait-il faim. Toujours répondit-il. « C'est bon à savoir. Toujours prévoir de quoi manger alors. » De ce côté Eireen n'était pas une très grande mangeuse, même si elle appréciait les petits plaisirs à droite ou à gauche. Après, ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas tout le temps faim qu'elle n'était pas tout le temps partante pour aller manger. Bien au contraire, elle était du genre gourmande. « Te piéger ? » L’étudiante en architecture prenait un air faussement outré. « Je ne ferais jamais ça. » Surtout pour assisté à une discussion sans queue ni tête. Bon, peut-être que si, mais pour le coup, ça n'avait pas été le cas. « Ça me convient très bien. Allons griller. » Puis un rire parcourait le souffle de l'Irlandaise alors que Loan évoquait les insectes qu'ils avaient prévu de déguster un jour. « Quel bon prince, tu fais. En même pas, pas sûr qu'ils en vendent ici… Après, tu vas me dire, il y a toujours la possibilité de se servir directement. » Une grimace passait sur son visage. « N'y pense même pas, je suis une princesse moi aussi, je veux des insectes préparés auparavant. Je ne me charge pas de leur agrémenter moi-même. » Oui, de la limite dans la folie, déjà que de base, elle avait juste promis de le regarder en manger pendant qu'elle dégusterait -pas sûr que ce soit le mot approprié- son rhum arrangé au insecte. « Plus sérieusement, j'ai le souvenir d'un stand de bouffe assez sympa dans… » Elle reprit le bras de Loan pour le mettre dans la bonne direction. « Cette direction ! » Bon, face à eux pour le moment, juste de la pelouse, des fleurs et des arbres. « Bah plus loin et dans les coins-là, le chemin tourne un peu plus loin. » Chemin qui pour le moment aller plus sur la droite.

Ft Loan Hoover

Une amitié ensoleillée

Vendredi 05 mai 2017
Wellington Arch, Londres, Angleterre

« Tout à fait d'accord, trop de routine, c'est l'ennui, mais on peut varier les routines. Oui, je sais, du coup, ça casse un peu le principe de routine, mais c'est pour dire que si tu as l'habitude de sortir tel jour, tu n'es pas toujours obligé d’allée au même endroit, c'est de la variation de routine. » La blonde était plutôt fière de sa réplique, même si elle savait, ça n'avait pas trop de sens. « Bon, par contre, j'avoue, je ne suis pas routine à ce point. J'ai pas un truc du genre, tous les jeudis à 15h, je sors… Dans routine, moi, j’entends, les cours, la bouffe qui rythme un peu nos journées. Je t’avoue, je suis contente d'avoir retrouvé cette routine-là, elle m'avait manqué. » Et ceux, même si elle avait suivi les plus ou moins les cours en rendant les devoirs demander lorsqu'il y en avait besoin. Oui, elle avait bossé depuis chez ses parents, mais ce n'était pas la même chose, ce n'était pas une routine qui lui plaisait. « Rien avoir avec Tic & Tac, c'est juste que lorsque tu te balades ici, tu t’attends plus à trouver un écureuil qu'un phacochère ou qu'un suricate. » Eireen n'avait pas loupé le clin d’œil à leur dernière conversation et elle allait défendre son point de vue. « Sois un peu logique… » Parce que oui, l'écureuil géant, c'était tout à fait logique. Elle exagérait complètement, mais c'était de l'humour alors, on acceptait. « En l’occurrence, c'est toi qui aurais boudé le parc, pas le canard, lui, il est sûrement en train de préparer sa vengeance dans un coin ou de s'échauffer pour lui démonter le bec à ce voleur. » Tout en parlant, l'Irlandaise montait les poings serrés devant son buste comme un boxeur -approximatif- se préparant au combat. « Par contre, je ne comprends pas pourquoi il devrait parader parce qu'on lui a piqué sa bouffe, pas logique ton truc. »

Alors qu'il parlait bouffe, un rire échappait à la blonde. « Ça aussi, c'est bon à savoir et tu m'en vois rassuré, non, parce qu'avait ta tête d'adorable, j'aurais pu me poser la question… Après, si j'ai très faim et qu'on commence à tergiverser sur quoi manger, j'avoue que perso, je m'approche un peu du gremlins… » Bon, elle ne se transformait pas en bête poilue, mais elle devenait moins patiente, heureusement, c'était une situation assez rare, mais bon, parfois les gens pouvait vraiment mettre un temps fou pour se décider. « Sans les poils et la transformation, je suis juste moins patiente. » Elle préférait préciser, elle commençait à connaître la cataracte de son acolyte et même là, elle était presque sûre qu'il pourrait trouver de quoi rebondir. « Pas crédible ? Tu exagères, j'ai fait mon meilleur jeu… » Volontairement mal joué, en même temps, elle n'était pas sûre de savoir jouer la comédie pour de vrai, elle laissait ça à Loan. « Erk, on est tout à fait d'accord. Manger des insectes : Oui ! » L'étudiante en journaliste ne pourrait pas le jurer, mais elle avait bien l'impression que l'homme qui était passé près d'eux à cet instant leur avait glissé un regard interloqué. « Mais dans un minimum d’hygiène. » Tout à fait logique lorsqu'on parle d'insecte. « Je crois que j'ai choqué encore une personne. » Disait-elle en désignant l'homme qui venait de les croiser. Après, lorsqu'ils étaient ensemble et racontaient leur connerie, c'était un risque connu. « Au passage, princesse Pumba, j'aime beaucoup. » Bon, ça gâche un peu le côté choquant prévue de base, mais l’opposition entre le mot princesse et le personnage de Pumba lui plaisait beaucoup. « Tu dis ça, alors qu'en soit, tu n'as vraiment idée du désastre que je suis en forma GPS. » Surtout lorsqu'il fallait qu'elle donne des instructions pour indiquer le chemin à quelqu'un, elle avait noté depuis longtemps qu'elle n'avait pas forcément les mêmes repères que les autres, à savoir : le nom des rues. Elle, c'était plus les bâtiments qu'elle repérait dans le décor. Heureusement, elle arrivait plutôt bien à se repérer sur plan. « Non, ça ira, je sais où je vais, c'est juste que là, on ne le voie pas, mais c'est dans cette direction, plus ou moins. » Il y a quelques virages sur le chemin, comme dans tout parc. « C'est sûr, ce serait plus direct si on volait au-dessus des arbres, dommage qu'on n'est pas d'aile. »

Ft Loan Hoover

Une amitié ensoleillée

Vendredi 05 mai 2017
Hyde Park, Londres, Angleterre

« Je confirme, c'est franchement moins chouette. » Eireen avait un peu fait l’expérience des cours virtuelle ses derniers mois et encore, c'était juste parce que Georgia lui passait les cours, autrement, elle aurait été totalement détachée de ce qui se passait à l'université. Elle devait beaucoup à sa camarade de classe, elle en avait conscience. « Mais, avoir des cours en virtuelle pourrait avoir quand même un ou deux avantages, comme ne pas louper tous les cour parce que tu as un empêchement, par contre, oui, juste à privilégier en système de secours. » Ce ne serait pas un grand effort que de mettre une caméra dans une salle ou permettre à ceux qui ne pouvaient pas se présenter pour une raison justifiée d'avoir tout de même l'enseignement s'il avait le temps de le rattraper plus tard. Ça éviterait bien des ennuis et surtout de devoir redoubler d'efforts pour montrer sa motivation à son retour. Enfin, c'était son point de vue à elle et il était certainement influencé par l'année décousue qu'elle avait eux. « Laisse tomber ! j’crois qu’on se comprend pas ! » « Le début de la fin… C'était trop beau. » Main au cœur, air faussement triste sur le visage, la blonde, exagérait -encore- la situation. « Ça m'a fait plaisir le temps que ça a duré… Adieu. » Elle se décalait le temps de deux pas avant de revenir coller son ami, le sourire aux lèvres assez contentes de son petit jeu -même si c'est une mauvaise actrice-. « J'ai bien réfléchi, on devrait pouvoir vivre avec cette incompréhension. » Oui, deux pas, correspond à une réflexion intense dans son petit spectacle -elle est mauvaise, elle est mauvaise-.

Eireen lancée un regard en biais a son ami alors que celui-ci s'étonnait qu'elle puisse être proche d'un Gremlins lorsqu'elle avait faim. « Si j'ai vraiment très faim… » Un éclat de rire suivait la déclaration suivante de Loan. « Non, mais, tout de suite… » Eireen levait les yeux au ciel avant de reprendre. « Je n'ai pas besoin d'être nourri à des heures précise. Non, c'est dans de rares cas. Genre, tu as marché pendant, je ne sais combien de temps, tu as super faim, tu es entouré de plein de trucs de bouffe et là, durant quinze minutes le groupe débat d’où on va manger… Ça m'agace, je perds patience… » Ce qui, pour la blonde, était la définition de devenir un Gremlins, puisqu'elle n'était pas du genre à râler parce que l'on débâtait sur un sujet, au contraire, elle pouvait trouver ça instructeur. « Du coup, je coupe tout le monde et généralement, je donne trente secondes pour se décider… » Déclaration qu'elle faisait avec un ton assez sec. « Pas arrivé souvent, mais ça a marqué. » Surtout ses amis Irlandais qui déclaraient joyeusement "Bon, on se décide avant que le Gremlins s’enclenche", il faut dire qu'à Londres, elle avait moins l’occasion de partir en randonnée avec ses camarades de cours. Parfois, ça lui manquait, même si elle aime bien la vie en ville, la proximité des plaines vertes était un réel manque les jours où elle voulait prendre l'air. Heureusement, il y avait les parcs, comme celui qu'ils exploraient aujourd'hui, mais ce n'était tout de même pas la même chose. « Zut… Je vais donc pas pouvoir rejoindre ton cursus, mauvaise en chant et en comédie… Et apparemment, je peux aussi faire une croix sur la politique puisque le mensonge, c'est aussi calé… Déception… » Comment ça, tout le politicien n'était pas des menteurs ? Ça reste encore à prouver…

« Bien sûr qu'on s'en fou, mais sa tête était quand même drôle et je me demande ce qui s'est passé dans sa tête. » Peut-être rien de plus qu'un "Hein ?" ou "Les jeunes…", mais sûr, ils l'avaient marqué pour quelques secondes et qui sait, il l'avait peut-être influencé et ouvert un nouvel horizon. Oui, les chances étaient faibles. « Ooh, le t-shirt floquait "Princesse Pumba", j'adore ! » Oui, rien n'était fait, mais l'idée était tout simplement géniale ! « Je suis sûr que ça aura un sucé fou. » Avec le dessin de la petite couronne au-dessus du mot princesse, oui, elle se voyait déjà. Elle allait certainement le faire faire elle-même. « Je suis touché par la confiance que tu as en moins. Bon, je suis peut-être mauvais GPS, mais j'ai un assez bon sens de l'orientation. Oui, je sais, c'est absolument pas logique… Pendant notre voyage en Europe, Cil' en a finalement conclu que je ne voyais pas les villes comme tout le monde, d’où la difficulté. » Par contre, ça avait l'avantage que les deux avaient des souvenirs assez drôles d'eux, en pleins milieux de la rue en train de débattre du chemin à prendre alors qu'ils parlaient tout-le-deux du même parcours, il n'en avait juste pas le même point de vue.

La dernière déclaration d'Eireen se confirmait tandis qu'ils atteignaient sans aucun problème le salon de thé qui était installé dans le parc. La blonde, au plus haut de sa sagesse, ne manquait pas de tirer la langue à Loan qui l'avait charrié sur le défaut de son mode GPS. Ce n'était qu'une fois installé à table et carte en main que la conversation reprenait entre les deux amis sur un ton beaucoup plus sérieux, puisqu'il était question de l'absence prolongée d'Eireen. « Ouai, je te dois peut-être quelques explications, bah, je trouve, j'ai pas été des plus loquaces pendant ce temps. Désolé pour le manque de nouvelles. » Car oui, elle avait clairement manqué à ses devoirs d'ami qui était de ne pas provoquer d'inquiétude, répondant tout juste au message, juste pour rassurer sur le fait qu'elle était en vie. « Les derniers mois, on était émotivement compliqué. » Surtout parce que les émotions provoquées de la magie, mais si elle passait ce point sous silence, ce n'était pour autant, qu'elle mentait. L'angoisse qui s'emparait d'elle tous les soirs avait bel et bien été présente et sans la présence des siens -et surtout de con frère-, elle aurait causé bien plus de dégât.

Ft Loan Hoover

Une amitié ensoleillée

Vendredi 05 mai 2017
Hyde Park, Londres, Angleterre

« Ah, ça, c'est sûr. Comme à tout élément nouveau ou pratique, il y aura des abus. » C'était inévitable, mais c'était au système de les limiter. Il n'y avait pas de solution idéale, mais il serait tout de même dommage de refusé de progresser par peur des abus. Tout comme l'avait Loan, il y avait des personnes qui étaient réellement en difficulté par le fait de devoir être présent dans une salle de classe, les cours virtuels seraient pour eux peut-être une solution d’accès aux études, ce qui n'était pas, rien. En-tout-cas, c'était ainsi que pensait Eireen. Un certificat médical pourrait être un justificatif à présenter. C'était déjà un procédé utilisé pour la pratique d'un sport, donc pourquoi ne pas l'étendre à la non-possibilité de pouvoir se rendre en cours, mais de pouvoir bénéficier à des cours virtuels. Et puis ça ne serait pas un grand changement par rapport au certificat d'absence qu'avait par exemple dû fournir l'Irlandaise pour justifier sa non-participation au cours qui lui était obligatoire. « Ah, c'est sûr que dans ta branche, c'est peu voir pas du tout faisable. » En-tout-cas à première vue, car même si on pouvait s'enregistrer pour le chant ou la musique, ça paraissait moins pédagogique et autant dire que concernant le théâtre, à moins d'un monologue, sans les autres ça devait être plus que compliqué. « Je vais faire de mon mieux pour ça, promis. » Toujours un air faussement sérieux sur le visage avant de laisser échapper un léger rire.  

Par la suite, il avait été question de la transformation de la blonde en Gremlins, ce qui était en vérité une exagération des faits. Elle ne devenait pas une boule de poil ingérable et agressive, mais elle s'impatientait, surtout lorsque les autres ne semblaient pas vouloir se décider et que les secondes passaient creusant toujours un peu plus la sensation de faim dans son estomac. À cette déclaration, Loan pouffait de rire, ce qu'elle comprenait largement, la situation inversée, elle aurait fait de même, il était toujours drôle d'apprendre les petits travers des autres. « Tu es donc ce genre de personne à faire ce genre d'affront… Je prends note aussi. » Comme si c'était un véritable problème. Puis, l'étudiant en art théâtral venait à la conclusion que finalement, même si elle se qualifiait de Gremlins, elle avait plutôt une solution diplomate. Pas faux, elle aurait pu se mettre à les mordre directement, ça aurait fait plus Gremlins, mais elle aurait certainement eux plus de problème. « Choquant… Peut-être un grand mot, mais ça marquent apparemment… Et de ce que je sais, ce n'est pas le manque de diplomatie, mais le ton de ma voix qui dénote particulièrement. » Un ton froid qui ne collait pas vraiment au caractère habituel d'Eireen. « Comme je l'ai dit l'autre fois, j'ai trop habitué les gens à être adorable. » Du coup, lorsqu'elle manquait de patience, ça surprenait vite et sans réellement qu'elle n'ait à s'énerver véritablement. « J'ai eu du nez ! » À défaut d'avoir du talent théâtral et ceux, même si depuis quelque temps, elle avait commencé se renseigner pour changer de cursus l'an prochain. Après, elle ne différerait que légèrement.

« Je ferais semblant d'être surprise si ça peut te faire plaisir. » Oui, on venait de conclure qu'elle était mauvaise comédienne, mais l'effet de surprise pourrait bien être réel, car pour le moment, ce n'était aux yeux d'Eireen qu'une blague aux cours d'une conversation et non quelque chose qui pourrait aboutir véritablement. Un sourire complice naquit sur les lèvres de la blonde alors que Loan soulignait le fait qu'il pouvait rire de beaucoup de choses avec elle. Elle ne pouvait nier ce point, elle aimait rire de tout et rien, mais était-ce simplement parce qu'elle était pleine d'autodérision ? Peut-être que ça en faisait partie, mais elle était un peu près sûre que c'était aussi un état d'esprit, mieux valait rire du monde qui nous entourait. Ainsi, il était plus facile de survivre lorsqu'il se passait des choses plus graves. En-tout-cas, c'était l'impression qu'elle avait. Le monde pouvait être triste alors mieux valait le tourner en dérision pour rire. « Certes, mais ça intriguera, j'en suis sûr. » Et il y avait de quoi et l'idée de faire juste fronçait des sourcils d'inconnus s'étonnant lui était agréable. « Ouai, c'est un peu près ça. Apparemment, dire "tu tournes à droite au bâtiment à la lucarne palladienne" ce n'est pas une indication claire… » Point qu'elle comprenait complètement, mais lorsqu'il s'agissait de trouver un point de repère sur un bâtiment, elle n'avait vraiment pas les mêmes réflexes que les autres, mais elle asseyait de faire des efforts.

Plus tard, alors qu'ils étaient tous deux installaient au salon de thé du parc, la conversation devient plus sérieuse. Ce n'était pas au déplaisir d'Eireen, elle adorait rire avec Loan, mais aimait bien aussi juste parler avec lui. Parler avec quelqu'un, c'était parfois le moyen qu'il nous fallait pour remettre de l'ordre dans ses idées. Oh, elle avait bien Cillian avec qui elle parlait beaucoup, mais ce dernier savait tout -ou presque- et ces derniers temps, il était aussi anxieux qu'elle à propos de la magie. Anxiété qu'elle comprenait, mais dernièrement, la blonde avait l'impression que depuis que ce nouveau monde avait débarqué dans sa vie, elle s’immisçait aussi à toutes ses conversations dites sérieuses et la jeune femme avait envie de parler d'autre chose pour une fois. Parce qu'il n'y avait pas que ça dans sa vie. « Merci » Se contentait-elle de répondre alors qu'il lui disait qu'il pouvait arriver à tout le monde d'avoir de mauvaises passes et donc d'être moins loquace. Et même si Eireen voulait parler, elle devait avouer qu'elle ne savait pas trop par où commencer, alors elle avait juste évoqué le fait que les derniers mois avait été compliqué émotivement, passant sous silence les effets secondaires magiques de ce surplus d’émotion. Elle n'allait pas plus loin, car elle cherchait comment expliquer tout ça, mais en attendant, Loan reprenait la parole pour lui dire simplement qu'il était là, quel que soit ce qu'elle attendait de lui. L'étudiante regardait son ami, touché par ses mots. « Tu es un amour, j'ai de la chance de t'avoir. Tu sais que c'est pareil pour toi si tu as besoin un jour ? » Jour et nuit, par beau temps ou sous la pluie incessante, elle ferait de son mieux, sauf réel empêchement -genre, ce serait trop dangereux pour lui-. « Même si je ne l'ai pas vraiment montré ses derniers mois. » Car il fallait être honnête, elle avait été présente pour personne dernièrement. « J'ai perdu ma grand-mère maternelle de manière assez soudaine et ça nous a pas mal chamboulées à la maison. » Un pincement au cœur se faisait ressentir à ses mots et au souvenir du dernier mois qu'ils avaient passé près d'elle. Certes, ils avaient eu la "chance" de pouvoir se préparer, comme dirait certain. Elle et son frère avaient fêté un dernier anniversaire avec elle près d'eux, mais arrivons-nous réellement à se préparer à perdre quelqu'un de manière aussi définitive dans sa vie ? Elle n'avait que 58 ans et Eireen pensait pouvoir se réfugier chez elle pendant encore quelques décennies. « Voilà pour résumer ses quelques mois. » Histoire qu'il sache au moins une partie de l'histoire à défaut de tout savoir, mais ce n'était pas concrètement de ça dont elle voulait parler. Car cette histoire était inévitablement reliée à la magie et il n'y avait pas que ça dans sa vie. « Je pense changer cursus. » Voilà un point sur lequel elle n'avait encore communiqué avec personne. Bon, si elle devait être honnête avec vous, cette ambition était aussi liée à la magie d'une certaine façon. Une envie de se lier au concret plutôt qu'au créatif depuis qu'on avait chamboulé son monde en y faisant rentrer l'impossible. « Je voudrais bifurquer vers l’ingénierie en génie civil. » Ce qui était un peu près le même secteur puisque le dernier travaillait à rendre possible ce que le premier a dessiné.

Ft Loan Hoover

Une amitié ensoleillée

Vendredi 05 mai 2017
Hyde Park, Londres, Angleterre

« Pour le coup, je vais te croire sur parole, tu es bien meilleur juge que moi. » Non, parce qu'honnêtement, même si les paroles de Loan avaient un sens pour la blonde, elle n'aurait jamais pensé d'elle-même à cette histoire de déplacement, alors que c'était logique. Elle n'était peut-être pas dans l’étude des arts de la scène, mais elle avait déjà vu une pièce de théâtre, donc, elle savait que les comédiens se déplaçaient sur scène, mais elle n'y aurait simplement pas pensé comme ça. Après, on ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Ce n'était pas son monde, même si elle appréciait lorsque son ami en parler et qu'elle devait admettre qu'il était certainement plus facile à comprendre que lorsque c'était elle qui parlait de ses études. C'était surtout une histoire de terme employé. Chacun monde avait ses propres termes, mais parfois, ces derniers n'étaient pas forcément accessibles pour ceux qui n'en faisaient pas partie. Et étrangement, pour l'architecture, c'était quand même moins aisé de comprendre si on ne savait pas de base. L'art de la scène, il y a des trucs qui parlaient d'eux-mêmes, mais pas tout.

En suivant leur propre logique, le duo parlait bouffe après avoir parlé études. Logique qui n'était pas si mauvaise, le monde des étudiants n'était-il pas fait d'études, de bouffe et de repos -avec quelques fêtes ici et là-. Bref, la blonde avait évoqué ses penchants Gremlins et bien-sûr, ils en riaient plus qu'autre chose. Une récurrence lorsqu'ils étaient tous les deux ensemble. Un éclat de rire répondait à la question de Loan concernant la possibilité que le frère d'Eireen pouvait avoir des vidéos de cette dernière transformée en Gremlins -plutôt soft, on devait l'avouer-. « J'ai peur de devoir te décevoir. Ce n'est pas son genre. Bon, il a bien pas mal de vidéo de moi qui sont drôles, mais pas pour cette situation. » Ça devait être lié au fait qu'avec Cillian, elle n'avait pas le temps d'atteindre l'impatience tout en ayant faim. Les deux faisaient la paire d'une telle manière, que décider d’où manger ne leur prenait pas plus de dix secondes. Ils se connaissaient par cœur alors, il n’était pas dur de savoir si l'autre trouverait de quoi manger et où. Et puis, ils avaient grandi en Irlande, le Pub du coin, c'était souvent la réponse à tout. Limite, ça leur avait manqué pendant leur voyage en Europe.

Finalement, ce passage sur le côté Gremlins revient souligner le fait qu'Eireen avait plutôt une réputation adorable que froide et sèche, ce qui faisait qu'un simple ton froid pouvait étonner ou choqué ceux qui l'entouraient. Loan faisait alors remarquer qu'il pensait qu'il s'agissait là de sa nature profonde. La blonde ne répondit que par un sourire. Elle ne pouvait pas démentir, car c'était justement son combat depuis quelques mois. Elle savait qu'elle avait toujours été avenante et que les gens ne l’a considérée pas comme un danger, elle était ainsi, mais depuis quelque temps, elle était aussi une bombe qui pouvait enclencher à chaque décharge de sentiment. Qu'il soit mauvais, ou même bon, comme lui avait appris Sovahnn. Alors, elle avait l'impression qu'être la fille adorable, ça avait son important à présent et pas forcément dans le bon sens. On ne se méfiait pas de l'eau calme, et si elle venait à s'isoler, peut-être que certains viendrait la trouver, tout le contraire de ce qu'il faudrait.

« En vrais, c'est super reconnaissable, quand on sait ce que c'est, j'avoue. » Déformation d'étude, elle en avait pleinement conscience. « Bon, en fait, c'est surtout la fenêtre qu'elle entoure qui est très reconnaissable. Tu sais, » Bah non justement, mais c'est la tournure de phrase qui fait qu'elle commence ainsi. « ce sont ces fenêtres en trois pans, celle du centre et toujours plus haute -et large souvent aussi- que les deux qui l'entoure -qui sont elle-même identique l'une a l'autre-. Je suis sûr que tu en as déjà vu. Très populaire aux États-Unis. » Pas certain que Loan avait véritablement envie de savoir ce qu’était une lucarne palladienne, mais ça pourrait être utile pour sa culture général -ou pas-. « Ouai, j'avoue, si tu ne sais pas, c'est compliqué, surtout que googoler alors que tu es au volant et qu'on est à quinze mètres de l'intersection, ce n'est pas top. Mais je travaille à trouver des points de repère rapide plus classique. » Comme dire simplement là, mais à la façade orangée, même si les couleurs, ce n'était pas toujours facile, les gens ne voyant pas toujours les mêmes. Finalement, peut-être qu'elle n'était pas la seule à être mauvaise en direction instantanée.  

C'était plus tard, alors qu'il était installé au salon de thé du parc que la conversation perdit l'humour pour devenir sérieuse. Eireen expliquait rapidement pourquoi elle avait été absente ses derniers mois. Rapidement et en cachant la moitié des raisons, parce qu'elle ne pouvait tout simplement pas dire toute la vérité à Loan. Elle-même avait du mal à encore faire face. Et puis même, on ne lui avait pas tout expliqué, mais le secret semblait de mise, autrement, tout le monde serait déjà pour la magie. En outre, même sans ça, elle serait prise pour une folle, même si Loan était large d'esprit, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties. Elle-même avait cru qu'elle devenait folle au tout début, tellement c'était impossible et elle pensait que Tim allait l'envoyer à l'asile après l'épisode de la porte, heureusement, il savait, il savait même mieux qu'elle. Donc, oui, elle avait dit rapidement et caché la moitié des événements, mais l'idée était là. Comme beaucoup en apprenant, Loan disait qu'il était désolé. La blonde répondit par un mince sourire reconnaissant. Elle savait que c'était la politesse, elle savait que c'était ce qu'on disait tous en des moments pareils, mais elle s'était rendu compte qu'elle n'arrivait pas à répondre à ses attentions. Elle leur en était tous reconnaissant, mais dire "merci", ça lui semblait assurément incongru, vraiment pas la chose à faire. Elle ne voulait pas remercier pour un tel truc, même si elle les remerciait pour leur soutien. Elle avait aussi pensé à répondre ", c'est la vie." Mais là aussi, elle se confrontait à un mur. Parce qu'elle aurait l'impression de minimisé l'impact de cette perte et elle ne pouvait. Bref, des mois qu'elle ne savait que répondre et qu'elle balayait les bonnes intentions des gens par des minces sourires tout en passant à autre chose, alors qu'elle leur était véritablement reconnaissante de leur attention, elle ne savait pas comme leur dire. De toute manière, elle ne voulait pas rester sur ce sujet, elle en avait parlé juste pour qu'il soit informé, pour qu'il ne pédale pas dans la semoule, pour qu'il sache et ne mette pas les pieds dans le plat, car il était dans l'ignorance, mais ce n'était pas ce dont elle voulait précisément parler aujourd'hui. Alors, elle profitait de son offre à être utile pour lancer le sujet dont elle avait besoin de parler avec quelqu'un. Elle voulait changer de cursus.

« Ingénieur en génie civil... » Tout en répondant, un sourire en coin marquait le visage d'Eireen, elle savait qu'il lèverait certainement ou toute autre réaction du style "oui, mais non, ça ne m'aide pas ça." Parce que oui, elle avait conscience que s'il ne savait pas le premier terme, ceci n'allait pas l'aider plus, mais bon, c'était tellement tentant. Oui, la conversation était sérieuse, mais elle pouvait tout de même l'embêter un peu. « En soi, je ne suis pas sûr qu'on puisse dire que je change de branche. Les deux métiers sont complémentaires. » L'un ne fonctionnait pas sans l'autre. « Je t'explique, en tout cas, je vais essayer. Je crois que si je transpose dans ton milieu, l'architecte est l'écrivain et l'ingénieur est le metteur en scène. Bah, je crois. » Elle n'était pas sûre d'avoir la bonne vision de ses deux métiers du théâtre. « Bon, pour faire simple, l'architecte, il va dessiner les plans, puis, il les refile à l'ingénieur qui lui va les rendre concrets. Il va devoir choisir les matériaux, trouvé comment rendre telle structure possible, c'est aussi lui qui doit trouver les solutions à certains problèmes, lui qui va évaluer l’installation sur le terrain. » Elle faisait de son mieux pour simplifier le truc, mais elle n'était pas sûre d'être claire pour autant. « Il y a une phrase qui dit "l'architecte est le cauchemar de l’ingénieur", puisque le second, il doit rendre concret le rêve du premier et parfois, bah… les architectes s'emportent. » Ils sont imaginatifs, ils veulent marquer le monde, ce qu'Eireen voulait faire, mais avec la venue de la magie dans sa vie, elle veut marquer le monde d'une autre manière, en rendant concret l'imaginaire, mais au service des mathématiques. « Et ce n'est pas que l'architecture ne me plaît plus, ça me plaît énormément, mais je me rends compte que je suis plus attiré par le côté concret du truc que les côtés imaginaires. » Parce qu'elle ressentait aussi le besoin de se raccrocher à des faits que le monde dans lequel elle avait été projetée en décembre avait ébranlé, mais ça, elle ne pouvait pas lui dire.

Ft Loan Hoover

Une amitié ensoleillée

Vendredi 05 mai 2017
Hyde Park, Londres, Angleterre

Un rire discret s'échappait d'Eireen alors que Loan affirmait que malgré sa curiosité, il ne l'était pas au point de l'affamé pour qu'elle pète un plomb. Non, il ne valait mieux pas lui faire péter un plomb, de manière générale, c'était jouer avec sa vie. Même si là, elle espérait qu'elle n'en était tout de même pas arrivée a explosé pour un simple manque de patience. Ouais, son estomac jouait sur son caractère, mais peut-être pas à ce point-là. Mais passons. « Vive la technologie ! » Déclarait-elle plus tard en conclusion à sa maladresse pour trouver des points de repère visuel dans les villes et ainsi guider les autres entre les bâtiments qui habillaient les rues. L'idée des magasins et des panneaux étaient aussi un bon choix, mais difficile de corrigé un esprit déjà programmé. Et puis elle y avait déjà pensé, mais rien à faire, ce n'était pas forcément la première chose à laquelle elle pensait. Alors que lorsque c'était elle qui roulait, elle les voyait bien ses panneaux. Un mystère à résoudre.

« Ni l'un, ni l'autre… » Avait commencé à répondre Eireen tout en faisait comprendre avec une rotation de sa main qu'il y avait une solution plus ou moins ambivalente pour ne pas avoir à tout recommencer depuis le début. Ceci était dû au fait que les deux cursus avaient un tronc commun que les premières années. Mais pour le moment, elle écoutait de nouveau Loan qui déclarait qu'il trouvait ce monde tout aussi cool même si lui était plus pour l'imaginaire. L'Irlandaise lui offrait un souvenir, elle aussi avait longtemps cru qu'elle voulait dessiner ces édifices qui le paysage d'une manière encore jamais vue, mais c'était avant. Une autre question demeurait dans son esprit depuis qu'elle avait commencé a envisagé de changer de voie : était-ce simplement la conséquence de l'apparition de la magie dans sa vie ? Ou cette dernière avait uniquement accéléré un fait qui l'aurait frappé à un moment ou à un autre ? C'était à cette question qu'elle devait répondre avant de prendre une décision définitive. Elle avait conscience que cette envie de changement pouvait être simplement due au fait d'être rassuré face à l'impossible qui s'était ouvert à elle, mais en même temps, peut-être que ce sentiment serait apparu dans tous les cas… C'était compliqué, elle en avait conscience. Elle ne devait pas se précipiter, mais en même temps, la fin d'année approchée à grands pas et elle savait qu'elle devait se décider avant celle-ci. « Ah oui, t’inquiètes, ça ne changera rien de ce point de vue. Même université, et même bâtiment, puisque les deux départements sont aux mêmes endroits. Juste pas la même promotion. Je suis désolé, tu vas encore devoir me croiser. » Un sourire pas vraiment désolé marquait ses lèvres. « Autrement, pour répondre à ta première question, normalement, je ne devrais pas recommencer du début. J'en ai parlé avec mon responsable de promo, je pourrais passer directement en troisième année de génie civil directement l’année prochaine puisque les deux cursus ont encore beaucoup en commun à ce niveau. Par contre, je vais devoir fournir beaucoup de travail perso pour rattraper le niveau dans les cours que je n'avais pas jusqu’à présent. Bon, il a dit qu'au vu de mon travail en général, je devrais tout de même pouvoir y arriver, mais il a plus ou moins mis une réserve à cause de mon absentéisme de cette année. » Ce que la blonde comprenait si elle était objective, mais ça ne l’empêchait pas de grimacer à ses mots. « Du coup, il est assez hésitant. Je pourrais refaire une seconde année, mais en génie civil et j'aurai moins à rattraper, mais en parallèle, il y aura aussi du déjà-vu, donc, ce serait, une année, semi-cool. Ou alors, je passe en troisième année sous contrat. » En tout cas au début, pour permettre un meilleur suivit de son adaptation. « Le fait que j'ai réussi à garder le fils pendant mon absence joue en positif, mais pour le coup, je ne sais pas vraiment ce qui est le mieux. Mine de rien, le coup de la seconde année présente plus de confort, mais ne vais-je pas m'ennuyer sur certaines choses ? Après, le coup de la troisième année, ça va demander beaucoup de boulot, mais je ne perds pas un an. Bref, entre des deux, mon cœur balance. » Et surtout, il y avait tout ce qu'il y avait à côté. Ce nouveau monde qu'elle voulait apprendre pour qu'il l’effraie moins. Devoir se remettre à niveau, suivre le rythme des autres et concilier la découverte de la magie, se serait peut-être un peu trop. Perdre une année, ce n'était pas ce qu'il y avait de pire. « Donc, pour les vacances, je n'en sais encore trop rien. Normalement, il était prévu que je rentre à Limerick et que je bosse au Pub comme d'hab, mais pas sûr que ça reste. Il n'y pas de cours d'été en génie civil, mais je me dis qu'il y aurait peut-être de quoi rester à Londres. » Pour l'autre discipline peut-être. Ou pas, c'était encore flou de ce côté aussi. « Bref, je pense que ça risque encore de bouger d'ici là, donc j'ai pas de réponse claire. Et toi, des trucs de prévu ? »

Ft Loan Hoover

Une amitié ensoleillée

Vendredi 05 mai 2017
Hyde Park, Londres, Angleterre

Eireen avait un souvenir flou d'une conversation en début d'année. Dans cet échange oral, il était question d'étude, mais aussi de changement de parcours. À l'époque, la jeune femme comprenait que l'on pouvait se rendre compte qu'on avait fait un mauvais choix, mais jamais, grand jamais, elle n'aurait pensé que ça pourrait lui arriver un jour. Et pourtant, elle faisait maintenant partie de ces personnes qui s'interrogeaient, qui se questionnaient, qui hésitaient. Elle qui avait travaillé si dur au lycée pour intégrer cette section. Elle qui avait fait le choix de rejoindre l’Angleterre, sa capitale et son architecture de tout temps, parce qu'il n'y avait pas mieux à ses yeux -en tout cas aussi proche des siens- pour étudier cette dernière. Des années de certitude misent à mal par des mois de doute. Doute qui demeurait encore aujourd'hui, car si elle avait commencé à en parler avec des professeurs, elle s'était mise à douter d'elle-même. L'Irlandaise ne voulait pas devenir une girouette, tel ce bout de fer sur les toits qui tournent au gré du vent. Pas question pour elle de prendre un autre chemin aujourd'hui et de rechanger l'année prochaine parce que finalement, ce n'était pas ce qu'il fallait faire. Certains diraient "Si tu n’essaies pas, tu ne sauras pas", d'autre lui expliquerait que "si tu ne le fais pas, tu le regretteras". Les moins soucieux la rassureraient en disant "Tu es jeune, une année, ce n'est rien, mieux vaut essayer maintenant que regretter plus tard. Et au pire, tu fais marche arrière, ce n'est pas si grave." Eireen grimaçait à cette pensée, car ça n'avait peut-être rien de grave, mais ce n'était pas elle. Elle n'avait jamais été aussi hésitante par le passé.

C'était au milieu de ces doutes qu'elle entendait Loan lui affirmer qu'il était super qu'elle n'avait rien à refaire. Un sourire s'imprimait sur les lèvres d'Eireen. Rien à refaire, rien à refaire, elle aurait tout de même pas mal de boulot pour devoir rattraper le niveau. Quant à l'idée de se faire des contacts dans la promotion dans l'espoir qu'il puisse lui refiler un coup de main, ça lui plaisait bien. Elle avait tout de même un pincement au cœur à l'idée de ne plus pouvoir être installé auprès de Georgia, car mine de rien, cette dernière s'était révélé être un véritable atout au cours des mois qui s'étaient écoulé. Il faudrait qu'elles travaillent à garder contact, même si l’exercice ne devrait pas être très compliqué. « Donc, si j'ai bien compris, il va falloir que je charme toute une promotion dès les premiers jours alors que je serais clairement l'OVNI qui débarque. » La blonde mordait légèrement sa lèvre inférieure faisant mine de réfléchir. « Ça contredit tous mes derniers plans… Je suis forcé de rester adorable. » Un petit trait d'humour pour alléger un peu ce sérieux, comme d'habitude. « Moins chouette, mais nécessaire, surtout si je rentre directement en troisième année. » Entre ça et le reste, quelque chose lui disait qu'elle n'allait pas voir son été passé et qu'elle n'aurait probablement pas l'occasion de trop brunir sa peau. Au moins, elle échapperait peut-être au coup de soleil cette année. « J'avoue que viser la troisième année, c'était ma première idée aussi. J'étais même en mode, pas de doute possible, si on peut le tenter, ça ne se réfléchit même pas. Mais une fois que tu réalises que tu vas devoir te bouffer deux ans de programme antérieur -même partiel- en plus du programme de l'année en cours, tu commences un peu à flipper. Je t'assure. Et là, tu te dis, finalement, refaire une année, peut-être pas si horrible que ça. Sauf que pour le coup, j'ai peur de m'ennuyer. » La blonde s’interrompait pour laisser la serveuse leur remettre la commande qu'ils avaient passée quelque temps plus tôt (on ne l'a pas écrit, mais faite comme s'ils avaient déjà commandé). Elle remerciait la femme d'un signe de la tête et d'un sourire avant de reprendre. « Non, parce que si je reste en seconde année, j'ai juste une moitié d'année à rattraper -même moins- et l'année en cours dont j'en connaîtrais déjà une grande partie. De plus, comme souvent, en seconde année, tu approfondis des trucs déjà abordés en première… D'où la peur de l’ennui. Mais en même temps, ça a un côté rassurant, car ça me laisserait plus de temps pour gérer… » La magie, mais elle ne pouvait pas le dire en ces termes. « …le reste. » Bref, apprendre à ne pas déglinguer quelqu'un à chaque émotion forte.

« Bien sûr que je sais qu'il y a toujours de quoi faire à Londres. C'était une manière de parler. » L'Irlandaise tirait alors la langue à son interlocuteur en réponse à son pic. « Je ne sais pas si c'est agréable, mais après avoir supporté l'accent anglais toute l’année, j'ai besoin de reposer mes oreilles et puis entendre les gens critiquer les touristes en irlandais, il y a moyen que ça me manque. » Un sourire un coin accompagnait ses paroles. « Bon, ok, c'est surtout pour retrouver les miens, même si cette année, j'y ai passé presque plus de temps qu'à Londres. » Pourtant, malgré les mois passés en Irlande, cette année avait été aussi l'année où elle avait demeuré le plus longtemps loin de son frère. Même si finalement, au vu des événements, ça n'avait été guère plus qu'un mois. « Ton programme a l'air cool et bien chargé. Du coup, si je reste à Londres, tu n'auras pas de temps à me consacrer ? » Comme pour répondre à ce pic, Loan enchaînait sur la possibilité de lui rendre visite en Irlande. « Le droit ? Carrément. Qui sommes-nous pour te l'interdire ? Nous, Irlandais, avons chassé la monarchie, mais on accepte encore les Anglais… s’ils se comportent bien. » Un rire léger passait. « Sérieusement, je jouerai les guides avec plaisir ! J'adorerais te montrer ma p'tite ville et ses alentours. » Surtout ses alentours, mélange de pleine verte et d’océan bleu. « Quant à la maison, elle te serait aussi ouverte si tu voudrais y dormir. Je sais que tu n'as pas de problème de budget, mais si tu veux t'épargner les recherches. Par contre, tu devras partager ta chambre. » Oui, parce que toutes les chambres de la maison Gallagher-Regan étaient occupées, ça ne les empêchait pas de se montrer accueillants. « Sauf si Cil et moi squattons la même chambre pour t'en laisser une. » En vérité, il y avait toujours le bureau, mais ça compliqué l'organisation de la maison, alors c'était toujours la dernière des solutions utilisée par la famille.

Ft Loan Hoover

Une amitié ensoleillée

Vendredi 05 mai 2017
Hyde Park, Londres, Angleterre

« J'espère un peu plus qu'un minimum. Je peux pas assurer l'ambiance d'une promo à moi seule. » Oui, ces paroles étaient un peu prétentieuses, surtout que finalement Eireen faisait partie des étudiants qui apprécie le calme pendant les cours. Après, elle n'était pas non plus contre une blague de temps en temps, mais elle était du genre studieuse. Par contre, ça ne l'empêchait pas de devenir un clown à la pause. Bon, clown était peut-être un grand mot, mais elle aimait bien rire, même si -encore une fois- ces derniers temps, ça avait été un peu autrement. Mais d'ici septembre, elle avait du temps pour reprendre du poil de la bête (juré, aucune allusion aux poilus qui l'accompagne). Donc, être adorable et pleine d'humour pour s’intégrer, c'était noté et c'était décidément complètement en contre-sens du programme qu'elle s'était prévue en janvier. Oui, mais depuis qu'elle avait parlé avec Sovahnn, une sorte d'apaisement, c'était emparé d'elle, même si elle n'oubliait pas de prendre des précautions pour autant. « En même temps, on ne se pose jamais la question comme ça, sans raison. Normalement, on se concentre plutôt sur le fait de réussir, pas celui d'échouer. » Même si là, il n'était pas question d’échec, pas totalement en tout cas, mais elle ne pouvait pas dire qu'il y avait une absence totale d'échec. Pour elle, le fait de s'être trompé, ce n'était pas signe d'une réussite, mais pas non plus un échec total, elle avait tout de même réussi ce qu'elle avait entrepris pendants ses deux années. « Tout ce qu'il y a autour… » La blonde cherchait comment répondre sans répondre, c'était un exercice assez complexe. Elle ne voulait pas mentir à son ami, mais elle ne pouvait pas lui parler du fond du problème, sans paraître pour une folle. « Tout le reste, Cil', les imprévues et les émotions… » Eireen faisait un rond avec son doigt pour accompagner ses paroles. Comme-si, elle montrait tout ce qui pouvait l'entourer. « J’avoue les émotions surtout. Ça a été la merde avec ça dernièrement. » Surtout leur conséquence, puisque finalement, le flot d'émotions qu'elle avait ressenties dernièrement était tout à fait normal au vu de ce qu'elle avait traversé. En février, pas en décembre. Quoique, l'événement de décembre n'était pas normal -bah si, il l'était si l'on connaissait la magie-, les émotions à sa suite, elles, par contre, l'étaient.

« Il manque de musique irlandaise. » Réponse du tac-au-tac, comme si c'était une évidence et surtout pour charrier son ami. Parce que s'il y avait bien quelqu'un qui avait un accent autour de cette table, c'était elle, notamment si on commençait à écouter les autres tables. Heureusement, Londres était une ville remplie d'accent, alors finalement, elle était un peu dans l'ambiance. « Du coup, je vais mettre une préservation pour cette plage horaire. Je te confirme au plus vite, ça te convient ? » Un sourire pour un rendez-vous factice, mais une intention bien présente. Il y avait comme un sentiment de "on ne va pas se lâcher tout de suite" et ça plaisait bien à l'Irlandaise, parce qu'elle appréciait vraiment son Timon. « Moi ! Tu ne peux pas être un sale gosse insupportable, on a déjà dit que toi comme moi, on était adorable. Mieux, je te rappelle que tu es un puppy labrador. Mignon à souhait. Ok, risque de bêtise, mais tellement mignon qu'on n'arrive pas à te gronder sans rire. » Et tout ceci était bien sûr une évidence, puisqu'il était un chiot mignon, il ne pouvait être insupportable. Logique implacable. « Pas besoin de recherche, je fais encyclopédie en même temps. » Sourire en coin. « Et puis, il y a beaucoup de vert à voir. Prévois plutôt de bonnes chaussures. L’Irlande, c'est autant d'architecture naturelle qu'humaine. Même plus. » Et l'un, n’empêchait pas d'admirer l'autre. « Ah bah non, je peux pas faire comme si tu n'avais rien dit… Maintenant, je sais qu'un jour -peut-être pas cette été-, tu serais intéressé que je te trimbale sur les routes Irlandaise. » Ce genre de parole, ça s'imprimait sans son esprit, puisqu'elle était tout de même plutôt fière d'être Irlandaise. « Aaaah, bah, tu vois, tu dois venir en Irlande, pas le choix. Il est là-bas ! » Non, ce n'était pas de la mauvaise foi. « Ou autrement, la prochaine fois qu'il passe, on s'organise un truc, mais pour le moment, ce n'est pas prévu. » Il fallait tout de même qu'ils apprennent à vivre un peu séparés. Et puis surtout, c'étaient tout de même des frais de devoir faire la liaison entre les deux îles. Parce que justement, comme c'étaient deux îles, il fallait prendre l'avion ou le bateau. La seconde solution était tout de même plus longue. « Une partie de Monopoly ? » Eireen fronçait des sourcils pour accompagner sa reformulation. Elle avait bien compris ? « C'est un code pour une soirée jeux de société ? Ou vous prévoyez vraiment de jouer au Monopoly ? » Non, parce que ce n'était pas le genre de proposition qu'on entendait tous les jours. « On a le droit de tricher ? »

Ft Loan Hoover

Une amitié ensoleillée

Vendredi 05 mai 2017
Hyde Park, Londres, Angleterre

« Honnêtement, je m’inquiète pas pour ça. » Oui, elle préférerait largement qu'il y ait une bonne ambiance et de bonne rigolade, mais ce n'était pas ce qui l'inquiétait le plus. Elle n'avait pas besoin de s'entendre avec tout le monde, elle commençait à le comprendre. Il était plus important d'avoir de bonnes amitiés que des nombreuses. Jusqu'en décembre, elle pensait avoir beaucoup d'amis autour d'elle dans sa promotion. Il n'était pas rare qu'ils prennent un café ensemble à la fin des cours ou qu'ils se retrouvent en soirée pour une sortie. Il n'était pas rare non plus qu'Eireen rejoigne un groupe qui n'était pas le sien parce qu'elle avait été invitée pour sa sympathie. Finalement, peu d'entre eux avaient pris des nouvelles lors de son premier départ et encore moins avait cherché à comprendre le recul qu'elle avait pris lors de son retour en janvier. Finalement, ses nombreux amis n'étaient que des connaissances et si certains avaient tout de même continuer à prendre de ses nouvelles lorsque l'Irlandaise avait rejoint Limerick une seconde fois, ça restait superficiel. Donc, oui, définitivement, elle avait compris que la quantité n'était pas forcément signe de qualité, aussi en amitié. « Tu l'as dit, il suffit d'un et au pire, je viendrais t'embêter plus souvent. » Un sourire aux lèvres accompagnait ses paroles.

Plus tard, alors que la blonde faisait une réflexion sur le fait qu'elle n'avait jamais pensé à se poser la question sur une éventuelle reconversion, Loan se lançait dans un débat sur les situations inopiné et la réflexion que ça pouvait demander, mais aussi sur la logique et le fait que cette dernière était différente suivant les personnes. Tout ceci pouvait annoncer un nouveau débat, mais il ne semblait pas se lancer là-dessus puisqu'il finit par faire revenir la situation sur le fait qu'Eireen serait certainement en capacité de combler son retard -ou tout du moins une partie- pour la prochaine rentrée. « Oh, tu es un génie, tu viens de me faire penser que je pourrais effectivement récupérer les cours d'un autre étudiant avant les vac'. » Parce que pour le moment, la jeune femme avait juste réfléchi à travailler de son côté en faisant des recherches sur Internet ou dans les livres sur certains concepts qu'elle savait qui était étudié en ingénierie civile, mais elle n'avait pas pensé à demander directement les cours à un des étudiants de la promotion en question. « Pourquoi j'y ai pas pensé avant ? » Peut-être trop concentrer sur les premières réflexions, peut-être trop concentré sur le fait qu'elle devait se débrouiller seule pour gérer ce bordel, vu qu'elle s'y était mise seule dedans. Finalement, en parlait avec Loan était encore plus productif qu'elle ne l'aurait pensé. Comme quoi, parfois, il était bon de s'ouvrir sur les réflexions internes. Un point de vue extérieur était toujours bénéfique. Si seulement, elle pouvait lui parler de tous ses problèmes… Justement, elle cachait ses autres problèmes derrière une phrase qui sortait de l'ordinaire, mais son ami se contentait de froncer des sourcils et de pencher la tête. Il lui proposait encore une fois son assistance, mais ne creusait pas dans ce sens. La blonde avait le cœur qui se serrait une nouvelle fois de ne pas pouvoir tout lui dire, ce serait tellement plus simple. Bah, dans un certain sens et surtout si le problème n'avait pas impliqué un monde ignorait de tous à moins d'en être liée comme elle l'était. C'était donc silencieusement qu'elle le remerciait pour son intention avant de changer de sujet.

« Ok, je t'accorde la possibilité que tu sois un sale gosse insupportable, mais en échange, promet de ne pas planter ta truffe dans les gâteaux posés sur les tables, mais aussi de te retenir de fouiller dans les poubelles au risque de te retrouver la tête coincée dans le chapeau de cette dernière. » Tout le monde avait déjà vu une vidéo d'un chiot avec le couvercle de la poubelle autour du cou. Vidéo qui faisait rire Eireen à chaque fois. « Une pro, non, mais c'est un passe-temps que j'aime beaucoup. Bon, depuis mon arrivée à Londres, j'y ai consacré un peu moins de temps. Quoique j'aie pas mal marché dans les rues de la ville, mais ce n'est pas pareil et pas le moment rythme. » Réflexion faite, l'Irlandaise se disait qu'il n'était pas forcément compliqué de s'y remettre. En effet, la campagne anglaise lui ouvrait les bras. Il lui suffisait de prendre un train ou un bus à l'occasion. Mais en même temps, il y avait aussi tellement à voir en ville. Certes, c'était plus urbain, mais pas moins intéressant. Bon, ce ci dit, elle ferait certainement un tour hors de la ville prochainement. « Vérifie tout de même que j'y sois avant. Non, parce que si tu débarques devant mon frère comme ça, il va te regarder bizarre. » Et assurément lui claquer la porte au nez. Rappelons-le, ce n'était pas le plus social dès deux et en dehors d'Eireen, personne ne pouvait le forcer à parler à quelqu'un.

« Inventer des règles, c'est un peu tricher. » Adapter le jeu pour qu'il soit plus drôle ou tricher, c'était pareil, non ? C'était juste une histoire d'argumentaire. « Je n'ai pas peur Monsieur. Je suis comme ces rugbymen qui frappent dans la mêlée alors que c'est interdit et qu'ils te disent qu'il n'est pas interdit de frapper, il est juste interdit de se faire prendre… » Si l'idée qu'Eireen avait peut-être un peu trop regardée le Rugby plus jeune vous touche l'esprit, il est bon que je vous informe que son père adore ce sport et qu'il a refilé ce goût aux jumeaux. Cil' en avait même fait pendant un temps. Du côté de la blonde, elle préférait largement le coter de spectatrice qui donnait de la voix et commentait les décisions de l'arbitre avec son père. « Bref, je ne me ferai pas prendre au pire, j'assumerai. » Bien sûr, elle ne se rendrait pas tout de suite et qui sait, elle aurait peut-être un argumentaire convaincant.  

Ft Loan Hoover

Une amitié ensoleillée

Vendredi 05 mai 2017
Hyde Park, Londres, Angleterre

Oui, il y avait peut-être de l’exagération de définir Loan de génie pour une telle suggestion, mais lorsqu'on était enfermé dans une vision d'un problème, il était bon d'en percevoir une autre solution. Ça n'était pas le but premier de cette conversation, Eireen voulait juste parler de ce changement éventuel d’étude avec quelqu'un d'autre qu'un professeur. Entendre quelqu'un d'externe qui pouvait soulever éventuellement des questions intéressantes. Quelqu'un, qui pourrait voir la situation sans l'influence des derniers mois. Quelqu'un qui pourrait lui présenter une solution évidente, mais auquel elle n'avait pas pensé parce que trop concentré sur un autre moyen. Ce qu'il avait fait, de manière totalement naturelle. L'idée qu'il avait évoquée était tellement flagrante que l'on pourrait reprocher à l'Irlandaise de ne pas y avoir pensé avant, mais comme il le disait, elle manquait certainement d'un regard extérieur. Depuis le début, elle avait considéré que ce changement serait effectif à partir de la fin de cette année scolaire et elle avait pensé à un moyen d’étudier de son côté dès juillet. Alors que finalement, si elle s'y mettait maintenant, elle pourrait récupérer les cours de leur faculté plutôt que de gléner des informations sur Internet. Une solution évidente, mais une solution qui demandait à ce qu'elle soit moins hésitante. Peut-être était-ce aussi pour cela qu'elle n'y avait pas pensé… Par ce qu'elle repoussait ce changement à la limite du temps, car il représentait le fait qu'elle s'était trompé tout ce temps… Ou alors, il était la conclusion de tous les changements qu'avait subis son existence ces derniers mois.

S'ils avaient réussi à avoir un échange plutôt sérieux le temps de quelques minutes, c'était assez rapidement qu'ils se retrouvèrent à échanger de nouveau des conneries. Chasser le naturel, il revient au galop. En soi, ce n'était pas un vraiment un problème, c'étaient leurs manières à eux de communiquer, mais ce n'était pas pour autant que leurs conversations étaient privées de tout sens intelligent ou de débat sérieux. Ils étaient juste entremêlé à de l'humour, ce qui leur retirait la lourdeur qu'ils pourraient avoir sans. « C'est là que l'on voit que tu es plus humain que labrador. Ce dernier, il sentirait l'odeur du reste de petits gâteaux dans la poubelle et irait le chercher. Il ne se laisserait pas avoir par toutes les mauvaises odeurs qu'il pourrait y avoir autour. » Après, pas sûr que ce soit positif pour autant. Non parce que les maîtres qui retrouvaient leur poubelle étalée au sol, ça ne devait pas être ainsi qu'ils voyaient la situation. De plus, le reste de petit bout de gâteau, pouvait ne pas valoir le coût de cette bataille. « Je ne sais pas si je considère faire une rando comme faire un sport. » Elle fronçait des sourcils un instant. « C'est un sport, je suis d'accord là-dessus, mais ce que je vais dire, c'est que lorsque je vais courir, j'y vais pour faire du sport, si je fous les pieds dans une salle de sport, c'est aussi dans cette idée. Mais quand je vais marcher, j'y vais plus pour la balade ou pour papoter si je suis avec quelqu'un ou voir des paysages qui m'en mettraient plein la vue. » Changer d'air aussi, se ressourcer. Bref, l'idée n'était pas de faire du sport comme dans les autres cas. « Mais ça n'empêche qu'effectivement, c'est du sport, on attaque pas n'importe quel sentier comme ça. » Surtout les plus compliqués. « Pour en revenir à ce que tu proposais, si tu as quelques coins, je veux bien que tu me les passes, comme ça si l'envie me prend, j'irai. » Elle lui proposerait peut-être au passage, au cas où, ou même à sa colocataire ou alors seule. Ça pouvait être bien aussi seule, ça lui permettrait de penser à autre chose qu'à la magie. « Je ne sais pas pour sa tête. » Avait-elle commencé après un rire. « Mais je l'entends déjà me dire que tu es plutôt taré dans le genre. » Parce que débarquer comme ça chez les gens, dans la tête de Cillian, c'était complètement insensé. Lui-même était hésitant à y aller alors qu'il y était attendu.

« Oui, mais… » Avaient-ils on débat sur la triche aux jeux ? Tout à fait. « Les règles de base du jeu sont -normalement- pensées pour qu'il y ait un certain équilibre dans le jeu. En ajoutant des règles, tu vas briser l’équilibre et favoriser quelque chose -ou défavorisé-. Donc c'est une certaine triche, commune à tous et avec l'accord des autres… Bon après, ce n'est pas de la vraie triche, celle que tu fais sous la table ou tu es sûr de te favoriser toi. Sauf si tu te démerdes comme un pied. » En vérité, Eireen n'était pas du genre tricheuse, au contraire, elle était plutôt du genre à relire les règles pour être sûr de son coup et à débattre de ses mêmes règles lorsqu'un autre l'utilise différemment, mais il y avait une exception à cette règle -peut-être deux ou trois-, le Monopoly… Non, parce que sans tricher, c'était un jeu qui pouvait être assez chiant de son point de vue… -Il y a le Uno aussi, mais ça, comme le dit Loan, ce n'était pas vraiment de la triche puisque tout le monde avait ses règles à soi-. « Je reprends leur philosophie, autrement, je suis dans les gradins… Une minute face à eux et je finirais en crêpe sur le sol. » Non, parce qu'il était évidant qu'elle n'avait pas le corps pour faire face à une équipe de rugby, même féminine… L'Irlandaise manquée clairement de muscle pour s’embarquer dans un tel jeu sans risque pour sa vie. « Je ne compte pas me faire prendre… » Parce qu'elle serait la plus maline. « Ah bah non, il faut pas que tu me surveilles autrement, ils vont se méfier… J'aurai dû me taire… » De toute manière, il n'était pas question de tricher tout de suite, il fallait d'abord endormir les suspicions, être carré avec les règles. La triche, c'était tout un art. « Le pire dans tout ça, c'est que je pourrais ne pas tricher… » Un rire lui échappait de la gorge. « Mais maintenant, j'ai l'impression que c'est un défi que je dois réaliser. »

Ft Loan Hoover

Une amitié ensoleillée

Vendredi 05 mai 2017
Hyde Park, Londres, Angleterre

« Ouai, c’est plus ou moins ça. Quand je vais courir, je vais faire du sport et c’est tout. La rando, bah les courbatures et tout le bordel, ce n’est pas ce qui me pousse la faire, c’est plutôt le reste, mais après, ça reste du sport, on est bien d’accord. Juste l’état d’esprit qui est différent. » Elle ne pourrait pas dire qu’il n’y est pas question de dépassement de soi, certaines randonnées demande tout de même beaucoup d’effort, mais ce ne serait pas dans cet état d’esprit qu’elle irait la faire. Alors que lorsqu’elle se fixe un objectif en endurance dans le but de progressé, là, il n’y a pas photo, elle le fait pour se dépasser. Et puis même si une randonnée était dure, elle avait toujours un esprit plus relax avec, pas de visé sur le temps, juste profiter de l’instant. Autrement, elle se serait certainement mise au trail, mais alors, elle aurait moins l’impression de profiter des paysages qui passeraient sous ses yeux. Non, elle préférait marcher sur les sentiers et courir en ville ou au parc. « Tu as le droit de dire que parfois, je suis bizarre. J’aime être bizarre. » Avoir ses propres visions du monde sur des points ou finalement ça n’avait aucun impact, mais qui lui permettait de mieux délimiter son monde à elle. « Oh, pour en connaître, j’en connais. Ils sont juste un peu loin pour une sortie le week-end. » Rien que quelques centaines de kilomètres et un océan à franchir.

« Si ça peut te rassurer… Je pense que n’importe qui, se retrouvant face à un inconnu qui le salut de son prénom et lui explique qu’il est l’ami de son frère ou de sa sœur et qu’il vient faire sa connaissance… Vraiment, je pense que n’importe qui serait surpris en premiers lieux. Surtout que dans cette hypothèse, il n’a même pas été prévenu du débarquement. » Mais dans quel genre de conversation, ils s’étaient encore lancés ? Comment en étaient-ils venus à ce genre de questionnement ? Même le cerveau d’Eireen s’interrogeait. Ce n’était pas pour autant qu’elle s’arrêtait sur sa lancée. Au contraire, la conversation l’amusait beaucoup. « Je te dirais bien que moi aussi… » Répliquait-elle alors que Loan exposé le fait qu’il s’empresserait de faire connaissance s’il avait déjà entendu parler de cette personne. « Mais ça ne se passera jamais. Je connais tous les noms des potes de Cil’ et inversement, mais autant que l’un des miens débarque à l’arrache chez moi, ça peut être concevable. » Loan par exemple, si on le mettait au défi de le faire, pour, on ne sait quelle raison, il y aurait moyen qu’il le fasse réellement. « Mais les siens… Bah j’en vois pas faire ça… Une de ses connaissances peut-être, ouai… » Genre un collègue, mais pourquoi ferait-il un truc pareil, là, serait la question. « En fait, si ça arrive, je pense que je serai en état de choc. » Un chouia exagéré comme conclusion.

« Je crois qu’on arrivera pas à être d’accord sur ce point, mais en soi, ça nous empêchera pas de jouer ensemble, puisque j’adhère complétement au fait que l’on rajoute nos propres règles. Le temps que tout le monde est d’accord, c’est ce qui compte. » Voilà, c’était une bonne conclusion ça. « En même temps Loan, lorsqu’on a trop bu, même les règles de base ça devient compliqué pour certains. » Et pour les autres aussi par procuration. Non, parce que lorsque tu devais expliquer à quelqu’un qu’il ne pouvait pas faire tel mouvement parce que ça allait à l’encontre de telle règle, mais que cette personne à l’aire aussi réceptive qu’un saladier à cause de l’alcool, ce n’était déjà pas facile. Mais lorsqu’en plus ceux qui tentaient d'expliquer été, eux aussi, imprégnait par l’alcool, c’était un vrai bordel. Déjà, généralement, ça se coupait les uns les autres, puis comme chacun avait sa manière d’expliquer, plus personne ne comprenaient rien. Et finalement, des règles claires, pour tout le monde, à la base devenait un nœud impossible à défaire pour tout le monde. « Il faudrait presque proscrire l’alcool… Mais ce serait sacrément moins drôle, non parce que certains jeux, sont quand même bien mieux avec l’alcool. » Qui ne connaissait pas un jeu qui sobre était moyen, mais qui avec l’alcool devenait hilarant, car les esprits embrumés rajoutaient de l'amusement. Au passage, nous rappelons à nos lecteurs que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

Alors que Loan faisait part de son hésitation à surveiller le jeu d’Eireen ou pas ou discrètement. La blonde se contenta de lui tirer la langue en retour, car elle savait très bien qu’il ne faisait que l’embêter. Un rire suivait la déclaration suivante. « Juste un petit gage, tout à l’heure, tu disais tout de même qu’il avait une imagination débordante… C’est un peu contradictoire tout ça… » C’était à son tour de le taquiner, car elle n’avait pas peur du gage, s’ils étaient amis avec Loan, c’était qu’ils devaient partager certaines limite dans l’absurde. Et pour le coup, elle avait justement connu son ami alors que certains ainés abusés des limites des camarades de ses propres camarades de promotion. Un bizutage qui allait trop loin pour certains et c’était lui qui y avait mis fin. Alors, elle savait qu’elle était en sécurité. « Pas du tout ton genre… en effet… » Un sourire en coin et des yeux plein de malice. « Raaah, tricher juste pour tricher… Ce n’est pas mon genre. » Parce qu’il n’y avait alors pas vraiment d’intérêt. « Mais par défis, juste pour le jeu, ouai, je tenterais, parce que finalement, ce serait ça le jeu. » Mais pour le coup, elle ne tricherait pas pour gagner. Bah la partie en cours… Mais elle gagnerait le défi… Oh, on s’embrouille… Vous avez compris. Bref, elle pourrait tricher pour se mettre elle-même en difficulté ou alors aidé un autre. Ça pouvait donner de drôle de situation.

« Ça me ferait super plaisir. » Surtout qu'à présent, elle avait un défi à faire. Et puis même sans ça, elle ne saurait pas dire pourquoi, mais la soirée promettait d’être drôle. « En même temps, tu cherches aussi. » Avait-elle dit après un rire. « Non, mais, Loan, n’importe quelle bande de potes ferait de même. Tu ramènes une étrangère à une soirée avec ta bande d’amis. C’est évident qu’ils vont en jouer ! Je ferai pareil. » Et ceux même si la personne aurait assuré qu’il n’y avait rien entre eux avant. Juste pour être sûr. Et puis faute avouée, faute à moitié pardonnée, non ? « Donc t’inquiètes, y a pas de lézard, l’inverse m’aurait plus étonné. » Un nouveau sourire. « Et puis, rien ne m’empêche de répliquer. »

Ft Loan Hoover