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Family Business - Aiden

 :: Londres :: Nord de Londres :: ─ Camden Town. :: • Camden Market.
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Mer 17 Oct 2018 - 15:34
15 Octobre 2015

Il ne l’avait pas vu venir. Cela faisait quelques jours déjà qu’Alec s’inquiétait de la potentielle venue de son père. Pourtant le tonnerre de son apparition avait semblé lui tomber dessus sans avoir prévenu. Alec avait descendu les marches quatre à quatre, parti cette soirée là pour un entretien dans un bar du coin en vue d’un emploi. Ils en avaient besoin et si Alec souffrait toujours de la perte de nombre de ses proches, pourtant il souhaitait à présent reprendre le contrôle. Du moins c’était le cas ce jour-là, tandis qu’il envisageait l’avenir, cherchant à avancer, à quitter ce nid à rats, entouré de personnes qu’il ne pouvait apprécier. Il voulait amasser un peu d’argent, arriver à sortir de cet état de statut quo post-évasion. Il lui fallait passer à autre chose, tout simplement. Construire de nouveau, plutôt que de rester bloqué sur de l’ancien. Ainsi, plein d’une motivation nouvelle, Alec s’était précipité au bas de l’escalier qui amenait à leur appartement. C’est là que l’ombre lui fit face. Il n’eu pas besoin qu’elle se retourne pour la reconnaitre. Instinctivement, son instinct se réveilla et sa main vola pour attraper sa baguette.

« Tu manques décidément de courage et de dignité mon fils. »

Alec s’était figé face à l’insulte, retenant bêtement son geste. Alors, déjà, sa baguette volait au loin tandis que son père, lui, lui faisait face, un petit sourire hautain accroché au visage tandis qu’il se délectait de cette inquiétude qu’il faisait naître chez le jeune homme. Lui, au contraire, sentait une vieille angoisse monter en lui alors qu’il se haïssait d’une telle faiblesse. Alec pensait avoir dépassé ça. Mais manifestement, ce n’était pas le cas.

« Mais quelle joie de te voir et de recevoir tes si… aimables paroles. »

L’amertume et le cynisme teintaient sa voix tandis que son père accueillait sa haine avec un petit sourire amusé.

« De toute évidence, tu as trouvé de bon ton d’épouser ta promise sans juger bon de nous inviter ? »

Il s’était approché, menaçant.

« Oh c’est vrai, vous n’étiez pas là ? Merde, navré : pas fait gaffe. Surement un problème avec le hibou. »

Tonnerre.

« Ne te moque pas de moi ! »

L’homme avait grondé, semblant faire tomber tout autour de lui les ténèbres. Bien sûr, il ne s’agissait que du crépuscule qui prenait fin, pourtant cette impression s’accrocha à chaque particule de son être. D’ailleurs, déjà le jeune homme se sentait aux prises d’un sort : incapable de bouger, la respiration difficile comme si quelque chose lui écrasait la poitrine, le jeune homme savait parfaitement ce qui allait suivre.

« Tu as eu ce que tu recherchais, et ton idiote de mère te l’a accordé. Pourtant une nouvelle fois ton inconstance nous met dans l’embarras ! Comment expliquer aux autres familles, aux représentants, que nous n’étions pas présents ? Comment expliquer que vous n’avez même pas assisté à votre propre cérémonie ?! »

Cette fois, la pression était devenue telle que des mouches dansaient devant ses yeux tandis qu’une plaie se traçait doucement le long de son bras.

« Et que dire de l’humiliation de l’ex prétendant ?! »

Son père s’était approché cette fois et, déjà, les coups pleuvaient. Bestiaux, brutaux. Vestiges d’anciens souvenirs encore brûlants. Les chocs s’étaient enchaînés, puis la morsure des sortilèges et ce, tandis qu’il cherchait encore obstinément à retrouver un semblant d’oxygène dans ses poumons. Mais il ne lui laissait aucun répit. Comme par le passé.

« Tu m’as bien assez insulté comme ça Alec, et j’entends que ton comportement s’améliore ! »

Il ne s’arrêta pas pour autant et l’adulte redevenait l’enfant battu, insignifiant, faible, incapable, misérable tandis que ses os se brisaient.

« Il t’en faut toujours plus pour comprendre n’est-ce pas ? J’ai beau essayer, j’ai beau t’enseigner comment faire, tu ne VEUX PAS écouter ! Tu te moque de moi, de nous, de ton nom, malgré tout ce que nous t’avons offert ! »

Le souffle court, son père finit par s’arrêter, le dardant de son regard noir.

« Tu étais pourtant tellement prometteur. Toi comme ta sœur… Mais depuis ta naissance elle aussi nous a échappé. Pourquoi faut-il que tu compliques toujours tout ? »

La douleur pulsait partout en lui et le sol lui-même tanguait sous son corps brisé tandis que son père reprenait doucement contenance.

« Peut-être te souviendras-tu de cette leçon cette fois-ci ? Ce que ta mère te versait sera de nouveau coupé. Je veux que tu reprennes une vie respectable. Il va te falloir sauver les apparences, notamment à propos de ta nouvelle femme. Et règle ce problème avec la lignée du pauvre Isaac. »

Il fit mine de partir, laissant son fils aux prises du sortilège qui le maintenait au sol, écrasé par une force invisible.

« Oh ! Au fait, tu ne sais évidemment toujours pas où se trouve ta sœur ? »

Aucune réaction de la part du jeune homme, comme chaque fois qu’il lui avait posé cette question lors des quinze dernières années.

« C’était certain. Un sorcier vient. Répare tes erreurs Alec ou il t’en coutera cher. Manifestement tu es incapable d’apprendre de tes erreurs passées. »

L’instant suivant, il avait disparu, mais son sort était toujours là, empêchant toujours Alec de respirer convenablement, et, tout autour de lui, le monde tanguait tandis que son corps entier n’était plus qu’un champ de ruines.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Jeu 18 Oct 2018 - 18:37
Les jours se suivent et se ressemblent tous. Je retourne en cours plus facilement, je suis même devenu presque un bon élève, ou je fais plutôt semblant, parce que mes notes ne sont pas fameuses pour l'instant, mais c'est normal. Je viens d'arriver, du moins ça va faire un mois que je suis là et je crois que je commence à comprendre certains cours. Je galère toujours avec les maths, mais j'ai moins de mal avec le cours de sport. Je suis même l'un des meilleurs et puis y a Laurin. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi c'est lui qui m'attire, pourquoi c'est un garçon et pas une fille. Je m'en fiche au fond qu'il soit un mec. C'est juste que je vois bien que chez les moldus c'est tout aussi peu accepté que chez les sorciers. Je me suis rendus compte que les moldus avaient autant de mal que nous dans leur vie quotidienne, qu'ils avaient le même genre de problèmes. On n'est pas si différent. Je ne l'ai jamais pensé évidement, mais ces derniers temps je me sens plus moldus que sorcier. J'ai complètement refoulé ma magie et je n'ai pas touché a ma baguette depuis longtemps. Je n'accompagne plus mon père à sa boutique qui est à pré au lard. Je n'ai pas remis les pieds dans un lieu magique depuis ma sortie de l'école. Je n'ai eu que cette mésaventure avec cette fille la dernière fois. Je sais que c'était eux, mais je n'ai pas envie de m'en inquiéter. Je n'ai plus envie d'être un sorcier et je n'ai pas l'intention de réutiliser la magie de sitôt.

Je rentre d'un entraînement ce soir, la nuit commence à tomber et les rues se vident, même si Londres vis la nuit, il y a quand même moins de monde. Je cherche un arrête de métro, je me perds encore et ce n'est pas faute d'avoir explorer la ville avec Laurin, je n'arrive pas à me souvenir des rues ou de leur noms, mais j'avais mis du temps aussi avant d'arrêter de me perdre à Poudlard. Je marche et aperçois un type à terre. Mon cœur fait un bon dans ma poitrine, merde, il est mort ? … C'est la première idée qui me vient en tête vu qu'il ne bouge pas. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Je n'ai pas envie de voir un cadavre. Je ne le supporterais pas. J'avance quand même. Je ne peux pas partir maintenant que j'ai vu qu'il était là. Et c'est plutôt un soulagement quand je vois que le type à les yeux ouvert et qu'il lutte contre quelque chose. Ça sent la magie à plein nez et merde. Il est dans un sale état. Je le reconnais d'ailleurs pas tout de suite. Je m’accroupis à son niveau. Il a l'air conscient :

« Tu peux me répondre?Tu es encore conscient ? »

Je ne sais pas ce que je peux faire. Si j'avais eu ma baguette, j'aurais pu lancer un finit incantatem, ça aurait mis fin au sortilège qu'on lui a lancé. J'essaie de le secouer et de l'aider à se redresser, mais rien n'y fait il est cloué au sol. Et merde, merde, merde, pourquoi il faut toujours que ça me tombe dessus ? Et puis dans la lumière d'un réverbère je fini par le reconnaître. Alec Rivers. Si mes souvenirs sont bon, il était à serpentard et son frère est Derek Rivers … deux serpentard. Je me recul légèrement, je devrais peut-être le laisser là finalement, il est peut-être de leur côté. Si je le libère qui me dit qu'il ne va pas m'attaquer ? C'est idiot par ce que je ne le connais pas. J'aperçois sa baguette un peu plus loin et j'hésite avant de la prendre. Je me suis juré de ne plus me servir de la magie, mais je ne peux pas le laisser comme ça et je n'ai pas la mienne. J'espère que ça fonctionnera. Je fini par l’attraper et par me lever avant de lancer un finite incantatem qui devrais le libérer du sort. Je lui tends la main en espérant que ça l'aidera à se relever et en même temps lui tends la baguette de l'autre, parce que je n'ai pas envie d'avoir ce bout de bois dans les mains. Je ne serais jamais un vrai moldus, mais je ne suis plus un sorcier, même si ce sort viens de me montrer le contraire.

« Tiens c'est à toi ça.»

Je veux juste qu'il reprenne sa baguette et ne plus sentir la magie qui en émane alors que je l'ai encore dans les mains.

« Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Supérieurs ou mauvaise rencontre ? »

Question idiote, les deux solutions revienne un peu au moment, qui que se soit c'était une mauvaise rencontre.
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Ven 19 Oct 2018 - 11:34
L’angoisse l’avait paralysé aussi sûrement que le sort dont il avait été victime. Son père avait toujours été violent, se complaisant dans la résistance de son fils. Plus Alec se dressait contre lui, plus il aimait ça. Il voulait dominer sans laisser de répit avec sa famille tant qu’avec les autres aspects de son existence. C’était bien pour ça qu’il était un requin. Pour ça qu’il était bon dans son métier. Pour ça aussi qu’il valait mieux éviter de vivre à ses côtés, chose que le jeune homme avait compris bien tôt. Il l’avait élevé dans la violence et la haine, pas étonnant qu’il n’y ait plus que ça entre eux aujourd’hui. Du moins semblait-il à Alec, là, le crâne compressé contre le bitume et les pavés, cherchant son air tandis que la douleur vrillait ses os. Il n’aurait su dire l’ampleur des dégâts tant son schéma corporel lui échappait. Recroquevillé ainsi, bloqué à cause du sort, il n’arrivait plus à discerner quoi que ce soit que les signaux de danger qui explosaient partout en lui.

Et puis quelqu’un était arrivé. Bien sûr, il n’avait pas pensé en premier lieu à un allier. A vrai dire, vu sa chance, le jeune homme aurait plutôt misé sur un Supérieur. Ou un ami de son père… ce qui, à vrai dire, pouvait se révéler assez proche. S’il les avait rejoint, ils savaient d’ors et déjà où il habitait… ce qui posait la question : comment, lui, avait-il su où son fils résidait ? Et franchement, la réponse à cette question avait sans doute de quoi le paniquer. Mais pour l’instant, il n’en était pas là.

La silhouette s’était penchée sur lui, s’adressant à lui dans une voix qu’il lui semblait connaître.

« Tu peux me répondre?Tu es encore conscient ? »

A priori, plutôt dans le clan allié que salauds. Bonne nouvelle.

Cependant, Alec manquait trop d’air, était trop écrasé pour pouvoir lui répondre autre chose qu’un son guttural assez peu intelligible.

Ne le voyant pas sortir sa baguette, Alec s’était pourtant posé des questions, conscient que cet état d’étouffement pouvait durer longtemps. Juste assez d’air pour ne pas sombrer, mais trop peu pour ne pas en souffrir. Finalement, il l’avait vu utiliser sa propre baguette pour le libérer du sortilège en question. Se laissant tomber sur le dos, Alec avait sentit ses poumons se remplir violemment, lui arrachant une grimace et un cri étouffé tandis que ses cotes réclamaient pitié. Les paupières closes, il était resté là une seconde, cherchant à réguler souffle et souffrance.

« Tiens c'est à toi ça.»

Il rouvrit les yeux, reconnaissant Aiden et découvrant qu’il lui tendant à la fois sa baguette et sa main pour l’aider à se redresser… chose qu’il doutait sérieusement de pouvoir faire à l’heure actuelle. Levant le bras droit, il attrapa l’objet, constatant au passage qu’il dégoulinait de sang à cause du sectusempra. Une banalité paternelle qu’il avait apprit bien tôt. Une sombre histoire de gâteaux volés avec sa sœur s’il se souvenait bien. Non, erreur, c’était parce que Janie n’arrivait pas à maîtriser les sorts de soins. Oui, c’était ça. Il lui avait donné une meilleure raison de se concentrer.

« Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Supérieurs ou mauvaise rencontre ? »

Finalement, Alec s’aida de la main tendue d’Aiden pour se redresser en position assise, lâchant deux trois insultes expiatrices. Il parait que ça fait du bien d’insulter le vide quand on souffre..

« Une très mauvaise rencontre : mon père. »

La douleur était nette : il avait quelques cotes fêlées ou brisées et, une fois assis, le souffle de nouveau coupé, le jeune homme se servit de sa baguette afin de les reconstituer. Concentré, il se tut quelques instants, conscient que son action ne pourrait pas être parfaite. Mais ce serait mieux que rien.
Respirant déjà mieux, il redirigea son attention vers Aiden.

« Merci… j’ai eu du bol que ce soit toi et pas un moldu. Va expliquer ça tient.. ! »

Ou comment se faire repérer par le ministère en deux étapes..

« Tu n’avais pas ta baguette ? »

Et, oui, il restait le cul sur les pavés humides, ça pose un problème à quelqu’un ?!
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mar 23 Oct 2018 - 17:53
Il n'a pas l'air d'être inconscient et ça me rassure, au moins je ne dois pas directement appeler les urgences, parce que oui je connais les numéros, mais c'est un sorcier alors peut-être que l'aurais amené à st mangouste, au moins il n'est pas mort. Ce n'est pas un cadavre. C'est déjà ça, je n'aurais pas ce traumatisme en plus de voir une autre personne morte. Je le libère du sort et je l'aide à se relever, ça à l'air douloureux alors je lui suggère :

« Tu devrai aller à sainte mangouste ou t'arranger avec un sort parce que sans vouloir t'offenser tu fais un peu peur à voir. Halloween n'est pas encore passé, je suis sur que tu entrerais dans la marche des zombie facilement avec cette allure là. »

Je lui fais un petit sourire et c'est une grande première, je n'avais pas réellement souris depuis un baille ni fait de blague. J'étais pourtant adepte des blagues idiotes en tout genre. Ally les adorait et ça agaçait Peter. Ca me fait tellement de mal de penser à eux. Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus et je n'ai pas envie de repenser encore à Poudlard. Je hausse un sourcil quand il me dit que c'est une très mauvaise rencontre et que s'est son père. Je reste un peu figé. J'ai du mal comprendre. Comment un père peu faire ça ? Ma gorge se serre légèrement.

« Ton … Ton père … ? »


Ça me met en colère de savoir ça. Qu'est-ce qu'ils ont tous ces parents à être mauvais avec leurs enfants ?A leur faire du mal ou avoir les tuer ou les noyer. Je m'égare un peu, évidement je pense à ma mère, même si c'était mon côté sorcier qu'elle haïssait et qu'elle était déjà un peu malade avant de m'avoir, mais ça ne m'empêche pas d'être quand même en colère. Je me sens un peu mal à l'aise lorsqu'il me dit qu'il a de la chance d'être tombé sur moi, un sorcier … Je n'ai pas traîné pour lui rendre sa baguette et je ne suis pas surpris de sa question et je soupire avant de faire non de la tête et de lui répondre :

« Non. J'évite au maximum d'utiliser la magie, sauf en cas de nécessité. Je me sens plus moldus que sorcier en ce moment. La magie c'était ma vie d'avant maintenant je suis juste un élève comme les autres et c'est très bien comme ça. »

Je me doute que ça risque de le surprendre et qu'il risque de me poser des questions, mais je trouverai un moyen pour ne pas en parler. Je reprends mon sac à dos et mon sac de sport que j'ai posé en hâte quand je l'ai vu à terre et avant qu'il ne me pose plus de question je le devance et lui demande :

«Mais toi , pourquoi est-ce que ton père t'a fait ça ? »

Je ne comprends pas comment un parent peut faire ce genre de chose, ils mériteraient pas d'avoir d'enfants si c'est pour leur faire du mal. Les parents sont sensé aimer les enfants, pas les détester, ça me dépassera toujours. J'ai beau avoir seulement dix-huit ans, je sais que je ne voudrais pas ça pour mes propres enfants, parce que oui j'espère en avoir un jour, mais pas maintenant. Je suis bien trop jeune et surtout je suis célibataire, enfin plus ou moins, mais ça c'est autre chose.

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Mer 24 Oct 2018 - 11:21
« Tu devrai aller à sainte mangouste ou t'arranger avec un sort parce que sans vouloir t'offenser tu fais un peu peur à voir. Halloween n'est pas encore passé, je suis sur que tu entrerais dans la marche des zombie facilement avec cette allure là. »

En se redressant, Alec avait lâché un petit rire – totalement idiot au vu de la situation et de l’état de ses cotes – ce qui n’avait pas manqué de lui arracher un léger râle et une belle grimace. Il ferait ça : un zombie à halloween. Cela dit, il y avait peut-être moyen de trouver un job comme ça non ? Pour le reste ? Sainte Mangouste, c’était hors de question. Il se soignerait lui-même, autant qu’il le pouvait. Et ce qui ne serait pas suffisant, son corps pourrait bien l’encaisser. Il ne comptait pas se présenter dans le plus grand hôpital magique en prenant le risque d’y être repéré par les Supérieurs. Ce serait se jeter dans la gueule du loup et mettre bien trop de monde en danger. Alors il ne ferait pas cette bourde. Ainsi, Alec s’était contenté de se redresser et de s’administrer quelques sorts afin de limiter sa douleur et d’engager la guérison de ses cotes en priorité. Eviter une hémorragie interne par exemple. Mais connaissant son père, c’était fort probable, à moins qu’il ne se mette à parier sur ses capacités en magie curative… ce qui ne semblait pas aberrant finalement.


« Ton … Ton père … ? »

« Lui-même. »

Eh oui, quelle belle famille que la mienne…

« Non. J'évite au maximum d'utiliser la magie, sauf en cas de nécessité. Je me sens plus moldus que sorcier en ce moment. La magie c'était ma vie d'avant maintenant je suis juste un élève comme les autres et c'est très bien comme ça. »

Peu enclin à partir dans un grand débat sur ce qu’ils étaient ou à quel monde un né moldu pouvait bien appartenir, l’ancien Serpentard s’était contenté d’un :

« C’est ton droit. »

Ce qui était le cas. Il pouvait bien faire ce qu’il souhaitait. Ce genre de discussions, il en avait eu quelques unes avec Julian, notamment après qu’elle ait découvert qui elle était réellement. Alec aurait préféré voir un maximum de combattants possibles en dehors de l’école, mais vu son inactivité, il aurait été particulièrement grotesque de reprocher une telle chose à Aiden.

«Mais toi , pourquoi est-ce que ton père t'a fait ça ? »

Il ramasse ses sacs tandis qu’Alec, respirant mieux se décide finalement à se redresser, cherchant un appui, que ce soit d’un  muret non loin ou d’Aiden en lui-même.

« Dans ma famille, on se doit d’être fort et digne. De ne pas faire d’esclandre, tout ce genre de détails pour lesquels je suis assez mauvais. Ils m’ont isolé à Poudlard, mais maintenant que je suis dehors… disons que je recommence à les humilier par mes actes, et ça ne lui plait pas plus que ça étonnement. J’ai rabaissé une autre grande famille, c’est apparemment pas passé inaperçu. »

Dingue ça !

A vrai dire, il y avait la nature même de l’humiliation qu’il leur avait fait subir : le mariage, leur absence, la violence qu’il avait eut envers Isaac, le vol de quelques effets de la famille Blackburn… Il y avait un certain nombre de raisons.

« C’est pas la première raclée que je me prend de mon père, et pas la dernière. »

Enfin debout !

« Du coup tu as repris genre… le lycée ? »

Une idée qui ne lui avait pas traversé l’esprit d'ailleurs.
Oui, il changeait de sujet, comme ça, comme si ce qui venait de lui arriver était anodin.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mer 24 Oct 2018 - 12:57
Son père donc l'avait frappé et il n'a pas l'air plus déboussolé que ça, comme si ça arrivait souvent, comme si ça n'avait pas de réel importance pour lui et ça me révolte assez de le voir si … si peu inquiet. Je ne sais pas comment il fait pour rester si zen. Je lui suis reconnaissant qu'il ne pose pas de questions et qu'il à l'air de comprendre mon choix. Je suis surpris parc-que c'est bien le premier sorcier que ça ne choque pas et ça me rassure un peu de voir que je n'ai peut-être pas fait un si mauvais choix. J'ai rapidement changé de sujet et il m'explique les problèmes de sa famille. Je comprends rapidement qu'il doit être de sang-pur et que son père est sûrement un de ceux qui adore les supérieurs et ce qu'il me dit me donne encore plus de colère envers son père. Je ne l'ai jamais vu, mais je ne l'aime pas et je fini par dire :

« Ouai je vois, typique des sang-purs, sans vouloir t'offenser encore une fois. Je ne connaît pas ton père, mais il l'air d'être un gros con. »

Je suis un peu cash mais je m'en fiche, je ne risque pas de croiser son père. Je ne veux plus rien avoir à faire avec la magie pour ce genre de raisons, les petites querelles de sorciers qui sont devenus finalement bien plus important que de simple querelles. C'est devenu une espèce de guerre sans nom. Je hausse les sourcils quand il me dit que ce n'est pas la première fois et que ce n'est pas la dernière avant de lui dire :

«Quoi ? Et tu le laisses faire sans rien dire ? Tu acceptes ça comme si ça n'avait pas d'importances. Tu n'es pas un punching ball. Il n'a pas le droit de s'en prendre à toi quelques soit les raisons ! C'est ton père merde ! Un parents c'est sensé aimer son enfant, ce n'est pas sensé lui faire du mal ! »

Je ne sais même pas pourquoi je m'énerve, si peut-être parce que ça me révolte qu'il ne dise rien et qu'il ait l'air de trouver ça normal, comme si ça n'avait aucune importance, mais ça en a une. Je fin par soupirer et par lui dire :

« Enfin c'est ta vie, tu fais ce que tu veux. »

Je me doute que ça ne doit pas être aussi simple, qu'il ne pouvait peut-être pas se défendre et qu'il doit y avoir des raisons pour qu'il ne dise rien, mais ça n'empêche pas que ça me met en rogne. Je croise les bras et acquiesce à sa question :

« Ouai, j'ai repris le lycée. J'ai monté un dossier pour être accepté et ça a marché. C'est pas si mal, la seule chose qui manque vraiment c'est le quidditch. Le foot c'est bien, mais pas autant que de voler sur un balais. »

Il y a des tas d'autres choses qui me manques, le soin aux créatures magique, l'histoire de la magie même si je dormais souvent en cours, les dortoirs et la vie à poudlard, en fait tout me manque, mais je n'ai pas envie qu'on s'en aperçoive, de toute manière, je ne pourrais pas y retourner, pas après ce qu'il s'est passé.
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Jeu 25 Oct 2018 - 8:13
Non, Alec n’était pas déboussolé de s’être fait cogner, ni même que son père se soit montré imaginatif. Peut-être avait-il retrouvé contact avec son frère, le père de Logan qui était, pensait-il, bien pire. A vrai dire, il ne portait aucun des frangins dans son cœur. Ses oncles comme son père étaient des ordures et il en était plus que conscient. Bien plus d’ailleurs maintenant qu’il avait pu se construire loin de leur égide.

« Ouai je vois, typique des sang-purs, sans vouloir t'offenser encore une fois. Je ne connaît pas ton père, mais il l'air d'être un gros con. »

Il n’avait pu s’empêcher de sourire à la réaction du blondinet.

« Oh non, pas typique des sangs purs... il y en a deux trois de sympas dans le lot :ga:. T’emmerde pas à argumenter, j’ne me compte pas parmi ceux-là. Logan non plus à vrai dire. »

Sarcasme bonjour.

Il pensait plus à Mack ou Janie, sa sœur. Mais, oui, globalement, beaucoup de familles de sang purs étaient pourries jusqu’à la moelle et il le savait parfaitement.  Beaucoup devaient prendre des décisions compliquées, ce qui les faisaient apparaitre comme mauvais, de base. Mais beaucoup étaient simplement malsains, sans que rien de particulier ne leur soient demandés. Il était plutôt bien placé pour savoir ça.

«Quoi ? Et tu le laisses faire sans rien dire ? Tu acceptes ça comme si ça n'avait pas d'importances. Tu n'es pas un punching ball. Il n'a pas le droit de s'en prendre à toi quelques soit les raisons ! C'est ton père merde ! Un parents c'est sensé aimer son enfant, ce n'est pas sensé lui faire du mal ! »

Une nouvelle fois, sa réaction, naïve aux yeux d’Alec, l’avait fait sourire, lâchant même un petit rire sans joie. C’était ce que lui avait fait comprendre Kezabel. Elle lui avait apprit que les adultes auraient dû être là pour lui, pour le protéger, chose qu’elles n’avaient pas fait à l’époque, bien au contraire. Maintenant, s’imaginer avoir des parents aimants ? Sincèrement, c’était un doux rêve qu’il avait mit de côté il y avait bien longtemps à présent.

« J’te remercie de me prendre pour une carpette.. »

« Enfin c'est ta vie, tu fais ce que tu veux. »


Yeux levés au ciel, puis il avait tenté de changer de sujet, conscient que, de toute façon, sa situation ne changerait pas de beaucoup.

« Ouai, j'ai repris le lycée. J'ai monté un dossier pour être accepté et ça a marché. C'est pas si mal, la  seule chose qui manque vraiment c'est le quidditch. Le foot c'est bien, mais pas autant que de voler sur un balais. »
« Ouais ça doit être moins drôle c’est sûr… quoi que j’ai jamais aimé le quidditch. Le foot non plus d’ailleurs. »

Laissez-moi ces pauvres petites balles en tout genre tranquilles dans leur coin.

« Enfin ça ne doit pas être facile de reprendre dans un lycée moldu après ta scolarité et ses… déboires… »

En parlant de déboires, pardon mais j’y reviens :

« Et tu sais Aiden, c’est parce que je me suis défendu - depuis tout gosse – que les coups sont si violents. Il aime que je réponde, il aime mon insolence puisqu’il adore être le plus fort et se le prouver. »

Déjà.

« Il m’est tombé dessus, j’l’ai pas vu débarquer. »

Ensuite.

« Et jusqu’ici, ils ne faisaient plus partie de ma vie. Aucun taré de ma famille. Mais de toute évidence, maintenant que je suis dehors, ils comptent bien changer la donne. »

Pour finir.

Merci d’éviter de sous entendre que je l’encourage, ça serait cool. Même si c’est quelque part le cas.
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Jeu 25 Oct 2018 - 14:59
Je comprends bien qu'il ne se met pas dans le lot des sang-pur pas agréable, pour ne pas dire autre chose. Je lui fais un petit sourire et acquiesce avant de lui dire :

« Ouai, je vois bien, on dirait que tu as pas atterrit au bon endroit, dommage pour toi. Quant au autres, il n'y a pas grand chose à dire de plus.»

Ils sont cons, ils sont cons que voulez-vous on ne peut rien y faire. C'est leur façon de voir les choses, pas la nôtre, mais tout ça est bien loin de moi désormais. Je n'ai plus envie de prouver quoi que se soit, ni de me battre. J'ai conscience que c'est lâche, mais je n'ai jamais dit que je ne l'étais pas. Ils ont du se tromper de maison et peut-être qu'au fond je n'ai jamais été un gryffondor, que le choipeau c'est trompé. Je ne sas pas ou j'aurais pu aller … mais ça m'est égal. Je ne suis plus à poudlard. C'est terminé.

Je fini par me mettre réellement en colère quand en ne le voyant pas réagir, mais de toute façon ça ne me regarde pas. Ce n'est pas ma vie. Il doit avoir ses raisons. Ca doit être compliqué pour lui aussi.

«Je ne te prends pas pour une carpette. »

Il est sûrement plus fort que ça et je n'ai pas tous les éléments pour me permettre de le juger alors je préfère ne rien ajouter de plus et ça tombe bien qu'on parle de quidditch. Je suis un peu surpris qu'il n'aime pas le sport. Il a pourtant la carrure pour. Je hausse les épaules et ajoute :

« Ben le foot c'est pas du tout pareil, mais on se dépense plus alors ça m'aide à moins penser à tout le reste. »

C'est une manière d'échapper à tout ce qui s'est passé. J'ai toujours eu besoin de me dépenser pour canaliser mes émotions, mais ces derniers temps j'ai besoin de plus que ça. Je soupire de nouveau quand il me dit que ça ne doit pas être facile de reprendre une vie normale.

«Ca va je m'en sors. »

Il m'explique qu'il s'est défendu et que son père aime le contrôle. Tout ça est un peu dérangeant.

« Il a l'air flippant, il aurait pas quelque chose à compenser ?»

Blague idiote, mais c'est pour détendre un peu l'atmosphère. Il a une famille bizarre, ça me rassure de ne pas être le seul à avoir des fous dans la famille. Je lui dis après réflexion :

« Et entre nous j'ai menti, ,je ne m'en sors pas aussi bien que je le dis ce n'est pas facile et ça le serait plus si on arrêtait de me rappeler que j'ai eu une vie avant et que j'étais un sorcier, si on arrêtait de me reparler sans arrêt de ce qui est arrivé parce que j'y pense déjà assez tous les jours. Je n'ai pas besoin qu'on a rajoute. Je veux juste oublier tout ça. Oublier qu'on a été séquestré, dans notre propre école, qu'on a été parfois torturé. Je veux oublié que j'ai failli y rester dans cette foutue école et oublier aussi que le tremblement de terre n'avait rien de naturel et qu'un immeuble s'est écroulé sur ma tête comme une putain d'épée de Damoclès, qu'ils sont revenus juste après et que j'ai lancé ce putain de sort parce que c'était lui ou moi ! »

Ow, c'est bizarre, j'ai presque crié la dernière phrase et ça fait un bien fou et j'ai l'impression que tout viens de sortir maintenant et je ne m'y attendait pas moi-même. Inspire, expire, je ne pensais pas que ça me ferait un tel effet et lui il a rien demandé, il n'avait pas besoin de savoir tout ça.
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Jeu 25 Oct 2018 - 18:53
« Ouai, je vois bien, on dirait que tu as pas atterrit au bon endroit, dommage pour toi. Quant au autres, il n'y a pas grand chose à dire de plus.»

« J’me mettais pas dans le panier des sympas. »

Janie et Mack, si. Nuance. Et Logan non plus. Ils étaient trop imprégnés des valeurs de leur famille, comme si le fait de rester à leur contact avait finit par les pourrir de l’intérieur. Ils avaient trop intégrer tout ça et avaient sans doute également trop de violence en eux à gérer pour être des gens bien, il l’avait déjà intégré depuis longtemps. Trop abîmé pour faire réellement les choses bien.
Rapidement, Alec avait cherché à changer de sujet, se redressant enfin pour appuyer son corps endolori sur un muret.

« Ben le foot c'est pas du tout pareil, mais on se dépense plus alors ça m'aide à moins penser à tout le reste. »
« Tu verrais l’état de Sovahnn quand elle s’entraîne au Quidditch… »

En même temps cette fille a tendance à tout donner quoi qu’elle fasse. Ça venait peut-être de là. Et puis, il sous-estimait sans doute le foot. Et oui, en effet, ça n’était pas son truc. De son côté, Alec préférait les sports plus explosifs comme la boxe.

« J’comprends le besoin de se dépenser pour ne plus réfléchir. Mais j’ai plus Jordane pour ça ici… ce qui fait chier. »

« Pour les sports type combat, j’veux dire. »

Sachant que t’as jamais pu te la taper, ça serait hypocrite de faire croire l’inverse coco.

«Ca va je m'en sors. »

Cool.

« Il a l'air flippant, il aurait pas quelque chose à compenser ?»

Petit sourire. Si c’est une allusion à l’homosexualité, vu l’homophobie constante familiale, franchement, ça ne serait sans doute pas une surprise. Mais vu que lui-même n’était pas particulièrement à l’aise avec la question, il avait préféré se taire.

« Et entre nous j'ai menti, ,je ne m'en sors pas aussi bien que je le dis ce n'est pas facile et ça le serait plus si on arrêtait de me rappeler que j'ai eu une vie avant et que j'étais un sorcier, si on arrêtait de me reparler sans arrêt de ce qui est arrivé parce que j'y pense déjà assez tous les jours. Je n'ai pas besoin qu'on a rajoute. Je veux juste oublier tout ça. Oublier qu'on a été séquestré, dans notre propre école, qu'on a été parfois torturé. Je veux oublié que j'ai failli y rester dans cette foutue école et oublier aussi que le tremblement de terre n'avait rien de naturel et qu'un immeuble s'est écroulé sur ma tête comme une putain d'épée de Damoclès, qu'ils sont revenus juste après et que j'ai lancé ce putain de sort parce que c'était lui ou moi ! »

00"

….

« Ok. »

D’accord, c’était peut-être pas la réponse la plus élaborée ou même utile qu’il soit. Mais Alec était resté là, comme un con les yeux écarquillés, à se prendre son pétage de plomb dans la tronche sans trop comprendre comment ils en étaient arrivés là. Il y avait manifestement eu là un énorme trop plein qui avait dû s’exprimer et qui était alors sortis en vrac.

« Quelque chose me dit que ça avait besoin de sortir ça. »

Parce que putain je l’avais pas vu venir.

« Ecoutes… alors déjà tu fais ce que tu veux de ta vie. Et personne n’a à te faire chier pour ça. Mais tu ne peux pas espérer que les autres oublient leur passé, ni le tien. On est tous passés par là. Pour certains, on a encore des proches là bas, ou qui ont disparu, qui sont morts etc, donc forcément, ça fait parti de notre présent, donc de nos préoccupations. Donc soit tu annonces direct que tu ne veux pas en parler, soit ça viendra forcément. Ne serais-ce que pour se dire « hey t’es pas crevé, c’est cool ! » ! Et enfin… Il est mort. T’es en vie. T’avais pas le choix. Et c’est mieux comme ça. C’était le bon choix : Point barre. »

Voilà une particularité toute Rivers. Pour le coup, il se faisait beaucoup moins de mauvais sangs. Du moins à présent, car la première vie qu’il avait prit, dans la tour des Serdaigles il y avait ce qui lui semblait une éternité, il l’avait évidemment mal vécue. Mais son avis sur la question avait évolué fallait-il croire.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mar 30 Oct 2018 - 19:40
Je hausse un sourcil. Il ne se met pas dans le panier des sympas … je suis un peu étonné, parce qu'il a plutôt l'air sympa mais je ne sais pas grand chose de lui. Je crois qu'il a un frère. Je n'ai pas tout suivi en fait, peut-être qu'il en d'autres frères et sœurs d'ailleurs, mais il n'a pas l'air de vouloir plus en parler que ça et je peux comprendre si son père le frappe c'est qu'il ne doit pas avoir une super vie de famille et je peux comprendre qu'il ne se mette pas dans la catégorie des sympas, on a souvent tendance à croire qu'on est moins bien que ce que l'on croit.

Je fais un sourire quand il parle de Sovahnn, je crois que je l'ai déjà croisé aussi cette demoiselle, une grande blonde que je trouvais plutôt mignonne à l'époque. J'ai toujours aimé les grandes blondes et visiblement j'aime aussi les grands blonds … mais ça c'est une autre histoire.

«Oui je sais que c'est aussi fatiguant, j'ai fais du quidditch mais crois moi ça n'a rien a voir et entre nous ce n'est même pas comparable et je préfère voler que courir. »

Il n'y a rien de vraiment comparable de toute manière entre la monde moldus et le monde sorcier certaines choses se ressemblent mais on sera toujours différent et c'est bien ça qui me pose problème, mais là aussi ce n'est pas le sujet. J'ai fini par lui balancer tout ce que je retiens depuis un moment et ça fait du bien. Je reprend une inspiration après ma petite tirade. Je ne pensais pas que ça sortirai comme ça au hasard encore moins avec un presque inconnu, mais c'est à croire que c'est plus facile. Je vois bien qu'il est aussi surpris que moi.

« Oui ça fait du bien. »


Je n'en mène pas large. Je sais qu'il doit se dire que je suis peut-être dingue de ne plus vouloir être sorcier. Je ne pourrais jamais arrêté de l'être entièrement. Je suis né comme ça. Ce n'est pas comme si je pouvais le contrôler et je me doute qu'il n'y a pas de remède miracle et je me trouve un peu égoïste quand il me fait comprendre que certains ont besoin de parler de ce qu'il s'est passé et je le comprends, mais je n'ai plus envie que ça me gâche la vie.

« Je sais tout ça … mais même si je dis que je ne veux pas en parler ça reviens forcément, parce que comme tu le dis ça fait parti du présent, mais je déteste ce qu'ils ont fait de nous. »

Il sait évidement de qui je veux parler en disant ils et je n'ai pas l'intention d'en parler plus, je crois qu'il l'a compris. Il a beau me dire que j'ai fais le bon choix je ne suis toujours pas convaincu que ça l'était. Tout le monde essaie de me rassurer, mais je n'arrive pas à me faire à l'idée que j'ai lancé ce sortilège de la mort. J'ai peur d'être comme eux et c'est une peur incontrôlable.

« Ouai il paraît alors pourquoi je n'arrive pas à l'enlever de ma tête ? Je le vois partout. J'ai l'impression d'être comme eux … et de ne pas avoir fait un si bon choix que ça, mais je finirai sans doute par m'y faire. »

Je hausse les épaules. Je sais que ce n'est pas le cas, mais je n'ai plus très envie d'en parler encore parce que je sais que je vais refaire des cauchemars cette nuit et je n'ai pas envie que ça recommence alors je préfère revenir sur son problème à lui :

« Bon et toi alors, tu va faire quoi pour ton père ? »

Je sais que ce n'est pas cool de changer de sujet si subitement, mais c'est mieux qu'on parle de lui, plutôt que de tout le reste.
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Mer 31 Oct 2018 - 9:31
Non, Alec ne se mettait pas dans le panier des personnes fréquentables. Aiden ne le connaissait pas, et ne connaissait pas sa réputation, de toute évidence. Il devait le confondre avec quelqu’un d’autre, très probablement. En effet, le Serpentard était connu pour être de compagnie agréable en soirée, avec un verre à la main ou une femme pendue au cou, rarement dans d’autres cas. Il était inconstant, lunatique, violent et souvent intolérant. Il avait toujours la sale tendance à être rentre dedans, voir brutal avec ceux qui le chauffaient un peu… ou pas d’ailleurs, sans forcément de raisons, juste pour se défouler. Non, le jeune homme n’était pas forcément de bonne compagnie et il le savait parfaitement. Il avait eu ses mauvaises passes mais s’était considérablement amélioré. Assez pour qu’on s’étonne qu’il se considère comme un connard fallait-il croire. Une bonne nouvelle à priopri.

«Oui je sais que c'est aussi fatiguant, j'ai fais du quidditch mais crois moi ça n'a rien a voir et entre nous ce n'est même pas comparable et je préfère voler que courir. »

Haussement d’épaules. Ok. Si tu le dis. Il ne pratiquait pas ce genre de sports alors il n’en savait rien après tout. Son but à lui, c’était essentiellement de se défouler, et aucun sport d’équipe ne lui donnaient cette impression là. Se battre à n’en plus réfléchir, oui. Baiser à s’oublier soi-même aussi.
Mais gueuler des vérités sur un parfait inconnu ça doit être bien aussi après tout !


« Oui ça fait du bien. »


Ça en donne l’impression en tout cas. Non, il n’avait pas demandé à savoir tout ça, et franchement, il était quelque peu sceptique à l’idée d’être un parfait confident mais soit.

« Je sais tout ça … mais même si je dis que je ne veux pas en parler ça reviens forcément, parce que comme tu le dis ça fait parti du présent, mais je déteste ce qu'ils ont fait de nous. »
« Navré que ça ne te plaise pas, mais les autres aussi ont leur vécu, leurs plaies, et tu peux difficilement demander à tout le monde de ne faire que respecter les tiennes. Même si je comprends l’envie de vouloir faire table rase et de ne plus entendre parler de tout ça. »

Il aurait aimé avoir le luxe de seulement pouvoir essayer de mettre tout ça de côté, de tourner de dos à son passé, à tout ce qui l’avait blessé, lui avait fait du mal. Mais ça faisait déjà un moment qu’il avait apprit qu’à chaque fois qu’il faisait ça, ses démons lui revenaient dans la gueule à une vitesse et une violence folle.

« Ouai il paraît alors pourquoi je n'arrive pas à l'enlever de ma tête ? Je le vois partout. J'ai l'impression d'être comme eux … et de ne pas avoir fait un si bon choix que ça, mais je finirai sans doute par m'y faire. »

Haussant les épaules de concert avec lui, Alec avait craché un peu de sang au sol, le fixant avec une petite grimace accrochée aux sourcils avant de revenir à la conversation.

« Tu vois, c’est ça la différence entre le bon et le mauvais panier justement. Toi ça te hante. Félicitation, t’es juste humain ! C’est rien de plus grave que ça. T’as tué un homme, tu le vis mal, c’est juste normal. Mais c’était lui ou toi et on est en situation de guerre : navré mais c’est ainsi. C’était lui ou toi, t’es en vie et un enfoiré est mort. Il ne fera plus de mal à personne. T’as même sans doute sauvé d’autres vies. Alors merci, et passe à autre chose maintenant. Sinon il aura gagné. »

Et c’est sans doute pour ça que moi, je fais partie du mauvais panier.

La culpabilité s’était finalement effacée assez vite. Il était passé à autre chose, ne se sentant pas la possibilité de rester bloquer là-dessus. Il lui fallait avancer, c’était l’impression qui régnait sans arrêt. De toute manière, il avait eu des urgences à gérer. Sans arrêt. C’était sans doute une grande différence entre eux deux d’ailleurs. Aiden avait sans doute tout le loisir d’y penser. Lui laissait tout ça loin de sa conscience. Et si cette conversation pouvait éviter de ramener ça dans la liste de ses gamberges, franchement, ça l’arrangeait.

« Bon et toi alors, tu va faire quoi pour ton père ? »

Retour de bâton bonjour.
Très bonne question.

« Je vais… me remettre à m’entraîner, déjà. Pour éviter de me faire avoir comme un bleu encore une fois. Et pour le reste j’en sais rien. Ma famille est dangereuse. Enfermé à Poudlard, j’en étais protégé, et bizarrement je préfères la menace supérieure aux Rivers… moins de souvenirs d’enfance sans doute. »

Tu sais, ce moment où tu es intégralement fragile et vulnérable. Joie.

« Soit je me plie à leurs exigences et je joue le jeu. Soit… soit je vais au devant de gros ennuis. »

Et les Supérieurs ne sont pas loin non plus. Sans doute dans la famille également d’ailleurs…
Quel choix fort agréable à faire..
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Alec Kaleb Rivers
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Ven 9 Nov 2018 - 17:54
Je soupire, je sais bien que je ne peux pas espérer que tout le monde se taise au sujet de l'école. Je ne suis pas le seul qui l'a mal vécu. Je me demande comment ils font pour continuer de vivre sans se trop se poser de questions, quelle est leur secret ? Je voudrais tellement réussir à passer à autre chose , mais je n'y arrive pas encore. Je continue de l'écouter et ce qu'il me dit m'étonne et me rassure un peu à la fois. Je suis humain … ouai … mais j'ai quand même fait un truc moche. Je ne sais pas tellement comment je dois prendre ce qu'il me dit. Ça me fait réfléchir aussi, mais ce n'est pas aussi simple. Il aura gagné … Là encore je ne sais pas tellement comment prendre cette remarque. Ce n'est pas tout à fait faux. C'est même la chose la plus sensé qu'on m'ait dite jusqu'à maintenant et je commence à comprendre.

« Oui … Je ne veux pas qu'ils gagnent … Je voudrais juste avoir utiliser un autre sort. »

J'ai tellement voulu lui faire de mal ce jour-là. J'étais tellement en colère et déterminé à sortir de là, tellement que je n'ai pas réfléchi à l'impact que ça pourrait avoir. Je me sens comme un idiot depuis, je me sens pris au piège et je déteste ce sentiment. Je hausse les épaules, c'est comme ça, on ne pourra pas changer grand chose. Je ne pourrais pas effacer ce que j'ai fais, mais il n'a pas tort en disant que j'ai sauvé d'autres vie, Rosalyn et Aaron sont aussi là par exemple, même si je ne sais pas ou est passé ce dernier. Il m'a envoyé une lettre récemment. Il est toujours à la recherche de son père, mais je n'ai pas eu plus d'informations sur l'endroit où il se trouve.

J'ai changé de sujet pour reparler de son père, au moins on ne parle plus de moi et il n'a pas l'air forcément ravi. Je peux le comprendre, je n'aimerai pas à sa place non plus. Je hausse les sourcils. Il a du vraiment avoir une famille pourrie pour préféré les supérieurs. Moi qui pensais que ma famille était particulière, la sienne doit l'être encore plus. Sa vie à l'air bien compliqué.

« Tu as pas une autre option ? Du genre faire ce que tu veux ? C'est ta vie, pas celle de ta famille. Ils n'ont pas à t'imposer des trucs. Je me doute qu'ils doivent avoir des moyens de pressions vu ce qu'il vient de faire … mais pourquoi tu restes ? »

Il risque de mal le prendre, mais je ne suis pas à ça prêt et puis il me donne des conseils, je peux aussi lui en donner. Je ne sais pas comment il fait pour avoir l'air aussi serein alors qu'il vient de se faire taper dessus.

« Tu connais des sorts pour t'arranger ? Tu as des coups un peu partout … je dis ça pour toi. »


Il fait un peu peur à voir et ça ne doit pas lui faire du bien non plus. Il a du bien dérouiller et pourtant il est là comme si il n'y avait rien eu. Je trouve ça surprenant.
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Ven 9 Nov 2018 - 20:02
« Oui … Je ne veux pas qu'ils gagnent … Je voudrais juste avoir utiliser un autre sort. »

Le jeune homme avait haussé des épaules, sans ajouter quoi que ce soit. Il s’en doutait, tout comme il aurait aimé ne pas être con un grand nombre de fois dans sa vie. Mais voilà, ça s’est passé comme ça. Ça craint, ça fait mal au possible, mais il faut faire avec. Et ça n’était sans doute pas le discours qui ferait le plus de bien à Aiden, alors il ne le lui avait pas servit tel quel, se contentant d’un geste, expliquant son impuissance quand à changer le passé. Il ne pouvait rien y faire. Pire : ils ne pouvaient rien y faire. C’était comme ça, point. Du moins, c’était ainsi qu’Alec voyait les choses, et il y en avait des évènements qu’il gérait ainsi. Mais c’était peut-être finalement plus une fuite qu’une acceptation. Il n’en savait rien. Il s’en foutait même. Jusqu’à l’instant où il ne pouvait plus se contenter d’agi pour le moment présent et le futur mais aurait tout le temps de bloquer sur le passé et de s’y perdre en conjectures. Un peu comme les premières semaines qu’il avait passé une fois sorti de Poudlard, la tronche dans une bouteille, immobile sur le canapé. Plan de merde, convenons-en.

Retour sur son père.
Le genre de choses dont il avait évité de penser lors des dernières années.

« Tu as pas une autre option ? Du genre faire ce que tu veux ? C'est ta vie, pas celle de ta famille. Ils n'ont pas à t'imposer des trucs. Je me doute qu'ils doivent avoir des moyens de pressions vu ce qu'il vient de faire … mais pourquoi tu restes ? »
« Je reste pas Aiden, j’ai fuis à mon adolescence. J’ai fait toutes les conneries du monde pour qu’ils me rejettent. Et c’est ce qu’ils ont fait. En m’enfermant à Poudlard. J’suis pas sorti depuis longtemps tu sais ? »

J’ai pas encore vraiment eu le temps de penser à moi et ma sécurité tu vois. Surtout pas celle liée à la famille, j’avais deux trois autres chats à fouetter.

Comme s’il n’y avait pas déjà pensé.

« J’suis même pas revenu à vrai dire. Je suis sorti de là bas, et j’avais pas revu ma famille depuis des lustres. Mais j’ai dû les revoir pour une sombre histoire d’argent et de mariage. Bref, j’avais pas vraiment prévu qu’il me tombe sur le coin du pif sans prévenir. »

Pourtant, il avait prévenu. Ou plutôt, c’était sa sœur qui l’avait prévenu qu’il arrivait, et qu’il la cherchait elle, ce qui impliquait qu’elle avait sans doute dû déménager également il y avait quelques jours. Et cette situation ne pouvait qu’inquiéter au plus profond le jeune homme.


« Tu connais des sorts pour t'arranger ? Tu as des coups un peu partout … je dis ça pour toi. »


A tel point qu’il rejeta l’idée d’un signe de main, pas vraiment soucieux de son état physique. Il en chiait, oui, mais pas plus que d’autres fois. Les os fissurés tout à l’heure ne l’étaient plus depuis le sort qu’il avait jeté tout à l’heure quand il était au sol. A vrai dire, le reste lui permettait de ne pas oublier ce qui se passait. Il avait apprit à la garder cette douleur, à la chérir un peu. Et ne pas effacer toutes les marques… disons que ça changeait. Pourtant, son comportement, lui, était dû à des années de conditionnement. Il avait apprit à faire comme si rien de tout ça n’était grave, comme si personne n’avait levé la main sur lui, d’une façon ou d’une autre. Pour faire bonne figure devant la bonne société. Alors malgré toute sa sacrée tendance à faire mauvaise figure, justement, quelques réflexes de fierté étaient ancrés depuis longtemps.

« Je vais déménager, c’est clair. D’ailleurs, si t’as un bon plan, je suis preneur. Mais… j’peux pas partir. Pas loin en tous cas. Navré pour la phrase suivante, mais il reste mes proches à Poudlard, il faut que je sois là quand et si ils sortent… j’dois être là pour ma sœur et… et j’dois enterrer les morts. »

Navré mec.

« Et d’ailleurs je dois comprendre qui chez moi connaît les Supérieurs et pourrait me dénoncer. Mais sinon, oui, j’vais disparaître. Un peu mieux j’veux dire. »

Parce que manifestement, ce n’était pas parfait.

« J’serais pas le premier à partir de toute façon. »

Comme un air de souffrance. Comme un air de solitude déchirante. Comme un arrière goût d’abandon. Comme quoi les blessures d’enfances ne font pas moins mal quand elles vous reviennent adultes.

« C’est juste que… j’veux pas tout lâcher comme ça tu comprends ? Oui, ça serait sans doute facile de me barrer aux Bahamas et tout refaire. Mais j’suis pas sûr d’en avoir envie. Disons que quand je suis arrivé là, seul, ayant tout perdu ou presque… j’ai retrouvé mes anciens copains, l’alcool et le cul, et jusqu’ici, ça m’a pas forcément réussi. »

Ou du moins, il y a eu mieux. Car ça reste de très bons copains.
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Alec Kaleb Rivers
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Sam 24 Nov 2018 - 15:40
Je préfère qu'on parle de lui plutôt que de moi alors je suis ravi de changer de sujet. Je suis moins ravi de ce qu'il me dit. C'est quand même dingue que son père le frappe. Je ne comprendrais jamais ça. Je ne comprends pas qu'il reste, même si il me dit qu'il a fuit adolescent, là il n'a pas fuis et après tout ce n'est pas une solution de fuir tout le temps non plus. Je hausse les sourcils quand il me dit qu'il n'est pas sorti depuis longtemps.

« Longtemps comment ? Même avant les supérieurs ? »

Ce serait quand même dingue que les murs du château aient pu le protéger jusque là même sous le règne des supérieurs. Je n'ai pas hésité une seconde à m'en aller pour ma part. Je n'avais plus rien à faire à Poudlard, enfin si j'aurais aimé finir mes études, avoir mes ASPIC et rester à l'université, mais maintenant tout est tellement différent. Je ne me vois pas retourner là-bas. Je pense rester dans le monde moldus, loin de la magie. Je le dévisage un instant quand il me parle de mariage. Quoi … pardon ? Et je fini par lui dire :

« Hein ? Quel mariage ? Ne me dis pas que ton vieux te force à te marier comme à l'époque ? Avec une fille de bonne famille et de bon rang ? Ne me dis pas non plus que tu accepté. »

Il a vraiment une famille de dingue. Je ne sais pas comment il fait pour rester si calme et pour accepter tout ça et j'espère vraiment qu'il n'a pas été forcé à se marier, ça marchait très bien à l'époque, mais maintenant ? Je ne pensais pas que ça existait encore dans notre pays, ailleurs c'est autre chose mais ici … ça me laisse perplexe.

Je l'écoute me dire qu'il veut déménager et je réfléchis à ce que je peux faire pour l'aider. Je lui lance alors :

« On a une chambre d'ami. On habite à Brixton si jamais ça t'intéresse …C'est sur que ce n'est pas très luxueux mais c'est mieux que la rue. »

Je deviens tout pâle quand il me dit qu'il a des morts à enterrer, j'ai un gros problème avec le fait d'accepter que les gens meurent. Chaque fois qu'on me parle de mort j'ai la même réaction je perds des couleurs et je me sens mal, comme si c'était de ma faute. Lui dire que je suis désolé ne servira à rien. Je fais oui quand il me demande si je comprends qu'il ne veuille pas partir tout de suite. J'aurais fais sûrement la même chose et d'ailleurs même si je veux plus penser à poudlard j'y pense aussi parce qu'il y a encore des personnes que je connais, même si je ne suis pas sur qu'elles y soient encore. Je le regarde un peu gêné quand il me parle de cul, je suis encore un peu trop novice pour ça et ça me met toujours autant mal à l'aise de parler de ça, mais ce n'est pas le sujet et je crois que j'ai rougis violemment comme un gros coincé. Par contre je connais l'alcool aussi alors je lui réponds :

« Ça ne m'a pas réussis non plus … enfin juste l'alcool pas le … »

Et merde pourquoi j'ai dis ça moi ?

« Le truc … »

Ouai le truc … le truc que je ne connais pas, pas parce que je suis pudique, je ne le suis pas tellement, juste parce que je n'ai pas encore eu l'occasion c'est tout.
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Mer 28 Nov 2018 - 8:46
« Longtemps comment ? Même avant les supérieurs ? »
« Avant j’étais pas à Poudlard. Et ça remonte à quelques années. »

Il était parti dans le monde moldu un temps avant de faire LA connerie de trop : un meurtre. Accidentel. Ou du moins à peu près. Il avait trop bu, les choses avaient dérapées. Rien de nouveau sous le soleil. Pas le concernant du moins. Il avait été récupéré par la justice magique fortement influencée par sa famille. Bref, les charges avaient été annulées et il s’était retrouvé enfermé à Poudlard dans la foulée sans qu’il n’ait eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Depuis, non, il n’était pas sorti. Pour aller où ? Avec quel argent ? Finalement, en se retrouvant dehors, caché grâce à Takuma, il avait cru qu’il pourrait ne plus avoir de contacts avec sa famille. Mais avec cette histoire de mariage, les choses s’étaient gâtées. Pas facile de jouer au jeu des sept familles sans se prendre quelques coups au passage. Chacun son jeu.

« Hein ? Quel mariage ? Ne me dis pas que ton vieux te force à te marier comme à l'époque ? Avec une fille de bonne famille et de bon rang ? Ne me dis pas non plus que tu accepté. »

Cette fois, il avait émit un grand rire amusé… qui le fit bien vite grimacer sans pour autant que sa douleur ne fasse passer son hilarité.

« On vit vraiment pas dans le même monde hein ? Si, je suis promis à Mack depuis notre enfance. Des sombres histoires de sang et d’héritage. Et non, j’avais pas accepté. Mais… la donne a changé depuis. »

Oui, il restait calme face à tout ça. Ou du moins à peu près. C’était surtout parce qu’Aiden était là. Il ne se contiendrait sans doute plus une fois qu’il ne serait plus là. Après tout, il avait grandit dans cette atmosphère étouffante. Elle faisait partie de lui. C’était dans sa culture. Les Rivers faisaient l’école à domicile à l’aide de précepteurs. Il n’avait découvert de nouvelles manières de pensées qu’à son adolescence, quand il était devenu ingérable et que ses parents avaient été forcés de lui laisser du lest. Ça n’est pas simple de remettre en question tout ce sur quoi tu as construit ta vie. Et s’il n’avait cessé de tout plaquer, certaines choses restaient là, bien ancrées. Comme les chaînes familiales.

« On a une chambre d'ami. On habite à Brixton si jamais ça t'intéresse …C'est sur que ce n'est pas très luxueux mais c'est mieux que la rue. »

Petit sourire réellement reconnaissant. Une main sur l’épaule d’Aiden. Sérieusement, il ne le connaissait pas plus que ça, et malgré sa réputation à Poudlard, il lui proposait de l’héberger ? Merde alors ! Sympa le gars ! Il ne l’aurait pas fait.

« Merci. Si on ne trouve pas je l’envisagerai. »

Il n’était sans doute pas tout à fait sincère. D’autant que si Aiden cherchait à ce point à rejeter ce qu’ils avaient vécu, ce ne serait certainement pas sa présence qui aiderait. Car oui, il avait des amis, et potentiellement un cousin à enterrer. Pas la chose la plus jouasse qui existe. L’alcool et le cul un peu plus.

« Ça ne m'a pas réussis non plus … enfin juste l'alcool pas le … »

Air circonspect.

« Le truc … »

Truc. Sérieusement ? Truc ?

« Sexe. C’est un tout petit mot, avec une toute petit syllabe, c’est même fun à dire, j’te promets tu devrais essayer un jour. »

De le dire. De le faire. Fait comme tu veux.

« Bon écoute je vais.. »

… Pas parler cul avec toi. Ça va déraper. Te met pas à me parler de tes frustrations comme de ton meurtre sinon on va atteindre un niveau de malaise discutionnel (gné ?) assez élevé.

« Digérer tout ça. »

Parce que si la compagnie d’Aiden était plaisante, sincèrement, il avait envie d’exploser. Et le blondinet n’avait pas à se prendre ça dans la tronche. Il n’avait rien demandé, gérait déjà assez mal ses propres emmerdes et… et il avait été sympa. Improbablement (nouveau mot) sympa d’ailleurs, du point de vue d’Alec. Il avait toujours marché comme ça. Souriant comme si ça ne l’affectait pas si quelqu’un voyait ça. Ça avait été le cas avec sa sœur – qui s’en prenait aussi aux heures perdues de leur père - , avec Mack… et maintenant Aiden. Et tant qu’il ne serait pas parti, ça resterait là, en lui, à bouillir, à le nécroser. Et il fallait que ça sorte. Il fallait qu’il arrête de porter ce masque de petit con qui encaisse bien. Parce que ça n’était pas toujours vrai. Parce que la panique le menaçait. Parce que des réalités risquaient bientôt d’exploser dans son cerveau.
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Alec Kaleb Rivers
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Jeu 6 Déc 2018 - 17:43
Longtemps. Il semblerait que ça fasse bien longtemps qu'il n'ai pas vu sa famille. C'est tout de même assez triste. Je n'arrive pas à croire que c'est encore possible que des mariages soient organisés. Je lèves les sourcils, réellement surpris. Je pensais que ça n'existait que dans les films ces histoires. C'est assez dingue de se dire que des parents force leur enfant à se marier et surtout de me dire qu'il a finalement accepté même si ce n'était pas prévu au départ. Je reste un peu sans voix et je me sens idiot quand il me dit qu'on n'est pas du même monde.

« Non en effet et je suis désolé que tu ai du accepter. Je ne sais pas comment tu fais pour supporter ça. Ni comment tes parents peuvent t'imposer ce genre de choses, mais quand je vois comment ton père s'en ai pris à toi j'ai comme l'impression qu'il n'est pas vraiment un père idéal et qu'il aurait peut-être bien besoin d'aller voir un psy. »

J'imagine qu'il n'a pas forcément envie d'entendre ça, ça reste son père, mais après tout il le frappe depuis visiblement longtemps, ce type ne doit pas tourner rond, je peux bien conseiller une adresse à Alec pour son père, mais je pense qu'il pourrait le prendre mal. Je ne connais pas non plus toute l'histoire et je n'en ai pas besoin ce que je sais me suffit pour penser que son père doit le haïr au plus haut point et encore une fois c'est triste de se dire que finalement on n'est pas tous libre de nos choix et ça me fait penser que je n'ai pas encore réellement parlé à mon père mais peut-être qu'il n'a pas besoin de le savoir.

Quelque chose me dit qu'il ne viendra pas. Il a sûrement d'autre chose à penser et peut-être de meilleurs propositions, surtout qu'on ne se connais pas vraiment. On se connaît de vue, ce n'est pas la première fois qu'on se parle mais on n'a jamais été proche au point de s'inviter l'un chez l'autre. Je comprendrais qu'il refuse l'invitation, mais je sens que ce n'est pas un mauvais type. Il m'aurait envoyé chier si c'était le cas. Il m'aurait peut-être même pas répondu. Il a beau être un ancien serpentard ça ne change rien. Je n'ai pas envie de laisser quelqu'un dans la merde juste pour des petits préjugés.

Je ne sais pas comment on en est arrivé à parler de sexe et d'alcool et il doit me trouver coincé, mas ça m'est égal, parce que je le suis un peu quand même. Je n'arrive même pas à dire le mot et je crois bien qu'il se moque un peu.

«Ouai, je ne sais pas … Je suis encore un peu jeune. »


Excuse bidon. Je ne suis pas plus jeune qu'un autre. Je n'ai juste pas eu la chance de connaître la bonne personne, évidement ça ne veut pas dire que je n'y ai pas déjà penser, enfin bref. Il me dit qu'il a besoin de digérer tout ça et je comprends, mais je ne peux pas m'empêcher de lui dire :

« On peut aller boire un verre si tu veux. Ça change les idées en général. »

Je hausse les épaules, ouai trop jeune pour le sexe mais pas pour boire hein. J'aurai peut-être du la fermer. Je ne voudrais pas qu'il retombe sur de mauvaise personne, mais il est assez grand pour se débrouiller tout seul.

« Enfin c'est comme tu veux.»

Je n'avais rien prévu ce soir, mais j'ai comme l'impression qu'il a surtout envie d'être seul.
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Ven 7 Déc 2018 - 12:45
« Non en effet et je suis désolé que tu ai du accepter. Je ne sais pas comment tu fais pour supporter ça. Ni comment tes parents peuvent t'imposer ce genre de choses, mais quand je vois comment ton père s'en ai pris à toi j'ai comme l'impression qu'il n'est pas vraiment un père idéal et qu'il aurait peut-être bien besoin d'aller voir un psy. »
« Ouais ça c’est certain ! »

Un petit rire sincèrement amusé avait passé les lèvres du jeune homme en entendant son comparse lui sortir que son père avait sévèrement besoin d’un psy. C’était sans doute vrai, comme une très grande partie de la famille…. L’intégralité à vrai dire. Et en effet, lui qui avait toujours vécu dans l’ambiance anxiogène des Rivers apprenait depuis quelques années que ça n’était simplement pas comme ça ailleurs. Il l’avait déjà expérimenté depuis son enfance avec la famille de Mack qui avait été à ses yeux une fenêtre vers un autre monde. Un espoir que les choses ne seraient pas partout pareil et donc un moyen de se construire autrement qu’à travers les préceptes de sa famille. Ce voisinage avait sans doute fait beaucoup de mal à l’éducation parentale. Lui et Janie auraient sans doute été bien différents si les choses ne s’étaient pas déroulées ainsi. A présent, son avis sur les Blackburn avait prit un sacré coup dans la gueule. Et,  non, le jeune homme n’avait pas expliqué à Aiden ce qui s’était passé avec Mack. Ils ne se connaissaient pas assez et il ne pouvait lui faire confiance comme ça, à froid, pour quelque chose de si important.


«Ouai, je ne sais pas … Je suis encore un peu jeune. »

« Disons ça. »

Si tu savais à quel point il s’envoyait en l’air à 18 ans déjà lui ! Mais il n’irait pas dire un truc pareil. Déjà parce que franchement, il n’avait pas envie de parler de ça et ensuite… parce qu’il n’avait pas envie de parler de ça xD. Et certainement pas de se justifier, ou d’aller froisser quelqu’un sans s’en rendre compte. Bref, il n’avait aucune envie de se battre verbalement pour rien. A vrai dire, là, il avait simplement envie d’un peu de calme.

« On peut aller boire un verre si tu veux. Ça change les idées en général. »

Sérieusement ? Depuis quand les gars lui proposaient ça ? Genre, juste pour faire passer ses souffrances ? Comme quoi, il avait en effet dû changer car en temps normal, Alec aurait sans doute envoyé chier Aiden en se foutant de lui ou en cherchant volontairement à le blesser, chose qu’il avait évité jusque là. Il était fatigué et n’avait pas envie de grand-chose à l’heure actuelle, y compris faire du mal. Hey comme quoi ça a du bon le mariage !

« Enfin c'est comme tu veux.»
« Nan, mais merci c’est sympa. Un peu bizarre aussi mais bon. On se fait ça une prochaine fois ok ? »

Comme ça j’verrais comment c’est, un mec qui sait boire mais pas baiser.

Eh bien, il l’avait retenue, mais de justesse celle-là !

Prenant une grande inspiration, Alec s’était détaché du mur, grimaçant sous la résistance de son corps et les supplications de ses côtes encore manifestement assez peu consolidées. Il lui aurait suffit de monter à l’escalier, là, derrière, pour se retrouver en sécurité chez lui et être soigné par une Mackensie inquiète et furieuse. Pourtant, ça n’était pas ce qu’il avait fait, s’éloignant dans la rue, apparaissant et disparaissant de la vue d’Aiden au gré des lampadaires parfois tremblotants. Les mains fourrées dans les poches, il avait prit de la distance, attendant d’être seul pour laisser son passé lui exploser à la gueule. Les mâchoires serrées, Alec avait sentit son cœur s’emballer à lui en faire mal, sa respiration s’accélérer et sa gorge se serrer. Sa rage avait explosé dans un parc moldu semble-t-il complètement vide, raisonnant contre les arbres. S’il y avait dealers, prostituées ou baiseurs dans les fourrés, ils ne s’étaient pas manifestés, le laissant seul avec sa peine, sa peur et sa haine. Seul avec ces larmes d’impuissance qui coulaient sur ses joues lorsqu’il se laissa tomber sur un banc, paupières closes, rage au corps, incapable d’éloigner ce petit garçon terrorisé et furieux qui hurlait alors en lui.

Spoiler:
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Alec Kaleb Rivers
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Sam 15 Déc 2018 - 18:16
Mercredi 14.11.2015
Dans l'après-midi


Dans la forêt près de Bodo, Norvège

De nouvelles têtes connues sur Londres. De nouvelles têtes connues sur Londres ! C’était à la fois incompréhensible et parfaitement clair. Dans la tête de Caitlyn, tout se bousculait, les espoirs et les doutes se mélangeaient, mais une chose était sûre, il fallait qu’elle descende à Londres. Mais comment ? Les transports moldus, elle pouvait oublier, ça lui prendrait au moins une semaine pour arriver à destination, et ça lui coûterait un bras, et c’était sans parler du fait qu’elle n’avait même pas de papiers. Elle avait son balai, mais elle se voyait mal traverser la Norvège et la Mer du Nord en volant de nuit en plein hiver… Ne restaient plus que la Poudre de cheminette et les Portoloins, et dans les deux cas, il lui faudrait entrer en contact avec la communauté sorcière locale.

À défaut de ne pouvoir partir dans l’immédiat, Caitlyn rangea le campement et fit ses affaires, puis se rendit à son travail, prévenant les propriétaires de l’auberge qu’elle allait s’absenter quelques jours. Le lendemain, son sac sur le dos, elle quitta sa tente, renforça les sortilèges de protection qui entouraient son emplacement, et se rendit en ville. Des heures durant, elle erra dans les rues, se concentrant pour ne pas tourner en rond ou repasser deux fois au même endroit, ouvrant les yeux et les oreilles à l’affût d’un signe de magie. Depuis bientôt un mois qu’elle vivait là, elle n’avait jamais pris le temps d’aller voir plus loin que le quartier où elle travaillait. Et c’était voulu. L’anonymat, la solitude… Elle n’avait pas envie qu’on la connaisse, elle n’avait pas envie qu’on l’approche. Elle avait juste envie de vivre sa vie. Mais face à cette situation exceptionnelle, cette situation d’urgence, elle était prête à faire des sacrifices et à sortir de ses retranchements.

En milieu d’après-midi, elle trouva enfin. Elle sentit, au plus profond de ses entrailles, ce changement dans l’atmosphère, cette énergie toute particulière qu’elle sentait à chaque fois qu’elle entrait le Chaudron Baveur ou le Quai 9+3/4. La Magie. Autour d’elle, les quelques passants lui lançaient des regards curieux, tantôt furtifs tantôt insistants, sans jamais l’approcher. Il allait falloir qu’elle prenne son courage à deux mains et qu’elle se lance. Avisant un jeune couple, elle les aborda, et bientôt, la voilà en possession de toutes les informations nécessaires pour rejoindre Londres en Portoloin en passant par Oslo. Ils l’accompagnèrent même jusqu’à la première station, sur les quais du port de Bodo, lui indiquant le filet de pêche qui partirait au coucher du soleil, et l’emmènerait jusqu’au port d’Oslo où un vieux seau partirait vers 23h pour Londres.

* * *

Jeudi 15.11.2015
Dans la nuit


Londres, Angleterre

La cervelle toute retournée, les entrailles pleines de nœuds, le souffle court et les genoux flageolants, Caitlyn n’eut pas le courage de s’infliger encore un voyage sorcier à Transplaner dans la cave de l’appartement de Rafael et Casey. Elle ferait le chemin à pied, se laissant le temps de se reprendre ses esprits avant de sonner à leur porte dans l’espoir de les y retrouver tous les deux. Mais alors qu’elle traversait un parc, un cri brisa le silence qui régnait autour d’elle, et elle se figea, sentant son sang se glacer dans ses veines. Son cœur battant soudain la chamade et tambourinant dans sa poitrine comme un forcené, elle se retourna, regarda autour d’elle, sa main droite fermement serrée autour de sa baguette au fond de sa poche, prête à la dégainer. Et puis il lui sembla distinguer un sanglot et elle fronça les sourcils, avançant dans la direction du bruit jusqu’à voir la silhouette d’un jeune homme recroquevillé sur lui-même se dessiner dans la pénombre du parc.

« Ça va ? »

Elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça. Elle ne savait pas pourquoi elle ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour ce parfait inconnu, pourquoi elle ne pouvait pas se résoudre à partir comme le lui soufflait son instinct. Elle gardait ses distances, cependant, et jetait des regards craintifs autour d’elle. Tous ses sens aux aguets, elle pouvait presque entendre son cœur palpiter en lui et sentir les odeurs émaner de lui. Il pleurait, il saignait, il avait mal. Et alors qu’il relevait la tête, elle le reconnut et réduisit la distance qui la séparait de lui.

« Alec ! Qu'est-ce qui s'est passé ? »
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Lun 17 Déc 2018 - 10:58
La rage et l’impuissance avaient explosé en lui alors qu’il se retrouvait enfin seul. Imbibé de cette aura malsaine avec laquelle il avait grandit, s’était construit, s’était découvert. L’influence des Rivers. Cette sensation de n’être qu’une merde incapable, inutile et pourtant si puissante. Une dissonance totale entre l’importance et l’insignifiance. On lui avait toujours répété que son existence était essentielle, qu’il possédait une lignée exceptionnelle. Et pourtant au fin fond de ses trippes, c’était l’apprentissage inverse qui avait prit le dessus. C’était la haine qui avait gagné sur tout le reste. Et la présence de son père ici, la raclée qu’il lui avait mit une nouvelle fois alors qu’il était à peine de retour ici lui donnait cette sale impression de se déchirer intégralement.  Comme si tout le chemin qu’il avait pu faire pour se retrouver, pour se relever était réduit à néant par un simple regard de cet homme. Il lui avait suffit de ça seulement merde ! Un regard, quelques paroles, et Alec n’était rien de plus que l’enfant d’hier. Il n’avait pas réussi à le contrer. Y avait-il seulement pensé ? Il s’était figé, simplement. Malgré tout l’entraînement qu’il avait subit. Malgré toute la rage qu’il possédait. Malgré les illusions que le château avait pu lui infliger. Merde, tout ce qu’il avait pu faire pour évoluer semblait simplement inutile. Il n’était qu’un môme incapable de réagir face à son père. Incapable de grandir. Incapable de se protéger lui-même, alors que dire des autres ? Un cri de fureur l’avait traversé alors que son poing s’abattait sur un arbre. Jusqu’ici, il avait cru réussir à s’émanciper de cette famille de merde. Développer de nouveaux points de vu, découvrir une nouvelle facette du monde. Mais il rejetait avec autant de rage ce retour familial dans sa vie qu’il se sentait lasse et fatigué de devoir mener sans arrêt les mêmes batailles depuis son enfance. Qu’importe l’énergie qu’il y mettait, au final, ça revenait au même. Il était toujours ce gamin incapable.

Abattu, furibond, désespéré et brisé au possible, il s’était laissé tomber sur un banc, rage au cœur tandis que des sanglots coincés depuis bien longtemps avaient finit par se frayer un chemin vers l’extérieur. Il ne se souvenait même pas de la dernière fois que son père avait eu cet effet-là sur lui. Il l’avait pourtant provoqué, avait soutenu son regard et encaissé ses coups avec toute l’insolence du monde depuis très jeune. Il l’avait incité à y aller plus fort, à ne surtout pas s’arrêter car il n’arriverait pas à lui faire perdre cette rage. Et pourtant…. C’était comme s’il s’était désintoxiqué de lui à rester loin. Comme s’il n’avait plus l’habitude.

« Ça va ? »
« M’emmerde pas ! »

Qui que tu sois. Il n’avait vraiment pas envie qu’on vienne le faire chier à l’heure actuelle et cette personne risquait de s’en prendre une si elle continuait de s’approcher. Sa voix était d’ailleurs sans appel. Les larmes traçaient des sillons à travers le sang qui lui maculait la gueule. Sérieusement, ça n’était pas le moment de lui demander d’être humain et complaisant. Il avait déjà fait sa part avec Aiden. La réserve était épuisée. Et pourtant la demoiselle inconsciente continuait à s’approcher.

« Bordel, t’écoute jamais quand on te parle, dégage de là ! »

Cette fois, il s’était redressé, le visage seulement, puis le corps entier, pour surplomber la jeune femme… qu’il ne reconnu qu’à cet instant.

« Alec ! Qu'est-ce qui s'est passé ? »
« Merde, Caitlyn.. ! »

Fuck : j’peux pas lui taper dessus. Est-ce grave si cette réflexion avait été la première à lui passer par le crâne à cet instant ? Sans doute oui. A moins que l’on parte du constat que quelques années en arrière, il ne se serait sans doute pas formalisé de ce genre de détails.
Elle était là par hasard et semblait tout autant surprise que lui de le voir ici. Le choc avait d’ailleurs suffit à arrêter ses larmes. Retour au social. D’un geste de la main, il les avait effacées, étalant sans doute quelques traînées rouges.

« J’me suis prit mon père dans la gueule, voilà ce qui s’est passé. »

Ses bras avaient dégouliné de sang qui était à présent séché. Son arcade avait explosé. Son torse, bardé de contusions typiques de cotes cassées, sans parler des égratignures ou de sa lèvre pétée. Quelques coupures de sectusempra sur le torse également. Ah oui, on n’imagine pas ce qui se passe derrière les hauts et beaux murs des Rivers. Dans le grand parc arboré. Dans les hautes tourelles somptueuses et magistrales.

Tout son corps semblait crépiter de cette rage sombre qui le transperçait. Retour aux sources.

Oui, son père devrait faire un sacré tour chez le psy et sincèrement, si Alec connaissait son grand père et savait que les sévices duraient depuis des générations, il n’arrivait toujours pas à comprendre comment cet homme était devenu celui qu’il avait connu. Et il ne pouvait qu’imaginer avec morosité celui qu’il serait à l’avenir. La haine qu’il avait de lui-même ne venait pas de nulle part. Elle lui avait été transmise de longue date, entretenue au fur et à mesure des générations.

« Qu’est-ce que tu fous là en pleine nuit ? »

Oui, il avait renoncé à l’idée de l’éloigner avec violence. Il ne savait trop à quel point la jeune femme pouvait être pugnace quand elle s’y mettait. Et ils étaient à l’heure actuelle en présence d’une situation qui correspondait tout à fait à ses critères de ténacité. A son grand damn.

« Sincèrement Cait, rentre chez toi ou…. Ou que ce soit. J’ai pas besoin… de sollicitude. Juste besoin d’être seul. »

C’est faux. Tu as juste peur.
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Alec Kaleb Rivers
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Dim 23 Déc 2018 - 18:48
L’épuisement se faisait sentir. Après une journée entière passée à déambuler dans les rues, Caitlyn avait juste envie de se laisser tomber sur un lit, ou même juste sur un banc ou bien une chaise, et dormir, ou du moins ne rien faire. Les pieds engourdis, la tête lourde, le dos contracturé, elle avait pour ainsi dire mal partout, et en oubliait presque la raison de son périple. Rafael. C’était ce prénom qui s’était immiscé dans son esprit au moment où elle avait appris qu’elle retrouverait peut-être de nouvelles têtes connues si elle descendait sur Londres, c’était dans l’espoir de le revoir qu’elle avait quitté son campement et traversé la Norvège puis la Mer du Nord en Portoloins. Elle aurait pu lui envoyer un message, ou bien demander à Casey, mais elle voulait le voir de ses propres yeux, le toucher avec ses propres mains. L’inspecter, vérifier qu’il allait bien, le serrer dans ses bras, et s’assurer qu’il était bel et bien là, que tout ça n’était pas qu’un rêve, qu’une illusion. Mais alors qu’elle parcourait les derniers kilomètres qui lui restaient pour arriver à l’appartement, elle ne pensait qu’au moment où elle pourrait enfin poser son sac, enlever ses chaussures et étendre ses jambes.

Seule en plein milieu de la nuit, Caitlyn restait sur ses gardes, en dépit, ou peut-être justement à cause, de l’état de fatigue dans lequel elle se trouvait. Elle n’était pas spécialement craintive ou parano de nature, au contraire, elle avait toujours eu tendance à être plutôt confiante et insouciante, mais ce soir, elle se sentait particulièrement vulnérable, et n’était pas rassurée. Alors quand ce cri retentit, brisant le silence qui régnait dans le parc, elle se crispa, se figea, tous ses sens aux aguets, le cœur lancé à toute allure. C’était un hurlement de rage, glaçant, déchirant, et elle se retourna, scrutant l’obscurité du parc pour en chercher la source comme la proie jetait des regards effarés autour d’elle à la recherche du prédateur dont elle sentait la présence. Mais soudain, la menace se transforma en peine alors que des sanglots résonnaient dans la nuit, et Caitlyn, bien que toujours anxieuse, renonça à l’idée de s’en aller en hâte. Lentement, précautionneusement, elle s’aventura dans la direction du bruit. Bientôt, elle put distinguer la silhouette d’un homme plié en deux sur un banc, secoué par les hoquets.

« M’emmerde pas ! »

La voix de l’homme était sans appel, et Caitlyn marqua un temps d’arrêt, avant de faire à nouveau quelques pas hésitants vers lui. Une odeur métallique, cuivrée, lui parvint alors, et elle sentit ses narines s’élargir et la salive affluer à l’intérieur de ses joues. Elle s’arrêta, déglutit. Mais déjà il relevait la tête puis se redressait tout entier, la surplombant de toute sa hauteur, imposant.

« Bordel, t’écoutes jamais quand on te parle, dégage de là ! »

Elle recula d’un pas, rentrant sa tête dans ses épaules et croisant les bras devant elle comme pour contrer un coup, s’attendant à ce qu’il lève la main sur elle. Et ce fut alors qu’elle reconnut Alec.

« Merde, Caitlyn… ! »

Mais déjà, l’odeur l’envahissait, la prenait à la gorge et aux tripes, et elle porta une main à son visage, s’écarta encore, un haut le cœur lui soulevant l’estomac. Shit. Il saignait. Son visage entier était couvert de sang. Son arcade était en sang, ses lèvres étaient en sang. Ses vêtements étaient imbibés de sang. Son bras, son torse… Du sang partout, mélangé aux larmes, à la poussière également, et puis à la sueur. Qu’est-ce qui lui était arrivé ? Et qu’est ce qui lui arrivait à elle ? Alors qu’elle luttait pour maîtriser ses sens qui réagissaient comme jamais auparavant, le visage de Rafael s’immisça dans son esprit et son cœur manqua un battement. Elle le vit qui s’écroulait, mutilé de partout, se vidant de son sang et de sa chaleur, de son énergie, comme Elias lorsqu’elle l’avait sorti de ce cachot et qu’il s’était affaissé dans ses bras. Les yeux pleins de larmes, les mâchoires crispées, elle hésitait entre Transplaner à l’appartement pour en avoir le cœur net ou fuir le plus loin possible de ces considérations auquelles elle ne voulait plus jamais être confrontée, mais resta plantée là, en face de Alec, le regardant essuyer ses joues sans vraiment le voir, en proie à la multitude de ressentis physiques et émotionnels qui se bousculaient dans son corps.

« J’me suis pris mon père dans la gueule, voilà ce qui s’est passé. »

Ce fut comme si on lui enlevait un poids du cœur.

« Ton père ? »

Son père. C’était son père qui lui avait infligé ça, qui l’avait littéralement tabassé… mais aussi égoïste que cela puisse paraitre, l’apprendre fut un soulagement, et Caitlyn se détendit d’un coup, passant une main dans ses cheveux et lâchant un soupir. Mais alors qu’elle respirait à nouveau librement, elle sentit un besoin étrange naitre en elle, un mélange de faim et de nausée, d’attrait et de dégoût. Elle secoua la tête. Qu’est ce qui se passait ? Pourquoi elle avait tout à coup si chaud, pourquoi elle sentait soudain son cœur palpiter dans sa poitrine et la salive s’accumuler à nouveau dans sa bouche ? Et pourquoi n’arrivait-elle pas à détourner ses yeux des tâches sombres qui maculaient la peau et les habits de Alec ?

« Qu’est-ce que tu fous là en pleine nuit ? »

Retour à la réalité. Alec se tenait là devant elle, lui parlait, attendait des réponses, ne serait-ce que des réactions. Que faisait-elle là en pleine nuit, alors qu’un croissant de lune brillait haut dans le ciel et la ville entière dormait ?

« Je… »

Mauvaise idée. Aussitôt qu’elle eut ouvert la bouche, une nouvelle vague de chaleur la submergea. Elle ferma les yeux.

« Sincèrement Cait, rentre chez toi ou… où que ce soit. J’ai pas besoin… de sollicitude. Juste besoin d’être seul. »

Non ! Hors de question. Elle rouvrit les yeux, les posa sur lui, déterminés.

« Certainement pas. »

À son tour d’être ferme et intransigeante. Elle ne comptait absolument pas le laisser lui donner des ordres, d’autant plus si ces ordres impliquaient leur éloignement. Alec avait peut-être besoin de beaucoup de choses, mais certainement pas d’être seul. Et puis, il y avait comme une petite voix dans sa tête, au plus profond de ses entrailles, qui lui enjoignait de le garder près d'elle. Mais face au silence qui s’ensuivit, Caitlyn ressentit soudain comme un vide étrange en elle, et toujours cette incompréhension : qu’est-ce qu’elle avait à se comporter ainsi ?

« Désolée. »

Souffla-t-elle. Imaginant un filtre devant on nez, elle inspira profondément, refoulant ses émotions, ses ressentis. Puis sortit son portable et éclaira le visage détruit du jeune homme, s’évertuant à rester de marbre. C’était vraiment moche à voir.

« Laisse-moi réparer ça. »

La bile remontait jusque dans sa bouche, elle la sentait qui faisait vibrer ses cordes vocales comme un grondement qui ne rêvait que de s’échapper de sa gorge alors qu’elle gardait les mâchoires crispées. Elle dégaina sa baguette, la pointa sur le profil de Alec.

« Episkey. »

Fébrile, nerveuse, elle s’efforçait de retenir les tremblements qui menaçaient de s’emparer de ses membres. Elle était fatiguée, ça devait être ça. Ou bien peut-être avait-elle simplement perdu l'habitude. Il n'y avait pas d'autre explication.

« Fais voir le reste. »

Et vite, parce que je ne sais pas combien de temps je vais encore pouvoir tenir.
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Jeu 3 Jan 2019 - 0:17
« Certainement pas. »
« Evidemment… »

Qu’attendait-il d’autre après tout ? Caitlyn avait toujours été comme ça. A refuser de laisser les autres dans leur merde. Un petit côté bon samaritain qui lui sortait par les yeux. Surtout à certains moments. Celui-là en faisait sans doute partie et il était resté là un instant, la dévisageant de son air sombre, espérant qu’elle finisse par lâcher l’affaire. Mais elle ne le ferait pas. Il avait déjà fait en sorte de l’éloigner plusieurs fois, de la faire fuir. Mais elle n’était pas si simple à influencer. On ne pouvait le lui enlever : la jeune femme était pugnace. Un peu trop pour lui d’ailleurs. Et il hésitait à présent entre la fuite et la colère… et l’abdication.

« Désolée. »

Un haussement d’épaules sans décrocher un mot de plus et le jeune homme avait fait mine de faire demi-tour, cherchant à s’éloigner d’elle. Mais déjà, il se prenait une forte lumière dans la gueule, le faisant grimacer et donnant un coup agacé dans le bras de la jeune femme qui braquait son téléphone sur son visage, manifestement assez peu ravie de l’état dans lequel il se trouvait.

« Laisse-moi réparer ça. »
« Rah laisse tomber. »
« Episkey. »
« Ou pas alors. Tu me rappelleras d’oublier les notions de consentement mutuel la prochaine fois que j’te verrais à poil. »

Pourquoi t’as dit ça ?
Aucune idée.

C’était une pique, comme beaucoup d’autres jusqu’ici, balancée d’un air plus qu’agacé. Comme souvent. Mais à l’heure actuelle, il était excédé, épuisé, endolori au possible. Et si une partie de lui aurait aimé cogner sur quelqu’un, une autre n’avait qu’une envie : céder et se laisser aller.

Une chaleur brûlante s’était répandue sur son visage, rapidement remplacée par une sensation de froid glacial. La routine quoi.

« Fais voir le reste. »
« Là c’est toi qui cherche à me voir à poil. Ça va Cait. C’est pas la première fois que j’me prends une raclée du paternel. J’ai juste perdu l’habitude. »

Comme d’autres, apparemment. Mais il était loin de se douter de ce que le sang qui maculait son corps agitait chez la jeune femme.
De son côté, ses propres paroles raisonnaient en lui comme un aveu d’incapacité totale. Il était simplement foutrement incapable de se sortir du carcan familial. Incapable de rendre les coups qu’il avait pourtant tellement cherché à contré petit garçon. Après tout, il n’en avait jamais été capable. Ni pour lui ni pour sa sœur. Elle avait finit par fuir. Et lui n’était qu’une merde qui, même adulte restait là, comme un con à encaisser. Sans rien faire.

« J’le crois pas, j’avais plus de couilles à dix ans il faut croire.. »

C’était sorti tout seul, comme une pensée qui déborde. Et ces marques, il avait jusque là cette sensation étrange d’avoir envie de les garder sur lui, comme pour les montrer au monde, comme un appel à l’aide salement moche. Et, soudainement, il n’en voulait plus, comme si tout ça n’était qu’un aveux de ses propres faiblesses, de sa vulnérabilité. De sa culpabilité surtout. Aiden avait raison finalement. Il était foutrement concilient. Résilient même. Il encaissait sans rien dire, parce qu’on lui avait apprit à agir ainsi.
Et alors qu’il s’éloignait de Caitlyn la rage au ventre, il fit finalement demi-tour.

« Tu sais quoi, vas-y, fais-toi plaiz’. Joue Mère Teresa et retape-moi. »

Il avait balancé sa veste, dévoilant sa chemise déchirée qui masquait à peine les grosses déchirures dans sa chaire. La majorité était soignée grossièrement, les empêchant de trop saigner. Les côtes qui avaient craqué sous les coups étaient stabilisées, les empêchant de devenir trop dangereuse. Il avait fait cela devant Aiden, juste après l’agression. Rien de très raffiné ou de réellement recherché. Car après tout, cette douleur, il la chérissait, persuadé depuis trop longtemps qu’il la méritait.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Jeu 3 Jan 2019 - 12:26
« Évidemment. »

Quoi ? Quoi évidemment ? S’il croyait qu’elle faisait ça pour lui, il se trompait sur toute la ligne. Il n’avait rien compris. Ceci dit, elle non plus. Car quelque part, elle savait qu’il avait raison, qu’elle était cette nana qui n’abandonnerait pour rien au monde un ami blessé, même un inconnu d’ailleurs, qui ne le laisserait pas partir sans l’avoir soigné, ne serait-ce qu’un minimum. Mais cette fois-ci, ce n’était pas pareil. Il y avait quelque chose de différent, quelque chose en plus, et elle-même ne comprenait pas pourquoi elle réagissait ainsi, avec une telle force, comme une sorte de possessivité la poussant à vouloir le garder auprès d’elle.

« Rah laisse tomber. »

Il avait tenté de faire demi-tour, puis de se débattre alors qu’elle éclairait son visage avec son téléphone portable, mais elle n’en avait que faire de ses grimaces et de ses coups. Tout ce qui l’intéressait en cet instant était ce sang qui maculait sa gueule meurtrie. Elle aurait voulu détourner le regard ou juste fermer les yeux, mais elle n’en fut pas capable, comme obnubilée par la vision de ce liquide rouge sombre qui s’était répandu sur la face du jeune homme, mélangé aux larmes et essuyé par endroits. Il fallait qu’elle soigne ça si elle voulait se libérer de cette espèce de fascination qu’elle sentait naître en elle.

« Ou pas alors. Tu me rappelleras d’oublier les notions de consentement mutuel la prochaine fois que j’te verrais à poil.
- Ta gueule Alec. »

Sa voix était à la fois lasse et sans appel. Un murmure, faible, rapide, du tac au tac, étrangement plein et vide en même temps, menaçant et agacé, piqué au vif et indifférent. Vraiment, elle n’en avait que faire de ses états d’âme.

« Là c’est toi qui cherche à me voir à poil. Ça va Cait. C’est pas la première fois que j’me prends une raclée du paternel. J’ai juste perdu l’habitude. »

Ou peut-être que si. Peut-être que Caitlyn était justement particulièrement sensible aux états d’âme de Alec, et que se montrer ainsi ferme, autoritaire, n’était finalement qu’un moyen de ne pas y céder.

« J’le crois pas, j’avais plus de couilles à dix ans il faut croire… »

En réalité, ça la tuait de le voir ainsi au bord du désespoir, blessé jusqu’au plus profond de son être. Et si elle s’écoutait, ou du moins, si elle écoutait le bon samaritain en elle – et s’il se laissait faire – elle l’aurait depuis longtemps pris dans ses bras pour le réconforter, sans tenir compte de ses plaies. Mais non seulement elle savait qu’il ne lui aurait jamais permis de l’approcher avec douceur, mais en plus, il y avait cette autre partie d’elle, cette partie qui salivait presque à la vue de sang, entre faim et dégoût, entre appétit et nausée. Il fallait qu’elle s’en débarrasse, qu’elle s’en libère.

« Tu sais quoi, vas-y, fais-toi plaiz’. Joue Mère Teresa et retape-moi. »

Et il dévêtit sa veste, la balançant avec une certaine rage mêlée à de la désinvolture, résigné. Et elle resta là, prise au dépourvu, à le fixer qui lui faisait face avec sa chemise déchirée et imbibée de sang comme un appât à requins. Un haut le cœur lui souleva l’estomac et elle plissa les yeux, se forçant à ne pas détourner le regard et à ne pas craquer, à ne pas réagir. À rester stoïque, de marbre, alors qu’il dévoilait son corps mutilé, faisant monter en elle la tension. Elle déglutit. Lentement, précautionneusement, elle s’approcha, tous ses muscles crispés dans un effort presque surhumain de garder le contrôle. Sur quoi ? Elle ne savait pas très bien. Elle ne comprenait pas. Mais ce n’était pas la question.

D’une main tremblante, elle entreprit de le déshabiller, fébrile, nerveuse, pour découvrir les entailles qui lui barraient le torse et le bras, sentant le sang lui coller aux doigts. Par endroits, des croûtes s’étaient formées, emprisonnant parfois le tissu de la chemise. Ailleurs, la peau avait commencé à cicatriser, manifestement aidée par la magie. Le reste de son torse, intact à la surface, était jonché d’hématomes en profondeur. Les lèvres retroussées, les narines dilatées, elle affichait une expression d’horreur, captivée par la chair qui saillait des plaies et par le liquide vermillon qui en suintait, humant les fragrances qui en émanaient. Et, une fois la chemise retirée, elle reprit sa baguette et la passa sur les blessures, murmurant trois fois l’incantation.

« Vulnera sanentur. »

Mais lorsqu’elle eut terminé, elle n’arriva plus à se retenir et s'écarta d’un bond. Les sourcils froncés, les mâchoires serrées, elle dévisagea Alec pendant quelques secondes qui lui semblèrent être une éternité, puis baissa les yeux sur ses doigts, paniquée. L'instant d'après, elle faisait jaillir un jet d’eau de sa baguette et le dirigeait sur sa main gauche, puis sur la droite, luttant pour ne pas se mettre à hurler ni à pleurer. Elle pointa ensuite sa baguette en direction de la chemise de Alec qu’elle avait laissée tomber sur le banc en pierre.

« Lave toi. Vite, s’il te plaît, lave moi ça le plus vite possible parce que… »

Et elle lui tourna le dos, prenant sa tête entre ses mains et crispant ses doigts autour de ses cheveux. Parce que quoi ? Parce que c’est dégueulasse et que j’ai envie de vomir mes tripes et boyaux ? Parce que c’est alléchant et que j’ai envie de goûter ne serait-ce qu’une seule goutte ? Caitlyn n'en pouvait plus. Elle ne se reconnaissait pas. Ce n’était pas la première fois, pourtant, qu’elle avait voyait du sang et qu’elle soignait des plaies. Ce n’était pas la première fois qu’elle était confrontée à la souffrance et au danger. Mais cette nuit, c’était comme si elle était une toute autre personne.
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Sam 5 Jan 2019 - 0:21
‘Je suis le cœur brisé de Jack’
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Il explosait. Exposé, blessé, corrompu presque par des pensées venimeuses déjà enfouies profondément en lui depuis des années de maltraitance. Il piquait, certes, mais s’il n’avait pas fuit, c’était que dans le fond, il connaissait la jeune femme. Il savait qu’elle ne le laisserait pas comme ça. Ce ne fut en effet pas le cas. Non, elle resta, bien entendu. Mais sans ces signes qui lui étaient pourtant propres. Sans cette bienveillance à toute épreuve. Sans ce regard doux mais affligé. Sans cette douleur dans ce regard. Sans ce qui faisait qu’il aurait pu ne pas avoir l’impression d’être coupable. D’être immonde. D’être… juste lui. Cette grimace. Bordel cette grimace de merdre. Cette grimace froide, analysant seules les blessures qui bardaient son corps. Cet air… cet air lui faisait penser à quelqu’un d’autre. Quelqu’un qu’il n’avait fait que décevoir. Et en cet instant, il n’avait pas l’impression qu’il avait sans doute cherché en restant ici, qu’il n’était que la victime, qu’il n’aurait jamais dû subir ça, que ça n’était pas normal. Mais juste qu’il dégoutait la personne d’en face.

Et cette sensation lui passait dans tout le corps comme une décharge immonde. Dégueulasse. Une onde de rejet glaçante qui agitait toutes ses cellules. Celle de n’être qu’une merde. Celle de… de n’être rien. Rien que ce petit corps recroquevillé sous les coups. Cette masse sanglante difforme, incapable de se révéler. Incapable de respirer. Incapable d’être, tout simplement. D’être dans les yeux de sa mère. D’exister dans le regard de son père. De respirer plus fort que le dédain. De guérir plus vite que leurs récidives. De pleurer que leur indifférence. Mais il avait cessé de pleurer. Car personne ne l’entendait. Il avait cessé de hurler, car ça ne menait qu’à d’autres coups. Il avait cessé de se recroqueviller en espérant que ça finirait. Car la fin ne venait pas. Elle ne viendrait jamais d’ailleurs. Et il avait commencé à rendre les coups. Mais ce soir, s’il menaçait d’exploser, c’était bien la rage et les larmes qui pointaient de nouveau le bout de leur nez quand celle qui était venue pour l’aider s’était détachée de lui comme s’il l’avait brûlée.

« Lave toi. Vite, s’il te plaît, lave moi ça le plus vite possible parce que… »

Parce que ?
‘Je ne peux pas te voir comme ça, tu me fais honte.’ aurait dit sa mère.

Impuissance. Dégout.

- Je suis le sentiment de rejet exacerbé de Jack. –
Fight Club

Voyez, ce qui est dommage c’est qu’en d’autres circonstances, Caitlyn aurait certainement pu être thérapeutique pour le jeune homme. Et en d’autres circonstances, Alec aurait pu être compréhensif et éclairé quant à la situation de la louve. Mais ce ne serait pas le cas ce jour-là.

Car quand la jeune femme se retournerait cette nuit-là, elle le verrait simplement disparaitre. Lui et cette putain de larme qui n’en pouvait plus de rester planquée. Lui et ce hurlement de rage qui ne demandait qu’à sortir. Lui et sa peine d’enfant brisé par des adultes trop cassés pour comprendre ce qu’ils faisaient. Lui qui ne pouvait souffrir l’ignorance quand il avait décidé de faire confiance. Lui qui n’était simplement pas capable en cet instant d’accepter les conflits et les souffrances d’autrui. Il avait déjà trop donné avec Aiden. Et mis à part l’attaque, pour toute réponse, il ne lui restait que la fuite.

Lorsqu’il atterrit dans la chambre du petit appartement, le jeune homme tomba à genoux, ses mains imprimant quelques tâches sur le plancher tandis que le fameux cri refusait de trouver la voie vers l’extérieur. Pourtant, le jeune homme avait besoin d’évacuer. Il lui semblait simplement être totalement incapable de gérer le flot de sentiments immenses qui bourdonnaient en lui. Trop. Trop de tout. Il lui semblait en cet instant que tout ça implosait simplement en lui et qu’il était incapable de gérer une telle violence, tant psychologiquement que physiquement.

Et alors que sa respiration se coupait sous la violence du torrent qui endiguait sa conscience, la porte s’ouvrit.
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Alec Kaleb Rivers
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Sam 5 Jan 2019 - 13:33
Caitlyn n'en pouvait plus. Elle ne se reconnaissait pas. Ce n’était pas la première fois, pourtant, qu’elle avait voyait du sang et qu’elle soignait des plaies. Ce n’était pas la première fois qu’elle était confrontée à la souffrance et au danger. Mais cette nuit, c’était comme si elle était une toute autre personne. Comme s’il y avait en elle une autre petite voix en plus de celle qu’elle avait l’habitude d’entendre. Une voix plus forte, plus urgente, qui l’empêchait de rester auprès d’Alec à prendre soin de lui, mais la forçait à s’éloigner, à mettre de la distance entre lui et elle pour se préserver. Une voix égoïste, finalement. Mais pour le préserver aussi, quelque part. C’était comme dans l’avion : mettre d’abord son propre masque à oxygène avant d’aider les autres à mettre le leur, gonfler d’abord son propre gilet de sauvetage avant d’aider les autres à gonfler le leur. Et si par le passé elle avait été capable de parfois reléguer ses propres souffrances au second plan pour s’occuper de celles des autres, elle n’y arrivait pas aujourd’hui.

La tête entre ses mains, elle lui tournait le dos, luttant pour retenir ce cri qu’elle sentait naître au fond de sa gorge, pour ne pas exploser alors que les émotions s’entrechoquaient dans sa tête comme les vagues sur une mer déchaînée. Elle n’était plus qu’un radeau ballotté par la tempête qui faisait rage en elle, essayant désespérément de garder la tête hors de l’eau. Et elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, qu’est-ce qui lui prenait à réagir ainsi, pourquoi elle n’était pas capable de réagir autrement… Elle ne comprenait pas, et elle ne voulait pas comprendre. Elle avait peur. Oui, elle avait peur des réponses à ses questions. Elle voulait oublier, arrêter de chercher une explication à tout ce qui lui arrivait, et juste passer à autre chose, tourner la page.

Elle se retourna. Il y avait quelque chose d’étrange dans le silence qui s’était installé, quelque chose d’inquiétant, et elle plissa les yeux pour tenter de distinguer la silhouette de son ami dans la pénombre. Et elle l’aperçut qui se tenait là face à elle, toujours recouvert de sang, sans bouger, sans ciller, tendu comme un arc, une larme coulant sur sa joue. Et soudain, il disparut, s’évaporant dans la nuit.

« Non ! Alec ! »

Elle se précipita vers l’endroit où il s’était tenu l’instant d’avant, comme espérant le rattraper. Mais il était parti et il n’allait pas revenir. Il était parti et l’avait plantée là avec ses questions, avec son incompréhension, et avec cet ouragan d’émotions qu’il avait déclenché en elle. Se laissant tomber sur le banc à côté de la chemise mouillée, elle cacha à nouveau son visage dans ses mains, incapable cette fois de retenir la tristesse et la colère qui montaient en elle comme la mousse dans l’eau des pâtes. Puis elle se redressa, attrapa le bout de tissu et le jeta vers la veste dans un geste plein de rage.

« Putain ! »

L’instant d’après, elle était sur ses pieds, furieuse, fulminante, essuyant d’un revers de la main les larmes de rancœur qui avaient giclé de ses yeux. Il abusait. Il abusait tellement ! Quel con. Elle aurait pu le frapper. Elle aurait pu le rouer de coups et lui cracher sa haine au visage, non sans s’en vouloir a posteriori bien sûr. Dans un nouveau cri de rage, elle envoya son pied dans le tas de vêtements qu’il avait laissés derrière lui avec toute la force dont elle était capable, les projetant quelques mètres plus loin. Puis elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration, s’appliquant à faire redescendre la pression, à détendre ses muscles et à freiner les battements de son cœur. Il fallait qu’elle se calme. Et, plus les effets de l’adrénaline se dissipaient, plus elle sentait l’épuisement la gagner à nouveau. Alors, après avoir récupéré ses affaires et passé une main dans ses cheveux, elle disparut à son tour.

Elle réapparut dans la salle de bains de l’appartement. Allumant la lumière, elle se retourna pour faire face à son reflet dans le miroir. Pâle, les yeux rouges et creusés par des cernes, les traits tirés, les cheveux en pagaille, et de la crasse partout sur son visage et sur ses habits, elle ne s’était jamais vue avec une telle tête. Précautionneusement, elle ouvrit la porte et se dirigea vers la chambre d’amis qu’elle avait occupée en été. La trouvant vide, elle y déposa ses affaires. Puis elle monta à l’étage et entrouvrit la porte de la chambre de Casey pour la voir dormir dans son lit. Le cœur battant à nouveau la chamade, elle resta quelques secondes devant la porte de la chambre de Rafael, rassemblant ses forces. Finalement, prenant son courage à deux mains, elle poussa la porte et plaqua sa main sur ses lèvres. Il était là.

The End.
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Mar 12 Fév 2019 - 10:23
Allongée sur le lit, la blonde fixait le plafond, parfois c’était sa main qu’elle regardait et par extension la bague qui siégeait à son doigt depuis plusieurs semaines maintenant. Il lui arrivait souvent de la faire tourner sans trop savoir pourquoi en pensant au moment où il la lui avait passée. Ce jour qui aurait pu être son dernier s’il n’était pas intervenu. Depuis lors, elle s’était un peu remplumée, Alec veillant à ce qu’elle ne retombe pas dans ses vieux travers. Naturellement l’appétit était revenu sans trop qu’elle n’ait à se forcer. Une Rivers, plus une Blackburn et à ça elle ne savait pas encore réagir. Dans sa tête, des tonnes de sentiments se faisaient la guerre : au soulagement et à la satisfaction venait se mêler un sentiment de culpabilité chaque fois qu’elle posait son regard sur lui. L’Anglaise n’était pas dupe, ce petit anneau changeait la donne quand il la regardait. Ça compliquait tout, même s’il n’en dirait rien, même s’il faisait tout pour faire en sorte que ça fonctionne. Sans compter qu’elle peinait à supporter les tensions entre Aileen et Alec, leurs petites querelles allaient la rendre cinglée et pour être franche la belle avait parfois l’impression de se retrouver dans une cour de récréation.

« Vous savez où est Alec ? J’ai tenté de le joindre mais il ne donne pas signe de vie. »

Et ça n’était pas dans ses habitudes ces derniers temps de jouer la carte du silence radio. Pas depuis le mariage en tout cas, vu qu’il savait que ça avait tendance à faire grimper sa tension ! Personne ne savait, le contraire l’aurait étonnée sincèrement, mais ça ne lui coûtait rien de tenter. Il était soucieux depuis quelques jours, quelque chose le tracassait sans qu’il ne lâche le morceau. La jolie blonde ne l’avait pas encore cuisiné, mais n’était pas dupe pour autant.Il arriverait le moment où elle finirait par le coincer et elle le ferait parler, comme toujours ! La jeune femme s'apprêtait à aller prendre l'air quand un craquement sonore s'était fait entendre dans la chambre. Un bruit qu'elle identifiait comme le signalement d'un transplanage. Alec était de retour et son sourire était réapparu presque instantanément. Rassurée, la belle avait rejoint la chambre sans s'être préparée à ce qu'elle allait voir dès lors qu'elle aurait poussé la porte. Devant elle, une vision qui avait réveillée en elle des angoisses profondes et ancrées. On l'avait tabassé, ou alors il s'était battu et dans ce cas, la bataille avait clairement laissé des traces.


« Par Merlin Alec qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

L'allure qu'il avait lui faisait craindre le pire. Comme une impression de déjà-vu désagréable et nauséabonde dont elle se serait bien passée. S'approchant, la jeune femme restait sur ses gardes pour ne pas trop le brusquer. Ses tremblements étaient criant de vérité sur l'état émotionnel dans lequel il se trouvait.

« Je vais m'approcher Alec. »

Une fois à sa hauteur, la blonde s'était mise à genoux pour finalement poser ses mains contre ses épaules, puis pour les rapprocher doucement de son visage avec douceur. Elle peinait à dissimuler le mal que ça lui faisait de le voir dans un état pareil. Sûrement parce que ça la renvoyait à des douleurs qu'elle avait connues il y a trop peu de temps, mais surtout parce la détresse qu'il y avait dans son regard lui faisait un mal de chien.

« Qui t'a fait ça Alec, parle-moi s'il te plait. J'vois bien qu'il y a un truc qui va pas depuis quelques jours, alors parle-moi. »

Elle craignait que tout ça soit en partie sa faute, que ce mariage ait des conséquences néfastes sur lui.

« C'est... ton père ou Isaac ? »

Sa gorge s'était serrée à l'évocation de ces deux hypothèses, car aucune des deux ne lui plaisait pour être franche.
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Mackensie Q. Rivers
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