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I've had one too many emotions for today | Jane

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Ecosse
Jeu 4 Jan - 13:41

I've had one too many emotions for today


🙤 Edimbourg
🙤 21 Janvier 2017

 ft. @Jane I. Wilson
Gaby n’était pas rentrée.

Après sa fuite éperdue, elle a trouvé refuge dans une bibliothèque d’Édimbourg, non sans attirer l’attention de la libraire. Les larmes aux yeux, la voix tremblotante, elle ne sait plus ce qu’elle a prétexté pour expliquer son état ; pour qu’on lui fiche la paix, surtout. Enzo ne l’a pas suivie. Ou peut-être qu’il a essayé, mais qu’elle a réussi à le semer ; elle n’en sait rien. Elle n’a pas cherché à se retourner, à vérifier s’il la suivait ou non. Elle ne veut pas savoir. Rien que penser à Enzo lui serre le cœur malgré elle, piégée dans des tourments trop nombreux. Ses pensées saturent, elle ne parvient pas à toutes les gérer, à faire le tri.

Dans les rayonnages de la bibliothèque, Gaby a attrapé le premier livre à la couverture plaisante à l’œil. Elle n’a pas lu le titre ; de toute façon, sa concentration ne lui permet pas de lire. Ses pensées s’éparpillent dans tous les sens, la ramènent tantôt à sa discussion avec Enzo, tantôt à cette nuit d’horreur. Le présent et ce qui l’entoure s’effacent sous ses yeux tandis qu’elle s’abîme dans les souvenirs. Ses mains tremblent, et les crisper contre la table où elle s’est installée ne suffit pas à calmer ses nerfs. A plus d’une reprise, elle essuie ses yeux humides. Sa respiration est toujours douloureuse ; un poids lui compresse la poitrine sans qu’elle ne parvienne à s’en débarrasser. Elle est piégée. Quoi qu’elle fasse, le passé la rattrape toujours, et le présent ne lui offre aucun répit. Même son propre corps décide de jouer contre elle, au lieu de l’aider et de la soutenir.

Certains regards se posent sur elle, mais Gaby fait mine de bouquiner le livre ouvert devant elle dont elle ignore toujours le titre. Tout va bien. Ou tout du moins, c’est ce qu’elle se répéterait, en temps normal - mais même elle n’y croit plus. Tout va mal. Ses efforts de ces dernières années pour avancer se délitent et s’effondrent. Elle ne parvient plus à conserver la frontière entre son quotidien, et son passé à Poudlard ; des protections qu’elle a dressées avec les années pour tenter de se préserver.

Son téléphone vibre sur la table. Elle l’ignore. Ivy, peut-être, qui lui pose des questions sur leur cours d’économie qu’elle n’a toujours pas compris. Ou peut-être Leroy, qui lui demande si la rencontre s’est bien passé. Si elle a le paquet. L’un comme l’autre, elle ne veut ni lire les messages, ni leur répondre. La seule personne dont elle accepterait la présence, c’est son père. Ou son grand-père. Mais l’un comme l’autre, Gaby n’a pas la moindre nouvelle. Elle ne sait pas ce qu’ils sont devenus, n’a pas osé trop chercher par peur de ce qu’elle pourrait apprendre. Et pourtant, à cet instant, elle aimerait tant les étreindre, pleurer dans leurs bras et se rassurer par leur présence. Avoir sa famille à ses côtés. Son père, qui a toujours été là pour elle, malgré ses missions humanitaires. Même s’il était à l’autre bout du manque, il s’arrangeait pour ne jamais manquer son anniversaire. Il lui envoyait une carte postale, un cadeau, l’appelait aussi, peu importe le décalage horaire. Et après son accident, il est resté à Glasgow pour veiller sur elle. Il l’emmenait au cinéma, au club d’escalade. Ils visitaient des musées ensemble, ou regardaient des films à la télé. Si son père se trouvait en face d’elle à cet instant, il ne chercherait pas à comprendre, à poser des questions ; il l’étreindrait pour la rassurer, pour lui rappeler qu’elle n’est pas seule.

Mais son père n’est pas là. Gaby n’a aucun moyen pour le contacter. Elle ne sait même pas s’il est… Ses doigts se crispent davantage sur la table, raclent le bois. Même dans ses propres pensées, elle ne parvient pas à formuler cette possibilité. Elle refuse de l’envisager.

Finalement, elle met ses écouteurs pour tenter de se changer les idées. La première chanson qui pulse dans ses oreilles est déprimante à mourir. Rien qu’aux premières paroles, Gaby se fige malgré elle. “Fake smiles are holding me together, for worse or for better, ‘cause I’ve never had anyone.” Elle change aussitôt de chanson, mais le mal est fait. Le livre ouvert devant elle lui rappelle cruellement la solitude qui est la sienne à cet instant précis, si bien qu’elle le ferme brusquement et le range dans le rayonnage.

Elle déserte la bibliothèque, incapable de rester plus longtemps dans un lieu avec du public. Des gens dont elle ignore tout, qui paraissent bien plus heureux qu’elle. Qui ne sont pas seuls, surtout.

Alors elle rentre à la maison, croisant les doigts pour que Leroy soit absent toute la soirée. Elle ne veut pas le voir. Le voir lui rappellera trop son père absent, dont elle n’a pas la moindre nouvelle. En revanche, elle envoie un message à Jane, pour ne pas se retrouver toute seule ; et parce que même si elle a eu beaucoup de mal à placer sa confiance chez la sorcière, celle-ci possède désormais une aura rassurante. Quelque chose de réconfortant, que Gaby ne retrouve pas chez le reste de sa famille.

Une fois rentrée, ignorant quand Jane arriverait, Gaby s’occupe. Elle se prépare son chocolat viennois des mauvais jours, bien chargé en cannelle et avec des petites guimauves saupoudrées sur la chantilly. Si elle ne pleure plus, elle a les yeux rouges de celle qui a déjà trop pleuré - et récupérer un carnet de dessin pour s’occuper tant les mains que l’esprit ne l’aide pas.

Le chocolat chaud dans une main, le crayon dans l’autre, installée sur le canapé et emmitouflée dans un plaid, il ne lui manque plus que le vieux Gripsou sur les genoux pour faire la photo. Au début, elle dessine des paysages, mais rien ne lui convient, alors elle imagine des petites créatures mignonnes, annote la page avec des idées de leur style de vie, jusqu’à ce que des clefs tournent dans la porte d’entrée. Gaby se tend malgré elle, soudain incertaine de son choix, et les mots lui manquent. Elle ne sait pas par où commencer. Elle n’a jamais été douée pour s’exprimer, en particulier au sujet de Poudlard.

— Salut, Jane. Elle esquisse un sourire qui n’a rien d’un sourire. Elle a envie de fondre en larmes. Ça a été ta journée ? Des banalités, pour retarder l’inévitable.
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Gaby Reynolds
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Gaby Reynolds
Ven 12 Jan - 16:23

Samedi 21 Janvier 2017
Fin d’après midi
Édimbourg, Écosse

Si Grace donne le change, Jane n’est jamais bien loin sous la surface. Elle offre des sourires, des conseils, prend le temps de discuter avec ses voisins pour s’intégrer au mieux à la communauté et ce qui représente son nouveau décor depuis quelques mois maintenant.
Oui, sous la bienveillance de la Prof de Yoga d’une petite ville du Pays de Galle rôde en silence la Générale. Cette double vie n’a rien de simple à gérer, les semaines passent et son visage se creuse mais elle donne le change. Elle ne regrette pas, pas une seule seconde, pas quand elle a l’impression d’être exactement là où elle doit être.
Et lorsque les portes se referment, les sourires passent et sa concentration se focalise sur un ouvrage ancien emprunté à la bibliothèque de la Garde. Sa rencontre un peu spéciale avec Hailey reste gravée dans sa mémoire et si Shanelle a pu lui offrir une part de son savoir sur ceux qui partagent sa particularité elle ressent le besoin d’en apprendre plus encore sur les Vampires. Pour les comprendre, tout simplement, et se protéger au maximum car au-delà de la femme reste la mère. Là aussi l’équilibre se fait parfois précaire et Jane s’interroge sur le bienêtre de sa fille.

Wilson ne s’attendait pas à voir le prénom de Gaby apparaitre sur l’écran de son téléphone lorsqu’il a vibré dans le fond de son sac. Pas qu’elle s’attende à qui que ce soit mais par reflexe ou anticipation ses sourcils se froncent. Les quelques mots qu’elle peut y lire ne l’alarment pas mais l’intriguent, ça n’est pas vraiment le genre de la jeune femme de lancer ce genre d’appel. C’est comme ça qu’elle l’interprète en tout cas. Indisponible immédiatement Jane lui répond qu’elle passera un peu plus tard et lorsqu’elle tourne les clés dans la serrure de son frère elle n’arbore rien d’autre qu’un air serein. Tout ce qui émane de Gaby vient la frapper sans qu’elle ne cille, cette gamine elle la connait désormais presque comme si c’était la sienne. D’illustre inconnue elle est devenue au fil du temps un membre à part entière de la famille, quasiment une fille pour Leroy donc une nièce pour elle. Une personne à qui elle tient profondément et qu’elle a instinctivement ressenti le besoin de protéger dès l’instant où on la lui a confiée il y a de ça quelques années « Salut, Jane. » Il sonne faux ce sourire, quelque chose tremble dans son regard et dans sa voix « Salut ma puce. » Elle n’en fait pas cas, pas en surface pour le moins. Pas envie de mettre la jeune femme mal à l’aise « Ça a été ta journée ? » La Sorcière pose son sac et son téléphone sur l’ilot de la cuisine qu’elle contourne pour rejoindre Gaby « Rien de bien transcendant. » Elle doit bien l’admettre, depuis qu’elle est entrée dans la Garde les journées lambda semblent presque hors propos. Celles qu’elle ne passe pas avec sa famille et particulièrement sa fille sont l’exception.
Ses semelles effleurent le carrelage puis l’épousent sans qu’elle ne fasse de bruit en se mouvant, elle contourne la table à laquelle s’est installée leur protégée et laisse son regard dériver sur les dessins qu’elle découvre sur le papier. Le sourire qui étire ses lèvres cette fois est tendre, presque maternel. Son index glisse sur les courbes et les traits de l’un d’eux en particulier « C’est joli ça. » Une petite créature tout droit sortie de l’imagination de Gaby ou d’une œuvre qu’elle connait mais qui reste mystérieuse pour Jane. Choc de génération.

La Générale lutte contre le réflexe naturel de passer sa main dans les cheveux de la petite rousse et s’installe face à elle après avoir tiré la chaise en arrière. Elle croise les mains sous son menton, penche légèrement la tête sur le côté « Le chocolat des mauvais jours. » Pas une question mais un constat, quelque chose de tout aussi évident pour elle que les yeux rougis de Gaby. Dans un geste toujours plein de douceur elle détache ses mains et cherche sa baguette du bout des doigts sous la table, sans prononcer un mot elle fait venir un sachet kraft légèrement taché jusqu’à elles. Elle sait que Gaby n’aime pas particulièrement la Magie mais elle comme Leroy ont toujours fait en sorte que celle-ci soit présente dans leur quotidien malgré tout. Pour ne pas effacer cette part d’eux même et sans doute pour montrer à la jeune femme que tous les sorciers n’étaient pas des monstres « Je suis passée chez Ferguson’s sur la route. » Déjà l’odeur prend possession des lieux. Lorsque Jane ouvre le sac deux énormes roulés à la cannelle font leur entrée.

Du temps et du réconfort voilà ce qu’elle lui offre, Gaby parlera lorsqu’elle l’aura décidé.
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Jane I. Wilson
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Jane I. Wilson
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Jane I. Wilson
Sam 27 Jan - 15:42

I've had one too many emotions for today


🙤 Edimbourg
🙤 21 Janvier 2017

 ft. @Jane I. Wilson
Jane n’est pas un lapin de six semaines. Gaby le sait ; ce n’est pas avec un sourire qui manque cruellement de sincérité qu’elle la convaincra que ‟tout va bien”. Pas qu’elle n’ait vraiment l’intention de vouloir duper la sorcière, mais une part d’elle refuse de fondre en larmes. Sûrement par fierté mal placée, par envie stupide de réussir à surmonter les évènements malgré tout, de ne pas pleurer encore une fois. C’est idiot. Gaby le sait. Elle ferait mieux de ne pas contenir ses émotions, encore moins après ce qu’il s’est passé. Tout se chamboule dans sa tête, si bien qu’elle ne sait pas par quoi commencer. Quoi dire. Elle se contente de suivre Jane du regard, incertaine.

Pourtant, un fin sourire, plus sincère cette fois, se dessine sur ses lèvres. Elle aime qu’on la complimente sur ses dessins, encore plus quand il s’agit des petites créatures qu’elle imagine de toutes pièces. Elle songe à leur mode de vie, à leur culture même, les plonge parfois dans des histoires fantastiques au fur et à mesure qu’elle dessine. Ces petites créatures mignonnes détournent ses pensées, les apaisent aussi, car elle cesse de réfléchir à ce qui la ronge - un instant, tout du moins.

Sans penser à mal, Jane la ramène au ‟pourquoi” elle dessine, au ‟pourquoi” elle a l’impression d’avoir le cœur en miettes. Sa gorge se serre tandis qu’elle se contente d’hocher la tête. Gaby ne nie pas ; son regard dévie sur sa tasse de chocolat chaud encore fumante. Elle n’en a même pas bu une gorgée encore, ce qui ne lui ressemble pas. Elle fixe d’ailleurs les petites guimauves qui s’enfoncent petit à petit dans le nuage de chantilly. D’habitude, elle les grignote une à une, pour attendre que le chocolat ne soit plus brûlant. Elle n’en a mangé aucune.

Puis le geste, presque insignifiant, mais pourtant lourd de sens. Gaby se fige un instant, ne lâche pas des yeux le sac en kraft qui les rejoint en flottant dans l’atmosphère. Dans d’autres circonstances, Gaby s’en serait sûrement émerveillée. De la magie. ‟C’est comme dans les livres”, aurait-elle pensé, des étoiles plein les yeux. Elle aurait cherché à en apprendre davantage, aurait passé des heures le nez entre les pages, aurait posé des tas et des tas de questions à Jane et à Leroy. Elle aurait même regretté de ne pas être une sorcière elle-même, de ne pas avoir pu étudier la magie. Parce que c’est comme les livres. Merveilleux. Féerique.

Mais les livres passent leur temps à mentir.

Les livres ne montrent pas l’horreur qu’est la magie - que la magie peut être. L’horreur que peuvent connaître ceux qui ne possèdent pas cette magie, et qui se retrouvent plongés malgré eux dans ce monde censé être si féerique.

L’odeur du beurre et de la cannelle titille ses narines. Peu importe ce qu’elle pense, la magie ne l’a jamais blessée dans cette maison. En dépit des premiers temps délicats, Gaby s’est toujours sentie en sécurité dans cette maison ; chez elle.

Cette seule pensée suffit à raviver les larmes qui menacent de couler. Elle dépose son carnet de dessins sur la table basse, ramène ses genoux contre sa poitrine. Elle avait un autre chez elle, avant l’horreur de Poudlard ; un chez elle qui n’existe plus, vendu à d’autres.

Du coin de l’œil, elle avise les roulés à la cannelle, mais comme pour son chocolat chaud, elle ne fait aucun geste pour en manger un.

— Mon père me manque, je… les mots lui manquent. Ce n’est même pas pour ça qu’elle a appelé Jane, initialement, mais toute cette situation lui rappelle à quel point elle ne peut plus chercher le réconfort entre les bras de son père. Et mon grand-père... Lui aussi m’apportait des roulés. Parfois sa grand-mère les cuisinait, mais c’était plus rare. Tu… tu crois qu’il me cherche ? Depuis toutes ces années ?
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Gaby Reynolds
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Gaby Reynolds
Lun 19 Fév - 12:23
Parfois Jane se demande ce qu’il se passe dans cette tête bien trop pleine. Gaby a vécu des choses qu’aucun jeune de cet âge ne devraient affronter et les traumatismes s’ancrent, laissent des marques très profondes qu’on ne voit pourtant pas à l’œil nu la plus part du temps.
Jeune femme secrète, elle aimerait parfois lui dire de ne pas s’enfermer comme elle le fait, que s’ouvrir aux autres, au reste, pourrait tant l’aider. Si elle s’abstient c’est parce qu’elle n’a pas envie de lui dicter sa conduite et puis sur le papier Gaby n’est pas seule. Lui ont-ils suffisamment dit ou fait comprendre à quel point ils sont fiers d’elle ? Le chemin parcouru depuis son extraction de Poudlard est énorme et qu’elle prenne du temps n’a pas d’importance. Elle avance, pas après pas, mais quelque chose reste coincé entre son cœur et son esprit.

A peine un regard vers les roulées à la cannelle, aucun geste dans leur direction, Jane la regarde poser son carnet sur la table basse et remonter ses genoux contre elle. Semblant de position fœtal, on dirait une enfant perdue lorsqu’elle fait ça et la poitrine de la sorcière se serre. Gaby a dans les yeux l’équivalent d’une rivière qui menace de déborder, jusqu’à en faire ressortir leur si belle couleur. Elle se demande ce qui a pu déclencher un tel appel à l’aide de sa part, car ce message en était un c’est une certitude. Pas une seule seconde elle a envisagé l’ignorer, surtout pas alors que c’est elle que la jeune fille a contacté et non pas Leroy « Mon père me manque, je… » Elle prend sur elle, s’efforce de ne pas clore ses paupières pour s’aider à encaisser les mots de sa protégée. Au delà de la peine qu’elle ressent pour Gaby, difficile de ne pas s’imaginer Amalia prononcer les mêmes à l’égard de sa mère alors qu’elle embrasse une vie plus que dangereuse qui lui prend un temps phénoménal.
L’envie de la prendre dans ses bras, la serrer fort, lui dire que tout ira bien, elle se manifeste avec une violence qu’elle contient là encore. Celle qu’elle a fait sortir des radars il y a de ça quelques années expriment des maux qu’elle expérimente chaque jour qui passe malgré les sourires, l’équilibre qu’elle trouve ici et les moments de bonheur. Leroy et Jane n’ont jamais eu la prétention de prendre la place de qui que ce soit, de famille Gaby n’en a pas qu’une seule après tout « Et mon grand-père... Lui aussi m’apportait des roulés. Parfois sa grand-mère les cuisinait, mais c’était plus rare. Tu… tu crois qu’il me cherche ? » Que répondre à ça ? Elle ne les connaît pas, n’a eu d’eux que les informations qu’elle a glané par d’autres. Par Gaby surtout.
Si à ses yeux il est inconcevable qu’un parent ne cherche pas son enfant elle sait que l’instinct parental n’est pas une évidence chez tout le monde. Ça n’est pas ce à quoi elle songe en premier, ses pensées se font plus funestes malheureusement. Jane prend quelques secondes sans jamais quitter la jeune lycan du regard, ce n’est pas de la tristesse mais de la tendresse et de l’empathie qui impriment ses yeux et son visage. L’instant d’après elle se lève et vient s’asseoir à côté de la petite rousse, attrapant sa main de la sienne. Que dire à un enfant dont la famille a disparu sans laisser la moindre trace ? Un changement de vie radical après avoir cru perdre la chair de sa chair définitivement ? La sorcière s’en veut, se dit qu’elle aurait du faire plus ou autrement.

La vie, cette chose qui défile si rapidement que l’on en perd le fil si facilement …

Elle regarde le plafond comme pour faire taire l’humidité qui vient s’inviter contre ses yeux à son tour, impossible de rester insensible face à une telle situation. Avec douceur elle replace une mèche de cheveux de Gaby contre son oreille dans un geste maternel non calculé « Je suis certaine qu’ils ne t’ont pas oublié. » Elle répond à côté, en toute conscience, malheureusement les mots qui lui viennent ne lui semble pas acceptable. Mentir ? Enrober une vérité qu’elle ne connaît pas ? Elle n’en a pas plus envie. Par Morgane qu’elle aimerait lui rendre sa famille, les savoir tous en sécurité. Peut elle y faire quelque chose ? Aujourd’hui, peut être.
Si Jane se redresse un peu c’est parce qu’elle réfléchi, pèse le pour et le contre avant de se lancer dans une discussion qui pourrait ébranler plus encore sa protégée.

Y a t’il réellement une hésitation à avoir ? Jane le sait, sa situation actuelle l’endurcit plus qu’elle ne l’aurait souhaité mais les choses sont ainsi alors elle se lance « Jusqu’ici je n’avais pas les moyens de faire plus, mais mes nouveaux amis pourraient peut être chercher plus en profondeur. » La Garde, ceux qui n’en font pas entièrement partie mais participe au combat, un pied dans chaque monde à vrai dire. Là, elle cherche le regard de Gaby et l’interroge en silence. Cette décision lui revient.
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Jane I. Wilson
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Jane I. Wilson
Mar 20 Fév - 12:18

I've had one too many emotions for today


🙤 Edimbourg
🙤 21 Janvier 2017

 ft. @Jane I. Wilson
Sa main disparaît entre les doigts de Jane. Le contact est doux, réconfortant. Qu’importe ce que pense Gaby, elle n’est pas seule. Elles n’ont peut-être aucun lien de sang, mais Jane répond présente quand elle en a besoin, s’installe à ses côtés pour la soutenir, la réconforte, la soutient. Au fond, Jane est celle qui s’apparente le plus à une présence maternelle aux yeux de la rouquine. Ou ce qu’elle imagine être le rôle d’une mère. Pendant toute son enfance, elle n’a jamais connu sa mère, et sa grand-mère se montrait plus réservée que son grand-père ou que son père. A l’école, elle ne savait trop comment se comporter face aux autres qui ne manquaient jamais de compliments au sujet de leur mère. Elle ne connaissait pas tout ça. Puis Jane est entrée dans sa vie, avec sa tendresse, son empathie. Sa façon de ne jamais s’imposer et de lui laisser l’espace dont elle a besoin, tout en étant assez proche pour la rattraper en cas de besoin.

C’est un peu comme dans tous ses romans, où les protagonistes clament avoir deux familles ; celle de sang, qu’ils n’ont pas choisie, et qu’ils estiment plus ou moins en fonction du récit, et celle de cœur. Des amis très proches, souvent, ou encore des parents d’adoption. Et même si Gaby ne pose pas vraiment de termes clairs dessus, elle sait que sa relation avec Jane et Leroy tient de cet ordre-là ; des liens familiaux qui ne s’expliquent pas par le sang, simplement par le vécu et l’affection.

Alors les mots de Jane, même si elle ne répond pas à sa question, qu’elle ne peut pas répondre, de toute façon, touchent malgré tout Gaby. Les yeux embués de larmes, elle hoche la tête. De toute façon, elle refuse de croire le contraire. C’est au-dessus de ses forces. Elle veut continuer de croire qu’une très bonne raison l’empêche de retrouver sa famille, et inversement, mais que son père la cherche depuis sa disparition, et qu’il n’a jamais abandonné.

Gaby renifle bruyamment lorsque Jane lui ouvre une nouvelle porte. Un brin choquée, elle ne pipe mot, mais se décide finalement à boire une gorgée de son chocolat viennois. Encore chaud, bien assaisonné avec la cannelle - exactement comme elle l’aime.

— Tu pourrais faire ça ?

Ses nouveaux amis… Fait-elle référence au réseau dont a parlé Enzo ? Si Leroy en fait partie, peut-être que Jane aussi… ou alors s’agit-il d’autre chose ? Elle penche la tête sur le côté, plongée dans ses hypothèses. La littérature ne manque jamais de réseaux de résistance face à l’oppression, alors peut-être que Jane a rejoint un groupuscule de ce genre pour pouvoir agir à son tour, pour protéger sa famille.

Toutefois, Gaby garde ses théories pour elle. La perspective de retrouver sa famille lui suffit. Et surtout, elle ne tient pas à se lancer dans des projets qui la dépassent ; rien que le réseau d’entraide aux lycans lui paraît désormais hors de sa portée. Son cœur ne cesse de se serrer lorsqu’elle repense à Enzo. Comment est-elle censée aller de l’avant avec cette nouvelle information ? Comment est-elle censée le gérer ? Elle peine déjà à être pleinement en phase avec sa nature, alors rajouter de l’huile sur le feu n’était pas nécessaire.

Une part d’elle en veut à Leroy de l’avoir envoyée à sa place, alors même qu’il n’y ait pour rien. Trouver un coupable à blâme est seulement plus facile. Il ne pouvait pas savoir. Et sans ce ‟détail”, cette rencontre se serait sans doute bien passée.

Gaby jette un regard vers Jane, incertaine. Initialement, si elle lui a demandé de passer à la maison, ce n’était pas pour parler de sa famille. Mais par où commencer ? Elle ne sait pas comment aborder le sujet.

— Est-ce que… la bonne vieille technique du pavé dans la mare, sinon ? Tu connais un certain Enzo ?
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Gaby Reynolds
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Mar 20 Fév - 16:32
Gaby a toujours eu besoin de temps. Des semaines, des jours, des mois ou des années, parfois seulement une minute ou quelques secondes. Une fois de plus Jane voit ce fait se matérialiser dans les réactions de la jeune femme, un sourire tendre flotte sur ses lèvres alors qu’elle l’observe sans rien dire. Comme un enfant chercherait le réconfort dans un doudou c’est dans son chocolat chaud débordant de chantilly et de cannelle que la petite rousse le trouve. Wilson respecte ça, ne la brusque pas. Pas cette fois en tout cas car comme dans toutes les familles parfois le ton monte, eux trois n’échappent pas à la règle.

Et puis viennent les mots, hésitants « Tu pourrais faire ça ? » Contacter des personnes capables de telles prouesses, oui, elle peut désormais le faire. Son réseau s’est étendu de façon exponentiel depuis qu’elle a officiellement rejoint les rangs de la Garde et si sa famille peut en bénéficier elle n’hésitera pas. Les résultats ne sont pas garantis bien sûr mais ils n’en auraient pas plus en ne tentant rien après tout.
Jusqu’ici Jane a toujours fait en sorte de ne pas évoquer ses activités mais à quoi bon ? Gaby n’est plus une enfant, elle voit et ressent certainement certaines choses. Leroy et sa sœur ont fait le choix d’entrer en résistance, leur protégée est l’illustration de ce pourquoi ils se battent au-delà des liens du cœur.
Réajustant sa position contre le dossier Jane réfléchit à la manière dont elle pourrait formuler les choses sans trop en dire malgré tout. Admettre qu’elle fait partie d’un réseau clandestin est une chose, exposer son statut de Générale en est une autre. Viendra le moment où elle le fera sans doute et cela prendra peut-être même forme dans les minutes à venir mais pour l’heure elle reste évasive « Je poserai la question. » Elle a vu des choses qu’elle pensait jusqu’ici impossible, voilà ce que doivent ressentir les Non-Magiciens découvrant la Magie – Pour ceux qui ont la chance de le faire d’une manière différente de ce à quoi la jeune Lycan a malheureusement dû faire face.

Quelque chose change dans l’atmosphère, dans l’attitude de Gaby, dans ce regard qu’elle lui lance à nouveau hésitante. Sans trop y prendre garde Jane fronce les sourcils d’interrogation, devinant qu’il y a autre chose. Elle se doute qu’il y a eu un déclencheur, pour que sa protégée l’appelle à l’aide comme elle l’a fait quelque chose a dû se passer « Est-ce que… » Cette fois il ne s’agit que d’une seconde « Tu connais un certain Enzo ? » D’abord la surprise, ensuite les questions. Celles qui s’invitent dans son esprit après avoir entendu ce prénom sortir de la bouche de la jeune femme. Est-ce qu’elles pensent au même ? Étant donné les circonstances, effectivement, les probabilités sont plus que larges. Par ailleurs ça n’est pas un prénom qui court les rues au Royaume-Unis « Je travaille avec un jeune homme qui porte effectivement ce prénom. » Elle ne l’a encore jamais rencontré physiquement mais ils ont déjà échangé au téléphone.

Ce qu’elle sait de lui elle l’a appris par Benjamin et Maxence, deux personnes en qui elle a confiance et qu’elle estime beaucoup « Il devait d’ailleurs déposer quelque chose à Leroy aujourd’hui. » Là les connexions se font, les suppositions pour le moins « Tu l’as rencontré ? » Elle ne sait pas si c’est l’instinct maternelle ou autre chose mais la méfiance s’invite dans ses veines. A-t-il la moindre responsabilité dans l’état de sa protégée ? Elle voit bien que quelque chose passe dans le fond de son regard, dans son attitude toute entière.
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Jane I. Wilson
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Jane I. Wilson
Ven 1 Mar - 15:07

I've had one too many emotions for today


🙤 Edimbourg
🙤 21 Janvier 2017

 ft. @Jane I. Wilson
Avec ce pavé jeté dans la mare, Gaby reste suspendue aux lèvres de Jane. Les yeux rivés vers la sorcière, elle guette ses réactions, peu importent lesquelles, tant qu’elles puissent l’aiguiller un peu. Elle cherche des informations, mêmes les plus ridicules des renseignements ; de quoi essayer de comprendre, d’atténuer la boule d’angoisse qui s’est formée dans son ventre depuis des heures. Elle ne sait même pas pourquoi elle entreprend cette démarche ; elle pourrait se contenter de ce qu’elle sait. C’est tout ce qu’elle a besoin de savoir au fond, non ? Il est responsable. Il est celui qui l’a mordue lors de cette nuit, à Poudlard. Pourquoi prendre la peine d’en apprendre davantage ? Cette connaissance ne changera rien aux faits, à leurs conséquences. Il est responsable.

Mais Gaby est incapable de s’en contenter. Elle a besoin de savoir pourquoi. De comprendre. Elle n’a jamais été une enfant tournée vers la haine. Elle sait que tout le monde ne peut pas s’entendre avec tout le monde ; elle tient seulement à comprendre, puis elle accepte les choses. Peut-être est-ce aussi pour cette raison que les évènements de Poudlard la hantent autant. Elle ne comprend pas. Elle n’arrive pas à comprendre comment des gens ont pu séquestrer des enfants dans ce château sous prétexte qu’ils étaient différents. Elle ne comprend pas non plus ce monde qui n’est pas le sien, tout comme elle ne comprend pas la magie. S’émerveiller de son existence dans les livres est une chose, l’affronter dans la réalité en est une autre.

Les réponses de Jane apportent de nouvelles pièces au puzzle. L’ombre d’un réseau se dessine, auquel Jane comme Leroy appartiennent - ainsi qu’Enzo. Et si l’amie en commun n’était autre que Jane ? Les liens de parenté restent dissimulés aux yeux du monde pour préserver leur équilibre, leur vie paisible.  Gaby n’oublie pas toutes les précautions qu’elle a appris à prendre lorsqu’elle parle de sa ‟famille”. Elle n’évoque jamais leurs noms, ou opte pour des pseudonymes, afin de limiter les risques. Même dans le monde moldu, elle ne s’aventure pas à parler de Leroy ouvertement. Et les nouveaux amis évoqués par Jane vont dans ce sens ; le sens d’un réseau sans doute plus vaste que tout ce que Gaby peut imaginer.

A la question de Jane, Gaby hoche la tête.

— Leroy m’a envoyée à sa place.

D’un geste, elle désigne le colis qu’elle a posé sur la table en rentrant. Elle ne l’a même pas ouvert.

— Je… Tu sais qui il est, vraiment ? Sait-elle qu’Enzo est un loup-garou ? Avec ce réseau en toile de fond, Jane le sait sans doute, mais Gaby préfère s’en assurer. En dépit de tous les sentiments confus qui l’habitent au sujet d’Enzo, elle ne tient pas à dévoiler qui il est au tout venant - même si c’est Jane, même si Leroy le sait déjà, même si une part d’elle pense qu’il n’en mériterait pas moins. C’est seulement une fois qu’elle a la confirmation que Gaby reprend. Il était à Poudlard, et… il est responsable de… ça.

Sans trouver davantage les mots pour s’expliquer, Gaby agite une main devant elle pour entourer une masse imaginaire. Puis elle boit une gorgée de son chocolat viennois, sans vraiment l’apprécier, la gorge trop nouée.

— Je suis partie avant qu’il ne… je sais pas, qu’il en dise plus ? Je sais pas ce qu’il cherchait en me posant la question.
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Mar 5 Mar - 12:10
« Leroy m’a envoyée à sa place. » Jane fronce les sourcils, l’incompréhension masquée derrière une réaction qui se veut neutre pour ne pas mêler ses ressentis à ceux de Gaby.

Pourquoi est-ce que Leroy aurait fait ça ? La sorcière a une confiance entière en son cadet mais la décision la surprend sans qu’elle ne sache réellement pourquoi. Une intuition peut être, une façon de se demander si son frère a eu quelque chose derrière la tête en faisant se rencontrer ces deux-là.
Deux étrangers du même âge, unis par la même particularité, il aurait voulu faire exprès qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Depuis quatre ans la jeune femme n’a jamais rencontré d’autres Lycans que lui, cet homme devenu figure paternelle malgré lui dès l’instant où il a accepté de l’accueillir sous son toit et dans sa vie. Si les débuts n’ont pas été simples une réelle complicité s’est tissée entre eux au fil du temps mais Jane connait son frère comme si elle l’avait fait, ils sont deux à parfois trébucher lorsqu’il s’agit du regard que porte Gaby sur leur monde. Et sur sa propre particularité « Je… Tu sais qui il est, vraiment ? » L’Anglaise n’a pas suivi son geste du regard, aucun coup d’œil vers le paquet trônant intact sur la table. Que répondre à cette question ? Elle a au fond d’elle le sentiment de trahir un secret si elle répond oui, si tant est que la jeune fille évoque sans le faire directement ce à quoi elle pense.
La Générale prend le temps de réfléchir, simplement quelques secondes avant d’acquiescer sans y ajouter de mots. Du garçon elle ne sait pas grand-chose, de simples bribes récoltées ici ou là dans un échange avec Benjamin. Ce qu’il est n’a néanmoins pas pu échapper à Gaby, elle en a conscience « Il était à Poudlard, et… il est responsable de… ça. » Non, elle n’a pas besoin de plus d’explication. Pas besoin d’un plan détaillé, des mots précis. Ça. Deux lettres qui se suffisent à elles-mêmes et expriment bien des choses. Tant le traumatisme que le déni, celui qui pousse la jeune femme à ne pas employer les termes exacts pour décrire ce qui lui est arrivé, et ce qu’elle est. Jamais.
Dans le corps de Jane s’abat un mur de glace, comme si ses veines étaient brutalement piégées comme un navire dans la banquise.
D’apparence elle reste de marbre, à l’intérieur le vent s’agite. Ça. Un résumé de tant de choses, mais surtout le début du cauchemar pour celle qu’elle considère presque autant sa fille qu’Amalia. L’effet de surprise gronde, se transforme, il devient colère sourde qu’elle garde sous contrôle grâce à des années et des années d’entrainements. Puis elle pense à Benjamin. A cet homme qu’elle estime et sans doute plus encore mais qui a l’instant devient celui par la faute de qui Gaby a aujourd’hui recroisé celui qui a changé sa vie à tout jamais « Je suis partie avant qu’il ne… je sais pas, qu’il en dise plus ? Je sais pas ce qu’il cherchait en me posant la question. » Autour du dossier du canapé ses doigts se crispent, seule manifestation de la tempête qui rugit en elle. Son regard reste posé sur la jeune femme sans réellement la voir, l’esprit déjà occupé à visualiser les liens s’entremêlant les uns aux autres jusqu’à former une sorte de corde sur laquelle ils avancent tous.

Et cette question : Leroy le savait-il ? Jane ravale sa salive et lutte contre la nausée qui vient la saisir à la simple idée de douter de son frère. Impossible. S’il avait souhaité agir de cette façon jamais il ne l’aurait fait sans lui en parler d’abord. Elle est son pilier, celle qui l’a accompagné dans les premiers mois, puis toutes les années qui ont suivi. Ils sont une équipe au-delà d’être une famille, un clan au sein du clan. Surtout, il n’aurait jamais mis Gaby dans une telle situation et de ça elle est certaine.

Qu’en est-il de cette violence à peine avouable, cette brutalité qu’elle effleure vis-à-vis d’un garçon qu’elle ne connait pas mais dont elle n’a jusqu’ici entendu que du bien. Pourtant si elle l’avait face à elle … De nouveau elle se ressaisit, la fatigue pesant sur ses pensées de manière évidente. Dans ses tempes elle entend son cœur battre sourdement, faisant claquer ses veines réchauffées par toutes ces émotions par lesquelles elle passe. Un soupir, elle se racle la gorge, observe les contours crispés du visage de sa protégée « Est-ce qu’il s’est montré menaçant envers toi ? » La question roule dans sa gorge comme le grondement sourd d’une lionne.
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Jane I. Wilson
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Lun 18 Mar - 11:09

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Dans un roman de fantasy, à la quête épique pour triompher du mal, Jane serait cette guerrière féroce, qui inspire respect et admiration, celle qui n’hésite jamais à se jeter dans la mêlée pour préserver ses proches. Face à ceux qui considéreraient l’empathie comme une faiblesse, Jane en ferait sa force, le moteur même de toutes ses batailles. Elle ne laisserait personne lui dire le contraire, ou lui enlever ses proches. Telle la lionne, elle protégerait sa famille contre n’importe quelle menace.

A dire vrai, Gaby n’a pas besoin d’ouvrir un livre ou de l’imaginer. Au même titre que la magie existe, cette Jane redoutable existe bel et bien sous ses yeux - minus les batailles. Et encore, qu’en sait-elle ? Dans ce château, les élèves s’affrontaient bien à coup de sortilèges en tout genre, alors pourquoi pas des affrontements féroces au titre d’ambitions plus ou moins nobles ? Elle ignore tant de choses sur ce monde terrifiant, parce qu’elle a toujours refusé de se renseigner depuis qu’elle a réussi à y échapper.

Alors peut-être que Jane se bat elle aussi, pour les causes qui lui apparaissent justes. Pour la protection des lycans, sans doute ; pour son frère, pour la jeune Gaby qu’elle a pris sous son aile alors que rien ne les reliait, alors que rien ne l’y obligeait. Gaby n’était qu’une inconnue, une moldue effrayée et perdue dans ce monde qui la dépasse. Sans la moindre hésitation, elle aimerait lire une histoire avec Jane en héroïne, qui se bat contre l’injustice et l’oppression des marginaux ; à condition qu’une telle histoire se termine bien. Elle n’a déjà plus de nouvelles de son père et de ses grands-parents ; elle n’a aucune envie de perdre Jane et Leroy.

Et à cet instant, ses mains tremblantes resserrées autour de sa tasse chaude, Gaby n’a pas besoin d’un seul mot pour comprendre les rouages qui s’agitent et qui s’enclenchent dans la tête de Jane. Elle a lu quantité d’histoires avec des retournements similaires - toutes proportions gardées. Et surtout, ce regard, elle l’a déjà vu dans les yeux de son père. Son père aussi a cette capacité de métamorphose surprenante, où il abandonne d’un seul coup son sourire avenant et sa sympathie habituelle pour protéger sa fille. Gaby n’a pas besoin d’entendre pour savoir que Jane se transforme à l’instant même en lionne pour la protéger, alors même qu’aucun lien du sang ne les unit. Peu importe qui est Enzo, ce qu’il fait aujourd’hui, ce qu’elle sait de lui ; ce qu’il a fait laisse une marque indélébile dans l’esprit de Jane. La lionne sort les griffes, montre les crocs, et protège sa progéniture contre cette nouvelle menace, sans même avoir besoin d’en savoir plus.

En dépit de tout ce qui s’agite en son cœur comme dans ses pensées malmenées, la protection féroce de Jane la réchauffe. Gaby n’est pas seule, livrée à elle-même. Si elle tombe, Jane la rattrapera.

— Non. Un mot tout simple, qui sort avec peine à cause de l’émotion. Gaby ne s’est pas sentie en danger face à Enzo, en dépit de toute la peur qui l’habite, seulement perdue - et elle n’était probablement pas la seule. Il était… perdu ? Un peu comme si je n’étais pas censée exister…

Comme s’il ne se souvient pas. Cette seule possibilité laisse Gaby mal à l’aise tant elle ignore quoi en penser. A quel point peut-elle le croire ? Elle n’a que sa parole, et elle ne prétendra pas qu’il lui ait vraiment expliqué quoi que ce soit. Elle a fui avant qu’il ne le puisse, et à dire vrai, il ne lui a guère paru en état de lui expliquer la moindre chose. A-t-il véritablement oublié ? Vécu toutes ces années sans savoir à quel point il a ruiné sa vie ? Sans en souffrir les conséquences ?

— Je… j’ai fui avant qu’il ne dise quelque chose.
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Jeu 28 Mar - 11:37
« Non. » Le soulagement est net mais invisible, ne se manifestant qu’à l’intérieur de son organisme. Là sous sa peau les muscles de ses épaules se relâchent tout comme ses mâchoires. Son cœur s’emballe une dernière fois puis reprend un rythme toujours rapide mais régulier. Elle n’aurait pas hésité, qu’il soit le protégé de Benjamin ou non n’y aurait rien changé.
Qu’on s’en prenne à sa famille et la douce Jane devient l’expression même de son changement de Patronus, qu’importe si le sang est partagé ou non.

Gaby est entré dans leur vie d’une façon à laquelle on ne s’attend pas et c’est immédiatement que l’instinct de Jane s’est mis en branle. Ce réflexe de la faire disparaître du système en prétendant une fugue pour l’éloigner du Gouvernement elle ne l’a jamais regretté malgré cette sensation un peu étrange et ambiguë de l’avoir arraché à sa famille de sang. Si elle n’a jamais cherché à les retrouver c’est parce que la jeune femme qui se tient face à elle en cet instant n’en a jamais émis le souhait, comme pour tout le reste elle l’a toujours laissé avancer à son rythme « Il était… perdu ? Un peu comme si je n’étais pas censée exister… » La tête légèrement penchée sur le côté la sorcière fronce les sourcils, intriguée sans pour autant relâcher sa vigilance ni considérer le garçon autrement que comme une menace potentielle.
A-t-il feint de ne pas se souvenir ? Elle ne connaît pas son histoire mais en a perçu des bribes, à commencer par le fait qu’il était lui aussi prisonnier à cette époque. Morsure volontaire ou accident ? Tout ce qu’elle sait c’est qu’à partir de cet instant il est et restera l’être responsable de la condition de Gaby, quoi que cela puisse représenter « Je… j’ai fui avant qu’il ne dise quelque chose. » C’est vrai une part d’elle a envie de lui dire que fuir n’est pas une solution, que tôt ou tard il faut faire face, affronter ces choses qui empêchent souvent d’avancer. Bien sûr qu’elle comprend la réaction primaire de la jeune femme mais elle la sait également en capacité de porter des œillères pendant un long moment. Cette réaction qu’elle garde sous clé vient de la montée d’adrénaline qu’elle a ressenti mais pas seulement, elle se sent changée. Plus dure, d’une certaine façon. En quittant le Ministère et en rejoignant la garde, en acceptant même ce grade de Générale, elle a mis les deux pieds en plein dans une guerre qu’elle ne faisait qu’effleurer jusqu’ici.

Mais face à Gaby, tout comme elle le ferait face à Amalia malgré l’écart d’âge, elle n’assume pas encore de montrer ce visage qu’elle apprend elle-même a appréhender au fil du temps. Alors elle se recomposer un visage, quelque chose d’un peu plus doux sans pour autant être factice ni dans la surprotection. Ses doigts pianotent sur le dossier du canapé derrière la nuque de la jeune femme « Est ce que tu veux que je me renseigne sur lui ? » Quitte a confronter le garçon elle-même s’il le faut.
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Jane I. Wilson
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Jeu 25 Avr - 14:32

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Elle a fui, incapable de regarder la vérité en face, incapable de l’affronter en face. Depuis des années, elle ne fait que fuir. Ses jambes tremblent, se dérobent, son cœur bat la chamade, son souffle devient erratique, et la panique s’engouffre dans tout son être. Et face à ses pensées paralysées, toutes celles qui clouent ses pieds dans le sol, il ne reste plus qu’une seule porte de sortie. Elle n’est pas bien large, ni très belle ; rien qu’une porte en bois, petite, fatiguée par les âges, à la poignée usée, empruntée un trop grand nombre de fois.

Dans un roman de fantasy, Gaby ne serait guère l’héroïne qui part triompher du mal au gré d’aventures épiques. Elle ne voyagerait pas aux côtés de la guerrière féroce qu’est Jane. Peut-être serait-elle la fille d’un aubergiste dans une petite bourgade sans prétention, un lieu qui n’attire pas grand voyageur. Elle aiderait son père à faire le pain, servirait les clients, participerait à la vie de l’auberge de bien des façons.

Jusqu’à ce que l’auberge brûle, et qu’elle fuie sans se retourner.

Pourtant, à chaque fois qu’elle visualise à nouveau la scène face à Enzo dans sa tête, elle ne s’imagine pas un seul instant rester. Rester, et poser des questions. C’est inconcevable. Rien qu’à l’imaginer, son cœur se serre dans sa poitrine. Elle a besoin de temps. D’abord fuir pour ensuite réfléchir. Essayer de démêler les nœuds dans sa tête, décider de la marche à suivre.

Gaby jette son dévolu sur son chocolat chaud plutôt que sur ces réflexions qui appellent à des décisions qu’elle n’a pas envie de prendre. Il est encore tiède, mais encore un peu, et il sera trop froid à son goût. Elle l’aime bien chaud, et si elle n’avait pas eu la gorge aussi nouée, elle l’aurait bu depuis plusieurs minutes. Alors elle siffle le contenu de la tasse en peu de temps ; elle n’a aucune envie de le faire réchauffer. De toute façon, elle l’apprécie à peine, le cœur piégé dans les limbes de l’hésitation.

Elle pose finalement sa tasse sur la table basse à côté du canapé, puis son dos retombe contre le dossier. Elle glisse ensuite vers Jane en quête de sa présence réconfortante. Elle ne demande rien, seulement de la sentir à côté d’elle. De savoir qu’elle n’est pas seule. En avoir la preuve, entre la douce odeur de Jane, et celle des roulés à la cannelle qui lui rappelle les attentions maternelles, même si elle ferme les yeux pour espérer grappiller quelques heures de sommeil sans rêves.

Combien de fois s’est-elle endormie de la sorte contre son père, plus jeune ? Il s’installait souvent sur le canapé avec elle pour un câlin, en particulier après son accident. Il ne disait pas grand chose, mais il était là, et ça lui suffisait.

— Je peux te dire ce qu’il en est plus tard ?

Le temps qu’elle réfléchisse, qu’elle fasse le tri dans ses pensées. Pour l’heure, elle ignore encore quoi faire ; elle ne sait même pas si elle veut le rencontrer à nouveau. Peut-être qu’elle décidera de le supprimer tout bonnement de sa vie. Ou peut-être qu’elle cherchera à comprendre, et donc à en savoir plus.

Mais pour l’heure, Gaby aspire surtout à du repos.
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