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Même vie, nouvel acte, changement de comédien | Julian

 :: Londres :: Nord de Londres :: ─ Camden Town. :: • Logements :: Logement de Eireen C. Gallagher & Julian A. Neil
Mer 1 Fév 2023 - 19:15

Jeudi 3 novembre 2016
Appartement Julian, Eireen & ..., Camden, Londres

J’avais vécu un mois d’octobre assez curieux. À la fois si rapide alors qu’il y a eu des instants qui m’ont semblé des éternités. Einstein parlerait de relativité du temps et il aurait certainement raison. Hier encore, je courais après mes livres dans la bibliothèque, rangeant contre le farceur avant de constater bien interrogative qu’un livre était tombé de nulle part. Ça aurait dû être l’événement du mois, celui sur lequel je me serais interrogé un bon moment. Et pourtant, il passa vite à la trappe. Tout avait commencé avec une conversation de quelques minutes avec mon frère. La conversation avait été courte, mais elle avait paru tellement longue, comme si elle s'était étendue dans le temps. Les mots en soi avaient été simples. Cillian n’était pas fait pour vivre à Londres, il n’aimait pas l’agitation constante de la ville. Ce point, je le savais depuis le début. Vingt ans que je le connaissais et vivais avec lui. Je le connaissais autant que lui se connaissait, mais je savais aussi que je ne pourrais le défaire de son instinct protecteur me concernant. J’étais la plus âgée -de quelques minutes certes, mais ça compte tout de même-, mais il avait toujours ressenti le besoin/l’obligation de devoir me protéger, car j’étais sa sœur. S’il y avait bien un sujet de dispute constant entre nous, c’était bien sûr ce sujet. Je savais veiller seule sur moi, je n’avais pas besoin de sa protection parfois étouffante. C’était cet instinct qui l’avait poussé à me suivre à Londres, moi, j’y allais pour étudier, lui, pour veiller sur moi. Les études, c'était mon truc, pas le sien, nos résultats scolaires avait toujours était bien distinct et si Cillian n’avait rien d’un idiot, il n’était simplement pas à l’aise dans une salle d’étude. Il avait donc décidé d’enchaîner les petits boulots jusqu’à trouver sa voix. Les boulots, c'était enchaîné jusqu’à cette conversation d’octobre où il s’avouait enfin que la capitale anglaise n’était pas faite pour lui. Lui le solitaire, lui, qui aimait bien plus le calme de la nature que l’agitation urbaine. Son dernier contrat était terminé et il souhaitait rentrer à la maison. Entendez par là, l’Irlande et la demeure familiale, avant de peut-être prendre son envol non loin de là. La conversation n’avait duré que quelques minutes, le temps que je me réjouisse qu’il s’avoue enfin la vérité. Le temps de le rassurer sur le fait que je serais très bien me débrouiller seul et qu’il ne serait jamais loin grâce à la technologie qui existait aujourd’hui. Un quart d’heure maximum, mais les minutes, c'était rallongé au fur et à mesure que mon cerveau mesurait les conséquences de cette décision. La grande première : j’allais perdre mon colocataire, il me fallait donc soit en trouver un nouveau, soit trouvé un nouveau logement. Deuxième point : nous étions en octobre, tous les logements universitaires étaient déjà distribués, mais aussi, on rentrait dans la période où les déménagements étaient moindres. Et bien d’autres points qui s’allumaient les uns derrière les autres dans mon esprit.

À partir de ce moment, tout s’enchaînait rapidement sans nous laisser le temps de savourer le moment. Quasiment un mois se déroulait en quelques secondes. Nous faisions les cartons de Cillian alors que je trouvais une annonce pour une colocation. Un appartement avec trois chambres, l’homme cherchait deux colocataires suite au départ des deux premiers. Une aubaine. Bon, j’étais passé outre le grincement des dents de Cillian qui aurait préféré me voir vivre qu’avec que des filles. Il aurait été plus rassuré. Oui, mais le mois avait déjà bien avancé et je n’avais toujours pas de quoi retomber sur mes pattes, or, cet appartement serait bientôt entre les mains d’un autre. Finalement, il s’avérait que nous serions deux filles à débarquer en tant que nouvelle colocataire, ce qui rassurait un peu -très légèrement- l’individu qui me servait de frère. Je ne sais pas vraiment lequel des deux emménagé la première ou avais eu un premier la réponse positive de notre nouveau colocataire. Tout, c’était enchaîné et une nouvelle valse de carton se jouait. La fin du mois d’octobre avait été composée d’aller-retour en métro entre les deux appartements avec un carton dans les bras, un sac à dos remplis de tout ce que je pouvais mettre dedans. Entre ça et les études, j’étais même passé à côté de l’occasion de fêter Halloween, pas le temps de chercher un costume dans tout ce bordel. Petit regret, mais bon, il y avait des priorités dans la vie et apparemment faire la fête n’en était pas une. Fin octobre, j’étais tout juste posé dans ma nouvelle chambre. Dans tout se brouha, j’avais rapidement croisé Julian qui avait l’air d’être moins surmené que moi. Elle avait peut-être moins d’affaires. Bon, quand je dis que tout était posé dans ma nouvelle chambre, sous la forme de carton et sachet remplis de bazar, il y avait encore du boulot. Mais là encore, j’avais priorisé, débarrassé l’ancien appartement pour pouvoir le rendre pour la fin du mois. Pour Halloween, je m’étais transformé en Cosette avec l’aide de Cillian revenu me donner un coup de main pour passer le ménage. Clé rendue, j’avais passé une bonne nuit de sommeil après avoir accompagné mon jumeau à la gare, croisant ici et là des costumes, effrayant ou pas, qui rappelaient que la ville était en fête.

Aujourd’hui, nous avions entamé novembre et j’avais passé ses trois derniers jours à ranger ma chambre. Dans un coin, une pile de carton vide témoigné du fait que j’avais tout de même accumulé pas mal de chose dans mes placards. Dans un mouvement de soulagement, je posais le dernier carton aplati, j’étais arrivé au bout. L’après-midi était bien entamé, je n’avais eu que quelques cours ce matin. Je regardais le travail accompli, plutôt contente de moi. Ça ressemblait à quelque chose. Il fallait que je partage ça avec quelqu’un. Normalement, dans ses moments-là, j’embêtais toujours mon frère. C’était simple, je savais comment il réagissait et puis surtout, il était habitué. C’était peut-être seulement à cet instant que je réalisais que si j’avais toujours vécu en colocation -oui, même la vie en famille peut être considérée comme une colocation-, j’avais essentiellement partagé un apparemment avec la même personne. Cillian était complètement différent de moi, je savais comment il fonctionnait. Je savais vivre avec lui. Aujourd’hui, c’était un nouveau défi qui se présentait à moi. J’ignorais tout de mes colocataires. En plus, dernièrement, je n’avais fait que les croisés rapidement. N’aurais-je pas donné l’impression d’être asocial ? Moi ? Merdre… Bon, il faut dire qu’entre les courses, le déménagement et l’ouverture des cartons, je n'avais pas vraiment pris le temps de vraiment parler avec eux. Bon, j’allais corriger ça. Délassant ma pile de carton -je me chargerais d’elle à un autre moment-, je sortis dans la pièce qui nous appartenait à tous. Là, je trouvais l’autre blonde de la colocation. « J’annonce que j’ai officiellement vidé tous mes cartons ! » J’annonçais ceci avec le sourire aux lèvres et le bras en l’air. Pleine de joie. Avant de réaliser qu’elle était peut-être en train de faire quelque chose d’important. « Pardon, j’espère que je ne te dérange pas. » Si j’avais été occupé les derniers jours, elle pouvait bien l’être à présent. « Si ce n’est pas le cas, je te propose de fêter ça avec un thé, je vais en faire. » Je me dirigeais vers la cuisine. « Ou café, ça marche aussi… » Oui, parce que ce n’était pas parce que tu vivais en Angleterre que tu étais obligé d’aimer le thé. « Ou autres choses aussi ! » Je me retournais vers elle, sourire aux lèvres, car finalement, je ne savais même pas si elle buvait aussi du café. Bref, nous ne nous connaissions pas vraiment pour le moment, mais ça, on pourrait le changer prochainement.
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Eireen C. Gallagher
Choupi Tchoupi
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Eireen C. Gallagher
Dim 5 Fév 2023 - 14:56
~Jeudi 3 novembre ~

Elle y était finalement arrivé, à instaurer un peu de stabilité dans sa vie. Maintenant qu’elle se trouvait seule dans sa nouvelle chambre, Julian se disait qu’au final, ce n’était pas si compliqué que ça. Elle ne pouvait s’empêcher de penser, à raison sans doute, que ce n’était pas que les contraintes matériels qui avaient compliqué son installation. Ce qui avait fait qu’il lui avait fallut presque deux mois pour poser réellement ses valises quelque part, ce n’était pas une question de fiche de salaire suffisante ou de manque de relations dans le monde moldu. Non, ce qui l’avait amenée à prendre tant de temps pour réellement avoir un chez elle, c’était sa tête et rien d’autre. Se poser définitivement quelque part c’était entériné son retour à Londres. C’était accepté qu’il ne s’agissait pas juste d’un coup de tête, un moment de nostalgie. C’était aussi se dire qu’elle avait encore des choses à vivre ici, que son avenir se ferait dans cette ville au moins pour quelques temps encore. Au début, ça n’avait pas été simple à accepter parce qu’il y avait tant de conséquences à tout ça. En prenant cette décision, Julian acceptait de revoir une bonne partie des personnes qui avaient fait partie de sa vie lors de ses années d’études. Elle acceptait aussi de renouer d’une certaine manière avec le monde magique car, si au Canada, elle avait pu fuir tout ce qui semblait être magique, ici, entre ses connaissances des quartiers et la situation politique, elle savait qu’il serait impossible pour elle de rester éternellement dans le déni. Elle acceptait aussi, d’avoir des rappels constants de ses fantômes. L’absence de ses parents, qu’elle allait devoir élucider un jour. La mort de Zachary, qui continuait de la hanter. L’absence cruelle de Jeroen. Tout ça, tout ça ne pouvait plus rester tranquillement enterré dans des cartons. En posant définitivement ses valises dans cet appartement de Londres, Julian acceptait de rouvrir une page qu’elle avait tenté de fermer pendant un an.

Enfin, ses valises… Il fallait bien avouer que son déménagement n’avait pas été franchement impressionnant. En tout et pour tout, Julian n’avait débarqué qu’avec un grand sac de randonnée et un sac à dos. C’était tout. Alors contrairement à Eireen qui avait débarqué en même temps qu’elle dans cette colocation, elle n’avait pas grand-chose à ordonner. Pourtant, pour la première fois Julian se projetait dans cette petite pièce qui allait devenir sa chambre et dans le reste de l’appartement. Elle songeait à faire quelques courses pour aménager, décorer. Déjà, elle avait dû s’acheter en catastrophe une couette, un oreille et un jeu de drap. Amusée, elle avait songé qu’elle ferait mieux de prendre un deuxième oreiller, au cas où elles devaient accueillir des amis échoués. Ce qui ne serait pas si surprenant… Elle s’était même promis de prendre une photo avec Alec lorsqu’ils se verraient, pour la mettre sur son mur. Dans tout ce marasme, après toutes ces pertes, lui était encore là. Même si Julian était désormais certaine qu’elle suivait le chemin qu’elle souhaitait emprunter, ce redémarrage n’était pas simple et il lui arrivait encore, la nuit, de sentir la terreur la débusquer et la paralyser. Alors avoir une photo de son ami sur son mur serait un bon rappel de pourquoi elle redonnait une chance à cette ville, à cette vie. Peut-être que d’autres visages finiraient par rejoindre ce mur... Et pas que des visages de fantômes.

Le déménagement avait donc consisté pour Julian à vider son sac dans la commode qui était déjà présente dans la chambre, à faire son lit et à acheter de quoi fixer des photos au mur. Ce jour-là, elle avait fini par s’installer dans le salon. Assise sur le canapé, un carnet à la main, elle dressait la liste des petites choses qu’elle aimerait acheter pour se sentir encore plus chez elle dans cette colocation. L’un des premiers trucs qu’elle avait mis sur la liste c’était un mug. Elle voulait avoir son mug, pour le thé, le café. Pour le matin mais aussi l’après-midi entre deux services. Elle se rappelait du service à thé très raffiné qui trônait chez ses parents, cette porcelaine fine dans laquelle elle avait bu pendant des années. Non, elle ne s’achèterait pas quelque chose comme ça. Parce qu’elle n’était plus cette personne. Parce qu’elle ne voulait pas d’un rappel permanent de l’absence de ses parents. Julian était donc en pleine réflexion silencieuse pour savoir à quoi ressemblerait le mug parfait d’emménagement lorsqu’une voix la tira de ses pensées. Julian se tourna alors légèrement pour voir le visage d’Eireen, sa nouvelle colocataire, qui contrairement à elle avait un sacré paquets de cartons à déballer après l’emménagement.

« Non tu ne me déranges pas, si je craignais d’être dérangée, je me serais mise dans ma chambre. »

Julian afficha alors ce qui ressemblait à un mince sourire, calme, posé. Pour elle, les codes de la colocation étaient simples, si elle voulait de la tranquillité et surtout en rien avoir à faire avec les autres alors elle se mettait dans sa chambre et elle fermait la porte. Ainsi, elle contrôlait son environnement, par contre, en s’installant dans les parties communes, elle acceptait que quelqu’un d’autre puisse venir et lui parler. D’autant que pour le coup, Eireen n’était pas la plus grande source de dérangement, elle lui proposait même une boisson chaude.

« Thé ou café ça me va très bien, j’aime les deux alors ce que tu prépares me conviendras ! »

C’était amusant de regarder les premiers pas se faire entre elles. Julian se souvenait qu’à Poudlard, elle n’avait pas du tout la même manière de tisser les liens, d’ouvrir les relations avec les gens. Elle dégageait à cette époque une sorte de confiance infaillible liée notamment à son impression de maîtrise totale sur son environnement. Désormais, tout était différent, elle avait appris à se montrer moins fière, moins hautaine aussi. Plus timide peut-être du même coup.

« D’ailleurs j’étais en train de me dire qu’il me fallait un mug perso et je me demandais sur quel genre de modèle porter mon dévolu. »

Souriant doucement, Julian se redressa sur le canapé, posant son carnet et son stylo sur la table basse.

« Toi tu dois déjà avoir tout ce qu’il te faut, tu avais l’air d’avoir pas mal d’affaires déjà ! »

Il n’y avait rien de moquerie ou de reproche dans la voix de Julian, elle était simplement amusée par la différence entre son déménagement et celui de sa colocataire. C’était aussi une manière de lancer doucement la conversation entre elles, alors qu’elles ne se connaissaient encore que très peu.
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Mar 14 Fév 2023 - 12:57

Si elle n’avait pas voulu être dérangée, elle se serait mise dans sa chambre. Logique, tout simplement. Finalement, les codes de la colocation avaient quelque chose de juste logique. Car oui, nos chambres respectives étaient, pour chacun d’entre nous, notre espace personnel, celui qui nous permettait de nous exclure de la colocation pour être dans notre monde à nous. Et ici, c’était bien différent de quand je vivais avec mon frère, parce que finalement, avec lui, il n’était pas rare que l’un ou l’autre débarque dans la chambre de l’autre pour lui raconter sa journée, mais ça, c’était un privilège que je savais propre à nous, a ce que nous étions. Donc, oui, aujourd’hui, je ne débarquerais plus sans prévenir dans la chambre de mes colocataires pour atterrir sur leur lit avant de leur compter ma journée. Maintenant, il me fallait passer par mon cellulaire pour le faire. Dans tous les cas, j’étais plutôt contente de ne pas déranger Julian, encore plus qu’elle se montre ouverte à la discussion. En-tout-cas, c’est ainsi que j’interprétais le fait qu’elle me déclarait boire ce qui me conviendrait de faire. « Ce sera donc thé. » Le café, c’était plutôt pour le matin dans mon rythme de vie, l’aprem, je préférais la douceur du thé. Oh, c’était une généralité, mais pas une exclusivité, n’allait pas vous étouffer la prochaine fois que vous me voyez un café à la main en pleine après-midi. J’avais parfois besoin de l’agressivité d’un café pour me remettre sur les rails.

Mes mains attrapaient la bouilloire sur le plan de travail pour la remplir d’eau lorsque la voix de Julian résonnait à mes oreilles. Je fermais la bouilloire, le reposé sur son socle et l’activé avant de me retourner vers ma colocataire. « J’approuve ce projet, c’est indispensable un mug perso. » Je lui tournais le dos pour fouiller dans les placards tout en parlant. « Et puis boire dans un mug, ça donne un style. Regarde dans les séries policières, il y a toujours un inspecteur ou autre qui boit dans son mug en parlent. Il a le style alors que ça se trouve, c’est du jus d’orange qu’il a dedans… Avoue que s’il avait un verre de jus d’orange dans sa main, ce serait moins cool. » J’étais à présent près d’elle, en train de poser mug et boite à thé sur la table pour qu’elles puissent choisir le sien. « Et ouai, j’avoue, j’ai quelques affaires. En fait, ce déménagement m'a fait réaliser que j’en avais peut-être même plus que je ne le pensais. » Je lui souriais, c’était l’entière vérité. Bon, je n’avais pas non plus des tonnes d’affaires, mais je ne m’étais pas rendu compte de tout ce que j’avais rapporté d’Irlande au cours de mes différents aller-retour sur l’année passée. Ça s'était fait petit à petit et finalement, s’en vraiment que je m’en rende compte, jusqu’au jour où j’avais dû tout mettre en boite et les porter dans le métro. Tout ceci était certainement la preuve que j’avais finalement trouvée ma place dans la capitale anglaise. Cillian lui avait bien moins d’affaires, preuve que lui avait toujours sa place à Limerick. « Si tu veux, j’ai trois mugs, le temps que tu trouves ton mug idéal perso, tu peux en prendre un de ceux-là. » Je lui souriais, contente de partager un peu ce que j’avais avec ma nouvelle colocataire. « Toi, par contre, tu as semblé vite installé. » Ce qui sous-entendait qu’elle avait moins d’affaires ou qu’elle n’avait pu les emporter avec elle parce que les aller-retour lui étaient moins réalisables. Si la curiosité me chatouillait les narines, je m’abstenais de toute question précise à ce propos, parfois, le passé n’était pas si simple. « Ce qui est un avantage dans un certain sens. Parce que je t’assure que déménager en rame de métro, ce n’est pas de tout repos. Et ça, même si tu fais attention de faire des cartons pas trop lourds. Heureusement, j’avais gardé les valises à roulette pour les livres… Ces trucs-là sont plus faciles à tirer qu’à porter lorsqu’ils sont en nombre. » Du coup, c’était le vêtement que j’avais placé dans les cartons, bien plus léger à transporter dans les bras.
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Lun 20 Fév 2023 - 17:50
Si Julian était devenue une personne bien plus calme et réservée que lors de ses années d’études à Poudlard et si elle s’était imposée une forme de solitude pendant de longs mois, elle se rendait bien compte que son naturel sociable n’avait pas totalement disparu pour autant. Bien au contraire, il y avait toujours en elle cette facilité à la conversation, ce petit truc qui l’aidait à se sentir à l’aise dans bien des situations. Et si elle n’avait encore aucune idée de la place que ses colocataires allaient tenir dans sa vie, elle trouvait agréable de se dire qu’il y avait des personnes dans le même appartement qu’elle pour les moments où elle aurait besoin de discuter un peu, d’échanger même sur des choses futiles. Pas toujours besoin de grandes discussions sur le sens de la vie, parfois, juste une présence, quelques mots simples, une tasse de thé pouvaient suffire. Julian se redressa sur le canapé, observant sa nouvelle colocataire s’affairer pour préparer un peu de thé. Elle se promit intérieurement que la prochaine fois, ce serait-elle qui se chargerait de la préparation de la boisson chaude. Elle lui évoqua alors sa réflexion sur l’achat d’un mug et lâcha un petit rire en écoutant la réflexion d’Eireen.

« T’as pas tort. Peut-être qu’au final, c’est tout ce qu’il me manque pour devenir une grande inspectrice, un mug. »

Non Julian n’avait pas l’intention de se réorienter vers une carrière dans la police, pas franchement envie de traquer le mal alors que ce dernier était déjà à ses trousses. Pour autant, l’image était amusante et un mince sourire resta dessiné sur son visage alors que sa colocataire venait s’installer non loin d’elle tout en déposant le nécessaire pour le thé. Julian était déjà en train de chercher son bonheur dans la petite boîte alors qu’Eireen lui proposait d’emprunter pour le moment l’une de ses tasses.

« Merci c’est gentil ! »

Il y avait réellement un contraste amusant entre les possessions des deux jeunes femmes. On n’état pas sur le même registre pour autant, Julian était persuadée que si elle avait déménagé normalement après ses études à Poudlard, directement depuis chez ses parents, elle aurait eu un paquet de trucs à emmener. La magie l’aurait sans doute aidé dans le transport mais le volume final aurait été franchement le même. Elle trouvait donc quelque chose de tendre dans cet ensemble d’affaires, comme s’il était le reflet d’une vie tranquille, simple et normale. C’était peut-être totalement faux mais Julian avait envie de croire à cette version au moins encore pour un temps.

« Je veux bien croire que le déménagement a dû être une épreuve pour toi. Au moins tu auras pu te faire des muscles au cours des différents trajets, c’est déjà ça. »

Pas certain qu’Eireen ait pour ambition de se transformer en bodybuildeuse dans les semaines à venir mais bon. Julian venait de choisir un sachet de thé et le glissa donc dans un des mugs que la jeune femme avait gentiment proposé de lui prêter le temps qu’elle ait le sien. Elle releva ensuite le regard vers sa colocataire non sans avoir avant balayer le salon du regard.

« Il parait qu’il y a tout une mode maintenant qui consiste à avoir le moins d’objets possibles, y’a même des gens qui ont une application sur leur téléphone pour compter le nombre d’objets qu’ils ont et ne pas en dépasser un certain seuil… En fait je devrais faire ça moi aussi, je passerais pour la reine du minimalisme. »

Julian souriait doucement, amusée par sa propre connerie. Il fallait bien avouer que sur ce coup, elle n’avait pas complètement tort. C’était peu dire que d’affirmer qu’elle était arrivée dans cette colocation avec pas grand-chose. Eireen avait d’ailleurs eu la délicatesse de ne pas lui poser de questions sur cet état de fait. Julian avait déjà envisagé des réponses possibles pour expliquer ce minimalisme mais au final, ne rien en dire de précis était aussi bien. La jeune femme savait mentir quand il le fallait, elle n’avait pas forcément de scrupules à le faire mais l’évitement lui convenait parfaitement aussi.

« J’ai vu que tu avais quelques bouquins en effet, tu étudies quoi en fait exactement ? »

Certes les jeunes femmes avaient commencé à vivre ensemble mais elles n’avaient pas tant eu le temps d’échanger que ça. Au-delà de simplement montrer qu’elle était ouverte à la conversation, Julian était toujours curieuse de savoir ce que les moldus étudiaient, elle trouvait passablement amusant de se rendre compte comme les champs d’études pouvaient être à la fois si proches et si lointain de ce qui existait dans le monde magique. Et puis, parfois, elle se prenait aussi à se dire que peut-être elle aussi pourrait commencer des études, dans le monde moldu, pour continuer à se construire pleinement une nouvelle vie sans être certaine d’y être déjà prête.
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Ven 24 Fév 2023 - 17:30
Oui, j’avais un esprit qui partait toujours dans tous les sens, alors quand on me parlait de mug, je pensais à des séries policières. Le lien était faible, même infime, voire carrément manquant, pour la plupart des esprits. Mais pas pour le mien. C’était une évidence. Bon, après réflexion, ça marchait aussi avec d’autres métiers dans le monde des séries. Simple employer de bureau, journaliste,… En fait, la vie en Amérique, c’était avoir un mug à la main dès que l’occasion se présenter. En-tout-cas dans les séries et les milieux pas trop riches. Tien, il y avait de mug dans "Desperate Housewives" ? Mais pourquoi je partais dans de telles réflexions ? « Oui, c’est ça, ou une grande journaliste. Ça a l’air de marcher aussi. » Je soulevais les épaules. Le monde des séries était plutôt étrange tout compte fait. « Après, tout dépend de ta vocation. Qu’est-ce qui t’attire le plus ? On peut voir après si le mug te donne un superpouvoir dans cette branche. » Je lui souriais, c’était une autre manière de faire. Voir si le mug rendait l’ambition magique. Vraiment, on s’attelait trop sur cet accessoire. Mais en même temps, ça faisait classer.

Bon, assez parlait de mug et progressons dans la conversation. Julian était en train de qualifier mon déménagement d’épreuve. Je n’avais pas l’impression d’avoir tant dramatisé que ça l’événement. Après, tout était dans le ton et la manière de tourner nos phrases, j'imagine. « Je l’aurais plus qualifié de sportif. » Bon, peut-être pas au point de développer des muscles, non, j’ai n'était pas à ce point-là. « Plus les cuisses si tu veux mon avis. » Non, parce qu’on en parle du nombre de marches dans les métros londoniens ? Oui, elles avaient toujours été là, mais étrangement, avec un carton dans les bras, on les maudissait encore plus. Logiquement, nous passions de mon bordel au peu d’affaires de ma nouvelle colocataire. Car si nous étions arrivés quasiment en même temps dans la colocation, ça ne faisait pas de nous des personnes si similaires que ça. Oui, nous avions le point commun d’être arrivé ensemble, mais nous étions pourtant arrivés de manière différente. Elle, presque les mains vides, moi et tout mon bordel. Cette image illustrait très bien comment les gens pouvaient être différents, mais se croiser sur un point de leur vie. Parce que c’était fait ainsi. Tout le monde faisait son propre chemin dans son existence et souvent, ce dernier croisait ceux d’autre. Seule la suite disait s’il s’agissait d’un simple carrefour et de deux chemins qui s’unissaient pour un temps. Là, actuellement, je m’engageais quelque peu sur le chemin de Julian et inversement. Au moins, pour le temps que nous vivrons ici, nos vies influenceront un minimum sur celles de l’autre. Pas grandement, mais ce serait imparable. « Ouai, j’en ai entendu parler. Vivre avec le moins possible, faire de grands ménages. Ça reposerait l’esprit. Ce n’est pas un truc comme ça ? » J’avais, je ne mettais pas trop penché sur la question. En même temps, jusqu’à présent, je n’avais pas mesuré l’ampleur de tout ce que j’avais. « C’est cool, ça, d’être la reine de quelque chose. Du coup, je dois te faire des courbettes ? Je dois t’avouer que si c’est oui, j’ai besoin d’un entraînement. » Un nouveau sourire avant de retourner vers le coin cuisine pour attraper la bouilloire qui venait de s’arrêter.

« L’architecture. » J’étais revenu auprès de la table pour verser l’eau dans les deux mugs qui attendait sagement. Je posais ensuite la bouilloire sur le centre de celle-ci et viens m’installer sur le canapé auprès de la deuxième blonde de la colocation. « Oui, j’aime bien les bâtiments. Le plus drôle dans l’histoire, c’est qu'à la base, c'étaient les châteaux qui me fascinaient. Et maintenant, je suis époustouflé par un plan de métro. » Je souriais une nouvelle fois. Oui, c’étaient bien deux choses complètement différentes, pourtant, là aussi, il y avait un lien. Mais peut-être un de ceux que seule moi semblait percevoir. « Bon, il n’y a pas que les plans de métro. Mais je trouve que ça marque bien l’opposition. C’est dans ses instants que l’on réalise que l’on évolue quand même pas mal. » Chose qui n’était pas forcément, mal… Quoique ça dépendait probablement du sujet. Par moments, l’innocence enfantine était tout de même une grande perte.

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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Mar 28 Fév 2023 - 19:04
Inspectrice, grande reporter… Non, pas vraiment des carrières pour Julian si elle prenait le temps de les envisager sérieusement quelques secondes. Car après tout on pourrait se dire pourquoi pas, rien ne lui était vraiment impossible mais pourtant, elle sentait bien que ces deux mondes n’étaient pas pour elle, plus maintenant en tout cas. Sans doute aurait-elle aimé avant se dédier à faire respecter la loi, traquer les criminels ou simplement à mettre son nez partout. Oui, le journalisme aurait réellement pu être une carrière envisageable pour l’ancienne Julian, surtout s’il s’agissait de grandes investigations à travers le monde pour lesquelles il fallait savoir se montrer audacieuse et sûre de soi. Mais désormais, l’idée de se confronter quotidiennement à la misère du monde lui donnait plus la nausée qu’autre chose. Non, elle n’avait pas la force pour ça et allait sans doute devoir se contenter d’une carrière un peu moins charismatique. Au moins, même si elle finissait simple employée de bureau, elle pourrait toujours avoir un mug classe. Et c’était toujours ça de pris.
Une autre carrière qui n’était pas pour elle : déménageuse. Julian rit doucement en entendant Eireen lui affirmer que c’était surtout ses cuisses qui s’étaient musclées au cours de son déménagement. Clairement, déménager par le métro londonien ça pousse à refaire sa musculature. Non, vraiment, Julian ne s’imaginait pas porter des cartons toute la journée. Et bah voilà, au détour d’une simple conversation elle venait déjà d’éliminer trois fausses pistes de carrières potentielles. Toujours ça de pris.

A défaut d’un plan pour l’avenir, Julian avait encore un peu de conversation et d’humour. Elle évoqua donc à sa colocataire les mouvements minimaliste et s’attribua, sans aucune forme de modestie, un titre de reine au passage. Si personne ne voulait la couronner pour quoi que ce soit, elle était bien obligée de le faire elle-même, non ? Peut-être avait-elle croisé ce bon vieux Napoléon dans une autre vie.

« Oui c’est exactement ça. Mais malheureusement je peux te dire que ça suffit pas à reposer l’esprit. »

Non vraiment, ça se saurait si le simple fait de n’avoir quasiment aucune affaire avait suffit à apaiser l’esprit de Julian.

« Et t’inquiète pour les courbettes, on va dire que t’es une de mes favorites comme ça, pas besoin de t’entraîner. »

Julian afficha un sourire désinvolte alors qu’Eireen était en train de faire couler l’eau bouillante dans les mugs posés sur la table basse et de venir s’installer avec elle sur le canapé. Elle lui expliqua alors qu’elle étudiait l’architecture et avait développé une certaine fascination pour les plans de métro. Julian devait bien avouer qu’elle n’avait jamais vraiment pris le temps d’observer les plans et les bâtiments autrement que pour se repérer dans la ville. Sans doute manquait-elle un peu de curiosité et de poésie dans son rapport avec le monde qui l’entourait et surtout le monde citadin. Elle avait appris à marcher, à errer et à observer le paysage mais surtout en pleine nature. Ca pourrait être une idée intéressante pour les semaines à venir : apprendre à prendre le temps d’admirer les paysages urbains et leurs architectures.

« En même temps les châteaux c’est surfait. C’est sûr que ça en jette de loin mais souvent c’est chiant à entretenir, à chauffer et on s’y perd vite. Pas vraiment les bâtiments les mieux pensés de nos civilisations. »

Julian n’avait pu s’empêcher de penser à Poudlard au moment où Eireen avait prononcé le mot château. Pour elle, ça avait longtemps été LE Château. Elle l’avait aimé profondément ce lieu, elle se souvenait encore de la façon dont elle en rêvait avant de recevoir sa lettre, de la fierté qu’elle avait de le voir se dessiner devant ses yeux à chaque rentrée. Elle se souvenait aussi de ses fous rires avec ses camarades quand les escaliers décidaient de n’en faire qu’à leur tête. Mais elle se souvenait aussi comme les lieux avaient pu devenir froids et inquiétants. Comme les multiples couloirs et recoins étaient devenus des menaces et plus des cachettes pour un jeu innocent.

« Blague mise à part, j’y connais absolument rien en architecture, je crois que je pourrais facilement passer à côté d’un bâtiment remarquable sans m’en rendre compte. En fait, je crois que je ne lève pas trop la tête quand je me balade en ville. »

Sans blague. Cette mauvaise habitude était d’ailleurs fortement alimentée par le rythme de vie londonien qui poussait à toujours accélérer le pas et à fixer ses pieds pour ne pas trop croiser le regard des autres passants. Il risquerait de se passer quelque chose comme une interaction humaine. Terrifiant.

« Et du coup tu rêves de quoi maintenant ? De dessiner les plans du métro de futur ou de construire un Château ? »

Ou un château dans les couloirs du métro ? Pourquoi pas après tout.

HRP:
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Jeu 9 Mar 2023 - 14:32
« Tu es en train de nous dire qu’on nous aurait menti ? » L’air faussement outré, surtout, parce que je n’avais absolument pas fait de recherche sur le sujet et que c’était un truc que j’avais lu par hasard un jour. Mais derrière cette réplique théâtrale, j’avais essentiellement noté le mot, malheureusement. Était-elle une de ces personne qui réfléchissait trop ? Peut-être, en tout cas, ses paroles menées à cette impression. Le temps confirmerait ou démentirait cette dernière. En attendant, je laissais filer l’idée pour l’écouté dire que je n’étais pas prédisposé aux courbettes, car elle me nommait favorite. « Quel privilège, j’en suis honoré. » Je lui souriais une nouvelle fois en tâchant de me souvenir rapidement, quel était le rôle des favorites. On avait vu ça un jour en histoire, mais ça commençait à remonter et notamment, j’étais bien plus intéressé par l’architecture des châteaux que les rôles des gens qui y vivaient. Déjà à l’époque, il y avait les traces d’une future carrière.

Plus tard, alors que les feuilles de thé étaient en train de baigner dans l’eau chaude, je m’installais sur le canapé auprès de Julian et nous commencions à parler de mes études. Voilà que j’avais avoué que le métro me fascinait. En même temps, il devait bien avoir cet effet sur n’importe quelle personne qui se posait un tant soit peu de questions sur sa fabrication. Ou alors tous n’y voyait que là un moyen de transport ? Non, c’était bien plus, autrement, il n’aurait pas son propre musée. Musée que j’avais visité lors d’une de mes visites à Londres bien avant de venir y vivre. Ça avait été une chouette sortie familiale et j’avais rebattu les oreilles de mon frère avec les différents éléments que j’avais découverts pendant quelques semaines. En fait, ma fascination pour le métro Londonien daté d’avant mes études d’architecture. Mais ces derniers avaient bien contribué à l'augmenter. Je rigolais aux paroles de ma colocataire sur les châteaux. « Sûr, le budget plaid devait être important. Et bois de chauffage aussi. Après, je ne suis pas d’accord sur le dernier point. Pour leur temps, ils étaient bien pensé, et même super bien fait. » Oui, c’était l’architecte junior qui parlait. « Et puis, ils ont un super pouvoir sur l’imagination. En-tout-cas surtout ceux qui sont quasiment détruits. Ouai, je sais, c’est étrange. » Mais n’étais-je pas étrange ? « Mais j’aime bien partir de ses restes de mur pour m’imaginer ce qui se tenait là, avant. Et puis, il est fascinant de voir ses pierres qui résistent au temps et se mélange à la nature. » L’architecture de l’homme qui se mélangeait à celle des végétaux.

Encore une fois, je m’étais un peu laissé emporter par le sujet, je devais laisser un drôle d’impression. Au moins, elle saurait, dans le futur, qu'il lui faudrait éviter de toucher à ce sujet si elle ne voulait pas supporter de grandes théories. C’était une manière d’apprendre de l’autre. « En même temps, regarder devant soi lorsqu’on est en ville, ce n’est pas un mauvais plan. » Je rigolais légèrement. « On a chacun nos préférences, fascination. Je suis sûr qu’il y a des choses que toi, tu vois et qui me passe complètement au-dessus de la tête. » Parce qu’il y en avait des domaines et des compétences que l’on côtoyait tous les jours. « Il faut de tout pour faire un monde, alors heureusement que l’on ne fait pas attention aux mêmes choses. » Oula… Je partais dans la philosophie, là. Ce n'était pas un de mes terrains trop connu, même si ça illustrait complétement ce que je pensais. J’aimais la diversité du monde, comme la diversité des bâtiments. Il y en avait que j’appréciais moins et que je trouvais même moche, mais ce n’était pas pour autant que je ne les trouvais pas fascinant ou non légitime. C’était juste que je n'avais pas les mêmes goûts que celui qui les avait dessinés. « Mais si tu le veux un jour. Je te montrerai mon Londres à moi. » Bah une partie, infime, déjà parce qu’il m’en restait encore beaucoup à découvrir. Londres était grand et un mélange de bien de style, bien d'époque et bien des idées. C’était une ville aux influences multiple et ça se voyait autant dans sa population que ses bâtiments.

« Question difficile. » Très difficile. De quoi je rêvais ? Quel était le but des études que je menais ? Que me voyais-je faire à la fin de toutes ces années ? « Ni l’un, ni l’autre, je crois. » Je pinçais légèrement mes lèvres. « Parce que le métro existe déjà et que les châteaux, il date d’un autre temps. Après, je serai existé de participer à la création d’une nouvelle rame ou l’amélioration d’une autre. » Ce serait même une super opportunité. « Au risque de paraître prétentieuse. » Car ça pouvait être vu ainsi, je le savais. « Je veux participer à un truc qui restera. Quelque chose qui dans des décennies où des siècles pousseront quelqu’un à se dire : comment c’est fait ? ou qui le pousserait à s’imaginer à quel genre de bâtiment appartennaient ses murs. » Bref, je voulais titiller la curiosité d’autres gens comme la mienne l’avait été. « Finalement, je reviens sur mes paroles. Je crois que je veux faire les deux. » Je rigolais. « Ce n’est pas encore très bien défini dans ma tête. Mais l’idée de faire quelque chose d’aussi utile que le métro, c'est cool et en même temps, faire rêver les gens avec un bâtiment, c’est aussi très chouette. » Oh bien sûr, le métro était aussi une fascination architecturale en même temps qu’il était utile, mais ce n'était pas ce que les gens voyaient en premier. « J’ai bien conscience de ne pas avoir réellement répondu à la question, mais c’est ma réponse. » Je lui faisais un sourire désolé. « D’autres questions auxquelles je peux apporter des réponses pas très claires ? » J’utilisais le ton de l’humour alors que je me penchais pour retirer mon sachet de thé de ma tasse. « Et de ton côté. Tu fais ou as fait des études ? Ou alors, une passion ? »
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Jeu 16 Mar 2023 - 13:33
Julian n’avait pas pu s’empêcher de sourire alors qu’Eireen se lançait dans un plaidoyer pour défendre les châteaux. Il n’y avait cependant rien de méprisant ou d’hautain dans l’étirement des lèvres de la jeune femme, bien au contraire. Elle trouvait qu’il y avait quelque chose de touchant dans la façon qu’avait sa colocataire de défendre son rêve de jeunesse, quelque chose qui lui tenait à cœur. Elle était passionnée et ces quelques mots auraient suffit à convaincre quiconque aurait eu un doute à ce sujet. Elle savait défendre ce en quoi elle croyait mais sans agressivité, sans mépris. Simplement, elle n’hésitait pas à livrer son point de vue et ça plaisait à l’ancienne Serpentard. Si elle avait appris à se fondre dans la masse pour sa sécurité tant physique que psychologique, elle n’en gardait pas moins un amour increvable pour les caractères forts. Ce n’était pas pour autant le premier terme qu’elle utiliserait pour définir Eireen qu’elle connaissait encore que très peu. Elle dégageait surtout beaucoup de douceur mais la douceur mêlée à la passion avait décidément quelque chose de charmant. Alors d’accord, Julian acceptait sa vision des châteaux, de même qu’elle l’enviait de sa capacité à rêver, à imaginer à partir de ruines. Elle se rendait compte qu’elle aimerait elle aussi retrouver un peu de ça. De cette capacité à se projeter, à créer des images à partir de simples petits éléments. Elle y arrivait un peu quand elle faisait de longues balades dans la nature mais ce n’était que très partiel, très flou. Peut-être que ça pouvait être un de ses objectifs des prochaines semaines, réapprendre à se laisser guider par son imagination.

En attendant, Julian était restée assez terre à terre, tout comme sa manière de marcher à Londres en fixant les pavés plutôt que le ciel. Eireen attrapa ses mots au vol et lui montra une fois encore toute sa douceur et sa tolérance. De nouveau, Julian afficha un mince sourire. Oui, elle n’avait pas tort, heureusement que nous n’avions pas tous les mêmes lubies sinon ça finirait par faire beaucoup. D’autant que certains passes temps étaient plus recommandables que d’autres.

« C’est vrai, je suis très douée pour trouver les nuances dans les boissons alcoolisées, c’est un talent et une occupation comme une autre. »

Julian souriait, elle n’avait pas pu s’empêcher de dire une connerie d’autant que ce qu’elle venait d’affirmer n’était pas tout à fait vrai. La jeune femme fêtarde qu’elle avait été avait clairement fini par se dissoudre. Il lui arrivait désormais bien plus souvent de servir à boire aux autres que de se glisser un verre dans le gosier. Mais c’était aussi sa manière de rester hors de l’eau, continuer à faire des blagues, à rire de certaines choses quand bien même tout était encore si bancale. Mais au-delà de sa plaisanterie, elle n’avait pas manqué la proposition faite par Eireen de lui faire découvrir un jour Londres telle qu’elle la voyait.

« En vrai, ça me ferait plaisir. Ce serait super intéressant, je te payerai le café ou le thé et même la pâtisserie qui l’accompagne en contrepartie ! »

Un an au Canada ne pouvait suffire à la détourner complètement de ses origines anglaises et un bon tea time, il n’y avait rien de tel ! Alors oui, l’idée de suivre Eireen dans les rues de Londres et d’ensuite s’installer dans un bon salon de thé dans la capitale lui parlait parfaitement. D’autant que plus les minutes s’écoulaient et plus Julian pouvait constater que la conversation avec sa colocataire était assez simple. Alors certes elles n’en étaient qu’au début et il était donc facile de piocher dans les sujets de conversations habituels. Pour autant, la jeune demoiselle n’était pas avare en mots et c’était assez agréable. Alors que Julian l’avait interrogé sur ce qu’elle rêvait de faire en tant qu’architecte, elle ne s’était pas contentée d’une réponse toute trouvée et très stéréotypé. Elle avait pris le temps d’y réfléchir, de nuancer. Julian l’écoutait avec la plus grande attention tout en s’emparant de sa tasse et de son thé désormais parfaitement infusé.

« Non tu as très bien répondu je trouve, c’est clair même si c’est complexe. Et y’a rien de mal à avoir de l’ambition, à vouloir marquer son époque, son domaine de prédilection. »

Julian avait été une femme particulièrement ambitieuse et si elle avait mis cette part d’elle au placard elle n’avait pas changé du jour au lendemain pour autant. Alors qu’Eireen assume son ambition de faire quelque chose d’impactant, elle trouvait ça chouette. D’autant qu’elle n’était pas certaine que les femmes ayant pu marquer l’architecture aient été nombreuses alors qu’une jeune femme comme sa colocataire puissent avoir un tel rêve était une bonne chose.

« Le jackpot serait de réunir l’utile et l’impactant dans le même ouvrage. Là ce serait vraiment la grande classe. »

Julian souffla doucement à la surface de son thé alors qu’Eireen s’intéressait désormais à elle. Aie, question difficile. La jeune anglaise prit une gorgée de thé et reposa sa tasse, le liquide était encore bien chaud.

« J’ai arrêté avant de faire des études. Pour l’instant je bosse pour gagner ma vie et j’avoue que j’ai un peu de mal à me projeter. »

Un mince sourire se dessina sur son visage. Comment expliquer que le traumatisme qui l’habitait encore, que la mort de ses amis, la disparition de ses parents, l’effondrement de son monde lui rendait si difficile de se demander ce à quoi elle aspirait ? Pourtant, pourtant, il allait falloir qu’elle se pose ces questions un jour parce qu’au fond d’elle elle le savait, un jour, elle en aurait marre de se laisser trainer dans la même flaque.

« Plus jeune je rêvais de faire de grandes choses, de diriger surtout je crois, j’adorais l’idée de donner des ordres. »

Julian se laissa aller à rire doucement. Un vrai petit tyran en herbe quand elle y réfléchissait.

« Maintenant j’en sais trop rien. Peut-être qu’acheter un mug sera le premier pas dans ma réflexion sur mon avenir ! »
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Ven 14 Avr 2023 - 19:06
Je n'avais pas pu empêcher mon rire de raisonner dans la pièce alors que Julian m’expliquait qu’elle avait un talent pour discerner les différentes boissons alcoolisées. « C’est pas mal. Je suis moi-même en bonne progression sur ce point. » À force d’être dehors, dès que l’occasion se présentait. « Tu accepterais d’être mon Jedi ? Je promets d’être un fidèle Padawan qui restera dans la lumière. » J’avais fini ma phrase en levant ma main droite, comme lorsqu’un Américain juré sur la bible lors des procès que l’on voyait sur l’écran de télévision. Oui, j’avais parfaitement conscience de mélanger réalité et science-fiction, mais c’était uniquement dans le but de prouver ma dévotion à cet apprentissage. Sans rester dans l’apprentissage, nous restions tout de même dans les visions différentes du monde. Je proposais à la blonde de lui montrer comment je voyais Londres, soit dans son architecture. Pas forcément dans les beaux bâtiments, la capitale anglaise en avait pour tous les goûts, même les plus étranges. Et puis, l’architecture, ce n’était pas que des beaux bâtiments, c'étaient aussi des structures révolutionnaires, qui changeait la vie de chacun. « Tu sais, j’ai pas besoin de contrepartie, le fait que tu acceptes de traverser Londres avec moi parlant de trucs qui me passionnent, je trouve ça génial ! » Limite plus géniale que de me faire offrir une pâtisserie à la fin du périple. J’adorais parler, ce n’était un secret pour personne, mais j’aimais encore plus balancer des anecdotes sur ce que j’avais pu apprendre par le passé, sauf que bah… Je n'avais pas toujours un public attentif. Apparemment, tout le monde n’était pas fasciné par comment l’ont réglé le pendule de Big Ben ou encore de savoir l’évolution architecturale de la Tour de Londres, ainsi que l'impact du retrait de la Tamise sur cette dernière. « Par contre, l’idée d’un thé en fin de parcours, ça peut être super cool. Pour se reposer. » Ou alors peut-être à mi-parcours. Que pouvais-je bien montrer à cette nouvelle colocataire ? Déjà mon cerveau fusé d’idée, mais il faudrait faire des choix, le but n’était pas de la soûler ou de l’épuiser. Le Millennium Bridge serait un parfait exemple d’architecture moderne, en plus, il est aux pieds de St Paul… Oui, mais le Tower Bridge est aussi tout aussi beau par son style néogothique et sa technologie révolutionnaire pour l’époque. Quoique les ponts n’étaient pas forcément ce qui caractérisait le plus Londres, il y avait Buckingham, The Shard et sa vue… Bref, il y avait bien des lieux. Et ça, c'étaient les plus connus, les plus visités, mais il y avait aussi ses petites rues, pas forcément connu des tourismes, mais spectaculaire aussi. Ok, si ce projet se concrétisait, il me faudrait vraiment réfléchir à un truc pas trop chiant. Bon, la ville donnée de quoi, il ne me restait plus qu’à choisir.

« La très grande classe ! » Aujourd’hui, rien ne disait qu’il me serait possible de faire un jour un truc pareil. L’Homme avait déjà tellement progressé ces dernières années que ça paraissait même compliqué, mais qui sait de quoi demain tait fait ? Peut-être que demain quelqu’un aurait un projet fou et besoin d’architecte qui pourrait y croire. Ce projet pourrait s’avérer complètement inutile comme changer la face du monde. Oui, dans certaines mesures, l’architecture avait changé la face du monde. Les aqueducs, les routes, le métro. Les premiers étaient même parfois des constructions extraordinaires que l’on pouvait encore admirer aujourd’hui. Alors qui sait, peut-être qu’un jour, j’atteindrais cette grande classe, dans tous les cas, il ne me faudrait jamais cesser d’y croire, surtout que c’était ce que je voulais. « Ça viendra peut-être un jour. Je te le souhaite en tout cas. » Et j’en restais pas moins admirative, tout comme je l’avais été avec Cillian, plongé dans l’inconnu, ça demandait tout de même un certain courage. Nager dans la réalité sans trop savoir où aller. J’accompagnais le rire de Julian d’un rire léger. Donner des ordres, oui, je voyais ce qu’elle voulait dire. J’étais aussi assez doué pour ça, enfant, notamment sur mon jumeau. Demander à ce que quelqu’un fasse quelque chose et le voir s’exécuter, ça pouvait être satisfaisant dans un sens. « Pauvre mug, tu lui mets beaucoup de pression… » Je lui souriais. « Mais oui, ça peut être un bon point de départ. » En parlant de mug, j’attrapais le mien pour souffler sur son contenu tout en m’enfonçant dans le canapé. « Si l’on continue dans la philosophie -puisqu’il semblerait que ce soit thème caché dès cette conversation-, chacun trouve sa voix, mais certains chemins demande plus de détour. » Je regardais la femme blonde à mes côtés. « Je suis sûr qu’un mec connu a dit un truc de ce genre, mais je suis incapable de te dire qui. La philo, ça n’a jamais été mon truc. Bah… En soi, réfléchir sur la vie ou le reste, je suis plutôt pour. J’aime défendre mon point de vue et je comprends qu’on n'est pas tout le même, mais lire des vieilles citations d’un autre temps pour en décortiquer chaque mot, ça m’ennuie grave. »
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Dim 23 Avr 2023 - 16:11
« Va pour un thé alors jeune padawan ! On trouvera forcément un lieu sympa sur notre parcours. »

Julian adressa un sourire franc à Eireen. Oui, elle se projetait déjà dans l’idée de faire un tour dans Londres avec sa colocataire comme guide quand bien même tout cela n’avait été à la base qu’une idée lancée un peu en l’air. Mais la jeune femme était sincère lorsqu’elle avait déclaré que ça l’intéressait d’autant plus que la bonne humeur de la demoiselle assise dans le salon avec elle était communicative. Julian avait passé une partie de sa vie avec des idées très arrêtées sur le monde, sur ce qui méritait ou pas son intérêt. Si l’architecture n’avait jamais fait preuve de la moindre dépréciation particulière de sa part puisqu’il s’agissait en soit d’un art assez noble, elle n’avait jamais pris le temps de s’y intéresser. Peut-être que dans un autre temps, un autre contexte, elle aurait moqué Eireen, critiquant avec un peu d’acidité sa passion peu commune. Aujourd’hui tout était différent et Julian avait sincèrement envie de se laisser guider. Découvrir autre chose, écouter quelqu’un parler lui allait d’autant plus d’ailleurs. Depuis qu’elle se faisait plus discrète sur son passé et sa propre personne, se contenter d’ouvrir les oreilles pour écouter les autres partager, quoi que ce soit, lui allait très bien. Alors non, elle ne disait pas tout cela complètement en l’air, rendez-vous était pris et elle espérait bien que la balade prévue avec Eireen aurait bientôt lieu bien que l’hiver qui arrivait n’était pas le meilleur allié d’une déambulation citadine.

Cette balade, comme bien d’autres choses, l’aiderait sans doute à laisser filer le temps et peut-être, à s’approcher du moment où elle saurait ce qu’elle voulait faire de son avenir. Autre chose en tout cas que n’être qu’un fantôme. Peut-être qu’elle serait serveuse toute sa vie et ce n’était peut-être pas si grave si, elle trouvait son équilibre dans autre chose. Sauf que sa vie personnelle pour le moment, bien qu’en pleine reconstruction, n’était pas des plus stimulante pour autant. Un jour sans doute retrouverait-elle son énergie débordante, son besoin de s’agiter dans tous les sens et alors, alors cette sensation la pousserait à aller de l’avant.

« C’est vrai, pauvre mug… Mais en même temps, je sens qu’il va vite devenir un élément essentiel de ma vie dans cet appartement. »

Un sourire malicieux aux lèvres, Julian s’empara de son thé. Si sa nouvelle vie rimait avec des conversations autour d’un thé, cela lui convenait. Eireen semblait sur la même longueur d’onde, soulignant que leur conversation avait quelque chose à voir avec une réflexion philosophique. Julian étouffa un léger rire dans une gorgée de thé.

« Un vieux monsieur barbu j’en suis sûre. »

Comment ça, Julian ne prenait pas de risque en envisageant que l’auteur de cette potentielle citation ressemblait au cliché du philosophe grisonnant ? En tout cas, le fond n’était pas complètement absurde, Julian était forcément sur un chemin, aussi tordu soit-il, aussi difficile que cela puisse être pour elle d’en voir le bout. Mais elle continuait d’avancer. Longtemps, elle s’était crue immobilisée, bloquée, voire même seulement capable de se perdre dans les méandres du passé. Elle commençait peu à peu à réaliser qu’en fait, elle était toujours en train d’avancer, à son rythme certes, mais elle progressait. Et c’était déjà pas mal. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle disséquait ce parcours à chaque intersection et elle sourit à l’aveu d’Eireen sur son non-amour de la philosophie.

« Je peux comprendre, surtout que bon, disséquer les mots de quelqu’un qui a vécu des siècles et des siècles avant soi, ça paraît toujours un peu bizarre. »

Julian laissa alors un sourire flotter sur son visage. Elle n’était pas spécialement une adepte de la philosophie non plus mais les mots, elle les adorait. C’était d’ailleurs comme ça qu’elle avait rencontré Jeroen et que leur histoire avait commencé. Par des mots lancés avec le plus de subtilité possible. Les joutes verbales, ça avait été pendant longtemps un de ses passes temps favoris. Elle était douée pour ça. Lui aussi l’était. L’est sans doute encore, où qu’il puisse être.

« Mais comme toi, j’aime bien débattre par contre, trouver la bonne formule, les bons mots pour convaincre ça m’a toujours plu. Même si j’avoue que plus le temps passe et moins je sais trop quel sujet j’ai envie de défendre. »

Était-ce une confidence ou un simple constat ? Un mélange des deux sans doute. Parce qu’elle ne voulait plus trop en dire sur elle-même mais aussi parce qu’elle avait perdu tous ses repères, Julian ne s’impliquait plus dans les débats comme avant. Parce qu’elle n’avait plus les mêmes certitudes. A une époque, tout lui paraissait si clair, si limpide. Le monde était une évidence pour elle, il n’y avait qu’une seule façon de voir les choses et elle pouvait défendre sa vision sans la moindre hésitation. Aujourd’hui, les certitudes avaient fondu alors au mieux, elle pouvait aiguiser ses mots pour défendre une recette de cuisine ou un film, et encore. Parfois, un regard sur une œuvre pouvait en dire déjà trop.

« Mais du coup, à part l’architecture, sur quoi d’autres t’aimes bien réfléchir ? »
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Mar 2 Mai 2023 - 18:10
« C’est ça et qui joue avec sa barbe tout en parlant. » Tout en parlant, je faisais mine de jouer/gratter une barbe invisible tout en rigolant légèrement. Bon, ce n’était pas du grand art, mais au moins ça donné l’idée de l’image que l’on avait de philosophe. Ça manquait peut-être un peu de respect… Je n'en savais trop rien. Ou alors c’était la faute à l’image que distribuait la culture. Tout comme les bibliothécaires aigries dont l’on avait parlé avec Tim, l’on voyait les philosophes, vieux, avec une barbe qu’il n’arrêtait pas de tripoter en parlant. Je ne saurais dire lequel des deux s’en sortait le mieux. Mais c’était là peut-être un débat à animer à jour. Dans les stéréotypes de la culture, qui de la bibliothécaire et du philosophe et le plus à plaindre ? J’étais plutôt fière de ma tournure de phrase, mais je n’étais pas sûr de trouver, un jour, public pour pareille question. Quoique, je ne pouvais pas être la seule à me poser cette interrogation. Il faudrait que je regarde les clubs de l’université une de ses quartes. Il devait bien en avoir un où ce débat aurait toute sa légitimité. Mais en attendent, revenons à notre conversation, car après avoir partagé un cliché similaire sur les philosophes, nous avions tout de même légèrement parlé de philosophie. Oui, légèrement, nous n’étions pas rentrés dans un grand débat, j’avais juste dit que si je n’avais rien sur le fait de réfléchir au sens de la vie, la dissection de paroles d’autre siècle m’ennuyait pas mal. « Oui, c’est ça, bizarre. » Pourquoi ne pas prendre les phrases pour ce qu’elle était, ce qu’elle signifiait en premiers lieux. C’était plus simple, surtout qu’une partie de moi était convaincue que si l’on commençait à chercher les thèmes cachés, l’on finirait par trouver que ce qui nous arrangerait. Et donc, personne ne serait d’accord.

Le moment était alors venu pour Julian d’avouer qu’elle aimait aussi débattre et chercher les bons mots pour convaincre. Tout en avouant que par contre, elle ne savait plus vraiment quelle cause elle voulait défendre. C’était un triste constat à mes yeux. Si je ne savais pas trop ce qu’elle entendait derrière la parole, j’en ressentais une grande lassitude. Comme si ce qu’elle avait vécu lui avait prouvé que bien des causes étaient perdues et c’était une impression que je n’aimais guère. Pourtant, il fallait bien avouer que parfois défendre un fait était bien compliqué. L’on pouvait se confronter à la politique, mais aussi a l’économie et a l’effet de masse. Il était triste de constater que régulièrement, les gens se contentaient de prendre un avis et de se l’approprier sans réfléchir plus. Faire ainsi, parce que le voisin faisait de même. Pensé ainsi, parce que les parents pensaient ainsi avant. Ne pas chercher à comprendre, juste suivre le mouvement. Mais il y avait aussi le cas où certains se laissaient convaincre par les mauvaises personnes, parce que les orateurs savaient manipuler les données pour qu'elle corresponde à la conclusion qui allait les servir. « Pas besoin que ce soit une grande idée. Par exemple, la douche, c’est plutôt le matin ou le soir pour toi ? » Oui, ça n’avait rien d’une grande idée, pourtant, il y avait bien deux grandes catégories et chacun avait leur argument basé sur leur habitude. Et l’on pouvait percevoir d’autre débat tout aussi similaire. Comme dans quel sens mettons le rouleau de papier WC et bien d’autres… L’idée par ma question sortie de nulle part, c’était d’alléger quelque peu l’impression qu’aucune cause ne semblait valoir d’être défendu.

Quelques secondes, plus tard, la blonde installée à côté de moi posait alors une nouvelle question. Sur quoi j’aimais réfléchir à part l’architecture. « Euh… » C’était une bonne question. Il est vrai que les math raisonnaient pas mal mon esprit, mais ce n’était pas la seule chose. J’aimais à la croire en tout cas, il me fallait juste mettre des mots dessus. « De but en blanc… S’en trop réfléchir, je dirais tout ce qui passe sous mes yeux ou a les oreilles. » J’étais curieuse, il n’y avait pas de doute sur ce point. J’aimais penser que j’étais aussi quelqu’un qui était aussi plutôt ouverte d’esprit. Même si par moment, je m’obstinais à voir quelque chose comme une absence totale de logique. J’avais des avis tranchés sur certaines questions et gare au premier qui me faisait entendre que j’avais plus de chance de réussir en cuisine parce que j’étais une fille. Il ne faut pas mélanger génétique et influence sociétale. Donc oui, il m’arrivait de m’intéresser à quelque chose juste parce que j’en avais entendu parler ou parce que j’avais vu de même propres yeux un phénomène qui m’intriguait. « Et les gens aussi. Mais là, c’est plus dans le sens, comment ils en sont venus à penser ainsi. Genre dans les romans de SF, le grand méchant. » Celui qui s’oppose a le héros que l’on suit. Car si j’étais -comme tous- prise par les arguments du héros, j’étais tout aussi intrigué par l’argumentation de son ennemie. Là où ça devenait effrayant, c’était lorsque cette dernière était viable, voir complètement compréhensible, mais que c'étaient juste les moyens utilisés qui était délétère pour le protagoniste.
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Lun 15 Mai 2023 - 9:21
Julian appréciait l’ambiance qui était doucement entrain de s’installer entre elle et Eireen. C’était comme si au fil de cette première vraie discussion entre elle, ce qui serait l’énergie globale de leur future colocation était peu à peu entrain de se dessiner. Il y avait de l’humour dedans, comme lorsque la jeune femme décida de la suivre dans son délire de vieux philosophe barbu, mais aussi beaucoup de simplicité et de douceur. Les premières discussions ne sont jamais simples, même pour l’ancienne Julian qui ne se noyait pas dans sa timidité. Il existe toujours cette crainte de ne pas dire les bonnes choses, de tomber tout juste sur le sujet qu’il ne fallait surtout pas aborder. Cette hésitation aussi, quand on ne sait pas vraiment de quoi parler, quand on cherche à tâtons les sujets qui nous rapprochent, ce qu’on peut demander sur l’autre pour mieux le connaître sans pour autant faire une intrusion violente dans sa vie privée. Tout ça était un numéro d’équilibriste dans lequel Julian avait perdu un peu d’expérience. Mais avec Eireen, la difficulté ne lui paraissait pas insurmontable et elle était contente de voir que le courant passait bien. C’était important aussi, qu’elle puisse se dire que dans son nouvel appartement, elle aurait quelqu’un avec qui papoter quand elle en aurait envie ou simplement, une personne dont la présence ne serait ni une gêne, ni un fardeau, même si elles devaient se contenter de regarder un film ensemble en silence ou juste de se croiser. La colocation n’était pas un choix simple mais Julian savait qu’il s’agissait là de sa meilleure option pour de multiples raisons. Restait qu’il s’agissait toujours plus ou moins d’un pari quant aux personnes qu’on rencontrait, elle appréciait l’idée d’être bien tombée.
Elle profitait donc de cette ambiance simple, sa tasse de thé dans les mains, laissant son corps se détendre dans ce canapé qui serait le leur pour les prochains mois à venir. Elle afficha un sourire amusé quand Eireen lui rétorqua que le débat pouvait se faire sur des sujets assez simples.

« C’est vrai que ça, c’est un sujet complètement bateau qui pourtant peut soulever des passions ! Je dirais le soir, après avoir bien travaillé parce que bon, quand je me tape un service mouvementé, me glisser dans mon lit en sentant l’alcool et la sueur, c’est pas très sain. »

Julian évitait en général de se renverser le contenu des verres de ses clients dessus pourtant, il arrivait souvent qu’elle trouve l’odeur incrustée sur elle. Parce qu’un client avait été maladroit. Parce qu’elle avait tellement couru partout qu’elle avait l’impression de s’être imprégnée des lieux. Souvent, c’était plus dans son esprit d’ailleurs qu’une réalité mais cela ne changeait rien que se glisser dans ses draps alors qu’elle était toute propre demeurait un plaisir particulier à ses yeux.

« Mais promis, je peux faire preuve de tolérance sur le sujet ! »

Julian afficha un air légèrement taquin avant de prendre une gorgée de thé et de relancer sa colocataire sur les sujets dont elle aimait discuter, débattre. La jeune femme prit alors quelques secondes pour réfléchir et commença d’abord par lui expliquer qu’elle était capable de parler d’un peu tout ce qui se passait autour d’elle. Au moins elle savait faire preuve de curiosité et d’ouverture sur le monde ce qui ne pouvait pas être un défaut ! Trop de gens vivaient renfermés sur leur propre monde et Julian savait qu’elle avait aussi tendance à faire partie de ceux-là, parce qu’elle n’avait pas toujours l’énergie ou l’envie de s’intéresser à ce qui présenter à elle. Mais ça se voyait, qu’Eireen n’était pas faite comme ça. Elle dégageait quelque chose de différent, de plus léger et pour Ju’, c’était comme sentir une brise fraîche à ses côtés. Cette sensation fut d’ailleurs confirmée quand la jeune femme lui expliqua qu’elle aimait aussi se questionner sur les cheminement de pensée des gens. Non sans ironie, Julian ne put s’empêcher de se dire qu’elle aurait un super cas pratique à lui soumettre avec les Supérieurs ou sa propre trajectoire personnelle mais bon, ce n’était pas franchement une bonne idée. Elle avait beau avoir perdu un peu les pédales ces derniers temps, elle n’allait pas non plus révéler l’existence du monde magique aux moldus juste comme ça.

« C’est vrai que c’est un exercice intéressant ça… On préfère souvent ne pas le faire, c’est trop effrayant puis c’est plus simple de juste s’indigner sans comprendre. Mais aller saisir les mécanismes de pensée des autres, ça a quelque chose d’assez fascinant. »

Un jour elle entreprendrait ce travail de déconstruction, sur elle tout d’abord, pour savoir ce qui l’avait menée à s’approcher autant des Supérieurs parce que l’éducation qu’elle avait reçue ne suffisait pas à tout expliquer. Parce qu’il y avait aussi ce besoin terrible d’exister, d’avoir de l’importance aux yeux des autres, de s’affirmer comme quelqu’un de remarquable. Ca, elle en avait partiellement conscience même si ça allait sans doute bien plus loin. Mais elle n’était pas encore prête à une telle démarche alors le faire sur des personnages de fiction ça serait déjà amplement suffisant.

« On pourrait se faire ça à l’occasion, regarder un film et débriefer sur certains personnages, ça pourrait être sympa pendant les longues soirées d’hiver. »

Parce qu’il fallait bien avouer que quand le soleil se couchait à 17h et qu’il faisait un froid de loup, il fallait aussi s’occuper différemment. Boire un verre en terrasse devenait disons un peu plus compliqué dans ces conditions. Julian contempla alors sa tasse vide et se leva pour se diriger vers l’évier de la cuisine et le laver.

« Bon va falloir que je me secoue un peu, j’ai un service qui va bientôt commencer ! »
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Julian A. Neil
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Julian A. Neil
Mer 7 Juin 2023 - 13:39
Ah le débat de la douche le matin ou le soir. C’était de véritable clan qui pouvait se faire autour de cette question. À choisir, je faisais partie de ceux qui préféraient le soir, mais je n'en étais pas au point d’être fixé sur cette idée et de ne plus en bougé. En même temps, mon argumentation était plutôt maigre. Si je préférais la fin de journée, c’était simplement parce qu’en début, ça m’imposait un réveil plus matinal, ce que je n’appréciais guère, je devais l’avouer. Le matin, j’étais une traîne patte. Certains argumenteraient que justement, la douche me permettrait un meilleur réveil, moi, je ne voyais là que le moyen de me diminuer mes heures de sommeil. Après, je m’exerçai parfois à cet exercice de la souche au réveil, mais c’était généralement parce que je n'avais pas eu besoin de mettre une alarme et que le soir, j'étais rentré trop tard -et peut-être aussi un peu trop alcoolisée, mais juste un peu-. « Pas lorsqu’on est soi-même pas suffisamment alcoolisé pour le sentir. » Répondais-je à Julian alors qu’elle avait déclaré, elle aussi, une préférence pour la douche du soir. Son argumentation était plus solide que la mienne. Il faut dire qu’elle avait une vie active qui demandait plus de mouvement que la mienne, mais qui était aussi plus à risquer pour son état corporel. Ah le travail avec les liquides, c’était joué avec l’équilibre à chaque instant. Pas sûr que j’excellerai beaucoup dans cette discipline. Je finirais bien trop souvent recouverte de boisson en tout genre. Un rire léger traversait ma gorge alors que la blonde face à moi déclarait qu’elle était tolérante sur ce sujet. « Ça va alors, mais rassure-toi, pour le coup, je suis du même camp. Le matin, c’est trop tôt. Après, je suis adaptatile… Pas sûr que ça se dise. Pas grave. Bref, je m’adapte suivant ce que je fais, mais rarement le matin, sauf si rien d’autre à faire. » Et que je pouvais rester sous l’eau chaude. Bon, par contre, ce point, je tâcherai de faire attention maintenant qu’il n’y avait plus que mon frère. Pas sûr que mes nouveaux colocataires apprécie que je vide le stock d’eau chaude avant leur passage -pour ma défense, je laissais passer Cillian avant pour éviter tout risque-.

« Oui, effrayant est le mot, surtout lorsque tu commences à te dire "Mais, son point de vue n’est pas si déconnant." » Je mimais un frisson pour démontrer combien l’idée pouvait être dérangeante, mais ne dit-on pas que les meilleurs méchants sont ceux où l’on arrive à comprendre les motivations ? Après, il ne nous restait plus qu’à être suffisamment sages pour se raisonner, ou alors agir, mais avec de meilleures intentions, ou tout du moins avec moins de dommage collatéral -être moins radical ?- Bref, agir de manière plus moral. Être plus comme le SHIELD qu’HYDRA. Quoiqu’en parlant des Marvel, Civil Wars avait pu montrer que l’on pouvait être théoriquement du même côté, mais avoir du point de vue différent, car animé par quelque chose, une pensée ou des sentiments bien différent. Oui, mon esprit va loin, heureusement Julian reprenait la parole pour proposer des soirées film avec débriefing sur les personnages. « Ouai, ça pourrait être sympa. Avec des plaids, du popcorn et du chocolat. » Pour la diffusion du film, pas pour le débriefing. Quoique… En-tout-cas, j’appréciais le futur qui se planifiait dans la colocation. Aujourd’hui était peut-être la première véritable conversation que l’on échangeait, mais elle profilait d’autre échange dans l’avenir. Et ces derniers s’annonçaient plutôt positifs, ce qui me ravissait. Il faut dire que j’étais personne a pensé qu’il était toujours agréable de vivre avec des autres si l’on s’entendait bien avec ces derniers. Je ne voyais pas vivre dans un lieu où il me faudrait frôler le mur en croisant des doigts à chaque sortie de ma chambre. Et tout ça, parce qu’on ne pourrait pas se voir en peinture. J’étais certainement une personne trop sociable pour faire pareilles choses. Même si j’avais mes temps solitaires.

« Oh, laisse, je vais le faire, j’ai aucun impératif et ce n’est rien à faire. » J’avais accompagné mes paroles de mouvement, j’avais donc quitté le fond du canapé pour me diriger vers le coin cuisine avec ma tasse dans une main et la boite à thés récupérés dans l’autre. La vaisselle n’était pas ma grande passion, en même temps, y avait-il vraiment des gens que ça passionnait ? Oui, probablement, mais ils ne devaient pas être normaux -comment ça, c’est du jugement ?- . Mais deux tasses, c’était dans mes cordes. De plus, comme je l’avais dit, c’était, un jour, calme et je n’avais personne qui comptait sur moi quelque part. Ça pouvait sonner comme triste, mais non, c’était plutôt reposant, premiers jours depuis un moment où j’avais juste à me poser sans rien. Ce serait l’occasion d’envoyer un message à ceux que j’ai délaissés dernièrement. Alors, laver deux tasses au milieu de tout ça, ce n'était rien. Donc, autant laisser Julian à son impératif sans lui rajouter une charge, tout aussi légère qu’elle pouvait être.

Fin de Rp pour Eireen
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