AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Ratio Decidendi | Alec Rivers

 :: Londres :: Ouest de Londres :: ─ Chelsea. :: ─ Sloane square.
Lun 17 Juil - 2:26

Ratio Decidendi


🙤 Office Kolyovski, Sloane Square
🙤 13 Janvier 2017

 ft. @Alec Kaleb Rivers
Tranquillement assis à son bureau, la cigarette entre les doigts comme à son habitude, Shura relit la lettre envoyée par Nastia. Elle lui raconte ses dernières créations en joaillerie, photographies à l’appui, mais aussi ses fêtes passées dans la famille de son époux - et combien les blagues de Pacha lui ont manquée. Ses anecdotes font sourire son cadet, qui a regretté son absence lors de son séjour à Saint-Pétersbourg pour la fin d’année. Dans sa missive, Nastia lui promet d’ailleurs de passer par Londres lors des prochaines semaines pour rattraper le temps perdu, et surtout, corriger cet impair tandis qu’elle l’amadoue avec la douce promesse de lui ramener ses cigarettes préférées avec des medovik. Entre les lignes, Shura devine la tenue d’un salon de joaillerie en Angleterre, et que sa sœur compte mêler les deux occasions pour rentabiliser ses déplacements.

Il tire une longue bouffée sur sa cigarette tandis qu’il s’affaisse contre le dossier de son fauteuil. Il profite de l’accalmie de cette début d’année pour prendre son temps dans le traitement de ses dossiers. Il n’a pas d’impératif, pas d’urgence à traiter pour la veille, même dans le cadre de ses missions pour les Supérieurs. Un calme appréciable, qui change avec le rythme intensif du mois de décembre comme chaque année. Souvent il ne sait plus où donner de la tête tant les rendez-vous s’enchaînent les uns après les autres, que les affaires se multiplient sans le moindre répit et que les urgences s’accumulent. Il se souvient encore de toutes ses heures passées le nez dans les dossiers sur les lycans pour innocenter le nom du Ministère de manière éhontée ; Shura est devenu maître dans l’art de la corruption. Prétendre qu’aucun crime n’a été commis, alors que tout l’inverse s’applique en vérité.

Toutefois, le peuple n’a pas besoin de savoir.

Il tapote sa cigarette contre le cendrier tandis que l’odeur du tabac emplit son office. Pour l’heure, la nouvelle année débute en douceur, mais il redoute les évolutions des prochains mois. Le procès auquel il a participé sous l’impulsion d’Ana n’est qu’un avant-goût de la suite des évènements. Ces cas de figure se reproduiront, se démultiplieront sans l’ombre d’un doute. Avec la Garde qui menace dans les recoins d’Angleterre, toutes les occasions sont bonnes pour leurs détracteurs pour ternir le nom du Ministère. Pour tenter de dévoiler les tares des Supérieurs et de leur système. Et à trop vouloir éradiquer les lycanthropes, les Supérieurs foncent droit dans une impasse, à trop tendre le bâton pour se faire battre.

Les prochains mois s’annoncent délicats, et Shura n’a guère envie d’y être. Parfois, il se demande pourquoi il a souhaité se hisser jusqu’au rang de Général, avant de se rappeler qu’il agit pour sa famille.

Alors qu’un bref soupir lui échappe, la sonnerie de son téléphone fixe retentit dans son bureau. Il décroche dans un geste automatique, la cigarette entre les lèvres pour tirer une autre bouffée.

— Mr. Alec Rivers souhaite s’entretenir avec vous. Il dit avoir été recommandé par l’un de vos collègues.

A l’autre bout du combiné, Tina s’exprime avec un sérieux à tout épreuve sans jamais sourciller. Shura exhale la fumée dans un petit halo, puis écrase sa cigarette dans le cendrier. Il pianote sur son ordinateur dans le même temps pour récupérer le bon dossier.

— Faîtes-le entrer.

Il entend le hochement de tête en même temps que Tina acquiesce. Elle raccroche, et moins de cinq minutes plus tard, trois coups retentissent contre la porte de son bureau. Elle l’ouvre, salue Shura, puis laisse entrer le “client” - rendez-vous imprévu ? - du jour.

— Mr. Alec Rivers.

Sans un mot de plus, elle s’éclipse et referme la porte. Shura délaisse son ordinateur pour se redresser et serrer la main du jeune Rivers.

— Maître Shura Kolyovski. Enchanté, Mr. Rivers. Asseyez-vous.

Shura se rassoit, jette un œil au dossier ouvert que le jeune homme ne peut pas apercevoir. Son dossier. Il se remémore cette affaire où il a connu Alec sans jamais le rencontrer ; un meurtre maquillé en légitime défense, et surtout jamais inscrit quelque part. Une affaire réglée sous le manteau entre la famille de la victime et le père Rivers.

— Que puis-je faire pour vous ?
(c) Taranys
Revenir en haut Aller en bas
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
https://impero.superforum.fr/t6855-shura-kolyovski-calepin-annot
Âge personnage : 43 ans
Hiboux postés. : 164
Date d'inscription : 17/02/2023
Crédits : bezmorsowa
Double Compte : Aldric, Gaby & Rachel
Shura A. Kolyovski
Sam 22 Juil - 18:27

 13 Janvier 2017


“Son nom c’est Kolyovski. Shura. Va lui poser tes questions tient, ça t’occupera.” Vargas, le chef de la Brigade, ses informations dépiautées et son franc parler.
“’Pis lui aussi…”

Les rires tonnent dans le petit bureau lorsqu’Alec repousse du dos de la main l’une des petites notes qui volettent autour de son visage en passant d’une pièce à l’autre. Le corps tendu, les mâchoires serrées, les muscles des épaules tant crispés qu’ils lui font mal, Alec se force à inspirer. Dans l’histoire, il y a un môme, une plainte déposée mais des parents muets. Et… c’est tout. On lâche l’affaire, on n’interroge pas, on n’utilise ni veritaserum, ni gros bras, ni legilimencie. Aucune analyse médicale, aucun examen sur le gosse. Comme Alec s’y attendait : tout le monde détourne les yeux.

“Hey gamin. Toi t’as peut être un nom pour te protéger. C’est pas notre cas ici. J’m’attaque pas à ce genre de cas. C’est un truc à se péter les dents ; au mieux.”

Voilà ce que Hye-Sun, lui a répondu tandis que leur boss pinçait des lèvres. Sans un mot, Olson, en a fait de même. Un discours globalement admis donc, au sein de l’équipe. Des propos de gens inquiets. Pour eux, leurs proches, leurs postes. De gens assez intègres, aussi, pour lui dire les choses clairement et sans détours, après deux mois à bosser pour eux.
Des gens qui, malgré tout, ne lui prêtent aucune confiance, Alec l’a parfaitement intégré. Tout autant que cette simple allusion “ça t’occupera”.

On se débarrasse de lui.

Une mimique d’agacement et de dépit sur les lèvres, Alec fini par battre en retraite. L’idée de voir un juriste, de contourner les lois, de les forcer à les appliquer ou simplement trouver les failles dans le système, il l’avait déjà mis en avant depuis son arrivée. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il rationalise, la colère demeurait là, calfeutrée dans sa chair.
Ces gens… sont et restent ceux qui n’ont pas bougé quand lui en avait besoin. Qu’il s’agisse de cette équipe ou non. Et Vargas, il le sait, était déjà là.

A longer les murs du ministère, Alec soutient les quelques regards qui se posent sur lui. Supérieurs, sangs purs, simples curieux : aucune importance. Le même air renfermé, la même hargne leur répond sans mesure et le porte jusqu’à l’extérieur des lieux. Couloirs, ascenseurs, hall, cheminées.
Et puis Londres. Le bitume défile, les devantures changent. En quelques instants, Alec passe d’un monde de magie à celui des moldus. Clopes au bec, téléphones à l’oreille, musiques étouffées par les écouteurs et chewing-gums sur la chaussée. Il se fige.

Personne avec lui.

Planté entre une pharmacie, un sexshop et un salon de tatouages, Alec reste un instant inerte dans l’avenue commerçante. Tant que plusieurs passants le bousculent et lâchent une remarque au passage avant de disparaître dans la foule. Qu’importe que son regard balaye la cohue, qu’il se retourne plusieurs fois avant d’engager le pas : personne ne semble l’avoir suivi. Comme ça, au détour d’une journée de boulot, sans prévenir ni anticiper les choses, brutalement, le jeune homme se retrouve libre.
Ça rue brusquement sous ses côtes et lui fait perdre le souffle une seconde avant qu’il ne se reprenne et s’enfonce dans la foule moldue. Dégainer le téléphone ? Rejoindre ses proches ? Appeler Aldric ? Savoir s’il est en vie ? Bien sûr la nouvelle ne lui a pas échappée. Les cendres lui ont heurté les rétines quand, mine de rien, il est passé à proximité du drame. Pas un mot bien sûr, pas une recherche de nouvelle ni envers ses anciens collègues ni envers Aldric. Mais dans son mutisme, la constatation rêche d’une liberté envolée et la peur de perdre un ami n’ont fait que lui scier la gorge des jours durant. Il serait aisé à présent de rejoindre les lieux, d’y interroger quelques personnes… ou simplement de composer le numéro d’un téléphone symbolisant son seul espoir.
Dans les rues de Londres, les mots de Logan résonnent aussi fort que l’image de Kezabel croisée à deux pas de là plusieurs mois en arrière. Plus forte encore, l’envie de tout plaquer et d’aller demander conseil à Sanae.
Mais Alec inspire profondément et d’un pas mécanique, rejoint le lieu indiqué par ses collègues : un cabinet d’avocats et de juristes cossu au cœur de Chelsea. Bien sûr, l’héritier Rivers ne se pointe pas ici sans connaître le bonhomme mais malgré tout, son implantation en plein centre moldu l’étonne.

Dès la porte d’entrée passée, l’ambiance mise en place lui saute aux yeux. Professionnel, certes, mais qui ne s’adresse pas au premier pegu venu. Ça tape dans le gratin ici, des moulures aux murs au bois noble des meubles jusqu’à la secrétaire qui l’aborde et lui sert du “monsieur” en insistant pour le coller depuis son arrivée jusqu’au bureau de “maître Kolyovski”. Le sourire se crispe, reliquat de bienséance mal amené, noyé par d’autres sensations plus brusques sous sa peau. Agacement sous-jacent et sensation oppressive à mesure que les hauts murs le gobent : Alec avance. Rien d’étonnant à ce que ce type trempe avec les sangs purs. Dès son entrée dans le bureau, l’évidence est là. Il en a la gueule, le maintient, le parlé, les manières. Sang pur ou pas ; ça lui dégueule au visage.

— Maître Shura Kolyovski. Enchanté, Mr. Rivers. Asseyez-vous.

Debout pour lui faire face, l’avocat se penche par dessus son bureau pour lui serrer la main. Par dépit, Alec se prête au jeu des convenances. Poignée de main solides, salutations formelles, sourires sans âmes. Il faut s’y faire, entrer dans le jeu. Après tout, ce n’est pas en se mettant à dos chaque personne avec qui il pourrait bosser qu’il saura se faire une place. Encore moins faire avancer les choses.

— Que puis-je faire pour vous ?

S’il suit une seconde le regard de l’avocat lorsque ce dernier se rassoit, Alec n’aperçoit rien de l’autre côté du bureau, coincé entre l’ordinateur et le reste des dossiers. Bonne technique.

“Merci.. De me recevoir.” Salutations formelles et sourires sans âme nous disions. “Vous ne semblez pas du genre à jouer un jeu très conventionnel, Maître..” Je ne m’attendais pas à un tel cadre. C’est faux. Mais Shura n’a à priori aucun moyen de le savoir. Difficile, pour lui, d’adapter son vocabulaire à son public. Ça vient, doucement. “Je bosse..” doucement, on a dit. ”..pour la brigade de protection des Familles.  J’ai un dossier au point mort et débutant dans le métier, quelques connaissances juridiques pourraient m’être…profitables.” Fait-il en déposant une chemise emplie de documents sur le bureau de l’avocat, l’ensemble sans baisser le regard, comme à son habitude d’héritier sang pur coutumier des jeux de pouvoirs.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Ven 4 Aoû - 10:53

Ratio Decidendi


🙤 Office Kolyovski, Sloane Square
🙤 13 Janvier 2017

 ft. @Alec Kaleb Rivers
Que lui vaut donc la visite du rejeton Rivers ? Shura s’interroge, cherche à comprendre. Les péripéties des fêtes de Nastia sont désormais bien loin dans sa tête, tout comme l’approche du salon de joaillerie où elle en profitera pour lui rendre visite. Il se concentre uniquement sur le jeune sang-pur, au passé houleux, au dossier incomplet, car il sait que les informations ne circulent pas correctement lorsqu’il s’agit des Rivers. Quand on est ministre de l’économie, ou encore directeur de la justice magique, dans un gouvernement aussi corrompu que celui d’Angleterre, un claquement de doigts suffit pour parvenir à ses fins. Et Shura ne peut qu’essayer de combler les blancs de ce dossier, de ce jeune qui fraie avec les cercles mondains des sang-purs, sans pour autant appartenir aux Supérieurs.

Aucune de ses interrogations ne paraît sur son visage. Là n’est pas le sujet. Il est avocat, et un client consulte son expertise sur un sujet donné. Qu’importe qu’il ait par le passé défendu le rejeton Rivers - de toute façon, ce dernier n’en a visiblement pas connaissance. L’affaire est passée sous le tapis, enterrée à l’abri des regards ; Shura a rempli avec brio la tâche confiée, et Alec n’a pas été inquiété une seule fois des conséquences judiciaires à son encontre.

— Un cadre conventionnel est nécessaire pour établir une relation de confiance avec mes clients. Je suis là pour les aider.

Installé confortablement dans son fauteuil, il jauge son client. Il balaie les politesses usuelles, qu’Alec respecte malgré son vocabulaire qui ne correspond guère au cadre. Mais il essaie, met les formes ; cette entrevue lui tient à cœur. Quelque chose tambourine dans son esprit, le pousse à donner le meilleur de lui pour obtenir les renseignements qu’il cherche. Comme à son habitude, Shura ouvre son carnet, prend une page vierge, et griffonne quelques notes au stylo. Écrire l’aide à se concentrer, à mieux visualiser les informations fournies par son client, souvent à son insu. Déjà, il marque quelques hypothèses, des points à creuser, à étudier davantage.

Puis son regard dérive sur la chemise, lourde de documents. Il l’observe un instant avant que ses yeux ne retombent sur le jeune homme.

— Du fait de votre métier, je suppose que vous souhaitez avant tout disposer de bases solides en droit de la famille ?

Pas sa branche préférée du droit, mais Shura a pris soin de l’étudier en détail afin de protéger les Kolyovski en cas de besoin.

— Et plus particulièrement des enfants, dans votre cas. Puis-je en savoir plus au sujet de ce dossier, afin de mieux cerner vos attentes ?

Il annote à nouveau son carnet. Il y a quelque d’étrange dans toute cette situation. Pourquoi cet intérêt si marqué pour un dossier au point mort ? A tous les coups, cette affaire concerne des personnes à ne pas titiller ; une affaire qu’il convient mieux de délaisser plutôt que de s’en préoccuper. Penser à soi, avant de penser aux enfants victimes. L’attitude d’Alec est dès lors louable, ou très hypocrite. Se croit-il intouchable à cause de son nom de famille ? Peut-être. Veut-il jouer les sauveurs pour se donner bonne conscience alors qu’il a les mains tachées de sang ? Ou peut-être est-il suicidaire. Les possibilités sont nombreuses, mais Shura ne ferme aucune porte pour l’heure ; il affinera ses hypothèses au fur et à mesure.
(c) Taranys
Revenir en haut Aller en bas
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
https://impero.superforum.fr/t6855-shura-kolyovski-calepin-annot
Âge personnage : 43 ans
Hiboux postés. : 164
Date d'inscription : 17/02/2023
Crédits : bezmorsowa
Double Compte : Aldric, Gaby & Rachel
Shura A. Kolyovski
Sam 5 Aoû - 18:15

 13 Janvier 2017


— Un cadre conventionnel est nécessaire pour établir une relation de confiance avec mes clients. Je suis là pour les aider.

Deux minutes trente-deux. Voilà le temps qu’il aura fallu avant que ça ne l’agace. La réponse sonne tant comme un sermon qu’un slogan et tape parfaitement à côté de sa propre réflexion. Le cadre conventionnel, pour un sorcier, serait un cabinet sorcier, dans ou proche des grands quartiers réputés de la ville, d’autant plus pour un homme qu’on lui a décrit comme travaillant régulièrement avec certaines personnes affiliées du gouvernement. Ce qui, à l’époque qui est la leur… veut tout et rien dire, mais n’augure rien de bon.
Le premier réflexe de rejet des convenances passées, Alec note alors que la majorité de la clientèle ne doit pas appartenir aux sangs purs traditionalistes. Ou alors ces derniers s’en répugnent, ce qui justifierait peut-être le comportement de ses partenaires. Ou bien le pensent-ils, lui, associé aux Supérieurs ? Tout est possible. Quand personne ne parle vrai, seule reste l’interprétation.

Aucune réponse. Il n’y a rien à répondre à une publicité.

Ce qui attire davantage son attention, c’est de voir le regard de l’avocat dériver sur une pochette manifestement pleine. Un rapport avec sa présence ou la simple manifestation de réflexions sous-jacentes ?

— Du fait de votre métier, je suppose que vous souhaitez avant tout disposer de bases solides en droit de la famille ?
“Bien vu l’aveugle.”

Ce n’était pas à dire, ça l’a été malgré tout. My bad.

— Et plus particulièrement des enfants, dans votre cas. Puis-je en savoir plus au sujet de ce dossier, afin de mieux cerner vos attentes ?
“En vérité la Brigade se charge des violences au sens large au sein du noyau familial. Les enfants, certes, mais aussi les personnes âgées ou vulnérables, les violences conjugales… Victimes et co-victimes.”

Deux mois et le vocabulaire rentre sans mal. Certains sujets gomment chez lui le caractère insolent de l’adolescent révolté. Deux mois qu’il appartient à la BPF, à ajouter deux semaines de plus dans le corps de police. Le genre de métier qu’il n’aurait jamais imaginé rejoindre tant l’ensemble se rattache à son père. Il y a dans cette simple mention une colère d’enfant ignoré, une certitude que le système lui-même est depuis longtemps devenu l’ennemi de bien des victimes.
A moins qu’on en déterre les problèmes de l’intérieur.

Intouchable du fait de son nom ? En quelque sorte. La plus évidente des cibles, également, si jamais il venait à ouvrir sa gueule. Il y a des gens qu’on ne titille pas, Alec le sait, il fait partie de cette lignée.

“Une famille … connue ; disons. Dans nos milieux politiques, du moins.” Cette voix, il se la connaît, ce visage également. Le masque de la gravité devenu au fil des années un détachement plus tranchant que la colère sous-jacente. Une norme vite adoptée, à présent, dans le cadre d’un emploi qu’il ne s’imaginait pas faire. “ Violence conjugale supposée et disparition présumée d’un nouveau né. On a deux témoins, l’un d’eux, celui qui a tiré la sonnette d’alarme, est revenu sur sa parole. La seconde reste introuvable. La femme subirait des violences depuis des années et aurait caché une grossesse sans doute extra-conjugale ou liée… à d’autres difficultés. Le nouveau-né aurait été aperçu couvert d’hématomes. Aucune trace de l’enfant. Le couple renie tout en bloc.”

Traduction : la simple ouverture du dossier par déposition de plainte quelques semaines plus tôt a possiblement provoqué un massacre. Ou l’extradition d’un enfant, dans le meilleur des cas.
La question, à présent, se pose de savoir si fermer les yeux ne revient pas à jouer à pile ou face la survie de ce môme. Et la liberté du ou des coupables.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Lun 7 Aoû - 11:38

Ratio Decidendi


🙤 Office Kolyovski, Sloane Square
🙤 13 Janvier 2017

 ft. @Alec Kaleb Rivers
Un équilibre délicat entre les convenances et le naturel ; Alec Rivers s’échine à le maintenir sans y parvenir. La spontanéité conserve ses droits, accompagnée par un phrasé peu convenable pour ce genre d’entretien, mais Shura ne s’offusque pas. A quoi bon ? Il préfère écouter un langage familier, plutôt que des insultes voilées quant à ses origines russes ou à son statut de sang. Il a depuis longtemps passé l’âge de s’offusquer d’un rien, aussi parce qu’il a appris à abonder dans le sens de son client pour le mettre en confiance. Le pousser ainsi à baisser sa garde, à en dévoiler plus que nécessaire, et donc mieux le cerner. Un jeu d’enfant pour lui, presque une seconde nature.

Avec Alec Rivers, la tâche n’est guère compliquée. Il se dévoile de son propre chef, et Shura n’a qu’à annoter son carnet pour étoffer ses hypothèses et marquer les points à creuser. Ce sujet est des plus personnels pour le jeune homme, et il ne se rend probablement pas compte des failles qu’il laisse apparaître, trop préoccupé par l’idée de mener ce dossier à bien, envers et contre tout. L’attachement qu’il y porte renforce les convenances et son attitude professionnelle, bien loin de l’insolence qui pointe au naturel.

A partir de ces constats, les hypothèses coulent comme de l’eau de roche. Dans son carnet, que son client ne peut pas lire, même à l’envers - Shura l’a enchanté -, il en entoure l’une d’elles. ‟Enfant battu ?” Tout colle, entre le statut de sa famille, les normes qui régissent le monde sang-pur britannique - et même international -, ses accès de colère qui conduisent jusqu’au meurtre, puis les métiers des hommes de la famille. Avec le directeur de la justice magique dans l’entourage, comment être inquiété d’éventuelles poursuites ? Les tabous sont là, et demeurent solides, inflexibles. Et Alec Rivers, avec toute l’insolence qui le caractérise, se révolte face à ces tabous qui ont marqué son enfance et marquent celle d’autres enfants.

Pas besoin d’être devin pour parvenir à une telle conclusion.

— A défaut de vous donner un cours, car il me faudrait pour ça une trentaine d’heures a minima, je peux vous fournir les références d’ouvrages traitant du droit des familles, faciles d’approche pour les néophytes, mais qui vous donneront des premières bases sur l’entièreté de la question.

En deux-trois clics, il ouvre le bon fichier sur son ordinateur et lance l’impression. Une technique typiquement moldue qui dégoûte plus d’un sang-pur, mais Shura ne s’en préoccupe pas. Un sortilège d’attraction lui permet de récupérer la feuille qui énumère quelques ouvrages ainsi que quelques conseils d’approche. Il la donne à son client.

— Malheureusement, si vos témoins se retirent de l’affaire, le droit ne sera guère votre allié. Même si vous les attaquez pour mise en danger de la vie d’autrui, sans preuve, vous disposez de 24h, 48h tout au plus pour une garde à vue. Et de ce que vous me dites, la famille continuera de se taire et de prétendre que tout va bien.

Une omertà aussi terrible que celle de la mafia sicilienne, et Shura n’a pourtant jamais frayé avec ces milieux criminels.

— Toutefois, cette garde à vue vous permettrait peut-être de pousser le témoin encore présent à avouer, mais sans garantie ou protection, je doute fort qu’il le fasse. Vous êtes mieux placé que moi pour savoir à quel point ce qu’il se passe dans la famille doit rester au sein de la famille.

Le sous-entendu est là, léger mais palpable, et Shura guette la réaction de son client tandis qu’il lui fournit des informations pour son enquête.

— L’autre solution serait de retrouver la mère et l’enfant, mais avec le retrait de la plainte, vous ne disposez d’aucun moyen pour lancer cet avis de recherche. Elle réapparaîtra avant la fin du délai légal pour lancer un avis de disparition, mais à tous les coups, vous ne pourrez pas l’approcher.

Pour un jeune homme, il a choisi un métier des plus frustrants, avec cette impuissance au quotidien face à ce genre de cas ; un autre argument en faveur du côté très personnel. Et à dire vrai, Shura éprouve un certain respect envers lui pour s’être lancé dans une telle carrière.
(c) Taranys
Revenir en haut Aller en bas
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
https://impero.superforum.fr/t6855-shura-kolyovski-calepin-annot
Âge personnage : 43 ans
Hiboux postés. : 164
Date d'inscription : 17/02/2023
Crédits : bezmorsowa
Double Compte : Aldric, Gaby & Rachel
Shura A. Kolyovski
Lun 7 Aoû - 14:31

 13 Janvier 2017


Le naturel revient au galop, c’est certain. Toute la bonne volonté du monde n’y fait rien, l’insolence est là et peine à refluer. Mais Kolyovski reste stoïque et enchaîne sans mal après avoir noté quelques données sur son calepin. Avant qu’Alec donne des détails sur l’affaire. Ce dernier fronce des sourcils, jauge son vis-à-vis ; impossible d’y lire quoi que ce soit, mais une fois de plus il se sent scruté. Analysé.

— A défaut de vous donner un cours, car il me faudrait pour ça une trentaine d’heures a minima, je peux vous fournir les références d’ouvrages traitant du droit des familles, faciles d’approche pour les néophytes, mais qui vous donneront des premières bases sur l’entièreté de la question.

Quelques clics sur l’ordinateur et à sa droite, l’imprimante s’enclenche. Pas qu’il y soit véritablement habitué mais Alec a bien assez évolué dans le monde moldu pour ne plus s’en étonner. Une part de lui s’interrogerait même du fonctionnement de la machine, avant de décréter que dans le fond, il s’en fout. Le monde moldu a été son ennemi pendant longtemps, un refuge ensuite, avant Poudlard, un univers comme un autre à présent. Étrangement idyllique, même, dans son esprit encore naïf. Dès qu’il peut fuir les siens, c’est là qu’il se réfugie. Auprès de personnes qui ne connaissent la mention de la magie qu’au travers d’univers imaginaires, de complots sur le net et de propagande essentialistes. Il y découvre des cultures, des manières de penser, des quotidiens qui ne sont pas les siens. Durant des mois, la télé, les séries, le cinéma ou les jeux vidéos ont été d’autres moyens de s’échapper de sa cavale.
Alors s’il sait utiliser une PS4, ce n’est pas une imprimante qui perturbera l’héritier Rivers. Aucun air froissé sur ses traits, aucun dédain ; il se contente d’attraper la feuille et de l’étudier.
Un tas d’ouvrages, sorciers et moldus, qui, rien qu’à leur titre, lui semblent chiants comme la pluie.

Il désigne pourtant la feuille et glisse un “Merci.” J’ai pas l’temps pour ça, mais merci.
Un instant, il songe à ces bouquins qu’il a pu croiser dans son enfance, dans la bibliothèque - interdite - de son père. Ceux qu’il a délaissé pour s’intéresser à la magie noire, aux reliques ensorcelées et aux runes interdites. Tout ce qui, bien sûr, attiraient bien davantage un gamin comme lui que quelques traités de droit poussiéreux.
La vie ne manque jamais d’ironie.

— Malheureusement, si vos témoins se retirent de l’affaire, le droit ne sera guère votre allié. Même si vous les attaquez pour mise en danger de la vie d’autrui, sans preuve, vous disposez de 24h, 48h tout au plus pour une garde à vue. Et de ce que vous me dites, la famille continuera de se taire et de prétendre que tout va bien.

L’avant bras sur la cuisse, le regard toujours porté sur le papier, Alec acquiesce sans répondre. Analyse pertinente. L’équipe en est également arrivée à cette conclusion, d’où sa présence.
‘Lâche l’affaire, on est bloqués. Autant avancer ce qui peut encore se faire’ lui a-t-on répondu.
Et donc bien évidemment, il ne lâche rien. D’où sa présence ici.

Continuer de faire comme si tout allait bien. Voilà ce qui résume bien les choses. Quelques mots qui lui provoquent un frisson interne. Quelque chose de gras, de sale, une sensation poisseuse dont il ne sait s’extraire mais qui illustre sans doute bien la raison de son entêtement.

— Toutefois, cette garde à vue vous permettrait peut-être de pousser le témoin encore présent à avouer, mais sans garantie ou protection, je doute fort qu’il le fasse. Vous êtes mieux placé que moi pour savoir à quel point ce qu’il se passe dans la famille doit rester au sein de la famille.

Le geste est infime lorsque ses doigts se pressent un peu plus contre le papier. Alec redresse le regard, l’arrête dans celui de l’avocat mais ne l’interrompt pas. Pas plus qu’il ne riposte ou n’interroge. Bien des sous-entendus peuvent se cacher derrière ces mots. Bien des sorties de route. Le siennes ou d’autres concernant les Rivers ? Trop d’options, donc le silence est de mise.

— L’autre solution serait de retrouver la mère et l’enfant, mais avec le retrait de la plainte, vous ne disposez d’aucun moyen pour lancer cet avis de recherche. Elle réapparaîtra avant la fin du délai légal pour lancer un avis de disparition, mais à tous les coups, vous ne pourrez pas l’approcher.

Le bleu replie le papier pour le passer dans une poche de son cuir.

“On a la mère. C’est la témoin qui nous manque ; et le petit.” Petite remise au clair. “A moins que la témoin soit en vérité la mère, certes. Mais là on va loin” Quoi qu’avec le genre de familles Sang Pures qu’il donnait si bien, rien ne l’étonnerait véritablement. “Et juridiquement, imposer des examens sur la mère pour confirmer une grossesse, ça serait trop intrusif je suppose ?” Outre le fait qu’ils ne manqueraient pas de se manger un retour de bâton à la mode aristo sangs purs un peu chatouilleux. Du genre qu’il connaît bien. “Autre option : est-ce qu’il y a moyen de faire pression sur les amies de la mère ?” Les femmes, ça parle. “Quant au témoin, on l’a mis sous protection. Mais je suppose que vous et moi on connaît les limites du procédé.” Il s’agit d’une haute famille. Protection ou pas, ça n’y changera rien.


code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Lun 7 Aoû - 15:34

Ratio Decidendi


🙤 Office Kolyovski, Sloane Square
🙤 13 Janvier 2017

 ft. @Alec Kaleb Rivers
Une affaire délicate, sans réponse apparente. Sans réponse tout court. L’une de ces affaires sur laquelle il est si facile de se casser les dents, et de perdre plus encore. L’omertà fait loi. Personne ne parlera, sous peine de représailles sévères. Personne ne sous-estime les conséquences de la rupture du silence, et les deux qui ont osé déposer une plainte en paient désormais le prix. L’un a disparu, l’autre a retiré sa plainte. Désormais, il se mure dans le silence, et prétend que tout va bien.

Shura retient un soupir. Il n’apprécie guère être lié à ce genre d’affaire insoluble. Il aime les succès, les affaires qui se clôturent, et grâce auxquelles il grappille toujours un peu plus de notoriété. Les échecs et les affaires non résolues ternissent le tableau. Toutefois, il ne peut guère congédier le jeune homme ; parce qu’il est un Rivers, l’un de ces intouchables, et que l’éconduire peut très bien se retourner contre lui. On ne dit pas non à la progéniture du directeur de la justice magique.

Plongé dans ses réflexions, il tapote son stylo contre son carnet. Alec réagit à peine quant à son sous-entendu - trop subtil, peut-être ? - et poursuit ses explications quant à cette affaire. Encore une fois, elle lui tient à cœur, alors que la raison le pousse logiquement à abandonner pour ne pas se casser les dents. Il persévère, envers et contre. C’est plus que personnel, songe Shura, ça le prend aux tripes. L’avocat consulte ses notes, ajoute un point d’interrogation ; il lui manque quelque chose. Il le pressent, mais il lui manque une donnée pour saisir l’ampleur de l’implication du jeune homme. Une donnée qu’il n’obtiendra probablement pas tant elle relève de l’ordre du personne, et Alec Rivers n’a aucune raison de se confier à lui.

De toute façon, Shura ne compte pas s’impliquer dans sa vie. Il recueille seulement des renseignements pour étoffer ses connaissances, et ainsi cerner la sphère britannique des sang-purs dans son ensemble.

Finalement, il s’adosse contre son fauteuil, pensif. Il réfléchit, envisage comment apporter son aide juridique au jeune homme dans toute cette affaire.

— La plainte. A-t-elle été retirée en bonne et due forme ? Ou le témoin est-il seulement revenu sur sa parole de manière orale ?

Si le dépôt de plainte est toujours enregistré, alors l’enquête court toujours. La mère peut être convoquée pour une entrevue avec la brigade, et des examens médicaux peuvent aussi être prescrits, par précaution. Toutefois, il s’agit de faire plier la famille à cette demande, alors que rien ne l’y contraint. Cette affaire dépasse largement de simples policiers ; si le jeune homme souhaite poursuivre, il devra y mettre les formes, jouer de son statut, avancer des promesses et laisser sous-entendre des menaces.

— Si la plainte n’a pas été retirée, des examens médicaux peuvent être prescrits par mesure de précaution, mais la famille peut s’y soustraire. Il faudra l’en convaincre, ou tout du moins la mère.

Une tâche ardue, donc.

— Quant aux amies de la mère, vous pouvez en effet leur rendre visite pour les interroger, rien ne l’interdit. Si la plainte n’a pas été retirée, vous disposerez d’une raison légale pour se faire.

Autrement, il risque de s’attirer plus d’ennuis que nécessaire.

Shura hoche simplement la tête à la mention du programme de protection des témoins. Une vaste fumisterie, que tout personne censée ne peut pas prendre au sérieux - en particulier lorsque le directeur de la justice magique est un sang-pur. En particulier avec un gouvernement corrompu jusqu’à la moelle.
(c) Taranys
Revenir en haut Aller en bas
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
https://impero.superforum.fr/t6855-shura-kolyovski-calepin-annot
Âge personnage : 43 ans
Hiboux postés. : 164
Date d'inscription : 17/02/2023
Crédits : bezmorsowa
Double Compte : Aldric, Gaby & Rachel
Shura A. Kolyovski
Lun 7 Aoû - 18:51

 13 Janvier 2017


Il crisse intérieurement. Que l’autre sache des choses sur lui n’a rien d’étonnant. L’expérience lui a démontré que les dernières personnes à savoir ce qui se dit sont souvent les principaux concernés. Alec a pris l’habitude d’être au centre de bien des diffamations… Ou des rumeurs parfaitement justifiées. Malgré tout, l’attitude du juriste l’intrigue et l’inquiète. Non par rapport à lui-même mais pour le rapport qu’il exerce à son propre métier. S’il y a une prise de décision faite par conviction, c’est celle-là. Non en réponse à quelques colère enfantine, ou en réaction immédiate à une situation d’urgence. Dans ce choix, Alec n’a pas été ballotté par autrui d’emmerdes en emmerdes. Il a pris un engagement, sciemment, s’est battu pour obtenir le poste, s’est mouillé, s’est sali même. Qu’il puisse rester bloqué, incapable d’agir, de par son nom ou sa réputation… n’a rien de surprenant. Qu’importe : cette perspective le rend dingue.

Personnel, donc. Quoi qu’il en dise.

— La plainte. A-t-elle été retirée en bonne et due forme ? Ou le témoin est-il seulement revenu sur sa parole de manière orale ?
“Orale.”
— Si la plainte n’a pas été retirée, des examens médicaux peuvent être prescrits par mesure de précaution, mais la famille peut s’y soustraire. Il faudra l’en convaincre, ou tout du moins la mère.
Et convaincre la mère la mets sans doute face à la colère de son mari. Jamais elle n’acceptera.
— Quant aux amies de la mère, vous pouvez en effet leur rendre visite pour les interroger, rien ne l’interdit. Si la plainte n’a pas été retirée, vous disposerez d’une raison légale pour se faire.

Alec hoche en silence, note les informations sans en faire cas. L’approche direct n’est certainement pas la meilleure option, d’où les questionnements de la nouvelle recrue. Les deux options brûlent au fer rouge dans ses neurones. Dans l’une, le môme est mort. Dans l’autre, il est quelque part, peut être avec l’un des témoins, peut être avec un domestique. Si la déclaration initiale est juste, il faut s’attendre à d’autres cadavres. Alors non, il ne lâche pas.
Et oui, s’il ne lâche pas, c’est bien parce qu’il porte le nom Rivers et que qu’importe les écussons en face, eux également hésiteront à réagir… sauf si son propre père a déjà des accords avec eux. Père, oncle.. toute la smala.

Le regard fixe, Alec fait tourner son alliance sans y prendre gare. Geste réflexe, initié par un besoin de courage des mois plus tôt, devenu tic au fil du temps. Jamais en présence d’une autre femme, pourtant. Mais Kolyovski n’a rien d’une jouvencelle et lui n’a rien d’un type en pleine drague.

“C’est noté… et moi, j’risque quoi légalement, en tant que flic, si j’affirme ou j’insinue une connerie auprès de l’un d’eux ? Si je sous-entends que le môme a été retrouvé par exemple, qu’il présente des signes d’une maladie par exemple, quelque chose d’héréditaire ?” De quoi faire réagir la mère et l’amener à des examens. Quant au père biologique, qui sait, peut être s’agit-il de leur témoin ? “Et autre chose : les examens en question, on peut les garder confidentiels ? Je veux dire, dans le cas d’un mari quelque peu zélé qui pourrait menacer la moitié de St-Mangouste ?” Rien qu’au hochement de l’avocat à la mention de la protection des témoins, Alec ne se fait aucune illusion : l’un comme l’autre savent parfaitement que chaque personne impliquée dans l’affaire pourrait avoir à en subir les conséquences. Le toubib en fait partie.

“Et pour les elfes ? On a des recours ou pas ?” Considérés comme des biens matériels, ils ne peuvent être interrogés comme le seraient des témoins si la famille le refuse. Ça, il l’a compris. Mais peut-on shunter les choses ?


code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Mar 8 Aoû - 8:20

Ratio Decidendi


🙤 Office Kolyovski, Sloane Square
🙤 13 Janvier 2017

 ft. @Alec Kaleb Rivers
En parallèle de la page du carnet où il note des renseignements au sujet de son client, il prend une autre page pour marquer les éléments de cette enquête. Tout y passe, pour ne rien manquer ; les soupçons de violence conjugale, la disparition d’un enfant, la possibilité d’une grossesse extra-conjugale, puis les témoins qui se sont rétractés. Shura sait qu’il lui manque quantité de renseignements encore, à commencer par l’identité de la famille ; peut-être que, via ses liens avec les Supérieurs, il a pu entendre des choses. Mais pourquoi aider à ce point un gamin à qui il ne doit rien, si ce n’est du respect pour son acharnement ? Que pourrait-il y gagner ? Les faveurs sont à obtenir avec le père, directeur de la justice magique, pas avec la progéniture boiteuse et décriée.

Alors il se tait. Il l’a marquée dans son carnet, cette possibilité, mais pour l’heure, il n’en souffle pas un mot. Il se concentre plutôt sur les nouvelles informations fournies par le jeune homme qui affine le cadre de recherche.

— Bien. Le dépôt de plainte est toujours valide, et l’enquête donc toujours ouverte.

Un point essentiel pour sécuriser ses arrières et avancer avec la légalité en argumentaire. Bien entendu, le non-retrait de la plainte peut se retourner contre le plaignant, mais il est aussi si facile d’arguer en faveur d’un vice de procédure, ou de la lenteur de l’administration ; qui ira vraiment dire le contraire ? Avec un peu de jugeote, tous ces éléments peuvent être tournés en faveur de l’enquête. Utiliser la légalité à son avantage, quitte à tordre un peu les règles du jeu ; tout est une question d’interprétation, après tout.

— Légalement ? Pas grand-chose. Peut-être une plainte pour diffamation, un avertissement si vos mensonges vont trop loin, mais si vous prouvez qu’une vie était en danger, d’où vos actions, vous échapperez aux sanctions. Shura tapote son stylo contre le carnet, pèse ses mots, puis les nuances. En revanche, si vos mensonges précipitent la mort de quelqu’un, votre tactique se retournera contre vous. Même si, avec votre nom, vous pouvez échapper aux sanctions les plus graves. Pensez quand même à sécuriser vos arrières en parlant avec votre hiérarchie.

Alec avance sur un terrain miné, où la moindre erreur peut condamner la mère et l’enfant. Les sang-purs préféreront sûrement se salir les mains plutôt que d’être piégés au cœur d’un scandale pareil ; surtout s’ils sont affiliés aux Supérieurs. L’image de l’organisation en pâtirait, et la direction de la justice magique souffrirait de cette affaire. Ils utiliseraient alors un bouc-émissaire pour laver leur image ; idéalement le responsable, mais Alec est un Rivers, alors cette hypothèse lui paraît peu probable. Le chef de sa brigade, en revanche, lui paraît tout trouvé.

— Tous les examens médicaux sont soumis au secret médical. Le mari n’en saura rien, à moins que l’épouse lui confie les résultats, ou que les médecins cèdent face aux menaces. Un risque important, donc. Je ne saurai donc vous que vous conseiller de placer le mari en garde à vue, sous motif de prévention de destruction de preuves. Cela vous accordera un délai supplémentaire.

Un rictus lui échappe toutefois à la mention des elfes. Shura n’a jamais recours à ces armes à double-tranchant dans le cadre de ses affaires. Trop de risque, trop de danger.

— Je vous le déconseille. Un elfe est lié à sa maison. Si son maître l’interroge, il répétera tout, et dévoilera donc l’avancée de votre enquête. En supposant en premier lieu qu’il vous confie la vérité, et non un mensonge créé de toutes pièces pour protéger la famille.

Et sans preuve, impossible de s’assurer de la viabilité du témoignage de l’elfe pour guider l’enquête officieusement.
(c) Taranys
Revenir en haut Aller en bas
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
https://impero.superforum.fr/t6855-shura-kolyovski-calepin-annot
Âge personnage : 43 ans
Hiboux postés. : 164
Date d'inscription : 17/02/2023
Crédits : bezmorsowa
Double Compte : Aldric, Gaby & Rachel
Shura A. Kolyovski
Mer 9 Aoû - 11:35

 13 Janvier 2017


— Bien. Le dépôt de plainte est toujours valide, et l’enquête donc toujours ouverte.

Alec hoche et s’interroge en silence des limites que la brigade se met. Ils font leur job, c’est certain, mais la dynamique n’est pas la même dès lors qu’une famille Sang Pure est impliquée. C’était là ce qu’il pressentait, un fait qui n’a rien d’étonnant mais qui l’insupporte au plus haut point. On parle d’un nouveau né. Un môme qui n’a rien demandé à personne et dont le corps est sans doute aussi froid que le marbre qui pave le hall de cette bâtisse. Un gosse en fuite dans les bras d’un sauveur providentiel, au mieux. Sans doute traqué par quelques envoyés de la famille, au mieux. Une situation qui lui parle, bien sûr.

— Légalement ? Pas grand-chose. Peut-être une plainte pour diffamation, un avertissement si vos mensonges vont trop loin, mais si vous prouvez qu’une vie était en danger, d’où vos actions, vous échapperez aux sanctions. ça, c’est dans le cadre légal. Hors du cadre légal, Alec n’a aucun doute sur ce qui pourrait arriver. Auquel cas, son nom serait la seule barrière existante. Le seul connard à pouvoir tenter quelque chose, donc. Et à en porter le poids des conséquences. Car si lui possède une protection, les autres non. Mais s’informer du cadre légal lui donne malgré tout les limites. Pose les bases. L’informe des règles du jeu. En revanche, si vos mensonges précipitent la mort de quelqu’un, votre tactique se retournera contre vous. Même si, avec votre nom, vous pouvez échapper aux sanctions les plus graves. Pensez quand même à sécuriser vos arrières en parlant avec votre hiérarchie.

Il acquiesce, garde ses convictions pour lui, ne répond pas d’insolence. Il réfléchit. Explore les possibilités, écarte l’impossible. On ne parle pas de lui, là, mais d’un drame qui passera sous le tapis si personne ne fait rien. Mais agir, c’est risquer de faire pire. Simplement insister sur le sujet risque de faire pencher la balance, de déterrer des secrets dont ils n’ont aucune idée, de faire flinguer ceux qui se taisent autant que ceux qui ignorent. Les coupables et les fouines. Victimes et alliés mis sur le banc des accusés.
Une  nouvelle fois, Alec note la mention de son nom. Cette fois, il ne s’agit pas d’un sous-entendu aux dérives intrafamiliales mais de sa posture au sein de la société. Une nouvelle fois, Alec tique mais ne relève pas. Un regard s’attarde, seule mention de son attention au sujet.

— Tous les examens médicaux sont soumis au secret médical. Le mari n’en saura rien, à moins que l’épouse lui confie les résultats, ou que les médecins cèdent face aux menaces. Un risque important, donc. Un risque énorme, même. Je ne saurai donc vous que vous conseiller de placer le mari en garde à vue, sous motif de prévention de destruction de preuves. Cela vous accordera un délai supplémentaire. Pas idiot. Le Rivers note l’idée en silence et opine du chef.
“Sauf si la mère est sous surveillance, ce qui est sans doute le cas s’il y a un amant dans l’équation.”

Plus il avance, plus le cadre légal lui semble être un frein à l’obtention d’informations.  D’autant plus risqué pour les personnes impliquées que tout doit se faire au vu et au su de tous. Ou du moins des principaux intéressés.

— Je vous le déconseille. Un elfe est lié à sa maison. Si son maître l’interroge, il répétera tout, et dévoilera donc l’avancée de votre enquête. En supposant en premier lieu qu’il vous confie la vérité, et non un mensonge créé de toutes pièces pour protéger la famille.

Tout à fait ce qu’il se dit. Emmerdant donc.

“Ok… Je sais que les preuves obtenues hors du cadre légal ne sont pas recevables côté moldu… Films et séries. En un an de cavale, il a eu le temps de s’en imbiber. “C’est la même chose côté sorcier ?”


code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Mer 9 Aoû - 15:35

Ratio Decidendi


🙤 Office Kolyovski, Sloane Square
🙤 13 Janvier 2017

 ft. @Alec Kaleb Rivers
Les informations que prodiguent Shura s’ancrent dans le crâne de son client. Il hoche la tête, ne proteste pas, et écoute avec un soin religieux. Plus que tout, il se concentre, imagine l’une ou l’autre possibilité quant à son affaire, et s’échine à trouver une solution à ce problème épineux. L’avocat n’a toutefois pas besoin d’être devin pour se douter qu’Alec envisage aussi des solutions peu légales - mais ce n’est pas son domaine. Il lui apporte son expertise juridique et ses connaissances en la matière ; pour le reste, le jeune homme se débrouille tout seul. Shura n’est pas payé pour décortiquer cette affaire comme s’il travaillait avec la brigade de protection des familles.

De la même manière, il ne creuse pas non plus avec trop d’insistance pour comprendre pourquoi ce dossier tient autant à cœur à Alec Rivers. Son carnet contient ses hypothèses et ses suppositions, mais Shura ne compte les vérifier de but en blanc. La curiosité a ses limites dans le monde sang-pur, si l’on tient à garder sa tête sur les épaules. Il ne nie pas son envie de comprendre pour le jeune homme s’acharne autant sur un cas désespéré ; néanmoins le pragmatique de l’avocat prend le dessus et l’empêche de se hasarder sur une pente trop glissante pour son propre bien. Avec les années, et avec son expérience internationale, il a appris à fermer les yeux et à passer outre, se concentrant sur l’essentiel. Comme à chaque fois, le pragmatisme guide ses gestes.

Shura arque un sourcil à la mention du système judiciaire moldu - dans la bouche d’un sang-pur, l’information pourtant véridique sonne fausse. D’ordinaire, les sang-purs méprisent l’avocat qui osent s’inspirer, voire utiliser, le droit moldu dans ses affaires, et ce en dépit des avantages et des succès qu’il en retire. ‟C’est moldu, qu’ils disent, c’est forcément inutile.” Tous des crétins incapables de voir plus loin que le bout de leurs préjugés nauséabonds.

— C’est variable. Le droit sorcier est d’une variabilité sans nom, soumis aux humeurs des sang-purs. Si ces preuves obtenues illégalement témoignent d’un crime grave ou de la mise en danger en danger, elles peuvent être recevables. Dans les faits. En réalité, cela relève de l’utopie. Toutefois, je ne saurai que vous mettre en garde à ce sujet. Votre nom vous protège peut-être, mais si vous remuez trop des affaires qui auraient dû rester tapies, l’obtention de ces preuves se retournera contre vous.

Les sang-purs chercheront à enterrer le jeune policier. Ils détruiront sa brève carrière plutôt que de le laisser vagabonder et tenter de faire respecter la loi. Ils tiennent à leur hégémonie, à leurs faux-semblants constants, et par-dessus tout, ils exècrent les gros titres des journées qui dévoilent quelque scandale les concernant. Un enfant au sort incertain captivera la presse à tous les coups, et la famille sera assaillie sous les questions - tout ce que les sang-purs cherchent à éviter d’ordinaire. Sans nul doute, Alec Rivers joue à un jeu des plus dangereux, et il risque fort de s’en mordre les doigts.
(c) Taranys
Revenir en haut Aller en bas
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
https://impero.superforum.fr/t6855-shura-kolyovski-calepin-annot
Âge personnage : 43 ans
Hiboux postés. : 164
Date d'inscription : 17/02/2023
Crédits : bezmorsowa
Double Compte : Aldric, Gaby & Rachel
Shura A. Kolyovski
Ven 11 Aoû - 2:13

 13 Janvier 2017


L’homme arque un sourcil, marque un temps d’arrêt, enchaîne. La réflexion d’Alec surprend, de toute évidence. L’héritier Rivers qui évoque sans mal les moldus, quelle association étrange. De cet étonnement naît d’ordinaire du dédain bien vite changé en attaque, mais de la part d’un avocat basé en plein monde moldu, se servant d’un ordinateur et d’une imprimante, la réflexion serait mal-vue. Elle amuse même Alec, lui qui se revoit assit entre Jordane et Jayden, toutes deux à se foutre de lui tout en lui apprenant à se servir de la play’ et d’un pc. Mack en face d’eau, échappant étrangement aux coups. Solidarité féminine, sans doute.

Le souvenir pince sous la surface. La réalité le rattrape.

— C’est variable. Eh bah on est bien avancés tient. Si ces preuves obtenues illégalement témoignent d’un crime grave ou de la mise en danger en danger, elles peuvent être recevables. Bon, c’est déjà un bon point. Toutefois, je ne saurai que vous mettre en garde à ce sujet. Votre nom vous protège peut-être, mais si vous remuez trop des affaires qui auraient dû rester tapies, l’obtention de ces preuves se retournera contre vous. Bien entendu. Une vérité qui ne lui échappe pas malgré son air de gamin buté prêt à s’enfoncer sans l’ombre de la prudence élémentaire. “Moi ou d’autres.” Le concernant, il n’est plus à ça près. Peut être se battront-ils tous tant pour s’en prendre à lui qu’ils finiront par s’attaquer les uns les autres.. Mais pour ce qui est de ses proches, l’équipe ou les victimes, c’est une autre paire de manches.  
C’est aisé, bien sûr, de se foutre de ce qui ne le concerne pas. Après tout, son père le protégera alors il pourrait faire tous les dérapages du monde non ? Le jeune homme pince des lèvres, lâche un soupir et retourne l’enquête dans son crâne sans trouver autre chose que mille embranchements sans issus.
S’il mets le père en GAV, il fera suivre sa femme si ce n’est pas fait. S’il fait examiner cette dernière, le médecin chargé de la PEC en pâtira. S’il attire trop l’attention sur les témoins, ces derniers seront retrouvés noyés dans la tamise - au mieux - et s’il joue au plus malin, c’est la brigade qui risque de trinquer. Les elfes le trahiront sans doute. Et dans la blague, le môme et son père comme tous les témoins finiront muets ou sous terre si ce n’est pas déjà le cas. Sans compter que si le nom de la famille perçait, la presse s’en donnerait à cœur joie et précipiterai les drames.
Conclusion : personne ne bouge et la seule politique admise est celle du “pas de vague”. Faire le mort avant qu’il y en ait d’autres.  
Bordel de couille à foutre.

“Ok.. Merci pour votre aide. Je vais me mettre à vos lectures, ça comblera une partie de mes lacunes.” Ce disant, Alec se lève en tapotant sa poche pour appuyer ses propos. Au passage, il jette un coup d’oeil au carnet. Vide bien sûr. Rien de moins attendu. “Vous avez mentionné trois fois ma filiation. Je sais ce que signifie de porter mon nom : j’ai quelques années de pratique à mon actif.” Son regard remonte droit dans celui de l’avocat. “Mais là aussi j’ai peut-être des manques. Je ne suis ni mon père, ni mon oncle pas plus que la tripotée d’emmerdeurs qui les accompagnent ; et les discours de politicards m’assomment. Si vous voulez dire un truc, faites-le. Et si vous avez des questions, posez-les. Les langues de bois, j’ai que ça autour de moi et ça commence à me les briser.”


code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Ven 11 Aoû - 8:49

Ratio Decidendi


🙤 Office Kolyovski, Sloane Square
🙤 13 Janvier 2017

 ft. @Alec Kaleb Rivers
La frustration emplit l’air. Quoi de plus normal ? L’affaire entre les mains de la brigade de protection des familles est insoluble. Apporter un semblant de justice précipitera des morts, d’un côté comme de l’autre. Mais ne rien faire, alors qu’on a les éléments en main pour intervenir, force à se rendre complice, d’une certaine manière. Peut-on réellement fermer les yeux face à des affaires de ce genre ? Shura ne se prononce pas sur la question. Il ne serait pas devenu avocat avec de tels états d’âme ; comment autrement défendre des personnes qu’il sait pertinemment coupable ? La justice n’est qu’un doux rêve asséné aux petites gens qui n’appartiennent pas aux jeux de pouvoir. En tant qu’avocat, seuls les intérêts de ses clients comptent, et s’il peut certes les choisir, il le fait avec pragmatisme.

Alors s’impliquer dans une affaire sordide dont personne ne veut parler ? Très peu pour lui.

Il laisse donc le jeune homme engranger les renseignements objectifs qu’il lui fournit et tirer ses propres conclusions tandis que leur entrevue touche à sa fin. Shura n’a guère plus de détails à lui fournir, si ce n’est peut-être une expertise dans des cas très précis, où il lui faudrait tous les éléments de l’affaire, et le policier se perd dans ses réflexions sans autres questions. Il refait donc le point sur les notes griffonnées dans son carnet, relit ses hypothèses et suppositions, modifie quelques lignes parfois pour affiner les données inscrites sur le passé.

Du coin de l’œil, il observe toujours les mouvements de son client, qui se lève avec quelques paroles de politesse au bout des lèvres. Puis la politesse laisse la place à l’attaque franche, qui exige de la sincérité en retour. Shura redresse la tête, affronte le regard bleu grive si caractéristique des Rivers, un fin sourire sur son visage. La question l’amuse plus qu’il ne devrait, peut-être parce qu’il sait d’avance qu’il ne rendra pas toute la sincérité attendue à Alec. Il ne compte pas évoquer en sa compagnie ses hypothèses ; il doute fort que lui demander des détails sur son enfance soit bienvenue.

Shura tient à l’intégrité de son office ; il ne compte pas déclencher des réactions disproportionnées pour satisfaire sa curiosité. En revanche, il dispose d’un autre angle d’attaque qui suffira à masquer ses précédents sous-entendus.

— Pas de question, non. Il marque un temps, joue quelque peu avec son audience. Il ferme et range son carnet, comme si l’heure n’était plus à la collecte d’informations. Je tenais simplement à cerner le jeune Rivers qui a un jour été accusé de meurtre.

Dans quelle mesure le sang-pur est-il au courant des dessous de cette affaire ? A-t-il seulement conscience que son père a engagé un avocat, bon gré mal gré, pour enterrer cette affaire au plus vite, sans que personne d’autre soit au courant ?

— L’affaire a été close, bien sûr ; un arrangement sous le manteau profitable aux deux partis. Mais cette affaire n’a guère laissé un souvenir impérissable en votre faveur.

Un stupide gamin, qui n’en faisait qu’à sa tête, sans se soucier un seul instant des conséquences. Sauvé in extremis par l’influence de son père, sans jamais être préoccupé un seul instant par la justice. Il a agi en toute impunité, alors que la famille de la victime a dû enterrer leur fils sans jamais lui rendre justice. Pas que Shura s’en préoccupe, toutefois ; il serait le premier à léser les victimes pour défendre sa famille.

— Il semblerait toutefois que vous ayez tiré des leçons de cette affaire.

Ou presque. Alec continue de se réfugier derrière son nom, dans l’espoir d’apporter un semblant de justice dans ces affaires sordides. Sans doute pour compenser la justice qu’il n’a jamais obtenue en étant gamin, derrière les masques et les paraître des familles sang-purs.
(c) Taranys
Revenir en haut Aller en bas
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
https://impero.superforum.fr/t6855-shura-kolyovski-calepin-annot
Âge personnage : 43 ans
Hiboux postés. : 164
Date d'inscription : 17/02/2023
Crédits : bezmorsowa
Double Compte : Aldric, Gaby & Rachel
Shura A. Kolyovski
Ven 11 Aoû - 15:07

 13 Janvier 2017


Chassez le naturel, il revient au galop. Alec aurait pu simplement partir, ne pas approfondir ces  regards qu’il a senti planer sur lui. Après tout, l’attention n’est autre que son quotidien. Les jugements moraux, le mépris, les menaces sous cape : l’ensemble n’a rien d’une nouveauté pour lui. Le kit spécial “retour à la maison” sponsorisé par ses potes les “suppos de mes couilles”, comme dirait Jordane. Se taire et laisser couler donc ? Il l’aurait fait, pour être honnête, s’il n’y avait pas en sous-texte une posture à adopter. L’image du crétin emporté, qui révèle ses cartes et n’est pas très fin dans son approche, Alec continue de la jouer et ce, même s’il doit voir ses pires blessures devenir la cible du grand public.
Il est rentre dans le lard, emporté, impulsif. Une vérité qui trouve pourtant quelques nuances. Sa survie leur appartient.

— Pas de question, non. Le type se la joue mise en scène. Il prend son temps, joue avec les nerfs de ses clients quand il y trouve une utilité. Pas qu’Alec se noue d’impatience. Il note simplement la manière de faire du type. Cet homme analyse. Cherche à comprendre qui il a en face de lui. Le genre qu’il évite.  Je tenais simplement à cerner le jeune Rivers qui a un jour été accusé de meurtre.

Ah. Le retour au passé lui passe comme un cognard en plein plexus mais seule une ombre passe dans ses prunelles. Les morts se donnent le champ libre dans ses souvenirs. Ils refluent les uns après les autres. Youlia, le Russe, Alice, puis tant d’inconnus pour en arriver au père de Dakota, puis à ce type, sans un bar. La vingtaine. Vingt-cinq tout au plus, quand il en avait quinze. Le brouhaha sur le chemin de traverse à l’extérieur de l’échoppe. Les réflexions sur sa sœur, l’alcool qui bourdonne à ses tempes. Timpe. Pute. Il ne sait plus exactement, mais il revoit les chocs. Le réaction immédiate de ses potes. Les impacts qui ne sont plus à présent pour lui qu’un imbroglio flou sans véritable substance. Et puis le mec qui chute. Son crâne sur une table qui se fend d’un bruit sec. Et le silence soudain.
C’était le premier. Un type qui n’a à présent plus dans son esprit qu’une existence insignifiante.
L’ombre, pourtant, flotte encore dans son regard.
Ce meurtre a fait le tour du monde aristo même s’il n’a jamais percé à la presse. Comme souvent, tout le monde sait. Mais personne ne sait rien.
Et tout le monde se tait.

— L’affaire a été close, bien sûr ; un arrangement sous le manteau profitable aux deux partis. Mais cette affaire n’a guère laissé un souvenir impérissable en votre faveur.
Ça, en revanche, il n’y a pas trente-six mille pequin à pouvoir le savoir. Alec glisse ses mains dans ses poches et fait face à celui qui avoue à mi-mot être à l’origine du dit arrangement.
Cet homme lui a évité un jugement.
Cet homme vient surtout de lui apprendre que s’il n’a jamais été vraiment inquiété avant d’être balancé à Poudlard pour étouffer l’affaire… son père n’a pas menacé la famille. D’autres seraient choqués d’apprendre un arrangement sous le manteau, Alec s’étonne de l’absence de violence dans l’affaire. De l’argent. C’est ainsi que Leeroy a géré.

— Il semblerait toutefois que vous ayez tiré des leçons de cette affaire.

La réflexion passe la barrière de sa conscience à retardement. Encore une fois, le mépris n’est pour lui qu’une habitude. La reconnaissance, un luxe rarement accordé.

Il ramène en silence ses épaules vers l’avant, un soupir s’échappe de sa grande carcasse lorsqu’il se penche l’espace d’un instant.

“Donc mon père a graissé quelques pattes.” Dont la vôtre. Rien de très étonnant, donc. La neutralité de sa voix confine à une marotte. Les usages sangs purs ne lui sont pas étrangers et Alec, du haut de son statut d’héritier, ne cherche pas à cacher un fait qui n’échappe déjà pas à l’avocat.

En douceur, il redresse le dos et pince une grimace. La lassitude passe sur son visage lorsqu’il se détourne une seconde avant de porter de nouveau attention à son vis-à-vos. “Ya rien de très juste dans tout ça.” La Justice. Vaste fumisterie.

“Vous avez son nom ? Au type que j’ai tué.” Pas d’excuse. Pas de misérabilisme. Il dit les choses, fait face.

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Ven 11 Aoû - 15:44

Ratio Decidendi


🙤 Office Kolyovski, Sloane Square
🙤 13 Janvier 2017

 ft. @Alec Kaleb Rivers
Un choc, très bref, si furtif que Shura a failli ne pas le remarquer. Il l’aurait raté s’il n’épiait pas les réactions du jeune homme avec attention. Même s’il n’a plus son carnet sous la main pour griffonner quelques notes, il étudie, analyse, enregistre le moindre détail. La curiosité dicte ses actes, quand bien même ne lui donne-t-il pas corps outre mesure ; il ne tient pas à déclencher un esclandre. Il reste professionnel malgré tout, jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais un sous-entendu trop appuyé. De toute façon, jouer la carte de la franchise suffit avec un homme comme Alec Rivers ; chose bonne à savoir.

Il ne s’offusque pas. Ne nie pas non plus. Il sait ce qu’il a fait par le passé, a conscience du sang qu’il a sur les mains. Il ne cherche pas à mentir ou à se justifier, à prétexter son innocence dans l’affaire, ou à défaut un cas de légitime défense. Il assume ses actes, avec un aplomb qui dénote pour son âge. Cet homme n’est peut-être que le premier d’une longue liste de cadavres… Shura connaît les méthodes des Supérieurs, et ne pas être membre de la cause n’empêche pas de participer à quelque mission, si l’un de ses collègues l’estime nécessaire. Ou peut-être que l’héritier des Rivers s’est sali les mains de son propre chef, dans un espoir futile d’échapper au monde sang-pur, ou pour tout simplement décharger ses nerfs comprimés. Les possibilités sont multiples, et à dire vrai, l’avocat ne compte pas fouiner de ce côté-là. Si l’occasion se présente, il accueillera les renseignements, mais il sait mieux que fureter dans les secrets des Rivers.

Shura laisse donc le jeune homme faire ses quelques réflexions sans qu’il ne rebondisse dessus. Pour quoi dire de plus ? L’essentiel est là, déjà dit ; il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas percevoir les non-dits si lourds de sens. La justice n’est qu’un mythe dont les puissants jettent les miettes au peuple pour leur offrir un brin d’espoir. Une fois le pouvoir en main, rien ne les empêche de tordre les lois pour parvenir à leurs fins. Si le meurtre d’un homme ne remonte pas jusqu’aux oreilles de la presse, alors il est facile d’étouffer l’affaire pour ne pas faire de vagues.

Et même si l’affaire éclate au grand jour, il n’est pas difficile non plus de se servir des lois pour défendre ses intérêts de coupable. L’avocat l’a justement fait pour le Ministère, dans cette affaire concernant les loups-garous décédés.

— Difficile de négocier avec une famille dont j’ignore tout.

Un léger rictus ponctue sa phrase. Il ne s’en rappelle plus ; il lui faudrait fouiller dans ses dossiers pour retrouver la famille en question et le nom de la victime.

— Cela dit, je ne vous le communiquerai. Cette affaire est close depuis plusieurs années.

Et c’était aussi une des conditions de la famille de la victime ; ne jamais revoir ou entendre parler du meurtrier. A défaut d’obtenir un semblant de justice, ils s’efforcent d’oublier, et de ne pas remuer les souvenirs douloureux.

Shura se redresse alors dans son fauteuil, clôturant par le geste comme par le verbe ce sujet délicat.

— Avez-vous besoin de mes services pour un autre sujet, M. Rivers ? Le concept de justice est certes fascinant, mais je doute que vous soyez venu me voir pour parler philosophie. Et encore moins pour échanger de vieux souvenirs en ma compagnie.
(c) Taranys
Revenir en haut Aller en bas
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
Shura A. Kolyovski
https://impero.superforum.fr/t6855-shura-kolyovski-calepin-annot
Âge personnage : 43 ans
Hiboux postés. : 164
Date d'inscription : 17/02/2023
Crédits : bezmorsowa
Double Compte : Aldric, Gaby & Rachel
Shura A. Kolyovski
Sam 12 Aoû - 0:02

 13 Janvier 2017


C’était un sale con. Un sale con qui a dit de la merde et cherché le mauvais gars. Mais être un sale con ne mérite pas la peine de mort. Les années donnent à Alec un recul qu’il n’avait pas auparavant. Se cacher derrière la colère a marché, à présent il en sort et assume. Être blessé ne justifie rien. C’est dur mais c’est ainsi. Seul responsable de ses choix, ses actes et ses dires, il sait où commencent ses tors et ne cherche pas à les esquiver. Pourquoi faire ? Personne n’est dupe, encore moins lui-même. L’enfant d’hier n’est plus. L’adulte a appris à assumer, à vivre avec ses actes.
En débarquant à Poudlard en 2012, il lui a semblé être en décalage des autres. Grandir en huis clos avec l’aristocratie sang pure donne un prisme de vue, c’est certain. Mais malgré tout, il lui est resté cette impression étrange, dissonante, que les siens présentaient une posture, une stature différente.
Cette dernière résonne dans ses os et brille dans la glace de son regard. S’il ne tremble pas, il est le fils de son père. S’il ne cède pas, celui de sa mère. Derrière l’insolence, c’est une solidité brute qui se dégage et prend l’espace.

— Difficile de négocier avec une famille dont j’ignore tout.

Réponse factuelle à sa question, alors Alec ne pipe pas. L’un comme l’autre savent parfaitement que le fond de la demande était tout autre. Le regard droit sur le sien, il attend donc.

— Cela dit, je ne vous le communiquerai. Cette affaire est close depuis plusieurs années.

Refus de la famille, donc.

Un instant, Alec se voit face à la pensine, plongé dans les souvenirs d’Hailey. Il revoit le visage des deux victimes, son acharnement à en percevoir les traits, à leur donner une identité. À faire en sorte que quelqu’un, quelque part, sache et se souvienne. Une attitude qu’il a été trop lâche pour avoir face à ses propres victimes quand, avec Azalea, il s’en détache pour tenter d’y survivre.
Le nom de ce type était important. Pour lui ça l’était.
Mais ce n’est pas de lui dont il s’agit. Alors il accueille la nouvelle sans un mot.

— Avez-vous besoin de mes services pour un autre sujet, M. Rivers ? Le concept de justice est certes fascinant, mais je doute que vous soyez venu me voir pour parler philosophie. Et encore moins pour échanger de vieux souvenirs en ma compagnie.

Un souffle amusé passe. Ce type a l’attitude de son métier. Inné ou acquis ? La question se pose.

“Je ferais un très mauvais philosophe.” Et personne ne souhaite mes vieux souvenirs. “Merci pour votre temps.” Il y a dans ce cabinet tout ce qu’il exècre : la certitude qu’il s’y défend ici bien des coupables. Quel cynisme de lui rappeler qu’il appartient depuis bien longtemps déjà à cette longue liste d’injustices.

D’une main ferme, le fils Rivers se saisi de la sienne et le salut d’un geste du menton. En rejoignant la porte, pourtant, il s’arrête un instant.

“ Et merci… pour ce qui est du passé.” ça n’y semble pas toujours, mais Alec sait ce qu’il doit à qui, et pourquoi. Pas qu’il ait jamais souhaité quoi que ce soit, qu’il ait eu le moindre choix ou n’ait pas été écarté de sa propre existence. Mais la vérité, c’est que cet homme tombé dans un bar ce jour là, lui a ouvert la porte vers une nouvelle vie. On est la somme de son passé. Échecs et réussites. Erreurs et hasards. Ça non plus, il n’oublie pas.

***

“Alors le bleu ? Ta conclusion ?” Vargas l’accueille en se saisissant de sa tasse à moitié vide. Le cul sur son siège, la pile de dossiers devant les yeux.
“Ma conclusion c’est qu’on est baisés.”
“Eh bah, ça aura pas été inutile !” En se laissant tomber à son propre bureau, Alec soupire et jette un coup d’oeil aux documents qu’il n’a cessé d’éplucher.
“Et Kulic ?”
“On l’a relâché.”

***

“Tu peux faire un truc pour moi ce soir ?”

Une clope entre les lèvres, Alec contourne le bureau et y appuie sa hanche pour faire face à son ami. Condé dans une autre section, Warren redresse le regard vers lui.

“Tu sais que tu commences à sérieusement avoir des airs de flic à force ?”
“C’est la maison Poulaga, ça déteint.”

L’oeuf ou la poule, donc.

“ça dépend, t’as quoi en tête ?”
“La surveillance d’un type. Un témoin, on vient de le relâcher. J’t’offre un verre et on en parle ?” Ailleurs qu’ici. “Ah et… j’aurais besoin d’un autre truc. Tu te souviens du portoloin que vous avez saisi la semaine dernière… ?”

***

Trois jours. Trois jours à faire le planton, à suivre les noms que Warren lui a dégoté - Les associés des Malone, la fameuse famille d’où tout part - tandis que son ami, lui, s’est chargé en douce de surveiller le témoin relâché.
Pol MacCianain, voilà l’homme sur qui Alec a jeté son dévolu. Nombreuses transactions vers son compte, rencontres régulières, position spécifique auprès de la famille. Aucune information, aucun rapprochement légal, aucune demande juridique. Tout a été fait sous cape, hors des horaires, sur leur temps libre. Ainsi, lorsque MacCianain sort de ses habitudes et circule en quartier moldu, Alec ne le loupe pas.
Il lui faudra une heure encore, pour qu’il le chope à tomber sur une famille, dans un appartement moldu.
Là, un homme, un nouveau né dans les bras, aurait dû passer la pire nuit de son existence. Lorsque, debout face à lui, Alec reçoit un texto de Warren, il se détourne quelques instants du corps inerte de MacCianain.
‘T’avais raison. Un mec est venu lui foutre la pression, mais rien de plus.’

“Vous êtes qui ?”
“Ce qui importe, c’est que vous êtes le père d’un enfant qui n’est pas censé exister. J’ai bon ?” Son regard remonte jusqu’au type. “Je suis là pour vous proposer deux options : la première, c’est celle de ce mec-là. C’est la fin la plus moche.” Et au regard du type, dénué de surprise, il devine que MacCianain n’était pas le premier, ou que Mme Malone l’a prevenu que ça arriverait. “ La seconde consiste à prendre ce truc, vous accrocher à ce môme, et construire quelque chose ailleurs. Loin. Vous oubliez votre nom, vous oubliez le sien, et vous oubliez sa mère.”
“Je la laisserai pas. Son mari..”
“Je sais.” Je la condamne. “Mais là j’ai pas mieux. En tout cas, pour l’instant.” T’y crois seulement ? “Vous savez ce que c’est qu’un portoloin ?” Un sac tombe entre eux dans un bruit mat.
“Elle m’en a parlé oui.”
“Celui-là va en Suède, au Nord de Stockholm. Ils vous trouveront pas.”
“J’y aurais pas d’identité, pas de repères, je ne connais même pas la langue.
“Pardon mais : démerdez-vous, j’ai pas mieux. ”

Et pourtant, sur le point de partir, Alec s’arrête et d’un coup de baguette, griffonne quelques chiffres sur le bras de l’homme. “Appelez d’ici deux semaines et laissez moi un numéro secure'. Si j’ai un meilleur plan, j’vous le dit.”

Après tout, peut être pourrait-il en trouver, lui, une fausse carte.

Il a deux pistes pour ça.

- Topic Fini -

code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Alec Kaleb Rivers
Break Me If You Can
Alec Kaleb Rivers
Alec Kaleb Rivers
https://impero.superforum.fr/t6334-alec-kaleb-rivers
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 4483
Date d'inscription : 12/05/2011
Crédits : Renard ; [url=https://www.tumblr.com/ellaenys]Ellaenys[/url] & once upon a time & andtheireawoman & queenbrookdavis
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Maxence, Jordane, Oliver
Alec Kaleb Rivers
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1
Sauter vers: