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Une apparition inopinée | Alec

 :: Londres :: Nord de Londres :: ─ Camden Town. :: • Regent's Park.
Lun 30 Jan 2023 - 23:22

Vendredi 4 novembre 2016
Regent's Park, Londres

Les cours d’aujourd’hui avait la particularité de paraître très long. Ce n’était pas la faute de l’intervenant ou du sujet abordé. Non, celui qui rendait les minutes si longues en cette journée, c’était le soleil. Oui, le grand astre brillant qui se trouvait à presque cent-cinquante millions de kilomètres de notre position. Ce dernier avait décidé de faire forte impression en ce mois de novembre. Il faut dire que l’automne était bien entamée et qu'à Londres, le soleil se faisait plutôt rare depuis un mois. Sauf aujourd’hui. Le ciel dégageait de tous ses nuages, le soleil régnait en maître dans le ciel londonien et distrayait les étudiants dans leur amphithéâtre. En effet, il léchait les vitres, illuminait l’orateur de son éclat et réchauffait la peau des étudiants installés derrière les fenêtres. Il suffisait que je regarde mes camarades pour comprendre que je n’étais pas la seule à aspirer passer mon temps dehors plutôt qu’ici derrière un pupitre. Derrière moi, j’entendais deux filles envisageait de s’installer en terrasse une fois le cours finit. L’idée me plaisait bien, je me demandais l’espace d’un instant si je pouvais m’incruster à leur groupe avant de tenter de me reconcentrer sur ce que racontait l’intervenant. Les mots atteignaient mes oreilles, mais mon esprit ne semblait pas vouloir les absorber, trop occupé à regarder les grains de poussière virevolter dans les rayons du soleil.

Ma contemplation fut stoppée lorsque la fin du cours fut annoncée. Un brouha général se faisait entendre dans la salle alors que nous rassemblions tous nos affaires. « Je vais à la bibliothèque pour faire de recherche sur le cours d’hier, tu viens ? » Je regardais un instant, ma voisine en silence. « Tu es sérieuse ? » Oui, j’espérais qu’elle blague, mais il ne paraissait pas. Il faut dire que si je me considérais assez sérieuse concernant les études, je donnais l’impression d’être une m’en-foutisme à côté de ma camarade de classe. « Tu es sérieuse. » Trop sérieuse. « Pas aujourd’hui, le soleil m’attend. » Je lui souriais, pas vraiment désolé, trop contente de pouvoir enfin profité du temps qui me fait de l’œil depuis ce matin. Un coup d’œil derrière moi m’informe que j’ai loupé le départ des deux filles qui avait pour projet de s’installer en terrasse. Bon, ce sera une autre fois.

Après avoir arpenté les différents couloirs, je pointais enfin mon nez dehors. La température était agréable pour novembre, mais une veste rester essentiel pour le pas claquer des dents. Surtout à l’ombre, mais sous l’éclat du soleil, les moins frileux pouvait tenter leur chance en la faisant tomber. Sac sur le dos, je m’élançai dans les jardins du campus pour rejoindre les rues de la ville. J’avais décidé de délaisser le métro aujourd’hui pour la marche et ainsi faire un détour par le parc qui bordait le quartier dans lequel je vivais depuis quelques jours à présent. J’en avais bien pour plus de quinze minutes de marche pour rejoindre le parc, mais par ce temps, c'était un plaisir. Sur le chemin, j’avais l’impression de ne pas être la seule qui avait le cœur égayé par le soleil. Les quelques terrasses que j’avais croisées étaient pleines et les rues étaient animées ici et là par des rires. Comme quoi, les Londoniens n’aimaient pas tant que ça la pluie.

L’effet soleil était encore plus visible une fois que mes pieds foulés l’allée principale du Regent’s Park. En effet, ici et là, les gens se promenaient, des enfants couraient et les plus romantiques regardait les arbres à moitié nue s’envelopper dans les rayons du soleil. Ainsi la lumière de ce dernier donné une nouvelle image aux feuilles qui n’avaient pas encore quitté leur branche. Un nouvel éclat aux couleurs chatoyantes de l’automne. J’avais franchi quelques mètres de l’aller lorsqu’une sonnerie émanait de mon téléphone. Courte, elle signifiait un message et c’était sans surprise que je reconnaissais le nom de Cillian en expéditeur. Tu es rentré ? Je levais les yeux au ciel, l’espace d’un instant. J’avais beau adoré mon frère, il pouvait se montrer étouffant. Non. Il avait beau être retourné vivre en Irlande, il ne pouvait s’empêcher de me pister. C’était même pire maintenant que nous vivions dans deux pays différents. Tu fais quoi ? Je lâchais un soupir, il ne lâcherait pas. Et je ne pouvais pas me contenter de ne pas répondre, parce que je savais très bien que ça finirait alors par un appel. Je profite du soleil. « Oh pardon. » Trop concentré sur mon écran, j’avais failli heurter un autre promeneur. Et avant que tu demandes. Avec personne. Replaçant le téléphone dans ma poche, j'allais m’installer un peu plus loin sur l’herbe qui était visiblement sèche. Sortant le pull -que j’avais ôté plus tôt dans la journée- pour m’asseoir dessus. Là, une nouvelle sonnerie retentissait, je lassais échappé un nouveau soupir avant de lire. Tu me dis quand tu es rentré. Comme toujours… Pensais-je. Promit « De toute manière, si j’oublie, je serai la première à le regretter. » Grommelais-je en plaçant mon sac derrière mon dos pour caler ce dernier, après y avoir récupéré un livre dedans.
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Sam 4 Fév 2023 - 0:47


 Vendredi 4 novembre 2016

“Repas de famille demain vingt heure. Vous serez là.” Voilà ce que son père avait dit. “Demain”, c’était la veille. Le 3 du mois. Bien trop tôt pour affronter toute la smala Rivers. Il serait toujours trop tôt pour affronter cette mafia légale qui lui servait de famille. Le père violent, la mère manipulatrice, l’oncle grand parrain du crime officiel et marionnettiste familial. Et puis les autres. L’oncle pédo, les cousins dominateurs, le bâtard assassin. Une belle brochette de tarés s’il se prenait à les résumer.

“Repas de famille demain vingt heure. Vous serez là.” Ils n’avaient pas été là. Ni lui ni Mack. Le cul dans le sable, une bouteille à la main, tous deux s’étaient arrêtés dans une crique au sud du pays. Ils avaient rit, parlé, imaginé la rage familiale. Mais non, ils n’avaient pas été là. Pas par courage mais par lâcheté. Parce que derrière ses élans de grand crétin sûr de lui, Alec aurait presque préféré re-vivre la mission avec Azalea, être responsable de la mort de milles innocentes que d’affronter droit dans les yeux l’homme qui l’avait touché durant l’enfance. Alors oui, ils avaient passé l’après midi sur une plage, à faire les cons, à se baigner dans la flotte glaciale, à abandonner les lieux et visiter les thermes du pays de Galle. Simplement parce qu’Alec, Alec et ses larges épaules, Alec et son calme, Alec et sa résilience et sa force de caractère. Alec ; avait fait une crise d’angoisse. Tout était remonté, l’horreur de la mission avec Azalea, les heures passées aux interrogatoires, la violence des résurgences de l’enfance. A peine avait-il capté la brutalité avec laquelle Mack s’était soudainement dressée contre Leeroy, si petite face à ce monstre de brutalité. Si foutrement solide.

Il n’avait rien dit à leur retour et ni l’un ni l’autre ne l’avaient compris. Cependant, incapables de risquer plus gros, mari et femme s’étaient accordés pour que, à présent le repas de l’enfer passé, Mackensie s’éloigne quelques jours loin de cette famille qui lui avait été imposée en la personne d’Alec. Ainsi voilà qu’elle avait rejoint Jayden. Partie le matin même du quatre novembre, la jeune femme n’avait pu s’empêcher d’afficher dans son regard d’azur les crépitements d’un joyeux soulagement. Tout déchiré qu’il soit de ne pouvoir la suivre, Alec ne pouvait que se trouver allégé de savoir qu’à l’heure présente, les deux femmes devaient se retrouver. De rires ou de corps emmêlés, de tendresse ou d’affection.

Azalea n’était pas venue cette nuit-là et son père lui avait lâché la grappe, rappelant Kenner auprès de lui en “remerciant” son fils d’un geste du dos de la main, l’invitant clairement à sortir de son champ de vision.

Ainsi voilà qu’Alec était sorti. Dehors, par un soleil étrangement mordant dans le froid de l’hiver, il se trouvait libre. Défait de la présence de sa femme, échappé de l’emprise familiale, étonnamment serein face aux révélations d’Aldric.

Un peu déphasé.

Par moment il lui semblait n’être qu’une part de lui, vivant par morceaux, par dénis, par escales. Logan était-il ainsi ? La question lui sembla aussi légitime qu’absurde. Et Sanae ? Aucun rapport, il ne la connaissait pas. Et les autres alors ? Ses proches ? Qu’en était-il de Jayden, Jordane, Kezabel, Caitlyn, Enzo ou Sovahnn ? Qu’en était-il de Warren, surtout ? Vivaient-ils ainsi, chabraques entre milles quotidiens incompatibles ? Ou était-ce seulement lui ? Lui qui, en vérité, était incapable de faire face.

Pourtant, un léger sourire barrait ses lèvres. Ça n’avait aucun sens mais ce dernier était pourtant bien là. A vrai dire, il était loin d’être la seule marque de contentement sur ses traits. Le gris du ciel reflété dans celui de ses prunelles, Alec sentait ses dernières s’emplir de brume. Son coeur battait plus fort, ses muscles semblaient plus faibles, sa gorge se nouait et ses poumons se déliaient. Libre, l’espace d’un rien de temps. Libre et Mack en sécurité dans les bras d’une femme qu’ils aimaient tous les deux. Libre. Oui, il en aurait chialé. D’ailleurs Alec s’était toujours dit que dans une telle situation, il se précipiterait voir les uns et les autres. Partager un verre avec Enzo, un entraînement et des fou rires avec Jordane, faire un billard avec Riley hey, pourquoi pas ? Ou regarder Kezabel peindre. C’est con, il ne l’avait jamais fait. Embarquer Caitlyn dans une randonnée. Aller s’excuser auprès de Sovahnn.
Mais il ne fit rien de tout ça. Il ne chercha pas même à trouver moyen de lutter contre qui que ce soit, qu’il s’agisse de sa famille ou des autres bourreaux qui barraient sa route. Il n’eut même pas la pensée de retourner au club d’O’Phellan. Pas quand l’opportunité lui était offerte, Alec n’aurait pas eu cette stupidité.

Non. Il marcha en ville. Le nez en l’air. Un petit sourire sur les lèvres, le jeune homme observa le soleil, les gens, les bâtiments et les couleurs.

C’est ainsi qu’il tomba sur elle. Un petit rire lui fendant la gorge en posant le regard sur le visage de la belle blonde qui s’installait contre le dos de son sac, grommelant dans sa barbe inexistante quelques mots qu’il capta sans en comprendre la signification. « De toute manière, si j’oublie, je serai la première à le regretter. » Planté entre deux allées de thuyas, non loin d’un parterre de fleurs qui, pour l’heure, se constituait de déclinaisons de vert et de jaune issu des différentes feuilles persistantes, Alec la fixait. Près de l’eau, le visage illuminé d’une douce lueur, la fille du bar. De la boite. Sans doute le move était-il idiot, mais le jeune homme ne réfléchit pas plus. Ses longs doigts ouvrait son livre, cherchant une place pour l’installer et l’idée lui plu immédiatement. Se poser là, au soleil, avec un libre. Merde c’était con quand même non ? Fantasmer sur une idée pareille ?!
C’était sans doute là rien de plus que ça. Un fantasme. L’envie irréaliste de faire quelque chose de basique. De simple. Quelque chose qui n’appela aucune conséquence que celle d’un tête à tête agréable avec quelqu’un digne d’intérêt.

Sans plus réfléchir, il la rejoint alors, s’assoit et lui sourit, un regard vers l’eau où s’épanchent les canards et passent les foulques.

“Tu sais ce qu’il y a de dérangeant à lever le nez vers les bâtiments ? Ne pas voir qui demeure au sol..”
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mar 14 Fév 2023 - 12:20
Je serais la première à le regretter… J’exagérais un peu le truc, j’en avais bien conscience, il y avait bien plus grave qu’un appel de son frère qui vous rappelez combien il fallait faire attention. Oui, il y avait bien pire dans le monde, mais nous étions ainsi les humains. On dramatisait les petites choses qui nous arrivaient avant de réfléchir à ceux qui vivaient pires. Et donc à l’instant même, le profile surprotecteur de mon jeune frère -car oui, rappelons-nous, je suis née la première des deux, de trente minutes au mois- était ce qui m’agaçait et m’ennuyait le plus. Il avait toujours été ainsi, je ne découvrais pas aujourd’hui, mais depuis son départ de Londres, il donnait l’impression de compensé le fait qu’il n’était pas présent tous les jours par un flux constant de message. J’avais l’impression d’être pisté chaque minute… Et en parallèle, je l’appelais quasiment une fois par jour pour que l’on se raconte nos journées. Parce que oui, il avait beau me pister tout au long de cette dernière, j’avais tout de même besoin d’entendre sa voix pour lui compter ma journée le soir, comme ça avait toujours été… Depuis le début, depuis que l’on sait parler. Nous avions toujours tout partagé, ça ne pouvait changer avec la distance. Ces sentiments contradictoires et parallèles pouvaient me donner de quoi m’emmêler, mais pourtant, je savais où j’en étais. Je râlais la journée, je m’adoucissais le soir alors que j’étais au téléphone avec mon ancien colocataire. Ça ne m’empêchait tout de même pas de lui demander s’il pouvait lever le pied sur ses SMS… Demande qui partait généralement aux oubliettes… Heureusement, parfois, il bossait, ça lui permettait de moins suivre ma journée.

Perdu dans mes réflexions plus que dans les pages du livre qui était ouvert sous mes yeux, je n’avais pas vu l’ombre du rapprochement de l’étranger avant qu’il ne s’assoie à côté de moi. Car si j’avais vu son ombre passée au-dessus de moi, j’aurais certainement compris qu’il était bien plus prêt qu’un simple promeneur, mes yeux aurait donc quitter le livre plus tôt et je ne me serais pas retrouvé à regarder l’individu avec le plus grand étonnement alors que ses fesses étaient déjà posées à terre. Quoi ? Oui, j’étais quelqu’un de social, mais la personne avait tout de même débarqué sans prévenir dans ma bulle tandis que mes pensées m’avaient porté tout ailleurs. Il y avait de quoi être déconcerté par la situation. Pourtant, l’étonnement fut bientôt remplacé par la surprise de reconnaître l’individu pendant que celui-ci faisait une remarque liée à une observation que j’avais émise lors de notre dernière rencontre. Un sourire s’affichait sur mes lèvres tandis que l’homme du bar -ou de la boite-, semblait fier avec son propre sourire. Pas de doute, c’était bien lui. Il paraîtrait que le soleil n’était pas le seul à faire une apparition là où l’attendait le moins. Car même si Alec était du coin, jamais, je n’aurais pensé le croiser ailleurs que dans la pénombre d’un bar ou sous les lumières dansantes d’une discothèque. « Pour dire vrai, ce n’est pas le seul problème. Si vraiment, tu gardes trop les yeux en l’air, le mobilier urbain peux littéralement te les faire redescendre. » Se prendre un lampadaire ou une boite postale pouvait être douloureux. Je ne parlais pas d’expérience personnelle pour une fois, j’avais toujours eu le réflexe de me stopper pour m’arrêter sur les détails. Mais j’avais le souvenir d’un passant se mangeant le lampadaire du coin parce que trop occuper à admirer une montgolfière qui passait par là. J’étais enfant, j’avais beaucoup ri, monde frère aussi, ma mère s’excusait pour nous… L’homme n'était pas très fier de la situation, mais avait eu le réflexe de nous soufflait de toujours regarder devant soi avant de reprendre sa route. « Et puis si j’avais eu la tête en l’air aujourd’hui, je t’aurais vue débarquer. » Logique, puisque j’étais assise. Bon, pas tant que ça, parce que j’ignorais de quel côté il avait débarqué, mais ça… Chut, il ne le savait pas. « En-tout-cas, je vois que ta mémoire s’améliore. » Un sourire en coin s’affiche sur les lèvres. « Qu’étudies-tu aujourd’hui ? » Quoi ? C’était ça la tradition, à chaque fois qu’on se croisait, il étudiait autre chose, au point que j’en avais la certitude qu’au final, il n'étudiait rien. Peut-être que j’étais à côté de la plaque, mais ça, c’était encore à prouver.
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Sam 18 Fév 2023 - 12:07


 Vendredi 4 novembre 2016

Il aurait dû s’effondrer. Quelques temps de libertés à pouvoir réfléchir, sans ses proches dans les parages, le libérant donc d’une forme d’angoisse constante. Il y avait donc de quoi décompenser brutalement. Pourtant Alec en était là, avec l’impression étrange d’être à la fois ici et ailleurs, incapable de saisir véritablement la teneur des derniers jours, embourbé dans des histoires qui n’étaient pas tout à fait les siennes mais dans lesquelles, pourtant, il se projetait sans mal ou, plus douloureusement, des horreurs dans lesquelles il était forcé de participer. Celles-là, pourtant, restaient hors d’atteinte. Plus il tremblait durant la nuit, plus loin ces souvenirs se figeaient dans la journée. Une manière, il n’en doutait pas, pour son esprit, d’y survivre au mieux. Ainsi les pronostics se cassaient la gueule et incapable de songer à quoi que ce soit, comme si ses neurones fuyaient avec épuisement la violence des questionnements des derniers jours ; Alec ne pensait plus à rien.
Une femme, le souvenir d’une soirée d’été, des rires, du goût de l’alcool sur les lèvres et les siennes si proches de lui, voilà tout ce à quoi la glu (glu, glie, blague de biologiste) de son cerveau aspirait à songer. Le voilà donc, s’asseyant près d’Eireen, en oubliant presque la manière bien plus abrupte dont leur rencontre s’était terminée. “Presque” étant en vérité bien plus franc que ce mot prêtait à le penser. Non, Alec n’avait plus en tête l’issue de la soirée. Il passait sous silence le cousin et son pote, le père qui l’attendait à l’extérieur, la violence de l’heure suivante, les menaces, les chocs. Tout ça lui échappait car rien de tout ça n’avait de véritable importance. Ou peut être que ça en avait, mais qu’il n’arrivait plus à faire le tri entre ce qui comptait et ce qui ne comptait pas. Rien n’apparaissait d’autre que le présent. Elle, lui, l’herbe donc le fond humide transperçait les tissus d’une froideur automnale. Le bleu du ciel. Les scintillements de l’eau. Les bruissements des ailes des canards et le jappement d’un chien. L’instant présent sans plus de repères que ceux-là. La fille, son air surpris, son sourire, son parfum. Et la fatigue au fond de son crâne. En vérité peut être pourrait-il même s’endormir là, au sol, près d’elle, sans tenir compte de son visage pourtant bien éveillé et du masque qu’il arborait sans cesse par peur, s’il le laissait se fendiller un peu, de se laisser sombrer vers des ténèbres dont il ne ressortirait pas. La fille, donc. La certitude que ses proches iraient bien. La fille. Son regard et l’impression qu’en le contemplant, on pourrait y trouver le miroir du ciel d’automne.

« Pour dire vrai, ce n’est pas le seul problème. Si vraiment, tu gardes trop les yeux en l’air, le mobilier urbain peux littéralement te les faire redescendre. »

Il y eut un instant où, cherchant ce que “mobilier urbain” pourrait vouloir dire dans le lexique moldu, Alec eut une latence avant d’en rire franchement. Imaginant sans mal le choc à venir si par hasard, on fixait le ciel sans regarder devant soi. Quoi que chez lui, l’accident arriva davantage pour cause de l’arrivée par voie postale d’un hibou, du vol majestueux d’un hypogriffe au loin, de la crainte de l’approche d’un dragon ou de la fascination pour un match de Quidditch, l’idée restait la même. « Et puis si j’avais eu la tête en l’air aujourd’hui, je t’aurais vue débarquer. »
“Une chance que t’ai eu les yeux baissés…” Aurait-elle fuit sa présence ? L’idée ne le gênait pas bien qu’elle l’eut déçu.
« En-tout-cas, je vois que ta mémoire s’améliore. » Un petit sourire en coin du côté du dragueur invétéré, captant avec amusement et du coin de l’œil le regard de la jeune femme qui affichait le même air moqueur, quoi que moins charmeur. Ou peut être que si après tout. « Qu’étudies-tu aujourd’hui ? »
“La paléontologie. Je me suis lassé de la littérature anglaise..” Bien qu’il n’ait jusque là jamais parlé de littérature anglaise et en eut parfaitement conscience.
Un sourire, toujours porté en coin vers elle, blindé de son amusement habituel. “Quant à la mémoire… Leah c’est ça ?” Le rire, centré dans les prunelles, n’atteignit pas ses lèvres qui, insolentes, se contentaient de leur sourire initial. “Hm, ouais c’est pas encore parfait..!” Le tout en faisant le con bien sûr, grimace de mécontentement faussement sérieux à l’appui. Voilà. Rien de plus ni de moins pour contenter son besoin de légèreté. La déconnexion du quotidien devenait sa drogue, Alec en avait une conscience acerbe mais impossible de chercher une autre voie.

D’un petit coup du menton, il lui désigna sa poche. “ça va ? Le temps que j’arrive j’ai eu l’impression de te voir dégainer ton téléphone au moins seize fois. Presque sans exagération bien sûr.” Les talons plantés dans l’herbe épaisse dont la coupe ne tarderait plus, un bras enroulé autour de ses jambes à demi pliées et le regard posé de biais sur la jeune femme, Alec suivait en silence le son des quelques rires au loin, du clapotement de l’eau et d’une mère qui, quelque part à distance, râlait sur la poussette qui ne s’ouvrait pas. Une bulle de contentement lui perçait le lobe frontal à ne percevoir nulle part la présence du moindre chaperon qui soit. Cette solitude, étrangement, lui laissait presque une impression angoissante derrière la plénitude béate.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Ven 24 Fév 2023 - 13:10
Un sourire marquait mes lèvres alors que l’incruste rigolait en réponse à ma remarque. En même temps, qui ne rigolerait pas à l’imagination d’une collision entre un Homme et un lampadaire. Imaginer le choc, le bruit, le mouvement de recul de l’humain -parce qu’étrangement, le lampadaire, il ne bougeait pas- et surtout la tête de celui qui se rend compte qu’il a l’air con, en plus, d’avoir mal. Puis il y a ce temps, ou l’individu essaye de faire comme si de rien n’était tout en tentant de vérifier que personne n’ait assisté à cette rencontre. Oui, l’image était drôle et douloureuse en même temps. Quoique la seconde partie, l’était peut-être que pour les personnes ayant de l’empathie. Pas sûr qu’un être dénué de cette dernière ne grimace, l’espace d’un instant, a l’idée de la douleur qu’avait dû provoquer le choc. Si ? Oh, je n'en savais rien. Je savais juste que je m’excusais auprès d’un objet parce que je le cognais sans faire expert… J’étais peut-être un peu extrême… Un objet. En attendant, j’étais ramené sur terre par les prochaines paroles d’Alec. Pourquoi était-ce une chance que j’avais eu les yeux baissés ? La tête penchée sur le côté, j’essayais de comprendre l’état d’esprit qui se trouvait derrière ses paroles. Je n’avais pas un mauvais souvenir de lui. Bon, la fin de notre dernière rencontre avait été… Étrange. Mais rien qui ne me pousserait à fuir à sa vision. « Pourquoi ? » Oui, j’étais encore une fois curieuse de savoir ce qu’il se cachait derrière ses mots. Étais-je passé à côté de quelque chose ? Non, je n'en avais pas l’impression. Alors, était-ce lui qui avait l’impression de laisser une si mauvaise image ? Non ! Si ? Non… Tout était contraire, ça me perdait et quelque chose me disait que je n’étais pas près de comprendre tout ceci.

J’avais ainsi choisi de parler de sa mémoire. Celle qui avait semblé lui échapper lors de nos différentes rencontres, mais qui aujourd’hui semblait lui revenir. Avais-je enfin laissé une trace suffisante dans cette dernière ou alors avait-il fait un effort après avoir dû chercher mon prénom tout au long de notre conversation. Quoique je n’étais pas sûr qu’il avait retenu ce dernier, mais en tout cas, il m’avait reconnu, c’était tout ce qu’avait dit la première phrase qu’il m’avait dite. « Je comprends, qui encore a l’heure d’aujourd’hui se laisse porter et impressionné par les mots de Wilde, Dickens, Austen ou encore Shakespeare ? » Pour les noms les plus populaires. « Personne… » Ça me faisait penser que dans tout le remu ménage du dernier mois, je ne savais plus où était Hamlet. Pourtant, je m’étais promis que c’était mon prochain livre à découvrir. « Moi aussi, je lui aurais préféré l’étude du passé à travers les traces qu’il nous a laissé. » Finalement, n’était-ce pas ce que j’avais fait en choisissant l’architecture ? Bon, moi, c’était la résistance de la construction humaine dans le temps qui m’avait poussé sur cette voix. Les châteaux -entier ou en ruine-, trace et mémoire du passé de l’homme. On ne se souvenait pas toujours de qui il avait accueilli, mais le bâtiment ou ses fondations leur avait survécu, malgré le temps qui passe, malgré les mémoires qui s’effacent. Ils étaient encore là, témoin du passé. Témoin que nous n'étions que de passage sur ce monde, mais que nos décisions pouvait nous survivre alors que tout le monde nous aurait oubliés. Oh, attends ! Il avait déjà parlé de littérature ? Non, pas l’impression. Bon, en même temps, nous n’étions pas à ça près.

« Leah ? » C’était donc ça le premier prénom qui lui était passé par la tête ? Et tandis qu'il rigolait de sa propre connerie, je manifestais mon mécontentement d’une tape légère sur son bras avec une tête qui illustrait tout de mon air faussement outré d’une telle erreur. « Je confirme, il y a encore des efforts à faire. Continue de travailler ainsi, tu es sur la bonne voie. » C’était moi ou mes dernières paroles sonnaient comme une remarque d’encouragement sur un bulletin scolaire de fin de trimestre ? Je chassais cette pensée loin de mon esprit en passant ma main dans mes cheveux avant de reposer mon regard sur l’impromptu. Ce dernier prit un ton bien plus sérieux pour la suite de la conversation. Était-il soucieux ? « Presque sans exagération ? En fait, je te trouve plutôt raisonnable, sachant que j’ai manqué de percuter quelqu’un. » Pas faux, je savais reconnaître quand j’avais un peu trop la tête sur mon portable. Pas de mobilier urbain cette fois, juste un être humain. Mais en même temps, ces derniers se pointer toujours là où vous les attendez le moins et sur votre chemin en plus. « Ça va. » Je souriais, désolé d’avoir pu inquiéter quelqu’un. « Juste un frère qui se la joue surprotecteur. » Parce que oui, finalement, c’était juste ça, rien de bien dramatique. « Et qui compense le fait de ne plus vivre en ville par une pluie de messages pour savoir ce que je fais à chaque instant. » Bon, j’exagérais peut-être un peu avec le mot pluie. Quoique… « Ce qui explique… Mais attend ! » Non, parce que ça faisait combien de temps qu’il m’avait aperçu ? « Le temps que tu arrives ? Ça fait combien de temps que je suis dans ton champ de vision ? » Pas de doute, j’étais vraiment accaparé par mon téléphone.
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Eireen C. Gallagher
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Sam 25 Fév 2023 - 0:36


 Vendredi 4 novembre 2016

« Pourquoi ? »
“Comment tu veux que je soigne mes entrées si tu me vois arriver ?” Une réflexion d’autant plus comique qu’elle pouvait s’élargir à un concept plus général : Eireen le voyait venir depuis bien longtemps avec sa drague à deux ronds, Alec en avait parfaitement conscience. Ça n’en rendait que d’autant plus amusants leurs échanges. Mieux encore, la frustration d’avoir été à deux doigts de l’emballer - soyons honnêtes - la fois précédente pour se faire couper par des abrutis aux idées bien plus sombres que les siennes.
Ainsi, loin de chercher à rattraper le coup de la fois précédente, Alec amplifiait le trait. Seconde rencontre et il semblait assez évident qu’un running gag s’était installé entre eux. Lui, du moins, s’amuserait à le souligner encore et encore. Le seul problème serait de trouver des idées de prénoms et de cursus. Une idée qui l’amusait beaucoup.

« Je comprends, qui encore a l’heure d’aujourd’hui se laisse porter et impressionné par les mots de Wilde, Dickens, Austen ou encore Shakespeare ? »  
“Ben ouais…”
« Personne… »  
“Personne !”

Un sourire en coin, Alec grossissait le trait, jouait d’humour et d’autodérision sans chercher à aucun moment à rendre son histoire crédible. Eireen avait parfaitement compris qu’il n’était pas étudiant sur le campus, le sorcier n’en avait strictement aucun doute. Non, la fois précédente, le jeune homme n’avait pas parlé de littérature anglaise. Et oui, c’était fait pour. Simplement pour creuser encore et encore davantage dans l’absurde. Une redondance qui l’amusait simplement parce qu’elle ne faisait que souligner chaque fois d’autant plus qu’il ne faisait que mentir inlassablement à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Ce mec qu’il décrivait n’existait pas, ou du moins le cadre dans lequel il s’inscrivait n’était-il pas réel. Un détail en vérité, à ses yeux, mais qui dans le fond lui faisait plaisir. A distiller ainsi mensonges et vérité, Alec restait… Alec. Une identité qui ne serait ni basée sur le passé ou l’avenir, qui se contenterait d’être une pensée, une attitude, un comportement dénué de tout le reste. Cette pensée avait quelque chose de rassurant pour lui.

« Moi aussi, je lui aurais préféré l’étude du passé à travers les traces qu’il nous a laissé. »
“Tu vois comme quoi on se rejoint !” D’autant plus vrai qu’ils s’étaient retrouvés tandis que la probabilité de se croiser l’un l’autre une nouvelle fois était avait quelque chose du karma. Inlassablement, tous deux se rencontraient sans véritablement se côtoyer. A sa place, Alec aurait sans doute songé que le type était obsédé, véritable stalker. Ainsi il était presque étonnant de voir le naturel avec lequel elle l’accueillait sans sembler inquiète le moins du monde. Bien au contraire, une forme de complicité s’était inscrite entre eux sans qu’il ne sache véritablement d’où elle sortait. Tissée naturellement au travers des diverses rencontres, elle lui plaisait. Ainsi ne put-il que laisser échapper un rire franc à encaisser le coup qu’elle lui assena dès lors qu’il énonçait un prénom au hasard pour souligner la possibilité qu’il ait pu oublier le sien une nouvelle fois.

« Leah ? » Le regard brillant d’amusement, Alec amplifiait la réponse, levant légèrement le bras comme si l’impact avait été violent, riant joyeusement à cette réaction aux accents de connivence.

« Je confirme, il y a encore des efforts à faire. Continue de travailler ainsi, tu es sur la bonne voie. »  
“Bien madame. Je bosserais ça au semestre prochain.”

Un peu moqueur, l’air buté d’un gamin frustré face à son… bulletin scolaire. Comme s’il avait jamais eu de bulletin scolaire tient. Alec n’avait pour références que ce qu’il avait déjà entendu de la bouche de contacts dans le monde moldu. Des gens qui allaient et venaient, ces visages qu’on croise puis on oublie mais dont on garde les habitudes et la charge des connaissances acquises à l’adolescence. Il en sourit, de songer qu’en fuyant sa famille, il avait simplement gagné de quoi s’insérer dans le monde moldu sans être repéré après quelques minutes à peine.
En douceur, Alec prit un ton un brin plus sérieux, évoquant la gestuelle qu’il l’avait vu avoir le temps de la rejoindre. En vérité non, il n’avait vu ni la personne qu’elle avait manqué de renverser, ni ce qu’il s’était passé en amont.

« Presque sans exagération ? En fait, je te trouve plutôt raisonnable, sachant que j’ai manqué de percuter quelqu’un. »  
“Ah oui quand même !” Un léger rire de nouveau, à imaginer la scène. “Définitivement, toi et le mobilier urbain…” Est-ce qu’il venait d’insulter cette personne de poteau ? Évidemment.

« Ça va. »  Déjà ça. Répondu avec davantage de sérieux mais un petit sourire un brin contrit. « Juste un frère qui se la joue surprotecteur. »
“Ah !” Un léger rire pour accompagner ces mots lui glissa hors de la gorge.  « Et qui compense le fait de ne plus vivre en ville par une pluie de messages pour savoir ce que je fais à chaque instant. » Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres tandis que son regard se perdait un instant sur l’étendue calme de l’étang. Il aurait préféré l’éviter mais n’avait pas à cacher ce genre de choses, ainsi elles sortaient naturellement. La réflexion lui évoquait sa sœur et faisait ressortir tout ce qu’il y avait de plus tendre et protecteur en lui. Un lien invisible, sans cesse tendu entre lui et Janie et que personne, jamais, n’avait su mettre à mal. S’il l’avait pu à l’évoque, sans doute l’aurait-il tout autant harcelée de messages. Pourtant il avait été accepté par l’un comme par l’autre une forme de lâcher prise. S’ils s’étaient contactés dès le départ de Janie, la famille aurait remonté sa trace, c’était certain. “J’compr…” Elle reprenait. « Ce qui explique… Mais attend ! »  Et tiltait quelque chose, manifestement.  « Le temps que tu arrives ? Ça fait combien de temps que je suis dans ton champ de vision ? »  Définitivement, t’as des moves de stalkers sans t’en rendre compte mon gars.
“Euh, j’en sais rien. Je viens du haut de la bute donc quelques minutes le temps de descendre je dirais...” La paume de la main plantée sur la pelouse, il pivota le buste le temps de désigner les lieux d’un pouce tendu. “J’ai donc loupé ton second accident de parcours pour cause d’inattention. J’en loupe des trucs à avoir levé le nez..” A vrai dire, c’était le parc qu’il avait observé, profitant de la douceur de la journée pour débrancher un peu des horreurs des semaines passées et des questionnements grinçant qui lui pesaient. “Moi qui pensait tomber sur tous les trucs intéressants en te stalkant depuis des semaines…” Grand sourire de petit con qui trouve toutes les conneries du monde à sortir au calme et sans complexe.

“J’le comprend, ton frère en vrai. J’aurais été comme ça avec ma sœur si j’avais pu. Même si à voir comme ça, ça parait plus chiant qu’autre chose.” Le sourire s’était de nouveau attendrit, comme chaque fois qu’il évoquait Janie. “Voir un poil oppressant sur les bords…” Être traqué et cadré sans cesse, Alec connaissait. “Il habitait avec toi ?”
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mer 8 Mar 2023 - 12:55
Un rire léger et un sourire s’inscrivaient sur mes lèvres alors qu’Alec parlait de soigner ses entrées. Ces mots étaient sortis instantanément, ils pouvaient donc effacer les premiers mots prononcés. Pourtant, le sentiment que ces premiers avaient créé persisté. Pourquoi ? Certainement parce qu’eux aussi avaient été spontanés. Ils n’avaient pas donné l’air de réfléchir. Juste de répliquer ce qui lui était passé par l’esprit. Quant au mien, il faisait probablement beaucoup de remue-ménage pour juste une réplique. Mais il ne savait pas faire autrement. Il n’était pas vraiment analyseur, sauf par moment, quand il avait l’impression que des mots pouvaient en dire beaucoup plus. En attendant, je ne persistais pas dans ce sens et je me contentais de suivre le lit de la conversation pour passer au sujet suivant. Il avait été simple à trouver puisque j’avais répliqué sur les études imaginatives de monsieur. Alors que nous évoquions rapidement les bases de la littérature anglaise et le désintérêt de la population pour ses œuvres -tout ceci sous un ton de sarcasme-, mon cerveau se rendait compte encore une fois que je n’avais aucun problème à échanger avec quelqu’un qui mentait ouvertement. Car soyons honnête, je l’avais cramé depuis longtemps. Pourtant, la dernière fois comme celle d’aujourd’hui, je continuais de lui parler. Pourquoi ? Je ne serais pas le dire. Les mensonges étaient évidents. Pas un seul doute ne persisté. Mais ça ne m’empêchait pas de le trouver sympathique. Peut-être que c’était justement ça le truc : les mensonges étaient indéniables. Il ne faisait pas d’effort pour y faire croire, il ne tentait pas de m’en convaincre. J’avais compris son jeu et lui semblait avoir adhéré à ce fait. Finalement, c’était un échange humoristique qui s’écoulait entre nous. Mais je ne trouvais rien à redire. Oui, je ne connaîtrais certainement rien d’autre de vrai que son prénom -et encore, ça, je n'en étais pas encore sûr, mais ça avait toujours été le même alors, je me disais que c’était certainement le vrai-. Et pour le moment, je n’y voyais pas vraiment de problème. J’étais d’accord pour naviguer comme ça, avec lui sur un bout de la rivière. Ça ne conduirait probablement qu'à des moments éphémères, mais ça me convenait. Je me laissais entraîner par l’eau dans le lit du fleuve de cette conversation.

Le sujet des études me menait à parler comme un bulletin scolaire. Je ne tiltais qu’au moment où les mots avaient déjà franchi mes lèvres. Bon, ce n’était rien de grave, mais un nouveau sourire passait sur mes lèvres alors qu’Alec répliquait comme un étudiant face au même bulletin. Apparemment, je n’avais pas été la seule à qui m'a propre réplique faisait trop sérieux. « Très bien, je suivrais de près l’évolution. » Un air forcément sérieux avant de quitter l’homme des yeux pour porter ses derniers sur l’environnement qui m’entourait. Ici et là, d’autres promeneurs, c'étaient posés où se relever de leur instant calme. Le temps avait surpris tout le monde de manière agréable et chacun semblait vouloir en profiter avant que la nuit ne tombe sur la ville. Demain, rien ne dirait que ce serait pareil. Nous étions à Londres, le temps changeait aussi facilement qu’un être humain pouvait changer de chemise. Dons, il n’était pas toujours facile de savoir comment se vêtir. Mais personne ne paraissait s’en plaindre ce jour, certainement tous contents de retirer une couche pour sentir le soleil les réchauffer au milieu de deux jours plutôt frais. Prendre le temps de profiter de l’extérieur dans une saison ou d’ordinaire, nous nous dépêchions de rejoindre les pièces chauffées. C’était un interlude agréable dans le temps.

« Humain, pas urbain, c’est le plus chiant. Le deuxième ne bouge pas, le premier a une sale tendance à débarquer sur ta route sans prévenir. » Ouai, j’y allais un peu fort contre l’être humain, mais ce n’était pas trop faux. À qui il n’était jamais arrivé de virer vers la gauche pour détourner quelqu’un qui faisait de même. Vous le voyez, cet instant, où vous dansez sur deux pieds et que la personne face à vous fait de même. Du coup, comme des idiots, vous vous retrouvez à devoir, vraiment, vous stoppez pour décider qui passe de quel côté. Alors que la manœuvre de base était justement que chacun continue se route sans ralentir l’autre. Échec total… Bon, parfois un rire s’en mêlée, mais lorsque nous étions pressés, il y avait surtout un agacement qui prenait part de nous. Le temps de quelques secondes. Et puis, il y avait aussi ces fois où l’autre prenait toute la place et ne semblait vouloir bouger. Donc même avec un max d’effort, vous le cognez et en plus, vous vous faites engueuler. Mais là, on parle carrément de connard, c'est un autre sujet. En attendant, il n’y avait pas eu de collision, je m’étais arrêté à temps pour l’éviter. Et si nous parlions des rencontres sur notre chemin, c’était pour en venir au message qui m’avait accaparé sur ma route. Me voilà de ce fait en train d’expliquer que j’avais un frère protecteur et inquiet. Si je ne serais jamais rien de vrai sur cet homme, lui en serait un peu plus sur moi. Tien en parlant de ça. Qu’avais-je laissé filtré comme information ? Devrais-je m’en inquiéter ? Non, il ne savait pas tant que ça… Si ? Ce fut justement l’instant que je choisissais pour me rendre compte qu’Alec avait vu que j’avais passé quelques minutes sur le téléphone et je me retrouvais alors à lui demander depuis combien de temps, il m’avait en ligne de vue. Tandis qu'il répliquait, je me rendais compte que j’avais passé pas mal de temps le nez sur mon tel pour ne vraiment pas le voir. Quoique pas sûr que je ne l’aurais pas vu même le nez relevé. Aurais-je porté mon intention sur les visages ? Mon cerveau aurait-il fait le lien entre ce promeneur et l’homme de la boite de nuit, si on s'était juste croisé ? Aucune idée. Et voilà que mon interlocuteur parlait de me stalker depuis des semaines. L’idée me faisait rire. N’aurait-elle pas dû m’effrayer ? Si j’y avais cru, certainement, mais je n’y croyais pas. « Navré. Une vie banale… Tu as appris quoi du coup ? » En vérité, les dernières semaines avaient été assez mouvementées, mais ça, il ne le serait que si c’était vrai.

La réplique suivante d’Alec sortait de l’ordinaire. Oui, pour une fois, il ne semblait pas mentir. Il parlait d’une sœur. Le voilà donc frère de quelqu’un. Et si ça pouvait toujours être un mensonge, les propos étaient suffisamment protecteurs pour ne pas douter de la réalité des faits. Il aurait fait de même s’il avait pu, donc c’était, là, preuve d’un regret envers sa sœur. Pour quelle raison n’avait-il pu être ainsi ? La question s’illuminait un instant dans mon esprit, mais elle ne franchissait pas mes lèvres. « En vérité, je râle beaucoup, mais des deux, je suis la plus chanceuse. Lui est plutôt casanier, je n'ai pas trop de soucis à me faire. » Ça ne m’empêchait pas d’avoir passé une grande partie de ma vie et jouer les grandes sœurs protectrices lors de notre enfance. Le souvenir de l’épisode qei notre mère nous avait fait jurer de ne plus jamais évoquer, en avait été une grande preuve. J’étais la plus populaire des deux, lui le plus charrié, mais il était hors de question pour moi de laisser quelqu’un s’en prendre à lui. Et je n’hésitais pas à sortir les griffes -que je n’avais pas- pour défendre ce dernier. « Donc, pas besoin de me faire oppressante… » Pas pour le moment en tout cas. « Ouep, jusqu’à peu, c’était mon coloc. On a toujours été voisin de chambre. Avant même que nos cœurs se mettent à battre ! ». Je souriais à la réplique tout en regardant Alec. « Blague de jumeau… » Parce que oui, j’avais conscience que ce n'était pas clair sans l’explication qui allait avec.
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Eireen C. Gallagher
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Lun 20 Mar 2023 - 23:14


 Vendredi 4 novembre 2016

Il resterait là des jours s’il le pouvait. Prendre le soleil dans un parc, à discuter de n’importe quoi en bonne compagnie.. Ça semble bien futile dit ainsi, et pourtant le sentiment de liberté avait quelque chose de profondément libérateur. Ce serait top, non, de boire un truc ici, d’avaler n’importe quelle finger food en discutant. De mettre de la musique peut être. De faire un jeu à la con. N’importe quoi en vérité. De quoi déconner et penser à d’autres choses qu’au quotidien. En vérité, Alec était tenté par l’idée d’aborder son départ, lors de leur dernière rencontre. Pas qu’il veuille le faire, simplement qu’il avait conscience d’y être tenu, d’une certaine manière. Mais ce serait aussi ramener un peu de vrai, de lourd, dans un échange qui avait ça d’agréable qu’il s’affranchissait des barrières du réel. Quelle importance, pour elle, après tout ? Pourquoi s’intéresser à ce qu’il est, ce qu’il vit ? L’étudiant moldu qui fait le con en soirée et cherche à se rapprocher d’inconnues n’est-il pas plus intéressant ? Moins triste du moins. Il pourrait être n’importe qui, dans son regard. Un étudiant, un prof de TD, le bouquiniste du coin, le coatch sportif de la salle d’à côté, le barman du pub d’en face ou le serveur en résidence étudiante. Qu’est-ce qu’on s’en fout, sérieusement ? Il est ce mec-là, maintenant, qui profite de l’instant et de sa compagnie. Qui, sans doute, a derrière la têtes quelques idées séductrices mais qui en vérité se laisse simplement porté par le moment.

« Très bien, je suivrais de près l’évolution. »
“Bien m’dame, je ferais de mon mieux.”

C’est qu’elle en deviendrait presque sa prof tient. Comment est-ce ? Les cours chez les moldus ? La question lui passe par l’esprit à tenter d’imaginer son quotidien, ses habitudes, son passé. Les bancs de l’école et la craie blanche. Les amphi de la fac. C’est qu’en vérité, Alec y a déjà foutu les pieds, parce que ce rôle d’étudiant, il l’a déjà joué pour s’amuser à intégrer le quotidien de moldus. S’éloigner de sa famille, voir d’autres horizons. Ses parents avaient lâché prise à l’époque, épuisés par leurs engueulades incessantes et ce gamin à qui rien ne faisait entendre raison. Inquiets de perdre l’héritier de la famille aussi sans doute. “Fait ce que tu veux”, avait fini par cracher son père à l’époque. Un aveu de faiblesse qu’il n’avait cessé de payer tant chacune des décisions du fils avaient pu alors s’appuyer sur cette certitude : il pouvait les faire plier. Tout mais pas perdre les deux héritiers hein ?
Dans quelle mesure reproduire l’exploit à présent que le monde sang pur a un regard tourné vers les Rivers ?

Ferme ta gueule et arrête de penser.

« Humain, pas urbain, c’est le plus chiant. Le deuxième ne bouge pas, le premier a une sale tendance à débarquer sur ta route sans prévenir. »  
“Ah pardon j’ai confondu…” Un sourire en coin et l’air de se moquer. L’air surtout, d’avancer le pas léger quand pourtant, ses pensées tournaient sans véritablement cesser, toujours trop lourdes pour lui, plombant parfois ses neurones comme on crible un mur. Et proutant, d’extérieur, il n’y a que ça. Des conneries qu’on balance avec humour et aisance, sans juger de leur cohérence, simplement pour le jeu du verbe et de l’échange.

La stalker ? C’est amusant, non, ce que l’humour peut dire de nous ? De ce qui nous vient à l’esprit. Du vrai, dissimulé derrière le faux.

« Navré. Une vie banale… Tu as appris quoi du coup ? »
“Oh très banal effectivement : une oligarque russe au pseudonyme gaélique, engagée par une organisation souterraine visant à dérober les bijoux de la couronne qu’importent les obstacles. Enfin voilà, rien de bien folichon.” Folichon. Rien que de s’entendre prononcer ce mot n’avait aucun sens.

Des conneries, comme souvent entre ses lèvres. Et pourtant la suite ne fut rien de moins que la vérité. Sa soeur, la tendresse associée, les regrets de ne pouvoir vivre un truc aussi simple et normal que ce qu’Eireen partage avec son frère. Le besoin de la protéger, aussi, tout en étant atrocement conscient qu’en vérité, c’était elle sa barricade autant que son pilier. Qu’elle l’aurait sans doute été envers et contre tous si elle n’était pas partie, un matin de novembre.

« En vérité, je râle beaucoup, mais des deux, je suis la plus chanceuse. Lui est plutôt casanier, je n'ai pas trop de soucis à me faire. »  

Un petit rire lui passa dans la gorge et jetant un regard en coin à la jeune femme, Alec étendit une jambe dans l’herbe. Il fallait dire déjà que Londres était la cible d’évènements étranges et s’il n’irait pas sur ce terrain, le sorcier en avait pourtant une conscience acérée. Une inquiétude sans doute d’autant plus marquée qu’elle concernait une femme. Une femme non casanière, preuve s’il en fallait, le lieu où ils s’étaient rencontrés. Voilà donc l’un des sous-textes de ce petit regard en coin. Janie l’épinglerait tant sur le sujet qu’il ne pu qu’en sourire à son tour. « Donc, pas besoin de me faire oppressante… » Est-ce un passage obligé entre frères et soeurs ? Grande question. Vous avez quatre heures. « Ouep, jusqu’à peu, c’était mon coloc. On a toujours été voisin de chambre. Avant même que nos cœurs se mettent à battre ! ».   Vous… attends, quoi ?! « Blague de jumeau… »  
“Aaaah !!” Avec l’explication ça va mieux, effectivement. Le rire fut dénoué, donc, à l’affilée. “Jumeaux donc ? Tu m’étonnes que ça vous fasse bizarre d’être séparés.” Quand il voyait le vide qu’avait laissé sa sœur dans son quotidien à son départ, Alec ne pouvait qu’imaginer l’étrangeté que ce serait d’être soudainement privé de sa moitié. Car oui, à grandir ainsi avec un enfant né le même jour que soi, la transition doit faire sacrément mal. “Du genre fusionnels et opposés donc ? L’universitaire la tête dans les buildings et lui le… garde forestier qui a lâché les études ? Proposition complètement random, oui..” L’opposé d’universitaire, c’est donc “garde forestier”, bien.
“ça m’a fait bizarre quand ma soeur a pris le large. J’crois que je m’y suis jamais habitué. Vous allez vous voir souvent quand même ou le trajet est trop long ?” Les trajets moldus lui sembleront sans doute toujours être le bout du monde, une impression dont Alec peine et peinera probablement à se détacher jusqu’à la fin de son existence. Comment font-ils pour s’entasser ainsi pendant des heures dans des moyens de transport étriqués et bondés ? Sans parler des gréves. Oui parce que c’est remonté jusqu’à ses oreilles cette histoire, c’est dire.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mar 18 Avr 2023 - 22:35
Un souffle passait dans mon nez, ressemblant à un rire, oui, l’un de ces rires nasaux qui se manifeste le temps d’une expiration. Une réaction rapide à la promesse d’Alec qui déclarait qu’il ferait de son mieux après que je lui ai sommé que je surveillerais ses efforts. De l’humour simple, mais suivit qui avait provoqué ses rires court et quasiment silencieux alors que j’avais déjà quitté des yeux le second protagoniste de cet échange. C’était ainsi que la balle que nous nous renvoyons finissait par s’échouer au milieu du terrain. Il n’y avait plus à dire sur ce point, il ne fallait pas abuser des bons traits d’humour de risque de les dénaturer. Mes yeux avaient bifurqué pour regarder ce joggeur passé au milieu des promeneurs alors que la conversation trouvée un autre sujet pour se faire entendre. Ce dernier était peint aussi d’humour, en tout cas, je l’espérais puisque tout de même, il évoquait le fait que l’individu assis à mes côtés m’avait suivi, espionné pendant quelques semaines. En tout honnête… Si ça avait été vrai, il ne l’aurait jamais évoqué ? Les stalker qui se prêtait se genre de pratique avait bien conscience de ne pas faire quelque chose d’apprécié et ne s’en vantait pas. Et puis, il n’avait pas la tête d’un pareil dérangée… Penser une chose pareille alors que j’étais du genre à croire que l’habit ne faisait pas le moine -la tête, c'est pareille- n’avait pas la moindre logique censée… À croire que mon esprit faisait tout et n’importe quoi pour ne pas avouer qu’il pourrait s’être trompé dans le jugement de l’homme du bar. Il n’était pas dangereux, il ne pouvait pas l’être, alors oui, aujourd’hui, les stalker avait une tête particulière et ça se voyait. « Fichtre. » Oui, j’avais conscience que ce n’était pas un mot de mon temps, mais il allait tellement bien à cet instant. « Je savais que j’aurais dû faire plus attention. Les étudiant en droit… Une plaie pour des gens comme moi. » Le Droit, il avait bien dû dire un jour qu’il l’étudiait... Ou pas. À force, j'avais oublié tout ce qu’il avait pu dire, tout comme tous les noms que j’avais pu lui donner. Quoique j’avais un souvenir de Sara… Par contre, je me souvenais parfaitement qu’aujourd’hui, c’était l’archéologie qu’il avait déclaré étudié. Je n’avais pas la mémoire si courte que ça, mais Leah… Vraiment ? « Moi qui m’étais donné tant de peine à faire passer mon accent russe pour irlandais. » Car s’en le moindre doute, notre anglais ne résonnait pas de la même manière lorsqu’il était prononcé par lui ou par moi. Ma voix transpirée, l’accent de mon pays. « Ça m’arrangerait que tu n'ébruites pas l’affaire… Autrement, je serais obligé d’agir et ça m’embêterait. » Me voilà en train de passer pour une Russe, diplomate… Comme je le disais parfois la logique…

Par la suite, l’échange perdait de son absurdité, devenant plus sérieux, devenant plus réel. Au détour d’une phrase, je comprenais qu’Alec était un frère, même plus qu’il avait une sœur. Et pour une fois, ça ne ressemblait pas à une histoire inventée comme tant d’autres. Une sœur et des regrets ou quelque chose comme ça a son propos. J’en savais peu sur cet homme, mais entre le cousin, le père/géniteur et maintenant la sœur, un portrait étrange commençait à se dessiner dans ma tête. Étrange, parce que bien que je n’entrevoyais que légèrement chacun d’entre eux, j’avais bien l’impression que ça semblait compliqué. Entre ce qu’il aurait pu être et la dénomination différente pour désigner un même homme, quelque chose me soufflait que ça n’avait rien de simple. Je n’avais donc pas insisté, j’avais même plutôt choisi de remiser sur un sujet que je contrôlai, mon propre frère. Point auquel je rajoutais une pointe d’humour. La conversation était peut-être sérieuse, mais ça n’empêchait pas un peu de légèreté. C’était même à cet instant que j’avais pu lire une surprise sur le visage de l’individu pendant les quelques secondes qui précédaient l’explication qui allait avec.

Venait alors le moment où Alec annonçait dans une suite de mots qu’il n’était pas étonnant qu’il nous soit étrange d’être séparé. Étrange, oui… C’était un peu le mot. Il faut dire que nous avions traversé pas mal d’année cote-a-cote et que finalement, l’autre avait toujours été là pour le moindre changement. Vivre loin l’un de l’autre, c’était nouveau, c’était… étrange. Pas douloureux, l’on avait toujours existé en tant que personne à part entière. Car si nous étions nés jumeaux, avions grandi ensemble, nous en restions tout de même deux êtres totalement différents. Des personnes qui ne pensaient pas toujours de la même manière. Des individus qui avaient le besoin de trouver sa place dans la société individuellement. Oui, nous étions deux pour les anniversaires. Oui, nous étions toujours installés l’un à côté de l’autre lors des premiers jours de classe. Oui, chaque découverte, c'était fait cote-a-cote, mais nos réactions était différente. Alors, vivre dans deux pays différents, ce n’était qu’un pas de plus vers cette individualité, mais oui, c’était étrange. Parce que, finalement, pour la première fois, nous étions seuls pour affronter tout ça. « C’est assez fidèle. » À croire que sa proposition random était visionnaire. Les duos de notre genre, étaient-ils donc si similaires ? J’aimais à croire que non. Il ne pouvait. Nous étions tous différents… Mais après, il y avait peut-être aussi des similitudes. « Au plus court, il y a pour une heure trente de vol un peu près, plus une quarantaine de minutes de trajet après. » Au mieux, si tout allait bien, s’il n’y avait pas d’escale et s’en comptait les temps de présence dans l’aéroport. En soi, ce n’était pas très long, c’était même relativement court lorsqu’on le comparait à d’autres vols. Oui, mais ça n’était tout de même pas un trajet que l’on pouvait faire sur un coup de tête. Il fallait s’organiser, reversé, avoir l’argent pour le vol et puis même, il fallait qu’il y ait encore de la place sur les vols qui nous arrangeaient. Bref, non, je ne rentrais pas souvent, rarement même. « Donc pas trop souvent. » Lors des vacances, peut-être un week-end entre deux semaines de congé. Et encore, si c’était réalisable. Ah, si seulement la téléportation existait. Ça faciliterait les choses, ça demanderait moins d’organisation, et surtout, ça me permettrait d’être là lorsqu’il en aurait besoin ou lorsque j’en avais besoin. « Mais on se voit souvent en facetime. Heureusement que la technologie est là. » Même si ce n’était pas pareil. Oui, l’on se voyait, mais il n’y avait pas la chaleur des épaules, appuyer l’une sur l’autre. Il n’était pas possible d’envoyer valser un oreiller dans sa direction alors qu’il me chambrait. Je ne pouvais pas non plus juste être installé près de lui, profitant juste de sa présence alors que je lisais un livre. « Et ta sœur ? Tu la vois souvent ? »
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Eireen C. Gallagher
Jeu 27 Avr 2023 - 23:15


 Vendredi 4 novembre 2016


“La paléontologie… vraiment tu ne suis rien c’est dingue quand même…” Avec un petit sourire en coin, Alec jette un regard de biais à la jeune femme. La conversation s’était écoulée, tout d’abord attachée aux bêtises du sang pur pour enfin prendre un tournant plus sérieux. Sincère même. Pas qu’il en soit incapable mais la facilité avec laquelle il s’éloignait d’un homme qu’il pourrait inventer de toute pièce l’amusait. Plus jeune, Alec avait été du genre à baratiner les filles, de long en large, en travers et probablement à l’envers. Pour autant s’il avait pu être ce mec uniquement motivé par l’issue de la soirée, les choses avaient changées. Quelques années plus tôt, sans doute aurait-il pu être mauvais avec Eireen, frustré d’avoir été coupé dans son élan, probablement conscient que l’occasion était gâchée et ne se représenterait plus. Une pensée plus que problématique quand on l’associait à la présence d’alcool. Ce type-là, Alec devait vivre avec et par moment, il lui pesait plus que toute chose. Ainsi non, aucune véritable contrefaçon de ce qu’il pouvait être. Seules les circonstances générales prêtaient à modification. Qu’importe non ? Qu’il soit étudiant, employé quelconque, flic ou chômeur. Qu’importe qu’il soit l’héritier d’une famille gangrenée jusqu’à la moelle. Qu’importent les plaies dans ses silences.
C’était pour les dissimuler qu’il s’était tu et avait laissé le fil de la conversation s’achever sur une question plus douloureuse qu’elle n’y semblait. L’absence de Janie était chez lui une blessure béante dans une muraille construite depuis l’enfance. De hauts murs pour empêcher de voir le gamin effrayé recroquevillé au centre. Celui qui parfois se redressait pour hurler à pleins poumons, inconscient qu’à épaissir les murs, il n’empêchait pas seulement les monstres d’entrer mais aussi ses appels de sortir.

“On se voit. Pas si souvent que toi, et rarement par..” - Une hésitation - “..facetime” - il avait déjà vu faire, Jayden téléphonait régulièrement à sa famille ainsi et s’il avait toujours trouvé étonnant d’utiliser un si petit écran plutôt que les braises d’une cheminée ou un déplacement aisé, Alec avait noté l’information dans un coin de sa tête “.. Mais on se voit.” S’ils avaient pu - s’ils avaient su - sans doute auraient-ils à leur tour usé de ce moyen de communication. Mais des sangs purs lâchés dans la nature en milieu moldu mettent du temps à découvrir leurs petites habitudes. Encore plus à s’y familiariser. Puis il y avait eu Poudlard où aucun appareil n’aurait pu leur permettre de tels liens. Et puis l’éloignement à ne plus savoir se trouver. Un an à se chercher l’un l’autre. La technologie moldue avait-elle des moyens pour résoudre ce type de problèmes ? Il en doutait. “On a une famille.. Un peu particulière. Elle est partie très jeune.” En passant une nouvelle paume à l’arrière de sa nuque, Alec regretta la discussion plus légère qui avait cours entre eux un instant plus tôt. L’oligarque russe et son accent auquel il répondait aux menaces par quelques propos plus appuyés lui indiquant qu’il serait prêt à prendre le risque des conséquences juste pour l’embêter un peu plus. Mais les autres sujets les ayant rattrapés et n’étant pas très à l’aise avec son histoire de vol - il avait entendu parler d’avions, de ballons gonflables et d’hélicoptères mais n’avait jamais compris si tous étaient utilisés au quotidien par tous les moldus - il ne lui restait que cet aspect de la discussion. “D’ailleurs en parlant de famille, et pour être sérieux deux secondes. Désolé pour la dernière fois. Ils peuvent craindre quand ils s’y mettent.” La majeure partie du temps à vrai dire. “J’aurais aimé une fin de soirée plus légère.” Sans connard pour foutre la pression pour des conneries inutiles du moins… C’était ce qu’il pensait, mais un petit sourire apparu sur ses lèvres tout en observant un instant les brins d’herbe humides qui lui caressaient les chevilles. Alec reprit alors en offrant un regard en biais à la jeune femme, un œil fermé par le soleil. “Ta soirée a été plus sympa que la mienne ?”
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Mar 2 Mai 2023 - 18:13
Un parc, du soleil et une conversation qui avait pris une tournure beaucoup plus sérieuse. Pourtant, tout avait commencé dans l’humour, comme à chaque fois, mais avait basculé, le temps d’une parole, le temps d'une confidence, au moment où tous les deux étions devenus frère ou sœur de quelqu’un aux yeux de l’autre. Détails qui avaient toujours fait partie de nous, mais qui apparaissaient pour la première fois aux yeux de l’autre. Frère inquiet, sœur râlent de la surprotection de son jumeau. De petites informations sur l’autre, mais qui apportait pourtant un tout autre portrait. Alec n’était donc pas qu’un fêtard au multiple visage. Il avait quelque chose de vrai -oui, c'est une évidence, chaque humain est vrai, ne chipotait pas- que j’arrivais à saisir. Encore trop peu pour savoir qui il pouvait être véritablement, mais je pouvais déjà déduire que c’était quelqu’un qui s’inquiétait pour les siens. Ou en tout cas pour sa sœur. Une sœur qu’il voyait moins souvent que je ne voyais mon frère, -pas trop souvent- ça manquait de précision cette conversation, mais l’idée était là. Il semblerait qu’il ne voyait que trop peu sa sœur et ça m’attristait. Oui, je m’attristais pour un type qui ne voyait pas sa sœur, s’en réellement savoir pourquoi. Pourtant, lorsqu’il avait précisé qu’il se voyait, j’avais comme ressenti qu’il s’attachait à ses rares rencontres. Il avait confirmé qu’il arrivait à se voir, même si ce n'était pas souvent. Peut-être parce qu’il trouvait que ses rencontres étaient trop rares, qu’il en voulait plus. Je comprenais, je ne pourrais pas me passer totalement de la présence de son frère, nos appels quotidiens en étaient la preuve. Nous étions liés, même si nous ne vivions pas ensemble. Et si demain, nous nous retrouvions dans l’impossible de communiquer, je sais que ce serait aussi pesant pour lui que pour moi. Le silence après les paroles d’Alec avait duré quelques secondes, chacun étant à sa réflexion, c’était ça le risque des conversations un peu trop sérieuses. Ça nous poussait à réfléchir, à nous, à l’autre. À la chance que l’on pouvait avoir ou au contraire, à envier ce que l’autre avait. Mais la réflexion prenait fin alors qu’Alec avouait qu’il avait une famille un peu particulière et que sa sœur avait quitté le foyer très jeune. Par réflexe, je me tournais vers l’homme à côté de moi et l’observai. Une famille particulière, cela pouvait dire tellement de choses. Moi-même, je n’avais pas une famille très conventionnelle, mon père n’était pas mon géniteur et aux yeux de la société, il n’était rattaché qu’à moi parce qu’il était époux de ma mère. Mais si aux yeux du monde, nous ne partagions ni nom, ni génétique, il n’en restait pas moins à mes yeux mon père. Celui que j’appelais ainsi depuis aussi longtemps que je m’en souvenais -sauf période honteuse d’adolescence où on envoie chier tout le monde-. Oui, nous étions une famille particulière, mais ça n’avait poussé personne au départ. Alors quelque chose me disait que la particularité de la famille de l’homme que je regardais actuellement était bien différente. Et que si la curiosité me pousserait presque à avoir envie de savoir, mon instinct de survie me soufflait qu’il était peut-être mieux que je ne sache pas. Parce qu’il était trop risqué que je ne m’écroule pas pour lui. Je croyais aux gens et à la famille. Oui, le risque en attendant était d'imaginer pire, mais c’était rassurant en même temps. Si j’imaginais pire, c’était qu’il pouvait avoir mieux. Oui, c’était une forme d’égoïste ou de déni. « Mais elle ne t’a pas oublié. » C’était là un point où je pouvais me rattacher, si la sœur était partie, elle était restée d’une certaine manière avec son frère, ils se voyaient aujourd’hui, rarement, mais toujours. Donc, elle avait quitté la famille particulière, mais pas le frère, c’était certainement signe qu’il n'était pas aussi particulier que les siens.

« Pour être sérieux deux secondes ? » Je lui offrais un sourire en coins. « J’ai un peu l’impression que ça fait quelques minutes qu’on est trop sérieux. » Bon, on avait déjà eu des échanges plus ou moins intelligent, mais jamais aussi personnel. « Pas de soucis, il m’a bien semblé que c’était tendu entre vous. » Un nouveau sourire léger apparaissait sur mon visage. Je me voulais rassurante, qu’il ne s’inquiétait pas de l’impression que ça avait pu me donner. « Ce n’était pas de ta faute, donc tu n’as pas à t’excuser. » Lui-même venait de le dire, il aurait préféré une fin de soirée un peu plus légère. « Il parait que l’on ne choisit pas sa famille. » C’était plus une histoire de chance ou malchance. Certains se plaisaient dans des familles qui en effrayaient d’autres. D’autre se sentait prisonniers dans des familles qui feraient envie à plus d’un enfant. La famille, c'était compliqué, tout le monde ne les voyait pas pareils. De mon côté, je m’estimais chanceuse, j’avais une famille particulière, mais cool. Je ne m’étais jamais sentie à part j’avais toujours eu une certaine liberté de choix et l’impression d’être entendu. Limite, j’estimais ma famille idéale, même si l’on avait aussi nos défauts. « Ma fin de soirée ? » Je réfléchissais un court instant. « Pour être honnête… Je suis rentré chez moi sous les pensées que j’essayais plus ou moins de fuir. » À savoir tout le questionnement qui avait tourné autour de ma rencontre avec Niall quelques heures auparavant. Rien de bien sombre, mais tellement de sentiment contraire que j’avais fait le choix de me réfugier dans un climat de fête pour m’aérer l’esprit. Il faut dire que l’autre solution était d’en parler à Cillian qui refusait sec d’entendre parler de Niall, donc le choix avait été fait.
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Eireen C. Gallagher
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Jeu 11 Mai 2023 - 19:54


 Vendredi 4 novembre 2016



« Mais elle ne t’a pas oublié. »  

Le sourire se fait, emprunt d’une douceur qu’il ne réserve qu’à ses proches. Il ne pourrait expliquer les raisons de ce départ, encore moins celles de leurs échanges actuels. Il n’y a d’ailleurs là rien d’autre qu’une forme de paranoïa. Comment Eireen pourrait-elle provoquer quoi que ce soit ? Une moldue dans le monde moldu, avec toutes les caractéristiques de celle qui ne connaît rien de la magie. Aucun moyen qu’elle puisse interférer de quelque manière ou que les Rivers puissent obtenir l’information que Janie se trouvait en ville depuis plusieurs mois et qu’elle et son frère avaient trouvé moyen de se retrouver et de se voir régulièrement en douce dans une maison encore sécurisée loin de l’univers de surveillance qu’on impose chaque jour à l’héritier Rivers.
Pourtant il reste muet là-dessus, ne donne que des vérités tronquées, des brumes mensongères. La force de l’habitude sans doute. Pourtant ça ferait du bien, véritablement, de l’inclure dans sa réalité. D’affirmer les choses, de les rendre… plus palpables. D’en faire autre chose qu’une impression diffuse qui s’égare lorsqu’il s’en éloigne un peu trop et l’amène parfois à croire que ce qu’il se passe entre les quatre murs de sa baraque ne sont rien d’autre que les hallucinations d’un type à la ramasse.

« Pour être sérieux deux secondes ? J’ai un peu l’impression que ça fait quelques minutes qu’on est trop sérieux. » Il sourit, prenant conscience qu’en pensant s’extraire du lent ballottement d’une dépression sous-jacente, il n’est pourtant rien d’autre que trop sérieux. Lui qui ne demande pourtant qu’à rire et cesser de penser. À s’arracher du néant, profiter des autres, de leurs regards, de leurs chaleurs, de l’humour et des éclats d’un moment qu’il sait passager. C’est peut être meilleur parce que c’est ainsi, va savoir.

« Pas de soucis, il m’a bien semblé que c’était tendu entre vous. » Le sourire se pince, les traits se lèvent, un souffle s’échappe. Pour être tendue, la situation l’est, c’est certain. Plus que tout ce qu’elle peut imaginer. Bien sûr Alec ne rentrera pas dans les détails, il ne précisera pas non plus qu’elle a peut être risqué plus qu’un certain malaise en compagnie de son cousin et de sa clique, pas plus que son père à l’extérieur, aurait pu être capable de bien des dérives face à des moldus. Il ne dira rien, jamais. Mais sans trop savoir si c’est par nécessité ou pour se préserver de ses propres responsabilités. « Ce n’était pas de ta faute, donc tu n’as pas à t’excuser. » Celles-là même qu’elle ignore et pour lesquelles Alec garde le silence et baisse le regard dans un pâle sourire de façade.

« Il parait que l’on ne choisit pas sa famille. »  

Un souffle s’échappe, l’éclat de la haine crépite dans ses prunelles, à peine englouti par quelques battements de cils et le regard qui se détourne dans un souffle faussement amusé. Le jeune homme se laisse alors couler contre l’herbe humide. Les bras lâchent en douceur le genou encore plié, le dos touche le sol, une main termine à terre et l’autre sur son buste.

“Ça c’est clair… t’en connais pas une bien toi ? Je cherche à m’faire adopter…”

Le petit rire qui s’échappe n’a rien de feint, cette fois. A cette phrase, l’intégralité de la généalogie Rivers vient sans doute de faire un arrêt cardiaque ou de se retourner dans sa tombe. Mesquine vengeance tandis que de proche en proche, Alec s’interroge sur l’issue de la soirée de la future architecte.

« Ma fin de soirée ? » Un temps de latence, sans doute réflectif, durant lequel Alec ferme les paupières pour sentir la chaleur de quelques rayons de soleil. Qu’importe l’humidité qui passe sous ses reins. « Pour être honnête… Je suis rentré chez moi sous les pensées que j’essayais plus ou moins de fuir. »

Une grimace et les paupières libèrent de nouveau le soleil. En douceur, Alec se redresse et l’observe un instant. “Merde..” Certainement pas le genre de soirées qu’il affectionne. “J’vois qu’on a été deux…” Un souffle court pince un sourire. “Définitivement j’admets avoir eu des idées de fin de soirées un peu plus sympas que ça….” Le regard est explicite, un poil charmeur, le sourire en coin tout autant, mais le sérieux revient sur ses traits. “T’as envie d’en parler ? De tes pensées merdiques ?”

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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Lun 12 Juin 2023 - 16:58
Pourquoi restait-il ? C’était la question qui traînait dans mon esprit alors que je regardais l’horizon face à moi. Sa famille, il n’avait pas l’air de la porter dans son cœur, sa sœur était partie bien plus jeune, mais lui semblait rester tout en désirant autre chose. Une autre famille. Car même si la phrase était suivie d’un rire, le propos semblait sérieux. Une fois de plus, je m’estimais chanceuse d’avoir mes proches, ça paraissait tellement compliqué de son côté, mais une fois de plus, la question revenait. Si c’était si compliqué, pourquoi restait-il ? Il était adulte. Effrayer de se retrouver seul ? Ou alors, les siens ne le laisseraient pas partir facilement ? Sa famille, serait-il de ce type de famille apparenté à la mafia ou à un gang tel qu’on pouvait le voir dans certains films ? Sa famille, serait-elle dangereuse au point que même si on ne l'a pas choisie, on ne pouvait la quitter ? Je ne savais rien du monde sombre d’Angleterre. Je ne pouvais dire s’il y avait véritablement à s’inquiéter. J’imaginais que oui, comme dans tout pays, mais je ne m’en étais jamais approché et ce n’était pas dans mes projets. Mais à partir du moment où l’on estimait que ce genre de syndicat de banditisme existait, l’on pouvait croire en l’existence des familles pleine de pouvoir que l’on ne pouvait pas quitter. Ouai… Je partais loin. J’avais peut-être vu trop de films d’action dans ma vie. Bientôt, je m’attendrai à croiser Jason Statham ou Vin Diesel aux coins de la rue. Quant à poser la question, non, je ne le ferais pas, il ne répondrait pas, j’en étais persuadé, il laissait si peu de chose passer. Alors pourquoi remuer le couteau dans la plaie ? Il avait certainement ses raisons -autre que faire partie d’un cartel-, mais elles étaient personnelles et il ne les expliquerait certainement pas à une inconnue.

Alors, laissant le premier sujet mourir, je viens répondre à sa question sur ma fin de soirée. Un rire léger m’échappait tandis qu'il déclarait avoir envisagé une fin de soirée bien différente, plus sympathique. Un sourire en coin, je me tournais pour me retrouver sur le ventre, les coudes appuyaient sur l’herbe pour me permettre de garder la tête relevée. « Je crois cerner les idées. » Un sourire marquait ainsi mes lèvres à son attention. « Clairement plus sympa. » Et sur ceux, je venais poser mes bras sur mon sac, puis ma tête dessus lorsque Alec demandait si j’avais envie de parler de ce qui m’avait préoccupé en fin de cette soirée. Je regardais un instant l’individu en silence, je réfléchissais. Je n'avais pas tellement envie de l’embêter avec ça, mais en même temps, c’était l’un des rares sujets dont je ne pouvais parler avec mon propre frère et donc avec personne. Il faut dire que c’était plutôt original comme problématique et que je ne me voyais pas en parler avec des amis ou des camarades de cours, mais a un quasi-inconnue, pourquoi pas. Je le quittais du regard, posais mon menton sur mes bras croisé et regardais les gens circuler non loin de là « Ce n’était pas forcément des pensées merdiques. Juste… Pour faire simple, j’avais peut-être lâché une bombe quelques heures avant et j’avais envie d’arrêter d’y penser. » De penser aux possibles conséquences, de penser au bordel que j’avais pu provoquer. Bref, toutes les répercussions qu’il pourrait y avoir après pareille nouvelle. Après quelques secondes, je reprenais appuis sur les coudes pour relever mon buste. Ensuite, je tournais une nouvelle fois la tête vers Alec. « J’ai pas non plus, une famille conventionnelle, mais pas dans le même sens que la tienne. En-tout-cas, de ce que j’ai compris. » Un sourire en coins marquait mon visage avant de le du regard pour regarder une nouvelle fois le défiler de jambes qui se passaient quelques mètres plus loin. « Mon père, n’est pas mon géniteur. Je l’ai toujours su, ça ne m’a jamais gêné, jusqu’au jour où j’ai appris qui il était et qu’on vivait dans la même ville. Va savoir pourquoi, soudainement, je voulais le voir, le rencontrer. En fait, c’était comme si maintenant que je savais ce peu d’information, il me fallait le reste. Bon, le souci de l’histoire, c’est qu’il ignorait tout et que du coup, ce jour-là, j’ai plus ou moins débarqué en l’informant qu’il n’avait pas un, mais deux gosses. » C’était le souci qu’en ont débarqué en lot dans le monde. « Assez égoïste comme action, je le sais bien. Pour ça que je voulais arrêter d’y penser quelque temps. » Point qui avait été une réussite jusqu’à ce que débarque la famille d’Alec et qu’une conversation avec les termes père et géniteur soit échangé. La faute de personne si ce n’est du hasard.
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Sam 17 Juin 2023 - 19:28


 Vendredi 4 novembre 2016



Il y a bien des plaies sous les rires. C’est ainsi et c’est plus simple de la sorte. ‘Pas envie de parler. Pas envie de m’épancher bien sûr. Pourquoi le ferais-je ? Remuer la merde ? La ramener là où elle n’a pas sa place ? J’en vois pas l’intérêt.
C’est vrai la discussion est sérieuse, malgré tout elle s’allège sans cesse d’humour et d’idées plus légères. Elle s’éloigne bien vite, surtout, des sujets qui pourraient me fendre les veines si je les laissaient s’insinuer. A défaut, c’est vers ta soirée que la conversation dévie. Tes propres merdes, celles qui m’apprennent de proche en proche qui tu es. Pas qu’on soit nos emmerdes, mais la manière dont on les gère bien davantage.
J’avoue, ces considérations s’effacent un instant quand tu te retournes pour te laisser glisser au sol. La chute de rein, le dos qui se cambre quand tes coudes se plantent dans l’herbe. J’admets, le regard s’est égaré quelques secondes avant de se détourner dans un souffle amusé.

« Je crois cerner les idées. » Ouais, moi aussi je cerne bien l’idée là. J’avoue, j’imagine des trucs, et j’avoue c’est sans doute déplacé. Pourtant ton sourire m’accroche et ton regard brille un peu plus. Tu me dévisage un instant au travers de quelques mèches qui barrent tes prunelles.  « Clairement plus sympa. »  Un sourire qui trouve son jumeau sur mes lèvres. Et quelques mots qui soufflent le désir dans mes nerfs.
“L’option est toujours ouverte.” J’abuse ? P’t’être que j’abuse. P’t’être pas. J’y fais attention, je lâche pas l’attention que je peux avoir pour le non dit autant que le verbal. J’insiste pas spécialement, surtout. C’était une vanne lâchée comme ça, non dénuée de vérité, mais qui n’a vocation de n’être que ça : une vanne. T’étais sur le point de m’expliquer quelque chose de plus sérieux alors ouverture ou non, j’ouvre cette porte-là aussi. Envie d’en parler ?
Moi non. Mais j’suis pas le seul à avoir morflé ce soir-là apparemment. Et si j’ai pas envie de m’étendre que la merde qui me bouffe, si toi tu veux exprimer la tienne, je peux entendre. Avec plaisir, même, quelque part. Aussi bizarre que ça puisse paraître.

« Ce n’était pas forcément des pensées merdiques. Juste… Pour faire simple, j’avais peut-être lâché une bombe quelques heures avant et j’avais envie d’arrêter d’y penser. » Je me redresse, t’écoute. T’entoure ton sac de tes bras et évoque tout ça d’une voix calme. Pas forcément sereine, mais du moins posée. De nouveau, tu te redresses. De nouveau, j’ai une pensée et cette fois, je m’en veux immédiatement. « J’ai pas non plus, une famille conventionnelle, mais pas dans le même sens que la tienne. En-tout-cas, de ce que j’ai compris. »   Cette fois, je débranche des idées à la con et raccroche à tes réflexions. Bien sûr, t’es loin de deviner quel type de famille j’me tape. C’est pas écrit sur ma gueule, ça appartient à un monde que tu ne peux même pas imaginer, avec une culture et des habitudes malsaines au possible que t’imaginerai même pas. Malgré tout, je m’arrête sur ce que toi, tu sous-entends de la tienne. Est-ce que moi je peux imaginer ? Si pour toi c’est compliqué, moi je le connais un peu, ton monde. Malgré tout je fronce des sourcils et pivote jusqu’à à mon tour laisser un coude reposer sur l’herbe. Toi, tu m’adresse un petit sourire. Si c’est difficile sous la surface, de visu, là, t’encaisses bien. Tu joues même la neutralité, l’amusement. Tu te passionnes pour le ballet des jambes des passants.

« Mon père, n’est pas mon géniteur. Je l’ai toujours su, ça ne m’a jamais gêné, jusqu’au jour où j’ai appris qui il était et qu’on vivait dans la même ville. Va savoir pourquoi, soudainement, je voulais le voir, le rencontrer. En fait, c’était comme si maintenant que je savais ce peu d’information, il me fallait le reste. Bon, le souci de l’histoire, c’est qu’il ignorait tout et que du coup, ce jour-là, j’ai plus ou moins débarqué en l’informant qu’il n’avait pas un, mais deux gosses. » Outch, ce choc. Ça fait en effet un sacré paquet de choses à gérer pour la journée. Je comprends qu’elle ait eu besoin d’évacuer un peu. « Assez égoïste comme action, je le sais bien. Pour ça que je voulais arrêter d’y penser quelque temps. » Égoïste ? Peut-être. Sans doute. J’en sais rien. Je hausse les épaules.
“T’as eu envie ou besoin d’éclaircir les choses, ça se comprends.” Égoïste ou non, dans tous les cas, t’as fait un truc pour toi qui est légitime et compréhensible. Ça suffit, non ? J’en sais rien, je peux pas imaginer ce que c’est. Je pourrais y avoir pensé, imaginé ce que c’est pour Logan de grandir dans une famille qui n’est qu’en partie la sienne, de supposer de qui est sa mère pendant toutes ces années. A vrai dire, c’est un truc tabou et j’y ai jamais vraiment réfléchi.
“Navré de ne pas t’avoir donné pleine satisfaction en matière d’oubli.” Un petit sourire et j’esquisse un rire de l’ordre de l’autodérision. “D’autant que je crois avoir ramené l’évocation de mon propre paternel dans l’équation…” ‘Pas vraiment pour me plaire. “Enfin il s’est ramené tout seul.” Est-ce que j’ai besoin de préciser comment la soirée s’est achevée pour moi ? Je vous laisse seul juge.
“J’imagine que ça a pas dû être facile de dealer avec ça. Pour personne, je suppose.” Ni toi, ni lui. “ça fait un moment, cette fameuse soirée. J’espère que ça va mieux maintenant.” Le ton n’est pas fermé. Au contraire, il est là pour t’inciter à continuer si t’as envie d’aborder les choses et de vider ton sac si besoin. Après tout, on se connaît pas, de telles révélations n’auront aucun impact, personne pour le savoir. Je projette peut être juste. Dans tous les cas, la porte est ouverte. J’ai juste pas envie de t’imposer d’aborder des trucs trop personnels en posant des questions frontales. Et oui, j’ai vu que tu en faisais de même.

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Jeu 27 Juil 2023 - 21:26
Un rire aux éclats m’échappait, non pas vraiment en fait, j’étais contente de rire, c’était aussi la seule réponse que je donnerais à l’homme qui m’avait informé que l’option était toujours ouverte. Un point que je n’étais pas réellement étonné de découvrir, il collait bien avec l’idée que je me faisais du personnage. Je ne soulignais pas ce fait d’une réflexion, je n’apportais pas non plus de véritable réponse. Non, juste un rire qui ne fermait rien, mais ne promettait pas non plus. Et puis, une nouvelle fois, la conversation devenait plus sérieuse, bien plus sérieuse, je lui confiais une petite partie de ma vie. Minuscule parti, le résumé de quelques heures, mais pourtant, c’était bien personnel. Et je le racontais à un type que j’avais croisé plusieurs fois dans différentes fêtes. Pourquoi lui ? Je n’en savais rien, peut-être parce que justement, il n’était pas vraiment quelqu’un, il n’était pas sûr qu’un jour, nous nous recroiserions et en même temps, on s'était déjà croisé plusieurs fois. Le hasard toujours, en tout cas, c’était ce dont j’étais persuadé, même si nous avions évoqué l’espionnage quelques instants au part avant. Non, c’était juste le hasard. Un curieux hasard dans une ville aussi grande. Comme si cette dernière tenait particulièrement à ce que nous rentrions en contact. À ce que nous apparaissions dans la vie de l’autre. De manière pointilleuse. Qui sait, un jour, nous découvrirons peut-être que nous étions plus liés que nous l'imaginions, mais que nous l’ignorons. En attendant, oui, je me confiais à un quasi-inconnu, mais en même temps, lui aussi avait parlé de sa sœur quelques minutes au part avant.

Nous pourrions voir aussi cette envie de la confidence comme la marque du fait qu’il m’était dur d’en parler à personne. Cillian, ne voulait pas entendre parler de notre géniteur et étrangement, je ne ressentais pas l’envie d’en parler avec quiconque que je côtoyais au quotidien. Finalement, Alec, était probablement juste la seule personne à qui je pouvais en parler. C’était une confidence d’une inconnue à un inconnu, même s’il trouvait ça étrange, son jugement serait moins dur que celui de quelqu’un de que je croiserais quotidiennement. Pourtant, malgré cette impression, je n’avais pas tellement envie de perdre nos rencontres au gré du temps. Elles étaient improvisées par la vie, mais intéressante, enrichissante. Alors, d’une certaine manière, j’espérais aussi qu’il ne me juge pas trop, ou tout du moins qu’il tolère un peu mon étrange ambition qui aurait pu gâcher la vie d’un homme. Ainsi, lorsqu’il déclarait qu’il était compréhensible que je souhaitais éclaircir les choses, je sentais un léger soulagement. J’avais été égoïste, mais c’était une ambition que d’autres pouvaient comprendre. Oui, l’entendre dire de quelqu’un, c’était un poids en moins. Bon, je savais pertinemment que d’autre pouvaient avoir un autre avis, mais les autres, pour le moment, ils ne connaissaient pas mon histoire. « Merci. » Je tournais ma tête dans sa direction pour lui sourire pendant que ce dernier continuait en s’excusant de ne pas avoir apporté entière satisfaction. Il y aurait plein de jeu de mots à faire avec ce point, heureusement, il précisait en matière d’oubli, même si le rire qui accompagnait ce fait laissait entendre que lui aussi entendait les multiples sens de ses paroles. « Donc ce n’est pas vraiment ta faute. » Répondais-je alors qu’il parlait du fait que son père avait été évoqué en fin de notre échange. « Avant l’interruption, ça marchait plutôt bien. » Un sourire en coins se dessinait sur mes lèvres à son attention, car oui, pendant quelques minutes, tout était resté dehors pour laisser place à des ressentis bien différents, bien plus vivant, bien plus marqué sur mon corps que dans ma conscience.

Alec reprenait alors la parole pour dire qu’il espérait que les choses, c'était arrangé entre-temps. L’espace d’une seconde, je gardais le silence. L’invitation à parler était claire, mais voulais-je vraiment continuer ? Je n'en savais trop rien. La relation que j’entretenais avec Niall était tellement confuse que j’avais moi-même du mal à savoir. Nous échangions, un peu. Nous nous adoptions doucement. Nous cherchions aussi à savoir quel pouvait être le rôle de l’autre dans tout ça. Rien n’était clair et il n’était pas certain que ça le devienne prochainement. Nous tâtonnons, c’était le seul point de certains. « C’est… étrange. Mais changeons de sujet. » Car je n’avais pas envie de m’étendre plus sur celui-ci, il mettait trop en perspective le fait que je n’avais pas vraiment plus d’idée de que lui de quoi faire de cette relation. « Que penses-tu de cette magnifique journée d’ensoleillement en novembre ? » Changement radical. « Car s’il est agréable de retirer une couche ou deux, il faut avouer que c’est inhabituel pour ce mois. Alors, doit-on seulement en profiter ou s’inquiéter qu’il soit l’illustration d’un changement climatique pouvant impacter notre vie ? » Oui, lorsque je voulais changer de sujet, je prenais des virages des plus incongrus.
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Eireen C. Gallagher
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Ven 4 Aoû 2023 - 17:38


 Vendredi 4 novembre 2016



Les rires alternent avec les propos plus sérieux. C’est une façon de faire qui a toujours été mienne. Un moyen d’alléger ce qui merde parfois trop fort pour qu’on puisse véritablement le gérer au jour le jour. Une habitude trop marquée chez lui pour la renier, chose qu’il ne cherche même pas à faire. Pourtant ce qui est abordé ici ne le concerne pas. De ses emmerdes, Alec ne divulgue rien ou seulement quelques fragments hérités du passé. Il écoute.
Et pourquoi pas ? Elle se dévoile peu à peu, lui apprend qui elle est, ce qu’elle vit, ce qu’elle aime. Il s’y laisse couler, s’intéresse véritablement, quoi qu’en en pense. Quoi qu’une part de la dynamique ne soit pas désintéressée pour la simple raison qu’il y saisi l’occasion de bêtement… penser à autre chose. Comme en soirée, quelques semaines plus tôt. Qu’il s’agisse de la faire rire ou d’écouter quelques confidences, le moment fait du bien, pour lui aussi. C’est aussi bête que ça.

« Merci. » Il esquisse un sourire, hoche sans rien ajouter de plus. Le sérieux est là, la sincérité aussi et semble apaiser un peu la jeune femme dans ses réflexions douloureuses. Pas de quoi alourdir les choses ou insister à coup de truelle sur le sujet, alors Alec fait le con, comme souvent. Ça n’a pas vocation à fermer le dialogue, bien au contraire, mais à le faciliter. À donner d’autres portes plutôt que d’en fermer. À permettre de respirer, de dessiner quelques sourires sur le visage un instant soucieux de la jeune femme. Mission réussie, d’ailleurs, puisqu’un rire accompagne ses dires comme il a accueillit quelques minutes plus tôt l’option plus physique proposée sans véritable sérieux.

« Donc ce n’est pas vraiment ta faute. » Innocent votre honneur !  « Avant l’interruption, ça marchait plutôt bien. » Un sourire, tout à la fois connoté et plus sincère passe sur ses lèvres quand d’un coup d’oeil, il valide cette réflexion. Effectivement, ça marchait plutôt bien.

Pour la suite, Alec ouvre la porte sans forcément poser de question frontalement. La possibilité est là sans être imposée. Tout comme celle de s’étendre sur des sujets plus légers… ou de l’envoyer chier. Possibilité tout aussi valable quoi que moins sympathique de son point de vue.

« C’est… étrange. Mais changeons de sujet. » L’ambiance d’un père et d’une fille uniquement liés par la biologie, qui se retrouvent dans la vie l’un de l’autre sans savoir trop quelle place y prendre ? Tu m’étonnes que ce soit étrange. Retourné vers elle, un coude dans l’herbe, Alec se contente de hocher sans insister. Changement de sujet, c’est compris. « Que penses-tu de cette magnifique journée d’ensoleillement en novembre ? » Le rire s’enclenche de lui-même, chopé par la brusquerie du changement de sujet. « Car s’il est agréable de retirer une couche ou deux, il faut avouer que c’est inhabituel pour ce mois. Alors, doit-on seulement en profiter ou s’inquiéter qu’il soit l’illustration d’un changement climatique pouvant impacter notre vie ? »
“Ah putain, toi quand tu décides de changer de sujet, tu nous fait du virage à 90 ..!” Le rire dans la gorge, les yeux brillant d’amusement il lève un instant le regard vers le ciel bleu qui pointe au travers des feuilles puis le ramène sur la jeune femme. “Tu veux vraiment parler de la pluie et du beau temps ou t’enfoncer dans des tendances militantes écolos ?” Parce qu’autant, savoir à quoi Eireen fait référence ne lui est pas malaisé, autant s’enfoncer davantage dans une conversation construite lui serait parfaitement hors de ses aptitudes. Sujet profondément moldu qui échappe à un sang pur de son genre. Les actualités moldus, Alec ne les suit que depuis un an et en est de nouveau passablement coupé depuis son retour chez les sangs purs.
Emporté dans son tire, le sorcier se laisse retomber sur les coudes, dos à quelques centimètres du sol, le regard au lointain.

“Ya pas St James Palace dans le coin ?” St James Park, St James Palace, effectivement, l’édifice n’est pas loin. Question rhétorique, donc. “’Paraitraît qu’il faut que j’apprenne à lever le nez.” Se faisant, il se retourne, le visage proche de son épaule, presque étonné de la découvrir si proche de lui. Un sourire passe, capte le rythme de sa respiration et la légèreté de son souffle. “Tu veux pas me faire une visite guidée un peu privée de tout ce que je loupe dans la ville ? J’ai un peu de temps là…” Petite mimique amusée. “.. Avant une probable soirée branchée sur l’oubli du présent et la fuite des pensées merdiques. Et puis on sait jamais, je prendrais peut être architecture au semestre prochain, ‘faut que je rattrapes mon retard…” L’éclat dans le regard, le manque de sérieux sur ses traits : le treizième degré est de retour, porté par la dérision évidente concernant ses propres mensonges.

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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 6 Aoû 2023 - 19:53
Le rire d’Alec me surprenait sans le faire. Il était agréable à mon réveil et répondait parfaitement au virage à quatre-vingt-dix degrés que je venais de prendre, mais la spontanéité m’avait tout de même surprise un peu, même si elle s’explique. C’était souriante et en soulevant les épaules en mode "J’ai pris le premier truc qui me passait à l'esprit." Que le porté mon attention sur lui. Je rigolais aussi légèrement avec lui alors qu’il faisait remarquer que je n’avais pas été de main morte pour changer de sujet. « Il n'y a pas plus efficace qu’un virage à 90 dans ce genre de moment. » Un nouveau sourire en coin pendant qu’Alec demandait si je voulais vraiment parler du beau temps où débattre sur une tendance militant écolos. « J’ouvre une piste… » Disais-je tournant mon corps de son côté de moyen de façon à me retrouver plus que sur un coude. « Compliqué, certes… Mais j’ai réalisé mon souhait. » Après, je n’avais rien contre un autre sujet, car soyons honnête, ce genre de conversation était toujours un peu confuse et manquerait certainement de se retourner contre moi. Car si je comprenais bien le problème du réchauffement climatique, il fallait avouer que j’étais bien contente de profiter de cette belle journée en novembre. Rien que là ça coincé.

Heureusement pour moi, Alec trouvait une autre idée en appliquant un nouveau virage à 90° alors qu’il me demandait si St James Palace était dans le coins. « Tu n’es pas mal non plus sur les changements à 90°. Pas envie de débat sans solution ? » Disais-je un nouveau sourire en coin sur mes lèvres tandis que son visage se retrouvait tout près du mien. « Je suis contente de voir que ce passage de la conversation soit si bien imprimé dans ton esprit. Le début d’une vocation à mon humble avis. » Puisque c’était la seconde fois, le temps de cette rencontre, qu’il évoquait le fait que je lui avais plus ou moins reproché de ne pas suffisamment regarder en l’air lorsqu’il était dans les rues. L’étudiant en… euh… quelques choses, -je ne savais plus quoi précisément, ça changeait trop souvent- ne se laissait pas décontenancer et aller jusqu’au bout de son idée. La proximité était quasiment la même que lors de notre dernière conversation et ce n’était pas pour me déplaire. Quant à sa proposition, finalement, je ne savais pas si c’était moi qui me faisais des idées ou lui qui sous-entendait beaucoup. Au vu de nos précédents échanges, il y avait de grandes chances qu’il y soit pour beaucoup. Ce n’était pas pour me déplaire et me laissait emporter par l’idée sans aucune résistance. Je me rapprochais mon visage du sien et venais lui parler au creux de l’oreille. « On dirait presque une promesse. » Avec un sourire, je m’éloignais de lui out aussi rapidement. « Mais avant ça, il faut des actes. » Je m’asseyais pour récupérer mon pull au sol ainsi que mon sac tout en parlant. « Pour information, le St James Palace est non loin de Buckingham. De tête, je dirais une bonne demi-heure de marche, mais plus près si l’on passe sous terre. » Si, vraiment, c'était ce bâtiment-là qu’il nous fallait voir. Le sac posé sur l’épaule, le vêtement sur le bras, je m’arrêtais un instant pour regarder Alec. « Mais l’on peut aussi voir autre chose. » Juste avant de me quitter le sol pour me retrouver sur mes jambes, je m’approchais une nouvelle fois de son visage. « Mais tu peux encore fuir avant de risquer d’être assommé de parole. » Un léger rire passait ma gorge, puis je lui déposais un baiser -qui caché une certaine promesse- avant de donner une impulsion à mon corps pour me relever du sol.

Une fois sur mes deux pieds, j’ai le réflexe de passer ma main de libre sur mes fesses et cuisse pour y retirer d’éventuel dépôt tout en me tortillant pour voir si l’herbe n’avait pas laissé un peu de verdure. Mon pull passait à la même inspection avant que je ne le place autour de ma taille. Puis, je reportais enfin mon regard sur mon interlocuteur. « Alors ? Prêt pour une leçon d’architecture. » Je lui tendais la main pour l’aider à se relever. Je savais bien qu’il pouvait y arriver seul, mais le geste était tout autant une invitation à me suivre qu’une réelle aide -surtout qu’il pourrait me tirer vers le sol sans moindre problème-. Je ne savais pas encore la suie des événements, quelques idées se bousculaient dans ma tête, mais pour le moment rien de bien concret et puis ça dépendrait aussi de la suite. En-tout-cas, quelque chose me disait que l’architecture ne serait pas forcément ce qui nous rapprocherait le plus et l’idée me faisait sourire alors que l’on quittait le parc sous un soleil un peu trop présent pour novembre. Ouai, définitivement, je verrai une mauvaise militante écolo, j’appréciais trop les apparitions inopinées.
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Mar 8 Aoû 2023 - 0:13


 Vendredi 4 novembre 2016



Pas plus efficace qu’un virage à 90 effectivement. Fuir une conversation compliquée, s’éloigner des pensées résurgentes, mettre à distance le réel. Il n’y parait pas, mais c’est exactement ce qu’il fait avec elle. Mais, alors, parler réchauffement - la prof de SVT en moi a envie de vous corriger à coup de “dérèglement climatique” les gars, merde ! - climatique ?

« Tu n’es pas mal non plus sur les changements à 90°. Pas envie de débat sans solution ? »
“Flemme.”

Voilà : flemme.

« Je suis contente de voir que ce passage de la conversation soit si bien imprimé dans ton esprit. Le début d’une vocation à mon humble avis. »
“C’en est presque émouvant…”

Un sourire en coin, une proposition glissée au bord des lèvres et les visages un peu trop proches l’un de l’autre. Voulu ? Pas entièrement ; mais assez pour ne pas s’en étonner. Disons qu’en se retournant il s’était aperçu de la posture et avait décidé d’en jouer. L’idée éclos, passe semble-t-il d’un esprit à l’autre. Issue de la proximité, elle dessine quelques sourires, un léger silence après une proposition pourtant relativement innocente. Et puis Eireen se rapproche soudainement de lui, faisant naître un picotement électrique dans ses sens. Aucun mouvement de sa part, mais le souffle de la jeune femme sur sa joue étire un sourire sans qu’il cherche à le retenir. « On dirait presque une promesse. » Et déjà, la voilà repartie. « Mais avant ça, il faut des actes. »
“ça c’est pas forcément incompatible..” Un sourire et il l’observe s’asseoir pour récupérer ses affaires. Lentement, en l’écoutant reprendre, Alec en fait de même. « Pour information, le St James Palace est non loin de Buckingham. De tête, je dirais une bonne demi-heure de marche, mais plus près si l’on passe sous terre. » Sous terre ? Légère latence de compréhension chez le sorcier pour la lumière se fait et il acquiesce. « Mais l’on peut aussi voir autre chose. » ’Ya sans doute des tas de choses à voir oui.. Il songe, mais ne prononce pas la boutade. Le trop est l’ennemi du bien et même à ses oreilles, l’ensemble sonne lourd alors il se contente de suivre le mouvement.. Ou presque. Arrêté en plein mouvement, il la voit approcher de nouveau et le prendre de court. « Mais tu peux encore fuir avant de risquer d’être assommé de parole. » Un rire passe en douceur d’entre ses lèvres, en écho à celui de la jeune femme, issu tant de la réflexion que de la surprise d’une nouvelle proximité. Elle chope ses lèvres, y pose un baiser. L’ensemble ne dure qu’un instant que, déjà, la chaleur de sa peau l’a quitté et la jeune femme se tient sur ses jambes et s’époussette. “’Pas sûr d’avoir très envie de fuir là tout de suite..” Un rire flotte et le regard du garçon s’oublie un instant quand elle repousse herbes et brindilles et passe son pull autour de ses hanches.
« Alors ? Prêt pour une leçon d’architecture ? »
“Allez !” Fait-il en saisissant sa main. “Assomme-moi !” Pourtant, l’espace d’une fraction de seconde, un éclat passe dans son regard lorsqu’elle amorce le geste pour l’aider à se lever. La prise d’Alec se fait plus ferme, le sourire plus piquant. L’envie de la tirer en avant, lui faire perdre l’équilibre, la faire tomber droit sur lui passe avec la malice d’un enfant. Puis il lève les sourcils et se redresse sans en jouer. Un petit sourire sur les lèvres passe lorsque leurs corps se retrouvent une nouvelle fois trop proches et qu’à la surplomber ainsi, il la frôle assez pour sentir son souffle glisser sur sa lèvre et l’éclat de l’amusement briller dans ses yeux. “Instruis moi..” Les sourcils se lèvent dans un air provocateur et le voilà à ramasser sa veste et engager le pas.

“Allez ! Te limite pas à ma faible connaissance du coin : tu m’embarques où ? Le pauvre inculte que je suis est toute ouïe !”

Ainsi le voilà à découvrir sous un nouveau jour le théâtre de plein air qui, dans Regent’s park, accueille régulièrement des concerts. La Mosquée Centrale de Londres, ensuite. Rapidement intéressé, perturbé par ces histoires de religion que le sang pur qu’il est peine à comprendre, Alec écoute mains dans les poches, regard au loin. Architecture musulmane, intérêt du dôme doré, origine de la construction, minaret silencieux. Il acquiesce, n’ose poser des questions sans doute idiotes pour un moldu, se laisse porter.
Sans un mot, écoutant tout à la fois les explications d’Eireen, le jeune homme observe un petit groupe de jeunes femmes de son âge, voilées, et s’interroge de la manière dont les siens percevraient la chose. Sans doute seraient-ils aptes à utiliser ces croyances comme d’un moyen de contrôler les foules. Il pince des lèvres devant l’angoissante et méprisante perspective et se laisse entraîner plus loin, bourré de questions sur une culture qui lui échappe. Parfois, les moldus le perturbent par leur mode de fonctionnement. Tout autant que ces chiffres qu’il croise régulièrement sur les façades des pharmacies comme celle qu’ils dépassent alors. Quel intérêt d’afficher la température ? Il fait étrangement chaud, point. Non ? Tout à ses réflexions, il voit les paysages défiler, échange avec Eireen, y porte un regard amusé à la voir si passionnée dans ses explications.
Quelques fois, il se permet une vanne ou deux, glissée à son oreille, un petit sourire en coin. Quelques rapprochements, un jeu qu’on échange sans pour autant stopper l’exposé. Une fois de temps en temps, juste comme ça.

A pied, ils longent les routes, passent devant l’Amiral House sur laquelle Eireen lui déroule un nouveau fil d’informations, puis l’observatoire scientifique qui accroche tout autant de questions pour Alec que les histoires de religion, et enfin, atteignent un nouveau park. Hill’s Garden & Pergola. Et effectivement, il y a des jardins et des pergolas. Jack’s Straw Castle également. Rien de bien intéressant visuellement à son avis, plus attiré par les jardins qui l’entoure et les tonnelles qui accueillent sans doute au printemps été bien des plantes grimpantes.
A un moment, Eireen s’arrête, peu sûre d’elle, se retourne et désigne au travers des branches nues la Fenton House. Dans l’allée, Alec pile à son tour, sourit de son manège quand sa main gauche emportée dans l’arrêt soudain, passe en douceur du ventre à ses hanches. Un sourire différent s’esquisse quand il en profite pour passer un pas vers elle et l’attirer plus près. Sous les branches nues, il laisse le moment s’étirer un instant, effleure ses lèvres et les capture le temps d’y voler un baiser qu’il laisse durer.

En douceur, il lâche sur ses lèvres, un sourire au coin du regard : “Idée comme ça, elle a des chambres ta Fenton House ?”

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Alec Kaleb Rivers
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Dim 20 Aoû 2023 - 15:02
Une boutade, une envie de changer de sujet. Voilà, d’où c’était parti. Il avait certainement lancé l’idée au hasard, juste comme ça, sans vraiment penser qu’il y aurait de suite. Et pourtant. Il y a des sujets, sur lesquels il ne valait mieux pas me diriger. Si j’étais une bille en débat sur le dérèglement (et pas réchauffement, j’ai retenu la leçon) climatique, j’étais bien plus passionné et qualifié en architecture. C’était donc ainsi que nous nous retrouvions à marcher au cœur de la ville et au gré des envies. Car oui, aucun plan dans ma tête, juste des idées que je suis ici et là, soit en passant devant, soit en reconnaissant le quartier qui possède dans ses rues une bâtisse digne d’intérêt. Comme la mosquée de Londres, un bâtiment récent, si l’on regarde ceux autour et pourtant déjà bien inscrit dans le paysage Londonien. Je ne savais pas expliquer les symboles religieux qui la composaient, car je n’avais pas été éduqué pour les comprendre. Par contre, j’étais en capacité de lui expliquer la raison de la tour, nommé minaret. Et comment d’une fonction de porte-voix de base, elle était devenue au fil du temps le repère pour les lieux de prières musulman. Son dôme d’or, sa place dans l’histoire de la ville, sa qualification de Grade 2*. Ce dernier point entraînait une petite explication des différents grades de classement des monuments classé d’Angleterre -je lui épargnais le fais que l’Écosse et l’Irlande du Nord n’est pas la même classification-.

La visite du quartier continuait. Finalement, nous avions pris une direction toute différente de celle du Palais St James qui avait été évoqué en premier lieu, mais aucun de nous ne semblait s’en plaindre. J’avais parfaitement conscience que j’apportais certainement bien plus d’information qu’Alec ne pouvait réellement entendre. Il ne retiendrait pas tout, et peut-être même moi, mais il ne paraissait pas s’en fatiguer. Et puis même, il avait été prévenu. D’une bâtisse à une autre, d’une façade à une autre, nous parcourions bien des mètres et voir, même, quelques kilomètres dans la vieille ville de Londres, c’est qu’elle en avait des secrets à nous dévoiler et aujourd’hui, nous n'en voyons qu’une infime partie. D’un parc, nous arrivons à un autre, bien différent du premier. Hill’s Garden and Pergola était un ensemble d’architecture humain sur laquelle la nature semblait reprendre le dessus. Il était dommage que l’on soit à la fin de l’automne. Les arbres avaient perdu de leurs feuilles et l’on pouvait donc pas voir le mélange de couleur entre les colonnes et brique humaine et celle des feuillages verts ainsi que des fleurs. Oui, ici, la reprise des murs par la nature était contrôlée par des jardiniers, mais ça n’enlevait rien au charme de l’endroit au printemps ou en été.

Alors que je baragouinais sur Fenton House qui s’offrait à notre vue, je constatais que notre chemin nous guidait sous une longue arche d’arbre nu. Une idée m’effleurait l’esprit, légère et complétement hors sujet. Je ne réfléchissais pas vraiment, j’arrêtais seulement de parler et d’avancer. Le cadre était charmant, même en cette saison et il était toujours question d’un jeu entre nous. Je n’eus pas besoin de parler pour partager ce qui me trottait dans la tête. Il faut dire que l’homme paraissait bien plus disposé à comprendre de pareilles pensées que l’architecture. L’espace entre nous diminuer et nos lèvres se rencontrait pour la seconde fois de la journée. Cette fois, ce fut moins furtif, ce qui me laissait le temps d’apprécier les douceurs de ses gestes, mais aussi le frisson qui se déclenchait dans mon corps. Puis, il était temps pour nous de se détacher, mais pas forcément d’en rester là. Une fois de plus, je n’étais pas la seule à qui l’idée traversée l'esprit, mais la question du Britannique m’arrachait un rire léger, mais bien réel. « Elle en a, à n’en pas douter, mais c’est un musée. » Avec des visiteurs et tout le reste, mes yeux rigolaient encore alors que je continuais de le regarder. « Pas sûr qu’il apprécie tes attentions. » Un sourire s’étendait une nouvelle fois sur mes lèvres avant que je ne les repose sur les siennes pour un instant, avant de remettre un peu de distance entre elles. « Et puis, la visite est plutôt rasoir. Une succession de pièces à se demander ce qu’ils en faisaient avec du mobilier où il serait mal vu de s’y installer avec un livre et un sachet de chips ou autre truc qui pourrait tacher. Bref, rien de bien grandiose. » Vous l’aurez peut-être deviné, l’architecture d’intérieur, c’était moins mon dada. Bon, il y avait quelques exceptions, mais étrangement, elles concernaient davantage les châteaux ou les murs, escalier ou encore plafond valait véritablement le détour.
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Eireen C. Gallagher
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Mar 29 Aoû 2023 - 22:25


 Vendredi 4 novembre 2016



Une idée lancée au hasard, rien de très sérieux non, juste une envie. Celle de l’entendre parler, de voir le monde au travers de ses yeux, d’appartenir un instant à un univers qui n’est pas le sien. Les moldus représentent pour lui non un idylle mais une solution de replis. Une manière de s’évader quelques instants, physiquement peut être mais surtout moralement. N’être plus que lui, sans tout ce qu’il traîne. Ou mieux : pas tout à fait lui. Juste ce mec qu’elle perçoit, ce parfait inconnu dont elle ne connaît que quelques brides auxquelles elle ne croit pas. Celui dont elle partage quelques envies, si claires dans son regard lorsqu’il capture ses lèvres. Pour elle aussi c’est ça n’est-ce pas ? Une fenêtre ouverte vers un univers inconnu, l’envie de lâcher prise au quotidien, de ne plus tout à fait être celle qu’elle est, avec ses bagages et ses emmerdes. Alors ses lèvres goûtent les siennes. Elles s’y attardent, se nourrissent de son souffle et de sa chaleur. De se perdre dans la saveur du baiser qu’elle lui rend et qui s’attarde, empli de quelques pensées moins chastes.

Le sous-entendu est assumé. Là encore, une proposition comme une autre. Juste une idée lancée comme ça, issue d’une envie véritable. Non partagée ? Pas une fin en soit. Ils reprendront leur balade avec plaisir. Ni plus ni moins de complications. Pourtant l’éclat du désir luit dans les prunelles d’automne de la jeune femme lorsque vient le moment de détacher leurs corps l’un de l’autre. Un rire léger s’enfuit de sa gorge et vibre dans la chair du sorcier. « Elle en a, à n’en pas douter, mais c’est un musée. » Et ? « Pas sûr qu’il apprécie tes attentions. »   Un sourire s’étend et elle prend de nouveau ses lèvres. Rien qu’un instant pour se saisir de leur rondeur.  « Et puis, la visite est plutôt rasoir. Une succession de pièces à se demander ce qu’ils en faisaient avec du mobilier où il serait mal vu de s’y installer avec un livre et un sachet de chips ou autre truc qui pourrait tacher. Bref, rien de bien grandiose. » S’il souriait jusque là, un rire s’échappe et s’écoule sur les lèvres de la jeune femme encore si près qu’il peut en sentir le souffle par instants. “T’as l’air d’être vachement branchée déco d’intérieur toi..” Chacun a ses contradictions. Il aurait pensé que l’architecture dans son ensemble l’intéresserai, mais l’idée est idiote, personne n’est jamais vraiment attiré par tous les pans de sa discipline. Chose qu’il saurait s’il avait ne serait-ce qu’une fois foulé les bancs de l’université autrement que pour y faire des cochonneries.
“ça vaut peut être le coup de la rendre plus intéressante, justement, cette visite…” Un regard en coin et il glisse une main le long de son bras pour se saisir en douceur de son poignet et l’entraîner avec lui, vers la fameuse demeure.
La lueur de la connerie dans le regard, ils traversent les allées, contournent les rangées de cyprès et les massifs de buissons pérennes pour rejoindre la maison bourgeoise. Là, plutôt que de passer par l’entrée, Alec les fait contourner les lieux et se glisser mine de rien dans un groupe de touriste accompagnés d’un guide qui longent les jardins pour emprunter une porte arrière. Une main sur la hanche de la jeune femme, il la tire vers lui quand le guide se retourne pour leur expliquer l’intérêt de cette sortie et l’importance de l’alignement des rideaux pour une question de luminosité. Soit. Le regard du guide s’arrête une seconde sur eux, fige, puis reprend. Le sourire aimable se change alors sur les lèvres du garçon en un rire sous cape qu’il maîtrise dès que l’homme ramène de nouveau le regard vers eux. Air de circonstance : sérieux et impliqué dans le cadre de la visite. Tu parles.. Il suffit que leurs regards se croisent de nouveau pour que le rire reprenne.

La visite se poursuit alors, ponctuée des réflexions d’Alec glissées ici et là à l’oreille d’Eireen ou de quelques conneries passagères comme la tendance certaine à toucher des objets qu’aucun touriste n’est censé approcher. De quoi s’amuser à faire le con, rire de se prendre un coup du dos de la main, rabroué par la belle, puis suivre jusqu’à trouver ce qu’il cherche : un passage indiqué “staff only”. Mains dans les poches, il en sort la droite et glisse le dos de ses doigts sur celle d’Eireen pour attirer son attention. Un coup de menton pour signifier ses intentions et dès qu’une occasion se présente, les voilà disparus. Bien sûr Eireen ne verra pas le léger halo de confusion qui touche les moldus et les empêche de réagir, pas plus qu’elle ne perçoit le sort qui déverrouille la porte, trop absorbée par le risque de se faire prendre. Et voilà qu’ils pénètrent dans le passage en même temps comme deux crétins trop pressés de ne pas être vus, à moitié écrasés par le chambranle de la porte, pressés par leurs deux corps passant difficilement à deux par l’ouverture.
Ainsi lorsqu’Alec referme la porte, c’est un fou-rire qui se forme dans sa gorge, tant hilare de leur conneries que de l’inquiétude bien présente et pourtant parfaitement stupide dans sa propre échelle de valeurs. Pourquoi s’inquièterait-il de ce genre de bêtises quand il affronte l’enfer jour après jour ? Mais l’ambiance est à l’amusement, et il aime sentir cette atmosphère adolescente un peu bête qui rappelle Poudlard et ses jeux. Loin des regards, loin de l’autorité, juste poussés par l’envie de faire les cons et de vivre le moment.

Main sur la poignée, il la presse contre le mur et chope ses lèvres une nouvelle fois pour s’y perdre quelques secondes avant de repartir.
Il y a souvent dans ces maisons bourgeoises des passages entre les murs permettant aux domestiques de circuler. Ignorant le placard et la pièce de repos qui leur tendent les bras, c’est par là qu’Alec engage leur visite clandestine des lieux. La porte dérobée s’ouvre en douceur et grince. Une grimace aux lèvres, il rentre la tête dans ses épaules dans un petit rire muet et fait basculer le battant. De nouveau un geste du menton pour l’inviter à passer. “Avoue que c’est cool. Et ça reste des murs !” Pas des meubles !

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Alec Kaleb Rivers
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Jeu 19 Oct 2023 - 5:23
Pas de meubles. Il ne prononçait pas la phrase, mais j’entendais presque son esprit le crier alors qu’il s’extasiait sur les murs nus et c’était justement sur ces murs que mon rire rebondissait à cet instant. Nous étions là, dans les espaces cachés de Fenton House, ceux que n’importe quelle visite n’aurait montré. Nous étions dans les couloirs des serviteurs, ceux qui devaient demeurer invisibles dans les grandes bâtisses pour permettre au personnel de l’être tout autant. Ils étaient présents dans beaucoup de vieux bâtiments, mais peu connu du public, car voué a resté invisible. Ce qui m’étonnait le plus dans cette histoire, ce n’était pas comment nous étions incrustés dans un groupe de visite ou même comment nous nous en étions échappés, mais bien qu’Alec semblait savoir que ce genre de couloirs pouvait exister. Pendant les dernières minutes, j’avais pu voir apparaître sur son visage la fausse innocence, le faux intérêt pour les paroles du guide, un brin de malice alors que je l’empêchais de toucher au objet, l’hilarité une fois qu’on avait passé la porte du staff, mais aussi la certitude de savoir ce qu’il cherchait. « Finalement, tu as plus de connaissance en architecture que je ne le pensais. » Sourire en coin, je ne pouvais m’empêcher de me demander comment il pouvait bien connaître ses couloirs. Bon, parfois, on en parlait dans des films ou livre, mais rien de bien marquant pour le lot des non-initié. C’était un fait qu’on avait peut-être vu un jour, mais que rare retenait vraiment pour le réappliquer. Alec, faisait-il partie des exceptions ? L’autre solution est qu’il se soit déjà enfui dans pareil couloir… Oui, ce n’était pas trop déconnant non plus. Il semblait plutôt bien savoir tromper la vigilance des gens.

« Je retire ce que j’ai dit. » J’avançais de quelques pas dans le couloir. Je tâchais de ne pas faire trop de bruit. Le sol était plutôt coopératif, en même temps, il était fait pour que les domestiques ne soient pas entendus. J’étais… Je ne trouvais pas le mot. Pas fasciné, ni étonné, mais en tout cas, j’étais contente d’être là, comme une enfant dans une fête foraine. J’avais eu l’occasion de visiter bien des châteaux -j’ai grandi en Irlande-, j’avais vu bien des plans de vieux domaine et suivit les couloirs cachés sur ses derniers, mais jamais, je ne les avais foulés. Il mettait déjà arrivé d'imaginer leur enchevêtrement avec les pièces et de les percevoir derrière ses dernières, mais jamais aucune visite ne les faisait voir. C’était un secret des manoirs qui n’intéressait pas les gens, car finalement qui avait-il à vu, si ce n’était que des murs ? Mais moi, j’aimais bien ses murs. « Cette visite n’a rien de rasoir. » Et pas seulement à cause de l’endroit où l’on se trouvait. Je me tournais vers celui qui nous avait entraînées dans ses murs. « Par contre ça manque un peu de lumière. » C’était même pour ça qu’on n'avait fait que quelques pas. Récupérant mon téléphone dans ma poche, j’en allumais le flash en mode torche. « Voilà, qu’on sache où on met les pieds. » Me tournant vers Alec, je l’éclairais avec mon téléphone tout en évitant ses yeux. « Prêt pour l’exploration. » Sans vraiment attendre de réponse, j’attrapais sa main et l’entraînais à ma suite.

Sur les lieux que nous foulions, pas mal de poussière, preuve qu’il n’était pas très empruntée par l’équipe des lieux, en même temps, pourquoi prendrait-il ses couloirs, ils n’étaient finalement pas très larges. L’on passait devant quelques portes d’accès, mais je ne m’y arrêtais pas. Trop de risque de tomber sur quelqu’un. Au bout du couloir, un escalier en colimaçon qui permettait de voyager entre les étages. « On monte ? » Je savais que dans ce genre de maison, les pièces visitées ou occupées par le personnel étaient généralement celles du rez-de-chaussée et du premier étage. Plus on montait, plus il y avait de chance pour que les lieux soient vides. J’entraînais toujours Alec dans la suite de mes pas. L’escalier protestait un peu en grinçant, preuve que s’il n’était pas d’origine, il n’en était pas pour autant récent. Le bois qui le constituait avait travaillé avec le temps. Une fois à l’étage, nous n’étions pas surpris de trouver un couloir similaire que celui qu’on avait quitté. Je m’élançais une nouvelle fois, mais cette fois, je m’arrêtais devant l’une des portes. J’hésitais un instant. Rien ne nous disait qu’il n’y avait personne derrière, tout comme son contraire. Je promenais alors la lampe de mon téléphone sur le pan de bois. Les domestiques devaient bien avoir quelque chose pour vérifier. Ils ne pouvaient risquer d’entrer dans une pièce occupée alors que leur rôle était de paraître invisible -d’où ses couloir-. Je finissais par trouver une sorte de judas, bon, c'était plus un trou dissimulé, mais ça revenait au même. Après avoir bougé la partie mouvante, je pouvais constater l’absence de monde dans la pièce. C’était alors à mon tour de tirer la porte pour nous permettre de la franchir.

Si la pièce était vide de personne, elle ne l’était pas de meuble. Il y en avait même plus que nécessaire, la pièce devait servir pour entreposer le surplus. Un lit dans un coin, des chaises et des fauteuils auprès de ce dernier. Mais pas seulement. La lumière de mon téléphone devenait obsolète, puisque la pièce était baignée dans la lumière du jour. J’éteignais le flash avant de remettre l’objet dans la poche arrière de mon jean, puis me tournais vers Alec. « Je pense que cette pièce ne voit pas souvent du monde. » Une lueur de malice dans le regard, je me rapprochais du brun pour saisir ses lèvres avec les miennes.
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Ven 20 Oct 2023 - 19:54


 Vendredi 4 novembre 2016



« Finalement, tu as plus de connaissance en architecture que je ne le pensais. »
“Hein hein, impossible : Je fais seulement semblant d’écouter…” D’un regard en coin, Alec n’en rajoute pas plus. L’ironie transpire de la réflexion rapidement balayée pour désigner le couloir et le manque de meubles ici. Si l’amusement brille dans les prunelles claires du garçon, c’est le désir qui peu à peu gagne du terrain. Il veut jouer, c’est vrai. Jouer avec la réalité, avec les règles établies, avec la distance et l’envie. Il y a à la fois quelque chose de profondément satisfaisant à être là où ils ne devraient pas, à lui faire pénétrer les coulisses de l’architecture des lieux, de savoir les autres là, tout près. Loin pourtant. Comme l’impression de basculer dans un autre monde, loin du réel. L’autre côté du miroir.
« Je retire ce que j’ai dit… » Dans les ombres, un sourire passe sur le visage du sorcier qui se rapproche. L’excuse serait toute trouvée : ils se doivent de chuchoter pour ne pas être entendus. Mais pour ça, encore faudrait-il estimer avoir besoin d’excuses. « Cette visite n’a rien de rasoir. » Un sourire passe quand elle se retourne et que leurs soufflent se mêlent un instant dans l’atmosphère poussiéreux.
“Opinion partagée..” ça passe ses lèvres comme passe l’envie de la repousser contre le mur. Les images défilent une seconde, des deux corps emmêlés à quelques centimètres de la chambre dans laquelle une visite commencera bientôt. « Par contre ça manque un peu de lumière. » Elle sort son téléphone, le met en mode torche et évite de le lui fourrer en pleine rétine comme un flic en salle d’interrogatoire. « Prêt pour l’exploration. »
“Allez !” Oui, parce qu’on calme ses ardeurs jeune homme ! D’autant qu’en un instant, elle a déjà attrapé sa main et l’embarque avec elle. Petit mélange entre Sovahnn et Julian… Ou simplement une association d’idées et la conscience acide que ses proches lui manquent.
Un petit rire étouffé passe et Alec se laisse entraîner dans les boyaux sombres de la maison. D’autres sont construite ainsi, y compris dans le monde magique. Y compris parmi les propriétés des Rivers, léguées depuis des générations et ayant traversé bien des âges. Une histoire à laquelle le jeune homme ne s’est jamais vraiment intéressé, assez incertain que qui que ce soit s’y soit véritablement attelé. Ainsi il pose un regard nouveau sur ces murs qu’ils explorent en silence. La poussière se soulève et trace des volutes dans le rayon lumineux du téléphone. Un instant, il pourrait se croire à Poudlard, dans les passages secrets qu’il a si souvent parcourus. Ce fut son premier réflexe en arrivant au château. Et le plus utile sans doute.

A s’avancer, le passage devient plus étroit par endroit. Percé de quelques portes scellées ou non. Le personnel ne devant pas passer ici si souvent au vu des toiles d’araignées et de la poussière, il semble assez clair qu’ils soient tranquilles un moment. Ainsi Alec se demande s’il existe ici ou là des ouvertures dans les murs. Des judas et autres moyens de s’espionner. Cette question vite répondue, comme dirait l’autre, lorsqu’après avoir emprunté un petit escalier dissimulé, tous deux se retrouvent face à une nouvelle porte sur laquelle Eireen trouve un judas avant d’en ouvrir la porte.
Un sourire en coin, Alec laisse faire. La voir évoluer au cœur des murs a quelque chose de fascinant. Depuis ces moments échangés dans ce bar, l’évidence est là. Il y a chez elle une envie de jouer avec les limites, de flirter avec le rationnel, de dépasser cette image sage qu’elle pourrait avoir si on ne la regardait qu’en surface. Le constat est simple : elle s’éclate. Et lui avec.
La lueur est vive donc, dans son regard, lorsqu’il la voit activer le montant et faire basculer la porte dissimulée. Légèrement penchée en avant, elle crispe tout son être quand certains bruits s’avèrent plus forts que les autres et un instant, Alec songe à simplement insonoriser en douce les lieux… mais ce serait moins drôle. Moins drôle que cette grimace qui les prends tous deux, moins drôle que la montée d’adrénaline à passer une tête par l’embrasure, moins drôle que de refermer le montant et de découvrir l’espace attentifs à ce qui se passe aux étages inférieurs et moins drôle que de vérifier si la porte classique est fermée à clef ou non. Qu’on puisse les surprendre… donne un certain piquant qu’il apprécie. D’autant plus qu’elle en fait de même, attisant chez lui l’irrespect du convenu pour exciter ses sens et égailler ses nerfs. Dans la pièce, les persiennes mal fermées laissent entrer le jour et éclairent les peintures aux murs vert olive, les draperies, les tapis vieillis et les tentures stockées là. Malles, lit, commodes et même casques de soldat, tout est d’époque mais bien des articles détonnent. Sans doute entreposés ici à défaut d’être mis autre part, ils encombrent les lieux.
« Je pense que cette pièce ne voit pas souvent du monde. »
Si les lieux sont entretenus, ils sentent pourtant le renfermé. Un détail qu’il note avant de l’oublier quand dans un sourire, Alec l’accueille pour un baiser. Ils ne sont l’un pour l’autre que deux inconnus qui se sont croisés quelques fois, se sont plus et se sont trouvés frustrés de ne pouvoir prolonger la soirée. Ainsi il l’attire contre lui, passe les paumes dans son dos pour atteindre ses hanches et se saisir plus volontairement de ce baiser volé.
“Pauvre pièce qui doit s’ennuyer toute l’année… Toi qui trouve les meubles rasoirs, je suis sûr qu’il y a moyen de changer ça..” Cette malice dans son regard, elle attise ses sens et grésille dans ses nerfs. Sa poigne devient plus vive et lorsqu’il prend de nouveau ses lèvres, le baiser s’approfondit d’un désir qui n’appelle qu’à grandir. Seulement deux inconnus, qui ne croiseront peut  être plus jamais la route de l’autre. Deux inconnus qui pourtant se répondent d’une envie commune à présent. Déconnecter au réel, cramer les limites, pulvériser la morale.
De ses lèvres, il joue avec les siennes, goutte la saveur de sa peau et effleure sa langue. Ses mains glissent et l’attirent plus fort. Il passe un pouce sous le tissu pour frôler sa peau, volontairement léger soudainement, quand pourtant sa poigne se fait plus affirmée. Et sans attendre, c’est déjà l’abandon. Il quitte cette peau à peine effleurée et passer sur ses hanches jusqu’à couler contre ses cuisses pour la saisir et la soulever contre lui. L’instant suivant, le dos de la jeune femme touche le pilier du lit à baldaquin. Seul la crainte d’un nuage de poussière venant leur embrumer les bronches l’empêche de l’y plaquer.
Cette lèvre, il la saisi un instant et la fait glisser entre ses dents, exalté par cette sensation vive d’entendre leurs souffles s’emballer et leurs sourires se répondre.

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