AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Mar 18 Aoû 2020 - 16:51
Mardi 5, matinée _ Londres

La jeune femme était restée un instant immobile, dévisageant son téléphone. Ok. Depuis quand c’est si étonnant que ça d’être invitée à une soirée ? Depuis quand, à son âge, reste-t-on sur le cul de recevoir ce type d’invitations ? Sans doute parce que ça ne lui était pas arrivée depuis son entrée à Poudlard, sans doute parc e que ça venait d’un ami (ami ?) avec qui elle n’avait pas dû échanger plus de quatre mots quand ils étaient pourtant enfermés ensembles entre quatre murs pendant plusieurs années. Sans doute parce que la ‘soirée’ en question se déroulait à l’autre bout du monde et que ça sortait de nulle part. Sans doute aussi, parce qu’elle se sentait tellement déconnecté de la réalité d’une adulte de son âge qu’elle eu un instant de blocage à l’idée de dire oui. Sans doute surtout, parce que dans le fond, Jordane se sentait coupable. Coupable de vouloir y aller, coupable d’être heureuse d’être celle à qui on pense, coupable de vouloir se foutre du reste. Textos envoyés : elle irait.

Et oui, ça signifiait boire le matin. Quoi ? Un problème avec ça ? Laissez moi plonger dans l’alcoolisme si je le souhaite, troubles fêtes !

- Yo ! Changement de plans. On oublie ce qu’on avait prévu demain matin, je ne suis plus dispo.
- Ah ? Ok.
- Ouais, soirée en australie.
- Sérieux ?
- Ouaip… aussi étonnée que toi.
- Merde on dirait moi quand on envisage de se voir. Ok, ben bois bien à 10h du mat.
- Comme si ça t’arrivait jamais. Bye !
- Have fun !
- Merci !
...
- Passe lui le bonjour.
- Ok.

Pas de séance déprimante d’immersion dans la culture violente des sangs purs arriérés donc. Du positif, pour une fois. D’autant que Jordane savait s’entraîner dès l’après midi même avec Margo. Sachant qu’il y a moins d’une semaine, elle le faisait avec Sanae et qu’elle avait fait les jambes la veille à la salle… disons qu’une pause côté pro ne ferait pas de mal.
Choper un travail ?
Ouais ouais j’y pense. Trois mails de refus imprimés sur la mémoire vive du téléphone en ce mardi matin. Ouais j’y pense…

C’était d’ailleurs ce que la jeune femme avait fait, réussissant, contre toute attente, à relever quelqu’un dans une petite entreprise de distribution de flyers, chopant le job à la volée, elle y avait passé la journée, repoussant l’entraînement avec Margo à la soirée. Ce fut donc parfaitement épuisée qu’elle s’était couchée, cassée de partout, courbaturée, fourbue, ankylosée, rapidement happée par un sommeil sans rêves.  

Mercredi 6, matinée _ Londres // Soirée Australie

C’était pourtant bouffée par l’image de Lex qu’elle s’était éveillée, sortant des draps agacée pour se perdre un bon moment sous la douche d’où une petite voix l’avait sortie.

« C’est ton père qui veut me dire de façon polie de sortir de là, c’est ça Adam ? »

Il aurait raison. Cela dit, si ça avait réellement été de son fait, sans doute l’aurait-il fait de lui-même sans se servir de son gamin.
Serviette passée autour du corps, Jordane sortait dans le couloir, envoyant un texto à Enzo - je pars. - Pas tout à fait vrai, mais qu’importe, quelques minutes plus tard, elle s’était changée, légèrement vêtue pour l’occasion, transplanant de sa chambre à une forêt en arrière de Londres. Direction l’Australie.

Parce que merde. Karma's a bitch.
Et oui, peut-être qu’elle le cherchait.

Sans doute aurait-il fallu qu’elle soit juste quelqu’un de bien, quelqu’un d’équilibré, quelqu’un de social, de non paranoïaque, de fiable pour rattraper ce qui la bouffait. Sans doute quelqu’un d’autre aurait-il parcouru les rues Londoniennes pour empêcher son…. ? (insérer ici le mot approprié) pour l’empêcher de se mettre en danger et discuter à cœur ouvert. Cette personne aurait compris, aurait accepté de pardonné, se serait excusée en retour, l’aurait embrassé et aurait fondé une grande famille pleine de paillettes et de licornes magiques dans une maison remplie de joie et de réussite.

Elle n’était pas cette personne.

Elle, elle était la tarée qui allait demander à un pote de lui montrer de quoi la magie noire était capable. Elle, elle était celle qui envisageait plus la via ferrata que la discussion à cœur ouvert. Elle, elle était celle qui quittait Londres pour aller débrancher ses neurones au fin fond de l’Australie.

Mauvais choix. Fallait prendre l’autre.
Fenella, éventuellement, oui.

La jeune femme avait transplané plusieurs fois, s’approchant des lieux tout en veillant à brouiller les pistes, à vérifier qu’il n’y avait pas moyen qu’elle soit suivie et, enfin, elle arrivait chez Enzo, transplanant sur la plage.

« C’est moiiiiiii !! » Façon Mulan. Trop de joie de vivre pour que ce soit honnête, admettons-le.

Si le principal intéressé était dans le coin, elle ne l’avait pas vu immédiatement, trop occupée à dévisager le molosse qui l’avait repérée et lui fonçait dessus.
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Ven 21 Aoû 2020 - 17:24
C’est stupide. Les réflexions que je suis en train de me faire alors que posé sur ma planche au-delà de la barre je me laisse flotter. Autant le corps que l’esprit. C’est les vacances, je passe mes journées entre le port où je bosse sur mon rafiot – qui commence à avoir de plus en plus de gueule soit dit en passant – et les spots avec les copains. Une vie de rêve, en somme, mais pourtant j’suis là à me perdre une nouvelle fois dans mes pensées. Les semaines passent, la digestion est toujours en cours. Difficile de faire une croix sur quelqu’un quand, de un, vous l’avez toujours dans la peau, de deux, ça s’est arrêté du jour au lendemain sans prévenir. Ou presque. Je sais plus tellement à vrai dire, je commence simplement à essayer de me mettre en tête que … Oui, j’ai pu merder quelques fois c’est vrai mais … J’y suis pour rien. Je suis ce que je suis, je fais ce que je peux, si pour lui c’est trop alors qu’est-ce que je peux bien y faire ? S’il a eu besoin de prendre le large, j’suis personne pour le lui reprocher.

Mais ça fait mal, c’est tout.

« Hey p’tite tête t’es rendu où ? »
« Là où j’devrai pas être, t’as raison. »

Mia. Qui vient de m’envoyer de l’eau en pleine figure pour me faire revenir sur terre. Sur mon visage un sourire alors que je tourne ma planche vers elle et Josh. Tout ça c’est chiant même pour les autres mais j’me dis que la période joue peut-être aussi un peu. Ça fait un an qu’on a commencé à se tourner autour, depuis cette nuit où un truc a surgit de nulle part pour me pousser vers lui alors même que Kyle et Drew étaient toujours dans le décor. J’ai pas de regrets, aucun, parce que malgré les moments difficiles j’ai rarement été aussi heureux que ces derniers mois passés avec lui. On apprend de chaque histoire il parait, on va tacher de prendre ça comme un nouvel enseignement.

« J’la prends. »
« Bien. Envole-toi petit papillon ! »

L’esprit ne débranche jamais aussi bien que lorsque le corps est occupé alors autant s’éclater au maximum et ce dans tous les sens du terme. Rien ne remet mieux les idées en place qu’une bonne gamelle en surf, surtout quand tu te fais happer sous l’eau par la vague et qu’elle ne veut plus te lâcher.

#

Pourquoi j’ai fait ça ? Moi-même j’en sais rien, j’me suis simplement pas posé la question. Et pourquoi pas ?

« C’est qui ? »
« Jordane. »

Instant de bug, sourcil arqué.

« Elle était pas dans ta classe d’ailleurs ? »

Pour seul réponse un haussement d’épaules du frangin, un rire de mon côté.

« Ouais, ok, laisse tomber. »

Un ours ou un roi, on ne sait pas trop, mais globalement un type qu’en a pas grand-chose à foutre des autres. Ça me va, je sais que je fais exception même s’il fait pas gaffe à la moitié de ce qui peut bien se passer dans ma vie. Il est comme ça, c’est pas maintenant que je vais essayer de le changer surtout en sachant tous les efforts qu’il a déjà fait.
Direction la plage après avoir reçu le message de Jordane, Wax qui part comme une balle sans m’attendre mais je ne m’affole pas. Je peux sentir encore une certaine raideur dans ma jambe, rien de très gênant mais Lycan ou pas, Magie ou pas, ça ne fait même pas 48h depuis l’accident.

« C’est moiiiiiii !! »

Je l’entends avant de la voir, le temps de descendre les escaliers en bois qui slaloment dans la dune. Sur mon visage un sourire amusé, il me faut quelques dizaines de secondes avant de la rejoindre sur le sable.

« J’pense que là, même s’il y avait des baleines dans le coin elles ont dû changer d’hémisphère. Remarques tu les croiseras peut être dans la Tamise en remontant va savoir. »

Si je me moque ? Complètement. L’instant d’après je lui dis bonjour avec une légère accolade comme si on était devenus potes d’armée sans trop y faire gaffe.

« Ça va la touriste ? »

Là encore un p’tit tacle rapport à la façon dont elle est habillée. Y a bien que les Européens pour penser qu’ici c’est la canicule H24 mais encore une fois c’est plus histoire de la chambrer. Est-ce que je suis bien placé pour me foutre d’elle avec mon short débraillé, mes pieds nus et mon sweat pas fermé sur un vieux T-shirt chopé à l’arrache après ma douche ? Non. Mais j’suis insulaire, j’ai une excuse.

D’ailleurs en parlant de ça :

« J’espère que t’as révisé le slang Australien parce que j'crois que t’es pas prête. »

Ils arrivent à me comprendre parce que j’ai passé plusieurs années au Royaume-Unis et que ça laisse des traces, aussi parce que j'ai grandi dans une famille de Sang Purs, mais ici … Du Aussie pure souche et tout ce qui va avec. Notamment cette habitude qu’on a de raccourcir nos mots à l’extrême comme si on avait la flemme de les prononcer entièrement.
Revenir en haut Aller en bas
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Enzo S. Ryans
https://impero.superforum.fr/t6883-enzo-tant-que-je-ne-suis-pas-
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997
Hiboux postés. : 22480
Date d'inscription : 13/09/2009
Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr
Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Lun 24 Aoû 2020 - 0:12
Déconnexion. On laisse les problèmes à la maison. La peine, l’incertitude, le mal-être, la fureur aussi. Les émotions qui ne disparaissent pas, empêchent toute communication paisible. S’il n’y avait que les siennes encore… mais c’était loin d’être le cas et Jordane n’avait pas encore digéré certaines réactions puériles lorsqu’elle essayait simplement de gérer les crises qui s’empilaient les unes après les autres sans qu’ils n’aient aucun contrôle dessus. Elle n’avait pas tardé à apprendre pour la disparition de cousins également quelques jours plus tôt. Tant de merdes qu’elle se décidait à abandonner sur un autre continent, forçant un peu sa fausse joie. Pas envie de se complaire dans le drame, de geindre, de macérer le truc comme elle le faisait déjà bien trop souvent. Pas envie d’intellectualiser son arrivée ici non plus d’ailleurs. Pas envie de bloquer sur la facilité dont il semblait faire preuve quand il l’intégrait apparemment dans le cercle « amis » là où elle s’évertuait habituellement à rester à la marge.

Ni sur le fait qu’elle avait explosé la dite marge depuis un sacré moment.

Il va falloir l’accepter à un moment, Jo, et arrêter de flipper pour rien.

« J’pense que là, même s’il y avait des baleines dans le coin elles ont dû changer d’hémisphère. Remarques tu les croiseras peut être dans la Tamise en remontant va savoir. »
« Ah merde. Je savais bien que ça allait foirer quelque part. Je pense à une ballade en mer ici et je finis avec une escapade sur la Tamise… bon. »

Une accolade, toute naturelle, comme si elle était acceptée soudainement et sans véritablement avoir compris quand une telle chose est arrivée. Etrange comme ça passe bien entre deux personnes qui ont pourtant passé plusieurs années sans vraiment s’adresser la parole.

« Ça va la touriste ? »

Référence à son short noir, son t-shirt fluide et blanc, ses chaussures ouvertes, la veste en cuir, quand même, histoire de.

« Hey fallait bien que je me fasse un peu remarquer non ? »

Ok, il faisait plus frais qu’elle l’imaginait, admettons-le.

« Ça vaaa, j’ai du sang Viking, ça le fait. »

Une vingtaine de degrés. Pas de quoi avoir froid quand on sortait de l’hiver sans être réellement tout à fait sortie de la Grande Bretagne en plein hiver. Et oui, vikings. Blonde aux yeux bleus, on peut y penser, les vikings ayant envahi la Bretagne et la Normandie et tant d’autres contrées… c’est plausible. Quel est cet éloge des envahisseurs ? Aucune idée, passons.

Et puis, sincèrement, Enzo n’est pas plus couvert.

OUAIS il a des excuses. Et ?

« J’espère que t’as révisé le slang Australien parce que j'crois que t’es pas prête. »

Un petit rire amusé tout en caressant Wax avant de se redresser tout à fait. « Ça j’admets que pour le coup… j’vais totalement passer pour une touriste. C’est pas grave, j’assume. D’ailleurs tu sais que j’ai passé quelques jours dans le coin il y a quelques années ? … j’crois que c’est l’accent qui m’a fait fuir justement… »

Une grimace pour appuyer ses dire et elle riait doucement, consciente qu’il n’était en effet pas impossible qu’elle se fasse larguer bien rapidement et ce malgré ses capacités d’adaptations dues à ses différents voyages. L’Australie donc, oui. Pas ce coin-là, cela dit. Pas bien longtemps, juste un saut, sans réellement se souvenir des raisons qui l’avaient poussée à bouger aussi vite. L’accent peut-être hein, finalement. C’était il y avait… quelque chose comme six ans.

Après être passée au Sri Lanka, et avant de retourner en Asie, délaissant la Nouvelle Zélande sans véritable raison… un comble sachant qu’Aileen y avait échoué à présent, oubliant une grande partie de ses souvenirs et ne nouant donc plus avec elle la même relation que précédemment.

On a dit de laisser les merdes à la maison. Où que soit ce concept d’ailleurs.

Un blues plus ou moins constant qui demeurait donc loin de la surface où elle riait joyeusement.

« Bon ben au pire je resterais collée à toi en chougnant que les gens s’expriment comme Brad Pitt dans Snatch et que je ne bite strictement rien à ce qui se raconte. »

Avenir extrêmement probable, elle en avait parfaitement conscience.

« Bon alors ? T’es entier finalement ? Pas d’autre accident à la con, c’est bon, t’es opérationnel ? »

C’est beau ce sang de Loup. La merde la majorité du temps… mais ça limite les frais d’hospitalisation, il faut l’admettre.

« On est toujours partis pour la soirée ? Pas de blond crétin à cogner, c’est certain ? Nan parce que ça fait deux trois semaines que j’suis bien chaude moi. Non ? Sûr ? Allez, alcool ! »

Deux trois semaines qu’elle était chaude ? Tu m’étonnes. Douleur, colère, frustration cognaient par moment entre ses côtes, et les entraînements s’étaient tout naturellement rapprochés un peu plus. Margo, Sanae, Dorofei, Alec même. De quoi garder quelques marques auxquelles elle ne faisait plus attention depuis un bon moment.

L’alcool, c’est bien aussi. D’autant qu’elle n’était plus allée à la moindre « soirée » (concept variable avec les possibilités de transplanage) depuis un sacré moment. Depuis Poudlard et les soirées d’Alec sans doute. Quoi qu’elle avait dû en faire quelques unes avec Zach même après le départ du Rivers.

Et en parlant de cette tête de con..

« Ah ouais, en parlant de têtes de nœuds, Alec te passe étrangement le bonjour. »

Va comprendre. En même temps, elle sortait avec Enzo pour une « soirée » en Australie, ce qui semblait étrangement assez naturel … partant de ce constat, tout peut arriver.

Oui, tête de con, tête de nœuds. Bonnet blanc, blanc bonnet…
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Lun 24 Aoû 2020 - 22:18
« Ça j’admets que pour le coup… j’vais totalement passer pour une touriste. C’est pas grave, j’assume. D’ailleurs tu sais que j’ai passé quelques jours dans le coin il y a quelques années ? … j’crois que c’est l’accent qui m’a fait fuir justement… »
« Hey dis donc ! »

Est ce que je vais encore sortir qu'on descend des prostituées et prisonniers Anglais ? Non. A un moment il est temps d'assumer cet accent qu'on se traine. D'en être fier je sais pas mais au moins de l'assumer.

« Bon ben au pire je resterais collée à toi en chougnant que les gens s’expriment comme Brad Pitt dans Snatch et que je ne bite strictement rien à ce qui se raconte. »
« Passé un certain stade on parlera tous de la même façon t'en fais pas. »

Est ce que je connais Brad Pitt ? Snatch ? Plus ou moins.

« Bon alors ? T’es entier finalement ? Pas d’autre accident à la con, c’est bon, t’es opérationnel ? »
« Frais comme un gardon, aucun mal à tenir sur ma planche ou presque donc tout roule. Et non c'est bon, rien à déclarer depuis. On verra ce soir qui sait. »

T'as raison tente le diable, espèce de rigolo. La vérité c'est que je suis toujours en phase de digestion, je crois, mais qu'importe on n'est pas là pour ça. Je préfère faire le con, profiter, débrancher, et je crois qu'elle est là exactement pour ça. Peut être même dans le même état d'esprit, à la frontière entre l'envie de tout envoyer chier et celle où l'esprit à du mal à se détacher de ce qui pèse.

« On est toujours partis pour la soirée ? Pas de blond crétin à cogner, c’est certain ? Nan parce que ça fait deux trois semaines que j’suis bien chaude moi. Non ? Sûr ? Allez, alcool ! »

Genre parler de Caleb par exemple. Étrangement j'en ai pas tellement envie, quoi en dire de toute façon ? Il est le reflet de ce que j'ai pas envie de devenir : Un type encore plus misérable que ce que je suis, que j'ai pu être. C'est pas un jugement, juste un constat. J'me sens pas meilleur que lui, me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.

« Ah ouais, en parlant de têtes de nœuds, Alec te passe étrangement le bonjour. »

Bug. Dans quelle réalité alternative sommes nous en train d'évoluer j'vous prie ?

« Euh … Ok. »

Et puis en fait, on s'en fout. Pourquoi pas ? Tout ce que j'ai vu la dernière fois c'est un type qui gère comme il peut, rien de bien différent avec ce qu'on est tous finalement. Serait peut être temps de grandir, d'arrêter de se considérer comme des ennemis juste parce qu'on a jamais su accorder nos égos.

« Bah écoute tu lui passeras le bonjour aussi hein. »

#

Wax ramené à la maison, deux trois trucs embarqués pour se rincer une fois sur place et pas venir les mains vides, c'est dans une énorme baraque qu'on débarque et je vois bien à l'attitude de Jordane qu'elle ne s'attendait pas à ça. Quand je dis immense baraque c'est pas exagéré, Joff a beau être fils unique y a plus de chambre ici que chez mes deux Grand-Parents réunis. Le genre de maison avec des colonnes et un parvis, un hall interminable, du luxe un peu partout. Et pourtant que ce soit à l'intérieur ou sur la plage, rien que des gens qui n'ont pas vraiment l'air de p'tits bourges. Vu sur la mer, évidemment.

« Bienvenue dans un monde étrange entre la jeunesse dorée et la roots attitude. »

Là où les tongs et les shorts à fleurs côtoient les rolex. Façon de parler, y a que des sorciers ici. Pas que je sois devenu élitiste mais c'est le « quartier » qui veut ça et … D'un côté ça m'arrange, pas envie de me prendre la tête à devoir cacher une partie de moi comme j'ai du avoir à le faire souvent ces derniers temps. Deux trois saluts au passage, je connais plus ou moins tout le monde de vue puisqu'il n'y a là quasiment que des mecs et des nanas qui surfent. L'ambiance est chill, pas la moindre prise de tête, pas de conventions à la con comme on peut en croiser chez les culs serrés de Sang-Purs Anglais – j'ai 50% de sang Anglais, j'ai le droit de porter un tel jugement. Je finis par pointer un type du doigt pour le désigner, là où quelques uns bougent au rythme de la musique qui sort d'on ne sait trop où. La magie … de la Magie.

« Joff, c'est chez lui qu'on est. Mon plus vieux pote d'enfance, le seul en réalité. Ses parents sont probablement aussi blindés que l'étaient les miens mais c'est le mec le plus simple et altruiste que je connaisse. »

Wait a minute.

« A part moi évidemment. »

Sourire de branleur, toujours.

« Et la folle furieuse là-bas c'est Mia. Elle va sûrement débarquer à un moment pour me foutre la honte. »

Pas étonnant qu'elle et Sova se soient si bien entendues, soit dit en passant. Deux piles électrique dont la passion est de me faire chier, je vois pas bien comment ça pouvait ne pas coller. Et puis direction le bar, où j'attrape un deux bières, les ouvre et lui tend une. Direction la plage, entre deux arrêts pour parler aux uns et aux autres. Je présente l'Anglaise comme une amie, chose … qu'elle est. Une copine, si faut vraiment mettre un terme sur tout ça mais est ce qu'on s'en fout pas un peu ?

« Bon alors, c'est quoi le deal ? On parle pas des sujets qui fâchent ou au contraire t'as envie de vider ton sac et cracher ton venin ? »

Les pieds dans le plat, une gorgée de bière. M'en veux pas mais j'peux pas le contrôler, le fait de ressentir quand les gens sont tendus même s'ils essaient de montrer le contraire. Moi ? On parle pas de moi là.

« Sova m'a fait un rapide topo, lui en veux pas elle se fait chier depuis qu'elle peut plus bouger. »

C'est gratuit, c'est cadeau, tu sais que je t'aime.
Revenir en haut Aller en bas
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Enzo S. Ryans
https://impero.superforum.fr/t6883-enzo-tant-que-je-ne-suis-pas-
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997
Hiboux postés. : 22480
Date d'inscription : 13/09/2009
Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr
Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Mar 25 Aoû 2020 - 10:16
Lorsqu’ils étaient arrivés sur place, Jordane en était restée… conne.. en fait. Soufflée par les lieux, l’aspect grandiose qui s’en dégageait, la foule, le luxe, la magie qui pulsait dans tous les coins et qu’elle n’avait pas imaginé une seconde. Tout dégoulinait d’abondance, un monde qu’elle ne connaissait pas et auquel elle ne s’était pas attendue. Et pourtant, pas de robes de gala, de costars ou d’autres dégueula de carcans typiques de culs serrés, bien au contraire, ce qui rendait un mélange assez particulier auquel elle n’était pas préparée.

« Wow… »
« Bienvenue dans un monde étrange entre la jeunesse dorée et la roots attitude. »
« Ah ouais… une soirée d’un pote qu’il a dit. Bien… ouais ouais ouais : normal. »

Un instant, il lui semblait être de nouveau la gosse dans sa petite baraque en Bretagne, devant les flots elle aussi… mais pas tout à fait de la même manière. En total décalage par rapport à cet étalage de luxe, elle qui avait passé ces dernières années sur les routes se démerdant sans grand-chose observait les lieux avec les pupilles dilatés, ne cachant pas sa surprise.

« Ah mais en fait c’est pour çaaaa qu’elle t’a pris comme parrain : t’es blindé de tunes ! Bien joué So.. »

Elle déconne, bien évidemment, ne montrant pas de signes de malaise total de se trouver dans un tout autre univers que le sien, trop habituée à jongler avec l’inconnu pour ça. Alors elle se contentait de braquer sur lui un regard piquant, un demi-sourire aux lèvres.

« T’es un bon parti toi en fait dans ton genre. »

Une vanne, rien de plus, bien évidemment. Elle n’était pas de ce genre-là… croqueuse de diamants. Pas du genre à se marier non plus cela dit. Mais du genre à blaguer sur le sujet, bien plus.
Elle l’avait accompagné dans les lieux, saluant les autres, dessinant un sourire léger sur ses lèvres alors qu’il la présentait comme une amie. La vie peut être étrange parfois tout de même. Concentrée pour comprendre les dires des uns et des autres, elle échangeait naturellement, plus à l’aise qu’elle l’aurait imaginé.

« Joff, c'est chez lui qu'on est. Mon plus vieux pote d'enfance, le seul en réalité. Ses parents sont probablement aussi blindés que l'étaient les miens mais c'est le mec le plus simple et altruiste que je connaisse…. A part moi évidemment. »

Un sourire de branleur qui l’avait fait rire et il continuait les présentations, se désolidarisant de l’image qu’il pourrait donner de gosse de riche. Il restait le Enzo qu’elle connaissait (à peu près), ne changeait pas.

« Et la folle furieuse là-bas c'est Mia. Elle va sûrement débarquer à un moment pour me foutre la honte. »
« T’attire les folles furieuses toi.. »

Dans sa façon de bouger, là au loin, Jordane reconnaissait une façon d’être qu’elle associait directement à Sovahnn. Ou du moins la Sovahnn d’avant, car elle manquait de pèche ces derniers temps la demoiselle. Ça revenait un peu à présent qu’elle avait passé deux semaines à rattraper son sommeil en retard. D’ailleurs Jordane l’avait vu plus énergique depuis son retour de chez Ismaelle où elle avait sans doute été dorlotée.
Passage au bar, une bière à la main et ils s’étaient dirigés vers la place doucement, discutant avec les gens.

« Bon alors, c'est quoi le deal ? On parle pas des sujets qui fâchent ou au contraire t'as envie de vider ton sac et cracher ton venin ? »
« Ah ouais t’es comme ça toi.   Ça attaque direct quoi. »

Bonne question. Eviter le sujet ou cracher le venin ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Si Jordane avait parlé, c’était particulièrement récent, gardant pour elle ce foirage intégral depuis des jours sans l’évoquer avec qui que ce soit. C’était Zach qui avait fait tomber les digues. Avec lui qu’elle avait parlé la première fois réellement, lâchant du lest et en discutant avec d’autres. Riley. Sovahnn. Pas Jayden, pour elle ne savait quelle foutue raison. Et puisqu’elle se doutait bien que la mèche ne venait pas de Zach ni de Riley… ni d’Alec qui, s’ils n’avaient pas discuté, avait été en première loge pour constater le désastre, elle se doutait bien de qui avait parlé.

« Sova m'a fait un rapide topo, lui en veux pas elle se fait chier depuis qu'elle peut plus bouger. »
« Ouaiiis.. je lui en veux pas, je prépare juste ma vengeance. J’avais connement oublié que les filles ça a tendance à parler. »

C’est bavard ces bêtes-là…

« Je vais manquer d’alcool pour lâcher du lest, tu sais. »

Une bière, c’est pas suffisant hein, soyons clairs.
Sovahnn n’avait pas toute l’histoire. Elle savait simplement que Jordane avait apprécié quelqu’un et que ça s’était mal passé. Sauf que… c’est Sovahnn. Et qu’elle sait lire entre les lignes d’une amie peu loquace depuis bien des années maintenant. Qu’elle sait donc que si elle en parle, si elle dit qu’elle appréciait quelqu’un… c’est que c’était réellement le cas, que chaque mot compte. Alors oui, elle en savait sans doute plus que ce qui avait été dit. Pas étonnant cela dit que le topo ait été « rapide ».

« Je vote pour le ‘on en parle plus tard’. »

Traduction : bien envie de baver, mais faut que je me fasse à l’idée.

« Et toi, on évite les sujets qui fâchent ou pas ? »

Ouais, parce que quitte à me foutre dans le mal, il n’y a pas de raisons que ça ne s’équilibre pas. Ou plus exactement : autant elle n’était pas vraiment à l’aise pour parler d’elle-même, autant écouter les autres, ça, elle pouvait faire. Certains autres, dans certaines situations, en fonction de l’affection qu’elle pouvait avoir pour eux et de son état d’esprit du moment. Et qu’ils ne geignent pas trop.
Comment ça ça fait beaucoup de conditions ?

C’était donc après avoir papoté de choses et d’autres, pris une autre bière, rit d’un peu n’importe quoi, découvert des informations sur les uns et les autres qui gravitaient autour d’eux que Jordane s’était finalement lancée.

« Je suis pas quelqu’un qui parle, certainement pas d’elle. Sérieusement, on évolue littéralement plus ou moins dans les mêmes cercles et je t’ai adressé la parole quoi ? Deux fois en quatre ans ? J’t’ai demandé le sel un jour ? »

Quelque chose du genre.

« J’ai essayé avec lui. Vraiment. Je sais juste pas faire. J’veux dire, j’ai parlé de mon pays d’origine, je lui ai même proposé de visiter ma région quoi ! Bon il a refusé. Comme quoi il ne piges vraiment rien quand j’essaye de lâcher du lest…. Je lui ai parlé de ma famille, j’ai évoqué ma sœur. J’crois qu’il n’y a pas un seul pleupleu qui savait que j’avais une sœur à Poudlard. Pas même Alec, Aileen, Sova ou Zach ! C’est dire ! »

A vrai dire, si, Jayden le savait, uniquement parce qu’elles s’étaient connues bien avant tout ce bordel, à Beaubâton, et qu’elles s’y étaient liées dès très jeunes. Mais l’évoquer serait revenu à s’enfoncer dans les méandres de sa vie personnelle, chose qu’elle ne ferait pas.

« Sérieux, je me suis fait agressée il y a quelques semaines. Littéralement le lendemain, j’étais dans ses bras, je lui disais que je voulais faire des efforts, que je tenais à lui, que j’étais une brêle pour tout ce bordel de relations amoureuses mais que je voulais tenter et pas crever comme une merde sans avoir rien fait parce que je suis foutrement lâche… et il m’a répondu littéralement…« ok ». »

Merde, dit comme ça, ma vie fait encore plus misérable.

«  Il m’a baisé vite flash, et paf il se dégage et s’allonge quoi, genre, direct. J’ai pas… non mais QUI fait ça ?! » Elle aurait pu s’énerver, fondre en larmes, passer en mode vindicative. Elle aurait pu bouillir de rage… mais c’était le rire qui prenait le dessus. Un sourire sincèrement amusé autant que dépité sur les lèvres. Trop grand pour qu’elle en soit à son coup d’essai. « Sérieux… je.. vraiment, visualise le truc : Je vais le voir suite à une agression, j’ai pas dormi, je suis bardée de bleus, il le voit, je lui sors la plus grande déclaration que j’ai fait de ma vie, j’ai besoin de soutien, j’ai besoin de tendresse, de sécurité de… et lui il me réponds ‘ok’ et il se branle dans mon vagin.. »

Ça n’avait sans doute pas été sa sensation, mais c’était la sienne, celle qui découlait d’autres relations du même genre, de moments où, vraiment, elle s’était sentie être un putain de clinex dans lequel on décharge ses bourses. L’impression d’être une bien jolie main droite mais surtout rien de plus. Elle en avait vu passer des connards du genre. Pourtant ça n’est pas compliqué même pour un coup d’un soir, même dans une relation amicale de faire quelque chose de cool, de sain, sans pression, sans emmerdes. C’est un ressenti de femme qui part au quart de tour parce qu’elle en a déjà trop bavé,  surtout avec la gente masculine car les autres femmes… eh ben, ont souvent trop mangé les mêmes merdes pour se faire la même chose. Souvent. Pas toujours, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas. Toujours était-il que Jordane riait, après avoir sorti des trucs qu’elle n’avait clairement jamais dit. Ou uniquement à Riley – va savoir pourquoi.

« .. C’est naze. C’est genre profondément naze. C’est ridicule au possible et lamentable et.. et je suis pas le genre de nana à qui on fait ça. Un autre s’en serait pris une en fait et pas lui. » Oui, parce qu’elle partait au quart de tour, c’était connu. « ça pue la relation toxique sérieux. »

Vous sentez que ça fait quasi un mois qu’elle la marine sa merde ? Qu’elle gonfle et ne s’apaise pas ? Qu’elle identifie au fil du temps les points qui sont problématique ? Qu’elle nie certains autres, qu’elle transforme certaines choses, s’y fixe, s’y accroche ? Vous la sentez, le passif ?
Être un corps plutôt chouette, une personnalité forte, quelqu’un avec qui on a envie de partager une nuit, de s’éclater, de s’amuser à deux, de se faire du bien en développant une certaine complicité, en jouant des frontières habituelles. Oui. Être une jolie femme, elle n’en doutait pas. Être un vagin dans lequel faire frotti frotta pour balancer la sauce et se barrer… non. Juste non. Elle l’avait été, cette sensation, elle l’avait marinée durant des années, comme beaucoup de femmes. A tel point qu’elle avait fini par trouver immonde le désir de certains hommes, les regards salaces qui se posaient sur elle, les envies brutales qui se déclenchaient d’un regard ou d’un baiser. Epoque où elle avait découvert sa bisexualité de manière plus… franche. Elle en avait fait du chemin depuis, trouvant un équilibre, apprenant à se séparer des cons, à jouer leur jeu aussi, parfois, à s’en servir. Mais elle n’était pas là dedans. Pas dans ce truc qui relève du départ en guerre. Non, avec Lex, elle avait levé ses propres barrières, elle s’était laissée aller à accepter quelque chose d’autre, à chercher de la complicité, de la tendresse, de la sécurité, de l’amour.

Elle allait se refaire Zach tient. Relation à long terme pleine de complicité, d’amour aussi, même si ça n’était pas le même, de force, de tendresse, de présence l’un pour l’autre. S’il y en avait bien un à qui elle s’était confiée, c’était lui. Restés seuls à Poudlard par choix, ils avaient fini par partager énormément. C’était ainsi également que Jordane avait fini par se rapprocher plus de Sovahnn… et sans doute pour ça qu’elle se retrouvait ici aujourd’hui, tient ; du coup…
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Mar 25 Aoû 2020 - 13:42
« Ah ouais… une soirée d’un pote qu’il a dit. Bien… ouais ouais ouais : normal. »

Ça peut surprendre, je peux le concevoir. Quand on me voit je suppose qu’on imagine pas tellement que je puisse être un gosse de riche et pourtant … Mais tout ça n’a pas tellement d’importance, ici à part Joff et moi, peut-être Jeenah que j’ai aperçu, il y a surtout des gens … J’allais dire normaux, ce qui implique qu’on ne l’est pas or c’est pas le cas. Tout le monde a compris.

« Ah mais en fait c’est pour çaaaa qu’elle t’a pris comme parrain : t’es blindé de tunes ! Bien joué So.. »
« Pourquoi sinon, franchement ? »

On le sait, aucune affinité entre elle et moi. Sovahnn n’est rien d’autre qu’une femme vénale ! Une femme qui refuse mon blé, soit dit en passant.

« T’es un bon parti toi en fait dans ton genre. »
« Et ouais. La liste d’attente est longue comme mon bras. »

Et j’ai de grand bras.

Tellement mon genre ça aussi, tu parles. En vérité je sais pertinemment que mon Grand-Père rêve toujours de me voir basculer dans ce que j’appelle le côté obscure de la Force histoire de faire honneur à notre sang. Peut-être que ça arrivera un jour allez savoir, maintenant que j’ai plus rien à perdre après tout. Le reste de la famille aussi, sans doute, à l’exception de Derek qui a du se faire une raison et ne valide de toute façon pas ces principes arriérés, et de ma Grand-Mère qui veut juste me voir heureux. Amelya, peut-être, j’en sais trop rien.

Peu importe, allons-y pour l’attaque frontale.

« Ouaiiis.. je lui en veux pas, je prépare juste ma vengeance. J’avais connement oublié que les filles ça a tendance à parler. »
« Enfin, ma chérie ! »

Est-ce que je viens de dire ça de façon ultra maniérée ? Absolument. Parce que je suis gay, j’ai forcément le sida et je suis une folle. Note pour plus tard : me faire tatouer « j’aime les clichés » quelque part où ça se voit bien. En plein milieu du front tiens par exemple.

« Je vais manquer d’alcool pour lâcher du lest, tu sais. »

Tu m’étonnes.

« Je vote pour le ‘on en parle plus tard’. »
« Sinon on peut ne pas en parler du tout. »
« Et toi, on évite les sujets qui fâchent ou pas ? »
« De l’alcool on a dit ! »

Sujet à éviter ? J’en sais foutrement rien. Qu’est-ce qu’il y a à dire de toute façon ? Les bières défilent comme les discussions et les éclats de rire, le temps qui passe n’a pas d’importance et ça fait simplement du bien de se laisser porter.
Puis finalement le voilà, le sujet qui fâche. Pourquoi j’ai posé la question ? Simplement par « intérêt », parce que je ne suis pas indifférent à ce qui se passe dans la vie des gens. Un peu de curiosité sans doute mais rien de déplacé. A mon sens en tout cas.

« Je suis pas quelqu’un qui parle, certainement pas d’elle. Sérieusement, on évolue littéralement plus ou moins dans les mêmes cercles et je t’ai adressé la parole quoi ? Deux fois en quatre ans ? J’t’ai demandé le sel un jour ? »
« Oui. Le 4 décembre 2014 à 12h17. »

Faux. Remarque j’en sais rien, si ça se trouve c’est vrai. En attendant c’est vrai, on ne s’est jamais adressé réellement la parole avant il y a peu de temps et pourtant ce soir on fait la fête ensemble. Juste tous les deux en plus de ça. Comme quoi tout arrive.

« J’ai essayé avec lui. Vraiment. Je sais juste pas faire. J’veux dire, j’ai parlé de mon pays d’origine, je lui ai même proposé de visiter ma région quoi ! Bon il a refusé. Comme quoi il ne piges vraiment rien quand j’essaye de lâcher du lest…. Je lui ai parlé de ma famille, j’ai évoqué ma sœur. J’crois qu’il n’y a pas un seul pleupleu qui savait que j’avais une sœur à Poudlard. Pas même Alec, Aileen, Sova ou Zach ! C’est dire ! »

Je ne la connais pas, j’ai absolument aucun recul sur la personne qu’elle peut être alors tout ce que je peux faire c’est considérer tout ce qu’elle me dit comme étant le reflet exact de qui elle est réellement. Pourquoi mentir pour ça de toute façon ? Aucune raison. Ça me permet juste de peindre d’elle une sorte de portrait mental pour me faire une idée globale de la situation. Je ne dis rien, enregistre les données. Détaché émotionnellement parce que ça n’est pas mon histoire mais attentif.

« Sérieux, je me suis fait agressée il y a quelques semaines. Littéralement le lendemain, j’étais dans ses bras, je lui disais que je voulais faire des efforts, que je tenais à lui, que j’étais une brêle pour tout ce bordel de relations amoureuses mais que je voulais tenter et pas crever comme une merde sans avoir rien fait parce que je suis foutrement lâche… et il m’a répondu littéralement…« ok ». »

Ce bordel de relations amoureuses, ouais, comme tu dis. La différence c’est que contrairement à elle j’ai quasiment jamais eu de mal à me plonger là-dedans. Chacun est comme il est, je peux comprendre que ça lui ait demandé d’aller puiser loin au fond d’elle-même pour s’ouvrir. Et accepter, aussi. J’ai pas la moindre intention de me lancer dans une étude de sa psychologie, donc continuer à écouter me semble la chose à faire. Ça ne m’empêche pas de manquer de m’étrangler avec la gorgée de bière que je suis en train de boire quand elle mentionne ce fameux « ok » et pas de malaise, si je ris, c’est nerveux.

«  Il m’a baisé vite flash, et paf il se dégage et s’allonge quoi, genre, direct. J’ai pas… non mais QUI fait ça ?! »

Un mec qui ne capte rien ou un sacré salaud. J’le connais pas, impossible pour moi de trancher et j’ai de toute façon pas à le faire. Je ne vais pas dire qu’étant un mec je me sens obligé de le soutenir parce que c’est faux, je me dis juste que parfois on peut être sacrément à côté de la plaque – ceci n’est pas une excuse – et que j’ai moi-même pas toujours été très clean. Ça ne m’empêche pas de me mettre à sa place à elle, en revanche, parce qu’on a tous une sensibilité et que si ça m’était arrivé je l’aurai pas bien vécu non plus. Personne ne peut bien vivre un truc pareil.

« Sérieux… je.. vraiment, visualise le truc : Je vais le voir suite à une agression, j’ai pas dormi, je suis bardée de bleus, il le voit, je lui sors la plus grande déclaration que j’ai fait de ma vie, j’ai besoin de soutien, j’ai besoin de tendresse, de sécurité de… et lui il me réponds ‘ok’ et il se branle dans mon vagin.. »

Cette fois je ris carrément. Pas parce que je me moque mais simplement parce que la façon dont elle me raconte ça m’amène à cette réaction. Tout ça c’est un cri du cœur, clairement, et pas besoin d’avoir des perceptions plus poussées que celle d’un humain classique pour comprendre que ça la fait bouillir. A raison, soit dit en passant. Ça ne l’empêche pas de rire elle aussi, peut-être pour ça que je me lâche autant d’ailleurs.

« .. C’est naze. C’est genre profondément naze. C’est ridicule au possible et lamentable et.. et je suis pas le genre de nana à qui on fait ça. Un autre s’en serait pris une en fait et pas lui. »
« Parce qu’il existe un genre de nanas à qui on fait ça ? »

Charleen, Tallulah, entre autres ... Désolé, il a grandi et muri depuis.

Ça sort tout seul, me disant que de toute façon ça ne se résume pas qu’aux nanas de toute façon. Je pense qu’on peut parler d’être humain tout simplement.

« Ça pue la relation toxique sérieux. »

Que répondre à ça ? Rien, parce que c’est pas de mon avis dont elle a besoin et que j’ai même pas  à en avoir un encore une fois. C’est pas mon histoire, ça ne me regarde pas, j’suis juste le pote avec qui c’est peut-être plus facile de lâcher prise parce que justement on n’est pas proches comme on pourrait l’être d’autres personnes qu’on a en commun.

« Quitte à faire dans le toxique … »

Je sors ma baguette de ma poche, balance un Accio et attends quelques secondes avant qu’une bouteille de rhum arrive gentiment jusqu’à nous accompagnée de ces deux gardes du corps : deux verres à shot.

« … On va avoir besoin de ça. »

Un signe de tête pour l’inviter à me suivre, on se pose sur une table elle-même posée sur une sorte de ponton au-dessus de l’eau. Du monde un peu partout autour, certains dans l’eau, je m’assoie face à elle et rempli les deux verres avant de lui en tendre un.

« Un shot à chaque truc que tu lui reproches ? »

Parce que c’est pour ça qu’on est là, non ? Pour faire la fête, s’enivrer, rire et envoyer se faire foutre les sentiments l’espace d’une soirée. Alors autant lier l’utile à l’agréable comme on dit.
Revenir en haut Aller en bas
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Enzo S. Ryans
https://impero.superforum.fr/t6883-enzo-tant-que-je-ne-suis-pas-
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997
Hiboux postés. : 22480
Date d'inscription : 13/09/2009
Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr
Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Mar 25 Aoû 2020 - 18:50
Pourquoi tout ça sort si bien maintenant et pas plus tôt ? Parce qu’elle n’était plus dans les émotions, parce qu’elle avait fini par poser des mots sur un certain nombre de choses, parce qu’elle avait échangé avec d’autres, parce que le tout avait fini par décanter et qu’elle marinait toutes ces réflexions depuis un bon moment maintenant. Assez pour qu’elles commencent à prendre forme. Assez pour les balancer, aussi. A Enzo. Parce que pourquoi pas hein. Il y a des gens comme ça à qui tu t’adresse deux fois en quatre ans et à qui tu racontes ta vie soudainement sans que ça ai le moindre sens. Va savoir. En passant par parler cul. Parce que pourquoi pas. Ouais, je n’ai pas d’autre argument que « pourquoi pas » ; ya quoi ?

« Parce qu’il existe un genre de nanas à qui on fait ça ? »
« Non, mais il existe des nanas qui ne réagissent pas au quart de tour quand ça arrive. Voire qui laissent faire. Pas que ça soit leur faute, qu’on s’entende, mais moi j’appartiens à la catégorie violente. »

Celle qui.. a eu l’impression de se prendre une décharge électrique en le voyant faire et qui s’est barrée immédiatement. Pourtant, il aurait s’agit d’une autre personne, Jordane aurait sans doute été bien plus violente. Mais là, les sentiments venaient foutre la merde, l’empêchant de totalement tirer un trait sur cette histoire. D’où cette idée merdique, c’est peut-être comme ça que commencent les relations à la con. Et pour ce genre de toxicités… elle estimait qu’ils étaient sans doute deux à jouer dans l’équation. Qu’elle n’était pas en reste côté merdes. Le fait de ne pas arriver à communiquer faisant clairement partie du problème.

Celle qu’elle était et qu’elle ne pouvait – ne voulait ? – pas changer aussi.

Alors oui, elle riait. Parce que dans le fond c’est drôle et qu’il vaut mieux en rire.

« Quitte à faire dans le toxique … »

Un sourcil relevé et elle ne tardait pas à voir arriver une bouteille et deux verres à shots.

« … On va avoir besoin de ça. »
« Ah là tu m’parles ! Là j’dis oui ! Avoue la Sovahnn bourrée te manque… »

A moi aussi. La grossesse ça craint.

Suivant Enzo, la jeune femme n’avait pas tardé à s’assoir à ses côtés sur une table surplombant l’eau, profitant des lieux autant que de l’atmosphère qui se détachait de cette soirée. L’ambiance légère, fraiches des nuits des premières nuits plus chaudes… enfin, plus fraiche ici mais plus chaudes pour elle. Vous avez compris l’idée. Ça sentait les soirées normales, pleines de rires, de lâcher prise. Le genre de chose qui lui avait tant manqué finalement. Etre entourée ici, de sorciers, sans qu’il ne semble y avoir le moindre risque, de profiter de l’ambiance joyeuse, de la mer, de l’alcool, des rires des uns et des autres, même si elle ne les connaissait pas spécialement, l’ensemble l’amenant dans un état de légèreté qui lui avait manqué.

« Un shot à chaque truc que tu lui reproches ? »
« Ah ouais donc tu fais de ma vie un jeu à  boire, parfait… ça fait pas pathétique du tout c’est ça qui est bien. »

Dit tout en se marrant, parce qu’il n’y avait pas une once d’animosité ou de honte dans sa réplique, juste un amusement sincère. Oui parce  qu’elle s’en marrait et lui aussi. Ça tenait à sa façon d’aborder les choses, à l’humour dont elle imprégnait ses paroles, au ton acerbe, au ridicule qu’elle mettait en exergue. Et parce que oui, sincèrement, c’est drôle. C’est tellement foiré que c’est drôle. Surtout après quelques verres, perdus ici loin de tout, dans une ambiance légère n’amenant pas les prises de tête.

Prenant le verre servi, elle trinquait donc, lui adressant un clin d’œil joyeux.

« Ok deal ! Tu sais qu’autant d’habitude, je sais que je suis plutôt pas mal à ce genre de jeux, autant quelque chose me dis que toi tu m’alignes… »

La taille ? Le sang de Loup ? Les deux.
Défit relevé : Elle buvait le premier.

« Ça c’était parce que tu estimes que mes loses valent un jeu à boire, et j’estime que c’est important de fêter ça… ! »

Elle riait, servant la seconde tournée.

« Ok, alors réfléchissons... Le fait qu’il me pète une crise de ‘je te veux à moi’ quand deux jours plus tôt il était ok pour qu’il n’y ait pas d’emmerdes d’exclusivité. »

Nouveau shot.

« Le fait qu’il me pète une crise tout court en fait. »

Ouais, parce que je ne suis pas faite pour les disputes de couple, je ne suis PAS en couple.
Elle remplissait les verres de nouveau.

« Qu’il déclenche chez moi des réactions de jalousies de MERDE alors que putain j’m’en fous, couche avec qui tu veux, fais toi ma pote, on s’en branle sérieux… »

Et de quatre.

Tu sais que… ce que tu ressens… c’est pas de sa faute en fait ? Oui ? Non ?

« Oui, je sais, ça compte pas, mais on a dit venin ! Alors moi j’envenime. »

Mais si, ça a un sens. Si on se concentre ça a un sens.

« Qu’il me reproche systématiquement de ne pas communiquer alors que putain, j’essaye, j’suis au max là, et il voit rien.. »

Très honnête. Assez pour que ça ne soit pas l’alcool qui la brûle, mais l’amertume.

« Ok, pause, j’en ai encore en stock mais si je les enchaîne, le moment où ça va tomber ça va cogner sévère. »
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Mar 25 Aoû 2020 - 21:53
« Ah ouais donc tu fais de ma vie un jeu à  boire, parfait… ça fait pas pathétique du tout c’est ça qui est bien. »
« Pas du tout, c'est … de l'optimisation. »

De quoi ? On s'en fout. Quoi de mieux qu'une bonne cuite pour faire passer la pilule ? Fait étrange, j'suis pas encore passé par cette étape alors que ça fait bientôt trois semaines que je me suis fait larguer. Je crois qu'on est bien parti pour cocher cette case ce soir, d'autant que par mesure de précaution j'ai pas pris mon téléphone. Y a rien de pire que les appels ou sms que t'envoie à ton ex quand t'es bourré … Ouais, là dessus aussi j'optimise. J'me suis assez ridiculisé comme ça, mon égo a besoin de flamber un peu pour se remettre et je compte pas le brider ni prendre le moindre risque de le voir redescendre six pieds sous terre.

« Ok deal ! Tu sais qu’autant d’habitude, je sais que je suis plutôt pas mal à ce genre de jeux, autant quelque chose me dis que toi tu m’alignes… »
« C'te réputation. »

C'est probable.
Mais j'y suis pour rien.
Et de un !

« Ça c’était parce que tu estimes que mes loses valent un jeu à boire, et j’estime que c’est important de fêter ça… ! »

J'éclate de rire. Elle, elle se serre un autre verre. Je sais pas pourquoi mais j'me dis qu'on est parti pour un sacré enchainement.

« Ok, alors réfléchissons... Le fait qu’il me pète une crise de ‘je te veux à moi’ quand deux jours plus tôt il était ok pour qu’il n’y ait pas d’emmerdes d’exclusivité. »

Même moi je l'ai pas faite celle-là. Oui, je me considère comme une référence en terme de réaction de merde de ce genre alors que finalement … Hey, il a grandi le gamin, la gestion des émotions avec. Nouveau shot pour la demoiselle.

« Le fait qu’il me pète une crise tout court en fait. »

Et de trois.

« Qu’il déclenche chez moi des réactions de jalousies de MERDE alors que putain j’m’en fous, couche avec qui tu veux, fais toi ma pote, on s’en branle sérieux… »

Oui, bien sûr. Tu le vois mon sourire ? Il fait écho à ton absence de crédibilité mais comme je tiens à mes parties je vais me taire.

Quatre.

« Oui, je sais, ça compte pas, mais on a dit venin ! Alors moi j’envenime. »
« Fais, je t'en prie. »

Le verre se rempli de nouveau, la bouteille se vide tranquillement. A ce stade y aura plus rien pour moi en fait.

« Qu’il me reproche systématiquement de ne pas communiquer alors que putain, j’essaye, j’suis au max là, et il voit rien.. »

Comment dire que ça serait pas le premier a qui il faut ouvrir les yeux. On a un sacré grain, à croire que ce putain de chromosome Y a été livré en pièce détaché, avec une notice en mandarin. Et une pièce en plus dont on ne sait pas quoi faire, qu'on range dans un tiroir en se disant : On sait jamais. Oui, j'me suis déjà fait trainer chez Ikea et j'ai déjà monté un meuble. Je sors de chez moi des fois, oh ! Elle en est à combien là au juste ?

« Ok, pause, j’en ai encore en stock mais si je les enchaîne, le moment où ça va tomber ça va cogner sévère. »

Nouvel éclat de rire. Mon verre toujours rempli entre les doigts je la regarde encaisser ce qu'elle vient de s'enfiler. Les yeux qui brillent, la gorge qui brûle, au fond de moi une certaine hâte de la rejoindre même si autre chose vient se pointer dans mon esprit. Difficile de dire que j'ai pas anticipé ça mais le déni, vous savez … La vérité c'est surtout que le temps passe, que je ne me sens pas dans un état d'esprit à bloquer ce soir.

« Ça veut dire que c'est à mon tour j'suppose ? »

Sourcil arqué, face à moi un regard que je définis comme carnassier je crois. Un poil de défi dans le fond des prunelles.

« J'l'ai cherché. »

J'attends pas une seconde de plus pour descendre mon premier shot et me resservir dans la foulée. Aller, vas-y, attaque dans le vif. Là où la chair est la plus tendre, là où ça pique le plus.

« Il m'a largué par sms, du jour au lendemain. Pas vu depuis, pas entendu non plus parce qu'il répond pas au téléphone. Pas à moi en tout cas. »

Deuxième shot. Les yeux fermés le temps que ça descende dans l'œsophage, je secoue la tête et réitère. On vide, on rempli. Y a pas tellement d'amertume dans mon attitude, dans le timbre de ma voix. J'ai pas fait le deuil de cette histoire, pas plus que je l'ai fait de lui, mais le temps passe. Les choses sont ce qu'elles sont, la colère se fait de moins en moins présente. Le manque se manifeste dans les moments où l'esprit dérive, certains moments de la journée sans doute. J'me suis fait jeter, oui, mais ma vie s'arrête pas là. Surtout pas ce soir. Là, j'expose juste des faits. J'lui en veux même plus, je crois.

« Il a fini par me renvoyer un autre message, pour me demander d'arrêter de le harceler. »

Troisième. Un peu de culpabilité, parce que j'ai pas envie qu'elle le juge. Des raisons il en a, penser à soi n'est pas un crime je le martèle. S'il était pas capable de me regarder droit dans les yeux je suppose que c'est parce que c'était trop difficile pour lui. Je méritai mieux, oui, mais ce qui est fait est fait.

« On a passé la nuit ensemble genre la veille. Tu crois que moi aussi on m'a utilisé ? »

Quatrième. J'en suis à un stade où je ne peux pas concevoir que ce soit la réalité. Parce qu'il n'est pas comme ça tout simplement.

« Il est pas drôle ce jeu en fait, je sais pas qui l'a proposé mais c'était une idée de merde. »

Sans transition c'est la bouteille que j'attrape, pour y boire directement au goulot. Une gorgée, puis deux, puis trois. Une grimace, le plat de la main qui passe sur les lèvres et un rire presque nerveux avant de secouer la tête à nouveau. L'esprit s'égare, un peu, dans un moment de flottement qui va devenir gênant s'il dure trop longtemps mais parfois le cœur a besoin de s'exprimer.

« J'lui en veux plus. Je crois. »

Ça va, ça vient, comme l'océan sur le sable ou les rochers. Belle métaphore hein ? Les ruptures me rendent poète faut croire.

« Pour le coup c'est pas le genre de type à pas savoir lire entre les lignes, c'est pas un salaud non plus. Loin de là même. »

Ouais. C'est juste ...

« La vie quoi. »

… Voilà, ça.

Le meuble de cuisine était pas suffisamment résistant pour supporter ses casseroles et les miennes. L'idée m'a effleuré l'esprit plusieurs fois, j'y ai jamais vraiment cru jusqu'à ce que ça me tombe sur le coin de la gueule.

« Désolé je sais pas pourquoi j'te raconte tout ça. »

Elle s'en fout. Elle me connait à peine, elle le connait même pas.

« Le type qui m'a aidé l'autre soir quand j'ai eu mon accident, pour faire diversion il m'a embrassé et a balancé à tout le monde que j'étais son copain, que j'avais le sida et qu'on avait pas de mutuelle. »

T'as raison c'est carrément moins déprimant ça ! J'en rigole maintenant, parce que c'est juste tellement improbable que je me demande encore si c'est pas mon esprit qui me joue des tours.
Revenir en haut Aller en bas
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Enzo S. Ryans
https://impero.superforum.fr/t6883-enzo-tant-que-je-ne-suis-pas-
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997
Hiboux postés. : 22480
Date d'inscription : 13/09/2009
Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr
Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Mer 26 Aoû 2020 - 12:13
« C’est ça ! Ben optimisons alors ! »

Prendre la merde, les galères, les déceptions, les échecs … et en rire. Ne pas se complaire dans le fait de ressasser quelque chose qui fait mal, ne pas se détruire avec, simplement accepter que parfois, c’est comme ça, dans la vie, on merde et on en chie. Très imagé tout ça, mais terriblement pertinent. Parfois, c’est juste pas drôle. Parfois ça se barre en couille. Et autant rire de ces moments où tout ne s’est pas passé comme on l’aurait voulu, où on n’a pas été celle ou celui qu’on souhaiterait être. Oui, Jordane aurait aimé correspondre à celle qu’il attendait qu’elle soit. Oui, elle aurait aimé ne pas être animée de ses démons personnels, ne pas bouffer la colère par la racine, ne pas traîner les fantômes de son passé qui l’amènent systématiquement loin des autres. Et elle aurait aimé ne pas avoir, dès l’instant même de sa dispute avec Lex, cette  réaction de merde de se planquer dans son coin et de chercher à disparaitre. Ne pas avoir eu cette sensation de rejet exacerbée quand elle avait appris pour Aileen, si violente qu’elle n’avait eu qu’une envie : dire à tout le monde d’aller se faire foutre et faire comme Takuma : tout abandonner. Tout lâcher. C’était sa technique de fuite à elle ça ! Pourquoi tous ses amis l’utilisaient-ils donc à sa place ? Elle aurait aimé avoir l’intelligence de trouver les mots et la patience pour rattraper ce qui commençait comme une belle histoire et qui avait soudainement explosé en plein vol.

Quelle horreur que de vouloir être quelqu’un d’autre.

Alors elle ne pouvait qu’être reconnaissante à Enzo de poser les règles ainsi. Ce qu’elle lui reprochait. Et non l’inverse… sinon ils seraient partis dans un patho des plus sordides.  Alors que là, elle riait, s’amusait du désastre. Cracher le venin hein. Le truc parfois injuste mais qui fait tellement de bien. Parce qu’on ne  peut pas toujours être juste. Parce que relarguer la colère, ça permet aussi d’avancer, même si ça n’a pas toujours beaucoup de  cohérence.

La tête qui part un instant en arrière, encaissant la brûlure des shots enchainés. Cinq. C’est bien de faire une pause à cinq hein. Avant de finir à terre d’un bloc.

« Ça veut dire que c'est à mon tour j'suppose ? »

Regard incisif, amusé, perçant, elle le fixe avec un demi-sourire en coin.
Ben c’est comme tu veux, mais si tu ne voulais pas y passer, il fallait boire en même temps que moi..

« J'l'ai cherché. »
Mains ouvertes, un éclat de rire qui accompagne ceux qui flottent autour d’eux.
« Hey c’est toi qui l’a proposé hein ! »

Assume =D.
Et un premier shot qui passe par là où ça fait mal.

« Il m'a largué par sms, du jour au lendemain. Pas vu depuis, pas entendu non plus parce qu'il répond pas au téléphone. Pas à moi en tout cas. »

Une grimace se dessine. Sérieux, par sms ?

« Ça, sincèrement, c’est pas cool. Même pour moi ! C’est dire. »

C’est drôle, elle les avait toujours vus comme un couple ne faisant pas de merdes, plutôt dans le respect, du moins de ce que Sovahnn lui racontait. Alors comment est-ce que ça avait pu merder à ce point au juste pour qu’il lui dire merde du jour au lendemain par TEXTO ? Sérieusement ?
En même temps, ma fille, tu vis aussi un exemple de « je sais pas à quel point ça a basculé à ce point, mais le résultat est apocalyptique »… alors bon….

D’un autre côté, vous n’êtes pas mieux vous à vous ghoster l’un l’autre…

« Il a fini par me renvoyer un autre message, pour me demander d'arrêter de le harceler. »

Ce qui peut être normal si en effet tu l’as inondé d’appels. Mais ça, elle ne le dirait pas.

Il n’y avait pas tant de colère que ça dans sa façon de s’exprimer, pas tant de ressentis non plus. Comment il faisait ça ? Elle n’en avait aucune idée. Peut-être n’était-ce qu’une façade ? Il fallait dire qu’elle ne le connaissait pas assez pour réellement savoir sa façon d’être ou de fonctionner. Mais voilà, ce calme, cette acceptation… étaient très matures. Plus que ce dont elle était capable, très probablement.

« On a passé la nuit ensemble genre la veille. Tu crois que moi aussi on m'a utilisé ? »

Aoutch. Le retour du concept de clinex. Sauf que dans un couple établi, posé depuis un sacré moment, sans merdes autour, ouvertement stable… qui claque d’un coup sans explications… non, vraiment, là ça fait mal. Ça fait tellement mal à vrai dire qu’elle se trouvait conne, ne trouvant rien à en dire.

« Il est pas drôle ce jeu en fait, je sais pas qui l'a proposé mais c'était une idée de merde. »

Un regard un peu douloureux, les lèvres pincées alors qu’elle le voyait prendre la bouteille et y puiser quelques gorgées.
« Hey tu vois, au moins mes loses étaient plus drôles. »

Pourtant je doute avoir gagné au jeu de la VDM.
Un instant de flottement s’était étiré alors qu’elle détournait le regard, le faisait glisser sur la plage, les jeunes qui rient, les vagues qui roulent, les rires qui éclatent et percent la nuit. Jordane lui laisse surtout ce moment, cet espace dont il a à priori besoin. La douleur est là, elle peut comprendre même sans s’être jamais investie ainsi dans quelque relation que ce soit. L’impression de trahison, ça, elle connait.

« J'lui en veux plus. Je crois. »
« Ouais… ben faudra m’expliquer comment tu fais un truc pareil… enfin pas ce soir, ça serait complètement con, j’suis pas en état de philosopher. »

En état physique ? A cause de l’alcool ? Non. En état mental. Vraiment, elle n’en avait pas envie. Pas envie d’être coulante, pas envie de faire les choses bien, pas envie d’être une putain de bonne personne qui prend sur elle, accepte les choses et laisse couler.

« Pour le coup c'est pas le genre de type à pas savoir lire entre les lignes, c'est pas un salaud non plus. Loin de là même. »

Alors pourquoi ? Parce que, me direz-vous. Parce que parfois il n’y a pas de réelles explications, que ça fait chier mais que c’est comme ça. Ça marche pas, c’est tout, c’est la vie.

« La vie quoi. »

Voilà. Ce truc mal foutu qui fait mal parfois.

Souvent.

« Désolé je sais pas pourquoi j'te raconte tout ça. »
« Hm… parce que pourquoi pas ! Si j’ai le droit d’étaler ma merde, j’vois pas pourquoi tu ne t’épancherai pas aussi. »

Belle image.
Et non, elle ne s’en fout pas. Dépend des gens, des jours et de l’humeur. Dépend de la façon dont c’est abordé. Mais Enzo ne se complaisait pas à se plaindre ou faire dans le patho, donc, non, elle ne réagissait pas comme la connasse qu’elle pouvait être par moment. Il fallait croire qu’en effet, elle ne savait trop comment ni pourquoi, mais il était en effet entré dans le cercle des amis. On a dit quoi déjà ? La vie, quoi. C’est bizarre des fois, ça ne s’explique pas. C’est juste là.

« Le type qui m'a aidé l'autre soir quand j'ai eu mon accident, pour faire diversion il m'a embrassé et a balancé à tout le monde que j'étais son copain, que j'avais le sida et qu'on avait pas de mutuelle. »

Bug. Bug total.  

« Qu… »

La lèvre supérieure retroussée, les yeux plissés, un sourcil relevé.
Attend… quoi ?!

« WTF… Mais… pourquoi ? » Voilà, ça c’est LA question qu’il faut sans doute se poser.

Et, le temps que l’information trace sa route dans son esprit, que l’incongruité de la situation se dessine, que la grosseur du cliché de merde s’imprime dans sa rétine…. Le fou rire démarre, s’imprime alors qu’elle rit, deux doigts coincés sur l’arrête de son nez, efface les quelques petites larmes qui perlent au coin de ses yeux.

« Merde, pardon, j’devrais pas rire. C’est juste tellement con, s’cuse moi.. »

Mais il ne s’arrête pas, toute à l’hilarité de ce truc qui n’a pas de sens en 2016.

« Oh putain désolée. » Respire. « Pardon, au nom de tous les homosexuels sur terre, je m’excuse.  Surtout des mecs d’ailleurs, vu que plus touchés. Par la société de merde, pas par une saloperie de virus. » Trop de mouvements avec les bras ma fille, le premier shot serait-il tombé ? «  Enfin si, aussi… bon, bref, j’m’enfonce, file moi ça, ça m’évitera de dire des conneries. » Dit-elle en désignant la bouteille. « Quoi que non ! D’abord t’en reprends un coup, parce que j’suis désolée, mais une réplique pareille mérite de boire ! »

Un mouvement du doigt, semblant désigner le geste de soulever le cul de la bouteille pour en favoriser la descente ; le tout accompagné d’un regard appuyé un peu moqueur.

« Bon, pas d’histoires ridicules de sida pour moi désolée. » Entre femmes, on est relativement protégées. Et les hétéros ne sont pas spécialement visés par le regard sociétal ce qui n’a… pas le moindre sens, nous sommes d’accords. « Par contre j’en ai encore une de belle. Après cette histoire de… de lamentable explosion en plein vol de tous mes humbles efforts… j’ai appris pour Doryan et j’me suis pointée chez notre teuteu national  … pourquoi ‘teuteu’, j’sais pas. » Alec, donc. Mais il parait qu’il devient celui dont on ne doit pas prononcer le nom, alors au cas où, ne prononçons pas. « J’avais capté qu’il devait être dans le même genre de merdes que Warren et BREF, j’avais besoin de comprendre un peu ce bordel, de l’entendre de ça bouche, tout ça. Le mec en question était chez lui. J’étais pas à l’aise tu vois, avec tout ce foutoir. Et puis je sais pas, ça nous concernait pas, donc j’ai focus là-dessus. ‘Fin ya un mort dans l’histoire, ça serait juste déplacé de ramener ça à soit quoi. D’autant que franchement, j’avais pas envie. » Ouais, aussi. « J’ai essayé de l’inclure dans le truc tu vois…. Et pendant TOUTE la conversation, il m’a fait des trucs genre ‘coucou’ avec les mains. » Elle l’imitait, bien évidemment, grossissant énormément le trait, rendant la chose comique au possible, bien que la grimace témoigne d’un POIL d’amertume. D’acidité même, plus exactement. « Putain mais mec ! Le monde ne tourne pas autour de toi, remballe ta fierté et ton attitude passive agressive, j’ai pas de temps à perdre avec ça quoi ! »

Une main qui part en arrière - l’air de dire, j’envoie tout ça en arrière – avant de se tendre pour prendre la bouteille et y prendre quelques gorgées.

« Quoi ? C’est toi qu’a commencé. J’suis un bonhomme, moi hein. »

Goulot sur le font, elle se marre de sa connerie. Quand une nana qui a une putain de gueule de poupée de porcelaine te dit « j’suis un bonhomme ». On y croit tient.

« Ah et… il m’a sorti une déclaration de fou après tout ce désastre. J’fais quoi moi avec ça ? ….  ‘Meh’ ?! »

Ouais, c’était à peu près tout ce qui lui venait là tout de suite. Meh.

Et une autre rasade.

« Tient, reprends-là sinon j’vais me la faire et j’serais pas fraiche. »

T’as un bon foie m’enfin quand même ma fille.

« C’est bon j’ai fait l’tour des trucs débiles et funs. Le reste fait trop drama queen, c’est pas pour moi. »

Les trucs du genre « je t’en veux de vouloir faire de moi ce que je ne suis pas. » Trop patho. Sérieusement, non. Juste non. Certainement pas aujourd’hui. Elle n’avait pas l’alcool triste, du moins pas tout de suite, ça n’était pas pour entrer dans la couche de crasse juste pour le fun.

Les doigts qui glissent dans ses cheveux, les paupières closes, la jeune femme inspire doucement l’air du soir, profite de la sensation d’ivresse qui coule dans ses veines, les rires, les éclats de voix partout autour, la musique qui filtre entre les différents sons de la soirée… et un petit sourire se dessinait sur ses lèvres.

« Putain que c’est bon d’être loin du bordel Londonien.. »
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Mer 26 Aoû 2020 - 23:23
« Qu… »

Ouais, a peu près. Si j’avais été en état c’est sans doute la gueule que j’aurai fait. Ou que j’ai peut-être fait, en réalité, ne serait-ce que quand il m’a embrassé. J’aurai pu m’attendre à tout et n’importe quoi mais ça clairement je l’ai pas vu venir. C’est pas le buffet à volonté, oh ! J’suis pas un garçon facile. Peut-être que je devrais.

« WTF… Mais… pourquoi ? »
« Mais parc'que j'ai eu deux histoires avec des mecs pardi ! Donc je suis gay, donc j'ai le sida. CQFD. »

Le fou rire se pointe. D’abord chez elle puis chez moi parce qu’il est difficile de ne pas craquer face à quelqu’un qui le fait. Avec le recul la situation est tellement improbable que soit on en ri, soit on s’insurge. S’insurger après coup n’a plus vraiment de sens, surtout quand le concerné n’est pas là. Le sujet est grave, pas de malaise, je pense qu'on le sait très bien tous les deux.

« Merde, pardon, j’devrais pas rire. C’est juste tellement con, s’cuse moi.. »
« Pas de souci, ravi de te faire rire. »

Si cet enfant était un gros lourd il te dirait un truc du genre : Tu sais ce qu’on dit, femme qui rit … Mais il n’est pas comme ça. Beaucoup trop mature ou pas assez bourré. Au choix. Les deux probablement. Et le fou rire s’éternise, les larmes se pointent au bord des yeux. Des deux côtés.

« Oh putain désolée. Pardon, au nom de tous les homosexuels sur terre, je m’excuse.  Surtout des mecs d’ailleurs, vu que plus touchés. Par la société de merde, pas par une saloperie de virus. Enfin si, aussi… bon, bref, j’m’enfonce, file moi ça, ça m’évitera de dire des conneries. »
« T’égalera jamais mon frangin t’en fais pas. »

Ça suffit les balles dans le pied !

« Quoi que non ! D’abord t’en reprends un coup, parce que j’suis désolée, mais une réplique pareille mérite de boire ! »

Et parce que je suis pas un mec contrariant, je bois. Oui, uniquement pour ça. Quoi d’autre ? L’envie de me mettre la tête à l’envers ? Pas du tout. Je sais pas pourquoi mais quelque chose me dit que cette bouteille ou plutôt son contenu, ne va pas faire long feu.

« Bon, pas d’histoires ridicules de sida pour moi désolée. »

Légère grimace. Parce que mine de rien ça coince quand même un peu. Pas venant d’elle évidemment.

« Par contre j’en ai encore une de belle. Après cette histoire de… de lamentable explosion en plein vol de tous mes humbles efforts… j’ai appris pour Doryan et j’me suis pointée chez notre teuteu national  … pourquoi ‘teuteu’, j’sais pas. »

Teuteu ? Passée une certaine heure faut arrêter d’avoir des attentes concernant mon sens de la déduction hein. Et on est obligé de ramener la mort de Doryan sur le tapis ? T’as raison, ça fait une excuse de plus pour boire. Histoire d’oublier que tellement parti dans mon délire j’ai même pas été à son enterrement. Et je m’en veux.

« J’avais capté qu’il devait être dans le même genre de merdes que Warren et BREF, j’avais besoin de comprendre un peu ce bordel, de l’entendre de ça bouche, tout ça. Le mec en question était chez lui. J’étais pas à l’aise tu vois, avec tout ce foutoir. Et puis je sais pas, ça nous concernait pas, donc j’ai focus là-dessus. ‘Fin ya un mort dans l’histoire, ça serait juste déplacé de ramener ça à soit quoi. D’autant que franchement, j’avais pas envie. J’ai essayé de l’inclure dans le truc tu vois…. Et pendant TOUTE la conversation, il m’a fait des trucs genre ‘coucou’ avec les mains. »

Un sourcil arqué, je me vois en train de boire à nouveau directement à la bouteille sans vraiment m’en rendre compte. L’inhibition tombe gentiment, je me sens flotter tranquillement … Oui, va nous falloir la p’tite sœur dans pas longtemps à mon humble avis. J’écoute mais je dois bien l’admettre je décroche un peu. Pas que ça m’intéresse pas seulement n’étant pas concerné c’est un poil plus complexe de rester focus.

« Putain mais mec ! Le monde ne tourne pas autour de toi, remballe ta fierté et ton attitude passive agressive, j’ai pas de temps à perdre avec ça quoi ! »

Ouais, voilà, exactement !

« Quoi ? C’est toi qu’a commencé. J’suis un bonhomme, moi ! »
« C’est sexiste ça. Et t’as surtout l’air d’une putain de licorne là. »

Ok les gars, ça commence à dériver. On tient le bon bout – les amateurs de blague salasses sont priés de se retenir. Pour l’instant en tout cas.

« Ah et… il m’a sorti une déclaration de fou après tout ce désastre. J’fais quoi moi avec ça ? ….  ‘Meh’ ?! »
« La chèvre, apparemment. »

Licorne, chèvre, c’est quoi la suite ? Fais la poule – C’est gratos.

« Tient, reprends-là sinon j’vais me la faire et j’serais pas fraiche. »
« C’est pas le but ? »
« C’est bon j’ai fait l’tour des trucs débiles et funs. Le reste fait trop drama queen, c’est pas pour moi. »

Ça m’va. J’vais m’en tenir là moi aussi. Ça veut rien dire ça, non ? Je vais m’arrêter là, m’en tenir à ça. Ouep. Mieux.
Je la regarde se laisser happer par l'ambiance, l'environnement surtout, et ça me fait sourire. Tout le monde ou presque à la même réaction en venant ici, on pourrait penser que je me lasse en y vivant H24 mais ça n'a jamais été le cas. L'hémisphère Nord n'est pas pour moi, ça ne le sera sûrement jamais et si j'avais pas des proches en Europe sur lesquels j'ai absolument aucune envie ni intention de tirer un trait c'est plutôt clair que j'y foutrai plus rarement les pieds. Les USA plus besoin, abstraction faite du Texas pour voir Mateo mais l'Argentine c'est pas mal aussi non ?

« Putain que c’est bon d’être loin du bordel Londonien.. »
« J’pense à ouvrir un business pour Roastbeef en carence de vitamine D, y a moyen de se faire du beurre. Je lance mon truc, j’ouvre des franchises, j’arrête de bosser et j’pars en surf trip 10 mois par ans. »

La belle vie … Comme si j'avais besoin de ça pour pouvoir d'ores et déjà vivre comme un Bohême pour les trois voir quatre générations à venir. Est ce que ça me fait vraiment envie ? Là tout de suite je sais plus tellement de quoi j'ai envie et j'ai pas envie de chercher. Se laisser porter par l'instant, pas trop réfléchir à demain, ça me va bien.

« PDG de Sea, sex and sun Corporation, ça sonne bien non ? »

Business Man, c'est tellement moi ça encore.

« Non mais alors toi, j'te laisse cinq minutes et forcément j'te retrouve avec une jolie blonde en train de parler de sexe. »
« J'optimise. »

On y revient toujours. Et c'est Mia qui débarque, avec son sourire, ses deux grammes d'alcool, ses cheveux en pétard et son énergie. Jordane a raison, la Sovahnn bourrée me manque – Franchement Zach t'aurais pas pu faire attention ?! Je plaisante, on se calme, y a personne de plus heureux que moi à l'idée de faire la connaissance de la crevette d'ici quelques semaines. En dehors de ses parents, oui, mais j'ai la chance de pas avoir le côté responsabilités flippantes pour venir mettre son grain de sel là dedans. Ca et le fait que j'ai pas le droit de coucher avec la Marraine. C'est une dictature votre truc !

« Je t'avais dit qu'elle viendrait me foutre la honte tôt ou tard. »

Regard vers Jordane, puis vers Mia qui me fait un large sourire et m'ébouriffe les cheveux comme si j'étais son p'tit frère de 5 ans. C'est un peu ce que je suis parfois à vrai dire, comme avec une grande majorité de mes potes parce que je suis la plus part du temps le plus jeune.

« Mia, Jordane. Jordane, Mia. »
« Enchantée ! »

Pas trop d'inquiétude de mon côté quant au fait que le courant passe. Deux nanas pas prise de tête, pas du genre – je pense – à taper dans le cliché de la jalousie, je pense qu'on part bien. Et puis c'est qu'une soirée, de toute façon.

« Jeu à boire ? »
« Ouep. Qui a la plus grosse. »

...

« Loose. »

Classe !

« Et alors qui gagne ? »
« C'est serré. Mais aller j'suis gentleman j'vais dire elle. »

Regard presque moqueur vers Jordane, une main autour de la bouteille et une jambe de chaque côté du banc sur lequel je suis assis. Mia, en toute logique quand on la connait, est posé sur la table. C'est gratuit, c'est cadeau !

« Parlant de gentleman je crois que la bande de Greg passe en mode chiens de la casse. »

Nos trois têtes se tournent, mon regard et celui de Jordane suivent celui de Mia pour tomber sur une bande de trois ou quatre types posés un peu plus loin. Clairement, pas besoin d'être lucide pour capter que la jeune femme assise face à moi est le centre de leur attention. Ces mecs là ne font pas partie des personnes que je connais ici, si ce n'est de vue, alors aucun a priori de ma part les concernant. On ne va pas se mentir, Jordane est une très belle femme j'suis pas aveugle. Une raison pour la regarder ou l'appréhender comme un steak ? Nope.

« Si t'as besoin d'un alibi il est impeccable. »

Mia saute de la table, passe derrière moi et pose ses mains sur mes épaules. Je devine son regard amusé dans celui de Jordane, le mien qui l'est tout autant même si je feins la lassitude. Elle me claque un bisou sur la joue et disparaît.

« Hey qu'est c'qui t'fait croire que c'est pas moi qu'a besoin d'un alibi ? »

Elle est déjà loin, évidemment.

« Je suis un objet. »

Un objet qui se descend une nouvelle rasade de rhum.
Revenir en haut Aller en bas
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Enzo S. Ryans
https://impero.superforum.fr/t6883-enzo-tant-que-je-ne-suis-pas-
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997
Hiboux postés. : 22480
Date d'inscription : 13/09/2009
Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr
Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Sam 29 Aoû 2020 - 10:06
>« Mais parc'que j'ai eu deux histoires avec des mecs pardi ! Donc je suis gay, donc j'ai le sida. CQFD. »
« Ah ben oui, c’est logique, j’suis con aussi. »

Le truc était tellement improbable, tellement hors contexte, tellement ridicule qu’elle en partait en fou rire, assez rassurée de voir que son hilarité se trouvait communiquante et emportait Enzo avec elle. Non, ça n’avait pas de sens, c’était insultant, particulièrement limite et terriblement déplacé… mais du coup assez drôle car totalement inadapté et inattendu justement. Oui, parce que parfois on se tape des fou rire sur des cérémonies d’enterrement, eh bien il n’y a pas de raisons, on peut aussi s’en taper sur des drames médicaux et sociaux, y compris quand on est concernés. Parce qu’à un moment, c’est juste tellement … naze que ça s’y prête parfaitement.

Et elle en arrivait à se perdre dans ses réflexions, aboutissant à un résultat un poil bancal.

« T’égalera jamais mon frangin t’en fais pas. »
« Sans doute ! » Un doigt levé. Pas sûre que ce soit parfaitement rassurant cela dit. « MAIS… selon ces critères de merde, j’suis gay aussi. Doooonc ….. » Oui ? Non j’en sais rien en fait. « Donc je suis officiellement concernée par la loi antique du ‘ça me concerne donc j’ai le droit de dire d’la merde maladroite, ça passe il parait’. » Voilà, ça n’a aucun sens, mais on va dire que pourquoi pas. Il y a une logique dans le concept qui lui échappait depuis longtemps. Pour le coup, rien de violent dans ses paroles, juste du mal à exprimer correctement ses pensées, l’alcool devant jouer un rôle non négligeable là dedans. Tout comme le fait de sortir d’autres détails sur sa vie personnel, comme un trop plein qui s’était accumulé depuis trop longtemps et qu’elle n’avait jamais vraiment exprimé mis à part avec Zach lorsqu’il l’avait fait finalement parler. Puis avec Sovahnn, de manière brève. Ça sortait là, comme un besoin sorti de nulle part, désinhibé par les quelques shots qui passaient tranquillement dans son organisme, par la situation également, sans doute, l’éloignement, le fait d’être face à quelqu’un dont l’avis ne changerait pas la face de son existence. Quelqu’un qui souffrait aussi…

« C’est sexiste ça. Et t’as surtout l’air d’une putain de licorne là. »

…Et qui disait de sacrées conneries.

Non jordane, ne soulève pas la bouteille sur ton crâne, tu vas finir avec du rhum sur la gueule et tu sais comme ça pique les yeux…non, ne demandez pas.

Et voilà qu’elle se marre comme une gourde, tant sur sa réplique totalement improbable que sur l’idée parfaitement stupide qui avait pu lui traverser l’esprit avant qu’elle ne la repousse. Non, elle ne ferait pas ça… ou alors uniquement avec une bouteille vide.

« La chèvre, apparemment. »
« EXACTEMENT. »

Oui je fais la chèvre. Voilà, tout à fait. C’était exactement là que je voulais en venir tient. On arrête donc de sortir les trucs sérieux dits sur le ton de l’humour et on fait la chèvre. C’est bien, c’est mignon les chèvres.

« Tient, reprends-là sinon j’vais me la faire et j’serais pas fraiche. »
« C’est pas le but ? »
« Si, assez. Mais pas de terminer la gueule au dessus des chiottes, je suis une dame. »
Non.
« C’est bon j’ai fait l’tour des trucs débiles et funs. Le reste fait trop drama queen, c’est pas pour moi. »

Pas que s’épancher ne fait pas du bien, mais ça devient gênant franchement, donc stop. On repasse à des trucs plus légers qui ne peuvent pas dériver sur une déprime passagère mais particulièrement violente et peu à propos. Rire et déconner sous les étoiles, le gosier plein de rhum, ça c’est un meilleur plan.

« Putain que c’est bon d’être loin du bordel Londonien.. »
« J’pense à ouvrir un business pour Roastbeef en carence de vitamine D, y a moyen de se faire du beurre. Je lance mon truc, j’ouvre des franchises, j’arrête de bosser et j’pars en surf trip 10 mois par ans. »
« Hm, ça semble pas mal comme plan. Tu m’engages ? Une vieille connaissance m’a dit il y a peu que je devrais postuler dans un truc type agence de voyage, ça peut coller ça. »

Vieille connaissance, oui, c’était ce à quoi elle résumait Naveen. Il était plus que ça en réalité, du fait des circonstances dans lesquelles elle l’avait connu, mais elle n’irait pas s’épancher sur le sujet ici. Trop de confidences pour elle en si peu de temps, c’est mauvais pour ses nerfs.

« PDG de Sea, sex and sun Corporation, ça sonne bien non ? »
« Super ! Si tu m’engages, faudra quand même qu’on rediscute du deuxième mot, mais super ! »

Enzo, mack de son état. Ouais, c’est un autre type d’entreprise, en effet.
Suivant la jeune femme dans le coin de son champ de vision, Jordane souriait en la voyant débarquer derrière Enzo, une manière d’être tout en énergie positive qui réchauffait le cœur.

« Non mais alors toi, j'te laisse cinq minutes et forcément j'te retrouve avec une jolie blonde en train de parler de sexe. »
« J'optimise. »

Ah l’optimisation…

« Je t'avais dit qu'elle viendrait me foutre la honte tôt ou tard. »
« Ouais je vois je vois, en même temps faut avouer que c’est tentant ! »

Un regard entendu vers Mia qui lui ébouriffait les cheveux comme à un gosse, la faisant rire au passage. Et voilà qu’elle lui rendait son regard, l’air de dire ‘ah tu vois, même elle le pense !’. Entente immédiate, naturelle, simple.

« Mia, Jordane. Jordane, Mia. »
« Enchantée ! »
« Salut ! »

Un clin d’œil suivi d’un grand sourire de la part de la belle blonde gentiment alcoolisée.

« Jeu à boire ? »
« Ouep. Qui a la plus grosse… » La tête qui part sur le côté, se demandant ce qu’il va bien pouvoir sortir comme connerie. « …Loose. » Ouais, logique.
« Et alors qui gagne ? »
« C'est serré. Mais aller j'suis gentleman j'vais dire elle. »
« Tu m’fais trop d’honneur là ! »

Qui gagne ? Franchement, on s’en fout. Mais sans doute lui.
Elle ça n’est rien après tout non ? Rien qu’une déception passagère, un truc qui brûle bien, qui brouille les sens, qui rend malade puis qui s’oublie. Comme d’enchaîner les shots.

« Parlant de gentleman je crois que la bande de Greg passe en mode chiens de la casse. »

Délaissant le dos de Mia face à elle et ces cheveux qui lui donnent envie d’y glisser les doigts, la jeune femme suivait leurs regards, atterrissant sur le groupe de jeunes en question. Enchantée Greg. Je suis pas intéressée Greg.

« Si t'as besoin d'un alibi il est impeccable. »
« Hey qu'est c'qui t'fait croire que c'est pas moi qu'a besoin d'un alibi ? »

Le fait que, clairement, c’était Jordane qu’ils dévisageaient, reluquaient de la tête au pied, imaginaient, sans doute déjà, sans les quelques morceaux de tissus qui la recouvraient. Quand grandir en étant une belle femme revient à apprendre qu’on n’est rien d’autre… qu’une belle femme. Attirer les envies, les provoquer, en user. Mais n’être que ça dans le regard de ses contemporains. C’était faux. Mais Jordane l’avait tellement intériorisé qu’elle n’arrivait plus à s’en détacher, à croire à autre chose. A penser que, peut-être, une personne qui tire son coup et se barre ne peut être qu’un idiot maladroit réellement amoureux.

« Je suis un objet. »
« Eh ben entre objets on devrait pouvoir s’entendre.. »

Seul un léger fond d’agacement transparait, bien trop lissé par l’habitude et l’alcool pour ne serais-ce que songer l’emporter.
Le fait était qu’elle apparaissait à priori comme célibataire ici, à moins d’être identifiée comme étant avec Enzo.

« Ou alors j’me tape les trois, comme ça au moins je fais honneur à ma réputation. » Entre Jayden, Alec et elle, elle ne savait trop lequel des trois était identifié à Poudlard comme ayant la sexualité la plus … anarchique. « En soit, ça tombe bien, j’ai envie de cul. » T’as dit ça à voix haute ?

Oui. Un problème ?
Oh non, ils sont trois, t’as trois trous, ça colle.

Enfin ça colle…

Ça aurait pu être amplis d’amertume et pourtant elle disait ça en riant en leur direction… connerie ! Hein ! On ne rit PAS en direction de mecs qui veulent vous pécho… c’est débile. Car déjà, elle les voyait s’agiter, se parler entre eux tandis que celui du centre initiait un mouvement.

« Ah… merde. »

Ben oui, neuneu.

« Bon ben t’es toujours chaud pour servir d’alibi objecti… sé ? fié ? »

‘Objectifié’, choupette. Mais avec trois bières et huit (neuf ? dix ?) shots dans le sang, je peux comprendre que ça commence à déconner. Et je pense surtout que tu vas avoir une de ces envies de pisser dans pas longtemps toi… bref.

Elle n’aurait sans doute pas dû faire ça. T’es plus à Poudlard ma fille, on arrête les fêtes à la con, les réactions débiles, les rapprochements intempestifs, les excuses de merde. Oui, parce que c’est une excuse de merde, hein, notons-le. T’aurais pu juste leur dire que t’avais envie d’être tranquille avec un pote. T’aurais pu simplement les ignorer, leur faire un ‘non’ de la tête, t’aurais pu juste… tu sais… être adulte en fait. Mais tu n’en as sans doute pas envie. Parce que lâcher prise, ça fait du bien aussi, que faire des trucs débiles, parfois c’est indispensable. Comme de se barrer à l’autre bout du monde histoire de s‘oublier un peu.

Alors elle s’était levée - sentant la bande de jeune se figer, incertains – avant de faire le tour de la table, rejoignant Enzo, toujours une jambe de chaque côté du banc, pour passer les siennes à leur extérieur. Une main glissée dans ses cheveux, l’autre qui effleure son épaule, elle venait prendre ses lèvres. Sans hésitations.

Tu fais quoi là ?

Ben je m’en sers comme alibi... C’est Mia qu’a dit !


Retenez cette phase…. Parce qu’elle risque de ressortir souvent.

Ça n’était rien d’autre qu’une connerie, rien qu’un truc con qui fait du bien, qui n’engage à rien, qui arrive comme ça, qu’on arrête avant de passer à autre chose, sans le moindre impact. C’est rien un baiser.

Doucement, elle lâchait ses lèvres, posant un regard brumeux sur lui. Assez pour en avoir eu envie, pas assez pour ne pas avoir conscience de ce qu’elle faisait, comme on dit. Assez, surtout, pour prendre cette décision-là plutôt qu’une autre.

Ouais, juste une connerie, parce que faire des trucs débiles, c’est le propre d’une soirée alcoolisée de l’autre côté du monde.

Rien qu’un instant d’hésitation et elle se redressait, prenant appuie sur la table, les jambes l’encadrant toujours, prête à trouver une position moins… proche.
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Lun 31 Aoû 2020 - 11:00
« Eh ben entre objets on devrait pouvoir s’entendre.. »

Agacement perceptible, même pour mes perceptions légèrement malmenées par l’alcool et la situation. Quand tu décides de lâcher prise, de toute envoyer se faire foutre, le cerveau se met en veille et rend la chose plus facile.

« Ou alors j’me tape les trois, comme ça au moins je fais honneur à ma réputation. »
« Sinon tu les emmerdes. »

Pas eux, enfin si, si tu veux, mais surtout ceux qui se permettent de te coller des étiquettes et te créer une réputation.

« Ou tu te les tapes tous les trois si t’as envie oui, parce que tu fais bien ce que tu veux. »

Ça sort comme ça, sans filtre, sans jugement, sans réflexion, alors que je termine ma bière que j’avais laissée de côté le temps d’enchainer quelques shots. Ou de boire directement à la bouteille. J’ai envie de lui dire que de toute façon, ici, elle n’en a pas de réputation. Personne ne la connait et … Autant dire les choses comme elles sont, je ne la connais pas beaucoup plus. Surtout qu’est-ce que j’en ai à foutre de ce que les gens peuvent penser d’elle ? Rien. J’suis assez grand pour me faire ma propre impression. Ou pas, d’ailleurs, parce que j’ai pas à la juger tout simplement. Je peux choisir de l’apprécier ou non, si c’était pas le cas elle ne serait pas là. Et réciproquement, je suppose. Même pour une soirée sur la plage à l’autre bout du monde on ne s’inflige pas quelqu’un avec qui on n’a pas un minimum envie de trainer.

« En soit, ça tombe bien, j’ai envie de cul. »

Si ça me choque ? Non. En revanche j’éclate de rire, surtout quand je croise son regard presque étonné de ce qu’elle vient de lâcher comme si elle se demandait si elle a vraiment dit ça à voix haute. Oui, tu l’as fait, et je mentirai si je disais que ça ne me provoque pas un léger frisson le long de la colonne vertébrale.

« Ah… merde. »

Merde ? Ah oui, merde, parce que les requins passent à l’attaque et que leur absence totale de subtilité est presque aussi grosse que ma … déception amoureuse. Auto-troll pour rester dans le politiquement correct. Je vous prie, j’ai une dame face à moi, c’est elle qui l’a dit. Pensé. Bref.

« Bon ben t’es toujours chaud pour servir d’alibi objecti… sé ? fié ? »

Ça ne monte pas vite au cerveau, je les regarde eux, puis elle, arque un sourcil quand elle se lève et contourne la table. Je sens mon myocarde qui accélère parce que si les perceptions sont lentes le cerveau lui capte parfaitement ce qui se trame. Le corps, aussi, sans doute. Et elle est là, devant moi, une jambe de chaque côté des miennes et son regard dans le mien. Je peux le sentir ce petit truc qui se réveille à l’intérieur de moi, une flammèche d’adrénaline, un truc qui fait battre le cœur plus vite et provoque une augmentation de la température intérieure. Sa main dans mes cheveux je ne bouge pas, l’autre sur mon épaule que je regarde l’espace d’une seconde avant de retrouver ses yeux. Ses lèvres prennent les miennes sans la moindre hésitation, je me laisse embarquer. Juste un baiser, un jeu, une manière d’éloigner les vautours mais ma main droite qui vient effleurer la peau nue de sa jambe là contre la mienne. Son regard dans le mien à nouveau, une seconde de battement, peut-être deux …

« Tu permets ? J’crois qu’ils ont pas bien compris. »

… et je la ramène à moi. Une main sur sa hanche avec laquelle je l’invite à s’assoir sur mes cuisses, l’autre qui glisse de nouveau sur sa peau et mes lèvres qui viennent prendre les siennes à leur tour. Je ne cherche pas à comprendre, ne me pose pas de question, écoute les battements de son cœur. Si ça reste du jeu il n’a plus le même objectif, pas d’arrières pensées, juste l’envie qui se manifeste et s’intensifie à mesure que les secondes défilent. Baiser plus appuyé, gestes plus fermes sans être autoritaires, je peux sentir mon corps chercher le sien mais à aucun moment je ne m’impose. Ça sort de nulle part, ça te chope au vol sans prévenir, ça fait circuler le sang plus vite dans les veines. Et ce baiser je le stoppe quand je sens mes doigts s’aventurer plus loin. Là, sur sa cuisse, cherchant sa peau presque sous le tissu de son short.
J’écarte mon visage du sien, perçois son souffle alors que le mien s’écourte un peu. Les yeux clos un instant, puis plongés dans son regard le suivant. Un sourire là sur le coin des lèvres, presque provocateur, mes mains toujours posées sur elle. Sages ou presque.

« Toujours chaud visiblement, oui. »

J’éclate de rire, entre auto dérision et réel amusement. T’as dit quoi déjà ? T’as envie de cul ? Apparemment t’es pas la seule.
Revenir en haut Aller en bas
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Enzo S. Ryans
https://impero.superforum.fr/t6883-enzo-tant-que-je-ne-suis-pas-
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997
Hiboux postés. : 22480
Date d'inscription : 13/09/2009
Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr
Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Mar 1 Sep 2020 - 14:07
« Sinon tu les emmerdes. »

Oh non, c’est sale, ça en fout partout, c’est pas hygiénique, boarf.  

« Ou tu te les tapes tous les trois si t’as envie oui, parce que tu fais bien ce que tu veux. »

Elle le pointait du doigt un seconde, une mimique sur le visage, l’air de dire « t’es un bon toi » ou « you’re right, je valide » quelque chose dans ce goût-là. Pas qu’elle ait spécialement envie de se les taper cela dit, ça sortait comme ça, comme le coup du sexe d’ailleurs. Sans filtre, ce qu’elle était habituellement, mais ce genre de vérités, Jordane se rendait compte les garder pour elle depuis quelques semaines. Honteuse, peut-être, d’être cette nana-là, désinhibée, agissant selon ses désirs. C’était une réalité qu’elle réalisait doucement, brumeuse d’alcool, sans avoir réellement envie de se pencher sur la question pour l’approfondir. C’était là, ça faisait chier, mais ça n’était pas le moment de déblatérer là-dessus, même en pensées. Et puis, avait-elle seulement encore quelqu’un pour qui changer ? En avait-elle seulement envie ?

Hm. Pas convaincue. Là où elle l’était en revanche, c’était sur la motivation à bouger afin de ne pas bouger le groupe de jeunes. C’est que ça peut être collant ce genre de bestioles quand ça a trop bu. C’est chiant, ça parle, ça insiste, ça chougne quand on les casse dans leur fierté – parfois littéralement – non, vraiment, la possibilité de fuite lui convenait mieux. Ou peut-être l’idée qui en découlait lui semblait-elle simplement plus agréable. Sans doute à vrai dire… pour autant si tel était le cas, ça se trouvait enfouis bien profondément, loin de ses considérations actuelles. Elle déconnectait, ne réfléchissait plus, agissait simplement, se gaussant des conséquences, des raisons ou des implications qu’un tel acte. C’était là, c’était improbable, c’était chouette. Voilà tout. Des commentaires ?

Ça n’était qu’un jeu alors qu’elle prenait ses lèvres, ses doigts glissant contre lui, rien qu’un geste visant à en repousser d’autres, pas réellement une invitation non plus d’ailleurs. Pas à l’origine. Pourtant à l’instant même où leurs lèvres se joignaient, il était là, ce frisson qui glisse sur la peau, exalte soudainement les sens. Peut-être se préparait déjà-il plus tôt, se mouvant dans l’ombre sans qu’elle ne s’en rende compte. Peut-être n’avait-il jamais été là. Elle ne le saurait sans doute jamais. Toujours était-il qu’il n’avait suffit qu’un frôlement pour qu’en elle se déclenche la morsure du désir. Lâchant ses lèvres, le regard plongé dans le siens, elle s’arrêtait, rien que deux secondes pour se demander très bêtement ‘t’es sûre de ce que tu fais là ?’. Rien que deux secondes d’hésitation, deux secondes où l’envie se penche sur la raison pour lui demander si elle souhaite véritablement s’interposer.

« Tu permets ? J’crois qu’ils ont pas bien compris. »

Et l’hésitation s’envole, les sens s’éveillent, la peau appelle la sienne, naturellement.

Enzo venait prendre de nouveau ses lèvres, une main sur sa hanche, l’attirant à lui tandis qu’elle répondait au mouvement, passant tout contre lui, trouvant assise sur ses cuisses, un frisson glissant sur sa peau à rejoindre une telle position. L’envie la bousculait soudainement, inattendue, inappropriée, sans doute, mais tellement jouissive. Aller à l’encontre de la logique, ne suivre que ses désirs sans se poser de questions. Le gout de ses lèvres, la chaleur qui se dégageait de son organisme, le contact de ses cuisses sous les siennes, l’assurance de ses gestes faisaient vibrer en elle les cordes du désir, valse à trois temps qui accélérait sans cesse à mesure que cette main remontait le long de sa cuisse.

Envie, désir, liberté.

Avidité.

Les gestes se font plus appuyés, le baiser, plus soutenu. Et son corps se faisait mobile sans même qu’elle cherche à en décrypter les mouvements. Le souffle qui s’écourte doucement, le bassin qui se creuse, la peau qui frissonne tandis qu’elle se tend, l’attire, une main glissant le long de son bras, l’autre s’attardant sur sa nuque.

Et cette main qui ne cesse de remonter et fait chavirer ses sens…

Doucement, leurs lèvres avaient finies par se séparer, les corps s’éloignant doucement, l’instant flottant encore un moment dans les airs tandis qu’ils reconnectaient doucement, les regards se posant l’un sur l’autre, chacun doté d’un petit sourire bordant ses lèvres. Mais tandis que l’une ne se redresse pas, ne s’éloigne pas, le second ne décolle pas ses mains d’elles, immobiles, presque chastes face à ce frémissement d’envie qui irise la peau de la jeune femme. Plus loin…

« Toujours chaud visiblement, oui. »

Si le rire éclatait du côté d’Enzo, Jordane ne tardait pas à le suivre, hilare de cette réflexion qui touchait dans le mile. Ce truc sortait de nulle part, une brise vorace qui se levait soudainement, glissant sur leur peau à vif, murmurant à leurs oreilles le souffle chaud du désir.

« Manifestement oui. »

Littéralement, d’ailleurs, car il lui semblait irradier totalement vers lui ce qui… n’était pas pour calmer son propre feu.

« Tu vois, tu peux te moquer de la touriste mais je confirme que j’ai pas froid. »

Entre l’alcool et le désir, son corps s’enflammait, elle n’irait pas dire le contraire, ce serait sans doute d’une hypocrisie sans nom, là, calée contre lui sans la moindre envie de s’en défaire, brûlant bien au contraire, d’approfondir ce contact. Sa main terminait sa course lentement, s’arrêtant au creux de son coude alors qu’elle ne se détachait pas de lui.

Question con : depuis quand il est si bien gaulé ce mec au juste ?

Etonnement, derrière eux, la bande de lourds avait fini par se rassoir, un demi-tour s’étant manifestement imposé en cours de route. Etonnant dites donc.

« Je vais sans doute poser une question parfaitement con hein… mais il y a des chambres dans le château Disney de ton pote là ? »

Six-cent soixante deux chambres..

Non, une question comme ça, parfaitement innocente.

« … par pur intérêt architectural… »

Quand l’alcool te fait sortir des excuses improbables avec des mots beaucoup trop complexes pour le contexte, mais que ton regard, ton sourire et l’intégralité de ton organisme appellent à bien d’autres intérêts que l’ossature du bâtiment.

Sait-on jamais, si les messages de l’intégralité de ce corps qui se tend, l’appelle, l’attend, n’étaient pas assez clairs...
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Mar 1 Sep 2020 - 19:49
Éclat de rire partagé, la simplicité comme leit motiv, aucun de nous deux n'a envie de se prendre la tête ce soir. Mes mains toujours sur sa peau, mes yeux dans les siens, pas de faux semblant, juste ce truc sorti de nulle part qui ne me pousse pas à me dégager d'elle. Et réciproquement. Pourquoi faire ?

« Manifestement oui. »

Les regards changent, se font plus provocateurs, plus joueurs. L'atmosphère s'électrise, les corps se répondent, s'appellent. Ce désir n'était pas là à peine quelques secondes plus tôt mais devient centre de mon attention. L'alcool, l'ambiance, les confidences, un peu de ras le bol, l'envie de tout envoyer chier … Alors pourquoi pas le faire ensemble ?

« Tu vois, tu peux te moquer de la touriste mais je confirme que j’ai pas froid. »

Rien que des mots et pourtant ils m'électrisent. Le regard s'égare, passe de ses yeux à ses lèvres, les contours de sa mâchoire, la finesse de son cou, l'angle de ses clavicules, sa poitrine galbée sous son haut. Je ne cherche pas à me cacher, pas quand rien n'est indécent dans mes réactions. Elle est belle, attirante, soudainement quelque chose change dans la façon que j'ai de la regarder. Rien de prémédité, ni de son côté ni du mien, mais l'envie de m'égarer un peu plus sur ce corps que je détaille sans en faire un objet pour autant.

« Ça aurait été dommage de trop se couvrir effectivement. »

Retour à ces deux yeux bleus qui me dévisagent, ses doigts qui glissent sur mon bras et finissent leur course dans le creux de mon coude. Les basses de la musique résonnent dans ma cage thoracique aussi sûrement que les battements de mon cœur, les siens se font plus anarchiques, sa température augmente et tout son corps explose de communication non verbale. Avoir des sens amplifiés dans ce genre de circonstances rend ça plus vibrant encore. Les autres, plus rien à foutre, spécialement la bande de gus qui l'a poussé vers moi. Sur moi. Même longueur d'onde, sourire qui se fait de plus en plus joueur.

« Je vais sans doute poser une question parfaitement con hein… mais il y a des chambres dans le château Disney de ton pote là ? »

Parce que ça ne va pas s'arrêter là.

« … par pur intérêt architectural… »
« Hum hum, oui, bien sûr. Quoi d'autre ? »

Sans prévenir mes mains saisissent ses hanches et la soulève. Rien de brusque, juste de quoi prendre le temps de me relever et repasser ma deuxième jambe de l'autre côté du banc. Je m'amuse, j'ai envie, dans mes veines un boost d'assurance. Je ne me prive pas de détailler ses jambes nues sur lesquelles glissaient mes paumes il y a de ça quelques secondes, sur lesquelles elles vont retourner se perdre d'ici peu de temps.

« Ça tombe bien j'fais une thèse sur le sujet. »

Nouveau sourire en coin, j'attrape la bouteille puis lui tend la main. Je ne suis pas ici pour m'imposer, je suis là pour me souvenir que la vie tout comme les relations peuvent être simples – qu'importe si on pose une définition dessus. Amis ? Sans doute. Au delà de ça inutile de chercher plus loin quand on sait très bien où on va tous les deux et surtout la manière dont on veut y aller. S'éclater, le faire ensemble.
C'est sa main dans la mienne qu'on déambule jusqu'à la maison, quelques rasades de rhum pour continuer sur cette lancée, lâcher les chiens, lâcher prise, envoyer l'existence se faire foutre et respirer à pleins poumons. A l'intérieur la musique vient cogner encore plus fort, les corps se frôlent, les escaliers défilent sous nos pieds. Une porte s'ouvre puis se ferme, le sourire s'élargit, la bouteille est quasiment vide. Posée sur le premier meuble croisé.

« On est bien là, niveau architectural ? »

Si je la regarde de haut c'est simplement pour m'amuser, faire un peu le beau, juste de quoi rire de nouveau avant de glisser mes mains sur ses hanches et retrouver ses lèvres. Et ce corps je le découvre, le caresse, l'explore, la laisse en faire autant, effleure son cou avant de l'embrasser, laisse mes mains s'égarer dans le creux de ses reins, un peu plus bas, revenir et toucher son ventre du bout du pouce. Sentir sa peau frissonner, sa chaleur me pousser un peu plus vers elle, faire tomber sa veste et laisser mes doigts glisser le long de sa colonne vertébrale en remontant gentiment le tissus. Un nouveau regard, un énième sourire de sale gosse,  un pas de plus, mes mains sous ses cuisses pour l'attraper et l'allonger sur le lit derrière elle avant de venir l'y rejoindre.
De nouveau ses lèvres, une main sur sa nuque, sa gorge, l'intensité s'invite un peu plus, les gestes se font plus vifs, plus rapides. Ma paume continue sa descente, passe sur sa poitrine où elle s'attarde avant de passer sous le tissus. Sous mon toucher son ventre se creuse, j'embrasse sa gorge avec l'envie de continuer mon exploration. Sa jambe, sa cuisse que je ramène contre moi, mon bassin qui se rapproche du sien, mes doigts sur le bouton de son short. Un regard, un sourcil arqué, c'est sa permission que je demande silencieusement.
Je sais que tôt ou tard tout explosera, que cette fausse lenteur ira autant se faire foutre que mon cœur brisé parce que ses ongles c'est dans la peau de mon dos que je veux les sentir mais est ce que c'est une raison pour pas faire les choses correctement ? Non. Comment t'as dit ça déjà ? Ouais … J'suis pas là pour me branler dans ton vagin, pas en ces termes en tout cas. J'te demanderai pas non plus en mariage mais si tu veux tout savoir là tout de suite j'ai plutôt envie de t'entendre me demander d'accélérer et de descendre encore un peu plus bas.
Revenir en haut Aller en bas
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Enzo S. Ryans
https://impero.superforum.fr/t6883-enzo-tant-que-je-ne-suis-pas-
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997
Hiboux postés. : 22480
Date d'inscription : 13/09/2009
Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr
Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Jeu 3 Sep 2020 - 20:37
C’est rien une main posée sur une jambe, un baiser volé à la normalité. Pas une seconde, Jordane ne l’avait envisagé ainsi. Pas une seconde, elle n’avait supposé que ce genre de choses puissent arriver. Avec quelqu’un d’autre, pourquoi pas, avec lui, pas du tout. Et pourtant elle était là, cette envie brutale qui lui avait percuté le bassin sans qu’elle ne la vienne  venir. Et pourtant, que ça pouvait être bon de sentir l’autre s’embraser contre soi, la tension monter, les corps s’éveiller. Elle ne s’en cachait pas, bourdonnant soudainement d’envie, laissant ce truc monter alors même qu’il n’y avait pas été invité. Il n’y avait là que de la légèreté, pas de prise de tête, juste ce désir qui brûlait soudainement et le besoin, implacable, de simplement laisser le reste de côté. On oublie le passé, on oublie les plaies, les déceptions, on oublie l’absence et la culpabilité, on s’en libère durant quelques heures. Juste s’amuser.

Un frisson glissait sur sa peau à cette réflexion alors même que son regard s’égarait sur elle, embrasant ses reins plus encore. Là est toute la différence, les gus, entre un regard avide quand l’autre ne le désire pas… et l’impression de chaleur intense qui peut vous embraser quand on vous bouffe du regard et qu’on se délecte de déclencher l’envie ainsi.

« Ça aurait été dommage de trop se couvrir effectivement. »

Rien que des mots qui l’embrasaient plus encore. Son cœur agité de désir, le souffle devenu court. Il n’avait fallu que quelques minutes pour qu’elle débranche tout à fait, sourire aux lèvres, le regard de plus en plus provocateur captait le sien, y lisant les mêmes envies légères. Pas envie de s’arrêter sur qui il est, sur les raisons qui les amènent l’un sur l’autre, sur le passé douloureux, sur les âges différents. Pas envie de réfléchir du tout d’ailleurs. Elle ne faisait que se laisser porter, guidée par ses instincts. Et là, ils lui disaient de se trouver un lieu plus… intime.

Parce que l’architecture néo-gothique, c’est important quand l’alcool commence à cogner sévèrement sur notre lobe frontal.

« Hum hum, oui, bien sûr. Quoi d'autre ? »
« Voir la gueule de leurs moulures.. »

Les trucs au plafond hein.

C’était la surprise dans son souffle qu’elle se trouvait soulevée l’espace d’une seconde alors qu’il se levait, l’électricité grisant ses nerfs par ce simple geste, une main accrochant son épaule pour se stabiliser le temps de retrouver terre. Le désir pulsant face à cette assurance alors même qu’elle captait son regard se perdre une seconde sur ses jambes nues alors qu’elle se redressait à son tour pour le suivre.

« Ça tombe bien j'fais une thèse sur le sujet. »
« Mes jambes ou les moulures ? »

Un sourire en coin, taquin. Et voilà qu’elle prenait sa main en riant, se laissant entrainer vers la maison, le monde, la musique qui vibrait dans ses muscles, sa poitrine, contractait son ventre de désir alors qu’elle attardait son regard sur ce dos plus épais qu’il ne lui avait semblé au premier instant. Puis un peu plus bas.

Bientôt une porte se refermait sur eux, le contenu de la bouteille avait encore diminué alors qu’elle riait doucement du regard posé sur elle, rien qu’un instant. Pas envie d’attendre, ni pour l’un, ni pour l’autre et, déjà, leurs lèvres se trouvaient de nouveau, ses mains glissant sur ses hanches, l’amenant à lui tandis que les siennes se trouvaient déjà parties rechercher ce dos qui l’attirait tant soudainement. Le tissu froissé sous ses doigts, la chaleur de ces mains qui exploraient son corps la faisaient lâcher prise totalement, projetée dans un monde de frissons enivrants. Et ces muscles qui roulaient sous cette peau, plus puissants qu’elle ne les avait imaginés, de quoi la rendre folle. Comme ces lèvres dans son cou, rejetant la tête, facilitant son mouvement, l’appelant de tout son organisme. Sa veste tombait alors qu’elle se sentait flotter, déconnecter tout à fait, n’étant plus qu’une boule d’envie et de désirs totalement détachée du reste alors que ses doigts glissaient le long de sa colonne vertébrale, remontant le tissu de son haut au passage.

De nouveau surprise quand il passait ses mains sous ses cuisses, la soulevant pour l’allonger sur le lit, lui arrachant un râle de plaisir alors que son corps entier s’électrisait sous ce geste. Une main abandonnée sur sa nuque pour se stabiliser, l’autre accrochée à son épaule… depuis QUAND il a de telles épaules lui ? C’est drôle ces détails qu’on loupe parfois et qui nous percutent quand ils glissent là, sous nos doigts, brûlant de cette chaleur intense qu’il dégageait. Elle se doutait plus que savait qu’il s’agissait d’un des signes de sa lycanthropie, mais actuellement, c’était surtout à ses yeux un facteur d’excitation de plus. Sentir son corps s’enflammer tout contre elle. Et inversement, puisqu’à son toucher, elle s’embrasait, le souffle court, le cœur cognant contre sa poitrine alors qu’il s’y attardait, décharge de plaisir sans ce corps qui n’attendait que d’être touché.  Creusé, contracté, en attente d’être totalement investi, il frissonnait de le sentir contre sa peau nue.
Alors qu’il ramenait sa jambe contre lui, Enzo la privait involontairement de ce dos qu’elle explorait jusque là, descendant aussi bas qu’elle le pouvait alors, elle en aurait grogné de frustration. Mais déjà son bassin venait chercher le sien, sa jambe s’enroulant autour de lui, la plante de son pied glissant sur l’arrière de cette cuisse qu’elle ne pouvait atteindre autrement.  Et ses mains, privées d’atteindre la frontière marquée par sa ceinture, glissaient sur l’avant alors qu’il s’arrêtait dans ses gestes, une demande muette adressée d’un regard. Elle y répondait par un sourire, un léger rire passant ses lèvres. Si elle ne l’avait jamais envisagé ainsi, elle ne l’avait jamais imaginé non plus si entreprenant et sûr de lui. Jordane qui avait pourtant tendance à mener la danse se laissait porter, un petit sourire en coin aux lèvres, l’invitant à aller plus loin d’une ondulation de ce bassin qui l’appelait plus avant.

Plus besoin de demander, tu m’as, toute entière, là tout de suite.

Cependant, pas que l’idée de se retrouver totalement nue face à lui, encore habillé, lui posait problème, mais son corps, ses muscles, ses nerfs autant que ses rétines appelaient sa peau, alors elle accrochait le tissu de son t-shirt pour l’en défaire, frissonnant à la vision de son torse, nu. Et tout son corps hurlait et l’appelait.
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Ven 4 Sep 2020 - 18:37
Revenir en haut Aller en bas
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Enzo S. Ryans
https://impero.superforum.fr/t6883-enzo-tant-que-je-ne-suis-pas-
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997
Hiboux postés. : 22480
Date d'inscription : 13/09/2009
Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr
Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Mer 9 Sep 2020 - 7:58
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Mer 9 Sep 2020 - 20:05
Revenir en haut Aller en bas
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Enzo S. Ryans
https://impero.superforum.fr/t6883-enzo-tant-que-je-ne-suis-pas-
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997
Hiboux postés. : 22480
Date d'inscription : 13/09/2009
Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr
Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Ven 11 Sep 2020 - 20:48
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Ven 11 Sep 2020 - 22:27
Revenir en haut Aller en bas
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Enzo S. Ryans
https://impero.superforum.fr/t6883-enzo-tant-que-je-ne-suis-pas-
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997
Hiboux postés. : 22480
Date d'inscription : 13/09/2009
Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr
Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Dim 13 Sep 2020 - 11:52
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Lun 14 Sep 2020 - 19:31


L’instant d’après.

Quand tout semble flotter, vous y compris. Immobiles, le silence brisé par nos respirations chaotiques, j’ai pas envie de bouger de tout de suite. Le temps de redescendre, de réaliser aussi peut-être, d’apprécier cette communion dans son intégralité. Inattendu.

Je sais ma peau brulante sous ses paumes, l’une sur mon épaule, l’autre sur mes reins. Ses lèvres sur mon cou, de simples gestes qui font durer ce plaisir, le clôture d’une manière plus tranquille. Je reprends doucement conscience de l’univers, qu’il nous entoure directement ou non. Les cris, la musique, les basses qui semblent battre au rythme de mon myocarde et du sien. Je me sens ailleurs et paradoxalement très présent, tranquille, serein. Bien. Son rire fait naitre un sourire sur mes lèvres et je reviens sur terre, lentement, toujours, comme si je venais de me réveiller à vrai dire. Des sensations presque oubliées, rapidement ré apprivoisées. Le corps n’oublie pas, jamais.
En douceur je me retire, me redresse un peu et vient embrasser son cou à mon tour. Ma paume quitte sa hanche, s’égare sur son ventre, remonte sur sa poitrine et s’enroule autour de sa nuque. Un regard, mes lèvres qui prennent les siennes dans un baiser capable de rallumer les flammes, un simple geste comme pour sceller ce qui vient de se passer avant de me dégager d’elle et rouler sur le dos à ses côtés. Les yeux rivés sur le plafond, le torse qui se soulève toujours rapidement, une jambe pliée et mon index qui caresse le haut de sa cuisse sans réellement y prêter attention.

Cette fois c’est mon corps qui se trouve secoué par un rire, d’abord léger puis plus franc, tournant la tête pour capter son regard. Toujours aucune question, pourquoi faire ? Mais une complicité évidente, agréable. Un truc que j’ai pas vu venir, ce qui le rend peut être encore plus appréciable. Est-ce que ça part en fou rire ? Oui, ça par en fou rire.

Revenir en haut Aller en bas
Enzo S. Ryans
Chaton. Le seul et l'unique
Enzo S. Ryans
Enzo S. Ryans
https://impero.superforum.fr/t6883-enzo-tant-que-je-ne-suis-pas-
Âge personnage : 20 ans - 18.01.1997
Hiboux postés. : 22480
Date d'inscription : 13/09/2009
Crédits : JunkieMouse ▬ Gif Tumblr
Double Compte : Jane & Alcyone
Enzo S. Ryans
Mar 15 Sep 2020 - 9:33
Moment fulgurant où le monde s’effondre, se noie, laisse place à autre chose, cette autre chose qui vous dévore tout entier. Reddition totale, parfaite, chaos des corps, chaos de l’esprit qui débranche, se tait, se crash. Là, contre lui. Partenaire imprévu, improbable. Pas une seconde, elle n’aurait pu imaginer ça. Et pourtant c’était contre son corps brûlant qu’elle reprenait doucement son souffle, touchait terre, refusait de s’en défaire, préférant se complaire dans ce doux plaisir de l’après. Accepté, cette fois, manifestement. Pas de fausse tendresse, rien qui soit mal interprété. Juste l’envie de prolonger le plaisir, la connivence. Ce moment essentiel pour ne pas en faire quelque chose de glauque. Elle savourait les spasmes, le poids de son corps sur le sien, les battements encore puissants de leurs cœurs qui résonnaient dans leurs veines, le plaisir qui s’égrenait, s’attardait. Doucement, ils reprenaient contact avec les sensations externes, les rumeurs de la fête qui cognaient dans les murs. Et c’est avec douceur qu’il se retire sans s’enfuir, dernier frisson de plaisir que ce contact. Il ne partait pas, toujours là, contre elle, cherchant de nouveau son cou dans un baiser, sa main glissant sur elle dans une onde de plaisir avant de prendre de nouveau ses lèvres, soufflant sur les braises.

Tu sais que je ne suis pas encore complètement redescendue, c’est dangereux ton truc.

C’était avec un petit sourire en coin qu’elle plongeait son regard dans le sien alors qu’il quittait ses lèvres. L’impression de sceller un truc sans tout à fait le clôturer. Comme un reste d’envie dans le bas ventre, comme un truc qui restera, qui se forgera entre eux. Ce truc qui est là pour ce soir, pour les quelques jours à venir, semaines peut être. On s’en fout après tout, tant qu’on est bien. Et bien, elle l’était. Une jambe toujours pliée sur le matelas tandis que la seconde s’étirait, dégageait les tensions du bassin alors même qu’il se laissait basculer à côté d’elle, un doigt ne la lâchait pas. Le bras plié, une main sur son épaule, et puis ce rire, joyeux, communicatif, partagé, qui les emporte.

« Sympa les baleines… »

Pas que ça ai été un nom de code cela dit, ou du moins elle ne le pensait pas.

Ce truc entre eux, né d’un rien, s’installe, sans pression, sans angoisse, sans attente. Complicité simple et joyeuse.

- Fini je pense Wink -
Revenir en haut Aller en bas
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
https://impero.superforum.fr/t6879-jordane-brooks
Âge personnage : 24
Hiboux postés. : 2269
Date d'inscription : 02/10/2011
Crédits : CaptainMarvel
Double Compte : Logan, Takuma, Sovahnn, Alec, Maxence, Oliver, Jessen
Jordane Suzie Brooks
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1
Sauter vers: