Les chroniques du Ministères - Jane

Neolina avait mis un certain à se préparer : après plusieurs essais, elle avait fini ma revêtir une jolie robe jaune et avait relevé un peu ses cheveux avant s'assortir le reste de sa tenue à sa couleur préférée. Et pour finir elle se maquilla. Non, elle n'allait pas voir Maxence, mais elle avait rendez-vous avec une de ses amies, qui elle aussi travaillait au Ministère : Jane. Elle avaient choisi un lieu neutre, plutôt en terrain moldu d'ailleurs. Tenue simple, mais efficace au final. On pouvait la penser superficielle, mais elle n'était pas de cet avis elle aimait juste plaire et les belles choses ce qui était tout à fait différent ! On pouvait quand même aimer le shopping sans être forcément quelqu'un de stupide ? C'était quoi ces préconçus à la noix ? Elle dit le matin même à son petit ami qu'elle allait au Camden Market juste au cas où. On était jamais assez prudent avec le temps qui courraient.
Lorsqu'elle sortit de la salle de bain et passa devant un Gary qui jouait en ligne avec Esteban – probablement-, l'autre garçon ne put s'empêcher d'avoir un petit sifflement d'appréciation « en mode tu déchires ma poulette » qu'autre chose. D'ailleurs ce crétin au grand sourire n'avait pas tardé à vouloir plaisanter.

 « Si Maxence te voyait comme ça, il pourrait croire que tu as un rencard avec quelqu'un d'autres. Tu es magnifique ma Neo. » il mit le jeu sur pause et alla lui claquer un tendre sur la joue.  « Mais fais attention à toi quand même, tu risques de tuer un ou deux petits vieux. T'es splendide.»

Ce qui était bien avec Gary c'est que ce n'était jamais trop... Il n'y allait jamais avec modération n'est-ce pas ? Quand on avait un petit problème d'égo, il fallait bien avouer que ça faisait toujours du bien, il validait donc la tenue de sortie entre amis. Gatiss et la mode ça faisait 10. Néanmoins elle vérifia dans un miroir si elle ne faisait pas trop vulgaire et jugea que ça allait. Elle déposa à son tour un baiser sur la joue de son ami en lui disant de faire attention à lui, et lui rappelant à lui aussi où est-ce qu'elle allait. Deux précautions en valait mieux qu'une ! Et son grand crétin était disponible, viendrait donc rapidement au moindre appel suspect de sa part, voire pourrait prévenir la cavalerie. Bref.

Bientôt, elle arriva au point de rendez-vous qu'elle avait avec Jane. Elle vérifia son téléphone : elle était un peu à l'avance et choisit de s'installer sur un banc en attentant son amie. Elle savait qu'elle était du genre à toujours être à l'heure, alors elle n'aurait que quelques minutes à attendre, sauf si elle avait eu un problème avec sa petite princesse. Les imprévus en somme. Et bientôt elle aperçut la silhouette gracile de son amie, elle se leva pour se diriger vers elle et lui fit la bise.

 « Bonjour ! Tu as une mine resplendissante comme d'habitude ! Comment est-ce que tu vas ?» dit-il elle joyeusement, avec sa bonne humeur et sa bonhomie habituelles.

Elle était toujours ravie de pouvoir sortir avec une amie de parler de tout et de rien, surtout lorsque cette amie faisait partie du Ministère ! Il fallait bien avouer qu'elle aimait bien les potions la Hampton, ou alors médire les gens, les casses-couilles, les nouvelles règles... Et avec Jane elle savait qu'elle était en sécurité, elle avait confiance en elle.

Samedi matin

Là où certains en profite pour faire la grasse matinée Jane se trouve dans un parc non loin de chez elle, un tapis de sol sous ses pieds et son corps dans une posture de yoga qui filerait un torticolis à n’importe qui. Hier soir elle a embrassé Amalia sur le front et la serré fort dans ses bras avant de la regarder partir avec son père. Un rituel qui existe depuis des années désormais mais ces derniers temps c’est plus difficile qu’à l’ordinaire. Aucune mère ne peut ignorer les menaces qui pèsent sur son enfant qu’elle soit réelles ou factices.
Son esprit est calme, concentré, son corps focalisé sur l’effort à tenir, les battements de son cœur viennent faire vibrer ses tempes. Certains courent pour évacuer, frappent dans un sac, recherchent un moyen de se défouler mais Jane n’a jamais vraiment été de ceux-là. Les sports doux associés à la méditation lui apportent ce dont elle a besoin et si l’envie de se déchainer se présente alors elle sort danser.

Ce soir, peut-être.

Dans l’après midi

C’est seule qu’elle a déjeuné sur son balcon, un léger fond musical et l’ambiance de la rue pour l’accompagner. De nombreux bracelets glissent sur son fin poignet alors qu’elle redresse légèrement le bras pour regarder l’heure, il va bientôt être temps de partir pour rejoindre Neolina.
L’Anglaise enfile un pantalon en toile assez large dont les motifs représentent des formes oniriques. Il est de couleur carmin. A ses pieds des sandales dont les liens sont entrelacés de perles, puis une tunique écrue contrastant joliment avec la couleur de sa peau. Un collier long autour du coup, ses tresses relevées en chignon, elle passe la bandoulière de son sac en travers son buste et laisse la porte claquer derrière elle en sortant. Ses pas sont légers dans l’escalier, son appartement se referme magiquement. Lorsque la chaleur de l’extérieur vient l’accueillir elle esquisse un sourire et ferme les yeux un instant, le suivant elle transplane pour atterrir à quelques pâtés de maisons du lieu de rendez-vous qu’elles se sont fixées.

Amies, alliées, pas le même âge mais ça n’a pas d’importance. Lorsque Jane aperçoit l’autre jeune femme son sourire s’élargit et elle lui adresse un geste de la main s’empressant de la rejoindre. Neolina en fait autant, elles se retrouvent à mi-chemin et se font la bise.

« Bonjour ! Tu as une mine resplendissante comme d'habitude ! Comment est-ce que tu vas ? »
« Salut ma belle. »

Jane recule d’un pas et pose ses deux mains sur chacune des épaules de son amie. De là elle l’observe, effleure du regard le tissu de sa robe jaune qui lui va merveilleusement bien.

« Non mais regarde toi. »

L’affection brille dans ses yeux, elle vient claquer un nouveau baiser sur la joue de Neolina et passe son bras par-dessous le sien en l’entrainant avec elle sans trop réfléchir à une destination. Elles ont pour idée de faire le marché, certes, mais surtout de se laisser tomber sur le fauteuil bien agréable d’un salon de thé. La douce chaleur estivale a apporté avec elle un paquet de touristes, Jane aime ce brassage et l’effusion qui va avec.

« Ma petite princesse me manque déjà mais sinon tout va bien. »

Le rythme de parents divorcés à la garde alternée, certes, mais Jane comme Kendrick se savent chanceux d’avoir cette entente parfaite entre eux. Pas de crise, d’inquiétudes ou de plans foireux – un luxe qu’ils ont su se donner pour le bien de leur fille mais aussi pour le leur. L’amour n’a pas disparu entre eux, il a simplement évolué.

« Elle est partie en vacances avec son père, je la récupère dans 15 jours et on partira à notre tour. »

Et qu’elle a hâte, que Dorofei et Adam soient de la partie ou non. Oui elle a hâte de prendre un peu le large, ne plus avoir cette sensation qu’on l’observe chaque fois qu’un frisson vient lui dresser les fins cheveux sur la nuque.

« Et toi ? Des vacances bientôt ? Est-ce que tu as prévu de partir quelque part avec ton sexy docteur ? »

Son sourire se fait taquin, son regard plus insistant, leurs pas se laissent porter au gré des pavés.

Et voilà une journée qui s'annonçait somptueuse. Neolina était heureuse d'être là et elle espérait qu'il n'y aurait aucune ombre au tableau, aucun appel pour l'une ou pour l'autre, aucune manifestation anti-sorcier ou autres. Les possibilités étaient quand même assez nombreuses, mais elle avait quand même bon espoir que ces quelques heures soient justes un bon moment entre amies et rien d'autres.

« Salut ma belle. » jane acait reculé d'un pas un posant ses deux mains ses épaules, Neo voyait bien qu'elle scrutait sa robe « Non mais regarde toi. »

Pour ça, il ne fallait pas s'inquiéter, elle se regardait bien la demoiselle Hampton, elle aimait toujours avoir de l'allure, pour ne pas dire plaire, même s'il n'y avait que Maxence dans son cœur. Attirer quelques regards était quelque chose qui lui plaisait. Et il fallait bien avouer qu'elle ne voyait pas le problème, elle ne draguait personne et vu qu'elle n'était normalement pas quelqu'un de jaloux, même si ces filles admiraient Maxence ce n'était pas quelque chose qui lui déplaisait. Elle ne pouvait que les comprendre, qui ne regarderait pas un tel homme ? Qui n'aurait pas envie de se noyer dans ses yeux.

 « C'est la robe qui fait le plus grand des jobs, je suis certaine que le style t'irait aussi à merveilles ! »

Il fallait bien avouer que même si l'une et l'autre étaient plutôt objectivement belles, les tenues et maquillages aidaient aussi. Nouveau baiser sur sa joue de la part de la plus âgée tandis qu'elles s'éloignaient bras dessus bras dessous vers une destination qu'à moitié connue. Elles savaient en gros ce qui les tentaient mais leurs pas pouvaient les mener ailleurs. Sait-on jamais si quelque chose attirait le regard acéré des deux femmes.

« Ma petite princesse me manque déjà mais sinon tout va bien. Elle est partie en vacances avec son père, je la récupère dans 15 jours et on partira à notre tour.» Elle acquiesça doucement tandis que son amie avait vite repris la parole. Et elle le voyait bien le regard malicieux qu'elle lui lançait, un peu comme un énorme perche, heureusement, elle n'était pas du genre à rougir pour si peu. « Et toi ? Des vacances bientôt ? Est-ce que tu as prévu de partir quelque part avec ton sexy docteur ? »

 «Elle est partie où si ce n'est pas indiscret ? Et où est-ce que vous comptez aller ?» Curieuse ? Tout à fait.  « C'est cool que tu aies pu avoir des vacances pendant qu'elle n'a pas cours. »

Même s'il était normal du fait qu'elle ait un enfant, niveau priorités au Ministère des fois on pouvait se poser quand même quelques questions... Après tout elle n'était pas une adorée et parfait sang-pure pourquoi serait-elle prioritaire ? Rien que cette idée lui donner presque envie de vomir, mais, disons que c'était ainsi. Elles ne pourraient rien changer, le principal était que son amie puisse partir quand elle le souhaitait. Et d'ailleurs, Neolina, comme pour faire durer le suspens avait laissé un peu de silence avant de répondre à la question qui devait très fortement intéresser son amie. Sourire doux sur son visage qui montrait largement à quel point, elle l'aimait son Wargrave, à quel point il lui faisait du bien.

 « Je vais sûrement en avoir en septembre quand la plupart des familles seront revenues, déjà, ça sera un peu moins cher... et oui, j'espère bien que l'on pourra partir quelques jours ensemble. Ca devrait être faisable, il ne reste plus qu'à savoir où exactement. Mais on a encore le temps d'y penser, on pourra s'y prendre au dernier moment.» Elle se tut quelques instants avant de reprendre  « .. et puis j'avoue qu'avec ce qui se passe là-bas, je préfère ne pas trop prévoir à l'avance, on sait jamais ce qui peut se passer, je ne voudrais pas être déçue en devant annuler pour X ou Y raison au dernier moment.»

elle soupira doucement avant d'hausser un peu les épaules, pour, au final lui faire un léger sourire. Elle préférait ne pas en rajouter plus, Jane pourrait renchérir largement si elle le souhaitait.

« Elle est partie où si ce n'est pas indiscret ? Et où est-ce que vous comptez aller ? »

Un instant d’hésitation, une réaction de mise en garde immédiate parce qu’il s’agit d’Amalia et les menaces d’Oliveira ont clairement laissé leur marque dans le cœur de Maman de Jane. Ça n’est pas de Neolina qu’elle se méfie mais du lien qui pourrait être fait entre elles deux, un truc qui plonge l’esprit dans un méandre de possibilités plus ou moins rationnelles. Peu de gens savent exactement où se trouve l’enfant actuellement, une chose avec laquelle Kendrick et Jane ont été d’accord instantanément.
Mais voilà, ça n’est pas comme ça qu’elle a envie de vivre l’Anglaise. Elle sait le père de sa fille capable de la protéger, même chose pour celle qui partage sa vie depuis quelques années. Non, elle n’a pas envie de se cacher de ses amis.

« Elle est en France en ce moment et ensuite direction l’Espagne. »

La simple évocation de ce pays lui donne envie de danser.

« C'est cool que tu aies pu avoir des vacances pendant qu'elle n'a pas cours. »

Même si Hartford a toujours été un boss ouvert Jane ne se fait pas d’illusion, ça n’est pas lui qui aurait le dernier mot. Si quelqu’un de plus « haut » placé avait voulu lui mettre des bâtons dans les roues – au hasard, une brune assoiffée de pouvoir – elle aurait dû s’assoir sur ces congés amplement mérités. Et par Morgane qu’elle n’attend que ça, partir, souffler, profiter de sa fille sans s’inquiéter. Une coupure, une vraie, voilà de quoi elle rêve. Partager des moments de bonheur avec la chair de sa chair et se laisser aller au goût de la Sangria, au rythme chaleureux qui accompagne le soleil et la chaleur nocturne. Et puis cet hiver ce sera au Ghana qu’elles iront. Qu’ils iront tous.

Et qu’en est il de cette idylle sur laquelle Neolina reste si discrète ? Lorsqu’un doux sourire vient étirer ses lèvres celui de Jane se fait plus large encore.

« Je vais sûrement en avoir en septembre quand la plupart des familles seront revenues, déjà, ça sera un peu moins cher... et oui, j'espère bien que l'on pourra partir quelques jours ensemble. Ca devrait être faisable, il ne reste plus qu'à savoir où exactement. Mais on a encore le temps d'y penser, on pourra s'y prendre au dernier moment. »

La veille pour le lendemain ? Et pourquoi pas. C’est même une façon de faire que l’Anglaise a toujours aimé et lorsqu’elle était plus jeune nombreuses sont les fois où elle a foutu le camp du jour au lendemain avec un simple sac à dos sur le dos. Voir du pays, rencontrer des inconnus, suivre ses envies et ses rencontres. Parfois Leroy partait avec elle, à eux deux ils en ont fait de belles vadrouilles. Assagie, un peu, elle fait surtout en fonction de sa fille désormais mais ça n’est en rien un sacrifice. Loin de là. Puis le boulot, bien sûr, et tous ces à-côtés. Il y a des personnes qu’elle ne peut laisser tomber.

« .. et puis j'avoue qu'avec ce qui se passe là-bas, je préfère ne pas trop prévoir à l'avance, on sait jamais ce qui peut se passer, je ne voudrais pas être déçue en devant annuler pour X ou Y raison au dernier moment. »

Jane lève les yeux au ciel, un sourire amusé sur le coin des lèvres. Elle pose sa main sur le bras de son amie dans un geste réflexe, comme pour attirer son attention peut être, puis fait de grands gestes avec ses mains.

« Tu devrais être en train de fantasmer sur un séjour torride avec ton homme, pas en train de penser à ce qui pourrait l'empêcher. »

L’Anglaise fait résonner la rue de son éclat de rire, le soleil flirte avec les immeubles qui les entourent en leur faisant passer de l’ombre à la lumière. Une odeur sucrée attire son attention, un vendeur de churros a installé son stand ambulant non loin de là et c’est donc tout naturellement que Wilson entraine Hampton avec elle doit vers cette direction. De fil en aiguille elle se retrouve avec un cornet énorme de ces petits saloperies sucrées dans une main et un thé glacé à emporter dans l’autre – Finalement le salon de thé se transforme en promenade dans un parc non loin de là et les deux femmes s’installent sur un banc face à un petite marre où barbotent quelques canards.

« Je ne sais pas qui de Dieu ou Merlin à créer ces choses mais c’est divin. »

Du sucre plein les doigts, sur les contours de la bouche, parfois Jane a l’air d’une enfant. Elle bouffe la vie, la croque à pleine dent, passe de la femme assurée et fière à l’ado rebelle qui danse jusqu’au petit matin. En compagnie de Margo bien souvent, faite à peu près dans le même moule. Oui, l’a peu prêt est primordiale ici …
Jambes croisées elle laisse son dos reposer contre le dossier de bois et pousse un soupir d’aise. Le silence s’installe quelques instants, les pensées de Jane s’égarent ici et là puis vient cette question qu’elle formule à son amie.

« Tu connais Oliveira ? »

Une question des plus normales entre amies, n'est-ce pas ? Elle ne pensait pas qu'elle aurait pu créer autant d'anxiété chez la maman, et d'ailleurs elle ne s'en rendit pas vraiment compte.

« Elle est en France en ce moment et ensuite direction l’Espagne. »

Neolina acquiesça doucement, elle s'imaginait la petite fille pouvoir découvrir ces deux contrées et toutes les beautés qui s'y trouvaient... même s'il y avait la montage, beaucoup d'autres paysages, elle ne savait pas pourquoi c'était l'océan ou la mer auxquels elle pensait en premier lieu. Ou plutôt si, elle avait envie de vacances avec son homme, sur une plage, se baigner, profiter de la vie, de la ville. Elle n'était pas spécialement une globe-trotteuse, elle n'était pas celle qui préférait faire de longues randonnées même si elle pouvait s'y adonner sans souci. La farniente pour les vacances était quelque chose qui lui semblait délicieux comparé à sa vie quotidienne qui était parfois folle, longue. Néanmoins, elle avait préféré répondre sobrement, en disant que c'était bien qu'elle ait pu avoir avoir des vacances à ce moment-là. Pas besoin d'entrer dans les détails pour savoir à quoi elle pensait exactement. Son amie devait parfaitement avoir compris le sous-entendu, elles n'étaient pas « prioritaires », loin de là, même.

Bientôt ce fut à son tour de parler de ses futures vacances mais surtout de comment cela se passait avec Maxence. A vrai dire, c'était parfait, il n'y avait pas d'autres mots. Bien sûr, ils n'étaient pas toujours sur la même longueur d'onde, loin de là même, mais ils étaient beaucoup plus posés, surtout elle... Quant à savoir où est-ce qu'ils allaient partir, elle n'en avait aucune idée. Ils pouvaient même décider du jour au lendemain, après tout, hors saison, il y avait de la place dans beaucoup d'endroits... et puis il y avait les porteloin, le transplanage et compagnie pour changer de ville ou de pays. Pas la peine de se prendre la tête sur ça pour l'instant. Peut-être aussi qu'elle avait envie d'être spontanée... voire qu'ils choisissent au hasard sur une carte, juste comme ça, juste pour découvrir. Néanmoins avec tout ce qui se passait au Ministère – entre autres- pour l'instant elle préférait aussi ne pas espérer en vain. Et Hampton voyait bien que Jane était amusée par tout cela... Elle avait bien raison de l'être d'ailleurs ! Neolina n'aurait jamais du voir les choses de cette façon, mais elle ne pouvait pas s'y empêcher... mais ça, c'était au final surtout dû à la Garde. D'ailleurs, la plus âgé avait bientôt posé une main sur son bras et la métamorphomage lui dédia son plus beau sourire.

« Tu devrais être en train de fantasmer sur un séjour torride avec ton homme, pas en train de penser à ce qui pourrait l'empêcher. »
 « On va éviter que je pense trop au fait qu'il soit torride, veux-tu ? Ca nuit un peu à mes neurones et ils sont plus focalisés sur certaines choses.» ne put-elle s'empêcher de plaisanter

Bientôt les deux amis s'étaient retrouvées avec des churros dans les mains et elles s'étaient dirigées vers un parc. Neolina dégustait ces petites saveurs sucrées avec appétit, jusqu'au moment où elles avaient fini par s'installer sur un banc, face à des canards barbotant dans une petite mare.

« Je ne sais pas qui de Dieu ou Merlin à créer ces choses mais c’est divin. »
 « Mieux ne vaut pas penser à comment cela est fabriqué, ça gâche généralement toute la magie ; mais j'adore. Le sucre c'est la vie ! Même si je trouve quand même que ça manque un peu de chocolat là-dedans ou un petit goût fruité ! Des glaces fraiches-sorbets par exemple.»

Insatiable au niveau de la bouffe ? Tout à fait mais c'était habituel. Jane ne devait même plus faire attention à ce genre de paroles. Mais oui, avoir un peu de frais dans la bouche la tentait à présent. Une glace chocolat avec un sorbet à la mangue à côté, un vrai délice ! Mais ses divergences, ou ses tergiversations de son esprit ne tardèrent pas à s'arrêter lorsqu'elle entendit son amie reprendre la parole

« Tu connais Oliveira ? »
 « Qui ne connaîtra pas cette connasse ? Bon, on ne peut pas dire que j'ai eu affaire beaucoup à elle, par contre j'ai entendu quelques propos à son sujet et ce n'est pas très beau. J'ai l'impression qu'elle a encore plus mauvaise réputation que Godwin, et franchement c'est peu dire.» Sauf que Rain, au final, elle l'appréciait quand même. Mine cette fois beaucoup plus sérieuse, elle s'était retournée vers son amie, la scrutant longuement, un peu inquiète. Ce nom dans une conversation ne valait probablement rien de bon.  « Tu as eu un souci avec elle ?... ou besoin d'aide ?»

Par ce qu'à vrai dire, à par ce mot « souci » ou « confrontation », elle ne voyait pas bien ce qui pourrait correspondre mieux à Ana, ses relations avec les autres... surtout lorsque elle se trouvait face à de belles femmes, sûres d'elles. Avec les hommes, elle avait entendu dire qu'elle aimait en charmer beaucoup, pour arriver à ses fins, et pas toujours celles que l'on croyait. C'était le genre de personne dont il fallait se méfier, elle en était certaine !

« Qui ne connaîtra pas cette connasse ? »

Jane pouffe, l’espace d’un instant elles sont deux ados en train de critiquer une camarade ou bien l’une de leur professeur. La situation n’a rien d’amusante pourtant mais à quoi bon laisser l’ombre s’inviter dans son existence ? C’est leur donner raison. Lui donner raison.

« Bon, on ne peut pas dire que j'ai eu affaire beaucoup à elle, par contre j'ai entendu quelques propos à son sujet et ce n'est pas très beau. J'ai l'impression qu'elle a encore plus mauvaise réputation que Godwin, et franchement c'est peu dire. »

Cette fois le sourire de Jane se fait plus doux, elle ressent une sorte d’élan de compassion envers Rain. Elle revoit la petite fille timide qu’elle a rencontré il y a de ça une vingtaine d’années sur les bancs de Poudlard, l’adolescente réservée qui cachait son malaise derrière une attitude acerbe, hautaine et méprisante. L’adulte est tout aussi peu agréable mais peu de gens essaient sans doute de voir plus loin que ce qu’elle montre.
Elle s’apprête à prendre sa défense, plaider sa cause sans pour autant diminuer l’impact que son sale caractère peut avoir sur les autres. Par Morgane qu’elle peut se montre insupportable mais face à une personne comme Jane, qui ne rentre pas dans son jeu ou s’en amuse, elle se montre parfois différente.

Neolina reprend la parole, Oliveira redevient le centre de leur attention.

« Tu as eu un souci avec elle ?... ou besoin d'aide ? »

Un soupir s’évade d’entre les lèvres de l’Anglaise, son regard se pose un instant sur l’horizon de verdure qu’elle ne distingue pas vraiment. Comment décrire les sentiments qui se percutent et s’entrechoquent en elle depuis quelques semaines ? Comment admettre qu’elle a mis la vie de sa fille en danger en choisissant de tenir tête à cette femme ou en protégeant ceux qu’elle aimerait voir morts ou emprisonnés. Neolina n’est pas au courant pour Leroy et malgré toute la confiance et l’amitié qu’elle porte à la jeune femme, Jane ne lui délivrera pas ce secret.

« Tu sais que je travaille sur la surveillance et le suivi des Lycans depuis quelques mois. »

Un rictus de dégoût passe sur les traits de son visage, un jour Wilson devra admettre qu’elle ne va plus au boulot avec autant d’entrain qu’auparavant. Elle l’a aimé ce Ministère, profondément. Le rejoindre n’était pas un acte de dépit mais son endurance commence à se faner, s’estomper, à laisser place à une colère qu’elle ne se connaissait pas vraiment. Faire semblant devient de plus en plus épuisant, c’est comme si Oliveira avait actionné un compte à rebours le jour où elle a débarqué dans son bureau.

« Elle a débarqué dans nos bureaux le mois dernier, depuis je sais qu’elle m’a dans le collimateur. »

Une sensation, un feeling, quelque chose qu’elle ne remet pas en question parce qu’elle en ait profondément convaincue. Cette garde lui a collé une cible sur le dos et elle a fait ça de la pire des manières. Neolina ne le voit peut-être pas mais les nerfs du cou de Wilson se tendent tout autant que ses mâchoires. Le sourire reste là pourtant, figé, crispé, mais présent. Rien de positif dans ce rictus et la joie de dévorer le paquet de calories qu’elle tient entre ses doigts n’est plus vraiment là.

Le sbire de Walters a actionné la mauvaise manette, appuyé sur le mauvais bouton.

« Elle a menacé Amalia, de la plus mielleuse des manières. »

La rage passe dans le regard de Jane et si elle le garde braqué droit devant elle sa voix se fait bien trop rauque pour ne pas la trahir. Elle s’en veut autant qu’elle haït cette salope d’Oliveira et chaque fois que son regard croise le sien c’est une lutte interne qui s’engage. Un combat contre elle-même, contre cette envie de lui rentrer dedans une bonne fois pour toute. Pour éliminer la menace ? Certaines fois elle se ferait presque peur, elle creuse alors au plus profond de son être pour retrouver le calme et un semblant de sérénité. Combien de temps elle tiendra comme ça ? Si Grace la voyait dans cet état on pourrait assurément percevoir une étincelle d’inquiétude dans ses yeux. Ce contrôle d’elle-même que sa protégée a su acquérir avec les années et l’entrainement serait-il en train de s’effriter ? Une part de Jane a presque envie de tout lâcher, d’exploser, de montrer à cette garce et ses camarades qu’elle est sans doute bien plus puissante que la moitié d’entre eux.

Jane la connaissait assez pour savoir que parfois elle avait tendance à s'emporte sur les gens qu'elle n'aimait pas et que la douce, gentille et mignonne Neolina disparaissait pour révéler la bitch qui sommeillait en elle – ok... elle pouvait se réveiller assez rapidement en mode commérage aussi avec certaines personnes-. Alors oui, avec la grognasse qu'était Ana, on ne pouvait pas dire qu'elle se gênait réellement... et elle s'en donna à cœur joie ! Elle était plutôt contente d'avoir réussi à la faire un peu sourire et c'était le principal...  la question au final,  c'était surtout ce qui s'était passé entre  les deux femmes. Sur quoi est-ce qu'elles avaient pu avoir une mésentente ? Beaucoup de choses, cela pouvait être tout et rien... mais pour que Jane en parle c'est qu'au final le sujet devait être sérieux ou important. 

« Tu sais que je travaille sur la surveillance et le suivi des Lycans depuis quelques mois. »

Neolina se contenta d'acquiescer dans un premier temps. Bien sûr qu'elle le savait et c'était une mesure qui n'était pas pour lui plaire, ça sentait vraiment mauvais... le genre de choses qui allait faire que bientôt d'autres « dons » allaient probablement suivre pour emmerder toutes les personnes qui n'étaient pas dans les normes et forcément, si les métamorphomages feraient peut-être partis des derniers incriminés, ils finiraient par l'être. Vous imaginez, ils pourraient se faire passer pour ce qu'ils n'étaient pas... espionner ou autres. Heureusement que le polynectar existait, ça évitait que les gens soient trop suspicieux envers les gens comme elle, même si ce n'était pas toujours simple tous les jours... alors imaginez quand vous êtes un loup-garous, quelqu'un considéré comme dangereux, même si ça ne se voit pas sur votre tête... il n'en restait pas moins beaucoup de séquelles probablement.
Elle s'était donc contentée d'écouter afin de pas lui couper l'herbe sous le pied avec une remarque désobligeante avec cette réforme, ce n'était pas le moment. Pour l'instant, elle devait se contenter de l'écouter. Et le rictus que son amie avait eu, elle le connaissait bien, elle avait parfois la même.

« Elle a débarqué dans nos bureaux le mois dernier, depuis je sais qu’elle m’a dans le collimateur. »

De nouveau, Neolina fronça un peu les sourcils, cela l'intriguait et l'inquiétait de plus en plus. E, même qui Ana n'avait pas dans le collimateur dans la gent féminine ? Elle semblait de celle qui abusait de son pouvoir notamment auprès des femmes charismatique et qu'elle devait trouver dangereuses. Sourire figé de la part de Jane, ce qui sentait vraiment très mauvais...

« Elle a menacé Amalia, de la plus mielleuse des manières. »
 « Pardon ?» demanda-t-elle totalement interloquée.

Pourquoi menacer Amalia ? La réponse était simple pourtant, elle était un « point faible », mais ce que la femme oubliait c'est que cela pouvait être aussi une énorme force... et qu'il valait mieux ne pas s'attaquer aux enfants. Elle pouvait presque sentir la rage qu'elle ressentait, elle était presque palpable. Silence, pendant quelques instants. Hampton ne savait pas  quoi dire, quels mots seraient les plus adéquats pour la situation ? Elle n'en avait aucune idée.

 « Pourquoi est-ce qu'elle a fait ça ? Elle t'a demandé quoi pour en revenir là, à ce genre de chantage ?»

Même Neolina était sur les nerfs, elle avait envie d'aller lui faire bouffer ses dents à l'autre grognasse. Inspiration.

 « Tu as souri un peu trop au pauvre gars qu'elle voulait harceler et avait peur que tu lui voles le devant de la scène ou quoi ?»

Parce que c'était bien son genre de faire ça, elle en était certain, de se venger de la plus horrible des façons juste pour ce genre de choses insignifiantes. Ce n'était même pas pour être drôle.

 « Des foutaises ces conneries, ils ne savent plus quoi nous inventer pour se rendre intéressants.» Elle se tut quelques instants.  « Tu veux que j'aille lui péter deux-trois ratiches ?»

Elle n'était pas pour la violence, sauf quand ça concernait certaines personnes et visiblement, Ana en faisait désormais partie.

« Pardon ? »

La réaction de Neolina ne se fait pas attendre et sur le visage de Jane c’est un sourire qui prend forme. Léger mais amusé, touché aussi sans doute, en cette réaction elle retrouve un peu de Margo. La flamme de ceux qui s’embrasent dès qu’on touche à leurs proches.

« Pourquoi est-ce qu'elle a fait ça ? Elle t'a demandé quoi pour en revenir là, à ce genre de chantage ? »

Ce ne sont pas tellement les mots d’Oliveira qui reviennent à la mémoire de Jane mais plutôt les regards, l’attitude, la façon dont elle a laissé glisser ses doigts fins sur le petit cadre posé sur le bureau. Wilson aurait pu faire le choix de ne pas exposer sa fille, c’est vrai, il ne se passe d’ailleurs pas un jour sans qu’elle ne se fustige pour ça. D’un autre côté elle assume cette rage de vivre, d’exposer son quotidien et ce qu’il y a de plus beau dans son existence. Le Ministère n’a pas toujours été si sinistre, si synonyme de peur ou d’ingérence. Fut un temps il y faisait bon vivre, malgré le sérieux dans les différents services les rires résonnaient bien souvent entre les murs. Jane y a d’innombrable souvenir, l’amertume qui accompagne le changement cisaille parfois le cœur.

« Tu as souri un peu trop au pauvre gars qu'elle voulait harceler et avait peur que tu lui voles le devant de la scène ou quoi ? »

Cette fois le rire se fait plus franc chez l’Anglaise alors qu’à ses côtés son amies ne plaisante pas. Elle peut capter ses nerfs tendus, les émotions qui viennent la cueillir au vol. C’est bien souvent ce qu’Oliveira provoque chez les gens : La frustration, la colère ou la peur. Souvent un mélange des trois.

« Des foutaises ces conneries, ils ne savent plus quoi nous inventer pour se rendre intéressants. Tu veux que j'aille lui péter deux-trois ratiches ? »

La tendresse vient caresser les traits du visage de Wilson alors qu’elle pose sa main sur l’avant-bras d’Hampton « Doucement Rocky, restons civilisées. » Prête à aller au clash pour défendre l’honneur de son amie ? Bien sûr, elle n’en doute pas une seconde seulement Jane ne le permettra jamais. Elle ne saurait vivre sereinement en sachant les représailles que Neolina pourrait encourir pour un conflit qui n’est pas le sien. Pas directement en tout cas puisqu’en cherchant bien n’importe qui pourrait trouver une raison de vouloir envoyer cette garce en Enfer. Pire, au Paradis, elle y serait sans doute bien plus malheureuse.
Elle prend un air songeur l’espace de quelques secondes, penche la tête sur le côté et esquisse les prémices d’un sourire sournois « Mais je dois admettre que l’idée est tentante. » Comme si elle-même ne s’était pas déjà imaginé la frapper violemment ? Évidemment que si. Wilson dispose d’un stock élevé de self control et de recul sur les choses mais lorsqu’on vient la chercher directement à la source en tapant au plus près les règles peuvent changer.

Lentement son sourire s’affaire et son regard retourne se poser sur l’horizon. Sa main quitte le bras de la jeune femme, elle vient croiser ses doigts sur ses cuisses délaissant ainsi les churros pour lesquels elle n’a plus vraiment d’appétit.

« Elle voudrait des noms, des têtes à couper et elle sent que je lui cache des choses. » Son regard se fait plus sombre qu’à l’ordinaire et c’est une chose qu’elle n’aime pas « Je ne vendrai personne, surtout pas à elle et ça ne sont pas mes menaces qui y changeront quoi que ce soit. » La fermeté des mots n’est qu’un écho à celle qui sillonne ses artères à la simple évocation d’une telle possibilité. Donner des innocents à des êtres aussi abjectes Jane en est incapable, non seulement elle ne se le pardonnerait jamais mais elle ne serait plus capable de regarder son propre frère dans les yeux. Ce combat elle a décidé d’y plonger de son plein gré, elle le sait bientôt viendra le moment de choisir un camp.

« Elle n’a pas idée de ce qu’elle risque d’éveiller. »

Douce et innocente Jane, cet esprit simple qu’ils se plaisent à lui prêter renferme la violence d’un orage d’été.

Elle avait vraiment l'impression d'halluciner lorsqu'elle entendait les paroles de son amie et la colère ressurgissait comme un volcan proche de l'éruption. Voilà, peut-être, à quoi on pouvait la comparer, à un volcan. Calme, sans problème la plupart du temps, chose que l'on pensait inoffensive, mais de temps en temps, il pouvait jaillir de la lave destructrice d'elle. Le pire, c'est qu'elle essayait au maximum de se contenir... Comment est-ce qu'on pouvait s'en prendre à un enfant ? Et surtout pour quelles raisons ? Pourquoi cette grognasse tentait de faire chanter Jane de la sorte ? Beaucoup de choses s'activaient dans sa tête, les rouages, grinçant, mais elle avait besoin de plus d'informations pour bien comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire, et quelque chose lui disait que ça n'allait pas lui plaire. Est-ce que la Garde pourrait aider Jane, si elle en avait besoin ? Là encore une information pas encore assez précise.

Néolina finit pat tenter de se calmer, ce n'était pas en se mettant dans tous ses états que les choses allaient pouvoir avancer ou se résoudre, elle tenta donc une autre voie, un peu plus drôle... et elle ne put s'empêcher de tacler clairement Ana sur le fait qu'elle était du genre jalouse, possessive, à considérer les hommes comme des objets et qu'elle était la meilleure, la plus belle, alors il ne fallait pas qu'une femme lui fasse de l'ombre. Pour un peu, elle aurait presque envie de faire, de l'ombre à cette grognasse, rien que pour la faire enrager d'une manière assez drôle et puérile... mais elle devait se contenir. Elle devait éviter de trop se faire repérer, que l'on fasse trop attention à lui, surtout ce genre de personnage hurluberlu, revanchard sans foi ni loi. Au moins, elle avait eu le mérite de faire rire son amie... et Neolina alla même jusqu'à lui proposer d'aller lui casser quelques dents. Son amie, elle semblait plus calme, plus raisonnée et d'ailleurs elle ne tarda pas à poser sa main sur l'avant-bras de la plus jeune.

« Doucement Rocky, restons civilisées. »

Cette fois, ce fut un petit rire de la part de Neolina qui se fit entendre, la jeune femme ne tarda pas à dédier à son amie un sourire radieux avant de répiquer

 « Oh, je peux dire, cordialement, et je te souhaite une bonne soirée, juste après, ce n'est pas vraiment un souci.»

Oui, elle plaisantait... même si ce n'était pas l'envie qui lui en manquait... Mais, en réalité, elle n'était vraiment pas pour cette violence, le monde l'était déjà assez comme ça. Néanmoins, avec une personne comme Ana, il n'y a pas grand chose qu'elle comprenne, elle n'écoutait que son égo, voire peut-être par moment ces supérieurs.

« Mais je dois admettre que l’idée est tentante. »
 « Elle n'est même pas obligé de savoir que c'est moi... mais tu as raison, ça serait beaucoup d'ennuis pour une seconde de plaisir, on peut toujours trouver quelque chose de plus soft et qui peut faire durer le plaisir.» mine songeuse.  « A ton avis, qu'est-ce qui pourrait la mettre en rogne ? De toute façon, j'ai déjà un contentieux avec elle, elle a menacé un de mes meilleurs amis... Bon, il est pas ni très fin, et n'a pas été super futfut ce jour-là... mais quand même.»

Oui, Gary, mon chou on parle de toi. Elle grignota un peu. Qu'est-ce qui compter le plus pour cette femme à part emmerder et rabaisser les autres ? Son égo, son physique, sa place. Une petite humiliation publique pourrait être drôle, mais il fallait quand même voir comment cela était encore possible.

« Elle voudrait des noms, des têtes à couper et elle sent que je lui cache des choses. » Oui, ça ressemblait tout à fait à la représentation qu'elle avait de la femme. Incapable de trouver les informations par elle-même, obligée de menacer pour se faire respecter. « Je ne vendrai personne, surtout pas à elle et ça ne sont pas mes menaces qui y changeront quoi que ce soit. »

Elle fronça les sourcils, cette fois, cette phrase l'alarmait un peu plus. Elle n'était pas certaine qu'Oliveira s'en prendrait à une gamine, mais qui sait de quoi cette teigne était capable ? Si Jane était douée en magie, l'autre aussi... et surtout elle avait des amis bien haut-placés vu sa place au Ministère et son sang. Neolina se mordilla un peu la lèvre, tandis que Jane semblait plus sombre que d'habitude.

« Elle n’a pas idée de ce qu’elle risque d’éveiller. »
 « Fais attention à toi, à vous quand même... et puis … si tu ne te sens pas en sécurité chez toi, tu peux venir chez moi, on trouvera une solution, et puis on est plus fort plus nombreux on est.» dit-elle finalement. Elle pourrait toujours aller dormir chez Max quelques jours jours et Gary dans le canapé si c'était nécessaire, le temps de trouver une solution... solution qui serait peut-être en rapport avec la Garde d'ailleurs.  « Ces noms, tu en as au moins ? » Elle secoua un peu la tête avant de rajouter  « Laisse-là dans son délire de la reine de Coeur incapable de trouver ce genre choses par elle-même... vu le département qu'elle dirige, elle doit pas apprécier qu'une « sous-fifre » ait plus d'informations qu'elle, ou sache mieux s'y prendre. Il faudrait vraiment que quelqu'un la recadre.» ricane-t-elle amèrement. ; la question c'était Qui pouvait faire ce genre de choses...

« Fais attention à toi, à vous quand même... et puis … si tu ne te sens pas en sécurité chez toi, tu peux venir chez moi, on trouvera une solution, et puis on est plus fort plus nombreux on est. »

De simples mots qui touchent Wilson profondément puisqu’elle sait qu’il ne sont pas vains. Ils ne sont pas là pour « faire bien », pas un automatisme non plus. Neolina est de ces personnes dont les paroless s’expriment en ligne directe depuis ses pensées, depuis son cœur surtout. Jane vient poser sa main droite sur l’avant bras gauche de son amie, un sourire tendre autant sur les lèvres que dans les yeux.

« C’est gentil Neo mais je n’accepterai jamais de te mettre en danger. Ni toi ni les tiens. »

Ta famille, tes amis, celui qui occupe tes pensées. Non, jamais l’Anglaise ne pourrait s’y résoudre et surtout elle n’en est pas là. La Magie qui coule dans ses veines elle en a usé pour se protéger, loin d’être sans ressources. La fierté, aussi, est là. Celle de ne pas fuir, d’affronter, de regarder cette vipère droit dans les yeux le jour où elle se décidera à attaquer car elle le fera n’est ce pas ? Jane en est persuadée. Une part d’elle attend même ce moment avec une certaine forme d’impatience, le sang se chargeant d’électricité là dans ses veines chaque fois qu’elle y songe. Elle n’est pas impulsive, pas plus qu’elle n’est inconsciente, elle sait simplement ce qu’elle vaut et surtout ce en quoi elle croit. Ces valeurs allant à l’encontre de celle du Ministère elle les défend farouchement, férocement, et si pour l’heure elle reste dans l’ombre la lumière semble l’appeler chaque jour un peu plus.

« Ne t’en fais pas pour moi ça ira. »

Elle n’est pas naïve non plus, consciente que derrière Oliveira c’est toute une armée qui se tient mais quelque chose la pousse à penser que l’autre femme voudra mener ce combat elle même. Quelque chose s’est tissé entre elles, Jane ne l’explique pas elle le ressent. C’est là, ça vibre comme une corde de guitare qu’on aurait pincé imperceptiblement avant de la relâcher. Le son n’est pas fracas mais l’onde qui en résulte est longue, sinueuse comme un serpent.

« Ces noms, tu en as au moins ? » Si Leroy vient effleurer ses pensées elle l’en chasse bien rapidement et barricade son esprit à l’instinct. Immédiat, instantané est le réflexe « Laisse-là dans son délire de la reine de Coeur incapable de trouver ce genre choses par elle-même... vu le département qu'elle dirige, elle doit pas apprécier qu'une « sous-fifre » ait plus d'informations qu'elle, ou sache mieux s'y prendre. Il faudrait vraiment que quelqu'un la recadre. » Le rire est autant acerbe qu’il est franc « Je ne crois pas que ce soit prévu au programme de si tôt. » Pas par ceux qu’elle sert, en tout cas.

Parce que voilà tout ce qu’elle est, l’objet d’un combat d’égo mené en majeur partie par des hommes. Un instrument.

« Ce qui intéresse cette femme n’est rien d’autre que le pouvoir et la souffrance des autres. »

Une crispation légère de la mâchoire, le regard de Wilson se fait plus sombre un instant alors qu’elle le porte au plus loin face à elle. Elle distingue des formes, perçoit les sons de la nature et les bruits de l’humain. Des rires, des pleurs, des remontrances comme des encouragements, simplement la vie. Et c’est cette vie qu’Oliveira comme les autres souhaitent écraser, voir mourir, se soumettre à leur égo.
La douceur revient peu à peu sur les traits de l’Anglaise, lorsqu’elle tourne à demi son visage vers la jeune femme assise à ses côtés le sourire est présent. Elle pense à Amalia, à son avenir qu’elle souhaite voir et savoir le plus coloré possible. Neolina n’a pas tort, elle … ils ont besoin d’être recadrés. Pour cette génération sacrifiée et celle qu’elle se refuse à laisser dans un monde dirigé par des êtres ayant si peu de respect pour la vie.

« Je ne peux pas vraiment t’en dire plus, moins tu en sais mieux c’est. » Pas par manque de confiance, Neolina le comprendra, mais bel et bien parce que la Magie a ce pouvoir de délivrer les secrets « Mais ce qu’il y a là dedans, personne n’y aura accès. » C’est l’un des siens qu’elle choisi de laisser apparaître alors qu’elle pose son index sur le coin de son front.

Qu’ils essaient de pénétrer la forteresse, les défenses sont bien trop puissantes.

Oui, elle s'inquiétait, elle se disait qu'un « nouvel » environnement là où on ne attendait pas Jane serait pas mal pour que son amie puisse se poser, avoir l'esprit plus tranquille et un peu moins alerte. Ce n'était pas grand chose, si ça n'avait tenu qu'à elle, elle lui aurait même proposé une cache de la Garde... mais ça signifiait lui dire qu'elle appartenait à ce groupe,  en parler et valider l'idée, et ils ne pouvaient pas faire ça pour chacun de leurs amis en danger. Ca serait beaucoup trop compliqué... et puis, ça serait aussi la mêler aux histoire de la Garde et elle n'avait pas envie de la mettre en danger d'une quelconque manière que ce soir. Chez elle ferait donc l'affaire à ses yeux, enfin si ça allait à son amie.

« C’est gentil Neo mais je n’accepterai jamais de te mettre en danger. Ni toi ni les tiens. »
 « T'inquiètes pas, j'ai déjà Gary à la maison, alors si je l'accepte je peux aussi le faire pour toi. Pas de souci si c'est ça qui t'inquiète !»

Ce qu'elle ne dirait pas, c'est que Gatiss, lui, n'avait plus de famille, qu'il avait donc vraiment besoin d'un endroit safe, un toit tout simplement. Avec son salaire actuel ça serait probablement difficile de joindre les deux bouts... et même s'il avait à présent plus de hauts que de bas, il n'en restait pas moins qu'elle avait toujours l'impression qu'il avait besoin d'être surveillé comme du lait sur le feu.

 « Vous pourriez parler de votre grand amie en commun.» plaisanta-t-elle en parlant d'Oliveira.

Elle se passa une main dans les cheveux, elle savait que la décision de son amie était d'ores et déjà prise, mais elle s'était quand même permis de rajouter ces détails histoire que Jane les ai en tête en cas de souci, ou si elle changeait d'avis pour X ou Y raison. Bien sûr son amie savait se battre... mais elle ne pouvait pas se battre et protéger sa fille s'il y avait plusieurs « ennemis », quels qu'ils soient. Ana avait la main longue, on ne pouvait le nier.

« Ne t’en fais pas pour moi ça ira. »

Elle se contenta d'acquiescer doucement avant de lui faire un bref sourire. Si, elle s'inquiétait quand même. Peut-être pouvait-elle trouver un moyen qu'elles se contactent en cas de souci ou d'urgences , Après, ça se faisait entre amies... sans que cela ne soit forcément suspect. Elle se mordilla la lèvre quelques instants, l'air songeur avant de reprendre

 « Et si je te propose qu'on enchante un bijou, comme ça si tu es en danger je serai prévenue ;.. Pas certaine que je puisse faire quelque chose, mais je pourrai toujours essayer ?»

Elle savait se débrouiller en combat, même si elle n'avait pas niveau de certains autres membres de la Garde, mais elle préférait qu'on la prenne pour quelqu'un d'assez médiocre là-dedans ayant bien d'autres atouts à son arc ! Et Hampton avait bientôt enchaîné avec des nouvelles questions, tout en continuant de critiquer Ana – pardon mais c'était plus fort qu'elle, elle détestait que l'on s'en prenne à ses amis.. et là c'était le cas. Elle avait une envie insensée de montrer les dents.

« Je ne crois pas que ce soit prévu au programme de si tôt. » Neolina acquiesça doucement, mais cette fois ne rajouta rien pour la laisser finir le court de sa pensée...
[color:f42f==tomato]« Ce qui intéresse cette femme n’est rien d’autre que le pouvoir et la souffrance des autres. »

Et bien là, elles étaient totalement en accord ! Cette femme faisait parti des poisons de ce monde, et elle s'étendait son pouvoir toujours plus loin, intoxiquant ou pervertissant de plus en plus de monde, ou du moins ceux qu'elle avait sous sa coupe, par ce qu'ils n'avaient pas d'autres choix réels que d'obéir. Pendant un instant Neolina eut l'impression que les traits de son amie s'étaient durcis avant de retrouver leur quasi-douceur habituelle. Et elle ne reprit pas la parole, se contentant de garder le regard sur son amie en attendant la suite – si suite il y avait-. Pour l'instant, la jeune femme ne savait de toute manière pas vraiment quoi répondre...

« Je ne peux pas vraiment t’en dire plus, moins tu en sais mieux c’est. Mais ce qu’il y a là dedans, personne n’y aura accès. »

Une nouvelle fois Hampton acquiesça doucement. Elle comprenait tout à fait même si ça avait quelque chose de frustrant de ne pas savoir, elle qui était si curieuse. A la place de Jane,  elle aurait fait pareil pour protéger ses proches. La plus jeune soupira doucement et ne tarda quand même pas à prendre la parole

 « T'inquiètes paupiette c'est tout à fait normal, mais si tu en as besoin sache que je suis une oreille attentive et que s'il le faut je peux garder un secret...» Elle voulait détendre l'atmosphère alors elle essayait d'aller vers la plaisanterie, elle lui fit un clin d'oeil et ne tarda pas à ajouter  « … je sais on ne dirait pas comme ça, mais je sais tenir ma langue de temps en temps, et même un tas de pâtisserie ne peut pas me la délier !»

Elle posa à nouveau un regard sur Jane et ne tarda pas à lui prendre la main, pour lui dire qu'elle était avec elle... quoiqu'elle ait à cacher. C'était ainsi, les amis c'était fait pour ça, pour soutenir dans ce genre de situations même si on avait pas toutes les informations pour bien juger et jauger la situation

Neolina comprend t-elle l’enjeu, le poids de ce secret que Jane lui offre à demi mot ? Elle n’en est pas certaine et la réaction de son amie la laisse quelque peu perplexe mais elle n’en montre rien.

« T'inquiètes paupiette c'est tout à fait normal, mais si tu en as besoin sache que je suis une oreille attentive et que s'il le faut je peux garder un secret… » La jeune femme lui fit un clin d’œil « … je sais on ne dirait pas comme ça, mais je sais tenir ma langue de temps en temps, et même un tas de pâtisserie ne peut pas me la délier ! » Un rire clair s’échappe de la gorge de Wilson, elle se refuse à ramener trop de sérieux sur le tapis. Pourtant elle n’a que cette pensée en tête, l’envie de lui rappeler que face à un Legilimens, a priori, elle ne pourra rien faire. L’Anglaise en a sué des litres d’eau et parfois même de sang pour en arriver à un tel stade de puissance dans ses protections, si elle en est fière elle est surtout satisfaite de pouvoir garder pour elles ces choses si importantes. Sur le papier en tout cas car si quelqu’un devait utiliser Amalia comme monnaie d’échange que ce passerait-il ? Est ce là l’idée d’Oliveira ? Fort probablement.
Le corps de Jane sursaute imperceptiblement lorsque Neolina lui prend la main, un sourire doux vient éclairer son visage alors qu’elle tourne le visage d’un quart pour regarder son amie. Un merci silencieux, pour sa présence et son soutien, sa fraîcheur aussi qui lui fait tant de bien.  Elle, Margo, elles sont les rayons de soleil qu’on pourrait presque vous prescrire pour chasser les nuages … S’il n’y avait pas autant d’effets secondaires.

Le mal de crâne en tête de liste !

Jane ne se doute pas de ce qui relie Margo et Neolina, elle ne les soupçonne pas de faire partie de ce groupe de personnes qu’on appelle la Garde de Myrddin et dont elle a bien sûr entendu parler. Avec l’expérience Wilson a pris l’habitude de chasser de son esprit les pensées qui pourraient mettre ses proches en danger, c’est devenu quasiment instinctif et cette option ne fait pas exception.
Aussi l’aîné reprend consistance, redresse ses épaules et replace son buste légèrement en avant. Le menton droit, le regard mêlé d’assurance et de taquinerie, elle souffle sur les ombres d’un battement de cil.

« Bon ! Ma p’tite caille. Tu vas me suivre et on va aller faire le tour des agences de voyage histoire de te donner des idées de vacances avec ton homme. »

Ou sans, car rien ne l’empêche de partir seule ou entre amis, avec sa famille également. Mais ça n’est pas l’option sur laquelle l’Anglaise a envie de se concentrer là tout de suite.
Neolina connaît Jane, elle sait qu’elle n’aura pas d’autre choix que de la suivre et déjà la mère de la petite Amalia est debout. Sa paume attrape celle de sa cadette et elle tire dessus pour l’encourager à se lever. Direction la foule, les touristes, l’effusion qui mettra sur pause les questionnements et les craintes. L’été est là, il est beau, le soleil fait chatoyer les couleurs de leurs vêtements et leur yeux rieurs.

« Et on va aller t’acheter des bikinis pour le faire rêver aussi tiens. »

Pas qu’elle soit du genre à se mêler de la vie sentimentale des autres, c’est surtout pour encourager son amie à lâcher prise et laisser du temps à autre chose que son travail ou ses engagements. Elle en fera ce qu’elle voudra bien sûr mais tout ça enchante bien plus Wilson que de continuer à parler d’Oliveira.

« Comment ça se passe vous deux d’ailleurs ? »

Une possibilité qu’elle mette les pieds dans le plat, elle le sait, mais c’est sa façon à elle de surtout mettre un pied dans la vie de son amie.

Probablement qu’il aurait fallu qu’elle fasse moins de plaisanteries, qu’elle pose plus de questions. Elle en avait envie, mais elle ne voulait pas en faire trop d’un coup… de peur que Jane comprenne ce qu’elle était et ça, ça ne serait pas bon pour les affaires. Elle avait confiance en son amie, mais elle ne voulait pas la mettre en danger et posséder une telle information pourrait mettre la femme dans la merde mais aussi potentiellement la Garde. Plus de personnes extérieures le savaient, plus les membres étaient en danger. D’ailleurs, parfois elle se disait que Gary devait s’en douter de ce qu’elle était mais il ne lui avait jamais vraiment posé la question… comme si pour une fois son instinct de survie s’était réveillé au bon moment. C’était rare, alors elle en profitait que cette petite fouine ne s’intéresse pas et ne veuille pas enquêter sur ce fait-là.

Comme parfois il valait mieux des actions que des mots … Elle lui prit doucement la main, pour montrer qu’elle était présente si elle avait besoin, ainsi ça correspondait à son caractère et ça évitait surtout qu’elle lâche une information qui aurait pu être compromettante. Pas toujours simple, par ce qu’elle envie de lui dire qu’elle avait vraiment les moyens de pouvoir la protéger, elle avait même envie que Jane puisse les rejoindre, elle était brillante, forte, courageuse elle serait en fort atout pour la Garde… mais c’était tellement risqué ces derniers temps - Dorofei et kezabel en étaient la peuve-, qu’elle ne se voyait pas proposer son nom… Amalya avait besoin d’une mère présente. Elle ne voulait pas qu’elle puisse vivre parfois le même dilemme que son CoopyCoop (même s’il fallait bien avouer que les deux parents avaient des visions des choses/de la paternité différente). Et comme si elles s’étaient comprises, le sujet sérieux ne reprit pas et son interlocutrice avait même choisi une voie totalement différente qui aurait presque pu faire rougir Neolina.

« Bon ! Ma p’tite caille. Tu vas me suivre et on va aller faire le tour des agences de voyage histoire de te donner des idées de vacances avec ton homme. »

Bonne idée, elle ne pouvait qu’en convenir, même tout s’organiserait plutôt autour d’un bon porteloin toujours plus efficace et rapide pour voyager autour du monde ! mais avoir les idées pour choisir ls destinations voire même les activités c’était toujours un excellent point, comme ça, elle pourrait en parler à Maxence la prochaine fois qu’ils se croiseraient. Même si la plus jeune n’avait pas été partante, son amie l’aurait quand même embarquée. Bientôt la paume de son amie attrapa la sienne et voilà les deux amies déambulant de nouveau dans les rues de la ville.

[colo=tomato]« Et on va aller t’acheter des bikinis pour le faire rêver aussi tiens. »[/color] Cette fois, Hampton eut un petit gloussement mais elle n’eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit que déjà son amie avait repris la parole « Comment ça se passe vous deux d’ailleurs ? »
« Tu sais, je pense qu’il préfère l’option sans bikini… mais effectivement pour éviter un attentat à la pudeur et de choquer des yeux chastes ou… avoir de gros lourds ton idée me semble judicieuse.» Elle lui sourit n’ayant pas le cœur de lui dire qu’elle en avait déjà assez, c’était un moyen pour elle d’oublier ses soucis de « s’occuper » de la plus jeune, alors elle jouait le jeu sans problème. « Caliente…. Serait le mot pour qualifier comment ça se passe, ou peut-être quelque comme super, ou parfait. Mais j’ai peur que ça nous porte la poisse et Caliente fais beaucoup plus rêver et laisse une énorme part d’imagination. Mais mon sexy militaire est adorable, comme toujours.» et elle eut ce petit sourire de femme éperdument amoureuse avant de rajouter « Pour une fois, tout à l’air plus simple, à croire que je me suis un peu assagie. Et puis ne pas vivre vraiment ensemble c’est vraiment une bonne chose pour l’instant, on essaye de se voir pas mal mais avec nos différents boulots et… comment dire, ben aussi nos sorties autres au final des fois on ne se capte pas tant que ça, alors chaque moment de retrouvailles est… enfin disons que chaque moment passé ensemble, on en profite beaucoup plus. » Silence, avant de se tourner vers son amie. « Et toi ?»

Oui, toi, Jane, est-ce que tu as rencontré quelqu’un ? Est-ce que tu profites de la vie, d’un homme (d’une femme) lorsque tu n’as pas ta fille ?

« Tu sais, je pense qu’il préfère l’option sans bikini… mais effectivement pour éviter un attentat à la pudeur et de choquer des yeux chastes ou… avoir de gros lourds ton idée me semble judicieuse. »

Jane ne cherche pas à savoir si Neolina entre dans son jeu pour lui faire plaisir ou non, elle se laisse simplement happer par cette autre réalité bien plus douce et plus simple. Pas du genre à rougir elle laisse échapper un rire amusé, la langue coincée entre les incisives l’espace d’une seconde.

« Caliente…. Serait le mot pour qualifier comment ça se passe, ou peut-être quelque comme super, ou parfait. Mais j’ai peur que ça nous porte la poisse et Caliente fais beaucoup plus rêver et laisse une énorme part d’imagination. Mais mon sexy militaire est adorable, comme toujours. »

Le regard de Wilson oscille entre son amie dont elle écoute le récit et les devantures de vitrines qu’elles finissent par atteindre assez rapidement après avoir quitté le parc. Ses pensées s’égarent vers sa propre vie, ses propres relations. Depuis Kendrick la jeune maman n’a jamais entretenu de relation sérieuse, par volonté et parce que le feeling nécessaire ne s’est pas présenté. Elle aime être libre, vivre sa vie comme elle l’entend sans pour autant mettre un frein à ce qui pourrait se présenter. Ça n’a pas été le cas jusqu’ici, ça ne le sera peut être jamais ou bien temporairement, quelle importance ? Elle sait que son bonheur ne dépend pas des autres, qu’il ne doit pas dépendre des autres, alors chaque relation qu’elle soit brève ou plus poussée n’est rien de plus qu’un bonus. Heureuse pour son amie elle l’écoute avec attention malgré tout et se peint une image assez floue de ce que peut être cette relation. Les mots employés sont à la fois clair et extrêmement larges dans ce qu’ils peuvent exprimer, le sourire et l’étincelle dans le regard de Neolina sont plus parlant que bien des mots.

« Pour une fois, tout à l’air plus simple, à croire que je me suis un peu assagie. Et puis ne pas vivre vraiment ensemble c’est vraiment une bonne chose pour l’instant, on essaye de se voir pas mal mais avec nos différents boulots et… comment dire, ben aussi nos sorties autres au final des fois on ne se capte pas tant que ça, alors chaque moment de retrouvailles est… enfin disons que chaque moment passé ensemble, on en profite beaucoup plus. »

Elle hoche la tête, lui offre un sourire son visage à demi tourné vers elle alors que les semelles de ses sandales épouse en douceur le pavé au rythme de ses pas. Certains fuient la foule, ne la supporte pas, ça n’est pas le cas de Wilson. Elle s’y plaît, s’y déplace avec aisance tout en glissant son regard sur les visages qu’elle croise. Elle observe, devine parfois les liens entre les uns et les autres.

« Et toi ? »

Attention captée, elle lève les sourcils et esquisse un sourire sur le coin de ses lèvres « Hum, j’ai récemment fait quelques rencontres intéressantes. » Le sourire se fait plus franc, plus amusé. Du haut de sa quarantaine parfaitement assumée Jane vit une existence épanouie et ce sur bien des plans.

« Dont un ingénieur de 45 ans ennuyeux à mourir et un serveur de 27 bien plus palpitant. »

L’éclat de son rire résonne et rayonne parmi les passants, elle attrape la main de Neolina et l’entraîne dans une boutique de lingerie où elle compte bien s’offrir un nouvel ensemble elle aussi.

▬ FINI POUR MOI ▬

Est-ce qu’il était simple de changer de sujet de la sorte ? Oui, ça allait, elle avait l’habitude, notamment avec Gary de passer souvent du coq à l’âne, ou même avec sa famille, alors elle maitrisait généralement bien cette façon de faire. Néanmoins, elle n’oubliait pas ce que lui avait dit Jane et ça l’inquiétait, mais si son amie ne voulait pas d’aide, elle ne pouvait pas la forcer. Ana était dangereuse, mais jusqu’à quel point ? Est-ce qu’elle s’en prendrait vraiment à une enfant ou était-ce des mots en l’air ? Là encore, difficile à dire, elle n’avait aucune confiance en cette grognasse en son cœur de pierre, mais elle était intelligente, s’en prendre réellement à un enfant pourrait lui causer quelques soucis, quelque soit son grade. En théorie du moins. Oui, entendez-vous déjà la colère du peuple, il faut l’éteindre au maximum chez Gouvernement et ne pas l’attiser encore plus. Et s’en rendre à un enfant c’était mettre le feu aux poudres à ses yeux. En attendant, elle causait, l’air de rien de sa relation avec Maxence, rigolant, exagérant, mais elle l’aimait. Réellement et comme elle l’expliquait aujourd’hui - pour l’instant- les choses semblaient plus simples que les fois précédentes, alors c’était tout ce qui était primordial. Elle secoua un peu la tête, chaque jour valait sa peine, et elle voulait le vivre pleinement. Le lendemain c’était le futur et avec la conjoncture actuelle, mieux valait ne pas faire trop de plans sur la comète. Et maintenant qu’elle avait pu énoncer un peu sa vie, elle s’enquit de celle de son amie, de son alliée.


« Hum, j’ai récemment fait quelques rencontres intéressantes. » Ah ! Neolina tourna sa tête vers son amie, visiblement très à l’écoute de ce qui allait suivre… mais la « déception » ne tarda pas à arriver aux quelques mots que Jane prononça par la suite.
« Dont un ingénieur de 45 ans ennuyeux à mourir et un serveur de 27 bien plus palpitant. »

Un rire de la plus âgée suivi de celui de la deuxième, tandis que Jane attrapait sa main pour l’entrainer dans une boutique de lingerie, et que d’un sourire mutin, Neolina lui glissa d’une façon taquine

« Plus palpitant ou est-ce qu’il te semblait plus vigoureux. L’autre me semble mou avec ta description. »

Petit clin d’œil, nouveau léger rire amusé. Elle ne voulait pas réellement connaître la réponse, mais juste l’entendre rire de nouveau. Encore un peu pour lui changer les idées. Et l’après-midi promettait d’être réjouissante, le genre de moment où elles allaient peut-être pouvoir se comporter par moment comme des jeunes filles qui parlaient de leur crush de et la façon dont elle pouvait les séduire.