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Let me help you; feat Eireen C. Gallagher

 :: Londres :: Ouest de Londres :: ─ Mayfair.
Mar 3 Mai 2022 - 17:43
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LET ME HELP YOU
Eireen C. Gallagher & Hailey Moira Harding
 
Durant les heures achalandées des rues de Soho, la jeune créature restait tapie dans son appartement, guettant avec appréhension chaque son dans une anxiété paralysante. L'instinct du vampire craignait par-dessus tous les rayons du soleil, ennemi mortel de sa race qui vous engloutissait en une fraction de seconde. Elle se souviendrait toujours de cette sensation de brûlure qu'elle avait ressentie le soir où elle était rentrée trop tard. Elle avait survécu de justesse, utilisant les toits comme elle en avait l'habitude, puis se faufilant à travers les dernières parcelles d'obscurité qui s'étendaient à travers la ville. Elle attendait avec une impatience cruelle le moment ou la terre s'envelopperait sous l'ombre de la nuit. Le moment où, enfin, elle était libre d'exister sans craindre l'univers lui-même. L'exaltation du jour s'atténuait enfin, l'air se rafraîchissait à mesure que la lune s'élevait dans le ciel. Finalement, la bête pouvait s'extirper de sa tanière et arpenter les rues de Londres à sa guise. Contrairement à la nuit précédente, elle ne ressentait ni faim, ni rage. Une paix s'installait enfin dans son existence déchiré, ses pensées s'envolaient aussi rapidement qu'elle se déplaçait dans le Mayfair.

Son esprit rejoint rapidement sa grand-mère, Moira, et la cryptique lettre qu'elle avait reçu de la part d'un hibou suspicieux. Il s'était écoulé de nombreuses années durant lesquelles Hailey n'avait pas eu de contact avec sa famille paternel, mais cette époque était maintenant révolue. Apparemment, son ancêtre lui accordait suffisamment d'importance pour lui organiser une fête. C'était plutôt un bal, mais la petite américaine n'avait pas notion de ces subtiles différences entre le monde des moldus et celui des sorciers. Elle s'était arrêtée, assise contre le rebord d'un toit elle inspirait l'odeur du monde qui l'entourait. Elle aimait regarder la vie défilée devant ses yeux, elle qui était figée dans le temps comme une statue de pierre. Elle posa une main contre son cœur silencieux, une triste ride déforma son petit visage rond. Puis, une odeur. Différente des autres et familière tout à la fois. La créature se saisit d'une angoisse étrange, une impression que quelque chose avait pris possession de son corps. Quelque chose de différent que son démon, quelque chose de dangereux mais également agréable. Elle se leva d'un bond, détournant la tête dans tous les sens à la recherche de la source. C'était tout près, elle pouvait le sentir. Vers le Sud peut-être? Non, c'était vers le Nord, porté par la brise dont elle pouvait sentir l'odeur salée de la mer. Elle se faufila comme une ombre, silencieuse et sur ses gardes. Oui, enfin, elle l'avait trouvé. L'homme. La bête. Le créateur.

Il se tenait debout dans son long manteau noir, lui exposant son dos tandis qu'il regardait les agneaux marcher en rang dans la rue située plus bas. Elle frissonna de remarquer à quel point ils se ressemblaient. C'était comme une aura autour de lui, lui qui restait figer dans l'espace-temps tout comme elle. Il était beaucoup plus grand qu'elle, plus ancien aussi. Elle s'approcha prudemment, ne pouvant résisté à l'envie d'humé le parfum d'un être à son image. Sa voix était rauque et avait une pointe de férocité. Elle sû tout de suite qu'il n'était pas de ceux qu'on appelle ‘'bons vampires''. Elle devinait qu'il épiait surement sa prochaine cible.

- Bonsoir, petit agneau, souffla-t-il dans un rictus amusé, toujours immobile
- Alors c'est toi… Répondu sèchement Hailey en se redressant solidement sur ses pieds, le monstre qui m'as volé ma vie
- Monstre? Voler ?! Répéta-t-il sur un ton vexé, je n'ai rien volé... C'est le plus beau cadeau qui soit! Tu ferais bien de montrer un peu de reconnaissance, gamine! Je peux reprendre la vie que j'ai offerte aussi rapidement que je l'ai donné!
- J'aimerais bien te voir essayer! Cracha la jeune créature tandis que ses crocs s'étiraient lentement de sous ses lèvres

L'ennemi se retourna si rapidement qu'il avait été imperceptible aux yeux d'Hailey. Elle réalisa à cet instant qu'elle n'était pas le prédateur des deux. Il bondit sur elle dans une fureur qu'elle n'avait jamais expérimentée elle-même, avant qu'elle n'ait eu le temps de faire un pas il l'avait rejoint et son poing fermé s'écrasa contre la joue de la petite blonde. Elle s'écroula sous la force de l'attaque, tombant sur un genou devant celui qui l'avait transformé. Celui-ci se mit à rire bruyamment, un sourire malicieux se dessinant sur son visage.

- Je savais que j'avais fait le bon choix! Tu es comme un petit feu d'artifice qui attend qu'on lui mette le feu! Allez, debout! Montre-moi de quoi tu es capable!

Hailey pouvait sentir la colère bouillonner en elle. Depuis maintenant ce qui semblait une éternité, elle avait été une véritable force de la nature. Un ouragan, détruisant et ravageant tout ce qui entrait en contact avec elle. Le prédateur. L'alpha. Elle ressentait enfin une goutte de cette détresse dans laquelle elle avait noyé ses victimes. Cette sensation que notre existence n'est qu'une farce aux yeux de l'autre. Elle se releva lentement, essuyant le creux de sa bouche entailler qui saignait légèrement. La vue du précieux liquide ne faisait qu'amplifier la rage qui grondait dans son estomac. Elle releva la tête vers son pseudo mentor, grognant et crachant contre lui tandis qu'elle lui balançait un crochet de la gauche. Il attrapa facilement son poing entre sa patte, tout comme elle l'avait prévu. De sa droite libre, elle le frappa contre la tempe à deux reprises, dans la confusion il libéra son emprise sur elle. Hailey se distança d'un pas, juste assez pour pouvoir s'étirer la jambe dans un coup de pied solide dans son estomac. L'homme plia en deux, laissant échapper un rire étouffé par la douleur. Il la vrillait alors de ses yeux injecter de sang dans une moue perplexe…

- Papa voulait un fils, dit-elle en lui souriant moqueusement

Elle s'élança à nouveau vers lui, il n'eut aucun mal à lui attraper la jambe au niveau du mollet dans un geste furtif. Avant qu'Hailey ait le temps de réagir, il l'avait envoyé valser dans les airs. Elle pouvait sentir le bruit du vent qui sifflait à ses oreilles tandis qu'elle plongeait dans le vide. Elle pouvait voir son créateur, toujours percher sur le toit qui la regardait en souriant tandis qu'elle tombait rapidement vers la rue. Elle aurait sans doute dû se retourner, tenter de tomber sur ses pieds ou au moins de se protéger la tête, mais rien. Hailey restait figer, incapable de croire le mystère atroce qu'elle avait découvert. Celui qui l'avait créé n'avait rien de celui qu'elle avait imaginé. C'était un être assoiffé de sang et de violence. Le reflet même de ce qu'elle craignait de devenir, cette par démoniaque qui gobait son âme petit à petit, détruisant toute trace de celle qu'on appelait Hailey. Son corps s'écrasa enfin contre le bitume du trottoir, heureusement rien de vivant se trouvait dessous au moment de l'impact. C'était douloureux, certes, mais le mal de son cœur engourdissait tout son corps. L'espoir qu'elle avait eut de trouver quelqu'un qui pourrait la guider, lui apprendre à être un vampire s'était éteind. Il valait mieux être seule que de suivre cet être exécrable. Il disparu avant qu'elle reprenne ses esprits, se relevant difficilement après une chute spectaculaire.
             
       

       

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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
Jeu 5 Mai 2022 - 23:55

Lundi 22 Aout 2016
Mayfair, Londres

L’approche de la fin du mois d’août avait ramené une bonne partie des étudiants dans la ville de Londres. Phénomène qui m’étonnait quelque peu, il restait encore du temps avant la reprise des cours. Septembre était léger et constituait souvent à remplir les cérémonies plus administratives. Mais quelque chose me disait que c’était plus une question de liberté. Beaucoup d’étudiants étaient retournés chez leurs parents le temps des vacances. Moi-même, je l’avais fait. Mais bien que ce retour au foyer familial comportait une certaine douceur, il semblerait que certains étudiant trouvé aussi plaisir de retrouver leur liberté de mouvement en rejoignant la ville qui les accueillait pour leurs études. En-tout-cas, c’est ce que j’imaginais. En ce qui me concernait, c’était simplement parce que mon frère travaillé et que je n’arrivais pas à rester dans la maison où l’on avait grandi ensemble sans sa présence. Et puis, je ne pouvais pas le laisser repartir pour Londres seul. Pourtant, je savais bien qu’il vivait bien le fait d’être seul. Il préférait s’isoler lorsqu’il était entouré de monde, mais je n’aimais pas le savoir dans son coin. J’avais toujours été le pont entre lui et le monde et pour le moment, ça me convenait. Je préférais ça que le savoir seul dans son coin. Et puis la maison familiale sans lui, ce n’était pas la même chose. Je m’étais rendu compte que j’avais toujours été avec lui fasse à nos parents. C’était presque étrange d’être juste seule avec eux, il manquait quelque chose, nous n’étions pas complets.

Tout ceci pour en venir à la raison de ma présence dans les boutiques qui parsemait les rues du quartier de Mayfair. Deux de mes copines de fac étaient de retour sur Londres depuis quelques jours et il avait été décidé que l’on se rejoigne pour une après-midi shopping. Bon, c’était surtout pour déambuler dans les boutiques à parler de tout et de rien qu'à véritablement acheter. Parce que si des magasins rentrés dans nos moyens, il y en a qui clairement déplacé le montent de nos bourses avec un simple article. Mayfair était le quartier le plus riche de Londres et ça se percevait dans certaines boutiques. Pendant nos déambulations, nous avions évoqué nos vacances, mais aussi de tout et de rien. Bref, des copines qui parle sans véritable but, qui rapporte des rumeurs qu’elles avaient entendues. Rien de très sérieux, rien de bien extraordinaire. Lorsque la fin de l’après-midi avait commencé à se montrer, l’une de nous avait suggéré que l’on mange ensemble et l’idée avait été vite adoptée. Nous avions réussi à trouver un restaurant dans nos moyens et avions continué nos discussions. Rapidement, le temps était passé, l’heure avait progressé et la nuit, c'était installé sur la ville. Si j’avais conscience des deux premiers éléments, je réalisais à quel point le temps, c’était écoulé une fois hors du restaurant.

Les lampadaires avaient pris le relais de la lumière du soleil pour éclairer les rues de la capitale. La circulation, c'était un peu amoindri, mais rester tout de même présente. Par contre, les bar du coin commençaient à se remplir au fur et à mesure. L’une des filles proposait justement de rejoindre un groupe de ses amis à un bar du coin. Je déclinais l’invitation. Il fallait que je rentre. J’aimais beaucoup Mayfair, mais il avait un sacré inconvénient, toutes les stations de métro du quartier était située en périphérique. Il me fallait donc à un moment donné traverser, seule, les rues parsemées d’individu plus ou moins alcoolisé suivant l’heure. C’était pour cette raison que j’avais décidé de prendre le chemin du retour avant que la nuit ne soit plus avancée.

Malgré l’envie de ne pas traîner tard dans les rues de la ville, je ne pressais pas le pas pour rentrer. J’aimais bien marcher sous les étoiles. En plus, l’heure n’étant pas des plus tardives, je ne sentais pas trop l’angoisse de devoir vite rejoindre mon domicile de peur d’être agressé. J’éprouvais soudainement un dégoût lorsque je pensais à cette réalité. Il était injuste que, comme j’étais une femme, je doive me méfier des comportements des hommes. Pourquoi ? Pourquoi m’avait-on appris à me méfier d’eux au lieu de les éduquer, eux, de ne pas harceler les femmes ? La société avait bien des failles, tout le monde semblait les connaître, mais au lieu de prendre le problème à la racine, on préférait dire aux femmes de faire attention. Ne portez pas des jupes trop courtes. Attention, à ton haut, on voit ton ventre. Et alors ? Où est le problème ? Je n’avais entendu personne dire quelque chose à l’homme qui se baladait torse-nu un jour de canicule dans le parc du coin. Pourtant, il montrait bien plus que la femme qui portait un crop top et le spectacle avait même été plus dure à supporter… Je grimaçais lorsque l’image me revient à l’esprit. J’aurais vraiment préféré l’oublier.

C’est une vision étrange qui me sortit de mes pensées. Celle d’un corps qui chutait quelques mètres devant moi. Suffisamment, loin, pour que je ne distingue pas tout, mais suffisamment près pour que le bruit de l’impact atteigne mes oreilles. Je restais un instant figé. Quelques secondes à peine. Le temps pour mon esprit de cumuler les informations et de réaliser. Une voix s'élevait alors dans mon cerveau pour essayer de se souvenir combien de verre d’alcool, j'avais bu. Un seul. Un cocktail que j’avais pris en début de repas avec les filles. Rien de bien conséquence et bien moins que ce que j’avais déjà pu consommer dans le passé, lors d’une soirée. J’en venais donc à la conclusion que la perception de la chute ne devait pas être dû à un mirage de mon esprit dû à l’alcool. Mon corps pris alors les devants et s’activais pour ce précipité vers ce que pensait avoir vue mon esprit.

Je ne fus pas longue à franchir les quelques mètres qui me séparaient de la scène saugrenue. C’est ainsi que rapidement, je me retrouvais devant une femme blonde dont la fin du mouvement pouvait laisser croire qu’elle était en train de ce relevé du sol. C’était en tout cas ce que mon esprit semblait deviner suite au déplacement qu’il avait cru voir. « Euh… bonsoir. » Je réalisais que je devais donner une drôle d’impression à être arrivé ainsi en courant. Je profitais tout de même de l’instant pour détailler un peu la personne qui se trouvait face à moi. Une jeune femme blonde, de mon âge, peut-être plus, peut-être moins, mais surtout, elle ne paraissait pas blessée. Je jetais alors un coup d’œil autour d’elle. Non, il ne semblait y avoir personne d’autre. Je ne pus alors me retenir de lancer un regard vers le haut des habitations pour chercher à comprendre ce que j’avais vu. Une idée me venait à ce moment-là à l’esprit. J’avais cru voir un corps, mais finalement, c’était probablement un gros objet, mais là encore, il n’y avait rien d’éclaté au sol qui aurait pu résulter d’une telle chute. Pourtant, j’avais vu quelque chose, j’en étais sûr. « Euh… Au risque de paraître étrange. Vous ne seriez pas tombé du ciel ? » Petit sourire crispé. Je tâchais de jouer sur l’humour pour cacher le fait que j’étais véritablement déconcerté.
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Mar 10 Mai 2022 - 15:59

       
LET ME HELP YOU
Eireen C. Gallagher & Hailey Moira Harding
 
L'humanité était quelque chose que la plupart des vivants tenait pour acquis. Peut-être parce que c'était invisible, intangible. Un débat immémorial sur l'esprit et l'âme, la recherche éternelle du pourquoi du comment. Quel dommage qu'elle dû mourir pour réaliser à quel point la vie était précieuse, fragile. Un jour vous ne pensez qu'à bouffer et aller travailler, le lendemain vous vous questionner sur l'impact que votre mort aura sur vos proches. Hailey n'y avait pas vraiment réfléchi, probablement parce que son père avait été écarté de sa vie il y a bien longtemps. Elle n'aurait pas à feindre la mort puisqu'elle était techniquement toujours ‘'vivante'', le passage du temps la forcerait un jour à disparaitre, à cacher l'éternel jeunesse qui trahirait son silence. Combien de chute encore avant que quelqu'un d'autre découvre son secret?

Hailey se releva difficilement sur ses pieds, une main plaqué contre le bas de son dos tandis que l'autre tentait de garder son crâne en un morceau. C'était douloureux, une douleur bien différente de celle qu'elle ressentait autrefois, lorsqu'elle était humaine. C'était comme si son corps était en feu mais qu'elle arrivait toujours à se mouver malgré tout. Elle avait déjà vécu pire. Ses yeux glissaient contre le sommet de l'immeuble sans succès, elle ne voyait plus son créateur. Il était pourtant toujours là, elle pouvait le sentir dans ses os endoloris. Une voix s'éleva, le vampire vrilla son regard de jade sur la jeune fille, lui envoyant un petit signe de la main en murmurant quelque chose d'imperceptible. Elle regardait dans tous les sens excepter face à elle, se relaxant légèrement lorsqu'elle réalisa que personne d'autres n'avaient semblez remarquer sa chute. Contrairement à Théodore, cette étrangère ne pouvait pas découvrir son secret, Enzo l'avait bien averti. Ce n'était pas seulement dangereux pour elle, mais pour la jeune humaine également. Qui sait quels pairs d'yeux la guettait à cet instant, qui était au courant de ses beuveries nocturnes. Son cerveau surchauffa momentanément, ses émeraudes se colla de nouveau sur la brique devant elle. Trois étages étaient difficile à expliquer, mais la fenêtre qui ornait le second étage était ouverte.

- Tomber du ciel?! J'ai la gueule d'un ange à ton avis?! Demanda sarcastiquement Hailey, se reprenant rapidement après un long soupire douloureux. Désolé… Je lavais les carreaux et j'ai perdu pied, ça bousille un peu l'humeur…

C'était un mensonge, mais depuis qu'elle avait trouvé la mort, Hailey avait pris l'habitude de mentir. Ce n'était pas qu'elle le voulait, c'était une question de survie. Maintenant que ses ennemis n'étaient plus dans son crâne mais tout autour, elle avait enfin trouvé une nouvelle motivation à son existence. Certes, elle n'avait jamais été spectaculairement forte de sa vie humaine, mais elle avait toujours été un gladiateur derrière ses petites robes fleuries et ses longues mèches blondes. Sa posture stoïque exposait enfin la force de caractère qu'elle portait en elle, son cuir rouge brillant rappelait vaguement le matador qui voulait attirer le taureau. Se mettait-elle parfois en danger volontairement? Peut-être. Elle ressentait toujours cette impression lourde que quelque chose n'allait pas. Elle pouvait entendre le son de dizaines de cœurs qui battaient autour d'elle, lui rappelant la faim profonde qu'elle ressentait à chaque instant. C'était bien différent d'un humain se nourrissant d'aliments, comme s'il n'y avait aucune fin à son besoin de liquide vitale. Elle réalisa alors la ressemblance entre elle et la jeune femme qui se trouvait là. De jolies mèches blondes, un regard doux et un physique au top de sa forme… Était-elle la proie que son créateur dévorait des y eux un peu plus tôt? Ce n'était surement pas la vieille femme qui marchait lentement au côté de son probable époux ou l'homme d'affaire qui atteignait maintenant le bout de la rue. Aucun doute, ce devait être elle la cible, la prochaine à perdre la vie et être projeté dans ce tourbillon obscur qu'était le vampirisme. Son corps se braqua, ses mots glissants hors de sa bouche sans même qu'elle réalise leur absurdité.

- Tu ne devrais pas être dehors à te balader seule la nuit! S'exclama Hailey sur un ton concerné, prenant rapidement conscience qu'elle devait paraitre mégère aux yeux de l'inconnue, se reprenant d'une voix plus douce. Ça pourrait être dangereux, qui sait ce qui rôde à Londres lorsque le soleil disparait…

Elle savait que ses mots ne devaient pas faire beaucoup de sens pour la petite humaine, mais elle n'avait pû s'empêcher. Quelque chose chez elle lui rappelait l'humaine qu'elle était autrefois. L'insouciante et joyeuse âme qui s'était fait engloutir par les ténèbres alors qu'elle marchait simplement vers son appartement. Non! Pas question que cette fille termine dans l'estomac du monstre! Hailey ne le permettrait pas! Mais comment lui faire comprendre sans lui faire peur? Offrir de la raccompagner chez elle lui semblerait surement étrange, voir déplacer. Elle se sentait si loin de ce qu'on appelait humanité qu'elle ressentait le besoin de retrouver une certaine banalité, être normal, même si ce n'était que pour un instant. Elle détailla la jeune femme, s'arrêtant finalement sur ses pieds, un sourire s'afficha sur ses lèvres…

- Jolies chaussures! Tu les as achetés où?

             
       

       

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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
Sam 14 Mai 2022 - 0:10
L’humour était une défense bien connue. Qui ne connaissait pas quelqu’un qui cachait derrière des blagues et des jeux de mots un inconfort constant dans sa vie, un manque de confiance en soi ou encore des souffrances lier à son passé. Mais heureusement, l’utilisation d’humour en porte de secours n’était pas qu’utilisé par des profils en particulier. Il n’était pas rare pour qui que ce soit d’utiliser le rire comme échappatoire en situation incongrue, insolite et/ou perturbante. C’est ce que j’avais lorsque j’avais demandé à une inconnue si elle était tombée du ciel. Je savais très bien que la réponse ne pouvait être positive, mais j’étais arrivé face à cette personne en courant après avoir cru percevoir une chute du coin de l'œil, confirmé par le bruit d’un impact. Or, la femme devant moi semblait aller pour le mieux et si je pouvais l’espèce d’un instant qu’elle se relevait du sol, l’absence de quelconque blessure visible ainsi que le fait de l’avoir trouvé sur ses pieds me confirmait que mon esprit avait dû me jouer des tours. Pour réponse à mon humour, j’eus le droit à du sarcasme. Je souriais. Définitivement, nous nous sentions tous les deux prises dans une situation qui nous poussait dans nos retranchements. Il paraîtrait tout de même que la blonde, qui avait demandé si elle ressemblait à un ange, eut repris ses esprits rapidement que moi, car elle évoquait le fait qu’elle nettoyait des carreaux.

Pour la seconde fois en quelques minutes, j’eus un temps d’arrêt. Mon cerveau avait eu besoin de ses quelques secondes pour certifier qu’il avait bien compris les paroles de l’inconnue. Elle lavait ces carreaux ? En pleine nuit… Dans le quartier le plus riche de Londres ? Après un rapide coup d’œil a sa tenue, je certifiais qu’elle ne ressemblait pas à une femme de ménage. De toute manière, depuis quand une femme de ménage travaillait la nuit dans les quartiers résidentiels ? Dans les bureaux encore, oui, elles travaillaient souvent après le départ de qui y travaillait, mais dans les résidences, c’était plutôt en journée, pendant que les habitantes vaquaient à leur occupation. La nuit, ça risquerait de déranger ces derniers. En-tout-cas, c’est ainsi que je pensais que ça se passait. Quant au fait que seule une femme de ménage pouvait nettoyer des carreaux, c’était un effet de quartier. Mayfair était LE quartier de luxe. Les résidences étaient les plus chères de la capitale et la plupart des résidents du quartier se trouvait être des richissimes hommes et femmes qui ne passait que quelques mois dans leur pied-à-terre londonien. Et vue le fric qu’ils avaient en leur possession, je les voyais très mal nettoyer leur vitre eux-mêmes. Encore plus de nuit. « Vous travaillez la nuit ? » Question un peu moins étrange que la première, mais encore très atypique. Mais j’étais intrigué et j’avais fini par admettre qu’il était peut-être mieux vue de faire des travaux telle la nuit si le propriétaire était absent, mais avait l’intention d’arriver dans les jours qui venaient. Décidément, le monde des riches était parfois des plus étrange.

Alors que je réfléchissais encore au côté incongru de la conversation, l’inconnue reprenait la parole pour s’exclamer que je ne devrais pas être dehors à me balader seule la nuit. « Tu l’es bien. » C’était sortit tout seul et puis je me souvenais qu’elle venait de tomber d’une fenêtre sans la moindre égratignure. Donc, oui, elle était seule au milieu de la nuit, mais plus par la force des choses que par réelle volonté. J’allais reprendre la parole pour m’excuser, mais elle me devançait d’un court instant en reprenant la parole avec une voix plus douce pour dire que Londres pouvait être dangereux une fois la nuit tomber. Je penchais ma tête sur le côté, intrigué. Était-elle en train de s’inquiéter pour moi ? C’était étrange. Pour elle, je n’étais qu’une inconnue. Mieux encore, j’étais une fille un peu étrange qui lui avait demandé si elle ne tombait pas du ciel. Alors pourquoi cette inquiétude sur le fait que je marchais seule dans les rues assombries de Londres. « Je sais que la nuit et l’alcool réveils les plus bas instants des individus, c’est pour ça que je me dirigeais vers le métro pour rentrer chez moi avant que les alcoolisés n'envahissent trop les rues. » Pourquoi avais-je ressenti le besoin de me justifier à cette femme ? Finalement, n’étais-je pas libre de mes mouvements ? Je ne lui devais rien, encore moins des explications quant à mes faits et gestes. Je ne la connaissais ni d’Eve, ni d’Adam… Pourtant, son inquiétude avait l’air réelle et je n’avais pas envie qu'elle ne s’empare plus de son esprit. Situation vraiment étrange.

La conversation prenait alors un tour inattendu. En une phrase, en un ton, en une banalité, elle perdit toute trace d’inquiétude et de sérieux. L’inconnue avait complimenté mes chaussures avant de demander où je les avais achetés. Si une nouvelle fois, je fus surprise, ma curiosité l’emportais. En effet, sans plus attendre, je regardais mes propres pieds pour voir mes chaussures. Non, je n’étais pas sûr que ce geste soit nécessaire, je savais très bien quelle sneakers j’avais au pied, mais il avait été un réflexe naturel. On parlait de mes chaussures, j’avais porté mon intention sur ces dernières. J’eus alors un autre réflexe, celui de jouer avec mes pieds, tordant mes chevilles pour pouvoir observer l’intérieur de mes pieds. « Merci. » Je reviens joindre mes deux pieds comme d’ordinaire et relevait la tête vers l’inconnue avant de répondre à la question qu’elle avait posée. « Une petite entreprise irlandaise. Ils ont un site internet si ça t’intéresse. » Cadeaux de mes parents et en plus de les trouver très à mon goût, je m’étais aussi vite rendu compte qu’elle était aussi très confortable. Bref, elles étaient les compagnes idéales pour une après-midi shopping.
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Mar 17 Mai 2022 - 19:28
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UNEXPECTED FRIENDSHIP
Eireen C. Gallagher & Hailey Moira Harding
 

- Vous travaillez la nuit?

Bordel! Elle qui était si mignonne, elle n'était malheureusement pas bête! Les gens sont souvent plus faciles à protéger quand ils ont un citron à la place du cerveau. Hailey n'avait que quelques secondes pour répondre, autrement la conversation n'aurait plus ce flot naturel qu'elle tentait de préserver. Le vampire eut un petit sourire à la rhétorique de la jeune femme, si seulement elle avait pu lui faire comprendre à quel point elle était différente dans cette circonstance. Ce n'était pas elle qui devait craindre les fous, c'était eux qui devaient trembler en sa présence.

- Mes patrons rentrent demain, je voulais juste m'assurer que tous étaient bien en ordres…

Un vague souvenir, une femme qui nettoyait les carreaux avec un papier journal. Elle portait un uniforme noir à col blanc. Elle lui sourit à travers la fenêtre. Hailey se souvenait de l'odeur de vinaigre qui remplissait la maison durant l'automne. Elle secoua discrètement la tête, comme pour se ramener à la surface de l'océan qu'était sa mémoire. Il était impératif qu'Hailey semble normal, humaine. La vie n'était pas un Twilight. Les gens n'avaient pas envie de balade à la cime des arbres, les vampires ne brillaient pas au soleil. La persécution, elle pouvait déjà la ressentir alors qu'elle ne l'avait pas encore expérimenté. C'était peut-être ses remords qui lui donnaient se pressentiment, l'impression qu'on pouvait lire ses péchés simplement en la regardant. Ne voyait-il pas cette créature qui se trouvait devant eux, ce monstre, celle qu'ils devaient craindre. Oui je suis dehors, petite humaine. Tu devrais trembler, crier, courir. Détaller comme un petit lapin devant la bête assoiffée de sang. Le vampire eut un rictus lorsque la jeune femme évoqua l'alcool, lui rappelant un film qu'elle avait vus au cinéma, la petite blonde qui criait tandis qu'on abattait sa mère pour un sac à main déjà volé. Après tout, le monde secret qu'elle habitait n'était peut-être pas plus dangereux que celui des moldus, un voleur ou un vampire, quelle différence? Les deux peuvent vous bousiller la santé tout aussi rapidement et inutilement.

La différence était qu'Hailey n'avait pas choisi cette vie. Elle avait suivi un parcours académique décent, avait trouvé un emploi convenable et vivait une vie tranquille avant sa transformation. Elle avait toujours eu comme ambition d'être un membre productif de la société, le genre de jeune femme qui n'avait jamais rien volé de sa vie, sauf peut-être un caramel dans le bol de cristal de sa grand-mère. Elle était après tout, fille d'avocat. Elle avait été éduquée avec la main droite sur le livre des droits et procédures juridiques, mais son sens de la justice était maintenant écrasé par l'instinct qui l'habitait à présent. Cette créature qui n'avait aucun égard pour les lois ou le bien et le mal. Il n'y avait aucune balance chez ce monstre qui s'abreuvait de sang humain. Hailey leva les y eux vers la jeune femme tandis qu'elle lui parlait d'un site internet, la blonde sourie maigrement. Ça lui avait manqué, papoter entre filles, se sentir à nouveau vivante… Normal. Voulant prendre en note le site en question, elle glissa sa main contre la poche arrière de son pantalon, retirant son IPhone qui c'était détruit sous l'impact de son corps contre l'asphalte du trottoir. Elle grimaça lorsqu'elle aperçut son reflet blanchâtre dans la vitre brisée…

- Manquait plus que ça! S'exclama Hailey en soupirant

Curieusement, un petit sourire s'étira contre ses lèvres, Hailey pensa aussitôt à Theodore et sa baguette. Elle avait amplement les moyens de faire réparer son appareil, ou d'en acheter un autre… Mais quelque chose en elle avait plutôt envie d'aller visiter son ami. Elle attendrait quelques jours pour ne pas avoir l'air désespérer. Un nouveau conflit intellectuel, deux êtres vivants dans le même corps attirer par deux humains étonnamment différents. Le vampire le trouvait mou, trop gentil et un peu bête. Tout à l'image de l'inconsciente qui tapait la discute tranquillement avec une créature de l'ombre. Hailey au contraire adorait ce type de personne authentiques, agréables et charmants.

- Bon, me reste plus qu'à rentrer chez moi, menti-t-elle en glissant le cellulaire dans la poche intérieure de sa veste, je t'accompagne jusqu'au métro si tu veux, j'allais justement par là…

Un autre mensonge, mais ce n'était pas de ceux qu'on dit pour vous blesser ou vous induire en erreur. C'était un mensonge blanc, comme son père aimait proclamer. Un mensonge, une toile que l'on tisse pour protéger quelqu'un à leur insu. Hailey ne voulait pas donner la chance à la jeune femme de refuser son offre, elle fit donc mine de verrouiller la porte de l'habitation, bloquant la vue de l'humaine avec son corps pour l'empêcher de réaliser que la clef n'avait jamais glissée dans la serrure. Elle se mit ensuite en chemin, se retournant après quelque pas vers sa compagne.

- Alors, tu viens?

       

       

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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
Ven 20 Mai 2022 - 15:58
Ses patrons rentraient le lendemain et elle voulait s’assurer que tout était en ordre. De coup, les fenêtres ne devaient pas être propres. Comment l’avait-elle vue ? Non, parce que la nuit tombait, l’on voyait moins les traces sur les fenêtres, puisqu’il y avait moins de lumière. Bon, après, c'était peut-être parce que je ne faisais pas si attention que ça a l’état de mes fenêtres. En fait, avais-je déjà lavé les fenêtres de l’appartement ? Probablement une fois et encore, c’était parce que j’avais eu la malchance de faire tomber une boisson collante dessus. Comment c’était arrivé déjà ? Comment j’en étais venue à faire voler une boisson ? Je n’étais même pas sûr que c’était moi qui l’avais fait. Oh, je ne savais plus et puis ce n’était pas le moment. Pourquoi avais-je pensé à ça déjà ? Ah oui, pour les fenêtres. Je me demandais si j’avais déjà lavé celle de l’appartement depuis j’y vivais. Une fois donc et il est vrai que l’on y voyez un peu plus clair après. Il faudrait que je les refasse à l’occasion. Tiens, en parlant de lavage de fenêtre, elle ne semblait pas tenir de chiffon ou autre et après un coup d’œil sur l’environnement, je n’en trouvais pas. Oh, elle avait dû chuter juste après avoir tout posé. Vraiment étrange cette histoire, mais je faisais le choix de faire l’impasse. À trop cherché, je risquais de mettre en colère l’inconnue. Et énerver un inconnu en pleine rue de Londres alors que la nuit était tombée. Ce n’était décidément pas prudent. De plus, la conversation avait dérouté sur mes chaussures. J’avais de ce fait rapidement baissé mes yeux sur ces dernières avant de reporter mon attention sur la jeune femme blonde qui était tombé su ciel. Au passage, je l’avais informé que les chaussures étaient une création irlandaise et que le site de création avait une page internet que je pouvais lui donner si elle le souhaitait.

La suite était logique. Comme toute personne d’un peu près notre âge, l’inconnue sortait son smartphone de sa poche pour prendre note. Très vite, j’avais pu constater l’écran brisé de l’accessoire. Si la blonde n’exclamait qu’un regret le temps d’un soupir, l’image de l’écran brisé eu plus d’écho en moi. En effet, à cet instant, je me souvenais que l’inconnue avait tout de même fait une chute d’un étage supérieur. « Et vous, vous n’avez rien ? » Oui, il était peut-être un peu tard pour s’en préoccuper. Certes j’avais déjà pu constater que d’apparence, elle ne semblait pas blessée, mais je savais qu’il pouvait y avoir des blessures plus silencieuses, plus discrètes. Une hémorragie interne ne présentait que peu de signe extérieur, mais pouvait faire de ravage, surtout si elle n’était pas prise à temps. Bon, après, j’imaginais que la personne devait se sentir mal. Quoique peut-être pas. Ou alors ça dépendait de l’endroit où elle était. « Vous devriez peut-être vous faire ausculter ? » Oui, ça paraissait une bonne idée. Juste pour vérifier que tout aille bien, qu’elle ne meure pas dans quelques heures des suites de cette chute. À ce propos, légalement, pouvais-je être reconnue responsable si je ne faisais rien pour l’inconnue et que cette dernière décédée de ces blessures cachée dans quelques heures ? Je n'en savais foutre rien. Bon, ensuite, il faudrait certainement que, dans un premier temps, quelqu’un porte plainte et sache que j’étais là. Tien, il y a des caméras de surveillance dans le coin ? J’allais lever la tête pour vérifier lorsque l’inconnue reprenait la parole.

Dans sa prise de parole, elle avait évoqué le fait qu’il était temps pour elle de rentrer chez elle, elle proposait au passage de m’accompagner jusqu’au métro, puisque c’est là qu’elle avait l’intention d’aller. Une nouvelle fois, je tiltais. Non, elle n’avait pas l’intention d’aller au métro, puisqu’elle était passée par la fenêtre. Bordel que cette situation n’avais rien de logique. Je n’y comprenais définitivement plus rien. Je percevais à peine son mouvement pour fermer la porte d’entrée avant qu’elle ne prenne la direction du fameux métro. Je réalisais mon absence de réaction lorsqu’elle m’interpellait pour me dire si je venais. Mes jambes se mirent en mouvement, mais moi, j’étais toujours ébranlé. « Mais vous n’avez pas votre matos à ranger ? » Non, parce que, d’accord, elle n’était pas tombée avec son chiffon, mais si elle faisait les fenêtres avant de tomber, elle devait bien avoir du matériel près d’elle. Et donc ses accessoires était maintenant toujours auprès de la fenêtre. Et puis pourquoi avait-elle absolument envie que je marche avec elle ? Elle ne me connaissait pas. J’étais peut-être trop suspicieuse ? Elle avait manifesté quelques minutes plus tôt une inquiétude pour le fait que je me baladais seule. L’envie de m’accompagner venait peut-être juste de là… Mais ça n’expliquait pas tout. Du coup, même si on allait dans la même direction, j’avais gardé une différence de quelques pas entre nous. Nous étions à même hauteur dans la rue, mais une troisième personne aurait très bien pu marcher entre nous deux. Heureusement que nous étions dans une rue piétonne.
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Eireen C. Gallagher
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Lun 30 Mai 2022 - 14:44
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- Vous n’avez rien?

Non, Hailey allait bien. Elle mentirait si elle disait qu'elle n'avait pas toujours une douleur dans son omoplate gauche et avait un petit mal de crâne, mais ce n'est pas le genre de choses qu'elle avait réellement envie de partager. Si elle se plaignait, elle craignait que l'inconnu s'alarme et décide de prendre les choses en mains, de l'autre elle n'était pas sûre que d'avoir l'air à cent pour cent était une meilleure idée, elle pourrait devenir suspicieuse, ho et puis merde!

- Un peu sonnée et surement une vertèbre de déplacer, mais ça va, souffla Hailey pour toute réponse, plaquant une main sur le bas de son dos dans un faux mouvement de douleur

Oui, c'est ça Hailey, tu joues la petite humaine à merveille. Le vampire souriait intérieurement, content de voir que les moldus ne semblaient pas réalisé que sa peau était aussi blanche que la neige, que ses yeux avaient une lueur de prédateur et que l'air de la nuit qui se rafraîchissait n'avait aucun impact sur son corps. L'autre blonde s'étira ensuite à propos des hôpitaux, lui faisant réalisé qu'elle n'avait aucune idée comment le service hospitalier fonctionnait en Angleterre, et à toute cet argent qu'elle jetait encore par les fenêtres puisqu'elle payait toujours son assurance américaine. Prendraient-ils son passeport? Pourrait-elle recevoir des soins, mais surtout combien tout cela allait couter… De quoi tu parles Hailey? Tu n'as pas besoin d'aller à l'hosto! Encore un argument avec soi-même, tu ne vas vraiment pas bien ma petite Hail. Ce n'est pas d'un médecin dont tu as besoin, c'est un psychiatre!

- Pas question que je perds mon temps à l'urgence, je préfère prendre rendez-vous à la clinique demain matin, c'est plus rapide, menti-t-elle

À nouveau, l'inconnue combattue et lui parlait maintenant de matos… Matos? Ha oui, les fenêtres. Les yeux d'Hailey détaillaient tout autour, son esprit avait beaucoup de mal à se concentrer sur la discussion tout autant que sur la jeune femme. Elle avait toujours cet étrange sentiment que quelqu'un les regardait, mais elle ne pouvait pas librement détailler les toits, la petite pourrait se poser des questions sur son état mental. Il fallait qu'elles quittent cette rue, qu'elle mène la demoiselle dans un endroit très bondé, peut-être qu'il perdrait son odeur parmi la foule tandis qu'elle, Hailey, pourrait l'éloigner de son prochain repas. Elle n'avait plus de temps à perdre.

- Je viens de tomber de la fenêtre sur leur propriété, je serais damnée s'ils décident de me renvoyer, soupira la blonde, prétendant à nouveau qu'elle était en douleur, exagérant un peu ses expressions faciales pour bien vendre sa salade

Elles commencèrent à marcher, mais bien vite elle réalisait que sa compagne se tenait bien à l'écart, suffisamment pour qu'Hailey se demande si elle dégageait une odeur particulière. Pourtant, elle n'avait rien mangée depuis quelques jours, impossible qu'elle porte toujours cette odeur bien distincte de sang, et elle avait prit sa douche durant la journée alors qu'elle était prisonnière de son appartement. Bon sang que tu peux être stupide m'dame Pointue. C'est parce que tu ne sais plus agir comme un être humain normal. Ça ne faisait qu'une semaine qu'elle était transformée et pourtant, elle se sentait si loin d'eux. Elle n'avait plus sa place parmi eux, elle ne la trouvait pas non plus avec les sorciers, même lorsqu'elle oubliait ses soucis et discutait avec Theodore, même lorsqu'elle recevait une invitation pour le thé avec sa grand-mère paternel. Hailey perdue son sourire tandis qu'elle marchait le long du trottoir, se permettant pour la première fois de regarder le ciel, ou plutôt les toits, ronger par cette impression désagréable que quelqu'un voyait à travers elle. Comme si un lien invisible leur permettait de sentir ce que l'autre ressentait. À bout de mots, la blonde décida de se lancer avec un classique.

- Moi c'est Hailey, et toi?
       

       

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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
Mer 1 Juin 2022 - 11:43
« Un peu sonnée et sûrement une vertèbre de déplacer, mais ça va » Je regardais la blonde qui se trouvait face à moi. Sonné ? Je veux bien y croire, elle venait tout de même de faire une chute de quelques mètres. Je ne savais toujours pas comment elle avait fait pour se relever aussi rapidement. Moi, je serais certainement encore en train d’agoniser au sol. Et ça, c’était dans l’option où j’aurais survécu à la chute. Non, parce que me connaissant, ça aurait fini tête la première sur le béton. Je ne savais pas tomber, c’est en partie pour ça que je n’avais pas trop persévéré dans la pratique de sport. Bon après, je ne pouvais pas dire non plus que je manquais de chance. Preuve en est, la dernière chute, j’avais été amortie par le corps de Theo, qui avait du coup, plus dégusté que moi. Je n'avais rien eu si on y pensait. Donc, si je me basais sur cette chute, peut-être que je m’en serais mieux sortie que je ne le pensais dans un premier temps à une chute égale à celle de la blonde. Non… Non, dans tous les cas, je serais resté au sol un bon moment après le choc. Rien que pour vérifier que je ne risquais rien en me relevant. Justement, en parlant de se relever, elle avait bien parlé d’une vertèbre déplacée ? Et elle avait pris le risque de se relever ? Bon, je n’étais pas très bonne en médecin, mais il ne fallait pas éviter tout mouvement au moindre doute ? Non, parce que si mes souvenirs de biologie étaient bons (et je n’en doutais pas), il y avait la moelle épinière au milieu des vertèbres. Et un mauvais choc sur cette dernière pouvait entraîner de graves conséquences. Ce fut à cet instant que la blonde reprenait la parole pour dire qu’elle ne voulait pas perdre son temps aux urgences, mais prendrait rendez-vous le lendemain matin à la clinique. Dans un premier temps, j'eus envie de protester et de l’encourager à se faire ausculter tout de suite, puis je percutais qu’elle avait su se relever seule et qu’elle semblait bougé sans le moindre problème. Mieux, elle paraissait progresser avec plus de grâce et de précision que moi qui n’avais pas fait de chute d’une fenêtre. « Okay, c’est vous qui voyez. » Finalement, c’était son corps, pas le mien, elle en était maîtresse et responsable.

L’inconnue m’informait alors qu’elle avait pour l’intention de rentrer chez elle, me proposant de m’accompagner au métro au passage puisque c’était sa direction. Je n’avais pas dit non, j’avais comme l’impression que cette réponse ne serait pas accepté. Si moi, je me souciais d’elle parce qu’elle était tombée d’une fenêtre, cette dernière paraissait se soucier de moi parce que je me baladais seule dans les rues de Londres en soirée. Décidément, se balader seule à Londres lorsqu’on était une femme, c’était vraiment signe d’insécurité. C’était la seconde personne qui me faisait la remarque en quelque temps. Je sais que je devrais certainement me réjouir de cette sollicitation qu’ont des inconnus envers d’autres inconnus. Mais je voyais là surtout le reflet qu’une femme seule était aux yeux de beaucoup une cible idéal. Et l’idée ne me mettait pas particulièrement en joie. Au contraire. Je commençais sérieusement à me demander si je n’allais pas m’inscrire à un cours de défense. Ou du karaté, j’ai toujours voulu faire du karaté. C’est peut-être le moment de me lancer.

En attendant de savoir si j’allais véritablement me mettre au karaté, j’avais posé à voix haute une question en lien avec une réflexion qui trottait dans mon esprit. À savoir, n’avait-elle pas du matériel à ranger avant de partir ? La réponse de la blonde fut pragmatique. Elle venait de tomber de la fenêtre de leur propriété, effectivement, il serait mal vu de la virée pour un peu de matériel non rangé. Il devait même avoir une loi au deux qui devait l’empêcher. C’était donc après cet échange que nous prenions la route direction le métro. Mon instinct de survie me commandait de laisser un espace entre nos deux corps. Une méfiance quant à tout ce qui venait de ce passé et probablement aussi liée à la volonté qu’elle avait eue de me raccompagner. Oui, je trouvais, ça étrange qu’une fille qui tombe d’une fenêtre se trouve une volonté soudaine à me raccompagner jusqu’au métro. Allez savoir pourquoi… Au bout de quelques pas, la blonde brisait le silence en donnant simplement son prénom avant de me demander le mien. Je dirigeais alors mon regard vers elle. Elle n’avait pas l’air dangereuse, elle n’avait pas l’air flippante, mais plutôt soucieuse. Pourquoi ? Était-elle vraiment inquiète pour ma sécurité ? Et pourquoi ? Pourquoi moi ? Il y en avait bien d’autre des femmes qui se promenaient seules. « Moi, c'est Eireen. » Je lui offrais un faible sourire. « Dis-moi Hailey, tu tombes souvent des fenêtres pour raccompagner des inconnues aux stations de métro ? » Je souriais une nouvelle fois, me demandant vraiment, l’espace d’un instant, si elle fait ça souvent, raccompagner quelqu’un qui marche seule.
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Lun 6 Juin 2022 - 16:22
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Les mains dans les poches et le regard zigzaguant, Hailey marchait à un pas symétrique à l'humaine, réalisant à cet instant à quel point les humains étaient lents. Le temps semblait étirer chaque seconde juste assez pour la faire sentir décaler, même les battements des cœurs semblaient affaiblis dans l'océan de la nuit. La seule chose qui semblait bouger à son rythme était cette ombre agaçante qu'elle ressentait dans son dos. Avec le temps, elle avait appris à l'identifier comme un des siens, pourtant il y avait quelque chose d'agressant dans sa présence qui l'avait toujours dérangé. Ce premier contact avait mis les choses en perspective, il ne lui voulait pas de bien et elle éprouvait un dégoût amer envers lui. Le lien primordial qui aurait dû les unir n'avait jamais vu le jour, transformant cette relation en chaos et violence. Ce n'était pas ce qui dérangeait le plus le petit vampire, c'était plutôt son manque total de compréhension face à cette situation. Qui met au monde un être simplement pour l'abandonner? Il est vrai que dès le premier instant où elle avait ressenti sa présence, elle l'avait détestée. Il avait une odeur de danger et de sang qui l'accompagnait, une férocité inquiétante qu'elle refusait de partager. Tout comme elle l'avait fait dans sa vie humaine, Hailey refusait de laisser quelqu'un d'autre mouler ce qu'elle était, ce qu'elle deviendrait. Elle avait l'éternité pour choisir quel chemin prendre et bien qu'elle se sentît perdue, confuse et frustrer, c'est elle qui déciderait.

Elle abaissa les yeux rapidement sur sa compagne, lui rendant son sourire tandis qu'elle se présentait. Hailey sentait bien le malaise de la jeune femme, ses mots ne faisaient que souligner ses inquiétudes. Il faut dire qu'elle n'était plus aux États-Unis, là où il était normal de raccompagner les gens à leur voiture après le boulot. Ne voulant pas effrayer la jeune femme ou paraitre trop téméraire, elle haussa les épaules tout en regardant au loin.

- J'avoue que je ne suis pas trop à l'aise moi-même de marcher dans les rues la nuit, je me suis dis qu'être deux ne feraient pas de mal…

Du fait de son allure, Hailey n'avait jamais eu de mal à hériter du titre de petite princesse. Ses boucles blondes et son visage symétrique donnait souvent la mauvaise impression qu'elle était douce et fragile. Jouer la victime était plutôt aisée, suffisait de demander aux voleurs à la tire qu'elle avait attiré dans les coins sombres de la ville. Elle avait promis de ne plus prendre la vie, cela ne signifiait pas qu'elle ne pouvait plus se nourrir. Une activité plutôt difficile c'est dernier temps, incapable de retrouver le véritable goût qui atténuait sa soif. Heureusement, ça lui permettait d'avoir une certaine lassitude envers cette activité, l'aidant à garder les pieds bien ancré dans ses souliers. Sans trop réaliser l'équation, le vampire réalisa qu'il y avait quelque chose d'agréable dans le fait d'être entre filles. Cela lui rappelait son ancienne vie, avant qu'elle ne part en guerre contre son meurtrier, avant qu'elle développe une soif malsaine pour l'essence de la vie… Avant qu'elle ne tue. À nouveau du plomb dans l'estomac, un doute qu'elle n'arriverait jamais à revenir pleinement dans ce monde qui l'avait recraché. L'impression de jouer une comédie scrypté pour le divertissement de la foule.

- Pardonne-moi si je te mets mal à l'aise, je n'ai pas encore tout à fait assimilé les manières anglaises, poursuivit-elle sur un ton plus joyeux en lui souriant. J'arrive de New-York

Elle avait eu un étrange spasme de doigt en disant le nom de sa ville chéri, une vieille habitude qu'elle avait gardé de l'université. La première fois qu'elle l'avait appris, le concept lui avait paru totalement ridicule. Après de longues années dans la grande pomme, elle avait appris à apprécier la fierté des citoyens de la ville. C'était comme une part de votre identité que vous pouviez choisir et aider à modeler. Une façon de respecter sa patrie à travers un pays divisé. L'inconnu ne remarquerait surement pas le mouvement discret au fond de sa poche, pourtant Hailey fut bercer par une douce mélancolie, un mal du pays. Une fraction de seconde qui traverse le temps vers le passé. Elle regrettait d'avoir quitté son école, sa ville et son pays pour L'Angleterre. Certes, revenir à Londres avait toujours été dans le haut de sa liste, mais d'être venu y mourir après seulement quelques semaines avaient laissé un goût amer. Hailey était jalouse de cette femme, de la vie si précieuse qu'elle possédait encore. Une flamme dans l'univers qui brillait à travers la vie. Oui, il fallait la protéger à tout prix. Faire ce que personne n'avait fait pour elle, s'en soucier. Elle avait toujours été à fleur de peau, mais le vampirisme rendait son cœur et ses émotions à vif. Un besoin de remplir le trou profond qui s'était écrouler dans son être par un peu d'humanité. Hailey vivait maintenant dans un monde où elle devait faire trancher la lame entre ceux qu'elle blesse et ceux qu'elle protège, la question n'était plus une théorie; c'était maintenant une façon de survivre. Elle était bien loin de la jeune sorcière qui était venue à Londres pour pendre part à la grande guerre magique et pourtant tout près. Distraite par le combat acharné qu'elle tentait de remporter entre les fissures de son crâne. Mais pour l'heure, elle avait une mission et la mènerait à bien. Un peu de distraction durant sa campagne vers l'absolution.
       
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Hailey Moira Harding
Mar 7 Juin 2022 - 13:16
La question, c'était voulu drôle, mais la réalité transparaissait dans le ton de ma voie. J’avais beau sourire pour faire comme si c’était une simple question, un malaise avait tout de même animé mon interrogation. Un malaise sur cette situation. Sur le fait que cette femme était tombée d’une fenêtre et c’était proposer de me raccompagner. Encore une fois, pourquoi moi ? Je sais que j’aurai dû simplement la remercier par cette compagnie, parce qu’en soit, oui, il était plus rassurant de se déplacer à deux dans les rues de Londres une fois la nuit tomber, mais son irruption était tellement soudaine et étrange… Je n’arrivais pas à me retirer de la tête qu’elle aurait dû penser à autre chose après sa chute qu’a raccompagnée une étudiante sur la route du métro. Comme se plaindre de la douleur, rester quelques minutes au sol pour se remettre du choc, paniquer à l’idée de s’être peut-être cassé quelque chose. Envisager d’aller aux urgences pour voir un médecin, faire des radios ou négocier que non parce que c’était une tête de mule qui résistait à tout. Je souriais intérieurement à cette pensée. Elle était peut-être du genre si têtu qu’elle ne voulait envisager que son corps pouvait céder à la suite d'un choc. Je n’en savais rien, je ne la connaissais pas. J’avais bien suggéré qu’elle se fasse ausculter, mais n’avait pas suffisamment insisté sur ce point pour pouvoir estimer si elle était oui ou non une personne obstinée dans ses idées. Quoique, j’avais probablement un bout de réponse, puisqu’elle avait l’air de tenir à me raccompagner.

La réponse d’Hailey a ma question raisonné peu de temps après que je l’ai formulé à voix haute. Elle parlait alors du fait qu’elle était elle-même mal à l’aise de marcher seule dans les rues la nuit. Je tournais la tête vers la blonde. Regardant son visage. Jusqu’à présent, j’avais pensé qu’elle s’inquiétait pour la personne que j’étais. Avais-je été si égoïste dans ma manière de penser ? Je n’avais vu que ma personne dans ce voyage pour le métro, mais je n’avais pas pris en compte que je n’étais finalement pas la seule à prendre la direction du tube londonien. Effectivement, dans cette marche, nous étions deux. Deux jeunes femmes blondes qui arpentaient les rues de Londres sous l’éclairage des lumières artificielles. Seules, nous étions tous les deux des cibles idéales, mais à deux, nous devenions un groupe et ça pouvait distraire quelques personnes aux idées du mal intentionnées. Mais encore une fois, le fait que nous devions penser à nous protéger des autres parce que nous étions des cibles idéales m’arrachait un soupir. J’avais le sentiment d’une injustice, parce que ceux de l’autre sexe n’avaient pas à se poser autant de questions sur le fait de savoir s’il était la cible idéale, mais surtout de savoir si faire ceci ou cela était plus ou moins risquer. Quoique l’année qui s'était écoulée eût aussi augmenté les risques pour eux. J’avais entendu parler d’une augmentation des agressions, au point que nous étions beaucoup a préféré nous déplacer en groupe à chaque fois que l’on se rendait à une fête ou en revenait. Méfiance contre la nuit, méfiance contre l’obscurité. « Je comprends, mais si je peux me permettre un conseil. La prochaine fois, attendait près de la porte d’entrée. Non, parce que le coup de la chute, ça ne rassure pas trop. » Je souriais, pour de vrai cette fois. Essayant de dissiper le malaise par cette pointe d’humour.

Nouvelle prise de parole de la part d’Hailey. Cette fois, elle s’excusait d’avoir provoqué un malaise chez moi. Elle parlait de manière anglaise qu’elle n’avait pas assimilé. Je la regardait intrigué. J’avais bien conscience que les anglais était parfois un peu étrange, que nous avions pas toujours les mêmes habitude que d’autre. Il suffisait de voir nos route pour en être convaincu, nous roulions a gauche ce qui différait de la plupart des autres pays. Je me souviens lors de mon voyage en Europe avec mon frère. Nous n’avions jamais conduit, trop peur de ne savoir conduire a droite. Les transport en communs et les taxies avaient été nos moyens de locomotion. Mais même là, nous étions pas a l’aise avec cette conduite inversé, tout nos repaires était chamboulé, tout nos acquis en conduite était remis en cause. Se souvenir me fit sourire. De son coté, Hailey annonçait arriver de New York. « Vraiment ? » C’était ma première réaction. Je ne mettais pas en tout sa parole, j’étais simplement surprise. Oui, elle n’était certainement pas la seule dans le coin de venir de la grande pomme, mais il était intriguant de savoir qu’elle avait traversé l’océan pour rejoindre Londres. New York faisait rêver beaucoup de monde, a commençait par moi. Je n’étais pas sur de vouloir y vivre un jour, mais je voudrais au moins visiter la ville. Ces bâtiments tous plus grande les uns que les autres. Cette conquête du ciel de bien des promoteurs. Ces tours qui de loin s’accordait si bien les unes aux autres alors qu’elles était si différente. Et puis il y avait aussi les différents pont qui l’entourait, mais aussi son parc. Parfait rectangle de verdure au milieu des building. Ca devait être une chose à voir. « New York, effectivement ça doit te changer. Après, pour te dire la vérité, je n’en sais trop rien. Je n’y suis jamais allée, mais j’espère vraiment pouvoir un jour aller la visiter. » Je lui offrait un sourire sincère, teinter d’une excitation a l’idée d’un jour voir cette grande ville. « Pas trop dépayser avec Londres ? » Parce que si j’affectionnais beaucoup la capital anglaise, je la savait bien différente de la ville américaine. Il faut dire que Londres était bien plus vieux et ça se voyait dans ses bâtiments, ses ponts aussi. Oh, il y avait des quartiers plus récents, plus moderne, qui gagnait en hauteur. Oui, à Londres, il y en avait pour tout le goût et ça pouvait plaire comme déplaire, mais une chose était sûr, c’était bien différent de New York.
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Eireen C. Gallagher
Mar 14 Juin 2022 - 15:03

   

   
 


Hailey appréciait particulièrement ce moment, marchant le long de la rue en compagnie d'une autre fille de son âge à papoter sans soucis. Cela lui rappelait sa scolarité, lorsqu'elle était toujours en vie et avait des amis. Même si elle était morte depuis peu, sa vie humaine semblait être à des années lumières d'aujourd'hui. Un fait qu'elle ne pouvait oublier, puisqu'il raisonnait dans chaque cœur qui battait à Londres. Bien qu'Hailey tentât de l'ignorer pour se concentrer sur les paroles de la jeune femme, il en était différent pour son odorat, son ouïe et sa vue. Contrairement à un don qu'on peut utiliser puis renfermer, ce n'était pas le cas pour son vampirisme. Elle ne pouvait pas baisser le volume du cœur de la jeune femme, couvrir l'odeur de sa chair ou s'empêcher de remarquer le tendon de son cou qui s'étirait chaque fois qu'elle détournait la tête. Tout comme elle l'avait fait dans le passé avec Theo, elle se laissait prendre à son propre jeu, croyant qu'elle avait trouvé le contrôle nécessaire pour interagir avec un humain. C'était plus ou moins le cas, son estomac bien remplit d'ambroisie et le rêve déjanté que son cœur se remettrait bientôt à tambouriner. Une illusion qui allait bientôt éclater tandis qu'elles s'avançaient vers une rue plus passante.

Comme des tambours de guerre qui raisonnait à l'unisson contre elle, la mélodie s'infiltrait lentement en elle pour lui rappeler ce combat secret qui faisait rage. Une manière malsaine que la vie avait trouvé de lui souffler qu'elle ne fît plus parti de l'humanité. Elle avait été engloutie puis recracher par l'existence, condamnée à regarder la vie suivre son cours pendant qu'elle était figée dans la mort. C'est peut-être pourquoi les vampires folkloriques aiment autant les cercueils, cette impression inconsciente de savoir que c'était leurs places. Le pressentiment désagréable que c'était une erreur divine et qu'ils n'étaient pas censés être là, parmi les vivants. Dans sa folie, Hailey préférait se noyer dans ce monde rempli de vie, refusant de se laisser glisser dans le néant en s'accrochant de toutes ses forces à cette humanité qui l'avait rejeté. La peur de disparaitre, de quitter la conscience humaine pour devenir ce qu'elle détestait par-dessus tout, un vampire. La pointe d'humour qu'elle découvrait dans sa compagne lui plaisait beaucoup, la ramenant à cette conversation nerveuse qu'elle partageait avec elle. Hailey lui sourit, haussant légèrement les épaules.

- J'essayerais de m'en souvenir la prochaine fois, réplica-t-elle en penchant la tête d'un signe approbateur

Ses pensées s'envolèrent un instant vers sa ville chérie qu'elle avait dû quitter. L'odeur de la pizza fraichement cuite qui remplissait le square durant l'heure du dîner lui manquait atrocement. Les lumières brillantes des panneaux d'affichage qui éclairaient le centre semblait si loin de l'esthétique anglaise, lui faisant quand même apprécier l'allure de leurs taxis et leurs légendaires cabines téléphoniques qui lui rappelaient Dr Who. Malgré le plaisir qu'elle ressentait en cet instant, malgré l'effort énorme qu'elle mettait à se garder dans la conversation, elle pouvait sentir les échos approcher. Chaque pas qui les rapprochait de la civilisation devenait de plus en plus lourd et forcer. Ils raisonnaient dans l'âme du vampire comme un appel de guerre, son instinct effleurant la panique à l'idée d'être encercler par des humains. L'idée de pieux, de feu et de lame lui traversait l'esprit. Une bête piégée. Prise entre les murs de l'humanité, exposée et vulnérable. Son esprit se troublait, elle n'arrivait plus à garder son point fixe dans l'univers. Le cœur de la jeune femme semblait de plus en plus fort à son oreille, se mêlant à ceux de la rue transversale qui approchait trop rapidement pour elle. Les formes qui se mouvaient au loin reflétait sur ses prunelles comme de petites bêtes dansantes dans les bois. À nouveau, ce cillement, Hailey fonça légèrement les sourcils, sa mâchoire se braquant sous la pression grandissante qu'elle ressentait au fond de la gorge.

Non. Respire, Hailey. Concentre-toi. Tu as une mission. Sauve la fille et combat la créature. Trop tard, elle se sentait légèrement glisser dans la brume de son esprit, plaçant une main contre sa tempe en fermant les yeux. Ses jambes s'arrêtèrent brusquement, hésitant à inspirer ou expirer tant la tension qu'elle ressentait était forte.

- Tu sais, je crois que tu as raison. Je devrais peut-être aller me faire…

À nouveau, une douleur cinglante se fracassa contre les parois de son crâne, la forçant à cracher un souffle douloureux dans l'air. Hailey se recula d'un pas, paniquer par la proximité de l'humaine devant elle. Trop de cœurs qui battaient, de voix qui raisonnaient, de pieds qui claquaient. Il y avait la présence aussi, cette ombre qui planait au-dessus d'elle qui semblait lui souffler qu'elle était en danger. Qu'elle devait combattre, vaincre, manger. Elle perdait pied, se sentait tirer par cette noirceur bestiale qui l'habitait. Elle voulu se rattraper, posant une main contre la voiture stationnée le long de la rue. Le bruit de l'alarme qui se déclencha était encore plus douloureuse que tout le reste, la bête plaqua ses mains contre ses oreilles. Hailey avait l'impression que ses tympans allaient se mettre à saigner. Foutu ouïe vampirique. Elle se tordait de douleur en reculant toujours plus, déchirer par l'idée qu'elle pouvait perdre le contrôle à tout moment.


   
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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
Ven 17 Juin 2022 - 22:45
L’humour léger auquel je m’étais essayé avec eut un résultat plutôt positif. En effet, avait laissé un sourire marquer ses lèvres tout en répliquant qu’elle tâcherait de s’en souvenir une prochaine fois. Je lui faisais alors un autre sourire alors que la conversation dérivée sur New-York après que mon interlocutrice ait laissé échapper qu’elle était originaire de la grosse pomme. Sans être à la fête, le ton avait pris un air plus léger, moins méfiant. La conversation jusqu’au métro pouvait finalement s’annoncer comme agréable. En tout cas, c’était l’idée qui me passait par l’esprit alors que je l’interrogeais pour savoir si elle n’avait pas été trop dépaysée lors de son arrivée à Londres. Après avoir posé ma question, j’avais reporté mon regard sur la route qui se tenait devant moi. Mon intention était d’écouter la réponse d’Hailey tout en continuant de marcher, mais ce n’était pas ce qui allait se produire.

De ma vision périphérique, je remarquais le fait que ma compagne de route avait cessé de marcher. Il me fallut peut-être un pas ou deux avant de réaliser. J’avais donc une légère avance quant à mon tour, je m’arrêtais pour le tourner vers la blonde. « Tout va… » Je n’eux le temps de finir ma question. Hailey avait pris la parole pour dire que finalement, j’avais peut-être raison et qu’elle devrait de faire ausculter. Bon, il m’avait fallu deviner dernier terme de sa phrase, mais j’étais quasiment sûr que c’était ça. Une question de logique si on avait suivi la conversation. « Okay, je vais appeler les secours. » Sortant mon téléphone de ma poche, je notais l’expiration de la blonde, mais aussi sa prise d’appuis sur la voiture qui était à proximité. Ce dernier geste eut pour effet d’enclencher l’alarme du véhicule, provoquant un son loin d’être agréable, mais qui semblait plus que jamais atteindre Hailey. En effet, cette dernière avait à présent les mains sur ses oreilles et s’éloignait de l'origine de l’envahisseur sonore. Qu’avais-je loupé ? Était-ce vraiment dû à la chute ? Si soudainement ? Sans prévenir ? Je n’étais pas médecin, j’étais même loin de toute compétence médicale, mais une respiration instance, un repli sur soi, ne serait-ce pas de la panique ? Je n’en savais rien. J’étais perdu, à deux doigts de moi-même paniquer, mais je ne pouvais pas laisser cette fille comme ça. Elle avait voulu m’aider, maintenant, c'était à mon tour d’essayer de faire quelque chose. Non, je n’allais pas essayer, j’allais le faire, rester à voir si je ferais ce qu’il faudrait.

Un inconnu passait à cet instant près de nous, j’avais vu son regard fuyant, il ne tenait pas trop à rester là, ne voulait pas se mêler à ce qui se passait. Et pourtant, il représentait ce que j’avais besoin. Sans attendre, je prenais la parole à son attention. « Vous ! » Il se stoppait à ma sollicitation, se demandant un instant si je m’adressais bien à lui. Pour cela, il vérifiait l’absence d’autre personne autour de lui. Puis devant se résoudre au fait qu’il était le seul à qui je pouvais m’adresser, il se tournait vers moi. « Vous pouvez appeler les secours pour moi, s’il vous plaît ? Mon amie ne va pas trop bien. Fortes douleurs. » Je le voyais arquer d’un sourcil, comme s’il ne croyait pas totalement dans mes paroles. Néanmoins, c’était logique, au moins un peu. Elle avait dit que j’avais raison, renvoyant la conversation aux conséquences de sa chute. Donc, il se pouvait qu’elle ressentait soudainement une forte douleur des suites de sa chute. C’était une possibilité, même si l’image qui se présentait devant nous, nous criait autre chose. Justement, il était temps pour moi de reporter mon attention sur Hailey. Je n’avais jamais géré des crises d’angoisse, oui, parce que je m’étais mise à croire que ça pouvait être ça, une crise d’angoisse. Je me souvenais d’un épisode de Grey’s Anatomy, ou une des médecins avait évoqué le fait que l’on étreignait de vaches de manière artificielle pour calmer leurs angoisses. Ou un truc comme ça, je ne savais plus trop. Il y avait Christina dans la scène, ça, je m’en souvenais, et Bailey je crois… Ce n’était peut-être pas de vache qu’il était question, mais un autre animal. Bordel Eireen, c’est vraiment le moment ? Ce n’est pas réellement la préoccupation du moment. Il fallait que je me reconcentre. Oui, c’était ça, concentrer, il fallait qu’elle aussi se concentre, sur quelque chose, une voix… Je ne sais plus où j’ai vu ça, mais ça a l’air plus fiable que cette histoire d’étreinte. « Hailey… » Je tâchais de ne pas crier, puis de ma main, je créais un léger contacte sur son avant-bras pour attirer son attention par le toucher. Je ne restais pas longtemps posé sur son bras, juste le temps qu’elle le perçoive, puis je ramenais mon bras le long du corps. « Je ne sais pas ce qui t’arrive, on appelle les secours, mais en attendant, je voudrais t’aider. » Je gardais une voix calme, mais je n’étais pas sûr qu’un peu d’angoisse ne s'y glissait pas par moment. « Essai de te concentrer… Sur ma voix, sur moi, regarde-moi. » J’essayais de capturer son regard. « Normalement, je suis une grande bavarde, mais là, je t’avoue, les mots me manquent. Je ne sais pas trop quoi te dire. Mais je vais tâcher de continuer de parler quand même. Tu es de New York, moi je suis de Limerick, c’est une ville d’Irlande du Sud, c’est joli. Bon, ce n’est pas New York, les bâtiments sont plus vieux, moins étincelants. Ils sont majoritairement faits de pierre et non d’acier et de vitre comme les tours New-Yorkaise. C’est une architecture différente, mais les deux sont belles. En parlant de New York, un jour, j'irai visiter ta ville, voir ses tours, ses squares, son parc et tout ce que je ne peux imaginer. »
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Eireen C. Gallagher
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Eireen C. Gallagher
Dim 3 Juil 2022 - 14:31

 

   
 


Il y avait trop de bruit autour d'elle, les voitures qui dévalaient le boulevard, le nombre exponentiel des cœurs qui battaient et la voix de tous ses humains qui raisonnaient dans son crâne. Une douleur oscillante qui se fracassait toujours plus fort, la panique de la jeune femme devant elle ne l'aidait en rien. Elle s'était surestimée, Hailey n'avait pas la force d'affronter ce qui était au bout de la rue et son vampire ne pouvait pas l'aider cette fois. Si elle se changeait, ce serait un véritable massacre. Elle avait conscience qu'elle devait se tenir tranquille, rester discrète et ne pas se faire remarquer, mais il y avait de ses moments ou la bête s'en fichait. Ou l'instinct prenait le dessus sur tous, son corps se mettait à se mouvoir sans qu'elle puisse le contrôler et que le monstre prenait le volant. Un nouveau cœur s'approcha d'eux, c'était la dernière chose dont elle avait besoin.

« Vous ! Vous pouvez appeler les secours pour moi, s'il vous plaît ? Mon amie ne va pas trop bien. Fortes douleurs. »

Le corps d'Hailey se braqua à l'idée de voir les secours débarquer, non seulement parce qu'ils réaliseraient bien vite qu'elle était morte, mais également parce que cela attirerait le monde des moldus sur son état précaire. C'était quelque chose qu'elle ne pouvait pas se permettre.

« Hailey… Je ne sais pas ce qui t'arrive, on appelle les secours, mais en attendant, je voudrais t'aider. »
- Non! Pas d'ambulance! Cria-t-elle dans le vide, se souciant très peut à cet instant de sa voix dure et son ton mécontent. Je n'ai pas les moyens!

C'était le mieux qu'elle pouvait faire avec une migraine de la taille du grand canyon qui lui déchirait l'esprit. Bien que la jeune femme fût bien intentionnée, le son incessant de sa voix ne faisait qu'ajouter une nouvelle couche aux sons qu'elle devait bloquer de son esprit. C'était une cacophonie qui lui donnait soif, qui lui donnait envie de faire taire le monde à travers le sang. Hommes, femmes et enfants, elle ne faisait plus la différence. Ils n'étaient qu'une nourriture parlante, la meilleure qu'on puisse trouver. Heureusement, il n'y avait qu'Eireen qui semblait paniquer dans l'instant, que son sang à elle qui pulsait à travers ses veines avec un aplomb confiant. Il fallait qu'elle parte, qu'elle se distance avant que la bête prenne le dessus. Non, elle devait retourner à cet endroit, là où elle était calme et attendrit. Elle avait suffisamment mangée pour ça.

New-York? Non, ça lui manquait trop. La ruelle? Non, ça la rendait triste. La forêt? Gâchée par les araignées géante.

Elle retourna donc à la cime des bois, remontant le temps quelques nuits pour retourner s'allonger dans l'herbe fraiche comme elle l'avait fait. Ce moment où elle s'était sentie contentée et qu'elle avait oubliée qu'elle était un vampire. Malheureusement, ce n'était pas suffisant. Elle n'arrivait pas à transférer son affection vers une étrangère, le vampire ne ressentait aucun lien ou attention pour la jeune femme.

Mais Hailey oui. Peu importe qu'elle ne connaisse pas cette jeune femme, elle ressentait une certaine affection envers elle. À l'image de Theodore, d'Alec et Enzo, elle était prête à aider un inconnu, même sans comprendre à quel point ça la mettait en danger. Elle pouvait sentir à quel point son cœur était grand et plein de compassion. Elle surmontait la panique de l'évènement pour lui offrir un peu de réconfort avec ses mots. Elle tenait toujours le coup, mais elle devait partir. S'enfuir le plus long possible de la population et d'elle, cette femme au parfum doux comme le miel.

- Un… Un taxi, balbutia la blonde qui se redressait lentement droitement sur ses jambes, une main toujours plaquée contre son front

Oui, elle pouvait prendre le taxi pour quelques rues, le temps de s'éloigner et disparaitre. Elle n'aurait qu'à débarquer plus loin, ça lui éviterait les urgences et les questions indiscrètes. Elle pourrait se rapprocher des quartiers industriels, trouve un petit coin pour reprendre son souffle et ses esprits. Il suffirait de ne pas tuer le chauffeur, c'était quand même un meilleur ratio que la rue principale qui grouillait de passant. Elle aurait voulu rester, mais la peur que ses yeux changent de teinte et que ses crocs ressurgissent la pinçait à l'estomac. Si Eireen réalisait ce qu'elle était vraiment, elle s'enfuirait en criant et Hailey n'aurait jamais la chance de lui adresser la parole à nouveau. Chose qui serait justifiée.

- Je peux prendre le taxi, réaffirma-t-elle en souriant maigrement, ses yeux se fermèrent un instant tandis qu'elle prenait une grande inspiration d'air. C'est qu'une migraine.

Elle savait que, vu sa chute, si elle avait été humaine les dégâts seraient surement plus importants qu'une simple migraine, mais elle voulait simplement rassurer la jeune femme pour qu'elle la laisse monter dans une voiture. Elle n'était peut-être pas anglaise, mais Hailey se doutait que les virées en ambulance ne devait pas être bon marché même en Angleterre. Si ça ressemblait un tant soit peu aux États-Unis, c'était une dette de quelques milles que bon nombre d'habitant ne pouvaient se permettre. Ajouter qu'elle n'avait pas d'assurance qui la couvrait durant ses vacances improvisées, oui, l'aspect monétaire serait suffisant pour supporter son option. Pense à la pulsation. À la chaleur. Pense à Theo. Reste calme.


   
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Hailey Moira Harding
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Hailey Moira Harding
Lun 4 Juil 2022 - 22:11
Pas d’ambulance, donc, ce serait sans ambulance. Non pas que la raison évoquée me toucher plus que ça, mais que le ton de la voix d’Hailey ne laissait pas place à la discussion. Je n’eus même pas à le répéter à l’inconnu pour que celui-ci s’abstienne de tout appel et passe son chemin comme s’il n’avait rien vue. Si je n’avais pas été préoccupé par l’état de la blonde, j’aurais peut-être pris le temps de faire un commentaire sur le fait que cet inconnu n’avait pas l’air d’être touché par l’esprit du bon samaritain. Bon, après, il fallait dire aussi que nous étions dans une telle époque qu’il pourrait tout aussi bien pensé à un coup monté pour le détrousser. Pourquoi cette drôle d’idée me passait a l’esprit à cet instant ? Avais-je lu un article avec une scène similaire récemment ? Peut-être et si ce dernier ne m’avait pas tant marqué que ça, mon esprit proche de la panique avait dû s’y rattacher pour se donner une contenance. Oui, cet homme devait avoir peur que nous lui jouons un sale tour. En plus de croire ça, c’était plus simple que de se contenter d’accepter que l’Homme était tout simplement une créature lâche dans certaines de ses reproductions.

Par la suite, je me lançais dans un flot de paroles, qui, soyons honnêtes, n’eut pas l’air d’avoir l’effet voulu. Pourtant, il me fallait un petit moment pour m’en rendre compte et enfin fermer ma bouche. Il faut dire qu’une fois cela fait, j’étais démunie et je n’avais pas envie de l’être. C’était certainement pour cette raison que je mis plus de parole que nécessaire avant de noter les signes qui montraient que mon interlocuteur ne désirait qu’une chose, c’était que j’arrête de la bassiner avec ma voix. Une fois l’idée assimilée et acceptée par mon esprit, je me retrouvais dans le même état que quelques secondes plus tôt. Là, devant une femme qui avait vraisemblablement besoin d’aide, sans savoir que faire, sans savoir que dire. Si seulement je me souvenais mieux de cet épisode de Grey’s Anatomy. Si seulement j’arrêtais de penser que cet épisode devait avoir une solution à mon problème. C’était de la fiction, c’était édulcoré, il y avait certainement du vrai, mais pas seulement. Il fallait que je lâche cette volonté de m’attacher à lui, ça n’apporterait rien, mais a cet instant, c'était le seul début d’idée que j’avais et contre toute logique, je m’y accrochais.

Cet épisode boulonnait dans mon esprit jusqu’à ce que la voix d’Hailey vienne à mes oreilles. Aussi rapidement que l’air qui passait sur les cordes vocales de la blonde, l’idée de me souvenir disparaissait de mon esprit. À présent, il me fallait écouter. Un taxi ? Elle voulait un taxi, mais elle était quasiment en boule sur le sol. Comment pouvait-elle penser qu’un taxi veuille bien la prendre ? Et puis, pour l’emmener où ? Aux urgences ? Une ambulance serait bien plus rapide. Et aussi plus chère, je ne pouvais le nier. Pendant que je me faisais cette petite réflexion, la blonde face à moi affirmait qu’elle était capable de prendre un taxi. Il est vrai qu'à l’observation, elle paraissait un chouïa mieux que les secondes précédentes. Mais vraiment un micro chouïa. Quoi, ça se voyait que je n’étais pas rassuré ? Bon d’accord, c’était peut-être le cas, mais je ne pouvais aller contre la décision de quelqu’un. Je n’avais pas ce droit et en dehors d’un vif recroquevillement sur elle-même, elle ne semblait pas au bord de l’agonie. Pas au point de lui imposer un quelconque soin. De plus, elle devait se connaître mieux que personne, donc si elle disait que c’était une simple migraine, c’est que ça devait en être une. Non ? « Ok pour le taxi. »

Je ne vivais à Londres que depuis une année finalement, mais s'il y a quelque chose que j’avais rapidement apprise, c’était le fait qu’il était assez rapide de trouver un taxi dans la grande ville. Il n’était pas rare d’en croiser toutes les deux minutes lorsque tu déambulais sur le trottoir de la City. Bon, beaucoup était pris, mais dès que tu en percevais un de libre, il te fallait simplement lever la main pour qu’il s’arrête a devant toi. C’était un principe plutôt connu de toutes les grandes villes, mais quand vous étiez quelqu’un comme moi qui débarquait d’une petite ville, c’était plutôt impressionnant. Oui, Limerick avait beau être la troisième ville d’Irlande, c’était une petite ville, surtout en comparaison avec Londres. Bon, revenons à nos taxis. Oui, il était facile d’en trouver un, à un détail près, il valait mieux être dans une rue passante. Or, ce n’était pas réellement notre cas. Une autre solution se proposait à moi : appeler une agence de taxis, mais je n’avais pas ce genre de numéro en répertoire. Non, parce que mine de rien, c’était cher comme moyen de transport, notamment pour une étudiante, mais la technologie était de notre côté. Sortant mon téléphone, je tachais de trouver un numéro d’une société de taxi pour les appeler. Je choisissais le premier trouvé et ne tardez pas à entendre le bip caractéristique de la tonalité. Je n’eus pas besoin d’attendre énormément avant que la voix d’un opérateur ne me réponde. C’était avec une grande politesse, mais un ton pressant qui démontrait mon besoin d’un taxi le plus rapidement possible. Je donnais l’adresse que j’avais repérée en me géolocalisant juste avant de passer l’appel. Si nous n’étions pas dans une rue passante, nous avions un avantage à notre actif, nous étions dans un quartier qui bougeait beaucoup une fois la nuit tombée. Je ne raccrochais qu’une fois que l’opérateur m’eut assuré qu’un taxi avait pris la direction de notre position. « Il arrive, d’un moment à l’autre ! » Oui, ce n’était qu’un taxi, mais c’était aussi le symbole d’une délivrance, j’avais l’impression d’avoir réussi une mission de grande importance, mais surtout, d’avoir fait quelque chose pour Hailey.
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