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Au gré des marrées - OS sans doute

 :: Autour du monde :: Autres Continents :: — USA :: Logement William Jackson et Enzo Ryans
Dim 20 Mar 2022 - 16:02
8 Aout 2016

Face à l’océan, la jeune femme s’étirait, les pieds glissés dans le sable, l’air gonflant profondément ses poumons. Entre ses orteils, les grains roulaient et crissaient sur son épiderme, l’iode dans les narines, les lèvres étirées en douceur dans la chaleur du soir. Doucement, l’eau progressait jusqu’à sa peau, peinant encore à atteindre ses talons mais rafraichissant déjà le sable durci sous la plant de ses pieds. Les mains noyées dans le sable, Sovahnn laissait seulement aller le temps, s’imprégnant du présent sans mot dire, inspirant dans l’air vif du bord de mer les lacunes d’une vie qu’elle n’aurait jamais. En Sovahnn imaginait ce que son existence aurait été s’il n’y avait pas eu de camion ce jour-là. Serait-elle arrivée bien plus tard à Poudlard ? Ou plus tôt ? Aurait-elle eu des amis, une vie implantée, une assurance avec le monde magique qui n’était pas la sienne actuellement ? Se serait-elle liée aux mêmes personnes ? Aurait-elle une fille et le cœur en vrac de savoir qu’un jour la petite courrait ici pour attraper l’écume sans que son père ne puisse jamais entendre ses petits cris de joie claqué comme ceux d’une mouette. Aurait-il eu un destin différent ? Les connaîtraient-elle tous, ces gens qui allaient et venaient dans sa vie, essentiels à son équilibre. Serait-elle seulement la même si elle avait grandit différemment sans être livrée à elle-même dans un monde qui ne voulait pas d’elle ? Dans un soupir, elle se revoyait petite fille creuser le sable, chercher des coquillages, s’écrouler dans les vagues et émerger un peu plus loin. Pinçant alors un sourire sur ses lèvres fines, elle imagina Liya, quelques années plus tard, faire de même ici, dans les dunes californiennes.

Elle squattait ici sans raisons particulières, simplement parce que c’était ainsi, qu’ils étaient chez eux les uns les autres et parce qu’elle avait passé l’après midi avec les gars, leur laissant à présent la petite pour s’attraper un temps à soi, sans pression. Tout un village pour élever un enfant. Toute une meute même. Tout un clan pour remplacer un absent. Aujourd’hui Liya avait trois mois. Ce qui signifiait que son père n’était plus là depuis quatre. Ce serait du moins le cas dès le lendemain, un enchaînement de dates dont Sovahnn n’arrivait pas réellement à s’évader. Comme un boulet, un truc qu’on traine tant qu’on fini par ne plus s’en rendre véritablement compte. Une colère sourde, une peine vorace qu’elle n’entendait plus vraiment tant elles se faisaient sa compagne.

D’un clignement de paupières, la jeune femme eu le regard attiré par la surface brillante, comme drapée de dentelle devant elle. Devant ses yeux, les vagues s’étaient couvertes de milliers de petits flocons qui perdurèrent un instant en miroir avec la larme venue couler, givrée, sur sa joue. Pas envie de contenir la magie qui dans ses veines se déchaînait. Que ses anciens enseignants râlent, que Rivers grogne, personne n’était là pour se rendre compte de ce qu’elle ne cherchait pas toujours à retenir.

Alors songeant aux vagues projetées par Enzo à la surface du lac noir, elle laissa aller un instant cet élan qui semblait lui sortir de chaque artère.

Et les milliers de flocons frémirent.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Ven 8 Avr 2022 - 13:33
La douceur du monde, celle du quotidien loin de tout. Je pensais avoir ça en Australie, et c’était le cas, mais depuis que j’ai quitté mon île – un continent, je sais – j’ai l’impression de vraiment coupé d’à peu près tout bien plus facilement. Ici on se créé notre univers et c’est comme si rien ne passait les barrières invisibles de ce cocon. Etrange, surprenant, parfois déstabilisant même tant la notion du temps et même des autres, du reste, devient abstraite par moment. Bien sûr il y a du mouvement, du passage, bien sûr je quitte moi-même les lieux de temps en temps mais c’est différent. Je le sens, là, au plus profond de moi, je ressens ici une paix comme je n’avais jamais vraiment expérimenté ailleurs.

Rien d’autre que le calme, le bruit du ressac, Wax est couché à l’entrée de l’atelier où je m’occupe en silence des finissions de mon dernier projet en date. Pas une planche cette fois, non, j’essaie de réparer par moi-même un meuble en suivant les conseils que Ben m’a donnés. Pas vraiment de pensée parasites, mes songes s’égarent un instant vers Ohana qui ne devrait pas tarder à s’approcher des côtes Californiennes. Le savoir habité par quelqu’un d’autre me perturbe, prétendre le contraire serait mentir mais je ne me voyais pas faire la traversé par moi-même. Je me débrouille, j’ai les bases de navigation et une certaine expérience désormais mais pas de là à m’aventurer à traverser un océan. Il faut tenir compte des courants, des vents, des tempêtes aussi parfois, des difficultés à se trouver totalement seul au milieu de nulle part. Le faire à une distance raisonnable des côtes c’est une chose, se perdre au beau milieu des éléments en est une autre. Un truc qui ne me tente pas pour le moment en tout cas.
A l’intérieur de la maison Liam fait sa vie lui aussi, Einstein à ses pieds sans doute et peut être même Lune perchée sur une des tours d’ordinateur. Elle a trouvé son nouveau spot, un truc qui ronronne et émet de la chaleur, pourquoi se priver ?

Aujourd’hui deux autres habitants dans les lieux. Deux autres habitantes. Sovahnn et Liya. L’une en train de gazouiller sur le tapis d’éveil posé à quelques mètres de moi et magiquement protégé, l’autre partie se promener sur la plage depuis un temps que je ne saurai compter. Wax bouge les oreilles à mesure que Liya s’agite et tente d’attraper les petits objets accrochés à l’arche au-dessus d’elle, il est intrigué et tenté de s’approcher. L’image me fait sourire, tout comme celle de me dire qu’à mesure qu’elle grandira ils deviendront sans doute les meilleurs amis du monde.
Trois mois d’existence sur terre, comment un truc si petit peut provoquer autant d’amour chez ceux qui l’entourent ? En ce qui me concerne c’est simple, ça tient en grande partie de sa mère, de ce qu’elle représente pour moi. Tout comme Marcia, d’ailleurs. Deux petits bouts de vie qui grandissent au fil des jours, deux membres de ma famille, je ne ressens pas les choses comme ça vis-à-vis de Nicholas. Pas même avec la fille d’une de mes cousines, née l’hiver dernier. Pas le même lien, pas la même proximité.

¥

« Hey, j’descends sur la plage. J’ai couché la p’tite à côté. »

Un sourire, un hochement de tête et un clin d’œil, le relai est passé. C’est les mains dans les poches et l’esprit tranquille que je rejoins le sable, Wax quelques mètres devant moi.
Je crois que je ressens la Magie avant d’en voir les effets, ces milliers de petits flocons en train de flotter sur le calme de l’eau. La Magie et les émotions qui s’expriment par elle, ce truc d’une pureté sans égal qui émane de nous tous à des degrés différents pour peu qu’on s’y laisse complètement aller. En grandissant on nous apprend à contrôler, maitriser, cacher … à mettre en cage une partie de notre essence même. Alors ça, ce que je vois, est à mes yeux l’expression d’une liberté brute. Dangereuse parfois, oui, incontrôlable mais viscérale. Comme la larme givrée sur sa joue, brillant juste un peu sous un rayon de soleil. A mesure que je m’approche l’air se fait plus frais malgré la température estivale d’une fin d’après-midi Californienne, ressentant lui aussi tout ce qui flotte dans l’air Wax s’avance à pas mesurés et vient poser en douceur son museau sur l’avant-bras de Sovahnn.

« C’est joli. »

Les pieds nus ancrés dans le sable, les siens léchés par l’eau qui va et vient, les miens plus au sec un peu plus haut. Je m’arrête. Respecte cet espace qui est le sien. Juste un instant, par instinct, par respect pour ce moment rien qu’à elle. Jusqu’à être sûr de ne pas empiéter sur quoi que ce soit et je viens m’accroupir à côté d’elle, passe le revers de mes doigts sur sa joue. Sur la larme gelée. Son regard humide porté loin sur l’horizon elle irradie de Magie.

« Tout va bien ? »

Un vol de pélicans zèbre le ciel au dessus de l'océan, les couleurs de la fin du jour s'invitent gentiment.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Jeu 14 Avr 2022 - 14:11
Qu’elle est douce cette vie bercée par le bruit des vagues. Elle appelle à l’avenir autant qu’au passé mais s’accroche à vous susurrer qu’il est essentiel de penser au présent. A là, maintenant. Au sable qui roule sous la peau, au sel qui s’y accroche, au vent qui gonfle la crinière et fouette le visage de quelques mèches rendues libres dans l’air vif. L’impression de s’envoler, parfois, quand il souffle ainsi trop fort. Cette sensation pourrait devenir vérité si vite, l’emporter au loin, glisser à la surface et effleurer l’eau. Passer au centre de ce rouleau, peut-être. Quitte à ne pas être bonne sur une planche, peut-être pourrait-elle jouer avec les cartes que la vie lui avait donné ? Mais tout aussi attachée à l’idée de penser la vie au présent et non à l’imparfait, Sovahnn vacille. Ce n’est pas profond, pas grave, c’est simplement là. Aujourd’hui, si les grains courent dans les dunes, poussés par le vent vif, son cœur, lui, roule dans le sable.

Il lui manque. C’est ainsi, certains jours sont plus simples que d’autres. Certaines dates ont un sens dont il n’est pas aisé de se défaire alors la jeune femme laissait simplement sa douleur prendre le pas sur le reste. Elle n’était pas hors de contrôle au sens premier du terme, aucune panique dans son organisme malgré la magie qui diffusait autour d’elle au rythme de sa peine. Comme pour la douleur, comme le jour de l’accouchement, tout était là, tout était fort et tout faisait mal mais tout avait simplement le droit d’exister réellement en elle. Le droit de se sentir seule, malgré tout l’amour de son entourage. Le droit de regretter, malgré tous les dons du présent, le droit de ne voir de l’avenir qu’un chaos mal ajusté puisque sa fille n’aurait de père pour la faire rire. Aucun rapport avec tous ceux qui pourtant faisaient le quotidien de son enfant, ça ne remettait en question ni leur implication ni leur dévotion. C’est seulement humain, d’être parfois injuste avec ce qu’on possède pourtant. De plaindre ce qui aurait dû être, de se dire que malgré tout, ça aurait été beau. En aucun cas Sovahnn ne se laissait bouffer par le désespoir, elle vivait seulement entièrement ce qui avait le droit d’exister en elle. Les maux, donc, autant que la reconnaissance et la joie, noyant donc ses émotions d’un ensemble contrasté l’amenant aux portes de la mélancolie.

Les vagues amenaient et remportaient les cristaux dans un rythme régulier. A y prêter attention, on pouvait même les entendre crisser dans l’eau, ajoutant au son du ressac un tintement plus clair. Le regard porté sur l’horizon, Sovahnn observait ce qu’elle provoquait sans réellement comprendre comment les fumeroles de magie pouvaient véritablement s’extraire d’elle pour venir se figer dans l’eau pourtant chaude. Le givre avait prit naissance autour d’elle après les flammes. Pourtant c’était bien ces manifestations plus douces qui se répandaient parfois depuis quelques mois. Plus de murs à trembler, plus de portes à brûler, seulement la douceur cristalline de flocons ou de pétales envolés. Sovahnn n’oubliait pas, pourtant, l’homme qui s’était effondré à peine avait-il tenté de frapper l’enfant nichée en son sein. Par moment il lui semblait avoir appris, compris, évolué. Elle pensait parfois avoir attrapé le truc, chopé la manière de diriger sa magie. Pourtant force était de penser que non seulement l’usage d’une baguette lui semblait toujours malaisé mais qu’il y avait là une forme de contrôle plus subtile, plus élémentaire qu’elle ne saurait qualifier.

Sovahnn ne sursauta pas à l’approche de Wax, non pas hésitant mais mesuré, il vint bientôt poser son museau sur son bras, signe, sans doute, qu’il n’y avait là aucun danger immédiat.

« C’est joli. »

Cette voix, sans l’attendre, ne la surprit pas. Pas parce que Wax était forcément suivi par son maître ni parce qu’elle en avait entendu les pas un peu plus tôt mais simplement parce que c’était ainsi. Prévisible, évident. Aucune tempête dans la poitrine, seul un léger sourire d’une tendresse peinée sur les lèvres. Un baiser sur le crâne de Wax vint la raccrocher au présent, sa langue râpeuse ne tardant pas à manquer de peu l’os de sa mâchoire. Pas de réponses pourtant, les doigts emmêlés dans les poils de l’animal, seulement le regard qui ne lâchait pas la danse des cristaux, fascinée par le mouvement lent bercé par les marrées.

En douceur, comme attendu, Enzo vint se glisser à ses côtés, s’y accroupissant pour effacer ce qu’elle devinait être une larme gelée sur sa joue. Pas vraiment de regard, juste un petit sourire en coin à ce geste témoignant sans doute bien simplement de la tendresse infinie qui existait entre eux.

« Tout va bien ? »

« Tout », non, certainement pas. Mais tel n’était pas le sens de la question. « ça va. » Pas de mensonge, réellement, ça allait. Ce n’est pas parce que la peine est là, bien vive sous la chaire que ça ne va pas. C’est le creux de la vague, simplement. Il suffit d’inspirer et de se laisser porter avant de remonter. Profiter du roulis, se sentir égarer quelques minutes, seul sans doute, au frais dans le cœur du rouleau. La douleur est belle, quand il s’agit de penser à ceux qu’on aime. Au loin, un vol de pélican zébrait le ciel, suivi par trois regards un peu flous suivant la masse des yeux sans véritablement en distinguer les contours. « C’est quand même sacrément beau ici. » Apaisant. De quoi rendre la peine plus douce, l’absence moins vive. Un instant en silence, elle vint poser le haut de son épaule contre son genou, la tête légèrement penchée vers lui.

« Rien de grave. Il me manque. » Pas de « c’est tout » sous-entendu. Mais c’était vrai, ça n’avait rien de grave. Sans être dénigré pour autant, l’absence était simplement vécue, l’émotion acceptée, vécue dans son entièreté sans la fuir ou la rejeter. Si la peine est là, c’est qu’il y a du respect, de l’affection, de l’amour dans chacun de ces battements de cœur. Si l’absence crisse, c’est que la présence était importante. C’est qu’il reste donc des parcelles de l’autre dans chacune de ces émotions, douloureuses ou pas. Un moyen simple et humain, de garder une trace, de faire perdurer la mémoire. De faire son deuil aussi.

Autour de ses doigts, les poils de Wax s’entortillaient quand l’animal lâcha un soupir lourd contre son bras, lui faisant esquisser un petit sourire amusé.

L’eau venue lui lécher les pieds emportait avec elle des cristaux de givre qui repartaient dans une valse presque tendre. Lorsqu’une branche en touchait une autre, ils semblaient se tenir par la main, tournoyant l’un contre l’autre en roulant sur les grains de sables, pris dans une danse légère avant de s’échouer sur la plage pour y disparaitre.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Mer 27 Avr 2022 - 16:44
« Ça va. »

Et c’est vrai, je sais que c’est la vérité, qu’il y a des nuages mais que derrière le soleil continue de briller. C’est sans doute l’un de ces moments où la mélancolie s’invite, elle vient vous enrouler d’une tristesse qui n’est pas oppressante mais bien présente. Là, face à l’océan, dans le calme de la fin de journée, les éléments sont propices à ce genre d’état. Je le sais parce que c’est lui que je viens chercher quand elle s’installe dans ma tête et dans mon cœur, cette mélancolie. L’Océan, et tout ce qui l’accompagne. Le mouvement incessant des vagues, le roulis de l’eau sur le sable, sa caresse aussi parfois et qu’importe la température. Un refuge, ni plus ni moins, ça l’a toujours été.

« C’est quand même sacrément beau ici. »

Un sourire étire mes lèvres, une main dans le pelage de Wax et le regard rivé vers l’horizon. Oui, ça l’est. Ça n’est plus le décor que j’ai connu toute mon enfance mais ça l’est aussi. J’y prends mes marques doucement, je retrouve ce que j’ai laissé là bas. A certains niveaux en tout cas. Ça a toujours été comme ça, je n’ai pas besoin de grand-chose – facile à dire quand on peut tout s’offrir c’est vrai – mais mon essentiel je l’ai devant les yeux et sous la plante de mes pieds nus.

« Rien de grave. Il me manque. »

Une fracture dans le cœur, la magie qui illustre ce froid qu’il a laissé derrière lui quand il est parti. Quand il l’a laissé. Pas d’au revoir, plus d’avenir, il ne reste plus que des souvenirs. Et ce manque.
J’ai pas envie de dire que je comprends ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent, parce que même si le fond je le connais la forme diffère. A chaque fois, pour tout le monde, jamais la même histoire. Je peux juste être là et faire ce que je fais depuis le départ : M’effacer si c’est ce dont elle a besoin ou rester près d’elle pour lui apporter un peu de réconfort. Si je le peux.
Je laisse faire l’instant comme toujours et m’assoie dans le sable humide à côté d’elle, Wax entre nous deux. Devant mes yeux les flocons continuent de flotter sur la surface. Un sourire, une idée qui me vient en tête, je sors ma baguette et la braque en douceur vers l’eau. Pas de sort formulé, juste une légère ondulation et bientôt des dizaines de petite billes d’eau s’élèvent jusqu’à former quelques tourbillons dans les airs.
Un peu de chez moi ici et c’est une profonde douceur que je ressens à regarder ça avec mes yeux de gamins. A la regarder elle, en faire autant. Une tranche de mon passé laissée un peu de côté mais exploitée de nouveau depuis quelques temps. La Magie de l’eau, la première que j’ai côtoyé et surtout expérimenté, ressenti même. J’avais oublié à quel point c’était une évidence pour moi à l’époque.

« J’me souviens d’une discussion qu’on a eu lui et moi un jour où il est venu à la maison, quand tu y vivais aussi. »

La maison. Cette maison où j'ai grandi le sera toujours, ici ça le deviendra.

Ça vient comme ça, tout doucement, non sans un regard dans sa direction pour m’assurer que ça va, que parler de lui ne fait pas plus de mal encore que l’absence. C’est comme ça qu’on continue à faire vivre ceux qui ne sont plus là, en parlant d’eux, en les empêchant de disparaître totalement. Parfois c’est difficile, certains jours on y arrive pas, d’autres ça fait simplement du bien. D’entendre les autres en parler, aussi.

« T’étais partie chercher des fringues chez Mia j’crois et il a débarqué complètement penaud de se retrouver face à moi. »

Je ne vis pas sa disparition de la même manière, c’est une évidence. Parler de lui ne me pince pas le cœur, un rire m’échappe alors que je repense à la tête qu’il a fait quand il m’a vu débarquer sur le perron. On n’a pas toujours eu une relation apaisée tous les deux mais on s’est toujours respectés, je ne pense pas trop m’avancer en disant qu’on était amis. D’une manière un peu étrange je suppose mais on l’était. Avant elle. Il est devenu plus que ça dès qu’il a été question d’elles.

« J’ai réussi à le décoincer et on est parti en mode full complot pour garder votre progéniture sous clé au moins deux voir trois décennies si c’était une fille. »

Regard en coin, sourire de p’tit con que je tente à peine de dissimuler.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Lun 9 Mai 2022 - 9:58
Rien de grave. Car oui, « ça va ». On peut être triste sans être effondré, mélancolique sans être emporté par le désespoir. Simplement laisser la douleur venir, prendre sa force, s’étendre. Et l’observer sans lutter, la laisser passer avec le regard bienveillant de celle qui sait que finalement,  plus tard, ça passera. La vague vous surplombe, vous coule mais comme sous l’eau, il suffit de se laisser porter, de retrouver conscience du haut et du bas et d’esquiver les récifs. C’était sans doute la première leçon qu’Enzo avait pu lui donner quand il s’agissait de tenter les leçons de surfs. La première, à vrai dire, que son père, un jour, lui avait donné au soleil d’une plage en Italie. Un super voyage, le genre pour lequel ils avaient économisé pendant des années avant de pouvoir se le payer. Sovahnn s’en souvenait à peine, n’ayant que de vagues souvenirs d’un appartement dans un petit village paumé et d’une voiture qui était tombée en panne dans une ruelle à sens unique. Un père au volant en train de tenter de maintenir le moral des troupes et une mère à l’extérieur en train de le guider pour sortir de là sans toucher qui que ce soit et qui râlait de le voir rester immobile sans vraiment comprendre pourquoi il n’avançait plus. Et cette plage. Le sable, les vagues, la plongée avec son frère, le masque sur les yeux. Ne pas paniquer, même si on boit la tasse, même si on ne sait plus où on est ou si on manque d’air. Simplement s’immobiliser, laisser venir, attendre que la vague passe, et retrouver son chemin. C’était ce qu’elle faisait, elle laissait passer la vague.

Pour l’heure, l’eau passait, agrippait le sable et repartait en emportant les cristaux avec elle, rendue brillante par ces précieux joyaux dont la présence était absurde dans un tel décors. Et les vagues, sous l’influence d’Enzo à présent assis à ses côtés, se séparèrent de milles billes d’eau, échappées de leur valse rythmique pour s’élever face au soleil. Un demi sourire aux lèvres légèrement entrouvertes, Sovahnn les admira un moment avec les yeux d’une enfant, fascinée. Le regard d’autant plus attiré par l’une des petites sphères qui contenait en son centre un cristal, l’ensemble captant et déviant les rayons chauds du soleil de myriades d’éclats colorés. Le cristal s’étendait, captant les molécules d’eau les unes après les autres pour emplir la sphère de formes géométriques connectées. Un entrelacs dessiné comme un mandala naturel. Les tourbillons ensuite, des volutes rappelant les nuages de passereaux qui s’envolaient par moment au dessus de Londres. La valse aérienne, cette fois, qui ondulait au rythme du ressac, comme quelque chose qui ne s’oublie jamais véritablement.

Absorbée par sa contemplation, il fallu une seconde à la jeune femme pour revenir sur terre lorsqu’Enzo repris la parole. Tout en accrochant un instant ses pensées à la sensation de la fourrure de Wax s’enroulant autour de ses doigts tandis qu’elle y traçait des courbes en effet miroir à la danse de l’eau, Sovahnn raccrocha aux mots prononcés.

« J’me souviens d’une discussion qu’on a eu lui et moi un jour où il est venu à la maison, quand tu y vivais aussi. »

Deux semaines avant de débouler chez un presque inconnu qui lui avait promis de protéger Zachary et qui avait disparu à la mort de Doryan, du jour au lendemain. Un mois après, Zach était mort. Réflexion à la con qui venait en ce mauvais jour, s’accrochait une seconde, finalement remplacée par ces moments passés avec les garçons, à partager un quotidien qui n’était pas le sien, à se remettre de conflits qui n’auraient pas dû la concerner et à enfin accepter une grossesse qui n’aurait pas dû exister. Le retour à une nouvelle normalité, être ancrée dans un cocon d’une protection bienveillante, de reprendre contact avec l’extérieur. Ils lui avaient permis d’avoir un sas de décompression, une manière de raccrocher au monde externe un peu moins violemment que si elle s’était retrouvée à devoir se démerder dans l’urgence. Une manière d’atterrir aussi, après ce qu’ils avaient tous vécu. Elle se revoyait, à filer au travers de la nuit, fuyant les conflits et le chaos sans quitter ses proches du regard. Un instant, là-haut à percer les étoiles, il lui avait semblé qu’il n’y avait rien de si exceptionnel là dedans, que Zach et elle ne faisaient que s’entraîner comme ça arrivait souvent, que Riley ne tarderait pas à débarquer sur sa droite, percuter son balai, frapper une balle, la déstabiliser. Mais il n’y avait rien eu. Seulement quelques fuyards dans l’air froid du soir. Quelques regards échangés, une lèvre fendue, la fatigue, l’encadrement de la Garde, atterrissage en sécurité, la prise en charge, les portoloins, l’arrivée à l’hôpital sans vraiment avoir compris comment ou pourquoi. L’attente. La peur. La pression. L’imaginer débarquer là-bas comme on rend visite à un ami se superposait alors à la précédente image. Étrange scrapbooking de phases de vie. Pas de douleur non, du moins pas plus qu’avant. Au contraire, s’accrocher à ce qui restait de sa présence lui faisait du bien, lui assurant qu’elle n’avait pas imaginé tout ça et rappelant à sa mémoire des images, des sons, ces choses qu’il lui semblait parfois et avec horreur sentir s’évaporer hors de ses souvenirs.

« T’étais partie chercher des fringues chez Mia j’crois et il a débarqué complètement penaud de se retrouver face à moi. »

Face à l’eau et sans jamais véritablement lâcher ni l’eau ni le ciel et les alentours des yeux, Sovahnn sourit en silence à l’imaginer tout con en face d’Enzo. Ce qui les avait liés n’était pas simple à gérer, c’était certain, mais au fil du temps tout le monde avait appris à trouver un nouvel équilibre en laissant de côté ce qui n’avait finalement pas réellement d’intérêt. Grandissaient-ils, à se rendre compte que les conflits d’hier n’étaient rien de plus que les anecdotes du présent ?
Le rire d’Enzo lui allégea le cœur, affirmant un peu plus le petit sourire pâle et peiné qui se peignait pourtant d’une joie mélancolique.

« J’ai réussi à le décoincer et on est parti en mode full complot pour garder votre progéniture sous clé au moins deux voir trois décennies si c’était une fille. »

Un souffle amusé glissa entre ses lèvres, humidifiant de nouveau ses yeux de larmes qui ne coulèrent qu’à peine. Le sel n’assombrit pourtant pas son regard qui, bien au contraire, brilla d’un éclat serein. La tendresse éraillée mais si douce. Pas tout à fait joyeuse, certainement pas, mais lumineuse du moins.

« C’est vrai, quelle idée ça serait d’avoir une fille franchement... » les pommettes tissées de sourire, Sovahnn baissa une seconde le regard comme si elle s’attendait à retrouver l’arrondi lisse de son ventre de grossesse pourtant à présent bien disparu sous le tissu ample. Liya était derrière, entre les murs d’un nouveau « chez soi », sans doute à gazouiller auprès de Will, ignorante de ce qui avait lié les hommes de la maison à son père quelques mois plus tôt. « Faudrait pas qu’elle se fasse avoir cette pauvre enfant.. » Par qui ? Les hommes ? Les Hommes. Le regard porté aux femmes et la peur de blesser un petit cœur pur encore mal fagoté. Il ne faudrait pas qu’elle tombe dans les travers de ses parents, cette pauvre enfant, tient ! Moqueuse envers elle-même, envers Zach, envers tout ce petit groupe qui ne correspondait définitivement pas à ce qu’un parent voudrait sans doute pour son enfant, Sovahnn se dit qu’ils étaient pourtant sans doute plus équilibrés ainsi qu’autrement. Et pourtant… pourtant un rien suffisait tant pour que le danger ne s’abatte. Elle ne pouvait qu’imaginer Zachary prenant toute la mesure de son rôle, déjà hargneux de protéger une petite fille, prêt à en faire trop sans doute, à projeter trop loin, à imaginer ce qui pourrait advenir. « Alors les complotistes, vous aviez prévu quoi pour la garder sous cloche ? Une tour de verre et ses cheveux pour descendre ? Vu la tignasse c’est mal barré. » Petite punk avec ses cheveux sombres toujours pointés de bouclettes vers le ciel. Pas gagné pour lancer la chevelure de Rayponce tient !

Sur sa main glissée contre le cou de Wax, Sovahnn senti l’animal décaler sa tête pour la poser à plat sur sa paume et esquissa un sourire plus marqué en adéquation avec sa réflexion. Enfin, elle fini par lâcher l’océan du regard pour le poser dans celui d’Enzo, cherchant à retracer la conversation des deux garçons. C’est bête, mais elle aurait bien aimé voir ça. Bête aussi sans doute mais retracer des parcelles de lui auxquelles elle n’avait pas eu accès avant avait de quoi raviver son souvenir, le construire de briques plus récentes, faciles à retracer pour elle.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Mar 17 Mai 2022 - 14:55
« C’est vrai, quelle idée ça serait d’avoir une fille franchement... »

Je vous l’demande. Et pourtant, pourtant … Elles sont tellement plus fortes que nous, tellement plus résilientes. Pas que je dénigre mon propre sexe mais il faut bien admettre qu’elles partent avec un handicap, un truc érigé par la société et des siècles de patriarcat à la con. Moi-même j’ai flirté avec le machisme on ne va pas se mentir et pourtant j’ai été élevé par la femme la plus extraordinaire du monde. Là où je pouvais parfois sentir mon père grimacer – et mon frère, c’est peu de le dire – elle m’a toujours accepté comme j’étais et encouragé. Avec ma sensibilité, mes silences, mes passions. Elle m’a permis d’être celui que je suis aujourd’hui, en partie, la suite m’a fait vivre des expériences un peu violemment mais j’avais les bases solides. Grâce à elle. Et toutes les autres après. Pas que je me retire tout crédit quant à la façon dont j’ai évolué mais je sais qu’elles y sont pour beaucoup. Toutes. Sovahnn y compris.

Est-ce que ça m’empêchera d’être un parrain insupportablement protecteur ? Hey, faut pas trop en demander non plus hein.

« Faudrait pas qu’elle se fasse avoir cette pauvre enfant.. »

Non, faudrait pas. Pourtant ça arrivera sans doute, qu’on le veuille ou non elle vivra ses propres expériences et ne rencontrera pas toujours les bonnes personnes. Fatalité qui n’a pas de goût amer, on se dit qu’on en passe tous par là. Nos parents voulaient sans doute nous protéger tout autant, non ? Et pourtant ça ne nous a pas empêcher de vivre en marchant parfois de travers. Bien sûr je ne tiens pas compte des horreurs qu’on a vu et vécu mais de la vie en elle-même, dans sa simplicité, dans les liens qu’elle façonne qu’ils soient bons ou mauvais. On apprend de tout ça, même si parfois ça fait mal.

Et à quel moment je suis devenu aussi philosophe ? Peut-être au moment où je me suis enfin posé, pour de bon. Arrive un moment où le regard qu’on porte sur soi-même, les autres et ce qu’on a vécu se fait sans doute avec suffisamment de recul.

« Alors les complotistes, vous aviez prévu quoi pour la garder sous cloche ? Une tour de verre et ses cheveux pour descendre ? Vu la tignasse c’est mal barré. »

Un rire bref s’évade entre mes lèvres, je garde les yeux rivés sur l’océan quelques secondes puis les doigts noyés dans le pelage de Wax trouve les yeux bleus de ma meilleure amie. Ils sont perlés d’humidité mais ça n’est pas de la tristesse que j’y lis. Pas seulement.

« Voilà, exactement ça. »

L’index de la main droite levé juste avant de claquer des doigts et de laisser mon poignet reposer sur l’un de mes genoux.

« Avec des Hippogriffes aux pieds de la tour au cas où. »

Au cas où l’une ou l’un d’eux se sentirait inspiré comme tous les p’tits cons qu’on a été et qu’on est encore sûrement quelque part. Toujours à trouver la faille, à chercher la plus belle connerie à faire, surtout si c’est pour aller faire le beau ou la belle dans la foulée.

« Et un dragon sur le toit. »

Ne jamais minimiser l’imagination et la motivation de ceux qui ont la connerie comme carburant, jamais. Bien sûr le grossi le tableau et mes épaules se secouent gentiment sous le rire fin auquel je me laisse aller mais la vérité c’est que je sortirai les crocs s’il le faut pour Liya. Aujourd’hui, dans 10 ou 20 ans, pour le reste de sa vie.

« Mais oui du coup va falloir revoir la copie niveau capillaire. »

Et parler d’elle, sans drame, c’est parler de lui. Parce qu’il n’y a pas d’elle sans lui et que ce regard clair elle ne l’a pas volé qu’à sa mère. L’eau continue de caresser mes pieds, les gouttes d’eau en suspens s’entremêles au flocon, entre Sovahnn et moi Wax s’agite un peu et fini par s’extraire de cette bulle pour aller inspecter quelques algues flottant à la surface non loin de là. Un soupir d’aise m’échappe, le sérieux revient en douceur et j’observe mon chien s’amuser avec insouciance. Les bras passés autour des genoux, j’étire un peu mon dos et roule des épaules plus par réflexe qu’autre chose. Et là, juste là, un instant où je ferme les yeux parce que je sens l’odeur de Liam sur le tissu de mes vêtements. C’était déjà le cas avant, ça l’est tout le temps désormais.

« On a surtout fait le constat qu’après avoir passé des années à se faire chier mutuellement on allait finir dans la même famille. Et qu’en vrai c’était plutôt cool. »

Malgré tout ce qui a pu se passer, malgré les mots durs et les blessures qu’on s’est infligés. Malgré la tension, qui a fini par s’envoler. Tu devrais être là, avec elles. Tout ça vous auriez dû le faire à trois mais c’est comme ça.

« Quand elle sera suffisamment grande je lui raconterai à quel point j’ai adoré faire chier son père. A quel point c’était un type bien qui l’aurait aimé plus que tout, surtout. »

Un peu d’émotions dans le fond de la voix, je regarde le mouvement des vagues et relâche un bras pour le passer autour des épaules de celle sans qui je n’imagine pas ma vie. Un baiser sur sa tempe, son corps ramené contre le mien en douceur.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Ven 3 Juin 2022 - 18:17
Il faudrait pas. Pourtant, bien sûr, ça arrivera. Sa fille souffrirait. Sa fille aurait à affronter les petites et les grandes déceptions, les doutes dévorants et les certitudes affirmées. Sa fille vivrait, avec tout l’emportement de sa mère, la joie de son père ou une timidité maladive sortie de nulle part. Elle ferait ses choix, sortirait des sentiers battus ou se cantonnerait à ceux de ses modèles. Peut être ne le seraient-ils pas d’ailleurs, peut-être penserait-elle autrement, s’écharperait-elle avec eux à mesure des journées passées. Mais elle vivrait, avec tout ce que cette évidence comporte de larmes et de rires. Elle porterait dans les yeux la force d’un homme qui n’était plus là pour l’élever, la douceur de ses valeurs et la puissance de ses décisions. Au travers d’elle vivrait une simple décision qui ne disparaîtrait jamais. Celle d’être là. Mais elle, ne le verrait jamais. Elle n’aurait que des brides, que les traces d’une présence qui bientôt, se ferait absence dans sa vie. Il survivrait bien sûr. Par ses choix et ses opinions, par sa bonté et par le simple souvenir de ses proches. Mais il n’empêche qu’il ne serait pas là. Qu’elle devrait faire sans. Qu’elles devraient faire sans. Sovahnn en avait d’autant plus conscience d’avoir l’impression d’avoir perdu ses parents au cours de son coma et qu’elle siégeait aux côtés de celui qui ne croiserait plus jamais leurs yeux. Enzo savait, mieux que quiconque, ce que c’était que de grandir sans parents, de passer des étapes de sa vie sans pouvoir se retourner vers ceux qui, normalement, auraient dû l’aiguiller. Pas que Sovahnn ne se sente apte à guider qui que ce soit d’ailleurs, tant elle avait seulement effleurer ce que cela pouvait bien vouloir dire : vivre. Comprendre. Exister. Prendre la mesure de ce que le présent lui offrait était pourtant à sa portée bien mieux qu’à celle de n’importe qui d’autre et ce, même si elle n’en avait pas véritablement conscience. Et lui… lui avait su retrouver son souffle, reprendre la route et voguer vers un bel « ordinaire ». Les habitudes de tous les jours, les chemins croisés avec les bonnes personnes, l’avenir pris avec philosophie. Rien de son quotidien n’était tout à fait dû au hasard. Il lui avait fallu apprendre, se battre, accepter. Et tout n’avait pas toujours été simple, loin de là. Mais il l’avait fait avec brio et il y avait bien une chose toute bête qui émanait de lui et qui la rassurait profondément : il ne paniquait pas. S’il ne reniait pas la difficulté de la situation, il n’y avait nullement dans son regard l’angoisse des épreuves à venir. Bien au contraire, Enzo était confiant, positif. Et pour quelqu’un qui avait les genoux écorchés de tant s’être rétamé sur les chemins cahoteux de l’existence, ça n’était pas rien.

« Voilà, exactement ça. »

Un demi-sourire sur les lèvres, Sovahnn l’observait du coin de l’oeil lui débiter ses conneries. Pas que pour la faire rire ; il y avait du vrai dans ses mots. Malgré toute leur absurdité. Pas dans le fond. Mais dans la forme.

« Avec des Hippogriffes aux pieds de la tour au cas où. »
« Donc Isma est mêlée au complot, bravo... »

Dans un souffle amusé, elle suivait du regard la valse des flocons, l’interrogation de ses propres capacités magiques glissant quelque part au loin de sa conscience. Rien qu’un truc qui passe à distance sans être jamais vraiment chopé par ses pensées.

« Et un dragon sur le toit. »

Ah, elle a fait de sacrées adoptions, Ismaelle…

« Mais oui du coup va falloir revoir la copie niveau capillaire. »

Nouveau souffle amusé qui se bloquait une seconde dans sa gorge pour faire couler ce qui y était toujours gonflé mais se laissait à présent déglutir sans trop de résistance. Qu’elle les aimaient ces cheveux pointés vers le soleil. Entre la tignasse des deux parents, cette enfant partait pour un futur capillaire jonché d’abandon et de foutoir emmêlé. Sans être crépus, ils formaient des boucles brunettes par petits amas qu’on pouvait aisément entortiller autour de son petit doigt. Pas le must pour faire monter un prince ou une princesse venue la secourir du haut de sa tour.

« En même temps si elle ressemble un tant soit peu à sa mère, elle se sera bien vite barrée par la fenêtre. » A peine ces mots prononcés - référence directe au premier vol de la jeune femme - c’était pourtant vers Zach que ses pensées planèrent. Les balades sur le toit n’étaient pas réservés qu’aux deux jeunes gens aujourd’hui assis sur le sable mais avaient réunis les deux parents de Liya. Elle se revoyait étalée avec lui sur les tuiles, son fou rire, les histoires de bulles et de soirée mousse, la gueule de bois à venir et le temps passé l’un contre l’autre en silence à finir par se raconter des anecdotes dans la fraîcheur du soir. La douleur était teintée de nostalgie dans sa poitrine, à vrai dire heureuse de faire vivre ces moments-là, d’en être porteuse même si elle ne les contait pas. D’entendre sa présence être affirmée, par pensées ou paroles, mais de sentir ce qu’il restait de lui, les marques de son passage se distiller dans le présent.

Wax la fit sortir de sa transe, à peine consciente du soupir d’aise d’Enzo qui participait pourtant activement à cette sensation plus douce à présent. Le chien fini par s’agiter, se redresser, s’ébrouer. Lui aussi semblait conscient qu’elle n’avait plus un besoin urgent d’être épaulée et se décidait donc à aller faire son tour, soudainement fort intéressé par des algues dans l’eau, prêt à sautiller autour d’une quelconque proie pélagique.
Enzo lâcha un souffle avant de s’étirer un douceur sans que Sovahnn ne quitte véritablement Wax du regard, l’amusement pointant de le voir plonger la truffe dans elle ne savait trop quoi avant de cogner la surface de l’eau de ses pattes avants. Il y eut un léger temps de silence avant que d’autres mots ne s’expriment, plus sérieux ceux-ci.

« On a surtout fait le constat qu’après avoir passé des années à se faire chier mutuellement on allait finir dans la même famille. Et qu’en vrai c’était plutôt cool. »

Un nouveau souffle échappé s’échoua sur la plage, non pas joyeux ni amusé, mais tendre et affecté. Sans être lourd, il traduisait les émotions vives qui la piquaient sans cesse à cette évocation. Le mal qui fait du bien ou le bien qui fait du mal. Un savant mélange des deux.

« Quand elle sera suffisamment grande je lui raconterai à quel point j’ai adoré faire chier son père. A quel point c’était un type bien qui l’aurait aimée plus que tout, surtout. »

Droit en plein cœur, ces mots qui percent et font perler une larme. Elle scintilla un instant à la lueur du soleil couchant, comme en miroir avec les perles d’eau en partie gelées qui demeuraient suspendues au dessus des vagues.

« Oui, tu lui diras.. » Les lèvres pincées d’un sourire ému, Sovahnn acquiesça doucement. Souvent, les mots lui manquaient à ce sujet et même si larme il y avait, même s’il ne semblait pas évident ainsi, chacune de ces phrases lui faisaient du bien. Le faisaient perdurer de nouveau, lui redonnaient sa place. Un silence doux fini par s’inviter tandis qu’elle posait une seconde la tempe sur le bras de son ami, un petit sourire naissant au bord des lèvres. Il fallu ce temps pour que ces mots cessent de tirailler pour en extraire la douceur, le temps de les laisser vivre tout à fait et de lui arracher une mimique plus franche. « J’aurais bien aimé voir la gueule qu’il aurait tiré à t’entendre dire ça tient. » Un truc contrasté de gêne, de dépit, d’agacement peut être même, mais aussi sans doute d’affection ; quelque chose partagé… qui n’aurait pas tardé à partir en live sans véritable raison. La petite au cœur de ces joyeux éclats, à ne pas vraiment comprendre le pourquoi de tout ça. Finalement ça ne serait qu’elle et lui, à bouffer ses émotions et à se charger d’un récit qu’elle devrait s’approprier au fil des âges.

Un instant, elle glissa ses doigts contre les siens, les grains de sable roulant entre leurs épidermes que le sable humide avaient rafraîchis. Autant que possible pour lui, du moins.

« Comment tu fais ça ? »

Une question, enfin, sortie de nulle part, qui s’échoua lorsqu’elle le lâcha après un nouveau moment suspendu, le remerciement muet emporté au gré des vagues.

« Tu m’as jamais dit ; On apprend ça en Australie ? »

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Mar 7 Juin 2022 - 13:20
« Oui, tu lui diras.. »

La voix tremble d’une gorge serrée, je n’ai pas besoin de voir la larme perler sur sa joue pour la savoir présente. Mélange de tristesse et d’autre chose, c’est toujours à double tranchant de parler de ceux qui ne sont plus là. Un truc qu’on ne fait sans doute pas suffisamment, à vrai dire, c’est comme si j’en avais pris conscience dernièrement. Ici ça m’a semblé comme une évidence, un truc naturel et spontané quitte à faire pleurer ma meilleure amie.
Le silence s’installe et je le laisse faire, son petit corps contre le mien. Le regard rivé sur les flots, sur ce mélange d’eau et de glace qui ondule gentiment au-dessus de la surface. Regarde, on a fait ça tous les deux. Ensemble. Et c’est beau. Quelque chose change dans l’atmosphère, se fait plus doux, je le devine au sourire qui nait sur son visage et fait écho au mien.

« J’aurais bien aimé voir la gueule qu’il aurait tiré à t’entendre dire ça tient. »

L’éclat de rire est franc de nouveau, secouant tout le haut de mon corps. En réalité Zach et moi on avait fini par mettre de côté tout ça. Durant cette conversation là des mots solides autant de sens que d’implication ont été prononcé par lui comme par moi et je suis certain qu’on s’en serait tenu à ça. Entre nous deux ça n’était rien de plus que de faux problèmes d’égo, de masculinité à la con – ce qui s’est passé entre Liam et lui c’est autre chose, ça ne me regarde pas.
La surprise ne dure qu’une seconde quand les doigts de Sovahnn viennent chercher les miens et s’y mêler, sur mes lèvres un sourire tendre. Tout ça je ne l’ai pas vu venir, personne n’aurait pu anticiper de telles montagnes russes de toute façon mais alors qu’on se considère souvent comme des gosses paumés on se rend compte à quel point on a avancé. Pas le choix la plupart du temps mais regardez comme on parvient à en faire du beau.

Et Liya c’est dans ce beau qu’elle grandira.

« Comment tu fais ça ? »

Ça me prend le temps d’un froncement de sourcils pour comprendre à quoi elle fait référence.

« Tu m’as jamais dit ; On apprend ça en Australie ? »

Le sourire s’élargit un peu plus encore, teinté de silence l’espace de quelques secondes. Ce qui se passe là sous mes yeux c’est une sorte de retour en arrière, une porte poussée vers le passé. Cette porte je ne l’avais pas vu jusqu’à il y a quelques mois, comme si les autres prenaient trop de place pour la rendre visible. Ce retour en enfance ne me rend ni triste ni nostalgique, il me ramène simplement à des années durant lesquels j’ai été le plus heureux des gamins. La découverte de la magie, la simplicité de ma vie à l’époque et tous les bons souvenirs qui vont avec.

« J’crois que c’est une partie de ma vie que j’avais mis de côté, presque oubliée. »

Chaque chose en son temps, je suppose.

Il suffit d’une brise légère, le sens du vent qui change et le sourire qui flotte sur mes lèvres devient l’expression d’un mélange d’amusement et d’amour. Ce que je capte avant Sovahnn elle ne tarde pas à le découvrir, là à quelques pas deux silhouette. L’une toute petite, dans les bras de l’autre. Liya agite ses petits poings énergiquement, ses jambes battent l’air elles aussi, William la maintient en douceur et sur son visage un sourire en coin.

« On a faim. »

Flegmatique dans l’allure, toujours, la tête tournée vers lui je m’amuse de cette image qui envoie une dose de chaleur droit vers mon myocarde. Wax est déjà à ses pieds et renifle ceux de la petite en levant la tête sans trop d’effort, mon attention se focalise sur l’océan et les petites billes d’eau – glacées pour certaines – retombent toutes pour se fondre de nouveau dans l’immensité.

« J’sais pas lequel des deux risque de brailler le plus fort s’il est pas nourri à temps. »

Des mots exprimés suffisamment forts pour qu’il les entendent, un rire complice échangé avec Sovahnn. On se relève tous les deux, les réponses à ses questions attendront un peu.

▬ FIN ▬
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Lun 11 Juil 2022 - 0:08
« J’crois que c’est une partie de ma vie que j’avais mis de côté, presque oubliée. »

Oh comme elle comprenait cette sensation. Au fil des conversations avec Naveen, sans cesse ramenées à ‘l’avant’, la jeune femme s’était au fil du temps rendue compte qu’elle n’avait plus réellement l’impression que tout à lui appartenait véritablement. Son enfance appartenait à une autre fille. Une gamine qui était sans doute vraiment la fille de ses parents, qui n’avait pas encore vécu de drames et n’avait pas appris à s’adapter. Une môme qui ne savait pas prendre l’espace, qui s’effaçait sans cesse et qui avait du mal à profiter du moment présent, saisir l’occasion et mordre la vie. Cette gosse sortait de nuit pour chausser ses rollers et faire les pics de vitesse qu’elle ne se permettait pas en journée quand sa mère pouvait l’épingler, cherchait sans cesse à rassurer les autres sans se mettre en danger. Elle regardait au loin, bouffée de déceptions et d’opportunités loupées. Sovahnn regardait en arrière sans vraiment réussir à saisir les relations du passé comme étant les siennes, regrettant la complicité avec son frère ou la bienveillance de ses parents sans véritablement réaliser qu’elles avaient bien été siennes à un moment donné. C’était là. Plus ou moins existant. Ça l’avait forgée tout autant que tout le reste mais le passé appartenait à un cercle qui ne lui semblait plus vraiment le sien. Et qu’elle n’avait pas nécessairement envie de ressasser. Une sensation étrange quand, justement, on lui demandait de s’immerger là-dedans ou de s’inventer une toute autre existence. Pourtant celle-là était la sienne. L’avant et l’après. Mais seul ce dernier lui semblait à portée. Celui dans lequel elle était incluse dans une famille bien réelle qui savait interpréter ses silences et ses absences jusqu’à se pointer pour se mettre le cul dans le sable, faire voler des billes d’eau au dessus de la surface du sol sans plus s’inquiéter des vibrations subtiles de magie qu’elle dégageait sans vouloir se retenir. Sovahnn aimait ça, cette sensation qu’il n’y avait plus d’opportunités perdues. Que même si la situation allait pour l’heure balayer cette discussion qu’elle avait ouvert avec l’intérêt et curiosité, ça n’avait rien d’une porte fermée. Comme pour cette part de sa vie, ça n’était pas le bon moment, voilà tout. Personne ne lui ferait payer de ne pas avoir fait un pas en avant, pas même elle-même.
Bien sûr, la jeune femme avait perdu. Bien entendu. Mais elle avait tant gagné.

Le cœur à présent plus léger ne se séparait ni de la mélancolie ni de la douleur de l’absence. Il était simplement de nouveau capable de sourire avec. Avec, et non malgré.

Sovahnn vit le sourire avant de capter véritablement les pas qui, amortis par le sable, ne lui parvenaient pas véritablement. Qu’importe, Enzo les savait en approche depuis bien plus longtemps qu’elle et ses prunelles noisettes s’arrondissaient de douceur bien avant qu’elle n’en prenne conscience. C’était ça qui l’avait avertie, ça et Wax qui se tourna vers les nouveaux arrivants en relevant le museau, du varech pendant en frémissant de sa truffe. Sans immédiatement se retourner vers Will et Liya, Sovahnn fit un sourire à son meilleur ami. De ceux, profonds, qui expriment une reconnaissance muette.

Une paume dans le sable, la jeune femme se tourna pour les observer les rejoindre. Will formait de son bras un hamac dans lequel la petite reposait. Le crâne sur son torse, son ventre arrondit face à eux, une main dépassant de ses cuisses écartées. C’était le grand truc depuis quelques temps : il fallait la porter face au monde. Qu’elle voit, qu’elle découvre, qu’elle perçoive ce que quelques semaines plus tôt, la rendait encore relativement indifférente. Sa vue portait sans doute plus loin.

« On a faim. »

D’un petit coup de bassin, Liya balançait ses pieds en avant, semblant confirmer l’affirmation d’un gazouillis associé d’un coup de tête encore mal géré. Son crâne roula sur le torse de Will, cherchant à l’observer avant de rabaisser d’un coup le menton vers le bas, soudainement fort intéressée par le souffle de Wax qui lui léchait les pieds nus.
Le sourire de Sovahnn brilla du même argent que les flots.

« J’sais pas lequel des deux risque de brailler le plus fort s’il est pas nourri à temps. »

Le rire, léger, la prit avec une chaleur nouvelle. Assortissant la réponse d’un coup d’épaule contre Enzo, Sovahnn lâchait tout aussi fort que lui. « J’paris pour le tien ! » Pas certaine, cela dit, vu les piques des vocalises de sa fille.

Entraîné par Enzo, le rire avait fini par s’affirmer franchement et ils finirent par se relever de concert. Abandonnant une seconde une main sur son bras, Sovahnn appuyait une nouvelle fois besoin et reconnaissance, le cœur réchauffé de la présence des uns pour pallier à l’absence de l’autre.
Wax fit des allers retours entre les deux petits groupes, sa queue fouettant l’air au rythme des gazouillis de la petite qui s’agitait à présent dans les bras.

Quelques caresses sur le flan de l’animal et déjà il était reparti vers Will qu’ils rejoignaient à présent. Elle l’atteint en premier, déposant une main à plat sur son bras, murmurant un remerciement en l’embrassant sur la joue avant d’adresser un grand sourire à sa fille et de tendre les bras vers elle. Ils n’avaient tous deux ni la même dynamique ni la même connivence qu’avec Enzo mais la tendresse était profonde et si Sovahnn le savait plus mesuré dans son comportement, il avait sans doute tout aussi bien compris la situation et à sa manière, plus discrète, était là. Et inversement.

« Tu viens ?! » Comme si elle allait sauter des bras de l’humain, tient. Pensée qui la fit sourire, moqueuse de sa propre gagaterie. William dû penser à la même chose qu’elle car il mima de son corps un faux – et à peine marqué - saut du bébé vers les bras de sa mère. D’une mimique, en riant, cette dernière hocha du chef, l’air de lui dire « oui, c’était l’idée. » L’air, surtout, d’imaginer la gueule qu’ils auraient tous faits si soudainement Liya avait ramené son pied sur le bras de William pour y prendre appui et avait sauté.

Bientôt, la petite passa d’un bras à l’autre et les deux hommes furent réunis tandis qu’elle ouvrait la marche vers la maison.

La présence des uns pour pallier à l’absence de l’autre. Encore.

- Topic Fini -

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