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Horizon - Ash

 :: Londres :: Nord de Londres
Mer 2 Fév 2022 - 19:05


 




« ‘Dans le Timor’ j’ai, moi… » Comprendre : « moi je trouve ça dans le Timor, c’est étonnant qu’on n’ait pas le même résultat. » Un pied callé contre la table basse, le cul vissé sur le canapé d’Ashlyn, l’ordinateur en équilibre sur les cuisses et les papiers du ‘vieux’ dont il avait hérité la boutique callés entre le clavier et son torse, Takuma marmonnait entre ses dents, un stylo coincé entre les canines et gênant sa diction. Tordant le cou pour jeter un œil à une liste à ses côtés, il comparait les informations qu’Ashlyn lui avait fournies à celles que son ancien patron lui avait donné tant à l’oral qu’à l’écrit. Et pour avoir des écrits… il en avait ! Dans son optique d’aller chercher par lui-même un grand nombre d’ingrédients destinés à des potions qu’il savait surveillées, Takuma avait déterré un ensemble de registres, de notes et de carnets tous plus cornés et poussiéreux les uns que les autres. L’idée déjà dans le fond du crâne, le nippon les avaient isolés lorsqu’il triait les affaires du Veaudelune à la mort de leur propriétaire. Si, bien sûr, le souvenir de Caitlyn assise sur une caisse, les poussières voletant autour d’elle en revoyant des éclats de lumière lui parasitait par moment les neurones, pour l’heure c’était aux côtés d’Ashlyn qu’il se trouvait.

Du pouce et de l’index, Takuma gardait ouvert sous ses yeux un petit carnet datant des années 1900 dans lequel il découvrait des registres, des coordonnées, des descriptions. Sous le coude de la même main, des parchemins libres dont l’encre avait pâli. Devant ses yeux, google map couplé de google hearth dans un second onglet. Et sous sa main droite, une feuille pliée en deux noircies d’inscriptions. Rapidement passé au japonais pour plus d’aisance, Takuma prenait des notes, précisait les lieux, listait les indices. Il fallait croire que le vieux cachait derrière ses yeux vitreux un passé de sacré botaniste.

« ça serait quand même dingue de trouver ça au Timor et en Turquie non.. ? » La plante évoquée était dite endémique dans tous les cours qu’il avait pu suivre… et pourtant voilà qu’entre ce qu’ils en savaient, les informations d’Ashlyn et les carnets du vieux, elles auraient du moins été présentes à deux endroits à la fois dans les années 20 du siècle dernier. Y avait-il eu une disparition depuis ? Une implantation ailleurs ? Ou bien ces petits carnets étaient-ils une véritable mine d’or quant connaître des lieux moins connus pour récolter les sacro-saints ingrédients de potions de plus en plus suivies ?
Si Takuma notait depuis plusieurs mois l’absence totale de polynectar dans les étals, il tentait toujours de s’en procurer. Commande renouvelée, toujours au même endroit, comme s’il ne faisait que relancer les commandes habituelles. De la même façon le jeune homme n’avait pas augmenté les demandes en Tue-Loup, pourtant inquiet depuis la première attaque de la suite des évènements. Pas de vague donc, pas de son côté et pas officiellement. S’il avait été au gouvernement et qu’il avait voulu s’assurer qu’il n’y avait pas en ville de lycans non homologués, inscrits dans le registre d’état, voilà bien ce qu’il aurait tracé : les potions.. et leurs ingrédients. Officieusement bien sûr. Alors jusqu’où l’influence de l’état pouvait porter au juste ? L’idée l’inquiétait, d’autant plus depuis qu’en début de mois, différentes instructions étaient tombées concernant les créatures de la lune, renforçant ses craintes. Alors s’il n’en avait jusque là parlé qu’à Enzo, Takuma affinait ses projets, profitant de la proposition d’Ashlyn pour compléter ses connaissances sur la répartition géographique de certaines denrées. Sans lui préciser sa pensée, il travaillait avec elle depuis quelques jours pour affiner ses recherches. Le pensait-elle simplement en recherche d’une certaine compétitivité vis-à-vis de la concurrence ou imaginait-elle que son intérêt allait bien au-delà de la boutique en elle-même ? Bien sûr ses recherches touchaient bien d’autres potions que le polynectar et le tue-loup mais sans l’exprimer, c’était bien celles-ci qui l’intéressaient le plus. La seconde largement en tête.

Ainsi lui qui s’était intégralement isolé pendant deux mois retrouvait une vie sociale. Et sincèrement ? Ça faisait un bien fou. Pour autant, il sentait bien qu’il y avait de sales choses dans les silences d’Ashlyn, tout comme les siens masquaient bien des désastres. Ils s’entendaient, à vrai dire, dans leur mutisme. Naturellement la connivence mise en place  à Poudlard retrouvait sa place entre eux et si une soirée s’était terminée entre les draps, ni l’un ni l’autre ne cherchaient à en faire quoi que ce soit de plus. L’attirance physique avait été là, elle pourrait ressurgir à l’occasion si le moment s’y prêtait mais pour l’heure, il n’y songeait même pas une seconde. Deux femmes se logeaient déjà dans ses pensées et sous sa peau, c’était sans doute bien assez. Quant à ce qui déferlait dans ses veines, ça ne concernait pas toujours un corps mais bien des poudres dont il refusait toujours l’assujettissement. La tyrannie s’apaisait pourtant, bien moins âcre au fil des semaines, la dépendance le laissait au répit de plus en plus souvent.

Tout en étudiant la zone sur hearth, le jeune homme se dit qu’il aurait beau fouiller, il y avait des parts magiques de ce monde auquel aucun logiciel moldu pourrait lui donner accès. Et l’idée d’y embarquer une certaine brunette aux yeux azurs lui perçait la peau comme un tatouage qui ne s’en irait pas de ci-tôt. Mais pour l’heure, c’était certes vers une brune aux yeux d’eau qu’il se tournait, mais pour qui l’amitié se trouvait plus franche et sans ambigüité. Claire, pour l’un comme pour l’autre.

« Tu les sors d’où d’ailleurs ces infos-là ? »

Emergeant le visage de sous l’ordinateur, Takuma stabilisait les feuilles sous ses bras nus pour éviter de les mélanger en en provoquant la glisse, jetant un regard dépité vers son thé posé sur la table basse, parfaitement hors d’atteinte sans écarter son organisation précaire. Lâchant un soupir, le jeune homme laissait son dos retomber sur le dossier, à peine conscient que cette position à moitié allongée risquait d’être douloureuse quand il faudrait s’en extraire. Bien sûr au travers de cette question, Takuma laissait surtout la possibilité à Ashlyn de parler un peu plus de tout ce qu’elle gardait pour elle.

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Takuma Ishida Hayato
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Takuma Ishida Hayato
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Takuma Ishida Hayato
Ven 4 Fév 2022 - 11:44


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XX XX 2016




Je fais craquer ma nuque, je m’étire et je quitte le tabouret sur lequel j’étais perchée, laissant ma tablette dessus. J’évite mon carnet qui flotte dans les airs, une plume magique occupée à écrire les bribes que je lui dicte au fil de mes pensées et recherches. Je vais dans la cuisine, ayant au passage récupéré la théière sur la table basse, perdue au milieu de nos documents pour la remplir de nouveau. Même si la magie permet de gagner du temps, je préfère grandement faire le thé moi-même, je trouve qu’il a un bien meilleur goût et que l’infusion est bien plus maitrisée ainsi.

J’attends quelques minutes dans la cuisine que l’eau atteigne la bonne température avant que je ne la mette au contact des feuilles, pianotant sur mon portable d’un air distrait, m’accordant une petite pause dans notre étude.  J’envoie le sms à une collègue de nuit puis je fais glisser mon portable dans la poche arrière de mon jeans. Je fais couler doucement l’eau sur les feuilles de thé emprisonnées dans la théière avant de la redéposer sur la table et de me percher de nouveau sur mon tabouret, reprenant ma tablette pour continuer les recherches d’informations.

« Ça serait quand même dingue de trouver ça au Timor et en Turquie non.. ? »

J’acquiesce, effectivement, cette information est plus que surprenante, non pas que nos sources soient inexactes, mais certainement car elles contiennent des secrets gardés précieusement ou des informations qui sont petit à petit tombées dans l’oubli. Il ne restait plus qu’à savoir si les lieux indiqués étaient encore d’actualité ou s’ils appartenaient au passé.

« Dingue c’est sûr, bénéfique si c’est avéré, ça c’est certain, car cela permettrait de pouvoir s’approvisionner plus facilement qu’en suivant le commerce classique de cette plante, mais reste à savoir si l’info est vérifiée ou non.»

Je restais sceptique, sur la réserve, refusant de trop m’emballer et de sauter au plafond pour une histoire de près d’un siècle. Les choses pouvaient évoluer tellement vite alors en ce lapse de temps, qui pouvait garantir que l’espèce était toujours implantée à cet endroit précis ? Et si c’était le cas, il l'information mériterait d’être creusée, plus scientifiquement, si je pouvais dire.  

Pour l’instant, mes pensées étaient tournées depuis plusieurs jours, depuis que nous avions commencé à travailler ensemble et à partager nos infos de botanique, sur les ingrédients du Polynectar. Sans ces derniers, je ne pouvais pas rendre visite à mon père et la situation ne pourrait durer indéfiniment. J’avais besoin de le voir, de lui parler et c’était peut-être fou de ma part de vouloir forcément y aller sous “couverture” mais je trouvais cela bien plus sûr pour lui. Je ne souhaitais pas le mettre plus en danger que ce qu'il n'avait déjà été, ni empirer sa situation mais j'avais besoin de parler à mon père, de le voir, même si chaque visite n'est pas des plus agréable, sa présence me manque un peu plus chaque jour.

« Tu les sors d’où d’ailleurs ces infos-là ? »

« Hein ? »

Je n’écoutais absolument pas ce qu’il disait. Je me reconnecte à la réalité, laissant un instant mon père de côté.  

« Ah, excuse-moi, j’étais partie ailleurs. De ma … famille. »

De ma mère ? Bien trop difficile à dire, de ma famille, cela reste tout aussi vrai mais plus large, plus général, moins évocateur à la souffrance provoquées par ces disparitions, et encore...

« Les plantes nous ont toujours intéressée du côté maternel de la famille, et toute cette branche adorait entasser des informations là-dessus, on finit par ne plus savoir quoi en faire. C’est ma tante prof d’Histoire de la Magie qui avait tout chez elle, du coup, après Salem, c’est mon autre tante qui m’a laissé tous les écrits. »

En guide d’héritage et en connaissance de mes compétences... particulières. Pour autant, c’était la première fois que je les sortais depuis que je les avais reçus des USA. D’un côté, je suis contente de savoir qu’ils servent à quelque chose et surtout, ça m’aide de les consulter avec Takuma, ainsi, je n’ai pas à me retrouver seule face aux souvenirs de ce passé dévastateur. Il n’y a, à l’heure actuelle et pour ainsi dire que très peu de personnes que je juge digne de les parcourir. Je sais que Takuma en mesure toute la portée et le caractère précieux de chacune de ces pages remplie d’encre et de savoir magique. Pour avoir passé du temps avec lui à Poudlard et même après, je souhaite croire que mon impression de lui est la bonne, faire confiance à mon instinct et me dire que ce que nous partageons actuellement ne me portera pas préjudice de quelque manière que ce soit.

Je repose mon regard sur ma tablette, actualisant mon tableau des composants de ma potion informatiquement et sur le papier, ajoutant une localisation potentielle avant de relever le regard vers Takuma.

« Je reconnais toutefois que c’était sacrément pratique pour les cours d’avoir ces sources qui ne sont pas toujours présentes dans les bouquins de cours. Mais tu as une belle mine d’or toi aussi, je ne sais pas si l’ancien propriétaire se rendait compte de la richesse de ces informations. »

Surtout en cette période de crise où certains approvisionnements étaient plus que compliqués, pour ne pas dire sensiblement surveillés. La plume et le carnet qui étaient toujours en lévitation finissent par se poser doucement sur la table basse, une fois le point final apporté, ajoutant un peu plus de désordre à celle-ci. Je pose ma tablette, écran vers la table, avant de prendre ma propre tasse de thé.

« Ton thé va refroidir, tu devrais peut-être envisager de faire une petite pause non ? »

Je ne suis pas naïve et je sens qu’une conversation s’amorce. Autant donc se rendre disponible, c’est aussi pour cette raison que j’effectue ce travail en sa compagnie, pour essayer de m’ouvrir un peu plus et de partager ce qui peut l’être pour essayer de redevenir un peu plus normale auprès de celles et ceux qui en valent la peine.

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Ashlyn Gilbert-Mather
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Mar 8 Fév 2022 - 10:14


 


« Dingue c’est sûr, bénéfique si c’est avéré, ça c’est certain, car cela permettrait de pouvoir s’approvisionner plus facilement qu’en suivant le commerce classique de cette plante, mais reste à savoir si l’info est vérifiée ou non.»

En silence Takuma hochait du chef, concentré sur son écran, des dizaines d’informations se précipitant dans le fond de ses neurones. Qu’il s’agisse du polynectar, du Tue-Loup ou d’autres potions, le jeune homme gardait l’ensemble des données dans les méninges, prêt à mettre en place nombre d’expéditions. Bien entendu, il comprenait l’intérêt pourtant passé sous silence d’Ashlyn pour les ingrédients qui permettaient l’élaboration de la potion de métamorphose. Lui, c’était le Tue-Loup qui l’intéressait particulièrement. Qu’importe ce qu’il pouvait entendre de rassurant, Takuma, au même titre qu’Enzo et sans doute bien des lycanthropes… ne le sentait pas. Mais alors là, vraiment pas. Si déjà quelques fois, des émissaires du gouvernement étaient venus lui demander si quelqu’un s’était montré insistant sur la fourniture de polynectar, il n’avait pas encore eu le cas pour la seconde potion. Pourtant le jeune homme voyait la merde arriver. Ainsi, son rôle de jeune crétin crédule lui collait-il aux basques, l’amenant à se présenter comme crédule et naïf quand un tel personnage débarquait. En attendant pourtant, voilà bien l’homme qui apparaissait en privé. Le regard rivé sur l’écran, les feuilles, le carnet, les bouquins. Les neurones en ébullition et les pupilles dilatées, les yeux courant d’un côté à l’autre, révélant la vitesse de lecture et d’intégration. Le petit géni était là, non loin sous les couches d’enfant crédule, et Ashlyn le savait depuis longtemps l’ayant déjà vu à l’œuvre à l’infirmerie. Non seulement Takuma percutait vite mais il intégrait les informations comme un gouffre. Fasciné, emporté dans l’acharnement d’un projet, d’une nouvelle projection, d’un plan à établir : Takuma se laissait bien vite bouffer.

« Hein ? »

Et il n’était pas le seul, sortant bientôt Ashlyn de ses pensées. Pourtant, ce qu’il prit d’abord pour de la concentration lui apparu rapidement comme étant en réalité de la nostalgie. Au mieux.

« Ah, excuse-moi, j’étais partie ailleurs. De ma … famille. »

Et c’est précisément là-bas que tu étais partie hein ? Auprès des tiens.

Il ne le souleva pas, ayant le respect de la laisser encaisser ce qui lui griffait probablement le cœur à l’instant. Si tout ça venait des siens et a vu du peu d’informations qu’il avait d’elle et des circonstances de leur rencontre, Takuma se doutait qu’il y avait derrière ses silences et ces prunelles fuyantes bien des tourments à lui lécher le cœur. Pourtant, elle répondit.

« Les plantes nous ont toujours intéressée du côté maternel de la famille, et toute cette branche adorait entasser des informations là-dessus, on finit par ne plus savoir quoi en faire. C’est ma tante prof d’Histoire de la Magie qui avait tout chez elle, du coup, après Salem, c’est mon autre tante qui m’a laissé tous les écrits. »
« Ah oui ? » Et c’était probablement là la première fois qu’elle évoquait plus clairement Salem, posant les mots sur des silences qu’il devinait sanglants. Le jeune homme avait été là, depuis le premier jour, à se taire là où il la sentait fébrile, à laisser faire là où d’autres insistaient. A demeurer, donc, plus ou moins dans le décor, sans jamais trop en faire. Et quand d’autres se prenaient un mur, il se glissait entre les failles sans pour autant traverser. Car s’il y voyait de la lumière, entre tous ces interstices érodés.. il savait surtout que sa présence lui ferait du mal tant qu’elle ne serait pas réellement acceptée. Et là, pour une fois, il y avait des mots, de réels mots portés sur ce passé douloureux. Salem. Rien que ce mot sonnait à présent différemment entre les lèvres des anciens de l’école. Alors une enseignante ?

Avait tout chez elle.
L’autre tante qui lui a laissé tous les écrits. Comme on laisse un héritage.

Pas besoin d’être un géni pour savoir qu’elle ne partait pas en soirée raclette avec sa famille au complet tous les dimanches.

Concentré sur elle, Takuma la voyait hésiter, le regard déporté de son écran un instant pour le poser sur elle, calme sans être neutre, doux sans être charitable. Aucune trace d’apitoiement, juste une présence silencieuse qui la laissait venir vers lui après tant de mois. D’années.

« Je reconnais toutefois que c’était sacrément pratique pour les cours d’avoir ces sources qui ne sont pas toujours présentes dans les bouquins de cours. » « J’imagine.. ! » « Mais tu as une belle mine d’or toi aussi, je ne sais pas si l’ancien propriétaire se rendait compte de la richesse de ces informations. »
« J’avoue que j’en sais rien… Je le voyais comme un illuminé pas toujours très net. Adorable… mais perché. Mais plus ça va… plus je me dis qu’il a été un sacré ponte dans son domaine. Du moins ça y ressemble. »

Voilà qu’il s’était fait avoir par les mêmes tours que ceux qu’il servait lui-même aux Supérieurs depuis des années. Pas qu’eux ; d’ailleurs. Lui-même, en partie. Vieux filou va. Un vieux filou qui lui ressemblait peut-être plus que ce qu’il imaginait.
Un instant, le jeune homme pensa de nouveau à ce que son ancienne élève avait dit, cette sensation étrange d’avoir été amené là non par un coup du sort mais par une femme connectée à l’avenir d’une manière qui lui échappait totalement. Ça expliquait sans doute sa déconnection du monde présent. Sans doute. Trop d’incertitudes pour lui, et pourtant ce qui piquait dans ses cellules l’amenait à penser qu’il n’était pas dans le tort. Cette femme savait que c’était à lui qu’il fallait donner le Veaudelune. Et posé là, des documents partout autour de lui comme des résistants de la seconde guerre, prêts à mettre en place des réseaux clandestins… Takuma se dit qu’il était peut-être très exactement en train de faire ce pour quoi elle l’avait mis là. Volontairement ou non, qu’importe : ça arrivait.

« Ton thé va refroidir, tu devrais peut-être envisager de faire une petite pause non ? »
« Hein ? » Pas un pour rattraper l’autre. « Ah oui. Oui t’as raison. » Oui, le jeune homme était parti, dérivant en parallèle du présent loin dans ses pensées, partant des prédictions d’Helen aux plantes dont il trouvait une certaine récurrence dans les écrits qui trônaient sous ses yeux. Ceux dont Ashlyn avait hérité. Un battement de cils, deux et Takuma lâchait ses recherches dans un souffle sec. « Désolé, quand je suis parti j’ai du mal à décrocher totalement.. » Le cerveau parfois en roue libre sur certains sujets, embringué dans un focus dont il lui était difficile de s’extirper. Rassemblant les papiers  à ses côtés, il surveillait du coin de l’œil l’ordinateur en équilibre sur ses jambes qui tremblait à chaque mouvement sans jamais faire vraiment mine de tomber.

Et s’il fallait s’extraire de ses pensées, il fallait également le faire du canapé dans lequel il semblait s’être creusé un véritable trou, l’écran au dessus du visage, posé sur la tranche d’un carnet pour le surélever par-dessus son torse. Un jeu d’équilibre de tout instant et toutes zones de son corps ou du canapé. Pas tout à fait ce qui semblait le mieux pour travailler et pourtant ainsi le jeune homme était à l’aise. L’ordinateur soulevé du bout des doigts, l’ancien Serdaigle finissait par se redresser, imitant Ashlyn sans y songer en faisant craquer sa nuque avant de se redresser. L’apanage de la jeunesse : Takuma se mettait debout sans sembler plus fourbu que ça de cette posture improbable maintenue depuis des heures.

« En tout cas c’est une mine d’or, toutes ces infos. Je sais que ça peut n’aboutir sur rien mais j’ai bon espoir. A eux deux, ils nous ont fournis des centaines d’essences recensées sur différentes périodes de temps, c’est assez dingue… » Un regard posé sur elle. Oui, c’était là un bel héritage que celui dont elle avait été la bénéficiaire. Un beau cadeau, malgré les circonstances. Soulevant le bras gauche, le nippon ne tardait pas à le caller par le droit, s’étirant épaules, dos, abdos. Sans vraiment que son regard ne s’attarde sur les tatouages qui parcouraient son corps il le posa sur le thé qui attendait presque désespérément qu’on se souvienne de sa présence. Ainsi toujours, Takuma s’en saisi pour le porter à ses lèvres et en avaler quelques gorgées.

« Un beau trésor de famille. » Le regard se fit doux un instant, soudainement conscient qu’il n’avait pas plus parler des siens qu’elle de son passé. Deux inconnus qui ne conjuguaient leur amitié qu’au présent. « J’aurais aimé partager ça avec les miens. » Ce qui n’était jusque là sorti qu’auprès d’Enzo voilà bien des mois, puis Caitlyn plus récemment apprenait à s’échapper moins douloureusement de ses lèvres. « C’est qu’il est bon ton thé pour une ricaine ! » Le regard se faisait joyeux un instant, amusé de se moquer sans aucun sérieux, lui-même issu d’une nation où le thé était part entière de la culture et grandis de différents rituels. Comme ici.
Nouvelles gorgées, de quoi apaiser un peu les pensées épileptiques qui partaient toujours en arrière plan, feuilletant les pages et les pages qui pouvaient encore défiler devant ses yeux clos. Pourtant c’était bien sur elle que la nippon se centrait.


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Takuma Ishida Hayato
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Mer 16 Fév 2022 - 10:16


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« Ah oui ? »

Je hoche silencieusement la tête pour seule réponse. Ah oui. Je ne développe pas pour le moment, parce que je n’en ai pas la force. Parce que je sais que si je commence à en parler, ce nœud dans ma gorge qui m’étouffe risque de se délier, que les larmes vont monter et je ne le veux pas. Pas aujourd’hui. Pas devant autrui. Cette souffrance qui est mienne doit le rester, elle doit rester dans mon cœur et ne pas en sortir. Je préfère qu’elle me détruise de l’intérieur, qu’elle me ronge petit à petit plutôt que de m’en défaire car c’est là qu’est sa place, en mon sein.

« Je reconnais toutefois que c’était sacrément pratique pour les cours d’avoir ces sources qui ne sont pas toujours présentes dans les bouquins de cours. » « J’imagine.. ! » « Mais tu as une belle mine d’or toi aussi, je ne sais pas si l’ancien propriétaire se rendait compte de la richesse de ces informations. »

« J’avoue que j’en sais rien… Je le voyais comme un illuminé pas toujours très net. Adorable… mais perché. Mais plus ça va… plus je me dis qu’il a été un sacré ponte dans son domaine. Du moins ça y ressemble. »

J’acquiesce une nouvelle fois. Bien souvent, les plus grands génies et savants sont des personnes incomprises, ce qui semble être le cas de l’ancien propriétaire de la boutique. Une personne qui aurait été certainement très intéressante à fréquenter et un véritable Puits de Savoir mais on ne se rend compte de la valeur des gens que trop tard bien souvent.  

Je sirote tranquillement mon thé, appréciant les saveurs et la chaleur de la boisson, essayant de profiter de l’instant présent sans trop me laisser emporter par les souvenirs du passé.

« Désolé, quand je suis parti j’ai du mal à décrocher totalement.. »

«Je comprends, je suis comme ça aussi, les obsessions nous mènent la vie dure, on ne va pas se mentir.»

« En tout cas c’est une mine d’or, toutes ces infos. Je sais que ça peut n’aboutir sur rien mais j’ai bon espoir. A eux deux, ils nous ont fournis des centaines d’essences recensées sur différentes périodes de temps, c’est assez dingue… »

J’approuve, oui, c’est une belle mine d’infos, la preuve en est que nous ne sommes pas à notre première journée de travail sur ces écrits et que mon petit doigt me dit que nous n’en sommes pas non plus à la dernière. Oui, mon petit doigt est également une pile encore poussiéreuse de feuilles un peu jaunies par le temps que nous n’avons pas encore eu le temps d’étudier.

« Un beau trésor de famille. »

Touchée en plein cœur. Je prends une gorgée de thé pour essayer de faire descendre la boule qui gonfle dans ma gorge qui se serre au fur et à mesure que les souvenirs et moments passés auprès des êtres perdus remontent dans ma mémoire.  Il y a des journées où j’arrive à vivre sans trop y penser mais depuis que nous avons commencé à travailler ensemble avec Takuma, les souvenirs se font plus violents, l’absence plus douloureuse et le manque plus flagrant.

« J’aurais aimé partager ça avec les miens. »

« Je comprends. C’est une chance qui n’est pas donnée à tous. »

Je me suis raclée la gorge avant que les mots n’acceptent de se frayer un chemin. C’est une chance que j’ai eue, durant des années, des moments précieux appréciés à leur valeur mais qui aujourd’hui me laissent un goût amer et bien des freins sur de nombreux sujets. Majoritairement, je regarde volontairement les documents de Takuma, d’une part car ils sont nouveaux pour moi, mais également parce qu’ils me permettent de ne pas repenser aux moments durant lesquels j’ai moi-même pris connaissance de ces derniers et du contexte particulier dans lequel je les utilisais également.

« C’est qu’il est bon ton thé pour une ricaine ! »

Je souris, levant la tête pour afficher mon air hautain et fier que je sais si bien dessiner sur mon visage.

« Et oui Monsieur ! Tu peux retirer le “pour une ricaine”, tu seras gentil, c’est presque une tradition chez moi. Nous sommes des amateurs de bons produits et nous mettons un point d’honneur à mettre en lumière les bienfaits des plantes que nous utilisons» . Et ce, dans tous les sens du terme, aussi bien en boisson qu’en potion.
« De plus, ça serait un comble étant donné que je travaille dans un salon de thé que je ne sache pas en faire, tu ne penses pas ? »

Je le taquinais, le ton de la blague était revenu et là où la première partie de ma réponse faisait appel aux souvenirs et aux douleurs passées et actuelles, la seconde était plus légère, plus neutre, sans tous ces sentiments qui y étaient liés. Il n’avait vu pour le moment que la partie de moi version post-traumatique de Salem, la version serveuse dans un Bar Moldu, mais pas la partie plus Sorcière et plus vraie de ma personnalité, cette partie que je gardais encore enfouie pour ne pas me trahir et pour ne pas trop m’ouvrir non plus.

Je pose ma tasse à moitié vide sur la table, regardant mon ancien collègue et ami, me laissant parcourir par la sensation de calme et de quiétude qui émane de lui. Mes impressions et sensations sont contradictoires, j’ai envie de garder mes souffrances, mais d’un autre côté, la situation se prête aussi à communiquer dessus, à les faire sortir et à me libérer un peu. Je ne suis pas obligée de rentrer dans les détails après tout, je peux rester vague, effleurer certaines vérités sans pour autant les exposer à la lumière du jour.

« Mes Tantes, Sue et Lyzbeth m’ont fait prendre conscience de la valeur des plantes très jeune. Sue leur en vouait presque un culte à vrai dire, c’est pour ça qu’elle avait accumulé autant d’écrit et d’information au fil des années. »

Je m’arrête là pour le moment, je garde le silence un instant, attendant de voir si l’implosion arrive ou non. Etrangement, je me sens bien, pas plus légère ni plus lourde, juste bien. Est-ce le fait de l’avoir appelée Sue qui adoucit ma peine ? Peut-être. Parler d’elle me donne l’impression qu’elle est toujours là, qu’elle n’est pas partie de l’Autre Côté, qu’elle est toujours là. D’une certaine manière c’est le cas, une partie d’elle est toujours là, devant moi, à travers tous ces feuilles, carnets et souvenirs.

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Ashlyn Gilbert-Mather
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Ashlyn Gilbert-Mather
Dim 20 Fév 2022 - 23:03


 


Tout semblait profondément à vif dans le fond de ses prunelles. Elle était là, son horreur familiale, la perte qui béait jusqu’en dehors de son regard à chaque fois que quelque chose était évoqué. Et pourtant il se trouvait là entouré de ses manques, noyé par ses plaies ouvertes. Les pas étaient petits mais visibles à présent, quand il s’agissait d’évoquer les siens. Douloureuse, Ashlyn avançait. Se forcer à dire les choses, à parler de ceux qui manquaient dans sa vie, à poser les yeux sur ce que ces gens ne manipuleraient plus jamais, ces papiers qu’ils ne lui tendraient pas, ces rires qu’elle n’entendrait plus.

Takuma pouvait presque les percevoir en sourdine, ondulant quelque part derrière ses prunelles claires.  Tant d’absents dans les familles de ses proches. Tant de silences dans des maisons qui devraient se trouver chargées de rires. Lui-même posait le regard sur la multitude de documents sans pouvoir s’empêcher d’y voir le vide de ce qui aurait dû être sa normalité. Considérer une famille comme une présence normale, pas le néant arraché par les uns ou les autres.

Soi-même.

Pas besoin d’une guerre pour lui arracher ce qui faisait la norme d’autrui. Juste lui.

« Je comprends. C’est une chance qui n’est pas donnée à tous. »
« Sans doute oui. »

Et on passe à autre chose, comme si rien ne suintait, comme s’il n’y avait pas derrière chacun des mots ou des silences des manques éclatant contre la surface de leurs neurones. Comme s’il n’y avait aucun trauma, aucun non-dits, aucune de ces abysses qui constituent parfois les Hommes sans qu’ils ne concèdent à les mettre à nu.  Takuma ne parlerait pas, pas plus qu’il ne l’avait fait durant toute la période de Poudlard, pas sur ces points du moins. Caitlyn et Enzo restaient seuls au fait de ce qui tournait parfois un peu trop fort dans ses méninges surchargées. Mais Ash ? Ash avançait doucement dans la voie de la parole. Il la sentait, pas à pas, un peu tremblante et hésitante bardée d’humanité, vulnérable dans les tréfonds de ses cicatrices. Mais en confiance. Peut-être pourrait-elle lui ouvrir la voie, lui apprendre à poser les mots trop souvent tus.

Pourtant c’était bien par l’humour que Takuma lui offrait une porte de sortie, un moyen de désamorcer un peu ce qu’il savait douloureux. Bien sûr il y avait des choses qu’il devinait sans mal et d’autres plus nébuleuses. Mais le décès ? Le décès était gravé en lettres de sang dans ses silences.

« Et oui Monsieur ! Tu peux retirer le “pour une ricaine”, tu seras gentil, c’est presque une tradition chez moi. Nous sommes des amateurs de bons produits et nous mettons un point d’honneur à mettre en lumière les bienfaits des plantes que nous utilisons» Des mots qui font plus mal qu’ils n’y semblent. Tout était finalement très emprunts des ombres des siens, déteignant dans chaque mot, chaque évocation. C’était là, à suinter du quotidien. Pourtant jamais le jeune homme n’en avait entendu parler. Alors ce qui passait pour une simple boutade était en réalité bien plus importante que ça. Une famille aux capacités multiples, aux valeurs importantes aussi, au respect évident. Voilà ce qui se dessinait en silence au travers des quelques informations qu’elle laissait filtrer. Et la connaissant, il y avait là une marque de confiance forte.
« De plus, ça serait un comble étant donné que je travaille dans un salon de thé que je ne sache pas en faire, tu ne penses pas ? »
« Ah j’avoue ! Bon argument ! » Un bon choix, du moins, de l’engager. « Hey entre mon pays d’origine et celui d’accueil, j’estime avoir le droit de te chambrer sans raison ! » Pas vraiment, mais admettons. « Mais ok, j’admets que t’assures. » Car oui, le thé, c’est important. Il notait surtout la finesse qu’elle faisait de l’usage botanique, manifestement hérité d’une famille aux multiples facettes finalement un peu perdu de vue dans le monde moderne, même sorcier. Connaissant l’importance du monde vivant et naturel autant que de la spiritualité, Takuma se demanda un instant quelles étaient les différences fondamentales entre ce pays et le sien. Comme évoqué avec Caitlyn quelques semaines plus tôt, son manque de lien avec le monde magique qui aurait dû le porter durant l’enfance lui apparaissait à présent comme une erreur, quelque chose qui avait manqué dans son développement. Comme si le rapport aux origines finissait enfin par tracer son chemin en lui.

Posant enfin l’ordinateur en sécurité non sans laisser traîner une nouvelle fois son regard sur les différentes planches de bota qui traînaient ici et là, Takuma fini par se redresser pour rassembler l’ensemble des documents à l’écart sans risquer ni de se perdre, ni de les mélanger, ni même d’abimer quoi que ce soit. Un instant, ses yeux accrochaient une nouvelle fois une plante qu’il savait connaître sans réussir à mettre le doigt dessus. Ses neurones grésillaient, conscients de louper quelque chose. Il y avait sous sa peau cette même impression qui nous suit lorsque dans le fond de nos cellules, nous savons avoir oublié quelque chose avant de partir d’un lieu donné. Cette conscience floue qu’il manque quelque chose dans cette satanée valise réalisée quelques dizaines de minutes plus tôt et qui accueillera les râles agacés de son usager une fois ouverte sur le lieu de vacance. Cette sensation-là. Il y avait dans cette plante croisée plusieurs fois au fil de ses lectures un secret, une évidence qu’il n’arrivait pas à mettre au jour. Ça tournerait en fond, Takuma le savait, tant qu’il n’aurait pas trouvé.  

Lorsqu’il se rassit, rassemblant une jambe sous lui dans le canapé, tranquillement posé avec sa tasse entouré de ses mains, Takuma su au regard ancré dans le sien que le moment était propice à ce qui inquiétait sans doute profondément son amie. Les mots ne vinrent pas tout de suite, comme s’il y avait une étape invisible qu’il ne pouvait véritablement capter. Un moment pour délier ce qui doit l’être. Et d’une voix douce, Ashlyn reprit.

« Mes Tantes, Sue et Lyzbeth m’ont fait prendre conscience de la valeur des plantes très jeune. Sue leur en vouait presque un culte à vrai dire, c’est pour ça qu’elle avait accumulé autant d’écrit et d’information au fil des années. »
« Je ne peux que les en remercier… » D’un sourire doux, Takuma évoquait en réalité quelque chose de véritable. Les circonstances étaient affreuses, mais les valeurs transmises, elles, portaient une forme de beauté. Alors oui, ici, tout autour d’eux restait les traces de personnes de valeur qu’il était important de saluer au travers même de l’au-delà. « C’est quelque chose qui se perd, j’ai l’impression. Bon, je suis pas le mieux placé pour en parler vu mon rapport au monde magique mais c’est l’impression que ça m’a donné. » Maxence lui-même avait beau connaître bien des choses sur les potions, les cataplasmes et les produits d’une manière générale avait tendance à avoir une approche très détachée. Froide, scientifique. Lui-même agissait ainsi, pourtant sensible à la valeur des produits de mère Nature. Plus sensible à ce qu’elle nommait ‘culte’, il en était pourtant défait depuis toujours.

Quelques répliques, donc, pour l'encourager dans ce qu'elle explorait avec difficultés, lui même intéressé par ce qu'elle avait vécu, de quelles valeurs elle avait été bercée et l'importance de ceux qui avaient construit son existence.
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Takuma Ishida Hayato
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Takuma Ishida Hayato
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XX XX 2016
 

 

« Hey entre mon pays d’origine et celui d’accueil, j’estime avoir le droit de te chambrer sans raison ! »

Pour seule réponse, je lui tire la langue, avec un sourire amusé sur le visage. Un échange simple, léger, un moment banal du quotidien dans une vie qui s’était éloignée de ces standards. Plaisanter est plus facile, moins douloureux et permet d’éviter d’aborder des sujets déplaisants, ou de les évoquer avec une légèreté exagérée par rapport à la situation. Mais il n’est pas possible de plaisanter sur tous les sujets, du moins, pas pour le moment.

Je parle de mes tantes et de leur amour pour les plantes et les végétaux de manière générale, sans aborder l’usage qui était fait de toutes ces connaissances, car cela ne le regarde pas aujourd’hui. Ce secret de famille ne concerne que ma famille justement et je ne souhaite pas le partager, pour ne pas prendre le risque de mettre en danger qui que ce soit. Je ne sais même pas s’il y a véritablement un danger qui plane au-dessus de nous, au-dessus de ce secret, mais dans le doute, je préfère le garder, tant que je ne saurai pas pour quelle raison ma mère a disparu, tant que je ne saurai pas ce qu’il lui est arrivé, tant que je ne saurai pas si oui ou non je la reverrai un jour, je ne veux plus faire courir la moindre menace à mes proches. Il est naïf, je le sais, de penser que je suis en capacité de protéger celles et ceux que je considère comme les miens mais c’est ce que je souhaite du plus profond de mon cœur. Je ne veux plus perdre un seul être cher, je ne le supporterai pas, pas un de plus.

« C’est quelque chose qui se perd, j’ai l’impression. Bon, je suis pas le mieux placé pour en parler vu mon rapport au monde magique mais c’est l’impression que ça m’a donné. »

J’acquiesce. Je ne sais pas si on peut réellement dire que c’est quelque chose qui se perd, dans le sens ou les préoccupations changent, mais pour autant je ne pense pas que la communauté magique pourra se passer de ce savoir et de ces connaissances, encore moins aujourd’hui, à l’heure où il est impossible de se procurer certaines plantes et certains ingrédients de potions, si on ne sait pas où ni comment chercher ...

« Tu as certainement raison. Mais ceux qui se détournent de ce chemin vont bien vite se retrouver coincés. Voyons le bon côté, cette passion et cet intérêt pour les végétaux vont te permettre de pouvoir t’approvisionner directement, sans passer par des fournisseurs, dans des endroits insoupçonnés. Tout bénef, non ? »

Parler d’autre chose, changer la conversation pour en revenir à l’utilité première de ces documents qui peuplaient la pièce, trouver ce qu’il me faut pour réaliser mon polynectar, l’aider à trouver certaines plantes dont il ne me dit pas tout car mon instinct me dit que je ne suis pas la seule à chercher des choses dont le nom est tu. Mais je respecte le jardin secret de chacun, ne souhaitant pas, du moins pour aujourd’hui, me montrer intrusive.  

La boisson est terminée et j’ai besoin de quelque chose de plus fort. Sans bouger de ma place, je dessine dans les airs avec ma baguette. Du bruit se fait entendre de la cuisine, un placard qui s’ouvre, l’eau qui se met à bouillir. Ma tasse vide s’envole vers la cuisine pour que du café soluble en tapisse le fond, un sucre roux et l’eau frémissante vient recouvrir le tout. La tasse revient vers moi, suivi d’une assiette avec deux cupcakes dessus.

« Ils viennent du boulot, si tu en veux un.  » Je marque une pause avant d’ajouter. « Je ne les ai pas cuisinés, si ça peut te rassurer, ils sont donc parfaitement comestibles. » ai-je terminé en tirant la langue, lui coupant l’herbe sous le pied pour éviter un éventuel tacle amical.

Esprit forêt noire, le gâteau contenait un cœur à la cerise, caché par un gâteau au chocolat, surmonté, d’une chantilly vanille et d’une cerise à la liqueur sur le dessus.  

Après avoir pris une bonne bouchée du dessert, je pose une dernière question à Takuma en lien avec l’école et la brève période partagée ensemble.

« Tu as eu des nouvelles récentes de Mr Wargrave ? »

Je n’ai pas réellement coupé les ponts avec tous, après la sortie de l’école mais j’ai pris des distances, indéniablement. Non pas par manque d’affection, mais par manque de réel lien tissés avec cette sphère dans laquelle j’ai été projeté avec une violence sans égale. Ces élèves, ces jeunes de mon âge que j’ai rencontré quand tout autour de moi s’effondrait et était pulvérisé n’étaient pas arrivés au bon moment. C’est certainement pour cela qu’ils sont si peu auxquels je suis susceptible d’adresser la parole, et encore moins nombreux à passer du temps avec moi, comme le fait actuellement Takuma.

Maxence Wargrave n’est pas un élève et a une place différente à mes yeux. Celle d’un des rares adulte ayant trouvé de l’intérêt à mes yeux, mais par intérêt, j’entends un intérêt purement intellectuel, un intérêt pour la personne et pour ses idées et non pour un physique. Je ne suis pas de celles qui cherchent à faire tomber dans leurs filets des personnes bien plus âgées et qui représentent l’autorité. Ma question est purement intéressée par le fait que M. Wargrave était une personne intéressante sur le plan professionnel, du moins dans mon souvenir et que savoir où il en était actuellement m’intéressait. Je ne suis pas aussi ouverte et communicative que Takuma, c’est pour cela que je pense que si quelqu’un peut m’apporter des réponses sur lui, c’est bien l’élève qui a passé de si nombreuses heures à l’infirmerie à l’aider, à l’assister, m’intégrant le temps de mon bref passage dans cette sphère qui était la leur.

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Mer 8 Juin 2022 - 22:24


 


Qu’elle lui faisait plaisir, cette situation. Takuma avait toujours apprécié Ashlyn et se retrouver après ce temps à demeurer éloignés ne pouvait qu’être plaisant. D’autant plus, d’ailleurs, après ces quelques mois passés à se couper de tout et de tout le monde, risquant de s’enfoncer chaque jour dans ses vieux démons sans vouloir jamais retrouver le chemin de sa réalité. C’était le risque, se couper du monde, se noyer dans des désirs toxiques qu’il se devait de reprouver. A mesure de semaines, Takuma retrouvait des contacts sociaux nécessaires à son équilibre, des projets, des raisons de se lever et de lutter. Ashlyn était un de ces rappels, une manière de retrouver une certaine normalité, de se retrouver lui-même d’ailleurs, au travers de quelque chose de plus simple. De neutre. Plaisanter, parler, se retrouver. Il lui semblait qu’il y avait un véritable besoin social en arrière plan, pour lui comme pour elle. Le jeune homme savait comme elle pouvait se tenir à distance des autres et appréciait de sentir qu’il avait auprès d’elle une place particulière. Aucun rapport avec l’envie soudaine de la dernière fois et leur rapprochement soudain et sans implication mais simplement parce qu’il retrouvait ce type qu’il avait été et qu’il perdait parfois de vue. Un besoin d’arrêter de se réinventer en fonction des lieux où il se trouvait et des gens qu’il croisait grandissait en lui. Besoin de se trouver, lui qui avait doucement perdu son masque de gamin crétin au fil des années passées à Poudlard. Le petit génie plus mesuré qui existait en dessous, avec ses crises de folies mais aussi son calme et sa maturité prenaient leurs aises sans toujours vraiment savoir se situer par rapport à son enfance ou celui qu’il avait pu être durant les différentes périodes de sa vie. Pas simple d’exister avec soi-même, parfois. Avec ses casseroles et ses déceptions. Pas simple non  plus d’accepter de le montrer aux autres. C’était sans doute pour ça qu’il aimait voir Ash passer quelques pas vers lui, s’ouvrir en douceur par des indices diffus et de simples détails. Le regard sur les cahiers, les carnets, les livres ou les parchemins lui permettait de tracer en silence des parcelles de ce qu’elle ne disait pas. Il posait littéralement le regard sur les contours d’une famille qu’elle n’évoquait jamais et sentait qu’il n’y avait dans son attitude aucune aise à cet état de fait. Pourtant, cette fois, la jeune femme ne s’esquivait pas. Elle ne s’enfonçait pas dans des confidences lourdes ou des informations trop personnelles mais cette fois, elle se présentait comme Ashlyn, une fille et une nièce, une personne intégrée à un univers social qu’elle gardait jusqu’ici secret. Ainsi lorsqu’elle chercha à dériver vers un autre sujet, Takuma n’insista pas, conscient qu’elle avait sans doute besoin de reprendre son souffle.

« Tu as certainement raison. Mais ceux qui se détournent de ce chemin vont bien vite se retrouver coincés. Voyons le bon côté, cette passion et cet intérêt pour les végétaux vont te permettre de pouvoir t’approvisionner directement, sans passer par des fournisseurs, dans des endroits insoupçonnés. Tout bénef, non ? »

D’un petit sourire en coin, un regard de biais porté sur elle, Takuma acquiesçait sans un geste. L’idée lui plaisait assez, c’était certain. Lui qui avait passé son temps à Poudlard à contourner les règles, mettre des bâtons dans les roues des Supérieurs et s’en sortir tranquillement, sourire aux lèvres ne pouvait qu’admettre que faire de même une fois dehors lui plaisait assez. A Poudlard, il revoyait toutes ces fois où il avait joué au con ou au crétin, mis en place des pièges ou des bêtises pour simplement faire chier ceux qui exerçaient sur eux une véritable tyrannie, les ralentir ou provoquer débâcle et tensions dans leurs rangs. L’incendie du labyrinthe, les feux d’artifices, les pièces fermées à clef ou les potions transformées, nombre de fois, Takuma avait simplement joué au con, passant en arrière plan pour lutter à sa manière, par petites touches qui rendaient fous ceux qui les écrasaient. Un bel entraînement non ? Un membre du gouvernement était déjà passé pour l’avertir des mesures nouvelles et vérifier ses livres de compte et il s’était planté là, calme et aimable, docile petit idiot qu’il était déjà à l’époque, faisant face aux Supérieurs avec Wargrave dans l’infirmerie alors que derrière le mur, deux jeunes gens moldus étaient alités en toute illégalité. Maxence avait donné le ton, il avait suivi, s’accordant tous deux bien dans leurs comportements. Il n’avait pas fallu au médicomage longtemps avant de comprendre que le nippon se trouvait bien moins crétin que ce qu’il laissait à penser et lui avait permis de trouver sa place au sein de l’infirmerie. L’arrivée d’Ashlyn s’était faite ensuite, lorsqu’ils avaient déjà trouvé à la fois un rythme et une dynamique. Il lui avait donc fallu trouver sa place, malmenée par le traumatisme et l’angoisse et si tous deux avaient fait au mieux, ils avaient respecté sa volonté de distance et de calme sans jamais la forcer. Doucement, les choses s’étaient mises en place et Ashlyn avait pu s’impliquer sans être forcée de partager ce qu’elle voulait garder secret. Pour autant à présent penché sur ces grimoires, Takuma sentait qu’il était à un rien de comprendre des parts d’elle qui lui était jusque là inaccessibles.

Achevant sa tasse de thé tandis qu’il commençait lui même à voir l’émail de la sienne, Ashlyn agita sa baguette, produisant dans la pièce d’à côté les tintements de l’agitation en cuisine. Le bruit le la bouilloire vint bientôt chatouiller ses oreilles, le faisant sourire à l’idée de ce mélange moldu et sorcier typique de leur génération. Une manière sans doute de refuser la pensée dominante du gouvernement. Une tasse de café fumante ne tarda pas à arriver sur la table à laquelle la jeune femme était assise tandis qu’une assiette où trônaient deux cupcake la suivait.

« Ils viennent du boulot, si tu en veux un.  »  Quelle question ! Bien sûr qu’il en voulait ! D’autant qu’il n’avait rien mangé de sucré depuis un moment. Question de culture, sans doute. Lorsqu’il habitait encore avec Aileen, ça arrivait mais à présent ce n’était plus le cas, d’autant que relativement peu attiré par le sucre, il ne prenait jamais rien de lui même lorsqu’il vivait à l’hôtel comme actuellement. « Je ne les ai pas cuisinés, si ça peut te rassurer, ils sont donc parfaitement comestibles. » De nouveau, elle lui tirait la langue, le faisant éclater d’un rire clair et léger. « Moi je pourrais sous-entendre ça ?! Ça serait mal me connaître, vraiment ! » Un sourire de gosse aux lèvres, il lui fit signe d’un geste de la main de faire voler vers lui l’un des gâteaux. « Vas-y envoie ! Seulement parce que c’est pas les tiens.. » Sa bouille de gosse qui cherche les emmerdes, mutin au possible.

Elle prit une bouchée avant d’enchaîner. « Tu as eu des nouvelles récentes de Mr Wargrave ? »

Mr. Wargrave. Rien que cette dénomination montrait la différence de proximité entre eux et la distance qu’elle-même avait tendance à mettre avec les autres. Il était seulement « Wargrave » pour lui, voire même « Maxence » lorsqu’il était à Poudlard. Depuis son départ, il se sentait même prêt à donner dans le « Max », c’était dire. Mais la majorité du temps, la dénomination se mêlait tant d’affection que de fonctionnel. « Chef ». Ou « boss ». Tous deux avaient mis trois ans à développer une certaine proximité, facilité par les liens tissés autour d’eux. Maxence était proche d’Enzo également, voir de Sovahnn et si Takuma ne l’avait pas encore revu, il savait quel rôle il avait joué dans la grossesse de son amie. Tout comme il se doutait parfaitement que s’il y avait le moindre blessé dans leur entourage proche, il serait le premier à intervenir. Le soulagement avait été énorme de le savoir sorti de Poudlard mais il serrait les dents en espérant que l’homme n’avait pas subi les représailles des Supérieurs. Jusqu’ici il s’en était bien sorti mais après la reconquête de l’école, il était possible qu’on lui soit tombé dessus. Maxence avait fait preuve d’habileté et de douceur, passant sans cesse entre les mailles du filet sans pour autant céder ou s’écraser mais toujours en finesse, zigzagant entre les discours avec audace et solidité. Il l’avait toujours admiré. Capable de tenir tête sans s’opposer, de jongler avec les mots et les concepts, de s’affirmer quand il le fallait et de prendre sur lui quand c’était nécessaire. Un type bien. Un sacré type bien qui était pour lui un véritable modèle.

En passant une jambe sous lui, le jeune homme réajusta sa posture tout en attrapant le cupcake. « Je sais qu’il s’est enfui de Poudlard en décembre. Il est américain, donc je m’attendais à ce qu’il rentre chez sa famille mais à priori c’est pas le cas, je sais qu’il est en ville. Il a donné un coup de main pour l’accouchement d’une copine. Je l’ai à peine croisé pour l’instant mais il faudrait que j’aille le voir. » En vérité, Maxence avait eu une stature non seulement d’autorité mais aussi de quelque chose de plus doux, comme un grand frère qui s’oppose à l’horreur et vous montre la voix sans jamais s’imposer ou trop en faire. Ashlyn n’était pas là lorsqu’il avait eu à gérer les assauts des Supérieurs à l’infirmerie et il était clair qu’aillant vécu ces périodes, Takuma et lui avaient traversé des évènements provoquant un certain rapprochement. A s’entraider en silence, se comprendre sans un mot et permettre de détourner l’attention des occupants pendant que l’autre effaçait les traces ou gérait une urgence secrète, ils avaient appris à travailler ensembles. Et le plus jeune avait bien souvent calqué son attitude sur celle de son aîné. « Enfin cela dit je dis « aller le voir » mais je ne sais ni où il habite ni où il bosse. Mais je crois que c’est côté moldu. … D’ailleurs je comprends qu’il n’ait pas envie de croiser de vieilles connaissances. » Un désavantage net à ne pas avoir été « l’un parmi d’autres » lors de l’occupation de Poudlard, Maxence ne pourrait passer inaperçu, contrairement à la grande majorité des élèves. « ça me manque de ne plus bosser avec lui. A vrai dire, le connaissant, je trouve ça étonnant qu’il ne prenne pas de nouvelles de ceux qu’il sait où trouver. Ça m’inquiète un peu… »

Pas du genre à se confier à ceux qu’il estimait de son ressort de protéger, Maxence n’irait pas s’ouvrir à n’importe qui, il le savait. Mordant dans la gâteau, il ajouta plus sobrement « C’est bon ça ! » Le goût de l’alcool se mêlait aux autres saveurs. Tout sensible qu’il soit à l’éthanol, Takuma n’avait pas de problème avec. Étrangement, ses tendances aux addictions ne s’étendaient pas à la boisson, une chose qu’il n’avait jamais vraiment compris. Ou alors peut être se voilait-il la face en cherchant à s’assurer que ces démons ne déteignaient pas jusque dans la vie courante. Pas de besoin dans ses veines mais une petite cloche à teinter dans le fond de son crâne. L’envie de l’oubli n’était jamais bien loin.

Cherchant à détourner son attention, Takuma posait les yeux sur les papiers qu’il étudiait jusqu’ici, centrant de nouveau ses neurones sur les notes prises par la famille d’Ashlyn. Et brusquement, l’évidence lui crama les rétines. Nombreuses étaient les plantes qui tournaient autour de la divination, qu’il s’agisse d’herbes ou de racines ou d’autres potions permettant de faciliter cette pratique innée chez certains sorciers. Souvent des femmes. Souvent des familles. Souvent visées en cas de conflits. Le regard posé sur le parchemin, il tiqua. Rien de spécifique sur son visage ; ni grimace ni perplexité, rejet ou mépris, seulement une latence légère, le temps de réaliser ce qui, soudainement, commençait à faire sens. Le gâteau en suspens entre ses lèvres, il détacha les yeux de sa feuille pour les ramener vers elle, comme si de rien n’était. S’il y avait quelque chose de juste dans cette déduction, le comprendre était presque intrusif et ce n’était pas à lui de mettre ce sujet sur la table.

« Bref, j’espère qu’il va bien. C’est un type bien, je sais qu’il est solide mais raison de plus pour pas être tout à fait serein après tout ce qu’il a fait à Poudlard et pour Salem. »

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Takuma Ishida Hayato
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« Moi je pourrais sous-entendre ça ?! Ça serait mal me connaître, vraiment ! »

Je me retiens de lever les yeux au ciel pour réponse. Oui, il en est parfaitement capable à mon sens et c’est pour cela que je me protège en annonçant d’office la couleur. Là où l’on peut voir de la prévoyance et de l’anticipation, j’y perçois mon instinct de survie trop développé et omniprésent.

« Vas-y envoie ! Seulement parce que c’est pas les tiens.. »

Une scène d’une simplicité banale, mais qui est loin d’être dans mes habitudes en réalité, bien au contraire. Mais aujourd’hui, la muraille laisse entrevoir des rayons de lumière, elle reste solidement érigée, mais pas aussi imperméable qu’elle ne l’a déjà été. Des micro ouvertures se créent, pas suffisamment grandes pour que je sois blessée, mais suffisamment présentes pour être vues.  

Je l’interroge sur l’infirmier de Poudlard, car avec Takuma, il fit partie des rares personnes que j’ai été amenée à fréquenter dans cette école, l’un des rares dont la vie m’intéressait un tant soit peu. Je sais que les deux n’avaient clairement pas attendu que je débarque pour se trouver et qu’ils devaient en toute logique être en contact encore à l’heure actuelle. Je les voyais difficilement couper les ponts, une fois Takuma sorti de l’école, bien que je ne les connaisse pas depuis des années, j’avais la sensation que ces deux-là partageaient bien plus qu’une simple relation scolaire et que la fin des études n’était pas une fin au chemin qu’ils empruntaient ensemble.

« Je sais qu’il s’est enfui de Poudlard en décembre. Il est américain, donc je m’attendais à ce qu’il rentre chez sa famille mais à priori c’est pas le cas, je sais qu’il est en ville. Il a donné un coup de main pour l’accouchement d’une copine. Je l’ai à peine croisé pour l’instant mais il faudrait que j’aille le voir. »

C’est peut-être pour cette raison que je m’intéresse un peu plus à lui qu’aux autres de Poudlard, parce que d’une certaine manière, c’est un de mes compatriote. Son arrivée au Royaume Uni ne s’est pas faite dans le même contexte ni pour les mêmes raisons je suppose mais la finalité était la même, il vivait à présent de l’autre côté de l’Atlantique, dans un pays qui n’était pas le sien mais qui y ressemblait vaguement, avec les mêmes problèmes et les mêmes ennemis, si je pouvais me permettre de le penser.  

Les deux hommes avaient toujours été proches, de ce que j’avais vu à l’époque, alors je comprends totalement cette envie de Takuma de chercher à le revoir, d’avoir de ses nouvelles, car plus qu’un supérieur hiérarchique, Maxence était selon moi un véritablement mentor pour lui et un proche, par au-delà des limites adulte/étudiant de l’époque.

« Enfin cela dit je dis « aller le voir » mais je ne sais ni où il habite ni où il bosse. Mais je crois que c’est côté moldu. … D’ailleurs je comprends qu’il n’ait pas envie de croiser de vieilles connaissances. »

« Tu dois bien avoir un moyen de le contacter pour prendre de ses nouvelles non ? Ou cette amie qu’il a aidé dans son accouchement doit savoir comment faire peut-être ? »

En théorie oui, mais je sais aussi que les personnes qui ne souhaitent pas être retrouvées en ce moment arrivent plutôt bien à se cacher et évitent de laisser leur adresse à toutes les personnes qu’elles connaissent, et cette fois, je pense ne connaissance de cause.

« ça me manque de ne plus bosser avec lui. A vrai dire, le connaissant, je trouve ça étonnant qu’il ne prenne pas de nouvelles de ceux qu’il sait où trouver. Ça m’inquiète un peu… »

A mon sens, il peut s’inquiéter, ou prendre aussi ce silence comme une manière de protéger les personnes auxquelles il tient et dont il est proche, dans le sens où tout le monde se doutait, à défaut de savoir ouvertement vers quel camp penchait le coeur de l'infirmier et Mr Wargrave. Il ne s’était pas fait que des amis, bien au contraire et les personnes avec lesquelles il était relativement proche sont sans aucun doute les premières qui seront recherchées, si quelqu’un veut retrouver l’ancien infirmier de Poudlard. Prendre ses distances est le meilleur moyen de protéger ceux auxquels il tient, même si son silence peut être inquiétant.

« J'suis sûre qu’il va bien, te fais pas de souci pour ça, tu vas avoir des cheveux blancs avant l’heure sinon. »

Sans pour autant partager tout mon cheminement, je tente, à ma manière de le rassurer, même si ces banales et creuses paroles sont un maigre réconfort, elles ont au moins le mérite d’être sincères.  

Il regarde le désordre sur la table, les parchemins, les notes, les instructions, s’attardant un peu plus sur certaines pages mais je ne dis rien, ce n’est pas le moment d’être parano, pas maintenant, pas avec lui. Je termine le gâteau, avant de recommencer à écrire distraitement mes propres notes.

« Bref, j’espère qu’il va bien. C’est un type bien, je sais qu’il est solide mais raison de plus pour pas être tout à fait serein après tout ce qu’il a fait à Poudlard et pour Salem. »

Il a raison, sur ce point également. De par ses actes et son aide sans distinction, il s’est mis en première ligne, pour protéger les élèves, qu’ils soient ou non de son école, qu’ils soient ou non né sorciers, sang pur ou j'en passe, tous avaient eu le droit à son aide et c’est pour cela qu’il se retrouve très certainement aujourd’hui en situation plutôt instable.  

« Il a fait beaucoup pour tous mes camarades, je ne peux le lui retirer, tous comme pour les tiens, mais bien souvent ce sont les personnes les plus altruistes qui sont les premières touchées. »

Bien le bonjour les paroles lourdes et tout sauf réconfortantes. La plombeuse d’ambiance est de retour. Je pince les lèvres, me rendant compte après coup de la dureté de mes propos qui ne sont absolument pas pertinents pour réconforter Takuma et le rassurer, même si au fond de moi, je ne peux m'empêcher de comparer cette situation à celle de personnes de mon feu entourage.

« « Mais comme je te l’ai dit, je suis sûre qu’il va bien, qu’il se fait discret, tout simplement. »

C’est tout ce que je lui souhaite, mais sans aucune réelle assurance de la véracité de mes paroles. Je ne suis certaine de rien, encore moins par les temps qui courent actuellement. Je continue de griffonner sur mon parchemin, tout en réfléchissant à d’éventuelles pistes pour l’aiguiller

« « Tu ne connais personne du corps enseignant ou un adulte qu’il serait susceptible de contacter ou d’être en contact avec ? »

Il devait forcément lui parler de ses collègues avec lesquels il s’entendait bien, quand ils étaient amenés à travailler ensemble. Il avait, je pense, des indices pour pouvoir le retrouver, la question est en réalité autre, souhaite-t-il réellement le retrouver et est-ce que Mr Wargrave en a envie ?

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Ashlyn Gilbert-Mather
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Ven 5 Aoû 2022 - 16:12


 


Si Maxence et Ashlyn étaient tous les deux américains, expatriés et arrivés sur ce sol pour se faire balayer par la tempête qu’était le conflit actuel, Takuma n’était guère mieux. Par habileté, son accent n’apparaissait qu’à peine par moments, lorsque les émotions balayaient l’apprentissage qu’avait été le sien à son arrivée dans les pays anglophones. Le nippon comprenait cette impression de déracinement, d’autant plus que le changement de langage avait été un frein à sa propre intégration. Le jeune homme avait vu l’affection dans les prunelles des deux américains, il avait noté la manière dont les mâchoires de Maxence se crispaient davantage lorsque les réfugiés de Salem étaient arrivés, ou l’ombre dans son regard lorsqu’il avait demandé des nouvelles, entendu la liste des pertes, accusé le coup des décès reliés à son ancienne vie. Ils n’en avaient pas nécessairement parlé mais le nippon avait compris que c’était là, en sous-texte. Tout autant qu’il savait qu’il avait échappé à tous les raids menés contre Poudlard et que ses amies, elles, en avaient vécu l’horreur. Qu’il s’agisse d’Aileen pour le premier ou Sovahnn et Jordane qui avaient tout autant vécu les suivants, Takuma savait que ces moments existaient chez elles et demandaient à être dépassés. Plus marquant encore, il connaissait leurs décisions d’avoir fait demi-tour, de rester, d’encaisser « l’après », d’être là pour les prochains assauts, pour aider, pour ne pas quitter ce qui avait été pendant un temps, leur foyer. C’était toujours bien étrange, cette relation qui les liaient à Poudlard. Takuma lui-même n’avait pas ce même attachement à l’école, celle-ci n’étant que de passage dans sa vie. Pour autant, les filles tout comme Enzo lui semblait-il – qui n’avaient pourtant pas passé tant de temps de plus que lui là-bas – avaient développé ce truc presque mélancolique, territorial. Maxence avait-il ce même attachement à son école d’hier ? Et Ash ?

« Tu dois bien avoir un moyen de le contacter pour prendre de ses nouvelles non ? Ou cette amie qu’il a aidé dans son accouchement doit savoir comment faire peut-être ? »

Retour au concret.

« Oh oui, je peux, je l’ai juste pas fait. »

Simplement car lui-même s’était coupé de tout et de tout le monde pendant des mois, cherchant à esquiver sa propre réalité, à en limiter l’impact. Il avait failli disparaître, retrouver ses anciens démons, se fondre de nouveau dans la crasse des ruelles tokyoïtes. Un adjectif qu’on ne pouvait qualifier que de métaphorique au vu de la différence entre la propreté japonaise et européenne.

« J'suis sûre qu’il va bien, te fais pas de souci pour ça, tu vas avoir des cheveux blancs avant l’heure sinon. »

Pas faux. Et à vrai dire il n’en était pas là de son inquiétude mais c’était vrai, à y songer, la situation de son ancien boss l’inquiétait. S’il y avait bien quelqu’un sur lequel il s’était mis à prendre exemple, c’était Maxence. Son premier mentor, bien au dessus de ce qu’avaient pu être ses parents dans l’enfance ou quelconque autre personne. Alors bien sûr, Takuma s’en faisait. Pas outre mesure, pas en connaissant le passé de soldat de Wargrave et son naturel à affronter avec douceur les Supérieurs, à dealer avec leur présence, à se fondre dans la masse pour faire le mieux, au moindre coût…. mais assez pour s’interroger de ce qu’il devenait.
Le fait était pourtant qu’il le savait sans cesse dans la communication, du genre à s’assurer que ses anciennes ouailles allaient bien. Or ce n’était pas le cas.

« Il a fait beaucoup pour tous mes camarades, je ne peux le lui retirer, tous comme pour les tiens, mais bien souvent ce sont les personnes les plus altruistes qui sont les premières touchées. »

C’était effectivement son opinion. Pas d’inquiétude larmoyante ou de dramaturgie appuyée mais effectivement, Takuma songeait avec un certain pragmatisme qu’il y avait des risques importants pour qu’il ait subi un retour de bâton particulièrement violent après son départ de Poudlard. Et puis, il fallait l’admettre, ce questionnement permettait également d’éloigner Ash des réflexions manifestement douloureuses qu’elle pouvait avoir sur sa famille. Takuma l’avait sentie se tendre, se crisper à mesure qu’elle évoquait les souvenirs des siens et parler de Maxence servait aussi de bouée de sauvetage à une femme qui ne s’aventurait jamais sur la lourde pente de sa mémoire. Encore moins sur des sujets aussi intimes que ceux de sa famille. Bien qu’intéressé, Takuma ne cherchait pas à la mettre en difficulté et voulait simplement lui permettre de prendre son temps, d’y aller à son rythme. C’était là une marque de confiance énorme qu’elle lui prêtait et il en avait une parfaite conscience.
Hochant du chef en silence tout en portant de nouveau son thé à ses lèvres, le jeune homme lui confirma qu’il pensait de même.

« Mais comme je te l’ai dit, je suis sûre qu’il va bien, qu’il se fait discret, tout simplement. » Cette fois, comprenant le cheminement de pensées de son ami, il ne pu que laisser échapper un petit rire. Inquiète de lui causer plus d’angoisses que de réconfort, Ashlyn tentait de se rattraper et il ne pu qu’avoir un élan de tendresse face à cette manière bien maladroite d’essayer de le protéger.  

« Tu ne connais personne du corps enseignant ou un adulte qu’il serait susceptible de contacter ou d’être en contact avec ? »

Oh, sans aller jusqu’au corps enseignant, il était prêt à parier qu’Enzo possédait son numéro et savait où le dénicher en cas de problème. Lui et sans doute tous ceux qui avaient l’affreuse tendance à voir la merde les rattraper toutes les deux minutes de leur existence. Takuma avait toujours eu de la chance à ce « jeu » là. Il était souvent passé entre les gouttes, n’avait pas eu de grosses crises à gérer, pas qui l’impacte directement lui. Mais dans le marasme qu’ils avaient tous vécu, ce qui violentait les uns se répercutait sur les autres. Sans doute aurait-il dû pouvoir contacter le médicomage. Sans doute cela aurait-il été plus prudent. Et sans doute y avait-il dans ce vide-là une forme de déni de sorte à n’avoir à gérer que sa rupture et l’impatience du manque.

« Oh, si, de proches en proches, j’ai largement de quoi le contacter sans problème je pense. » Ne serait-ce qu’en passant d’Enzo à Stoneheaven qui avait forcément de quoi le contacter et l’avait sans doute accueilli à sa sortie de Poudlard. Du moins ça lui semblerait logique. « Mais je vais pas le faire chier sans raison juste pour me rassurer. Il y a des choses que les gens doivent avoir la liberté de décider sans qu’on le leur impose. C’est juste pas mon rôle. » Pas plus que ça n’était le sien de la mettre face à ce petit regard qu’il avait capté un peu plus tôt. Dès que son regard s’était attardé une fois de plus sur des végétaux régulièrement utilisés dans le cadre de la divination, celui d’Ashlyn avait suivi. Sans en être certain, il avait eu l’impression qu’elle s’était tendue, crispée, avait perdu quelques secondes l’attention qui était la sienne jusque là. Alors oui, l’évidence lui avait sauté à l’esprit. Mais de ça, il ne ferait rien, pas plus qu’il ne dirait quoi que ce soit sur Caitlyn quand, bien des semaines plus tard, le même mécanisme se mettrait en place, lui offrant des déductions qui n’avaient jusque là pas été les siennes. Il y a certaines choses qui ne nous appartiennent simplement pas. Certaines révélations, certains pas en avant, certains aveux, certains secrets ou juste certaines conversations qui se doivent d’être initiées par les concernés sans les y forcer ou leur voler le contrôle de ce qui leur appartient.

Il n’eut pas de regard en coin, n’appuya pas ses propos, ne laissa pas de silence obtus pour leur donner du relief et lui indiquer qu’elle était tout autant concernée par ces mots que le serait Maxence. Non ; naturellement et sans chercher la moindre dramaturgie à la scène, Takuma enchaîna avec légèreté : « Et du coup le vieux bouquin qui tombe en ruine, il est manipulable tu crois ?! » Le vieux recueil trônait sur la table, non loin du carnet dans lequel Ashlyn continuait de gribouiller quelques notes. Caitlyn l’avait isolé quelques jours plus tôt, consciente qu’il avait dû s’agir d’un bel ouvrage en son temps mais qui, pour l’heure, semblait tomber en poussière. A la reliure fanée et au cuir bariolé, bien moins passés qu’ils l’auraient dû, il était pourtant clair que le vieux y avait apporté un soin tout spécifique.

Une manière, surtout, de lui donner une porte de sortie.

Spoiler:

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Takuma Ishida Hayato
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Ne pas avoir de nouvelles de ses proches quand on cherche à en avoir ou qu’on le souhaite est une chose qui me laisse un profond sentiment d’impuissance. Le fait de ne pas pouvoir savoir comment ils vont, surtout lorsque l’on sait ou que l’on se doute qu’ils sont en difficulté laisse un goût amer.   Je ne pense pas que Takuma et Mr Wargrave en soient à ce point mais son envie d’avoir des nouvelles et de savoir comment allait son ancien responsable si je puis dire et presque ami était compréhensible.  

Détaché, il me dit qu’il a de quoi le contacter, je m’en doute mais parfois, on ne voit pas les solutions qui sont sous notre nez. Son détachement me donne l’impression qu’il ne souhaite pas forcément plus que ça avoir de ses nouvelles, du moins, pas dans l’instant. Ce n’était rien de plus je pense qu’un partage de pensées, un cheminement évoqué à haute voix mais qui n’appelait pas particulièrement de réponse, nuance que je n’ai pas saisie sur le coup.

« Mais je vais pas le faire chier sans raison juste pour me rassurer. Il y a des choses que les gens doivent avoir la liberté de décider sans qu’on le leur impose. C’est juste pas mon rôle. »

Je hoche la tête, continuant d’écrire, prenant un autre livre amené par mon camarade de recherche du jour pour continuer ma prise de notes et d’informations, ajoutant de dernières paroles pour conclure cette partie de la discussion pour ma part.

« Tu lui transmettras mes amitiés, si tu es amené à croiser de nouveau sa route ? »

Je m’efforce de ne pas regarder ce qu’il regarde, de ne pas me montrer suspicieuse, tous les éléments que j’ai fournis traitent de différents sujets, de différentes pathologies et de multiples propriétés et applications. Il n’y a aucune raison pour que le lien soit fait si je ne mets pas en évidence les preuves qui me sautent aux yeux mais qui se fondent également dans la masse, si on prend un peu de recul.  

Ce don qui est le mien a toujours été plus ou moins gardé secret, je ne l’ébruitais pas et des compétences correctes en divination ne veulent pas dire pour autant qu'il y a un don. Il est plus compliqué de le prouver que quand on est un vampire ou un loup, mais depuis ce qu’il s’est passé, avec mon père, puis avec mes pseudos amis, la disparition de ma mère, l’assassinat d’une de mes tantes, je ne peux pas prendre le risque de donner un sortilège de plus au répertoire de mes ennemis. Mes ennemis, c’est un bien grand mot mais ces personnes qui s’en sont prises aux miennes sans raison valable si ce n’est que la crainte, ne peuvent être pardonnées ainsi de leurs actes. Attaquer quelqu’un qui n’a rien fait n’est pas quelque chose que je cautionne, ou même que je cautionnais, avant d’en être la cible.  

Je pense que les livres sortis à présent, une fois nos recherches terminées seront rangés définitivement, avec cette partie de moi que je souhaite conserver cachée, espérant naïvement que mon don tombe dans l’oubli avec ce savoir qui m’a tant coûté jusqu’à ce jour pour ne rien m’apporter de bénéfique. Ce n'est pas question de vouloir les cacher, simplement question de vouloir mettre de côté ces sources de souffrance et de nostalgie non nécessaires.

« Et du coup le vieux bouquin qui tombe en ruine, il est manipulable tu crois ?!  »

Je relève la tête pour regarder l’ouvrage en question avant de grimacer. Il ne semble pas en très bon état mais il m’a l’air manipulable, à première vue. J’apprécie les ouvrages qui ont du vécu, car leur aspect extérieur est presque aussi précieux et riche en informations que les pages noircies d’encre.

« A tes risques et périls, pour ma part, je ne tenterais pas. »

Il n’en est pas au point de s’effriter mais la question m’avait tiré un sourire amusé. Cette atmosphère studieuse me manquait un peu, je ne peux le nier, mais je n’ai pas la force de continuer des études et de suivre le plan de vie que j’avais de tracé alors que rien dans ma vie n’est similaire à celle que j’avais lorsque mes projets avaient été mis en place et réfléchis.

Je souffle doucement, continuant de gribouiller, tantôt manuellement, tantôt magiquement. Le temps avance et défile et Aaron finit par franchir le pas de la porte, saluant au passage Takuma. Aaron reste détendu, ne se crispe pas en voyant que je ne suis pas seule car malgré la trahison vécue ensemble et le traumatisme de la fuite de l’école, il a réussi à avancer bien mieux que moi et il se fie de toute façon à mon jugement. Il sait que si je reçois du monde – ce qui est rare - à la maison, c’est que la présence de la personne est justifiée, même si je ne suis pas infaillible, le passé nous l’ayant prouvé...

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