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Lun 6 Déc 2021 - 19:47


25 Juin 2016 - Soirée

Quelque chose de vif s’était rallumé, la flammèche naissant depuis quelques jours devenue brasier dès l’instant où il avait  posé les yeux sur sa sœur. Le premier mois, Alec n’avait fait que tenir, épuisé, il taisait les violences qui lui étaient faites sans pour autant entrer dans le délit du mensonge. Si Mack demandait, il répondait. Mais s’il pouvait fuir le sang et la poussière que les chasses avec Azalea laissaient sur son épiderme, le jeune homme ne s’en privait pas. Le premier jour, il était arrivé propre et soigné du mieux possible, mais moralement et physiquement épuisé des interrogatoires de la journée. Pourtant s’il y avait quelque chose qui l’empêchait de sombrer, c’était les braises qui s’étaient mises à rougeoyer à la vue de la belle blonde, plantée devant le manoir Rivers avec cette rage sourde dans le regard. Chaque jour, c’était ce qui lui permettait de tenir le choc, tous deux se liant d’autant plus dans cette adversité qu’ils avaient sentie venir depuis tout jeune sans vraiment en comprendre les contours. Alors bien sûr, il y avait cette épée au dessus de sa nuque, ce rappel que lui avait fait Azalea, prédisant le regard de dégout, de déception ou de haine qui s’afficherait un jour dans les prunelles de Mackensie si elle devait faire face à celui qu’il était devenu. Mais ce type-là, Alec ne le lui avait jamais caché et ne le faisait pas plus à présent. Par moment il s’échouait contre elle, lâchant les larmes de l’horreur, craquant brusquement alors qu’elle connaissait sa rigidité face à la faiblesse. Mais l’enfer, il y marchait tous les jours, devenu outil d’un serment qu’il ne pouvait violer. Et elle…. Elle le savait. Elle le connaissait assez pour savoir et comprendre que s’il le pouvait, il aurait certes du sang sur les mains, mais celui de ses geôliers de sorte à pouvoir protéger ceux qu’on lui demandait de tuer et fuir au loin pour se forger une vie plus posée. Mais il ne pouvait pas et s’il encaissait, c’était justement parce que Mack lui rappelait justement qui il était. Qu’importe ce qui pouvait se dire dans les charniers, elle savait qui il était. Et lui également. Alors la flamme se rallumait doucement à mesure que le corps et l’esprit se reposaient.

Or justement, depuis le 20, Azalea avait dû s’absenter, le laissant certes aux prises avec un type dont il avait su le nom durant au moins une minute et demi, mais donc majoritairement plus libre qu’en temps normal. Libre. Le mot sonnait dissonant dans ses oreilles et pourtant ces quelques jours lui avaient permis de dormir davantage, de souffler également, de passer du temps auprès de sa femme, terme qui s’était mis à avoir un sens dès l’instant où Carraway avait fait mine de la menacer une première fois. Et de voir sa sœur. Chose totalement imprévue. Takuma était passé par Mack pour lui demander d’être présent ce jour-même, dans la maison que chacun de ses amis connaissaient sans qu’elle ait été révélée au sain du monde sang pur. Or le nippon en était absent ; Janie était là.

Si la conversation avait eu son lot de difficultés, c’était pourtant reboosté qu’il avait retrouvé le gorille d’Azalea. La flamme de la rébellion s’était déjà remise à crachoter sa dissidence quelques jours plus tôt alors qu’il mettait un coup de pression à sa mère. Loin d’être matée, c’était avec un éclat neuf dans ses pupilles qu’Alec rentrait chez lui, ouvrant à la volée les grandes portes du manoir Rivers, en faisant sursauter les habitants. Mack était là, avec ses parents, en arrière du grand hall qu’un escalier double achevait. Plantés dans la salle à manger, tous trois se retournaient vers lui.

« Bien le bonjour, bande de lève-tard ! » Claironnait-il, un joint coincé entre deux de ses doigts. Le ton redevenait piquant, se rapprochant de nouveau de celui qui, quelques années auparavant, avait réussi à faire plier ses parents qui l’avaient alors envoyé à Poudlard pour s’en débarrasser. S’il parlait de se lever tard, c’était bien parce que l’autre gorille lui avait donné rendez-vous à 4h30 du matin, conformément aux ordres d’Azalea. Ne pas perdre les bonnes habitudes, dirait-elle sans doute.
« Tient, Alec, tu nous fais l’honneur de ta présence, comme c’est aimable.. » Sa mère, grinçante.
« Oh tu sais que je donnerai pourtant tout pour passer plus de temps en famille, mais dommage, j’ai à faire ! » Agressivité latente, chez l’un comme chez l’autre. Pourtant il la vit poser le regard sur Mackensie, pincer les lèvres comme elle en avait l’habitude, et enchaîner comme si de rien n’était.
« J’expliquais justement à ma belle fille… »   Le terme était choisi, manipulateur, le faisant grimacer ouvertement tout en posant le regard sur celle qu’il nommait à présent pourtant comme telle. Mais la concevoir comme sa femme ne l’empêchait pas de grincer sérieusement à l’idée qu’elle puisse appartenir dorénavant à la grande dynastie Rivers. « … qu’un repas familial était prévu ce soir. » L’idée lui retournait sans doute l’estomac autant qu’à Mackensie.
« Oh, comme c’est dommage, envoie un courrier en recommandé la prochaine fois : on est pris. Je suis un peu en avance mais on a un anniversaire de mariage à célébrer, vous vous opposeriez pas à ça quand même après tout ce temps à l’espérer ! »

Oh non, ils ne le feraient pas. Surtout pas sa mère qui espérait toujours qu’il finisse par apprécier ce qu’ils avaient fait pour eux. Et son père…

« Eteint moi ça, Alec… » Le voilà, le grand patriarche qui arrivait derrière lui de son ombre menaçante.
Le fils, lui, se retournait pour lui souffler de la fumée au visage.
« Sinon quoi ? Tu feras tabasser qui cette fois ? Ah je sais ! Tu gardes le suspens ! » Un signe de doigt, levant les sourcils comme le connard d’ado insupportable qu’il se plaisait à interpréter de nouveau depuis quelques jours. « Malin ! »

Il ne toucherait pas Mack. Le Rivers pariait tout là-dessus, trop conscient de la mouvance actuelle de ses parents. Tous deux craignaient ce qu’il se passait hors de ces murs et savaient que leur belle fille était tout ce qui maintenait leur fils en vie. Alors ce rôle, Alec le jouait à fond. Qu’ils le pensent au fond du gouffre, ils seraient peu à peu amenés à lui accorer la liberté dont tous deux avaient si violemment besoin.  

Le geste massif de l’homme, Alec l’avait esquivé, arrêtant d’un bloc les réflexions maternelles comme paternelles en enchaînant tout naturellement. « Sur ce, on a une bague à fêter. Vous nous excuserez, pardon aux elfes pour le taff, tout ça… mais on a un peu de liberté devant nous pour un fois, et on a un mariage à faire tourner ! » Déjà, il retrouvait Mack, l’arrachant à cet odieux tête à tête qui devait lui soulever le cœur. Oui… mais une dernière chose, histoire de faire monter plus violemment encore l’agacement chez ses parents et rappeler l’intérêt de ce comportement de merde : il balançait son mégot allumé sur le canapé, rebondissant sur un ouvrage sans doute très coûteux. « Vous trouvez pas ça marrant vous ? La tendance à devenir ingérable d’un chien mal élevé quand on tire trop sur sa laisse. » Nouveau regard de branleur intenable et il transplanait au loin.

Une nouvelle soirée seuls ! Et libres, surtout, de sortir de ce manoir maudit. Depuis le 20, elles étaient au nombre de trois, ce qui faisait plus en une semaine qu’en un mois complet.

A peine eurent-ils atterrit hors de cette bâtisse maudite qu’Alec changeait du tout au tout, le regard plus doux, la colère envolée, le gosse insupportable reprenait des allures d’adulte posé. Meurtri,  sans doute, mais moins que la semaine précédente.
Moins que la veille, surtout, puisque naissait sur ses lèvres un petit sourire victorieux qui n’avait plus rien de celui du branleur insolent qui prenait place en lui en présence de ses parents.

Autour d’eux, la campagne se parait des lueurs rosées de la fin de journée et la brise soufflait le calme sur les blés environnant. L’apaisement, voilà ce vers quoi il tendait naturellement, se posant auprès de la jeune femme, ses bras venant la chercher pour l’attirer contre lui. Terminée la vitesse de parole qui l’amenait à jouer au ping pong verbal avec ses parents, agissant avec brusquerie pour les empêcher d’en placer une de sorte à les laisser-là, comme des cons, sur le fait accompli de leur disparition. Loin d’être brusque, c’était en douceur qu’il prenait ses lèvres un instant, laissant ses mains nouées dans le bas de son dos. Des gestes tendres qui se développaient de plus en plus souvent, traçaient une nouvelle normalité entre eux, comme prêts à donner sens au mot « couple ». Doucement, semaines après semaine, Alec se mettait à assumer ce qu’il cachait pourtant depuis des années. Car s’il y avait un sens à comprendre, il se trouvait sans doute dans ce regard qui adoucissait ses traits lorsqu’il se posait sur elle. Elle avait pour l’heure dans les yeux le gris de l’eau de pleine mer après une journée de mauvais temps mais de l’or sur la peau, ondulant dans le calme d’un soleil couchant.

Besoin de ça, d’un instant de calmer pour séparer les deux moments, faire tomber la tension, se retrouver et rappeler à leurs sens épuisés qui ils étaient.

« J’ai l’impression que pour une fois, j’ai passé une meilleure journée que toi. »

Ils avaient un petit peu de temps avant que les Rivers ne sonnent l’alarme et qu’il doive justifier de sa localisation. Autorisé, mais pas tout à fait libéré donc. Mais ça viendrait. Ils finiraient par se lasser de le pister sans cesse et si Azalea avait la dent dure, le type qui le suivait actuellement en avait déjà assez.

« J’ai vraiment prévu de t’emmener manger quelque part tu sais ? Il parait que ça se fait entre mari et femme.. » S’il y avait de la moquerie dans sa voix, elle s’adressait à lui-même, autodérision ultime de celui qui se permettait enfin des gestes envers celle qu’il n’avait jamais cessé d’aimer. Amusant de noter, d’ailleurs, qu’ils s’étaient démocratisés dès l’instant où elle lui avait fait le discours l’autorisant expressément à être lui-même et à aller voir ailleurs. Peu à peu, la situation se stabilisait, le rassurant… et l’amenant donc à pouvoir se permettre ce genre de gestes.

Etre lui-même, donc.
Apprendre ce que ça voulait dire, surtout.

D’un geste, Alec écartait une mèche d’or de son visage, plongeant dans son regard comme s’il pouvait en deviner les tréfonds.

« Ils finiront bien par nous lâcher… ça va toi ? » Depuis combien de temps l’avaient-ils coincée comme ça ?
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 2 Jan 2022 - 14:18


Keep us alive ! ft. @Alec Kaleb Rivers 
Revenir dans cette région d’Angleterre lui pèse, prétendre le contraire serait une idiotie pure et dure. Elle aurait très bien pu y échapper, profiter de cette perche tendue pour fuir et ne pas avoir à affronter l’épreuve. Pourtant, elle était là, belle et bien présente dans ce manoir, car elle avait signé pour le meilleur et pour le pire et qu’elle se refusait tout bonnement à abandonner face à cette petite contrainte. Après tout, là était le rôle d’une épouse n’est-ce pas ? Être présente pour soutenir son époux et dans le cas présent, l’empêcher de vriller en lui montrant que malgré l’adversité et le poids harassant de son quotidien, il restait un espoir... Un espoir d’une vie loin des ténèbres ! Tout ça n’était qu’une épreuve et ils finiraient par la traverser pour regagner cette pseudo-liberté illusoire. La jeune femme ne lui posait jamais de questions lorsqu’il rentrait le corps abîmé, elle se contentait d’accueillir ce qu’il daignait bien lui offrir et de panser les blessures. Elle ne cautionnait pas, jamais mais elle ne se permettrait pas de juger. Il le fallait alors, elle se contentait d’être à ses côtés !

Cette demeure avait un côté oppressant par bien des aspects. Prison dorée à bien des égards, elle avait le mérite d’être confortable et de répondre à tout besoin primaire, pourtant elle s’y sentait épiée dans ses moindres faits et gestes. Les Rivers pour voisin, elle en avait l’habitude... habiter chez eux ou presque, c’était signer pour une vie à laquelle la blonde s’était évertuée à échapper. Celui d’une femme au foyer attendant bien sagement à la maison. Et cette pression elle la sentait peser de plus en plus sur ses épaules à mesure que la mère d’Alec s’invitait dans son quotidien. Réception, dîner, elle la conviait, s’immisçait dans son quotidien en distillant ses idées rétrogrades et aliénantes, ce qui ne manquait clairement pas de lui donner des envies de grand large. « Mackensie, ma douce... Vous saviez que votre cousine était enceinte ? J’imagine que cet enfant fait déjà la joie de ses parents. » Elle distingue sans peine l’allusion et ça ne manque pas de la faire sourire, loin de se laisser abattre. « Leta doit être aux anges... depuis le temps qu’elle espérait tomber enceinte. » Elle aurait sûrement préféré l’apprendre de sa cousine, mais elle sait combien la manipulation est importante entre les lèvres de la mère d’Alec. Cette femme qu’elle avait peut-être admirée quand elle était enfant lui paraissait purement exécrable maintenant qu’elle était adulte et dotée de son libre-arbitre. Elle représentait tout ce qu’elle ne voulait pas être : une femme aigrie par la haine et le coeur pétrifié par les années passées dans ce monde pourri ! « Bien sûr, j’imagine qu’Alec et toi avaient ce projet en tête, vous êtes mariés depuis quelques mois à présent. Il serait logique pour vous deux d’accueillir un nouveau membre dans la famille Rivers » Elle vient reposer sa tasse de thé, loin d’apprécier cette nouvelle intrusion dans sa vie privée. D’autant qu’imaginer un instant devoir élever un enfant dans un contexte pareil, à son âge... c’est purement inconcevable.  « Ca n’est pour le moment pas notre priorité et pas à l’ordre du jour.  Cela détournerait sûrement Alec de sa mission... Et nous savons toutes les deux à quel point tout ça est important, n’est-ce pas Lydia ? » Elle ne peut s’empêcher de laisser poindre une touche de sarcasme dans sa voix. Non elle ne s’écraserait pas. Respectueuse, elle l’était, loin de vouloir faire de sa vie ici un enfer au quotidien, mais elle ne deviendrait pas leur petite poupée qu’on trimbale de cérémonie en cérémonie ! « Tu es encore jeune.  » Elle lui adresse un sourire faussé. Elle en a presque la nausée, assise dans ce salon gigantesque et pourtant ô combien étouffant !

« Bien le bonjour, bande de lève-tard ! » Elle détourne son regard vers le nouvel arrivant, soulagée de constater que cette conversation est terminée et qu’elle n’aura pas à justifier le fait qu’elle n’avait pas l’intention de perpétrer le nom des Rivers dans les semaines à venir pour leur faire plaisir, même si elle escomptait bien un jour fonder une famille, elle serait loin de leur influence délétère et son enfant ne connaîtrait certainement jamais ce manoir et ses habitants ! Elle s’en faisait la promesse. L’échange entre les Rivers est des plus cordial, Alec ayant le mérite d’avoir retrouvé sa capacité à faire devenir ses parents chèvres avec une facilité déconcertante. La jeune femme demeure silencieuse, rebutée par l’idée d’avoir à affronter un repas de famille en la compagnie des Rivers. Elle reste d’autant plus silencieuse que le patriarche fait son entrée. Froid et glaçant comme à son habitude, la blonde le craint, même si elle lui a tenu tête et qu’elle n’hésiterait pas à le refaire, il n’en reste pas moins un homme qui n’a pas hésité à la jeter en pâture à un monstre pour obtenir ce qu’il souhaitait. « Sur ce, on a une bague à fêter. Vous nous excuserez, pardon aux elfes pour le taff, tout ça… mais on a un peu de liberté devant nous pour un fois, et on a un mariage à faire tourner ! » La blonde s’était levée, soulagée par cette intrusion salvatrice pour rejoindre un Alec insolent au possible. Adolescent imbuvable désireux de pourrir la vie de ses géniteurs. « Vous trouvez pas ça marrant vous ? La tendance à devenir ingérable d’un chien mal élevé quand on tire trop sur sa laisse. » L’instant d’après, main dans la sienne elle transplanait, se laissant embarquée sans poser de questions. Bien trop heureuse d’échapper à ce guet-apens !

Légèrement secouée, il lui avait fallu quelques secondes pour se remettre et comprendre qu’elle n’était plus chez les Rivers. Cadre plus sauvage, le soleil semblait disparaitre sur l’horizon derrière les arbres au loin. Ici pas de manoirs luxueux, pas de regards projetés derrière les fenêtres pour épier le moindre de leurs faits et gestes... un petit air de liberté retrouvé pour un temps. Le sourire et l’attitude du brun, elle l’avait vu changer. Il laissait tomber ce masque d’insolence pour redevenir l’homme qu’il était devenu avec les années passées loin d’eux, pour au final l’embrasser. Baiser auquel elle avait répondu avec une certaine envie, brisant la distance pour mieux le retrouver, comme pour être sûre qu’il était bien de retour. Elle appréciait ses gestes, réclamant encore un peu de sa présence avant qu’il ne s’éloigne. « J’ai l’impression que pour une fois, j’ai passé une meilleure journée que toi. » Elle lui adresse un sourire, scrutant son visage pour y déceler plus que ce qu’il ne laisse passer. « Ca aurait pu être pire. Ta mère était en train de me conter à quel point perpétrer le nom des Rivers étaient un devoir. Elle lève les yeux au ciel, avant de soupirer, c’est qu’elle serait capable de la dégoûter de cette simple idée par simple esprit de contradiction.

« J’ai vraiment prévu de t’emmener manger quelque part tu sais ? Il parait que ça se fait entre mari et femme.. » La jeune femme lâche un petit rire amusé. « Il parait oui ! Tant que tu m’évites la haute gastronomie... j’en peux plus des discours pompeux et moyenâgeux de la haute bourgeoisie ! » Elle n’est pourtant pas certaine d’avoir très faim tant cet entretien post nuptial lui a coupé l’appétit. Main contre son visage, la blonde apprécie ses gestes, ses attentions qui rentrent peu à peu dans son quotidien. Elle aime ce qu’ils deviennent tous les deux, liés dans l’adversité. « Ils finiront bien par nous lâcher… ça va toi ? » Là encore elle rit de bon coeur. « Tu crois ça ? Ta mère avait l’air déterminée à me faire passer le message ! Et j'ai bien cru que la veine sur le front de ton père allait exploser quand tu as balancé ton mégot sur le grimoire. C’était divertissant à souhait ! Quant à ta mère, tu aurais du voir sa déception quand je lui ai dit que ça n’était pas à l’ordre du jour. Elle élude la question un instant, elle n’a clairement pas envie de se plaindre quand elle sait ce qu’il peut vivre au quotidien. Ses problèmes sont dérisoires et elle n’a pas envie qu’il s’inquiète pour elle. « Je vais bien, je survivrai à la mondanité et à ta famille. » Elle se veut rassurante, même si l’idée de devoir assister à ce gala dans une semaine ne la réjouit pas ! « Et toi ? On t’a laissé respirer un peu ? Ou je dois m’attendre à voir débarquer tes chiens de garde à tout moment ? » C’est que l’idée de pouvoir passer un moment avec lui se fait sentir, loin de toute pression, juste tous les deux !

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Mackensie Q. Rivers
Jeu 6 Jan 2022 - 5:19

 


Le calme de la campagne et de la solitude le saisissait immédiatement de soulagement, effaçant les traces de celui qu’il n’était plus véritablement. Frustré, amer, moqueur, insolent et parfaitement ingérable, Alec affichait avec un air mauvais l’image même de ce que ses parents haïssaient chez lui. Bien entendu, la technique marchait. Chaque fois il les sentait se tendre, cherchant à chaque moment un angle ou un autre pour le garder sous contrôle. Ce jeu-là était le seul qu’il connaissait et qui avait déjà porté ses fruits. Alec savait à quel point ses parents aimaient être dans un contrôle constant. La situation les pesait à eux aussi, bien plus que ce qu’ils avaient imaginé. Alors pas à pas, le jeune Rivers savait qu’il gagnait du terrain. Peu à peu, ils les auraient, tous et les uns après les autres. Revoir sa sœur rallumait une flamme dans le fond de ses prunelles et un sourire mauvais sur ses lèvres. S’il fallait se battre, ce serait avec l’énergie de la rage, comme ce qu’il faisait depuis tout jeune. Et à présent, il observait avec un petit sourire aux lèvres celle qui partageait sa vie manœuvrer avec habileté au cœur des manipulations de sa mère. Lydia la pensait frêle et se croyait apte à la manipuler comme n’importe qui et, intelligemment, Mack la laissait faire. Lydia Rivers était une femme froide, implacable et dure pour qui la faim justifiait les moyens. Une femme qu’Alec savait en arrière de bien des décisions, qu’elles soient sociales, familiales ou même politiques. Bien plus présente qu’elle ne le laissait sous entendre, elle possédait des armes empoisonnées qu’il savait plus fourbes que celles de son père. Alors s’il craignait son père, sa mère était quand à elle plus redoutable encore. Qu’elle croit, donc, pouvoir manipuler la nouvelle venue dans la famille. Qu’elle joue la mielleuse et l’aimable, voilà bien l’option la plus gérable.

« Ca aurait pu être pire. Ta mère était en train de me conter à quel point perpétrer le nom des Rivers étaient un devoir. »

Une grimace sur les traits, Alec combattait l’envie de mettre une distance immédiate entre lui et celle qu’il aimait pourtant, un flot amer dans les veines à cette seule évocation.

« Chouette… »

Il n’y avait que la réaction de Mack pour calmer ces réactions épidermiques qui s’enclenchaient systématiquement. L’idée avait été évoquée de son côté par Warren. Sérieusement ? Trop jeunes, bien trop jeunes pour envisager une telle chose, encore moins dans une situation pareille et surtout… Alec commençait à peine à accepter réellement ce couple contre lequel il se battait pourtant depuis des années. Alors projeter quelque chose ainsi, à long terme ? L’idée même lui vrillait les tympans. D’autant que plus loin que ça, une angoisse bien plus violente se dissimulait sous la surface. Celle de participer au système, d’amener un petit être dans toute cette merde, impunément qui plus est ! L’idée de participer comme le faisait Warren lui foutait une nausée intenable. Mais avec les exemples qu’il avait ? Quels hommes méritaient son respect ? Lesquels prenait-il en exemple ? Logan était le seul à appartenir à cette catégorie… et vu le type, cette seule information voulait tout dire. Ainsi l’idée d’être l’un de ceux-là, d’apporter sa pierre à cet édifice de merde que formait la société sang pur qui les avait vu grandir… vraiment pas.

« Il parait oui ! Tant que tu m’évites la haute gastronomie... j’en peux plus des discours pompeux et moyenâgeux de la haute bourgeoisie ! »
« J’ai épousé la seule femme qui me demande un mcdo et pas un gastronomique… eh j’ai déjà fait des affaires pires que celle-là.. ! » McDo, usant volontairement de références moldues, comme un pied de nez un peu réflexe et sans grande utilité. Moqueur, un éclat vif et amusé dans le fond du regard, les bras autour d‘elle, il signait pourtant là une attitude bien plus tendre que ce qu’il s’autorisait jusqu’ici. En totale contradiction avec cet air détaché qu’il arborait à chaque fois que leur mariage était abordé, Alec s’était pourtant mis à utiliser le terme « femme » avec un tranchant brusque dès l’instant où il s’était trouvé face à Azalea. A la seconde où celle-ci évoquait le prénom de Mackenzie, son ton changeant, le titre de femme passant naturellement entre ses lèvres comme quelque chose de vrai, de solide. Quelque chose qu’il ne la laisserait pas détruire. Alors Warren avait raison, bien sûr ; il y avait un décalage entre les paroles et les actes mais une seule personne ici le connaissait assez pour en comprendre la profondeur et les origines et il la serrait contre lui.

Deux gosses balancés dans la fosse aux lions.
Deux gosses qui ne se lâchaient jamais véritablement, toujours dans l’ombre l’un de l’autre et aujourd’hui portés à la lumière c’était ensemble qu’ils résistaient.

« Tu crois ça ? Ta mère avait l’air déterminée à me faire passer le message ! Et j'ai bien cru que la veine sur le front de ton père allait exploser quand tu as balancé ton mégot sur le grimoire. C’était divertissant à souhait ! Quant à ta mère, tu aurais du voir sa déception quand je lui ai dit que ça n’était pas à l’ordre du jour. » Un sourire piquant sur les lèvres, Alec marquant d’un amusement mauvais l’idée que son père monte si violemment en tension pour si peu mais ne répondait pas, laissant à sa femme la possibilité de répondre à ce qu’elle éludait pourtant avec habileté : son état, à elle. Car on pouvait dire tout ce qu’on voulait dire sur l’égoïsme supposé du plus jeune des Rivers mais il savait surtout à quel point la jeune femme pouvait taire ce qu’elle traversait. Par pudeur ou par gêne, respect ou inquiétude – sans doute tout ça à la fois – elle taisait majoritairement ce qu’elle traversait. Et pourtant il savait quel choix douloureux Mack avait fait en apparaissait aux portes du manoir Rivers un mois plus tôt. L’assumer faisait d’elle une femme dont il n’avait jamais douté de la force. Mais son courage ne le dispensait pas, lui, de lui redonner la place qu’elle méritait amplement. « Je vais bien, je survivrai à la mondanité et à ta famille. »Mouais.
Pas qu’il craigne qu’elle ne survive pas. Mais qu’elle dépérisse à force d’être confrontée à cette pression constante et au poison des Rivers, bien plus. Sans compter qu’Alec craignait toujours les manigances des uns et des autres pour l’atteindre, lui. Solide, Mack avait grandit dans cet univers autant que lui et savait d’ailleurs bien mieux jouer leur jeu pour mieux les manipuler. Pourtant les siens n’étaient pas si intransigeants et dangereux que les Rivers et la clique associée pouvait l’être.

Et il voyait bien le poids qu’elle perdait.

Tout comme il ne lui échappait pas la rapidité avec laquelle elle passait le propos, revenant immédiatement sur lui.

« Et toi ? On t’a laissé respirer un peu ? Ou je dois m’attendre à voir débarquer tes chiens de garde à tout moment ? »

Durant l’après midi, c’était elle qui lui avait offert une heure de temps libre. Passant par elle, Takuma avait pu demander à Alec de le rejoindre chez lui, en zone sûre. Pourquoi Takuma ? La question restait en suspens pour chacun. Qu’importe après tout, ce qu’il se passait entre lui et sa sœur lui passait à mile lieux de la conscience tant qu’il pouvait la voir. Mais conscient que Mack était encore très loin d’imaginer ce qu’elle avait pu permettre, il le taisait encore un peu.
S’il avait respiré ? Dès le réveil Alec avait été placé sous la garde du connard des Rivers qui tentait bien maladroitement d’imiter l’horreur qu’Azalea lui faisait subir. Rien, donc, par rapport à ce qu’elle lui imposait… mais loin d’être confortable, cette situation restait pesante. Alors oui, en comparaison avec l’ordinaire : Alec avait pu respirer.

« ça va. » Pas un pour rattraper l’autre. « Avec Kenner j’pense que c’est bon, j’ai eu mon compte. » Il aurait dû être abattu, épuisé d’avoir dû les suivre ainsi toute la journée, en manque de sommeil, en profond dégoût de lui-même et du monde, mutique peut-être, renfermé ou en colère. A passer sa journée ainsi piégé par l’un puis l’autre, Alec aurait pu être bien des choses. Mais il avait la rage au ventre et l’envie de vaincre. Aucune réussite pourtant, sauf celle d’exister ; celle d’avoir réussi à voir sa sœur en plein centre du maillage d’horreur qu’on tissait pour lui. Et de ça, Alec se sentait conquérant. « Et pourtant c’était une putain de bonne journée. » Un grand sourire aux lèvres, il prenait de nouveau les siennes et la serrait un instant contre lui. « J’te dis pas ça ici. Ça vaut au moins un bout de soirée loin de tout. Les deux timbrés doivent bien se poser dix minutes par jour écoute donc là comme ça à vue d’nez, je dirais que j’ai AU MOINS jusqu’à deux heures du mat avant d’être remporté dans les charniers. » Image très véridique. S’il n’en parlait qu’à peine, répondant aux questions qui lui étaient posées, Alec savait que sa femme restait là, à éviter d’interroger ce qui devait rester secret. Mais là. Sans un doute ni un frisson, sans cesse présente pour poser l’onguent sur ses plaies, au propre comme au figuré. Mais pour une fois, du sang sous ses ongles ou du poison dans ses veines, Alec faisait table en marbre rase.
Un regard étrangement vif de victoire et tendre d’affection, sans défaire ses bras d’autour d’elle, il l’observait un instant, noyée des couleurs chaudes de la fin de journée. « T’es superbe. »

Non, elle est épuisée, angoissée, nauséeuse et amaigrie.
Oui. Mais superbe. Mais elle est aussi forte, droite et imprenable. Redoutable. Belle. Une évidence qui lui sautait régulièrement au cœur quand il prenait deux minutes pour s’y arrêter. Et aujourd’hui ça n’était pas le gout du sang dans sa gorge ou l’épuisement de ses muscles qu’il voulait remarquer mais bien la couleur de ses yeux, la force de son regard ou le grain de sa peau qui s’illuminait sous la lueur déclinante du jour. Alors en reprenant ses lèvres, il transplanait de nouveau pour apparaitre bientôt dans un petit village portuaire. Polperro, en Cornouailles, qu’ils atteignaient par un portoloin. Un peut port à flan de montagne où les maisonnettes aux façades blanches semblaient s’empiler les unes sur les autres le long de l’estuaire. Tout en achetant des conneries à grignoter, Alec fixait son ancienne voisine avec le petit sourire du sale gosse qui détient un secret immense et ne veut pas le révéler.

Voilà qu’il reculait dos à la pente, le long de la petite ruelle de pavés, sourire aux lèvres, le soleil déclinant derrière lui, donnant à la mer des airs de miroirs morcelés recouvrant les vagues d’éclats de couleurs chaudes. Comme un vitrail doté de vie. « Franchement, t’as eu la possibilité de croiser des gens… et tu me donnes rendez-vous.. AVEC TAKUMA ?! T’as pas trouvé mieux non ?! » Oui, il se foutait d’elle – et ce même s’il voulait toujours en coller une ou deux au nippon ; par principe – et en lui tendant le cornet de cochonneries frittes, il lui semblait respirer un peu mieux pour la première fois depuis plus d’un mois.
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Alec Kaleb Rivers
Dim 9 Jan 2022 - 16:39


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La blonde ne fait pas de vague auprès des Rivers, elle sait d’expérience que leur tenir tête est la pire façon d’obtenir d’eux la paix ! Elle devine les pensées derrière les sourires, la mère d’Alec a beau afficher un sourire et une bienveillance de façade, elle n’est pas née de la dernière pluie et si elle craint le patriarche, elle redoute d’autant plus la matriarche. Elle se souvient, quand elle était petite fille, elle admirait cette grande dame aux allures parfaites et bien sous tout rapport. Aujourd’hui elle ne voyait que le serpent qu’elle représentait ! Elle en est persuadée, si Lydia Rivers avait du développer un animagus... elle se serait métamorphosée en serpent ! Elle en avait le caractère en plus obscur encore. La jeune femme a beau ne pas être des plus à l’aise, elle a tenu tête à son mari, elle ne se laisserait clairement pas démonter face à l’adversité, même si ça la rongeait, si elle angoissait à l’idée de devenir comme eux un jour. Etait-elle née comme ça ? Ou c’était à force de côtoyer la noirceur que son coeur s’était assombri jusqu’à se putréfier ? Mack l’ignorait et quelque part, elle préfère se dire qu’elle est née avec cette noirceur, ça l’aide à tenir et à se dire que non, elle ne finirait pas comme elle ! « Chouette… » Elle lui adresse un sourire, amère quant à la simple idée qu’on puisse jouer à ce genre de jeu... Tirer les ficelles afin d’obtenir de l’autre ce que l’on souhaite. Lydia sait que la blonde est du genre à fonder famille un jour, elle oublie juste que cette option n’est à l’heure actuelle pas envisageable ni pour elle, ni pour son fils ! Elle ne ferait pas l’erreur de Warren : un enfant est un moyen de pression bien trop grand, et des armes contre eux, ils en avaient bien assez !

« J’ai épousé la seule femme qui me demande un mcdo et pas un gastronomique… eh j’ai déjà fait des affaires pires que celle-là.. ! »  L’anglaise s’amuse des mots de son mari, c’est bien parce qu’elle sait qu’elle n’aura jamais gain de cause qu’elle ne lui dit pas que l’idée de manger la dégoûte plus qu’elle ne lui fait réellement envie. Elle sait que ça éveillerait les soupçons qu’il a déjà et que ça viendrait conforter son anxiété quant à son bien être physique et psychologique. « Quand je dis que je suis une perle ! » Elle lui adresse un clin d’oeil, loin de prendre ses mots pour la vérité, elle est loin d’être parfaite à bien des titres ! Elle profite de la douceur de l’instant pour faire taire ses craintes et ses angoisses à mesure qu’il la serre contre lui. La blonde n’est pas dupe, elle a bien remarqué qu’il n’y avait plus de sarcasme lorsqu’il évoquait leur union, ou du moins, moins qu’avant et si de son côté les choses n’avaient pas changé, elle devait bien admettre que l’entendre parler d’elle en tant que femme avait quelque chose de satisfaisant... Comme un statut qu’elle gagnait, un titre qui prenait tout son sens au fil des jours.

Fidèle à elle-même, la jeune femme minimise les effets de la proximité des Rivers sur elle. Pour le moment, elle gère, sait prendre la distance nécessaire pour retrouver la bouffée d’oxygène qui lui faut pour ne pas perdre pied. « ça va. » Tu mens mal Alec Rivers. Mais elle ne lui jetterai pas la pierre car elle en faisait tout autant. « Avec Kenner, j’pense que c’est bon, j’ai eu mon compte. » Elle acquiesce d’un signe de tête. Elle préfère se tenir éloignée de tout ce qu’il peut faire loin d’elle. Ignorer la noirceur pour se préserver elle et lui offrir une échappatoire lorsqu’il en a besoin. Un semblant de normalité, une bouée à laquelle il peut se lier pour qu’il ne se perde pas ! « Et pourtant c’était une putain de bonne journée. J’te dis pas ça ici. Ça vaut au moins un bout de soirée loin de tout. Les deux timbrés doivent bien se poser dix minutes par jour écoute donc là comme ça à vue d’nez, je dirais que j’ai AU MOINS jusqu’à deux heures du mat avant d’être remporté dans les charniers. »  La jeune femme est intriguée par cet élan soudain, mais elle ne pose pour le moment pas plus de questions que ça. Elle ne peut réprimer un sourire, ravie de pouvoir partager du temps avec lui pour retrouver un semblant de normalité. Est-ce que ça avait un rapport avec Takuma ? Elle en doutait, même si le retour du nippon avait de quoi surprendre. « Deux heures du mat’ je prends ! C’est toujours ce qu’ils n’auront pas ! » Elle profiterait de chaque minutes pour tenter de lui changer les idées. « Et si ce temps on peut le passer loin de ce manoir maudit alors je signe sans regarder la destination. » Elle sent le regard d’Alec peser sur elle, il y a une certaine tendresse qui lui réchauffe l’âme, ce genre de regard qu’elle sait être la seule à en profiter. « T’es superbe. » Une teinte rosée vient colorer ses joues, et ça n’a rien à voir avec les températures, plus une gêne face aux compliment. « Tu dis ça pour me faire plaisir, je sais que j’ai une mine affreuse ! » Elle baisse un instant le regard, c’est pas qu’elle manque de confiance en elle, juste qu’elle doute un peu.

Nouveau transplanage et cette fois, la blonde n’était pas prête. Lorsque ses pieds touchent le sol, ses doigts s’agrippent à son mari. Elle ne s’habituerait jamais à l’effet du transplanage sur son oreille interne. « Préviens-moi la prochaine fois ! » Elle reprend ses lèvres avant de poser un regard plus ancré sur le nouveau paysage. Cornouailles, ça la fait sourire, elle aime bien ce petit côté loin de tout. Ici le monde semble bien loin des tracas de Londres et il y a sûrement une part d’elle qui aspire à rester ici au delà du couvre-feu imposé. Elle marche à ses côtés, profite de l’instant, même si elle doit bien avouer que ce regard l’intrigue. Il lui cache quelque chose, la blonde en est persuadée et ce qu’il cache vaut le détour. Crache le morceau Rivers, ou je vais être forcée d’utiliser les grands moyens pour te faire parler !  

« Franchement, t’as eu la possibilité de croiser des gens… et tu me donnes rendez-vous.. AVEC TAKUMA ?! T’as pas trouvé mieux non ?! » C’est donc ça ! Evidemment quoi d’autre ! « Je me doutais bien que ça me retomberait dessus ! » La blonde sourit, lève les mains pour se dédouaner avant de reprendre. « J’ai essayé de savoir ce qu’il voulait, mais il n’a rien voulu me dire. Ca avait l’air important... Je me suis dit que ça aurait au moins le mérite de te changer les idées ! Après tout... ta journée pouvait décemment pas être... pire !? » Elle lui offre un sourire majestueux... Le genre un poil moqueur, avec peut-être une pointe d’espièglerie. « Qu’est-ce qu’il voulait ? Vu ton regard quelque chose me dit que c’est pas pour t’annoncer qu’il souhaite refaire une coloc. » Ca ne lui aurait pas fait cet effet, loin de là même ! Piquée de curiosité, elle fronce les sourcils pour tenter de percer à jour l’homme qui joue avec elle. « Dit moi, tu en as trop dit et pas assez. Je vois bien que tu me caches un truc... Et ça peut pas être une bague pour ta demande en mariage car on est déjà mariés !!» Même si elle aurait sûrement adoré une demande en mariage dans ce cadre, mais là n’est pas le sujet ! A contre-coeur, elle pioche dans le cornet grignotant, ça lui semble bon, alors elle cède et pioche de nouveau. « N'espère pas que, parce que je mange, ça me fasse taire ! Est-ce que ça a un rapport avec Jayden ?! » C’est qu’elle manque à leur vie la rouquine, même si pour son bien et leur tranquillité d’esprit, c’est mieux qu’elle soit loin.

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Mackensie Q. Rivers
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Mackensie Q. Rivers
Sam 15 Jan 2022 - 18:50


 

L’idée d’être le centre de l’attention avait la sale tendance à mettre en avant ce qu’il pouvait vivre au quotidien et de ça, Alec cherchait à se délester le plus possible. Bien sûr, il le savait, son habitude de se refermer comme une huitre lorsqu’il vivait l’horreur était là, parfaitement connue aux yeux de Mack qui l’affrontait droit dans les yeux et lui refusait cette option. Non à court terme mais à long terme, trop consciente de cette tendance qu’il avait de devenir inaccessible quand, vraiment, quelque chose le lacérait de l’intérieur. Alors le jeune Rivers forçait. Transparent sur la situation sans pour autant révéler quoi que ce soit sur les noms, les actes ou quoi que ce soit de précis qui puisse donner le moindre indice sur les personnes touchées ou les activités précises d’Azalea, il restait fidèle à chacun de ses engagements. De jour en jour, Alec jouait l’équilibriste, à la fois fondu et profondément rebelle aux différents rôles qu’on attendait de lui, il correspondait toujours avec des limites dans lesquels il entrait comme un boulet de canon. Que ce soit le chien, le fils ou le mari, toujours excentré, il n’était jamais tout à fait dans les clous.

Ainsi auprès de Mack, c’était l’acceptation de celui qu’il pouvait être – esprit volage et diable au corps – qui lui permettait de finalement accepter ces sentiments partagés qu’il refusait jusqu’ici. De plus en plus poreux, il avait pourtant fallu que Mack ne l’engueule sur ses tentatives bien frustrées de fidélité pour qu’il se mette, très paradoxalement, à être plus proche d’elle. Voilà alors les gestes qui s’insinuaient dans son quotidien. Des frôlements, des étreintes, des regards dont la tendresse devenait parfaitement explicite. Plus il se rassurait sur la possibilité de ce mariage à ne pas entrer dans le carcan d’un concept éculé, plus il se sentait libre d’exprimer ce qu’il étouffait auparavant. Alors oui, Mack prenait une pace légitime, différente des autres et unique, mais partagée. Sans ça, jamais il n’aurait pu agir ainsi et sans doute ces démonstrations assumées étaient elles une surprise pour chacun d’eux. Mais c’était là, d’autant plus vrai et nécessaire au centre de ce qu’ils vivaient chaque jour, plongés à deux en enfer.

Le voilà donc à contrebalancer d’une façon qu’il n’aurait jamais imaginé possible. Ainsi si l’ensemble de l’organisme de l’héritier indigne des Rivers l’appelait à une pause, il n’agissait pas ainsi que pour lui-même mais aussi et surtout pour offrir cet interlude à sa femme.  Tous deux inquiets pour leur « moitié » se trouvaient alors dans les ruelles escarpées et tordues de ce petit coin d’océan qui rappelait étrangement les pays du Sud. Sans doute la route des épices ou d’autres triangles de commerces passaient-ils par ici autrefois mais qu’importe, il n’y avait à ses yeux que le chatoiement des derniers rayons de soleil, les quelques marchants ambulants dont l’odeur des plats emplissaient l’espace, les petites dalles désordonnées sous leur pieds et le roulis grinçant des bateaux reposant dans le port en contrebas. Dos à la côte, le scintillement de la baie derrière les épaules, c’était vers Mack qu’Alec se tournait, sourire aux lèvres, apprenant chaque jour à séparer l’horreur du reste.

« Je me doutais bien que ça me retomberait dessus ! »Evidemment ! Pourquoi n’en assumerait-elle pas les conséquences ?! Hey, pour une fois qu’il n’avait plus Aileen pour venir l’emmerder à lui refiler toutes les galères du monde sur les épaules, autant déléguer non ? « J’ai essayé de savoir ce qu’il voulait, mais il n’a rien voulu me dire. Ca avait l’air important... Je me suis dit que ça aurait au moins le mérite de te changer les idées ! Après tout... ta journée pouvait décemment pas être... pire !? » Oh si, avec une Azalea toute la journée, elle aurait définitivement été pire. Mais Takuma n’ayant pas le pouvoir dévastateur de la chatte noir, en effet, c’était bien visé. « Qu’est-ce qu’il voulait ? Vu ton regard quelque chose me dit que c’est pas pour t’annoncer qu’il souhaite refaire une coloc. » Oh non, loin de là et ce, même si la maison qu’il avait acheté en tant que safe zone était toujours ouverte aux uns et aux autres, y compris à ce pète-burnes de Takuma. Qu’importe, pour l’heure il n’y avait que l’espièglerie à illuminer son regard piqué d’amusement à la voir ainsi essayer de deviner ce qui ne lui viendrait jamais à l’esprit. « Dit moi, tu en as trop dit et pas assez. Je vois bien que tu me caches un truc... Et ça peut pas être une bague pour ta demande en mariage car on est déjà mariés !!»

Ah ? J’étais censé refaire une demande ?! L’idée ne lui avait pas effleuré une seconde l’esprit tant il ne faisait qu’accepter la présence manifeste du tissage de la notion de couple entre eux. Un instant perplexe, le jeune homme manqua de trébucher sur un trottoir tandis qu’il reculait toujours, la bouffe à la main et un sourire un peu dubitatif aux lèvres.

Allait-il partir sur une discussion concernant leur couple ? Pas moyen.

« N'espère pas que, parce que je mange, ça me fasse taire ! Est-ce que ça a un rapport avec Jayden ?! »

Dans sa poitrine, un carreau d’arbalète. Bordel, ce qu’elle pouvait manquer dans leur vie, son absence aux Balkans/ Îles Fidji/ Philipines ou autres Polynésie/Taïti et autre ne faisait que renforcer l’impression d’étrangeté. Mais au moins s’éclatait-elle en sécurité et seul cet état de fait comptait pour l’instant.

De voir Mack manger, aussi, cela dit. Car oui, avec son grand sourire de petit con, c’était ce qu’il notait avec le plus d’attention sans pour autant oser souligner quoi que ce soit. Une part de lâcheté ? Sans doute oui. Faire face à ce qu’il lui imposait n’avait rien d’agréable et il différait sans cesse certaines discussions toujours plus douloureuses les unes que les autres. Mais pour l’heure, c’était la joie qui devait prédominer. Une émotion trop rare pour en oublier le caractère précieux. Alors, arrivés en bas de la première côté, Alec ne tardait pas à lâcher un rire joyeux. « Moi ?! Cacher des trucs ?! Alors là tu me connais mal.. » Pas comme s’il dissimulaient une flopée de données à l’intégralité du monde sang pur anglais, yeux dans les yeux et sans trembler depuis bientôt un mois. Séances de torture et de légimencie comprises.

Niquez-vous, et par le mauvais bout.

Comme un air de sale gosse très fier de lui ? Evidemment. Un air de guerrier, surtout, caché sous ses airs espiègles.

Et déjà, passant une main autour de la taille de la jeune femme, Alec l’entraînait sur un muret un peu à l’écart de la route de pavés. Un petit muret de pierres mal agencées, polies par le temps et soutenues par un ensemble de béton dont la solidité semblait défier les lois de la physique. Bientôt assis sur le petit parapet qui dominait la baie, seuls au dessus des lacets de ruelles amenant au port, Alec callait une nouvelle bouchée contre sa joue, un regard en coin porté vers la belle blonde. L’espièglerie, enfin, laissait place à la tendresse, car il savait que bientôt, des perles d’humidités viendraient donner de nouveaux reflets à ces prunelles d’eau qui le fixaient avec tant d’intensité. Car le détenteur des secrets en lâcherait un au moins, de ceux qui se partagent et se chérissent.

« Je sais pas comment c’est possible… mais il m’a amené Janie. Elle va bien. »

Après un an sans se voir, la conscience que son mari s’était probablement fait assassiner par les Supérieurs à minima… les Rivers plus probablement, il l’avait vue, en chair et en os, ébranlée mais en vie.

Voilà dont là un cadeau qui méritait une vue pareille. La famille, la vraie, bientôt réunie.

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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Lun 31 Jan 2022 - 15:12


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La blonde est ravie de pouvoir échapper à cette pression. Un instant ressource loin de cette famille toxique au possible ça n’a pas de prix et si en prime ça lui permettait de partager ce moment avec Alec, dans un cadre aussi agréable que ce petit village, ça donne des airs de liberté qu’elle a clairement besoin de ressentir après la grande discussion qu’elle a essuyé ! Sérieusement qui pouvait supporter ce carcan et s’y épanouir ? De son côté, elle avait juste l’impression qu’un étau lui enserrait la poitrine chaque fois qu’elle devait forcer son sourire en leur compagnie. Alors oui, elle prenait un plaisir certain à jouer leur jeu d’une certaine façon. Au même titre qu’elle vomissait l’aspect mielleux que la grande Dame Rivers lui servait en guise de compagnie. Comme si elle était un chiot de quelques heures à qui on pouvait servir n’importe quoi ! Maudite famille, parfois elle se demandait sérieusement comment de tels êtres avaient pu engendrer des enfants comme Janie et Alec !

Déambulant aux côtés de son mari, la jolie blonde se prend au jeu. Il y a quelque chose d’apaisant tant la normalité du moment peut se révéler salvateur à ses yeux... Autant pour lui que pour elle. Un semblant de vie normale, loin des Supérieurs et de tout ce qui se joue dans leur quotidien. Ils n’avaient pas encore vingt-cinq ans et pourtant il lui semblait avoir endossé un rôle loin de l’insouciance qu’elle aurait du conserver encore quelques années. La curiosité piquée, elle s’interroge, questionne du regard... Parle sûrement trop, mais elle a besoin aussi d’exprimer de façon plus libre le fond de sa pensée. Avec lui, elle n’a pas à cacher son enthousiasme, ni sa naïveté. Elle ne craint pas d’être prise pour une idiote car elle aura prononcé des choses sans queue ni tête. Et puis ça «l’agace» de ne pas savoir, elle se doute bien qu’il tait quelque chose... « Moi ?! Cacher des trucs ?! Alors là tu me connais mal.. » Elle se contente de rouler des yeux dans un sourire amusé tout en le fixant, une mine boudeuse... Un peu plus et elle en croiserait presque les bras comme une enfant à qui on refuse la précieuse information ! « Hm... C’est vrai, je vous connais finalement si peu Alec Kaleb Rivers... » Elle vient lui voler un baiser, à défaut de voler de la nourriture. Dans son esprit, elle cherche toujours, elle cogite, s’interroge, son doigt tapotant contre ses lèvres alors qu’elle analyse les mots du nippon pour savoir si elle aurait manqué une information... Elle se laisse embarquer, ses pas poursuivant les siens vers elle ne savait où, la destination important peu finalement. « Tu sais que... je ne suis peut-être pas la plus douée en légimencie mais...» Un regard en coin, une pointe mutine au visage, elle vient glisser ses lèvres jusqu’à sa joue puis son oreille. « ...Mes méthodes de persuasion sont tout aussi efficaces ! » Elle lui adresse un sourire amusé avant de couper court. « Enfin, ça c’est si je vous connaissais bien mon cher mari... mais je dois me fourvoyer ! » Quoi ?! Est-ce qu’elle en fait des caisses ? Bien sûr, mais c’est ça qui est amusant, après tout elle pouvait bien se détendre elle aussi !

Installée, la blonde sent sur elle le regard d’un Alec sur le point d’avouer ce secret si bien gardé. Le vent vient caresser son visage, agitant ses mèches blondes contre sa joue. « Je sais pas comment c’est possible… mais il m’a amené Janie. Elle va bien. » Première réaction : le choc. L’espace d’une seconde elle reste interdite en tentant d’analyser les mots qu’il vient de prononcer. Remettre les mots en ordre pour être certaine de ne pas se tromper. « Quoi ?» Puis le déni... Elle manque un battement en réalisant ce qu’il vient de lui dire. C’était impossible que Janie soit ici, que Takuma ait pu la ramener. Elle le fixe, heureusement qu’elle est assise, sans quoi ses jambes auraient sûrement cédées sous le poids de l’émotion alors qu’elle sent une vague la submerger. Elle peine à canaliser son souffle alors que sa vision se trouble légèrement. « Tu... » Non il ne plaisanterait pas sur un sujet aussi grave que sa soeur. Les mots lui manquent pour exprimer ce qu’elle ressent à cette nouvelle. « T’es en train de me dire que... Janie est ici ? Qu’elle est en vie et qu’elle va bien... » Elle a besoin qu’il lui redise, qu’il lui confirme pour être certaine de ne pas se faire d’illusions et de faux espoirs ! « Attend... raconte moi ! Comment ? Pourquoi elle est revenue ? » Il lui a dit qu’elle allait bien, mais pourquoi revenir maintenant au juste ?

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Mackensie Q. Rivers
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Dim 6 Fév 2022 - 7:50


 

Si la lassitude se voyait sur ses traits depuis un moment, Alec retrouvait aujourd’hui une force vive marquée. Dans ses yeux, la rage adolescente, la rébellion grésillant dans ses cellules se faisait plus visible. L’absence d’Azalea depuis quelques jours, la sensation de fausse liberté qui y était associée et l’impression que, peut-être, il pouvait dormir un peu mieux aidaient. Alors bien sûr : Alec ne dormait pas. Chaque nuit son corps restait alerte, toujours prêt à bondir à l’arrivée d’une tarée dans la chambre à coucher. Pourtant si sans être distant physiquement, Alec n’avait qu’à peine initié de moments intimes avec celle qui était désormais sa femme, le naturel était revenu depuis quelques temps signe qu’il reprenait du poil de la bête. Signe aussi sans doute que la colère frappait de nouveau, prête à lui faire tenir le choc face aux traitements qui lui étaient réservés. De nouveau le manque se faisait flamme dans ses reins, de nouveau il compensait et se remettait à vivre. La violence l’épuisait, appelait au besoin des autres, des corps, de la chaleur. Besoin de domination parfois, d’imposer ses choix, de prendre ce qui lui revenait. Pas toujours saine, cette envie s’exprimait loin de Mackensie, masquée à ses yeux sans pour autant la lui cacher. Et pourtant l’ado d’hier ne revenait pas tout à fait, l’adulte ayant appris de ses erreurs ne s’enfermait pas tant dans une spirale d’autodestruction et de haine autodirigée. C’était là bien sûr, mais bien moins présent que par le passé. Non, pour l’heure la rage trouvait d’autres voies et si depuis quelques temps elle se trouvait étouffée par la fatigue des jours passés la simple rencontre avec sa sœur lui faisait retrouver la fulgurance du combattant. De nouveau, Alec se dresserait sans ciller, prêt à se placer en guerrier revêche des conditions imposées. A nouveau il y avait dans son regard des vagues pour percuter la montagne, des tempêtes pour hurler sa détermination, des incendies pour calciner leurs valeurs morbides. De nouveau, il était là, entier, prêt à mordre le monde, à lui rire à la gueule, à le broyer de frappes sournoises. Prêt à refuser de se laisser faire. A refuser qu’elle, se bouffe cette normalité immonde de pleine face. La première chose serait de faire ployer ses parents.

Et ils ploieraient.
Oh, ils ploieraient. Plus tard ce serait, plus sale cela deviendrait.

La légèreté du jour se gagnait donc, elle devenait presque un acte de guerre, une bataille qu’ils menaient, un cadeau qu’ils leur arrachaient de force. Et s’envolait dans sa poitrine bien des oiseaux sauvages de la voir sourire ainsi et lui voler un baiser.

« Hm... C’est vrai, je vous connais finalement si peu Alec Kaleb Rivers... » Tout à fait ce qu’il avait dit à Janie quelques heures plus tôt. « Je suis un monceau de secrets pour toi… » Un demi-sourire au bord des lèvres, les yeux plissés de malice, quelque chose de profondément léger dans l’organisme. Après des années à se rebiffer contre cette impression nette qu’elle pouvait le percer à jour, c’était à présent un profond soulagement qui marquait ses cellules. L’idée que Mack comprenne sans qu’il ait forcément besoin de tout exprimer… l’amenait très paradoxalement à parler de manière plus franche. De la même manière que le fait qu’elle l’accepte tel qu’il était, lui et ses dérives, ses besoins d’autres femmes et de liberté… l’amenait à plus de naturel dans ce qu’il considérait enfin comme un couple. Avant ça, jamais il ne l’aurait enlacée comme il le faisait à présent, jamais il n’aurait montré tant d’affection au travers de petits gestes bien banals. Auparavant, tout passait par le sexe, à présent ce n’était plus le cas. « Tu sais que... je ne suis peut-être pas la plus douée en légimencie mais...» Ses lèvres virent prendre les siennes, glisser le long de sa joue, son souffle courant un instant le long de sa mâchoire pour atterrir contre son oreille qu’elle frôlait alors. « ...Mes méthodes de persuasion sont tout aussi efficaces ! » Un frisson de désir lui hérissa la peau, réchauffant le souffle échappé de sa gorge jusqu’à faire vibrer la flamme dans ses prunelles. Mais joueuse, elle coupait court, évidemment. « Enfin, ça c’est si je vous connaissais bien mon cher mari... mais je dois me fourvoyer ! » Un mot, un geste suffisait à le brouiller de désir et s’il y avait de l’amusement dans ses yeux, c’était une parfaite moquerie de se sentir aussi facilement réactif aux sollicitations de sa femme. Un instant, ce nom lui mordit les reins, non d’angoisse mais de désir, d’une envie profonde d’y être relié officiellement, d’affirmer clairement ce qui les assemblaient. La notion d’appartenance, très brumeuse dans son esprit, bloquée entre besoin et rejet se dessinait par moment autrement quand il s’agissait de la conjuguer à deux. Avec elle.

Mais pour l’heure, l’envie brusque de s’isoler quelque part n’était pas au programme, du moins pas dans cette optique-là. Car bientôt assis sur un muret au détour d’une ruelle, face à la mer qui s’étendait en contrebas, Alec ne tarda pas à balancer la bombe qu’il peinait bien à garder pour lui. Janie était là, elle allait bien et ce qui avait été durant longtemps un trio pourrait bien être vite reformé. Voilà ce dont ils avaient besoin : voler des libertés, tronquer les règles, plier la distance.

« Quoi ?»

Et dans ses yeux bientôt le choc se teinta de surprise, bouffé d’un déni attendu qui ondula un instant sur ses lèvres entrouvertes.
Il aurait pu décrire le chemin précis de ses pensées tant Alec les voyait cascader dans ses yeux clairs. Il en connaissait les sillons, savait les anfractuosités et les chutes qui l’amenait à réaliser ce qu’il venait de dire. Entre inquiétude et soulagement, Mack intégrait qu’il n’aurait jamais blagué avec une chose pareille.

« Tu... » Les yeux chargés de tendresse, il lui répondait sans mot dire. Bien sûr qu’il était sérieux. « T’es en train de me dire que... Janie est ici ? Qu’elle est en vie et qu’elle va bien... » Un sourire du côté du mari, quelques battements de cœur pour sa femme et ça y est, les questions pleuvaient, enflées d’émotions. « Attend... raconte moi ! Comment ? Pourquoi elle est revenue ? » Une seconde, le sourire se changeait léger éclat de rire. Qu’elle pouvait être belle quand tout explosait ainsi en elle, changeant ses yeux d’eau en véritables saphirs étincelants d’éclats multiples. Ça miroitait tant qu’il l’embrassa, incapable de s’en empêcher… très peu enclin à se brider, surtout.

« Il y a bien eu une attaque et elle pense que mon père l’a trouvée. Elle se cachait depuis et a… » Là, soudainement, la lacune de son histoire lui sauta aux yeux, le laissant perplexe un instant. « Ben en fait je ne sais pas comment mais elle connait manifestement Takuma, qui l’a amenée jusqu’à ‘la maison’. » La maison correspondant à celle qu’il avait acheté et qui restait encore sécurisée, parfaitement inconnue de leurs ennemis. L’ « appartement », c’était le lieu découvert dans lequel ils étaient supposés avoir vécu essentiellement ces derniers mois. Un énième mensonge, donc. « C’est pour ça qu’il t’a demandé pour me voir. Il a organisé une rencontre. » Un instant, une bouffée d’affection le prit pour ce petit con qu’il ne pouvait pourtant pas voir en peinture. Ou plutôt si, mais Alec n’était pas particulièrement connu pour faire preuve de patience ou de clémence envers ceux qui ne l’appréciaient pas. « Elle a mis du temps… simplement parce que deux fugitifs qui font leur possible pour disparaitre, c’est pas vraiment voué à se rencontrer disons.. » Une évidence qui calmait la colère du petit frère abandonné. Qu’importe ses peines de toute manière, le jour était à la fête. Du moins en partie car il restait un drame à annoncer et ses traits le trahirent une seconde avant les mots. « J’avais très peu d’espoir pour Luke.. » Lorsqu’il avait découvert les lieux délabrés, le sang, les traces de lutte Alec avait vite compris que si sa sœur allait bien, c’était un miracle ; mais pour son mari… « Il s’en est pas sorti. » Bien que jaloux de cette vie que sa sœur s’était construite, Alec l’appréciait, son beau brun trop parfait. Alors oui, la pointe de douleur perçait sa peau, bien faible comparée à ce que sa sœur vivait ou ce qu’ils auraient pu ressentir s’ils l’avaient pensé sain et sauf. « Elle est en sécurité. » Et ça, à son niveau et au vu des événements actuels, c’était très égoïstement tout ce qui comptait à ses yeux.


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Alec Kaleb Rivers
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Sam 12 Mar 2022 - 13:04


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La jolie blonde n’est pas aveugle, elle choisit d’être le roc sur lequel le Rivers aura possibilité de s’appuyer en cas de besoin. La figure d’attachement qui restera quoiqu’il arrive et quoi qu’il soit forcé de faire, elle ne le lâcherait pas. Elle était assez forte pour encaisser, elle avait les épaules pour ça, même si elle doit subir l’hypocrisie, elle est prête à jouer le jeu encore un moment... Pas qu’elle y prend goût, mais disons qu’elle a appris des plus grands et qu’elle ne se laisserait pas abattre ! « Je suis un monceau de secrets pour toi… » Elle se laisse aller à lever les yeux au ciel, heureuse qu’elle des mots légers échangés. « Un véritable mystère pour la pauvre jeune fille que je suis ! » Elle aime voir ce petit sourire accroché à son visage, ça lui donne un rappelle la légèreté du moment et elle doit bien avouer que ça lui plait ! Ca l’interroge, car elle sait qu’il lui cache quelque chose et que le quelque chose en question n’est pas dramatique. Il n’aurait pas ce sourire, pas cette attitude, n’aurait pas pris le temps de l’emmener dans ce petit coin éloigné de tout si la nouvelle qu’il avait à lui annoncer était du genre catastrophique. Alors elle se pose un tas de question tout en essayant de lui tirer les vers du nez en titillant la corde sensible, jouant d’attitude et de mots. Alors quand le couperet tombe, il vient l’assommer une seconde, avant qu’elle ne réalise ce qui se joue : le retour de Janie dans leur vie.

« Il y a bien eu une attaque et elle pense que mon père l’a trouvée. Elle se cachait depuis et a… »   L’anglaise reste suspendue à ses lèvres, les traits légèrement crispés. « Ben en fait je ne sais pas comment mais elle connait manifestement Takuma, qui l’a amenée jusqu’à ‘la maison’. » C’est totalement fou, improbable et pourtant elle ressent un élan d’amour certain pour le nippon qui a permis cette rencontre. « C’est pour ça qu’il t’a demandé pour me voir. Il a organisé une rencontre. » « Je vois... Je me doutais bien qu’il préparait quelque chose, mais jamais je n’aurai pensé qu’il puisse nous ramener Janie... Elle est à la fois ravie et pourtant si inquiète à l’idée qu’elle éprouve le besoin de revenir ici, si proche de ses parents. « Elle a mis du temps… simplement parce que deux fugitifs qui font leur possible pour disparaitre, c’est pas vraiment voué à se rencontrer disons.. » Elle hoche la tête, bien sûr qu’elle comprend, elle ne s’attendait pas à avoir de ses nouvelles tant que cette guerre ferait rage. « J’avais très peu d’espoir pour Luke.. »  Elle remarque le changement sur son visage, et ça fait naître en elle un frisson d’angoisse, elle craint ce qu’il va lui annoncer car au fond d’elle, elle a compris... Compris que le drame était bien là pour venir noircir ce tableau trop beau pour être vrai. La jeune femme sent sa gorge se nouer et sa vue se brouille. « Il s’en est pas sorti. » Elle songe à Janie et la douleur qu’elle doit ressentir et ça lui oppresse la poitrine. Elle avait passé de bons moments en leur compagnie avant que tout dérape et qu’ils soient forcés de fuir... Elle avait envié la petite idylle de sa soeur de coeur, alors de savoir que cette guerre avait eu raison d’eux, ça l’attriste profondément ! « Elle est en sécurité. » Le soulagement se lit dans son regard et son attitude. « Janie doit être anéantie... » Et elle pèse ses mots. Elle était passée en quelques secondes d’un état d’excitation à un état de morosité cuisant. « Est-ce qu’elle compte rester dans les parages ? J’imagine que ça serait plus sécure qu’elle ne reste pas dans le secteur mais... » Mais la jolie blonde meurt d’envie de la revoir et de lui apporter son soutien en personne. Ses épaules s’affaissent tant elle sent le poids sur ses épaules. « Je suis soulagée de savoir qu’elle est en sécurité. Est-ce qu’elle est blessée ? » Et puis surtout, il y a cette question qui lui brûle les lèvres, celle qui implique tant de sous-entendus et de non dits... « Qu’est-ce qu’elle vient faire ici Alec ? Pourquoi elle est revenue ? »

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Mackensie Q. Rivers
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Mackensie Q. Rivers
Mer 23 Mar 2022 - 10:51


 

Son roc, oui. La figure indéfectible de sa vie. Ou comment mettre à l’épreuve un amour à peine assumé qu’il n’exprimait de son côté que depuis quelques mois à peine. De plus en plus à l’aise avec ces gestes et ces mots pourtant simples, Alec avait l’impression d’aller tout à la fois en contre sens parfait des préceptes familiaux tout en se conformant presque à l’écrin du mariage qu’ils avaient décidé pour eux. Pourtant sans elle, il n’aurait sans doute pas tenu. Du moins pas ainsi. Pas avec le sourire et la douceur dans le regard. Mack était son lien vers la normalité, la barrière contre l’obscurité acide d’un monde qui leur voulait toujours plus de mal. Elle était l’ancre à ses valeurs, lui rappelait sans cesse d’un regard l’homme qu’il voulait être. Elle était aussi celle qu’Azalea n’avait pas manqué de viser dès son premier pas au sein du domaine des Rivers. Une promesse, presque, entre les canines mordantes de sa geôlière. Que se passerait-il quand elle cesserait d’avoir confiance en lui ? Quand elle le verrait « comme il était ». Le meurtrier, l’homme dangereux, le monstre. Voilà ce vers quoi elle voulait l’emmener. Voilà ce qu’il combattait à coup de tendresse et de refus. Agir oui, avec le contrat qui lui collait au cul, Alec ne pouvait faire autrement, mais ces dernières années lui avaient appris à communiquer. S’il n’était pas toujours à l’aise, souvent maladroit et majoritairement inapte, Mack ne manquait pas les efforts effectués sur le sujet. Jamais Alec ne la laissait à l’écart, toujours honnête, parfois submergé par son mal-être mais jamais dans la fuite ou le rejet violent. Des améliorations profondes quant aux épreuves qu’ils avaient déjà pu traverser. Alors oui, il imaginait aussi, parfois, qu’elle resterait à ses côtés quoi qu’il arrive. L’idée venait entre deux battements de cœur, souvent mise à mal par le cynisme que la vie lui avait enseigné.. mais jamais bien loin non plus.

Son roc. Ce petit bout de femme était bien plus que ça.

Le marbre pourtant ébranlé par le sel sans cesse déversé. A voir la peine dans son regard, Alec sentait ses côtes se serrer. S’il avait eu du mal au début avec Luke, Mack avait été bien plus accueillante, se plaçant en amie bien rapidement. En quelque sorte. Sans doute. A vrai dire il ne savait de quelle manière elle le percevait réellement. Lui… lui perdait son beau-frère. Qu’importe l’acidité qu’il lui avait porté, il l’appréciait ce type parfait et l’idée que sa sœur ai pu perdre la vie qu’elle avait réussi à se construire lui broyait le cœur. Que ce soit lui ou la communauté, il y avait là-dedans des gens dont il avait toujours jalousé la bienveillance. A présent, il se trouvait seulement con, mal et peiné de leur disparition. Des gens biens. Un monde qui s’écroule. Des amis lointains parfois, l’image d’une certaine stabilité aussi. Des figures d’espoir.

« Janie doit être anéantie... »

En silence, Alec acquiesça.

« Est-ce qu’elle compte rester dans les parages ? J’imagine que ça serait plus sécure qu’elle ne reste pas dans le secteur mais... » Mais toi aussi elle te manque et l’idée de la retrouver… t’en as autant besoin que moi. Sans compter qu’elle a besoin de soutien et qu’on n’en sera pas si elle est loin. « Je suis soulagée de savoir qu’elle est en sécurité. Est-ce qu’elle est blessée ? » « L’attaque date de l’année dernière. Ça va. » Physiquement, ça va, sous-entendait-il bien entendu. Et puis, à l’affilée, cette question fatidique.

« Qu’est-ce qu’elle vient faire ici Alec ? Pourquoi elle est revenue ? »

Le regard qu’il lui portait se chargea un instant d’une réponse muette. Une évidence qu’il se sentait presque idiot à évoquer. Pourquoi venir ici plutôt que s’enfuir plus loin encore, construire une vie ailleurs, tenter de faire autrement, recommencer. Encore. Comme la gamine qu’il avait quitté ce fameux jour, partie au travers de la grande porte tandis qu’il l’observait en silence. Celle qui avait parcouru les routes et sillonné les chemins jusqu’à ce que des gens bien meilleurs que le monde dans lequel ils étaient nés ne la prennent en charge et ne s’occupent d’elle.

« Elle a oublié quelque chose en arrière. » Elle a oublié que le monde pouvait être une pute et qu’il fallait l’amputer pour l’empêcher de griffer et le décapiter pour se défaire de ses morsures. Elle a oublié qu’il faudrait se battre pour avoir le droit de vivre. Elle a oublié…

Moi.
Elle m’a oublié moi, en arrière.
Et tu pourras dire ce que tu veux, elle aussi attend d’entendre de craquer l’allumette.


Dans son regard, les sentiments contradictoires dansaient au gré des vagues.


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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Ven 29 Avr 2022 - 18:05


Keep us alive ! ft. @Alec Kaleb Rivers 
La jeune femme ne s’était pas attendue à une nouvelle aussi bouleversante. Elle s’était imaginé que rien ne pourrait atteindre Janie dans sa petite bulle dorée qu’elle s’était construite. Sûrement idéalisée elle le sait bien, mais surtout une envie de croire que le chaos ne pourrait pas les atteindre puisqu’ils avaient fait le choix de partir, s’enfuir loin de tout ça, vivre à mes années lumières à défaut d’affronter un monde déplaisant. La blonde y avait peut-être songé après ce carnage qu’avaient été ses fiançailles. Elle ne s’était pas imaginée pouvoir tomber aussi bas, que sa famille laisserait faire pour coller à des principes immoraux ! Elle avait longtemps considéré qu’une part de leurs beaux discours devaient avoir un fond de vérité, aujourd’hui qu’elle avait grandi, elle réalisait à quel point tout ça n’était que du vent.

Elle aimerait dire que tout ça ne l’affecte pas, qu’au fond d’elle tout ce qu’elle avait pu traverser l’avait rendue insensible, mais ça n’avait jamais été le cas. Mack, elle a cette sensibilité, cette empathie, cette faculté à se mettre dans la peau de l’autre pour ressentir ce qu’il ressent. Parfois ça lui joue des tours, parfois ça lui ait plus qu’utile pour décoder sans avoir à prononcer quoique ce soit... Dans le cas présent, elle ne peut s’empêcher d’imaginer la douleur ressentie par la soeur d’Alec. Cette peine qu’elle a du ressentir en constatant qu’elle ne reverrait plus jamais l’amour de sa vie, qu’elle n’aurait plus la chance de se blottir dans ses bras, de rire avec lui et de monter des plans d’avenir. Le silence d’Alec à ses mots vaut toutes les paroles du monde. « L’attaque date de l’année dernière. Ça va. » « L’année dernière ?! Mais... » Elle a l’impression de débarquer, de tomber des nues quand l’information lui semble folle. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour revenir au juste. Bien sûr, elle est rassurée de la savoir en vie et en bonne santé, mais ça lui semble toujours aussi dingue. Digérant l’information, la jeune femme passe une main contre son visage, un peu perturbée elle ne s’en cache pas. A sa dernière question, l’anglaise essuie un nouveau silence, Alec n’avait jamais été très causant dans ce genre de situation, d’ordinaire elle arrivait à le cerner, là elle avait juste l’impression d’être face au petit garçon blessé par le départ de sa soeur. Elle sait qu’il a vécu ça comme un abandon... A juste titre, vu ce qu’il se passait sous leur toit. « Elle a oublié quelque chose en arrière. » Elle peut presque sentir une pointe d’amertume alors qu’il ne lui dit rien de plus. Elle se sent presque stupide d’avoir pu poser cette question, même si au fond ça n’était pas vraiment la réponse recherchée. En posant cette question, elle avait peur d’entendre que Janie désirait se venger par tous les moyens... Qu’elle se mettrait donc en danger pour une cause inutile à ses yeux.

La blonde se tourne vers son mari, désireuse de combler ce silence, sans vraiment trop savoir quoi dire, de crainte de le mettre mal encore. Sa main vient attraper la sienne, ses doigts fins caressent l’épiderme du Rivers dans un geste tendre et bienveillant. Elle  « Hm... Je vois... J’espère qu’elle ne fera rien de stupide...  » C’est tout ce qu’elle arrive à dire. « Est-ce que... est-ce que tu penses que vos parents ont un lien avec ça ? » Parce qu’elle doute, depuis qu’ils ont été capable de la coller dans les bras d’un homme violent, qu’elle sait à quel point la fuite de leur fille avait été mal vu par la Haute Société magique. Les enfants Rivers n’avaient pas réputation d’être de sage petit soldat.

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Mackensie Q. Rivers
Ven 13 Mai 2022 - 14:35


 

Il y avait des choses qu’il avait appris à assumer, à porter sans ployer. Des horreurs, même, qu’il gardait d’ordinaire pour lui et auxquelles il avait dû apprendre à faire face pour les utiliser dans ce retour au monde sang pur. De ça, Alec n’en avait pas véritablement parlé, les efforts au sujet des agressions de son oncle lui prenant toute l’énergie dont il disposait. Incapable, donc, de trouver le courage de l’aborder de nouveau si Mack posait des questions. Placardé sur son passé, ses faiblesses, ses choix, Alec était forcé de mettre en avant des choses sur lesquelles il était d’ordinaire mutique. Même Mack n’avait jamais extrait chez lui de réelle conversation à ce propos. Comme Kezabel, elle avait dû se cantonner de quelques mots, moins d’une dizaine sans doute, de la rage, du mal-être muré derrière les douves de son silence. Sa sœur faisait partie du même lot. Alec ne cessait de dire qu’elle avait bien fait, que son départ était la seule et meilleure solution. Mack savait pourtant, voyait que le gosse d’hier, celui qui avait retenu ses larmes, les mâchoires serrées en faisant face à la porte close et déjà prêt à faire diversion pendant des heures pour laisser à sa sœur un maximum de temps… ce gosse était toujours là. Il refusait de lâcher prise, d’admettre l’amertume et l’acide. Et l’adulte, lui, était contre l’idée de supposer que ce gosse-là puisse avoir encore un effet sur ses propres décisions ou sa manière d’affronter certaines situations. L’angoisse de perdre Janie l’avait fusillé depuis leur sortie de Poudlard, rejointe par la disparition de Mack. Lorsqu’ils s’étaient retrouvés, après le mariage, il avait fallu lui annoncer les empruntes du drame qui avait frappé Janie sans avoir le moindre réel indice sur ce qui s’était réellement passé. Voilà maintenant que la situation s’éclairait, qu’il avait de nouveau sa sœur et sa femme sous les yeux, conscient du danger et de la souffrance, mais profondément soulagé de les savoir à portée et dans une relative sécurité. Très relative. Salement relative.

En silence, la belle blonde glissa ses doigts entre les siens, lui arrachant un petit sourire en coin. La culpabilité était là, bien sûr. De la voir revenir, de l’entendre dire qu’elle ne le lâcherait plus, d’en être soulagé alors pourtant qu’il s’agissait du pire timing qui soit. Sa position et celle de Mack étaient trop délicates pour rajouter une nouvelle donnée dans l’équation et connaissant Janie, son frère craignait qu’elle ne cherche à agir. Or pour l’instant, la discrétion était leur meilleur atout. Pour une fois.
Lâchant un instant son regard des yeux, le jeune homme les posa sur leurs mains jointes et ce pouce qui caressant en douceur son épiderme. Un élan d’affection lui tordit les nerfs, conscient que la valeur qu’il donnait à cette union n’avait rien de conventionnel et ne correspondrait sans doute jamais parfaitement à ce que Mack voudrait. Un jour peut-être trouveraient-ils tous un certain équilibre mais pour l’heure, il faudrait se contenter d’apprendre à gérer celui-là. De dealer avec la situation actuelle que personne ici n’avait choisie.

« Hm... Je vois... J’espère qu’elle ne fera rien de stupide...  »  Un petit sourire en coin, pincé et amer, vint étirer ses lèvres lorsque Rivers redressa le regard vers la mer au loin. « Est-ce que... est-ce que tu penses que vos parents ont un lien avec ça ? » Le sourire ne disparu pas, ne se crispa pas davantage mais resta, comme une barrière indolente face à l’évidence. Un instant en silence, il referma ses doigts sur ceux de la jeune femme, l’agrippant contre lui. Ce qu’il aurait fait pour les éloigner, toutes les deux, de tout ça. Jayden, au moins, se dorait la pilule quelque part, un cocktail à la main et cette pensée allégea un peu ses épaules.

« Je pense que mes parents passent à l’offensive pour ramener les deux sales mômes au bercail… et qu’ils sont pas si mauvais que ça à ce jeu-là. » ça faisait un moment qu’Alec était persuadé que son père était derrière ce qu’il était arrivé à Mackensie et qu’il ne s’arrêtait pas en si bon chemin puisqu’il était arrivé à ses fins : le fils prodigue était revenu dans les tristes murs de sa sale bicoque.

Escomptaient-ils faire de même avec Janie ? La ramener de force, quel qu’en soit le prix ?

Posant le regard sur Mack, y apposant les souvenirs des marques et des bleus, il en eu autant le cœur serré que la lave dans les veines et prit ses lèvres sans un mot, une main contre sa nuque, son pouce glissant contre sa mâchoire en silence. Que ce serait-il passé, au fil des ans, s’ils avaient tous choisi des voies différentes ? Des allégeances ou des affects différents ? Il n’eut pas envie d’y penser, de s’imposer ces suppositions, appuyant le baiser et gouttant ses lèvres sans vouloir la laisser repartir. Pas envie, non plus, de songer à ce que ses sentiments l’amenaient à faire, incapable de n’admettre qu’une femme à tatouer sous sa peau. Incapable non plus de faire taire les sentiments qu’il lui portait depuis des années. Seul avantage à cette situation donc, se permettre ce type de gestes qu’il n’aurait jusque là jamais osé véritablement. Pas avec ce regard-là, du moins.

« Elle pourrait faire une connerie. Mais elle attendra. » Ces mots, cette fureur qu’il avait vu chez elle, Alec ne les connaissait que trop, les marinant tout autant qu’elle.

Alors ils attendront, tous, finiront par trouver une brèche pour fuir et vivre leur vie. Ou faire flamber ce monde et les enflures qui le gouvernaient. Ses parents dans le lot.

« Viens.. » Un coup de menton vers l’eau. « J’t’offre un verre les pieds dans l’eau. A la santé de ma frangine et du mec qui méritait mieux que la folie de mon père. » Et le contrôle de ma mère.
Car il était certain que dans le fond, c’était elle, et non son géniteur, qui était derrière tout ça.

A toi. A nous. A tous ceux qui auraient dû vivre autrement que sous leur joug.

- Fini pour moi -
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