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Jeu 18 Nov 2021 - 11:19
20 juin 2016, soirée plus que bien entamée

L’odeur des cadavres de ses parents, il pouvait prendre la sentir s’accrocher à sa peau, emplir ses poumons.
Le pouls ténu des gamins qu’il n’avait pu sauver et qui défaillait sous son épiderme.
La crispation de Kezabel sous les mains qu’il posait sur ses épaules.
Le choc des mots et des poings sur sa peau.
Le son des moniteurs branchés qui crissaient dans ses tympans à intervalle régulier.
Le sifflement des sorts qui se mélangeait entre la guerre et la fuite quelques mois plus tôt.

Maxence sursautait dans la ruelle quand son téléphone vibrait, le prénom de Niall s’imprimant dans sa rétine pour lui trancher les nerfs alors qu’il s’immobilisait un instant. Le boulot. Ah putain.

C’est pas Sanae, elle ne s’enfonce pas après un mieux. C’est pas Sanae, tout va bien.

Il ne serait pas témoin d’un nouveau mort dans cette famille. Dans sa tête, ça tournait en boucle depuis que son regard s’était posé sur le visage blafard de Kezabel. Et elle ? Est-ce qu’elle n’allait pas craquer et disparaitre à son tour ? Une élève de plus qu’il se devrait d’enterrer. Trop de jeunes à passer auprès de lui, à demander de l’aide, à l’obtenir… sans que ça ne serve vraiment, finalement. L’idée claquait dans ses synapses, injuste, tandis qu’il décrochait, la gorge rauque, le regard braqué devant lui en reprenant sa route. Une voix nasillarde prenait alors la parole contre son oreille, lui balançait les formules d’usage auxquelles il répondait d’un ton monocorde, sans vraiment y songer. Par mimétisme plus que par volonté. Il n’avait posé que deux jours au tout début, était présent auprès de Sanae le matin, le soir, la nuit parfois, dormait quelques heures tout au plus et se tapait le boulot en journée. La veille, Maxence était de garde, ce matin, il avait été sur place. Le lendemain était de repos… et on lui annonçait la bouche en cœur que non, il devrait être là. Ah et machine a pris sa journée car son gamin a la grippe. Et truc se sent mal. Et bidule tient à lui dire qu’il faudrait voir pour s’occuper d’une étagère s’il a deux minutes, vu que c’est l’homme de l’équipe et que…

« Vous savez quoi Jacqueline, moi aussi j’me sens mal, j’dois être le patient zéro, donc non, demain j’suis pas là. C’est pas à moi d’éponger les merdes parce que je suis le dernier arrivé. »
« Mais… »
« Démerdez-vous. »
«… Je m’appelle pas jacqueline.. » C’était la dernière chose qu’il entendait, raccrochant sèchement en plongeant l’appareil dans sa poche.

Saturation, fatigue, deuil, angoisse, soulagement, culpabilité, frustration, colère.

Et les nerfs qui lâchent puisqu’elle est là, qu’elle va bien, qu’elle est auprès des siennes. Alors lui, il se tapait la décompensation post-presque drame. Lâchant un souffle dans l’air, il rejoignait la bâtisse qu’il visait, tentant de laisser toutes les contrariétés de côté, Lewis et Tim qui avaient achevé ses nerfs, Riley dont il savait l’état, les merdes gravées sur ces putains de pancartes à la con et l’étanchéité de son mal-être qui grandissait avec la fatigue. Que ce monde leur lâche la grappe, à tous. Qu’il arrête de les foutre à terre, de frapper gosses et adultes, qu’il leur laisse le temps de se remettre, d’encaisser, de voir le jour. Pourquoi après tant de drames vécus ne pouvaient-ils pas seulement avoir la paix, c’était vraiment trop demander ?! Et lui, encore, avait choisi cette vie. Mais ce n’était pas le cas de tout le monde.
Alors oui, cette dernière rencontre avait fait du bien, mais à présent seul, certaines choses retombaient de nouveau et l’autre conne qui venait de nouveau le faire chier avec ses histoires de planning, ses machines à la con et, sérieusement, l’étagère ?! Il avait lutté depuis des jours pour la vie d’une amie qu’il savait être devenue amie proche, gérait comme il le pouvait des choses immondes, des traumas, des plaies qu’elle ne pouvait imaginer. Va chier avec ta bienveillance hypocrite, sérieusement…

Non, pas son genre, c’était vrai. Mais voilà, parfois on est à bout et on a besoin de rager comme un con, d’insulter les gens et d’être injuste soudainement. C’était le cas à ce moment-là.

Bientôt, Maxence passait la porte de chez Néolina, refermait la porte, dégageait des pompes qu’il laissait négligemment dans le vestibule, ne songeait même pas à se débarrasser de sa veste et avançait sans un mot droit vers la chambre en traversant la pièce de vie.

« Hey, salut ! » L’autre se redressait du canapé, la main levée dans un signe de bienvenue, déjà debout pour faire quelques pas qu’il ignorait.
« Salut Gary. » Le regard fixe, les épaules crispées, la mâchoire fixe, il avançait tout droit sans faire le moindre geste vers lui.
Ferme-la Gary.
J’ai pas envie, Gary.
Casses-toi Gary.
Laisse-moi seul, Gary

« Au revoir Gary. »

Pas un regard et il passait la porte de la chambre, posant les yeux sur le lit vide. Pas encore rentrée. Peut-être passée voir Sanae, peut-être au QG pour agir, peut-être à boire un verre avec Niall ou il se savait qui, fêtant le réveil de Sana. C’était sans doute ce qu’il aurait dû faire mais l’idée même de voir qui que ce soit lui tapait sur le système. Même l’idée de rentrer chez Fenella et de la croiser lui renversait l’âme dans la cuvette des chiottes. Juste elle. Voilà tout ce qu’il voulait.

Le cœur en quarantaine, l’esprit bourdonnant, le corps épuisé, Maxence se laissait tomber sur le grand lit, le dos claquant sur le matelas, soulevant légèrement la couette qui voilait un instant son chant de vision périphérique. Et ses paupières se baissaient sur ses poings fermés, plantés sur son visage qui se tordait brusquement. Le buste soulevé, les cotes écrasant bientôt l’air qui pénétrait avec une violence soudaine. D’un geste, il sortait sa baguette, fermait la porte et à peine le battant entrait dans l’encastrement que son thorax était pris de soubresauts, les larmes roulant enfin sur ses joues, un brusque sanglot dans la gorge. Le dernier nerf qui lâche après avoir été trop tendu, les derniers jours trop lourds, la peur, trop intense et masquée derrière le visage calme et certain du professionnel qui rassure les uns, cajole les autres, est présent, dans toute son assurance et sa bienveillance quand l’homme derrière, lui aussi… tremble.

Pour l’heure, tout redescendait, le stress comme les angoisses, les attaques et les chutes de nerfs d’avoir trop encaissé depuis trop de temps. La respiration coupée, le coup de poing dans le cœur, le tremblement brusque du diaphragme qui se contracte un temps trop fort, lâchant une complainte étouffée dans la chambre vide.  

Elle va bien.
Je sais.
T’as fait au mieux.
Je sais.
Tu ne peux pas t’en vouloir de ne pas pouvoir sauver tout le monde.
Je sais.
T’as ni les armes ni les clefs.
Je sais.
Tu peux pas en vouloir au jeune homme d’hier d’avoir ployé.
Je sais.
Ni à celui de tout à l’heure de ne pas trouver d’issue.
Je sais.
C’est pas à toi de trouver les mots.
Je sais.
Ni à toi de réparer ce qui fissure dans ce monde de fou.
JE SAIS.
Pas à toi de les remettre à flot.
Je sais, putain !
C’est normal d’être à bout.
Mais la ferme, c’est pas possible ça.
Tu cherches en vain dans le fracas de son silence une raison à son absence.
Je sais ce que je fais, merci.
C’est pas de ta faute.
Bien sûr que si, c’est ma faute.
Tu peux pas porter le poids de cette culpabilité.
Pourtant c’est bien le cas. Ma responsabilité, mes échecs. J’aurais pas la lâcheté de le nier.

Et les sanglots claquaient brusquement alors qu’il se redressait, s’asseyant sur le rebord du lit, le dos vouté, les paupières closes sous le sel et les larmes.

T’es juste crevé.
Je sais.

Parfois il ne nous reste sous la main qu’une phrase bien commune : ça ira mieux demain.  

Doucement, il se calmait, les avant-bras sur les cuisses, les mains liés et les doigts emmêlés, repoussait cette espèce de posture d’adolescent blessé et inspirait à fond pour délier ce qui coinçait si violemment en lui. En déglutissant difficilement, Maxence relâchait et soupirait la frustration et le mal-être, les batailles perdues et les armistices gagnées.

Il essuyait les perles d’épuisement sur ses joues, savait ses yeux encore humides et rougis de larmes lorsque la porte s’ouvrait de nouveau, laissant apparaitre une silhouette qu’il avait parfois trop rêvé quand la mort frappait trop près.

Et si elle tombait, elle, durant une mission ?
Et si je tombais, moi, d’une balle perdue.
On marche main dans la main au bord d’un précipice où quelqu’un finira bien par déraper un jour, je sais.


Et il se levait trop vivement pour atterrir sur ses lèvres, trop brusquement, poussé par un cœur qui cogne trop fort, fait trop mal sur les cotes d’une liberté étouffée.
Les mains autour de sa taille, la peau gelée appelant sa chaleur de toutes les pauvres forces de celui qui n’attendait qu’elle à présent, fatigué du reste.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Jeu 18 Nov 2021 - 15:12


La veille :
Elle inspirait-expirait. Se calmer. Ne pas penser au pire. Sanae irait bien, il ne pouvait pas en être autrement. Maxence s'occupait bien d'elle, il était le meilleurs, alors tout irait bien. Elle ne perdrait pas une nouvelle personne chère... et pourtant la voir étendue là, sans bouger était toujours un crève cœur, la renvoyer d'une manière ou d'une autre aux attentats. A l'explosion. Au sang. Aux cris. Aux corps éparpillés et surtout à celui de son frère. Mais elle, elle irait bien. Elle avait été prise à temps, il lui fallait juste du repos. Combien de temps pouvait durer cet état ? Des jours ? Des semaines ? Des mois ?  « Repose-toi bien, petite sœur.» avait-elle soufflé avant de lui déposer un baiser sur le front.  « Je dois y aller. T'as plutôt intérêt à bientôt rouvrir les yeux, j'ai trouvé de super restaus que je veux tester qu'avec toi.» Ne pas flancher. Ne pas craquer. Un dernier au revoir, tandis qu'elle s'éloignait de la chambre, espérant pouvoir y revenir le lendemain, priant même pour qu'une bonne nouvelle arrive dans la fin de journée ou même dans la nuit. 

* * * * * *
Aujourd'hui:
Au lieu de rentrer directement chez elle, après le travail, elle était passée vite fait par chez Dorofei pour savoir où il en était dans le déménagement, s'il avait besoin d'aide, mais  aussi -et surtout- pour vérifier que ça allait bien, et lui donner par la même occasion les dernières nouvelles de Sanae. Elle avait du mal à définir ce qui pouvait bien de passer dans la tronche de son ami, mais ça avait l'air beaucoup de choses sauf simple.... même si son état semblait un peu plus stable et calme qu'après son engueulade avec Margo. Et si cette dernière avait eu raison dans le fond, la forme avait vraiment été déplorable et avait au final était contre-productive, pendant un bref moment, elle avait même cru qu'il allait finir par dire qu'il préférait partir de la Garde, chose qui n'était pas arrivée à son grand soulagement. Ce soir-là, ils parlèrent un petit moment, elle l'aida à trier certains habits ayant appartenu à Prune et qui pouvaient être donnés – d'autres qu'il préférait garder au cas où-. Pendant combien de temps est-ce qu'il allait rester accroché à son souvenir, à cet espoir de la retrouver peut-être en vie ? Par ce que le sentait, que malgré une certaine résiliation, il y avait toujours un espoir, fin, ténu, mais présent quand même. Pouvait-on l'en blâmer ? Pas le moins du monde, par ce que tant qu'il n'y avait de corps, il y avait toujours de l'espoir, quelque part. Même si c'était bien enfoui profondément. Et elle savait pertinemment combien il avait pu l'aimer, combien est-ce qu'il avait tenu à sa femme. Elle allait lui proposer de faire le repas et/ou de s'occuper d'Adam même s'il était probablement l'heure pour le gamin d'aller dormir, le petit garçon l'ayant collé tout le temps qu'elle était là,  mais un message de Gary le fit réagir au quart de tour : Maxence était chez eux et ne semblait pas au meilleur de sa forme. On ne pouvait pas dire que Gatiss soit tout le temps le mec le plus empathe, même s'il était à sa manière, si bien que s'il l'avait remarqué et assez pour qu'il s'en inquiète et la prévienne c'est qu'il y avait vraiment eu quelque chose de  gros ! Elle salua Dorofei en expliquant qu'elle avait une urgence, et qu'elle reviendrait le revoir dès que possible ! Pas toujours simple de switcher entre le boulot, les missions, la vie privée, le grade de Général et son ami en avait conscience.

Elle rentra donc le plus rapidement possible chez elle, Gary l'attendait sagement pour lui expliquer en quelques mots la situation. Il avait conscience qu'il ne s'entendait pas spécialement pour l'instant avec Wargrave, mais il avait été quand même été étonné du temps, de la façon de dire les choses... et vu qu'il avait juste dit bonjour, il était certain qu'il n'avait pas pu dire quelque chose de blessant... enfin du moins il l'espérait. Elle déposa un tendre baiser sur la joue de son ami, devant lever les talons pour atteindre celle-ci, avant de le remercier doucement et d'aller jusqu'à sa chambre où son petit ami était visiblement allé.

L'inquiétude lui vrillait les tripes, elle ne savait pas ce qui avait bien pu se passer, ni dans quel état est-ce qu'elle le retrouvait. Qu'est-ce qu'elle pouvait dire ou pas ? Est-ce que c'était quelque chose qui s'était passé dans la journée ou bien de vieux Démons qui étaient revenus le hanter ? Et elle peur. Peur de merder, peur de ne pas savoir quoi dire ou faire pour le consoler. Peur de le perdre, également. Elle inspira un bon coup avant d'ouvrir la porte doucement pour ne pas que les sens possiblement en alerte de Maxence s'alertent y voient une possible attaque. Et elle se retrouva nez à nez lui. Le voir le regard rougi, ayant l'air d'aller si mal, lui donna l'impression de recevoir un poignard dans le cœur. Et la rage monter doucement en elle. L'envie protectrice de péter quelques gueules aux personnes qui lui avaient peut-être portés tort. Nouvelle inspiration. Elle allait lui demander si elle pouvait entrer, l'aider ou s'il préférait être seul S'il voulait être seul tu crois vraiment que ça serait ici qu'il se serait réfugié? Mais elle n'eut pas le temps d'aller plus loin que ça, pas le temps de dire le moindre mot que déjà Max avait trouvé ses lèvres, elle le serra fort contre elle, aussi fort qu'elle le pouvait, veillant quand même à ne pas risquer de le faire mal. Qu'est-ce qui s'est passé?

Radar en alerte. Elle s'éloigna de quelques centimètres seulement, assez pour pouvoir parler, elle planta doucement son regard dans celui de son petit ami, passant avec une tendresse infinie ses doigts le long des joues de l'homme.

 « Qu'est-ce qui s'est passé ?» finit-elle par dire doucement la voix beaucoup plus rauque sous le coup de l'émotion.  « Tu vas bien ? Enfin tu n'es pas blessé ?»

Toujours les doigts sur les joues de l'homme, elle essayait de discerner quelque chose dans les pupilles de l'homme. Physiquement, il ne semblait pas aller trop mal... psychologiquement, par contre c'était autre chose et venant de lui, ça la prenait encore plus au dépourvu. Elle cligna des yeux, essayant de se reprendre et le poussa doucement jusqu'au lit pour l'y faire asseoir, installant sur les épaules de Wargrave un petit plaid avant de sortir sa baguette pour lancer un sort  et faire venir la théière jusqu'à eux... avant d'aller reprendre l'homme contre elle, avec toute la douceur dont elle était capable, caressant doucement ses cheveux, son dos... et redoutant par-dessus tout les mots qui pourraient sortir. Bien sûr, quelque part, elle pensait à Sanae ou a un autre membre de la garde à qui il serait arrivé quelque chose, mais elle n'avait pas de mission le lendemain, elle aurait probablement été une des premières prévenues... elle en avait conscience, mais l'angoisse était là. L'Inconnu.
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Lun 29 Nov 2021 - 19:35
Une brise sur sa tempête, un baiser sur ses plaies, un trop plein qui se taisait enfin quand venaient le prendre ses lèvres. Comme quelques semaines plus tôt, quand ils se retrouvaient tous deux, le cœur en bandoulière et l’âme saturée de douleur, c’était elle qu’il cherchait. Le besoin de s’extirper de ses propres plaies se faisait ressentir, l’écrasant par moment, l’emportant sans vraiment que ça n’ait de sens. Ce n’était qu’une blessure de plus, qu’un coup qui n’aurait pas dû compter en temps normal. Mais voilà il y a des moments où le cœur ne suit pas. C’est ainsi. Aujourd’hui, Maxence se savait à bout. Pas un drame, ça arrive. Sans qu’on ne sache pourquoi, la résistance bascule soudainement et ce qui était gérable ne l’est plus. Le soldat aussi bien que le médecin savait à quel point il est mauvais de tout garder pour soi. On pense qu’on y exerce un contrôle quand c’est en réalité les émotions qui le font. Maxence se foutait bien de l’image qu’on pouvait avoir de lui, l’important était simplement de ne pas se trouver hors jeu au moment où il aurait dû tenir le choc. Alors si le soulagement et la fatigue des dernières heures ou des derniers jours devaient l’amener à craquer, alors ce serait le cas.

Ce n’est pas les larmes qui s’écroulent qui peuvent vous détruire mais bien celles que le cœur garde pour lui. C’est dans celles-là qu’on se noie.

Alors les siennes coulaient une nouvelle fois, non pour ses parents ou son frère cette fois mais pour l’ensemble, pour le besoin de relâcher la pression, d’évacuer ce qui a trop grondé. C’est le trop plein qui parle, la frustration, les angoisses, les échecs. C’est la fatigue qui cogne et impose au monde bien des brumes. Simplement le besoin d’être au calme, de la retrouver, de respirer son odeur et de se fondre dans sa chaleur. Voilà tout ce qu’il voulait et voilà pourquoi il retrouvait ses lèvres immédiatement, se foutant bien du reste du monde. La porte, il la fermait, ne cherchant qu’à s’emplir de ce contact attendu, essentiel. Et elle, elle le serrait de toutes ses forces, voilà d’ailleurs bien tout ce dont il avait besoin. Doucement, elle s’écartait légèrement et sans la laisser partir, Maxence posait seulement son front sur le sien.

« Qu'est-ce qui s'est passé ?»La voix plus rauque sous le coup de l’émotion. Idiot, elle craint qu’il soit arrivé quelque chose. Pour son amie, par exemple. « Tu vas bien ? Enfin tu n'es pas blessé ?»
« Rien de bien grave, t’en fais pas. Désolé je ‘voulais pas t’angoisser. »

Les doigts sur sa joue, elle l’observait de ces prunelles d’un noir si profond qu’il lui semblait briller comme de l’eau. Là, une onde, quelque chose grondait aussi chez elle, Maxence le savait. Et tandis qu’elle semblait se ressaisir d’il ne savait trop quoi, l’ancien soldat fronçait un instant les sourcils en la voyant s’éloigner. Perturbée, sans doute, de le voir craquer. C’était vrai, il doutait même d’avoir pleuré le jour où ils se retrouvaient tous deux, la veille de l’enterrement des siens. Pas son genre, donc, de se montrer ainsi, c’était vrai. Simplement parce qu’il avait l’habitude de prendre tant de recul sur les choses qu’il restait bien souvent stoïque face aux coups du sort, qu’il avait une certaine pudeur face à ses moments d’épuisement. Une pudeur assez forte pour ne pas apprécier se sentir comme un enfant alors qu’elle le faisait assoir, lui mettait un plaid sur les épaules et une tasse dans les mains. Pas de sanglots chez lui, il n’était pas en train de se disloquer, avait simplement pleuré et ignoré les autres. Et elle, elle angoissait totalement pour lui, incertaine de ce qui lui arrivait. Pouvait-il en faire trop, alors que ses émotions l’amenaient à basculer en cet instant ? Interdit d’un peu de vulnérabilité ? Etait-ce là si étonnant que ça ? Le visage tourné de côté, un petit sourire moqueur sur les lèvres, il l’observait de biais tandis qu’elle passait les doigts dans son dos.

« Je craques, j’ai pas la grippes… » Légère moquerie chaleureuse dans la voix, rien de bien mordant.. si tant est qu’il en soit seulement capable d’ailleurs.

Alors la tisane, Maxence n’y touchait pas, préférant la poser sur la table de chevet avant de se tourner de nouveau vers Néo, passant une main contre sa hanche en s’allongeant, l’amenant à suivre le mouvement. La pièce fermée, il terminait le geste en balançant le plaid au dessus de leur tête, les isolant alors dans une bulle intimiste. Sa main droite trouvait la sienne, la gauche sur sa hanche, le front contre le sien. Ainsi, il lui semblait retrouver la chaleur de l’adolescence, les premiers moments passés dans une chambre qui n’était pas la sienne, le cœur qui bat trop vite à en faire trembler les muscles d’appréhension. Comme un goût d’enfance un jour où le statut d’adulte se faisait trop pesant.

« Ces cinq derniers mois j’ai enterré mes parents, perdu deux nouveaux élèves, de simple gosses sur lesquels j’ai veillé pendant des années pour qu’ils se fassent assassiner comme si j’avais jamais quitté l’armée. Sans compter la disparition de mon frère qui m’a un peu sauté à la gueule tout à l’heure sans prévenir. On a tous passé quelques jours de merde, personne n’a dormi plus de quelques heures et j’ai été sur l’intervention d’une amie qui… est manifestement en passe de devenir l’une des plus proches que j’ai actuellement. » le regard dans le sien, il inspirait profondément. «  On a passé une sacrée semaine de merde, c’est tout. Sana va bien, ça c’est le principal et je crois que je me tape simplement la redescente post gestion de crise. » D’un sourire un peu faiblard, Maxence se soulevait d’un bras pour déposer un baiser sur ses lèvres. « J’suis vanné. » Tu l’es aussi, je le sais. Un aveu qui n’avait rien d’unidirectionnel. « Sana… est la sœur de cœur d’une jeune fille dont j’ai vu la maman mourir il y a quelques années. J’étais là, j’ai fait du mieux que je pouvais et les choix qui s’imposaient. Peut-être que si certaines choses avaient été différentes, sa mère serait en vie. Peut être que si j’avais fait d’autres choix, elle le serait… j’en sais rien, personne ne sait d’ailleurs.  Je ne m’en veux pas, et si quelqu’un est en faute pour cette journée et les morts qu’elle a compté, ce n’est certainement pas moi ; pour autant j’ai une part de responsabilité pour ce jour-là. Alors cette semaine a été particulièrement éprouvante. J’ai fait mon job, du mieux que j’ai pu, comme toujours. Mais avoir la responsabilité maintenant de perdre l’une de tes amies, l’une des miennes et la sœur de la gamine qui a déjà perdu sa mère en ma présence… » Il expirait à fond dans une grimace affectée. « … C’était un peu lourd pour une même intervention quoi. » Nouveau sourire, le visage contre la chaleur chaude de la couette, observant durant une seconde de silence les lucioles de lumière que les trous du plaid dessinaient sur le visage si parfait de celle qu’il ne cessait d’aimer de toute son âme. Comme des gerbes de soleil projetées sur sa peau d’argile, si lisse malgré la fatigue et le désarroi qui pesaient tout autant sur elle que sur lui. Le tissu rouge semblait modifier l’atmosphère pour la draper d’une teinte douce qui soulignait ses traits. « Je ne bossais pas aujourd’hui, j’ai passé la nuit à m’assurer qu’il n’y avait pas de merde et plutôt que d’aller dormir, j’ai réglé un truc avec ma control freak de formatrice un peu lunaire… » Aka, Sunniva. Lunaire, pour une vampire. Riez merde ! J’ai l’air con sinon ! « .. Et j’ai eu la joie de me trouver bloquer entre deux cons manifs. D’un côté les illuminés qui nous vouent un culte, de l’autre les barges qui veulent notre tête sur des piques. Bref, il y avait déjà plus agréable mais il y a deux gamins des cachots de Poudlard qui étaient là-bas. J’te passe les détails mais je les ai dégagé de là parce qu’ils montaient en pression et risquaient de se faire remarquer. Globalement, je m’en suis mangé une et la discussion n’était pas des plus agréables. J’crois que c’était la goutte d’eau. Ça et la sensation que même ceux qui auraient pu simplement s’en sortir sans trop de merdes se prennent des balles perdues, que chacun fait comme il peut et que tout le monde fini par tirer à balle réelle…. Rien de bien grave en soit, juste un tas de merdes particulièrement lourdes à gérer qui finissent par… donner un sacré gros tas de merde, pour citer Jurassic Park. » Sans vraiment s’en rendre compte, à songer à Lewis, Tim puis Riley et au monceau d’explosion émotionnelle qui lui avait claqué à la gueule à ce moment là, Maxence avait contracté doucement le cou, redressant en partie son visage qu’il relâchait à présent soudainement. « Bref, j’implose un peu, parfois c’est nécessaire. Ça ira mieux demain matin. »
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Dim 5 Déc 2021 - 11:20
Et le cœur battant, elle était rassurée de voir qu'il allait bien... du moins physiquement, il était debout, ne semblait pas blessé. Il fallait absolument qu'elle calme son rythme cardiaque car cela ne pouvait apporter rien de bon. Il fallait qu'elle se concentre sur lui et qu'elle essaye d'être la plus diplomate possible, l'écouter sans trop intervenir : bien agir sans laisser l'angoisse prendre le dessus même si c'était toujours plus compliqué face à l'être aimé.

« Rien de bien grave, t’en fais pas. Désolé je ‘voulais pas t’angoisser. »

Elle eut un petit sourire mais n'osa rien répliquer, ne pas lui sauter dessus pour en savoir plus. Ne pas poser trop de question, alors elle avait passé une main sur la joue de son petit ami, un peu perdue dans tout cela, de le voir comme ça car elle n'avait pas l'habitude de le voir craquer. Avec d'autres, ça semblait si simple de les rassurer, de les faire rire, elle savait quels gestes faire mais ici, elle se sentait surtout démunie. Néanmoins, elle avait fini par agir plus d'instinct qu'autre chose en le faisant asseoir en lui mettant un  petit plaid sur les épaules ainsi qu'une tasse fumante dans les mains, un maigre réconfort probable, mais un réconfort quand même. Et bientôt, elle avait fini par s'asseoir à côté de lui, lui passant une main dans le dos.

« Je craques, j’ai pas la grippes… »
 « Oui, et alors ? Un grand garçon a toujours besoin d'un plaid, d'une tasse bien chaude pour s'hydrater et d'un petit câlin en prime non ?» répliqua-t-elle un sourire aux lèvres.  « Enfin, si tu veux avoir ce traitement que lorsque tu as la grippe tu me dis.»

Est-ce qu'il n'y avait pas un léger air de défi là-dedans, fais attention à ta réponse mon petit chou.  C'était venu assez spontanément cette phrase, mais même si c'était juste bon enfant ce qu'elle disait, elle espérait que cela ne le blesserait pas d'une quelconque façon. Elle aurait pu retenir ces quelques mots, mais ça ne serait pas lui rendre service, ça serait le considérer comme « plus fragile » qu'il n'était. Il était à bout,  certes, mais toujours capable de plaisanter, de savoir apprécier certaine choses alors elle pouvait y aller. Mais la tisane, il ne l'avait pas touchée, la posant plutôt sur la table de chevet avant de se tourner vers elle. Bientôt, il avait posé une main contre sa hanche et s'allongea tout en la faisant suivre le mouvement, et un instant plus tard ils avaient même le plaid par-dessus la tête. Elle eut un petit sourire, ayant envie de lui dire que ce n'était pas comme ça que l'on construisait une belle cabane de plaid, mais là c'était trop. Il voulait un moment intimiste, probablement pour se confier et elle ne voulait pas lui couper l'herbe sous le pied avec une pseudo-blague.

Elle avait d'ailleurs probablement bien fait car bientôt l'homme avait repris la parole. « Ces cinq derniers mois j’ai enterré mes parents, perdu deux nouveaux élèves, de simple gosses sur lesquels j’ai veillé pendant des années pour qu’ils se fassent assassiner comme si j’avais jamais quitté l’armée. Sans compter la disparition de mon frère qui m’a un peu sauté à la gueule tout à l’heure sans prévenir. On a tous passé quelques jours de merde, personne n’a dormi plus de quelques heures et j’ai été sur l’intervention d’une amie qui… est manifestement en passe de devenir l’une des plus proches que j’ai actuellement. » Elle ouvrit la bouche avant de la refermer sans savoir ce qu'elle pouvait bien dire. Il n'y avait rien à répondre à cela, à part le cœur qui se resserrait. A part le regard dans l'un l'autre. Je suis là pour toi.  L'amie en question était forcément Sanae.  « On a passé une sacrée semaine de merde, c’est tout. Sana va bien, ça c’est le principal et je crois que je me tape simplement la redescente post gestion de crise. » Est-ce que c'était le principal ? Oui et non, c'était bien entendu un point primordial dans leur vie actuelle et elle était heureuse de savoir qu'elle était hors de danger... Mais il restait quand même tout le reste, tout ce qu'il avait cité – mais aussi tout ce qu'il n'avait pas dit- qui étaient des choses également importantes.  Elle ne tarda pas à recevoir un baiser tandis qu'il continuait. « J’suis vanné. Sana… est la sœur de cœur d’une jeune fille dont j’ai vu la maman mourir il y a quelques années. J’étais là, j’ai fait du mieux que je pouvais et les choix qui s’imposaient. Peut-être que si certaines choses avaient été différentes, sa mère serait en vie. Peut être que si j’avais fait d’autres choix, elle le serait… j’en sais rien, personne ne sait d’ailleurs.  Je ne m’en veux pas, et si quelqu’un est en faute pour cette journée et les morts qu’elle a compté, ce n’est certainement pas moi ; pour autant j’ai une part de responsabilité pour ce jour-là. Alors cette semaine a été particulièrement éprouvante. J’ai fait mon job, du mieux que j’ai pu, comme toujours. Mais avoir la responsabilité maintenant de perdre l’une de tes amies, l’une des miennes et la sœur de la gamine qui a déjà perdu sa mère en ma présence... C’était un peu lourd pour une même intervention quoi.  » Et ça aussi, c'est important, Maxence. Peut-être plus important dans un sens, maintenant qu'on savait avec exactitude l'état de leur amie. Par ce que quelque part, il devait il y avoir de la culpabilité, des regrets ou remords... ou au moins, ça avait réveillé de vieilles plaies. Et ça, ça n'était pas rien. Elle se mordilla un peu la lèvre ne sachant pas quoi dire. Quelle putain de responsabilité est-ce qu'il avait eu sur les épaules. Surtout qu'au final, ce n'était même pas vraiment en mission qu'elle s'était retrouvée dans cet état... Et déjà, elle essayait de se concentrer pour savoir comment répondre à tout cela. « Je ne bossais pas aujourd’hui, j’ai passé la nuit à m’assurer qu’il n’y avait pas de merde et plutôt que d’aller dormir, j’ai réglé un truc avec ma control freak de formatrice un peu lunaire… Et j’ai eu la joie de me trouver bloquer entre deux cons manifs. D’un côté les illuminés qui nous vouent un culte, de l’autre les barges qui veulent notre tête sur des piques. Bref, il y avait déjà plus agréable mais il y a deux gamins des cachots de Poudlard qui étaient là-bas. J’te passe les détails mais je les ai dégagé de là parce qu’ils montaient en pression et risquaient de se faire remarquer. Globalement, je m’en suis mangé une et la discussion n’était pas des plus agréables. J’crois que c’était la goutte d’eau. Ça et la sensation que même ceux qui auraient pu simplement s’en sortir sans trop de merdes se prennent des balles perdues, que chacun fait comme il peut et que tout le monde fini par tirer à balle réelle…. Rien de bien grave en soit, juste un tas de merdes particulièrement lourdes à gérer qui finissent par… donner un sacré gros tas de merde, pour citer Jurassic Park. » Effectivement, on ne pouvait pas dire que la chance était de son côté. Elle grimaça un peu, non pas à cause des gamins, mais plutôt des manifs. Ca n'allait pas franchement en s'améliorant alors qu'elle aurait pensé qu'ils seraient vite passés à autre choses. Ils avaient fait fort, à ce moment-là les Inquisiteurs, mais est-ce qu'ils se rendait vraiment compte de l’œuf qu'ils avaient posé  et des répercussions que cela allait avoir au cours du temps. « Bref, j’implose un peu, parfois c’est nécessaire. Ça ira mieux demain matin. »

Et le pire, c'est qu'il semblait franc lorsqu'il lui disait cela et elle n'y croyait qu'à moitié. Oui, dans un sens ça irait mieux mais certaines blessures déjà présentes, d'autres nouvelles seraient pourtant toujours là. Son frère aurait toujours disparu, les morts seraient toujours morts ; les discussions qui blessaient seraient toujours présentes dans l'esprit. Mais oui, il aurait décompressé par rapport à Sanae. Alors qu'est-ce qu'elle pouvait faire, elle, à son niveau ? Lui conseiller d'en parler à un professionnel, même si ce n'était que pour une fois ou deux, le temps qu'il puisse vide son sac face à quelqu'un qui saurait réellement lui répondre – contrairement à elle qui n'avait pas forcément les bons mots?-. Elle se mordilla un peu la lèvre, essayant de savoir par où commencer du grand monologue qu'il venait de lui faire. Il s'était lâché, il avait presque vomi tous ces mots, toutes ces émotions comme si cela suffirait à passer à autre chose.

 « On devrait prendre quelques vacances, je crois. On en a besoin. » non, elle n'éludait pas le sujet. Partir, évacuer autre part, s'éloigner des soucis était une gestion de crise comme une autre, quelque chose qui leur ferait vraiment du bien.  « Et ne dit pas que tout ça n'est pas grave, bien sûr que si, ça l'est. Aussi bien les deuils que les mots blessants. Ne fait pas comme si c'était Sanae le sujet principal ici et que c'était le plus important. Oui, elle est exceptionnel et très important, visiblement aussi bien pour toi que pour moi. Mais le reste aussi compte, Max, ne met pas ton  vécu en arrière comme ça.» Elle lui fit finalement un sourire  « J'avoue, que je ne sais pas trop quoi dire par rapport à tout cela et qu'il n'y a probablement pas grand chose à dire... Ou peut-être que si, je ne sais pas, tu veux plus développer certaines choses, genre ce qui s'est passé aujourd'hui et qui a été visiblement la goutte d'eau ?» Les deuils, les pertes, ils en avaient déjà causé. Sanae était en vie, alors ce n'était plus forcément très à propos. Elle se tut quelques instants et bientôt, elle avait repris  « Pardon... et merci. Pour tout ce que tu as faits pour Elle... pour toute cette pression qu'en l'on a dû exercer plus ou moins consciemment sur toi.» Silence.  « Et est-ce que tu sais à quel point je t'aime ? Mais que l'on soit clair... Je vais t'apprendre à faire des cabanes de draps et plaids, par ce que là c'est pas possible, Monsieur Wargrave !»

Oui, sa connerie, il fallait bien qu'elle la sorte à un moment, et elle l'avait placée là exprès. Elle n'était pas certain que c'était le choix le plus judicieux qu'elle avait pu avoir jusque-là, mais au moins Max pouvait directement partir sur ce sujet-là si pour lui le reste était clos, ou alors il pouvait répondre au deux. Une petite porte de sortie, déposée là, l'air de rien, voilà ce qu'elle venait de lui proposer.
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Ven 10 Déc 2021 - 12:31
Les gens pleurent non pas parce qu’ils sont faibles.
Mais parce qu’ils ont été forts trop longtemps.
Johnny Depp

C’est humain de se fracturer par moment. De se trouver érodé par la vie, par le moment et les épreuves. Humain de ne pas savoir comment agir, d’être épuisé ou d’avoir peur. De ne savoir gérer. Oui, Maxence faisait face, ne faiblissait pas et faisait son job ou son devoir sans ciller, comme le professionnel qu’il était et qui avait appris à gérer les situations de crise, à compartimenter pour ne pas flancher aux moments où il devait avoir l’esprit clair. Alors il fallait décompenser ensuite, c’était ainsi. Voilà comment ça marche, lorsqu’on le sait, on accepte plus facilement de se sentir sombrer, de ne plus avoir la force de gérer. Se connaître lui permettait d’avoir la maîtrise et le recul pour savoir qu’il n’y avait là rien de bien grave. Simplement le besoin, à un moment, de s’effondrer un bon coup pour retrouver ensuite la stabilité nécessaire pour avancer. Voilà celui qu’il était, apte à naviguer au sein de l’horreur sans se faire emporter tout à fait. Il surnageait. Et pour cela, ces moments étaient nécessaires, voilà ce que l’armée lui avait appris. C’est humble, simplement, de savoir se montrer vulnérable et relâcher la pression quand il le faut. Voilà bien tout ce qu’il faisait à présent, lâcher ce qui avait besoin de l’être, sentir l’épuisement l’engourdir ensuite et la brume de la fatigue s’abattre sur ses pensées douloureuses.

Ses doigts se serraient sur le tissu épais de son pantalon alors qu’il reposait la tasse brûlante qui piquait la pulpe de sa main gauche alors qu’il s’en délestait sur la table de chevet. Bien sûr, Maxence voyait parfaitement ce que Néolina essayait de faire. Elle tentait simplement d’agir, d’être là sans vraiment savoir quelle attitude adopter alors même qu’il n’avait jamais montré ces signes d’épuisement. Elle s’inquiétait, voilà tout. Sans doute parce qu’elle-même couvait en elle certaines ruptures qu’il n’irait pas mettre à nu bêtement. Ils ne fonctionnaient pas pareil, c’était un fait dont il fallait tenir compte. Mais l’ancien soldat pouvait entendre qu’il était déroutant de le voir lui aussi se fracturer comme il le faisait à l’instant. Toujours calme, apte à encaisser et à agir avec rationalisme, il savait être l’archétype de la figure stable qui ne se laisse pas emporter par ses émotions. Une figure qu’il avait protégé longtemps et qu’elle n’avait ainsi jamais vu véritablement vulnérable. Mais voilà, on apprend, on mûrit, on se rend compte qu’à simplement tout garder, on ne fait que risquer l’implosion. Alors avait à son tour appris à faire autrement. A se moquer gentiment d’une histoire de grippe pour montrer qu’il n’était pas non plus aux bordures des abysses, à l’emporter contre lui sous les lueurs chaudes d’un plaid et à parler dans cette bulle, Maxence se montrait à la fois stable et vulnérable. Fort dans ses failles. Apte à les accepter et les exprimer, car nier ses plaies ne les efface pas : ça les fait gangréner. Le visage à quelques centimètres de lui, posé contre la couette au tissu de feuilles blanches stylisées, celui qui cumulait bien des rôles reprenait posément ce qui le tourmentait ainsi. Les mots étaient clairs, pudiques mais dénués de honte.

Un homme ça ne pleure pas ?
Bien longtemps qu’il avait dépassé ce type d’injonctions idiotes.

Non, il n’y avait rien à répondre en soit, juste le besoin d’écouler un peu le mal-être, de faire le point, de partager, tout bêtement, avec celle qui s’était décidée à parcourir de nouveau un bout de chemin à ses côtés.
Et oui, il était sincère lorsqu’il exprimait avoir ce besoin de s’exprimer, de dormir un coup et de reprendre le lendemain comme une nouvelle journée. Bien sûr, les douleurs resteraient, les morts resteraient morts et les absents, absents. Mais ça n’empêche la façon dont on perçoit les choses d’évoluer. Aujourd’hui tout l’oppressait, le noyait, le criblait de doutes. Demain il aurait de nouveau la possibilité de prendre du recul, de voir l’avenir, de savoir distinguer les douleurs directes de celles qu’il s’infligeait seul. La nuit porte conseil, comme on dit. C’est ça aussi, apprendre à vivre. Porter ses blessures sans les laisser nous détruire à petit feu et ainsi, savoir que si les douleurs sont légitimes et réelles, elles sont aussi le fruit de la façon dont on les vit.

Sans doute un truc de soldat qui est déjà tombé plusieurs fois au combat : apprendre à gérer la douleur. On peut l’accepter ou la laisser nous dévorer vivant.

Aujourd’hui, Maxence savait que c’était le soulagement qui mettait à nu ses plaies à vif, rendant l’ensemble plus difficile, plus brutal, comme si tout lui pétait à la gueule et que rien n’était gérable. Demain Sanae serait toujours en vie, et il aurait récupéré un peu de sommeil. Sans doute verrait-il alors les choses sans le filtre de la fatigue devant les yeux.

Et elle, elle se mordillait la lèvre lorsque le silence les englobait de nouveau, lui arrachant un sourire d’affection, empli d’une douceur évidente. Un tic qu’elle avait et qui la rendait absolument sublime Difficile d’y résister tant il y avait quelque chose d’infiniment craquant dans ce petit geste tout bête. Sans trop savoir d’où le souvenir venait, Maxence la revoyait alors, perchée sur les deux premières marches d’une estrade, prête à faire un exposé pour lequel elle s’était préparée pendant des jours, à mordiller de la même manière ses lèvres comme si ce geste pouvait lui faire remonter ses notes plus clairement à l’esprit.

« On devrait prendre quelques vacances, je crois. On en a besoin. »

‘on’. Il notait ce détail avec un sourire doux qui se lisait sans doute mieux dans ses yeux que sur ses lèvres. Un instant, la réflexion lui rappelait ce que Naveen lui avait dit la dernière fois et, le visage sur son bras, le second logé au creux de la hanche de l’ancienne Poufsouffle, Maxence se dit que non seulement ils avaient raison… mais en plus il n’avait finalement rien initié depuis.

« Et ne dit pas que tout ça n'est pas grave, bien sûr que si, ça l'est. Un instant, le laborantin se demanda si c’était ce qu’il avait dit. Sans doute pas. Si ? Peut-être bien. Mal exprimé peut-être. Son état n’était pas grave, ce qui était vécu en amont, si. Aussi bien les deuils que les mots blessants. Très juste, et l’entendre dire lui étreignait le cœur. Ne fait pas comme si c'était Sanae le sujet principal ici et que c'était le plus important. Oui, elle est exceptionnelle Sans vraiment de commentaire, Maxence ne chercha pour autant pas à retenir ce sourire profondément amusé qui se mit à dégringoler jusqu’à ses lèvres, les étirant dans un petit rire muet qu’il adressait autant à Néolina qu’à la principale intéressée. T’entends ça Sana ? Tu es exceptionnelle ! Comme si elle allait se retrouver dans son esprit dans trois jours… ce qui n’avait pas spécialement de sens mais apaisait brusquement quelque chose en lui. Les étoiles se réalignaient doucement, amenant la possibilité d’un lendemain aux sonorités plus banales et joyeuses. et très important, visiblement aussi bien pour toi que pour moi. Une interrogation sourde aux réponses possibles se formait alors en lui. Lui avait-elle dit ? Est-ce que cela posait un problème ?
… Et puis l’idée même que ça puisse être problématique le fatiguait soudainement, l’agaçant même assez pour que la pensée disparaisse immédiatement dans ses pensées, refusant de s’engager dans un tel terrain actuellement. Mais le reste aussi compte, Max, ne met pas ton  vécu en arrière comme ça.» Le faisait-il ? Il ne lui semblait pas mais peut-être avait-elle raison. Comment faire la différence entre déni et recul ? Les débats sont ouverts, vous avez 4h.

Advienne que pourra, lui se contentait de l’observer en silence lui sourire doucement.

« J'avoue, que je ne sais pas trop quoi dire par rapport à tout cela et qu'il n'y a probablement pas grand chose à dire... Ou peut-être que si, je ne sais pas, tu veux plus développer certaines choses, genre ce qui s'est passé aujourd'hui et qui a été visiblement la goutte d'eau ?»

Très honnêtement, l’idée de continuer sur cette pente ne provoquait chez lui que lassitude et fatigue, plissant machinalement le tissu de son haut entre son pouce et son indexe pour sentir rouler la texture synthétique sous son épiderme. Il devinait le mouvement tenu contre celui de Néolina, glissant contre sa hanche d’avant en arrière dans une caresse légère sur laquelle il ne s’attardait pourtant pas réellement.

« Pardon... et merci. Pour tout ce que tu as faits pour Elle... pour toute cette pression qu'en l'on a dû exercer plus ou moins consciemment sur toi.»

Cette fois, la surprise se lisait sur ses traits, étonnante quand une telle déclaration coulait pourtant de source. Et pourtant elle le surprenait et le touchait tout à la fois, soulevant légèrement le visage en l’observant sous le plaid qu’il tirait machinalement en arrière pour dégager le pli qui retombait de quelques centimètres entre eux. Ces mots faisaient du bien, tout bêtement, posant sur les inquiétudes et les angoisses soulagées une reconnaissance nécessaire. Bien sûr cette pression avait existée, et bien sûr Maxence avait fait avec, apte à la gérer comme il le faisait depuis des années maintenant. Mais savoir faire ne veut pas nécessairement dire le faire sans en retirer de souffrance aucune. Alors le petit sourire qui se dessinait sur ses lèvres se chargeait cette fois d’une reconnaissance évidente.

Un instant, il ne répondit pas, seulement plongé dans le regard de celle qu’il aimait, s’y noyant sans détour.

« Et est-ce que tu sais à quel point je t'aime ? Mais que l'on soit clair... Je vais t'apprendre à faire des cabanes de draps et plaids, par ce que là c'est pas possible, Monsieur Wargrave !» Alors un léger rire vint s’échapper de ses lèvres, s’écrasant dans l’atmosphère cotonneuse de leur bulle de fortune.

« Faudra m’apprendre je crois ! »

Sans plus chercher à intellectualiser tout ça, il la faisait glisser contre lui, l’embrassant en douceur, une jambe coincée entre les siennes et son corps se soulevant au dessus d’elle, devenant alors la structure venue tenir le plaid qui retombait de chaque côté de son visage pour draper le sien. Soutenu par son coude, il la surplombait un instant, lui souriant d’une affection qu’il ne cherchait plus à dissimuler, glissant en douceur le bout de son nez sur le sien un moment avant de prendre ses lèvres de nouveau. Le bout de ses doigts s’enroulait dans ses cheveux, frôlant sa joue, traçant une ligne courbe jusque dans son cou.

« A vrai dire… je trouve que c’est une très bonne idée : partir un jour ou deux. Ou juste quelques heures … tu fais quoi là ? Maintenant. »

Oui. Il était sérieux.
Appelez le boulot, dites que vous êtes absents demain. Partez, même si ce n’est qu’une journée !

« Je veux pouvoir intervenir rapidement si besoin, et toi aussi. Mais on peut totalement se le permettre. T’as raison, ça nous ferait du bien. »

Ses paroles s’écrasaient sur ses lèvres sans qu’il ne s’en éloigne réellement, la frôlant de nouveau, l’enveloppant d’une douce tendresse. Des gestes simples et vrais.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Sam 11 Déc 2021 - 20:27
Il n'y avait probablement aucun mot réconfortant pour une telle situation et elle ne savait pas bien quoi répondre. Ce n'était jamais simple dans ce genre de choses de pouvoir bien répondre, d'être utile. Elle ne voulait pas dire quelque chose juste comme ça, mais bien répondre à ces problématiques, alors il y avait eu un silence. Elle n'était pas gênée, et se contentait juste de réfléchir, d'intégrer tout cela en se mordillant un peu la lèvre. Il n'y avait aucune réelle solution à ce qu'il avait dit-là, pas de vraies résolutions du moins... le temps ferait son affaire que ce soit une nuit ou des semaines. Par contre, elle savait comment est-ce qu'ils pouvaient se changer les idées, ou du moins elle espérait que son idée plairait. C'était simple, efficace : prendre des petites vacances tous les deux, s'éloigner de tout ce bordel pour mieux profiter pour se retrouver. Ce n'était pas comme si avec les porteloins, ils ne pouvaient pas être en quelques heures à l'autre bout du monde. Elle lui avait donc fait cette proposition en première intention avant de rapidement enchaîner sur tout ce qu'il avait pu dire avant. Néanmoins, elle avait pu noter sans aucun souci qu'il avait du petit sourire, signe qu'il semblait plutôt d'accord. Il n'y aurait plus qu'à organiser tout cela... et puis dans tous les cas, prendre des vacances ensemble ne pouvait pas faire de mal !

Elle s'était bientôt engagée dans un terrain qu'elle maîtrisait moins bien, par ce qu'elle ne savait pas quoi répondre, alors elle avait fait comme elle le sentait, tâtonnant finalement plus qu'autre chose. Les explications au final étaient put-être un peu trop brèves, même si elles contenaient quelques détails, pour ce qu'il avait sur le cœur. Parler faisait du bien, c'était certain. C'était même probablement salvateur dans un certain sens... mais peut-être pas pour tout le monde, pas dans chaque occasion. Et elle s'était arrêtée quelques instants, voir s'il lui semblait qu'il voulait continuer à s'exprimer sur cela, mais il n'y eut dans un premier que le silence, qu'un léger mouvement de tissu de sa part si bien qu'elle avait préféré continuer sur quelque chose qui la taraudait au final depuis qu'il lui avait exprimé tout cela. Notamment le passage sur Sanae : Est-ce qu'il fallait en parler à Margo et Niall ? Elle n'en savait encore rien. Il craquait pour de multiples raisons, par ce que c'était trop tout ça, et ça ne concernait pas forcément que la Garde. Alors, elle avait fait ce qui semblait le plus juste, par ce qu'il ne méritait pas qu'autant de pression soit sur ses épaules. Et toi, de la pression, tu en as pas peut-être ? Chacun d'entre vous savait à quoi il s'engageait... Très juste. Mais parfois dans l'émotion, le fait que l'on se trouve face à d'autres êtres humains était un peu zappée et cela se sentait dans les comportements. Elle essayait de toujours se montrer le plus empathe possible, mais elle savait que Margo était souvent bien plus vive et pas toujours la plus diplomate – même si elle avait un grand coeur-. Et en prononçant les excuses, elle se demanda quelle tête aurait fait Beaumont en l'entendant dire ce genre de choses. Et cette fois, elle put lire la surprises sur le visage de son petit ami qui souleva bientôt le plaid pour qu'ils puissent continuer à s'observer sans qu'aucun morceau de tissu ne soit entre eux. Elle pouvait y lire autre chose, au fond des prunelles de l'homme sans qu'elle puisse déterminer avec exactitude quel sentiment était, ce dont elle était certaine c'était que c'était positif. C'était une bonne chose, et regard plongé dans celui de son homme, elle en oublia Margo, ou même Niall et tout ce à quoi elle pouvait bien penser à cet instant précis. Il n'y avait plus que lui. Que ce qu'elle pouvait ressentir.

Et elle avait fini toute cette tirade par une brève déclaration puis une petite blague pour décontracter un peu l'atmosphère et elle avait réussi. Et le rire qui avait échappé à l'homme lui réchauffa le cœur. C'était exactement ce qu'elle avait voulu entendre. La peine était toujours là, bien présente, logée en lui, elle en avait conscience, mais la joie et la simplicité semblaient reprendre le dessus, ou au moins un peu de force et c'était tout ce qui comptait.

« Faudra m’apprendre je crois ! »
 « Oh ? Moi qui croyait que tu allais essayer encore et encore pendant que je me tournerai les pouces avec un petit cocktail... »

Elle avait à peine eu le temps de terminer sa phrase que déjà il la faisait glisser contre avant de l'embrasser, elle avait eu un léger gloussement avant de prolonger tendrement le baiser ; profitant sans plus rien dire de ce doux moment. Il la surplombla avant de faire faire un genre de bisou esquimau – ce qui la fit rire très légèrement tout autant que cela la fit frémir- avant qu'il ne l'embrasse de nouveau. Un court instant plus tard, il faisait passer son doigts dans ses cheveux puis sur sa joue, tandis qu'elle l'avait doucement entouré de ses bras.

« A vrai dire… je trouve que c’est une très bonne idée : partir un jour ou deux. Ou juste quelques heures … tu fais quoi là ? Maintenant. » Maintenant ? Sérieusement ? Elle fronça un peu les sourcils, mais compris bien qu'il ne plaisantait pas le moins du monde ! « Je veux pouvoir intervenir rapidement si besoin, et toi aussi. Mais on peut totalement se le permettre. T’as raison, ça nous ferait du bien. »

Elle le poussa doucement pour rompre le plus gros du contact.

 « Tu es trop proches pour que je réfléchisse convenablement.» lui dit-elle en guise de préambule tandis qu'elle le dévorait toujours des yeux. Elle avait quand même un rôle à tenir et elle ne voulait pas partir en mode « merde » dans un moment aussi délicat et compliqué que ces jours-ci. Elle avait donc besoin de toute son attention, et donc ne pas penser aux mains de son homme qui parcouraient son corps. Elle ferma les yeux quelques instants.  « Je préviens Arthur, mais on reste à portée d'un porteloin que l'on puisse rentrer rapidement si le besoin s'en faisait ressentir.» Elle eut un sourire en coin avant de le réattirer contre elle et de lui souffler à l'oreille avant de lui mordiller doucement la lèvre  « Du coup, on part maintenant, maintenant ?»

On arrête ce moment tendre maintenant pour se barrer et continuer ça dans un lieu dépaysant ou est-ce que l'on finit ce qu'on avait même pas commencé pour partir après et profiter des paysages – ou autres- ?

 « Et où est-ce que tu souhaites aller ? Juste pour la grosseur des vêtements, la Laponie c'pas comme l'Equateur.» plaisanta-t-elle en partie, elle voulait avoir les habits les plus adéquats parmi sa grande garde robe

Partir un peu plus au sud de l'Angleterre ou même en France semblait aussi une bonne possibilité. Probablement plus simple avec le réseau de cheminette, mais elle n'avait pas envie de s'emmerder avec ce genre de détails, elle voulait juste aller là où il se sentirait le mieux.

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Jeu 16 Déc 2021 - 19:08
Bien sûr qu’il les voyait, cette pudeur et cette réticence à s’engager dans la voie où l’autre s’épanche, où il faut être présent, empathe, être là pour poser les bonnes questions, soulever les bons points  et y répondre. Aider, peut-être, proposer des solutions très éventuellement mais ici il n’y en avait pas. Seulement le deuil, le besoin d’exprimer les choses et d’extérioriser ce qui blesse. Pourtant il lui semblait voir en elle une certaine incompréhension, une certaine angoisse. Comme si le fait d’exprimer les choses pouvait les rendre plus grave. Comme si l’idée qu’il ait besoin d’en parler faisait de lui quelqu’un de faible, à bout, ayant besoin d’aide et d’être protégé. Comme si le fait de l’entendre verbaliser ce qui, oui, le blessait, pouvait signifier son inaptitude à gérer les choses, un danger imminent, la crainte totale qu’il soit à bout et s’effondre. Or là est justement l’intérêt de parler, d’exorciser ce qui  vous bouffe, grave ou non, pour pouvoir le dépasser et retrouver un certain contrôle ou recul dessus. C’est en gardant tout pour soi que ces choses nous rongent, non ? Peut-être ne pensait-elle pas ainsi, qu’il s’agissait de ses propres angoisses ou qu’une part de lui craignait d’être perçu de cette façon par celle avec qui il partageait sa vie. Alors il enfouissait la sensation et se décidait à l’oublier, conscient qu’il était pour l’heure bien trop épuisé moralement pour réfléchir convenablement. Ce qu’elle proposait lui semblait alors parfait.

Partir. Sans tout lâcher mais simplement s’aérer l’esprit dans un lieu totalement autre. Trouver alors dans le dépaysement la possibilité de mieux respirer. L’idée était là, une option facile et nécessaire qu’il saisissait dès qu’elle la lui apportait, reconnaissant de cette évocation à laquelle il n’avait pas songé. De l’aide, donc, sous une forme à laquelle il ne songeait pas. Alors il l’attrapait, immédiatement et sans détours. Car dans le fond voilà tout ce dont il avait besoin. Un peu de dépaysement, d’espace et de sommeil. Et surtout elle. Retrouver une bulle de tendresse dans laquelle plus rien n’existerait. La trouver, elle, donc. Le corps contre le sien, l’épiderme ne cherchant dans le fond qu’à s’y joindre, s’y fondre. Disparaitre en elle rien que quelques heures et ne plus exister qu’à travers l’encre de ses yeux.

« Tu es trop proches pour que je réfléchisse convenablement.» L’idée lui pinçait le bas ventre et égaillait ses prunelles.

C’est un petit sourire tendre qui lui répondait, déposant un nouveau baiser sur ses lèvres dans une provocation douce avant de se redresser légèrement. Une légère poussée sur le coude et le talon de la main, ses omoplates rapprochées l’une de l’autre pour prendre quelques centimètres de distance et la laisser songer à cette réflexion qu’il avait eue : partir, oui ; mais pourquoi pas maintenant ?

« Je préviens Arthur, mais on reste à portée d'un porteloin que l'on puisse rentrer rapidement si le besoin s'en faisait ressentir.»
« C’est en effet ce que je sous-entendais quand je disais qu’on veux tous les deux pouvoir intervenir sur place rapidement si besoin oui. » Un peu moqueur ? Un peu moqueur. Evidemment, jamais Maxence ne proposerait quelque chose qui puisse poser problème à la Garde. Mais tous deux avaient aussi une vie et des émotions. De toute manière, soyons honnêtes, au vu de la situation et de leur proximité avec Sanae, ils étaient ébranlés, obligatoirement. Ainsi mis à part urgence vitale, ils n’étaient pas les premiers à devoir intervenir, une évidence que tous savaient. Du moins lui-même avait l’honnêteté et le professionnalisme de connaître ses limites. Alors partir quelques heures, une journée, deux ou trois selon les possibilités ? Ça ne poserait problème à personne tant qu’ils restaient disponibles en quelques minutes comme à leur habitude.

Une leçon parfois difficile à apprendre : le monde ne cessera pas de tourner si vous pensez à vous-même.
Se protéger, parfois, est nécessaire.

Et ce sourire en coin, cet éclat dans ses prunelles, c’était pour l’heure tout ce à quoi il voulait penser.

« Du coup, on part maintenant, maintenant ?»
« Maintenant maintenant.. »

Et pourquoi pas ? Quelques coups de téléphone, vérifications. De toute manière ils resteraient proches et pourraient rejoindre Londres en quelques minutes car lui-même ne comptait pas délaisser ni ses devoirs, ni son amie comme ça. Après tout ça, l’ancien infirmier avait également besoin de faire les choses correctement, de suivre l’avancée des soins et des traitements pour s’assurer que tout irait bien à présent. Déconnecter, mais pas totalement, certes. Mais déconnecter tout de même.

 « Et où est-ce que tu souhaites aller ? Juste pour la grosseur des vêtements, la Laponie c'pas comme l'Equateur.»

Ses bras l’enroulaient, glissant autour de son dos et cavalant dans le bas de ses reins, plantant en lui la lame du désir tandis qu’il prenait de nouveau ses lèvres, la tempête des pensées s’agitant chaque fois un peu moins tandis que sa peau imprégnait la sienne.

« Plutôt chaud. J’ai repéré un truc… On a déjà parlé voyages avec un ami il y a quelques temps donc j’avais un peu regardé déjà… et puis tu me connais c’est passé à la trappe. »

Pas tout à fait le meilleur des conjoints pour ça, il fallait l’avouer. Pourtant, oui, il avait regardé, réellement. Simplement le quotidien l’avait rattrapé, le boulot, la Garde, l’accident de Sanae, une propension toute personnel à mettre ce genre de choses de côté, également, pour se concentrer sur sa sphère professionnelle. Qu’importe, il n’y avait pas de culpabilité dans son regard, juste une petite grimace qu’il lui adressait avant de fermer les yeux une seconde, posant son front sur le sien, capturant une nouvelle fois sa lèvre entre les siennes. Finir ce qu’ils commençaient ou partir tout de suite ? La question se posait, dévalant en pulsations électriques dans son bas-ventre. Le baiser s’éternisait alors, se prolongeant contre la ligne de sa mâchoire, y remontant jusqu’à sa base, effleurant son oreille du bout de son nez pour y déposer une nouvelle caresse. Contre son torse, comme des tambours, les battements du myocarde de Néolina venaient griser ses sens et poser un linceul sur les angoisses et les plaies qui, aujourd’hui, criaient trop fort.

« Il y a un portoloin dans une église en centre-ville. On sera partis et rentrés aussi vite que si on se baladait simplement à Bath. Un tour dans les îles, ça te dit ? »

Un nouveau type de préliminaires. Plutôt dédié aux riches héritiers et non pas à un pauvre employé de labo, ex infirmier, ex soldat, ex toubib.

L’impression d’avoir fait tout l’annuaire professionnel et de ne pas être bien loin du chômage technique.

« Maintenant ? On aura tout le temps de ne penser à rien là-bas. » Le soleil, les vagues, le dépaysement d’une langue qu’ils ne maîtrisaient pas bien.

A l’instant, l’idée de poser le pied sur le sable et d’en sentir les grains glisser entre ses orteils était la seule chose qu’il puisse réellement envisager.

Pourtant Maxence se redressait seulement, toujours sur celle qui souhaitait de nouveau partager un bout de chemin avec lui, la drapure du drap rouge encadrant leurs visages. Un instant à seulement l’observer, un petit sourire aux coins des lèvres, à y déposer un baiser et enfin, à se relever. Dégageant le plaid d’un geste du bras, il prenait appuis et se retrouvait bientôt à genoux au dessus d’elle. Bien des idées, oui, mais elles attendraient.

Ses affaires ? Sans doute lui traînait-il un t-shirt ou deux, peut-être un sous-vêtement de rechange balancés un jour parmi les affaires sales de l’appartement. Pour ce qui était du reste, il achèterait sur place. D’ailleurs pour être honnête, Maxence n’avait ni maillots de bains, ni serviettes, ni même quelques fringues que ce soient qui sentent les vacances, les îles et les cocktails sur la plage. Là-bas, donc, ce serait très bien.

« Tu rassembles deux trois trucs et on y va ? »

Bientôt c’est donc ce qu’ils firent, rejoignant l’église presbytérienne sans vraiment savoir ni l’un ni l’autre ce qu’ils faisaient, les deux idiots se baladaient là à se jeter des regards sceptiques, se glissant dans le silence des lieux sacrés en tentant, au mieux, de ne pas déranger ceux qui étaient là pour prier. Pourtant bientôt, entrant dans un prétoire, Maxence reconnu l’onde chaude symptomatique d’un sort de dissimulation. A peine avait-il ramené Néolina d’un geste contre lui qu’il disparaissait, un chapelet dans la main, pour atterrir à des dizaines de miles de là.

Île Maurice.

Ils se trouvaient sur un ponton, la chaleur le saisissant brusquement, brûlant le fond de sa gorge quand le soleil lui brûlait les yeux. Tout autour, des passants riaient, les dépassant sans même remarquer qu’ils venaient d’atterrir de nulle part. Et à leur gauche, un petit port de plaisance, les clapotis de l’eau venant s’échouer sur la coque des bateaux, tanguant dans une valse douce.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Dim 19 Déc 2021 - 19:13
Partir maintenant ou pas ? Est-ce qu'ils pouvaient se le permettre ? La réponse qu'elle avait envie de faire c'était oui, pas de souci. En quoi est-ce que ça serait gênant ? Du moment qu'ils pouvaient revenir vite si c'était nécessaire ? Mais elle préférait essayer d'y songer quelques instants de plus en Générale, et pour cela il fallait s'éloigner un peu de Maxence. Trop proche, elle avait juste avait de succombé en disant juste merde au reste, ce qui n'était pas professionnel, juste humain. Trop humain, de vouloir passer du temps avec l'être aimé alors qu'ils n'avaient pas tant de temps que ça ensemble. Ils s'étaient donc éloignés juste de quelques centimètre, juste histoire de dire qu'ils n'étaient plus collés et étrangement – ou pas- sa réponse n'avait pas envie de changer. Oh oui, ils allaient se casser passer quelques heures/jours loin de tout ça. Un moment juste à eux. Sans se soucier des autres, du contexte politique et des embrouilles quotidiennes. Un moment loin des morts, des regrets, des amertumes.

« C’est en effet ce que je sous-entendais quand je disais qu’on veux tous les deux pouvoir intervenir sur place rapidement si besoin oui. »

Mais c'est qu'il se moquait le bougre, alors pour première réponse elle lui tira la langue avant de prendre un air outré et vexé, alors qu'elle ne l'était absolument pas, il lui en fallait quand même beaucoup plus.

 « On aurait pu partir dans la région... pour être à portée via transplange, Monsieur le méchant qui se moque.»

Elle pointa son doigt sur le torse de son petit ami pour lui donner un petit coup – très petit-, comme si elle était mécontente avant d'avoir un petit rire ? Elle avait ensuite saisi son portable pour laisser un message à Arthur, quelque chose de net et précis. Sanae était saine et sauve, elle allait bien alors ils pouvaient à présent se permettre de prendre ce temps pour eux. Surtout Maxence. D'un autre côté, il fallait bien avouer que quelque part elle culpabilisait un peu : et s'il se passait un truc affreux et qu'ils arrivaient avec du retard ? Oui mais dans ce cas là tu ne partiras plus, tu ne vivras plus. Et ça n'était n'était pas bon. Il fallait qu'elle s'implique mais pas à ce point, pas à vivre que pour cela... alors oui, ça leur ferait juste du bien. Elle en était convaincue.

« Maintenant maintenant.. »
 « Mais !!!!!!!!!!!!»

Elle lui dit les gros yeux. Vraiment taquin le garçon aujourd 'hui si bien qu'elle avait fini par lâché un petit rire tout en continuant de l'observer. Décider ça c'était bien, il ne restait plus qu'à savoir où est-ce qu'ils allaient aller. Pendant que Max faisait ses vérifications sur son téléphone, elle en profita pour envoyer un message à Gary pour lui expliquer ce qui se tramait, qu'il ne s'inquiète pas. Pendant ce temps là, elle essayait de voir où est-ce qu'ils pourraient partir même si Monsieur avait déjà son idée. Elle en était certaine. Il devait déjà tout prévoir pendant qu'elle bullait à moitié. Et ses bras l'enlaçaient de nouveau tandis qu'elle se calait confortablement contre lui. Corps contre corps. Mauvaise idée s'ils voulaient partir rapidement d'une certaine façon... d'autant plus qu'il l'embrassait de nouveau et qu'elle prolongea tendrement le baiser. Pas trop de passion pour l'instant. C''était mieux ainsi.

« Plutôt chaud. J’ai repéré un truc… On a déjà parlé voyages avec un ami il y a quelques temps donc j’avais un peu regardé déjà… et puis tu me connais c’est passé à la trappe. »
 « Avec un ami ?» Elle pencha la tête un peu sur le côté intriguée  « Voyage en général, ou voyage avec: moi ? Et très bien le chaud, j'me disais aussi qu'enlever cinq couches de vêtements ça pouvait un peu tout casser  et n'allait pas du tout avec l’atmosphère actuelle.» Sourire en coin ! Maillot donc probablement !

Nouveau baiser beaucoup plus chaud que le précédent. On se calme. Et pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de laisser vagabonder ses mains le long de son dos, de ses fesses puis son torse avant de quitter ses lèvres à regrets tandis qu'il reprenait la parole

« Il y a un portoloin dans une église en centre-ville. On sera partis et rentrés aussi vite que si on se baladait simplement à Bath. Un tour dans les îles, ça te dit ? » Elle acquiesça doucement ! Oui bien sûr, du moment qu'ils pouvaient être là rapidement le reste au final elle s'en fichait bien du moment qu'ils étaient tous les deux.« Maintenant ? On aura tout le temps de ne penser à rien là-bas. »
 « Maintenant.» avait-elle simplement soufflé tandis que lui se redressait non sans lui déposer un dernier baiser tout en se tenant au-dessus d'elle. Elle cligna des yeux. Ouais, préparer deux-trois affaires semblait quand même nécessaire... et ils semblaient être sur la même longueur d'onde sur ce point-là
« Tu rassembles deux trois trucs et on y va ? »
 « Deux-trois trucs ?» demanda-t-elle amusée.  « Il me dit deux prendre juste deux ou trois trucs. Ok, ok !»

Un petit coup de baguette et elle prenait quelques affaires dans son sac magique ! Hey, ça ne prenait pas de place comme ça et elle avait pu en mettre un peu plus : suivant ce qu'ils allaient faire, la chaleur qu'il ferait et compagnie ! Il fallait quand même être un peu prévoyant ! Bientôt, ils avaient donc rejoint l'église, ils cherchèrent rapidement où était le porteloin et Max le trouva en premier, il la ramena contre lui et quelques instants après ils étaient à l'Ile Maurice.
La première chose qu'elle ressenti c'était la forte chaleur, agréable qui changeait de la tiédeur de Londres.. ; le soleil par contre c'était un peu plus dur, elle sortit rapidement ses lunettes de soleil en observant autour d'elle. C'était déjà reposant ne serait-ce que ce changement d'ambiance, il enlaça un peu plus Maxence avant de lui déposer un nouveau baiser sur les lèvres, calant ensuite sa tête contre l'épaule de l'homme.

 « Je crois que je pourrais rester là des heures, mais tu avais un autre programme pour nous ? J'te suis ! J'ai pris un maillot, un gilet aussi si on est pas appelé que l'on reste ce soir, des serviettes et de quoi manger si jamais on a un petit creux. Si tu as besoin de lunettes de soleil j'en ai une autre paire pour toi d'ailleurs.»

Sourire angélique. Imagine, Max, le bordel qu'il y a dans son sac sans fond. Et encore, elle avait fait un effort, elle n'avait vraiment pas pris grand chose, si elle s'était écoutée, elle aurait pris beaucoup plus. Avec les sorts sur son sac ce n'était pas lourd, ça ne prenait pas de place, alors à quoi bon se priver ?

 « De la crème solaire aussi, sinon tu vas finir rouge pivoine. »

elle lui pinça tendrement la joue avant de laisser sa main se balader le long de son dos, le dévorant une nouvelle fois des yeux, heureuse d'être ici. Heureuse de pouvoir juste déconnecter.
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Neolina Hampton
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Neolina Hampton
Mar 28 Déc 2021 - 0:35
La chaleur l’agrippait aussi bien que la luminosité tandis qu’ils apparaissaient sur le quai de l’île ensoleillée. Un instant ses jambes accusaient le coup, perturbées de ce changement de gravité, le cerveau encore un peu incertain comme à chaque fois qu’il prenait un portoloin. L’habitude était là pourtant, d’autant plus après tous les transferts qu’il avait pu faire en étant soldat et pourtant rien n’y faisait, il ne s’y habituait jamais tout à fait.
A ça, par contre, il pourrait s’y faire. Clignant un instant des yeux, il se protégea un instant en tendant le bras au dessus de lui, plaquant sur ses traits l’ombre de son avant bras tout en se faisant aux lieux. A ces passants qui circulaient autour d’eux sans vraiment faire attention à leur apparition soudaine, la zone d’arrivée devant être emprunte d’un sortilège de confusion. A ces rires soudains qui contrastaient tant avec le prétoire qu’ils venaient de quitter. Aux clapotis de l’eau à sa gauche qui s’écrasaient contre les coques des bateaux et aux grincements légers qui s’en échappaient quand ils se tordaient au rythme des vagues. Le sol de tomettes de l’église avait laissé sa place à un ponton de bois qui se terminait par une sorte de paillotte en T au cœur de l’étendue bleue. Il y avait là-bas un petit embarcadère qui devait accueillir des petits avions de tourisme. Le genre de bouiboui qui tenait le choc sans qu’on ne sache trop comment. Etonament, une telle structure n’accueillait pas sur la terre ferme de zone industrialisée. Ni route immédiate ni jetée pour courir le long de l’eau mais bien la plage au sable fin. Pourtant à bien observer, il était possible de comprendre que la ville n’était pas bien loin. Pas plus qu’un hôtel dont on devinait certains contours. Ils se trouvaient sur la face ouest de l’île, là où les vagues prenaient par moment de belles hauteurs, faisant la joie des surfeurs. Là où les plages s’allongeaient parfois à perte de vue comme ici, dans cette avancée de terre qui bordait la rivière du rempart.

Détournant le regard du splendide paysage, Maxence ramenait Néolina contre lui, écrasant un baiser sur ses lèvres qu’il prenait tout en rapprochant ses hanches des siennes tandis qu’elle terminait par poser sa tête contre son épaule. Là un instant, l’homme épuisé sentait ses plaies s’apaiser doucement. Comme s’il pouvait en noyer le sel dans l’eau de l’océan indien. Les corps enlacés restaient là un moment, à observer les vagues du coin de l’œil quand quelques locaux et touristes passaient ci et là sans sembler les voir.

« Je crois que je pourrais rester là des heures, mais tu avais un autre programme pour nous ? J'te suis ! J'ai pris un maillot, un gilet aussi si on est pas appelé que l'on reste ce soir, des serviettes et de quoi manger si jamais on a un petit creux. Si tu as besoin de lunettes de soleil j'en ai une autre paire pour toi d'ailleurs.»

Avec un petit sourire, il posait son menton sur son front avant de l’embrasser pour lui répondre en observant derrière elle les palmiers que le vent inclinait doucement de l’autre côté de la jetée.

« De la crème solaire aussi, sinon tu vas finir rouge pivoine. »
« Je ne sais pas si c’est ta tête ou ton sac qui sont plus pleins que les miens. »

Le petit rire traçait sur ses joues des sillons de joie tandis qu’il se redressait légèrement pour planter de nouveau ses yeux noisettes dans ceux de Néolina qu’il observait un instant en lui relevant les lunettes de soleil, les mains autour de son visage.

L’encre y brillait là comme des joyaux, les éclats scintillants du soleil sur l’eau s’y accrochant pour nuancer les lueurs de ses prunelles. Ainsi éclairées il n’y dégageait quelques ondulations un brin plus claires, aux reflets de terre après la pluie. Et sur sa peau, toutes les nuances du soleil ondulaient, mises en mouvement par les vagues sous le ponton.
Un léger sourire sur ses lèvres emprunt d’une tendresse qu’il ne cherchait plus à cacher, Maxence replaçait les lunettes avant de l’embrasser de nouveau, de ces baisers profonds et prolongés qu’on échange quand le cœur est étreint et que les moments sont grandioses.

« T’es la plus belle femme que je connaisse. » Et pendant un instant, le paysage avait beau être paradisiaque, il n’y eu qu’elle.

« Et si toi tu tiens c’est très bien, mais je ne tiendrais jamais jusqu’au soir d’ici. » Chez eux, le soleil se trouvait déjà bien mangé par la nuit, disparaissant au gré des heures pour laisser dans le ciel cendré les nuances rosées d’un soir d’été. Ici, le soleil se trouvait encore haut dans le ciel, écrasant un peu la fatigue de son corps malmené, mais sans doute pas assez pour tenir jusqu’au soir.

S’écartant finalement, une impression de dépaysement complet accrochée à l’épiderme, Maxence se défaisait d’une veste qu’il portait à Londres et qui, ici, semblait superflue. Une fois glissée dans le sac de Néolina, les chaussures avec et le pantalon retroussé, le voilà à l’emporter au bout du ponton pour s’assoir un instant les pieds dans l’eau à observer les vagues grimper au loin pour s’écraser finalement sur leurs tibias.

« Il y a un hôtel pas loin j’ai l’impression, on pourrait aller s’y prendre une chambre. Ambiance plage piscine, resto et que personne ne me demande de réfléchir pendant au moins douze heures d’affilée. »

Une main posée sur la sienne, il sentait sous son pouce les grains de sable coincés dans les sillons du bois de l’embarcadère vide. Rien que l’eau, le vent venu rafraichir les peaux surchauffées par un soleil brûlant.

« Allez viens, je m’en voudrais de devoir rester habillé comme ça pendant que tu profites de l’eau. » quoi qu’il ne manquerait pas de profiter de la vue.

Alors bientôt ils faisaient le chemin inverse, ses pieds ne tardant pas à s’insinuer dans le sable brûlant, le surprenant par sa chaleur là où il attendait la sensation agréable des grains glissant de part et d’autre de son pied. Mais non, la surface était surtout brûlante et lui arrachait une grimace. Voilà donc qu’ils longeaient la plage le long de l’eau, ne tardant pas à remettre les chaussures pour atteindre l’esplanade qui longeait l’hôtel qui s’était dessiné devant eux au fil du temps.

En slalomant entre les transats, ils finirent par atteindre un petit escalier, contournant une piscine à débordement donc les dalles blanches accrochaient le soleil, le couple fini par se glisser à l’ombre des toits façon paillottes qui encadraient l’étendue d’eau chlorée. A l’ombre, la température semblait soudainement plus gérable et l’idée de piquer une tête devenait au fil du temps de plus en plus attractive. En longeant les bâtiments de l’hôtel, tous deux finirent par dépasser les baies vitrées grandes ouvertes d’un restaurant dont les tables rondes bordaient l’extérieur, ne tardant pas à aboutir à une porte principale qui les menait dans un premier hall doté d’un bar en accès plus ou moins direct à la piscine, un second hall et enfin, l’entrée. Oui, ils remontaient le parfait chemin inverse de ce qu’un touriste devrait normalement faire.

Une discussion avec la réceptionniste plus tard et voilà qu’ils repartaient avec une grosse clef ornée d’un porteclé ovale en bois clair et léger. Sans doute réalisé dans une noix de coco pour feindre l’authentique. Puis un nouvel arrêt dans une boutique proche de l’entrée – comme quoi tout était pensé dans les hôtels de luxe – où Maxence s’achetait un minimum de vêtements nécessaires en pays chaud devant l’air interdit de la vendeuse - valide perdue, avaient-ils prétextés – les deux londoniens ne tardèrent pas à partir à la recherche de leur « chambre ». En reprenant le chemin inverse, ils se perdirent rapidement dans les jardins, suivant les allées de petites tomettes, parfois trempées de l’arrosage automatique. Des petites maisonnettes aux faux airs de paillottes s’alignaient ça et là par petits îlots ancrés dans la verdure.

« Trouvé ! Dronte 14. Dronte ? » Plus connu sous le nom de « Dodo », Maxence. Mais il n’en avait aucune idée, se contentant d’ouvrir la porte pour les laisser passer dans ce qui, de chambre, ressemblait plus à un petit appartement de plein pied.

Une pièce principale avec un canapé au squelette de bois et aux coussins dorés, une télévision au mur de faux torchis, tables et chaises en bois, grandes baies vitrées donnant sur un espace vert bordé de palmiers et autres petits arbustes qu’il ne connaissait pas. Une chambre, une salle de bain et même une petite cuisine d’appoint si besoin…. Avec quelques bouteilles d’accrochées au mur.

En posant les sacs de la boutique au sol pour seules valises, l’homme qui n’était jamais parti en vacances autrement que dans une petite maison d’amis d’amis au fond du Connecticut en restait sans voix. Relevant les lunettes de soleil prêtées par Néo sur le haut de son crâne, il fixait bêtement les lieux en refermant la porte d’un léger coup de talon et l’accompagnant du bout des doigts, se demandant à tort s’il n’y avait pas erreur quelque part.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Mer 5 Jan 2022 - 18:17
Est-ce qu'il avait choisi la destination parfaite ? C'était probablement un peu trop pour le confirmer et surtout, elle avait que trop peu de comparatif mais pour l'instant, en tout cas, ça y ressemblait beaucoup. L'ambiance, le soleil, la mer et bien entendu eux deux réunions faisait une union assez parfaite. Non, ils ne se reposeraient probablement pas là longtemps, ils auraient eu besoin de vraies et longues vacances mais ces quelques heures rien qu'à eux serait déjà quelque chose de parfait. Néanmoins, même si ce silence était reposant, elle n'avait pas pu s'empêcher de bientôt reprendre la parole en lui expliquant ce qu'elle avait pris dans son sac. Prévoyante ? Peut-être un peu trop, mais rien ne serait perdu, ça, elle en était certaine, elle eut un petit sourire amusée lorsqu'il posa son menton sur son front avant de l'embrasser et elle avait bientôt achevé ses « explications ».

« Je ne sais pas si c’est ta tête ou ton sac qui sont plus pleins que les miens. »
 « Toi, tu es fatigué, alors il faut bien que j'allume et active mes neurones, et puis tu as faits le plus du travail tu as trouvé cet endroit paradisiaque.» souffla-t-elle .

Et elle continuait de se blottir contre l'homme, avant qu'ils ne se redressent un peu, avant que Max lui relève l'espace de quelques instants ses lunettes de soleil, tandis qu'elle ne pouvait avoir que le regard rieur. Nouveau baiser qui fuse et dont elle profite de chaque seconde, respirant doucement cet air beaucoup moins pollué qu'à Londres, profitant de cette chaleur qu'elle pouvait ressentir sur son épiderme et qui était dûe aussi bien à son petit ami qu'au soleil.
Ne plus penser à rien. Débrancher le cerveau. Oublier tous les soucis. Juste profiter à fond.

« T’es la plus belle femme que je connaisse. »

Le petit rire qui était sortie de la gorge de la jeune femme était probablement digne d'un gloussement qu'elle aurait pu faire une dizaine d'années auparavant, quand il lui faisait un compliment. Elle aurait presque pu en rougir, et d'ailleurs, l'espace de quelques instants probablement que quelqu'unes de ses mèches de cheveux avaient virés dans un bref rouge foncé. Quant à son cœur, il battait la chamade.

« Et si toi tu tiens c’est très bien, mais je ne tiendrais jamais jusqu’au soir d’ici. »

Elle eut un léger rire et acquiesça doucement. A vrai dire, elle n'était pas certaine de réellement bien supporter la chaleur jusqu'au soir, elle avait plus l'habitude du climat Londonien qu'autre chose. ;. mais la façon d'annoncer les choses étaient amusantes. Elle lui pinça tendrement la joue.

 « Ow ? Réellement ? Même sous forme de pari stupide tu ne tiendrais pas ?»

Elle le cherchait un peu, titillait son côté qui aimé les défi, le côté joueur. Par ce que bien sûr, elle ne ferait rien de stupide qui risquerait de les rendre mal/malades l'un ou l'autre ! Néanmoins c'est bien avec ce regard qu'elle le zieutait actuellement, juste pour voir sa réaction ; juste pour qu'il fasse de même, qu'il la cherche à son tour. Qu'ils puissent jouer un peu, se détendre, rire de leurs conneries, de cette futilité qui semblait s'étendre à leurs êtres.

Bientôt la veste de Max avait également fini dans son sac – béni soit ce sort qui permettait de voyager léger- avant qu'ils ne s'avancent vers le ponton ; à son tour elle avait enlevé ses chaussures et soulever très légèrement la robe qu'elle portait : et ils étaient allés s'asseoir au bord du ponton les pieds dans l'eau, l'air de rien à plusieurs moments elle essaya d'arroser un peu l'homme à côté d'elle du bout du pied, mais on ne pouvait pas dire qu'elle était bien efficace, alors elle garda son sourire d'ange innocent. Tu la vois, la fille pleine de vertue, elle n'essaye pas du tout de faire une bêtise, là, Max.

« Il y a un hôtel pas loin j’ai l’impression, on pourrait aller s’y prendre une chambre. Ambiance plage piscine, resto et que personne ne me demande de réfléchir pendant au moins douze heures d’affilée. »
 « ca tombe bien, je n'ai pas envie de réfléchir non plus, juste de profiter de tout ça... tout en me disant que la prochaine fois, il faudra qu'on prévoit cela un peu plus à l'avance pour que l'on puisse vraiment décompresser.»

De vraies vacances, voilà ce quelle sous-entendait, partir au moins trois ou quatre jours pour ne pas dire une semaine – en étant toujours joignable en cas de réel besoin-. Des jours pour pouvoir se ressourcer.

« Allez viens, je m’en voudrais de devoir rester habillé comme ça pendant que tu profites de l’eau. »

Elle se contenta d'avoir un petit rire. Oh, il ne fallait pas qu'il s'inquiète elle ne comptait pas rester habillée très longtemps, ni le laisser habillé lui même s'il ne lui avait pas proposé d'aller à l'hôtel. Étape qui pouvait d'ailleurs être dangereuse : se retrouver dans un lieu paradisiaque avec un lit accueillant qui allait leur tendre les bras. Il ne manquerait plus qu'une suite romantique... Concentration ! Ils devaient en profiter pour visiter, pour profiter du temps ou de la plage.

Tandis qu'ils faisaient le chemin inverse, elle eut un sourire en voyant Max grimacer lorsqu'il posait les pieds sous le sable brûlant. La sensation, pour elle était aussi, n'était pas spécialement agréable mais quelque part elle y trouvait quand même son compte. Par ce que ça signifiait qu'ils étaient bien ici, que ce n'était pas qu'un rêve ou qu'une illusion et que cette « gêne », restait du coup assez agréable et lui ferait un souvenir comme un autre... mais il ne fallait pas non plus que la température du sol augmente trop.

 « Je t'aurais bien proposé un baiser qui soigne tout... mais après tu vas croire que je suis une fétichiste des pieds. Si Margo apprend ça, j'en ai pour trois ans de vannes au bas mot.» plaisanta-t-elle

Ils avaient quand même fini par remettre les chaussures une fois qu'ils n'eurent plus les pieds dans l'eau, qu'ils marchaient lentement , observant le paysage, chaque petit détail. Elle ne put s'empêcher de prendre une photo, en essayant qu'aucun indice ne puisse donner une localisation exacte, pour l'envoyer via What's Apps, au groupe qu'elle partageait avec toute sa famille, pour leur montrer à quel point elle avait de la chance. A quel point elle était heureuse. Quelques instants, voilà ce que ça lui avait pris avant qu'elle remettre l'appareil dans le sac.

Bientôt, ils avaient réussi à avoir une énorme clef, étaient passés par la boutique de luxe, où Neolina avait envie de tout acheter mais le prix lui rappelait la réalité des choses et elle n'avait pas besoin de s'acheter la moindre chose. Sa garde-robe était déjà trop remplie, elle devait s'empêcher tout achat futile... et ils étaient repartis à la recherche de leur logement. Toutes se ressemblaient et étaient adorable, elle s'empêcha de reprendre son téléphone pour tout photographier comme la bonne touriste qu'elle était.

« Trouvé ! Dronte 14. Dronte ? »
 « Tu veux que je prenne google trad ?»

Bah quoi ? Elle était hyper-connectée, c'est vrai... tout comme cette réponse avait été réellement naturelle comme si cette technologie pouvait tout résoudre... mais bientôt, ils avaient quand même trouvé.

 « Whow.» fut la seule chose qu'elle réussit à dire.  « Tu vois la petite de moi moche et méchant quand elle a sa licorne dans les bras, j'ai intérieurement à peu près la même réaction, mais en grande personne responsable j'intériorise. Je progresse, ça mérite au moins au baiser.» dit-elle taquine.

Elle inspira un coup, planta son regard dans celui de Max, avant de lui murmurer au creux de l'oreille un petit merci qui venait tout droit du fond du cœur, de ses tripes.

 « Bon, j'te propose que l'on aille de suite se mettre en tenue et aller se promener, par ce que sinon on va rester enfermés ici et ça serait dommage de ne pas profiter de tout cela.»

Et quelque part, elle se battait contre son envie de l'embrasser, de profiter de lui, juste ici. Mais ils n'étaient pas sûr du temps qu'ils avaient devant eux, la Garde pouvait appeler à n'importe quel moment... alors elle préférait profiter de ce qu'ils n'avaient pas à Londres.
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Neolina Hampton
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Ven 14 Jan 2022 - 19:58
Un sourire aux lèvres, l’air ébahis d’un gamin, Maxence découvrait les lieux. Une belle petite paillotte dont il ne doutait pas du confort s’ouvrait à eux et pour lui qui n’avait jamais fait beaucoup de voyages, la petite maisonnette aux grandes baies vitrées ouvertes sur l’espace vert lui semblait le comble du luxe.

« Whow.» Et il n’était pas le seul. Tous deux subjugués par les lieux, voilà qu’ils écarquillaient les yeux face à ce lieu qui appelait à la détente et la déconnexion. « Tu vois la petite de moi moche et méchant quand elle a sa licorne dans les bras, j'ai intérieurement à peu près la même réaction, mais en grande personne responsable j'intériorise. Je progresse, ça mérite au moins au baiser.» Un rire glissait dans cette atmosphère qui lui semblait profondément différente de celle de Londres, Maxence se retournait vers elle. Tout semblait différent ici, de la luminosité à l’odeur de l’air. Lui-même, déphasé, coincé entre les ressentis qui explosaient quelques instants plus tôt et cette sensation qui appelait à l’apaisement, sentait ses muscles se détendre tandis que Néolina plantait en lieu son regard d’encre et glissait à son oreille un remerciement qui le fit sourire en douceur. « Bon, j'te propose que l'on aille de suite se mettre en tenue et aller se promener, par ce que sinon on va rester enfermés ici et ça serait dommage de ne pas profiter de tout cela.» Un sourire sur les lèvres, il se contentait pourtant de l’attirer contre lui, capturant ses lèvres dans un baiser qui ne tardait pas à s’appuyer, le contact liant les deux corps s’intensifiant un peu plus à chaque instant. L’envie, bien sûr qu’elle était là, surtout après tout ce temps passé à craindre pour l’un d’eux. Besoin de la sentir là contre lui, de se repaître de sa chaleur, de s’emplir de sa présence, d’éveiller ce corps épuisé qui n’attendait pourtant qu’une chose : dormir. Mais si minuit approchait chez eux, ici le soleil irradiait de chaleur et Maxence s’accordait sans problème avec elle. Pour peu que l’urgence ne les rattrape il semblait important de profiter des lieux tant qu’ils le pouvaient. Pourtant encore quelques secondes, quelques minutes volées au présent, c’était son corps qui cherchait le sien, en douceur et sans insistance mais avec le besoin réel et profond de la sentir en vie près de lui. Un instant, l’angoisse de la perdre lors de l’attentat du ministère lui revenait en tête, comme sa précipitation pour y aller et s’assurer de l’y trouver en vie. Le regard échangé, les réflexions qu’elle lui fit ensuite. Ces enchaînements d’évènements avaient-ils joués dans ce couple qui s’était finalement formé de nouveau ? Il n’aurait su le dire.

Le front contre le sien, les lèves se frôlant encore un instant, il déglutissait son désir d’un souffle écrasé sur leurs épidermes.

« Piscine donc ? Sincèrement je me vois mal partir à la conquête des dunes ou la visite de l’île à minuit et des chouettes.. » En revanche se détendre dans l’eau chlorée ou naturelle et se laisser porter un moment dans la douceur des vagues et du décalage, ça ça le tentait bien. Après tout, ils pourraient toujours visiter un autre jour non ? Quand il n’aurait pas dans les pattes des nuits blanches à l’affilée à veiller sur Sanae, les journées de boulot et les émotions en montagne russe qui lui sciaient les jambes.

En se détachant d’elle, il glissait un nouveau baiser dans son cou avant d’attraper les affaires nouvellement acquises et d’ouvrir la porte de la chambre. « Waw… bah c’est moche ici aussi… » Grandes baies vitrées, les jardins, les palmiers et les arbres du paradis ombrageaient la chambre sans qu’aucun vis-à-vis ne vienne les déranger. Même le petit chemin de terre parsemé de loupiottes qui devaient rendre les lieux particulièrement beaux de nuit ne passait pas devant la fenêtre, les architectes ayant sans aucun doute bien géré l’insertion des habitations.

Tirant les rideaux, l’ancien soldat se changea, lâchant sans vraiment y penser la bombe qui lui trottait dans la tête depuis quelques heures.

« J’crois que j’ai démissionné tout à l’heure. »
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Jeu 20 Jan 2022 - 21:31
Et il y avait une prière silence, lorsqu'elle entra dans le logement. Que rien ni personne ne vienne les déranger, qu'ils puissent avoir un vrai moment à eux. Qu'ils puissent se déconnecter. Plus de mauvaises nouvelles pendant quelques temps que tous puissent panser leurs plaies chacun de sa façon... Et pour eux, ça serait ensemble. En couple. L'un contre l'autre, un corps réchauffant l'autre même si vu la chaleur ambiante ils n'en auraient pas forcément eu besoin. Et elle était bien, là, dans ses bras, dans cet univers presque inconnu. Elle, plus en forme du coup, semblait juste avoir envie de découvrir les environs tant qu'ils le pouvaient encore, même si dormir et se reposer semblait une bien meilleure option à l'heure actuelle. Pourtant, elle n'était pas la plus aventurière des filles, mais probablement plus par peur qu'on les recontacte dans quelques heures qu'autre chose, elle voulait au moins voir les paysages environnements, profiter de la chaleur du pays alors qu'il faisait tout juste bon à Londres. Front contre font, ils luttaient probablement autant l'un que l'autre pour ne pas succomber au désir qui les étreignait. Profiter, oui mais dehors.

« Piscine donc ? Sincèrement je me vois mal partir à la conquête des dunes ou la visite de l’île à minuit et des chouettes.. »

Elle eut un petit rire amusé, mais acquiesça joyeusement. Peu importait, du moment qu'ils pouvaient se détendre et profiter de l'ambiance sans être enfermé. Nouveau baiser, cette fois dans son cou, de la part de Maxence avant qu'il ne se détache d'elle pour attraper ses affaires et elle en fit de même avec son sac qui contenait les futurs essentiels du séjour : maillot, serviette, crèmes solaires, lunettes de soleil.

« Waw… bah c’est moche ici aussi… »
 « Ouais, vraiment immonde... et pas du tout lumineux.» ajouta-t-elle doucement tandis qu'elle était fascinée par la vue offerte. C'est sûr à Londres ce n'était pas du tout comme ça.  « Mais j'propose qu'on fasse un porteloin personnel entre ici et la maison... Comme ça on loge ici à l'année mais on est à Londres rapidement.»

Et si elle avait dit ça sur le ton de plaisanterie, peut-être qu'il y avait un fond d'envie, pas franchement réalisable. Avec le boulot mais surtout la Garde, ils avaient pouvaient besoin de pouvoir juste transplaner en quelques instants... et là, ça serait probablement beaucoup trop compliqué. Maxence tira les rideaux avant de se changer, elle l'observa quelques instants profitant plus que largement de la vue avant de commencer à faire pareil. Maillot du bas enfilé, tandis qu'il lui lâcha la bombe.

« J’crois que j’ai démissionné tout à l’heure. »
 « Hein ? Pardon ? Quo ? Comment ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Tout va bien ? Merde.. ; J'suis... désolée, enfin moins désolée que si tu t'étais fait virée... mais je suis perdue.»

Il y avait surtout l'inquiétude du « pourquoi » est-ce qu'il avait fait ça... par ce qu'au final, ce n'était qu'un travail avec des horaires compliqués – la voilà peut-être la cause-, et vu son bagage, il trouverait facilement d'autres boulot. Il était débrouillard, elle ne s'en faisait pas pour lui sur ce point-là, pour son moral par contre c'était autre chose. Elle se racla la gorge, ajustant rapidement le haut du maillot avant d'aller poser une main sur l'épaule de Maxence.

 « Ce n'est pas ton genre de prendre ce genre de décisions d'un coup de tête et ça fait beaucoup de « genre » dans ma phrase -et en plus j'en rajoute un !» Elle eut un vague léger sourire ne sachant pas quelle attitude adopter exactement  « Après et bien écoute si tu l'as fait c'est que tu en ressentais le besoin... et.. tu retrouveras du boulot facilement, qui ne voudrait pas de toi dans son équipe, quelque soit le boulot que tu choisisses.»

Pour l'instant, elle ne savait pas quoi dire d'autres, elle avait besoin de plus d'informations – de véritables informations- pour se faire une meilleure idée du problème. Mais elle buguait vraiment sur ça. Elle eut presque envie de lui dire qu'ils pourraient en parler plus tard, qu'ils s'en foutaient, qu'au pire, il pourrait venir habiter chez elle s'il y avait un quelconque manque d'argent. Des solutions, il y en avait plein et elle ne voulait pas se prendre la tête avec ce genre de détails...  Seulement la question importante, c'était comment allait Maxence.
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Ven 4 Fév 2022 - 23:55
« Mais j'propose qu'on fasse un porteloin personnel entre ici et la maison... Comme ça on loge ici à l'année mais on est à Londres rapidement.»
« ça c’est une idée qui me plait ! »

Non réalisable, bien sûr, bien qu’en réalité en terme de temps pour bouger ils étaient ici largement aussi joignables qu’à Londres. Mais pour réaliser un portoloin il fallait des autorisations, à moins de passer par des voies moins légales et tout de suite l’ensemble semblait moins aisé à réaliser. Qu’importe, de toute manière il appréciait vivre avec Fenella – et Fenella tout court – et ne comptait pas changer de lieu de vie dans l’immédiat mais il fallait avouer que de l’idée avait de quoi séduire. Passer du temps dans ce cadre paradisiaque, déconnecter de la vie réelle ne serait-ce que quelques heures. Bien sûr, même si la Garde ne les appelait pas il serait tous les jours aux côtés de Sanae pour s’assurer que tout irait pour le mieux mais pouvoir se retrancher ici quelques temps était plaisant. Nécessaire même.

L’esprit occupé par ses pensées, l’étiquette du maillot arraché Maxence ne tardait pas à se changer, lâchant la bombe qui lui trottait dans le crâne depuis qu’un peu plus tôt la journée infernale s’était achevée par un appel de sa supérieure hiérarchique.

« Hein ? Pardon ? Quo ? Comment ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Tout va bien ? Merde.. ; J'suis... désolée, enfin moins désolée que si tu t'étais fait virée... mais je suis perdue.»

En se retournant Maxence la découvrait quasi nue, les jambes élancées se terminant sur le bas d’un maillot coloré, le ventre creusé, les hanches fines, l’arrondi de la poitrine nue tranchant par son volume. Les jeux d’ombres coulant sur sa peau d’argile, fine et unie, captaient son attention comme le ferait une flamme. Absorbé, hypnotisé, fasciné. Qu’importe ce qu’il racontait, le désir ne mis qu’une fraction de seconde à crisper son corps, pulsant dans les battements sourds que son cœur écrasait sous ses cotes. Ce qu’elle avait dit ? Oh il l’avait entendu, mais absolument pas intégré. Un léger sourire aux coins des lèvres Maxence l’observait mettre le haut de son maillot, totalement planté sur les mouvements de sa poitrine qui se soulevait tandis qu’elle ajustait mieux le tissé. Assez subjugué même pour ne pas intégrer l’air profondément inquiet qui marquait ses traits.

« Ce n'est pas ton genre de prendre ce genre de décisions d'un coup de tête et ça fait beaucoup de « genre » dans ma phrase -et en plus j'en rajoute un !» « Hm hm… » Il ne savait si c’était d’elle dont il se moquait pour ces réflexions qui partaient dans tous les sens ou simplement de lui-même et de son manque de concentration manifeste pour un sujet qu’il avait lui-même mis sur la table, dont il voulait parler et qui le concernait directement… mais qui passait totalement au second plan quand cette simple main sur son épaule le faisait à présent frissonner. « Après et bien écoute si tu l'as fait c'est que tu en ressentais le besoin... et.. tu retrouveras du boulot facilement, qui ne voudrait pas de toi dans son équipe, quelque soit le boulot que tu choisisses.» « Hm hm oui tout à fait… » Tu n’écoutes pas du tout cannabis.

Dans ses yeux, l’éclat électrique du désir, glissant une main contre sa hanche pour l’attirer vers lui. Pour être honnête, le pragmatisme de la problématique financière lui passait au dessus pour des tas de raisons et l’excitation soudaine n’en était pas la première. La fatigue, elle, l’était. Semaine éprouvante, manque de sommeil évident, pression morale et physique ; lorsque sa cheffe l’avait appelé, Maxence avait simplement en tête que ça là, ça n’était pas la priorité. Et ça ne l’était toujours pas. Qu’importe ce qu’il se passerait, il avait un toit – plusieurs même – était en vie et ceux qu’il aimait étaient pour lui ce qu’il y avait de plus important. Elle, maintenant, était plus importante que toute cette histoire de job. S’il fallait qu’il soit alimentaire, de toute manière, il trouverait. Et pour le reste, Sanae avait raison : il n’était pas fait pour rester dans un bureau, encore moins face à des burettes, des machines ou des tests à la con. Respectueux du métier et des gens qui l’effectuait, il n’était juste pas adapté à ça, lui. Alors qu’importe ! Ce qui importait, là, c’était les frissons contre son épiderme quand la chaleur de sa peau y diffusait, l’intensité de l’envie qui grésillait déjà en lui et le désir de simplement profiter de ce moment hors du temps avec elle. Sanae allait bien, il ne l’avait pas perdue. Il n’avait perdu personne de plus aujourd’hui, et ses proches étaient à ses côtés. Alors qu’importe les autres deuils, qu’importe la fatigue ou le boulot.

Du creux de la paume, les doigts suivant dans une caresse d’abord légère puis plus appuyée, sa main glissait le long de sa hanche, en traçait le creux, glissait jusqu’aux os de son bassin et au tissu qu’il soutenait. Et le baissait d’un centimètre ou deux à peine. Et déjà il reprenait ses lèvres.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Lun 7 Fév 2022 - 20:27
Là, elle était totalement perdue. Il lui lançait l'information comme ça... et elle ne savait pas quoi en faire, comment l’interpréter. Est-ce qu'elle devait s'inquiéter ou bien est-ce que c'était une bonne chose ? Elle n'en savait trop rien, alors elle essaya de répondre du mieux qu'elle le pouvait, mais cela devait se sentir, surtout pour quelqu'un qui la connaissait comme lui qu'elle était un peu perturbée et qu'elle ne s'était pas du tout attendue à ce genre de revirement de situation !

« Hm hm… »

Elle avait décidé de ne pas faire trop attention à cette première intervention, qui ne voulait au final pas dire grand chose. Du coup, il valait probablement mieux passer directement à autre chose ou plutôt à continuer son petit monologue pour tenter de le rassurer... enfin rassurer, d'essayer de comprendre du moins ce qui était en train de se tramer. Et elle avait fini par tenter de positiver au maximum.

 «  Hm hm oui tout à fait… »

Ah oui, ça c'était de la réponse précise ! Dis donc, elle se sentait vraiment écoutée à cet instant précis ! Elle comprit que cela ne serait à rien d'insister plus que ça alors elle laissait tombée. Pas besoin d'en savoir plus, il savait que s'il voulait en parler, elle serait toujours l'oreille attentive. Et c'était le plus important qu'il sache à qui se confier s'il en ressentait le besoin. Elle avait à peine capté qu'il avait peut-être aussi juste bugué sur sa tenue qui existait à peine, bien trop focalisée sur tout le reste, sur le contenu de ses propos. Et elle l'avait rejoint quelques instants auparavant pour un simple contact de sa main sur l'épaule de son petit ami.

Oui, c'était simple, mais il n'y avait pas besoin de grand chose d'autres. Plus besoin de grande phrase pour être en phase, et elle le savait, il comprendrait toute l'importance de ce doux contact qui était presque comme un promesse. Celle qu'elle serait présente quelque soit les conséquences de ce choix qu'elle ne comprenait pour l'instant pas totalement. Celle qu'ils seraient unis encore plus... De toute manière elle avait totalement confiance sur le fait qu'il pouvait rebondir comme il le souhaitait avec toute a classe dont il disposait. Elle avait failli lui proposer de venir chez elle si jamais il galérait trop, si c'était trop la merde, mais elle avait peur que ce soit un peu prématuré. C'était bien comme ça se passait à présent, alors elle n'avait pas forcément envie de changer la donne... du moins pas tant que Maxence et Gary ne s'entendraient pas un peu mieux.

Elle sortit de ses pensées lorsqu'elle sentir les doigts de son hommes sur sa hanche. Un frisson la parcourut, elle se rapprocha un peu plus de lui, s'apprêtant à reprendre la parole lorsqu'il l'embrassa de nouveau électrisant son corps, et qu'un nouveau frisson naquisse le long de sa colonne vertébrale. Oh oui, elle avait envie de s'abandonner dans ses bras, de laisser les choses faire, mais une autre partie de son cerveau lui rappelait que le temps était potentiellement compté et qu'ils étaient dans un lieu paradisiaque, qu'il fallait donc en profiter.
Dernier baiser, avant de se reculer un peu et de lui souffler doucement

 « On devrait plutôt profiter de ce qui nous attend dehors.» dit-il d'un ton qu'elle aurait voulu beaucoup plus convaincu alors qu'elle passait longuement ses doigts le long de son torse, n'ayant aucune envie de s'éloigner de lui. Et pourtant, la piscine, se reposer là-dehors était quand même tout aussi tentant... mais elle ne s'envolerait l'étendue d'eau n'est-ce pas ? Ni le lieu paradisiaque. Il fallait y croire dur comme fer que personne ne viendrait les déranger ces prochains jours. Rien de bien grave au final tant qu'ils étaient ensemble... et quelque part cette pensée là, l'effrayait tout comme le fait de se rendre compte à quel point elle pouvait l'aimer. Mais bordel, qu'est-ce que ça pouvait quand même faire du bien.
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Mer 16 Fév 2022 - 0:05
Il faut par moment simplement entendre l’autre. S’il était en détresse complète quand à cette réflexion Maxence aurait agit différemment, aurait eu le regard fuyant, les traits tirés, les épaules basses ou le ton rauque. Pour l’heure c’était une information balancée comme ça, posée sur la table sans véritable impact ni certitudes. Oui, il voulait en parler… mais oui, ce corps exposé avait eu raison de lui en quelques secondes à peine. La fatigue se lisait dans ses traits, dans sa lassitude et pourtant les lieux, la chaleur, l’impression étrange d’être en vacance, déconnectés de ce quotidien qui les avaient harassés depuis des jours, tout l’amenait à une énergie nouvelle, un détachement soudain. Bref, ce qui l’épuisait avait moins d’emprise, comme devenu soudainement glissant. Tout s’échappait sous l’envie de déconnecter, de lâcher prise, de seulement se noyer dans l’eau et le soleil. Dans son corps. A peine remarquait-il la perplexité de Néolina, habitué à ce qu’elle n’ait pas conscience de l’impact de son propre organisme. Ses yeux parlaient pour lui après tout et elle compris dès l’instant où elle croisait ses pupilles, l’attention captée par ces doigts qui s’échappaient déjà contre sa hanche.

Si la femme s’apprêtait à reprendre la parole, son souffle mourut pourtant entre ses lèvres quand il vint les capturer. L’envie d’en parler était morte comme elle était venue, envolée dans un battement de paupières. Bien sûr l’idée était de profiter des lieux. Bien sûr Maxence savait qu’il n’y resterait pas trois jours sans interruption, conscient qu’il serait au chevet de Sanae tous les matins pour s’assurer que tout irait bien. Et bien sûr il pouvait y avoir des urgences quelles qu’elles soient. Bien sûr. Et pourtant en cet instant il s’en foutait bien, ne cherchant que la saveur de la peau de celle qui faisait ses jours et ses nuits depuis des années. Le sourire sur fit sur ses lèvres tandis qu’il devina l’envie s’inviter sous son épiderme. Une fraction de seconde, un baiser et sa posture changeait. Mieux ancrée dans le sol, les yeux plus fixes, les pupilles légèrement dilatées, une légère tension dans les muscles. Un seul de ces regards-là pouvait le rendre dingue, ce n’était pas nouveau.

« On devrait plutôt profiter de ce qui nous attend dehors.»

On devrait, oui.

Mais le contact léger de ces doigts glissant contre lui, déjà abandonnés sur son torse, le contact se faisant plus marqué à chaque seconde…

« On devrait faire ce dont on a envie. » C’est ainsi en vacances non ?

Les mains sur ses hanches glissaient jusqu’à leur creux, plantant dans son bas ventre une décharge électrique brusque. Et il l’amena de nouveau contre lui avant de remonter contre son corps telle une carte qu’on pourrait s’abîmer à explorer toute la nuit durant. Car oui malgré le grand soleil dardant en extérieur la chaleur de ses rayons, à Londres le marchant de sable avait déjà emporté bien des âmes dans un monde de songes. Ses doigts firent couler les bretelles le long de ses épaules, embrassant déjà son cou, sa nuque, remontant le long de sa clavicule. Et bientôt les draps aux douces fragrances de propre furent défaits, la pièce emplie de l’humidité suave des corps en fusion.

***

Pourtant quand la fatigue vint les faucher, le soleil irradiait toujours en extérieur, appelant les corps têtus à refuser la faveur du sommeil. Etiré dans les draps défaits, écrasant un bâillement le couple prit pourtant son courage à deux mains et bientôt furent de nouveau caressés par la chaleur de l’astre. Délaissant jusqu’aux chaussures, Maxence sentit chaque anfractuosité sous sa peau, chaque sillon percé d’herbe des dalles amenant jusqu’à la piscine. Un t-shirt, le short de bain, une serviette sur l’épaule et voilà qu’ils passaient la délimitation qu’un parterre de plantes indiquait comme étant l’espace piscine.

S’il s’allongeait sur un transat, Maxence savait parfaitement qu’il plongerait dans le sommeil, cassé de trop de nuits blanches et d’urgences médicales et nerveuses. Ainsi en quelques minutes, c’est la fraicheur salvatrice de l’eau qui vint le recouvrir.

Lâchant un soupir dans la chaleur de l’après midi - … nuit… truc – l’ancien infirmier fourbu s’étira dans l’eau fraiche, laissant couler l’arrière de son crâne quelques instants pour fixer l’étendue bleue unie qui trônait au dessus de son visage. Etrange cette sensation d’être en plein milieu de la journée alors même que la nuit plantait ses griffes dans ses muscles fatigués. Et pourtant l’ensemble déliait ses nerfs et apaisait ses tensions, la sensation du corps de Néo encore accrochée au sien.

Se redressant finalement, il passait une main dans ses cheveux trempés pour les défaire de leur eau et leur redonner de l’épaisseur et sans y songer, rejoignait Néo en passant ses mains autour d’elle.

« Du coup… j’ai légèrement oublié de te répondre. » Oops ?  « J’ai…. Envoyé chié – je pense qu’à ce stade on peut le dire – ma boss tout à l’heure. Elle m’a appelé pour faire des heures en urgences demain alors que je m’étais mis en arrêt… c’était la goutte d’eau après cette semaine. Rien de grave. S’ils me virent je trouverai autre chose, ça ne m’inquiète pas. Ce qui m’inquiète plus en revanche c’est qu’autant on parle beaucoup de moi mais très peu de toi. J’étais certes en première ligne mais je suis pas le seul à avoir failli perdre une amie. Comment tu vas ? » Car apparemment, elle ne le lui dirait pas d’elle-même.

Mains sur ces hanches que sa peau refusait de quitter tout à fait, le doux flottement de l’eau autour d’eux venu effacer les tentions de la journée, il respirait mieux.
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Maxence Lukas Wargrave
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Mar 8 Mar 2022 - 19:32
Oui, elle voulait vraiment profiter de ces moments-là avec Maxence, c'était quelque chose d'indéniable. Et il fallait bien avouer qu'elle avait aussi envie d'explorer ce qu'il avait dehors, au moins la piscine, vu la fatigue de son petit ami. Profiter de ce beau temps, de la température,  et surtout du paysage. Oui, ses baisers l’électrisaient, oh oui, elle avait envie de lui, mais elle était plus curieuse visiblement. Elle voulait profiter de quelque chose qu'elle n'avait pas à domicile, de l'inédit... même si  à cet instant-là, elle luttait bien contre elle-même pour ne pas céder à la tentation. « On devrait faire ce dont on a envie. » C'est vrai, il avait raison. Totalement raison. C'était ça, les vacances après tout. Ne pas se soucier du reste... et céder juste à la tentation. Simple, si simple.

* * *

Et ils avaient fini par réussir à sortir de la chambre, le soleil était toujours bien présent et leur fatigue aussi. D'ailleurs, elle avait baillé un peu avant d'aller s'installer sur un transat au niveau de la piscine essayant d'étirer une nouvelle fois ses muscles courbaturés, elle jetait un petit regard en coin à Max comme pour vérifier qu'elle ne rêvait pas, qu'ils étaient bien là,  et surtout qu'il allait bien, pas trop harasser par la fatigue. Il était parti se baigner et bientôt elle était allée le rejoindre tranquillement nageant rapidement une petite longueur comme si cela allait aider à la détendre un petit peu. L'eau était bonne, réellement bonne, sans aucun sort contrairement à ce qu'ils auraient pu trouver chez eux et ce soleil radieux faisait franchement du bien ; réchauffait l'âme, le corps,  donnait l'impression qu'il y avait un avenir possible. Un réel avenir comme le simple fait d'être ici pouvait redonner un quelconque espoir.
Bientôt Max était arrivé, passant ses mains autour d'elle.

« Du coup… j’ai légèrement oublié de te répondre.  J’ai…. Envoyé chié – je pense qu’à ce stade on peut le dire – ma boss tout à l’heure. Elle m’a appelé pour faire des heures en urgences demain alors que je m’étais mis en arrêt… c’était la goutte d’eau après cette semaine. Rien de grave. S’ils me virent je trouverai autre chose, ça ne m’inquiète pas. Ce qui m’inquiète plus en revanche c’est qu’autant on parle beaucoup de moi mais très peu de toi. J’étais certes en première ligne mais je suis pas le seul à avoir failli perdre une amie. Comment tu vas ? »

Elle avait froncé les sourcils face à cet aveu, et encore un peu plus à la dernière question. Hey, on parlait de lui qui était crevé, qui en avait vu beaucoup trop ces derniers jours et qui venait de quitter son taff ; pour l'instant comment elle allait ne rentré pas vraiment en ligne de compte de son point de vue. Mais comment allait-elle, d'ailleurs ? Elle s'en savait trop rien. C'était compliqué de dire : soulagée d'être certaine que Sanae allait bien. Heureuse d'être ici avec Maxence. Stressée pour tout le reste. Le bilan n'était pas trop mal, n'est-ce pas ? Elle réfléchit quelques instants avant de reprendre la parole

 « Je ne sais pas, pas trop mal, probablement. Sanae va bien, on est ici, rien que tous les deux. Le plus dur ces derniers jours est derrière nous... J'essaye de positiver au maximum, tout simplement.» Elle haussa un peu les épaules avant de continuer  « Et c'est normal que l'on parle plus de toi, c'est toi qui est revenu mal, c'est toi qui aurait pu perdre Sanae comme patiente en plus de l'amie et c'est toi encore qui aurait eu cette responsabilité, qui a eu ce lourd poids sur les épaules, Max.» Elle soupira  « Donc c'est normal que l'on parle plus de toi, que de moi...»

Elle planta son regard dans celui de son petit ami avant de l'embrasser tendrement.
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Neolina Hampton
Mer 9 Mar 2022 - 20:17
Il était étrange ce vide dans ses neurones. Comme un truc qui bourdonne mais qui n’a pas vraiment de corps ou de sens. La désorientation était là, comme deux objets d’ordinaire imbriqués à présent décalé. Lui était là, dans l’espace entre les deux. Déphasé entre sa vie à toute allure, les urgences à gérer, la mort à portée de main, le soulagement de l’éveil de Sanae et la certitude d’être passés très près du drame. Comme vidé de toute substance, laissé con par l’arrêt brutal des la crise. Tout lui semblait appartenir à un autre univers, des manifestations de tout à l’heure, les larmes de Riley ou les siennes contre ses cheveux, jusqu’aux gouttes d’eau chlorée qui perlaient à présent sur son front brillant au soleil de l’après midi. Rien n’avait véritablement de sens pour ses neurones qui peinaient à tout traiter. Ses sens lui rapportaient des informations dont il ne savait que faire. Contre sa peau était encore tatouée la chaleur de celle de Néolina et le soleil venu la caresser s’y accrochait pour l’ancrer dans le présent. Ainsi le passé semblait perdre de sa substance. Pourtant la fatigue était bien là, elle dilapidait ses cellules et éclatait en bulles dans ses pensées. Aucun sens donc, juste le bourdonnement incessant de son épuisement.

Quelques mèches retombant en arc sur son front lui chatouillaient la peau quand il vint se glisser contre le corps de Néolina, bercé dans l’eau tiède. Un instant, ses lèvres vinrent dans son cou, embrassèrent la nuque contre laquelle son souffle rauque se perdait quelques instants plus tôt. Pas une seconde il ne fit le lien avec ce qui s’était passé avec Sanae, trop éloigné de cette vérité pour l’heure pour ne serait-ce qu’y songer. Elle était en vie, ils étaient tous en vie. Ça irait. La crise passerait, c’est ainsi avec toutes les crises. Il faudrait se reposer à présent, voilà tout.

« Je ne sais pas, pas trop mal, probablement. Sanae va bien, on est ici, rien que tous les deux. Le plus dur ces derniers jours est derrière nous... J'essaye de positiver au maximum, tout simplement.» Il hocha du menton, détaillant une goutte d’eau qui oscillait contre les cils de celle qu’il aimait depuis toujours, manquant à chaque battement de tomber sans jamais s’y résoudre. Un peu comme eux. « Et c'est normal que l'on parle plus de toi, c'est toi qui est revenu mal… » Pas que l’idée l’agaçait mais elle fit naître en lui un certain pincement. « …c'est toi qui aurait pu perdre Sanae comme patiente en plus de l'amie et c'est toi encore qui aurait eu cette responsabilité, qui a eu ce lourd poids sur les épaules, Max.» Le tango de la mort résonnait encore dans ses cellules. Chaque battement à entendre, chaque constante à connaître. Chacun des chiffres qui l’avaient amenée près du trépas puis ramenée vers la lumière dansaient devant ses prunelles noisettes sans qu’il n’en dise rien. A peine avait-il dormi ces derniers jours et quand c’était le cas et qu’il s’écroulait auprès de Néolina, Maxence avait gardé pour lui ses inquiétudes et ses sombres pensées. Porteur d’espoir, il refusait l’échec avant d’y être confronté. Cette fois, c’était passé. Quelques temps plus tôt, c’était pourtant Doryan et Zach qu’il avait perdu. Entre ses lèvres, donc, le silence des disparus.
De celles de la Gardienne, le soupir de la lassitude. « Donc c'est normal que l'on parle plus de toi, que de moi...»

Un petit sourire étira les lèvres de l’ancien soldat. « C’était pas vraiment ma question. » Un brin moqueur. Elle était toujours à justifier, à dériver du sujet, à se placer hors du système. Voilà là une habitude qui avait peut-être finalement davantage corps chez elle que chez lui. Attachée aux faits, elle n’évoquait ni son frère ni la peur, ni le deuil forcément secoué et ravivé. Pas plus qu’il n’avait lui-même évoqué ses parents ou l’angoisse pour Dylan qui le mettait à terre quelques heures plus tôt, achevé par les larmes d’une …. Elève. Distinctement le mot « ami » avait surgit dans ses pensées sans qu’il n’ait véritablement le moindre sens. Etrange, finalement, de se dire qu’elle lui parlait davantage que Néolina alors même qu’ils ne se côtoyaient pas.

« Tu fais bien.. » De positiver. « ça fait du bien d’être ici. » Bientôt, le sommeil finirait par le rattraper, sans doute happé sur un transat, fauché par le décalage horaire et finalement réveillé par Néo. Ils retourneraient dans la chambre où il s’effondrerait plusieurs heures avant de lâcher son paradis et de revenir à la vie urbaine londonienne. Acharné de travail, Maxence serait là à regarder Logan faire son crétin à piquer il ne savait quoi dans les chariots de l’hôpital de la Garde quand Sanae refuserait de rester encore allongée, le faisant enrager de la voir forcer alors qu’il la voudrait reposée. La vie reprendrait son cours, finalement simple dans sa complexité. Facile dans ses épreuves. Et dure, dans ce qu’elle offre.

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Maxence Lukas Wargrave
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