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Dim 31 Oct 2021 - 16:30
Jeudi 23 juin 2016, le soir

De nouveau ce soir, il allait garder Liya puisque Sovahnn sortait pour un rendez-vous et ne savait pas à quelle heure elle allait rentrer. A vrai dire, il n'était même pas certain qu'elle rentre de la nuit mais en soit, ce n'était pas bien grave il avait tout ce qui fallait pour garder la petite, la nourrir et compagnie et le lendemain matin il n'était pas trop pressé non plus. Il avait fait savoir à sa grande sœur de cœur à quel moment il faudrait qu'il parte de l'appartement, mais elle avait largement le temps de profiter de la soirée, de la nuit et de tout ce qu'elle voulait. Il savait qu'il était possible aussi qu'elle rentre plus tôt que prévu, c'était déjà arrivé que ses soirées s'écourtent un poil suivant sur qui elle tombait mais aujourd'hui ça avait l'air différent. Quelque chose de beaucoup plus prévu avec quelqu'un qu'elle avait déjà rencontré. Il n'était pas arrivé à en savoir beaucoup plus et il n'osait pas trop insister sur le sujet même s'il était curieux. Elle n'avait peut-être pas envie d'en parler et il verrait le lendemain ce qu'il en était, comment ça s'était passé.
En attendant, plutôt que de passer la soirée tout seul et par ce qu'il tenait tout spécialement à faire un énorme pas en avant par rapport à Enzo, il avait proposé à ce dernier de passer en précisant que Sovahnn ne serait pas là et qu'il n'y aurait que lui et Liya. Un moyen qu'ils puissent de discuter de tout et de rien, et qu'Enzo profite d'un moment avec sa filleule.

Est-ce que cela le stressait ? Tout à fait. Et il savait que c'était stupide, qu'Enzo ne lui ferait rien... sinon il serait probablement déjà six pieds sous Terre lorsqu'il avait appris qu'il faisait parti des Inquisiteurs. Néanmoins, il avait assez confiance en Enzo pour lui proposer de passer un moment en tête à tête, ce qui était assez rare avec les Sorciers. A vrai dire seuls Sovahnn et William étaient généralement concernés, l'une par ce que c'était une amie d'enfance et l'autre son cousin et que son cerveau arrivait visiblement à les dissocier su statut de sorcier qui ne le rassurait pas, ou plutôt qui l'angoissait. Probablement qu'avec Takuma les choses passeraient aussi bien, ils avaient la musique en commun et c'était déjà pas mal. Mais aujourd'hui c'était vis à vis d'Enzo qu'il voulait tenter de … de quoi ? De passer une soirée agréable entre « hommes », pas entre amis, mais peut-être futurs amis. Il le souhaitait réellement et priait pour que son angoisse ne gâche pas tout une nouvelle fois... et ça c'était difficilement prévisible.

Pour l'occasion, il avait voulu préparer plusieurs petites plats mais il s'était rendu compte qu'il ne savait pas ce qu'aimait manger Enzo et qu'il ne se voyait pas envoyer un message à William ou même à Sovahnn pour leur poser la question au dernier moment. On dira que l'intention était là, mais il fallait espérer qu'il n'avait aucune allergie dont il n'avait pas entendu parler. Il avait essayé de fouiller sans ses souvenirs, lors des soirées où il l'avait aperçu où qu'ils avaient passé ensemble avec Sovahnn pour tenter de se rappeler de ses goûts. On applaudira pas cette performance remarquable par sa médiocrité ! Quel crétin il faisait, sérieusement, il avait presque envie de se donner des claques. Il avait donc opté pour l'option facilité : pâtes carbos, biscuits apéros divers et variés, gâteau au chocolat.

Il avait du mal à ne pas aller vérifier toutes les cinq minutes si Liya dormait toujours, si elle respirait, si elle ne semblait pas s'étouffer et compagnie. S'il s'était écouté, il serait probablement resté toute la soirée, une liseuse à la main ou l'ordinateur dans le noir pour pouvoir réagir au quart de tour s'il se passait quelque chose.

- Tu veux qu'il se passe quoi en même temps ? Elle dort.
- Oui et le syndrome de mort subite du nourrisson, ou bien RGO ? T'en fais quoi ?
- Arrête de stresser, essaye de profiter de ta soirée. Tu sais que si tu agis comme ça, Enzo va te chambrer pendant les dix ans à venir ?
- Mais s'il lui arrive quelque chose ?

Et ce de dialogue continuait encore et encore dans sa tête. Le pire dans tout cela, c'est u lorsqu'il était avec Sovahnn, il n'avait pas ce besoin impérieux de vérifier qu'elle allait bien, pourtant les deux amis passaient du temps ensemble lorsqu'elle dormait dans sa chambre et ils n'étaient pas forcément dans la même pièce qu'elle.

Il inspira et arriva à se caler un peu devant son ordinateur, à prendre sur lui pour arrêter ce cercle vicieux stupide. Cela devait faire une bonne dizaine de minutes qu'il était plongé dans une vidéo lorsqu'il entendit frapper. Il se leva rapidement pour aller ouvrir à Enzo. Il lui fit fit un petit sourire avant de dire doucement

 «Hey, b'soir, comment tu vas ? T'as fais bon voyage ? » Silence pendant quelques instants avant qu'il ne reprenne.  « Will va bien ?» et bien sûr il s'était poussé pour le laisser entrer.

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Timothy Turner
Le chien de Garde toqué du forum
Timothy Turner
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Timothy Turner
Ven 12 Nov 2021 - 16:02
« Et comment le prend ton frangin ? »
« Bien, en fait. Il doit être content de se débarrasser de moi et avoir la baraque pour lui tout seul. »

Rebond. Entrave. Cameron me pique la balle et fait le malin après avoir marqué un panier pendant que je râle pour la forme. Une demi-heure qu’on joue et qu’on rattrape le temps « perdu » comme si on s’était quittés la veille. Et putain, la liste des trucs à raconter pour que l’update soit complet est longue. Faut dire que ça fait des semaines voir des mois … Oui, des mois, qu’on s’est pas vu. On s’habitue à l’absence et j’ai eu ce sursaut de me dire que non, j’ai pas envie de m’y habituer. Pas quand ça concerne des personnes à qui je tiens autant. Lui, Jill, j’ai pas envie qu’ils deviennent des souvenirs.

Alors voilà comment lui et moi on se retrouve à faire un basket dans un parc de la ville de Prague … Ce monde n’a aucun sens.

« Non, j’crois qu’il est vraiment … Ouais, il est heureux pour moi. Et puis c’est pas comme si on allait plus se voir de toute façon. »

Ça me semble évident que je passerai régulièrement pour ne pas dire toutes les semaines. Pour lui, pour nos entrainements qui me tiennent vraiment à cœur, pour la maison, pour ce cadre sur lequel je ne veux pas tirer un trait sans pour autant ne pas m’investir à 100% dans cette nouvelle tranche de vie qui commencera dès qu’avec Liam on aura trouvé ce qu’on veut. Ça prend du temps, c’est parfois frustrant mais on prend notre mal en patience en passant de toute façon la quasi-totalité de nos nuits ensemble. Et avec beaucoup trop d’animaux … Ces derniers temps c’était n’importe quoi et je m’étonne encore que Derek n’est pas pété un câble parce que trois chiens et deux chats entre les murs c’était le chantier. Je dirai pas que Astrée me manque, on peut pas dire qu’elle soit des plus affectueuses avec qui que ce soit d’autre que Keza et j’ai dû la garder enfermée magiquement à l’étage pour ne pas qu’elle s’enfuie ou qu’elles s’écharpent avec Lune. Mais Tess, hey, si Wax a boudé hier soir c’est pas pour rien je le sais. 50 kg de poils ça laisse un vide.

« C’est cool, j’suis content pour vous. Tous. »

Un sourire, un drible, cette fois c’est moi qui fait le malin après avoir marqué à mon tour. Les points ? On ne les compte pas.

« Elle a l’air plutôt cool la vie que tu t’aies choisi. »
« Elle l’est. »

Parcourir l’Europe avec sa frangine, visiter toutes les Capitales, bosser quand ils en ont besoin, s’arrêter quand ils en ont envie … Je trouve ça beau la façon dont on avance tous autant qu’on est. Et quand on parle du loup, de la frangine en l’occurrence …

« Yo Anthon ! »

Le sourire n’est pas feint pas plus que la joie de la revoir elle aussi et c’est sans attendre que je lui lance le ballon qu’elle chope au vol.

#

Quelques jours sont passés depuis la Pleine Lune et les émotions à vif se sont tempérées. Je suis redescendu, pour faire clair, mais bien souvent mes pensées turbinent encore à plein régime quand je repense à tout ce que ça implique. Y compris le parchemin envoyé à Azalea et l’attente qui va avec. J’appréhende mais j’ai besoin d’avoir des réponses alors en attendant je me shoote de la présence de mes proches, me noie – presque littéralement parfois – dans le taf et regarde les annonces avec mon petit ami pour essayer de trouver cet endroit pour lequel on aura le déclic tous les deux.
Mais pour l’heure, après ma virée à Prague c’est en Ecosse que je me rends. Pour voir ma meilleure amie ? Même pas. Si je suis là c’est parce que Tim m’a invité et même si ça m’a surpris je n’ai pas eu un seul instant l’idée de dire non. Situation un peu étrange quand on sait que c’est toujours plus compliqué de son côté que du mien et que ce temps, au fond de moi, je me dis qu’il devrait le passer avec son cousin. Ça ne me regarde pas, leur relation ne me regarde pas, ça ne m’empêche pas d’avoir un regard là-dessus pour la simple et bonne raison que ça ne se contrôle pas.

Et dès l’instant où la porte s’ouvre ce sont des myriades d’odeurs qui s’invitent dans mes sens. La sienne, celle de Sovahnn, Liya bien sûr – une autre raison évidente de ma présence ici et dans ma poche un énième cadeau pour elle. Un truc ramené de Prague.

Le chat. La bouffe. Leur vie.

« Hey, b'soir, comment tu vas ? T'as fais bon voyage ? »

Toujours ce cœur qui bat trop vite, toujours un pincement entre mes côtes de voir que ça ne change pas. Le temps passe, je voudrai simplement qu’il se détende enfin vraiment, qu’il soit à l’aise, mais je sais que ces choses-là prennent du temps, que ça varie d’une personne à l’autre parce qu’on est tous différents.

« Will va bien ? »
« Pas super ravi que tu m’files un rencard et encore moins que j’accepte mais sinon oui ça va. »

Pince sans rire, bien sûr, parce que non je n’irai pas contre celui que je suis pour le préserver. Pas comme ça. J’entre, observe la pièce sans réellement la voir et aperçoit le chat dans un coin. Méfiant, à l’affut, mais tranquillise toi Wax n’est pas là. Et enfin un sourire pour Tim, celui du p’tit con fier de sa connerie et qui l’affiche sans complexe.

« Pas d’bol pour toi on est aussi insupportable l’un que l’autre alors t’as pas fini. »

Parce que je sais qu’il t’en fait voir de toutes les couleurs lui aussi, bien sûr que je le sais, mais à nous tous on finira peut-être par casser la solidité de ton 1er degré. Je perds pas espoir.

« J’espère bien que tu viendras nous voir quand on aura trouvé une maison, comme ça on fera un rencard à trois tant qu’à faire. »

Si je compte m’arrêter un jour ? Éventuellement. Derrière tout ça une réelle invitation – pas pour le rencard, tout le monde a compris – pour des raisons qui à moi en tout cas me semblent évidentes.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Lun 15 Nov 2021 - 10:40
Est-ce qu'il n'était pas en train de faire une connerie en essayant de tout compartimenter pour  que tout se passe bien avec Enzo ? Il n'en savait rien, il n'avait aucune réponse à ce genre de questions, mais il devait tenter. Par ce qu'il voulait vraiment que dans un futur très proche les choses coulent vraiment toutes seules avec Ryans, comme ça pouvait l'être avec Sovahnn, et d'une certaine manière avec William même si avec son cousin sa propre culpabilité vis à vis de lui le bouffait encore trop pour qu'il réussisse à être naturel. Peut-être qu'il allait s'y prendre comme un manche, peut-être que comme à chaque fois qu'il essayait d'arranger les choses ça serait encore pire par ce qu'il ne savait y faire. Parait-il que l'enfer est pavé de bonnes intentions... et ça semblait quelque chose de totalement vrai le concernant. Alors, il voulait vraiment y arriver et pour ça il avait besoin que d'un seul interlocuteur pour mieux pouvoir se concentrer sur lui, pour ne pas avoir trop de choses qui popent régulièrement dans son crâne le déconcentrant. Par ce que, même s'il essayait de le cacher, c'était toujours épuisant pour lui d'essayer d'avoir une vraie conversation, de paraître le plus « normal » possible aux yeux des autres, de faire taire au maximum ses peurs, tocs, angoisses et compagnie. C'était éreintant d'autant plus avec les cachets qu'il prenait.

Mais il y arriverait ce soir. Tout se passerait bien. Il ne devait pas gaffer. Ca ne devait quand même pas être si compliqué que ça puisque tout le monde y arrivait... La détermination était bien là, ainsi que les bonnes intentions et il avait assez confiance en Enzo, même si la peur sous-jacente avait toujours du mal à se calmer, aussi incontrôlable que frustrante, pour passer un moment en tête à tête avec lui volontairement. Il espérait que ça ferait un déclic quelconque quelque part dans sa tête et qu'au fur et à mesure, au moins face à deux-trois sorciers, il n'aurait pas ces appréhensions qu'il savait en plus pertinemment stupides... Stupides, mais incontrôlables.

Tu peux le faire, tu l'aimes bien en plus Enzo, sinon tu ne l'aurais pas invité, alors c'est quoi le foutu problème ? Peut-être le fait de se poser trop de questions, ou de ne pas y arriver comme il le voudrait, de sentir sa frustration qui grandissait et qui devait encore empirer les choses. Heureusement ses tergiversations s'étaient bientôt terminées lorsqu'Enzo était arrivé et qu'ils avaient pu commencer tranquillement la conversation. Stress, présent mais au moins il était de bonne humeur, et il était vraiment désolé pour l'autre garçon qui devait bien sentir que ce n'était pas encore OK totalement pour lui.

« Pas super ravi que tu m’files un rencard et encore moins que j’accepte mais sinon oui ça va. »

Ah oui. Ce n'était même pas le mot rencard qu'il avait le plus retenu, mais le « pas super ravi ». Est-ce que c'était du second degré lorsqu'on mettait toute sa phrase dans son contexte probablement, mais avec un fond de vérité... Est-ce qu'il devait lui expliquer ? Est-ce que ça ne serait pas un mal pour un bien ? Est-ce que ça ne risquait pas de blesser encore plus Enzo et/ou William ? Il n'en savait foutre rien, alors, il se passait une main gênée dans les cheveux tandis que son camarade observait la pièce avant de reprendre

« Pas d’bol pour toi on est aussi insupportable l’un que l’autre alors t’as pas fini. »

Cette fois, il avait réussi à lui décocher un léger rire. Ca au moins, il avait conscience que c'était une plaisanterie. Bon le tout c'était d'arriver à répondre sur le même ton sans dire quelque chose qui pourrait paraître outrancier alors qu'il voulait juste déconner.

« J’espère bien que tu viendras nous voir quand on aura trouvé une maison, comme ça on fera un rencard à trois tant qu’à faire. »
Ne retiens pas le mot rencard. Juste le fond. Il lui avait rapidement dédié un sourire franc avant de répliquer
 « Avec plaisir.» Ce qui était totalement vrai, il espérait juste que... que ça irait mieux.  « Je vous aurais bien proposé de vous aider à déménager mais... je crois que vous serez plus rapide sans moi.»

De petits bras face à la magie, hein, il n'y a pas photos et oui c'était plutôt dit dans le ton de la plaisanterie. Il lui fit un nouveau sourire

 « Ca ne serait plus vous si vous n'étiez pas... comment tu as dis déjà ? Ah oui insupportables !.» Court silence.  « J'vous aime bien comme ça, ça serait con de changer.» Oui, vous, tu es compris dedans Enzo. Il ne voulait pas faire le buzzkill, mais rapidement il n'avait pas pu s'empêcher de demander cette fois, beaucoup plus inquiet : « Sérieusement, Will m'en veut pas trop ? Je … heu...» Il se gratta un peu la joue.  «.. disons que suivre vraiment une conversation c'est plus simple s'il y a une seule personne.»

En cours, il avait toujours eu cette désagréable impression de percevoir en plus du prof qui parlait la plupart des conversations autour par bribe et c'était quelque chose de dérangeant au possible. Mais ce n'était pas que ça, et maintenant qu'il s'était engagé comme un con sur cette voie, il préférait continuer.

 « Et que je t'aime bien, enfin pas comme Will hein … Juste comme un mec sympa... et cool...» On sort déjà les rames ? Vraiment ? Il avait envie de se cogner la tête contre un mur pour faire ce côté trop … premier degré ? Trop dans certains détails ? Trop gênant ?  «... et je veux que ça se passe bien, tout ça... j'me disais qu'en se voyant que tous les deux ça serait ptet juste plus simple. » Silence.  Légère grimace teintée un peu d'amertume envers lui-même.  « D'solé pour l'instant c'est pas super visible. Enfin voilà, c'pour ça que j'ai pas proposé à Will d'venir.»

De nouveau il se gratta un peu la joue avant d'essayer de repartir sur autre chose de plus joyeux maintenant que les explications étaient données comme si ça suffisait amplement à ce qu'il comprenne, que le sujet soit clos. Un genre d'excuses, alors qu'au final il n'avait probablement pas été aussi limpide sur la chose qu'il ne l'aurait voulu.
Mais bientôt nouveau sourire, plus léger avant qu'il ne rajoute :

 « Du coup, vous en êtes où, pour la recherche d'maison ? Ca avance bien ou pas du tout ? J'me rends pas du tout compte du marché.»

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Timothy Turner
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Jeu 25 Nov 2021 - 15:57
« Avec plaisir. »

Pour un rencard ? N’allez pas croire, c’est pas simple de lutter contre soi-même quand votre esprit ne peut pas s’empêcher de vouloir balancer une connerie à toute les phrases. Le problème c’est qu’on va pas s’en sortir, moi avec ma tête de con, lui avec son premier degré. Qu’importe, ce qu’il faut retenir c’est cette réaction qui me semble sincère. Et spontanée, surtout.

« Je vous aurais bien proposé de vous aider à déménager mais... je crois que vous serez plus rapide sans moi. »
« Oh crois pas que tu vas t’en sortir comme ça, la Magie ça fait pas tout. »

Mais on en est pas là.

« Ça ne serait plus vous si vous n'étiez pas... comment tu as dis déjà ? Ah oui insupportables ! J'vous aime bien comme ça, ça serait con de changer. »

C’est peut-être con mais ça me touche. Il est pas question de chercher l’approbation de qui que ce soit évidemment mais quand vous tenez profondément à quelque chose c’est toujours agréable de voir que votre entourage y voit aussi quelque chose de positif, de beau même. Et j’y tiens à cette relation, à ce qu’on construit ensemble tous les deux, à ce bonheur qu’on partage, à cette complicité évidente et naturelle qui se perçoit de l’extérieur.

« Sérieusement, Will m'en veut pas trop ? Je … heu … disons que suivre vraiment une conversation c'est plus simple s'il y a une seule personne. »

Le sourire s’affaisse un peu, c’est vrai, mais pas parce que je lui en veux de plonger droit dans un panneau que j’ai tendu en ne réfléchissant pas tellement à la façon dont il prendrait les choses. Ça va au-delà de ça, c’est presque dans son intimité que je plonge malgré moi en imaginant ce que doit être sa vie, son quotidien, avec un bruit de fond incessant dans le cerveau qui l’empêche à ce point de se concentrer. Un truc aussi anodin qu’une conversation devient épreuve, ça devrait pas.

« Et que je t'aime bien, enfin pas comme Will hein … Juste comme un mec sympa... et cool... »

Le couvercle a été soulevé, les mots n’arrêtent pas de sortir, sa nervosité vient effleurer mes sens et je mets en mouvement pour ne pas me concentrer uniquement là-dessus. Retirer sa veste, la poser sur un dossier de chaise, sortir son téléphone de sa poche puis le ranger, s’appuyer contre un meuble. Un enchainement physiologique qui permet de se concentrer sur autre chose que ses émotions qui viennent ricocher contre moi une par une.

« ... et je veux que ça se passe bien, tout ça... j'me disais qu'en se voyant que tous les deux ça serait ptet juste plus simple. »

Est-ce que ça l’est ?

Pour moi rien de tout ça n’est complexe, que Will soit là ou pas. Je pourrais me sentir nerveux, je pourrais ressentir la caresse de la culpabilité m’effleurer l’échine mais j’ai tiré un trait sur tout ça. Difficilement mais je l’ai fait, ce qui me permet aujourd’hui de me tenir devant lui comme je le ferai avec n’importe qui d’autre ne partageant pas avec moi ce passé foireux. Lui n’en est pas là et je crois que j’espère à chaque fois le voir se détendre totalement en oubliant tout ce qu’il a pu ressentir de négatif me concernant. Ça me fait de la peine, c’est aussi simple que ça. Pour lui. C’est peut-être pas mon meilleur ami mais je l’apprécie et ça va même au-delà des liens qu’il a avec deux des personnes qui comptent le plus pour moi. Et comme pour n’importe quel personne à qui on tient, on a juste envie de la savoir bien. Tim c’est pas le cas et malgré le temps qui passe ça ne change pas.

« D'solé pour l'instant c'est pas super visible. Enfin voilà, c'pour ça que j'ai pas proposé à Will d'venir. »

Juste un sourire, une attitude ouverte, pas de jugement dans le regard. La dépression et les traumatismes je connais, on expérimente tous ça chacun à notre façon alors j’ai aucune envie de lui faire du tort et ça en passe par mesurer mes gestes, mes paroles. A ne pas être 100% moi-même c’est un fait mais personne n’est à incriminer.

« Du coup, vous en êtes où, pour la recherche d'maison ? Ça avance bien ou pas du tout ? J'me rends pas du tout compte du marché. »

Vague esquisse de sourire, si je regarde le sol une seconde ça n’est rien de plus qu’un réflexe physiologique là encore. Les deux mains posées sur le meuble de chaque côté de mon corps je croise les pieds et ressens cette petite étincelle dans le creux de mon cœur. Elle est mêlée d’impatience et d’une pointe de frustration, un peu d’appréhension aussi mais beaucoup de bonheur. Elle est évidente cette décision, pour nous deux.

« On prend le temps, c’est aussi des concessions à faire et des équilibres à trouver et on veut vraiment un endroit où on se sente bien tous les deux donc … Oui, ça prend un peu de temps mais c’est pas grave. »

Non ça ne l’est pas même si certains jours la patience se fait plus mince que les autres.

« J’peux pas quitter un endroit où j’ai rien d’autre autour de moi que l’océan, les dunes et la forêt pour atterrir en pleine ville par exemple. C’est un peu violent comme transition. »

Le rire bref qui m’échappe secoue mes épaules mais je vais pas nier que ça m’a filé quelques angoisses. Que Will s’est rapidement chargé d’apaiser, comme à chaque fois, me faisant bien comprendre que c’était pas incompatible avec les choses sur lesquelles lui-même n’était pas prêt à faire des concessions. La maison en elle-même je m’en fous, lui comme moi on se contenterait de peu d’espace mais la localisation est importante pour nous deux. Proche de sa famille et plus spécifiquement de Macy, proche de l’océan, pas trop proche des autres habitations et avec suffisamment de terrain pour que les chiens puissent avoir de l’espace. J’ai beau aimé sortir, voir du monde, j’ai aussi besoin de ce que je considère comme un refuge, un endroit où l’agitation et le bruit n’envahissent pas mes ressentis.

« Et non Will t’en veut pas, t’inquiète pas. Il était juste un peu étonné étant donné notre passif mais tu vis avec ma meilleure amie, et ma filleule, et j’suis le mec de ton cousin, alors à priori on a tous de bonnes raisons pour faire en sorte que ça se passe bien. »

Et la même volonté que ce soit le cas, surtout. J’ai aussi besoin que le courant passe entre ma meilleure amie et mon petit ami et c’est le cas – j’vois pas tellement comment ça pourrait ne pas l’être vu leur deux tempérament. Faut pas croire, j’étais pas super à l’aise que l’ambiance soit électrique entre Liam et Caem au début.

« Et puis je t’aime bien aussi. »

Vraiment. On a pas grand-chose en commun c’est vrai et je sais très bien que c’est pas avec lui je passerai de grosses soirées à faire n’importe quoi, que parfois il me fera péter les plombs avec son premier degré, mais c’est pas grave. Y a sûrement des choses chez moi qui ne sont pas compatibles avec lui non plus et on s’en fout. Y a pas besoin d’être les mêmes pour bien s’entendre, heureusement d’ailleurs.

« J’aimerai vraiment pouvoir faire en sorte que tu te sentes autant à l’aise avec moi que l’inverse, le truc c’est que je sais que j’ai pas de contrôle là-dessus malgré toute ma bonne volonté et c’est frustrant. »

Aucune accusation là-dedans, le ton est doux, l’attitude aussi, c’est juste l’expression de la façon dont je ressens les choses. Les autres aussi, sûrement, probablement même plus que moi en ce qui concerne Sovahnn et Will. C’est compliqué de voir l’un de vos proches s’enliser, être en partie inaccessible et ne rien pouvoir faire pour l’atteindre malgré toutes les mains et les perches tendues.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Dim 28 Nov 2021 - 17:22
« Oh crois pas que tu vas t’en sortir comme ça, la Magie ça fait pas tout. »

Il eut quelque chose qui ressembla à un sourire en coin et ne tarda pas à répliquer pour plaisanter

 « Zut, moi qui croyait juste faire bonne figure en disant ça et bien m'en sortir, je suis déçu. » Il laissa passer quelques instants, eut soudain un doute et préféra rajouter  « Non sérieusement, j'me ferai un plaisir de vous aider.»

Il avait tout juste réussir à éviter de préciser que c'était une blague et, il était donc arrivé à  cette simple phrase qui équivalait quand même plus ou moins à la même chose ? Il n'était pas forcément plus en forme que d'habitude mais il semblait plus apte à arriver à sortir une ou deux conneries, même si ce n'était pas inné, même si le stress restait quand même là, et même si... et bien même s'il essayait de se contenir le plus possible pour paraître le plus « normal » : réfléchir à ce qu'il disait, faire en sorte de faire taire ses tocs et compagnie. Il avait donc rapidement pris le parti de  continuer sur la plaisanterie... pour l'instant il ne semblait pas avoir fait de trop faux pas ce qui était plutôt une bonne chose.

Malheureusement, il n'avait pas pu s'empêcher de bientôt poser la question qui le turlupinait à savoir comment avait vécu Will le fait qu'il invite Enzo seul. Et il avait bien remarqué le sourire amoindri de Ryans, si bien qu'il ne put s'empêcher de faire une petite moue un peu stressée. Merde. Il ne voulait pas que son cousin le prenne mal. Alors il avait rapidement enchaîné avec des explications -pas forcément très claires- pour tenter de faire comprendre le pourquoi du comment. Il espérait juste ne pas se montrer trop maladroit ne rien dire de blessant par ce qu'il avait l'impression de ne pas trop contrôler l'afflux de ses mots ou du moins l'impact qu'ils pouvaient avoir. Et après un petit monologue il avait enfin fini par se terre, plus contrit qu'autre chose au final. Au moins c'était dit... après et bien, il verrait. Il pourrait comprendre si Enzo ne saisissait pas tout, par ce que ce n'était pas simple dans son crâne et qu'il avait conscience qu'il n'était pas toujours facile à suivre. Enzo lui fit un petit sourire ce qui l'encouragea à continuer mais surtout à changer de sujet comme si de rien n'était.

« On prend le temps, c’est aussi des concessions à faire et des équilibres à trouver et on veut vraiment un endroit où on se sente bien tous les deux donc … Oui, ça prend un peu de temps mais c’est pas grave. »

Tim se gratta un peu la joue comme si cela l'aidait à mieux retenir les informations. Oui, il se doutait qu'il allait il y avoir des concessions, c'était toujours ça, on ne pouvait probablement pas trouver la maison parfaite vu que les envies d'un couple étaient parfois un peu différentes, certains préféraient le moderne d'autre l'ancien par exemple, ou encore la taille ou la couleur des pièces. Et c'était sans compter l'emplacement, d'ailleurs Ryans avait bientôt ajouté.

« J’peux pas quitter un endroit où j’ai rien d’autre autour de moi que l’océan, les dunes et la forêt pour atterrir en pleine ville par exemple. C’est un peu violent comme transition. »


Il acquiesça doucement tandis qu'Enzo avait  un rire bref. Effectivement, il ne pouvait que comprendre son interlocuteur, lui aussi préférait les endroits calmes, proche de la nature même si jusqu'ici il avait plutôt était en ville – ce qui était bien aussi, c'était beaucoup plus proche de tout-. Will' était plus de la ville en plus. Même avec le fait qu'ils pouvaient transplaner, l'ambiance ne restait pas la même ce qui ne devait pas être simple. Alors, il se mordilla la lèvre, essayant d'imaginer le lieu qui pourrait leur convenir à tous les deux....
« Et non Will t’en veut pas, t’inquiète pas. Il était juste un peu étonné étant donné notre passif mais tu vis avec ma meilleure amie, et ma filleule, et j’suis le mec de ton cousin, alors à priori on a tous de bonnes raisons pour faire en sorte que ça se passe bien. »

De nouveau, il opina de la tête poussant un bref et réel soupir de soulagement ! Ca, ça faisait du bien de l'entendre ! Ca faisait un souci un moins, quelque chose qu'il pouvait classer dans sa tête et du coup se concentrer beaucoup plus sur cette conversation.

« Et puis je t’aime bien aussi. »

C'était sûrement con, mais qu'il lui dise ça, lui fit chaud au cœur et cette fois un franc petite sourire était née sur son visage ainsi qu'une certaine reconnaissance dans ses yeux. Pourtant, ils étaient très différents, ils n'avaient pas beaucoup de points communs et ce n'était pas  simple... mais pourtant un lien semblait néanmoins se créer entre eux. Et il lui tardait de voir comment est-ce que cela allait évoluer, est-ce qu'ils allaient pouvoir devenir de bons amis ? Enzo était vraiment quelqu'un de très sympathique.

« J’aimerai vraiment pouvoir faire en sorte que tu te sentes autant à l’aise avec moi que l’inverse, le truc c’est que je sais que j’ai pas de contrôle là-dessus malgré toute ma bonne volonté et c’est frustrant. »

Ah. il tordit un peu le nez en ne sachant pas trop quoi répondre, un peu gêné. Il comprendrait tout à fait les paroles de l'autre garçon tout comme il savait que ce n'était pas une réflexion, juste un fait. Il se rongea nerveusement un bout d'ongle avant de poser le regard de nouveau sur son camarade.

 « Tu n'y es pour rien Enzo, t'es même super cool et patient avec moi.» Là encore juste un fait ; lui se sentait quand même un peu honteux.  « Avec le temps ça devrait le faire, j'sais pas.. pourquoi j'suis comme ça avec toi alors que j'te fais confiance.» il haussa un peu les épaules. Ca aussi au moins c'était clair, avant il lui avait comprendre qu'il l'appréciait sincèrement, à présent qu'il lui faisait confiance.  « Peut-être qu'il manque juste un déclic qui arrivera bientôt, je l'espère en tout cas... Et je suis navré que tu sois frustré. C'est juste moi, là, toi t'es parfait.»

Nouvelle petite grimace, il se passa une main dans les cheveux et préféra finalement revenir juste un peu en arrière.

 « Et c'est cool pour Will... Du coup pour la maison, vous avez une zone de recherche ? Par ce que ça ne doit être simple de trouver quelque chose qui puisse vous convenir à tous les deux, enfin l'un qui adore a ville et l'autre plus le calme de la campagne... Ceci dit, j'te comprendre, le calme d'la nature avec les animaux tout ça c'est génial.» Quoi, il ne peut pas dire qu'il est #TeamEnzo sur l'envie de nature ? Ok, il n'y a aucune team, façon de parler.  « En bordure  et périphérie de ville je suppose, que tu es un peu de terrain mais que Will soit proche de la ville ? »

Par ce que oui, ça l'intéressait sincèrement... Et d'ailleurs une autre question lui traversa soudain l'esprit.

 « Du coup, tu vas reprendre les cours ou faire autre chose à la rentrée ?»

Ouais, par ce que ça aussi c'est important !
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Ven 3 Déc 2021 - 19:32
La nervosité est une émotion palpable, elle fait ressortir toute la tension d’une atmosphère et la rend presque visible pour ceux qui comme moi ont les sens calibrés d’une manière un peu différente. Plus intense et plus puissante. Chaque émotion à sa propre marque, sa propre odeur, parfois l’humain déconnecte et laisse place à l’animal. Alors que Tim se ronge les ongles le loup couche les oreilles sur le sommet de son crane à l’intérieur de moi. Il observe, rode, analyse … Prédateur face à sa proie, jusqu’à ce que je lui attrape l’échine d’un geste tout aussi mental. Une dualité constante mais apprivoisée, la plus part du temps en tout cas. Ça n’est pour autant pas l’heure pour lui de s’exprimer.

« Tu n'y es pour rien Enzo, t'es même super cool et patient avec moi. » 

Mais ça change rien.
Et là encore, alors que je veux bien faire ou en tout cas ne pas empirer la situation, juste exprimer ce que je ressens, je te mets dans une position inconfortable.

« Avec le temps ça devrait le faire, j'sais pas.. pourquoi j'suis comme ça avec toi alors que j'te fais confiance. » 

Et cette sincérité évidente vient me prendre par surprise. Pas de manière brutale, sans en faire trop, il n’empêche que ses mots me touchent. Est ce que la réciproque est valable ? Je crois bien ne jamais m’être réellement posé la question à vrai dire. Comme si, qu’on le veuille ou non, il existait entre nous deux une relation de dominant/dominé. Pas calculé évidemment et bien sûr que les termes dérangent mais la réalité est telle. Pourtant j’ai bien un exemple en tête, une fois où il n’a pas hésité à me venir en aide alors que j’étais probablement dans une merde noire. Ce jour là j’ai mis mon sort entre ses mains parce que je n’avais pas d’autre choix mais sans doute pas seulement. Aujourd’hui, malgré ce que je sais sur ce passé récent qu’il partage avec des connards d’extrémistes qui ont failli me prendre celui que j’aime et ont placé sur mon dos une nouvelle cible, je crois qu’elle est belle et bien là cette confiance.

« Peut-être qu'il manque juste un déclic qui arrivera bientôt, je l'espère en tout cas... Et je suis navré que tu sois frustré. C'est juste moi, là, toi t'es parfait. »

Les mots je les entends à peine quand je peux presque voir son pulser sous sa carotide. Il essaie, tellement fort, qui je suis pour juger de ça ? Personne. Même si je m’efforce de ne pas le faire ça reste humain comme réaction. On ne comprend pas toujours pourquoi certains peinent tant là où nous on réussi mais c’est sans doute parce qu’on oublie la longueur du chemin parcouru et tous les heurts qui l’ont façonné et interrompu. J’suis pas parfait, c’est pas ce que tu dirais si tu savais que même sans le vouloir j’ai face à toi ce qui se rapproche dangereusement d’un complexe de supériorité. Pas la première fois, pas le seul, non j’suis pas parfait. Moi aussi j’essaie et toi comme moi on est des survivants.  

« Et c'est cool pour Will... Du coup pour la maison, vous avez une zone de recherche ? Par ce que ça ne doit être simple de trouver quelque chose qui puisse vous convenir à tous les deux, enfin l'un qui adore a ville et l'autre plus le calme de la campagne... Ceci dit, j'te comprendre, le calme d'la nature avec les animaux tout ça c'est génial. » 

Virage à 180° et il me faut un peu de temps avant de réellement revenir sur terre pour capter ce changement de direction. La Lune est passée mais ses effets sont encore là, l’animal s’agite régulièrement en ce moment et c’est presque facile de lui céder. De me laisser emporter par sa bestialité. Il a soif de sang, celui de ses ennemis. Nos ennemis. Endormir la bête, laisser l’humain reprendre les commandes. S’intégrer à nouveau dans ce présent. Presque comme un interrupteur.

« En bordure et périphérie de ville je suppose, que tu es un peu de terrain mais que Will soit proche de la ville ? »

C’est abstrait, presque loin, une inspiration et j’envoie mes sens se focaliser sur la petite présence endormie dans une des pièces à côté. Les battements de cœur de Liyana sont si tranquilles, je dessine mentalement les contours de son si petit visage et la brume se désépaissie. Juste à temps pour capter les derniers mots.

« Du coup, tu vas reprendre les cours ou faire autre chose à la rentrée ? »

Est ce que ça a vraiment de l’importance ? Où est ce que je serai dans deux mois ? Derrière les barreaux d’une cage, six pieds sous terre peut être, ou alors des aiguilles plantées dans la peau pour me relier à des machines aux bips assourdissants. Rien de tout ça. Dans deux mois tu seras là bas, à l’autre bout de la planète, embrassant cette nouvelle vie avec celui que tu aimes en caressant sa peau chaque matin.

Un battement de cœur, un clignement de paupières, tout ça n’aura pas duré plus de quelques secondes et le sourire revient aussi sûrement que je reviens sur terre.

« Erf, ça c’est la question à 1 000 galions. »

Les muscles de mes épaules se détendent et c’est tout mon corps qui s’affaissent un peu, se dénoue. Pas simple parfois de retrouver cette normalité quand on sent cette épée de Damoclès au dessus de sa tête, ces choses si sombres qui éclipsent ce que devrait être la vie.

« Je reprendrai pas les cours, j’pense pas. En tout cas pas dans un cursus classique ça c’est certain. »

Une main toujours sur le meuble l’autre vient trouver ma joue que je frotte une seconde sans y prendre garde.

« Pour l’instant j’fais des p’tits boulots, en ce moment je fais du nettoyage de bateau au port à côté de chez moi par exemple, ça peut m’arriver de faire une planche par ci par là pour dépanner. Rien de bien fixe. »

Un truc qui pèse parfois, de ne pas savoir vraiment où on va ni même où on a envie d’aller, surtout comment. A d’autre moment ça se traduit par un sentiment de liberté si profond, si intense, si grisant surtout.

« J’suis un peu paumé là dessus en ce moment, j’sais pas. Peut être que j’ai juste besoin de prendre un peu le temps et de voir où me mène le hasard puis ça dépendra aussi de où on s’installe. »

D’une certaine façon. L’idée c’est pas de trouver un taf ou des études à l’autre bout de la planète parce que ça ne changerait rien à ce qu’on vit maintenant. A savoir une course contre les heures, une organisation qui devient trop lourde, un décalage trop important qu’on n’a plus envie de supporter lui comme moi. De la patience on en a, oui, mais l’envie d’être ensemble se fait parfois plus forte.

« Périphérie de Los Angeles, de toute façon. »

Pas besoin d’aller chercher ailleurs quand tout ce dont on a besoin et envie s’y trouve et même si c’est moi qui bouge tout ça me va.

« Et toi, tu te plais ici ? »
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Sam 11 Déc 2021 - 16:52
C'était important pour lui de faire comprendre à Enzo, même s'il devait déjà le savoir, que le problème ne venait juste de lui par ce qu'il n'arrivait pas à se gérer. Son interlocuteur n'avait rien à se reprocher, bien au contraire... Malheureusement, il n'y avait pas de solution immédiate, c'était juste beaucoup de travail sur lui-même et il faisait son possible, il était même probablement un peu trop impatient, une chose était certaine pourtant et il tenait à ce que l'autre le sache : il lui faisait confiance alors cette « inquiétude » qui restait était pour lui un peu incompréhensible. Ce n'était pas la meilleure manière de le dire, mais il ne savait pas comment faire, il voulait juste être franc que tout soit bien clair. Alors comme il essayait de trouver les mots les plus juste sur des choses que lui-même ne géraient pas. Le problème c'est juste moi. Absolument pas toi. Une manière qu'il ne culpabilise pas s'il le faisait ou qu'il ne se force pas à être trop différent de ce qu'il était habituellement pour lui. Pas facile, pour aucun des deux.

Et une fois ces quelques phrases avouées, il avait fini par changer brutalement de sujet pour revenir sur quelque chose de plus « calme », de plus intéressant qui pourrait aboutir sur un vrai échange. Il fallait bien avouer aussi que ça l'intéressait ce qui se passait pour William – même s'il ne devait pas assez lui montrer-. Leur future maison à lui et à son cousin : où elle serait  pour que les concessions soient mutuelles, pour que chacun des deux y trouve son compte ? Il ne connaissait pas bien LA à part ce qu'il avait déjà visité avec son cousin alors ce n'était pas simple de bien visualiser tout ça... mais comme dans beaucoup de grandes villes, en périphérie, sans que ce soit trop éloignes, ils devaient pouvoir trouver un coin de calme... Et d'ailleurs, qu'est-ce que Ryans allait faire l'année prochaine : reprendre des études  ou faire totalement autre chose ?

« Erf, ça c’est la question à 1 000 galions. »

Si pendant un instant, il avait cru encore une fois mettre les pieds dans le plat, il se rendit compte qu'Enzo s'était finalement détendu un peu... Tim fronça un peu les sourcils, ça n'avait pas l'air simple et il ne pouvait que comprendre que les choix concernant l'avenir ce n'était pas toujours le plus simple. Il s'était décidé, sans être certain qu'il n'allait pas changer d'avis de continuer en seconde année dans sa filière... mais est-ce que c'était vraiment une bonne idée ? Est-ce que ça continuerait à lui plaire ?

« Je reprendrai pas les cours, j’pense pas. En tout cas pas dans un cursus classique ça c’est certain. »

Il acquiesça doucement, même s'il n'était pas certain de comprendre ce qu'il entendait par « cursus classique ».

« Pour l’instant j’fais des p’tits boulots, en ce moment je fais du nettoyage de bateau au port à côté de chez moi par exemple, ça peut m’arriver de faire une planche par ci par là pour dépanner. Rien de bien fixe. »

Et d'une certaine manière, il admirait les gens comme ça, par ce que pour lui c'était compliqué de ne pas savoir de quoi serait fait le lendemain, beaucoup trop anxiogène alors qu'il lui fallait un  minimum de routine pour se maintenir à flot.

« J’suis un peu paumé là dessus en ce moment, j’sais pas. Peut être que j’ai juste besoin de prendre un peu le temps et de voir où me mène le hasard puis ça dépendra aussi de où on s’installe. »

C'est vrai que ça ne servait à rien de trop chercher avant qu'ils trouvent l'endroit où ils allaient s'installer. Les porteloins, c'était pratique, rapide et compagnie, mais avec les décalages horaires et contraintes que ça imposait ça devait vite devenir usant, surtout vu l'actualité. Et puis, Ryans était quand même quelqu'un de débrouillard, il saurait vite retomber sur ses pattes, peu importe où il irait ! Ce qui était franchement un net avantage.

« Périphérie de Los Angeles, de toute façon. Et toi, tu te plais ici ? »

Un net et franc sourire naquit sur ses lèvres en entendant cette dernière question. La réponse était simple.

 « Ouais, c'est super. Enfin l'endroit est hyper calme, et avec pas mal de nature autour donc c'est … assez apaisant. Et puis Sovahnn est géniale. Vraiment super géniale. Exceptionnelle.»

Ca fait beaucoup de compliments dans une seule phrase, non ? Après ce n'était pas simple tous les jours pour lui avec tous les gens qui passaient, mais ce n'était pas grand chose par rapport au reste finalement.

 «On verra comment ça se passe à la rentrée avec les cours et compagnie si je peux gérer ou pas, mais pour l'instant j'vais profiter un peu des vacances et tout ; même si j'vais bosser... Et voilà. »

Une fois en rythme total, avec le boulot qu'il aurait, est-ce que la colocation avec Sovahnn conviendrait toujours ? C'était un point à voir à ce moment-là. Pour l'instant, il ne voulait pas se prendre la tête avec ça  et il appréciait beaucoup trop la présence de son amie d'enfance.

 « Et pour toi, j'suis certain que tu trouveras quelque chose facilement, t'es super débrouillard, puis sociable aussi, donc ça ne devrait pas être trop compliqué pour trouver un boulot j'suppose. J'espère que tu trouveras quelque chose qui te plaît.» Il se tut quelques instants avant de demander  « J'te vois bien t'occuper d'animaux, ça t'irait super bien et je crois que t'aimes ça en plus ! Genre soigneur animalier ou assistant vétérinaire, ou dans des chenils...»

Il se passa une main dans sa tignasse en cherchant ce qu'il pourrait bien rajouter d'autres pour essayer de ne pas trop insister sur ce sujet-là, celui du boulot qui n'était pas toujours simple... seulement il fallait bien dire qu'il commençait sérieusement à sécher. Il ouvrit la bouche avant de la refermer. Il avait failli lui demander s'il regardait une série en ce moment qui lui plaisait, mais c'était peut-être un peu bizarre ? Ou pas ? Enorme doute, qui devait se lire sur son visage. Punaise, qu'il n'était pas doué pour ça... parler comme ça ce n'était pas franchement son fort.

 «Heuuuu..... dis, sinon, tu suis une série en particulier en ce moment qui te plaît ? » 

Voilà, de toute façon, ce n'était pas la première fois qu'il disait un truc qui paraissait aberrant pour les autres alors autant essayant et apprendre de ses erreurs...
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Ven 17 Déc 2021 - 15:38
« Ouais, c'est super. Enfin l'endroit est hyper calme, et avec pas mal de nature autour donc c'est … assez apaisant. Et puis Sovahnn est géniale. Vraiment super géniale. Exceptionnelle. »

Oui, elle l’est, mais elle reste aussi un être humain avec des failles, des défauts, comme n’importe qui d’autre. J’ai pas envie de lui péter son délire alors je dis rien mais je ne peux pas nier que tant de dévotion me surprend. Il est comme il est, qui je suis pour juger de la façon dont il perçoit le monde et les autres ? Personne.

« On verra comment ça se passe à la rentrée avec les cours et compagnie si je peux gérer ou pas, mais pour l'instant j'vais profiter un peu des vacances et tout ; même si j'vais bosser... Et voilà. »

C’est déjà pas mal non ? On ne peut pas dire que je me projette si loin d’ailleurs. J’ai pas la moindre foutue idée de ce que je vais faire de mon été et encore moins à la rentrée alors sur ce plan je pense qu’on peut dire qu’il est plus avancé que moi. Pas que ce soit un concours, non, je suis simplement en train de me faire un constant. Rien de plus. Pour lui, j’ai envie de croire qu’il y arrivera. C’est tout le mal que je lui souhaite en tout cas, de parvenir à se défaire de cette saloperie de dépression qui l’englue et le force à faire du sur place. On est tous frustré de le voir comme ça, tous ceux qui tiennent à lui et oui je me compte dedans, mais au fond on sait très bien que le plus frustré dans tout ça c’est lui. Un instant la pensée de Kezabel vient m’effleurer l’esprit, j’espère qu’elle aussi réussira à se défaire des ombres.

« Et pour toi, j'suis certain que tu trouveras quelque chose facilement, t'es super débrouillard, puis sociable aussi, donc ça ne devrait pas être trop compliqué pour trouver un boulot j'suppose. J'espère que tu trouveras quelque chose qui te plaît. »
« Merci c’est gentil. »

Ils touchent ces mots, évidemment qu’ils touchent. Ils font d’autant plus de bien que ce sentiment de pas savoir où je vais se fait vraiment pesant parfois. C’est aussi agréable de capter le regard que les autres portent sur vous, surtout quand il est aussi positif. Ça réconforte et ça encourage, ça rend le flou un peu moins angoissant.

« J'te vois bien t'occuper d'animaux, ça t'irait super bien et je crois que t'aimes ça en plus ! Genre soigneur animalier ou assistant vétérinaire, ou dans des chenils... »

Rictus proche de la grimace.

« Ouais … les cages c’est pas trop mon truc. »

Maladresse, sans doute, et y a pas de mal surtout qu’il ne connait pas l’intégralité de ma vie. L’idée n’est pas si mauvaise, j’envisage effectivement de m’occuper d’animaux de toute façon mais dans la mesure du possible d’animaux libres. Je repense à la fois où on est allés chercher Tess avec Keza, à tous ces chiens qui aboyaient derrière des barreaux, à cette fois au zoo avec Sova aussi … J’pourrais pas, je le sais. Je ne pourrais pas passer mes journées face à des animaux enfermés.

« Heuuuu..... dis, sinon, tu suis une série en particulier en ce moment qui te plaît ? »
« Non, pas vraiment. Ça m’arrive de me poser avec Liam quand il regarde un épisode des trucs qu’il suit mais en général je m’endors devant. »

Un truc qui prend des airs de rituel, à vrai dire. Comme sa main qui glisse dans mes cheveux pour me réveiller en douceur et me dire d’aller me coucher.

« J’aime bien regarder un film de temps en temps mais globalement je passe pas beaucoup de temps devant les écrans. Je préfère être dehors ou bricoler. En fait ça fait pas si longtemps que j’ai une télé ou un PC, j’ai grandi sans tout ça donc c’est pas une habitude pour moi. »

Haussement d’épaules, sourire tranquille.

« J’vais aller voir Liya vite fait. »

Tentative de fuite ? Pas vraiment. J’ai vraiment envie de voir la petite et puis je me dis que ça détendra peut-être tout le monde de souffler 5 minutes. Il n’y est pour rien, je n’y suis pour rien, chacun fait comme il peut avec ce qu’il a.
Pointant le pouce vers l’arrière, le bras à demi levé, je disparais dans les couloirs et entre en douceur dans la chambre où des étoiles dansent sur les murs. Elle ne dort pas, les yeux grands ouverts je la vois gigoter dans son berceau le regard perdu sur ce monde qu’elle distingue comme elle peut. Pas de pleurs, ses petits poings fermés qui battent gentiment l’air, je rends les armes au moment où un gazouillis lui échappe. Penché au-dessus du lit je tends le bras et la laisse attraper mon index en perdant tout contact avec le reste de la planète.

« Tonton Tim il pédale vite hein. »

Sur le p’tit vélo qu’il a dans la tête en permanence et du quel il ne descend pas suffisamment souvent. Encore une fois pas un jugement, juste un constat plein de compassion. Puis je me souviens que je ne suis pas venu les mains vide alors lentement j’attrape ma baguette et par un accio informulé fait venir la peluche en forme de hamster doré que j’ai trouvé là-bas. Peluche presque aussi grosse qu’elle …

« Regarde, ça vient de Prague. La version originale prenait moins de place mais ici on est anti-cages. »

Et je suis là, la peluche dans une main en train de l’agiter au-dessus d’elle qui la bouffe du regard. Une de plus dans la collection, celle-là ne changera pas de taille sans prévenir c’est promis et si j’ai envie de prendre Liya dans mes bras je m’abstiens. Pas la peine de la sortir de ce monde tranquille dans lequel elle finira par s’endormir bien rapidement. Comme si elle lisait dans mes pensées ses paupières se ferment petit à petit et je retire la peluche que je pose sur la commode juste à côté.

« Bonne nuit p’tit ange. »

Sans un bruit je quitte la pièce et repousse la porte avant de rejoindre Tim dans la cuisine.

« Tu disais que t’allais bosser cet été, tu vas faire quoi ? »

Il me l’a peut-être déjà dit, si c’est le cas ça m’est sorti de la tête.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Dim 19 Déc 2021 - 14:44


Elle était bien comme ça la conversation non ? Ca semblait à peu près couler comme il le fallait, ils arrivaient à discuter et c'était déjà pas mal... et comme il n'avait aucune idée d'à quoi pouvait ressembler une discussion normale, il essayait d'aller vers les sujets sur lesquels il pouvait échanger sans trop de soucis : les études, les vacances, ce genre de choses des plus basiques. Pour sa part, il allait profiter des vacances, bosser également avant de reprendre les cours en septembre, et il avait continué à parler en se axant un peu plus sur son interlocuteur.

« Merci c’est gentil. »

Tim s'était contenté de lui faire un sourire et de continuer, sans se rendre compte qu'il allait vers un terrain glissant et stressant pour Enzo. Les pieds dans le plat ? Et oui, encore une fois... Pourtant c'était vrai, il le voyait totalement s'occuper des animaux. Il était certain que son camarade était fait pour ça... si bien que le rictus qu'il venait de faire le laissa un peu perplexe. Il le regarda sans comprendre, sans savoir quoi dire de plus. Merde, qu'est-ce qu'il avait encore pu faire de travers ?

« Ouais … les cages c’est pas trop mon truc. »

Ah bah oui, évidemment. Comme s'il n'aurait pas pu s'en douter. Il n'avait pas vraiment réfléchi et cette fois ce fut lui qui fit une légère grimace assez contrite d'avoir dû évoquer des choses compliquées. Et quoi répondre à cela ? Par le silence, ça serait peut-être une bonne idée mais non... ça ne lui semblait pas correct, alors il se passa une main dans les cheveux, un peu gêné avant de reprendre

 « Je suis désolé... ce n'est pas... enfin je n'y ai pas pensé. Je... enfin, tu vois apporter un peu bonheur avec des promenades aux chiens... mais ouais je comprends ce que tu veux dire. Je, enfin désolé.»

Tu m'as déjà dit ça, Tim. Et Enzo n'est pas fâché, c'est juste quelque chose, un métier, qu'il n'avait pas envie de faire tout simplement. Pas la peine de se prendre le chou sur ça et pourtant il craignait d'avoir touché un point sensible... Alors, il avait bientôt changé de sujet pour essayer de retourner vers quelque chose d'un peu plus gai, et là, la seule chose qui lui était venue à l'esprit c'était les séries : il s'y connaissait après pour pouvoir parler un minimum.

« Non, pas vraiment. Ça m’arrive de me poser avec Liam quand il regarde un épisode des trucs qu’il suit mais en général je m’endors devant. » Il acquiesça doucement. Bon... ce sujet-là était donc voué à l'échec. « J’aime bien regarder un film de temps en temps mais globalement je passe pas beaucoup de temps devant les écrans. Je préfère être dehors ou bricoler. En fait ça fait pas si longtemps que j’ai une télé ou un PC, j’ai grandi sans tout ça donc c’est pas une habitude pour moi. »
 « Ouais, effectivement, je comprends... J'ai grandi avec tout ça, alors forcément c'est quelque chose qui me parle beaucoup plus.»[ /b]

Et bientôt Enzo s'était éloigné pour aller faire un petit coucou à Liya, il en profita pour remplir la gamelle du chat et finir de préparer les plats, surtout les réchauffer une miette pour ne pas qu'ils mangent froids. Quelques minutes après Ryans était revenu

« Tu disais que t’allais bosser cet été, tu vas faire quoi ? »
[b] « Je vais faire quelques gardes d'animaux, les balader et compagnie et travail dans un genre de SPA. Après je verrai, si je peux aussi faire d'autres petites choses au jour le jour, je préfère ne pas trop m'avancer dans tous les cas.»


Par ce que son état ne lui permettrait pas forcément d'arriver à se lever tous les jours et qu'il avait probablement besoin de repos. De beaucoup de repos, sur pas mal de points. Néanmoins, il ne se voyait pas rester sans rien faire, il voulait continuer de se sociabiliser.

 « Tu t'installes, j'vais servir à manger, j'espère que tu aimeras par ce que je n'étais plus trop certain de tes goûts et forcément j'm'en suis rappelé au dernier moment.» Petite grimace.  « Et j'ai fait plusieurs petites choses comme ça y'aura bien quelque chose que tu aimeras.» Il lui fit un petit sourire avant de reprendre  « Et tu as totalement le droit de me dire que c'est dégueulasse, mais j'aime croire que je ne suis pas un cuistot trop horrible.»

Généralement même il se débrouillait plutôt bien ceci dit.

 « Bon du coup... tu … heu, tu veux parler de quoi ? » il grimaça un peu avant de soupirer.  « J'sais pas trop ce qui fait se fait en terme de conversation.»

Autrement, il n'avait aucune foutue de comment deux personnes discutaient et les sujets qu'elles pouvaient aborder lorsqu'elles ne se connaissaient pas trop. Avec Lewis, ils aimaient les mêmes choses alors ça semblait assez simple mais ici, pour lui c'était plus compliqué. Il voulait bien faire, ne pas juste être quelqu'un d'inintéressant... alors il fallait trouver un sujet qui leur plaise à tous les deux.

 « T'as déjà nagé avec des Dauphins ? »

Oui, ca avait poppé comme ça dans son esprit. Il aimait la mer, les animaux alors …. BOUM, ça avait fait des chocapics... et ça devait être assez étrange vu la question précédente...



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Timothy Turner
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Mar 21 Déc 2021 - 12:27
« Je vais faire quelques gardes d'animaux, les balader et compagnie et travail dans un genre de SPA. Après je verrai, si je peux aussi faire d'autres petites choses au jour le jour, je préfère ne pas trop m'avancer dans tous les cas. »

Parce que t’as peur de pas tenir le choc ? J’vais pas mentir, y a une partie de moi – que je garde sous clé évidemment – qui a parfois envie de le choper par les épaules pour le secouer très fort. Puis je me tempère, même si ça me coûte de l’énergie on va pas se mentir, parce qu’il ne mérite pas ça et qu’encore une fois je suis personne pour le juger. C’est juste … frustrant de voir les mois qui passent et d’avoir ce sentiment d’en être toujours au même point. Avec n’importe qui d’autre il n’y aurait plus cette espèce de retenue, comme une sorte de gêne sous-jacente qui colle à sa peau comme ça la mienne et probablement celle d’autres. Riley c’est pas tellement la peine d’en parler je crois, hein ? Non, on va éviter.

« Tu t'installes, j'vais servir à manger, j'espère que tu aimeras par ce que je n'étais plus trop certain de tes goûts et forcément j'm'en suis rappelé au dernier moment. »
« Oui chef. »

Je me moque gentiment de sa façon presque directive de me demander de m’installer, tout ça en obtempérant.

« Et j'ai fait plusieurs petites choses comme ça y'aura bien quelque chose que tu aimeras. »

Et je me retiens de lui dire qu’il aurait pu m’appeler si vraiment ça le turlupinait – oui, y a quoi – tant que ça. A quel moment t’arrête de te foutre la pression comme ça ? Sincèrement, on s’en tape, c’est déjà super cool de ta part de faire tout ça tu sais.

« J’suis pas difficile, t’en fais pas pour ça. »

Dans le sens où je mange de tout, j’suis pas en train d’insinuer que ça sera mauvais parce que je suis certain que non.

« Et tu as totalement le droit de me dire que c'est dégueulasse, mais j'aime croire que je ne suis pas un cuistot trop horrible. »

Je ne ferai pas ça. Ou peut-être que si.

« Bon du coup... tu … heu, tu veux parler de quoi ? »

Gênant.

« J'sais pas trop ce qui fait se fait en terme de conversation. »

Si, tu sais très bien mais tu t’arrêtes jamais plus de 5 secondes pour laisser faire le feeling. Sérieux, ça fait des mois qu’on se côtoie et à la longue ça va devenir blessant d’être considéré comme un étranger tu sais.

« T'as déjà nagé avec des Dauphins ? »

L’éclat de rire est franc, un peu blasé de la situation je dois bien le dire mais amusé de ce truc qui sort de nulle part. Un moyen comme un autre d’entretenir la conversation, après tout.

« Jamais volontairement mais ça arrive qu’ils viennent jouer avec nous dans les vagues quand on se fait des sessions avec les potes. »

Surf. Inutile de le préciser je pense mais avec lui je crois que plus rien ne m’étonnes.

« Requins, tortues, raies et tout un tas de poissons aussi pendant des virées en bateau. Mais pour moi la priorité c’est de ne pas les déranger, après tout c’est leur élément pas le nôtre. »

Un peu le mien aussi c’est vrai que je le pense et le vis comme ça mais on s’est compris. Observer c’est une chose, troubler par notre présence s’en est une autre et contrairement à ce que certains pensent l’humain n’a pas tous les droits.
Est-ce que c’est le moment où je pète la réputation des dauphins en lui balançant toutes les horreurs qu’ils font bien planqués derrière ce faux sourire qu’il se traine H24 ? Non. Pas envie. Pas maintenant. Pour la simple et bonne raison qu’il y a des trucs que j’ai plus envie de retenir.

« Faut vraiment que tu relâches la pression Tim, sérieux. J’te jure c’est … tu m’épuises. »

Et je sais que ça t’épuises aussi. Le sourire reste présent, les mots sont doux, le ton est calme.

« J’suis pas un étranger, ça fait des années qu’on se connait, des mois qu’on se côtoie plus que régulièrement. T’as pas besoin de forcer pour apprendre à me connaitre, tu me connais déjà. »

Des discussions on en a déjà eu et puis t’observe un peu les gens non ? T’écoute ? Tu te fais ton idée. Te fais pas plus bête qu’un autre. Je sais que c’est compliqué, que ça prend du temps, qu’on n’est pas tous fait pareil aussi mais t’es sûr de mettre toutes les chances de ton côté ?

« T’as la chance d’avoir un refuge ici, une zone de confort dont personne viendra te tirer et que tu partages avec une personne en or qui t’adore et sera toujours là si t’as besoin d’elle. Profite en. Essaie … de juste t’arrêter parfois, de trouver le truc qui fonctionne avec toi. J’ai l’impression que ça tourne sans arrêt là-dedans, pas étonnant que tu sois … ouais, épuisé. »

Dans sa tête que je désigne d’un geste du menton. Je sais qu’il a pas envie de parler de ça, qu’il a déjà botté en touche et pas qu’avec moi mais tant pis. Il faut croire que je tiens suffisamment à lui pour enfoncer cette porte qu’il s’entête à refermer. Au risque de me faire foutre dehors, c’est pas grave.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Dim 26 Déc 2021 - 13:43
« Oui chef. »
 «Tu aurais pu au moins dire grand chef... enfin vu ma taille par rapport à la taille petit chef aurait été plus judicieux, ceci dit.» avait-il ajouté rapidement en espérant que ce soit vraiment quelque chose qui soit un minimum drôle. Et il avait bientôt ajouté qu'il avait essayé de faire plusieurs choses pour être certain qu'il mange à sa faim. Oui, il aurait pu l'appeler, le demander à Sovahnn, William ou autres mais il s'en était rappelé qu'un peu trop tard...  
« J’suis pas difficile, t’en fais pas pour ça. »

Parfait. Au moins ça éviterait quelques possibles déceptions, et il avait continué jusqu'au moment où il ne sut plus quoi dire... pas simple pour lui de savoir quoi raconter, ce qu'il dit tout haut avant d’enchaîner rapidement avec une autre question... qui l'intéressait et forcément basée sur les animaux. Il ne s'était pas attendu à l'éclat de rire d'Enzo si bien qu'il fronça un peu les sourcils ne sachant pas comment l’interpréter : cette fois, il ne voyait pas bien ce qu'il avait bien pu dire de drôle, ne voyant absolument pas l'incongruité de la situation.

« Jamais volontairement mais ça arrive qu’ils viennent jouer avec nous dans les vagues quand on se fait des sessions avec les potes. »

Il acquiesça doucement, ça devait être cool... enfin, il n'en savait trop rien, il voyait ça comme quelque chose d'exceptionnel et la description que faisait Enzo ne collait pas du tout avec ce à quoi il s'imaginait.

« Requins, tortues, raies et tout un tas de poissons aussi pendant des virées en bateau. Mais pour moi la priorité c’est de ne pas les déranger, après tout c’est leur élément pas le nôtre. »

Ca, il est vrai que c'était quelque chose d'important, de ne pas les déranger et …. la reprise de paroles d'Enzo le tira directement de ses pensées

« Faut vraiment que tu relâches la pression Tim, sérieux. J’te jure c’est … tu m’épuises. »

Ah ? Celle-là il ne s'y était pas attendu et c'était drôlement violent, même s'il le disait avec un sourire. Est-ce qu'il se rendait compte des efforts fournis tous les jours pour essayer de se fondre un peu dans la masse ? Est-ce qu'il se rendait compte que pour lui une simple conversation relevait parfois du calvaire ? Facile de dire de relâcher la pression dans ces cas-là. Ce n'était possible et pourtant, il l'aurait bien voulu...Mais en même temps si Ryans disait cela c'est qu'il ne pouvait pas le deviner non plus ; la seule faute lui incomber, c'est lui qui n'expliquait pas clairement ce qui se passait dans sa tête, alors forcément les autres ne pouvaient pas deviner.

 « J’suis pas un étranger, ça fait des années qu’on se connait, des mois qu’on se côtoie plus que régulièrement. T’as pas besoin de forcer pour apprendre à me connaitre, tu me connais déjà. »

Oui mais ça n'empêchait pas qu'il ne savait pas quoi dire exactement. Et depuis quand est-ce qu'ils se fréquentaient réellement ? Un mois qu'il habitait ici vu qu'à Poudlard on ne pouvait pas dire qu'ils étaient proches, et que le après Poudlard, ils ne s'étaient pas croisés tant que ça.  Néanmoins, Enzo avait raison, il le connaissait déjà en grande parti, mais cela n'aidait pas forcément à avoir des sujets de conversations, ils n'avaient pas beaucoup de sujets en commun à causer et c'est pour cela à la base qu'il avait voulu savoir de quoi son camarade voulait parler, par ce qu'une fois le boulot, les vacances, les séries, les petits trucs du quotidien évoqués, qu'est-ce que l'on pouvait bien dire ? Pour Enzo ça semblait une évidence, pour lui c'était juste un casse-tête une multitudes de questions sans réponse et ce depuis... probablement à peu près toujours.

« T’as la chance d’avoir un refuge ici, une zone de confort dont personne viendra te tirer et que tu partages avec une personne en or qui t’adore et sera toujours là si t’as besoin d’elle. Profite en. Essaie … de juste t’arrêter parfois, de trouver le truc qui fonctionne avec toi. J’ai l’impression que ça tourne sans arrêt là-dedans, pas étonnant que tu sois … ouais, épuisé. »

Cette fois, il eut un rire amer. Est-ce qu'il se rendait compte de la violence, encore une fois de ce qu'il disait ? Qu'est-ce qu'il croyait, qu'en à peine un mois ici on pouvait guérir de la dépression et de tout le reste ? Déjà pour beaucoup de gens plus adaptés à la vie de tous les jours il fallait plusieurs semaines pour s'habituer à un nouvel environnement... Oui, là encore dans le fond Enzo avait raison, il avait de la chance d'être ici avec Sovahnn et il ne la remercierait probablement jamais assez pour cela d'ailleurs et ce n'est pas pour rien, qu'un peu plus tôt il l'avait encensée de compliments son amie.

 « Tu ne comprends pas, Enzo.» avait-il dit du même ton calme que celui de son camarade, par ce que même s'il vivait ces mots violemment, il avait conscience que cela partait à la base d'une bonne intention. Il se passa une main dans les cheveux nerveusement, avant d'essayer de lui expliquer  « Est-ce que tu as conscience que parfois me lever  ne serait-ce que pour aller manger ou aux toilettes, c'est compliqué tellement ça me demande d'énergie pour me bouger ? Que des fois ça va tellement mal que je n'y arrive pas, que je n'ai pas cette force, même si ça va un peu mieux à ce niveau-là, certains jours je ne peux tout simplement pas. Aller à la fac est compliqué, chaque geste me coûtent parfois une énergie folle... D'autres jours, tout semble beaucoup plus simple, même si tout n'est pas rose, je peux faire ma vie sans... disons sans trop forcer, avoir des activités normales. Et plus ça va, plus j'espère que ça ira dans ce sens-là.» Il déglutit difficilement.  « Je sais, que c'est de ma faute, par ce que je ne dis rien là-dessus, mais à quoi bon ? Pour inquiéter Sovahnn, ou même William ? Ils ne pourront rien faire de plus et je ne veux pas leur pourrir la vie...» il laissa passer quelques instants avant de reprendre  « Et c'est sans compter sur pour les conversations, pour tout ce qui toi, te semble quelque chose naturel, pour moi, ça ne l'est pas. J'ai toujours dû agir un maximum par mimétisme pour... pour paraître le plus possible dans la norme, par ce que je n'ai pas la même façon de fonctionner, de penser et compagnie. Et ça aussi, ça demande beaucoup d'énergie Enzo. Pour toi, ça doit sembler risible, mais quand quelqu'un parle, je... pour faire simple je suis obligé d'essayer d'entendre le ton, voir les mimiques interpréter les paroles : pour arriver à savoir comment je dois prendre la chose : est-ce que la personne est en colère, ou pas, est-ce qu'elle plaisante ? Est-ce que c'est juste un fait ? Et voilààà...» Silence le temps qu'il reprenne sa respiration avant qu'il ajoute.  « Je suis désolé, sincèrement si je t'épuise, j'essaye vraiment de faire mon maximum pour que tout se passe au mieux. Et je suis d'accord, j'ai de la chance d'avoir ce lieu, et Sovahnn et tu sais que j'en ai conscience, mais ça ne fait pas tout. Ca aide, beaucoup... mais ça ne peut malheureusement pas tout faire. Et oui, j'aimerai que ça arrête de tourner, mais ce n'est pas possible, même si pour toi c'est quelque chose d'incompréhensible.» Silence avant qu'il ne réorganise un peu les plats  «Tu peux te servir.... mais, par contre, j'aimerai que tu n'en parles pas de ce que je viens te dire, vraiment, je... ils en font déjà assez, Will & Sovahnn, ils ont déjà leurs propres soucis, leur vie et tout ce que tu veux, je ne veux pas gâcher quoi que ce soit. Je vais faire tout mon possible pour que ça aille mieux, je ne sais juste pas combien de temps ça peut mettre, et c'est un combat de moi contre moi-même, et je veux vraiment m'en sortir. T'es l'un des premiers à qui j'le dis.»

Voire même le premier. Lewis ne s'était jamais posé réellement de questions, d'ailleurs. Et ça c'était une preuve de confiance à ses yeux de s'exposer comme ça, de dire quelque chose qu'il aurait préféré cacher par ce qu'il en avait honte. Même si c'était con, c'était ça, il en avait honte de ses faiblesses, de ne pas arriver d'être dans la norme, de ne pas comprendre/interpréter les choses comme les autres...

Même s'il était épuisé, même si pour l'instant il était frustré de ne pas avancer comme il le voudrait, même si ce genre de discours tenu par Enzo lui donnait envie de se terrer tellement il avait l'impression de mal faire. Il était épuisé et avait l'impression que tout ça était vain, de toute manière, que mal être le collerait toujours à la peau ; ainsi que son incompréhension des autres. Ce n'était pas glamour, comme on pouvait parfois le lire ou le voir à la télé, la dépression, c'était dur, un puits sans fond, avec les jours avec et les jours sans. Avec les bonnes phases et celles où il était presque incapable de bouger du lit. En tout cas, pour lui c'était ça, pour d'autres c'était d'autres « symptômes/ressentis » d'après ce qu'il avait pu lire sur des blogs, comme quoi chacun était différent face à la maladie. Et pourtant, il aurait donné cher pour au moins arriver pouvoir vivre plus normalement, à pouvoir profiter de la vie, de la chance de Sovahnn lui donnait, à l'amitié d'Enzo, à tout le reste. Il aurait voulu pouvoir avoir des conversations fluides avec son interlocuteur.

 « Bref, déso, c'pas contre toi je... t'apprécie vraiment.» Il planta quelques instants son regard dans celui de son camarade avant d'ajouter.  « Sincèrement, j'aimerais vraiment que tout soit plus fluide, et ça le fera, pas ce coup-ci visiblement mais ça le fera, je ferai tout mon possible.»

Alors crois-moi que ce n'est pas contre toi .
Crois-moi que c'est juste quelque chose qui n'est pas inné chez moi contrairement à chez toi.
Crois-moi quand j'te dis que je fais mon possible ; et que ce n'est pas une question de confiance.
Juste crois-moi et comprends ce que je viens de dire là.
Et surtout, ne me rejette pas.

Et pourtant, il pourrait comprendre que ça gonflerait l'autre garçon. Ca ne serait pas le premier ni le dernier. Il pourrait comprendre, même si ça ferait mal quelque part.
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Mar 28 Déc 2021 - 12:20
« Tu ne comprends pas, Enzo. »

Sans doute. Sûrement. Ce que je comprends en revanche c’est l’amertume qui résonne dans ce rire qui lui échappe, dans ce regard qu’il porte sur moi. Je comprends les réactions en chaine de son organisme et ma part de responsabilité dans ce mécanisme accéléré. Pas autant qu’il aurait pu l’être, à dire vrai, pas autant que ce à quoi j’aurai pu m’attendre en tout cas.

« Est-ce que tu as conscience que parfois me lever  ne serait-ce que pour aller manger ou aux toilettes, c'est compliqué tellement ça me demande d'énergie pour me bouger ? Que des fois ça va tellement mal que je n'y arrive pas, que je n'ai pas cette force, même si ça va un peu mieux à ce niveau-là, certains jours je ne peux tout simplement pas. Aller à la fac est compliqué, chaque geste me coûtent parfois une énergie folle... D'autres jours, tout semble beaucoup plus simple, même si tout n'est pas rose, je peux faire ma vie sans... disons sans trop forcer, avoir des activités normales. Et plus ça va, plus j'espère que ça ira dans ce sens-là. »

Un coude posé sur le dossier de la chaise, en arrière, l’autre bras étendu sur la table devant moi, ma paume à plat sur la surface de bois. Mon regard, lui, planté dans le sien. Sans faillir, sans trembler, qu’importe l’impact des mots et la fausseté de ses certitudes. Si tu savais Tim. Si tu savais que tout ce que tu énonces ne m’est en rien étranger. Si tu savais comme on n’est pas si hermétiques et solides que tu as l’air de le penser.

« Je sais, que c'est de ma faute, par ce que je ne dis rien là-dessus, mais à quoi bon ? Pour inquiéter Sovahnn, ou même William ? Ils ne pourront rien faire de plus et je ne veux pas leur pourrir la vie...»

Juste un soupir, un simple soupir, je n’ai pas l’intention de l’interrompre mais ma mémoire vive enregistre chaque mot. Pour plus tard, quand viendra mon tour de paroles, parce que oui il viendra. Si mon attention dérive un instant vers le chat qui se déplace dans la maison à pas de velours elle est rapidement recentrée sur Tim.

« Et c'est sans compter sur pour les conversations, pour tout ce qui toi, te semble quelque chose naturel, pour moi, ça ne l'est pas. J'ai toujours dû agir un maximum par mimétisme pour... pour paraître le plus possible dans la norme, par ce que je n'ai pas la même façon de fonctionner, de penser et compagnie. Et ça aussi, ça demande beaucoup d'énergie Enzo. Pour toi, ça doit sembler risible, mais quand quelqu'un parle, je... pour faire simple je suis obligé d'essayer d'entendre le ton, voir les mimiques interpréter les paroles : pour arriver à savoir comment je dois prendre la chose : est-ce que la personne est en colère, ou pas, est-ce qu'elle plaisante ? Est-ce que c'est juste un fait ? Et voilààà...»

Cette fois l’impact est différent, la compréhension plus incisive et claire. J’ai toujours eu cette tendance à mettre ses réactions, son attitude, sur le dos de ce qu’il a pu vivre sans jamais vraiment me dire que j’avais tort. Une erreur de ma part, une responsabilité que je ne renierai pas. On se trompe sur les gens, on leur reproche de ne pas voir les choses avec clarté quand on le fait soi même sans même le réaliser. Je ne sais rien de l’enfant qu’il a été, je ne sais rien de celui qu’il était avant Poudlard, je ne me suis jamais vraiment posé la question à vrai dire et il en a sans doute fait autant avec moi. Je ne suis ni son cousin ni son ami d’enfance, au mieux une personne qu’il apprécie et avec qui il est relié d’une manière relativement particulière donc à ça rien d’anormal finalement. Dans la maison le bois craque, elle vit, moi je me redresse et vient poser mes deux coudes sur la table pour croiser les mains devant mes lèvres closes. J’ai pas la prétention de tirer sur le fil d’Ariane pour parvenir à comprendre l’intégralité de son être, pour lui faire sortir enfin tout ce qu’il garde si précieusement en lui, je ne peux pas nier pour autant cette volonté de tirer de tout ça quelque chose de constructif. J’en ai ni le droit ni la légitimité mais je m’impose, je le sais et je l’assume. La machine est en route, l’empathie présente mais en retrait.

« Je suis désolé, sincèrement si je t'épuise, j'essaye vraiment de faire mon maximum pour que tout se passe au mieux. Et je suis d'accord, j'ai de la chance d'avoir ce lieu, et Sovahnn et tu sais que j'en ai conscience, mais ça ne fait pas tout. Ca aide, beaucoup... mais ça ne peut malheureusement pas tout faire. Et oui, j'aimerai que ça arrête de tourner, mais ce n'est pas possible, même si pour toi c'est quelque chose d'incompréhensible. »

Est-ce que ça l’est ? Non, c’est simplement la patience qui s’est amenuisé il est vrai. Les intentions ne sont pas mauvaises mais la manière laisse à désirer pourtant là encore je n’éprouve pas le moindre regret, pas le moindre remord. L’odeur de la nourriture vient chatouiller mes sens et crisper mon ventre mais je ne prête pas la moindre attention à ce qu’il a posé sur la table. Il n’y a que lui qui existe, cet être complexe et à la fois si facile à lire, ce nœud géant qu’il forme et que mon putain d’instinct de Saint Bernard meurt d’envie de défaire. Là encore, aucun droit, aucune légitimité, juste une volonté qui gronde à l’intérieur.

« Tu peux te servir.... mais, par contre, j'aimerai que tu n'en parles pas de ce que je viens te dire, vraiment, je... ils en font déjà assez, Will & Sovahnn, ils ont déjà leurs propres soucis, leur vie et tout ce que tu veux, je ne veux pas gâcher quoi que ce soit. Je vais faire tout mon possible pour que ça aille mieux, je ne sais juste pas combien de temps ça peut mettre, et c'est un combat de moi contre moi-même, et je veux vraiment m'en sortir. T'es l'un des premiers à qui j'le dis. »

Et qu’est ce que tu sais de ces soucis, dis-moi ? Est-ce que tu réalises seulement que ton silence, la distance que tu mets entre eux et toi pèse bien plus lourd que tu ne le crois ? Je pourrais me sentir touché parce ses mots, cet aveu d’être l’un des premiers, quelque part c’est le cas mais ça ne fait pas plus de bruit que cette frustration mal placée que je ressens pour ceux à qui ces confessions devraient revenir.

« Bref, déso, c'pas contre toi je... t'apprécie vraiment. Sincèrement, j'aimerais vraiment que tout soit plus fluide, et ça le fera, pas ce coup-ci visiblement mais ça le fera, je ferai tout mon possible. »

Et là encore la culpabilité ne se manifeste pas, c’est comme si j’étais happé dans une spirale de dureté qui n’a sans doute pas sa place ici mais qui est bel et bien là. J’en suis là, silencieux, mon regard posé sur lui quelques instants sans rien dire. Pesant, sans doute, mais ça n’est pas calculé. Je laisse mes sens occuper l’espace, capter chaque odeur, chaque son, chaque détail alors que mon regard s’égare sur les aspérités du bois sous mes paumes désormais posées sur la table.

« T’as raison, je ne comprends pas. »

Je garde les yeux posés sur mes mains à plat sur le bois.

« Toi, qui tu es, ta façon de voir le monde et les autres. J’avais jamais pris le temps de réellement comprendre que ça n’est pas dû à ce que tu as vécu mais simplement à qui tu es. C’est ta façon d’être et elle est différente de ce que j’ai connu jusqu’ici. »

Atypique diraient peut-être certain, ça n’a pas tellement d’importance. Là et seulement là mon regard retrouve le sien, mes deux mains toujours à plat sur la surface de la table.

« Désolé de ne pas avoir compris ça plus tôt. »

Sincèrement. A présent j’adapterai mon comportement, mes réactions, plus encore que je ne le faisais déjà. Pour autant est ce que ça efface le reste ? Non. Ça ne fait pas tout, ça n’est pas ce qu’il est dans son entièreté et certaines choses me tiennent trop à cœur pour les passer sous silence. Encore une fois puisque la porte est ouverte je ne vais pas la laisser se refermer si facilement.
S’en suit un nouveau soupir et tout mon corps qui vient se reculer dans le fond de la chaise, une jambe étirée sur le côté et l’autre repliée légèrement. Mes mains viennent se croiser sur mes cuisses cette fois. La porte que je décide d’ouvrir est désormais la mienne.

« L’été dernier j’ai été empoisonné, kidnappé, séquestré et torturé. Ça a duré des semaines. »

Le ton est neutre, aucune émotion n’y transparait. Ni dans le timbre de ma voix, ni dans mon attitude, pas plus dans mon regard ou sur les traits de mon visage. Des faits, rien que des faits.

« Quand celui qui m’a fait ça en a eu marre il m’a abandonné à mon sort c’est-à-dire enfermé dans une cage elle-même dans un bunker enterré au milieu d’une forêt dense. »

J’en savais rien à ce moment-là mais ça ne me faisait pas espérer la délivrance pour autant. Pas sous la forme d’une libération en tout cas.

« Tout ce que je voulais c’est crever pour que ça s’arrête. Quand on m’a retrouvé j’étais pas loin d’y passer, j’avais la peau sur les os, plus aucune force, une déshydratation sévère, … J’étais dans une sorte de coma. »

Le troisième en quatre ans si on y réfléchit bien, j’ai pas tellement envie de savoir dans quel état est mon cerveau mais c’est pas le propos là tout de suite.

« Une fois réveillé je ne parlais plus, je ne mangeais plus, je tenais à peine sur mes jambes, je ne supportai plus mon reflet et encore moins qu’on m’approche. Même Will, il a fallu des semaines avant que je réussisse à le laisser me toucher. »

Pour des raisons différentes au fil du temps que je n’aborderai pas parce que c’est personnel, intime, et que ça n’a de toute façon aucune importance. Les détails n’ont pas d’importance.

« A Poudlard j’ai fait plusieurs tentatives de suicide. »

Là encore, pragmatique, presque froid, pourtant je réalise ne jamais avoir posé réellement de mots là-dessus. Je l’ai évoqué oui mais pas en ces termes, pourtant c’est exactement ce que c’était. J’ai attenté à ma vie, de plusieurs façons, sans jamais y parvenir pour la simple et bonne raison qu’on me rattrapait à chaque fois. Pas pour les bonnes raisons la plupart du temps. Pas les bonnes personnes surtout.

« La dépression je sais ce que c’est Tim, crois-moi. Je sais ce que c’est de rester dans son lit parce qu’on n’arrive pas à se lever, que chaque chose devient un effort surhumain. Je sais ce que c’est de n’avoir envie de rien si ce n’est dormir en prenant des trucs pour être sûr d’écraser sans plus penser à rien. »

Je sais aussi que même si ça va mieux aujourd’hui, même si je sais que je me suis extirpé de ça, certains jours et certaines nuits sont des rappels à l’ordre. Et qu’on ne se prenne pas, je ne suis ni en train de me plaindre ou étaler ma merde, ni en train de le juger ou de me comparer à lui d’une manière méprisante et hautaine. S’il le prend comme ça, soit, je n’y serai pour rien.

« Will le sait, Sovahnn aussi. Ils ont tous les deux pris la vie en pleine gueule plusieurs fois et tu sais ce qui nous a tous sauvé ? Les autres. Les amis, la famille, des spécialistes … »

Haussement d’épaules. Ça n’est pas aux autres de porter nos maux, nos douleurs, nos terreurs mais ils peuvent nous soutenir nous et le « rôle » des proches s’arrêtent là où commence celui des spécialistes. Thérapeute, médecins, botanistes, maitres des potions, la palette est tellement large si on y regarde bien.

« Comment tu crois que Will s’en est sorti après la mort de Jude ? Ou même quand j’ai disparu des semaines et qu’il me croyait mort à mon tour ? Après ce qu’il a vécu récemment ? Et Sovahnn quand on lui a appris que Zach ne reviendrait pas et qu’il ne connaitrait jamais leur fille ? »

Est-ce qu’il a conscience de tout ça ? J’en sais rien, j’suis pas là pour faire son procès.

« C’est pas parce que c’est ton combat contre toi-même que tu ne peux pas t’appuyer sur les autres pour reprendre un peu ton souffle. C’est nécessaire, essentiel même, et eux ils n’attendent que ça. C’est en les tenant à distance que tu les fais souffrir, que tu fais peser quelque chose sur leurs épaules. Tu peux pas en vouloir aux autres de ne pas te comprendre si tu laisses aucune clé pour ça. »

Là encore pas tellement d’émotion exprimée et si j’ai l’air dur c’est ainsi. Je ne le suis pas, j’exprime des faits rien de plus. J’exprime mon expérience, ma façon de voir et percevoir les choses, de tout ça il fera ce qu’il voudra.

« Elle est là la définition de la famille, la vraie. Celle qu’on se choisi et non pas celle qu’on subit. Sans eux je ne serai plus là depuis longtemps et ça m’a pris du temps avant de le comprendre mais je t’assure que c’est tellement plus simple quand on arrête de repousser tout le monde et de tout garder pour soi. »

Voilà des années maintenant que je ne fonctionne plus comme ça et même si mes proches peuvent attester de certaines rechutes parfois il est loin le temps où je fonçais tête baissée sans réfléchir vraiment au tort que ça pouvait leur faire de ne pas avoir ces clés-là. A l’époque j’aurai pu mourir sans que Kyle, mon frère, Sovahnn, Kezabel et les autres ne comprennent pourquoi. J’ai eu de la chance de passer au travers et ne pas leur infliger plus qu’ils n’ont souffert. Là encore, des faits.

« Laisse-leur au moins le choix, tu ne gâcheras rien en leur ouvrant ces portes bien au contraire. »

Ça fait peur, je sais, j’dis pas que c’est facile mais personne n’a jamais dit que ça l’était.


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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mar 4 Jan 2022 - 12:43
Pourquoi est-ce qu'il lui avait dit tout ça ? Pourquoi est-ce qu'il avait fait cette connerie ? Par ce qu'au final c'était ça : il estimait que dire tout cela à Enzo c'était une bêtise, pour les raisons énoncées d'ailleurs. Non pas par ce qu'il craignait quoi que ce soit du garçon, ou qu'il ne lui faisait pas confiance – il ne l'aurait pas ouvert sa gueule dans ce cas-là-, mais plus par ce qu'il ne voulait pas être un fardeau, ou que l'on s'inquiète pour lui. Chacun avait déjà bien à faire de sa vie ; il devait arriver à se gérer seul. Les autres n'avaient pas à supporter ses frasques... mais au final ce qui importait le plus, c'était de lui faire comprendre que non, pour lui avoir une conversation « normale », ce n'était pas aussi simple que pour son interlocuteur. Il n'était pas sûr d'être clair, ou même compréhensible, il essayait de mettre des mots sur des choses qu'il vivait et ce n'était pas simple lorsqu'on en parlait pas, lorsque c'était sa propre normalité. Et il savait qu'il était souvent décalé, qu'il ne réagissait pas comme il le fallait : mais il n'avait pas toujours ces codes. La preuve avec Riley par exemple, il avait beau réfléchir, il avait juste répondu à sa question et n'avait pas compris qu'il y avait autre chose là-dessous pour Keegan. Et d'ailleurs, il n'était toujours pas certain de comprendre. Il y avait elle, et tous les autres, par ce que c'était juste quelque chose de courant. Et tous ces gens, il ne voulait ni les blesser, ni les mettre en colère ou autres. Mais ce n'était pas le sujet, le principal pour lui pour l'instant c'était que Ryans comprenne que ce n'était pas à cause de lui qu'il agissait comme ça, que ce n'était pas par ce qu'il le considérait comme un inconnu, ou pas digne de confiance, mais juste par ce qu'il ne savait pas faire autrement et qu'il était désolé s'il mettait Enzo mal à l'aise en plus avec tout ça.

Et puis, il y avait le silence. Pesant. Faisant encore plus battre son cœur, accentuer son angoisse. Tu vois, c'était une mauvaise idée de dire tout cela. Une vraie idée de merde. Qu'est-ce qui va se passer maintenant ? Qu'est-ce qu'il va en penser, en dire ? Qu'est-ce qu'il va bien pouvoir sortir ?

« T’as raison, je ne comprends pas. » Il se mordilla un peu la lèvre et attendit la suite, tandis qu'Enzo gardait les yeux posaient sur ses mains. « Toi, qui tu es, ta façon de voir le monde et les autres. J’avais jamais pris le temps de réellement comprendre que ça n’est pas dû à ce que tu as vécu mais simplement à qui tu es. C’est ta façon d’être et elle est différente de ce que j’ai connu jusqu’ici. »

Tim haussa un peu les épaules, ce n'était pas bien grave, c'était même plutôt habituel. Il n'allait pas lui en vouloir pour ça. Il avait bien conscience que ce n'était pas simple de comprendre les gens qui pensaient différemment, que la plupart des personnes n'avaient pas conscience de ça et qu'ils voyaient juste ça comme... de la mauvaise volonté ou juste comme une bizarrerie.

« Désolé de ne pas avoir compris ça plus tôt. »

Cette fois, il avait voulu répondre quelque chose, lui dire qu'il n'avait pas à s'excuser, qu'il ne pouvait pas deviner. Et, encore une fois, ce n'était pas comme si c'était quelque chose de grave : il n'y avait pas mort d'homme. C'était juste de l'incompréhension, qui parfois était douloureuse, mais Enzo restait quand même une personne bienveillante alors ça n'allait guère plus loin. Il allait répondre, d'ailleurs, mais le soupir de Ryans et le fait de le voir se reculer dans le fond de sa chaise lui avait fait fermer la bouche aussitôt : il avait l'air de ne pas avoir totalement terminé tout ce qu'il avait à dire.

« L’été dernier j’ai été empoisonné, kidnappé, séquestré et torturé. Ça a duré des semaines. Quand celui qui m’a fait ça en a eu marre il m’a abandonné à mon sort c’est-à-dire enfermé dans une cage elle-même dans un bunker enterré au milieu d’une forêt dense.  Tout ce que je voulais c’est crever pour que ça s’arrête. Quand on m’a retrouvé j’étais pas loin d’y passer, j’avais la peau sur les os, plus aucune force, une déshydratation sévère, … J’étais dans une sorte de coma. Une fois réveillé je ne parlais plus, je ne mangeais plus, je tenais à peine sur mes jambes, je ne supportai plus mon reflet et encore moins qu’on m’approche. Même Will, il a fallu des semaines avant que je réussisse à le laisser me toucher. »»

Heu ? Il le regarda totalement choqué par ce qu'il venait de dire. L'humain, qu'il soit sorcier ou moldu, était de toute manière horrible. Il ouvrit la bouche pour lui dire qu'il était désolé, que c'était horrible mais aucun son ne sortait de sa bouche. Seulement, il ne comprenait pas bien pourquoi st-ce qu'il lui disait ça ? Pour lui faire comprendre qu'on pouvait se relever, que lui y arrivait ? Et donc qu'il pouvait faire la même chose ? Arriver à passer à autre chose à surmonter tout ça ? Par ce que c'était ça pour l'instant qu'il comprenait. Probablement que ce n'était pas forcément les propos de Ryans, mais c'était ça qui germait dans son esprit : les autres y arrivent, et toi toujours pas. Les autres prisonniers de Poudlard – du moins certains-, Enzo, et tous les autres. Et lui stagnait. Et il s'en voulait d'être faible, que malgré ses efforts il n 'avance pas assez vite. Et ça lui donnait la nausée. Et il se sentait encore plus coupable de son état.

« A Poudlard j’ai fait plusieurs tentatives de suicide.  La dépression je sais ce que c’est Tim, crois-moi. Je sais ce que c’est de rester dans son lit parce qu’on n’arrive pas à se lever, que chaque chose devient un effort surhumain. Je sais ce que c’est de n’avoir envie de rien si ce n’est dormir en prenant des trucs pour être sûr d’écraser sans plus penser à rien. »

Et si tu le sais, pourquoi est-ce, comme la plupart des gens, tu as envie de me secouer, que les choses bougent plus vite ? Par ce qu'ils avaient tous – ou presque- envie de ça, il en était conscient, mais tout le monde n'évoluait pas de la même façon.

« Will le sait, Sovahnn aussi. Ils ont tous les deux pris la vie en pleine gueule plusieurs fois et tu sais ce qui nous a tous sauvé ? Les autres. Les amis, la famille, des spécialistes …  Comment tu crois que Will s’en est sorti après la mort de Jude ? Ou même quand j’ai disparu des semaines et qu’il me croyait mort à mon tour ? Après ce qu’il a vécu récemment ? Et Sovahnn quand on lui a appris que Zach ne reviendrait pas et qu’il ne connaitrait jamais leur fille ? »
»


Est-ce qu'il avait conscience, à quel point ce qu'il disait pouvait être dur et injuste de comparer ça ? Probablement que non. Dans les faits, il avait conscience qu'il avait raison, mais il oubliait visiblement ce qu'il avait dit avant. Il oubliait qu'ils n'avaient pas forcément le même vécu d'amitié. Simple de dire, pour des gens qui ont des tas d'amis de se confier. Si simple de dire ça. Et il en avait presque envie de vomir. Par ce qu'il aurait voulu, lui que ce soit si simple "les autres", il aurait voulu avoir cette clef. Il aurait voulu pouvoir juste acquiescer.

« C’est pas parce que c’est ton combat contre toi-même que tu ne peux pas t’appuyer sur les autres pour reprendre un peu ton souffle. C’est nécessaire, essentiel même, et eux ils n’attendent que ça. C’est en les tenant à distance que tu les fais souffrir, que tu fais peser quelque chose sur leurs épaules. Tu peux pas en vouloir aux autres de ne pas te comprendre si tu laisses aucune clé pour ça. »

S'ils n'attendaient que ça ? Pourquoi William, alors qu'il était à Londres et en sachant qu'il n'était pas bien après février n'était pas venu le voir ne serait-ce qu'une heure ou deux ? Par ce qu'il préférait passer du temps avec Enzo ou d'autres de ses amis, par ce que c'est normal. Ils n'étaient plus si proches que ça, des années sans vraiment se parler, c'était ça la vérité. Et visiblement, ce que lui ressentait, ça ne comptait pas. Lui, faisait souffrir les autres... mais que Will vienne à Londres à l'époque sans passer par lu, c'était normal ? Ça ne faisait pas mal, ça ? Il n'était pas assez impartial pour cette conversation. Et par ailleurs, il n'en voulait à personne de ne pas le comprendre.


«  Elle est là la définition de la famille, la vraie. Celle qu’on se choisi et non pas celle qu’on subit. Sans eux je ne serai plus là depuis longtemps et ça m’a pris du temps avant de le comprendre mais je t’assure que c’est tellement plus simple quand on arrête de repousser tout le monde et de tout garder pour soi. Laisse-leur au moins le choix, tu ne gâcheras rien en leur ouvrant ces portes bien au contraire.»

Il secoua la tête, difficilement, essayant de ravaler les larmes. Il ne savait plus comment formuler tout ça, par ce qu'il y avait beaucoup trop de choses qui tournaient dans sa tête et qu'il ne savait plus le gérer et qu'il sentait qu'il perdait pied, et ce n'était pas bon pour la conversation. Il méritait une vraie réponse, par ce qu'il voyait à peu près là où Enzo voulait en venir et qu'au fond, il avait probablement raison. Du moins, dans un cas généralisé, il avait probablement raison. Qu'il essayait juste de l'aider, réellement. Il en avait conscience, mais tout ce qu'il avait dit, avait évoqué beaucoup d'autres choses, beaucoup plus négatives, dans sa façon de parler, de dire les choses et il essayait tant bien que mal de dissocier les deux, de ne garder que la signification que Ryans avait voulu sortir.

 « Je n'en veux à personne s'ils ne me comprennent pas, c'est à moi de m'adapter pas aux autres.» souffla-t-il comme un discours bien rodé auquel il croyait dur comme fer, sans se rendre compte qu'il avait en grande partie tort.  « Tu n'es pas impartial, là, Enzo... William m'a vu en février, quelques jours avant j'avais aussi fait une tentative de suicide – et personne n'est au courant-, j'étais au fond du trou et je doute être assez bon comédien pour avoir réussi à le cacher, et lorsqu'il est venu ici, à Londres, il n'a pas pris dix minutes pour venir voir comment j'allais alors qu'il aurait pu trouver une excuse pour être présent.» Il n'y avait aucune colère là-dessus, aucune rancoeur ou autre sentiment négatif vis à vis de Will. Il ne lui en voulait pas, il énonçait plus comme un fait, juste avec une profonde tristesse, par ce que qu'avait dit Enzo démontrait qu'il ne faisait pas parti de cette famille-là et c'était normal en soi, ils n'étaient pas si proches que ça. Ils ne s'étaient pas vu pendant des années, c'était logique, normal que Will pense d'abord à ses amis.  « Et à part ma mère, de ma famille de sang, c'est de William dont je suis le plus proche.» Il soupira doucement.  « Je n'ai pas les mêmes amis que toi Enzo dans le sens où déjà, à part Sova, William et Lewis, on ne peut pas dire que j'ai beaucoup d'amis. Et Sova, on apprend de nouveau à se connaître ; et je l'aime beaucoup trop pour... pour qu'elle doive faire plus attention à tout ce qu'elle fait ou dit. Par ce que si toi tu vois que ça soulèvera un poids, moi j'entends que vous risquez de vous sentir obliger de faire des choses, d'adapter un comportement et c'est hors de question. Je ne veux pas que vous...» il essuya rageusement des larmes sur son visage .... que vous... changiez quoi que ce soit, j'le redis c'est à moi de m'adapter. Je n'ai pas le droit de vous imposer ça. Quant à Lewis, au final celui qui me comprend le mieux ne veut rien entendre de tout ce qui est magie ou Poudlard. Alors pour avancer sur certaines choses, là c'était compliqué aussi. Il inspira doucement avant d'ajouter  « Et je ne veux pas que Sovahnn, sache tout ce qui a pu se passer vraiment en bas, même si bien sûr elle sait tout en grande partie.» Elle avait vu, entendu.  «C'est probablement aussi compliqué, par ce que les amis que j'avais avant, enfin ceux qui étaient dans le côté Sorcier, m'ont tourné le dos et littéralement jeté des cailloux  à la gueule lorsqu'ils ont su que j'étais Cracmol. Alors bien sûr, tu n'es pas comme ça, ni Sova, ni Will, mais j'ai aussi du mal à me faire des amis, de leur faire confiance... Encore une fois, toi tu parles d'un processus qui est déjà compliqué de base ; mais avec mes difficultés... autres, c'est encore différent. » Il inspira, arrivant à retrouver un semblant de calme  « Quant aux spécialistes, tu as la chance de pouvoir aller comme tu veux dans le monde magique, mon statut de sang couplé à mon anxiété, c'est pas gagné... Et dans le monde Moldu, qu'est-ce que je vais pouvoir leur dire ? » Il se tut quelques instants.  « J'entends, totalement ce que tu dis, tu... tu sais de quoi tu parles et tu dois avoir raison.»

Pour la dépression d'ailleurs en quelques sortes ils le savaient... et pour le reste ? Il le maintenait, même si c'était peut-être bête, il ne voulait pas les obliger à faire ou à être comme ils n'étaient pas au quotidien. Il avait peut-être tort, mais il ne voulait pas s'imposer de cette façon... d'un autre côté, il ne voulait pas non plus leur faire du mal. Et c'était là que c'était compliqué.

 « Je ne veux pas leur faire du mal, comme tu l'as dis comme je l'ai dis avant, ils ont déjà beaucoup de choses à gérer... mais j'ai peur que ce soit pire après. Que ce soit trop contraignant pour vous et c'est injuste pour vous.» souffla-t-il doucement.  « Je ne sais pas... je ne sais pas... je ne sais pas du tout.»

Il avait encore plus murmuré ces derniers mots, totalement perturbé. Non, il ne voulait pas faire de mal à Will, ou Sova et le fait qu'Enzo lui dise ça, il se sentait coupable, sans pour autant arriver  à avoir une solution. Avant d'essayer de se rencontrer sur la conversation, mais il avait beaucoup de mal.

 « Merci... pour ces conseils.» Il se mordit nerveusement un ongle avant de rajouter  « Et tu n'avais pas à t'excuser, tu n'y es pour rien.» Il se passa une main dans les cheveux avant de continuer  « Et, je...c'est horrible ce qui t'es arrivé. Je... »

En fait il ne savait absolument pas quoi dire, tellement ce qu'il avait vécu était quelque chose d'inqualifiable à ces yeux. Pourtant, il aurait voulu pouvoir en dire plus, il ne s'en fichait pas, loin de là... mais il était incapable de savoir quoi dire, surtout vu la façon dont Enzo avait parlé de tout ça, avec un tel détachement qui le laissait totalement perplexe, qui ne l'aidait pas du tout à savoir comment interpréter la chose et donc comment répondre au mieux et à vrai dire c'était un peu le cas de toute la conversation. Il avait donc essayé de s'ajuster au mieux mais n'était pas sûr de bien y être arrivé.

 « Je... je ne sais pas trop quoi dire de tout ça. Je.. suis désolé... Et... Et, je veux juste que Will et Sova soient le plus heureux possibles.»

Changement de sujet digne d'un angle droit, mais c'était vraiment ce qui lui était venu à l'esprit. Que ce soit quelque chose de clair pour Enzo au cas où le reste ne soit pas assez limpide, sauf qu'il n'était pas sûr contrairement à son ami que leur parler allait arranger les choses. Il était terrifié à l'idée que ce soit complexe, injuste, contraignant pour eux ; et il ne voulait pas de ça. Il soupira avant de souffler doucement, douloureusement presque ( vu qu'il se sentait mal de ne pas être à la hauteur), même si c'était un vrai compliment qui sortait du fond du cœur. Un timide aveu.

 « J'aimerai pouvoir être aussi fort que toi.»

Mais il n'avait pas cette force. Il y arriverait probablement un jour au moins à sortir en grande partie de la dépression, mais ça serait long. Très long. Il y croyait cependant, même s'il se sentait las, fatigué, ridicule et nul quand il voyait l'évolution des autres
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Lun 10 Jan 2022 - 15:03
« Je n'en veux à personne s'ils ne me comprennent pas, c'est à moi de m'adapter pas aux autres. »

Pas d’accord.

« Tu n'es pas impartial, là, Enzo... William m'a vu en février, quelques jours avant j'avais aussi fait une tentative de suicide – et personne n'est au courant-, j'étais au fond du trou et je doute être assez bon comédien pour avoir réussi à le cacher, et lorsqu'il est venu ici, à Londres, il n'a pas pris dix minutes pour venir voir comment j'allais alors qu'il aurait pu trouver une excuse pour être présent. »

C’est vrai, les nerfs ne se crispent sans doute pas pour la raison la plus juste. En tout cas la plus forte. Je devrais focaliser mes émotions et réactions sur cet aveux qu’il me fait et pourtant ce sont les mots qu’ils prononcent à l’encontre de William qui me font serrer les mâchoires. Mais j’dis rien,  tente de rester à ma place. Simple spectateur.

« Et à part ma mère, de ma famille de sang, c'est de William dont je suis le plus proche. »

C’est pour ça que ça te fait si mal.

« Je n'ai pas les mêmes amis que toi Enzo dans le sens où déjà, à part Sova, William et Lewis, on ne peut pas dire que j'ai beaucoup d'amis. Et Sova, on apprend de nouveau à se connaître ; et je l'aime beaucoup trop pour... pour qu'elle doive faire plus attention à tout ce qu'elle fait ou dit. Par ce que si toi tu vois que ça soulèvera un poids, moi j'entends que vous risquez de vous sentir obliger de faire des choses, d'adapter un comportement et c'est hors de question. Je ne veux pas que vous...que vous... changiez quoi que ce soit, j'le redis c'est à moi de m'adapter. Je n'ai pas le droit de vous imposer ça. Quant à Lewis, au final celui qui me comprend le mieux ne veut rien entendre de tout ce qui est magie ou Poudlard. Et je ne veux pas que Sovahnn, sache tout ce qui a pu se passer vraiment en bas, même si bien sûr elle sait tout en grande partie. C'est probablement aussi compliqué, par ce que les amis que j'avais avant, enfin ceux qui étaient dans le côté Sorcier, m'ont tourné le dos et littéralement jeté des cailloux  à la gueule lorsqu'ils ont su que j'étais Cracmol. Alors bien sûr, tu n'es pas comme ça, ni Sova, ni Will, mais j'ai aussi du mal à me faire des amis, de leur faire confiance... Encore une fois, toi tu parles d'un processus qui est déjà compliqué de base ; mais avec mes difficultés... autres, c'est encore différent. Quant aux spécialistes, tu as la chance de pouvoir aller comme tu veux dans le monde magique, mon statut de sang couplé à mon anxiété, c'est pas gagné... Et dans le monde Moldu, qu'est-ce que je vais pouvoir leur dire ? J'entends, totalement ce que tu dis, tu... tu sais de quoi tu parles et tu dois avoir raison. »

Raison ou pas ça me vrille le cœur de le voir comme ça et sans aller jusqu’à culpabiliser ça ne me fait pas plaisir d’être responsable de son état en cet instant. Perdu, en larmes, face à tout ce qu’il range dans un coin d’habitude. Qui je suis pour avoir été foutre mes deux pieds là dedans sans prévenir et sans pincettes ? Personne, mais je l’ai fait et je l’assume. En attendant à l’entendre parler, expliquer son cheminement, sa façon de voir les choses, de penser, je me fais un schéma plus complet de ses mécanismes. Je comprends ses peurs, ses idées fixes sur le fait de ne pas vouloir emmerder les autres, ses angoisses. Je ne comprends pas tout pour autant mais j’entends, je visualise, impassible d’apparence mais secoué malgré tout à l’intérieur.

« Je ne veux pas leur faire du mal, comme tu l'as dis comme je l'ai dis avant, ils ont déjà beaucoup de choses à gérer... mais j'ai peur que ce soit pire après. Que ce soit trop contraignant pour vous et c'est injuste pour vous. Je ne sais pas... je ne sais pas... je ne sais pas du tout. »

Il faudra qu’on te répète combien de fois que ça, ce choix, c’est à nous de le faire ? Autant de fois qu’il sera nécessaire et si c’est plus compliqué pour tes proches de l’exprimer je continuerai de le faire. C’est pas un problème, j’ai de l’endurance et je m’en fous d’être celui contre qui tu pourrais diriger ton ressentiment. Mais j’ai pourtant pas l’impression que c’est ce qui se passe, n’est ce pas ?

« Merci... pour ces conseils. »

Rien qu’un hochement de tête, un sourire compatissant et bienveillant.

« Et tu n'avais pas à t'excuser, tu n'y es pour rien. »

Là encore, pas d’accord. Bien sûr que j’avais à m’excuser de pas avoir tenu compte de certains aspects de l’être complexe qu’il est. Tout ça, ça n’est pas que dans un sens je persiste.

« Et, je...c'est horrible ce qui t'es arrivé. Je... Je... je ne sais pas trop quoi dire de tout ça. Je.. suis désolé... Et... Et, je veux juste que Will et Sova soient le plus heureux possibles. »

Je sais. Je comprends maintenant que c’est ce que tu veux profondément, avec ton propre cheminement. Je ne vois pas les choses comme ça, c’est une évidence, mais j’entends. J’écoute.

« J'aimerai pouvoir être aussi fort que toi. »

Ce qui m’échappe suite à ces quelques mots c’est un rire. Bref, presque triste à vrai dire, les yeux qui se baissent sur le bois de la table à nouveau alors que je secoue légèrement la tête. Je crois que tu nous idéalises tous. Voilà ce qu’elle veut dire cette réaction mais ces mots là je ne les formulerai pas, sans trop savoir pourquoi. Peut être parce que je ne les trouve pas juste, pas légitime, j’en sais rien à vrai dire.

« Moi je trouve que ce que tu viens de faire c’est déjà énorme. »

Lâcher tout ça, trouver la force d’aller puiser au plus profond de toi pour exprimer ce que tu ressens.  Prendre le temps de m’expliquer la façon dont tu fonctionnes, tes propres codes, trouver l’énergie de faire ça. Je crois qu’on a égoïstement tous souhaité que tu sois différents, que ça soit plus fluide entre nous, aujourd’hui je comprends l’erreur qu’on a tous fait. Que j’ai fait en tout cas.

« Et je sais que tu tiens à ce que ça soit toi qui t’adapte et pas l’inverse – chose avec laquelle je ne suis pas d’accord mais c'est ton opinion – mais cette discussion rend les choses bien plus claires pour moi en tout cas. »

Je reviens me pencher au dessus de la table, attrape un truc qui traîne et joue avec sans y prêter attention.

« Tu sais, ça m’étonnerait que Will ait compris à quel point tu allais mal en février. Je comprends que ça te fasse de la peine qu’il soit pas passé te voir, vraiment, mais si c’est pas déjà fait dis lui tout ça. J’me répète mais on peut pas deviner ce que l’autre ne dit pas et … J’peux pas te laisser penser qu’il a sciemment ignoré quelque chose d’aussi grave. »

Comme toi t’as peut être pas vu à quel point il a vécu des choses difficiles, encore récemment. Je ne sais pas pourquoi l’espace d’un instant je pense à Kyle, à toutes ces fois où je lui en ai voulu de ne pas voir ce que je ne disais pas. C’était frustrant, ça me faisait du mal mais même si Will est totalement différent je me suis aussi beaucoup ouvert et je me rends bien compte à quel point la communication et donc la relation est plus fluide.

« On peut pas changer ce qui s’est passé y a 6 mois, mais si t’as besoin de lui maintenant il est là. Il fait comme il peut lui aussi mais il tient énormément à toi. »

J’ai peut être rapidement vrillé ce jour là mais j’ai pas manqué ses douleurs quand il m’a parlé de toi après votre discussion houleuse le mois dernier. Il s’en voulait de ne pas avoir été là pour t’empêcher de sombrer du côté de ces tarés, tout comme Sovahnn. On fait tous comme on peut.

« J’te souhaite d’un jour réussir à voir que c’est pas en demandant de l’aide ou en s’ouvrant qu’on devient un poids, vraiment. Ils … On devrait pouvoir avoir le droit de choisir tout comme tu as celui de dire que tu peux pas, que t’as pas envie, que c’est trop tôt ou que sais-je encore. Et pour les amis c’est pas le nombre qui compte tu sais. »

C’est la force du lien, à mes yeux en tout cas. Je sais que j’ai de la chance d’être énormément entouré et que ça peut sembler facile à dire de ma position mais j’ai connu ce sentiment de solitude si brûlant qu’il vous écorche de l’intérieur. Et puis je me suis ouvert aux autres, petit à petit, sans même y prendre garde parfois. J’ai envie de croire que pour Tim, même avec sa façon d’être bien à lui, ça fonctionnera aussi.

« Ma psy est en Norvège, je lui parle de tout y compris de Poudlard. Il y a des options. Si c’est juste d’un taxi dont t’as besoin je peux t’emmener dans le monde magique, Will peut t’emmener … Takuma peut t’emmener ! »

Là encore j’ai aucun doute sur le fait qu’il dirait oui sans hésiter, il l’a déjà fait après tout. Non ?

« Sovahnn non, ça serait con que tu perdes une jambe en cour de route. »

Je t’aime Miss-Belle-Au-Bois-Qui-Dort, je me sers juste de toi pour essayer de le faire rire donc tu me pardonnes.

« Bref, ouais, y a des options, des gens prêts à t’aider quand toi aussi tu seras prêt. T’es pas tout seul Tim et t’as pas à l’être, j’espère vraiment que tu seras en mesure de pleinement le réaliser un jour même si ça doit prendre du temps. »

Du temps. J’ai bien compris que c’est une notion importante pour lui alors on va tacher de t’en donner.

« Maintenant on mange ou j’te fais un câlin ? »

Traite moi d’emmerdeur, de gamin, tout ce que tu voudras mais je crois qu’on a eu notre dose t’en pense quoi ?

Le problème de la vie c'est qu'il y en a qu'une. On soignera jamais la dépression comme on soigne un rhume, mais dis-toi qu'tu pourras compter sur moi le temps qu'ça dure. Allergique à la vie, les matins sont obscurs quand tout a un arrière goût d'déjà vu. Les nuits sont mortes, tout le monde t'a abandonné, même la lune, mais la fin du désert se cache peut-être derrière chaque dune ▬ Orelsan
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mer 12 Jan 2022 - 18:34
Il ne savait plus comment réagir. Comment expliquer les choses. Pour lui ça semblait si logique... mais visiblement pour Enzo ça ne l'était pas malgré tout la bonne volonté et la bienveillance que ce dernier y mettait. Il le voyait bien que l'ami, il faisait tout ce qu'il pouvait, mais ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde. Et il n'était pas bien avec ça, avec cette idée que même là ils n'arrivaient pas à se comprendre. Si quelqu'un d'adorable comme son interlocuteur n'y arrivait pas, alors qui y arriverait ? Et il avait l'impression, encore plus, que les autres devaient faire des efforts incommensurables pour essayer de se mettre à son niveau, d'essayer d'avoir sa façon de voir les choses. Dans le fond, ce n'était peut-être pas si grave... et pourtant il avait l'impression de faire une erreur lorsqu'il entendait vanter ces bienfaits de l'amitié. Il aurait voulu y croire comme l'autre y croyait, il aurait voulu pouvoir dire les choses aussi facilement... mais non. Il faisait un blocage complet. Peut-être par ce qu'on lui avait trop souvent dit de se taire, que même parfois sur certains sujets  Lewis faisait la sourde oreille, ou ne voulait pas en entendre parler. Peut-être, parce qu'il ne savait pas comment dire les choses, qu'il avait peur de les faire fuir. Peut-être tout simplement, qu'il ne voulait pas déranger, qu'il voulait juste arriver à se fondre dans la masse. Pour lui, c'était à lui de faire tous les efforts ; c'était lui qui ne voyait pas les choses correctement et il ne voyait pas à quel point il avait tort de penser comme ça, il ne songeait même pas un seul instant à quel points elles étaient fausses ses paroles/pensées sur ce sujet-là. Tout comme il ne comprenait absolument pas lorsqu'Enzo disait que c'était à chacun de ses proches de faire ses choix s'il leur parlait. Il l'entendait cette parole, mais le cheminement ne semblait plus se faire correctement après et, encore une fois, pour lui parler c'était  mettre les autres devant le fait accomplis. C'était les contraindre. Peut-être qu'à tête reposée, les choses iraient mieux. Une chose était certaine, en tout cas, c'est qu'il ne voulait que le bien de Sovahnn et de William et qu'ils soient le plus heureux possible. Aujourd'hui, il avait encore le choix de parler ou pas, mais quand ça serait fait, si tout se dégradait, il ne pourrait pas faire marche arrière. Oui, il avait beau essayer d'y réfléchir à ce que disait Enzo, son cerveau semblait toujours revenir que c'était leur imposer quelque chose.

Tourne. Tourne la pensée en boucle. Essayer de le comprendre, de voir les choses comme Enzo, ou même Sovahnn et William semblaient les voir, par ce qu'elle était là, la réponse. Elle était là, la façon de faire... mais il avait l'impression de ne pas arriver à l'atteindre correctement.

Alors, il avait fini par un dernier mot, un compliment qu'il pensait réellement. Il le voyait "fort", Enzo, réellement, après tout ce qu'il avait vécu, il était encore debout. Il était encore sympa avec les autres, il laissait des secondes chances. Le rire qu'il avait déclenché à son interlocuteur lui fit froncer un peu  les sourcils puis avait penché un peu la tête. Il n'était pas sûre de comprendre. Et Ryans avait fini par reprendre son sérieux ;

«  Moi je trouve que ce que tu viens de faire c’est déjà énorme. » De nouveau, il fronça les sourcils, cette fois ne comprenant pas du tout pourquoi est-ce qu'il lui disait ça. Il avait juste essayé de s'expliquer, en quoi c'était énorme ?« Et je sais que tu tiens à ce que ça soit toi qui t’adapte et pas l’inverse – chose avec laquelle je ne suis pas d’accord mais c'est ton opinion – mais cette discussion rend les choses bien plus claires pour moi en tout cas. »

Ah ? Bon, d'accord tant mieux, du coup, il ne s'était peut-être pas tant foiré que ça dans ses explications.  Ca avait quelque chose de rassurant quelque part. Il lui fit un petit sourire reconnaissant, un peu timide, mais c'était sincère.

« Tu sais, ça m’étonnerait que Will ait compris à quel point tu allais mal en février. Je comprends que ça te fasse de la peine qu’il soit pas passé te voir, vraiment, mais si c’est pas déjà fait dis lui tout ça. J’me répète mais on peut pas deviner ce que l’autre ne dit pas et … J’peux pas te laisser penser qu’il a sciemment ignoré quelque chose d’aussi grave. »

Il le savait. Au moins il le savait que William n'avait jamais fait exprès, qu'il ne s'en était pas rendu compte parce qu'il ne lui avait rien dit, ou autres. Il ne lui en voulait pas d'ailleurs. Il avait juste eu mal sur le moment. Il n'avait pas voulu l'incriminer sur quoi que ce soit, il était normal qu'après s'être revu une fois après tant d'années, s'il avait d'autres soucis en tête, il ait pensé d'abord à ces soucis-là, à ses amis proches. Mais du coup, ne sachant pas quoi répondre à tout cela, il s'était contenté d'acquiescer un peu pour montrer qu'il avait bien entendu, bien compris.

« On peut pas changer ce qui s’est passé y a 6 mois, mais si t’as besoin de lui maintenant il est là. Il fait comme il peut lui aussi mais il tient énormément à toi. »
 « Je sais.» souffla-t-il doucement, peut-être trop pour qu'il l'entende d'ailleurs.
« J’te souhaite d’un jour réussir à voir que c’est pas en demandant de l’aide ou en s’ouvrant qu’on devient un poids, vraiment. Ils … On devrait pouvoir avoir le droit de choisir tout comme tu as celui de dire que tu peux pas, que t’as pas envie, que c’est trop tôt ou que sais-je encore. Et pour les amis c’est pas le nombre qui compte tu sais. »

Il aurait pu dire qu'il savait, qu'il espérait, par ce que c'était vrai. Mais il n'en était pas encore du tout à ce stade là. Peut-être aussi, par ce que les problématiques étaient différentes : autant probablement parler de sa dépression il pourrait, peut-être, par moment le faire... autant pour le reste, il ne savait pas pourquoi, mais c'était plus difficile.

« Ma psy est en Norvège, je lui parle de tout y compris de Poudlard. Il y a des options. Si c’est juste d’un taxi dont t’as besoin je peux t’emmener dans le monde magique, Will peut t’emmener … Takuma peut t’emmener ! »

La réponse qu'il aurait fallu qu'il ait c'était un « oui », il en avait conscience. Il lui tendait la main d'une manière presque inimaginable qui lui donnait presque l'envie de pleurer – mais il fallait peut-être arrêter avec les larmes. Néanmoins, il restait bloqué dans le monde que les autres allaient devoir prévoir leurs emplois du temps pour lui et ça... ça le bloquait. Néanmoins, si c'était par porteloin, techniquement, il pouvait aussi le faire... ou demander à sa mère. C'était bien sa mère, non ? Elle le ferait avec plaisir... peut-être comme Enzo, Will ou Takuma. Il fit une petite moue typique de quand il réfléchissait. Encore une fois, ce que disait Enzo semblait si simple, si pratique... mais, mais c'était leur imposer quelque chose.
Une chose était certaine, par contre, quelqu'un de conseillé par Enzo lui semblait beaucoup plus safe que de prendre quelqu'un au hasard, il lui faisait confiance s'il lui disait que c'était ok.

« Sovahnn non, ça serait con que tu perdes une jambe en cour de route. »

Il eut un petit rire amusé. Ca effectivement, ça ne lui aurait jamais traversé l'esprit.

« Bref, ouais, y a des options, des gens prêts à t’aider quand toi aussi tu seras prêt. T’es pas tout seul Tim et t’as pas à l’être, j’espère vraiment que tu seras en mesure de pleinement le réaliser un jour même si ça doit prendre du temps. Maintenant on mange ou j’te fais un câlin ?»

La dernière phrase l'avait tant fait buguer qu'il avait complètement oublié tout le reste, il regarda Enzo totalement perplexe, avant qu'un franc sourire ne naisse sur ses lèvres.

 « J'crois qu'à ce stade là, ça ne risque pas de refroidir beaucoup plus... alors plutôt le câlin. J'aime bien les câlins.» Pas avec n'importe qui, attention. Il était tactile, mais encore une fois pas avec tout le monde, seuls avec les gens qu'il affectionnait tout particulièrement. Silence.  « Attends.. C'était vraiment une question sérieuse, ou j'viens encore de courir dans une plaisanterie que j'ai pris au mot ?» Non, par ce que les deux lui semblaient totalement plausibles, alors bon...

 « Ta psy, elle ne fait pas de visioconférence je suppose... enfin visioconsultation... heu.  Par ce qu'effectivement, ça pourrait être pas mal, enfin c'est intéressant.» Il se gratta un peu la joue, puis le cou.  « Ne me fais pas les gros yeux, hein... mais vous êtes pas mon taxi, je veux dire va falloir que vous calculiez tout sur vos emplois du temps, et en plus avec Will' vous avez le décalage horaire. Je retiens l'idée, je peux rentrer sans souci dans le monde magique je devrais pouvoir le faire, ou demander à ma mère. Ptet qu'avec de la poudre de cheminette ça pourrait marcher, aussi ?»

Oui, il était têtu sur le fait qu'il ne voulait pas déranger les autres, il en avait conscience que cela devait dénoter et que pour Enzo, cela n'était probablement même pas un dérangement mais pour l'instant, il n'était pas encore à envisager ça autrement. Peut-être avec le temps, avec les liens qui s'affineront, ça sera plus envisageable pour lui... surtout lorsqu'il se sentira utile, qu'il n'aura pas l'impression que ça serait presque qu'à sens unique. Il ne voyait pas comment lui pouvait aider les autres – à part peut-être Sovahnn, dans les tâches ménagères &co-, mais ce n'était rien par rapport à ce qu'elle lui apportait.

 « Je le sais pour William, c'est juste que sur le coup, ça a été compliqué. Je... heu, je l'aime très fort, je ne lui en veux pas, ou ce genre de conneries. C'est... Je ne sais pas comment le dire. Et tu as raison, c'est l'instant qui compte.» Il soupira, bizarrement des que ça touchait ses propres sentiments, c'était de suite beaucoup plus difficile à exprimer, et il espérait que ces quelques mots suffiraient à Enzo.  « Tu sais, si toi, tu vas faire de ton ton mieux pour t'adapter, ou Will, Sovahnn... Le reste du monde, non. Ce n'est pas en essayant de me mettre dans une petite bulle pour que je sois bien, que ça va arranger les choses. Si je veux arriver à bien m'intégrer, ou du moins un minimum, il faut que j'arrive à mieux cerner les gens, comment ils fonctionnent. je.. Enfin tu vois ce que je veux dire ou pas du tout ?»

Il soupira, ne se rendant pas compte que ses propos envers lui-même pouvaient être d'une certaine manière assez durs et que c'était plutôt Enzo qui avait raison en fin de compte.

 « Je crois que je suis bon pour faire réchauffer...» il hésita quelques instants avant de rajouter d'un ton un peu moins assuré.  « … à moins que tu connaisses un sort pour le faire ?»

De toute manière, il fallait bien qu'il s'habitue à voir un peu plus de magie autour de lui, à l'apprivoiser sans paniquer à la moindre manifestation.

« Enzo ? Vraiment, merci. Pour tout, je ne sais pas si tu te rends compte de ce que ça représente... ton.. ta bienveillance.»
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Lun 17 Jan 2022 - 14:46
« J'crois qu'à ce stade là, ça ne risque pas de refroidir beaucoup plus... alors plutôt le câlin. J'aime bien les câlins. »

Sourire en suspens de ma part, juste le temps de voir son expression changer. Ce type est tellement lisible que j’ai presque l’impression de pouvoir capter les informations se déplacer à travers tout son langage corporel.

« Attends.. C'était vraiment une question sérieuse, ou j'viens encore de courir dans une plaisanterie que j'ai pris au mot ? »

Je laisse échapper un rire franc sans avoir de réelle réponse à cette question à vrai dire. Et pourquoi pas, en fait ? Je réagis pas plus, pas pour l’instant, lui change de sujet.

« Ta psy, elle ne fait pas de visioconférence je suppose... enfin visioconsultation... heu.  Par ce qu'effectivement, ça pourrait être pas mal, enfin c'est intéressant. »
« J’lui poserai la question. »

Anjelika est une sorcière mais … moi aussi, et ça m’empêche pas de faire des visio avec mon mec – lui même sorcier – régulièrement donc là encore, pourquoi pas ? Et puis si c’est pas elle ce sera un ou une autre.

« Ne me fais pas les gros yeux, hein... mais vous êtes pas mon taxi, je veux dire va falloir que vous calculiez tout sur vos emplois du temps, et en plus avec Will' vous avez le décalage horaire. Je retiens l'idée, je peux rentrer sans souci dans le monde magique je devrais pouvoir le faire, ou demander à ma mère. Ptet qu'avec de la poudre de cheminette ça pourrait marcher, aussi ? »
« Ah bah oui, carrément. »

Et ce que je vois là c’est un type qui commence à intégrer l’idée, qui cherche des solutions, qui se fait son propre chemin. Je comprends qu’il n’est pas envie de dépendre de nous, sincèrement, on a tous besoin de notre autonomie au-delà de ne pas vouloir embêter les autres. Quand il m’a fallu tout réapprendre ou presque après mon enlèvement j’enrageais en silence de dépendre des autres, on avait beau me dire que c’était rien, que je devais me laisser le temps – discours que j’aurai moi même tenu si les rôles étaient inversés – ça n’enlevait rien à l’impression que j’avais d’être un fardeau.

« Je le sais pour William, c'est juste que sur le coup, ça a été compliqué. Je... heu, je l'aime très fort, je ne lui en veux pas, ou ce genre de conneries. C'est... Je ne sais pas comment le dire. Et tu as raison, c'est l'instant qui compte. »

Rien qu’un sourire de nouveau et le souhait silencieux que ces deux là trouvent un moyen de communiquer, d’être là l’un pour l’autre le plus fluidement possible.

« Tu sais, si toi, tu vas faire de ton ton mieux pour t'adapter, ou Will, Sovahnn... Le reste du monde, non. Ce n'est pas en essayant de me mettre dans une petite bulle pour que je sois bien, que ça va arranger les choses. Si je veux arriver à bien m'intégrer, ou du moins un minimum, il faut que j'arrive à mieux cerner les gens, comment ils fonctionnent. je.. Enfin tu vois ce que je veux dire ou pas du tout ? »
« Si, si, je vois. Et je comprends ta façon de voir le truc. Pour moi l’un n’empêche pas l’autre, c’est juste ça. On a tous besoin d’une « safe place » tu vois, pour souffler un peu après avoir affronté le monde justement. »

Pouvoir se dire, ok, ici je suis en sécurité et tout est simple. Les questions que je me pose dehors je n’ai pas à me les poser ici ou avec ces personnes là. Je peux lâcher prise, être moi-même, me laisser porter. Un truc nécessaire, à mon sens, alors quand on a la chance de pouvoir y accéder ça serait dommage de pas en profiter. Je me dis que ça finira bien par faire son chemin ça aussi.

« Je crois que je suis bon pour faire réchauffer… »

Et je crois d’ailleurs qu’on est sur le point d’en avoir une preuve flagrante, non ?

« … à moins que tu connaisses un sort pour le faire ? »

Parce que ça, ça n’a rien d’anodin. Vraiment pas. Pas quand on connaît sa crainte – légitime – de la magie ni même les appréhensions qu’il peut avoir encore avec moi. Me demander d’utiliser la magie devant lui comme ça honnêtement je ne m’y attendais pas.

« Yep, j’te fais ça. »

Je n’en fais pas des caisses, un léger sourire flotte sur mes lèvres alors que je sors ma baguette et lance un sort sur la nourriture – la base quand t’as pas de micro-onde, comme savoir se sécher quand tu sors de l’eau et qu’il fait un froid de connard. Je sais, on dit canard, vous allez appeler la police des expressions ?

« Enzo ? Vraiment, merci. Pour tout, je ne sais pas si tu te rends compte de ce que ça représente... ton.. ta bienveillance. »

Je crois que si, simplement parce qu’on m’a offert la même chose tout au long de ces dernières années ponctuées de chaos. Pour chaque blessure une caresse apaisante … Une image, bien sûr, mais tellement proche de la réalité. J’aurai pu emprunter un tout autre chemin, sombrer du côté de l’obscur, chaque fois une main m’a rattrapé quand je menaçais de tomber.
La chaise crisse sur le sol quand je la recule pour me relever, sur mon visage le sourire a pris une autre forme : celle de la connerie. Rien que quelques pas, une approche calculée malgré tout, mes bras se referment autour de lui.

« Tu vois, encore une preuve que t’es pas toujours obligé de faire un choix. »

Tu peux avoir de la nourriture chaude et un câlin. Je me marre comme un crétin en le maintenant comme ça contre moi quelques secondes  puis m’écarte gentiment en posant mes mains sur ses épaules et mon regard dans le sien.

« J’ai trop la dalle. »

Alors on va arrêter de chercher à creuser dans les abysses de nos fêlures émotionnelles et se remplir l’estomac, t’en pense quoi ?

▬ FINI POUR MOI ▬
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mar 18 Jan 2022 - 17:49
Alors câlin ou pas câlin ? Il n'eut pas le temps de découvrir ce que son ami avait en tête, car déjà une autre idée avait surgi comme un boulet de canon et il se posait à présent la question. Est-ce qu'Enzo était sérieux ou est-ce c'était une façon de parler, un genre de second degré qu'une fois encore, il n'avait pas compris. Les deux étaient possibles pour l'instant, et son interlocuteur eut un petit rire franc... qui n'indiquait malheureusement pas au garçon. Ne sachant pas trop comment réagir, il préféra changer tout simplement de sujets : et du coup il essaya de retrouver une solution pour la psy, essayant de lui expliquer qu'il était gêné s'ils faisaient le taxi pour lui mais qu'il y avait peut-être d'autres manières d'aller la voir si jamais la visioconférence n'était pas disponible. Après tout, il pouvait aller dans le monde magique, même s'il détestait ça alors il y avait plus de choix...

« Ah bah oui, carrément. »

Ryans semblait plutôt d'accord avec ce qu'il avançait et il lui avait même proposé juste avant de lui demander si elle pratique la visioconférence. Il se mordilla quelques instants la lèvre avant de dire doucement

 « Ouais, si ça ne te dérange pas, j'veux bien que tu te renseignes... Comme ça j'serai au moins au courant.»

Et il avait bientôt repris avec William, une nouvelle fois il essayait de s'expliquer ou plutôt du coup de montrer à l'autre garçon qu'il n'en voulait pas du tout à son cousin, avant de reprendre un peu la parole sur son propre cas. Il avait toujours cette désagréable impression de ne pas être clair

« Si, si, je vois. Et je comprends ta façon de voir le truc. Pour moi l’un n’empêche pas l’autre, c’est juste ça. On a tous besoin d’une « safe place » tu vois, pour souffler un peu après avoir affronté le monde justement. »

De nouveau, il fronça un peu les sourcils. Il essayait de bien analyser tout ce que disait son camarade afin qu'ils soient un maximum sur la même longueur d'onde. Enzo avait sûrement raison, mais il restait quand même campé sur certains de ses arguments.. mais peut-être devait-il lâcher prise sur ces points-là et tenter d'écouter ce que lui disait tout simplement le sorcier... il n'en était pas encore là. C'était quelque chose de beaucoup trop compliqué pour lui. Ne sachant pas quoi répondre, il se contenta d'acquiescer un peu pour montrer qu'il avait bien compris, bien noté !

Il avait donc tenté de remettre un peu la conversation sur autre chose en braquant de nouveau le regard sur la bouffe... tout en demandant si Enzo n'avait pas un sort pour tout refaire chauffer. Est-ce qu'il était à l'aise avec l'idée d'être à côté d'une baguette ? Non, pas du tout. Mais il savait tout aussi bien qu'il ne risquait rien face à son camarade et qu'il fallait de toute manière qu'il s'y fasse à la magie. C'était un petit pas en avant, un peu craintif tandis qu'il essayait de bouffer son angoisse qu'il trouvait lui même stupide dans ce cas précis.

« Yep, j’te fais ça. »
 « Cool, merci !» dit-il avec un vague sourire sur les lèvres tandis qu'il essayait de faire abstraction à son cerveau qui essayait de lancer une alerte au rouge « baguette en vue ». Mais tout se passait bien, quelques instants, quelques secondes de stress inutile... et surtout c'était bigrement pratique, il faut bien l'avouer. Bientôt, il avait ajouté un nouveau remerciement et il fronça les sourcils lorsqu'il entendit la chaise d'Enzo crissait, il lui lança un regard interrogateur surtout vu le sourire que l'autre affichait. Ca sentait... comment ça s'appelle déjà ? La connerie. Une gentille connerie... et soudain les bras du grand garçon se refermèrent sur lui.

« Tu vois, encore une preuve que t’es pas toujours obligé de faire un choix. » Bientôt il s'était écarté, laissant un Tim content mais quand même un brin perplexe, comme s'il ne s'y était pas attendu et qu'il avait du mal à analyser tout ça. Seule chose positive, il n'avait pas été plus stressé que ça en le voyant approcher. « J’ai trop la dalle. »
[b] « Ouais, moi aussi. Allez, on va se servir, il y a de quoi faire... j'ai du faire au moins le double voire le triple... de ce que l'on peut manger. S'tu veux boire un truc, y'a des alcools dans l'placard et tout.»[b]
Et comme ça la soirée allait se passer, plus détendue, montrant ce lien encore fragile mais qui promettait de s'affirmer et de grossir avec le temps.

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Timothy Turner
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