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Les Etats-Unis d'Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence - MJ RAin

 :: Autour du monde :: Autres Continents :: — USA
Dim 19 Sep 2021 - 10:52
Au sein du MACUSA
Un aperçu de la situation en Amérique



Les Etats-Unis d'Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation
Oscar Wilde


Mauvais présage que cet adage, si vous voulez mon avis...

La réunion s’était éternisée jusque tard dans la soirée, mettant à mal la tension nerveuse des membres du MACUSA. Grandes capes, coupes élégantes et tissus coûteux, aucun doute, se tenaient ici bien des membres éminents du congrès magique des Etats Unis. Ici pourtant, bien des mines dures, des regards fuyants et des mâchoires serrées. La tension était palpable : si quelques jours plus tôt l’information s’était répandue que les attaques perpétrées sur le territoire ne concernaient pas la révélation britannique qui fit tant de bruit à l’international, cette fois la réunion était claire. Preuves à l’appui, le constat était sans appel : l’homme avait agit après les révélations au sein des médias anglais. Chaque victime avait alors été soigneusement choisie pour son statut de sorcier présumé. Il avait agit avec de l’aide qu’il était nécessaire à présent d’identifier.
A la droite de Rain Godwin, un homme ne cessait de faire trembler sa jambe, évitant le regard de certains des hauts gradés qui présentaient à présent les preuves plus récentes trouvées au domicile de l’accusé. Les preuves dissimulées dans un disque dur découvert en seconde perquisition étaient sans appel : suite à plusieurs dénonciations sur le net, l’homme avait pu repérer la famille afin de perpétrer ses méfaits.  

L’homme qui s’était chargé de la réunion occupait son poste depuis bien des années maintenant et son regard droit traduisait l’habitude des situations de crise. Les bras plantés sur le bureau, il répondait aux dernières questions dont le flot tarissait à présent depuis de longues minutes. Des heures qu’ils étaient là, alors chacun avait pu faire le tour du sujet. A ses côtés, une femme aux allures sèches, les mains dans le dos, la mâchoire carrée et le regard fixe. Haute fonctionnaire de l’ordre public, elle était celle qui avait rapporté les preuves au sein du comité.

« Je pense que nous avons fait le tour. Voilà ce qu’il en est. Bien évidemment il est à présent essentiel de collaborer avec le gouvernement britannique pour identifier les auteurs annexes de ces événements. Madame Godwin, pouvons-nous compter sur vous pour faire part de nos positions et soutenir notre posture au sein du Ministère de la Magie ? Madame Bardem vous accompagnera pour présenter les dernières découvertes aux autorités concernées. »

Le regard de la femme tout comme celui de son collègue se posèrent sur Rain Godwin. Chacun d’eux avait cette assurance froide qu’exigeait leur poste et qu’ils partageaient avec bien des décisionnaires présents dans la grande salle aux murs gris. Pour autant, certains de ces derniers baissaient le regard ou montraient des signes d’une nervosité plus marquée que d’ordinaire. Chacun d’eux avait passé les trois dernières nuits à subir les appels constants qu’exigeait la situation, tous étaient tendus et épuisés, inquiets par ce que la situation mondiale risquait d’affronter dans les temps à venir.

« Des questions ? »

Cette fois, ce fut madame Bardem qui s’adressait à l’ensemble de l’assemblée dorénavant mutique.


***

~ A savoir ~
Récap rp précédent :

  • Quelques attaques de sorciers en amérique, l’homme responsable est un moldu britannique.
  • Réunions au sein du ministère britannique pour gérer la crise.
  • Prise de parole pour protéger le monde magique -> amène aux prises de positions du gouvernement avec passage de lois qu’on a mis en event.

Côté MACUNA

  • MACUSA première intention : dire qu’il n’y a aucun rapport avec les attaques moldues
  • Débuts de communiqués/réunions
  • Quelques heures/jours plus tard : démentis, quelques personnes haut placées ne répondent plus, ne donnant plus signe de vie, dont un des contacts de Rain, si tu le souhaite.
  • Dès lors : nouvelle réunion ayant débuté ce jour-là à 16h30. Fin de la réunion et timing actuel du rp : 20h30.
  • Preuves factuelles apportées lors de la dite réunion.
  • Tension généralisée au sein du gouvernement américain.
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Imperium
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Mar 28 Sep 2021 - 2:10
Mercredi 25 Mai





Bureau des relations magiques et internationales, MACUSA






    Les attaques survenues sur des sorciers ressortissants américains avaient mis en émoi la communauté sorcière du pays, étonnamment bien plus que lors des attentats contre le Ministère de la Magie. Rain Godwin n’était arrivée que la veille au soir et dès le matin même, elle ne se rappelait pas avoir observé tant d’agitations depuis la chute de Salem, bien que cette fois, ce ne soient pas les mêmes discours qui parvenaient jusqu’à ses oreilles discrètes. L’ambassadrice s’était hâtée de rejoindre le bureau des relations magiques et internationales, pour que ses collègues et le directeur du bureau lui fassent un débriefing sur la conférence de presse qu’elle devrait donner à Salt Lake City plus tard dans la journée. Il assurait que les positions du MACUSA sur cette affaire étaient claires, et tranchées, afin de rassurer leur communauté tant que les preuves n’étaient pas suffisantes pour prouver le contraire. Malgré l’intérêt qu’elle portait à son gouvernement et tout le respect qu’elle avait pour son directeur de bureau, Rain restait sceptique quant à la pertinence de cette conférence de presse, bien trop prématurée à son goût. Et au vu des regards que les autres se jetaient entre eux, elle n’était pas la seule à le penser. En tant que gestionnaire de son équipe, elle prit donc la parole.

    « Sauf votre respect, Monsieur le Directeur, je ne suis pas sûre de la pertinence de cette conférence de presse. Ce serait tirer une conclusion hâtive si d’autres preuves nous parvenaient entre temps, et, loin de protéger la communauté, ça ne ferait que renforcer les tensions. »

    Certains approuvèrent, d’autres non. Mais le Directeur aurait toujours le dernier mot et se devait lui aussi de respecter les consignes du Président et des hauts fonctionnaires. Peut-être au fond était-il d’accord avec Godwin, ou pas, mais quoiqu’il en soit sa position était plus qu’affirmée, il ne s’en montra pas pour autant froid et sévère.

    « Ce sont les consignes. Soit vous vous y pliez, soit un autre diplomate se chargera de cette conférence. »

    L’ambassadrice acquiesça d’un mouvement de tête. Elle détestait se soumettre aux ordres mais elle acceptait, et le directeur du bureau quitta la pièce.

    « J’ai comme l’impression que cette histoire est loin d’être terminée. » lança l’un des collaborateurs diplomates, le genre de type qui cherchait toujours à détendre l’atmosphère avec des blagues nulles ou des sarcasmes sur une situation difficile. Le genre que Rain n’appréciait guère, d’ailleurs, et qu’elle remit aussitôt à sa place.

    « Épargne-nous tes suppositions divinatoires, et remettez-vous tous au travail. Nous avons encore beaucoup de dossiers à clôturer d’ici la fin de la semaine. Quant à moi je vais aller préparer cette maudite conférence. »

    Agacée, Godwin disparut dans son bureau personnel et demanda à ce que l’on ne l’a dérange sous aucun prétexte. Et pour cause, elle avait plusieurs messages à transmettre. À des collaborateurs de confiance parmi lesquels figuraient Mila Hershey, une femme de quelques années plus âgée que Godwin, qui occupait un poste haut placé au département de la justice magique. Elle pouvait en savoir d’avantage sur la situation, l’ambassadrice lui fit donc part de ses positions sur ces attaques perpétrées par des moldus. Comme elles partageaient les mêmes positions, la même ambition de ne pas voir leur MACUSA gangrenée par l’idéologie suprémaciste, Mila était de cet avis. Elle aussi s’empresserait de contacter Rain si il se passait quoique ce soit.

    En attendant, l’heure de la conférence de presse à Salt Lake City était arrivée, pour laquelle la brune avait préparé un beau discours hypocrite et rassurant, sensé apaiser les tensions. Un discours qui avait beaucoup plu aux responsables de la diplomatie. Suite à cela, il avait été demandé à Godwin de partager ces positions auprès du ministère de la Magie. Elle n’en croyait pas un mot, mais elle commença par envoyer un courrier à Jessen Blackthorn, qui avait demandé à être averti également de l’avancée des choses. Une jolie petite lettre que sa partenaire d’infortune s’était appliquée à rédiger :

    « Comme convenu, je te donne des nouvelles de notre affaire, qui est présentement résolue. Suite à ma conférence de presse, les gouvernements américain et britannique ont conclu qu'il s'agissait d'une simple coïncidence, et que cela n'avait rien à voir avec la récente révélation de notre monde aux Non-Majs. Une affaire donc bien menée, une simple formalité pour une Ambassadrice de mon rang, tu en conviendras. Je vais rester encore quelques temps aux Etats-Unis, nous pourrons en discuter à mon retour à Londres, si tu le souhaites. Merci encore pour ta collaboration.  Rain M. Godwin.»

    Dans l’ombre, c’était une toute autre histoire qui se tramait. Mila Hershey avait entendu des choses qu’elle n’aurait pas dû. Elle s’était empressée d’en avertir sa collaboratrice ambassadrice, lui donnant rendez-vous ce samedi, à leur point de rendez-vous habituel, qui n’était d’autre que le massif de Black Hills dans le Dakota du sud, où étaient érigées les célèbres et imposantes statues du mont Rushmore. Une attraction touristique très fréquentée durant les fins de semaine, principalement par des moldus, un lieu idéal où deux femmes habillées en civil sans aucun signe d’appartenance à la communauté sorcière ou au MACUSA, pouvaient passer inaperçues. Rain y avait transplané en cette fin d’après-midi, dans un coin de forêt reculé de la foule, vêtue d’un simple jean et d’un débardeur. Elle pensait y retrouver Mila, mais il n’en fut rien. Elle l’avait attendue un long moment, jusqu’à ce que l’un des gardiens du parc national lui demanda de rentrer chez elle car ils allaient fermer. Agacée et impatiente, l’ambassadrice attendit d’être hors de vue pour transplaner de nouveau, à New York. Il fallait absolument qu’elle contacte Mila, par tous les moyens. Elle était donc rentrée à son appartement à Manhattan, non loin du Woolworth Building. Elle envoya plusieurs courriers à sa collaboratrice, qui restèrent sans réponse toute la soirée et le lendemain...Jamais un dimanche n’avait été si long pour la brunette, qui n’avait même pas eu le cœur à prendre un bon livre. Ses seules sorties avaient été en bas de son immeuble, des allers et venues pour se chercher des cafés à son coffee shop habituel. Sinon, elle n’avait fait que les cent pas dans son salon, se rongeant les ongles et guettant l’arrivée d’un hibou ou n’importe quoi d’autre pour avoir une réponse à ses courriers...








Lundi 30 Mai







Salle de réunion du MACUSA







    Le lundi matin, après une nuit durant laquelle Godwin n’avait que peu dormi, elle fit un détour par le département de la justice magique sans préciser qui est-ce qu’elle cherchait, mais aucune trace de Mila Hershey. Rain ne pouvait s’y attarder trop longtemps et finit par rejoindre son bureau. La matinée se passa normalement, professionnellement parlant. L’ambassadrice ne devait pas laisser son inquiétude vis à vis de Mila empiéter sur son travail alors elle se contenta de cogiter sur un dossier. Ce n’est qu’en début d’après-midi que l’on vint frapper à la porte de son bureau personnel, c’était son le directeur du bureau des relations magiques internationales.

    « Il y a du nouveau, Mme Godwin. Concernant les attaques, le MACUSA a les preuves que c’était un acte prémédité aux motivations anti-sorciers. Nous aurons toutes les informations et la marche à suivre lors de la réunion de tout à l’heure, à 16h30. »

    Rain n’avait rien dit et s’était contentée d’acquiescer, mais n’en pensait pas moins. Alors voilà où ils en étaient, la situation se compliquait et ce n’était que le début. Mila avait-elle disparu parce qu’elle avait entendu des choses à ce sujet ? Personne ne pourrait l’affirmer à présent. Rain n’était pas seule mais elle avait intérêt à redoubler de prudence désormais. Le directeur du département continua, lui expliqua qu’il venait de passer ces derniers jours et nuits harcelé d’appels concernant l’affaire, et il n’était pas le seul dans ce cas-là. Tous demeuraient tendus, et inquiets, sur le devenir des positions du MACUSA et de leur communauté. Avant de partir, son directeur avait d’ailleurs mise la brunette en garde :

    « Dorénavant je vous déconseille ne serait-ce qu’évoquer vos positions personnelles. Les choses ont bien changé ici. »

    Il avait raison. Les choses avaient bien changé, mais cela ne datait pas d’hier. Jusqu’à présent l’ambassadrice avait préféré faire l’autruche pour se sentir plus libre et en sécurité qu’au Ministère. Maintenant elle n’avait plus le choix et devrait définitivement faire profil bas, se plier aux exigences du MACUSA, dont elle en saura plus sur leurs positions dans les heures ou jours qui suivront. L’idée de se soumettre et de défendre une position contraire à ses principes ne lui plaisait guère et risquait de la rendre encore plus aigrie et désagréable que d’habitude.

    L’heure de la réunion arriva, les membres hauts placés conviés s’installèrent, tous vêtus de longues capes luxueuses, la salle se remplit au fur et à mesure. Godwin salua brièvement les collègues autour d’elle, bientôt le silence fut maître de cérémonie. L’une des hautes fonctionnaires de l’ordre public, Madame Bardem, fut présentée comme celle ayant apporté les preuves. A ses côtés un homme que Rain connaissait bien, lui était responsable des situations de crise. Lors de la réunion, il rappela brièvement les faits, Madame Bardem énuméra les preuves reçues, l’homme reprit la parole pour animer le débat. Les négociations avaient commencé, il s’agissait maintenant de définir les positions du MACUSA, durant de longues heures.
    Le soir venu, l’assemblée avait finalement trouvé un terrain d’entente. Comme le lui avait suggéré son Directeur, l’ambassadrice s’était gardée d’émettre son avis. Si jamais Mila avait disparu, s’était enfuie, avait été enlevée ou tuée, parce qu’elle en savait trop ou l’ouvrait trop, Rain ne voulait pas être la prochaine sur la liste. Elle s’était contentée d’observer son entourage discrètement. Elle n’était pas passée à côté des signes de nervosité que laissaient paraître certains, en particulier son voisin de droite. Tout portait à croire qu’il s’était senti impliqué dans cette histoire, ou bien qu’il craignait simplement plus que les autres les répercussions à l’international. Les Etats-Unis et l’Angleterre ne seraient pas les seuls à être ébranlés par cette affaire, mais c’est toute la balance mondiale qui risquait d’être déséquilibrée. En attendant, l’ambassadrice ne ferait que son travail, rapportant ces faits au Ministère. Quant à son voisin, sa curiosité trop grande la poussait à vouloir savoir pourquoi il avait l’air si anxieux. Ainsi que certains autres. Les hauts placés ne laissaient rien paraître d’habitude, tout comme elle actuellement. Quelque chose lui échappait...

    Mais Rain fut tirée de ses pensées lors de la conclusion de leur collègue, car c’est à elle qu’il s’adressait, chacun avait reçu les consignes propres à leurs fonctions. Celle de Godwin était de rapporter cette position au Ministère, et de la défendre. Ce qui n’allait pas arranger la situation en Angleterre. Mais il s’agissait bien d’attaques minutieusement préparées contre les sorciers. L’ambassadrice gardait pourtant une dent contre ces moldus, mais ils ne valaient pas la peine de mettre toute la communauté magique en émoi. Le plus dur à venir sera de prévenir les éventuelles représailles. Rain partirait pour le Ministère dès demain avec Madame Bardem, pour le moment elle eut la politesse de se lever pour répondre, afin de belle et bien manifester sa présence.

    « Vous pouvez compter sur moi. » L’ambassadrice se tourna ensuite vers Madame Bardem, une femme d’apparence froide et forte de caractère, tout comme l’était l’attitude de Godwin. Son accompagnatrice au Ministère avait simplement demandé si il y avait des questions dans l’assemblée. Pour l’instant, la brune fut la seule à prendre la parole.

    « Madame Bardem, je suppose que nous devons partir pour Londres dès demain. Devons-nous d’ores et déjà avertir le chef de la diplomatie internationale afin de prévenir d’éventuelles...représailles, dans d’autres états ? »

    Et Rain n’était pas la seule à poser une question. Chacun souhaitait savoir ce qu’il en était vis à vis de ses fonctions. Elle n’était pas au bout de ses surprises en arrivant à Londres, dès le lendemain, le Ministre prendrait la parole et annoncerait des mesures fortes pour protéger leur communauté...

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Sam 2 Oct 2021 - 0:57
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Un aperçu de la situation en Amérique



Les Etats-Unis d'Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence sans jamais avoir connu la civilisation
Oscar Wilde


« Vous pouvez compter sur moi. »

Si les regards de chacun se posait à présent sur elle, son directeur ne manquait pas de transféré le sien sur madame Bardem qui la fixait avec une intensité rare. Hochant sèchement du menton, celle-ci la remerciait de son appui, semblant investie d’un pouvoir qui n’était pourtant pas le sien. Mais ce ne fut qu’après ce geste que Brolin, le directeur, se manifesta à son tour.

« Nous vous remercions pour votre réactivité. »

Et le regard fixe de Bardem ne cessait de quitter le sien, agité d’éclats de glace que ses prunelles de glace dardaient sur elle.

« Madame Bardem, je suppose que nous devons partir pour Londres dès demain. Devons-nous d’ores et déjà avertir le chef de la diplomatie internationale afin de prévenir d’éventuelles...représailles, dans d’autres états ? »
« C’est le cas en effet. Nous allons nous en charger. Nous partirons à sept heures tapantes demain. »

Nous. Comme si cette dernière s’incluait d’office et se plaçait  à une position lui permettant de réaliser ces dernières démarches. Un « on » qui semblait plus dérangeant encore puisqu’il sonnait comme une façon de prendre de l’ampleur au dépend d’autres membres du bureau. Comme Godwin. D’ailleurs si Bardem plaquait sur elle son regard de glace, les coins de ses lèvres se soulevaient doucement, comme si les deux femmes pouvaient partager toutes deux une information dont d’autres étaient dépourvus.

S’assurant de répondre aux questions des uns et des autres afin d’établir les rôles de chacun, la réunion se poursuivi jusqu’à ce que le silence tombe de nouveau sur l’assistance. Aux côtés de Godwin, l’homme s’était mis à tapoter nerveusement la table d’un genou agité dès lors que Bardem posait le regard sur sa personne.

Après un dernier regard du directeur sur celle-ci, Brolin ajouta :

« Si vous n’avez plus rien à rajouter, je pense que nous méritons tous quelques heures de repos. Des remarques de dernière minute ? »
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Mer 6 Oct 2021 - 3:05

Lundi 30 Mai







Salle de réunion du MACUSA








    Les tensions étaient toujours aussi palpables dans l’assemblée. Ce qu’il ressortirait de cette réunion serait crucial pour la suite, pour tout ce que cela impliquerait dans le monde sorcier. Les positions de l’un des plus grands états du monde était toujours très attendu et beaucoup d’autres états présenteraient à la suite du MACUSA leurs positions, certains avaient déjà suivi celles du Ministère de la Magie, mais bien d’autres étaient jusqu’à présent restés officiellement neutres et attendaient de prendre parti, ou non. Si ce soir les États-Unis se ralliaient à l’Angleterre, ils allaient probablement influencer un certain nombre d’États, ou en décevoir, et provoquer ainsi d’avantage de tensions diplomatiques. Rain et les autres diplomates représentants du MACUSA n’auraient pas de quoi s’ennuyer dans les prochaines semaines, c’était évident. Tout cela en respectant la consigne de leur directeur de département qui avait d’ors et déjà conseillé à l’ambassadrice de taire ses positions pour ne pas se retrouver en haut de la liste des têtes hostiles à faire tomber.

    Elle s’inquiétait toujours pour Mila et n’avait actuellement aucun moyen de savoir si ses collaborateurs espions avaient pu en savoir plus, aucun message de quelle nature que ce soit ne pouvait entrer et sortir de cette salle, dont les réunions qui s’y tenaient étaient strictement confidentielles et secrètes.
    Dans l’assemblée Rain triturait ses ongles tout en épiant les différents comportements, celui de l’homme à ses côtés en particulier avait attiré son attention. Elle ne savait pas grand chose de lui mis à part qu’il travaillait également au département des relations magiques internationales. Lorsque l’ambassadrice se leva pour prendre la parole, cette femme, Madame Bardem, haute fonctionnaire de l’ordre public qui avait rapporté les preuves au sein du comité concernant les motivations anti-sorciers de l’assaillant moldu, ne la lâchait pas du regard. Insistante et froide, Bardem semblait défier Godwin, qui lui répondit du même regard, si cette haute fonctionnaire pensait l’impressionner, c’était raté. Elle semblait vouloir s’approprier l’affaire, et ferait probablement tout pour parler à la place de l’ambassadrice officielle du MACUSA, ce que Rain ne permettrait évidemment jamais. Le regard pesant de Bardem sur la brunette ne l’empêcha guère de garder contenance pour répondre à leur directeur, qui proposa à l’assemblée de prendre quelques heures de repos avant le rush, si toutefois Rain n’avait rien à ajouter, elle hocha la tête avant de se rassoir.

    « Aucune, Monsieur. »

    Bardem n’en démordrait pas pour autant, cette fois son regard se posa sur l’homme aux côtés de l’ambassadrice, celui-là même qui laissait paraître des signes flagrants d’anxiété, accentués par le regard lourd de la haute fonctionnaire sur lui. Sans aucun doute, aussitôt la réunion terminée, Rain s’empresserait d’en apprendre plus au sujet de cet homme, avec l’aide de ses collaborateurs espions. En attendant, le directeur Brodin était sur le point de lever l’assemblée, mais au moment où il allait annoncer la fin de la réunion, un diplomate du bureau de Godwin se leva et prit soudainement la parole.

    « Attendez... » Aussitôt, tous les regards se dirigèrent vers lui, même celui de Madame Bardem, qui avait enfin fini par lâcher Rain. Celle-ci redoutait le pire quant à l’intervention de son collègue et tenta de lui lancer un signe, un hochement négatif de la tête pour lui faire comprendre de la fermer, mais son collègue n’en avait pas tenu compte, probablement écœuré que sa supérieure hiérarchique ne réagisse pas et s’écrase comme une lâche.

    « Nous ne pouvons diffuser si prématurément ces preuves et laisser nos compatriotes Non-Majs payer le prix de l’amalgame qui sera fait à leur égard, par la faute d’un tireur isolé qui n’a revendiqué aucune appartenance à un groupe. C’est contraire à la Constitution du MACUSA et des États-Unis d’Amérique. Pourquoi ne pas prendre tout simplement des mesures de renforcement de la sécurité intérieure ? Quant à vos soit-disantes preuves, chère Madame Bardem, qui nous dit qu’elles sont effectivement avérées ? »

    Voilà bien une remarque qui déplairait fortement à la dame. l’ambassadrice se mordit la lèvre et passa sa main contre son front. Quel imbécile, pensa-t-elle. Il n’avait pas su se contenir, lui, et s’était empressé de clamer haut et fort ses positions qui étaient effectivement celles de Rain et de son bureau des diplomates. Des positions qui leur avait été demandé de ne pas ébruiter, ni même évoquer...

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Rain M. Godwin
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Jeu 7 Oct 2021 - 0:52
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L’assistance s’était tendue dès lors que Johnson avait lancé les hostilités, évoquant à voix haute ce que beaucoup avaient en tête. Les contradictions, les inquiétudes faisaient face à la position que tous occupaient ici. C’était bien là une volonté de défendre les droits de l’Homme et de protéger leurs concitoyens qui poussait l’homme à agir. Mais ses paroles ne déclenchèrent pas d’émules, n’entraînant personne avec lui, tous restaient figés de savoir ce qui allait se passer.

« Vous voudriez insinuer que je pourrais avoir fait un mauvais travail monsieur Johnson ? » Répondit Bardem d’un ton tranchant, un regard de glace planté sur lui.
« N.. non ! Non non, absolument pas, vous m’avez mal compris madame Bardem, je m’interroge seulement sur la précipitation des décisions qui nous sont présentées. Elles risquent d’engendrer une vague de panique et des répliques de l’ordre de ce qui nous est rapporté du Royaume Unis. Je demande simplement à réévaluer les preuves. »
« Les preuves, vous les avez, elles vous ont été transmises, ont été analysées par notre cortège d’experts avant de donner nos conclusions. Vous remettez dont en doute leur compétences ? »
« Non mais, absolument pas… » Répliquait-il d’un air agacé.
« Donc vous pensez qu’il n’est pas justifié de s’associer avec le pays d’où vient notre terroriste et dont il dépend donc juridiquement ? Ne serait-ce pas ça, justement, outrepasser les règles établies par les accords internationaux ? Nous allons travailler entre nations soudées, monsieur Johnson, comme il en est convenu et ne pas risquer de cacher des informations à un pays qui est notre allié depuis deux siècles. Quelqu’un d’autre souhaite s’opposer à cela ? »

C’était bien là le problème, le pays concerné. Johnson voyait juste, évidemment. Il s’agissait là d’un incident diplomatique délicat qui risquait de déclencher émeutes d’un côté, opposition politique de l’autre. Mais n’était-il pas de leur responsabilité de s’opposer à l’oppression d’un régime qui revêtait de plus en plus de positions totalitaristes ?
Personne ne répondit.

« Bien. La réunion est terminée. »
… « Merci de votre présence, merci madame Bardem, nous reprendrons demain et restons évidemment en contact étroit pour nous tenir au courant des dernières avancées, notamment via madame Godwin qui sera un pilier dans … le liens entre nations soudées. »

Le directeur insistait, le regard fixe posé sur Johnson, l’appelant au calme et à la retenue. Sa main droite tremblait en silence.

Si Rain Godwin pu rentrer jusque chez elle sans encombre, une ombre la suivait pourtant et ce, jusqu’à s’interposer à la fermeture de sa porte lorsqu’elle en passa le seuil.

« Madame Godwin ! Rain ! S’il vous plait, peut-on parler ? En privé si possible ? »

La voix de Johnson résonnait à travers le montant en bois, s’exclamant nerveusement à voix basse, manifestement inquiet d’être suivi ou écouté.

« C’est important, vraiment ! Je sais que nous devons faire attention à nos opinions mais… est-ce que je peux entrer ? »

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Jeu 7 Oct 2021 - 5:43
Lundi 30 Mai







Salle de réunion du MACUSA







    Il était évident que l’intervention de Johnson ne plairait pas à l’assemblée, il n’y avait qu’à observer le voile d’obscurité qui s’était étendu soudainement dans les regards, notamment celui de Bardem et des autres représentants. Le directeur avait su rester neutre, mais il s’en était suivi un échange musclé entre la haute fonctionnaire et le diplomate américain. Sans surprise, la dame accusa aussitôt Johnson d’insinuer qu’elle n’avait pas correctement fait son travail. Gêne, le diplomate n’avait fait qu’enfoncer le clou en essayant de se défendre. Peut-être s’était-il attendu à un soutien de la part de ses collègues, mais les autres diplomates faisaient profil bas sous la direction de l’ambassadrice, dont le regard leur sommait de se taire pour le moment. Ils se réuniraient plus tard et en discuteraient en toute confidentialité dans leur bureau. Pour l’heure ils n’avaient nul autre choix de s’écraser et d’attendre un moment plus propice pour intervenir, les tentatives vaines de Johnson prouvaient bien que rien ne pouvait faire entendre raison à l’assemblée.
    Toutefois ni Rain ni aucun autre représentant n’avait perdu une miette de cet ultime échange. La haute fonctionnaire de l’ordre public insistait sur la remise en question de ses compétences et de ses collaborateurs, ce qui rendait son attitude encore plus suspecte. Sûre d’elle, la femme affirmait que le MACUSA prenait la position adéquate en collaborant étroitement avec le Ministère londonien, alors que jusqu’à présent ils ne voulaient prendre leur parti politique. Madame Bardem mentait ouvertement, ce qui n’était pas la meilleure chose à faire en présence d’ambassadeurs aguerris, mis depuis des années dans la confidence les secrets d’État, qui de ce fait savaient pertinemment que le MACUSA comme n’importe quelle nation avait à un moment donné été obligé de dissimuler des informations pour éviter certains incidents diplomatiques. Il était donc évident que tout cela n’était qu’un prétexte pour contraindre le MACUSA à raffermir ses positions, ni plus ni moins. Bardem avait réussi à faire taire Johnson pour le moment. Le directeur annonça la fin de la réunion en rappelant au passage le rôle crucial que Rain aurait à jouer dans le renforcement du lien entre ces deux nations. Soudées, oui, bien sûr...Qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre.

    Sur le chemin du retour à son appartement, l’ambassadrice aurait pu enfin relâcher un peu la pression et profiter de cette dernière soirée pour se détendre et penser un peu à autre chose. Pourtant, elle avait eu la désagréable impression d’être suivie, au point de se retourner tous les cinquante mètres, sans voir personne. Elle s’était dit qu’elle était peut-être un peu trop paranoïaque. Même à Londres elle n’avait que rarement eu cette impression. Rain inspira de soulagement en arrivant en bas de son immeuble puis devant la porte de son appartement. Mais au moment de passer la porte, Johnson surgît de nulle part et s’interposa, empêchant l’ambassadrice de fermer sa porte, et la faisant sursauter au passage. Cet imbécile lui avait fait une peur bleue. La brune fronça les sourcils, elle le fusilla du regard, elle était réellement en colère contre lui. Elle avait même envie de flanquer violemment dehors. Mais elle se retint, elle serra les poings si fort qu’elle s’était presque égratignée la chaire de sa main. Elle n’avait rien dit, mais finalement elle tira subitement Johnson à l’intérieur de l’appartement, et, après avoir vérifié qu’il n’y avait personne d’autre dans le couloir qui aurait pu le voir entrer, Rain referma la porte derrière eux.
    Enfin, elle se tourna vers son collègue et laissa aller sa colère.

    « Espèce de cloporte sans cervelle, qu’est-ce qui vous a pris !!?? Nous ne devions pas évoquer nos positions, pas tout de suite, pas tant que l’on n’en saura pas plus sur ces preuves et sur cette Bardem ! Vous vous rendez compte de ce que je vais devoir faire pour rattraper ça maintenant ? Si ça ne tenait qu’à moi je vous ferais mettre à pied sur le champ ! »

    Godwin râle, déverse son agacement sur Johnson dont elle partage pourtant grandement le point de vue. Quelle frustration de devoir se soumettre et défendre des positions qu’ils ne partagent pas et contre lesquelles ils se battent depuis des années. Malheureusement ils n’avaient guère le choix. Rain soupira, se calma, se laissa tomber sur l’un des fauteuils de son salon. Elle prit une grande inspiration, et enchaîna, toujours menaçante mais plus calme.

    « J’espère pour vous...Que vous avez de bonnes raisons pour avoir eu le culot de me suivre jusqu’ici...qu’avez-vous à me dire ? »

    Car oui c’était la seule raison qui avait poussé l’ambassadrice à le laisser entrer, si elle n’était pas aussi curieuse elle l’aurait remballé rapidement et lui aurait claqué la porte au nez. Mais peut-être avait-il des informations qu’elle n’avait pas, après tout...

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Ven 8 Oct 2021 - 21:17
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Un aperçu de la situation en Amérique



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L’homme tapait à la porte de coups hasardeux, trop violents pour être communs, trop hésitants pour être assurés. Lorsque la porte s’était ouverte à la volée, laissant apparaitre une Rain Godwin dont les traits se marquaient de colère, Johnson regardait fébrilement de chaque côté de la route, serrant les dents et calmant une respiration qui trahissait sa nervosité. Elle ne dit rien, le regard planté dans le sien, surprenant l’homme qui se rétractait légèrement, conscient qu’il y n’avait peut-être pas trouvé en elle le secours qu’il cherchait. Les poings serrés, le visage froid, Godwin sembla hésiter quelques secondes avant de le tirer à l’intérieur, claquant la porte derrière elle.

Johnson entrouvrait les lèvres, amorçant déjà l’idée de se justifier alors que la colère de sa collègue explosait dans la pièce.

« Espèce de cloporte sans cervelle, qu’est-ce qui vous a pris !!?? Nous ne devions pas évoquer nos positions, pas tout de suite, pas tant que l’on n’en saura pas plus sur ces preuves et sur cette Bardem ! Vous vous rendez compte de ce que je vais devoir faire pour rattraper ça maintenant ? Si ça ne tenait qu’à moi je vous ferais mettre à pied sur le champ ! »
« Et comment j’aurais pu agir autrement, comment VOUS avez pu agir autrement ?! »

Les premiers mots sifflaient avec colère de part et d’autres, se mêlant les uns aux autres. Les deux fonctionnaires se toisaient alors de part et d’autre d’opinions politiques opposées. Et puis Rain se força à l’apaisement, se laissant tomber sur un des fauteuils du grand salon, le ton glacé de colère mais la maîtrise retrouvée.

« J’espère pour vous...Que vous avez de bonnes raisons pour avoir eu le culot de me suivre jusqu’ici...qu’avez-vous à me dire ? »

Les mâchoires serrées, l’homme la fixa un moment sans mot dire. Jusqu’ici, les Etats Unis s’efforçaient d’avoir des relations diplomatiques apaisées avec la Grande Bretagne tout en gardant une certaine distance vis-à-vis des positions adoptées par ce pays gangrené. Mais à présent l’inquiétude le rongeait quant à l’avenir de leur nation.

« Salem est tombé en décembre 2014, on n’a toujours pas récupéré l’école et c’est ainsi que l’Angleterre a… » Les idées s’embrouillaient dans son esprit, il n’était pas compliqué de le comprendre alors que l’homme se passait une main tremblante dans les cheveux, nerveux, inquiet et probablement en colère contre cette situation intenable qu’ils vivaient. « Qu’est-ce que tu en penses ? Vers quoi on va ? C’est toi qui es sur place la moitié de l’année, j’ai besoin de savoir qu’on a au moins une alliée là-bas. »

Manifestement plus inquiet que ce qu’il voulait bien admettre, Johnson était passé à un langage plus familier envers elle, plantant son regard aux reflets olives dans le sien, toujours debout au centre de la pièce, les sourcils froncés.

« Nos institutions sont en train de tomber les unes après les autres. Se taire et fermer les yeux n’est pas la solution. »
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Mar 12 Oct 2021 - 14:38
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    Cette façon qu’avait Johnson de s’être invité dans l’appartement de sa supérieure hiérarchique et de l’avoir suivie depuis le MACUSA était intolérable pour l’ambassadrice, et pourtant, elle l’avait fait entrer. Une violente dispute aurait pu éclater, mais Rain s’était calmée. Bien que l’accusation de son collègue avait faillit la faire repartir en vrille, elle se contenta d’un regard noir. Le diplomate n’avait pas du tout apprécié le manque de prise de position de sa supérieure, sa totale soumission devant le directeur et cette haute fonctionnaire, alors que Johnson la pensait engagée contre tout ça. Ce qui était le cas, mais son propre directeur lui avait justement dit un peu plus tôt de ne pas déballer ses positions, et il avait raison. Partir pour Londres demain en compagnie de cette madame Bardem lui donnerait l’avantage de pouvoir échanger avec elle et d’en apprendre plus.
    Quant à la chute de Salem, Rain n’y pouvait pas grand chose. Bien sûr que c’était douloureux et que depuis deux ans, l’école n’avait toujours pas été récupérée. Mais elle venait tout juste d’être nommée Ambassadrice et ça n’avait pas été sa priorité. Cela dit elle ne désespérait pas d’une rébellion intérieure, si les autres institutions n’étaient pas menacées à leur tour, comme le MACUSA, qui se trouvait à présent dans une situation bien plus préoccupante pour Rain. Comme si cette banale fusillade avait été l’événement qu’attendaient les suprématistes pour sortir de l’ombre et gagner en notoriété auprès de la communauté, ce qui était bel et bien le cas selon l’actuelle ambassadrice.

    Elle soupira en se passant une main dans les cheveux. Elle comprenait les peurs de Johnson, hélas il n’était à ses yeux qu’un jeune oiseau impétueux, prêt à se jeter dans la gueule du loup au nom de ses idéaux et de ses principes. Sans aucun doute, Rain en avait connu beaucoup tels que lui au sein de Myrdinn, même si elle ne se souvenait pas de tout le monde. Godwin avait fini par répondre, faisait preuve désormais d’un calme olympien propre à son fonction.

    « Oui. J’observe tous les jours les conséquences de leur idéologie en place. Je n’ai effectivement rien fait pour Salem, mais je ferais mon possible pour le MACUSA. » Elle marqua une pause, soupirant de nouveau.

    « Et je ne suis pas seule. Le groupe de résistants ici est certes moins présent et moins organisé qu’en Angleterre, mais il est là, et d’ors et déjà traqué. Certains de mes contacts ne répondent plus. »

    Godwin restait calme devant Johnson pour ne pas le stresser d’avantage, mais intérieurement elle tremblait à cette idée. Elle ne voulait pas non plus le faire paniquer outre mesure, mais la situation ici était critique, et elle n’était pas très optimiste. Elle espérait que le directeur du bureau des relations internationales prendrait position et contribuerait à faire pencher la balance. De son côté, l’ambassadrice comptait bien user de sa notoriété et son influence auprès du gouvernement. Mais elle allait avoir besoin de temps, d’écouter, d’observer, avant de mettre subtilement son grain de sel. Tout cela promettait d’être long, compliqué, et risqué. Elle ne faisait pas confiance à tous les diplomates de son bureau, mais elle pouvait sans doute compter sur le soutien et la motivation de Johnson, c’était déjà ça. D’autant plus qu’elle comptait d’avantage sur les autres pour justement ne pas fermer les yeux. À l’heure actuelle, Rain était dans l’optique de conserver son travail et son titre avant tout.
    Elle n’avait en attendant pas quitté son collègue du regard.

    « Alors, il n’est pas question de fermer les yeux, mais de rester prudent. Le directeur du bureau m’a déconseillée d’afficher mes positions, et il a raison. Avant toute chose, il est primordial d’être certains d’être soutenus par un grand nombre. » Elle marqua une nouvelle pause et se releva, pour faire face à Johnson.

    « Peut-être que vous, Johnson, pourriez vous vous charger de rassembler nos alliés et d’en chercher encore d’avantage ? »

    Autrement dit, faites le boulot à ma place car j’ai autre chose à faire pour le moment. Rain quant à elle ne se laissait pas aller aux familiarités mais conservait une certaine distance professionnelle même en dehors du MACUSA. Elle rajouta tout de même :

    « Et moi je vais interroger Bardem. »

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Dim 17 Oct 2021 - 13:34
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Le pays était dans un état de tension permanente. Certains états aux opinions plus marquées se faisaient entendre, l’influence de certains sorciers prenant de l’ampleur là-bas tandis que d’autres se retranchaient dans l’immobilité, la passivité ou la résistance. L’état de tension se faisait de plus en plus marqué, la majeure partie de la population espérant simplement retrouver la liberté de leur peuple, l’accès à l’éducation et le retour serein de leurs enfants à la maison. C’était bien là tout le problème, le pays était sur le point d’imploser. Les uns apaisaient les conflits, les autres le faisaient enfler et tous craignaient l’explosion à venir.

« Oui. J’observe tous les jours les conséquences de leur idéologie en place. Je n’ai effectivement rien fait pour Salem, mais je ferais mon possible pour le MACUSA. »

Lâchant un raclement de palais agacé, l’homme la fixa un instant. Non, elle n’était pas responsable pour Salem, l’école n’était même pas dans son champ de compétence. En revanche il prenait cet exemple comme la montée extrême des tensions et le fait que chacun campait ses positions, trop inquiet pour agir. Voilà ce qui risquait de leur coûter leur liberté. Pour autant, il était rassuré de l’entendre parler de s’engager pour leur gouvernement. La gangrène se répandait et bientôt, il craignait qu’ils ne rejoignent l’état du Royaume Unis. Et eux ? L’une des superpuissances mondiales ?! Si eux tombaient, alors qu’en serait-il du reste de la planète d’ici quelques années ? La situation était plus que préoccupante et il lui semblait qu’ils avaient déjà bien assez attendu pour réagir.

« Et je ne suis pas seule. Le groupe de résistants ici est certes moins présent et moins organisé qu’en Angleterre, mais il est là, et d’ors et déjà traqué. Certains de mes contacts ne répondent plus. »

Cette fois, Johnson figeait, se retournant doucement vers elle, les lèvres pincées en une mince ligne réflexive.

« Alors, il n’est pas question de fermer les yeux, mais de rester prudent. Le directeur du bureau m’a déconseillée d’afficher mes positions, et il a raison. Avant toute chose, il est primordial d’être certains d’être soutenus par un grand nombre. »

Elle marquait une nouvelle pause et se relevait, pour faire face à Johnson qui n’avait pas bougé. Se pouvait-il que quelque chose commence ici, dans cette pièce ? Parce qu’il avait fait le bon choix d’interlocutrice ? Godwin n’était pas quelqu’un de facile d’accès, mais elle était fiable et il voulait croire en ses positions autant qu’en cette intuition qui l’avait poussé à lui parler. Rester prudents, donc. Etait-ce seulement ce qu’elle faisait en cet instant ? Et s’il était un agent infiltré ? Venait-elle de tomber droit dans le panneau ?

« Peut-être que vous, Johnson, pourriez vous vous charger de rassembler nos alliés et d’en chercher encore d’avantage ? »

Hochant doucement la tête, l’homme acquiesçait à sa demande, grave.

« Et moi je vais interroger Bardem. »
« Cette femme est dangereuse. Vous parlez de prudence.. ce jeu risque de vous coûter cher. »

Lâchant un soupir en détournant le regard un instant, Johnson ne tardait pas à retrouver son regard. « Vous appartenez vraiment à la résistance ? »
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Jeu 21 Oct 2021 - 4:15
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    Le MACUSA était peut-être sur le point de prendre un tournant majeur, dans le mauvais sens du terme bien sûr, la recherche active d’alliés s’avérait plus que nécessaire et le temps leur manquait. Quitte à enfreindre plusieurs règles maîtresses de la prudence, auxquelles Rain répondait sans relâche depuis ses débuts en tant qu’Ambassadrice. Mais elle avait vu dans le regard et entendu dans les paroles de Johnson une authenticité qui était propre à tous ceux qui refusaient de voir leur pays sombrer dans cette mascarade qu’imposait d’ors et déjà l’idéologie Supérieure en Angleterre, mais aussi dans bien d’autres États.

    La première règle enfreinte avait été celle de laisser entrer Johnson qui avait eu l’audace de la suivre jusqu’à chez elle après une réunion comme celle-ci où son collègue avait littéralement affiché ses positions, manifestant ainsi son opposition à ce qu’il était en train de décider. Rain ne voulait pas être soupçonnée et elle avait décidé de faire confiance à l’authenticité de Johnson, voilà pourquoi elle avait enfreint la deuxième règle, parler de résistance. Ce n’était pas à elle de prendre ce risque, mais pourquoi ne pas sauter sur cette occasion, après tout pour qu’elle autre raison son collègue l’avait-il suivie ? Il paraissait sincère lorsqu’il avait évoqué le fait de vouloir savoir si il y avait des alliés ici et en Angleterre. À moins en effet que ce soit une entourloupe pour la faire tomber dans le panneau, que Johnson était un agent infiltré chargé de faire baisser la garde de l’ambassadrice en se donnant en spectacle lors de la réunion, puis de la suivre jusqu’à chez elle pour lui tirer les vers du nez. Auquel cas, c’était réussi. Et même si cette pensée avait traversé un instant l’esprit de la brune après avoir parlé de résistance, elle se refusait à y croire.

    Face à Johnson, Rain scindait son regard et son attitude. Les bras croisés sur sa poitrine et le toisant de haut, même si ils n’étaient pas au sein même du MACUSA, elle restait sa supérieure si souvent dure, autoritaire et hautaine. Lorsqu’elle avait évoqué le fait d’interroger Madame Bardem, l’homme avait répondu sans réfléchir, ce qui attisa la curiosité de l’ambassadrice, qui haussa un sourcil. Dangereuse, vraiment ? La connaissait-il ?
    Enfin, Johnson n’eut pour seule réaction que de demander à sa supérieure si elle faisait officiellement partie de la résistance, du moins c’est comme cela qu’elle avait perçu la question. Mais contrairement à lui, Rain ne répondit pas tout de suite. Ce qui l’intéressait le plus était de savoir ce que son collègue savait sur Bardem. Elle prit une légère inspiration et détourna le regard du diplomate. Elle fit quelques pas en direction du mini bar et prépara deux verres à vin, pour ensuite sortir d’un petit frigo une bouteille d’un vin blanc moelleux dans laquelle il restait la moitié. Silencieuse, la brune s’en servit un verre. Et puis, puisque Johnson était là et qu’elle ne recevait quasiment jamais de collègues, c’était l’occasion de se montrer un tant soit peu hospitalière. Dans le simple respect des conventions sociales.

    Rain lui tournait le dos tandis qu’elle remplissait les verres, et enfin elle se décida à répondre.

    « Disons que j’agis en mon âme et conscience. »

    Ou plutôt il lui fallait une manière de lui faire comprendre qu’elle faisait partie de cette résistance, sans le lui dire directement. Mais elle avait également une question pour Johnson. Elle se tourna alors vers lui, les deux verres à la main dont un qu’elle lui tendit, et l’autre qu’elle garda évidemment pour elle. Elle planta de nouveau son regard, insistant, dans le sien, un léger sourire en coin.

    « Refuser de voir son pays sombrer dans la haine et l’extrémisme, ne fait pas forcément de nous des « résistants ». C’est surtout l’un de nos devoirs de diplomates, vous ne pensez pas ? Ou du moins tenter de limiter les dégâts. »

    Elle marqua une pause et leva son verre en la direction de Johnson.

    « Mais pour le moment nous devons obéir aux ordres de notre Directeur et faire profil bas. Et trinquer à la décadence des États-Unis d’Amérique. »

    Cette dernière phrase était bien entendu ironique et sarcastique, ce n’était pourtant pas un sujet qui l’amusait outre mesure, mais Rain voulait surtout surveiller les réactions de Johnson. À présent qu’elle avait levé son verre, elle le porta à ses lèvres. Un petit verre d’un bon vin lui faisait toujours du bien après ce genre de réunion très intense. Elle en but quelques gorgées puis retourna s’asseoir, sans lâcher son collègue du regard.

    « Vous semblez avoir entendu parler ou connaître Bardem, alors que pouvez-vous me dire à son sujet ? »

    Toute information serait bonne à prendre, et l’ambassadrice ignora superbement les mises en garde de Johnson. Elle n’avait pas l’intention de mener un réel interrogatoire de police, mais simplement de discuter avec elle, et de savoir ce qu’elle voulait. Puisque la brune devait voyager demain avec cette femme, autant qu’elle en sache le plus possible dès à présent.

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Rain M. Godwin
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Jeu 28 Oct 2021 - 2:09
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Un aperçu de la situation en Amérique



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Johnson l’observait en silence, son attitude froide, ses manières inchangées malgré la situation peu conventionnelles. Le regard sombre, les lèvres closes il la vit sortir deux verres, comprenant sa volonté soudaine d’hospitalité. L’idée lui sembla incongrue sur le moment au vu des rapports tendus qu’ils entretenaient à l’instant.

« Disons que j’agis en mon âme et conscience. »
« De même. »

Ses lèvres ne s’étaient desserrées qu’à prononcer ces quelques deux mots, le regard braqué sur elle, l’esprit dérivant bien plus loin que ces quelques murs qui les entouraient.
Se retournant finalement, Godwin lui concédait un sourire, lui faisant de nouveau face pour lui tendre un verre qu’il prit d’un geste souple.

« Refuser de voir son pays sombrer dans la haine et l’extrémisme, ne fait pas forcément de nous des « résistants ». C’est surtout l’un de nos devoirs de diplomates, vous ne pensez pas ? Ou du moins tenter de limiter les dégâts. »

Johnson douta qu’il s’agisse là du point de vue répandu au sein du MACUSA mais il notait la volonté de sa supérieure à esquiver la question qu’il venait de poser. Une façon de valider ses dires, de les invalider ou de noyer le poisson ? Que devait-il comprendre de cette manière qu’elle avait d’agir, parfois si violemment hautaine qu’il était difficile de connaître ses véritables intentions ou opinions. Avait-il fait une erreur en venant ici ? Et elle ? Faisait-elle une erreur à lui dire ce qu’elle venait de lui consentir ?
Elle marquait une pause, levait son verre. Il agissait en miroir sans pour autant répondre à ses paroles, la laissant exprimer la suite. Car suite il y avait. Cette femme savait ménager son suspens, parler lorsqu’elle le devait et taire ce qui n’avait pas à être énoncé. Il ne serait pas l’idiot à la couper quand chacune de ses paroles pouvait receler bien des informations essentielles.

« Mais pour le moment nous devons obéir aux ordres de notre Directeur et faire profil bas. Et trinquer à la décadence des États-Unis d’Amérique. »

Un petit rire cynique mordait les lèvres du diplomate, grinçant dans sa gorge. Si la femme portait son verre à ses lèvres, lui hésita une seconde avant de faire de même, ne faisant que les tremper avant de rabaisser sa boisson.

Alors ? Appartenait-elle réellement à la résistance ? La question resterait là, à flotter entre eux.

« Vous semblez avoir entendu parler ou connaître Bardem, alors que pouvez-vous me dire à son sujet ? »

Pas un mot, seul un regard lourd et perçant planté dans le sien, à mesurer les dangers de cette conversation.
Brusquement, Johnson déposa le verre. « Je vais vous laisser. Nous nous tiendrons au courant. Soyez prudente Godwin. » Et il rejoignait la porte extérieure qu’il ouvrait à la volée, se laissant happer par la ruelle éclairée de quelques lampadaires, emporté par les mouvements vifs de ses pas sur l’asphalte.
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Lun 1 Nov 2021 - 14:30
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    Malgré la pression descendue de cette réunion dont découlerait l’avenir proche du MACUSA, et le fait d’être dans un environnement privatif, Rain était toujours la même aux yeux de Johnson. Cet imbécile qui avait fanfaronné en exprimant haut et fort ses inquiétudes, et qui comme un débutant avait osé suivre sa supérieure jusqu’à chez elle. Celle-ci avait au début pensé à un acte désespéré et de ce fait irréfléchi. Pourquoi avait-il pris autant de risques ? Lui qui tout à l’heure semblait décidé à savoir si l’ambassadrice faisait partie de la résistance, question à laquelle elle avait répondu, sans y répondre, laissant intentionnellement planer le doute. Elle n’avait pas le choix, pas tant qu’elle n’était pas certaine de l’allégeance de Johnson d’une part, et d’autre part qu’elle ne connaissait pas encore parfaitement leurs nouveaux collaborateurs, à commencer par cette Bardem.
    Peut-être que Rain avait manqué l’occasion de se faire un nouvel allié, ou peut-être s’était-elle protégée sans en dire trop. Car l’attitude du diplomate avait changé depuis cette conversation. Il se plongea dans un profond mutisme, se refusant de répondre aux interrogations de sa supérieure, alors qu’elle-même avait eu la décence de lui répondre. Johnson ne prit même pas la peine de boire ce qu’elle lui avait servi. Il ne leva pas son verre non plus. Il trempa les lèvres dans la boisson et reposa doucement le verre. Ignorant superbement la question de Rain, il se redressa et lui conseilla d’être prudente, avant de se diriger vers la porte de l’appartement. La brune ne bougea pas de son fauteuil, son verre de rouge à la main. Son regard froid et impassible ne lâcha pas son jeune collègue, et cela même après qu’il ait franchi la porte. Elle lui avait tout de même répondu avant qu’il ne s’en aille.

    « Très bien. Bonne soirée. »

    Rien de sincère dans cette formule si ce n’est une simple politesse de convention sociale. L’ambassadrice soupira lourdement, déçue de ne rien avoir pu tirer de cet individu. L’entrevue avait été inutile, Rain restait sur sa faim, sans savoir ce que cherchait réellement Johnson à être venu ici. Son attitude avait littéralement changé au fur et à mesure que la conversation avançait, pour plusieurs raisons, qui pouvaient être diamétralement opposées. La brune ne termina pas son verre, elle porta machinalement un ongle entre ses dents, son esprit tournant à cent à l’heure. L’allégeance de Johnson ne faisait aucun doute à en juger par sa réaction lors de la réunion, et il était possible que son changement de comportement soit dû aux réponses sinueuses et esquivées de sa supérieure, qui lui indiquait de ne pas lui faire confiance, ce qui pouvait expliquer son soudain mutisme. Ou bien tout cela n’était qu’une vaste machination pour piéger l’ambassadrice. Cette hypothèse semblait peu probable, mais elle ne devait en laisser aucune de côté et faire preuve de d’avantage de prudence, comme l’avait suggéré Johnson. La disparition soudaine et inquiétante de Mila ne faisait que renforcer cet état d’esprit. Ainsi, Rain ne regrettait pas d’être restée floue dans ses propos, afin de ne courir aucun risque. Même si elle espérait vraiment que Johnson soit de son côté.
    Elle soupira de nouveau et décida de finir son verre, finalement. Puis, elle poussa un nouveau soupire avant de se lever pour aller verrouiller sa porte d’entrée. Elle eut une autre pensée pour cette journée à la suite de laquelle le MACUSA prendrait un tournant majeur dans son histoire, et cette pensée lui glaça le sang. Rain Godwin avait besoin de repos, elle en aurait plus que besoin pour affronter les événements à venir.




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Jeu 11 Nov 2021 - 3:34
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Johnson s’était esquivé, s’enfermant dans un mutisme brusque et déplacé. S’il agissait ainsi, c’était simplement car le doute l’avait rattrapé, insufflé en lui comme une bourrasque froide de novembre. L’idée lui avait coupé le souffle d’être en réalité droit dans un piège dont il ne sortirait pas en vie et l’autre possibilité, celle d’appartenir à une résistance réelle, clairement identifiée… avait soufflé la flamme du courage dans sa poitrine. Coincé entre deux feux, c’était la peur qui l’avait emporté, l’amenant à disparaitre au loin. Pas un traître, donc, pas encore.

Car lorsque Rain le croiserait de nouveau, quelques jours plus tard, Johnson aurait une attitude étrange. Fuyante. Une façon d’être un peu décalée, parfois en dissonance avec ce qu’il pouvait être d’ordinaire. Plus calme, comme si sa volonté s’était trouvée envolée en fumée. C’est amusant, l’impero, lorsqu’il est bien utilisé, peut être bien plus sinueux et aisé à repérer. Alors peut-être n’était-ce pas là le but ? Peut-être n’y avait-il là qu’une volonté de pointer l’évidence : tout contrevenant devrait plier.
Certains jours, en réunion, l’homme devenait plus terne, boitant même parfois, le teint cireux.

Fin juin, il aurait disparu sans laisser de traces.
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