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I wanna burn it all down, so let's start a fire ! I wanna be lost, so lost that I'm found. - Riley

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Ecosse :: Logement de Sovahnn Lockwood et Tim Turner
Mar 10 Aoû 2021 - 17:57
17 ? Je ne sais plus.

« Hm, nan j’dors pas c’est pas moi ! »

La jeune femme se redressait brusquement de quelques centimètres à peine, la marque de l’oreiller sur le visage, la crinière ébouriffée. Plissant des yeux avant de les rouvrir en grand puis de les contracter de nouveau, elle s’accoutumait à la lumière ambiante et comprenait doucement d’où provenait le réveil soudain qui l’avait arrachée de ses limbes. Un petit poing serré balancé sur le bout de son nez.

« Ah c’est comme ça que tu réveilles les gens toi ? A coups de poings ?! T’as pas honte, franchement… » les mots se transformaient déjà en souffle, sa bouille rejoignant celle de la petite qui dormait jusque là un peu plus haut dans le lit, à côté de son visage, entouré d’un bras protecteur qui n’avait pas bougé d’un millimètre durant leur sieste. Si la petite était placée pile au centre du matelas, limitant le risque de chute à … quelque chose s’approchant de zéro, la maman, elle, avait fini par prendre une posture un peu étrange pour ne pas finir le cul dans le vide. Gros avantage : sa petite taille. Lâchant un souffle doux, la jeune femme laissait glisser ses doigts entre les bouclettes de la petite qui tournait la tête comme elle pouvait, cherchant clairement à la regarder malgré sa vue encore bien faiblarde. Deux mètres. Les bébés de cet âge ne voient pas plus loin que deux mètres. Alors en déposant un baiser sur son front, Sovahnn lui adressait sourires sur sourires, s’illuminant à chaque mimique, chaque bruit que ce petit être lui adressait. Elle lui racontait des choses, la jeune blondinette, traçait les contours d’un monde qui la fascinait, lui expliquait les créatures qui peuplaient cette terre, nommait la magie, lui décrivait ses proches, naviguant de famille en famille, d’amis en amis. Et si son auriculaire s’entourait autour d’une boucle, elle ne pouvait songer aux dernières traces que les cheveux de son père avaient laissés sous la pulpe de ses doigts, comme un secret qu’elle garderait jalousement sous son épiderme.

Lorsque la jeune femme se redressait, ce fut comme si toute marque de l’ancien sommeil s’était évaporé en elle. Seuls restaient les traces du drap sur sa joue, sorte de dissonance quand tout son corps appelait pourtant de nouveau au mouvement, à l’expression d’une énergie vive qui la prenait de nouveau. Riley arriverait d’ici quelques heures et la petite devait être lavée et nourrie pour l’arrivé de Layla qui la récupérait pour la soirée. Nourrie, pour l’heure, c’était bon, ainsi Sovahnn passait un t-shirt, emportant sa fille contre elle pour passer au bain – les deux en même temps, il s’avère que c’est plus simple – grand moment de calme et d’apaisement que la petite appréciait au point de taper un scandale quand sonnait le temps de la fin. Ok. Donc une très mauvaise décision quand on attend une amie, ma chère Soso. En effet, alors que la jeune maman passait ses fringues, la petite hurlait sans discontinuer malgré tout le réconfort et le calme total de Sovahnn qui, nullement affecté par ces cris, les laissait lui glisser dessus.

Alors comment en était-elle arrivée là ? Comment d’une crise de larmes impossible à apaiser, passant quelques affaires par des gestes vifs et précipités, pouvait-elle passer à… un fou rire ? C’était simple, la jeune maman en était arrivée à baragouiner des explications/ fausses menaces/ phrases sans queue ni tête en chantonnant, voyant sa fille passer des larmes aux rires, avait allumé de la musique pour souvenir ses paroles…. Et c’était arrivé. La petite riait joyeusement, observant sa mère faire la débile à chanter et danser sur les sons enjoués. Alors elle claquait dans l’air, la musique, quand Sovahnn en entonnant les paroles, dansait sans vraiment faire attention à son environnement, partant dans des rires éclatants qui venaient lézarder ces humeurs grisâtres, ces discussions lourdes et ces poids infâmes qui étaient parfois les siens. Plus rien n’avait d’importance que cette petite bouille qui riait aussi fort qu’elle, ses gazouillis montant à ses oreilles comme le plus beau son qu’elle avait jamais entendu. C’était la première fois.

Dans son petit siège incliné ; Liyah, deux mois, riait aux éclats.

Et Sovahnn dansait, sautait, les yeux brillants, quelques larmes de bonheur s’écrasant par moment, tandis que derrière elle, la porte s’ouvrait pour laisser passer Riley.
Bien sûr, elle s’était figée, se rendant soudainement compte de l’heure. Bien sûr, elle avait esquissé une grimace, comme une gamine prise sur le fait, bien sûr, l'air ondulait différemment ici, soutenu d'une forme de magie douce qui n'avait rien de menaçant… et bien sûr, Sovahnn avait fondu dans les bras de son amie, l’entraînant dans sa danse débile, fébrile et joyeuse.

Bien sûr.
Qui pourrait encore douter de la danse des lucioles dans la nuit ?
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Mar 17 Aoû 2021 - 14:27
« Pourquoi est ce que tu as envie de te mettre à la boxe ? »
« Probablement pour les mauvaises raisons. »

L’homme face à elle éclate de rire, les deux poignets entourés d’une bande de couleur noire et un T-shirt à l’effigie de la salle de sport dont il est le gérant. Un petit établissement à Brixton, pas très loin du studio où la jeune femme s’est installée finalement dans la semaine.

« Au moins ça a le mérite d’être clair. »

Léger sourire sur le coin des lèvres l’Écossaise ne se laisse pas abattre, si cet homme lui dit non alors elle ira voir ailleurs. Ceux qui connaissent Riley savent qu’elle ne lâche pas tant qu’elle n’a pas eu ce qu’elle voulait et d’autant plus depuis son séjour en Afrique. Elle en est sortie grandie et déterminée, maîtresse de sa vie, bien plus à l’aise dans sa tête et son corps qu’elle ne l’a jamais été. Surtout, en phase avec elle-même.

« Besoin de te défouler ? »
« En partie oui. J’fais déjà pas mal de sport mais je sais pas, ça m’attire assez. »

Une certaine forme de brutalité a toujours sommeillé en elle, ou pas d’ailleurs. Elle n’a jamais caché son côté brute de décoffrage, plus adepte du bras de fer que de la danse classique – même si elle en a fait étant petite. Au Quidditch elle a troqué son poste d’Attrapeuse pour celui de Batteuse, ce qui met en lumière ce besoin de changement semblant courir dans ses veines depuis quelques temps.
Ça n’est pas en faisant de la boxe qu’elle apprendra à se défendre, à vrai dire ça n’est même pas le but mais une volonté farouche d’apprivoiser ce corps qu’elle a sculpté, qu’elle senti travailler, ce besoin de continuer dans quelque chose qui fera cramer ses poumons et hurler ses muscles.

« J’te propose un truc : On fait un cours d’essai et on en discute ensuite. Ok ? »
« Ça m’va. »

Un sourire, une poignée de main, le rendez-vous est pris pour la semaine suivante et la jeune femme reprend sa route en direction de son petit logement non sans passer faire un coucou à Benjamin en train de travailler juste en dessous.

#

« De la boxe ? En plus du basket et du Quidditch ? »
« La saison est finie, des deux côtés. »
« Oui mais à la rentrée ça risque de faire beaucoup en plus des cours, non ? »

Assise sur le rebord de sa fenêtre, kit main libre dans les oreilles et le téléphone dans la main, Riley laisse planer un silence alors que son regard court par-dessus les toits alentours. Sans réellement les voir. L’inquiétude de sa mère elle peut la sentir bien avant que les mots suivants soient prononcés.

« Tu vas reprendre les cours Riley, n’est-ce pas ? »
« Je sais pas Maman. J’en sais rien. »

Qu’est-ce que ça fait si ça n’est pas le cas ? Si elle décide de revoir complètement le schéma qu’elle a tracé ? Elle n’a plus tellement envie de se projeter, de penser trop loin, même si abandonner le Droit n’est pas non plus une évidence. Elle se dit qu’elle a tout l’été pour y penser, qu’au lieux de bosser dans un cabinet d’avocat comme elle l’avait prévu elle fera autre chose parce qu’elle a envie de découvrir le monde sous un autre œil en continuant de sortir de sa zone de confort.

« Tu viens déjeuner dimanche midi ? »
« Oui. On en discutera. Et si ça peut te consoler je compte aller aux partiels. »

Sans avoir révisé, après avoir raté la fin de l’année scolaire, mais sait-on jamais.

#

Et puis le changement de décor, le changement d’ambiance, l’air Ecossais qui chatouille les sens et la Magie qui flotte dans l’air. Rien à voir avec cette fois où Riley a rejoint Sovahnn alors qu’elle n’allait pas bien il y a de ça quelques semaines. Non, cette fois l’atmosphère ressemble à celle de cette chambre d’hôpital où elle est venue rencontrer la nouvelle venue. Liyana, petit bout de vie, minuscule soleil pour sa mère et la jeune femme ne peut s’empêcher d’avoir une pensée pour Zach. Un léger pincement au cœur, un instant pendant lequel se mêle la tristesse et l’allégresse. Elle est là, appuyé contre un mur alors qu’elle vient de pousser la porte, le regard amusé et les yeux qui alternent entre la petite qui rit aux éclats et sa mère qui danse comme une folle sur la musique qui fait écho à tout ça.
C’est une sorte de choc, elle doit l’admettre. Avoir un enfant, signer un telle responsabilité, devenir le centre du monde d’un être dépendant de soi qu’on aime si fort qu’il passe avant tout le reste y compris soi-même. Elle est heureuse pour son amie, évidemment, surtout quand elle les voit comme ça toutes les deux mais quelque part ce schéma … Oui, il l’angoisse. Rien en elle ne s’émeut réellement de la situation, elle aurait plutôt tendance à en percevoir tous les aspects négatifs.
Pas de trace culpabilité, pourquoi ce serait le cas ? Elle ne juge pas, ne fait de mal à personne et se gardera bien de tout commentaire désobligeant mais qu’on ne s’attende pas à la voir complètement gaga face à la petite, elle ne sera pas de ceux-là. Elle l’aime, intrinsèquement, parce qu’elle aime ses deux parents et qu’elle se dit qu’elle la verra grandir, apprendra à la connaitre et se fera une joie de lui faire faire toutes les conneries possibles et imaginables – celles auxquelles son parrain n’aura pas encore pensé. D’ailleurs dans son sac se trouve un petit cadeau pour Liya, preuve que l’indifférence n’est pas ce qu’elle ressent vis-à-vis de cette enfant.

Perdu dans ses songes entre amusement et réflexion elle ne perçoit pas immédiatement le moment où Sovahnn réalise sa présence. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire la petite blonde se jette sur elle et les éclats de rire résonnent de plus belle dans la pièce.
Voilà quelques jours désormais que Riley reprend le cours de sa vie en Europe, qu’elle retrouve autant les lieux que le rythme et surtout les gens. Elle a cette impression d’être partie depuis bien plus longtemps et parfois l’évidence du changement la frappe. Elle n’a pas réellement de mal à retrouver ses repères, elle les perçoit simplement différemment. Ici les choses n’ont pas vraiment bougé depuis son départ, c’est un peu comme se prendre une claque de retrouver un monde familier quand on a soi-même tant évolué.
Il y a tellement de bonheur dans ces yeux humides. C’est ce qu’elle se dit quand son regard accroche vraiment celui de Sovahnn depuis qu’elle a passé cette porte. Il y a du bonheur dans les rires de Liyana, quelque chose qui vient percuter le cœur de nouveau quand elle s’imagine le grand absent de l’équation en train de veiller sur elles d’où qu’il soit. Sur sa chaise haute les petits poings fermés s’agitent et la ressemblance vient frapper comme une évidence.

« A ton avis, combien de temps avant qu’elle te réclame un balai ? »

Parce qu’elle n’a aucun mal à imaginer ce mini copier/coller faire des loopings dans le salon sur un balai miniature d’ici … aller … 2 ans ? Les bras de l’Ecossaise immobilisent finalement l’autre jeune femme et la serre contre elle un instant, apprécie ce moment, ces retrouvailles, sous le regard intrigué de la petite qui semble les observer.
Riley s'écarte en douceur et plonge son regard dans celui de son amie, ses deux paumes viennent se poser sur ses joues rosies par l'effort.

« T'as l'air heureuse. »

Un constat qui diffuse une douce chaleur dans le cœur. Un peu lueur après trop d'obscurité.

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Mer 18 Aoû 2021 - 12:04
Oh comme ça cogne, dans cette baraque. Ça détonne même, quand on y voyait l’ambiance morose froide et triste qui y régnait quelques semaines plus tôt. Elle était comme ça, Sovahnn, trop avide de vie que sa peine ne durait jamais vraiment longtemps. Mensonge, elle était là, bien sûr. Le deuil, la douleur, le manque, ils ne la quitteraient pas comme ça, c’était certain. Mais ils ne faisaient qu’accepter qui elle était et ce besoin plus fort que tout le reste : celui de profiter de son existence. Parfois, c’était à travers la souffrance car celle-ci fait partie de la vie, mais l’existence ne peut se repaitre de maux et elle ne pouvait simplement rester immobile à pleurer durant des jours entiers. I lui fallait être, et ça, c’était plus fort encore. Alors elle retrouvait ses couleurs, quelque chose tonnait dans le fond, l’empêchant de sombrer vraiment. Ce truc, c’était Riley qui l’avait réveillé, et il ne s’était jamais véritablement éteint. Et puis, avouons-le, c’est qu’elle n’était pas faite pour le vide et le silence. Ceux-là la blessaient plus sûrement que tout le reste, la vidaient de sa substance. Alors le bruit, le monde, l’accueil des uns et des autres et l’agitation de ce petit bout de soleil qui cramait chaque jour un peu plus son univers : ça, ça avait du sens. Et, oui, ce feu explosait chez elle, régulièrement. Un feu d’artifice qu’on ferait péter à l’intérieur, dont la mèche s’allumait dans sa poitrine et irradiait autour d’elle avec l’allégresse d’un rire d’enfant. Voilà bien ce qui l’amenait là, d’ailleurs. Un simple rire d’enfant. Une petite fille qui s’exaltait de voir sa mère s’éclater sur des musiques comme les Maroon5, sautant dans tous les sens, crépitant d’une chose si pure qu’elle en percutait les murs autour d’elle et emplissait les cœurs. Voilà comment Riley l’avait surprise, sa silhouette fine dessinée derrière elle alors qu’elle sursautant en l’y découvrant. Grand sourire aux lèvres, voilà qu’elle la rejoignait, lui sautant presque dessus en la prenant dans ses bras avant de l’emporter dans son allégresse pour danser comme des gamines au centre de la grande pièce mal rangée.
Il avait fallu que la musique n’arrive à son terme et qu’elle ne s’arrête en riant, observant le regard de Riley vers sa fille qui agitait ses petits poings dans la pseudo chaise penchée, envoyant des coups de ses petites jambes pliées vers le ciel.

« A ton avis, combien de temps avant qu’elle te réclame un balai ? »
« Oh ben je pense qu’elle volera avant de marcher hein, soyons honnêtes ! Elle a de qui tenir... »

Ils l’avaient dit, tous les deux, si elle tenait d’eux, ils n’en auraient pas fini de courir dans tous les sens. Et c’était le cas. Plus le temps passait, plus elle voyait se dessiner les traits de son père, ne faisant aucun doute. Alors peut-être tout ça n’était-il que dans sa tête, mais ses iris restaient résolument bleus, ses lèvres se dessinaient dans un sourire qui l’évoquait, et ce petit nez retroussé lui parlait tout autant. Sans parler de ces petites bouclettes folles qui semblaient se charger d’un mélange parfait des deux parents.
Elle sautillait toujours un peu, la jeune mère, d’ailleurs, emportée par une nouvelle musique, préférant trouver dans ces ressemblances une raison de sourire plutôt que de pleurer. Parfois, la peine la rattrapait, l’inondait, mais ça n’était pas le cas en cet instant. Et puis, son amie l’avait immobilisée, la serrant de nouveau contre elle tandis que la blondinette lâchait un soupir de satisfaction, passant ses bras autour d’elle pour l’attirer un peu plus, un soulagement et une tendresse évidente de la trouver ici de nouveau. Ce moment, elle en profitait, s’en emplissait profondément. Doucement, Riley se redressait, posant ses mains sur ses joues, la dévisageant avec un petit sourire.

« T'as l'air heureuse. »

Un sourire que Sovahnn lui rendait.
Il y a quelque chose en profondeur, pourtant. Quelque chose de l’ordre de la culpabilité qu’elle balaye systématiquement. Car si la sensation est logique, elle n’est pas légitime. Elle n’a pas raison d’être et la jeune femme en était parfaitement consciente. Pour autant c’est là. Et c’est vrai, sous la surface, ça craquèle, ça ondule, ça bouillonne et ça bivouaque parfois. Comme un truc qui alterne entre différentes émotions, ne sait jamais s’arrêter réellement et se remplis de tant de sensations qu’on en aurait vite le tournis. Mais c’est ça, vivre. Ou du moins c’était ainsi qu’elle le voyait, elle qu’on avait si longtemps privé de tout. Si sa vie n’était qu’un fleuve calme, elle serait terne. Il lui fallait des cascades, des bouillons, des lames de fond et des temps de pause. Et ça, c’était exactement ce qu’elle avait, aussi dur que ce soit, aussi épuisant et fondateur, c’était son existence. De véritables montagnes russes. Oui, elle s’écorchait à chaque creux. Oui, parfois, le soir, elle était épuisée, et oui, les larmes perlaient régulièrement. Elle doutait et elle crisait par moment, c’était ainsi, et il n’y avait là rien d’autre qu’une normalité qui lui plaisait, même si par moment, la jeune femme n’en pouvait plus. Ça n’était que pour reprendre de plus belle le lendemain.

« Evidemment ! La tristesse n’empêche pas le bonheur : elle le sublime. »

A son tour, elle la prenait contre elle. C’est qu’elle avait toujours été un peu tactile, cette enfant, et qu’à présent, elle avait comme un besoin d’entourer l’autre pour s’assurer de sa présence. Glissant à son tour ses doigts dans ses cheveux bruns que le soleil avait inondé tant de journées les semaines passées, l’ancienne Poufsouffle la détaillait un instant, sourire aux lèvres. « J’ai l’impression que ça t’a fait du bien, ton excursion. » Nouveau sourire et elle entendait sa fille lâcher des petits cris derrière elle. « Hey toi, tu vas éviter de faire ta précieuse difficile, c’est SON câlin. Sois’ pas jalouse, sale gosse ! » Alors elle ne se précipitait pas vers son enfant, laissant ses mains glisser contre les bras de son amie un instant. « Bon, t’as intérêt à tout me raconter maintenant ! … et après on vole ! Parce qu’y’a pas moyen ! » Le sourire se chargeait d’accents d’enfance, d’une légèreté bien spécifique tandis qu’elle la lâchait en douceur, rejoignant sa fille qui continuait à tenter de violenter l’air autour d’elle. En s’approchant d’elle, pourtant, la jeune femme trouvait ses traits se charger de surprise. « Hey ! » Les yeux ronds comme des soucoupes. « Viens voir ça ! » D’un geste, elle chopait Riley par les épaules et la plantait sur sa gauche… « Ya du son. » … puis la décalait sur sa droite, plus proche de Liya sur qui elle avait posé une main protectrice sans y songer. « Ya moins de son… » Un air incrédule sur ses traits. La musique était étouffée auprès de sa fille, comme une bulle protectrice. « C’est moi qui fait ça tu crois ? » Qui d’autre, bougre d’âne ?!
Lèvres jointes, elle bloquait un instant puis haussait des épaules et allait baisser le son, constatant que tout se stabilisait. « Bon… ok, je suis définitivement cheloue, admettons ça. » Et passant du coq à l’âne : « Layla arrive pour récupérer la petite hein, qu’on puisse être un peu plus libres de mouvement ! Elle aurait déjà dû arriver d’ailleurs… ou alors t’es en avance ?.. » Un coup d’œil sur l’heure. Non. « Bon, ben elle est à la bourre. ALORS, ce voyage ?! »
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Ven 20 Aoû 2021 - 12:00
« Evidemment ! La tristesse n’empêche pas le bonheur : elle le sublime. »

Probablement, mais moi tu vois j’ai eu ma dose et la tristesse j’en veux plus dans ma vie. Qu’elle sublime le bonheur ou pas. Je ne suis pas naïve, je n’ai même jamais été aussi consciente du monde et même si l’idée n’est pas du tout de me fermer aux émotions, les miennes comme celles des autres, je suis certaine d’une chose : Je suis le bouclier qui me protège des heurts.

« J’ai l’impression que ça t’a fait du bien, ton excursion. »
« T’as pas idée. »

Je pense que si, je pense que tu le vois, que tu le perçois. Je pense surtout que même moi j’en dessine seulement les contours. Mon corps s’est autant renforcé que mon esprit, mon cœur ne s’est pas solidifié mais il a digéré, il s’est colmaté. Il y en aura sans doute d’autres des chutes mais c’est comme si je me sentais mieux préparée pour les encaisser. Une illusion, peut-être, mais certaines choses se ressentent. Je ne suis plus celle que j’étais quand j’ai quitté le Royaume-Unis, c’est un fait. Je ne suis pas une autre, je ne suis pas différente, j’ai simplement gagné autre chose, perdu ce qui était le plus lourd avec une envie précieuse et profonde de m’aimer, de faire ce qui est le mieux pour moi.

« Hey toi, tu vas éviter de faire ta précieuse difficile, c’est SON câlin. Sois’ pas jalouse, sale gosse ! »

Est-ce que je viens de tirer la langue à Liya ? Absolument.

« Bon, t’as intérêt à tout me raconter maintenant ! … et après on vole ! Parce qu’y’a pas moyen ! »

Djadja. Pas encore sorti ? Je m’en branle c’est mon rp je fais ce que je veux !

« Hey ! Viens voir ça ! »

Hein ?

« Ya du son. »

Tu m’vois …

« Ya moins de son… »

… Tu m’vois plus.

« C’est moi qui fait ça tu crois ? »
« Ou elle, peut-être. »

Si jeune, probablement pas.

« Bon… ok, je suis définitivement cheloue, admettons ça. »

Et c’est maintenant que tu t’en rends compte ma belle ?

« Layla arrive pour récupérer la petite hein, qu’on puisse être un peu plus libres de mouvement ! Elle aurait déjà dû arriver d’ailleurs… ou alors t’es en avance ?.. »

Il est où le bouton pause ?

« Bon, ben elle est à la bourre. ALORS, ce voyage ?! »
« Chelou je sais pas mais il va être temps que tu sortes d’ici et qu’tu parles à des êtres humains un poil plus évolués. Depuis combien de temps t’as pas foutu les pieds dehors au juste ? »

L’éclat de rire est franc mais il est surtout plein de bienveillance – et pardon pour le coloc. Tout le monde a compris où je veux en venir.

« Déjà tu te poses parce que tu m’épuises. »

J’attrape sa main et l’entraine jusqu’au canapé où d’une pression sur les épaules je la force à s’assoir. Est-ce qu’elle voulait prendre sa fille avec elle ? Aucune idée. Faudra bien couper le cordon un jour de toute façon alors autant commencer à préparer le terrain. Insensible ? Non. Simplement détaché de ce lien que je ne comprends pas parce que je ne le vis pas et n’en ressens pour le moment ni l’envie ni le besoin.

« Voilà. Pas bouger. Et si elle moufte j’irai la prendre parce que quand même, faut qu’elle s’habitue à Tata Riley dont elle ne se souvient sans doute pas alors qu’elle lui a offert un super body Wonder Woman à sa naissance. »

Faux regard outré vers la petite.

« L’ingratitude … »

Et la vieille tante aigrie lève les yeux au ciel.

Elle éclate de rire la vieille tante – bonnasse la tante, admettez le – et elle se laisse choir dans le canapé à côté de son amie. Une jambe repliée sous le corps, assise de biais, un bras par-dessus l’accoudoir. Même dans la posture le changement se fait relativement flagrant, c’est ce qu’on m’a dit à plusieurs reprises. Plus d’assurance.

« A vrai dire je crois que j’ai même pas vraiment les mots, je saurai pas par quoi commencer et c’est difficile de retranscrire tout ce que j’ai pu vivre et expérimenter là-bas. Comme si … Je sais pas, y a un côté presque sacré dans tout ça. »

Comme une sorte de pudeur ou bien un secret que j’aimerai garder rien que pour moi. Ça n’a rien d’égoïste, ça ne tient pas les autres à distance parce que ça n’est pas le but mais c’est ainsi que je ressens et vis les choses.

« Le plus évident c’est que ça m’a fait un bien incroyable, au-delà même de ce que j’espérai et ce à quoi je m’attendais. 5 étoiles sur Trip Advisor, je recommande. Si on aime dormir dans la poussière bien sûr. »

Nouvel éclat de rire et dans le cœur … Pas un manque, simplement un peu de nostalgie. Le voyage avec Mateo a été une transition efficace, le retour n’a pas été trop brutal grâce à ça mais il m’arrive parfois d’observer la ville, les immeubles, la circulation et le gris du bitume en « regrettant » ce que je voyais chaque matin en ouvrant les yeux.

« A ce stade c’était vital et je suis heureuse d’avoir su penser à moi. »

Le sourire se fait plus tranquille alors que je réajuste ma position pour être plus à l’aise. Un simple réflexe du corps.

« Toi. Comment tu t’en sors ? Ça se passe bien avec ton coloc ? Oui je sais tout, j’ai mes informateurs. »

C’est un cousin, un coloc et un meilleur ami qui entrent dans un bar … Non parce que les gars, ça ressemble à une blague votre truc. Vous auriez voulu faire exprès que vous n’auriez pas réussi.
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Jeu 26 Aoû 2021 - 14:33
Est-ce qu’elle le voyait ? Comment aurait-elle pu passer à côté, au juste ? Comment pourrait-elle ignorer cette lueur vive qui cristallisait dans son regard aux milles nuances. Elle l’avait toujours admirée, elle et son franc parler, sa force crue et incisive portant une capacité à encaisser le monde, à rugir plus fort que lui, à le faire plier s’il le fallait. Mais cette force s’était teinte de nuances d’orage. Non pas par sa foudre, mais par la terre délavée d’avoir subi trop d’assauts. Hier, il y avait des ravines dans ce regard, aujourd’hui, un air de forêt après la pluie. Quelque chose de brut, de puissant, d’apaisé aussi, quelque chose de plus solide, comme si la nature se félicitait d’avoir survécu aux grandes marrées et s’éveillait de nouveau, plus légère dans sa victoire.

« T’as pas idée. »

Seul un petit sourire dessiné sur les lèvres de la blonde lui répondait, plus profond qu’il n’en avait l’air. Tendre aussi, marqué d’une affection qu’elle n’avait pas besoin de retranscrire. Pas besoin d’expliquer le rire clair qui passait ses lèvres alors que Riley tirait la langue à sa fille, ou l’éclat de joie alors qu’elle s’amusait à revenir vers sa fille, perturbée par les différences de son qui régnaient ici. Etait-ce elle qui faisait ça ? Probablement.

« Ou elle, peut-être. »
« Ma fille est l’antéchrist, ça y est c’est dit. La crise des deux ans et de l’adolescence promettent.. »

Voilà qu’un air sceptique se traçait sur ses traits, mimant la perplexité quelques secondes comme si elle y croyait vraiment… avant de passer à autre chose, parce que toute blague a sa limite, et qu’elles avaient d’autres choses à envisager. La magie de Sovahnn avait un côté sacrément rebelle à se balader quand elle aurait dû rester ancrée ? Eh, première nouvelle tient… pas grand-chose de nouveau sur le soleil et certainement pas pour l’inquiéter ou la perturber. Ça faisait bien longtemps qu’elle avait accepté cet état de fait. Comme ses amis d’ailleurs. Et le bouton pause n’existe pas, tu le sais, mon enfant ! Ou alors c’est que ça sent relativement mauvais, d’ailleurs.

« Chelou je sais pas mais il va être temps que tu sortes d’ici et qu’tu parles à des êtres humains un poil plus évolués. Depuis combien de temps t’as pas foutu les pieds dehors au juste ? »
« Hm, mille ans à peu près. »

Et Tim est ravi d’être un humain non évolué, je l’entends, là, écoute bien.

Les rires se mêlaient, se répondaient avec allégresse. Parce que bordel, ça fait toujours du bien de retrouver une amie, même après quelques simples semaines.

Bien sûr, elle voyait où elle voulait en venir et il fallait l’avouer, elle avait raison. Cette bulle avait fait du bien à la jeune maman dans les premiers temps mais il fallait l’avouer : voir du monde, être entourée, se noyer dans la foule lui manquait, vraiment. D’où l’escapade en boite quelques jours plus tôt d’ailleurs.

« Déjà tu te poses parce que tu m’épuises. »
« J’t’ai manqué hein ? » Ouh le sourire de sale gosse ! Qu’elle aimait la rendre chèvre à être ainsi !

« hey ! » Son sourire s’était transformé en une pseudo grimace comique alors que son amie la prenait par la main pour l’attirer jusqu’au canapé, son corps mettant un temps à bouger, tout tourné vers sa fille.
Couper le cordon on a dit. Fichtre, c’est pas faux.
Elle se laissait tomber sur le canapé comme un sac.
Et on serre le périnée Sova.

« Voilà. Pas bouger. Et si elle moufte j’irai la prendre parce que quand même, faut qu’elle s’habitue à Tata Riley dont elle ne se souvient sans doute pas alors qu’elle lui a offert un super body Wonder Woman à sa naissance. » Un regard vers la petite et Sovahnn explosait de rire sur les réflexions de son amie. « L’ingratitude … »
« Prépares-toi, parce qu’avant que je lui fasse mon show, j’avais le droit au sien.. » Un petit regard en coin, à anticiper d’avance les larmes de la petite que… ben qu’elle ne comprenait pas bien, pour le coup. Autant par moment, la jeune maman n’avait pas de mal à reconnaître les inflexions de voix de sa fille, autant parfois celle-ci la laissait parfaitement pantoise. Oui, pantoise, j’assume. Et oui, habituellement elle passait son temps avec son enfant contre elle et ces quelques mètres alors que la petite était éveillée lui semblaient bien étranges. Les gens font ça ? Laisser bébé dans un coin ? ( Cool )

Son amie se laissait choir à côté d’elle et toutes deux adoptaient une position miroir pour se faire face…. Le coin du regard de la jeune mère tourné vers le siège/berceau plat/truc sur lequel la petite était harnachée.

Focus : le voyage.

« A vrai dire je crois que j’ai même pas vraiment les mots, je saurai pas par quoi commencer et c’est difficile de retranscrire tout ce que j’ai pu vivre et expérimenter là-bas. Comme si … Je sais pas, y a un côté presque sacré dans tout ça. »

Un sourire doux se dessinait sur les traits de la jeune maman, imaginant les contrées exotiques aux températures étouffantes, à la terre sèche où jadis leurs ancêtres laissaient leurs empreintes. Sans doute en avait-elle une vision fantasmée, décalée de la réalité. Toujours était-il qu’elle la voyait bien là-bas et que de toute évidence, cette expérience ne comportait que des bénéfices. Entre ses mots, une certaine pudeur, un besoin de garder ça pour elle peut-être, d’en faire son jardin secret, de laisser à ces expériences la possibilité de garder leur caractère sacré, à elle, intime presque, comme un trésor qui se devait de rester personnel.

« Le plus évident c’est que ça m’a fait un bien incroyable, au-delà même de ce que j’espérai et ce à quoi je m’attendais. 5 étoiles sur Trip Advisor, je recommande. Si on aime dormir dans la poussière bien sûr. »
« Hey c’est un concept à creuser pour leur site hein ! Ça ferait un tabac je suis sûre ! »

Est-ce qu’elle en serait capable, elle ? Sans doute pas, et si Sovahnn ne l’évoquait pas, il y avait un respect et une admiration profonde pour ce que Riley avait fait. Déjà pour en avoir pris la décision, et ensuite pour avoir passé le pas, se découvrant ailleurs, autrement, dans un cadre complètement différent de tout ce qu’elles connaissaient. Pour Sovahnn, la dernière expérience de ce type avait été son réveil à Poudlard et le fait d’apprendre à vivre ici, à Londres (ou presque oh ça va !) dans ce qui constituait pour beaucoup la normalité… eh bien c’était déjà beaucoup. Alors partir comme ça, sac à dos sur l’épaule en AFRIQUE. Bravo. Vraiment.
Alors bien sûr, elle débordait de questions, n’avait qu’une envie : que son amie lui en parle en long en large et en travers, qu’elle l’abreuve de paysages, d’anecdotes, d’histoires en tout genre. Qu’elle ne cesse de partager. Mais ça n’était pas ainsi que son amie voyait les choses, manifestement, alors elle retenait ses questions et gardait sa curiosité pour elle, la laissant terminer sans l’interrompre autrement qu’en rebondissant sur ce qu’elle disait.

« A ce stade c’était vital et je suis heureuse d’avoir su penser à moi. »

Au sourire tranquille sur ses lèvres, Sovahnn répondait avec une joie tendre évidente.

« J’ai l’impression que c’était la bonne décision à prendre oui.. » Rien que pour voir cet éclat brut, cette posture un brin plus fière, plus affirmée de cette femme déjà rentre dedans. Les gens n’imaginent pas les doutes et les failles derrière ceux qui savent se montrer tranchants. Ils les imaginent invulnérables, durs, insensibles peut-être même. Ils ont tort. Si violemment tort. Pour autant, elle est solide cette femme, plus encore que ce qu’elle peut imaginer.

« Ça fait plaisir de te voir comme ça. »

Vraiment.

Elle se réajustait, passait à autre chose. Les secrets resteraient secrets. Précieux. Intimes. Profondément beaux, sans doute.

« Toi. Comment tu t’en sors ? Ça se passe bien avec ton coloc ? Oui je sais tout, j’ai mes informateurs. »
« Ah ouais t’es comme ça toi ?! » Les lèvres de la jeune femme s’arrondissaient dans un air faussement outré mais véritablement surpris. « Alors toi t’as le droit de m’annoncer toutes les merdes du monde mais pour UNE FOIS que j’ai du croustillant, la meuf sait tout quoi ! Je suis OUTREE madame ! Ya outrage là ! »

Ceci est d’une injustice frivole, tout à fait.
Et le rire éclos encore, toujours, à l’arrière de sa gorge.

« J’m’en sors. » C’est juste. « Ils parlent tous les deux une langue inconnue les deux zigotos mais ça va bien. » Oui, Tim aussi, tu parles une langue différente. Un peu trop premier degré et prompte à la dissertation, avouons-le. « Mais ça fait du bien d’avoir du monde ici. J’ai besoin de passage. Et puis il se détend au fur et à mesure, mon parano angoissé. On notera que c’est quand même un mec flippé de la magie qui vient habiter avec la seule nana du coin qui gère que dalle hein… ! » Pas tout à fait vrai puisqu’elle n’était plus si dangereuse qu’elle l’était quelques années plus tôt à son réveil.

Haussant doucement les épaules avec un petit sourire, la jeune femme reprenait.

« Il s’y fait je crois. Et ça me fait vraiment plaisir de le retrouver, il m’avait manqué cette mauvaise graine ! » Elle t’avait manqué, la mauvaise graine, Sova, la grammaire s’il te plait ! « Et pour la seconde colloc’ légèrement plus demandeuse côté attention… je crois que je gère plutôt bien. Mère complètement koala, hein, j’admets, et je suis complètement larguée un jour sur deux mais j’crois qu’on s’en sort toutes les deux. » Est-ce qu’il y avait de la fierté dans ces mots, un côté un peu guerrière qui se rassurait en notant ses réussites ? Bien sûr, pourquoi s’en cacher ? Elle affrontait une situation qui n’était pas simple et même si tout n’était pas simple, oui, elle s’en sortait.

« Enfin cela dit ça serait pas mal si ma baby sitter évitait de me poser un lapin ! » Téléphone dégainé, elle envoyait un message à Layla sans une moue dubitative avant de le poser en équilibre sur sa cuisse pour regarder de nouveau son amie, ne l’ayant lâchée du regard que l’étendu de quelques secondes. « Quand tu dis que tu sais tout, tu sais tout, tout ? »

Non, juste pour info.

Et la petite – dont le body en question se trouvait sous son petit t-shirt beige - cognait dans le vide tant avec ses bras que ses jambes par mouvements saccadés, désordonnés, émettant ces petites tentatives de sons propres aux bébés.
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Ven 3 Sep 2021 - 14:13
« Ah ouais t’es comme ça toi ?! »

Ouais, je suis une femme pleine de surprise. Comme celle affichée sur ton visage soit dit en passant.

« Alors toi t’as le droit de m’annoncer toutes les merdes du monde mais pour UNE FOIS que j’ai du croustillant, la meuf sait tout quoi ! Je suis OUTREE madame ! Ya outrage là ! »
« J’te file la carte de mon avocat tu vois ça avec elle. »

Aka ma reum, et t’as pas vraiment envie de faire ça.

Qu’est-ce que j’y peux si j’ai eu l’update des derniers drames en moins de temps qu’il ne faut pour le dire ? Est-ce que ça m’a donné envie de faire demi-tour ? Un peu, je l’admets, avant que l’instinct prenne le dessus et avec la volonté d’être là pour les concernés. Surtout l’envie de revoir les gens à qui je tiens parce que même si j’ai pratiqué le silence radio j’en ai pas oublié les autres pour autant.

« J’m’en sors. »

Je le vois, je le ressens surtout. Il se dégage un truc de cet endroit, une sorte d’aura non pas apaisante mais quelque chose qui respire une certaine assurance. Je ne saurai pas vraiment expliquer pourquoi.

« Ils parlent tous les deux une langue inconnue les deux zigotos mais ça va bien. »

Ça tu vois tu pourras me spoïler parce que j’ai pas vraiment eu d’avis extérieur pour le moment ! Tu tiens le scoop c’est bon !

« Mais ça fait du bien d’avoir du monde ici. J’ai besoin de passage. Et puis il se détend au fur et à mesure, mon parano angoissé. On notera que c’est quand même un mec flippé de la magie qui vient habiter avec la seule nana du coin qui gère que dalle hein… ! »
« Y a des gens qui ont 0 instinct de survie que veux-tu. »

Simple fait, tentative d’humour qui ne cache pas vraiment la rancœur que je nourris pour ce type sans même le connaitre. Si eux parviennent à passer au-dessus de son appartenance à la sacrosainte secte des tarés sans Magie tant mieux, j’en suis pas encore à ce stade-là. Pas après tout ce qu’ils ont fait, aussi bien à mes proches qu’à moi.

Mais pour toi je garde le sourire, tu vois. Je sais bien qu’il compte pour toi, je comprends tout ça. Vraiment. J’ai juste besoin d’un peu de temps.

« Il s’y fait je crois. Et ça me fait vraiment plaisir de le retrouver, il m’avait manqué cette mauvaise graine ! »

Rapport au fait qu’il soit un ami d’enfance, si j’ai bien tout compris. Je raccroche doucement les wagons, tache de lui coller l’étiquette du pote venant du passé et non pas … tout le reste. Ami, famille, pas ennemi. Gentille Riley.

« Et pour la seconde colloc’ légèrement plus demandeuse côté attention… je crois que je gère plutôt bien. Mère complètement koala, hein, j’admets, et je suis complètement larguée un jour sur deux mais j’crois qu’on s’en sort toutes les deux. »
« Vous avez l’air en tout cas. »

Le sourire se fait tendre, le regard glisse vers la petite et je ressens tout ce qui émane de Sovahnn envers elle. J’aurai pas parié sur la maternité avant un bon moment chez nous tous, je me disais même parfois que le schéma le plus logique serait que Mateo et moi soyons les premiers – dans genre 12 décennies, c’est vraiment pas pressé – et non je n’ai pas oublié la grossesse ni l’avortement de Kezabel mais preuve en est qu’elle n’était pas prête. Ici je vois une jeune femme épanouie, qui semble avoir trouvé sa place dans le monde en donnait naissance à une miniature d’elle-même.

Et de lui.

« Elle est belle. Bien plus belle que son père ! »

Ça pince, bien sûr que ça pince, mais on fait passer ça en riant aux éclats parce que de toute façon on y changera rien. Il ne reviendra pas, on le sait, ça n’en est pas moins douloureux pour autant mais le temps fait son œuvre. On va dire.

« Enfin cela dit ça serait pas mal si ma baby sitter évitait de me poser un lapin ! »

Voilà, il reste un peu de lui dans nos vies. Sa fille, sa sœur, ses parents quelque part dans le décor. Surtout sa fille, il faut le dire.

« Quand tu dis que tu sais tout, tu sais tout, tout ? »
« J’trouve que j’en sais déjà bien assez alors si on peut éviter d’en rajouter une couche ça m’va. »

Insérez ici un rire ironique.

Entre la dépression de Kezabel et tout ce que ça implique, le drame familial de William, tout ce qui a pu se passer avant, la situation globale qui donne envie de faire tout sauf se lever le matin c’est parfois vraiment à croire qu’on ne va pas s’en sortir. Heureusement il y a des petites lumières dans l’obscurité et c’est à ça qu’on essaie tous de s’accrocher. C’est ce que je fais en tout cas.

« Will étant un de mes meilleurs amis et moi-même étant mariée à un des meilleurs potes d’Enzo, disons que c’est plutôt difficile de passer à côté de certaines infos. Mais j’peux faire semblant si tu veux. »

On peut tous faire semblant d’ailleurs, ça me semble bien comme idée ça. Non ?

« Donc je sais … que ton coloc est en fait le cousin de William et qu’il était à Poudlard – honnêtement j’ai pas tellement fait attention à lui quand on était là-bas, je plaide coupable. Le mec a le don de se faire discret. »

Je vous l’ai dit, besoin de temps.

« Et je sais aussi qu’il fait … faisait … partie de cette bande de connards qui a trouvé que c’était une bonne idée d’envoyer un type se rapprocher de moi à la fac, me faire croire qu’il était mon ami, tout ça pour en fait pirater mon téléphone dans le but d’appâter mon pote et le kidnapper pour en faire un rat de laboratoire pendant des semaines. »

Et dont l’une d’elle a braqué un flingue dans ma direction y a des mois de ça, a frappé celui que je considère comme mon p’tit frère et … William, encore lui. P’tit veinard. Il y a des choses qui ne sortent pas pour la simple et bonne raison qu’elles ne concernent pas que moi et que je tiens à respecter la pudeur de ces personnes.
Du … temps. Voilà. Yep. C’est braque, elle n’y est pour rien mais je n’ai plus envie de camoufler ce que je ressens c’est ainsi. Rien ne me relie à ce type alors si j’ai envie de lui en vouloir pour le reste de mon existence pour avoir adhéré à de telles idées je le ferai. Et oui, j’ai conscience qu’il a des circonstances atténuantes mais très honnêtement là tout de suite ça n’est pas mon problème.

Tout ça pue l’ironie, je ne m’en cache pas.

« T’as d’autres scoop ou on est bon ? Parce que je prends les bonnes nouvelles aussi hein. Genre, t’es apte à voler c’est bon ? Et baiser ! Finalement est ce que c’est pas ça le plus important ? »

Ici, en revanche, plus de trace d’ironie. Pas vis-à-vis d’elle et surtout pas vis-à-vis des choses qui nous permettent de tenir, de garder le sourire, de le retrouver. De se sentir vivant. Ça entre autres choses évidemment. Jamais je ne lui reprocherai d'avoir accueilli et pardonné son ami, jamais. Un point de comparaison ? Derek. Une pourriture sans nom et pourtant personne n'a jamais reproché à Enzo de garder un lien fort avec son frère. Même chose ici. Point.

Je ne suis même pas tendue, pas vraiment nerveuse, il y a simplement des filtres qui n’existent plus chez moi. Dites bonjour à la Riley 2.0.
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Ven 17 Sep 2021 - 4:40
« J’te file la carte de mon avocat tu vois ça avec elle. »
« Oulah, non, très mauvais plan ça. Je pense qu’on peut régler ça à l’amiable, pas besoin d’impliquer ta mère. Cette femme m’écrase avant que j’ai eu le temps de sortir mon plaidoyer, j’suis pas à la hauteur ! »

Moi je dis : ça se travaille !

La légèreté est là, la réponse se fait avec naturel et évidence, sans que l’inquiétude ne vienne réellement ternir l’échange. Pour autant, Sovahnn l’entendait, ce truc qui grondait, qui crissait dans le fond de son amie. Oui, elle savait, bien avant qu’elle-même n’ait eu le temps de le lui annoncer. Un manque de courage après avoir affronté la conversation avec Enzo ? Peut-être en partie. Un abandon, dans tous les cas, oui. Parce que Riley aussi avait le droit à ces moments de calme qu’elle avait décidé de prendre et qu’elle n’était personne pour faire péter deux bulles l’une à la suite de l’autre. Et parce que le téléphone de son amie était off, aussi ; surtout. Aucune envie de parcourir le monde chargée de mauvaises nouvelles alors oui, ça avait dû attendre. Et à présent, elle entendait évidement ce truc chargé d’électricité que son amie gardait pour elle.

« Y a des gens qui ont 0 instinct de survie que veux-tu. »
« ça c’est certain. »

Une autre aurait pu se contenter d’entendre ça. De ne voir que l’électricité statique qu’elle couvait et qui ondoyait dans ses iris aux couleurs changeantes. Pour autant, lorsque Riley avait quelque chose à dire, elle le faisait. Alors Sovahnn ne dit rien un instant, lui laissant l’opportunité de le faire. Car il y avait là un espace qu’elle voulait safe, qui pouvait accueillir les difficultés autant que les moments de calmes. Car ce qu’une autre aurait peut-être ignoré, elle le dévorait pourtant du regard : Riley était . Vous connaissez la chanson non ? C’est peut-être un détail pour vous, mais pour elle, ça veut dire beaucoup. Ça veut dire qu’elle état libre, heureuse d’être là avec vous.
Car oui, il aurait pu être aisé de l’oublier, mais ça aurait été une erreur plus grossière qu’irrespectueuse. Son amie s’était éloignée, avait pris du temps pour elle pour encaisser ce que la vie lui mettait dans la gueule et jamais Sovahnn ne lui aurait imposé la présence de Tim après les récents – et moins récents – évènements si elle n’avait pas été profondément certaine qu’il n’aurait jamais participé à l’attentat, la mort d’un de leurs proches ou la possibilité de les mettre en danger. Maintenant ou plus tard. C’était un pari, bien sûr, un pari qu’il ne serait pas si simple à digérer… mais si Riley était là, c’était qu’elle lui faisait confiance sur ce point. Ou du moins qu’elle l’aimait et la respectait bien assez pour faire le choix d’accepter la présence de Tim. Elle n’en niait pas pour autant ses propres sentiments, mais le message était bien assez essentiel pour que Sovahnn ne passe pas à côté. Alors après un temps, le regard posé en douceur dans le sien, l’ex Poufsouffle avait repris comme si de rien n’était.
Oh, comme il en passait des informations par le silence. Ses propres débordements étaient passés, elle apprenait aussi. Alors si hier elle en disait trop, aujourd’hui, Sovahnn se taisait et abordait le reste.

« Vous avez l’air en tout cas. »

De s’en sortir. Oui. On en a l’air.

Sovahnn était partie du principe que sa vie était un véritable bordel… et elle l’aimait ainsi. Peut-être était-ce alors plus facile d’accepter la présence de ce petit bout d’astre qui brillait autant qu’elle la cramait parfois. Accepter de ne pas savoir, d’être perdue, de foirer, de tâtonner, d’être crevée, pas à la hauteur ou au contraire d’y arriver sans trop savoir comment. Accepter de ne rien maîtriser et seulement se laisser porter. Peut-être n’était-ce pas ainsi qu’il fallait s’y prendre… mais sincèrement, depuis les milliards d’années que les parents s’enchaînent … s’il y avait une recette miracle et un mode d’emploi clair et concis… ça se saurait ! Alors elle faisait à l’instinct, lâchait les réflexions des uns et des autres et prenait les jours et l’amour comme ils venaient.

Sans pression ni obligations.

« Elle est belle. Bien plus belle que son père ! »

Sans douleurs non plus ? Oh non, bien loin de là. Mais la douleur, on apprend à l’accepter et à la laisser venir. La prendre comme une preuve d’existence, un aveu d’amour, une sensation bien véritable qui mérite d’être vécue avec la simplicité du réel. Alors si ce petit sourire se chargeait autant de mélancolie que d’amusement, d’un manque abyssal autant que d’un amour incommensurable, elle ne le cachait pas.
Car il est beau ce manque. Il désigne tant d’offrandes passées, d’instants que jamais on ne pourrait leur voler. Oh oui, il résonne aussi du vide d’un futur arraché, bien sûr, mais elle avait décidé il y avait longtemps de chérir ce que la vie lui offrait, pas de s’enfermer dans ce qu’elle lui refusait. Sovahnn avait déjà eu trop de temps pour ça, pour être un fantôme qui hanterait son propre passé sans savoir si un quelconque avenir lui serait accordé. C’était une force comme une faiblesse, une plaie parfois à vif mais qui saignait d’or. Car chez elle, même lorsque l’eau pleuvait pour remplir les rigoles d’une existence douloureuse, Sovahnn n’oubliait pas qu’à lever le regard, il est aussi possible d’admirer les scintillements des diamants du ciel.

Un sourire, donc, chargé de douleur autant que de bonheur, emplis d’un équilibre parfait, étonnement léger.

Oui, il reste un peu de lui dans nos vies. Son rire claquait contre les murs quand son enfant en éclatait, sa tendresse se glissait entre ses bras lorsqu’elle pleurait, ses valeurs demeuraient, emplissant ce foyer d’une chaleur que rien n’égalerait. Il restait là, par éclats épars, légers trésors déposés dans leur décor. Sovahnn souriait de la tendresse qu’elle trouvait dans ses prunelles, posait une main sur son genou, consciente qu’elle n’était pas seule à souffrir de l’absence de leur ami.
Un truc de plus à vivre ensemble. Vivre et affronter, parfois par à coup, par intermittence. Parfois, on se sent totalement submergés, et par moment, on fait surface sans trop savoir comment on a réussi à pousser le fond pour trouver la surface. Qu’importe, souvent, être ensembles est un plus qu’on ne soupçonne pas toujours.

Alors oui, elles vivaient ça, ensemble sans l’être, présentes sans s’y contraindre. Les coups durs s’enchaînaient, c’était certain, et ceux-ci auraient pu creuser des fossés qui restaient pourtant comblés.

« J’trouve que j’en sais déjà bien assez alors si on peut éviter d’en rajouter une couche ça m’va. »
« J’t’avoue que ça me va aussi ! »

Trop à gérer, ils avaient tous bien trop à encaisser, comme si la vie n’acceptait pas de les laisser tranquilles. Alors oui, elle prenait tout ça avec humour, philosophie, amour et confiance.. mais elle aussi fatiguait de devoir accepter sans cesse les déraillements abruptes de leurs existences tourmentées.

« Will étant un de mes meilleurs amis et moi-même étant mariée à un des meilleurs potes d’Enzo, disons que c’est plutôt difficile de passer à côté de certaines infos. Mais j’peux faire semblant si tu veux. »

Un petit rire passait les lèvres de la jeune femme en l’entendant évoquer la possibilité de faire semblant de ne rien savoir.

« Donc je sais … que ton coloc est en fait le cousin de William et qu’il était à Poudlard – honnêtement j’ai pas tellement fait attention à lui quand on était là-bas, je plaide coupable. Le mec a le don de se faire discret. »
« Toujours.. »

Oui, elle décelait l’amertume qui se cachait derrière le discours, en teintait elle-même ses mots, consciente que le rejet dont elle avait fait l’objet à l’époque n’était pas tout à fait digéré. Pas plus que sa propre lâcheté quant à la situation. Oui. Il a le don de se faire discret. Dans ses peurs comme dans ses méfaits, c’est un fait, pas besoin de le nier ou de prendre la mouche. Alors ce mot, Sovahnn l’avait prononcé avec un sourire en coin qui ressemblait alors plus à une grimace qu’à une réelle marque d’amusement.

« Et je sais aussi qu’il fait … faisait … partie de cette bande de connards qui a trouvé que c’était une bonne idée d’envoyer un type se rapprocher de moi à la fac, me faire croire qu’il était mon ami, tout ça pour en fait pirater mon téléphone dans le but d’appâter mon pote et le kidnapper pour en faire un rat de laboratoire pendant des semaines. »

Cette fois, Sovahnn la fixait avec les lèvres jointes, un brin de surprise autant que de fatigue sur ses traits. Oui, elle était brusque, elle l’avait toujours été et Sovahnn ne s’en émouvait pas plus que de raison. A vrai dire, la jeune femme découvrait surtout de nouveaux détails qui avaient tendance à la faire soupirer de dépit. Ce fut donc un souffle léger qui fit vibrer ses narines un instant. Pas d’agacement, de sentiment d’agression ou d’oppression, juste une lassitude évidente. Ça coulait. L’ensemble coulait sur elle sans vraiment l’atteindre, sans juger que la colère latente pouvait la concerner réellement. La réalité, c’était que Sovahnn avait aussi trop à gérer pour pouvoir être affecté par toutes les merdes qu’elle avait à affronter. Alors elle décidait de faire confiance à ses proches et n’en démordait pas. Pour autant, oui, les implications des uns et des autres qui tombaient comme des graviers dévalant une montagne, ricochant de rocs en rocs.. ne déclenchaient plus chez elle qu’une lassitude blasée.

« T’as d’autres scoop ou on est bon ? Parce que je prends les bonnes nouvelles aussi hein. Genre, t’es apte à voler c’est bon ? Et baiser ! Finalement est ce que c’est pas ça le plus important ? »
« Tu sais que t’es encore capable de m’en apprendre plus que je serais capable de le faire ? Donc quitte à être une brêle côté annonce de dramas, ouais, j’vais passer mon tour. Ça a jamais été mon truc de toute façon. »

Non, elle n’esquivait pas le sujet, à vrai dire, Sovahnn y faisait même parfaitement face, mais elle entendait aussi la pirouette de son amie et… à vrai dire, qu’avait-elle à dire à tout ça ? Oui, c’était bien résumé. Et si Riley était là, c’était qu’elle acceptait la présence de Tim et Sovahnn savait qu’elle la respectait assez, elle, pour ne pas lui faire de mal – oui, non, je sais, dit comme ça, ça semble violent comme réflexion, mais elle est braque et lui est fait de sucre, l’équation n’est pas si dure à résoudre !
Elle ne le lui reprocherait pas, accepterait la situation. A vrai dire, c’était déjà fait, sinon elle ne serait pas là. Et Sovahnn n’irait pas se battre pour quelque chose qui était déjà acquis, cette fois.

« Donc tu sais quoi ? » Bah tu sais quoi, on a fait le tour du lugubre, parce que ça nous pèse tous. « Un jour faudra que tu m’expliques cette histoire. » Mais là, tout de suite, franchement, t’as envie ? Parce que moi j’en doute. « Mais en attendant… j’ai VRAIMENT failli me retrouver à écarter les cuisses devant un infirmier sexy MAIS il a cédé sa place : Déception totale. » Non, pas du tout. Enfin si, Maxence est sex’, mais aucune déception en vue, mon honneur est sauf... A peu près. « J’ai donc la joie de t’annoncer que non seulement je crame toutes les mamans du monde moldu au poteau – putain que j’aime la magie – mais que je peux surtout m’envoyer en l’air non mais d’une manière, ni deux ou trois monseigneur ! Mais bien de… j’ai pas compté. Plein de façons différentes ! DONT celle qui t’intéresse. Ou celleZ… en fait. Mais dans ce cas-là t’as encore des trucs à m’annoncer. »

Sincèrement ? Je préfère que tu m’annonces que notre baiser endiablé salement alcoolisé t’a plus marqué que prévu qu’une énième horreur dramatique. Dis-moi que tu fantasmes sur moi bab’ et vient, on créé notre propre crise ! Quoi ? Franchement ça se prend comme crise comparée aux autres ! Un peu de teenage drama merde !

« Et après ce mois d’abstinence, je t’ai attendu avec passion et dévotion. C’est t’y pas beau ?! » Moi je trouve que c’est une preuve d’amour flagrante.
Sans la moindre trace d’ironie, à vrai dire.
« Bon, ok, je t’ai moins attendue pour la baise. J’ai tenté ma chance deux fois en sortie en boite solo. Coup de folie. Conclusion : j’me sens pas super bonasse ni franchement confiante et j’ai besoin de mon biatch club pour m’accompagner. »

Un clin d’œil amusé venait souligner ses paroles.

« Rassures-moi, tu m’as pas trompée en Afrique ? »

T’as pas volé sans moi hein dit ?!
Comment ça c’était le cas hors Afrique ? Prends rdv avec ton avocate de mère !


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Mar 5 Oct 2021 - 11:49
« Tu sais que t’es encore capable de m’en apprendre plus que je serais capable de le faire ? Donc quitte à être une brêle côté annonce de dramas, ouais, j’vais passer mon tour. Ça a jamais été mon truc de toute façon. »

Et t’es probablement loin du compte, à vrai dire. Je pourrais aussi te parler de ce qui me fait culpabiliser d’être là, quoi qu’on en dise, simplement parce que ça n’est pas quelque chose qui se contrôle.

« Donc tu sais quoi ? Un jour faudra que tu m’expliques cette histoire. »

Ou pas, finalement. Ça changerait quoi ? On troquerait une soirée pleine de sourire contre des angoisses et des colères, sans doute des larmes, à tourner en rond sur des trucs qu’on peut pas changer. Qu’on ne peut plus changer. Alors allons de l’avant mes amis, allons y. Comme on peut.

« Mais en attendant… j’ai VRAIMENT failli me retrouver à écarter les cuisses devant un infirmier sexy MAIS il a cédé sa place : Déception totale. »

Un rire pour la douze, qui se transforme en grimace à la simple idée de devoir un jour me retrouver dans cette position face à une personne que je connais. Attention, je ne dis pas que ça arrivera, que personne ne s’emballe ! Juste que ça doit être extrêmement gênant. J’aurai pas été bien de devoir expérimenter un examen gynéco avec Helland quand Dame Nature a cru bon de me faire une frayeur l’année dernière. Ce qui est assez stupide comme réaction parce que finalement je ne connais pas tellement cet homme, en tout cas pas comme Sovahnn peut connaitre Maxence. Non ? Je sais pas. Pas les mêmes profils, on va dire ça, mais en attendant j’ai été bien heureuse de pouvoir compter sur lui quand Mateo a été blessé dans l’attentat et que j’étais morte de peur à l’idée qu’il reste à Sainte Mangouste. Une peur déraisonnée peut être mais le savoir chez les Helland m’a soulagé. Je crois que ça a soulagé tout le monde.

« J’ai donc la joie de t’annoncer que non seulement je crame toutes les mamans du monde moldu au poteau – putain que j’aime la magie – mais que je peux surtout m’envoyer en l’air non mais d’une manière, ni deux ou trois monseigneur ! Mais bien de… j’ai pas compté. Plein de façons différentes ! DONT celle qui t’intéresse. Ou celleZ… en fait. Mais dans ce cas-là t’as encore des trucs à m’annoncer. »

Note pour plus tard : Balancer la bombe Theodora à Sovahnn. C’est devenu un peu étrange parce que cette femme est devenue ma boss mais je ne peux pas nier garder un souvenir assez … chaleureux, de notre première rencontre. Heureusement pour nous deux ça n’a pas créé de gêne et j’ai pu m’occuper de Louis quelques temps sans que ça ne vrille en truc étrange mais cette expérience me restera en mémoire. Et je ne parle pas du babbysitting, vous aurez compris.

« Et après ce mois d’abstinence, je t’ai attendu avec passion et dévotion. C’est t’y pas beau ?! »
« Je suis hyper touchée ! »

Main sur le cœur et fausses larmes dans les yeux, tout y est, y compris l’éclat de rire qui s’en suit.

« Bon, ok, je t’ai moins attendue pour la baise. J’ai tenté ma chance deux fois en sortie en boite solo. Coup de folie. Conclusion : j’me sens pas super bonasse ni franchement confiante et j’ai besoin de mon biatch club pour m’accompagner. »

Un clin d’œil de son côté, un sourcil arqué du mien. De l’inquiétude ? Pas vraiment, plutôt une sorte d’instinct qui s’éveille et me pousse à être attentive à ce qu’elle vient de dire et qu’elle chasse d’un geste, d’une parole.

« Rassures-moi, tu m’as pas trompée en Afrique ? »
« Ce qui se passe en Afrique reste en Afrique. »

J’dirai rien, là aussi faudra que tu vois avec mon avocat.
Mais la réponse est non.

« Tu traines trop avec des mecs, ça va pas du tout ça. »

Un coup d’œil vers Liya …

« Toi ça compte pas, tu peux pas encore l’accompagner en boite mais ça viendra. »

… qui gigote dans sa chaise haute comme si elle comprenait ce que je dis.

« Fallait maquiller Enzo ou ton coloc, leur foutre une jupe et aller hop, sortie entre nanas pour te donner du courage sans faire fuir les autres mecs. »

J’ai pas envie d’imaginer ça, pas vraiment, mais difficile de faire autrement maintenant que j’ai des images proprement ridicule en tête. Alors je me marre, bien sûr que je me marre et elle aussi parce que même si je ne connais pas Timothy et que je ne me souviens pas tellement de quelle tête il a j’ai aucun mal à visualiser Enzo habillé comme une pétasse. Et dans ma tête ça te va bien mon lapin !

« Plus sérieusement, t’as clairement pas besoin de ça mais des fois ça fait du bien donc si tu veux on passe en mode cliché de films pour ado et j’te pimpe. Ça te dit ? »

Parce que comme n’importe quel être humain sur terre je sais ce que ça fait de ne pas être à l’aise dans son corps et parce que j’ai eu la chance de pouvoir finir par être en paix avec le mien alors autant s’en servir pour aider les copines. Qui sait, le tour de Keza viendra peut-être mais chaque chose en son temps. C’est pas comme si elle avait la tête à ça pour le moment.
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Ven 8 Oct 2021 - 2:12
C’est pas toujours simple, mais on fait avec, on fait comme si, on s’accroche à tout ce qui résonne, qui rayonne. Parce que t’es là, que moi aussi et que ça compte. Que c’est pas beau de s’en foutre, ça te pèse peut-être, mais c’est simplement pas le propos parce que c’est pas le cas. T’essaye juste de faire avec. De mettre sur pause par moment pour t’approcher de la surface et respirer un peu avant de pouvoir en faire autre chose de cet oxygène. C’est simplement parfois la seule chose à faire, tu le sais, je le sais. On fait avec. Tous. On fait quand même. On vit quand même. Parce qu’on a appris à faire comme ça peut-être. Moi c’est le cas. J’ai appris à rire quand même. A être là, surtout. A ne pas m’en priver car d’autres l’ont fait pour moi et que j’ai trop perdu de temps. Tu crois qu’on m’en voudrait ? C’est pas le cas. Si ça l’est, c’est injuste. Il en est de même pour toi.

Est-ce qu’elle fermait la porte par ses mots ? Evidemment que non, bien au contraire. Riley le savait parfaitement mais c’était elle qui avait initié cette non volonté de parler de lourdeur, alors c’était simplement repoussé, à voir pour plus tard, pour un dérapage, une envie ou un besoin.

Et surtout parce qu’un ‘détail chronologique’ n’a pas été pris en compte en amont de ce rp. Alors faites comme si vous n’aviez rien vu.

« Ce qui se passe en Afrique reste en Afrique. »
« Oh toi fait gaffe avec ton Afrique, parce que tu n’imagines pas la fureur de mon courroux si tu t’es envoyée en l’air sans moi ! » Répondait-elle avec un grand sourire. Ce qui rongeait son amie ? Elle n’en savait qu’une part, c’était vrai, comme toujours, à la croisée des chemins, il lui semblait apprendre toutes les merdes des autres après un temps de latence un poil pesant. Mais c’était ainsi et elle aussi apprenait le lâcher prise enseigné par bien des années de coma. Alors ce qui devait sortir sortirait au moment opportun, tout bêtement. En attendant vivre n’est pas trahir.

« Tu traines trop avec des mecs, ça va pas du tout ça. »
« ça c’est pas nouveau. » répondait-elle au tac-au-tac alors que Riley reprenait déjà la parole.

Un sourire en coin tandis qu’elle jetait un coup d’œil à Liya dans sa petite chaise berceau penchée vers l’avant laissant à la nouvelle née la possibilité… de ne pas les voir puisque les bébés ne voient pas à plus d’un mètre. Pourtant celle-ci tapait dans le vide avec joie alors que Riley s’adressait à elle, comme si elle en avait parfaitement conscience. La tête ballottant d’un côté à l’autre, la redressant par moment, la petite étonnait sa mère à accepter d’être ainsi laisser dans un endroit si… plat. Ses jambes se dépliaient doucement, quittant par moment leur posture fœtale pour taper le vide de gestes approximatifs.

« Toi ça compte pas, tu peux pas encore l’accompagner en boite mais ça viendra. »

Sovahnn la fixait avec un air profondément sceptique alors qu’elle enchaînait.

« Fallait maquiller Enzo ou ton coloc, leur foutre une jupe et aller hop, sortie entre nanas pour te donner du courage sans faire fuir les autres mecs. »

Un grand rire passait sur les lèvres de la jeune maman qui imaginait parfaitement la scène. Trop bien ? Trop bien. Ce qui se passe à Poudlard reste à Pouldard. Quoi ? Non je laisse les lecteurs avec ça, c’est tout. Bye.

« Etrangement c’est le truc le plus censé que tu viens de dire ! » Répliquait-elle sans cesser de rire, des images dans les yeux qu’elle ne voulait même pas repousser. Pourquoi faire ? L’un des deux au moins en serait capable.

« Plus sérieusement, t’as clairement pas besoin de ça mais des fois ça fait du bien donc si tu veux on passe en mode cliché de films pour ado et j’te pimpe. Ça te dit ? »
« Est-ce que tu me propose une aprèm à boire et s’habiller en pét… pardon, bombasses ? Non parce que mon sens de la mode se limite grosso merdo à Kayla me filant des fringues en essayant réellement de les assortir ensemble. » Ce prénom est sorti de dix ans d’oubli, sachez-le. Kayla, si tu nous entends de là où tu es, big up à toi. Pour ce qui était du reste, la jeune femme avait récupéré des fringues auprès de bien du monde au sein de sa maison, nouant ainsi d’ailleurs le premier contact avec Kezabel, puis d’autres maisons, Riley en tête de liste. Vous connaissez le concept d’une pique assiette ? La même mais en textile. « Moi qui pensait que me balader en culotte toute ma vie était acceptable à mon réveil… quelle déception complète. » Oui, autant en rire plutôt que d’angoisser profondément sur ce qui s’était passé. C’était le cas, elle angoissait, se souvenant de choses qu’elle préférait oublier. Mais, hey, pas le moment, pas l’ambiance, pas l’envie. Alors on en rit. Un jour si Merlin le veut, on abordera d’autres merdes mais il y a des traumas qui sont bien dans leurs malles. Après tout, elle décidait simplement de leur accorder l’importance qu’elle souhaitait leur donner. A savoir de l’indifférence. Déni ? Vos gueules. « Allez vas-y on fait ça, j’ai pas assez maté de films d’ados dans ma vie, il me tarde d’en vivre un ! »

Se redressant du canapé, Sovahnn dégainait son téléphone pour contacter Layla et s’assurer que tout allait bien, une main protectrice posée sur le ventre rebondi de sa fille, résistant à l’envie de jouer les mamans pandas. Etait-ce se conformer à ce qui était mieux pour une amie, ou ce qu’elle attendait, espérait ? Peut-être. Aucune idée. Bientôt, elle raccrochait.

« Elle arrive, elle s’était endormie. »

Ouais. Derrière tout drame il a seulement du quotidien.

Bientôt Layla passait, souriante, une marque d’oreiller sur le coin de la gueule, récupérait la petite dont la maman avait fait une cure de câlins avant l’arrivée et déjà, les deux amies étaient de nouveau seules.
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Mer 20 Oct 2021 - 15:17
« Est-ce que tu me propose une aprèm à boire et s’habiller en pét… pardon, bombasses ? Non parce que mon sens de la mode se limite grosso merdo à Kayla me filant des fringues en essayant réellement de les assortir ensemble. »

Kayla. Un prénom que je n’ai pas entendu depuis des lustres et on ne va pas se mentir, j’avais complètement oublié son existence. Alors comme tout le monde quand on évoque un ancien camarade de classe, je suppose, je me demande ce qu’elle devient puis j’oublie qu’on l’a évoqué environ deux minutes et trente-sept secondes plus tard.

Oui, c’est extrêmement précis.

« Oui enfin t’emballe pas trop non plus, c’est moi hein pas Cristina Cordula. »

Internationalement connue, cherchez pas, on s’en fout.

Petit détail que je juge bon d’exposer parce qu’on ne peut pas dire que je sois la plus féminine de toute mais j’ai quelques bases. On va dire ça comme ça.

« Moi qui pensait que me balader en culotte toute ma vie était acceptable à mon réveil… quelle déception complète. »
« Tu peux toujours mais il risque de t’arriver des bricoles. Un coup de froid pour commencer. Et une atteinte à la pudeur probablement. »

Rebondir sur le drame sous-jacent ? Non. Pas par désintérêt mais bien parce que tout ce qui devait être dit et ressenti là déjà été à ce sujet. Vous vous souvenez depuis combien de temps on se connait ? Bon, on a fait le tour de bien des choses déjà et parler de camion ou de coma c’est pas au programme pour ce soir. On ne parlera pas non plus de deuil, si on doit évoquer les absents on tachera de le faire avec le sourire.

« Allez vas-y on fait ça, j’ai pas assez maté de films d’ados dans ma vie, il me tarde d’en vivre un ! »

Sors les paillettes chérie, ça va envoyer du steak. Non cette phrase n’a pas le moindre sens, cherchez pas et surtout pas à la prendre au sens propre. On aurait l’air fin à se balancer des steaks, quelle drôle d’idée.
Et le mal de ce siècle s’illustre, si Sovahnn se lève et dégaine son téléphone je sors le mien par réflexe et scrolle sur des trucs qui n’ont pas tellement d’intérêt.

« Elle arrive, elle s’était endormie. »
« Ça marche. »

Cette fois c’est mon tour de me lever et de ranger l’objet du diable dans ma poche arrière le temps que Layla vienne récupérer la petite. Un visage pas recroisé depuis l’enterrement de Zach et je l’admets, ça me file un nœud dans le ventre tout le temps où elle est là. La faute à personne, ça ne se voit pas et ça repart comme c’est venu. Vous savez ce qu’on dit, le temps fait son œuvre alors ça ira, pas de souci, puis c’est pas comme si on était proches toutes les deux de toute façon.
Layla partie, Liyana partie, je me plante au milieu du salon et pose mes mains sur mes hanches en mode Superman. Comme ils font dans Grey’s Anatomy pour se donner du courage avant une opération, tout à fait, mais j’imagine que ça se fait ailleurs.

De toute façon ça n’a rien à voir.

« Est-ce qu’on n’irait pas s’envoyer en l’air avant de passer par la case picole et make over ? »

Parait qu’entre boire et voler il faut choisir et je sais pas toi mais moi je commence à avoir des fourmis dans les pattes.
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Sam 30 Oct 2021 - 2:05
« Oui enfin t’emballe pas trop non plus, c’est moi hein pas Cristina Cordula. »
« Naaan mais la meuf propose et se dénigre quatre minute et douze secondes plus tard quoi !! »

Ouais, là aussi c’est précis. Que voulez-vous, entre amies, il y a certaines choses qui se font parfois sans même le savoir. L’humour, ici.
Et bien sûr que l’on connait tous Cristina Cordula à Londres en 2016 enfin ! Pas vous ?! Non mais allo ?! Référence 2013, oui.

« Tu peux toujours mais il risque de t’arriver des bricoles. Un coup de froid pour commencer. Et une atteinte à la pudeur probablement. »

Sovahnn explosait de rire sans la moindre gêne concernant ses propres drames. En effet, le sujet elles l’avaient déjà abordé et il n’était pas nouveau que Sovahnn en jouait plus souvent qu’elle s’y répandait en tragédie. Il n’y avait d’ailleurs pas là le moindre appel à en parler, mais bien à en rire. Parce qu’après tout, il y a des choses qui ne se dépassent qu’ainsi et si les années perdues, elles, faisaient mal – et chacun de ses proches le savait parfaitement – l’ensemble ne faisait selon les contextes que se prêter parfaitement à un humour léger et sans conséquences. Et oui, elle s’était d’abord baladée vêtue d’une blouse et d’une culotte, un problème ? Les angoisses sous-jacentes ? Enterrées avec bien des points de leur passé ou leur présent. Un jour, peut-être, tout ça ressortirait. Mais ça n’était ni le lieu ni le moment. Pour ça, pour le reste. Oh oui, il y avait un sacré paquet de choses sur lesquelles elles passaient en cet instant et si tout ça devait être abordé, ça le serait. Mais la concernant, non, aucun besoin.

Layla passait, l’embrassait, récupérait sa fille auprès de qui la jeune maman s’accordait un moment de câlins en solo, abusant un instant de ce temps qu’elle ne s’excuserait pas de prendre avant de les voir disparaitre dans un craquement. Le cœur pincé. Est-ce qu’elle s’interrogeait de la façon dont Riley pouvait vivre ce passage ? Oui. Mais qu’importe les deuils et les épreuves, il faut avancer, accepter que parfois, ça pince, mais ça passe. Que vivre, là tout de suite, c’est simplement plus important.

Et bientôt Riley se plantait face à elle, les mains sur les hanches, façon superman.

« Tu te la joues Greys’Anatomy ? » Encore une fois. Truc de potes. Vous croyez qu’elle a maté quoi, la nénette, pendant le début de son congé maternité ? Ouais, nan, pas après. Il y a des séries qui ont la sale tendance à verser le sel sur les plaies.

Et c’est fou comme l’un des toubibs ressemble à Zachary dis donc ! Oui pardon, je laisse le quatrième mur tranquille, promis !

« Est-ce qu’on n’irait pas s’envoyer en l’air avant de passer par la case picole et make over ? »
« Mais ouais, grave ! » Quoi ? Le Quiddich bourrée c’est pas un bon plan ?
Va dire ça aux demoiselles d’hier !

Et parce qu’elle n’avait pas été plongée dans la potion du sérieux quand elle était petite, la blonde s’approchait de la seconde une fraction de seconde, faisant mine de vouloir l’embrasser, s’arrêtant pour se reculer avec un air profondément – et faussement – gêné. « Noooooooon mais attend tu veux dire que depuis TOUT CE TEMPS, tu parlais de Quidditch ?! » Le sourire sur ses lèvres, elle aurait voulu l’empêcher de poindre mais en était parfaitement incapable. « Mais noooon !!! ça veut dire que ça fait DES MOIS que j’me fais des idées ! » Un mouvement de bras, un claquement de langue comique. Quoi ? J’en fais trop ? C’est pas crédible ? « Merde j’suis déçue ! » La potion de la connerie, pas du sérieux. Celle-ci elle…. Est optionnelle selon les jours. « Allez j’me contenterai du septième ciel  avec…  » Blocage une seconde. « Oh j’allais dire un truc sale là ! » Involontaire, mais sale. Enfin non pas sale mais pas approprié entre eux du coup ça donnait un truc… pas si loin du mot sale. Hors logique. Hors zone. Voilà, hors zone. Enfin bref. Et partait en fou rire toute seule en allant chercher le balai qu’Enzo lui avait offert et qui lui avait valu ensuite sa liberté. Déjà, il sautait dans sa main, déclenchant un frisson d’impatience dans son épiderme. Que ceux qui pensent qu’il n’y a qu’un jeu de mot entre le sexe et le vol sur balai… essayent. On en reparle ensuite.

Plantée de l’autre côté du canapé, Sovahnn désignait la porte d’entrée d’un signe à Riley.

« Hey vas-y ouvre la porte ! » Oui, parce qu’à priori, l’attrapeuse était bien assez précise pour s’amuser à ce genre de conneries. Le balai en intérieur ? « Quoi ? Liya n’est plus là. J’ai jamais dit que j’allais jouer les adultes responsables H24. » Faut pas déconner non plus. Parce qu’être jeune et con, ça fait simplement sacrément du bien parfois.
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Mer 3 Nov 2021 - 14:34
« Mais ouais, grave ! »

Tant mieux, parce ce que je sais pas toi mais moi je trouve qu’on a suffisamment attendu comme ça. Pas moi, non, mais toi. Nous. Retrouver ce plaisir de voler ensemble en se foutant de tout le reste, de goûter à nouveau à cette liberté partagée, hurler dans le vent et prendre des risques qui feraient cramer de peur nos parents – les miens, surtout, je sais, mais t’as saisi l’idée.

Par contre j’aime pas quand tu me regarde comme ça.

Le sérieux qui marque les traits, cette proximité soudaine qui par instinct fait reculer le visage de quelques centimètres et ce faux air gêné sur son visage. Bien joué, bien joué … Mais t’as pas idée de ce que tu viens de provoquer. Serpentard dans l’âme, j’aime pas perdre et tu le sais. N’est ce pas ? Si t’as oublié t’auras rapidement un petit rappel ma douce ...

« Noooooooon mais attend tu veux dire que depuis TOUT CE TEMPS, tu parlais de Quidditch ?! Mais noooon !!! ça veut dire que ça fait DES MOIS que j’me fais des idées ! Merde j’suis déçue ! »
« Bah ouais, j’comprends. »

Dit elle un sourcil arqué, une bitch face approprié, désignant son corps d’un geste de la main l’air de dire : Duh ! I’m worth it baby. Avant d’éclater de rire et de la pousser du plat de la main contre l’épaule après lui avoir filé une légère claque dessus.

« Allez j’me contenterai du septième ciel  avec…  »
« Hum hum. »
« Oh j’allais dire un truc sale là ! »

Un truc qui implique le manche de ton meilleur pote tu veux dire ? J’vois vraiment pas pourquoi ! C’est assez marrant de voir comment ont évolué, ou démarré tout simplement, certaines relations. Je ne crois qu’ils ont envisagé une seconde en arriver là tous les deux quand ils se sont rencontrés et ce lien, vraiment, il est beau. C’est beau de voir deux êtres casser des codes comme ils l’ont fait, comme ils le font toujours, pour construire leur propre schéma et toujours être là l’un pour l’autre.
Et c’est tout aussi beau de voir l’étincelle dans ses yeux dès l’instant où la magie crépite dans le bout de ses doigts. Dès qu’elle touche ce balai qui pour bien des gens ne signifie pas grand-chose. C’est ok, chacun son truc, mais pour partager ça avec elle je sais à quel point c’est un truc essentiel une fois qu’on y a goûté. La preuve, je m’en étais éloigné un instant et bien j’y suis rapidement revenue. Peut être parce que le ciel est l’un des seuls endroit, l’un des seuls moments, où plus rien d’autre n’a d’importance. Un moment rien qu’à moi, même lorsque je ne suis pas seule, une façon de m’exprimer. Une façon d’être moi, tout simplement.

« Hey vas-y ouvre la porte ! »

Normal. Oui, dans ce monde là, venant d’elle, c’est normal. J’arque quand même un sourcil, presque vexée de ne pas avoir eu l’idée avant elle en réalité.

« Quoi ? Liya n’est plus là. J’ai jamais dit que j’allais jouer les adultes responsables H24. »
« Juste un truc d’abord. »

Tu te souviens ? Serpentard. Et moi je prends pas de pincette, j’y vais avec mon propre balais entre les doigts et me rapproche d’elle jusqu’à lui passer une main autour de la nuque. Et je lui prends les lèvres, lui roule une magnifique pelle sans sourciller avant de m’écarter et rejeter mes cheveux en arrière comme l’une de ses connasses dans les pub pour shampoing – c’est gratos.

« Voilà ! Ça fait sa maligne mais ça va pas au bout des choses. »

Une claque sur le cul ? Aller ! Une claque sur le cul et déjà j’enjambe à mon tour mon balais.

« Aller zou, bouge de là on s’retrouve là-haut. »

Et il suffit d’un coup de pied sur le sol pour sentir ce truc pulser dans ses veines et cogner dans sa cage thoracique. Plus d’angoisse, plus de douleur, plus de question, tout est mis en sourdine dès l’instant où le vent vient vous fouetter le visage. L’adrénaline s’invite, vous pousse à accélérer, à voler plus haut encore. Le bonheur peut prendre bien des formes mais celle ci est assurément l’une de celle à faire battre le cœur au plus fort de ce qu’il peut faire. La larme qui perle de mes yeux et roule sur ma joue n’est peut être que l’effet de la vitesse sur mes yeux, mais peut être pas. Libre, voilà comment je me sens.

▬ FINI POUR MOI ▬
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Mar 9 Nov 2021 - 17:44
Ah vous n’imaginez pas l’effet de cette déclaration dans ses muscles, vibrant jusque dans ses os. L’idée de voler, de décoller hors du sol, de larguer tout le reste quelque part dans les brins d’herber et seulement entendre siffler le vent. Pourquoi ne pas l’avoir fait seule ? Outre les risques que cela comportait, Sovahnn avait simplement envie de partager ce moment-là avec elle. Un truc entre les jeunes femmes, quelque chose qui devait se faire ainsi, voilà tout. D’autres ne comprenaient pas, elles le savaient toutes deux. Mais ce qui se jouait là-haut n’appartenait qu’à ceux qui le partageaient. Alors oui, c’était à elles, c’était tout. Sovahnn avait bien assez attendu mais quelques jours de plus ou de moins, dans une situation d’épuisement post accouchement et reconstruction périnéale, franchement, ça se faisait assez bien malgré toutes ses jérémiades d’enfant impatiente. Pour l’heure, l’enfant prenait chaque instant pour ce qu’il était : un don. Une envie de cramer chaque seconde, de s’y inscrire totalement, pleinement, de ne plus laisser filer une minute. C’était là, sensation plus présente encore à chaque fois que le monde faisait une embardée de plus, qu’il manquait de s’effondrer plus violemment. Ça lui cramait dans les veines et rugissait dans le ciel qu’elle ne tarderait pas à rejoindre. Pas besoin de faire des folies, pas besoin de renverser la terre, ou de sauter en parachute pour rendre chaque instant mémorable. Rien que ce regard qui bloque, ce petit mouvement de recul et cette flamme mutine qui s’allumait dans les prunelles de son amie encrait son présent d’amusement. Ah elle la voyait, cette grimace compétitive qui grésillait chez Riley et c’était avec un sourire franc et immature qu’elle lui répondait. Fière d’elle ? Mais évidemment !

« Bah ouais, j’comprends. »

D’être déçue. Bah ouais, moi j’envisageais déjà de batifoler dans les fourrés d’un amour interdit ! Mais quelle déception ! Ou un plan à trois avec ton homme… Etrangement l’idée lui semblait plus saugrenue que celle de se faire Riley en douce, allez savoir pourquoi. Sans doute parce qu’elle doutait que Matéo ne l’apprécie spécialement. Dans tous les cas à présent, Sovahnn éclatait de rire face à la tronche de biatch de son amie, la pièce résonnant de ces éclats aux sonorités simples qui en ces temps compliqués faisaient un bien fou. Et son rire s’amplifiait alors que Riley lui décochait un petit coup sur l’épaule avant de la pousser, répondant de même par un mouvement plus réflexe que réfléchi. Et déjà Sovahnn passait à autre chose. Pas que leurs exploits sexuels illusoires étaient à fuir mais il fallait avouer que ça lui passait à huit mile. A peu près la hauteur où elle avait envie de s’envoler. Et à peu près la distance de son cerveau en non connexion avec la vanne qu’elle avait manqué de sortir, ne captant qu’en manquant de l’évoquer la teneur de l’évocation qui portait en effet sur le manche de son meilleur ami. Allez, deux pour le prix d’une en deux minutes, qui dit mieux ? La possibilité, encore moins réaliste n’atteignait rien d’autre que le stade de l’humour à ses yeux et déjà, la jeune femme l’avait oublié, les rires perdurant dans sa gorge alors qu’elle se tournait vers ce qui, à l’instant, lui brûlait les sens bien plus qu’un quelconque rapprochement physique avec qui que ce soit. Déso pas déso. Et cette étincelle, elle la savait briller avec autant d’ardeur dans les prunelles de sa compagne de vol. La magie crépitait autour d’elle jusque dans ses muscles comme le son du sucre explosif sur la langue. Des bulles de champagne dans les synapses alors qu’elle demandait à Riley d’ouvrir la porte d’entrée.

Normal, oui. Comme cette bouille presque vexée sur les traits de son amie et adversaire d’hier. Dans trois minutes, elles se lancent des objets du haut des nuages pour les rattraper avant qu’ils ne se brisent, sachez-le.

« Juste un truc d’abord. » Cette fois, c’est elle qui arque un sourcil interrogatif, le regard braqué sur son amie, son balai déjà à la main. Pas une seconde, elle n’imaginait ça, naïve qu’elle était et surtout totalement tournée vers l’idée de décoller de nouveau. Pourtant l’instant suivant son amie lui fondait dessus, provoquant un léger sursaut de recul étonné dès lors qu’elle prenait ses lèvres pour lui rouler une pelle qu’elle n’attendait pas. Blocage une seconde, un léger sourire amusé figé sur ses lèvres. Ça rappelle des choses ça.

Une pensée pour le couloir, Poudlard, les couillons bloqués sur elles. Un regard sur le passé, surtout, et le sourire s’agrandit.

« Voilà ! Ça fait sa maligne mais ça va pas au bout des choses. » Réflexion pertinente, elle l’avouerait sans sourciller. Mais pour l’heure, elle se prenait une claque au cul alors que voulez vous, la Poufsouffle ne pouvait être partout ! « Aller zou, bouge de là on s’retrouve là-haut. » « Hey nan !! » Largement plus outrée par le fait qu’elle file à travers la porte avant elle que par le baiser, oui, tout à fait. Chacun ses priorités.

Alors c’était moitié râlant, moitié riant qu’elle enfourchait le balais et sans s’en rendre compte, Sovahnn décollait et filait comme une flèche à travers l’ouverture. On dit que le vélo, ça ne s’oublie pas. Voler, c’était comme respirer, bien plus naturel encore. Alors le vent sifflait joyeusement dans ses oreilles et déjà, elle montait en piquet vers les cieux, un hurlement de joie dans la gorge et des feux de Bengale dans le ventre. Alors si la vitesse griffait ses sens, l’humidité du ciel trouvait le chemin de ces prunelles clairs qui scintillaient de joie.

En vie. Heureuse. Simplement.

- Topic Fini -
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