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Read between the lines what's fucked up, and everything's alright - Enzo

 :: Autour du monde :: Grande Bretagne :: — Ecosse :: Logement de Sovahnn Lockwood et Tim Turner
Sam 27 Fév 2021 - 23:16
Ecosse – Petit pavillon (sécurisé) de la Garde relié à l’appartement de Londres.
Jeudi 5

Une semaine. Une semaine depuis qu’elle savait pour Will, depuis qu’elle retrouvait un semblant de force de vivre. Une semaine depuis laquelle elle avait eu des hauts et des bas, durant laquelle elle avait pleuré, fort, mais rit aussi. Bien ternes au début, puis doucement un peu moins, comme si elle sortait de sa léthargie. Il avait fallu une phase d’apathie complète et un choc pour sembler se remettre en marche, comme si elle sortait finalement de veille. Depuis, il y avait bien entendu eu des moments plus durs que d’autres, des instants où elle plongeait de nouveau, mais jamais avec la même intensité, jamais avec cette impression de sombrer complètement sans être capable de sortir la tête de l’eau. Non, Sovahnn faisait face. Difficilement, mais elle faisait face.

Et avec elle, l’appartement commençait à ressembler à quelque chose. Celui de Londres, la façade, lui permettait d’entreposer un certain nombre de choses. S’il ne semblait pas réellement plus abouti qu’avant, il était plus rempli sans donner l’impression que personne n’y vivait. L’autre en revanche avait changé. La pièce de vie se remplissait doucement. Aidée par Tim, Riley et finalement, Layla, Sovahnn s’était mise à décorer les lieux, à les rendre plus chaleureux, plus aptes à accueillir qui que ce soit, à commencer par une enfant. Peu à peu, le vide s’était changé en cartons entassés puis en meubles montés et finalement, quelques objets de déco avaient fini par trouver leur place sur ces derniers. Mais la chambre qui se dévoilait de plus en plus, c’était celle de la petite. Des meubles aux couleurs clairs, des objets bleus-gris, des rideaux.

Des jouets.

Et dans la cuisine, un chauffe biberon, une poussette dans l’entrée, un tas de bazar. Des tas de vêtements posés au sol, encore dans des sacs pour certains, offerts par les Dissemba qui étaient venus, avaient aidé à monter les meubles, à poser les rideaux, à disposer des tapis, à réparer le lit.

Doucement, la vie forçait le destin. Doucement, elle s’installait.

Doucement, Sovahnn comblait les vides.

Quelques mèches colorées, quelques tresses sur un côté, comme pour symboliser le besoin de changement, que ce soit dans sa propre attitude ou dans la façon dont elle accueillait les drames. Les messages à Enzo, elle les avait enchaînés pour se montrer présente sans pour autant l’enfermer. En sécurité, c’était tout ce qu’elle demandait. Pour le reste ? Pour le reste, c’était elle qui prenait de nouveau la vie à bras le corps.

Tu ne me foutras pas à terre clamait ses gestes.
Parfois, la vie nous bouffe. Parfois, le souffle vient à manquer. Parfois, tout est trop dur.

« Et parfois c’est un sacré bordel.. »

Lèvres en cul de poule, mains sur les hanches, elle dévisageait les fringues laissées au sol, les sacs entassés les uns à côté des autres dans un fatras impossible.

« Félicitation ma puce, tu as des grands parents qui nous ont filé tous les bodys utilisés depuis huit générations… tu le diras si ça se met à trop gratter.. »

Derrière elle, dans la petite commode, il n’y avait que quelques affaires, essentiellement achetées par Zach, Enzo, Layla et elle. Quelques cadeaux des amis. Quelques petites choses posées ça et là dans des tiroirs forts vides.
Pourtant, le petit lit était fait, pour l’instant remplis de peluches dont celle de loup. Dans un coin, l’ours qui lui avait fait la surprise de reprendre sa taille initiale un jour où elle ne s’y attendait pas, manquant de lui faire atteindre la crise cardiaque.

« En vrai tu sais ce qu’il manque ? Un chat. Ou un chien. … Tu sais quoi, on va commencer par une tortue. Et il va vraiment falloir que tu sortes toi parce qu’à force de parler à mon utérus je vais être officiellement identifiée comme barjo. »

D’abord debout, le téléphone déblatérant un podcast sur une série qu’elle avait terminé la veille, Sovahnn s’était mise à trier les affaires de la petite, la gorge parfois serrée de découvrir les affaires qui avaient appartenue autrefois au père de son enfant. Debout oui, puis assise en tailleurs.

Puis étalée au sol, les pieds au mur, écartés, pliant les petits t-shirts en les posant sur son gros ventre, une pile branlante s’y formant peu à peu.
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Sovahnn Dawn Lockwood
Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Lun 1 Mar 2021 - 20:35

Une prière vers le ciel, plaie sur laquelle j'verse le sel
Fous l'feu à une tête brûlée, il ira s'brûler les ailes

« J’suis pas majeur. »
« Hein ? »
« Bah ici, j’suis pas majeur. »
« Ah ouais … Double infraction, bravo. »

Une nuit comme y en a pas eu depuis un bail, pas comme ça. Juste lui et moi, le monde à nos pieds, la lumières des réverbères comme des étoiles du Berger. On s’en fout d’où on va, on s’en fout de comment on y va, on y va et c’est tout. Les deux pieds sur un skate sans trop savoir à qui il appartient vraiment, un joint entre tes doigts, une bouteille entre les miens. Ça devient bancal dans la démarche à mesure que l’éthanol fait le taf, plus le temps passe plus j’ai la tête dans les étoiles. Et bordel, elle fait du bien cette voie lactée.

Gratter un tour gratuit, rester des sales mômes toute la vie

Et l’estomac bien accroché, les réflexes toujours bien affûtés, la gravité pas décidé à faire son boulot. Pas envie d’avoir peur, ni de la chute ni de l’éraflure, alors j’accélère, pousse plus fort sur mon pied, monte et descend, tourne, vacille mais tient l’équilibre. Un putain de funambule imbibé, les étoiles c’est dans mes yeux qu’elles sont. Et dans ce sourire que j’lâche plus. Ce soir, cette nuit, y a plus rien qui pèse et surtout pas le poids du monde alors les épaules, tu vois, elles sont légères.

Les jeux d'enfants sous la pluie disparaissent en un tour d'magie
T'as beau avoir d'la barbe, tu restes mon p'tit frère pour la vie
Et quand l'orage éclate et qu'on s'retrouve à cours d'abris
On aboie en silence dans nos voyages au bout d'la nuit

Le cœur qui pulse, la Magie qui s’éveille et s’agite, les éclats de rire brise l’obscurité … c’est le grand jeu du chat et de la souris. D’un coup de baguette on pourrait disparaître mais toi comme moi on a le diable au corps pas vrai ? Gauche, droite, ça cavale dans ce putain de dédale toujours sous les lumières artificielles. Los Angeles résonne de nos pas, en pleine course poursuite au beau milieu de la nuit. Pourquoi ? Je sais même plus. J’sais juste qu’on court plus vite qu’eux parce qu’on a cette force qu’ils auront jamais : Celle du désespoir. Un état d’esprit de survivants, de ceux qui ont décidé d’emmerder les emmerdes, d’faire un gros fuck à ce bordel sans nom qu’est notre existence. Disparitions, traumatismes, plus on s’aime plus on saigne mais on s’accroche parce qu’elle est là notre essence même : La Vie. La belle, la grande, celle pour qui on se démène. Quitte à finir derrière les barreaux d’une cellule, en état d’ivresse. Ceux là j’devrai pouvoir réussir à les gérer et puis de toute façon, encore faut-il qu’on s’fasse rattraper.
Alors cours putain, cours comme si ta vie en dépendait. Cours comme si t’avais plus rien à perdre. Cours comme si ton cour allait exploser et te faire décoller. T’es une fusée, une putain de navette spatiale ! La Lune tu vas la décrocher et la leur balancer en pleine gueule à tous ces enculés. Tu t’en fous, t’es vivant, alors brûle !

Gringe ▬ On aboie en silence

#

Se réveiller, pas bien comprendre tout de suite, émerger sous le regard d’une mère. Amusée, un peu moqueuse, presque habituée. Soulagée ? Sans doute un peu. J’sais même pas comment on a atterri là, à crécher sur le canapé de ses vieux, ça n’a pas la moindre importance. Quand je pars d’ici j’suis sans doute pas des plus fais, mais le cœur est plus léger. L’estomac plein, un peu malmené mais toujours accroché. Un sourire absent sur le visage je laisse l’air chaud du Texas me réveiller tranquillement, direction le Portoloin. Direction le Royaume-Unis. Un jour je rentrerai chez moi, oui, un jour.

Mais pas tout de suite.

« J’te laisse une semaine et tu t’transforme en fée du logis. Qu’avez vous fait de ma meilleure amie ? »

Un sourire tendre sur le visage, sans doute des excuses dans le fond du cœur, l’épaule appuyée contre le mur.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mer 10 Mar 2021 - 8:31
La fatigue rattrape tout, certes, toute bercée par sa vidéo que Sovahnn pouvait être. Oui, la fatigue est là, à travers les angoisses, les deuils, les plaies, la solitude et les fautes. Bien sûr qu’elle est là. Et pourtant, c’est bien la vie qui éclate dans les veines quand son cœur s’emballait brusquement, faisant pulser l’étincelle contre les parois de ses artères. Son arrivée, elle l’avait impactée dès qu’il était arrivé dans le salon de la petite maison d’Ecosse, perchée en haut des falaises, isolée dans ce petit village de pêcheurs. Sa présence, elle l’avait presque rêvée avant de l’intégrer tout à fait. Endormie ? En transe ? En phase d’endormissement parfaitement assumé ? Complètement absorbée par l’historique du tournage d’un film d’horreur qu’elle n’avait – pour tout vous dire – absolument jamais vu ? Sans doute. Oui, tout ça en même temps.

« J’te laisse une semaine et tu t’transforme en fée du logis. Qu’avez vous fait de ma meilleure amie ? »
« Ah putain ! »

Mais l’étincelle était là, elle crachait dans ses veines, trouvait de nouveau sa place, cette rage fulgurante de vivre qui refuse toute obédience. Elle claquait dans ses prunelles quand celles-ci apparaissaient à la lumière vive du soleil passant par les vitres de la petite chambre et par l’ampoule allumée au dessus de son visage, se reflétant en un arc de cercle dans les pupilles qui se posaient immédiatement sur Enzo. Nonchalant, l’épaule contre le mur quand, elle, se pliait en deux, se redressant d’un bloc… avant de s’arrêter dans son mouvement, comme bloquée par l’énorme bulle de chair qui envahissait son espace vitale. Bulle qu’elle faisait basculer, provoquant la chute de la pile de fringues pourtant bien pliées qui s’écroulait finalement sur le côté devant l’air une seconde blasé de la future jeune maman.  

« Ta meilleure amie est comme ses abdos, grignotée par une crevette devenue homard géant lui dévorant ses entrailles distendues. ‘Tain, aide-moi ! »

Si elle se redressait, oui, c’était pour galérer comme pas permis.

« Je vais sérieusement envisager de rouler pour le reste de cette grossesse. »

Meubler pour cacher le soulagement qui lui prenait la gorge et faisait monter des larmes dans ses yeux humides. Trop émotive en ce moment ? Oui, tout à fait. Un problème avec ça ? Pourtant, oui, elle agitait les jambes et les bras telle une tortue retournée, claquant la carte de l’humour pour alléger la situation bien trop… eh bien, une fois de plus trop lourde. La gestion des crises et du post-crise, ils en avaient l’habitude et tous deux savaient comment ils fonctionnaient respectivement. Alors oui, elle cachait la bouffée d’émotions par une caricature d’elle-même, attendant qu’il vienne l’aider à se redresser.

« En fait si ça se trouve je me serais jamais relevée si t’étais pas arrivé… nota bene : ne pas s’amuser à s’allonger au sol à partir du moment où on ne voit plus sa chatte, c’est dangereux. »

C’était bien un énorme sourire prêt à engloutir tous les astres qu’elle lui adressait une fois debout, ne manquant évidemment pas de le prendre dans ses bras, serrant le colosse contre son petit corps bien rond. Une semaine à se ronger les sangs, à toucher le fond, à brûler les abymes de sa rage, à en flamber les bordures tout en sortant la tête de l’eau, cramant d’inquiétude et de ressentiments l’ombre menaçante que la vie faisait planer sur eux. Alors la tête contre lui, elle ne cherchait pas à cacher ce qu’il voyait aussi bien que ce qu’il devinait, tout autant qu’elle voyait, logé dans le fond de ses prunelles, la pénombre de la culpabilité. Oui, elle s’était inquiétée, c’était un fait. Oui, avoir plus de nouvelles l’aurait soulagée, surtout s’il était passé pour lui prouver que malgré tout, il était toujours debout sur ses deux jambes. Mais non, elle n’appartenait pas à cette histoire et avait fini par prendre du recul, acceptant de ne pas savoir. Acceptant l’attente, aussi difficile que ce soit.

« Tu m’as manqué. »

Et non pas ‘j’étais inquiète’.

« Comment tu vas ? » Elle redressait son regard pour le poser sur lui avant de se reprendre. « Comment il va ? » C’était bien Will, la première victime de l’histoire. Et puis… « Comment vous allez ? » Parce que c’est plus simple.

Les fringues défaites au sol ? Elle s’en était déjà parfaitement désintéressée.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Jeu 18 Mar 2021 - 15:01
« Ah putain ! »

Un jour, éventuellement, j’arrêterai avec ça. Surprendre les gens, me pointer sans bruit, sans prévenir … Un truc pas tellement intelligent à faire avec une femme sur le point d’accoucher je suppose, d’ailleurs.
Son regard se pose dans le mien, mon sourire s’élargit. Pas vraiment vaillant, surtout très fatigué, mais ce que je lis dans ce regard exprime bien plus que n’importe quel mot. Un contraste, un changement, un truc qui n’était pas là la dernière fois.

« Ta meilleure amie est comme ses abdos, grignotée par une crevette devenue homard géant lui dévorant ses entrailles distendues. ‘Tain, aide-moi ! »

Le rire n’est pas feint, je me moque d’elle comme je l’ai toujours fait sans jamais envisager de m’arrêter. Elle est enceinte, oui, et alors ? C’est toujours la même personne, une personne que je n’ai pas l’intention d’envelopper dans du papier bulle même si parfois ça peut me démanger. Mon comportement avec elle n’a pas changé, je ne crois pas, mais certaines choses demeurent. Comme cette habitude de tourner les choses au léger, au simple, alors que je peux sentir son inquiétude éclater pour laisser place au soulagement. J’aurai aimé lui épargner ça, j’aurai préféré qu’elle ne tremble pas pour moi encore une fois, qu’elle ne se sente pas abandonnée si ça a été le cas. Elle le sait, j’ai fait comme j’ai pu, mais ses émotions viennent toutes percuter les miennes les unes après les autres.

« Je vais sérieusement envisager de rouler pour le reste de cette grossesse. »

Une main tendue, un bras qui l’accompagne en douceur sans en faire trop.

« En fait si ça se trouve je me serais jamais relevée si t’étais pas arrivé… nota bene : ne pas s’amuser à s’allonger au sol à partir du moment où on ne voit plus sa chatte, c’est dangereux. »

Des mots que j’entends à peine, déjà occupé à capter ses battements de cœur en la serrant tendrement contre moi. Les siens et ceux de Liya bien au chaud là dedans, pas tellement pressée de sortir. Si tu savais comme j’te comprends, comme j’aimerai parfois retrouver la chaleur rassurante de ma mère, protégé de ce monde. Mais j’suis trop grand, et elle n’est plus là, alors t’as raison profite tant que tu peux.

« Tu m’as manqué. »

Instinctivement je la serre plus fort, embrasse ses cheveux et ferme les yeux un instant. J’ai eu besoin de prendre le large, de lâcher la bride comme on l’a fait avec Mateo, mais c’est un soupir de repos qui m’échappe entre ses petits bras. Une étreinte qui dure quelques secondes, parce que ce temps là on en a besoin pas vrai ? Serrés l’un contre l’autre comme les deux p’tits oisillons qu’on est même si on devient chaque jour un peu plus adulte.

« Comment tu vas ? » 

J’en sais rien.

« Comment il va ? » 

Mal. Mais mieux.

« Comment vous allez ? » 

On verra bien.

« En pleine gueule de bois, pour ma part. »

Sourire en coin, regard sur la pièce, accroupis j’me mets à ranger la pile de vêtements étalés sur le sol sans y faire réellement attention. Je pourrai utiliser la Magie, c’est pas le cas.

« J’ai ramené Will chez lui, j’en ai profité pour voir Mateo là bas. Tu sais, il va ouvrir son salon de tatouage avec Maxime et j’suis passé voir son local. Et j’crois que j’avais besoin d’un peu d’alcool dans le sang pour débrancher un peu de tout ça. »

Je sais, j’aurai pu et dû prendre le temps de t’appeler, j’arrive même plus à me souvenir si je t’ai envoyé un message. Crois moi, j’en suis désolé, mais j’ai fait comme j’ai pu.

« C’était trop d’un coup, j’ai pas pu gérer fallait que j’parte. Désolé de t’avoir inquiétée et d’avoir disparu comme ça. De pas être repassé, aussi, d’avoir gardé le silence. J’ai complètement perdu la notion du temps, tout ça m’a complètement assommé. »

Un mois et demi d’existence balayé du jour au lendemain. La brutalité du choc, cette vérité, m’a fait vriller et revenir sur terre m’a pris du temps. Une semaine. Du temps seul, du temps avec lui, du temps dans ma tête. Quelques visages croisés, quelques mots échangés, je sors du brouillard mais ça se fait lentement, par étapes.

« Ça va prendre du temps, mais il est bien entouré. J’me dis que ça ira, ouais, avec du temps, de l’aide et la présence de son entourage. Ça va lui faire du bien d’être chez lui, déjà. De retrouver quelques repères. »

Je digère doucement les décisions de la Garde, essaie de me concentrer sur le fait qu’ils l’ont protégé même si je ne serai jamais d’accord avec leurs choix. J’encaisse la nouvelle concernant Kezabel, avec la lassitude et l’inquiétude du type qui a parfaitement conscience de ne rien pouvoir faire. La majeure partie de mon esprit, de mes pensées, est focalisée sur Liam. Sur ce qu’il a vécu, sur cet état dans lequel il est et que je connais trop bien. Le reste du temps, c’est comme si j’étais éteint parfois. Fatigue évidente, aussi bien physique que psychologique. Est ce que je m’inquiète de ma place dans tout ça ? J’en ai même pas vraiment la force. Je sais que mes sentiments sont toujours là, que les siens n’ont pas bougé non plus et que malgré certains aveux on veut tous les deux la même chose : Se retrouver, reprendre les choses où on les a laissé, récupérer ce qu’on nous a volé. Est ce que ça fonctionnera ? Personne ne peut le prévoir. Je sens simplement ce besoin de me protéger qui m’enveloppe, cette petite alarme dans ma tête qui me souffle d’être prudent. De penser à moi, aussi, être là mais ne pas m’oublier.

« J’ai mangé chaud avec cette rupture et lui il va avoir besoin de temps pour lui alors … Je sais pas, on verra. On va prendre notre temps pour ça aussi, un jour après l’autre. »

La peur de souffrir encore ? Oui, elle est bien présente et ce serait stupide de le nier. Quand est ce qu’on se reverra ? J’en ai pas la moindre idée. Est ce qu’il me manque ? Elle est là, cette force de persuasion, celle qui met en pause certains ressentis. Autoprotection.
Les vêtements de bébé entre les mains je plonge finalement mes prunelles dans les siennes, sans détour, vient capter les inquiétudes dans le fond de son regard.

« J’ai pas déconné, si c’est ce qui t’inquiète. J’vais tout faire pour que ça n’arrive pas et pas rester dans mon coin si je sens que je commence à dérailler. »

Parce que tu me connais, sans doute mieux que n’importe qui d’autre, tu sais les ombres qui s’éveillent en moi quand  on s’en prend aux gens que j’aime. Je te promets, je les apprivoise.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Sam 20 Mar 2021 - 11:20
On bascule, d’un état à l’autre, sans cesse. D’enfant à guerrier, j’en ai parfois l’impression. Comme si la vie ce n’était que ça : se battre puis ne plus en pouvoir et lâcher. Et se redresser, brusquement, avec toute la rage du monde quand on s’en prend de nouveau aux seules choses qui comptent vraiment. Le cœur qui cogne dans les cotes, s’arrache aux ombres de l’apathie. Le cœur qui cogne, oui, aussi fort que la lumière sur les ténèbres, qui refuse de les laisser gagner le combat, qui s’arrachera plus fort à l’horreur si celle-ci ose encore frapper. Comme si chaque coup ne faisait qu’entraîner une réponse plus rageuse, plus bourrée de vie que la précédente. Oui, le regard de Sovahnn avait changé. La brume semblait dissipée, comme si l’un et l’autre n’étaient que des vases communiquant. Lorsque l’un n’en peut plus, l’autre prend la relève. Lorsque l’autre est à bout de nerf, l’un résiste de nouveau.

Et pourtant, les échanges sont naturels, fluides, comme si l’inquiétude claquait pas si fort dans le vent écossais. Comme si le soulagement ne devenait pas galop dans sa poitrine, que sa fille elle-même cognait les bords de son ventre, comme toute prête à en foutre une à son parrain pour s’être enfuis comme ça sans nouvelles. Comme si ça n’avait pas d’importance, car malgré l’angoisse et la peur, malgré l’inquiétude et la culpabilité, il y avait surtout un fait immuable : il était là, et c’était tout ce qui importait. Bien sûr que ça n’allait pas. Vous savez quoi ? Elle non plus ça n’allait pas. Mais ce n’était pas l’essentiel. On a besoin les uns des autres face à la tempête, et même dans les moments les plus difficiles, se tenir la main est parfois la seule chose qui a encore du sens.

Alors elle se serrait contre lui, son souffle s’accélérant comme si elle retrouvait le shoot d’oxygène qui lui manquait, ses mains s’agrippant comme pour l’empêcher de partir encore. Comme pour s’assurer de sa présence, surtout, en dessiner les contours, s’en imprégner. Et l’étreinte, il la rendait plus fort encore, faisant monter l’humidité sur ses prunelles quand ses paupières se fermaient là, contre lui. Pas de réelles réponses pour l’instant, rien que ce corps contre le sien, rien que l’amour qui pète dans l’air comme un coup de tonnerre dont le soulagement se fait foudre, trombes d’eau sur son épiderme en feu.

« En pleine gueule de bois, pour ma part. »

Un sourire en coin d’un côté, de l’autre, son reflet, bien plus marqué, plus inquiet et tendre, peut-être. Assise, passant une jambe sous elle, Sovahnn observait ses traits marqués de fatigue. Enzo, lui, posait un regard alentour, s’arrêtant sur cette chambre qui prenait forme, comme si la mère avait commencé à mettre de l’ordre, à accepter l’avenir, à former les contours de son propre présent. Puis il rangeait à son tour, pour s’occuper les mains, sans doute de la même façon qu’elle s’était mise à aligner les petits vêtements ici et là, à disposer des peluches comme pour animer les lieux d’une vie qui manquait terriblement.

« J’ai ramené Will chez lui, j’en ai profité pour voir Mateo là bas. Tu sais, il va ouvrir son salon de tatouage avec Maxime et j’suis passé voir son local. Et j’crois que j’avais besoin d’un peu d’alcool dans le sang pour débrancher un peu de tout ça. »
« Ah c’est top ça ! »

Frustrée de ne pas avoir été la première, d’avoir été là avec lui, avec eux, de ne pas être en première ligne ? Sincèrement ? Oui. Mais ni déçue ni foncièrement jalouse, surtout soulagée qu’il ait été avec quelqu’un d’important. Soulagée qu’il ait été entouré le plus rapidement possible et qu’il cesse de s’isoler. Elle savait comme ces vides pouvaient couver bien des dangers. Autrefois, elle aurait couru jusque dans les bois, elle l’aurait suivi, observé de loin, peut être s’il avait besoin d’espace. Ça aurait peut être été une erreur, elle n’en savait rien. Mais à présent, elle ne pouvait pas courir, comme clouée au sol, privée d’une grande part de sa nature profonde. Alors elle ne pouvait que rester et attendre, espérant qu’il ne dérape pas, qu’il ne chute pas, que quelqu’un soit meilleur qu’elle au jeu de la présence.

« C’était trop d’un coup, j’ai pas pu gérer fallait que j’parte. Désolé de t’avoir inquiétée et d’avoir disparu comme ça. De pas être repassé, aussi, d’avoir gardé le silence. J’ai complètement perdu la notion du temps, tout ça m’a complètement assommé. »
Chaque mot comme un coup, le regard inquiet de ce qu’il pouvait traverser, la violence de ses chemins de vie lui écrasant la gorge autant que la poitrine. Besoin d’être seul. Elle pouvait le comprendre, elle-même s’était parfois éloignée sans vraiment prévenir ou donner de raisons, trop bouffée par certaines peines. Donc non, elle ne lui en voulait pas, même si son absence avait claqué plus fort encore dans cette foutue maison vide, même si elle avait eu l’impression de s’enfoncer, de se noyer complètement. Après tout, il fallait peut être ça pour apprendre à rejoindre la surface. S’il était rentré plus tôt, si elle avait encore été là, à bouffer la vase, la gueule ettoufée par ses sanglots, sans doute n’aurait-elle pas réagi de la même manière. Pas de la bonne manière, même. Mais savoir ce qu’il traversait changeait tout, tant pour elle que pour sa perception des autres. Comme s’il suffisait de la volonté pour revenir à la surface. Non, il avait fallu un uppercut dans le plexus, une rage immonde, inouïe. Il faisait partie des dommages collatéraux, n’était qu’un connard sur le passage des balles qui en atteignaient d’autres. Exactement comme elle. Alors ils se les prenaient, tous ces ricochets, les dégâts en plein dans la gueule, le souffle coupé et les hurlements noyés de ténèbres.  Ils s’écroulaient, oui. N’éprouvaient pas toujours les bonnes choses, pas toujours au bon moment, pas toujours envers les bonnes personnes. C’est comme ça, c’est la vie, c’est être humain que de ne pas être parfait. Ça n’empêche pas de comprendre, revenir, respirer malgré la brume, la vase ou les traumas. Ça n’empêche pas de s’aimer, de se soutenir, de s’entendre, se comprendre. Etre là.

« Ça va prendre du temps, mais il est bien entouré. J’me dis que ça ira, ouais, avec du temps, de l’aide et la présence de son entourage. Ça va lui faire du bien d’être chez lui, déjà. De retrouver quelques repères. »

Toi aussi, ça serait bien que tu retrouves quelques repères. Moi aussi à vrai dire. On doit se construire une nouvelle normalité, mais elle est tellement chaotique, instable, qu’on ne peut qu’y trébucher.

Elle l’observait parler, en silence, lui qui bouffait les souffrances des uns et des autres en pleine poire depuis bien des semaines. Il était là, encore et encore, pour les uns et les autres… comment pourrait-elle seulement songer à lui en vouloir de ne pas être parfait ? Tout ce qui lui importait, c’était son équilibre à lui, le reste n’avait sincèrement qu’une importance très variable.

« J’ai mangé chaud avec cette rupture et lui il va avoir besoin de temps pour lui alors … Je sais pas, on verra. On va prendre notre temps pour ça aussi, un jour après l’autre. »

Elle n’avait pu s’empêcher de sourire en baissant le regard sur les petites affaires, se rendant compte qu’elle triturait un body depuis un moment sans vraiment en avoir conscience.

« C’est marrant c’est ce que j’me dis aussi. »

Une phrase qui n’appelait pas de réponses, ne cherchait pas à le couper non plus. Juste une réflexion balancée comme ça, dans le vide de la chambre trop calme, bien moins morne depuis qu’il arrivait, qu’importe s’il était chargé de sa dose de peines.

Et son regard venait accrocher ses prunelles, les capturant sans qu’elle ne cherche à lutter, comme s’il lisait dans ses inquiétudes, dans ses non-dits, dans ses interrogations muettes. La question, elle ne l’aurait sans doute jamais posée, attendant comme souvent qu’il vienne à elle, sans trop savoir interroger.  

« J’ai pas déconné, si c’est ce qui t’inquiète. J’vais tout faire pour que ça n’arrive pas et pas rester dans mon coin si je sens que je commence à dérailler. »

A mi-chemin entre la grimace et le sourire, la mimique qui se peignait sur ses traits était toute chargée de tendresse et d’affection, d’une inquiétude pour lui qu’elle ne masquait pas, pas plus que le soulagement ou la joie de le voir là. Pas plus qu’une sorte de fierté effective de le voir traverser les tourments, avancer sans cesse, mine de rien, malgré la puissance de la douleur qui lui coupait parfois le souffle et faisait vriller ses nerfs. Non, elle ne le suivrait pas dans les bois, parce qu’elle le connaissait assez pour savoir qu’elle ne le pouvait pas, là tout de suite, clouée qu’elle était par une maternité dont elle ne voulait même pas à l’origine. Mais rassurée, oui, car d’un sens, ce qu’il faisait là prouvait qu’il en avait la force, même s’il faudrait faire des choix, même si rien de tout ce bordel ne serait agréable, et même s’ils ne savaient pas où ils allaient. Au moins entraient-ils dans une nouvelle phase. Au moins, avaient-ils à présent les cartes en main pour se reconstruire, ce qu’il n’avait pas encore quelques semaines plus tôt.

Doucement, elle posait une main sur son avant-bras, lui souriait, affectueuse.

« Ok. J’te fais confiance pour ça. »

Les doigts s’enfonçant doucement dans son épiderme, présence subtile mais rappel évident. Elle glissait de nouveau contre lui, passait un bras autour de son dos trop grand, de ses épaules trop écartées pour poser un baiser sur l’une d’elle, son front s’y arrêtant un moment.

« Maintenant vous avez la possibilité d’avancer, ensembles. De vous remettre vraiment, et pas juste de rester dans des incertitudes de merde. »

De nouveau, elle s’écartait, posait une main sur la sienne.

« Je t’aime. » What ? « Ouais, aucun rapport mais j’avais besoin de le dire. » Juste comme ça, pour info, pour rappel, sans imaginer une seconde que tu en doutes, mais juste parce que c’est nécessaire de le dire, de le rappeler, de le marteler. « Vous avez pu passer du temps ensembles là bas ? » A la Garde ou aux états unis, elle n’en savait trop rien. Les deux. « ça a été comment ? »

Et puis sa main passait sur sa joue, une grimace de maman plus que de meilleure amie. « Sérieusement, depuis quand t’as pas dormi ? »

Dit elle le plus sérieusement du monde quand ses propres nuits n’étaient pas complètes depuis… ouais, oh, elle ne comptait plus.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Mer 24 Mar 2021 - 19:08
« Ok. J’te fais confiance pour ça. »

Un sourire, sa main sur mon bras, une promesse que je me fais en cet instant : Tout faire pour ne plus jamais l’inquiéter. Ça ne dépendra pas toujours de moi, je n’empêcherai pas la vie de faire ce qu’elle veut ni même les autres mais tout ce qui dépendra de mon propre contrôle alors oui, je ferai tout pour ne pas flancher. Ne pas foncer tête baissée là où parfois mes sens veulent m’emmener. Pour elle. Pour elles. Pour lui. Pour eux. De nouveau mes bras se referment contre elle, mes paupières se ferment, mes épaules lentement se dénouent.

« Maintenant vous avez la possibilité d’avancer, ensembles. De vous remettre vraiment, et pas juste de rester dans des incertitudes de merde. »

Un trouble infime, une crispation à peine palpable, rien qu’un rappel à ces moments où j’ai cru perdre la raison entre rage et douleur. Mais c’est fini tout ça, pas vrai ? C’est fini. Plus d’attentes, plus de questions, plus de peine. Ça prendra le temps que ça prendra mais se détruire et haïr l’autre n’a plus lieu d’être. La vérité n’est pas forcément plus simple, elle fait mal, elle abime et malmène, mais elle est clair. Surtout elle ne nous tient plus éloigné l’un de l’autre.

Et de nouveau ce petit corps s’éloigne, mes mains glissent sur ses bras et retrouvent mes poches.

« Je t’aime. »

Un sourcil arqué, un sourire en coin, dans le cœur rien qu’une bouffée de chaleur. Quelque chose qui fait du bien, qui apaise, qui colmate quelques failles. Un truc qui te dit : Hey, regarde, tout ira bien maintenant. Ça, en tout cas, ça ira.

« Ouais, aucun rapport mais j’avais besoin de le dire. »

Et moi de l’entendre, je crois. Même si jamais je n’en doute. L’idée ne m’effleure même pas. Ça, nous, ça fait partie de ces évidences qui ne souffrent de rien. Ni du temps, ni des faits. Plus maintenant. Et même si je ne le formule pas, elle le sait, je le ressens moi aussi par tous les pores de ma peau.

« Vous avez pu passer du temps ensembles là-bas ? Ça a été comment ? »

Si je baisse les yeux je ne le réalise pas vraiment, à l’intérieur c’est un mélange d’angoisses et de soulagement qui se manifeste. Ces quelques jours c’est à peine si je les ai réellement intégrés, comment être sûr que je ne les ai pas rêvés ? Hey, tu sais, des indices t’en as des tas. Son odeur sur toi, la sensation fantôme de sa paume tout au long de ta colonne vertébrale, ses doigts dans ta peau et le souvenir intact de ses soupirs qui résonnent encore en toi. Des silences, des regards, des gestes plus que des mots.

Une main sur ta joue qui te fait revenir sur terre, un regard à la fois amusé et inquiet. Là tout de suite je me sens comme un p’tit garçon, et je crois que ça me fait du bien.

« Sérieusement, depuis quand t’as pas dormi ? »

La question à 10 000 galions. Que j’ai, très largement même si vous vous posez la question.

« Sincèrement ? Je sais plus. »

J’ai dormi, par bribes, par endroit, par moment. Une nuit complète, un vrai sommeil ? Non sincèrement j’en ai pas tellement de souvenirs là tout de suite.

« Mais j’vais rentrer et me poser, promis. J’voulais juste passer te voir avant. »

Te rassurer, être sûr que tu vas bien ou en tout cas au mieux, et juste venir me caler près de toi. Un soupir et c’est dans le canapé que je me laisse tomber, dezippant mon sweat sans trop y faire attention. La capuche ? Toujours là. Barbe de trois jours, on est bons aussi. Les cernes, à ce stade j’vais pas tarder à entrer dans le livre des records. J’me croiserai dans la rue, je changerai sans doute de trottoir à vrai dire. Légèrement penché en avant, coudes sur les cuisses, la main gauche accrochée au poignet dont elle fait le tour dans un mouvement lent mais répétitif.

« J’suis resté … Je sais plus, deux jours ? Oui, j’ai dû rester deux ou trois jours là-bas avec lui mais ça faisait beaucoup de monde d’un coup, il avait besoin de reprendre un peu son souffle alors j’ai été m’échouer chez Isma et Leiv et j’en ai profité pour aller voir Anjelika. Et j’suis repassé vite fait avant-hier, pour faire le trajet avec lui jusqu’à chez ses parents. »

Des faits, de simples faits, pas d’émotions particulières. Je ne me rends pourtant pas compte que je me balance d’avant en arrière, d’arrière en avant. C’est infime, mais c’est là, tout comme ma paume droite qui vient claquer lentement contre mon poing gauche. Encore une fois, j’ai du mal à me dire que tout ça est réel, surtout j’ai peur d’y replonger sans filet de sécurité.

« C’était pas simple au départ. Il avait peur que j’me tire, j’avais peur qu’il me dise qu’il peut pas ... on savait pas trop comment se comporter l'un envers l'autre, comment communiquer. On n’a pas forcément beaucoup parlé d’ailleurs mais c’est pas vraiment c’qui compte le plus. Les mots c’est pas forcément le plus important. »

Sa main qui cherche la mienne, son visage contre mon cou, mes bras autour de lui, l’amour qu’on a fait comme si c’était la meilleure façon de se retrouver. Et ça l’était, dans ces instants où les mots peuvent tout fausser mais le corps lui ne ment pas, ne se perd pas.
Cette fois c’est accrochées l’une à l’autre que se trouvent mes mains, devant ma bouche et mon menton. Un instant de flottement, c’est comme si je revenais sur terre. Mec, faut vraiment que tu dormes, que tu chasses ces angoisses de ton système, que tu respires. Tu sais plus vraiment où t’en es, pas vrai ? Pourtant c’est simple : Tu l’aimes, voilà où t’en es. Sa peau contre la tienne c’est la seule vérité, qu’importe le temps que ça prendra, qu’importe si tu ressens le besoin de te protéger. Il t’en voudra pas tu sais, il te connaît, il sait que t’es là. Et que t’iras nulle part. Il sait que t’es humain et que parfois, on ne maîtrise plus rien. Parfois on a peur. Cette peur elle est là pour te préserver mais bientôt tu verras, les quelques nuages qui persistent se seront dissipés.

« C’est juste … Des fois même quand on veut on peut juste pas, et ça personne n’y peut rien. »

Mais y a pas de raison, et ça tu le ressentiras. J’te promets, ça viendra. Ça reviendra. D’ailleurs t’y pensais même pas quand il était dans tes bras.

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Enzo S. Ryans
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Mer 24 Mar 2021 - 22:33
Il y a des choses qu’il faut dire et rappeler, pas forcément pour les réaffirmer ni pour s’assurer que l’autre s’en souvient mais juste parce que … ça fait du bien. Rappeler la base, poser l’immuable. Se souvenir de ce qui compte malgré les épreuves, parce qu’on s’aime et qu’on essaye s’essuyer les tempêtes ensembles, et que les coups ne sont pas toujours simples à se prendre dans la gueule sans ciller. Ou sans vriller. Est-ce qu’il vrillait ? Est-ce qu’il avait vrillé ? Est-ce qu’elle avait vrillé ? A la voir manquer de tout foutre en l’air dans cette baraque, à souffrir jusqu’à ce que la douleur devienne la seule chose qui compte, qu’elle prenne tout l’espace, physiquement… oui. Mais pas tout à fait. Pas assez pour ne pas être capable, après un temps, de se redresser. Peut-être la solitude avait-elle été nécessaire également pour avancer, pour apprendre sur soi aussi. Et peut être les coups des autres étaient-ils ce qu’il y avait de plus important finalement. Le rappel que dans la vie parfois on n’en peux plus et parfois.. un coup de plus est l’impulsion qu’il nous faut pour remonter la pente.

On n’est pas parfaits, c’est normal, c’est être humain. Parfois on est là, parfois on sait faire, et parfois on ne voit pas, on laisse passer. Parfois on n’est pas assez fort ou trop pris. Parfois, rester, c’est presque le risque de s’écrouler aussi. Parfois c’est une question de survie. Et parfois on ne sait juste pas ce qu’il faut dire ou faire, alors on se contente d’être là sans savoir si on fait bien. C’est mal ? D’être blindé de failles et d’inconnus ? C’est mal d’essayer, malgré tout, de rattraper ou de s’améliorer, de foirer, parfois, de tenter, beaucoup ? C’est mal d’être humain, faillibles, indistincts, hésitants ? Comment choisir la bonne décision, les bonnes paroles quand on fait face à l’inconnu ? Comment choisir les bonnes réactions quand on est soi-même à bout,  fatigué, blessé ? Parfois, tout est trop. Et parfois, ça va mieux. Et oui, là, Sovahnn encaissait de nouveau assez pour ne pas s’arrêter à sa petite personne, à ses propres maux. Bien sûr que son départ avait été douloureux et bien sûr qu’à un moment, elle n’avait plus su comment gérer. Et bien sûr qu’à un moment, elle lui en avait voulu d’être parti comme ça, pourtant parfaitement consciente qu’elle ne l’aurait pas fait s’il n’était pas lui-même au bout du rouleau. C’est comme ça, on est faillible.

Son état, elle ne savait pas comment l’interpréter. Soulagée de le voir là, auprès d’elle, manifestement physiquement épuisé mais… entier, elle voyait surtout comme ça tourbillonnait là à l’intérieur de sa caboche. Les sourires tendres laissaient place aux douloureuses réflexions, aux regards qui se perdent au loin. Alors elle le rattrapait, une main sur sa joue, le regard détaillant ses traits fatigués, cherchant derrière la couche de peine, de soulagement, d’angoisse, d’interrogations, d’épuisement et de doutes.

« Sincèrement ? Je sais plus. »

Un petit sourire un peu pincé.

« Mais j’vais rentrer et me poser, promis. J’voulais juste passer te voir avant. »

Les manques, s’ils se dessinaient depuis des jours, des semaines, elle les gérait mieux, était elle-même plus stable, moins sur une brèche dont elle ne gérait pas l’ouverture. Vivre tout, profondément, c’est aussi parfois se faire happer complètement. Mais ça n’était pas aux autres de la repêcher et de lui dire comment avancer. Quelque part, l’absence lui avait aussi permis de faire ces pas là par elle-même, sans s’appuyer sur un autre, sans trouver dans l’autre la force de faire semblant. C’était donc un regard plus stable, plus posé qui se portait avec tendresse sur son ami, se levant avec lui quand il allait se poser dans le canapé pour retracer ce qu’avaient été ces derniers jours.

« J’suis resté … Je sais plus, deux jours ? Oui, j’ai dû rester deux ou trois jours là-bas avec lui mais ça faisait beaucoup de monde d’un coup, il avait besoin de reprendre un peu son souffle alors j’ai été m’échouer chez Isma et Leiv et j’en ai profité pour aller voir Anjelika. Et j’suis repassé vite fait avant-hier, pour faire le trajet avec lui jusqu’à chez ses parents. »

La posture, elle la notait, tout comme les mots qu’il portait à ses lèvres. Est-ce qu’elle aurait aimé qu’il lui envoie un message à ce moment-là, qu’il appelle ? Oui. Est-ce qu’il y avait une certaine forme d’amertume ? Sincèrement, oui, sans doute. Mais elle ne le lui reprocherait pas. La tempête, elle vous souffle parfois si fort à la gueule qu’on se doit de tout faire pour tenir debout, et c’est déjà énorme. Avançant, les mains sur les reins brisés d’être restée allongée trop longtemps, l’épaule contre un mur, elle l’observait en silence, le laissant parler.

« C’était pas simple au départ. Il avait peur que j’me tire, j’avais peur qu’il me dise qu’il peut pas ... on savait pas trop comment se comporter l'un envers l'autre, comment communiquer. On n’a pas forcément beaucoup parlé d’ailleurs mais c’est pas vraiment c’qui compte le plus. Les mots c’est pas forcément le plus important. »

Il parlait encore quand elle s’était remise en mouvement, préparant une tisane tout en buvant ses paroles, le regard planté sur son ami sans véritablement ne le lâcher que pour vérifier ce que ses gestes si commun faisaient. Si le regard pouvait paraitre sévère, il était surtout affecté, inquiet, cherchant à saisir l’ensemble de la situation à travers les mots qu’elle recevait.

« C’est juste … Des fois même quand on veut on peut juste pas, et ça personne n’y peut rien. »

Le sachet dans l’eau, elle rapportait la tasse, défaisait les mains de son ami pour y déposer le mug, remontant les siennes sur son visage, glissant ses pouces sur ses tempes.

« Il vous faudra du temps. Vous affrontez une épreuve douloureuse, tout n’est pas fluide, c’est normal. Vous avez pas les clefs pour gérer ça… il faut les inventer. Mais vous vous connaissez trop bien, vous avez traversé trop de choses ensembles … donc ça ira. Regarde-moi. Ça ira. »

Un sourire, tendre, assuré bien qu’inquiet, encourageant, étirant ses traits comme s’il posait un baiser sur son âme malmenée.

« C’est comme ça que tu te sens ? Vis  à vis de lui ? »

A vouloir, sans pouvoir ? Ou c’est l’inverse ?
Ou c’est généralisé ?

Elle attrapait la table basse qui n’était pas la sienne, la tirait du pied pour s’y assoir, de sorte à faire face à Enzo, une main sur son genou.

« Reste là. Faits-toi quelques heures de sommeil ici. T’en as besoin. T’as trop mangé en trop peu de temps, t’as le droit de t’accorder ça d’accord ? Et je serais plus rassurée que de te savoir en train de traverser le globe sans avoir dormi de la semaine. » J’exagère ou à peine ? « En plus maintenant, ici, t’as une chambre à toi j’te signale. Depuis… avant-hier, à peu près. T’es même plus forcé de te la jouer Poudlard et de dormir avec moi si t’en as pas envie. » Nan parce que je sais que j’ai perdu de mon sex apeal, j’comprends c’est moins fun.

Vanne débile qu’elle gardait au chaud dans ses neurones, consciente que c’était peut être trop tôt depuis le retour de Will ou trop tard dans la nuit. Ou les deux.

Elle se rasseyait près de lui, passait ses bras autour de lui.

« T’as fait le job. T’es épuisé. Tout ça c’est énorme, et c’est beaucoup trop à porter, pour lui comme pour toi. Et t’as le droit de plus en pouvoir, t’as le droit de douter et t’as le droit d’être à bout. » Voilà qu’elle déposait un baiser dans ses cheveux, posait sa main sur son avant bras. « Tout ça c’est encore récent, t’as fait les montagnes russes là, laisses-toi le temps de redescendre et de retrouver une vitesse de croisière, parce que tout ce qui pèse est forcément exacerbé là tout de suite. »
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Ven 26 Mar 2021 - 12:38
Je ne sais pas d’où ça sort, d’où ça vient, ni pourquoi. Je sais juste que c’est là, que ça me fait trembler, que j’ai les émotions coincées dans la gorge comme si tout retombait d’un coup. Puis je croise son regard alors qu’elle défait mes mains pour y glisser un mug brûlant, avant de poser les siennes sur mon visage et capter mon regard. Je l’ai porté pendant des jours, par ce regard je comprends qu’aujourd’hui les rôles s’inversent.

« Il vous faudra du temps. Vous affrontez une épreuve douloureuse, tout n’est pas fluide, c’est normal. Vous avez pas les clefs pour gérer ça… il faut les inventer. Mais vous vous connaissez trop bien, vous avez traversé trop de choses ensembles … donc ça ira. Regarde-moi. Ça ira. »

Fébrile, fragile, les barricades cèdent mais ne laissent pas passer les ombres. Non, c’est autre chose, c’est l’humain dans tout ce qu’il y a de plus pur. Tu aimes, mais t’as peur. T’as eu mal et les cicatrices sont encore bien fraîches. Et c’est normal. C’est normal de trembler, d’avoir peur, de se préserver. Écoute la, regarde la, toi aussi au fond tu sais que ça ira. Et voir cette histoire à travers les yeux de quelqu’un d’autre, c’est comme un baume apaisant déposé sur les plaies. Un regard extérieur, qui voit les choses d’un angle plus large, plus détaché.

« C’est comme ça que tu te sens ? Vis  à vis de lui ? »

Je devine un voile passer dans le fond de mon regard, l’impact des mots, ce qu’ils peuvent vouloir dire. Et le mouvement quand elle attire la table basse et s’y assoie face à moi. J’avais pas tellement prévu ça, je suppose que ça devait bien sortir à un moment ou un autre. Ici, avec elle, est ce que c’est finalement pas une évidence ?

« Reste là. Faits-toi quelques heures de sommeil ici. T’en as besoin. T’as trop mangé en trop peu de temps, t’as le droit de t’accorder ça d’accord ? Et je serais plus rassurée que de te savoir en train de traverser le globe sans avoir dormi de la semaine. » 

Un sourire, une boule dans la gorge et sans doute les yeux qui brillent mais pas de larmes. Juste le cœur qui s’entoure de douceur, de chaleur et d’amour. Je rêvai de mon lit, de ma chambre, de mes repères, oui, mais je sais qu’au fond elle a raison. Et que rester là un peu, avec elle, ça pourra pas me faire de mal bien au contraire.

« En plus maintenant, ici, t’as une chambre à toi j’te signale. Depuis… avant-hier, à peu près. T’es même plus forcé de te la jouer Poudlard et de dormir avec moi si t’en as pas envie. » 

Un rire cette fois, l’esprit encore un peu ailleurs, sans doute un peu loin pour réellement capter vraiment les choses. Puis sa présence la contre moi, ses bras qui m’entourent, mes yeux qui se ferment alors que je me laisse aller à ce contact, à cette présence. Tu peux pas toujours être celui qui est solide pour les autres tu sais, laisse les l’être pour toi parfois.

« T’as fait le job. T’es épuisé. Tout ça c’est énorme, et c’est beaucoup trop à porter, pour lui comme pour toi. Et t’as le droit de plus en pouvoir, t’as le droit de douter et t’as le droit d’être à bout. »

Tu vois. Lâche prise, reprend ton souffle, accepte de ressentir tout ça parce que t’as le droit. Ça ne fait de mal à personne, tu ne fais de mal à personne. Rien qu’à toi si tu gardes tout ça au fond.

« Tout ça c’est encore récent, t’as fait les montagnes russes là, laisses-toi le temps de redescendre et de retrouver une vitesse de croisière, parce que tout ce qui pèse est forcément exacerbé là tout de suite. »

Parce que t’es épuisé, parce que t’as pas encore pris le temps de presser sur pause, de retomber sur tes pattes, parce qu’il faut laisser du temps au temps. Parce que la vie n’arrête pas de vous secouer tous un par un sans sembler vouloir s’arrêter. Mais ça, uniquement ça, si tu te concentres sur ça, tu verras qu’avec un peu de temps, de repos, ça ira mieux. Les nuages se dissiperont, ils emporteront les angoisses avec eux et les certitudes reviendront. Tu poseras tes yeux dans les siens et t’y verras plus loin. En douceur.

En attendant t’es là, des bras autour de toi et une épaule sur laquelle poser ta tête. Des oreilles et un cœur prêt à t’écouter.

« Oui Maman. »

Sourire plein de tendresse, un mot qui signifie tellement maintenant. Une façon de se moquer, oui, mais une réalité. Il est toujours là, ce petit truc différent que tu perçois au fond de son regard. Ô ça n’est pas uniquement dû à ça, elle ne se définie pas par ça, mais la force de vivre, de se battre, elle est revenue n’est ce pas ?
Soupir. Les paumes autour de la tasse, le dos vient s’enfoncer dans le dossier du canapé et le regard se perd droit devant mais c’est différent cette fois. Quelques instants de silence, des pensées qui passent et repassent, les mots qui franchissent la barrière des lèvres finalement.

« Il a fait ça pour moi. Il m’a sauvé la vie. »

Le cœur se serre, les poings en feraient autant s’ils n’étaient pas occupés. Pourquoi ? Parce qu’il n’aurait jamais dû avoir à faire ça. Parce que ces pensées te ramènent à ceux que tu essaies tant d’en chasser.

« Les autres ont eu le droit à quelques messages, il a pu appeler ses parents, il a dit à tout le monde qu’il avait besoin d’air mais moi ... »

Un nœud dans le ventre, un autre dans la gorge. Les mots peinent à sortir mais ils sont là, font circuler un mélange de glace et de lave dans le sang. Pas envers lui, par Merlin non, pas une seule seconde.

« Il savait que j’y croirais pas, que j’le chercherai partout, que j’irai me foutre en danger et que ça finirait par me rendre dingue. Littéralement. »

Que ça me tuerait. Et cette première semaine que j’ai passé à le chercher partout sur le globe en est un exemple flagrant.
Alors il a fait un choix, il m’a choisi moi. Il a choisi ma vie en se disant que je finirai par encaisser et passer à autre chose. Et il avait raison.

Pourtant ...

« Mais ces mots là, ce froid mordant dans ces messages, ces silences, je les ai pris de plein fouet. »

… La douleur n’était pas feinte.

« J’ai juste la trouille de les entendre ou les lire à nouveau. »

Elle m’a rongé cette douleur, m’a vidé de toute énergie, m’a attrapé le cœur pour le réduire en miettes tant la violence du choc a été brutale. Et là encore, pas une seconde je ne l’incrimine, pas un seul instant. Parce que je comprends, parce que j’aurai probablement agis de la même manière, parce que j’y vois un sacrifice de sa part et que ce sacrifice c’est pour me protéger qu’il l’a fait. J’aurai voulu qu’il n’ait jamais à faire ce choix.

« C’est pas rationnel, j’le sais, mais ce qu’il a vécu ça prend du temps pour s’en remettre et je sais que parfois y a de la place pour rien d’autre. Tu fais juste comme tu peux. »

Parce que je suis passé par là. Parce qu’une fois Taylor mort, la première chose que j’ai fait en ouvrant les yeux c’est rejeter violemment celui que j’aimai à ce moment là. Parce que parfois on n’a pas l’énergie pour ça, pour d’autres, et c’est comme ça. Parce qu’il faut penser à soi avant de penser aux autres et qu’en l’état, la fatigue me fait voir les choses en noir. Elle m’expose cette éventualité que je sais pourtant très peu probable au regard des instants qu’on a passé.

« Si ça doit arriver je m’en remettrai. Avec du temps mais je m’en remettrai. Mais c’type là … J’veux pas qu’il sorte de ma vie c’est tout. »

Parce que je l’aime comme j’ai jamais aimé personne et quand je regarde devant, plus loin, il est là.
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Enzo S. Ryans
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Jeu 8 Avr 2021 - 19:10
Qu’il est bourrin ce cœur. Quand il aime, il explose. Quand il vit, il implose, il englouti tout, brutalement, sans concession. Et quand il s’écroule, il emporte tout, s’effondre sans possibilité d’entendre autre chose que le fracas immonde d’une vie abolie. Et pourtant, ça n’était pas ce qu’elle était, abolie. Même pas mise sur pause. Sovahnn s’était effondrée, oui, entrant dans un état d’apathie, ne se mouvant pour agir, rire, communiquer qu’en présence d’Enzo, comme s’il n’était plus que la seule personne à laquelle elle puisse se raccrocher quand plus rien n’avait de sens. Est-ce que c’était sain ? Sans doute pas non. Est-ce qu’elle était guérie ? Clairement pas. Mais à l’anarchie suit le calme du renouveau. Tout avait explosé brusquement, le sol échappé sous ses pieds, la fureur de l’absence bousillant chaque neurone, chaque battement de cœur écrasé dans une poitrine trop serrée. Elle n’avait pas toujours été à la hauteur, la jeune femme le savait parfaitement. C’est humain, non ? De ne pas toujours y arriver, de s’écrouler, de ne trouver que le vide pour toute réponse à nos questions, comme une seule voie dans laquelle se noyer. Reprendre le dessus n’était qu’une question de temps. Vivre, brusquement, intensément, qu’importe les émotions, tant que celles-ci l’emportaient totalement, la noyaient, la transcendait… C’était ça le deal. Dans l’enfer comme au ciel, toute percluse de joie ou de douleur, la question ne se posait pas finalement, il fallait exister. Parfois, on est celui qui demeure au sol, incapable de lever le regard et d’affronter le lendemain.

Et parfois on se sent capable de rattraper l’autre de sa chute, d’être là, juste pour rattraper une main toute engluée d’ombre, de l’empêcher de sombrer, de l’attirer loin de la falaise.

Si tu sautes, je saute ?

Non. Mais je suis là. Je suis ton ombre, celle que tu ne vois peut être pas du haut de la falaise, trop attiré par le vide parfois, trop assommé par la violence du quotidien. Rien qu’une main dans ton dos qui t’éloigneras de là aussi souvent qu’il le faudra.


Elle avait vu le voile. Vu les larmes réfractaires. Elle voyait les rochers tranchants des doutes, là en bas, les sifflements du vent qui assourdissent le jugement.

Alors en douceur, elle lui faisait cadeau de sa chaleur, littéralement, sans doute, à travers une boisson chaude pour hydrater ses neurones endoloris par l’alcool et la fatigue. A travers une étreinte au combien nécessaire. Mais ça n’était pas là que se situait l’essentiel. Si elle avait pu l’englober de sérénité, lever ses doutes, apaiser son cœur, lui offrir du répit, Sovahnn l’aurait fait. Si elle avait eu les réponses, elle les lui aurait offert de bon cœur. Mais pour l’heure, elle possédait bien moins que ça. De la chaleur humaine, du soutien, de l’écoute. Juste de quoi lutter contre le vertige, apprendre à ignorer le vent, à en accepter la morsure, un peu plus sereinement.

« Oui Maman. »

Un bras autour de lui, l’autre posé quelque part sur sa cuisse, elle souriait, lâchait un petit souffle amusé en plaquant son front sur son épaule, la poussant légèrement.
Tu feras gaffe, t’as un côté Lune.

La moquerie était accueillie avec tendresse, remuait quelque chose en elle. Plus posée ? Plus apaisée ? Plus sûre d’elle. Non, rien de tout ça ; pas réellement du moins. Pourtant, oui, sans doute y avait-il quelque chose de différent dans ses gestes, son timbre, ses actes. Un truc qui grandissait depuis un moment, au même rythme que l’enfant qui étirait ses membres en son sein. Un truc qui se faisait plus vrai, plus tangible maintenant qu’elle retrouvait la force de repousser les ombres, de les combattre à coup de sourire et de certitudes calmes.

Toute harassée de doutes, elle l’était pourtant, sans doute autant que lui. Mais ils allaient et venaient, de moins en moins agressifs, perçant moins facilement son cœur trop grand pour tenir dans une poitrine si petite. Trop grand pour laisser la haine l’abîmer.

« Il a fait ça pour moi. Il m’a sauvé la vie. »

Elle le laissait reposer son dos sur le canapé, laissait son étreinte devenir souple, le laissant s’échapper, ramenant une jambe sous elle, puis la seconde dont elle calait le pied sous le genou d’Enzo, trouvant une position moins tordue pour lui faire face. Et ses mâchoires se serraient autant que ses lèvres, attendant la suite.

Bien sûr qu’il t’a sauvé la vie.
Bien sûr qu’il n’était pas juste parti comme ça. C’était anormal, bizarre, je n’ai cessé de le dire. Mais peut-être valait-il mieux ne pas le réaliser, c’est ce que tu dis ? Est-ce qu’on devrait se sentir mieux, tous ?


« Les autres ont eu le droit à quelques messages, il a pu appeler ses parents, il a dit à tout le monde qu’il avait besoin d’air mais moi ... »

Toi il t’a détruit.
T’as la gueule d’un loup qu’on a caillassé pour lui sauver la vie.


« Il savait que j’y croirais pas, que j’le chercherai partout, que j’irai me foutre en danger et que ça finirait par me rendre dingue. Littéralement. »

Les lèvres ne se desserraient pas. Sovahnn savait parfaitement qu’il avait raison. Seul son pouce bougeait lentement sur son épiderme, sans même vraiment y songer, accrochée à ses paroles, accrochée à son visage, ses traits tendus, la douleur qui en sourdait, le timbre de sa voix éraillée, son regard noyé d’ombres.

« Mais ces mots là, ce froid mordant dans ces messages, ces silences, je les ai pris de plein fouet. »

Et t’as peur.

« J’ai juste la trouille de les entendre ou les lire à nouveau. »

Ce qui est normal, légitime.

« C’est pas rationnel, j’le sais, mais ce qu’il a vécu ça prend du temps pour s’en remettre et je sais que parfois y a de la place pour rien d’autre. Tu fais juste comme tu peux. »

Tu le sais parce que tu l’as vécu.

Il y a des réalités qu’on a beau repousser du plus fort, elles restent là. Les épreuves, elles se gravent dans notre chair comme chaque moment passé. Ensembles, parfois. Seuls, trop souvent.

Un jour, tu as fait taire le séisme, protégé ma conscience d’un meurtre brutal, ingérable.
Un jour, tu me suivais dans une course folle pour échapper à celui qui avait laissé son épiderme sous mes ongles, les traces de ses mains sur ma gorge et ma poitrine.
Un jour, tu t’écrasais contre un mur à mes côtés et tu voyais la folie noyer celui qui nous souhaitait morts.
Et puis un autre… on s’envolait sans savoir si on saurait voler. On sautait juste dans le vide, l’un et l’autre, à la fois inconscient et parfaitement lucides sur le souffle de mort qui soufflait sur notre nuque. Qu’est-ce qu’on a rit ce jour là. Après la chute.

Combien d’épreuves ? Combien d’uppercuts tu vas te prendre au total ?
T’as le droit d’être crevé, à bout, blindé de doutes. Droit de ne plus en pouvoir. Droit d’avoir peur de perdre celui qui, tous les autres jours depuis bien des mois, mêle sa voix à la tienne.


« Si ça doit arriver je m’en remettrai. Avec du temps mais je m’en remettrai. Mais c’type là … J’veux pas qu’il sorte de ma vie c’est tout. »

Doucement ses doigts pressaient sa peau, en imprégnait la chaleur, bien moins intense qu’elle n’aurait dû. Et pendant un instant, le silence enveloppaient ces derniers mots, juste pour s’assurer que d’autres n’étaient pas là à effleurer la surface.

« Tu sais… » Et puis, c’était à elle de crever le silence. De percer le vide. « La peur n’évite pas le danger. » Elle est un atout, un avertissement. Mais à elle seule, elle n’empêche rien, et certainement pas les risques. « Ce que vous avez construit ensembles, qu’importe ce qu’il peut se passer, ça restera là. Will et toi… c’est quelque chose de spécial qui vous unis et qui ne disparaitra pas de ci-tôt. » Rien qu’une évidence. « T’as la sale habitude d’aimer intensément, de tout défoncer sur ton passage à chaque battement de cœur. » Pas vraiment une moquerie, pas avec ce taux de tendresse dans la voix. Qu’il est bourrin ce cœur. « Le désavantage, c’est que parfois, tu te blesses au passage. Que c'est tellement fort qu'il te faut les solutions tout de suite pour y survivre. L’avantage… c’est que c’est dur de passer à côté de ça. Et que les blessures ne sont que des blessures... et que la douleur finira par passer. Tu sais c’est dur de pas voir ce qui vous relie, crois-moi. Alors si vraiment il n’en peut plus, s’il a besoin de temps pour se remettre  et qu’il a pas de place pour autre chose… alors tu lui donneras ce dont il a besoin, tu le sais aussi bien que moi. Et ça te fera probablement pas du bien, c’est clair. Mais ça sera une phase. Juste un léger moment de flottement. Parce qu’on détruit pas un lien pareil aussi facilement. Regarde ce que vous avez déjà traversé sans que ça change quoi que ce soit dans le fond. Je doute que vous arriviez à vous débarrasser l’un de l’autre comme ça tu sais. »

Un nouveau sourire, tendre.

« Parfois l’appréhension de la douleur est pire que la douleur elle-même. » Craindre la douleur d’un éloignement futur n’empêchera rien à ce qu’il vit ou vivra. « T’es plutôt bien placé pour savoir qu’il faut parfois l’accepter pour arriver à voir au-delà. »

Les os qui craquent, se brisent, ça n’empêche pas les liens qui se créent sous la lueur de la lune, la sensation de liberté, l’acceptation d’une autre facette de soi, la mise en place d’autre chose, d’un tout qui manquait sans doute jusque là.

Alors ton cœur qui explose, t’en sortiras sans doute avec quelques éclats d’obus, mais ça n’empêchera ni l’avenir, ni l’amour.

Et l’absence d’un père n’empêchera pas le devenir d’une enfant.

Il n'y a pas d'recette, pour supporter les épreuves
Remonter les cours des fleuves, quand les tragédies pleuvent
Il n'y a pas de recette, pour encaisser les drames
Franchir les mers à la rame, quand le rêve te fait du charme
Il n'y a pas de recette, quand t'en avais pas non plus
Personne ne t'avait prévenu, tu t'es battu comme t'as pu


« Je pense que t’as besoin de temps toi aussi. Histoire de te reposer, de te rassurer aussi. Un jour, vous parlerez, si vous en avez encore besoin à ce moment-là. Mais d’ici là, il va surtout falloir panser vos blessures et vous retrouver calmement, loin de tout ce bordel. »
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Mer 14 Avr 2021 - 16:32
Un geste, un tout petit rien qui fait tellement de différence. Le corps a besoin de ça, la peau a besoin de ça. De contact, de présence, de la chaleur des autres. Et comme pour m’en imprégner plus encore mes yeux se ferment, l’être met un sens en pause pour en exacerber un autre. La vue pour le toucher. Puis le silence, quelques instants, seuls les battements de cœur le brisent et je suis les seuls à les entendre. Ils me bercent.

« Tu sais… La peur n’évite pas le danger. »

Non, elle met en éveil, elle envoie un signal, pousse le corps et l’esprit dans ses retranchements en faisant accélérer le cœur et ses battements. Et qui de la peur ou le danger vient en premier ? Est-ce que je suis réellement en danger ? Est-ce que j’ai quelque chose à craindre. Quand on place sa vulnérabilité quelque part on a toujours à craindre.

« Ce que vous avez construit ensembles, qu’importe ce qu’il peut se passer, ça restera là. Will et toi… c’est quelque chose de spécial qui vous unis et qui ne disparaitra pas de ci-tôt. »

Il se serre ce cœur, plus de peur ni de tristesse mais d’autre chose. C’est plus chaud, plus doux sans doute, avec une pointe d’excitation qu’on ne voit pas vraiment venir mais qui est bien là. Tout comme le doute. Et si t’avais tort ? Les sentiments et impressions restent biaisés par la fatigue, le manque de confiance en soi aussi sans doute, même si pourtant l’évidence est bien là. Elle est là et exprimée, par un regard extérieur. Pas n’importe quel regard. Si toi tu doutes alors laisse-la y croire pour toi, juste un peu, le temps de souffler, de te reposer. Le temps que tout redevienne plus clair et plus serein.

« T’as la sale habitude d’aimer intensément, de tout défoncer sur ton passage à chaque battement de cœur. »

Un sourire, un coup dans le cœur, le visage de mon père qui me traverse l’esprit l’espace d’une seconde et quelques mots de ma Grand-Mère.

« Oh il n’en montrait rien mais Richard, je crois qu’il aimait exactement comme tu le fais. Entièrement. Et avec passion. »

T’es si ouvert comme livre, Enzo Ryans ? Au moins tu sais de qui tu tiens. Et elles, elles n’ont pas besoin de tourner les pages pour voir ces facettes de toi que tu ne montres pas à tout le monde.

« Le désavantage, c’est que parfois, tu te blesses au passage. Que c'est tellement fort qu'il te faut les solutions tout de suite pour y survivre. L’avantage… c’est que c’est dur de passer à côté de ça. Et que les blessures ne sont que des blessures... et que la douleur finira par passer. Tu sais c’est dur de pas voir ce qui vous relie, crois-moi. Alors si vraiment il n’en peut plus, s’il a besoin de temps pour se remettre  et qu’il a pas de place pour autre chose… alors tu lui donneras ce dont il a besoin, tu le sais aussi bien que moi. Et ça te fera probablement pas du bien, c’est clair. Mais ça sera une phase. Juste un léger moment de flottement. Parce qu’on détruit pas un lien pareil aussi facilement. Regarde ce que vous avez déjà traversé sans que ça change quoi que ce soit dans le fond. Je doute que vous arriviez à vous débarrasser l’un de l’autre comme ça tu sais. »

Ils font leur chemin ces mots, ils viennent effleurer chaque parcelle de celui que tu es, caresse ton cœur, l’alerte, le rassure. Et puis demain, demain ça ira mieux tu verras. Laisse la y croire pour toi, pour vous, laisse la panser tes plaies d’animal blessé et hésitant. Ton regard perdu dans le sien c’est comme si chaque syllabe venait mettre un peu de baume par ci, par-là, pour apaiser les angoisses, les faire taire. Pour te dire, et te rappeler, que même les pires horreurs n’ont jamais réussi à t’éloigner de ceux que tu aimes, ne les ont jamais éloigné de toi. C’est la vie qui l’a fait, simplement la vie, dans tout ce qu’elle a de plus sommaire. Le temps qui passe, les chemins qui ne se croisent plus, l’envie d’autre chose. Lui et toi c’est pas ça, lui et toi c’est son corps mêlé au tiens, ses peurs et ses larmes qu’il noie contre toi. Elle a raison, tout ce dont il a besoin tu lui donneras et si ça fait mal sur l’instant ça passera. Tu seras là et il ne te demandera pas de partir, il ne te demandera pas de ne pas revenir.

« Parfois l’appréhension de la douleur est pire que la douleur elle-même. T’es plutôt bien placé pour savoir qu’il faut parfois l’accepter pour arriver à voir au-delà. »

Le sourire ne s’estompe pas, il reste timide mais bien présent malgré le regard qui vient se poser sur la tasse entre tes doigts. T’as pas l’habitude, n’est-ce pas ? D’être celui qu’on regarde comme ça, celui qu’on lit de cette façon-là. D’être celui qui s’imprègne de la justesse de ces mots alors qu’ils continuent de t’étreindre. Lentement le nœud dans la gorge se dénoue, les épaules sont moins lourdes, le cœur plus léger. Ça ne se fera pas en claquement de doigts, non, mais tu le sens déjà : Les chaines que tes angoisses enroulent autour de toi, elle les enlève une à une.

« Je pense que t’as besoin de temps toi aussi. Histoire de te reposer, de te rassurer aussi. Un jour, vous parlerez, si vous en avez encore besoin à ce moment-là. Mais d’ici là, il va surtout falloir panser vos blessures et vous retrouver calmement, loin de tout ce bordel. »

Tu ne les as pas toi, les mots. T’as juste ton regard un peu brillant que tu poses dans le sien pour lui faire comprendre à quel point tu l’aimes, à quel point ça compte. Et c’est pas grave si t’as rien à dire, si le « merci » passe par les yeux, si tout ce que t’es capable de faire c’est hocher la tête et tenter de cacher ta vulnérabilité par réflexe. Elle verra tout, de toute façon, mais c’est pas grave. Parce que c’est elle. Parce qu’elle te voit. Parce qu’elle entend les mots que tu ne prononces pas.
Parce qu’elle te rattrapera autant de fois que tu tomberas.

Ta main qui vient prendre la sienne pour seule réponse, tes yeux qui se ferment à nouveau, ton corps contre le sien et ses bras autour de toi. T’en fais pas ça ira, maintenant endors toi.

Fini (?)
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