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Goody two shoes - Warren

 :: Londres :: Nord de Londres :: ─ Camden Town.
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Lun 22 Fév 2021 - 17:42
« T’es complètement taré, t’en as conscience de ça ? »
« Ouaip. Mais c’est pas moi qui habite chez un type recherché mort ou vif cela dit. »
« Oh ça va.. »
« Pire ! Qui s’le tape ! »

C’était avec son sourire de sale con qu’il passait ses chaussures, l’épaule appuyée contre le mur de la cuisine tandis que Jayden le dévisageait de ce regard si sérieux et perçant qui sonnait bien étrange dans ses yeux habituellement rieurs. Elle s’en faisait, et il le savait. Ce truc, ça crachait derrière sa dérision autant que dans la désinvolture avec laquelle il répondait.  

« Alec, j’suis sérieuse, sortir dans Londres c’est un plan de merde. Et si tu crois que je ne vais pas cafter à Mack, tu rêves. »
« Eh ben cafte. Elle n’aura qu’à faire tous les bars de la ville pour me mettre la main dessus. Milly est barrée chez son cousin, c’est la soirée d’inté des campus du coin, y’aura foule, t’en fais pas. Et au pire je crèverai en faisant ce qui me plait dans la vie ! »

Rien qu’un haussement d’épaule et son pied droit retrouvait terre alors qu’il attrapait sa veste abandonnée sur le dossier du canapé. Et d’un air joyeux, il l’écoutait reprendre la parole avec son cinglant amical habituel.

« Boire et te taper des étudiantes ? »
« Précisément ! »

Un dernier mot balancé dans un rire avant de disparaitre de chez lui sous un soupir passablement agacé de Jayden… autant qu’amusé, il l’aurait parié !
On n’est pas faits pour rester angoissés indéfiniment. On n’est pas faits pour encaisser sans cesse et Alec le sentait. C’était l’instant de l’erreur, l’instant où la proie lâche, où elle fait un pas de travers. L’instant où le piège se referme sur elle. Et pourtant, il avait déjà joué ce jeu. Il était déjà apparu sur le chemin de traverse, avait même fait face à Azalea, son regard accrochant le sien une fraction de seconde.

Là où Doryan mourrait, il vivrait.

Une proie ne signe pas de deal avec ses prédateurs.

Et une proie ne se rend pas dans une ruelle pour retrouver des vagues d’étudiants, prête à se faire noyer par la masse de joie et d’alcool qui déferlait dans les rues. Bien sûr, l’adrénaline pulsait dans ses veines, comme chaque fois qu’il osait faire ce genre de choses, semblant pourtant toujours aussi calme et serein alors qu’il se fondait dans la foule pour se mettre à déconner avec de parfaits inconnus. Des moldus, pour une énorme majorité sans doute qui, eux aussi, craquaient sous la pression des cours, du stress, des examens. Aujourd’hui, ils débranchaient, aujourd’hui, ils disaient merde au quotidien.

Aujourd’hui, il était un parmi d’autres.

Il coulait avec eux dans un bar anonyme, prenait un verre, puis deux, draguait une nana… puis deux, surveillait par moment son téléphone pour s’assurer de l’arrivée de Warren. Il balançait des anecdotes fictives de cours tout aussi inconnus alors qu’il distinguait le visage de son ami parmi les autres, au loin.

« J’te laisse, j’ai repéré un pote ! »
« Sérieusement ? J’avais espéré mieux. »

Un instant, un sourire en coin accroché au bord des lèvres, de la braise dans les yeux, il suspendait son mouvement et hésitait. Rien qu’un instant avant de laisser son numéro puis de s’esquiver, une légère déception dans les reins.
Et voilà qu’il surgissait derrière son ami sans que celui-ci ne l’ai vu, passant un bras par-dessus son épaule, l’enserrant brutalement en faisant face à une jeune femme qui venait de se retourner.

« Salut, j’te présente Warren, il a épousé une garce et ses couilles vont finir par exploser si elle se décide pas à écarter à nouveau les cuisses… »

Evidemment c’était avec un air dégouté que la jeune femme s’éloignait, les yeux inquisiteurs, tandis qu’Alec explosait de rire, balançant un coup amical sur l’épaule de son pote en le lâchant, sourire aux lèvres.

« ça valait le coup d'essayer ! » Et voilà le retour du sourire de branleur. Mais la lueur pétillant dans ses yeux, elle, faisait plaisir à voir. « Allez tient, cadeau. A ta soirée de liberté ! »La seconde bière qu’il tenait à côté de la première, les deux coincées entre ses doigts lests venait de changer de main, et il la cognait déjà pour trinquer.

« Tu sais que j’ai lâché un chouette coup pour toi, sois-en flatté. »

Quoi que la dernière fois que j’ai chopé un coup dans un bar… ce fut légèrement différent des attentes d’une personne normale.

Mais tout ça, on n’y pense pas. On ne développe pas. Ça n’existe pas.
Rien qu’un soir, on lâche prise.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Lun 22 Fév 2021 - 21:55
Samedi 14 mai 2016,

Nouvelle journée qui passe au rythme des pleurs de bébé qui allait déjà sur ses deux mois. Il avait du mal à croire que ça faisait déjà deux mois qu'il était papa et à quel point un gamin ça changeait vite de trogne. Heureusement qu'il y avait les appareils photos, les souvenirs pour voir l'évolution. Mily devait en avoir marre de rester cloîtrée dans leur maison à ne voir que ses amis, car elle avait décidé d'aller chez son cousin pour passer la soirée avec le mouflet, si bien qu'il avait une nouvelle soirée de libre... et cette fois il n'aurait pas à s'inquiéter. Elle serait bien protégée par Jessen pour peu qu'ils sortent, ce qui n'était pas forcément le cas -ou moins- avec ses greluches de copines. Il avait assez confiance en l'homme pour pouvoir passer une vraie bonne soirée.
Et pour fêter ça..... Il n'y avait qu'une personne avec qui il pouvait aller se bourrer et raconter n'importe quoi sans avoir peur d'être jugé. Quelqu'un avec qui il partageait pas mal de points de vue et avec qui il avait des points en commun. Oui, bien entendu qu'il s'agissait d'Alec. Il confirma donc à son ami que c'était Ok, pour lui, qu'il pourrait sortir sans souci vu que Mily était chez le cousin. Le plus compliqué dans une telle soirée ? Ça serait probablement de ne pas craquer de ne pas coucher avec la première venue par ce qu'elle lui faisait de l’œil ! Heureusement, qu'ils avaient pu reprendre leurs ébats quelques jours plus tôt, il était donc moins tendu, et prenait moins de risque. En théorie du moins... par ce qu'on ne pouvait pas dire qu'il était du genre calme de ce côté-là. Il était plus du côté chaud qu'autre chose.

Il avait donc enfin pu quitter ses habits « officiels » du Ministère pour porter quelque chose de plus agréable, de plus ample mais qui le mettait quand même en valeur ! Ce n'était pas par ce qu'il ne devait pas pécho qu'on ne pouvait pas le remarquer et le regarder n'est-ce pas ? Et puis, il n'avait pas envie de faire pâle figure aux côtés d'Alec !
Et le voilà qui déambulait, mains des les poches, suivant le chemin des étudiants, il pouvait se fondre parmi eux sans aucun souci, déjà par ce qu'il avait l''âge mais aussi que les Moldus et leurs fêtes, il connaissait bien, il n'était pas en quartier inconnu ! Et puis, faire la fête, il n'y a pas de frontière ! Pas monde différent ! Cela se passait toujours plus ou moins de la même manière.
Alors qu'il venait de sortir son portable pour avoir si Rivers était arrivé, il avait préféré attendre devant un bar, il tournait un peu sur lui-même essayant de repérer son frère d'armes. Par ce qu'ils étaient ça au final, n'est-ce pas ? Les mêmes problématiques, les mêmes batailles, les mêmes choses qui lui rongeaient – à quelques nuances près-, et la même finalité l'un pour l'autre il en était certain même si pour l'instant Alec s'était mieux débrouillé que lui.
Et soudain, comme un diable sorti de sa boite il avait surgi passant un bras par-dessus son épaule dans un geste amical tandis qu'une jeune femme leur faisait face, les regardant bizarrement. Bah quoi ? Elle avait jamais vu deux grands s'amuser pour se dire bonjour ? C'est fou comme les gens pouvaient être coincés, pourtant elle n'était pas une sang-pure pour être choquée de ce genre de choses ? Cliché ? Totalement, et alors ? Il avait le droit, c'était son monde, celui dans lequel il évoluait toujours les jours et qu'il avait envie de démonter à coup de battes... mais pour ce soir on se contenterait des mots. Ca serait déjà pas mal.

« Salut, j’te présente Warren, il a épousé une garce et ses couilles vont finir par exploser si elle se décide pas à écarter à nouveau les cuisses… »

Il aurait dû être choqué, horrifié que l'on traite une demoiselle comme ça, ou même ces insinuations... mais non, lui se contentait de ricaner d'une façon pas très intelligente tandis que la jeune femme s'en allait, outrée. Coup amical dans son épaule, tandis que Warren lui faisait un petit clin d'oeil.

« ça valait le coup d'essayer !  Allez tient, cadeau. A ta soirée de liberté ! »
 « Coool, merci, justement j'avais soif ! Et pour ta gouverne, t'inquiètes pas pour mes couilles, elles se portent à présent à merveilles, Mily était enfin opérationnelle et Nicky nous a foutu la paix !» Ah oui, c'est vrai, on ne traite pas sa femme comme un bout de viande, mais après tout, il était avec Alec, il pouvait se permettre sans souci ce genre de formulation douteuse et dégradante. Et ils trinquaient, et il buvait. « Tu sais que j’ai lâché un chouette coup pour toi, sois-en flatté. »
 « Au prochain sourire charmeur t'en auras dix à tes pieds qui te promettons monts et merveilles, je suis plutôt choqué que tu oses me sortir cet argument, Don Juan.» ricana-t-il, avant de continuer.   « Sérieux, faut pas que je déconne trop ce soir, sinon, elle va me castrer.. ; Heureusement que j'suis un peu plus léger à ce niveau-là, sinon ça aurait été tendu et de plusieurs manières.»

Voilà, humour gras au bout de quelques instants, comme d'habitude. On ne les changerait pas ces deux-là de toute façon ! Après un court temps de silence, surtout au fait qu'il se déshydratait un peu, Tveit avait repris la parole :

 « Bon, alors quoi de neuf ? Toujours pas de polichinelle dans le tiroir par chez toi ?» Sourire de petit con, avant qu'il ne reprenne.  « T'as plutôt l'air en pleine forme, c'est quoi ton secret ?»

Alors que c'était peut-être risqué de sortir de chez lui... ce qu'il voulait savoir c'est comment ça se passait du côté Supérieur, ou est-ce que ça en était exactement. Quand est-ce que l'Ami allait tomber lui aussi ?


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Warren Tveit-Odair
Poupinou
Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Mer 24 Fév 2021 - 17:52
Les rires, l’alcool, la joie qui crache à travers les basses, les sourires, les yeux déjà humides d’alcool. Ce qu’il pouvait aimer ça. Ce que ça lui percutait la poitrine, l’arrachait à ses ombres, le sortait de la tourmente. Ce qu’il en avait besoin de ces instants là, qu’il cherchait déjà bien avant Poudlard. L’ado ingérable y trouvait déjà son compte à l’époque, se retrouver ici, maintenant, n’était donc qu’une évidence. Et même à l’école, c’était bien lui le plus grand instigateur de fêtes, celui qui importait des substances licites ou non jusque dans leurs dortoirs. Celui qui s’arrangeait avec Logan pour faire passer bien des soirées. Avec le recul, Alec se disait que sans doute son cousin n’acceptait-il qu’à travers un manque, lui qui semblait si parfaitement incapable de lâcher prise.

« Coool, merci, justement j'avais soif ! Et pour ta gouverne, t'inquiètes pas pour mes couilles, elles se portent à présent à merveilles, Mily était enfin opérationnelle et Nicky nous a foutu la paix !»
« Ouuuh, congrats mec ! Tu as donc de nouveau signé pour la baise hebdomadaire. J’suis soulagé pour toi, vraiment… » Non. Clairement pas, foutage de gueule évident. Ses yeux brillaient, comme d’autant. Comme s’il n’avait pas la moitié du monde magique au cul et la faux au dessus de la nuque. Comme si la nana qu’il venait de laisser échapper était sa seule préoccupation du moment.

« Au prochain sourire charmeur t'en auras dix à tes pieds qui te promettons monts et merveilles, je suis plutôt choqué que tu oses me sortir cet argument, Don Juan.»
« Hey, si les monts de vénus me promettent des merveilles, j’vais pas trop me plaindre de la situation ! »

Comme s’il pouvait la fuir, la faux. Comme s’il pouvait oublier à quel point dans le fond, c’était le désespoir qui broyait ses nerfs.

 « Sérieux, faut pas que je déconne trop ce soir, sinon, elle va me castrer.. ; Heureusement que j'suis un peu plus léger à ce niveau-là, sinon ça aurait été tendu et de plusieurs manières.»

Et pourtant, son rire, il claquait dans l’air, percutait les étudiants, slalomait sur les murs. Comme si l’éclat de la mort n’inondait pas son épiderme. La soirée du condamné.

Lèvres sur le goulot de sa bière, le jeune homme la descendait, laissant son regard dériver par-ci par-là, s’arrêtant sur les courbes des unes, cherchant à déchirer le regard des autres, écartelé entre le risque de se faire tuer et l’envie de décrocher.

« Bon, alors quoi de neuf ? Toujours pas de polichinelle dans le tiroir par chez toi ?»

Une grimace sur les traits, il se retournait de nouveau vers son ami, mimant un « yeuark » plus qu’évident avant de répondre d’un naturel total : « Pour quoi faire ?! » Non mais quelle idée !
« T'as plutôt l'air en pleine forme, c'est quoi ton secret ?»
« Ne pas avoir de braillard, mon cher ! Le secret de la santé assurée ! »

Quoi de plus comique au vu de sa situation ?!

Sans se gêner, Alec interceptait une jeune femme qui passait là, les pas un peu trop biseautés pour l’heure encore  peu avancée. Deux doigts se refermaient sur l’un des verres qu’elle portait contre elle.

« Hey, file moi ça toi. T’es trop belle pour être bourrée ! »

Un shot dans la gorge sans demander son reste.
« Hey, t’es sérieux là ?! »
« Ouais, pourquoi pas ? Les nanas ont toujours plus de facilité à choper de quoi boire et tu sembles bien savoir t’y prendre. Tu sais quoi, j’peux me faire pardonner ? »
« Oh je sens le coup fourré. »

Un regard vers Warren. C’est toi que j’aimerais bien fourrer, meuf.

« Du tout. Tient, cadeau, prend ma carte, paye toi des shots à hauteur du crime, j’invite ! »

Le regard qu’elle lui avait porté se chargeait tant de dégout que d’intérêt. Dur à définir. Ce qu’il voyait, en revanche, c’était la façon dont elle s’était retournée vers lui en s’éloignant avec sa carte, un regard par-dessus ses lunettes, une flamme pimentée allumée dan les prunelles tandis qu’il la regardait en souriant, le coin de la langue coincé entre ses canines sans vraiment la lâcher du regard.

« Faut avouer que ça me plairait assez de redevenir l’héritier fortuné. Ça a certains avantages… » Il l’avait suivie un instant, détaillant ses longues jambes enserrées dans le jean serré. « Et après ça va gueuler au féminisme. Ya pas plus hypocrite moi j’te l’dis… »

Demi-tour, retour aux réalités.

« Bon alors, comment va ?! A part les couilles moins bleues ? » Et il captait son regard. « Ouais nan, demande pas, je sais plus à qui je l’ai piquée cette carte. »

Sorry not sorry.

Ah non, ce n’était pas ça le regard ?

« Ouais, je sais, c’est mon côté Italien… français ? … Espagnol ? Il est d’où Don Juan ? »

La culture s’est fait la malle avec le respect. Elles doivent être en train de boire un verre ensemble quelque part loin de tout ce fatras.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Jeu 25 Fév 2021 - 21:01
« Ouuuh, congrats mec ! Tu as donc de nouveau signé pour la baise hebdomadaire. J’suis soulagé pour toi, vraiment… » 
 « Le terme hebdomadaire n'est pas vraiment le terme le plus approprié.»

Oui, ils étaient affreux, il le savait totalement, mais il avait juste envie de s'amuser. De dire des choses qui lui sortait pas la tête, de laisser sortir sa connerie, peut-être aussi son mauvais côté. Il n'était pas, en réalité aussi misogyne qu'on pouvait le croire quand il causait de la sorte. Il l'était clairement, il en avait conscience mais il y a des choses bien ancrées qui sont difficiles à changer, des choses apprise dès la plus tendre enfance. Au final, il ne s'en était pas trop mal tiré, il ne respectait pas autant la flemme qu'il l'aurait dû, que certains de ses comparses sang-mêlés, mais du respect il en avait pour certaines quand même. Et puis pour les autres … il n'avait jamais forcé personne à coucher avec lui, elles étaient libres de leurs choix. Alors oui, il avait cumulé beaucoup de coups d'un soir, où les filles étaient plus ou moins un moyen de passer du bon temps... mais en quoi était-ce mal ? Il ne le voyait pas.
Lui, comme Alec, étaient plutôt plaisant à regarder c'était un fait depuis largement vérifié. Pas besoin d'avoir un gros égo pour le savoir, pour le voir, les faits étaient là.

« Hey, si les monts de vénus me promettent des merveilles, j’vais pas trop me plaindre de la situation ! »
 « Tu m'étonnes. En même temps, tu as raison d'en profiter, elle était sûrement plus que partante !» Qui ne voudrait pas d'un Apollon comme son poto, qui ? Les filles avaient du goût, de l'instinct. Et Alec les attirait pour plein de raisons que la décence oblige à ne pas citer.  « Allez, on va te choisir la plus canon qui voudra bien de toi !»

Malgré tout, il n'allait pas jouer son gros lourd si une nana lui disait non. Ca, le non, généralement c'était plutôt bien intégré dans son crâne de piaf... tout comme pour Alec, probablement, en tout cas il ne voyait pas son pote insister trop lourdement alors qu'il y avait une dizaines d'autres nanas à ses pieds. L'intérêt ? Aucun... Bon, d'accord peut-être le challenge, mais il y avait quand même des limites à ne pas franchir. D'ailleurs Tveit avait bientôt ajouté que lui ne pouvait pas trop déconner et qu'il devait être sage ! Il était marié et …. voilà. Il pouvait le faire, il devait s'en convaincre. La fidélité et toutes ces conneries, beaucoup de couples le pratiquaient, alors il pouvait aussi s'y tenir. Il avait réussi à faire rire son ami et, comme pour s'en féliciter, il but un peu de la boisson apportée par Alec.
Nouvelles paroles, toujours dans la dérision alors que la réalité était bien cruelle. Mais ils n'avaient pas besoin de ça entre eux. Etre négatifs, se plaindre ou geindre. Non, profiter de la vie, de leur pseudo-liberté c'était bien mieux. Hurler leur envie de vivre. Pas besoin de mots pour se comprendre, pour compatir. Les sous-entendus et les non dits suffisaient.

« Ne pas avoir de braillard, mon cher ! Le secret de la santé assurée ! »
 « Ouais. Ceci dit, les boules quies c'est pas mal pour faire ses nuits plus convenablement... mais bon, j'suis sympa je m'en occupe quand même du braillard ; même si je bosse le lendemain. Après tout on a fait le choix de s'en occuper... et d'pas le laisser à la famille, aux nounous et autres on doit assumer.»

Mais au moins ils pouvaient gérer mieux leur gosse, surtout dans le futur. Pseudo-sacrifice pour un avenir meilleur pour l'enfant, du moins il l'espérait. Et soudain Alec avait pris la boisson d'une parfaite inconnue. Sourcil haussé de surprise pour Warren tandis que la sexy dame semblée... outrée d'autant plus qu'il but la boisson cul sec ! La donzelle râle -normal- tandis que lui se contenta d'un petit

 « T'aurais pu partager, j'ai pas envie d'être à peu près sobre pendant que tu seras capable de rouler sous la table.»

Comment ça, normalement on dit au principal intéressé qu'il ne doit pas faire ça ? Non, ça, il n'avait pas envie de le dire le Warren. C'était bien plus marrant comme ça. D'autant plus qu'Alecavait un parfait argument avec le fait que les filles pouvaient avoir plus facilement à boire.... ouais enfin eux deux ils avaient largement le fric pour se payer autant de boisson qu'ils le souhaitaient, enfin du moins Tveit avait les moyens et il pouvait donc leur payer des boissons sans souci.

« Oh je sens le coup fourré. »

Regard complice entre les deux garçons. Même pensée au même moment. Petit gloussement pour Warren, mais non, il savait se tenir il ne dirait pas ça trop fort. Il ne ferait même pas d'autres commentaires. Et bientôt revirement de situation, il lui fila une carte bleue... comme ça. Nouveau haussement de sourcil de la part de l'ex Bleu. Là, ça sentait le coup bien pourri, instinctivement il posa sa main sur l'endroit où se trouvait sa carte pour s'assurer que son plaisantin d'ami n'avait pas été jusque-là pour l'emmerder. Mais non, ce n'était pas la sienne !
Et la nana avait accepté la carte et était parti avec.

« Faut avouer que ça me plairait assez de redevenir l’héritier fortuné. Ça a certains avantages… Et après ça va gueuler au féminisme. Ya pas plus hypocrite moi j’te l’dis… »
 « Non, mais tu sais bien, elles sont pour l'égalité que quand ça va dans leur sens... sinon... c'est mort et on merde, ça hurle au scandale, alors que là... j'hallucine totalement.» 

Ouais, qu'elle prenne la carte aussi rapidement, comme ça, sans savoir s'il attendait quelque chose derrière. Ouais très bizarre ? Mais en attendant à qui est-ce qu'il l'avait ladite carte ? Pas le temps de poser la question que déjà Rivers avait repris la parole

« Bon alors, comment va ?! A part les couilles moins bleues ? » Et il captait son regard. « Ouais nan, demande pas, je sais plus à qui je l’ai piquée cette carte. »
 « C'est con, c'est ptet elle qui se fera arrêter pour ce vol ! Bon sinon, viens on va se trouver un coin sympa et j'nous paye quelques coups, que le chanceux que je suis a encore sa carte !.» plaisanta-t-il  « Bah écoute, la routine, boulot, mission, maison, dodo-bébé-femme... trucs de familles casse-couille. J'suis sous les feux des projecteurs d'la famille et presque le nouveau fils modèle qui fait de l'ombre à Connor. Tu savais que ce petit con s'est retrouvé marié à une vélane, ou semi-vélane ? Pt'ain il a quand même l'air deg ! » Temps de silence  « Et toi, du coup ? C'est  tu nous fais la soirée du condamnée, là ?»
« Ouais, je sais, c’est mon côté Italien… français ? … Espagnol ? Il est d’où Don Juan ? »
 « Ca a une quelconque importance ? Plus au sud je dirai... et Juan ça fait plus italien ou espagnol, j'crois. Boarf, de tout' c'pareil n'importe lequel de leur planquin écrivain aurait pu le faire ce machin.»

Respect ? Ca se mange ?! Non, lui aussi semblait l'avoir totalement perdu, mais c'était pour mieux savourer ces quelques heures de libertés. Et puis ce n'était pas comme s'ils commettaient un acte atroce, ce n'était que quelques paroles en l'air de deux jeunes hommes en mal de pas mal de choses et qui n'avaient qu'une aspiration impossible à réaliser, vivre leur vie comme ils l'auraient voulu, sans crainte pour leur vie, leur avenir. Sans personne pour les régir, les endoctriner, les avilir, les punir au moindre manquement.

 «ca craint toujours en haut d'la hiérarche sinon, surtout avec cette merde de vidé. Je suppose que t'es au courant, tu as beau vivre dans ton terrier... t'es quand même un peu au jus ? M'enfin, c'est toujours aussi plaisant et divertissant de voir les dissidents, les pseudos conversations, discussions de groupe qui ne mènent à rien. Des fois j'me demande par quel miracle la barque tient toujours.  »

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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Ven 26 Fév 2021 - 3:09
« Le terme hebdomadaire n'est pas vraiment le terme le plus approprié.»
« Mensuel ? Annuel ? … Pauv’ vieux… » Foutage de gueule ? Intégral ! « Hey tu vois, d’où l’intérêt d’avoir plusieurs nanas dans mon pieu. »« Ou ma cuisine. » Enfoiré de connard de merde, va !

« Tu m'étonnes. En même temps, tu as raison d'en profiter, elle était sûrement plus que partante ! Allez, on va te choisir la plus canon qui voudra bien de toi !»
« C’est pas ma femme ça ? »

A côté de lui, une nana venait de se retourner, sourcils froncés, le dévisageant avec un air de dégoût qu’il ne tardait pas à capter, suivant le regard de Warren posé sur elle. Une grimace amusée et il la regardait lui tourner le dos pour s’éloigner.

« Yh, ça sera pas elle, déjà ! Ce qui est dommage d’ailleurs. » Et voilà qu’elle lui faisait un doigt. « Oh ben tout d’suite…. Autant commencer par le verre non ? »

Oui, vous pouvez sortir les armes, il comprendra le jugement de fusillade en place publique… Alors oui, bien sûr, c’était indélicat, sexiste au possible et terriblement rabaissant mais, hey, il n’y avait là rien d’autre que de l’humour bon enfant. Beauf au possible, oui, mais bon enfant.

« Ouais. Ceci dit, les boules quies c'est pas mal pour faire ses nuits plus convenablement... mais bon, j'suis sympa je m'en occupe quand même du braillard ; même si je bosse le lendemain. Après tout on a fait le choix de s'en occuper... et d'pas le laisser à la famille, aux nounous et autres on doit assumer.»
« Oh pardon, monsieur grand seigneur, il engrosse une nana et daigne changer les couches du moutard ! Tu veux une médaille poto ? » Sourire aux lèvres, il n’y avait là rien de réellement agressif, juste de l’humour piquant. En réalité, il savait que Warren l’aimait son gosse et qu’il ne manquerait de rien. Pire encore, il savait qu’il l’aimait, sa grognasse… C’était d’ailleurs ce qui lui posait problème. A trop pactiser avec l’ennemi, on fini par s’en croire véritablement l’allier. Serait-ce son cas ?
Oh, ta gueule Alec. Boit !

« T'aurais pu partager, j'ai pas envie d'être à peu près sobre pendant que tu seras capable de rouler sous la table.»
« J’ai tendance à préférer y faire autre chose, moi, sous les tables. »

Si tu penses accrocher qui que ce soit avec des réflexions aussi basses, tu risques de te prendre un beau mur mon Alec !
A vrai dire, au vu de son approche, le Rivers ne se faisait aucune illusion, bien au contraire. Foutu pour foutu, autant en rire non ? De la situation, hein, pas de la nana. Quoi que l’humour sémantique traçait tout autant son chemin au vu du regard complice échangé entre les deux hommes. Bien sûr qu’ils s’entendaient sur des réflexions pareilles.
Oh ça va ! La jeune femme avait sans doute tout autant conscience qu’eux du double sens de ses paroles et elle en aurait sans doute rit à gorge déployée avec des amies. Pourquoi pas eux ?

« Non, mais tu sais bien, elles sont pour l'égalité que quand ça va dans leur sens... sinon... c'est mort et on merde, ça hurle au scandale, alors que là... j'hallucine totalement.»
« Boarf, elle a raison. J’aurais sans doute fait la même. Enfin je crois que c’est mort pour cette carte. »

Qu’elle l’utilise, il n’en doutait pas. Peut-être serait-ce avec limites, peut-être lui ferait-elle payer ses excès d’arrogance. Peut-être paierait-il pour tous les types qui étaient venu lui parler ce soir et les précédents, pour toutes les fois où on l’avait déconsidérée, où elle avait eu peur même, peut-être. Oui, sans doute paierait-il… et quoi ? Pour toutes les gamelles qu’il trimballait, ça ne ferait que rééquilibrer un peu le karma. Go girl, fait flamber la carte du connard présomptueux… il l’a piquée à une idiote plus crédule.

« C'est con, c'est ptet elle qui se fera arrêter pour ce vol ! Bon sinon, viens on va se trouver un coin sympa et j'nous paye quelques coups, que le chanceux que je suis a encore sa carte !.»
« Bien chef ! Attend.. t’as un compte toi ? »

Sous-entendu moldu, bien sûr. Bon et donc, le quotidien ?

« Bah écoute, la routine, boulot, mission, maison, dodo-bébé-femme... trucs de familles casse-couille. J'suis sous les feux des projecteurs d'la famille et presque le nouveau fils modèle qui fait de l'ombre à Connor. Tu savais que ce petit con s'est retrouvé marié à une vélane, ou semi-vélane ? Pt'ain il a quand même l'air deg ! »

Une réflexion ? Non. Un sourire amusé, en revanche, bien plus.

« En même temps tout dépend de la vélane hein… Dis donc ils sont au taquet dans ta famille hein, ça traîne pas. »

Y aurait-il comme un sentiment d’urgence à placer ses gosses, à s’assurer une sécurité ?

« Et toi, du coup ? C'est  tu nous fais la soirée du condamnée, là ?»

Le rire était acide, bien sûr.

« Ouais, j’envisage le dernier repas du condamné ouais.. »

C’est fin ça encore.

L’acide dans la gorge et le rire dans les yeux. Comment il faisait ? La question sous-jacente était toujours là, quelque part noyée entre les questions de Warren, bien plus lourde que leur conversation semblait l’être. Bien plus lourde que les réponses qu’il faisait. L’issue finale tonnait sous chacun de ses pas, ombrageait chacun de ses sourires, teintait d’amertume chaque rire et lui donnait l’impression que chaque minute se situait hors du temps. Tantôt trop vive, tantôt lente à s’en damner.

« Ca a une quelconque importance ? Plus au sud je dirai... et Juan ça fait plus italien ou espagnol, j'crois. Boarf, de tout' c'pareil n'importe lequel de leur planquin écrivain aurait pu le faire ce machin.»
« Aucune, c’est juste pour ajouter à mon charme naturel. »

C’est ça ouais, ajoute la connerie à ton charme, ça fera ton sur ton.
Don Giovanni les gars. J’dis ça…

Toujours était-il qu’ils avaient fini par se poser sans cesser de converser.

«ca craint toujours en haut d'la hiérarche sinon, surtout avec cette merde de vidé. Je suppose que t'es au courant, tu as beau vivre dans ton terrier... t'es quand même un peu au jus ? M'enfin, c'est toujours aussi plaisant et divertissant de voir les dissidents, les pseudos conversations, discussions de groupe qui ne mènent à rien. Des fois j'me demande par quel miracle la barque tient toujours.  »
« Super, ça donne envie tient. Avec un peu de bol l’intégralité du gouvernement va tomber et ils oublieront ma gueule ! » Le sourire de branleur illuminait ses traits bien autant qu’il les ternissait. « Et ouais j’ai suivi ouais. C’est ce qui m’a donné un peu de répit. Donc c’est tendu là-haut ? … au gouvernement hein, pas dans ton slibard. Nan j’précise, avec toi on sait jamais. »

Non, le sourire de branleur ne partait pas, pas plus que l’envie de fuir tout ça. Son regard accrochait les unes et les autres, se noyait dans les formes plutôt que de réellement détailler les dires de son ami. Pourtant c’était bien là l’important, non ?

Non, pitié, arrachez moi au monde des vivants entre les cuisses d’une de ces demoiselles.

« P'tain sérieux, t'as pas des bonnes nouvelles plutôt pour changer ?»
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Sam 27 Fév 2021 - 21:32
« Mensuel ? Annuel ? … Pauv’ vieux… Hey tu vois, d’où l’intérêt d’avoir plusieurs nanas dans mon pieu. Ou ma cuisine. » 
 « Prends un elfe... pour la cuisine. A moins que tu ais une obsession pour les plans de travail.» Quoi, ça leur ferait un point commun avec Naveen, moi j'dis ça, j'dis rien.  « Et, une seule me suffit quand c'est Mily. Quelle femme, presque autant tigresse que peut l'être Baghé-rawway»

Oui un mélange entre Baghéra et Carraway, un souci ? Petit clin d'oeil, et bien sûr il parlait d'Azalea sous sa forme la plus poilue...  Bon en vrai, il ne savait pas forcément à quel point elle pouvait être tigresse la panthère, mais ce n'était qu'un détail, le principal était quand même l'image que cela apportait et il était certain qu'Alec verrait bien comme ça. En attendant, il était préférable de parler des histoires de son ami, c'était quand même plis drôle que ça monogamie.

« C’est pas ma femme ça ? »
 « Ca serait plus la mienne, mais faut pas qu'elle le sache.»

Ou Kezabel, mais ça, cela ne pouvait franchir  ses lèvres sans cette âpre douleur, cette sensation amère d'échec, d'abandon, mais aussi de réussite... Par ce qu'au final, tout s'était passé comme il l'avait voulu ; elle ne le contacterait plus et même si le manque chez lui se faisait toujours ressentir, il espérait qu'elle était passée à autre chose, qu'elle puisse non seulement être heureuse mais en plus ne plus se mettre en danger inutilement.
Tout comme ils n'avaient pas tardé à jouer le rôle qu'ils maîtrisaient le mieux, surtout lorsqu'ils étaient ensembles : les compères beaufs et inconvenants.

« Yh, ça sera pas elle, déjà ! Ce qui est dommage d’ailleurs. » Oh ben tout d’suite…. Autant commencer par le verre non ? »
 « Ouais, toi les doigts  c'pas trop ton truc, hein ?» dit-il en réponse au doigt d'honneur de la jeune femme.

Toujours fin ce Warren, le respect était visiblement toujours mort. Heureusement il ne semblait pas il y avoir trop de défenseurs de la gente féminine vu qu'ils purent continuer leur petit amusement sans être ennuyé outre mesure.

[colo=tomato]« Oh pardon, monsieur grand seigneur, il engrosse une nana et daigne changer les couches du moutard ! Tu veux une médaille poto ? » [/color]
 «Non, c'est trop ringard les médailles ; mais certains ne se saliraient pas les mains et voudraient laisser le moutard en question à la bonniche.»

Aka les elfes de maison, ou une nounou. Ca marche souvent comme ça dans les familles de sang-pur qu'il connaît, mais pour l'instant c'était niet pour lui ! Et il n'avait même pas envie de donner sa place, de laisser quelqu'un d'autres s'occuper de leur gosse ! Il aimait bien de côté de sa nouvelle vie même si c'était éreintant ; et vu que Mily faisait une grande partie du boulot cela l'aidait également pas mal disons les choses clairement. Les tâches ménagères étaient  de toute manière généralement faites par l'Elfe

« J’ai tendance à préférer y faire autre chose, moi, sous les tables. »
 « Je me rendais pas compte que c'était ton genre de passer sous la table, je pensais que tu préférais quand c'était les filles qui y passaient...»
Bah quoi ? C'était pas le sujet ? Si, tout va bien ! Bon le souci c'est que quand on renchérit on ne maîtrise pas forcément totalement toutes les données et variations de discussions.
« Boarf, elle a raison. J’aurais sans doute fait la même. Enfin je crois que c’est mort pour cette carte. »
 « Hmhm, et tu penses qu'elle va aller loin, sans le code ?»

Non par ce que c'était quand même une question importante ça non ? Par ce que bon, même avec le sans contact d'activé, elle pourrait quoi faire quoi ? 3 ou 4 paiements ? Elle n'irait pas franchement loin. On se tait le côté trop pragmatique.

« Bien chef ! Attend.. t’as un compte toi ? »
 « Ouais c'plus pratique, puis Mily a craqué sur certains trucs de mode... donc bon pas le choix. C'est vrai qu'ils font des choses bien plus chouettes ici …  Bon c'rarement porté mais quand même ! Puis... la flemme du changement de monnaie à chaque fois, tu connais ma patience... Non vraiment comme ça j'suis toujours prêt !»

Notamment pour les missions, ça faisait mieux une jolie petite carte que de la monnaie, ça faisait plus inséré dans la société.

« En même temps tout dépend de la vélane hein… Dis donc ils sont au taquet dans ta famille hein, ça traîne pas. »
 « En même temps t'as vu le cas... Puis bon ça reste du bon parti, ils avaient peur que ça leur file entre leur doigt une telle alliance ! C'pas comme si on était encore nombreux sur le marché.»

Enfin... pas lui. Les jeunes gens de son âge et de leur appartenance.

« Ouais, j’envisage le dernier repas du condamné ouais.. »

Humhum. Ok. Il pensait qu'il allait embrayer sur autre chose, une quelconque explication mais non, alors il préféra ne pas insister, du moins pour l'instant.

« Aucune, c’est juste pour ajouter à mon charme naturel. »
 « Alors tais-toi et contente toi de sourire..»

Petite vacherie gentille que Rivers allait lui rendre au centuple. Warren lui avait ensuite compté les dernières brèves de comptoirs et de boulot.

«  Super, ça donne envie tient. Avec un peu de bol l’intégralité du gouvernement va tomber et ils oublieront ma gueule ! »  Tu y crois, toi à ça ? Pas lui. « Et ouais j’ai suivi ouais. C’est ce qui m’a donné un peu de répit. Donc c’est tendu là-haut ? … au gouvernement hein, pas dans ton slibard. Nan j’précise, avec toi on sait jamais. »
 « Non mais t'as précisé là-haut, il ne pouvait il y avoir méprise.»
« P'tain sérieux, t'as pas des bonnes nouvelles plutôt pour changer ?»
 « ca se mange les bonnes nouvelles ? Non, par ce qu'elles sont aussi rare que les Dodos à trouver.» L'animal, pas pieuter.  « Et puis mes nouvelles étaient pas si mauvaises que ça en plus ! T'abuses, tu deviens un peu trop exigeant je trouve !»

Il s'était installé à un bar et avait demandé les boissons les plus fortes qu'ils avaient. Allez mon pote, mettons nous minable, par ce qu'on le veut bien. Et par ce que l'oubli, il est le bienvenu avec l'alcool.
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Mar 2 Mar 2021 - 13:09
« Prends un elfe... pour la cuisine. A moins que tu ais une obsession pour les plans de travail.»
« Deuxième option. »

Sourire de branleur sur les lèvres. Oui, il ramenait tout à une vaste blague, taclant ces demoiselles alors que la réalité était tout autre une fois passées les portes de la collocation. Pas que son humour de beauf connard ne change, cela dit, mais Jayden avait le même à son égard alors l’un dans l’autre (notamment) ils s’y retrouvaient. Bien sûr, il y avait une différence entre les conneries balancées sur le ton de la raillerie et la réalité. Hey, c’est simplement drôle et simple, pas de quoi en faire un drame. Et bien sûr, il y avait un fond de vérité. Pourtant dans le quotidien, il n’y avait pas moyen qu’ils envisagent de prendre un elfe et la vaisselle comme la bouffe, il en faisait le tiers. Enfin… de son point de vue puisqu’admettons le, Alec loupait parfois deux ou trois occasions… mais les réparations et la mise en place de toute la maison avaient été pour ça pomme. A priori, ça compense. Tout comme, soyons honnêtes… tout misogyne que pouvait être Warren, il ne doutait pas que Mily le mène à la baguette. Celle du bas.

« Et, une seule me suffit quand c'est Mily. Quelle femme, presque autant tigresse que peut l'être Baghé-rawway»

Baghé quoi ? Rawway ?
Carraway… ah putain !


S’il avait fallu un instant de réflexion pour comprendre la vanne, bientôt Alec grimaçait, dégouté par l’idée. Il ne portait pas Mily dans son cœur, ce n’était pas nouveau et tout ce qu’il pourrait imaginer sur ses prouesses sexuelles n’y changerait rien… mais Azalea ?
Oui, non, c’est pire.

Arrête tes conneries, merde ! Il y a des choses qu’il ne faut pas imaginer dans la vie. Pour la santé mentale de tout le monde.

« Tu vas faire de belles associations toi si tu penses ça. Le jour où elle m’écorchera vif. Je reviendrais te hanter juste pour te faire chier avec ça, note-le ! »

Balancé avec le ton de l’humour, alors qu’il savait parfaitement qu’il n’en était rien. S’il risquait de se faire éviscérer par la Baghera ambulante, ça n’avait rien d’une image. Mais hey, en parler n’y changera rien. Du moins pas plus que ça n’était déjà le cas. Il n’en pouvait plus de tout ça, restait concentré lorsque c’était nécessaire mais oui, s’il pouvait fuir le sujet de sa torture prochaine, il en profitait.


Pourquoi ? Il n’y a que la bite qui compte ?
« Tant que c’est les miens, si. »

Un sourire en coin et il enchaînait, sans vraiment s’arrêter sur une connerie ou une autre.

« Je me rendais pas compte que c'était ton genre de passer sous la table, je pensais que tu préférais quand c'était les filles qui y passaient...»
« Oh, les deux. Pas de jaloux. »

Pourquoi être sectaire comme ça enfin ?! Ça faisait bien longtemps maintenant qu’il avait cessé d’être le centre de ses pratiques, bien plus excité à l’idée de faire perdre pied à l’autre qu’à sa propre satisfaction. Il était donc amusant de voir comme il n’était pas perçu comme il l’était en vérité, mais dans le fond, Alec s’en foutait totalement. Des réputations à la con, il s’en traînait toute une pelletée. Certaines méritées, d’autre non. Disons que ça fait un charme !

« Hmhm, et tu penses qu'elle va aller loin, sans le code ?»
« Oh elle va où elle veut.. »« Vu que ça n’est pas dans mon lit, c’est tout de suite moins intéressant.. » Lui dans le sien serait cependant plus cohérent par rapport à sa situation.

La conversation portait donc finalement sur cette histoire de carte bleue. Qu’il en ait récupéré à droite et à gauche, tel l’enfoiré qu’il était, sans les garder plus d’une journée ou deux ni ne payer en deux endroits différents… ok. Alec est un enfoiré de première, ce n’est pas nouveau, ne faites pas les surpris. Mais Warren ? Quelque chose d’officiel ? Avec l’aval de la famille ? Gosh.  

« Ouais c'plus pratique, puis Mily a craqué sur certains trucs de mode... donc bon pas le choix. C'est vrai qu'ils font des choses bien plus chouettes ici …  Bon c'rarement porté mais quand même ! Puis... la flemme du changement de monnaie à chaque fois, tu connais ma patience... Non vraiment comme ça j'suis toujours prêt !»
« Hm ça se tient. Ils le vivent bien tes vieux ? »

Une pointe de moquerie dans le regard. Comme quoi, ils pouvaient dire ce qu’ils voulaient dans ce milieu mondain et sectaire au possible… les discours pouvaient bien changer quand ça les arrangeait.

« Hey mais c’est pas elle dont le cousin est fana des.. » Il avait failli le dire ; ‘moldus’ « … autres. C’est ça non ? Ça joue non ? Je l’imaginais pas se permettre de telles… bassesses. »

C’est drôle cette hypocrisie latente…

« En même temps t'as vu le cas... Puis bon ça reste du bon parti, ils avaient peur que ça leur file entre leur doigt une telle alliance ! C'pas comme si on était encore nombreux sur le marché.»
« Hm… » On sent l’agacement ou pas du tout ? La lassitude d’être coincés dans cette situation à la con. Tous, les uns comme les autres. « Je note que certains s’en sortent vachement mieux que d’autres au jeu de l’alliance. »

Dos au bar, ils commandaient et attendaient leurs boissons, continuant de discourir sans vraiment se prendre la tête. Alec fuyait les conversations complexes, lourdes, saturé d’en parler, saturé d’envisager l’avenir. Saturé de parler du pire.

« Aucune, c’est juste pour ajouter à mon charme naturel. »
« Alors tais-toi et contente toi de sourire..»
« Ah tient, ça y est, c’est pour ma gueule le ‘soit belle et tais-toi’ ? Tu viens de faire jouir un sacré paquet de nanas dans leur sommeil à me balancer ça. »Grand sourire aux lèvres, il riait en se retournant, appelé par le barman. « Allez, cheers ! A mon retour de karma ! » Soit belle et tais-toi, une saloperie qu’il avait pu balancer deux ou trois… dizaines de fois, admettons-le.

« ca se mange les bonnes nouvelles ? Non, par ce qu'elles sont aussi rare que les Dodos à trouver.» L'animal, pas pieuter.  « Et puis mes nouvelles étaient pas si mauvaises que ça en plus ! T'abuses, tu deviens un peu trop exigeant je trouve !»
« Ouais nan mais c’est vrai je déconne là à vouloir des choses plus sympas à aborder. »

Verre à la main, il captait le regard d’une jeune femme qui s’arrêtait un instant, lui souriait tandis qu’il lui adressait le plus charmeur de ses sourires avant de se détourner, rejoignant un groupe de copines.

« Tu comptes vraiment tenir dans votre relation ? Mily c’est pareil, elle a jamais été très stable comme nana. Elle est pas tentée ? »
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Jeu 4 Mar 2021 - 18:44
Warren ne put s'empêcher d'avoir un petit rire lorsque son ami lui confirma qu'il était plutôt obsédé par les plans de travail. Il pouvait comprendre, encore fallait-il qu'il soit à bonne hauteur pour plus de praticité. On ne précisera pas pour faire quoi, connaissant les deux larrons la réponse est juste logique. Ils avaient donc continué de papoter de tout et de rien, plus de conneries qu'autre chose, même si ces conneries étaient empruntes de leur vie de tous les jours ; même si au final au délà des blagues il y avait toujours cette souffrance des deux interlocuteurs.
Mais oui, bien sûr qu'ils allaient bien ! Pourquoi est-ce qu'ils iraient mal ? N'est-ce pas …..
S'auto-convaincre que tout allait bien, que tout était normal que ci que là était une méthode comme une autre d'adaptation, croquer la vie à pleine dents – autant qu'ils le pouvaient- plaisanter sur des sujets qui étaient sensibles pour d'autres. Notamment pour les femmes. Oui, ils étaient risibles, sexistes, misogynes et tout ce que l'on veut. Mais en même temps, ils parlaient entre mecs, avec les femmes ils se comportaient quand même beaucoup mieux. Warren en respectait beaucoup, même sa femme. C'était leur façon de décompresser, ils ne faisaient rien de mal de son point de vue ? Quant au fait qu'Alec semblait vouloir enchaîner les femmes comme si elle n'étaient qu'un bout de viande ? Il y avait ça dans les deux sexes. Tout dépendait de la façon de voir les choses ; il en connaissait des filles comme son meilleur ami. Est-ce qu'il se voilait les yeux, la face ? Possible . Son éducation devait aussi beaucoup peser dans la balance. Quand on évolue dans un monde où la femme est inférieure, quand on voit tout au long de son enfance, dans son milieu de vie, de travail...
Mais là n'était pas le sujet au final. Plaisanter, plutôt que se trouver des excuses, voilà ce qui serait une bonne chose !

« Tu vas faire de belles associations toi si tu penses ça. Le jour où elle m’écorchera vif. Je reviendrais te hanter juste pour te faire chier avec ça, note-le ! »
 « Boarf. Si ça se trouve je kifferai que tu me hantes, t'es sûr de choisir la bonne cible ? » ajouta-t-il d'un ton pince sans rire.  « Même avec une forme ectoplasmique on pourrait faire les 400 coups, par contre, j'sais pas s'ils peuvent tirer leur coup... T'en penses quoi ? Ptet qu'ils ont une manière différente d'baiser ?»

Bah quoi, c'est de la science non ? Et là, il en était passé au fait qu'Alec aimait passer sous la table et forcément, les sous-entendus qui en découlaient pleuver comme si c'était la fête à Rivers ! En même temps, c'est qu'il donnait un peu le baton pour se faire battre le vert !

« Oh, les deux. Pas de jaloux. »
 « Quand tu dis les deux.... C'pas les deux sexes hein ? Par ce que là tu deviens ambigu. »

Par ce que oui, il avait envie de le taquiner là-dessus, même s'il avait entièrement confiance que ce ne soit pas la meilleure idée qui soit. Allez avec Tonton Wawa, tu peux plus te lâcher, même s'il n'appréciera pas forcément tous tes propos mon petit Rivers.
Et concernant la femme qui était partie avec la carte et sans code....

« Oh elle va où elle veut.. Vu que ça n’est pas dans mon lit, c’est tout de suite moins intéressant.. » 
 «J'imagine bien, ceci dit, tu trouveras rapidement quelqu'un à mettre dans ton lit... ou ailleurs d'ailleurs, je doute que tu sois trop difficile là-dessus. Un petit coin tranquille, ça peut toujours le faire, avec l'adrénaline d'être possiblement découvert. »

Quant à sa propre carte bleue, oui. Il en avait une qu'il utilisait au final peu mais elle avait le mérite d'être là. Oui, sa famille était au courant... n'était pas forcément d'accord mais ça c'était encore un autre point. Il avait dit que pour mieux s'introduire dans leur vie c'était nécessaire et puis qu'il voulait que Mily ait aussi de belles affaires de mode venant de là-bas si jamais ils venaient à sortir en zone moldue.


« Hm ça se tient. Ils le vivent bien tes vieux ? »
 « Mal, mais c'est récent, donc ils s'y feront peut-être et puis je m'en sers au final surtout avec le boulot tout ça... Trop d'espèce ou autres ça peut faire bizarre ici, va comprendre ! En tout cas ils me laissent faire pour l'instant et j'compte pas déconner de toute manière. »

Sous-entendu qu'il savait qu'il était encore probablement à l'essai, surveillé et compagnie. Ce qui était des plus normal. Il avait fait quelques preuves mais elle demeuraient encore pas assez nombreuses.

« Hey mais c’est pas elle dont le cousin est fana des.. autres. C’est ça non ? Ça joue non ? Je l’imaginais pas se permettre de telles… bassesses. »
 « Yeup, mon bon M'sieur !»

Parlotte sur le mariage de Connor, alliance et autre chose de sang-pur.

« Hm… Je note que certains s’en sortent vachement mieux que d’autres au jeu de l’alliance. »
 « Ouais, enfin ceci dit, j'ai pas non plus en vrai trop à me plaindre. Imagine, ils auraient pu me coller June. Ca, ça aurait été l'enfer, Canon mais bête comme ses pieds, c'est pas pour moi, je laisse passer.»

Bon à vrai dire, à ses yeux, il y avait vraiment très peu de bon parti chez les sang-purs, la plupart étaient des greluches qui attendaient des ordre l'Homme. Gros schéma caricatural mais ce n'était pas si faux que ça. Il avait eu la chance d'y échapper et d'avoir quelqu'un avec un « vrai » caractère.

« Ah tient, ça y est, c’est pour ma gueule le ‘soit belle et tais-toi’ ? Tu viens de faire jouir un sacré paquet de nanas dans leur sommeil à me balancer ça. Allez, cheers ! A mon retour de karma ! »
 « Je ne me savais pas doté d'un tel pouvoir dis donc ! Et non, je voulais dire juste souris et tais-toi. Non par ce que sois-beau et compagnie, t'as toujours une tête de con beau gosse, même quand tu tires une tronche de dix pieds de longs.»

Pour ce qui concerne le Ministère et les bonnes nouvelles, là encore, il avait essayé de plaisanter un maximum pour amoindrir les choses.

« Ouais nan mais c’est vrai je déconne là à vouloir des choses plus sympas à aborder. »
 « Ouais, tu déconnes grave. Qu'est-ce qui est plus sympa à aborder que le bordel dans les Institutions qui vont se répercuter sur nos petites tronches...» de traitre/pseudo-traitre.
Alors qu'ils boivent à leur possible future déchéance surtout celle de Rivers d'ailleurs qui risquait beaucoup plus que lui ! Il observa son ami sourire à une jeune femme qui rejognit un groupe de filles.
« Tu comptes vraiment tenir dans votre relation ? Mily c’est pareil, elle a jamais été très stable comme nana. Elle est pas tentée ? »
 « Bien sûr que si on est tenté ; mais pour l'instant on essaye de tenir et après... On verra bien. Par ce que si on commence à se dire que « un coup » c'est pas grave on le sait que ça dégénérera ; et ça ça risque de ne pas plaire à nos familles et on a pas envie de les avoir trop sur le dos. Mais bon en attendant on s'amuse bien tous les deux !  Pourquoi tu envisageais qu'on emballe chacun un des filles qu'il y a là-bas ?» demanda-t-il de son ton le plus innocent.
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Warren Tveit-Odair
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Jeu 11 Mar 2021 - 13:57
« Boarf. Si ça se trouve je kifferai que tu me hantes, t'es sûr de choisir la bonne cible ? » Alec riait franchement, envisageant la chose autrement soudainement. Il fallait avouer que l’idée pouvait être séduisante. « Même avec une forme ectoplasmique on pourrait faire les 400 coups, par contre, j'sais pas s'ils peuvent tirer leur coup... T'en penses quoi ? Ptet qu'ils ont une manière différente d'baiser ?»

Le rire ne s’arrêtait pas, éloignant si fort les ombres qu’il aurait pu s’imaginer que celles-ci n’existaient pas, qu’elles n’avaient plus de réalité propre.

« Hey en vrai c’est pas si con ! Ya moyen de faire chier de ces gens sous cette forme. C’est acté, si je crève, je reviens faire chier mon monde ! J’ai deux trois comptes à régler. » Et Morgane sait qu’il peut être chiant et buté l’enfoiré ! Aza, gare à toi ! Sans parler des Rivers. Ou de Sauron. Ou de l’anneau. En fait il serait mieux que vous n’parliez pas du tout… « Et ouais ça c’est la seule faille au plan. Tu sais que Sovahnn a été emmerdée au château ? Un fantôme voulait se la faire …. Ce qu’on peut tous les deux comprendre, à priori… » Une petite moue amusée. Ou quand les deux potes se sont faits la même nana bonjour. « Du coup je deviendrais en quelques années le même genre de fantôme libidineux frustré immonde.. » Un air sceptique sur le visage, la lèvre supérieure retroussée, Alec finissait par rire de la supposition – probablement loin d’être idiote – qu’il avançait là. « Super programme, vraiment. »

Est-ce que c’était sa fête ? Complètement. Mais les piques l’amusaient autant que l’humour acerbe de son ami ne pouvait que le faire rire, y compris lorsqu’il était le premier visé. Autodérision mon amie. Enfin, celle-ci avait bien souvent une limite que Warren atteignait sans problème à la réplique suivante.

« Quand tu dis les deux.... C'pas les deux sexes hein ? Par ce que là tu deviens ambigu. »

Une grimace évidente, instinctive, non masquée. Et pourtant, il riait, trop conscient de ne pas être en danger. Oui, Alec avait fait un travail sur lui, était moins sensible sur le sujet, moins apte à débloquer complètement pour une connerie.

« Non, je pensais en effet à moi ou elles, fais simple côté interprétations ! J’ai que dix doigts, une queue et deux lèvres, contenter la moitié de l’humanité me suffit, je laisse le reste à d’autres. »

Message de Jordane et Sovahnn : Va. Te faire. Mettre. Cordialement.

«J'imagine bien, ceci dit, tu trouveras rapidement quelqu'un à mettre dans ton lit... ou ailleurs d'ailleurs, je doute que tu sois trop difficile là-dessus. Un petit coin tranquille, ça peut toujours le faire, avec l'adrénaline d'être possiblement découvert. »
« Oh non, c’était façon de parler. Etrangement mon pieu est réservé à … mes femmes. » Puisqu’il parait que c’est officiel, Jayden est devenue ‘l’autre femme’. Admettons. Donc non, il n’était pas spécialement cantonné au lit, loin de là. Et si par un heureux hasard, c’était le cas, ce n’était certainement pas le sien. La maison était un lieu de sécurité, uniquement réservé aux proches envers qui il avait une parfaite confiance. Hors de question d’y inviter des inconnues. Toutes canons qu’elles puissent être. Ou vélane. Ou n’importe. Penser avec sa bite, ok, mais pas à ce point !
Bon, bref, la carte bleue.

« Mal, mais c'est récent, donc ils s'y feront peut-être et puis je m'en sers au final surtout avec le boulot tout ça... Trop d'espèce ou autres ça peut faire bizarre ici, va comprendre ! En tout cas ils me laissent faire pour l'instant et j'compte pas déconner de toute manière. »
« Ouais, j’imagine. Surtout pour quelque chose d’aussi con, ça serait dommage. » Autant cramer ses cartes pour des choses plus importantes. Genre sauver la peau de son pote ? Quoi ? Non ?

Pas le sujet. Clairement, Alec n’avait aucune envie de s’enfoncer dans ce genre de discussions. Il voulait débrancher, arrêter de développer tout ça, laisser le sujet de côté, rire, profiter du moment. Le couperet tomberait bien assez tôt. Et puis, ils en avaient déjà parlé, ça ne servait à rien d’enfoncer de nouveau le clou.

« Ouais, enfin ceci dit, j'ai pas non plus en vrai trop à me plaindre. Imagine, ils auraient pu me coller June. Ca, ça aurait été l'enfer, Canon mais bête comme ses pieds, c'est pas pour moi, je laisse passer.»
« J’admets ! A choisir je préfère ta femme. Tu vois, celle-là, ils ont même pas tenté de me la refiler, c’est sans doute pas pour rien. »

En réalité, le choix de Mily n’était pas mauvais, loin de là. Il appréciait son flegme, sa rudesse, et s’il pouvait comprendre que Warren lui trouve quelque chose en développant leur relation… clairement, vu sa manière de se comporter, ça n’aurait pas été acceptable de son côté.

« Je ne me savais pas doté d'un tel pouvoir dis donc ! Et non, je voulais dire juste souris et tais-toi. Non par ce que sois-beau et compagnie, t'as toujours une tête de con beau gosse, même quand tu tires une tronche de dix pieds de longs.»
« Merci du compliment. » Un demi sourire en coin, moqueur, il le fixait du coin de l’œil. « Hey, je ne tire pas une gueule de dix pieds de long là j’te signale ! Je parle de baiser ta femme, de carte bleue et d’aventures d’un soir. Tout va bien jusqu’ici ! »

En revanche, la suite était moins plaisante.

« Ouais, tu déconnes grave. Qu'est-ce qui est plus sympa à aborder que le bordel dans les Institutions qui vont se répercuter sur nos petites tronches...»
« Hm je dirais la faim dans le monde, les génocides et les guerres mondiales. » Wait, c’est pas ce vers quoi on tend ? Oulah, changement de sujet demandé en caisse huit !

« Bien sûr que si on est tenté ; mais pour l'instant on essaye de tenir et après... On verra bien. Par ce que si on commence à se dire que « un coup » c'est pas grave on le sait que ça dégénérera ; et ça ça risque de ne pas plaire à nos familles et on a pas envie de les avoir trop sur le dos. Mais bon en attendant on s'amuse bien tous les deux !  Pourquoi tu envisageais qu'on emballe chacun un des filles qu'il y a là-bas ?»

Sans vraiment lâcher le groupe d’étudiantes en question, Alec souriait en coin, le regard accrochant celui d’une d’elle qui s’y attardait un instant, avant d’attirer l’attention d’une de ses copines qui se tournait à son tour, intriguée.

« J’avoue que le projet  est tentant… »

La gueule de charmeur, un peu trop tenté par la situation.

« On notera d’ailleurs que les parents de Mack ne disent rien et que j’ai pas de nouvelles des miens. J’en déduis que mon hypothèse était la bonne. Ils nous ont manipulé, et ils nous laissent du lâche maintenant en espérant qu’on… que je me calme. »

Ce qui n’était absolument pas gagné, vu les échanges de regard qu’il faisait avec l’une des rousses du groupe.

« T’imagines si c’était Mack qu’ils t’avaient filé, et pas Mily ? »

La réalité alternative dans laquelle tu te taperais le crush de ton frère d’arme.

Les filles riaient gloussaient sans doute, jetant quelques regards en arrière.

« Plus que tentant.. » Opale contre saphir, il captait le regard de la première, souriait légèrement en portant de nouveau son verre à ses lèvres. « J’ai toujours eu un faible pour les rousses. Et j’me remets pas que tu te sois fait Jo, d’ailleurs. Ou inversement. » Parce que vu le déroulé des évènements, c’était clairement elle qui se l’était fait et non l’inverse. Comme quoi, oui, ce type de comportement se retrouvait également chez la gente féminine, ils en avaient un bel exemple dans leur entourage.  « Elle t’embrasse, cela dit en passant. »

Et son regard ne lâchait pas le groupe d’intéressées, envisageant réellement de prolonger la soirée à leurs côtés pendant un temps, ce qu’il aurait déjà fait s’il n’y avait pas Warren. Mais vu la situation de son ami, il n’imposait rien. Vile tentateur ? Un peu.

Hey, il n’avait pas tenu quatre mois, ça n’était sans doute pas pour rien ! C’est qu’il résistait mieux à la capture des Supérieurs qu’à celles des jolies nanas, le bougre.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Sam 13 Mar 2021 - 19:06
Est-ce qu'il était impossible lorsqu'il s'y mettait ? Tout à fait et il assumait totalement en plus ! Il avait envie de raconter des conneries, et pas qu'un peu, alors forcément il s'était engouffré dans la brèche quand Alec avait commencé à parler de le hanter, tout en posant LA question que tout le monde se pose -ou au moins, eux deux-.

« Hey en vrai c’est pas si con ! Ya moyen de faire chier de ces gens sous cette forme. C’est acté, si je crève, je reviens faire chier mon monde ! J’ai deux trois comptes à régler. »
 « Si ce n'est que deux-trois, ça va encore... mais est-ce que tu ne sous-estimes pas un peu le nombre-là ?» plaisanta-t-il.
« Et ouais ça c’est la seule faille au plan. Tu sais que Sovahnn a été emmerdée au château ? Un fantôme voulait se la faire …. Ce qu’on peut tous les deux comprendre, à priori… »
 « Effectivement, il avait plutôt bon goût.» acquiesça-t-il avec une moue approbatrice. Mais du coup, ça s'est fini comment ? Il s'est passé un truc intéressant ? Enfin est-ce qu'il y a une vraie anecdote à la clef ?

Bah oui, teaser une telle situation pour qu'il n'y ait rien derrière, c'était quand même franchement décevant ! Bien sûr, il ne voulait pas qu'il soit arrivé quelque chose à Sovahnn, mais il est vrai que plus de détails avec une jaune se défendant ou braillant comme une lionne aurait été intéressant pour lui. Allez Alec ne le laisse pas sur sa faim, soit sympa !

« Du coup je deviendrais en quelques années le même genre de fantôme libidineux frustré immonde... Super programme, vraiment. »
 « Boh, tu ne seras pas forcément frustré, qui sait ? Tu trouveras forcément un moyen, t'es assez malin pour ça. Et obsédé. Plus obsédé que malin, d'ailleurs. »

Ils avaient continué, toujours avec le même genre de vannes qui ne faisaient rire qu'eux.  Il essayait de comprendre, d'avoir quelques précisions sur certains sujets. Il connaissait la fameuse réponse d'ailleurs, mais la grimace évocatrice de Rivers était plus comique.

« Non, je pensais en effet à moi ou elles, fais simple côté interprétations ! J’ai que dix doigts, une queue et deux lèvres, contenter la moitié de l’humanité me suffit, je laisse le reste à d’autres. »
 « T'as aussi un trou, t'vois, ça peut être compatible.» le railla-t-il gentiment.

On avait pas dit à un moment qu'ils seraient un peu plus raisonnables lorsqu'ils parlaient comme ça ? Non ? Tant mieux, par ce que maintenant qu'ils sont lancés, ça serait probablement difficile de le faire changer d'avis. Bon ceci dit, il pouvait comprendre son ami, il ne se voyait pas non plus dans le même lit qu'un homme, mais il n'avait pas non plus cette répugnance pour la chose. Il se contenta néanmoins de simplement acquiescer lorsque son interlocuteur lui expliqua sur son lit était réservé à SES femmes. Ses, carrément. Non, il n'irait pas faire de commentaire comme quoi, il était certain que Mack serait ravie qu'il cause de la sorte ; après tout, elle devait déjà le savoir.
Ils en étaient donc arrivés à cette histoire de carte bleue qui fit rapidement éluder, puis de mariage... et de la « chance » qu'ils avaient eu avec leurs femmes respectives. Warren râlait souvent à propos de Mily, mais outre son attachement sincère, il aurait pu tomber sur tellement pire. Il préférait la caractérielle à la docile, c'était mieux pour discuter.

« J’admets ! A choisir je préfère ta femme. Tu vois, celle-là, ils ont même pas tenté de me la refiler, c’est sans doute pas pour rien. »
 « Melvin, fera l'affaire.. ils feront de très beaux... enfants ? J'allais dire cons, mais je ne suis pas sûr que ce soit le mot le plus approprié.» Son autre cousin, n'était pas connu pour sa finesse d'esprit et June et bien c'était la même chose même si elle, au moins, avait d'autres qualités.  « Et pas touche à Mily, mon cochon.»

Quelle familiarité, mais il ne plaisantait pas vraiment. Il n'avait pas envie qu'Alec mette ses mimines sur le corps de sa femme.

« Hey, je ne tire pas une gueule de dix pieds de long là j’te signale ! Je parle de baiser ta femme, de carte bleue et d’aventures d’un soir. Tout va bien jusqu’ici ! »
 « Whoaw. Ca c'est du programme. C'est comme ça qu'on va résumer notre soirée ? Je sens comme une légère dissonance avec la carte bleue, le reste c'esr baiser. Donc c'est assez fidèle au programme.»

Quant à la suite... et bien cette fois elle était moins réjouissante.

« Hm je dirais la faim dans le monde, les génocides et les guerres mondiales. »
 « Oui, bien sûr, les petits tracas du quotidien.»

Laissez les être acerbes, ça leur faisait vraiment du bien. Ou sarcastique peut-être. Ils tendaient vers ça et c'étit angoissant, mais en pleurer, s'en plaindre ou autres ne servait à rien, en rire un bon coup c'était quand même mieux ; de toute manière, quelque soit la manière dont ça serait vécu, le résultat était le même, ils n'avaient pas la main mise dessus. En attendant l'Apocalypse, autant s'amuser un peu, notamment avec le groupe d'étudiantes qu'il y avait un peu plus loin, pour lui ça serait juste un peu de drague, il ne comptait pas aller plus loin, pour Alec, c'était peut-être moins tendu dans la marge de manœuvre.

« J’avoue que le projet  est tentant… »
 « Je un un vil tentateur, je sais.»
« On notera d’ailleurs que les parents de Mack ne disent rien et que j’ai pas de nouvelles des miens. J’en déduis que mon hypothèse était la bonne. Ils nous ont manipulé, et ils nous laissent du lâche maintenant en espérant qu’on… que je me calme. » Hum ? Fort probable, ils ne les connaissaient pas assez pour en être certain. « T’imagines si c’était Mack qu’ils t’avaient filé, et pas Mily ? »
 « Tu veux que je m'imagine au lit avec ta femme ou quoi ? Mais sinon... effectivement je crois qu'ils attendent que tu fasses « comme moi » et que tu retrouves tes esprits. La question, c'est surtout de savoir de quoi est-ce qu'ils sont capables pour arriver à leurs fins.»
Le petit groupe d'étudiante continuait de rire, tandis qu'Alec soufflait que c'était tentant et tandis qu'ils buvaient...
« J’ai toujours eu un faible pour les rousses. Et j’me remets pas que tu te sois fait Jo, d’ailleurs. Ou inversement. »
 « On peut dire les deux, je crois.»
 « Elle t’embrasse, cela dit en passant. »
 « Ah, ; ou ?»
Oui, par ce que forcément dans ce genre de situation on demandait forcément en première question ou.  Il se gratta un peu le menton , avant d’enchaîner avec une autre question.
 « Elle va comment, sinon ? Et en coup, sinon, elle est top.»
Par ce que oui, forcément ça manquait un peu de poésie dans la conversation.

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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Mer 17 Mar 2021 - 16:48
« Si ce n'est que deux-trois, ça va encore... mais est-ce que tu ne sous-estimes pas un peu le nombre-là ?»

Le nombre de ses comptes à régler.

« Oh seulement un tout p’tit peu… »

Ok, énormément. Si on comptait l’intégralité de sa famille, des sangs purs, de Logan – oui non, on ne t’oublies pas toi là-bas – et des problématiques annexes qui s’étaient rajoutées au fil des ans, il avait de quoi s’amuser, même mort. Serait-ce un projet de vie – enfin de mort - ? Oui. Il y penserait tient. ça rendrait son destin moins funeste et un peu plus roublard.

« Effectivement, il avait plutôt bon goût. Mais du coup, ça s'est fini comment ? Il s'est passé un truc intéressant ? Enfin est-ce qu'il y a une vraie anecdote à la clef ?
« Aucune idée. Elle était avec Enzo à squatter la sale de bain des préfets en plein milieu de la nuit. Le fantôme s’y est peut être rincé l’œil, à défaut de faire quoi que ce soit… »

Est-ce bizarre d’imaginer qu’ils lui étaient passés dessus tous les trois ? Oui. Est-ce parfaitement misogyne de penser ça en ce sens ? Totalement.

« Faudra lui poser la question, elle me parle plus. Ou à Enzo. » Il n’avait pas ajouter ‘qui ne me parle pas non plus’… à raison. Contre toute attente, ils avaient passé un sacré moment tous les deux à discuter sur une plage au Mexique avant d’aller grailler ensembles. Le monde n’a plus aucun sens, mais il faut avouer que retourné comme ça, il n’en est que plus sympathique et intéressant. Enfin, si on enlève la promesse de capture quoi.

« Boh, tu ne seras pas forcément frustré, qui sait ? Tu trouveras forcément un moyen, t'es assez malin pour ça. Et obsédé. Plus obsédé que malin, d'ailleurs. »

Le rire claquait, clair dans le brouhaha général, pas vexé pour un sou, acceptant la pique avec tout l’amusement du monde.

« T'as aussi un trou, t'vois, ça peut être compatible.»

Cette pique là, vachement moins, soudainement. L’avant bras percutant les côtes de son ami. Pas réellement violent, mais le refus était bien là, dans le geste comme dans la grimace qui passait sur son visage à cette idée, et la nausée, fugace, qui traversait sa gorge.

« A d’autres j’ai dis ! J’leur en fais cadeau bien volontiers. »

Est-ce qu’il forçait le changement de sujet ? Tout à fait. Son dégout de l’idée était clair pour n’importe qui, sans doute, et s’il faisait des efforts pour dépasser ça.. bon ben disons que ça ne servait à rien d’insister lourdement quoi. La limite était là, à force de la dépasser dans un cadre sécurisé, peut-être apprendrait-il à se désintoxiquer de ses angoisses ? Un peu comme la mise en contact d’allergènes… Hey on ne sait jamais hein !

« Melvin, fera l'affaire.. ils feront de très beaux... enfants ? J'allais dire cons, mais je ne suis pas sûr que ce soit le mot le plus approprié.»
« Ah si si tu peux le dire, ils feront de très beaux crétins. » Sourire de grand con à la clef.
« Et pas touche à Mily, mon cochon.»
« Hey c’est toi qui m’y invitait la dernière fois j’te rappelle ! »

Est-ce qu’il commençait à se faire à l’idée de se faire des personnes qu’il haïssait, à l’avenir, pour compenser un truc auquel il n’aurait plus accès ? Est-ce qu’il fallait commencer à se poser des questions quant à son équilibre mental ? Ais-je vraiment besoin de poser la question ?

Enchainons.
La conversation,  hein, pas Alec. Même si ça ne tarderait pas.

« Whoaw. Ca c'est du programme. C'est comme ça qu'on va résumer notre soirée ? Je sens comme une légère dissonance avec la carte bleue, le reste c'esr baiser. Donc c'est assez fidèle au programme.»
« Ben quoi ? C’est un bon programme moi j’trouve. »

Que demande le peuple ? C’est quand même mieux que les génocides non ? Non c’est pas extrême comme options !

« Oui, bien sûr, les petits tracas du quotidien.»
« C’est ça… »

La blasitude attitude pour la cinq svp !

Bien sûr, leur cynisme acerbe pouvait être perturbant, mais il permettait surtout de prendre du recul sur leur situation et, ainsi, de mieux la gérer. Ça ne la rendait pas acceptable pour autant, bien sûr, mais ainsi elle était simplement plus facile à aborder, à accepter aussi, d’une certaine façon. Enfin, dans la mesure où ils l’acceptaient, parce qu’à voir l’insistance avec laquelle Alec fuyait les emmerdes en raccrochant à des sujets plus simples et abordables, on pouvait se poser des questions. Hey, que voulez-vous, la veille il était encore en face à face avec son oncle, ses remords, la souffrance de sa sœur et son départ. On ne peut baigner dans la crasse sans arrêt, il faut pouvoir reprendre de l’air une fois de temps en temps avant de boire la tasse.

« Tu veux que je m'imagine au lit avec ta femme ou quoi ? Mais sinon... effectivement je crois qu'ils attendent que tu fasses « comme moi » et que tu retrouves tes esprits. La question, c'est surtout de savoir de quoi est-ce qu'ils sont capables pour arriver à leurs fins.»
« Hm, à vrai dire, l’idée me plait pas des masses. »

Elle faisait bien ce qu’elle voulait, évidemment. Mais il fallait avouer que le fait que ce soit son pote… ouais, fait chier quoi.

« La question c’est surtout : qu’est-ce qu’ils n’ont pas déjà fait pour me faire rentrer dans les rangs ? Qui n’ai pas déjà foiré lamentablement. »

Loin d’être aussi docile que Warren face à sa famille, Alec avait toujours été dans un refus violent, et plus on l’enfermait, plus il se débattait, quitte à se foutre en l’air au passage. Il ne s’habituait pas, n’acceptait pas, ne se résignait pas. Et ce depuis vingt ans. Qui serait le plus patient ? Qui lâcherait l’affaire avant l’autre ? Alec se savait seul face à la masse et chaque jour passé, sa peau redevenait cuirasse, attendant le retour de la fange, prêt à encaisser les balles.

« On peut dire les deux, je crois.»

Warren et Jo. Suivez un peu, merde !

« Tu m’étonnes. »

Est-ce que son attitude ce soir-là, à foncer sur Warren après qu’il l’ait chauffée, le faisait toujours bander ? Oui. Un problème avec ça ?

« Ah, ; où ?»

Un éclat de rire qui claquait dans l’air quand il se retournait vers son ami, validant la réflexion… et dégainant son téléphone.

« J’vais te dire ça.. »

Elle avait supprimé son numéro ainsi que les messages, lui aussi… ce qui... n’avait aucun sens puisqu’elle passait régulièrement du temps avec lui, Mack et Jayden à Poudlard. Mais admettons. C’est qu’il lui avait refilé sa parano, à la belle rousse. Blonde. Brune ? Oui bon bref. Serdaigle. Bleue. Qui dit mieux ? Kamoulox ?

« Elle va comment, sinon ? Et en coup, sinon, elle est top.»
« Tu m’étonnes… » Il se mordait la lèvre tout en acquiesçant d’un air songeur avant d’enchainer « elle parait. » Oui et donc ? « ça… » va ? « … merde carrément pour elle je dirais. Elle en chie depuis la mort de Zach. Mais elle a la tête dure. » Il le savait déjà avant, mais depuis qu’elle lui demandait de l’entraîner sur les pratiques des sangs purs, apprenant à les encaisser, à accepter la souffrance, à la faire glisser… il fallait avouer qu’elle l’impressionnait. Pour une sang de bourbe, elle avait la peau dure… voire même y trouvait une certaines forme d’exutoire, il le sentait. Pas bon. Mais il comprenait. Alec avait voulu arrêter, lui disant qu’elle avait besoin de reprendre son souffle, de respirer un peu mieux, de prendre le temps de se remettre, conscient qu’ils n’avaient sans doute pas beaucoup de temps face à eux. Et elle lui avait répondu qu’elle savait qu’il n’en avait pas pour longtemps et qu’elle voulait profiter de lui encore un peu. Sans détour. Avec humour.
Ouais, il l’aimait bien cette fille. En même temps, elle avait encaissé les cours de Logan avec lui à une époque, il ne fallait donc pas s’attendre à moins de sa part.

« Elle fait comme elle peut quoi. » Les changements de couleurs de cheveux, les valises sous les yeux, le mutisme parfois, l’envie de déconner, de boire, de penser à autre chose, puis le regard fixe, droit, tranchant comme pour le pousser à faire mal, encore plus fort. Non, ça n’allait pas. Pas plus que lui, manifestement.

Plongé dans ses pensées, il n’avait même pas remarqué les regards appuyés des donzelles, lâchant l’affaire sans vraiment s’en rendre compte. Oui, il s’inquiétait pour elle, bien entendu qu’il s’inquiétait pour elle ! Tout comme il s’en faisait pour bien d’autres. C’était son téléphone, vibrant dans sa main qui l’avait tiré de ses réflexions.

Posant le regard sur le message, son regard s’était de nouveau éclairé, éclatant de rire avant de claquer l’appareil sur le torse de Warren et l’y lâchant dans ses mains.

« Putain que je suis jaloux ! »

Sur le téléphone, sous le numéro inconnu où il n’y avait aucune trace de conversation, la réponse : ‘Où il veut.’
Finissant son verre cul sec, Alec passait devant Warren, l’invitant à le suivre d’un signe de tête.

« Allez, ça sait s’amuser les étudiants non ? »

S’ils leur ressemblaient un tant soit peu et vu les fêtes qu’il avait organisé à Poudlard, calquées sur celles de la fac de médecine où il avait passé un peu de temps avant ça… normalement oui.

« Croise les doigts pour qu’elles soient en droit ou en médecine ! J’aime les gens qui ont besoin de relâcher la pression ! »

Elles, plus que ils, admettons-le, mais lorsqu’ils s’invitaient dans le groupe d’amis, il n’y avait pas que des étudiantes, évidemment.
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Alec Kaleb Rivers
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Mer 17 Mar 2021 - 19:32
« Oh seulement un tout p’tit peu… »
« Ouais, c'est ça, si peu ...» ricana-t-il doucement.  « C'est dommage d'en avoir peu quand on a l'éternité devant soi, ceci dit. Tu ne penses pas ?»

Est-ce qu'il cherchait un peu son ami ? Tout à fait. C'était même plus fort que lui, à croire que dès qu'ils se trouvaient ensemble le but était non seulement d'avoir le dernier mot mais aussi la réplique la plus incongrue. Ils étaient pas mal les deux-là en train de parler de fantôme, de la vie future de Rivers sous cette forme ! Pour un peu, il aurait pu lui dessiner tout un futur pour les dix ou vingt prochaines années, il y avait de quoi s'amuser. Aller hanter les gens, ça devait quand même être assez fun. Son ami lui avait d'ailleurs bientôt raconté l'histoire entre le fantôme et Sovahnn... sauf qu'au goût de Tveit, il manquait quelques précisions pour que ça fasse fini.

 « Aucune idée. Elle était avec Enzo à squatter la sale de bain des préfets en plein milieu de la nuit. Le fantôme s’y est peut être rincé l’œil, à défaut de faire quoi que ce soit… »
 « Depuis tu es le genre de type frustrant qui raconte une histoire passionnante sans en connaître la fin ?» Il se gratta un peu la joue avant de continuer  « C'est pas déjà pas mal, elle est quand même bien pourvue.»

Ah, c'est bon, ils étaient repartis dans ce qu'ils savaient faire le mieux : parler de la femme comme si c'était qu'un objet. On ne les referai pas. Il se tut quelques instants, en se disant qu'il faudrait peut-être qu'il arrête ; mais en même temps Sova' était bien roulée, Alec le savait. Il fallait juste des yeux pour le voir – et aussi avoir bon goût-. Cela ne l'empêchait pas de la respecter... un peu. Assez pour avoir pris au sérieux ses messages pour la grossesse et pour lui avoir proposé de l'argent pour elle et le bébé. Ce n'était pas bien glorieux, mais il ne pouvait pas être vraiment présent. Est-ce que s'il avait été libre, il aurait assumé ? Probablement que oui. Pas que ça lui aurait fait plaisir, mais un gosse ça se faisait à deux alors bon ! Assumer, aider c'était donc la moindre des choses. Mais avec sa famille et les préceptes... ce n'était pas quelque chose d'envisageable, même si elle ne le comprendrait probablement jamais.

« Faudra lui poser la question, elle me parle plus. Ou à Enzo. »
 « Pas sûr qu'elle veuille me répondre de base à mes messages... que j'ose pas lui envoyer pour pas foutre la merde. Alors imagine dans cette situation que ce soit à elle ou à Enzo, je dirai quoi à ton avis « hey avec Alec on parlait de fantôme pervers, dis-moi le tien il a fait quoi exactement qu'on sache le fin mot de l'histoire ? »»  Temps de silence, avant un bref soupir.  « Tu sais comment elle va ? J'me sens mal vis à vis d'elle.»

Bon par rapport à d'autres choses, il se sentait beaucoup moins mal, mais bon dès qu'il y pensait il y avait un peu de culpabilité. Il savait qu'elle était bien entourée, mais si ça n'avait pas été le cas, si ça avait été son enfant ? Un enfant pas vraiment voulu mais qui aurait pu avoir une vie beaucoup plus chouette, joyeuse, contrairement à ce qu'aurait probablement Nicholas.
Il avait continué en traitant son ami d'obsédé, mais c'était plutôt la vérité, alors pas de souci ? Non, sauf quand il rajouta une petite blague un peu trop gay-friendly pour son homophobe d'ami. Des excuses ? Il n'en ferait pas. Il espérait même qu'un jour son camarade serait un peu moins bougon sur le sujet, mais c'était pas mal parti. En attendant, il ricana un peu lorsqu'Alec lui donna un coup dans les cotes.

« A d’autres j’ai dis ! J’leur en fais cadeau bien volontiers. »

Il préféra ne faire aucun commentaire et se contenta de sourire un petit peu... mais ne tarda à embrayer sur les bébés de Melvin et June s'ils en faisaient....

« Ah si si tu peux le dire, ils feront de très beaux crétins. »

Ouais. On va faire ça. Par contre pour Mily... on reste loin d'elle maintenant.

« Hey c’est toi qui m’y invitait la dernière fois j’te rappelle ! »
 « Ouais, mais j'ai changé d'avis. J'ai plus envie qu'on mette ses pattes sur elle. Ca sonne encore plus mal comme ça que dans ma tête... mais c'est tristement la vérité. C'est moche, non ?  Ca sonne un peu comme le glas d'une nouvelle ère qui arrive, non ?»

Ils avaient continué de papoter et résumaient maintenant leur temps passé ensemble, avant d’enchaîner sur les « tracas » du quotidien... où ils étaient il fallait l'avouer malgré leurs propos sarcastiques plutôt blasés. Probablement qu'ils devraient être plus naturels, plus gentils, plus beaucoup de choses mais ce n'était pas vraiment leur genre. Le cynisme, le sarcasme, se faire passer pour ce qu'ils n'étaient pas forcément étaient de meilleurs moyens de se cacher, de ne pas se montrer sous leur réel jour. Par ce qu'au final, ils avaient été habitués à jouer un jeu alors c'était comme une seconde nature et c'est pour cela qu'ils s'entendaient si bien, qu'ils formaient un peu duo de « partner in crime ». Mais en attendant ils parlaient du futur de son ami qui n'était guère réjouissant.

« Hm, à vrai dire, l’idée me plait pas des masses. » Il haussa un peu les épaules ne sachant pas quoi dire. « La question c’est surtout : qu’est-ce qu’ils n’ont pas déjà fait pour me faire rentrer dans les rangs ? Qui n’ai pas déjà foiré lamentablement. »
 « C'est vrai que jusque-là tu as plutôt gérer et j'espère pour toi que ça va durer, mais certaines personnes attendront ta première et seule erreur pour te chopper. Et il y a des jours où l'on est moins performant que d'autres.» Il ne voulait pas être pessimiste, mais il avait vraiment peur pour son ami et que ses plans finissent par vraiment se retourner contre lui et de manière bien méchante.  « Fais gaffe à toi mon pote par ce que ne serait-ce que Carraway a la dent dure et est... très têtue.»

 Quant à Jordane et lui... Ah et bien, il aimerait bien pouvoir revenir en arrière pour pouvoir revivre ce moment. Il fronça un peu les sourcils lorsque son ami prit son téléphone après sa question. Il le regarda en mode « non tu ne vas pas faire ça quand même ? »

« J’vais te dire ça.. »
 « Génial.»
« Tu m’étonnes… elle parait.... ça…merde carrément pour elle je dirais. Elle en chie depuis la mort de Zach. Mais elle a la tête dure. Elle fait comme elle peut quoi.»

Il grimaça un peu sans trop savoir quoi dire en plus, par ce qu'il ne pouvait pas vraiment comprendre ce qu'elle pouvait ressentir, mais perdre un ami proche ce n'était jamais quelque chose de simple ou même de joyeux.

 « Ouais, c'est sûr... mais même ceux qui ont la tête dure ne sont pas invincibles. J'espère que ça ira mieux pour elle rapidement.»

Il avait à peine fini de parler que déjà le portable d'Alec avait vibré. De nouveau il arqua un sourcil avant de se recevoir l'appareil dessus

« Putain que je suis jaloux ! »

Et en lisant le sms avec le « où il veut », il ouvrit la bouche avant de boire quelques gorgées. Ah oui en effet. Sans gêne il répondit à la jeune femme. C'est noté. Et il a plein d'idées sur la question ; avant de redonner le téléphone à son propriétaire.

« Allez, ça sait s’amuser les étudiants non ? »
 « Il paraît ouais... mais on peut toujours allez vérifier que l'on a toujours les bonnes informations et les bons codes tu en penses quoi ?»
« Croise les doigts pour qu’elles soient en droit ou en médecine ! J’aime les gens qui ont besoin de relâcher la pression ! »
 « J'espère surtout que tu as assez de capotes en stock vu comme tu sembles plein d'énergie. Si tu veux, je te peux te coller un coup, qu'elles puissent bien t'ausculter.» lui avait-il soufflé à l'oreille avant de le suivre vers le groupe où il préférait quand même rester en retrait pour laisser le champs livre à Alec mais aussi par ce qu'il n'avait pas envie d'être trop tenté. Ça n'était jamais bon, il devenait retenir qu'il ne devait pas faire de conneries ; alors à la place il préféra prendre un bon grand verre histoire de continuer à se saouler la tronche.
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Ven 19 Mar 2021 - 21:49
« C'est dommage d'en avoir peu quand on a l'éternité devant soi, ceci dit. Tu ne penses pas ?»
« Mais exactement ! Pourquoi tu crois que j’emmerde mon monde ?! C’est un plan de longue date !! »

Est-ce qu’il avait mimé un rire diabolique ?! Bah évidemment !

« Depuis tu es le genre de type frustrant qui raconte une histoire passionnante sans en connaître la fin ?  C'est pas déjà pas mal, elle est quand même bien pourvue.»
« Depuis que ça évoque potentiellement la vie sexuelle d’une amie pas assez bavarde sur le sujet… » Vous le sentez l’instant de blocage dans ses yeux ? « Très mauvais argument mon truc. »Lui, être pudique sur la vie sexuelle de ses amies ?! Jordane pète le quatrième mur là, excusez de l’intervention. « D’un ami ? » Chelou aussi, mais étrangement acceptable à présent. « Ouais bon, bref ; c’est leur truc. »

Avez-vous déjà vu… deux couillons qui parlent d’une amie façon objet et qui basculent en deux secondes sur le respect et l’inquiétude ? Maintenant…. Oui !

« Pas sûr qu'elle veuille me répondre de base à mes messages... que j'ose pas lui envoyer pour pas foutre la merde. Alors imagine dans cette situation que ce soit à elle ou à Enzo, je dirai quoi à ton avis « hey avec Alec on parlait de fantôme pervers, dis-moi le tien il a fait quoi exactement qu'on sache le fin mot de l'histoire ? Tu sais comment elle va ? J'me sens mal vis à vis d'elle.»

Alec haussait des épaules, le regard vide, assombris par la tournure de la conversation. S’il avait des nouvelles, c’était par Jordane et elle était la première rejetée de cette histoire. Le lien ? Il ne l’avait pas, ne comprenant pas pourquoi Sovahnn se comportait ainsi avec son amie. Un truc de filles, sans doute. Toujours était-il qu’il n’était pas la personne la plus à même de répondre à cette question.

« J’en sais rien. Pas ouf du tout à priori. La mort de Zach a du mal à passer. »

SANS BLAGUE, CONNARD.

Un jour je laisserai le quatrième mur tranquille.

« Enfin bref, ça semble aller bien mieux on m’a dit, mais ça replongera peut être. Elle a accouché la semaine dernière. Et me regarde pas comme ça, j’ai pas de photo du môme, je sais pas si c’est le tien. Si j’arrive à causer à quelqu’un qui en sait plus j’te redis ça. »

D’autant qu’entre un bébé entre une nana blanche comme un cul et un métis ou un bébé entre cette même nana et un type qui n’était pas beaucoup moins pâle…. Bah à cet âge là, ça n’était pas si simple de faire une différence. Elle y penserait, n’est-ce pas, à le prévenir s’il n’était pas le père ? Alec aimerait penser qu’elle ne lui ferait pas un coup pareil, le laissant dans l’incertitude de son côté, mais il n’en était pas tout à fait certain. D’autant qu’elle pouvait peut être obtenir de l’argent à la clef et qu’il restait très méfiant dès qu’il y avait ce genre de problématiques dans l’équation.

La suite ? Eh bien disons qu’il s’améliorait difficilement sur le sujet des relations entre hommes quand il était impliqué dans l’histoire et sentait le malaise de Warren qui ne répondit plus.

Oui, ça va, je sais. Vos gueules.

Désensibilisation en cours. Depuis cinq ans, oui. Ça avance notre histoire ! Rappelez-vous son approche de l’époque !

« Ouais, mais j'ai changé d'avis. J'ai plus envie qu'on mette ses pattes sur elle. Ca sonne encore plus mal comme ça que dans ma tête... mais c'est tristement la vérité. C'est moche, non ? Ca sonne un peu comme le glas d'une nouvelle ère qui arrive, non ?»

Cette fois, c’était lui qui grimaçait en silence sans rien rajouter. Oui, ça sonnait en effet comme l’acceptation de certaines choses et il n’y avait là rien de bien réjouissant. Elle l’avait chopé, en quoi, huit mois ? En septembre, elle n’était pas ainsi dans son esprit, Alec le savait. Et pourtant, maintenant les choses avaient bien changé.
Ouais, les ombres les rattrapaient, hein ? La conversation semblait plus difficile à maintenir à flot loin de l’avenir inéluctable, tant de l’un que de l’autre. Voyait-il chez Warren l’une des options qui se profilaient à l’horizon ? Lâcher prise, devenir l’un des leurs ? C’était ce qu’il faisait, jour après jour. Et lui ? Quelles seraient ses réactions une fois à sa place ? Stockholm ou pas Stockholm ?

« C'est vrai que jusque-là tu as plutôt gérer et j'espère pour toi que ça va durer, mais certaines personnes attendront ta première et seule erreur pour te chopper. Et il y a des jours où l'on est moins performant que d'autres.»
« Hm. » Je sais.
« Fais gaffe à toi mon pote par ce que ne serait-ce que Carraway a la dent dure et est... très têtue.»

Un léger sourire passait sur ses lèvres, las bien plus que joyeux, cynique et lourd. Oui, il savait qu’il ferait une erreur, un jour ou l’autre. Les négociations, il se les était mangé en pleine gueule et ce qu’il avait obtenu était à la hauteur de ce qu’il savait perdre. Etonnamment, il communiquait moins avec Warren sur le sujet, se renfermait, comme pour se préserver encore quelques temps du son du couperet en train de tomber.

« Je sais oui. » Une main posée sur son épaule sans le regarder pour autant, n’assumant ni son élan de tendresse, ni le besoin de se raccrocher à quelqu’un en ces instants où il se sentait sur le point de basculer. « Va dire ça à Doryan. »

Il n’avait manifestement pas les os assez solides pour lui péter un croc au passage. Dommage pour lui.

Oui, Alec s’était bien démerdé jusque là. Mais il s’isolait, il perdait pied, il relâchait, conscient que ça n’était pas le moment. Les erreurs, c’était maintenant qu’il les commettait, rien qu’être ici en était une et il le savait parfaitement. Mais quoi ? Les liens n’étaient pas déjà autour de ses poignets ? Les derniers jours du condamné, voilà tout ce qu’il lui restait. Alors il riait autant qu’il grinçait des dents sur la réponse de Jordane, semblait bien plus intéressé par les souvenirs du corps de son amie ou par ceux des demoiselles du fond de la salle que par son propre sort.

Si le téléphone était revenu dans sa paume, c’était avec un petit sourire amusé qu’il observait la réponse de son ami.

« Tu m’étonnes…. »

Lui aussi, il avait deux trois idées.

« Il paraît ouais... mais on peut toujours allez vérifier que l'on a toujours les bonnes informations et les bons codes tu en penses quoi ?»
« J’en pense que je croise les doigts pour qu’elles soient en droit ou en médecine ! J’aime les gens qui ont besoin de relâcher la pression ! »
« J'espère surtout que tu as assez de capotes en stock vu comme tu sembles plein d'énergie. Si tu veux, je te peux te coller un coup, qu'elles puissent bien t'ausculter.»
« C’est ça ouais, entraînes-toi. Au moins là ça m’apportera quelque chose. Penses-y en plan B. » Une seconde, il s’était arrêté en fronçant les sourcils tout en dévisageant son ami. « Wait… expliques-moi pourquoi le plan B consiste toujours à me maraver la gueule ? Ça devient une habitude c’t’histoire j’te jure ! »

Et déjà, le message suivant apparaissait, vibrant dans sa main quand, attiré par la sensation, Alec se détournait de son ami pour poser le regard sur le petit écran. – ça, c’était pas toi. Salut Warren. C’est mal de le rendre jaloux comme ça. Si vous êtes dans un bar, il va cramer toutes ses chances si tu lui racontes mes exploits sexuels. Nan vraiment, c’est mal, tu devrais avoir honte de toi ! -
Son verre à la main, le téléphone dans l’autre, en pleine marche pour rejoindre le groupe, Alec s’arrêtait, partant en fou rire sur le texto qu’il confiait de nouveau à Warren.

« Je sais jamais bien si j’adore ou je déteste cette nana ! »

Mais en attendant, il se glissait parmi les jeunes, s’invitait, se présentait comme si de rien n’était, qu’il faisait parti du groupe. Alexander, cancre de médecine, bonjour ! Alec s’y insérait avec une facilité déconcertante, balançant à son tour des anecdotes sur les profs, les amphis, la gestion calamiteuse des salles. Comme s’il avait fait ça toute sa vie, le baratineur qui se fondait dans le rôle d’un étudiant lambda. C’est simple pourtant, de n’être personne, de se réinventer une vie simple et sans histoire. Il riait, déconnait avec les uns et les autres, comme si les coucheries d’untel lui étaient d’un quelconque intérêt, comme si la note d’immuno et le temps que prendraient ces foutus résultats à s’afficher lui importaient d’une quelconque manière. En un sens, pourtant, c’était le cas. Simple, il entrait dans ces conversations sans qu’elles n’aient réellement de sens pour lui parce qu’elles étaient plus simples, plus abordables que ce qu’il vivait au quotidien. De conversations en conversations, il perdait le compte des verres autant que du temps à passer et bientôt, les voilà intégrer dans un groupe d’inconnus, à sortir pour changer de lieu, une bière à la main qu’il claquait avec amusement sur celle d’une jeune femme dont il accrochait le regard un instant, y détectant une certaine complicité avant qu’elle ne disparaisse un peu plus loin, emportée par un autre quand il portait la bouteille à ses lèvres avant de percuter Warren de l’épaule, amusé, passablement éméché.

« En fait on aurait dû aller en Amérique ! Leurs soirées étudiantes envoient du lourd il parait ! Boire des tek-paf dans le nombril des nanas, ça me disait bien. »
« Ça, ça peut toujours se faire. »

Les deux regards posés en même temps sur la belle rousse de tout à l’heure. Ses yeux révolvers et son assurance acerbe. Elle les narguait presque du regard, piquante à son tour quand il notait l’éclat de l’alcool dans les lueurs de la ville qui se reflétaient sur ses iris vert d’eau. Il y avait une certaine désinvolture dans sa façon de s’exprimer quand elle lui tendait un joint.

« Tient, fait tourner ! »
« A tes ordres. »
« Bon à savoir. »

Un clin d’œil et voilà qu’elle s’éloignait non sans un regard appuyé aux deux jeunes hommes.

« Elle a un côté Jordane ou c’est moi qui fait un transfert après vos échanges de textos là ? »

Docile, il tirait sur le joint avant de le filer à son ami, un sourire en coin.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 21 Mar 2021 - 8:47
« Mais exactement ! Pourquoi tu crois que j’emmerde mon monde ?! C’est un plan de longue date !! »
 « Donc, là, tu essaies de me faire croire que même avant ta naissance tu fomentais déjà ce plan. Whoaw, je suis admiratif.» plaisanta-t-il.

Super Alec manipulateur depuis sa naissance. Qualité de père en fils. Ah. Oui Non. Ce n'était pas vraiment ce qui fallait dire ! Mais imaginais déjà mini-alec avec sa fausse auréole de bébé innocent sur la tronche et le diable dans son corps. Sur ce, ils étaient passés à différents sujets avant de s'arrêter à l’anecdote de Sovahnn. Une chose était certaine, le fantôme avait bon goût en manière de nana ! Elle était sacrément bien foutue.

« Depuis que ça évoque potentiellement la vie sexuelle d’une amie pas assez bavarde sur le sujet… Très mauvais argument mon truc. »
 « Humhum. Je ne ferai pas d'autres commentaires.»

Ouais, non ça ne servait à rien, par ce qu'ils étaient irrécupérables de toute façon. Donc pour résumer, ils n'en sauraient pas grand chose d'autres, c'est donc pas ça qui allait les faire rêver. Dommage pour eux dans un sens, par ce qu'ils en auraient bien eu besoin de rêver un peu... Oui, bon d'accord, c'était en réalité un peu glauque de penser cela sur un fantôme qui matait une nana... mais on fait ce qu'on peut. Ils avaient des yeux, ils pouvaient voir aussi et se distraire à leur manière. Et ce n'est pas un argument qui va arranger leur cas. En attendant, Tveit lui expliquait qu'il s'inquiétait un peu pour la jeune femme mais qu'il ne se voyait pas trop la contacter. Affaire compliquée.

« J’en sais rien. Pas ouf du tout à priori. La mort de Zach a du mal à passer. »
 « Thanks Sherlock.» Non sans blague, il ne s'en serait pas du douté … Et à part ça ? Est-ce que tu n'as pas quelque chose de plus intéressant à dire ? De plus instructif ? Oui, il étai exigeant le Warren.
« Enfin bref, ça semble aller bien mieux on m’a dit, mais ça replongera peut être. Elle a accouché la semaine dernière. Et me regarde pas comme ça, j’ai pas de photo du môme, je sais pas si c’est le tien. Si j’arrive à causer à quelqu’un qui en sait plus j’te redis ça. »
 « Il vaut probablement que je l'ignore, elle sera plus en sécurité comme ça.» dit-il comme à regrets.  «Je ne pourrais malheureusement rien pour lui... mais je suis sûr qu'il sera heureux et élevé dans un milieu beaucoup plus... soft. »

Que Nicholas. Que ses prochains gosses. Que ceux des sang-purs. Est-ce que son gamin serait malheureux pour autant ? Non, il ferait tout pour le prendre heureux, mais entre vouloir et pouvoir, réussir il y avait tout un monde. Il ne savait pas quel avenir il assurerait à l'enfant malgré tous ses efforts. Il y aurait de toute manière beaucoup trop de choses qu'on attendrait de lui, d'apprendre des préceptes à la con. Une tenue. Une façon de pensée. Pour qu'il soit intégré, aimé et pas persécuté.
Quant à Mily, il y avait enfin ce lien qui les attachait. Il n'était pas fort, il n'était pas beau comme on pouvait le  voir dans certain couple, mais il était présent et c'était déjà une grosse évolution. Et puis, ils formaient un beau couple, physiquement ils allaient bien ensemble, il y avait une unité, une alchimie. Et il savait qu'il avait besoin d'elle, de son soutien pour survivre pour l'instant. Et il s'était adapté à tout cela.
Il avait ensuite continué pour essayer de le mettre en garde contre Azalea.


« Je sais oui.  Va dire ça à Doryan. » il n'avait pas bougé, gardant la position main sur épaule avant de répondre, plus doucement.
 « Doryan était un type stupide, faible, qui n'avait pas deux sous de jugeote. Il chouinait, il ne savait pas se battre et se mettait en péril, seul. Tu es tout son contraire Alec.»

Déso McKiddle, mais il aurait pu dire la même chose d'Elias par exemple bien qu'il ait probablement plus d'estime pour le Jaune.
Et ils en étaient arrivés à Jordane. A des questions presque existentielle : où le baiser ? Primordial pour passer une bonne journée. Warren s'était même permis de piquer le portable de son camarade pour lui répondre à la demoiselle avant de lui rendre. Et qu'ils puissent à présent s'occuper du cas des petites étudiantes... enfin petites, elles devaient avoir à peu près leur âge. Est-ce qu'ils commençaient d'ores et déjà leur petite magouille ? Tout à fait. Où est le problème ?

« C’est ça ouais, entraînes-toi. Au moins là ça m’apportera quelque chose. Penses-y en plan B. Wait… expliques-moi pourquoi le plan B consiste toujours à me maraver la gueule ? Ça devient une habitude c’t’histoire j’te jure ! »
Pour seule réponse, en premier, il se contenta de glousser ! Hey, lui aussi c'était probablement presque un futur running gag avec Azalea, alors, il fallait bien qu'il l'ait avec quelqu'un d'autres.
 « Par ce qu'on a des gueules de beaux gosses et que les filles adorent quand elles sont un peu cassées, mais pas trop ?  Question, c'pas une affirmation.» 

En fait c'était probablement, malgré tout plus une affirmation qu'une question vu qu'il connaissait plus ou moins la réponse et qu'il devait être sur la même longueur que son camarade sur cette question. Et soudain Alec avait pris son portable, eut un fou rire sous l'oeil perplexe de Tveit avant qu'il accède au message. Il dut se mordre un peu les lèvres pour ne pas exploser de rire tandis que son camarade osait en plus expliquer :

« Je sais jamais bien si j’adore ou je déteste cette nana ! »
 «Oh moi j'peux te die qu'en cet instant j'la vénère. J'irai presque lui baiser les pieds pour cette réplique ! PRESQUE, Alec ! Ca ne veut pas dire que j'le ferai. Et en plus, elle nous connaît bien. C'est presque flippant. Et drôle de justesse. » ricana-t-il.

Warren avait suivi son ami -meilleur ami- sans un mot, un petit sourire amusé sur les lèvres avec les conneries que débitées son ami. Voilà pourquoi on est encore en vie, même si on est plus ou moins des traitres, voilà pourquoi d'autres sont morts. Par ce que l'on sait s'adapter, se fondre dans la masse. Regarde nous, malgré notre sang à pouvoir avoir des conversations normales avec des Moldus comme si on côtoyait ce monde depuis toujours. Voilà, ce qu'il manque à beaucoup d'autres,  de l'observation pour beaucoup mais aussi savoir être naturel et ne pas montrer son dégoût envers ces êtres. Facile à dire pour lui vu qu'il n'en avait pas de dégoût et que malgré tout il appréciait leur compagnie, même encore aujourd'hui.
Il suivait, s'imprégnait de l'ambiance, continuait de boire mais pour une boire restait un maximum sur le côté pour ne pas être trop tenté. Ce n'était pas le moment de trop de lâcher finalement, et malgré tout son regard s'était accroché à celui d'une jolie métisse  où il ne put s'empêcher de lui dédier son plus beau sourire.
L'intervention 'une rouquine lui dit hausser un sourcil amusé. Ok, elle était belle comme une déesse et il se doutait que dans la tête de son ami se déroulait à peu près le même scenario que dans le sien. Et elle tendit un joint à Rivers, c'est qu'ils savaient s'amuser ici. Il eut un petit gloussement dans le « à vos ordres » de son camarade. Et elle s'était éloignée comme elle était venue.

 « A vos ordres ? Vraiment ? » le railla-t-il gentiment.

Est-ce qu'il était capable de dire ça à Mily ? Oui. Donc on se moque pas Tveit, par ce que toi t'es quand même beaucoup plus sérieux.

« Elle a un côté Jordane ou c’est moi qui fait un transfert après vos échanges de textos là ? »
 « Juste des airs. Jordane a des airs plus... humm... plus sûr d'elle, plus je vais te déboite ta petite tronche si tu agis et ça, ça n'a pas de prix.»

Il prit ensuite ce que lui tendait son camarade pour tirer une ou deux taffes avec quand même un certain plaisir.

 « Tu sais laquelle tu vas pécho ? Tu as quand même du choix de qualité là.» oui la viande-femme de retour. Il but de nouveau un coup  « Bon j'crois qu'il va falloir faire tourner ça, à moins que tu veuilles t'en charger pour aller parler à la femme de ta nuit.»
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Lun 22 Mar 2021 - 15:27
« Thanks Sherlock.»

Réflexion grinçante qui tranchait avec le ton habituel, faisait émerger l’iceberg comme dans un phénomène de rebond. Oui, sous les rires et la dérision, les réflexions débiles, futiles, dérisoires, il y avait ça, ce truc qui vous terrasse et vous fout à terre tant vous ne savez qu’en faire. Et pourtant ils faisaient. Ils avançaient. Ok, Alec n’avait pas envie d’évoquer la merde aujourd’hui, ça se voyait, ça transpirait par chacun des pores de sa peau, par le flux de paroles qui se réduisait et par ce haussement d’épaules faussement indifférent. Impuissant, surtout.

« Il vaut probablement que je l'ignore, elle sera plus en sécurité comme ça.»

Si le regard d’Alec restait braqué en direction des jeunes femmes, il ne s’y attachait pas réellement, perdu loin de la foule et de l’agitation, dans leur enfer personnel.

« J’pense ouais. » Il n’avait reçu ni message, ni nouvelles, ni invitation ni rien. Quand tout le monde autour de lui avait été convié à aller voir la petite. Après tout, en quoi est-ce que ça pourrait bien l’intéresser ? En rien, c’était un fait. Et pourtant, ça lui manquait. Il n’appartenait plus à ce groupe, à ce monde et en entendait parfaitement le message par ces non dits, ce rejet muet. Pas plus que Warren. Sovahnn se protégeait, autant qu’elle protégeait sa fille et elle avait parfaitement raison d’agir comme ça, Alec le savait. La plaie n’en était pas moins douloureuse, ni pour lui qui avait partagé des années auprès de cette jeune femme, qui l’appréciait avec une tendresse qu’il n’avouerait sans doute pas. Pas moins douloureuse pour Warren qui aurait aimé tenter de faire quelque chose mais qui en était privé. Privé de part sa famille, le rejet de Sovahnn mais aussi ses propres réactions qu’il se devait d’assumer.

«Je ne pourrais malheureusement rien pour lui... mais je suis sûr qu'il sera heureux et élevé dans un milieu beaucoup plus... soft. »
« Tu connais mon avis. On vit dans un milieu de pourris. Chaque gosse qui peut y échapper est un gamin de sauvé. »

Pas tout à fait ce qu’il faut dire à un jeune papa, il en convenait. Mais il entendait aussi les questions de Warren. Et alors ? Lui et Mack, c’était pour quand ?
Jamais.

« Je sais, c’est pas plaisant à entendre mais tu le sais aussi bien que moi. Et puis elle s’en sortira très bien. Elle a la famille de Zach, Enzo, Riley et les autres. Ça ira bien pour elles. Elle fera une maman géniale. Et puis il était pâlichon, Zach, alors même si c’est le tien, ça peut passer. »

Jordane te dirait que, non, si cette gamine a les yeux bruns, ça ne peut pas passer. Il suffit d’avoir les bases en génétiques pour le savoir. Mais après tout, ça n’était pas le sujet. Ça n’avait jamais été le sujet. « Que tu sois en vie et lui mort, ça ne change rien. Il sera toujours le père de ce gamin. Elle a pas besoin d’argent. Elle a besoin de temps pour se remettre. Et j’suis pas sûr que si tu faisais un pas vers elle, ça lui ferait du bien de toute manière. Donc ouais, lâche l’affaire. C’est plus ton problème. » Et si c’est bien le tien, alors t’auras un de tes gosses qui grandira dans sa petite bulle de bonheur. Parce que si Sovahnn était bien capable de produire quelque chose, c’était ça. Du bonheur. Et parce qu’en réalité, le connard insensible n’existait pas vraiment, c’était un regard désolé qu’Alec posait sur Warren. Oui, Sovahnn dégageait un truc qu’il avait toujours aimé, autant qu’il ne l’avait jamais compris. Petite chose toute solaire qui irradiait l’énergie et la joie sans qu’il ne comprenne d’où elle réussissait à sortir tout ça. « J’la connais bien mieux que toi. Crois-moi, ça ira pour elles. » Il haussait les épaules. « Et puis la gosse a Enzo. Elle aura tout ce dont elle a besoin t’en fais pas. » Quand jalousie et soulagements se mêlent et donnent naissance à l’absurde.

La réalité, elle était là. Derrière leurs conneries, leurs vannes légères, grinçantes ou insultantes, derrière le ton jovial il y avait ça. L’horreur tout autant que l’affection car oui, de l’affection, il y en avait entre eux. Il suffisait de lire le sous texte derrière les paroles d’Alec, inquiet tant pour son amie que pour son ami. Il suffisait d’entendre l’anxiété derrière les avertissements de Warren autant que sa main posée sur son épaule.

« Doryan était un type stupide, faible, qui n'avait pas deux sous de jugeote. Il chouinait, il ne savait pas se battre et se mettait en péril, seul. Tu es tout son contraire Alec.»

Un petit rire amusé, un regard en coin, posé avec une certaine douceur amicale, reconnaissante, sur son ami. Les mots, durs envers Doryan - et dont il partageait la sévérité – n’étaient là que pour souligner ce qu’il était lui, une forme d’encouragements. Une façon de le rassurer, de lui dire qu’il avait confiance, mais aussi qu’il ne devait pas merder.

Le remerciement avait d’abord été muet, un sourire affecté, un souffle plus semblable à un soupire qu’à un rire, un regard appuyé, un contact fugace mais appuyé… puis il s’était changé difficilement, presque hésitant, en deux mots qui voulaient dire beaucoup : « Merci mec. »

T’es prêt ? Parce que d’ici peu, les contacts risquent d’être plus amicaux.

Alec brisait ce moment, cherchant la facilité et la légèreté bien plus que leurs emmerdes respectives. D’autant plus à présent que la conversation s’était tourné vers leur avenir. Message de Jordane, jalousie à peine feinte, rires francs, nets, tranchants si fort avec les remerciements précédents, inquiets et affectés. Comme si la soirée et la possibilité de se rapprocher des nanas qui siégeaient là-bas avait le moindre sens face à ce qu’ils devaient affronter. Mais si, c’était justement parce qu’ils mangeaient trop sévère chaque jour qu’il fallait bien qu’il y ai ça, ce truc léger et futile, pour leur permettre de mieux respirer. Et puis, peut-être fallait-il être un peu connard aussi, en parallèle, pour accepter de rejoindre ses pires démons dans l’espoir qu’il n’y ait plus d’autres dégâts collatéraux.
Alors du coup, pour pécho, le plan B, c’est vraiment de se faire fracasser ?

« Par ce qu'on a des gueules de beaux gosses et que les filles adorent quand elles sont un peu cassées, mais pas trop ?  Question, c'pas une affirmation.»

Il riait, l’amusement imprégnant son visage, le tirant des ténèbres trop souvent présentes. « Ah c’est donc ça ! J’avoue j’suis assez bon à c’jeu là. » Il devait l’avouer, ça ne fonctionnait pas mal, cette histoire ! « J’suis juste pas spécialement bon pour savoir où foutre le curseur dans ton bordel du « un peu cassées mais pas trop ». J’ai parfois encore des soucis pour doser. » Autodérision bonjour. Et de nouveau, il lui décochait un coup dans les cotes « Allez attend pour me cogner, gardes-en en réserve. » D’ici quelques jours, semaines grand maximum, il aurait de quoi faire, c’était certain. Mais encore une fois, il ne s’arrêtait pas là-dessus, ne s’en servait qu’en dérision, s’amusant de leur situation plus qu’en cherchant à la développer, son attention bientôt absorbée par le texto qu’il avait reçu et qui lui arrachait un véritable fou rire avant de le filer à Warren qui partait dans la même hilarité.

«Oh moi j'peux te die qu'en cet instant j'la vénère. J'irai presque lui baiser les pieds pour cette réplique ! PRESQUE, Alec ! Ca ne veut pas dire que j'le ferai. Et en plus, elle nous connaît bien. C'est presque flippant. Et drôle de justesse. »
« Putain, vous faites la paire tous les deux sérieux ! »  Rangeant son téléphone, il n’en pouvait pourtant plus de rire. « Ah j’le crois pas. C’était juste parfait son truc. » Il riait. Qu’il riait. Et pourtant, une partie de lui ne pouvait s’empêcher de se dire que, bordel, il devrait faire une soirée, comme avant, avec tout le monde, avant que son monde ne s’effondre. Bien entendu, Alec ne le ferait pas, ne le proposerait même pas. Mais merde, ce que ça aurait été bien. Une dernière pour la route.

« Tu sais quoi ? Moi je propose de se casser en spring break j’sais pas où et de l’embarquer. Elle a toute sa place avec nous cette nana. Et puis comme ça, je la verrais galérer comme je galère à pas la sauter ET tu nous rejoindras dans ce merveilleux monde de la frustration ultime. Ouais je trouve que c’est un bon plan. »

Les sales gosses. Un fait qui ne faisait que se confirmer de minutes en minutes, puisqu’ils n’avaient pas tardé à s’intégrer dans le groupe de jeunes où ils étaient restés un moment, parlant avec les uns et les autres, absorbés sans aucun problème dans l’amas de jeunes adultes passablement éméchés, profitant seulement du moment. Anecdotes fictives balancées, discussions mêlant vie véritable et mensongère, bien souvent empruntée au  réel, s’y ajoutant un filtre anti magie, les jeunes gens s’amusaient, et c’était là tout ce qui comptait. Le contact humain, Alec s’en gorgeait, des regards posés sur certaines demoiselles autant que ceux qu’on lui rendait, mais aussi les paroles simples, les échanges tout bêtes, y compris avec des gars du groupe. Le social lui manquait, c’était une évidence, et si les quelques soirées avec Mack, Jayden, Jordane et Lex avaient un peu égaillé ça, depuis le départ de son ami et son manque INTEGRAL de nouvelles, il n’avait plus réellement vécu quoi que ce soit qui y ressemble. Du moins pas en groupe, au sein de quelque chose qui ressemblait à une soirée. Ce qui s’y rapportait le plus était la rencontre avec Riley dans un bar et leurs discussions autour d’une table de billard. Très sympa cela dit en passant, il aurait bien recommencé. Mariée, ok, certes. Hey, ça n’empêche pas une soirée sympa. Et on ne sait jamais, sur un malentendu… quoi ? Oh un autre verre. Bois plutôt que de penser à des conneries toi. Briseur de ménage !

Bien loin d’imaginer tout ce que Riley, Keza ou qui que ce soit pouvait traverser en cet instant, Alec accrochait surtout le regard de la belle rousse qui s’éloignait, lui abandonnant son bien, un sourire aux lèvres, le tout, sous le regard amusé de Warren.

« A vos ordres ? Vraiment ? »
« Ah mais j’me mets au garde-à-vous pour elle quand elle veut… »

Répondu au tac-au-tac, sans filtre mais avec un rire franc dans la poitrine.

« Juste des airs. Jordane a des airs plus... humm... plus sûr d'elle, plus je vais te déboite ta petite tronche si tu agis et ça, ça n'a pas de prix.»
« Ah ben ça c’est clair. D’ailleurs elle m’a salement démonté une fois. … De manière tout à fait opposée à la façon dont MOI je voudrais la démonter. Nuance essentielle pour la frustration que j’me traîne depuis quatre ans avec ces conneries. » Toi tu vas t’en manger une un jour, tu vas pas comprendre d’où elle vient. Ceci était un message de l’INPES. « Enfin ça vaut pas la marave qu’elle a foutu à Connor. J’m’en remets pas de ce truc ! J’sais même pas pourquoi ça avait dégénéré comme ça d’ailleurs. »

Le joint passant de mains en mains, Alec s’échinait à terminer sa bière, se retrouvant avec une bouteille vide et regardant autour de lui, se demandant où il allait bien pouvoir l’abandonner.

« Tu sais laquelle tu vas pécho ? Tu as quand même du choix de qualité là.»
« Trop de choix même !... ou pas. Pourquoi se limiter à une ? » C’est vrai ça, t’en as des questions cons toi aussi.
« Bon j'crois qu'il va falloir faire tourner ça, à moins que tu veuilles t'en charger pour aller parler à la femme de ta nuit.»
« Hm, tient, file ! » Il le récupérait, en tirait une ou deux taff de plus en fermant les yeux, avançant avec le groupe à l’aveugle dans les rues londoniennes, parfaitement conscient qu’il ne faudrait pas qu’ils s’éloignent de cette masse de jeunes qui envahissaient les rues, au risque de croiser de mauvais regards.   « Et si tu crois que j’t’ai pas vu toi, avec Cha…rlotte ? Charleen ? Charlène ? Un truc en Char. » La nana à qui il avait sourit un peu plus tôt. « J’reviens ! »

Le jeune homme s’esquivait, passait entre les petits groupes, s’arrêtait auprès de certaines jeunes femmes, y passait le joint, riait, déconnait, effleurait une épaule, un bras, une hanche, puis repartait, la jeune femme se retournant vers lui, un petit sourire en coin sur les lèvres, un regard piquant venant l’assaillir alors qu’il s’éloignait. Peau halée, cheveux bouclés dégringolant sur ses épaules, bruns chocolat, très loin d’une Jordane, loin d’une Mily, aussi, pour ceux que ça intéressent. Car il y en avait un que ça intéressait, et en passant, Alec glissait quelques mots à celle qu’il avait repérée.

« Alors donc ! Si je résume ! Il y a une after sur le campus et on en est pas loin. Et on a rendez-vous dans le campus de lettre parce que le BDE, quoi que ce soit, a les clefs et qu’on aura les lieux ! Chose pour laquelle je nous ai évidemment déjà engagés. » Sourire de couillon…. Qui devient sourire de branleur. « Et elle t’aime bien. » Parce que je suis un connard qui aime faire chier son monde. « Charley. Hey j’étais pas loin ! »  Etant donné qu’ils avaient dû croiser et parler avec plus d’une vingtaine d’étudiantes, sans compter leurs homologues masculins, il s’en sortait plutôt honorablement.« C’est juste pour info, t’en fais ce que tu veux. »

Et lui ? Il était zieuté en douce par la jolie nana qu’il venait d’alpaguer, sans doute métisse, des origines indiennes ou de ce coin-là, quelque part dans sa famille. Bref, il n’en savait rien, n’épiloguait pas plus que ça, se retournait juste pour accrocher immédiatement son regard, le perçant à travers la foule pour lui déclencher un sourire avant de s’en détourner quand, lui, laissait traîner encore un instant son regard sur son dos, la voyant pivoter l’air de rien pour vérifier qu’il ne s’était pas détourné, murmurant quelques mots à une amie une fois qu’elle en était assurée.

Et un petit regard de connard victorieux vers Warren ; un !

Déjà, devant eux, se délimitait le campus, de grands espaces verts, des esplanades terrassées blanches, de grands bâtiments de briques rouges. Et voilà que la rousse débarquait derrière eux, passant les bras autour des épaules de Warren et d’Alec, la main s’y agrippant, tenant difficilement dans cette position, finissant par lâcher prise et laisser glisser ses doigts dans le dos de Warren, puis d’Alec, incapable de tenir l’espace que leur carrure et la marche imposait.

« Bon alors les squatteurs ! Vous débarquez plutôt côté lettre ou médecine ? Qu’on sache ce qu’on fait de vous, nous !»
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Alec Kaleb Rivers
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Mer 24 Mar 2021 - 17:48


Se concentrer sur la conversation, ne plus penser au reste. Surtout ne pas penser au bébé de la belle blonde. Par ce qu'il se faisait clairement du mal, par ce qu'il culpabilisait mais qu'il ne voyait toujours pas comment est-ce qu'il aurait pu agir autrement. Il ne voulait pas se comporter comme un connard dans ce genre de situation, par ce qu'un gosse ça se faisait à deux et qu'il était normal d'assumer... dans sa tête c'était clairement ça ; mais dans les faits, dans la pratique ce n'était pas aussi simple. Pas avec sa famille. Pas avec le danger qu'ils auraient pu tous les trois courir. Et pourtant, parfois, quand il y pensait, il essayait d'imaginer ce qui ça aurait pu être sa vie avec Sovahnn et le bébé. Est-ce qu'ils auraient pu se mettre ensemble ? A quel point est-ce que ça serait différent d'avec Nicholas ? Est-ce qu'il aurait le même stress ? Les mêmes questions ? Et il se sentait perdu. Et il avait peur, toujours plus chaque jour qui passait, de ce qu'allait advenir de son gamin.

« J’pense ouais. » Au moins ça avait le mérite d'être clair. Ils pensaient encore une fois de la même façon.... Mais il est vrai que peut-être qu'il aurait aimé une parole de réconfort, mais quelque chose de sincère, pas juste pour lui faire plaisir ou lui mettre du baume au cœur. Des paroles vraies, qui lui montreraient qu'il se trompait... Mais il avait raison n'est-ce pas ? « Tu connais mon avis. On vit dans un milieu de pourris. Chaque gosse qui peut y échapper est un gamin de sauvé. » Ce qui était vrai aussi, et ce qui signifiait que le sien, de gosse, était condamné. Il en avait conscience, mais ce n'était quand même pas simple de l'entendre dire à voix haute, que ce ne soit pas une simple réflexion de lui à lui. Silence, silence, laisse le fiinir. « Je sais, c’est pas plaisant à entendre mais tu le sais aussi bien que moi. Et puis elle s’en sortira très bien. Elle a la famille de Zach, Enzo, Riley et les autres. Ça ira bien pour elles. Elle fera une maman géniale. Et puis il était pâlichon, Zach, alors même si c’est le tien, ça peut passer. » Ouais... est-ce que ça devait le rassurer ? Probablement. « Que tu sois en vie et lui mort, ça ne change rien. Il sera toujours le père de ce gamin. Elle a pas besoin d’argent. Elle a besoin de temps pour se remettre. Et j’suis pas sûr que si tu faisais un pas vers elle, ça lui ferait du bien de toute manière. Donc ouais, lâche l’affaire. C’est plus ton problème. »

Soupir, tandis qu'Alec continuait en disant que tout irait pour elles et qu'en plus il y avait Enzo pour veiller sur elles. Tveit se passa une main dans les cheveux en essayant de trouver quelque chose à répondre, mais il ne savait pas trop où il en était, ce qu'il pouvait répondre ou pas. Regard perdu dans le vide, essayant de ne pas penser au pire. Oui, il pouvait relativiser, se dire que son gamin était entre ses mains, qu'il aurait un certain contrôle sur son éducation, sur sa façon de voir les choses. Ce qui était vrai... mais est-ce que ça suffirait ? Tous les temps passés en famille ne ruineraient-ils pas le reste ? Quant aux moments où il jouerait avec les petits voisins eux aussi sang-pur. Alors oui, malgré tout, il n'aurait pas autant de contrôle qu'il le voudrait. Oui sa fille à Sovahnn serait probablement plus heureuse que son fils à lui. Oui elle vivrait dans un monde plus doux, plus joyeux que ce monde rude des Supérieurs. Et pourtant, au fond, il avait encore cet espoir de pouvoir offrir un avenir radieux à Nicholas. Au moins, il l'aimerait de tout son cœur.

 « Bien sûr que je le sais pertinemment... Le plus important aujourd'hui c'est qu'elle ne manque de rien et qu'elles puissent vivre heureuses.»

Court résumé, mais il n'avait pas forcément envie de débattre beaucoup plus de tout cela. Pour ne pas dire qu'il n'en avait pas du tout envie. Mais il le surmonterait. Il y arriverait. Il ferait tout pour voir le sourire ancré sur le visage de son chérubin, pour préserver son innocence le plus possible. Même si là encore, il y aurait probablement une part de sacrifices. Lesquels, c'était encore des questions sans réelles réponses.
Le sujet avait bientôt embrayé sur Doryan. Oui, il avait été brute, on ne devait pas dire du mal des morts, surtout aussi tragiques mais en même temps … et bien il voulait juste réconforter son ami et en plus, selon son point de vue il avait raison. Il ne pouvait pas s'empêcher de voir en McKiddle un être qui était juste faible et irréfléchi, autant appuyer là-dessus, de toute manière ce n'était pas comme s'il avait une chance d'aller au Paradis. Autant aller en Enfer pour des bonnes raisons, alors on y va ! Il avait même réussi à faire rire un peu Alec et c'était tout ce qui lui importait pour l'instant.

« Merci mec. »

Simple léger sourire en retour. Pas besoin d'en dire plus. Pas besoin de répondre pas des morts.
Ils avaient ensuite continué leur conversation comme si de rien n'était, comme s'ils n'avaient pas été outrageux. Notamment grâce aux messages de Jordane qui leur faisait passer un bon moment grâce à quelques phrases simples. Fantasmes. Idylles. Et tant d'autres choses.
Alcool qui coulait bien dans leurs veines.  Enfin un vrai moment de détente, où il ne pouvait être qu'eux sans fioritures, sans ajout, sans faux semblants. Deux jeunes adultes, un peu paumé dans ce monde de violence et qui avaient du mal à trouver leur place, chacun pour des raisons différentes. Monte de brutes. De rejets. De lassitude et de déception.
Monde où ils devaient faire leur preuves. Ne pas faire honte. Obéir.

Alors oui, ils étaient mauvais. Oui, et alors ? Tant que ce n'était qu'entre eux. Tant qu'ils ne faisaient du mal à personne. Où était le problème ? Qui pouvait leur reprocher ? On ne demandera pas de lever les mains, par ce qu'il y en a beaucoup trop qui seraient hautes. Trop qui les jugeraient.
Alors nous, on rit sans complexe.

« Ah c’est donc ça ! J’avoue j’suis assez bon à c’jeu là. J’suis juste pas spécialement bon pour savoir où foutre le curseur dans ton bordel du « un peu cassées mais pas trop » Il fit mine de réfléchir tandis que l'autre reprenait la parole. Petit coup dans les cotes de la part de son camarade. «  Allez attend pour me cogner, gardes-en en réserve. »
 « Humhum. Mon poing se réserve pour ta petite tronche, t'inquiètes pas. Il sait patienter.» plaisanta-t-il.

Autant en rire qu'en pleurer, par ce qu'on ne sait jamais de quoi l'avenir peut être fait. Heureusement qu'il y avait toujours Brooks pour mettre de l'ambiance – bon d'accord, en réalité c'était assez rare lorsqu'ils étaient ensembles-. Mais au moins, elle avait eu le mérite de les rendre hilares.

« Putain, vous faites la paire tous les deux sérieux ! Ah j’le crois pas. C’était juste parfait son truc. »
 « Ouais, mais faudra pas trop lui dire, je pense qu'elle risque de prendre un peu trop la grosse tête. C'est jamais bon ça.»
« Tu sais quoi ? Moi je propose de se casser en spring break j’sais pas où et de l’embarquer. Elle a toute sa place avec nous cette nana. Et puis comme ça, je la verrais galérer comme je galère à pas la sauter ET tu nous rejoindras dans ce merveilleux monde de la frustration ultime. Ouais je trouve que c’est un bon plan. »
 « Sauf que moi, dans la théorie j'peux me la taper.... ca serait pas cool, mais je peux.»

Est-ce qu'il le ferait ? Non. Par ce que dans la pratique, il y avait en vérité beaucoup trop de danger. Mais c'était juste plus drôle à dire comme ça... et puis ça pouvait être un secret. Ce n'était pas comme si elle tenait une place importante dans son cœur. Comme Kezabel? La bonne blague.
Bon en attendant, ils continuaient de plaisanter surtout à propos des filles.

« Ah mais j’me mets au garde-à-vous pour elle quand elle veut… »
 « De plusieurs manières différentes, je suppose.»

Ouais, ouais. Il avait fait mieux parfois, mais elle était juste facile à faire. Quant aux airs de la femme, il essayait de la définir par rapport à Jordane.


« Ah ben ça c’est clair. D’ailleurs elle m’a salement démonté une fois. … De manière tout à fait opposée à la façon dont MOI je voudrais la démonter. Nuance essentielle pour la frustration que j’me traîne depuis quatre ans avec ces conneries.  Enfin ça vaut pas la marave qu’elle a foutu à Connor. J’m’en remets pas de ce truc ! J’sais même pas pourquoi ça avait dégénéré comme ça d’ailleurs. »
 « Boh, quand ça touche mon cousin, je ne cherche même plus à savoir généralement. Moi aussi, elle m'a démonté, j'ai fait de même. D'une autre manière que vous et qui a une petite préférence chez moi.»

Joint qui passe de main en main. Tête qui commence à tourner un peu. Mais il se sentait quand même bien. Et une question s'imposait dans l'esprit du plus âgé. Qui serait l'heureuse élue, ce à quoi son camarade lui avait comprendre qu'il n'y en aurait peut-être pas qu'une. C'était vrai, pourquoi pas ? Et en attendant, ils suivaient le petit groupe. Il soupira doucement tandis qu'Alec s'éloignait, seul Merlin savait faire quoi. Il regardait autour d'eux, essayant de ne pas trop regarder les belles femmes pour ne pas se laisser tenter, surtout avec les verre qu'il avait dans le nez.

« Alors donc ! Si je résume ! Il y a une after sur le campus et on en est pas loin. Et on a rendez-vous dans le campus de lettre parce que le BDE, quoi que ce soit, a les clefs et qu’on aura les lieux ! Chose pour laquelle je nous ai évidemment déjà engagés. Et elle t’aime bien.  Charley. Hey j’étais pas loin ! C’est juste pour info, t’en fais ce que tu veux. »
 «Tu veux que j'en fasse quoi ? » répondit-il finalement plus blasé qu'autre chose, par ce que tout ça lui rappelait tout ce dont il n'avait pas le droit.

Tandis qu'Alec, lui semblait s'éclater comme un petit fou. Qu'il en profite. Ça en ferait au moins pour les deux.  Il essayait de se détendre, d'en profiter, mais peut-être que quelque chose en lui s'était réveillé, le stress d'échouer. La peur de déconner. De tout faire tomber à l'eau pour une impulsion, pour un coup d'un soir... alors il devait essayer de bien se tenir, de ne pas trop en abuser. Il fit un petit clin d’œil à son ami.
Ils étaient enfin arrivés au campus universitaire... et c'était grand. Franchement grand pour quelque chose de si Moldu, pour des étudiants. Eux avaient l'air d'être si libres... Soudain, la rousse sexy était venue derrière eux, passant leurs bras autour de leurs épaules, faisant hausser un petit sourcil perplexe. Puis un fin sourire.

« Bon alors les squatteurs ! Vous débarquez plutôt côté lettre ou médecine ? Qu’on sache ce qu’on fait de vous, nous !»
 « Médecine. C'est toujours intéressant de savoir que nos vies sont entre de bonnes mains.»

Il lui dédia son plus beau sourire. Qu'elle au Diable la tentation, il ne pouvait pas non plus s'arrêter de vivre. Et puis, il y avait eu ce bruit étrange.  Puis une silhouette de rien qui n'était humain dans une ruelle adjacente, qui elle n'était pas peuplée. Il donna un coup de coude à Alec désignant l'ombre de la tête.

 « T'as vu ça ? C'est bizarre non ?» demanda-t-il mi-inquiet mi curieux. Par ce que ce n'était pas tous les jours que l'on pouvait observer un truc qui n'avait rien d'humain, mais probablement rien de Moldu non plus. Il faisait trop noir à cet endroit pour voir de quoi il s'agissait exactement. C'était juste un vague truc énorme qui n'avait pas lieu d'être ici.
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Warren Tveit-Odair
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Sam 10 Avr 2021 - 18:36
« Sauf que moi, dans la théorie j'peux me la taper.... ca serait pas cool, mais je peux.»
« Hm, j’aurais sans doute pas déblatérer huit ans à ta place mais certes. En même temps je suis officiellement identifié comme bien plus grand connard que toi, ça passe mieux. »

Qu’est-ce qui passe mieux ? La drague ? Non, clairement, seulement la possibilité qu’il puisse ne pas y avoir d’attachement envers celles qu’il se faisait. Un avantage non négligeable qui, il s’en doutait, ne marcherait certainement pas en considérant Jordane. Mais il ne souhaitait pas épiloguer. La position de son ami, il la comprenait, n’aurait sans doute pas agit avec autant de .. protocole que lui, mais il le comprenait. En attendant, ils parlaient de garde-à-vous.

« De plusieurs manières différentes, je suppose.»
« De toutes celles qu’elle veut. »

Et un sourire de branleur pour la huit !

Bien vu mec, la vanne initiale résidait en effet sur le jeu de mot.

« Boh, quand ça touche mon cousin, je ne cherche même plus à savoir généralement. Moi aussi, elle m'a démonté, j'ai fait de même. D'une autre manière que vous et qui a une petite préférence chez moi.»
Il riait, amusé. « J’imagine bien ouais. J’m’en contenterai écoute ! »

Elle veut pas, elle veut pas hein, c’est tout.

N’est-ce pas Néo ?
Quoi que Jordane en profitait pour régulièrement faire monter la tension entre eux, ce qui … était particulièrement agréable ET frustrant. Pas sûr que ça colle tout à fait avec la vision des choses de Néolina. En attendant, sa vision, il s’y conformait parfaitement, se coulant dans le groupe, passant de nanas en nanas, l’esprit échaudé par les regards, les corps qui se rapprochaient doucement, les échanges qui se faisaient prometteurs, les sourires accrochés, ouvertures claires. Oui, Alec correspondait parfaitement à ce qu’on attendait de lui.  Il tanguait légèrement en rejoignant son pote, quelques informations sous le coude concernant une jeune femme du nom de Charley.

«Tu veux que j'en fasse quoi ? »
« Oh j’espère toujours que tu craques, tu m’angoisses avec ta fidélité. »

Il riait, le charriait, bien sûr. Et pourtant une ombre passait dans son regard, reflet d’une fêlure évidente. D’une angoisse mordante qui lui coupait l’oxygène à chaque instant. Il ne tiendrait pas, ne pourrait pas. Alors de quoi seraient faits les jours à venir ? Naturellement, Alec jetait un regard alentours pour repérer de l’alcool. Besoin d’un nouveau verre. Besoin de repousser l’angoisse, de l’envoyer chier au loin et de ne surtout pas développer ça. Il aurait bien le temps de craindre l’avenir quand il serait devenu présent.

Mais la rousse revenait à la charge et l’arrachait de la sensation immonde d’avancer avec une enclume dans le bide.

« Bon alors les squatteurs ! Vous débarquez plutôt côté lettre ou médecine ? Qu’on sache ce qu’on fait de vous, nous !»
« Médecine. C'est toujours intéressant de savoir que nos vies sont entre de bonnes mains.»

Ouh, beau sourire, tombeur. Elle est n’y est pas insensible la demoiselle.
Adios la belle brune, donc. Mais bonjour les délurés de médecine.

« Oh oui tu risques d’être surpris des chirurgiens de demain toi … »

C’était avec un petit sourire en coin, entendu, qu’elle les tirait d’un côté, la masse d’étudiants se séparant pour rejoindre les différents pôles du campus où se déroulaient manifestement différentes soirées. Et  Alec, il accrochait la jeune femme du regard, échangeant une complicité muette.

« Ah, toi t’as déjà été en soirée médecine. »
« Je plaide coupable votre honneur. » Oui, il était allé en droit aussi oui. Tout aussi délurés. Ou alors peut-être avait-il simplement le don pour les trouver. Cherchez les études les plus stressantes, vous trouverez les étudiants les plus en manque de détente.

Emportée par un homme qui la prenait sur l’épaule en riant, la jeune femme disparaissait déjà de leur champ de vision sous un Alec hilare qui posait son regard sur son ami, son attention  attirée par un coup de coude dans les cotes.

« T'as vu ça ? C'est bizarre non ?»
« Hm ? Non quoi ? »

Intérêt mitigé, il devait l’avouer. Dans la ruelle, il n’avait rien vu de spécifique, tournant sans doute le regard un peu trop tard pour n’y voir que des ombres. Des ombres, oui, et un fessier particulièrement rebondi qui passait entre lui et la ruelle pendant qu’il essayait de distinguer ce que son ami y avait vu. « Ouais, j’vois ouais… » Focus Alec putain !

Mais non, il ne focussait (nouveau terme) pas, souriant en voyant une main glisser dans le dos de Warren, puis plus bas, la jeune femme s’éloignant, se retournant juste pour sourire à son ami, manifestement bien éméchée.

« J’vais être jaloux… »

Mais déjà ils arrivaient sur place et la meute entrait dans le bâtiment principal. Là, certains groupes s’éclataient déjà, la musique à fond, les amphis ouverts, des groupes jouant sur console par ci, au loup-garou par là… et s’imbibant d’alcool un peu partout.

« Quoi que t’ai vu, si c’est pas un gros chat, ça peut attendre ! »

Comme un gosse à Noël qui croise une pile gigantesque de cadeaux…

Et la marée humaine emportait tout, la musique prenait au corps, l’inondait des basses  qui grondaient, faisaient déferler l’envie de simplement débrancher, d’oublier tout le reste. Et bientôt, c’était ce qui s’était passé. Comment les shots étaient arrivés dans leurs mains ? Il n’en savait rien. Mais Warren et lui trinquaient, buvaient, en reprenaient, buvaient.  Puis il y avait vu une déferlante, les corps qui s’enchaînaient les uns contre les autres sur ce qui devenait une piste de danse, manifestement, Alec retrouvant une nana avec qui il avait échangé un peu, pas celles qu’il avait accroché jusque là. Pas très grave. Et la suite ? C’était parfois un peu flou. Quelques verres, un bière pong, des fous rires, quelques verres versé sur le ventre d’une charmante brune dont il s’était repus du sel de sa peau. Des bassins qui s’appellent, se cherchent. Et puis quelques pilules qui circulent. Et là, quelque part dans son crâne, la conscience qu’il pourrait simplement tout oublier, vriller complètement, lâcher prise et disparaitre. C’était simple, il avait déjà trop bu, comme Warren très probablement. Celle qui le lui avait proposé, elle avait déposé un cachet sur sa langue et bientôt, il l’embrassait. Tout passait par flashs, s’enchaînait, faisait crasher son cœur dans sa poitrine. Et pourtant, la jeune femme, il s’en éloignait, s’extirpant en frôlant Warren, passant un pouce sur sa langue pour en enlever la drogue.

« ça va, j’suis pas con. J’ai b’soin de prendre l’air. »

Pas tout à fait stable dans sa démarche, Alec rejoignait l’extérieur, savourait la fraicheur de la nuit, le calme et l’air frais loin du déferlement d’hormones et d’humidité qu’était devenu l’intérieur du bâtiment.

Ils étaient là dedans depuis quoi ? Deux heures ? Et pourtant, si la tentation était forte, il ne ferait pas ça. Simplement parce qu’il risquait d’être trop vulnérable, de se laisser trop aller et de ne plus être capable de faire les choix judicieux. Et parce que dans moins de soixante-douze heures, il était foutu. Sous sa peau, il sentait encore l’impact du serment inviolable. Et si les basses vibraient toujours dans sa poitrine, la peur et le désespoir y frappaient avec autant de force. Se laissant tomber sur un des murs de briques rouge de la faculté, le jeune homme sortait par des gestes un peu brouillons une clope qu’il allumait en fixant le vide. Un couple s’y chauffait là, pas loin, riant, se tirant l’un l’autre vers un autre bâtiment, le souffle déjà court. Et à ses côtés, une silhouette l’avait rejoint.

« Ouais j’ai l’alcool à moitié triste. »
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Alec Kaleb Rivers
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Dim 11 Avr 2021 - 10:12
« Hm, j’aurais sans doute pas déblatérer huit ans à ta place mais certes. En même temps je suis officiellement identifié comme bien plus grand connard que toi, ça passe mieux. »
 « C'est vrai que j'ai une réputation de Saint.» ricana-t-il.  « Bon ok, j'ai meilleur réputation que toi, je ne peux pas te l'enlever... mais je ne sais pas bien pourquoi.»

Il avait peut-être sa petite idée : pendant le règne des Supérieurs il n'avait pas été de leur côté. Et côté filles et bien, là c'est vrai que ce n'était pas bien clairs, les deux ne restaient pas forcément qu'avec des Purs alors bon... Les gens étaient quand même parfois étranges dans leur choix du plus grand connard. En attendant, Alec, lui, n'avait pas rejoint le Groupe. Ca en disait long quand même sur lui l'était le plus. Certes, pour Warren ça n'avait pas forcément été un choix, il avait son idée également de ce qu'il pouvait faire de l'intérieur mais la vérité c'est que plus le temps passait, plus il se laissait absorber par cette tornade. 
Mais parlons de choses plus plaisantes comme de petits bonhommes au garde à vous ! Oui, c'était bien ça ! C'était plaisant et ils pouvaient bien en rire même si ça faisait sûrement d'eux des gens pas très respectueux. Ce n'était pas comme s'ils étaient à ça près ! Ils en étaient vite revenus à Jordane, à la façon dont on pouvait se démonter ; et il disait presque sans honte ni aucune honte qu'elle aussi l'avait bien démonté. Pardon, la femme est censée être soumise dans leur monde ? Ah oui... mais il est vrai qu'entouré de Mily et avant de gens comme Jordane ou Kezabel, ou même Cassie, on ne pouvait pas bien dire que c'était le genre de chose qu'il retenait ! Erk, une femme sans caractère qui obéissait en courbant l'échine de quoi pleurer de tristesse.
Bientôt Alec lui transmettait des informations sur une certaine Charley et Tveit se demandait bien de ce qu'il pouvait faire des dites infos. Oh, il avait des idées, des envies mais on avait dit qu'il devait rester sage ! Alors il le serait... jusqu'au bout. Du moins il fallait l'espérer, il sentait que la fin de soirée risquait d'être longue pour lui.

« Oh j’espère toujours que tu craques, tu m’angoisses avec ta fidélité. »
 « Et j'en ai un qui proteste aussi.»

Promis, contrairement à un G , la sienne n'acquiesce pas, n'approuve pas, sa conscience par contre semblait toujours bien divisée entre l'envie et ce qu'il devait faire. Arf, foutu dilemme ! Mais ce n'était pas vraiment le moment de penser à lui, en ce moment Alec était plus important. Là non plus les sujets sensibles ne seraient pas prononcés. Ils étaient là pour s'amuser. Pour oublier. Pour passer du bon temps. Rien de plus. Dehors l'angoisse, et la peur du futur, différente pour chacun d'entre eux mais bien présente.
Nouveau verre d'alcool tandis qu'une rouquine avait repris la parole et il y répondait, se fondant dans la masse, lui dédiant son plus beau sourire. Il ne pouvait pas tromper, mais il pouvait quand même draguer, se sentir apprécié. C'était toujours quelque chose d'agréable. Ça lui donnait l'impression d'être vivant, de ne pas être invisible. De ne pas être rien. Pourtant, c'est ce qu'il était, un foutu maillon, un pion dans une chaine alimentaire complexe. Il avait beau essayer de bouger des pions, des esprits ici et là, cela ne semblait pas marcher. Du moins pas aussi vite qu'il l'aurait voulu et il ne pouvait pas faire plus. On ne devait pas le suspecter. Il s'était de nouveau tu, regardant Alec gérer la situation, le regardant se fondre parmi les autres, faire connaissance.
Et puis soudain, quelque chose attira son attention. Il fronça les sourcils, oubliant un peu ce qu'il y avait autour de lui. Est-ce que c'était l'alcool qui agissait ou bien quelque chose de vrai ?

« Hm ? Non quoi ? » Allez Alec regarde dans la direction qu'il te montre rapidement... et forcément, il avait été si lent que la vision actuelle n'était plus du tout la même – et beaucoup plus agréable. « Ouais, j’vois ouais… »
 « Ouais, c'est ça, laisse tomber ! J'ai dû halluciner.»
Et la belle qui s'y trouvait maintenant se retourna pour lui sourire !
« J’vais être jaloux… »
 «C'bien ma veine moi qui doit être sage. C'est frustrant.»[/color]

Et pourtant, il avait bien envie de lui proposer quelques danses à cette divine créature et pas que des choses innocentes. On se concentre. Mily. Mily. Mily. Voilà. Il devrait peut-être arrêter de boire, mais il venait de prendre un autre verre qu'il avait trouvé en arrivant sur place ! La gueule de bois risquait d'être puissante le lendemain... mais heureusement il avait toutes les potions qui fallait pour ne pas passer un trop mauvais moment.

« Quoi que t’ai vu, si c’est pas un gros chat, ça peut attendre ! »
[b] « J'crois pas. Pas bien vu mais ça avait pas l'air de ressembler ça.»


Et ils avaient bu. Encore et encore. Comment est-ce qu'il tenait debout ? Ca c'était grâce aux années d’entraînement qu'il avait derrière lui. Participer à beaucoup de fête où il buvait sans modération aidait aujourd'hui à ce qu'il tienne mieux l'alcool. Et puis, il n'avait pas envie d'être raisonnable. Pas sur ce point-là en tout cas. Et puis, il y avait quelques moments un peu flous mais où il jouait avec d'autres étudiant, où il dansait avec de belles femmes. Où il profitait, tout simplement essayant quand même de toujours garder Rivers dans son champs de vision.... jusqu'au moment où ce dernier finirait par se trouver très proche d'une fille et c'est tout le mal qui lui souhaitait.
Et alors qu'il était en train de danser avec une ravissante demoiselle, bien collé-serré, même si leurs gestes étaient à présent approximatifs, Alec passa en le frôlant en murmurant quelques mots. Il fronça les yeux.
Le temps de dire quelques mots à la fille pour lui faire comprendre qu'il allait rejoindre son ami et le voilà qui essayait de le suivre, pour le rejoindre finalement. Dans son crâne sonnait l'alarme de l'extrême urgence ! Il s'installa proche de lui tandis que Rivers reprenait la parole

« Ouais j’ai l’alcool à moitié triste. »
 « Il s'est passé un truc que j'ai pas vu avec une des filles ? » Il connaissait probablement la réponse. Il soupira et s'assis à côté de lui, se racla la gorge avant de dire.  « J'te laisserai pas tomber, Alec. Je ne sais pas comment on va faire, mais on s'en sortira, comme toujours. Toi comme moi, on sait qu'on a une forte capacité d'adaptation, non ? On est pas des chats noirs ...» malchanceuse mais en référence à Aza.  «... alors on trouvera une solution. On sera deux, qui plus est. » En théorie du moins ; dans la réalité les choses n'étaient pas aussi simples. Qui sait comment toute cette merde allait finir ? Qui sait quels sacrifices est-ce qu'ils allaient devoir faire ? C'était encore très flou pour lui, mais une chose était certaine, il ne comptait pas le laisser tomber.
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Warren Tveit-Odair
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Mer 14 Avr 2021 - 11:03
« C'est vrai que j'ai une réputation de Saint.Bon ok, j'ai meilleur réputation que toi, je ne peux pas te l'enlever... mais je ne sais pas bien pourquoi.»

Alec s’était contenté de hausser des épaules, las. Le pourquoi, il le savait parfaitement. Bien plus véhément que pouvait l’être Warren, il s’était souvent plus brusquement engagé dans des rejets violents, des luttes. Bien plus tranchant que son ami, il pouvait blesser et envoyer chier de manière bien plus nette bien qu’attendue. Warren prenait souvent bien plus de court, passant pour plus doux d’une certaine manière. Et puis bien sûr, il y avait eu sa phase ‘supérieurs’. A son arrivée Alec se servait d’eux pour faire rentrer certaines substances, il était donc clair qu’il avait auprès d’eux un statut bien particulier. Puis les choses étaient devenues plus floues, moins marquées. Et il y avait eu le chantage envers Janie. Alec n’avait jamais été tout blanc, à aucun moment. Rarement tout noir non plus d’ailleurs. Mais il ne faisait aucun doute que sa réputation ne sortait pas de nulle part.

Celles qu’ils se traînaient concernant les femmes non plus d’ailleurs.

« Et j'en ai un qui proteste aussi.»

Un rire quand il s’attendait presque à de l’agacement concernant son ami.

« T’es à deux doigts de lui donner un nom fait gaffe ! »

Pau-Paul est mécontent à priori. Normal.

Et lui, il ne faisait pas gaffe à grand-chose et certainement pas à un potentiel serpent géant qui pourrait se balader dans les environs, rodant autour d’une soirée étudiants généralisée. Il était certain que ça n’était pas tout à fait la première idée qui lui traversait l’esprit là tout de suite. Loin de là même, il se concentrait sur une jolie demoiselle qui l’ignorait parfaitement, sans doute consciente du regard qu’il venait d’avoir. Warren en revanche semblait avoir bien plus de succès concernant la donzelle. Et à le voir lui sourire il était clair qu’il n’y était pas insensible non plus.

« J’vais être jaloux… »
«C'bien ma veine moi qui doit être sage. C'est frustrant.»
« Le sois pas. »

Haussement d’épaule, il balayait cette réflexion sans même y penser. Réponse assez évidente donc. Pas envie de se prendre la tête ce soir et il était clair qu’il avait du mal avec ce que vivait son ami, lui pour qui c’était simplement inconcevable.

« Quoi que t’ai vu, si c’est pas un gros chat, ça peut attendre ! »
« J'crois pas. Pas bien vu mais ça avait pas l'air de ressembler ça.»
« Parfait ! »

Très bien. Il validait l’idée. Pas d’Azalea dans le coin cette fois, pas de piège, pas de rendez-vous. Rien. Juste lui, l’alcool, les femmes et le lâcher prise. Et il se laissait glisser dans cette folie, embarquer verres après verres, les rires claquant dans son crâne, les basses de la musique pulsant dans ses os, l’envie inondant son bassin quand une jeune femme se perdait contre lui. Regards équivoques, déhanchés, corps qui s’affolent, se collent, se cherchent toujours plus avant. Elle voulait se perdre elle aussi. Brusquement, violemment, ardemment. Ne plus penser à rien, ne plus être en contrôle de rien. Et cette perte de maîtrise, elle lui était revenue en pleine gueule sous la forme d’une simple pilule.

L’abandon personnifié. Mais non, il ne ferait pas ça. Alec avait déjà bien trop bu, si la drogue s’y mettait, il n’y aurait plus rien, pas de garde fou pour lui permettre de se défendre si besoin. Alors il s’était esquivé, brusquement, laissant la jeune femme en plan. Besoin d’air, besoin de liberté, besoin d’exploser aussi, à vrai dire. Moins de soixante douze heures, voilà ce qu’il lui restait. Voilà ce qu’il lui restait à vivre. Comment l’imaginer quand on le voyait ainsi pourtant.

Si. Il y en avait un qui imaginait, qui savait, qui comprenait. Un qui l’avait déjà lié, s’assurant qu’il n’irait pas déconner d’ici quelques jours. Pourtant ça aurait tant facilité les choses… mais il n’avait jamais envisagé de tendre un piège à Azalea, conscient qu’il serait dangereux d’agir ainsi. Conscient surtout qu’il n’obtiendrait rien de bien. Si l’une tombait, d’autres suivraient et il ne ferait qu’envenimer la situation. Dans l’hypothèse hautement présomptueuse qu’il arrive à la faire tomber du moins. Sinon… eh bien sinon c’était pire.

Le dos contre les brisques, une clope qu’il galérait à allumer, Alec voyait son ami le rejoindre, tout aussi peu frais que lui.

« Il s'est passé un truc que j'ai pas vu avec une des filles ? »
D’un geste, il désignait le petit cachet rose qui se diluait entre son pouce et son index.

« J’me suis dit qu’être stone c’était pas l’idée du siècle. »

Et qu’il n’avait pas spécialement envie de jouer avec le contre coup d’ici deux jours.

Warren soupirait, s’asseyait à ses côtés quand Alec restait debout à fixer le couple qui s’enflammait non loin, la trajectoire vers les dortoirs de moins en moins rectiligne.

« J'te laisserai pas tomber, Alec. Je ne sais pas comment on va faire, mais on s'en sortira, comme toujours. Toi comme moi, on sait qu'on a une forte capacité d'adaptation, non ? On est pas des chats noirs ...»

Les mâchoires serrées, le monde qui tanguait et lui oppressait la poitrine. Et pourtant, la présence de Warren à ses côtés lui allégeait un peu les choses.

«... alors on trouvera une solution. On sera deux, qui plus est. »
« Ouais.. »

Tu me rappelles pourquoi j’ai fait ça ? Parce que là je sais plus trop.

Il écrasait en silence le cachet entre le pouce et l’index, en laissait tomber la poudre au sol, continuant de jouer avec les débris qui crissaient encore sous la pulpe de ses doigts.

« J’sais pas comment t’as tenu. Et j’sais pas comment tu tiens. »

En silence, il époussetait ses doigts, plantait ses mains dans ses poches et observait le couple s’échouer contre un mur. Pourquoi est-ce qu’il n’était pas en train d’en faire de même avec la nana de tout à l’heure. L’affaire était pliée pourtant, à présent sans doute était-elle passée à autre chose, ne comprenant pas sa fuite soudaine, se demandant probablement si elle n’avait pas fait une connerie avec la drogue. Qu’est-ce que c’était que ce truc d’ailleurs ? Il n’en avait pas la moindre idée ; le monde va vite, très vite quand ça concerne ce genre d’escalade. L’offre et la demande.

C’est fou comme l’esprit s’accroche à des trucs débiles, surtout imbibé d’alcool. Surtout quand les autres sujets sont pires et cognent dans le crâne bien plus fort que l’éthanol. Alors oui, il s’accrochait à ce que disait Warren, car là, tout de suite, la perspective de ne pas être seul dans cette horreur lui permettait de garder un cap.

« Mais ouais on s’en sortira. Bien sûr qu’on s’en sortira. Enfin si je suis encore en vie dans quatre jours quoi. » Léger tout petit mini détail. Et oui, la brèche, la fêlure, elle se voyait, cognait clair entre ses côtes avec toute l’envie de fuir qui allait avec. « Quitte à en sortir, j’ai juste pas super envie d’y entrer. »

Comme les mots minimisaient la situation.
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Alec Kaleb Rivers
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Jeu 15 Avr 2021 - 19:32
Bon d'accord, la réalité c'est qu'il avait quand même pas mal d'idées sur pourquoi il passait pour plus sympa que son ami.... mais c'était pas bien important de toute manière. Chacun avait son caractère, et il est vrai qu'être plus doux, moins dans la brusquerie aidait pas mal. Il se passa une main dans les cheveux sans savoir quoi rajouter. Peut-être se taire était une bonne chose. Bon, et si on repartait sur les femmes et un sujet qui est plus drôle ?

« T’es à deux doigts de lui donner un nom fait gaffe ! »
 « Ca serait peut-être plus pratique pour qu'on puisse mieux dialoguer lui et moi, tu ne penses pas ?» ricana-t-il.  « Est-ce que ça serait quelque chose de mal ?»

Bon, il n'avait pas envie de le nommer, mais ça sonnait presque comme une blague, comme quelque chose qui était risible dans la tête de son ami et il ne comprenait pas bien pourquoi. Si certains avaient ces délires, autant les laisser faire tant que ça ne blessait personne c'était probablement le principal. Il est vrai que c'était une « pratique étrange » à ces yeux... mais ça semblait assez répandu dans le monde Moldu, du moins, il avait parfois eu cette impression.
D'ailleurs, Tveit avait son petit succès vis à vis de la fille qu'Alec (et lui) avaient repéré un peu plus tôt. Elle était belle, désirable... mais il devait bien se tenir ce qui était en train de le fruster. Note à lui-même, la prochaine fois ne pas suivre Alec en soirée étudiante... c'était beaucoup trop difficile.

« Le sois pas. »
 « Tu sais très bien, que ça serait dangereux... et que je ne vais pas tout ruiner pour une inconnue.»

Pour quelqu'un d'autre, pourquoi pas, et encore. On ne pouvait pas dire que Kezabel était un bon exemple et pourtant, il avait résisté. Heureusement d'un côté qu'elle n'avait pas insisté par ce qu'il n'aurait pas su dire non bien longtemps... Malgré tout la douleur de leur dernière entrevue était toujours là, cachée par la façade habituelle du sourire, de la bonne humeur, des blagues merdiques. Ce n'était pas important. Ce qu'il pouvait ressentir n'était rien...
Tout comme il préférait ne pas insister sur le fait que ce qu'il avait vu était vraiment bizarre, il arriva à se convaincre que ce n'était rien, que la fatigue, l'alcool lui faisaient voir des choses... qu'il n'aurait pas dû.

Le temps avait passé et ils étaient ressortis de là, avec beaucoup plus d'alcool dans le sang qu'à leur entrée. Warren voyait bien qu'Alec n'était pas bien et il ne savait pas comment l'aider. Il n'y avait aucun mot à mettre à sa situation. C'était beaucoup trop compliqué et il savait ce qu'il ressentait, cette sensation d'être pris au piège. Il essayait de comprendre ce qui se passait en vérité pour Alec, qu'est-ce qui lui traversait la tête ? Est-ce que ça s'était passé avec une des filles ou alors c'était le futur qui était en train de le rattraper ? Il visait d'ailleurs plus la dernière possibilité et il en eu confirmation à demi-mots lorsqu'il lui dit que ce n'était pas une bonne idée d'être stone. Effectivement. Cela aurait quelques avantages mais probablement beaucoup plus d'inconvénients, surtout face à quelqu'un comme Azalea. Qu'est-ce qui lui restait, alors ? Pas grand chose.
Silence, soupire de sa part. Alors, il jugeait qu'il n'y avait plus qu'une chose à faire : essayer de laisser parler son cœur, son ressenti. Ce n'était pas quelque chose d'habituel, un exercice dans lequel il excellait, mais il essaya. Mettre des mots sur toute la situation, sur sa présence et compagnie. Est-ce qu'il trouvait les bons mots ou est-ce qu'il aggravait la situation ? Il n'en savait rien.

« Ouais.. »

Maigre consolation que d'être deux dans la merde, il le savait bien... mais au moins, son ami ne serait pas seul. Warren se passait à présent sa langue sur ses lèvres qu'il trouvait un peu trop sèches, tout en regardant le ciel. Il espérait qu'il ne devait pas reprendre la parole, par ce que par Merlin, il ne savait plus quoi ajouter. C'était le moment idéal pour changer de sujet, mais il attendait que Rivers le fasse de lui-même, lui laissant ainsi la possibilité de régir, de s'exprimer à tout cela.

« J’sais pas comment t’as tenu. Et j’sais pas comment tu tiens. »

Bonne question. Et il n'avait la réponse. Ou alors c'est par ce qu'il ne tenait pas vraiment, par ce qu'il avait peur de perdre son ami, que l'on fasse du mal à ses amis. Voilà, ce qui le faisait aller dans le droit chemin. Mais, ça, ce n'était pas le genre de choses dont avait forcément besoin Alec. Il jeta un vague sur son ami. Il devait trouver les meilleures paroles, les meilleurs arguments mais rien ne lui venait. Alors dans un premier temps, il se contenta d'hausser un peu les épaules, avant de soupirer.

 « Par ce que je me suis fixé un objectif et que je connais les conséquences si je ne le respecte pas, tout simplement.» Nouveau haussement d'épaules.  « Et cette volonté, visiblement, me fait tenir.»

Pour combien de temps ? Combien de semaines, de mois avant qu'il ne sombre dans la folie, qu'il capitule, qu'il devienne comme Eux ? Pouvait-il le calculer, ou est-ce qu'il aurait assez de volonté, de force pour se battre contre cet ennemi invisible, indicible, invincible. Qu'est-ce qu'il avait cru ? Qu'il serait assez fort pour vaincre tout ça ? Il s'était surestimé. Temps de silence. Réflexion nouvelle avant d'hésiter et de rajouter.

 « Surtout ne fais pas l'erreur de te surestimer. La lassitude joue sur beaucoup de points.»

Un vrai conseil. Pas sûr qu'Alec l'écoute, le comprenne réellement.

« Mais ouais on s’en sortira. Bien sûr qu’on s’en sortira. Enfin si je suis encore en vie dans quatre jours quoi. Quitte à en sortir, j’ai juste pas super envie d’y entrer. »
 «  Mais bien sûr grand nigaud que tu seras encore en vie dans quelques jours !  Ce n'est qu'un mauvais moment à passer... je sais que c'est bizarre dit comme ça, surtout qu'il n'y aura probablement pas de retour en arrière possible. Mais on savait tout les deux qu'on en finirait là, comme si notre Destin était d'ores et déjà écrit. On devait plier... Ils ont juste oublié quelque chose, on a toujours notre libre arbitre d'une certaine façon ; alors tout ira bien.»

Autrement dit, on sera toujours les mêmes, on pourra plaisanter, comploter, rire, hurler.
On pourra faire tout ça, même si la situation était problématique, compliquée.
On pourra continuer à faire tout ça, et c'est même comme ça que l'on s'en sortira. On restant soudé. Par ce que cela, personne ne pourrait ne nous l'enlever. Et tant qu'il y a cet espoir, il y en a d'autres.
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Warren Tveit-Odair
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Mar 20 Avr 2021 - 2:26
« Par ce que je me suis fixé un objectif et que je connais les conséquences si je ne le respecte pas, tout simplement…Et cette volonté, visiblement, me fait tenir.»
« Visiblement. »

La douleur et la peur, bien sûr, elles l’assaillaient avec force. Après tant de mois et d’années à lutter, il y avait une lassitude qu’il ne cherchait même plus à cacher. Mais en attendant, à esquiver ainsi les balles, il avait au moins pu profiter encore de certaines personnes. Jayden partirait d’ici deux jours, et s’il n’était pas censé éprouver ça, c’était un profond désespoir qui s’insinuait à présent qu’il voyait l’échéance arriver.

« Surtout ne fais pas l'erreur de te surestimer. La lassitude joue sur beaucoup de points.»
« Je sais ce que c’est que d’être tenu par les couilles Warren, merci. »

La réflexion sombre au ton dur, peut être agressif était sortie sans qu’il ne songe à la rattraper. Bien sûr, les Supérieurs l’avaient déjà tenu une fois ainsi, l’obligeant à agir comme ils le voulaient. Et s’ils tenaient Janie comme carotte il n’avait aucun moyen de s’en sortir. Est-ce qu’ils le savaient ? Que Janie ou Mack constituaient des éléments de chantages parfaits pour qui il ferait tout, quitte à se détruire lui-même ? C’était d’ailleurs ce qu’il avait fait. Bien sûr, sa réputation alors y était liée. Les coups de Caleb étaient mérités, il ne s’en cachait pas, n’esquivait pas les reproches, pas plus qu’il se savait totalement responsable de la mort de ce gosse de douze ans à peine. Alors oui, il savait ce que c’était. Et il savait qu’il agirait parfaitement comme on le lui demanderait. Comme le bon petit soldat qu’il pouvait être. Sauf qu’il n’était pas Warren et que si dans l’enfance il n’entrait pas dans le cadre… ça ne serait pas mieux actuellement. Aussi violents qu’ils soient, les Tveit ou les Odair n’étaient pas les Rivers. Et il n’était pas Warren. En revanche, il avait été le premier dans sa situation. Sans doute était-ce ce qu’il y avait d’encore plus douloureux en cet instant.

On dit que la douleur, le corps l’oublie.
L’âme, pas toujours.

« Excuse-moi. » J’suis bourré et t’as pas à te manger mes merdes. « T’as raison et je le sais. »

C’était bien ce qui le faisait flipper.
Après tout, quand Warren était venu le voir avant de sombrer dans leurs camps, ils avaient failli se foutre sur la gueule, simplement parce qu’ils étaient tous deux face à des choses compliquées, angoissantes et que celles-ci cognaient assez fort à leur conscience pour qu’ils aient l’un l’autre du mal à s’entendre et se comprendre. Pourtant c’était bien là la base de cette relation sortie de nulle part ; la compréhension mutuelle.

«  Mais bien sûr grand nigaud que tu seras encore en vie dans quelques jours !  Ce n'est qu'un mauvais moment à passer... je sais que c'est bizarre dit comme ça, surtout qu'il n'y aura probablement pas de retour en arrière possible. Mais on savait tout les deux qu'on en finirait là, comme si notre Destin était d'ores et déjà écrit. On devait plier... Ils ont juste oublié quelque chose, on a toujours notre libre arbitre d'une certaine façon ; alors tout ira bien.»

Tu feras gaffe, t’es à deux doigts de citer du Jean Jacques Goldman là quand même. Il ne le dira pas car il n’a pas la référence, mais moi je le dis.

Les quelques derniers grains du cachet délité par la salive s’écrasaient encore sur la pulpe de ses doigts quand Alec perdait son regarda au loin. Non, il ne serait pas encore en vie dans quelques jours, et il le savait parfaitement. Il lui suffirait d’une erreur et s’en était fini de lui. Une erreur et il chuterait, incapable de se sortir du guêpier dans lequel il se fourrait lui-même. Une erreur, rien qu’une. Et le serment inviolable qu’il sentait encore sous son épiderme et qui le reliait à Warren, il n’y changerait rien.

Il l’avait interrogé, avait vérifié les sorts, s’était assuré qu’il n’était pas contraint d’affirmer qu’Azalea elle-même avait fait le même pacte, scellant des mots qu’il avait choisi avec minutie. Mais après tout, cette courte trêve était loin d’être ce qui l’inquiétait le plus.

Grand nigaud.
Il s’était retourné vers lui, un air surpris autant qu’ironique sur les traits du visage. Grand nigaud, sérieusement ?
C’est con parfois non ? Peut-être était-ce l’alcool, mais cette dénomination avait eu l’avantage de le faire rire, accueillant avec plus de facilité ce qui venait ensuite.

« Ouais.. je sais. Eh puis hein, c’est pas la première fois. On s’habitude à tout mon fils ! Pour une fois que je suis pas complètement opposé aux préceptes du paternel écoute. »

Il avait sourit sans commenter quand il avait entendu ces mots-là entre les lèvres de Jordane. Elle l’étonnait toujours pour une née moldue, mais sans doute y avait-il moins de crasse sous jacente dans cette affirmation que lorsque lui l’évoquait.  

Un autre aurait peut être développé encore, mais ça n’était pas son genre, donnant une impulsion du dos sur le mur, il se redressait, tanguait légèrement et se détournait, haussant les épaules quand Warren se redressait. Il savait. Il savait surtout qu’il n’avait pas le choix que de tirer le meilleur parti de cette situation.

« Bon allez ! J’ai un vent à rattraper avec… …. Enfin avec machin. Quel que soit son nom. »

Quelques pas le rapprochaient de nouveau de la soirée où les basses pulsaient avec la violence de ce qui crachait également dans ses veines. Pourtant, le jeune homme s’était arrêté un instant, posant le regard sur son ami par-dessus son épaule. Pas de remerciement, pas de développement d’une quelconque idée positive, juste cet échange muet quand, alors que Warren se retrouvait à sa hauteur, il posait une main sur son épaule. Juste ce truc qui permettait de tenir le coup, là tout de suite. Et déjà, il s’esquivait, chopait un verre au passage, le filait à Warren avant d’en prendre un nouveau et de repérer sa nana dans la foule.

« Evidemment… »

Avec un autre mec.

« Challenge accepted ! »

Et le verre sifflé, il disparaissait, enfouissait son esprit sous l’alcool, la musique et les corps déchaînés. Noyer les craintes, noyer la peur, noyer le besoin de liberté. Les chaînes, il se devait de les accepter, elles portaient son nom, le tachaient de son sang, s’imprégnaient de son enfance. Les chaînes, elles se trouvaient déjà là, sur son poignet, là où un énième serment inviolable était venu tracer sa chair.

Les chaînes, il les explosait encore avec fureur un jour de plus. Un jour à sourire à une moldue, à choper son regard, à tracer son chemin vers elle, à se perdre contre son corps, à bouffer ses frissons, à jouer de sa liberté. Les chaînes, il les oubliait presque de nouveau, quand il réussissait à reprendre sa place, passait ses paumes contre ses hanches, embrassait son cou. Ses chaînes, elles se dissolvaient dans l’éthanol. Elles perdaient leur substance dans quelques mots murmurés, des pas s’éloignant de la foule, une porte poussée, des corps emmêlés.

Les chaînes, elles grésillaient et s’effritaient sous les râles et le plaisir.

Et lorsqu’il avait retrouvé Warren ce soir là, de nouveaux verres dans le nez, la jeune femme, elle ne le lâchait plus. Pas plus que la bonne humeur et les rires qui accrochaient de nouveau sa poitrine, perçaient le brouhaha de la foule. Et bientôt, les instants s’enfuyaient, s’échappaient chaque fois qu’il clignait des yeux.

Bientôt, ils sortaient de là avec un fou rire complet sur une connerie comme une autre, un bras sur l’épaule de l’autre, les neurones enivrés, la nuit évaporée.

Et quelque part, derrière les grandes bâtisses, le ciel commençait à s’éclaircir quand le duo s’enfonçait dans les ruelles, quittait le reliquat de soirée étudiante.

Et quelque part au détour des ruelles que les bâtiments inondaient encore d’ombre, le corps d’un étudiant s’était figé au sol.
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Alec Kaleb Rivers
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Mer 21 Avr 2021 - 21:10
Ouais, mec tu tiens sur un fil plus fin que celui d'un funambule, alors la chute n'est peut-être pas loin. Pourtant, il essayait de ne pas trop effrayer Alec, mais aussi de se voiler la face. Ouais, il tenait. Pour l'instant. A la prochaine tempête où est-ce qu'il atterrirait et dans quel état ? Il ne savait pas trop comment exprimer tout ça, et il essayait de faire au mieux pour partager son expérience. Il avait dû être maladroit à un moment vu la réponse sèche qu'il venait d'avoir de la part de son camarade

« Je sais ce que c’est que d’être tenu par les couilles Warren, merci. »

Il le regarda sans trop savoir quoi répondre. Probablement qu'il ne fallait pas dire quelque chose. Le silence semblait mieux. Il comprenait qu'Alec était tendu et qu'il avait peut-être pas eu les mots les plus adaptés. Il savait mieux que n'importe qui pouvait il y avoir dans ce moment-là dans le cerveau de son camarade et il n'avait pas envie d'être à sa place. Au moins, pour lui c'était passé, et ce n'était plus vraiment son 'problème' principal à gérer même s'il restait beaucoup d'autres tout aussi désagréables.

« Excuse-moi. T’as raison et je le sais. »
 « Pas de souci, je suppose que je suis aussi là pour ça.»

Pour se faire engueuler, pour que l'autre se défoule un peu s'il n'avait plus envie de profiter de cette soirée de liberté. Est-ce qu'il pouvait encaisser ? Oui, probablement. Alec savait être rude, mais ce n'était pas vraiment un souci pour lui. Il devait juste être là, c'était au final tout ce qui comptait pour lui, ce qui lui semblait primordial, le suivre, vérifier qu'il allait bien, qu'il n'avait besoin de rien. Il essayait même de positiver : oui Alec serait encore en vie dans quelques jours, ça allait juste être un très mauvais moment à passer. Leur cas ne serait pas similaire mais pour ça part il se souvenait très bien des sensations ressenties... et il préférait éviter que l'on remette quelque chose de ce genre-là sur le tapis Peut-être qu'il en faisait un peu trop, peut-être qu'il cherchait à être trop positif, mais qu'importait. Il fallait que son camarade soit plus dans le positif que le négatif, par ce que cela aiderait à passer.
Comment est-ce que tout cela allait se passer ? Mal, était sûrement la réalité... mais Alec semblait quand même avoir prévu son coup.

« Ouais.. je sais. Eh puis hein, c’est pas la première fois. On s’habitude à tout mon fils ! Pour une fois que je suis pas complètement opposé aux préceptes du paternel écoute. »


Il fronça un peu les sourcils, ne sachant pas commenter cela. Il avait plus envie de faire un petit « humhum » perplexe mais c'était contenté du pur silence. Et voilà qu'il essayait de se lever le Rivers, tanquant un peu, tandis que Warren ne tarda pas à l'imiter. Il ne savait pas combien ils avaient d'alcool dans les veines, mais ça commençait à être puissant.

« Bon allez ! J’ai un vent à rattraper avec… …. Enfin avec machin. Quel que soit son nom. »

Tveit bailla un coup avant de suivre de nouveau avec précaution son camarade qui ne semblait pas vouloir en découdre avec la nana qu'il avait repérée.

 « J'sais même plus de laquelle que tu parles.»

Et toi tu commences à ne plus trop savoir causer. Il lui fit un vague sourire lorsque son camarade lui posa une main sur l'épaule, comme un encouragement muet. Par ce que les mots ce n'était pas vraiment leur truc. Rivers partait retrouver une fille, lui donnant au passage un verre, et tout en le buvant, il suivit son camarade du regard, partant dans un autre direction mais tout en essayant de l'avait toujours dans son champs de vision. Jusqu'au cas où. C'était Alec qui voulait s'amuser. C'était lui aussi qui allait mal. Warren devait se contenter de danser avec les filles sans trop les toucher ce qui n'était pas le plus simple pour lui d'autant plus avec tout cet alcool dans le sang.
Pense à Keza..... Non, mauvais prénom. A Mily.
Profite, l'ami, profite tant que tu le peux. Et débrouille-toi mieux que moi dans toute cette merde. Tu as au moins pu te préparer un minimum.

Alec était retrouvé une fille (et bonne ? Une autre ? Est-ce qu'il y en avait vraiment qu'une?), tandis que lui avait continué de boire, de discuter, de danser ci et là. Et ils étaient sortis de là en rigolant, plus sûrement à cause de l'alcool qu'à cause d'un vrai sujet comique. La jour commençait à se lever et il avait du mal à tenir sur ses jambes, ses pas n'étaient plus aussi assurés, plus très droits. Neurones un peu endormis, mais qu'est-ce que ça faisait du bien ! La gueule de bois ? Aucune importance, il y avait ce qu'il fallait chez lui. Et surtout il avait sû résister à la tentation ! Il avait encore un peu de mal à y croire, mais il avait été vraiment sage même s'il lui tardait de retrouver les bras de Mily et con corps délicieux.

Et soudain au détour d'une ruelle, un corps d'un jeune homme, sur le sol. Figé. Paralysé ? Il jeta un regard un peu embrumé par l'alcool à Alec avant de se rapprocher doucement.  « Hey, mec ?!» il craignait un peu trop de comprendre ce que ça pouvait être se rappelant d'un coup la silhouette informe. Magie. Figé de la sorte. Un énorme truc bizarre. Ca ne pouvait pas être 36000 choses. Coup d'oeil autour de lui pour voir combien de Moldus pouvaient se trouver autour, est-ce que Alec pensait la même chose que lui ? Vu son regard -hagard- oui. Pour en être certain il essaya de le bouger un peu en se penchant sur le « blessé ». Dur. Dur. Dur. Il inspira.  « Putain, qu'est-ce qu'on fait ?» dit-il avant de se relever un peu trop rapidement , il tangua dangereusement manquant de tombe, mais se reprit;  « Comment est-ce que c'est possible ?» Non, ça devait être un sort ? Un « truc » suite à un prise de drogue Moldue ? Une maladie ? Est-ce que c'était possible que ça ne soit pas lié à la magie ? Ils ne pouvaient pas laisser ça passer... mais il ne pouvait pas non plus exposer Alec. Passer comme si de rien n'était ? Laisser le Gouvernement faire ou prévenir le Ministère ? L'alcool l'empêchait totalement de passer et il oublierait peut-être même tout ça une fois qu'il aurait bien dormi.
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Jeu 22 Avr 2021 - 19:29
Les pas étaient moins bien assurés, les pensées, hachurées, comme si le fil du temps se découpait par moment, que les images s’imprimaient avec latence sur ses rétines. Comme s’il mettait du temps à intégrer. Le bonheur à coup de poison, le plaisir absurde dans ses sens, la foudre passée il sortait dans l’air frais sans vraiment se rappeler quand il avait quitté la fille – ou l’autre ? – pour retrouver Warren ni depuis combien de temps ils disaient des conneries sur cette fête, le con qui venait de s’étouffer en voulant boire sa bière à l’envers là-bas ou sur ces choses improbables que pouvaient faire les moldus autour d’eux. Rien d’interprétable, comme s’ils avaient ça d’ancré en eux. Et voilà qu’ils sortaient de là, accompagnant les mouvements de bascule de l’univers, le sourire aux lèvres, l’alcool pulsant dans le sang, les jambes en coton. Leurs rires claquaient dans la nuit, s’évaporaient dans les ombres. Et pourtant, l’ébriété en avait pris un coup quand ils étaient tombés sur un corps figé au sol.

« Hey, mec ?!»

Warren s’était arrêté, Alec  avait fait mine d’avancer quand même, râlant déjà de voir son ami s’approcher du corps plutôt que de l’ignorer totalement et de passer son chemin.

« Sérieusement, t’as envie de ramasser tous les comas éthyliques du coin ? »

Je demande un prix pour avoir réussi à dire coma éthylique sans bafouiller.
Demi-tour, un peu branlant mais voilà qu’il rejoignait son ami en levant les yeux au ciel. Pourtant, bientôt il voyait ce que Warren avait vu avant lui : le type n’était pas juste tombé, il était figé. Voire mort. Voire les deux. Comment ça je l’ai déjà dit ?

« Merde… » Les sourcils redressé, analysant la posture du corps tout en s’approchant sans se presser. « C’est con c’qui lui arrive. »

A peu près la conclusion à laquelle il était arrivé pour Doryan tient.

« Putain, qu'est-ce qu'on fait ?»

Warren se redressait, tanguait sous le rire nerveux de son ami qui le voyait tenter d’avoir l’air grave et sérieux alors qu’il n’était pas loin d’avoir un œil à dire merde à l’autre.

« Comment est-ce que c'est possible ?»
« Qu’est-ce que j’en sais ? »

Les mains dans les poches, il avait rejoint le corps à son tour, y décochant un coup du bout du pied d’un air parfaitement dubitatif.

« Ouais ben il est canné écoute, qu’est-ce que tu veux que ça me foute ? C’est toi le flic à la botte du ministère… » Un haussement d’épaules accompagnait une moue perplexe et passablement absente. Indifférent au sort du type, Alec posait surtout son regard alentour, se demandant ce qui risquait de leur tomber sur le coin de la gueule.

« Moi je vote pour dégager d’ici. J’ai déjà eu une accusation de meurtre au cul, c’est pas pour gérer celles des autres. » Sans compter les types dont j’ai effectivement le sang sur les mains. Ça va bien c’est pas bon problème. « Par contre si t’as vraiment envie de ramener la cavalerie, t’es mignon t’attend que je sois loin. »

Ci-git Alec Rivers. Tombé entre les mains du ministère après s’être pris les pieds dans un cadavre laissé sur les pavés.


Spoiler:
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Jeu 22 Avr 2021 - 21:59
Ils avaient, malgré tout, passé une soirée pas trop désagréable, ils s'étaient bien amusés et surtout avaient beaucoup trop bu pour être raisonnables mais à présent c'était le dur retour à la réalité avec ce corps figé devant eux. Perplexité, un peu de panique aussi. Par ce qu'il ne comprenait pas trop  ce qu'il voyait, ou plutôt il comprenait un peu trop ce que cela impliquait. La Bête que cela pouvait impliquer.  Seulement ses neurones étaient un peu trop noyés dans l'alcool pour arriver à bien réagir, pour savoir quoi faire directement.

« Sérieusement, t’as envie de ramasser tous les comas éthyliques du coin ? »

Il s'était poussé un peu pour que son camarade voit un peu l'état du corps. Il y eut un court temps de silence.

 «  Non, mais lui, j'hésite. Il pourrait faire une chouette statue.» répliqua-t-il d'un ton pince sans rire.

On ne se moquait pas des morts, il le savait bien, c'était leur manquer de rester... mais en même temps, c'est vrai qu'il était à vraiment comme une statue et du coup, c'était juste de l'humour noir appréciable pas peu de monde. De toute manière, ce type, il ne le connaissait pas il n'avait pas envie de s'encombrer de phrases toutes faites pour être « respectueux » alors qu'ils avaient juste besoin d'extérioriser.

« Merde…  C’est con c’qui lui arrive. »
 « Ouais un peu, surtout ici, ça attire quand même l'oeil.»

Est-ce qu'il était en train de regard autour de lui pour envisager quelles possibilités ils avaient ? Tout à fait. Ils étaient plus ou moins seuls pour l'instant mais pour combien de temps ? Le mettre dans une poubelle, dans un coin en attendant du renfort... ou en attendant pas grand chose ? Totalement. Ils pouvaient juste se casser, ne rien signaler, mais est-ce que ce n'était pas dangereux ? Il n'en savait rien.   Il avait mal au crâne, avait du mal à aligner deux idées cohérentes et pourtant il essayait, mais il avait peut-être besoin d'un petit coup de main et c'est pour cela qu'il s'était retourné vers Alec.

« Qu’est-ce que j’en sais ? » Ouais bon. Ok. Il ne pouvait pas dire que cette réplique il ne l'avait pas cherché. Alec ne pouvait pas être plus au courant que lui de ce genre de choses. « Ouais ben il est canné écoute, qu’est-ce que tu veux que ça me foute ? C’est toi le flic à la botte du ministère… »

Vrai, et c'est bien pour ça qu'il devait probablement faire quelque chose, mais pas tant que son camarade serait là. Et puis là, il fallait bien l'avouer, il avait plus envie de dormir qu'autre chose. Transplanger au Ministère, laissez le bébé au Gardien et retourner pieuter ? Ca pouvait être une bonne idée, mais ça pouvait être destruction de preuves, en même temps, ils ne pouvaient pas laissez le corps là.

« Moi je vote pour dégager d’ici. J’ai déjà eu une accusation de meurtre au cul, c’est pas pour gérer celles des autres. Par contre si t’as vraiment envie de ramener la cavalerie, t’es mignon t’attend que je sois loin. »
 « Faudrait que j'le ramène là-bas. Tu te tires pendant ce temps là et tu vas te reposer. T'en as besoin, ou on se retrouve plus tard mais j'sais pas pour combien de temps j'en ai. Je vais quand même faire un tour rapide.» dit-il en marchant pour vérifier qu'il n'y avait pas d'autres morts aux alentours, ni le Basilic. Il ne marchait  toujours pas droit.  « Ou je vais là-bas, je reviens avec la cavalerie et j'vais pieuter, ils se démerderont sans moi, comme ça j'bouge pas la preuve... Ou on se casse sans rien avoir vu... mais je ne tiens pas à ce qu'il y ait d'autres mort par ce qu'on l'a fermé.» Parce que c'était le risque et que c'était étrange qu'il n'y en ait pas plus... ça laisse pas mal de bordel dans le coin non ? Il se passa une main dans les cheveux. Quelque chose le titillait, l'envie de découvrir la vérité... le lendemain matin, une fois qu'il serait moins fatigué.  « Ouais. File. Ca sera mieux comme ça.» Protéger les Innocents.
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Ven 23 Avr 2021 - 12:11
« Non, mais lui, j'hésite. Il pourrait faire une chouette statue.»
« Ah pardon, j’avais pas compris que tu voulais refaire ton salon. »

La déco du salon. Ouais oh ça va, je suis bourré, je peux dire de la merde !

Alec avait rejoint la scène, en avait compris les tenants et les aboutissants, oui. La désinvolture n’allait pas à l’encontre de la logique. Seulement voilà, il ne s’interessait pas plus à la mort de ce type qu’à celle de Doryan par exemple.

« Ouais un peu, surtout ici, ça attire quand même l'oeil.»
« Hm, raison de plus pour se casser. »

T’as aucun instinct de truand toi, c’est assez dingue.

D’un autre côté, la réalité revenait en pleine gueule d’Alec, doucement, pas trop vite : Warren appartenait à la police magique. Le flic, dans le coin, c’était lui. Et lui… eh bien habituellement il préférait plutôt les éviter. Son père étant le chef de service de la justice magique, il partait toujours du principe que la justice, qu’elle qu’elle soit… serait contre lui. Et ce malgré le coup de main évident du dit paternel quand son fils s’était retrouvé coupable d’un meurtre dans un bar à ses dix-sept ans. Alors si Warren se bouffait un cas de conscience, de son côté, la situation était simple : l’état de ce type, il s’en foutait. A vrai dire, il n’intégrait que très difficilement que la bête pouvait être encore dans les environs et leur tomber sur le coin de la gueule, l’alcool cognant trop fort à ses tempes. Pas bien malin, nous sommes d’accords. Mais il ne se ferait pas choper à deux jours de la fin de sa vie. La question elle est vite répondue, comme dirait l’autre.

« Faudrait que j'le ramène là-bas. Tu te tires pendant ce temps là et tu vas te reposer. T'en as besoin, ou on se retrouve plus tard mais j'sais pas pour combien de temps j'en ai. Je vais quand même faire un tour rapide.» Un air sceptique sur le visage, les sourcils redressés, les lèvres jointes en bec de canard, Alec continuait de tapoter le corps, assez fasciné par la texture de ce truc. « Ou je vais là-bas, je reviens avec la cavalerie et j'vais pieuter, ils se démerderont sans moi, comme ça j'bouge pas la preuve... Ou on se casse sans rien avoir vu... mais je ne tiens pas à ce qu'il y ait d'autres mort par ce qu'on l'a fermé.» « Hm hm. » J’en ai… rien à battre. « Ouais. File. Ca sera mieux comme ça.»
« Le chevalier servant en action. Tu sais qu’il est rarement complètement imbibé d’ordinaire ? »

Allez, on ne dira pas que c’était pour fêter mon anniversaire en retard de deux jours, que t’as vu un mec traqué et que t’as un peu hésité quand même à foutre en l’air tes vœux de mariage imposés. T’as pas vu la gueule des miens cela dit, mais j’ai mieux géré sur ce coup-là.

A aucun moment Mack ou lui ne s’étaient promis fidélité… Et au vu de la présence de Jayden dans le lit matrimonial, ils auraient échoué assez vite… l’un comme l’autre à vrai dire.

Haussant des épaules, Alec se désintéressait du type. « Bon bah écoute si ta décision est prise tu me diras s’il a calenché ou pas au final. J’te laisse faire ton rapport à tes chefs hein. Perso, j’ai jamais rien vu. » Une main claquait sur l’épaule de son ami. « Allez bonne nuit Warren. Bon courage. »

Déjà, Alec s’éloignait de la scène du crime et transplanait un peu plus loin. Déjà, aussi, il recevait un texto. La nana des lettres.
Alors la matinée, il l’avait passée avec elle. Et lorsque les pantins du ministère avaient fait leur apparition, il n’était déjà plus dans les environs depuis bien longtemps et il ne restait aucune trace de son passage.

- Fini pour moi -
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