Bitter Sweet Symphony - Klara

Mar 8 Sep 2020 - 10:24

Mercredi 13 avril, en fin de journée

Il était un peu plus de 18H, lorsqu'il mit un pied chez Neolina avec qui il était à présent dans un genre de colocation, comme pour chez Margo tout se passait franchement bien, même s'il était toujours gêné de déprendre de ses amis. Il payait un peu de loyer – par ce qu'il avait beaucoup insisté- ainsi qu'une partie des courses mais avec un demi salaire il ne pouvait pas franchement se permettre beaucoup plus. Il lui tardait de pouvoir passer totalement en temps complet afin de pouvoir mieux voir l'avenir. Il y avait toujours cette proposition d'Esteban d'habiter qui lui trottait en tête, mais il ne savait pas franchement quoi en penser. Ou plutôt, il ne savait pas si ça allait pouvoir le faire sur le long terme ou pas du tout. Il ne voulait pas se lancer dans quelque chose qu'il pourrait regretter après, surtout que son ex restait quand même un petit con égoïste à ses heures perdues et qu'il n'avait pas envie d'être ramassé à la petite cuillère par Neo ou Margo, c'est ce qui arriverait probablement s'il acceptait la proposition. En le faisant patienter quelques mois supplémentaires, peut-être qu'il serait en meilleure forme physique et mentale et qu'il serait donc plus à même à le repousser, à l'envoyer chier sans se mettre en PLS.

Neolina était en train de s'activer dans la cuisine, lorsqu'elle l'aperçut, elle lui fit un petit sourire avant de déclarer qu'elle sortait avec Klara ce soir alors qu'elle lui préparait un petit repas pour ne pas qu'il ne meurt de faim. Il haussa un sourcil un peu perplexe en voyant la quantité, mais Neolina était du genre généreux sur la bouffe et faisait généralement double portion. Il ne lui dit pas non plus qu'il pouvait se faire à manger par ce qu'il était un grand garçon, il faut bien l'avouer ça l'arrangeait, son amie cuisinait quand même beaucoup mieux que lui ! Il la remercia donc en lui déposant un petit baiser sur la joue et vérifia qu'elle n'avait pas besoin d'aide. Il préféra ne pas insister et aller s'installer sur le canapé de façon à être à portée de main si elle changeait d'avis. Comme bien souvent, il envoya quelques messages à Esteban pour savoir comment s'était passée sa journée, comment est-ce qu'il allait. Pire qu'une drogue, il entendait presque Margo et Neolina commenter ce genre de choses entre-elles, il eut un petit sourire même si leurs paroles seraient probablement assez négatives.
Le téléphone de Hampton sonna soudain, elle décrocha et sembla d'un coup presque paniquée, elle raccrocha avant de balbutier

— Je dois y aller ! Klara ne devrait pas tarder tu lui dis de rentrer, j'espère ne pas être longue ! Urgence familiale !

Il n'avait même pas eu le temps d'ouvrir la bouche qu'elle était déjà partie par la porte qu'elle n'avait même pas pris le temps de refermer et c'est ainsi qu' il l'entendit dire quelques mots à quelqu'un – Klara donc si on était logique-. Puis de nouveau de silence. Il se leva pour aller à l'embrasure de la porte, lui faisant un petit

— Hey salut ! Ca va ? …. je ne crois pas que ce soit un coup foireux qu'elle nous fait là, elle a vraiment reçu un appel avant de partir comme une furie.

Lun 14 Sep 2020 - 22:02

Elle était un peu anxieuse arrivée devant la porte. Déjà, son mari n’était pas forcément enchanté par son absence. Elle avait dit qu’elle allait rendre visite à Neolina, ce qui était totalement vrai. Elle semblait déjà plus acceptée que Margo mais l’homme restait méfiant envers toit ce qui ne descendait pas d’une lignée bien de sang-pur. Elle le comprenait. En ce temps troublés, il était facile de douter des autres. Elle-même connaissait Neolina, et son tempérament la pousserait plutôt à se dresser contre les Supérieurs. Elle n’en a pas parlé à son mari, faisant miroiter juste une amitié classique entre deux jeunes femmes. Mais Neolina avait pleinement participé à sa rébellion envers sa famille. C’était parce qu’elle était alimentée constamment par la justice qu’elle s’était laissée entrainée.

Cependant, elle avait toujours beaucoup d’affection pour elle. Plus qu’elle ne le devrait, sans aucun doute. Mais son terrible égoïsme ne démordait pas. Elle continuait d’échanger avec elle, et aimait lui rendre visite. D’autan plus l’attentat, où elle avait perdu son frère. Neo semblait forte, mais elle craignait que sa bonne humeur ne soit qu’une façade. Mais si son amie souhaitait lui en parler, elle le ferait, elle en avait la conviction.

La majorité de ses appréhensions étaient plutôt dûe au nouveau colocataire de Neolina. Gary, qui avait enfin arrêter de crecher chez Margo. Si jamais elle été soulagée que la blonde ne l’ai plus à charge, elle n’était pas très heureuse de ce revirement. La situation avec Gary était plus que compliquée. Elle se sentait coupable envers Aloysius, envers Azalea car ils avaient l’air de lui faire confiance, et elle en avait abusé. Elle n’avait pas été très correcte envers Gary, également. Il avait été la visiter, et elle n’avait sûrement vu qu’un moyen de tromper sa solitude. De mettre une présence masculine alors absente de sa vie. Avec du recul, elle s’était mal comportée envers tout le monde dans cette affaire. mais elle avait peur de leur réaction si elle était honnête, en particulier Aly. Il faisait tant pour elle, elle craignait toute l’amertume de sa déception. Elle priait Merlin que Gary soit absent.

Mais quand elle alla frapper à la porte celle-ci s’ouvrit sur Neo. Klara sourit, avant de rendre compte que la jeune femme avait mis son manteau et pris son sac. Le plan avait-il changé pour une virée londonienne ? Même pas. Son amie s’excusa, avec une urgence familiale. Klara lui répondit qu’elle comprenait, et qu’elle pouvait repasser plus tard. Mais on lui sous-entendait de rentrer dans l’appartement. Curieuse, elle s’exécuta, mais se sentit mal à l’aise quand elle tomba nez à nez avec Gary.

- Hey... Salut... Prononça-t’elle dans un faible sourire. Un silence. Qu’elle écourta avant qu’il ne devienne malaisant.

- Non ce n’est pas dans l’habitude de Neolina. Je sais que parfois, elle manque de subtilité, mais quand même, completa-t’elle d’un ton plus enjoué. Elle reprit :

- Je... Suis désolée de ne pas avoir pris la peine de t’écrire. Il y a eu beaucoup de choses ce dernier mois... Alors tu es installé ici définitivement ou alors c’est juste en attendant de trouver mieux ?

Sans lui laisser de répondre, elle embraya sur un autre sujet.

- Oh, et j’ai apporté des cookies au chocolat... Mais il vaudrait mieux attendre Neo je pense.

Ven 18 Sep 2020 - 22:13

Et voilà, il était mis devant le fait accompli. Neolina était partie, Klara en train d'arriver et il n'avait donc pas le loisir de partir comme si de rien n'était ou même de faire le mort. Dommage. Ou alors, peut-être que c'était tant mieux. Il n'en savait trop rien pour l'instant. Il ne savait plus trop quoi penser d'elle et il fallait bien avouer que ce qui s'était passé avec Azalea y était un peu pour quelque chose. Par ailleurs Aloy-machinchose, était à présent rentrer et il ne pouvait plus la voir à loisir, pour ne pas dire qu'il ne pouvait pas la voir du tout, cela n'aidait pas ! Comment est-ce qu'il devait se comporter face à elle ? Il n'en savait trop rien ! Putain, même avec Sanae qu'il ne connaissait pas tant que ça et lui avait posé des questions hyper gênantes – horribles- tout lui avait semblé plus simple.
Parce que les sentiments n'étaient pas là probablement, et que Klara était probablement pour l'instant la femme de sa vie, comme Esteban était l'homme. Un jour, il arriverait à passer à autre chose, un jour. Ou jamais. Par ce qu'il fallait le supporter, lui et son passé et que la moindre des choses à dire c'est qu'il n'était pas simple à vivre, déjà avant c'était un petit con, aujourd'hui c'était un petit con avec de grosses phases de « dépression », où il était en PLS toute la journée. Personne de censé ne voudrait ça. De toute manière, ce n'était pas comme s'il avait vraiment envie de passer à autre chose, si cela devait arriver, il voulait que ça arrive tout seul. Il y avait probablement du mieux, vu qu'il voyait d'autres personnes qui n'étaient pas ses ex, qu'il essayait dans ce sens de profiter de la vie.

Face à face avec Anderson, le malaise était bien là.
Malaise qu'il n'y avait pas la dernière fois, elle avait même mis le paquet pour que ça ne soit pas le cas, la traîtresse.
Et ça lui faisait encore plus mal au cœur de voir qu'il avait pu se tromper à ce point ; et qu'au final il avait juste été un vulgaire passe-temps.
Néanmoins, il avait essayé de parler un peu histoire qu'il n'y ait pas un blanc trop gênant, avec une seule envie envoyer un message à Neolina pour lui dire de ramener son derge ici illico. Ou A Margo en mode « Klara a l'air si froide que je me demande si c'est toujours bien elle ». Ou était sa Klara d'antant ? Qu'on en lui dise pas qu'elle était heureuse, même si elle le croyait.

Une ou deux banalités sur leur amie en commun, avant qu'elle ne s'excuse de son comportement. A la bonne heure ! Il se retint tout juste de lui « quelles choses », par ce qu'à part le retour de Aloy-truc il n'y avait pas eu grand chose. C'était d'autant plus débile de dire ça, qu'elle avait trouvé le temps d'écrire à Neo pour convenir de ce rendez-vous. Hum ? Vous le sentez la mauvaise foi, même si elle était peut-être certaine que c'était une bonne excuse. Elle parla directement des cookies au chocolat blabla. Là à vrai dire, il s'en fichait un peu il restait sur ce qu'elle avait dit juste auparavant.

— De toute façon je n'ai pas faim pour l'instant. répliqua-t-il doucement Et je ne suis pas si certain que tu sois vraiment désolée... Tu as eu le temps de d'écrire à Neo, un minimum. Je préfère la vérité, par exemple que tu n'en avais pas envie, que tu n'y as pas pensé, ou alors que tu trouvais ça déplaçait ; ça sera moins vexant plutôt que tu me mentes.

Il n'y avait aucune haine, aucune hargne dans ses propos, il énonçait juste tout simplement un fait. Il laissa passer un temps de silence.

— Plus sérieusement, qu'est-ce que tu as fait, pour être si prise ?

Il n'avait pas envie de répondre s'il resterait là ou pas vu qu'il ne le savait pas ; et qu'il n'avait pas envie que ce soit un frein à ce qu'elle vienne ici voir son amie. Pour l'instant le silence sur cette question lui semblait mieux.

Sam 26 Sep 2020 - 22:07

En vrai, elle se sentait piégée par cette situation. Ce n’est pas qu’elle avait peur de se confronter à Gary, elle était plutôt gênée par la perspective d’une confrontation. Elle savait parfaitement que quand ils se prenaient le bec, ils s’agaçaient tellement vite que ça explosait rapidement. Esteban avait développé une tactique de fuite qui consistait à s’enfermer dans une chambre, voir à s’évader de l’appartement. C’était rare, mais voilà, Gary pouvait être une varie tête de con. Elle ne voulait pas faire une scène chez Neolina, ce n’était pas digne d’une adulte responsable. Pire, elle ne souhaitait pas que son amie arrive au milieu de deux crétins qui se battent. Heureusement, elle avait grandit depuis, elle saurait calmer le jeu s’il le faut. Pourtant, la conversation passa très vite des petites phrases communes à des petites étincelles. Le genre vipérin, qui se glisse sous le charbon sans que l’on s’aperçoive que quand elle sont trop nombreuses, elles créeront un brasier.

- Je passais du temps avec mon mari, celui que je n’ai pas eu parce qu’il était hospitalisé.

Elle était plus tendue qu’elle ne l’aurait souhaité. À quoi cela servait de le ménager après tout ? Leur relation menait à... rien. Ou si, qu’à des chemins douloureux pour eux deus. Mais Gary ne savait pas être raisonnable, il était trop fier pour entendre les autres lui dire non. Elle disait que Gatiss était buté comme un troupeau de vieux ânes fatigués, mais il vrai, il ne supportait pas la frustration. C’est ce qu’elle avait finir par en conclure, s’il ne savait pas abandonner, c’est parce qu’il devait être du genre à penser qu’il mérite ce qu’il veut. Il n’était pas allé à Serpentard pour rien. Elle reprit tout de suite :

- Dans ces conditions, je ne pouvais pas t’écrire. Je ne pouvais pas lui faire ça, on a besoin de temps pour nous, j’allais pas tout gâcher...

Que ce soit sa relation avec son mari, ou alors celle avec Gary. Elle préférait rester en bons termes. Elle se radoucit, mais elle était toujours un peu agacée. Elle continua, ancra ses yeux dans le regard de Gary, preuve de sa fermeté.

- Plus honnêtement, je n’ai pas envie de donner une raison à vos deux immenses fiertés d’aller se confronter. Je sais que tu peux comprendre.

Si elle enlevait ses filtres donnés par la bienséance, elle lui dirait qu’ils étaient surtout aussi crétins l’un que l’autre. Ça finirait mal, peut-être très mal. Elle éprouvait encore des sentiments contradictoires au sujet de la mort de son frère. Elle savait que Gary n’avait jamais voulu causé ça, que c’était un accident. Elle se rappelait très bien que c’était Saïd qui avait joué le gros bras et avait frappé le premier. Elle avait envie de pardonner, complètement, de laisser vivre Gary libre de sa culpabilité. Elle ne le haïssait pas. Mais elle avait toujours une petite rancoeur à son égard. Gary avait toujours été imprudent, joué toujours avec le feu. D’un certain côté, n’était-il pas logique que ce genre d’évènement tragique lui arrive ?

Dim 27 Sep 2020 - 12:52

Est-ce qu'il aurait mieux fait de se taire un peu ? Probablement. Mais tant pis, il n'était plus à ça près. Au final une vraie explication, il aurait pu l'accepter, difficilement, mais il l'aurait probablement pu le faire quand même. Il avait besoin de savoir, de comprendre, pour essayer aussi de s'en détacher, pour ouvrir un peu plus les yeux. Heureusement qu'il avait pu passer un peu de bon temps, notamment avec Sanae.

- Je passais du temps avec mon mari, celui que je n’ai pas eu parce qu’il était hospitalisé.

Pauvre petit chou. Un petit mois l'un sans l'autre c'est SI triste, si dur. Est-ce qu'elle plaisantait-là ? D'autant plus qu'elle allait le voir à l'hôpital. Il avait sincèrement envie de rire. Ce n'était pas une perte de temps, c'était juste un peu de temps en moins ensemble, rien de plus rien de moins. Qu'était devenue sa Klara ? Elle était visiblement loin et enterrée, l'endoctrinement avait bien marché et cela lui donnait envie de vomir.

— Tu parles de celui que Neolina ne pourra plus avoir avec son frère ? répliqua-t-il du tac au tac. Ou de celui qu'on a jamais pu rattraper, tous les deux, par ce que six ans ce n'est pas faisable ? Klara, tu allais le voir régulièrement à l'hosto. Ce n'est pas une excuse, ça, ; arrête de me prendre pour un con.

Et le pire c'est qu'elle avait continué avec le fait qu'elle ne pouvait pas lui écrire, par ce que le pauvre petit Aloy', vous comprenez ? On ne peut pas écrire à un ami qui était son ex. Blablabla. Ricanement de sa part., amer et un peu sarcastique. Blessé, et pas qu'un peu. Par ce qu'au final, il s'était laissé avoir, comme un con, encore une fois. Il avait cru que quelque chose était encore possible entre eux, il l'avait même entrevu avec elle. Mais non, elle s'était foutue de sa gueule, elle l'avait utilisé et maintenant faisait juste preuve de mauvaise foi. S'il un peu injuste, elle l'était encore plus. Par ce qu'elle était mauvaise, blessante, par ce qu'elle croyait avoir raison. Pauvre petit Aloy', pauvre moi qui n'est pas vu mon mari, oh non je peux pas écrire à Gary par ce que mon pauvre petit mari il aimerait pas ça. A vomir. Encore plus. Depuis quand était elle devenue ce genre de femmes ? Le voile sur ses yeux semblaient se lever et ce n'était pas mirobolant.
Et nouvelle phrase. Oh bah tiens, bingo. C'était de leurs fautes, à tous les deux, par ce qu'ils étaient fiers. Rire, encore une fois. Agacé, encore une fois amer.

— Ce qui serait bien, Klara, c'est d'ouvrir un peu les yeux aussi. Depuis quand est-ce que tu ne fais pas ce dont tu as envie par bienséance. Regarde-toi, tu donnes l'impression de ne plus pouvoir agir par toi-même. Et tu n'étais pas comme ça avant. Tu étais libre. Il laissa passer un temps de silence. Et maintenant tu es enchainée, même si tu ne veux pas le voir. Tu n'es plus que l'ombre de toi-même et crois-moi, je sais de quoi je parle. Tu es éteinte. Et tu veux me... nous faire croire que tu es heureuse ? Tu veux me faire croire que c'est de MA faute, par ce que je suis fier ? Suis-je si fier que ça, alors que je me suis effacé quand ton mari est revenu ? Est-ce que je t'ai emmerdé une seule fois, alors tu m'as utilisé comme une merde. Alors que tu as eu des gestes, des attitudes des paroles ambiguës ? Est-ce que j'ai profité de la situation ? La réponse était non. Et tout ça, par ce que je te respecte, ce qui n'est pas le cas. On agit pas comme ça avec des amis, on ne les prend pas pour des cons, par ce tes arguments sont encore une fois de fausses excuses pour te sentir moins coupable. Et ça aussi, la culpabilité, je connais. Alors pas à moi. Temps de silence, court. Tu aurais pu m'écrire à ton boulot, chez toi quand ton mari n'était pas là, par ce que ne me fais pas croire que vous étiez collés comme une moule à son rocher ? Tu sais quoi, Neo l'a rencontré. Il était seul. Vu que tu ne savais pas que j'étais ici, tu aurais pu prendre 5 minutes avant d'arrivée, pour me laisser un message, même quelques mots. Par ce que je ne vois pas où est le mal, de demander juste des nouvelles. Des nouvelles, Klara ! Pas de se voir. Juste un comment vas-tu ? C'est sûr quelle trahison, quelle honte de poser cette question à un sale petit sang de bourbe, c'est ça ? Et ça, ça lui faisait mal, mais au final c'était probablement la vérité. Arrête de te croire la gentille, la bien-pensante, par ce que tu n'es plus ça. Je suis peut-être un sale con, stupide qui plus est d'avoir cru que tu pouvais toujours avoir des sentiments pour moi, je le conçois. J'ai peut-être un bon égo. Mais tu n'es pas mieux que moi, parce qu'encore une fois, moi, je t'ai toujours respecté.

Est-ce qu'il venait de lui faire un long monologue ? Tout à fait. Par ce que bordel, qu'est-ce qu'elle le gonflait avec ses petites phrases à la con comme si elle était miss Parfaite. Par ce qu'il était piqué au vif dans son amour envers elle, par ce qu'il avait l'impression qu'elle l'avait juste pris pour un con pour combler de l'ennui alors qu'elle savait qu'il l'aimait toujours et même s'il allait pas bien, qu'elle se foutait qu'il espère pour rien. Par ce que la réalité était bien là. Elle n'était pas naïve, il ne fallait pas lui faire croire ça, à lui. Elle savait pertinemment ce qu'elle faisait depuis le début et cela ne lui plaisait pas.

Lun 28 Sep 2020 - 22:28

Gary, sans vraiment faire attention, lui tendit le bâton pour se faire battre. Klara se sentit particulièrement agacée par la remarque au sujet du frère de Neolina. C’était bien pour ça qu’elle prenait la peine de lui écrire. Car elle savait ce que c’était de traverser tout cela, le deuil, le sentiment d’injustice quand quelqu’un vous a retiré un membre de vitre famille. Sauf que le crétin dont c’était la faute était juste devant elle. Elle bouillonnait, mais elle s’était jurée de tenter de garder son calme. Elle savait déjà que c’était très difficile. Ses épaules et son cou était en tension, comme son visage dont les sourcils s’était froncés en même temps qu’elle mordait sa lèvre inférieure. Elle inspira. Longuement. Puis expira. Longuement. Elle ne voulait pas répondre à sa petite crise de jalouise. Elle tenta de s’expliquer calmement, cependant sa bouche s’arrondit alors qu’elle se prit une tempête en plein visage. Elle serra son poing, sa main tremblait. Plus il déferlait ses mots, puis elle avait envie de le secouer en lui disant qu’il n’était vraiment qu’un crétin, un égoïste, qui s’acharnait tout seul à vouloir quelque chose alors qu’elle avait été claire depuis le début. Quelle ambiguïté ? Elle était mariée. Avec quelqu’un qui ne la partagerait pas. Il attendait quoi, par Merlin ? Puis quels signaux ? Il devait avoir mal interprété. Et il n’avait aucun droit de juger sa vie. C’était ça qui lui faisait mal. tout ça, tout ce qu’elle avait accepté c’était... C’était pour lui de base. Pour Esteban également. Pour qu’on leur foute la paix. Tout ça pour qu’encore, on lui dise quoi faire, comment agir. Quel choix ? Elle n’avait jamais eu le choix. Du moins, elle l’aurait eu, si Saïd était encore là. Alors tout était tombé sur ses épaules. Alors, elle avait dû récupérer les responsabilités de l’héritière. Gary ne comprenait pas, il ne pouvait pas comprendre ce qu’était la loyauté familiale.

- Déjà, ne parle pas du deuil de Neolina. Tu veux peut-être qu’on aborde les années que je ne passerais jamais avec Saïd ?

Dit-elle, volontairement grinçante. Oh que non, elle ne se laisserait pas marcher dessus. Cependant, elle ne voulait pas laisser sa colère l’emporter. Elle ne voulait pas créer un scandale, c’était ce que les règles de politesse et de bienséance lui avaient appris. Elle rangea alors son venin pour tenter de tempérer la situation.

- Écoute Gary... Je suis désolée, je t’ai blessé par mon attitude trop... distante. J’avoue, j’ai aussi peur qu’il découvre qu’on s’est fréquentés pendant son absence. J’ai peur qu’il pète un câble sans que je m’y attende et que... ça tourne mal. Encore une fois. J’ai sûrement laissé mes peurs du passé me submerger et... À chaque fois j’ai repoussé le fait de t’écrire un mot, avoua-t’elle finalement.

- Cependant, il me semble avoir été claire depuis le début, justement pour qu’il n’y ai pas d’ambiguïté entre nous. Je pensais qu’on serait juste amis, Gary. Mais à ce que je constate, tu attends beaucoup trop de moi. Alors que ma position n’a pas changé depuis le début. Alors peut-être que j’ai eu des gestes ou des paroles déplacées, mais pour moi... Ça ne voulait rien dire d’autre.

Elle détourna le visage, tout en repliant ses bras sur sa poitrine. Elle savait très bien qu’elle lui brisait le coeur. Elle avait toujours préféré croire que non, il avait pu l’oublier, que le temps avait pu leur donner l’occasion d’envisager autre chose que de la passion. Oh, elle ne le détestait pas, au contraire, c’est juste qu’elle ne pourrait jamais rien donner de plus. Elle ne pouvait pas, car elle craignait qu’il ne lui arrive quelque chose. Elle ne préférait pas rebondir sur le jugement qu’il portait face à sa situation et sa vie. C’était indéniable : elle aimait Aloysius de tout son coeur. Même s’il y avait une place pour Gary, elle ne pourrait jamais avoir les deux. Jamais. Leurs univers n’étaient pas compatibles.

Mar 29 Sep 2020 - 20:13

Il ne cilla pas à sa réplique sur le deuil de Neolina, par ce que maintenant Madame allait comparer quelqu'un qui était mort récemment, à cause de crétins sanguins lors d'un attentat ; alors que son frère l'avait frappée à elle et que lui avait juste voulu la défendre et que c'est lui qui boufferait du pissenlit s'il ne s'était pas défendu. Est-ce qu'elle oubliait qu'il était à moitié assommé ? Qu'il avait demandé lui-même les secours, la police, par ce que c'était normal qu'il raconte/paye pour ce qui s'est passé ? Et puis Saïd n'était pas le sujet. Elle chouinait juste de ne voir son mari que pendant quelques heures par semaine alors que leur amie était dans le deuil total. C'était facile de remettre ça sur le dos de quelqu'un qui avait payé sa peine, sur un accident, sur quelque chose qui datait qu'il y a presque 7 ans. Il ne devait pas répondre. Il ne devait pas répondre, ce n'était pas un terrain sur lequel il devait se lancer, et pourtant cela était blessant cette façon de dire.

— Tu te plains de n'avoir pu passer que quelques heures par jour avec ton mari, dans une maison où quelqu'un a perdu son frère à cause de terroristes. Je ne vois pas le rapport avec Saïd. temps de silence. Il devait se calmer ; il avait payé bien plus cher qu'il ne l'aurait dû mais ce qui le tuait au final c'est que dans le contraire, Saïd aurait juste une médaille. Tu veux qu'on aborde les années que j'ai passé loin de tout, par ce qu'IL t'a frappé, par ce qu'il M'a attaqué, sans raison et que si je ne m'étais pas défendu je serai à sa place en ce moment. Tu veux peut-être qu'on aborde que dans le cas contraire, il n'aurait pas passé une seule seconde à Azkaban ? TU veux qu'on aborde la culpabilité que j'ai toujours, alors que j'étais juste à moitié et que le sort a déconné ? Tu veux qu'on aborde le fait que j'aurais pu partir, juste transplaner, embarquer Esteban avec moi, vu que toi tu n'aurais probablement pas voulu venir et qu'on vive tranquillou ailleurs ? Je suis sincèrement désolé, Klara, pour ton frère et je sais que tu le sais ; mais ne me ressors jamais cet argument déplacé. Pas dans le monde d'aujourd'hui, pourri jusqu'à la moelle. Mais, intéressant, de voir comment quelque part tu m'en veux toujours et que lui, et toujours aussi innocent. Vraiment très intéressant.

Non, il n'allait pas se laisser faire sur ce sujet-là. Sur d'autres, il aurait pu faire des efforts, mais pas sur celui-là. Si son frère n'avait pas déconné, non seulement il serait toujours en vie, mais elle serait peut-être toujours avec lui ; et Gary n'aurait pas été à Azkaban. Comme quoi la vie ne tient qu'à un fil. C'était facile de l'accuser, mais ce n'était pas elle qui s'était pris de plein fouet dans le coin de la tête dans dos une bibliothèque, ce n'était pas elle qui voyait la mort arriver, ce n'était pas elle qui voyait flou. Ce n'était pas elle qui avait lancer le sort à moitié assommée en voulant juste arrêter, pas tuer, juste mettre KO ... et voilà qu'elle lui ressortait cet argument puant pour se porter en victime. Risible.
Néanmoins bientôt elle avait repris la parole, étrangement calme et dans un discours qui … qui était à la fois franchement marrant et flippant. Elle venait de lui dire « elle avait eu peur », puis « que ça tourne mal ». Là, c'était un bon argument, quelque chose qui lui semblait plus vrai, plus réaliste... mais non claire depuis le début, il ne put s'empêcher de rigoler un peu. Vraiment rire, même si ce rire était amer plus qu'autre chose. Klara, qu'est-ce qu'ils t'ont fait, ces gros porcs ? Bras croisés sur sa poitrine, elle était adorable avec cette petite bouille. Inspiration. Il arriva à calmer son pseudo-rire. Vérifia que la porte était bien fermé derrière eux, et donc que personne ne pourrait les voir et la poussa doucement jusqu'à la porte close posant doucement ses mains sur les épaules de la jeune femme pour lui murmurer à l'oreille.

— Si tu avais été heureuse Klara, si tu n'avais envoyé aucun signal ; bien sûr que j'aurais pris ça comme une simple amitié, mais tu ne t'en rends peut-être pas encore compte, mais ce n'est pas le cas, ni pour l'un ni pour l'autre. Il se tut quelques instants avant de reprendre Ton regard, Klara, celui illuminé, charmé, celui qu'on ne contrôle pas, celui qui ne trompe pas tu l'as eu plusieurs fois la dernière fois. Et non, je ne mens pas, non je ne suis pas totalement fou. Il s'était reculé, baissé un peu pour qu'elle puisse le regarder dans les yeux Je te jure que je ferai pas ça. il avait repris plus fort. Est-ce que tu es heureuse, Klara ? Réfléchis-y réellement, s'il te plait. Repense à notre vie ensemble, celle où était libre d'utiliser la magie, les choses moldues, celle où on s'amusait. Compare-là à aujourd'hui. Tu as « peur » de la réaction de ton mari à cause d'une petite lettre, Kla. Ce n'est pas normal. Est-ce que tu as eu... un instant peur d'Esteban ou de moi ; alors qu'on était beaucoup plus foufous à l'époque ? Il se mouilla un peu les lèvres avant de continuer Pourquoi, quand je te voyais en général, tu semblais éteinte, avis partagé avec d'autres personnes qui te connaissaient de Poudlard et quand tu parlais du passé, de la musique rétro, de la danse tu semblais plus vivante ? Et les danses ? Il s'était réapproché juste assez pour que leurs visages se frôlent. Nouveau murmure. Explique-moi. Convaincs-moi et je te dirai que je me suis planté, que j'me suis fais des films tout seul. léger sourire en coin. Oublie les conventions. Oublie tous ce qu'ils ont pu te bourrer dans le crâne Kla', tu étais une fille plus que formidable et adorable, aimée par beaucoup de gens. Moi, tout ce que je veux, même si ça fait phrase bateau et pathétique c'est ton bonheur. Nouveau temps de silence, le temps qu'il prenne doucement, tendrement son visage dans ses mains. Maintenant, si tu m'y autorises, peut-être qu'un baiser pourra t'aider à te convaincre à te rappeler un peu plus ce que c'est... ce que c'était.

Il aurait pu s'emparer de ses lèvres, comme il en mourrait d'envie, mais …. mais pas après ce qu'elle avait dit à son mari. Il ne voulait pas lui attirer des ennuis. Il voulait être certain qu'il ne se trompait pas en croyant que ça lui ferait du bien, que cela l'aiderait à se rappeler ce que c'était la vraie passion. Au fond de lui, il se disait que son esprit pouvait se leurrer...

Sam 17 Oct 2020 - 23:05

Elle refusait de répondre complètement à tout ça, à tout ces reproches. Obstinée ? Peut-être, sûrement de mauvaise foi. Elle savait très bien qu’elle avait parlé de Saïd juste pour attaquer. Mais comme d’habitude, quand ça commençait à partir en vrille avec Gary, il en remettait une couche pour se défendre. Donc il attaquait à nouveau. Elle ouvrit légèrement la bouche de stupeur quand il aborda le fait de s’enfuir. Ça faisait mal, si mal, parce que avant tout ça, elle commençait à se dire qu’il serait bien qu’elle mette de la distance entre elle et sa famille. Disparaître quelques mois, quelques années, jusqu’à qu’ils soient forcés à accepter son choix. Mais pour ça, il fallait quitter Londres. Si Gary, de naturel plus débrouillard, aurait vite rebondit, Esteban aurait été sûrement réfractaire. Elle avait eu ce sentiment qu’il était difficile pour lui de quitter son confort et ses habitudes. Elle n’avait pas voulu imposer ses problèmes sur sa vie. Alors elle avait étouffé cette solution, en la qualifiant de trop extrême. Et l’autre lui soutenait que c’était elle qui n’aurait pas voulu partir ? Mais de toutes façons, c’était trop tard, enterré. Elle préféra ne rien dire, car elle avait peur de ce qu’elle pouvait balancer. Elle était passée de agacée à énervée. Cependant, elle préféra tenter de calmer le jeu, d’esquiver les sujets qui fâche. De tenter de prendre sur elle avant de dire le mot de trop.

Gary reprit parole. Elle cligna des yeux, hagarde. Elle ne comprenait pas comment, mais elle s’était retrouvée coincée contre la porte et Gary. Son coeur se mit à battre rapidement. Elle détestait cette sensation d’être prise au piège, elle n’avait absolument aucune échappatoire. Elle ne savait pas comment réagir, elle restait figée. C’était Gary, elle savait objectivement qu’il ne lui ferait rien, mais plus il devenait proche, plus la peur la gagnait car elle appréhendait la suite des évènements. Elle n’aimait pas ce ton séducteur, elle n’aimait pas ce rapprochement de leurs visages, elle n’aimait surtout pas ce qu’il lui disait. Elle aimait Aloysius, sincèrement. Elle appréciait toujours Gary, sûrement beaucoup trop. Mais leurs deux mondes étaient incompatibles. Ils ne sauraient jamais vivre ensembles sans se nuire. Ce que Gary ne comprenait pas, c’est qu’elle n’avait pas peur pour elle, mais pour lui. Aly ne lui ferait jamais de mal. Elle en avait la conviction profonde. Mais nuire à ce qu’il pouvait considérer comme un rival ? Il en était capable. Sa famille avait toujours eu le nez dans la politique, et on ne gagne pas sa place sans coups fourrés dans ce monde de requins. Elle avait assez trainé dans le monde des élites pour savoir qu’on saisissait la moindre occasion de faire des croche-pieds. Alors qu’il la regardait en brûlant de désir, elle avait juste envie de s’effondrer en larmes. Ce fut seulement quand il parla de l’embrasser qu’elle eut la force de mettre ses mains sur son torse pour le repousser.

- Arrête ton cinéma, Gary ! Dit-elle plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu. Mais la flamme des émotions compressées, accumulées, fit sauter le bouchon de ma cocotte-minute.

- Tu sais pourquoi je déteste autant Esteban ? Parce que lui s’en est tiré royalement. Il a pris la poudre d’escampette et il vit sa meilleure vie. Je parie que vu comment tu es avec moi, tu t’es empressé d’aller le retrouver et que comme il sait jamais ce qu’il veut, il prend ce qui l’intéresse puis disparaît. Comme toujours. Pareil pour essayer de m’aider. Et tu sais pourquoi il est si tranquille ? Parce que je me suis tenue à carreaux. Tu sais très bien pourquoi tu as pris une sanction complètement injuste, Gary. Parce que malheureusement tu prenais une femme disponible sur le marché du mariage sang-pur. Ils marient des gosses de 19 ans de nos jours, je peux m’estimer chanceuse. - Elle lâche un ricanement sarcastique - Ta peine, c’était aussi pour me donner une leçon. Pendant quelques années j’ai craint qu’il arrive quelque chose à Esteban. Maintenant j’en ai strictement rien à foutre. Mais maintenant qu’on en parle, lui aussi aurait pu venir t’aider, mais il t’a juste regardé couler. Après tout, ça n’a jamais été le courage qui l’a étouffé, alors autant partir du principe que tout était foutu, hein, c’est tellement plus facile. Je pense que si tu lui avais proposé qu’on s’enfuit, il se serait pissé dessus avant même que tu expliques le plan, parce qu’il aurait fallu plaquer toutes ses petites habitudes. Cependant, à force de me tourner autour, l’idée de te remettre dans une cellule va finir par effleurer ma famille.

Au fur et à mesure de son discours, elle réussis à se calmer. Elle revint sur le sujet précédent :

- Sincèrement... réfléchis deux minutes. Même si je le voulais, je ne pourrais pas. Imagine, je plaque Aloysius, on fuit je ne sais trop où. Il faudrait sûrement une semaine... Allez un mois si on est malins avant que ma famille me retrouve et me ramène par la peau du cul. Toi, je pense qu’au mieux on t’assassine de manière arrangée, au pire tu reviens à Azkaban voire on te charge comme un mulet pour que tu reçoive le Baiser du Détraqueur. Juste pourquoi ? Parce que tu seras un nuisible à leurs yeux.

Puis elle finit par se radoucir complètement. De temps en temps, elle se disait que peut-être que Gary aimait plus l’idée de rattraper le temps perdu, d’avoir à nouveau ce bonheur éteint, que de l’aimer vraiment elle. Elle n’était plus la Klara d’il y a six ans, et il avait sûrement du mal à se faire à l’idée que le temps avait passé hors d’Azkaban.

- Je... ne veux pas ça. Tu as déjà trop payé. - Elle soupira, peinée. - Je pense que c’est une mauvaise chose que l’on se voit, finalement. À force de me fréquenter, il finira par t’arriver quelque chose de vraiment regrettable. En plus tu es du genre à provoquer les autres. - Elle se tend devant Gary, de toute sa hauteur - Et ne me dis pas le contraire ! J’ai passé ma vie avec toi à éponger tes conneries ! Peut-être que je ne serais jamais aussi heureuse que dans ma jeunesse, mais je serais bien plus misérable de voir les gens que j’aime se battre pour... moi. Juste une poussière parmi tant d’autres.

Dim 18 Oct 2020 - 10:13

Il fallait qu'elle comprenne. Il fallait qu'elle voit un peu la vérité en face pour une fois et qu'elle arrête de croire qu'elle était la Reine de la Perfection dans cette histoire, la seule qui n'avait rien à se reprocher, par ce que c'était faux, totalement faux, et ça lui donnait encore plus envie de la secouer. D'une façon inconditionnelle, pour peut-être pouvoir lui remettre les idées en place. Le souci ; c'est qu'il avait envie également d'autre chose, de lui faire ouvrir les yeux pour autre chose. Par ce qu'il en était certain, elle l'aimait toujours à lui, pas cet abruti d'armoire à glace même si elle croyait -sincèrement- le contraire et comment est-ce qu'il pouvait lui rappeler ça ? Il essayait les méthodes les plus douces qu'il pouvait, qui étaient à ses dispositions : à la tentation, sans rien faire non plus qui pourrait ensuite la mettre dans la merde, par ce que ce n'était pas du tout le but. Il voulait une réponse, une vraie réponse, et plus d'incertitude. Il y en avait beaucoup trop. Il était même allé jusqu'à lui demander l'autorisation de l'embrasser, mais elle le repoussa en lui disant d'arrêter de faire son cinéma. Quel cinéma ? Rire sarcastique de sa part.
Elle était si aveugle, et lui si con de croire encore qu'il pouvait lui faire entendre raison, d'espérer de retrouver sa Klara d'antan. Néanmoins, il leva un peu les mains pour lui faire comprendre qu'il ne tenterait rien et se recula même d'un pas ou deux.
Et elle commença par un sujet sensible, celui d'Esteban, s'il y avait un peu de vrai dans ses paroles, il y avait aussi beaucoup de mauvaise foi. Le seul à avoir tout perdu, c'était quand même lui. Encore une fois, elle voulait faire porter le chapeau à quelqu'un d'autres, comme si sa vie à elle d'aujourd'hui était horrible, comme si elle n'aimait pas l'autre affreux. Non, elle l'avait dit, elle avait un mariage heureux, un super métier, des amis. C'était elle qui s'en était tirée royalement. Mais ses paroles, il pouvait en tirer néanmoins quelque chose d'intéressant. Il y avait visiblement aussi beaucoup de déni de tout ça, facile. Elle était la pauvre victime, Hollens le vilain qui n'avait rien voulu faire. Comment est-ce qu'elle pouvait être aveugle à ce point-là.

« Donc, résumons, tu ne sais rien, ou pas grand chose de la vie d'Esteban en ce moment, et depuis tout ce temps. Tu es heureuse en mariage, avec une jolie baraque et tout ce qui s'en suit, mais tu juges que c'est Esteban qui s'en est bien tiré ? Est-ce que tu ne sens pas qu'il y a comme un souci ?» Il se tut quelques instants. « Oui, c'est un lâche, en grande partie, qui prend et qui se casse. Mais qu'est-ce qu'il voulait qu'il t'aide à l'époque, hein ? Tu as pensé une seule seconde, qu'il ne craignait pas de finir comme moi ? Est-ce que tu es certaine qu'il n'a jamais tout observé de loin ? Je ne dis pas qu'il l'a fait ou pas, mais qu'est-ce qui te le prouve ? Tu as eu peur pour lui à l'époque mais tu le juges d'une façon inadaptée. C'est toi qui a une vie stable et heureuse, même si c'est un mariage forcé, c'est toi qui l'a dit ça tu l'aimes, t'es heureuse.» Et elle savait à quel point il était contre ses pratiques mais il voulait lui faire comprendre que soit, elle était heureuse et donc son argumentation tombait à l'eau vu qu'elle ne savait pas grand chose d'Esteban actuellement. Soit, elle n'était pas si heureuse que ça et donc, qu'elle avait raison elle s'en tirait moins bien que lui et c'était presque une invitation à Gary de continuer sur ce chemin là. «Tu penses et tu te trompes. Facile, là, encore une fois de lui remettre la faute dessus. Tu crois que tu vaux mieux que lui ? Il est lâche, mais au moins lui il voit la vérité en face et n'essaye de pas de tout te remettre sur le dos. Tu vaux mieux que ces accusations merdiques ; oui il a énormément des de défauts, une putain de flopée mais il ne mérite quand même pas tout ce que tu sors.»

Il était sincère, mais se demanda quand même lequel des deux avait au final le plus d’œillères. Probablement elle, vu comme elle semblait le détester, d'autant plus que lui avait l'avantage de voir leur vie à tous. De pouvoir leur parler à tous les deux pour se faire une vraie idée. Et la suite, la suite le laissa encore plus perplexe. Elle avait raison en partie et il le savait mais ce qu'elle ne semblait pas comprendre c'est que ses sentiments étaient probablement plus forts qu'une éventuelle peur de retourner à Azkaban. Bien sûr qu'il crevait de frayeur à l'idée d'y retourner.

« Et si moi, je te dis que ça en vaut le coup ? De toute manière, soyons lucide, je ne pourrai jamais faire tout ce que je veux, comme je le veux. Je ne pourrai jamais faire mon métier de prédilection, ma vocation. Et on sait tous les deux que certains traumas, même s'ils s'améliorent, demeurent. Comme on sait tous les deux que la situation, dans le monde Sorcier, pour les gens comme moi, ne va pas s'arranger. Bien au contraire. J'y retournerai ptet même sans rien faire, alors autant que ce soit pour autre chose.» Il se tut quelques instants. « Et je continuerai de payer, juste par ce que mon sang n'est pas pur, Klara. C'est encore plus facile de nos jours d'agresser des gens, de mon sang, pour X ou Y raison, sans être inquiété le moins du monde. Et qui te dit que tes amis, ta famille, ne voudra quand même pas m'éloigner même si on est que amis, ou même si on ne se fréquente plus. Juste comme ça, pour le plaisir, pour ne pas prendre de risque ? » Ouvre tes putains d'yeux ! « Et je plaide coupable, j'ai toujours une certaine tendance à être un petit con.» temps de silence, avant de planter ses yeux dans ceux de son ex petite amie. « Et ta dernière phrase prouve à quel point tu es de mauvaise foi et à quel point tu t'imagines des choses. « toute ta vie » à éponger mes conneries ? On est restés 4 ans ensemble. Pendant 20 putains d'années, j'ai épongé mes conneries comme un grand ; et d'autres avec Esteban. Beaucoup d'autres avec lui ; et la plupart de mes conneries je les ai assumées et résolues tout seul. Ouvre les yeux, putain Klara. Utilise ton cerveau.» Je t'en supplie, mais il se retint ces quelques derniers mots. « Si j'étais certain que tu étais heureuse avec lui, j'aurais laissé tombé depuis bien longtemps. Mais je maintiens, certains regards, certains actions même si elles étaient inconscientes en disent long. Je te crois, Klara, quand tu dis que tu l'aimes, probablement, même qu'il est sincère envers toi, mais c'est peut-être aussi par ce que vous n'avez pas eu le choix. Par ce que c'est... juste plus simple comme ça.» Il se tut quelques instants avant de reprendre. « Et pour ta gouverne, il suffirait d'un mot, d'un seul de ma part pour que je puisse emménager avec Lui. Ce n'est pas que je suis désespéré que je me rabats sur toi, Klara. Je t'aime juste, et personne ne pourra m'enlever ses sentiments. Ni tes dires, ni Lui, ni ton mari, Azalea, mes amis ou même Azkaban. Et tu le sais, je suis une véritable tête de mûle.»

Lun 16 Nov 2020 - 20:06

Gary n’aurait jamais besoin de lui dire qu’il était buté comme un troupeau de mules de très mauvaise humeur. Il avait toujours été ainsi, il restait sur ses positions, surtout en ce qui concernait Esteban. Il semblait incapable de comprendre en quoi il avait mal agit, lui trouvant mille justifications. Klara ne voulait pas débattre sur l’origine de ses actions, elle ne voulait plus d’explications. Il aurait pu faire au moins cent actes affectueux à son égard sans trop se mouiller. Lui écrire. Une carte qui la félicitait pour son mariage. Une vraie lettre de rupture aurait été déjà l’un d’entre eux. Une explication. Un mot. Une insulte gribouillé sur un ticket de caisse. Elle se serait accrochée à n’importe quoi. Elle était loyale, qualité de sa maison, mais elle alimentait son dévouement envers ses proches si ceux-ci démontraient la même loyauté envers elle. Aloysius ne la connaissait pas et il n’avait jamais baissé les bras. Azalea n»avait jamais cessée de l’aimer. Ce qui lui tordait le coeur c’est de voir que Gary non plus. Elle ne pouvait pas le lui rendre. Dans le fond, sa loyauté lui interdisait de provoquer quoi que ce soit qui mette en danger les personnes qui lui sont importantes. Gary appréciait l’improvisation, Klara jugeait qu’il savait tirer beaucoup de force de sa capacité d’adaptation. Elle était plus intellectuelle, plus analytique. Il semblerait que vivre dans la société des sang-purs, où la moindre conversation pouvait être un pièce mortel, l’avait habituée à toujours analyser les conséquences de ses actes. C’était deux natures qui s’équilibrait bien, mais ils avaient parfois tendance à s’exaspérer l’un et l’autre. Gary devait la trouver trop sérieuse, et Klara était souvent frustrée par son impulsivité. Dans tous les cas, si Gary était têtu, elle avait tendance à l’être aussi. Ce qui faisait qu’elle ne lâcherait pas l’affaire sur Esteban.

- Presque 5 ans de dépression à se battre contre mon envie de sauter du balcon, c’est pas ce que j’appelle bien s’en tirer, répliqua-t’elle de manière un peu impulsive. Si je te fais une potion d’apaisement les yeux bandés, c’était parce que sans ça, j’aurais fini par me flinguer. C’est mieux maintenant, mais tout ça, c’est grâce à mon mari.

C’était vivre avec des détraqueurs, mais dans sa tête. Personne ne s’en rend compte à quel point c’est dur. Elle avait vécu chaque nouveau jour comme quelque chose de pénible, se levant juste en comptant les heures avant de pouvoir dormir à nouveau. Dormir, car au moins elle n’était plus consciente de l’espèce de chose qui trouait son estomac, comme une douleur causée par une lance invisible. C’est tellement douloureux qu’on a l’impression que la seule façon d’apaiser sa souffrance c’était de mourir. Elle jugeait que Gary comprenait. Lui savait aussi quand on vous a retiré toute envie de vivre. Esteban ne saurait jamais, et elle ne pouvait pas être heureuse pour lui. Parce qu’elle avait envie de lui faire du mal. Parce qu’il lui avait fait ce qui lui semblait être le plus impardonnable. Elle avait donné tant, pour n‘avoir en retour que l’abandon et l’indifférence.

- Esteban était la seule personne qui était en capacité de m’aider, et il a choisi de ne pas m’aider. Il a préféré voir un inconnu m’emmener et ne jamais répondre à mes lettres où je confiais mon mal-être. Je ne peux pas croire que quelqu’un m’aimait en m’ayant fait ça. Peut-être qu’en vrai, il n’aimait que toi et me supportait juste pour te faire plaisir. Dans tous les cas, je ne veux pas de quelqu’un qui n’est capable d’être présent que quand tout va bien, mais disparait sans un mot quand c’est trop dur à supporter. Ce n’est pas ça aimer, aimer c’est tous les jours. J’ai rien à me reprocher, je lui ai écrit, je lui ai donné de mes nouvelles. Il n’a même eu pas les couilles de ne me dire qu’il ne voulait pas de ça. Ça lui coutait quoi de m’envoyer un seul message histoire de dire qu’il ne s’en foutait pas ? Un moment j’ai même cru qu’il était mort, enfin jusqu’à ce que je vois qu’en fait non. Peut-être il serait temps que tu ouvres les yeux Gary et que tu arrêtes de lui trouver des excuses, c’est plutôt énervant.

Elle prit un moment de silence, elle avait l’impression d’être face à un mur. Ils étaient si différents dans le fond, mais si ça avait été une force précédemment, elle avait l’impression que ça creusait un fossé. Est-ce qu’il y avait tant de mal que ça à chercher la sécurité ? À pouvoir vivre sans se soucier que demain tout s’arrête ? Les mots de Gary avaient percé son coeur d’une certaine façon, parce qu’ils étaient justes. Elle n’était pas heureuse, elle avait juste trouvé des morceaux de bonheur à quoi se raccrocher faute de mieux. Aloysius n’était pas quelqu’un de parfait, mais elle ne pouvait pas nier qu’elle l’aimait, qu’ils avaient un lien fort et unique. Quelque soit son origine, il était authentique. Le problème est qu’elle pouvait aimer plus d’une personne. Le problème était qu’elle avait cette soif intarissable d’amour qui lui donnait envie d’avoir d’autres relations. C’était égoïste. Aussi égoïste qu’Aloysius qui voulait la garder jalousement pour lui seul. Il fallait bien que l’un des deux fasse un compromis. Elle refusait de le faire souffrir après qu’il aie été aussi présent à ses côté. Elle refusait de faire souffrir Gary, quelque soit son avis. Il n’avait pas l’air de comprendre que s’il lui arrivait malheur, ce serait elle qui porterait le fardeau de vivre, de souffrir encore. Il était sûrement plus raisonnable qu’ils tournent tous les deux la page. Quand elle faisait le tour, aucune solution n’était convenable. Forcément quelqu’un allait souffrir un moment, mais il y avait des choix moins douloureux que d’autres.

- Le problème c’est qu’il ne suffit pas de croire en ses rêves et de mettre toute sa volonté pour que ça marche.... Et d’une certaine manière, tu ne vois que toi, tu ne vois pas que me séparer de mon mari me ferait souffrir. Puis partir... pour quoi ? Pour quel avenir ? L’amour c’est pas suffisant comme moteur. On est pas dans une comédie romantique où tout à coup je vais me rendre compte que plaquer mon mec actuel et toute ma vie pour aller planter des courges et des panais avec le grand amour c’est mieux.

Elle ravala son sarcasme quand Gary lui explqiua qu’il avait le projet le plus foireaux du monde. Dans le fond, elle était inquiète pour lui, même si parler d’Esteban avait toujours le chic de lui taper sur le système.

- Puis emménager avec Esteban ? Sérieusement, Gary... c’est la pire idée du monde, [/color] soupira-t’elle. Elle était plus désabusée qu’autre chose. Elle commençait à être sincèrement convaincue que son ex était coincé avec deux obsessions malsaines incarnées par Hollens et elle-même. D’une certaine façon, cette constatation la mettait mal à l’aise. Tu as besoin de quelqu’un qui va t’élever. Il n’est pas assez fort pour te porter quand tu en auras vraiment besoin. En plus, te connaissant, tu vas juste lui manger dans la main et il saura très bien en profiter. Tu fonces droit dans une relation destructrice, et je suis certaine de ne pas être la première à te l’avoir dit. Ce que tu as besoin Gary, c’est d’aller te sortir les doigts du cul et aller prendre rendez-vous avec un psychomage ou votre équivalent moldu, ou que sais-je, mais surtout pas de lui histoire d’empirer ta vie.

Il y avait également un détail qui ne lui avait pas échappé, juste une petite mention.

- Et pourquoi tu me parles d’Azalea ? Qu'est ce qu'elle vient foutre là-dedans ? Questionna-t’elle, suspicieuse. Elle avait toujours eu l’impression qu’Aza avait toujours été le cadet des soucis de Gary. Cependant, Gary n’était pas le cadet des souci d’‘Azalea, elle serait capable d’aller le confronter le mec pour lui dire de ranger ses prétentions de Don Juan. Ou alors c’est parce qu’elle plongeait dans l’angoisse et la parano.

Mar 17 Nov 2020 - 10:58

Il le savait que ce n'était pas forcément judicieux de défendre Esteban comme ça, qu'il ne le méritait pas... trop. Pourtant, il ne pouvait pas s'en empêcher, par ce qu'elle ne savait pas, elle ne pouvait pas comprendre ce que lui avait vécu. Elle ne pouvait pas s'imaginer la peur qu'il avait pu ressentir. C'était « facile » de son côté avec sa petite vie, ce n'était pas Elle dont la vie était mis en jeu. Peut-être que les mots d'Esteban n'étaient que du flanc, que du mensonge et qu'il l'avait cru à tort, il savait que c'était encore une possibilité. Mais il y aurait toujours un fond de vérité là-dessous. Et puis, malgré tout ça restait quand même Esteban. Quoiqu'elle puisse en dire ou en penser. Est-ce qu'il entendait ses arguments de dépression ? Oui, bien sûr. Mais ce qu'il entendait surtout là, c'est qu'en 6 ans ; cela ne faisait qu'un an qu'elle n'était soit disant plus dépressive et donc quasi 5 ans, de mariage ou elle l'était. Et ça, c'était intéressant.
Et elle avait son mari -fabuleux ; non?-, ses amis, son boulot, beaucoup d'argent, sa famille. Et pas la peur de crever tous les jours. Et ça, ça avait tendance à le rendre dingue ; par ce que si Esteban au final ne s'était pas posé c'était probablement pour ça aussi. Il se retient une réplique acerbe, par ce qu'on ne joue pas les cons avec ce genre d'aveu, avec ce genre de phrases... du moins pas tant que ça ne le concernait pas lui.

« Je suis désolé pour toi Klara.»

Et c'était sincère. Allez mec, ne ressort pas les vacheries que tu as en tête, même si là elles tapent fort et que tu as envie de lui faire comprendre qu'Esteban aussi n'était pas bien. Après tout, Hollens étaient assez grand pour se débrouiller tout seul, non ? S'il l'avait vraiment voulu. Un an donc, d'après ses dires qu'elle n'était plus en dépression, cela pouvait un jour jouer en sa faveur et c'était quelque chose qu'il notait bien dans sa petite caboche. Cela ne collait pas franchement avec ce qu'elle lui avait dit avant, ou du moins il avait cette impression. Pour l'instant, il pouvait se taire mais en sentant qu'elle reprenait la parole sur le sujet, il se tendit de nouveau.

« Est-ce que tu es sûre qu'il a reçu tes courriers, qu'ils n'ont pas été interceptés ? Est-ce que tu es certaine qu'en te répondant il ne serait pas fait chopper par ta famille, ou celle de ton mari ? Est-ce que tu es sûre et certaine qu'il ne t'a jamais répondu mais que ton mari ou autres n'a pas intercepté le courrier avant que tu puisses le lire ?» Il planta son regard dans celui de la jeune femme, parce qu'ils savaient qu'elle ne pouvait être sûre de rien, tout comme lui n'était pas franchement sûr qu'Esteban avait été dans un de cas-là. Vu qu'ils s'engueulaient à chaque fois qu'ils parlaient de ça... Il savait qu'il en avait reçu qu'il n'y avait pas répondu à tous... «Après que l'on soit clair, Klara. Je me suis déjà engueulé un nombre innombrable de fois avec lui, à ce sujet. » Autrement dit, j'étais dans TON camps, même si là je défends cet abruti. Et maintenant la partie maintenant la plus compliquée : est-ce qu'Esteban avait vraiment aimé Klara ? Ou est-ce que ce n'était qu'Illusion ? Il était sûr d'une chose, c'est que oui, Hollens le préférait lui. « Tu oublies de prendre en compte les risques qu'il aurait pu courir, Klara. Tu ne vois que ta vision des choses, beaucoup trop simples pour la Vérité. On sait tous les deux qu'il est égoïste, mais c'est dans la nature humaine et profonde de vouloir sauver sa vie. Tu crois qu'il se serait passé quoi s'il t'avait écrit, si par miracle du avais eu le mot... et si quelqu'un l'avait découvert ? Est-ce que moi, j'aurais pris le risque ? On sait tous les deux que oui, tout comme on sait tous les deux que je ne suis pas le plus raisonnable. Tu lui reproches des trucs et tu lui en veux ; pour des choses que tu ne peux pas comprendre, pas par ce que tu n'es pas intelligente, mais par ce que tu sais pas, ce que c'est d'être dans notre situation.» tenta-t-il pour calmer le jeu. « J'ai les yeux bien ouverts, mais on sait tous les deux que les vrais sentiments, on ne les contrôle pas, n'est-ce pas ?»

A sa nouvelle phrase il haussa un sourcil un peu perplexe avant d'afficher un net sourire à son « grand amour ». Voilà, on y était parfait. Il avait à présent tous les éléments qu'il voulait entendre, mais qu'il aurait été préférable qu'il ne sache pas pour arriver à lâcher un peu la grappe. Il était beaucoup trop accroc et il y voyait là, quand même une chance inespérée de la récupérer un jour.
Lâche prise. Lâche les, les deux là. Mai il n'y arrivait pas, pas tant qu'elle était là face à lui.

« C'est sûr qu'il faut mieux continuer de se shooter de potions pour croire qu'on est mieux, de se convaincre que l'on aime son « mec » actuel. C'est plus simple et rassurant. Ce n'était pas comme si tu me connaissais pas, ce n'était pas comme si on n'aurait pas pu être encore en couple aujourd'hui si les choses avaient été différentes. Les comédies romantiques, que tu aimes, elle tombe amoureuse du premier pinpin beau gosse qu'elle croise puis voilà. Mais je suis ravi de savoir que je suis le grand amour. Il haussa les épaules avant de reprendre Plus sérieusement.... Non, il était très sérieux avant. un avenir ça peut se construire avec pas grand chose, on peut trouver du boulot chez les Moldus, même si c'est pas intéressant. Il y a plein de solutions, j'en suis certain, à réfléchir certes. Mais tu préfères te dire que c'est trop compliqué, tu préfères y voir le négatif. Ton avenir aujourd'hui, qu'est-ce que c'est ? Un avenir, sans bonheur, qu'est-ce que ça vaut ?»

Il savait qu'elle n'entendrait pas raison... alors il lui expliqua que lui comptait peut-être aller habiter avec Esteban. La première phrase il l'avait déjà entendu... bien trop souvent ; Il le savait lui-même au fond et c'est bien pour ça qu'il n'avait pas dit oui.

« Ouais, ouais ouais... Margo et Neo m'ont sorti le même discours. grogna-t-il. Mais ta phrase prouve bien que tu ne te rends pas compte dans quel monde on vit Klara soupira-t-il à présent la lassitude ayant gagné sur le reste. Les nés Moldus, comme moi, ne sont plus les bienvenus dans ce monde, alors même si je trouve un psychomage, qu'est-ce qui me prouve que ça ne va pas se retourner comme moi, qu'ils trouveront une faille pour me renvoyer là-vas ? Quant à un équivalent moldu, j'lui dis quoi ? J'ai passé 6 ans dans une prison pour sorcier avec un truc qui bouffe toute énergie et joie de vivre. Whoaw, géniale comme idée. Et entre nous, est-ce que tu y es allée toi, en voir un ? Avec ta dépression ? On sait tous les deux que c'est le plus simple comme ça. Je m'en sortirai seul, avec mes amis. »

Avec Esteban, ou avec toi. Mais putain, arrête avec cette obsession ; il avait presque envie de s'en taper la tête contre le mur, mais ça serait preuve d'une folie sous-jacente, n'est-ce pas ?

«Ca ira pour moi, ne t'inquiètes pas... Et pour Azalea, ce n'est rien. On s'est juste rencontrés une fois et ça ne s'est pas super bien passé. »

Il haussa les épaules, comme si ce n'était pas grand chose, il avait dit à Margo, à Neo qu'il essayerait de ne pas en parler... mais si jusque-là il avait réussi, maintenant que le sujet était sur le tapis, si elle insistait trop, il ne savait pas bien comment est-ce qu'il allait pouvoir s'en sortir.

Sam 28 Nov 2020 - 18:48

Elle devenait bien irritée à force que Gary s’entête à défendre Esteban. Ça en devenait ridicule, du moins elle se persuadait qu’il essayait de la travailler. Ses parents auraient été parfaitement capable d’intercepter puis de détruire les lettres d’Esteban pour lui faire croire qu’il la détestait. Elle n’avait plus confiance en eux, et essayait d’entretenir des relations cordiales, car cela restait ses parents. Mais ils pouvaient parfaitement lui faire un coup tordu. Alors il y avait en elle cette graine de parano qui lui susurrait que c’était possible. Elle innocentait tout de suite les Anderson, et surtout Aloysius. Son mari était plus du genre à aborder le sujet frontalement. Cependant, le né-moldu se contredit à la suite, ce qu’elle ne manqua pas de relever.

- Je ne comprends pas Gary. Tu l’engueules parce qu’il ne m’a jamais répondu, mais tu me sors aussi une théorie comme quoi on se serait arrangé pour que je ne reçoive jamais ses lettres. Si c’était le cas, il te l’aurait expliqué, non ?

Elle attendit sa réponse, à la question, parElle se tendit quand il proposa qu’ils pourraient fuir chez les Moldus, se refaire une vie là-bas. Sérieusement ? Elle avait vraiment un profil à s’épanouir dans le monde Moldu ? Sa lèvre se tordit, soulignant son agacement. Peut-être était-ce juste naïf de sa part, mais elle estimait qu’il la connaissait assez pour savoir qu’elle détesterait vivre là-bas. Pour y faire quoi en plus ? Elle-même ne savait même plu ce qui la rendrait vraiment plus heureuse que maintenant. Quand elle y réfléchissait, en dehors de sa petite vie tranquille, elle ne savait pas vraiment quoi faire. Elle avait bien des hobbys, comme la musique ou la cuisine, mais rien ne la poussait à vraiment en faire son métier. Elle n’avait pas vraiment d’ambition, et elle s’était toujours dit que ce n’était pas grave. Il n’y avait rien de triste à vouloir vivre au jour le jour en faisant les choses qu’on aime. Elle avait certes un métier prestigieux, mais elle ne l’avait pas vraiment gagné par elle-même. C’était pas forcément passionnant tous les jours, mais au moins ça la tenait occupée. Surtout, elle n’avait plus l’impression de vivre aux crochets d’Aloysius, d’être moins une sorte d’échec, faible et inutile pour la société. Quand elle était plus jeune, elle rêvait d’entrer au ministère, mais c’était avec du recul plus une forme de reconnaissance de ses talents qu’autre chose. Peut-être qu’elle n’était pas spécialement heureuse, mais cela serait plus la faute de la société des sang-purs qu’Aloysius. Elle laissa continuer Gary, non sans lui avoir rétorqué au passage que la vie n’était pas une comédie romantique. Sauf que le brun aux beaux yeux ne put s’empêcher de la taquiner.

- Mais je suis ravi de savoir que je suis le grand amour, rebondit Gary avec une certaine malice. Klara ouvrit la bouche dans une expression surprise. Il l’avait prise de cours, et elle n’avait pas appriécié voir son ironie retournée aussi facilement Son cri intérieur était un couinement de rage, sûrement aussi dissonant que ceux de son patronus, le Shiba Inu, bestiole adorable capable de faire des bruits très agressif pour les oreilles. Elle ne réussit à répliquer uniquement un «Non mais t’es vraiment con !», avec cette façon particulière qu’elle avait de l’énoncer quand elle ne savait plus quoi répondre aux bêtises de Gary. Elle avait légèrement rosi des joues et détourné le regard. Elle se ressaisit rapidement, et répliqua avec assurance.

- Je n’ai pas à me convaincre que je l’aime, je l’aime, je suis sûre que mes sentiments ne sont pas artificiels, insista Klara. Si elle avait été honnête, elle aurait dit que son coeur était assez grand pour d’autres. Que Gary y avait parfaitement sa place, que ses grands yeux faisait tout aussi battre son coeur que le beau sourire d’Aloysius. Au fond d’elle, cette vérité était évidente. Cependant l’avouer au grand jour, l’accepter, ferait d’elle une femme monstrueuse qui ne saurait se contenter d’un seul amour, une traitresse envers un homme qui a tant fait pour elle. Elle savait d’avance que son choix était condamné, car son mari ne partagerait jamais le coeur de sa femme. Klara voyait dans la possessivité d’Aloysius une forme d’insécurité issue de forts sentiments pour elle. C’était agréable de se sentir aimée aussi fort, quand au fond de soi se tapissait la peur de l’abandon. Peut-être était-ce vrai, ils n’avaient pas eu d’autre choix que de s’aimer, mais au moins ils s’aimaient.

- L’amour ne me suffit pas. Je me suis battue toute ma vie pour atteindre mon niveau de magie. J’ai étudié sans relâche, même après mon mariage, notamment sur l’art difficile des potions. J’aime trop la magie pour m’en détacher, c’est un fait, et c’est pas un petit sacrifice pour moi d’aller vivre chez les Moldus. C’est nier presque toute mon existence. Je suis désolée Gary, peut-être que pour toi ça parait superficiel, que c’est juste un truc de sorcière pur-jus... Mais au final ma maitrise magique est la seule chose que j’ai pu vraiment accomplir par moi-même. Me retirer ça c’est me rendre malheureuse.

Elle n’avait pas d’avenir là-bas, avec des diplômes qui avaient autant de valeur qu’une boite de céréales. Surtout, la magie serait forcément plus limitée, car il fallait faire plus attention. Les accidents arrivaient, c’était d’ailleurs son travail au ministère de les camoufler, mais ceux-ci seraient plus rares si les sorciers s’entêtaient pas à vagabonder chez les Moldus. Elle considérait que celui ou celle qui se targuait de lui demander de choisir entre sa magie et son affection ne serait pas mieux que ses parents. Il ferait la même chose, nier ses envies et sa personnalité. Elle avait travaillé énormément en tant qu’étudiante pour avoir des notes excellentes, mais plus tard, elle avait cultivé ses atouts. Enfant, sa première motivation avait été la rivalité fraternelle. Saïd était un bon élève, mais surtout ses parents le remarquait plus qu’elle. Elle comprit quelques années plus tard que c’était parce qu’il était un garçon, donc il avait plus de valeur au sein de la société traditionnelle des sang-purs. Qu’importe d’être une bonne sorcière si vous êtes tout d’abord une poupée à marier. À ce moment-là, elle se dit tant pis. Quitte à ce qu’on la remarque pas, autant développer ses talents pour elle, pour devenir excellente et se débrouiller toute seule plus tard. Alors, découvrir les profondeurs de la magie était devenu presque une passion.
Quand Gary parla de cohabiter avec Esteban, Klara sauta immédiatement sur l’occasion de rhabiller son autre ex pour l’hiver. Elle lui expliqua point par point pourquoi elle songeait que c’était une mauvaise idée, et lui suggéra qu’il avait besoin de soins approprié au vu de son vécu. Bien sûr, le né-moldu nia en block ses besoins. Elle aurait pu s’énerver, l’obliger à voir violemment la réalité en face, mais elle se radoucit. Elle sentait qu’il faudrait juste qu’il fasse le chemin dans sa tête.

- Si tu avais une douleur chronique au genou, tu irais voir un médecin, non ? C’est pareil avec l’esprit. C’est ce qu’on m’a dit quand j’ai commencé la thérapie. C’est mon mari qui m’a trouvé un bon thérapeute, car il fallait reconnaître que si je faisais comme toi, j’allais jamais aller mieux, expliqua-t’elle pour répondre à sa question. Oui, elle avait été voir un psychomage, et il n’y avait pas de quoi faire un drame. Sauf que la parano de Gary s’étendait sûrement à toute forme d’inconnus, dont le possible thérapeute. Sauf que personne dans son entourage avait les capacités de le faire aller de l’avant. Klara restait persuadée qu’il serait mieux avec une autre personne, voire plus si c’était ce qu’il voulait. Il devait mettre son heureux trouple derrière lui, car ni Esteban ni elle ne pourrait lui offrir ce qu’il veut vraiment.

- Il n’y a pas que le fait que je déteste Esteban. Je vais être honnête avec toi, j’ai l’impression que tu imposes sur Esteban et moi tous tes espoirs de bonheur, ce qui pourrait t’entrainer dans une forme de dépendance affective. Je suppose que c’est ce que craignent aussi Margo et Neolina. Le problème de tes amis, c’est qu’ils seront toujours là pour te soutenir, mais ils ne pourront jamais t’aider en profondeur. Tu sais... Margo a toujours été du genre à avoir un sacré réseau, je suis sûre qu’en fouillant dans ses contacts elle pourra te trouver quelqu’un qui pourra convenir... Si c’est pour qu’elle arrête d’avoir des syncopes par ta faute, je pense qu’elle remuera tout le pays s’il le faut. Mais il faut que ça vienne de toi, je suppose qu’elle ne veut pas te forcer.

Elle ne savit pas du tout comment il allait le prendre... Est-ce qu’il pensait qu’elle invoquait cette raison pour mettre de la distance entre eux. Mais ce serait forcément mieux pour lui. Si jamais on pouvait lui mettre en face sa tendance à n’avoir aucun instinct de survie, ça irait mieux aussi. Parce qu’elle avait remarqué qu’il avait énoncé Azalea, et elle craignait de savoir exactement pourquoi. Alors qu’elle aurait pu être triste, désemparée de ne pas pouvoir répondre aux sentiments de Gary, l’angoisse avait pris le dessus. Elle craignait sérieusement ce que pourrait donner une entrevue entre Azalea et Gary. Entre une femme qu’elle reconnaissait quand même un peu perturbée par la maltraitance de sa mère, et un crétin qui trouverait ça délicieux de la provoquer. Azalea était capable d’exploser d’un seul coup, elle en avait conscience. Cependant, Gary confirma ses craintes. Elle serra les dents, d’un certain côté, elle n’était pas surprise que «ça ne s'est pas super bien passé.»

- Pas super bien passé... À quel point ?

Dim 29 Nov 2020 - 18:29

Merde, il s'était mal exprimé et voilà que ça se retournait contre lui. Bon, abandonner le sujet serait mieux et plus safe non ? Mais non. Non, il avait pas envie d'abandonner par ce que …. par ce que c'était Esteban et que voilà. Il n'y avait pas de réelle raison.

« Je l'engueule de ne pas t'avoir donné de nouvelles et qu'il ait laissé comme ça. Pour les lettres s'il a pas répondu je le ferai aussi. Et il a très bien pu en recevoir certaines et pas d'autres.»

Mauvaise foi ? Oui en parti, mais le pire c'est qu'il pensait quand même sincèrement ce qu'il disait. Et bientôt il lui avait proposer de fuir, et de vivre chez les Moldus, par exemple. C'est bien en parti ce qu'elle reprochait à Esteban, de ne pas l'avoir gardé avec elle, n'est-ce pas ? Qu'il se soit enfui seul. Lui, il lui proposait tout ça. Et bientôt, il n'avait pas pu s'empêcher de l'embêter sur sa phrase sur le grand « amour », par ce qu'elle l'avait bien dit. Clairement. Nettement. Est-ce qu'il se délectait de voir sa bouche surprise ? Oui, tout à fait. Et qu'après elle ne vienne pas lui sortir des discours barbants sur le fait qu'elle ne l'aimait plus blablabla. La vérité était toute autre, il le savait, il en avait la preuve, cette fois, elle ne pouvait pas dire que certains de ses regards ou de ses gestes étaient mal-interprétés. D'ailleurs, elle ne semblait même pas savoir quoi répondre sur ce sujet précis. Et soudain, elle avait glapi un «Non mais t’es vraiment con !» qui sonnait aux yeux du garçon plus comme « je n'ai aucun argument contre toi, va chier ». Et donc, en quelques sortes, il avait gagné. Bientôt elle ajouté qu'elle l'aimait son mari et que ses sentiments n'étaient pas artificiels. Soit, peut-être bien, même s'il avait un doute là-dessus, il n'en restait pas moins que ce n'était pas cet homme là le grand amour et qu'en plus, ce n'était pas comme si elle ne pouvait pas aimer deux personnes en même temps, n'est-ce pas ? Argument de merde donc. Est-ce qu'elle se sentait acculée ? D'un côté, il l'espérait, par ce que cela l’emmènerait à réfléchir un peu plus. Est-ce qu'il était un peu naïf et qu'il avait trop d'espoir sur le sujet ? Probablement, mais il s'en fichait. Il y croyait, un jour elle finirait par ouvrir les yeux. Et soudain, elle reprit la parole, ce qui lui valait comme un uppercut de mots. Est-ce qu'il pouvait comprendre ? Oui. Bien sûr.

« Et le principal c'est que tu sois heureuse pour moi. » souffla-t-il au bout de quelques instants, mais cela ne voulait pas dire qu'il abandonnait.

Si ce n'était pas dans le monde Moldu, il pourrait trouver dans le monde sorcier. Il fallait juste qu'il y réfléchisse plus en détails pour lui proposer une idée finie. Le faire maintenant ça serait de toute manière la braquer. Par ce qui ressortait de ce qu'elle disait là ce n'est pas qu'elle ne voulait pas partir, mais qu'elle souhaitait vivre dans le monde magique ; et elle avait dit une nouvelle fois ce mot « l'amour ». Est-ce qu'elle se rendait compte qu'elle s'enfonçait ? Et que dans le même temps, elle l'enfonçait lui.
Il avait fini par parler d'Esteban, du fait qu'ils allaient peut-être cohabiter ensemble. Oui, bien sûr que c'était une mauvaise idée, mais il s'en fichait c'était sa vie. S'il disait oui, ça serait son choix. Et Klara en avait profité pour le descendre encore une fois, preuve qu'elle avait aucun recul sur la situation et qu'il n'y avait que sa vengeance, sa rancœur qui causait. Noté, aussi. Il n'obtiendrait peut-être rien de concret aujourd'hui, mais il avait appris au moins quelques informations importantes, dont certains qui étaient au final plus une confirmation qu'autre chose. Et elle lui avait ensuite parlé d'avoir des soins appropriés pour lui. Il n'en avait pas envie, ni le besoin. C'était plus compliqué, c'était juste un combat contre lui-même et il était certain que les cachets qu'il prenait parfois suffiraient. Il voulait s'en sortir seul, il le devait. De toute manière il n'avait pas beaucoup d'autres choix. Pas au vu de son statut de sang et que cela concernait la magie... sur le fait qu'il fallait arriver à faire confiance à quelqu'un également.
Ses « explications » lui firent hausser un sourcil un peu perplexe. Il le savait bien ; mais en même temps leur problème n'était pas du tout le même. Ni leur salaire. Ni leur sang. Beaucoup de choses à prendre en considération et qu'elle semblait oublier. Yeah, on est au règne des Supérieurs, comment faire confiance à un Sorcier qu'il ne connaît pas surtout avec son passif ? Ce n'était pas elle qui avait été à Azkaban, pas elle qui avait été rabaissée pour son sang pendant leur scolarité et après.

« Dois-je te rappeler les études que je faisais ? Je le sais pertinemment. Mais il faut aussi en ressentir le besoin, en avoir envie et trouver quelqu'un. Rappelle-moi combien j'ai pris pour légitime défense, Klara ? Dans un cas contraire, combien aurait pris quelqu'un de ton sang ? Rien. Si ce n'est peut-être une médaille.» Il se tut quelques instants avant de reprendre « Ce n'est pas toi qui a vécu pendant 6 ans près d'Eux, de ces Choses. Tu ne sais pas ce que je peux ressentir et de quoi j'ai besoin. Et ce dont j'ai besoin, c'est juste du temps.»

Et elle avait continué avec encore de grandes phrases, sans réellement rien comprendre. Il leva les yeux au ciel.

« C'est ça, en plus fais comme si tu parlais à Margo régulièrement ; fais comme si tu savais tant que choses sur notre relation. Tu es tellement crédible.» Pour certaines elle n'avait pas tort, pour d'autres c'était tout le contraire. «Si un jour, je sens que j'en ai besoin, je lui demanderai, en attendant je me débrouille seul. »

Et pour le reste... qu'est-ce qu'il pouvait bien dire sur Esteban et elle ? Il n'en savait rien, par ce qu'il y avait peut-être un fond de vérité, mais en même temps, Hollens ne lui avait jamais mis vraiment de hola et Klara et bien avec ses sous-entendus et ses phrases ça ne l'aidait pas vraiment, par ce que des failles, des je t'aime encore implicite, il en voyait. Quoiqu'elle puisse en dire. Et c'était ça qui le bouffait. Temps de silence. Douloureux.

« Tu as raison, je suis toujours probablement trop attaché à Esteban et à toi. C'est un fait indéniable. Mais aussi bien ton comportement que celui d'Este ne m'aide pas. Par ailleurs contrairement à vous ma vie s'est arrêtée pendant six ans, je n'ai pu vivre que pour ça. Tu ne peux pas comprendre. Tu ne peux même pas te douter l'ombre d'une seconde de ce que c'est.» Il n'y avait pas de colère juste de la tristesse. Profonde. Aiguë. « Et pour finir, j'essaye de tourner la page, je fais régulièrement des rencontres... mais c'est vous que j'aime.» Il planta son regard dans celui de la jeune femme avant de lui murmurer. « C'est toi que j'aime Klara, et tu sais que les sentiments on ne les contrôle pas. Tout comme je n'ai jamais rien tenté qui puisse te mettre dans l'embarras, tu es injuste dans ton terme imposée. Tu es égoïste, même. Tu es là avec ton petit bonheur, tu me tends des perches tu me parles de grand amour et compagnie, et après je t'impose des choses. Ne vois-tu pas qu'ils y a comme un problème ?»

Toujours le même ton. Doux. Et le sujet avait finir par dévier sur Azalea. Et la question de Klara ne permettait pas qu'il se défile. Il soupira, évita son regard pendant quelques instants, essayant de trouver une échappatoire, mais il y en avait pas, il le savait bien. Il devait lui dire, et il verrait bien ce qui se passerait, au pire, ça serait de sa faute. Pour Klara, Azalea ne pouvait pas être vraiment coupable, il serait le seul à l'avoir bien cherché, elle, pauvre petit chose s'était juste défendue. Connasse. Psychopathe.

« A ce point-là.» avait-il finalement dit avant de soulever les couches de vêtements qui cachaient la cicatrice qu'elle lui avait fait le mois dernier. « Mais c'est entre elle et moi. Je ne veux pas que tu infères là-dedans. De toue manière il est peu probable que l'on se retrouve de nouveau en tête à tête, alors tout devrait bien se passer.»

Il n'était pas certain d'être vraiment crédible. Il n'était pas certain que les termes employés soient les meilleurs, mais il voulait surtout qu'elle ne s'en mêle pas pour ne pas envenimer les choses... il voulait lui faire comprendre qu'il ne comptait pas non plus se venger. Ou plutôt qu'il n'irait pas la chercher. Il ne ferait rien de stupide la concernant.

Lun 21 Déc 2020 - 23:27

Qu’est-ce qu’il l’exaspérait, cet espèce de doux crétin. Elle avait envie de le frapper pour qu’il se taise, mais en même temps il avait ces beaux yeux tendres qui l’en empêchait. Il était agaçant à cause de son côté obstiné, surtout au sujet d’Esteban. Klara détestait son ex, et elle détestait encore plus que Gary lui donne des excuses à sa lâcheté, alors elle avait juste envie de lui balancer un objet au visage. Elle savait très bien dans quelle merde il était fourré parce qu’il était né-moldu, elle se rendait très bien compte qu’il n’aurait pas pris aussi longtemps si son statut de sang n’était pas celui-ci. Car ses parents auraient peut-être plus pardonné à un sang-pur. Ils n’auraient pas trituré le système pour faire payer ub lourd tribut au sang-de-bourbe, qui aurait pu être pire en passant. Mais c’était pas une pensée qui la réjouissait. Elle n’avait pas changé de point de vue sur ce sujet, il n’avait jamais mérité Azkaban.

- Le temps ne fait pas tout, prononça-t’elle doucement. Peut-être qu’il avait aussi besoin de temps pour se rendre compte que rien n’irait mieux. Cela ne faisait que quelques mois qu’il était sorti, il n’avait peut-être pas tout calculé.

Mais même s’il était chiant, elle sentait parallèlement qu’il tenait sincèrement à elle, et cela la touchait. Elle ne savait pas à quel point il était transi d’amour, jusqu’au moment où il lui exposa ses sentiments noir sur blanc. C’est toi que j’aime, Klara. Elle ne pouvait plus fuir la vague de passion qui submergeait le regard d’océan de Gary. Elle devait la regarder droit devant elle, alors qu’elle se noyait dans sa tristesse et le malaise. Elle voulait pleurer, s’effondrer, car cela lui faisait mal de tirer à bout portant sur lui. Pourtant, il le fallait. Il fallait retirer le pansement au lui de le laisser baigner dans ses illusions.
Elle baissa un peu le regard, car il avait raison, elle était égoïste. Elle avait abusé de sa présence à ses côtés, mais peut-être pas pour les raisons qu’il interprétait. Au fond, elle se sentait juste un peu seule. Gary avait été une présence chaleureuse, bienvenue pour apporter quelque chose de plus lumineux dans sa vie. Ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait prévu, mais il réveillait ce cocon de nostalgie envers ses jours innocents, où ils vivaient leur bonheur égoïste à trois.
Oui, elle l’aimait, bien plus qu’elle ne le devrait. Mais c’était contre-nature, impossible. Ça ne pouvait pas se finir bien. Elle pourrait se lancer dans une passion absurde et épuisante, où elle se battrait avec le monde entier pour exister. Mais elle était déjà fatiguée. Qu’il lui pardonne de choisir ce qui était facile. Qu’il lui pardonne de choisir ce qui était le plus raisonnable. Qu’il lui pardonne de choisir le chemin où il lui était le plus probable qu’il reste envie, celui où elle ne devrait pas porter le fardeau de la culpabilité. Ce serait plus égoïste encore de lui dire qu’elle voulait de lui. Parce qu’elle ferait mal à son mari, qu’elle aimait sincèrement. Parce que le monde condamnerait leur relation. Elle résisterait. Elle ne se laisserait pas emporter par la vague. Les yeux ternis, elle finit par s’avancer vers lui, tendis une main douce, mais qu’elle laissa finalement tomber. elle ne voulait pas montrer d’autres signes qui lui donnerait de l’espoir.

- Le monde serait triste sans un beau coeur comme le tien, Gary... Souffla-t’elle en essayant d’être bienveillante. Elle pensait sincèrement ce qu'elle disait. Car même s'il était un petit con, il avait un coeur d'or, il était courageux, il respirait malgré tout cette vitalité extraordinaire, celle qui s'accrochait à son existence malgré tout ce qu'il avait subit.

- Mais le mien est pris. Pardonne-moi, mais j’ai besoin de plus que ce que tu peux m’offrir.

Elle baissa le visage, retenu la boule dans sa gorge de s’échapper sous forme de larmes. Il ne pouvait pas lui donner une situation stable, ou elle pourrait oublier ses soucis, où ils pourraient construire quelque chose de solide. Ce ne serait que de la fuite, que de l’anxiété. C’était vivre comme une flamme qui s’accrochait au dernier bout de bois : tout risquait de s’éteindre à tout moment. Cela l’épuisait. Elle était déjà épuisée.
Elle appris ensuite que Gary s’était confronté à Azalea. Le brun souleva alors son t-shirt, révélant son corps couvert de marbrures. Elle glissa son regard sur les vilaines cicatrices, signes évidents d’un sort destiné à tuer. Il y eu la douche froide de la déception puis le feu de la colère. Elle avait promis qu’elle ne se mêlerait pas de ça, qu’elle laisserait Gary tranquille. Mais Azalea ne semblait pas avoir eu la volonté de tenir ses promesses, alors qu’elle savait que c’était la seule chose sur laquelle Klara ne fermerait pas les yeux. Elle savait très bien qu’Azalea n’était pas un enfant de choeur, car elle était dépêchée sur des missions musclées sur le terrain. Elle savait également qu’Azalea avait des soucis à réguler ses émotions à cause des mauvais traitements qu’elle avait reçue toute son enfance. Elle n’avait pas conscience qu’elle n’avait qu’une face des évènements, car l’Animagus avait réussi à lui cacher une bonne partie de ses actes.

- Comment tu veux que je n’interfères pas là-dedans ? Je lui ai dis de ne pas se mêler de ce qui se passe ou s’est passé entre toi et moi, et elle n’a pas été capable de tenir notre accord. Bien que je te connais aussi Gary, et je suis persuadée que tu as balancé LE truc qui lui a fait péter un câble vu que tu es incapable d’être mesuré.

Elle contenait en elle l’horreur que lui inspirait la situation. Elle aurait voulu avoir une sorte de magie qui lui permette d'effacer chacune de ses traces. C’était déjà trop tard, son entourage lui avait fait déjà du mal. C’était de sa faute, pauvre créature fragile qui n’arrivait pas à se détacher du passé. Sa faute. Parce qu’elle ne savait pas pourquoi, ils se la disputaient comme une vulgaire poupée. Que d’énergie pour... Pour quoi justement ? Pour rien. Pour une créature insignifiante à l’âme triste et brisée.
Et leurs disputes incessantes lui faisaient encore plus mal.

- J’avais donc raison. Il est mieux que l’on ne se voit pas. Au moins tu ne seras moins en danger... Et tu auras peut-être plus de force de passer à autre chose, déclara-t'elle avec détermination. Ça ne lui plairait pas. Mais elle était convaincue que c’était la seule chose à faire.

Mar 22 Déc 2020 - 21:54

Le temps ne fait pas tout, qu'elle lui disait et elle n'avait pas tout à fait tort en plus, mais pas totalement raison. Certaines choses se résorbaient en parti avec le temps, d'autres pas du tout. Peut-être qu'il devait être plus explicite, lui dire les quelques mots qu'il n'avait pas voulu prononcer jusque là ? Est-ce que c'était vraiment là la solution ? Il n'en était pas certain... mais il ne voyait pas vraiment comment lui faire comprendre que ce n'était pas que pour faire chier, pas juste une lubie, ou par ce qu'il était simplement jaloux, ou pire qu'il voulait juste la posséder, comme avant. Non, c'était tout bêtement, vu qu'elle ne semblait pas le comprendre, qu'il l'aimait toujours. Comme avant. Et c'était là le souci, c'était ce avant. Le avant qui n'était plus adapté au présent. Mais il le savait, il l'avait bien senti ou vu : elle avait toujours des sentiments pour lui, alors peut-être pas la passion qui l'animait avant, mais il y avait quand même quelque chose à sauver et il voulait qu'elle ne soit plus enfermée dans cette spirale infernale, qu'elle puisse faire de vrais choix sans penser aux conséquences. Qu'elle retrouve sa liberté. Que si elle lui dise merde, c'était par ce qu'elle en avait envie, pas par ce qu'elle avait peur pour lui, pour elle. Mais ça, elle ne semblait pas le voir, l'endoctrinement, la persuasions étaient deux choses puissantes contre lesquelles il ne pouvait encore rien... mais avec la patience, peut-être qu'elle comprendrait, qu'elle se rendrait compte, qu'elle se rappellerait ce que c'était les vrais sentiments. Ceux qui prenaient aux tripes, ceux pour qui on pouvait se damner. Par ce qu'il l'avait connu comme ça, l'amour un peu sans concession.
Et aujourd'hui, comment est-ce qu'elle était avec son mari ? Et aujourd'hui, dans leur intimité, est-ce qu'il y avait quelque chose de si viscéral ? Ou alors est-ce que c'était une vie banale, avec de vagues sentiments... juste des choses articifielles mais qu'elle croyait réelles ?

Le monde serait triste sans un beau coeur comme le tien, Gary..

Est-ce que ça le touchait bien sûr, mais il savait déjà qu'il allait il y avoir un mais, et il n'avait pas envie de l'entendre, est-ce qu'elle ne pouvait juste pas se taire ici ? Chut, ne reprend pas la parole, reste juste sur une note positive, même s'il n'était pas forcément d'accord avec elle. Le monde s'était bien porté pendant 6 ans sans lui, il n'avait pas un meilleur cœur que quelqu'un d'autres, il avait juste certains principes. Il déglutit tandis qu'elle reprenait la parole, lui expliquant que son cœur était pris, qu'elle avait besoin de plus qu'il ne pouvait lui offrir. Il fronça les sourcils.

« Qu'est-ce que je ne peux pas t'offrir et dont tu aurais besoin ? » demanda-t-il, perplexe, probablement un peu perdu aussi, mais il essayait de capter son regard.

Il voulait qu'elle lui explique les yeux dans les yeux ainsi, il serait certain qu'elle ne mentirait. Il se tut quelques instants avant de finalement rajouter, doucement.

« On le sait tous les deux, qu'une seule personne ne suffit pas forcément à ton cœur. Tu n'es pas commune, tu as beaucoup plus d'amour et envie de partager que ça.»

Il lui prit doucement le visage entre les mains pour qu'elle le regarde et essaya d'y lire quelque chose. Si elle avait pleuré, probablement qu'il lui aurait essuyé le liquide lacrimal du bout du pouce.

« Et on oublie pas un vrai beau cœur, je serai aux oubliettes en un claquements de doigts, Klara. Soyons réalistes, tu n'es pas objective.»

Et puis de fil en aiguilles, ils en étaient arrivés à parler de la grognasse. Il ne voulait pas lui dire ce qui s'était passé, mais elle l'obligea à lui expliquer, alors plus que les mots, il lui montra donc les cicatrices que lui avait laissé son dernier rendez-vous avec Azalea. Elle commença à lui dire qu'elle ne voulait pas jusque là se mêler de ça mais visiblement elle avait à présent changer d'avis. Il soupira tandis qu'elle l'accusait un peu également. Il fit une petite moue, avant d'hausser les épaules.

« C'est entre elle et moi, Klara. Si tu lui parles tu risques de dégrader encore plus la situation. Alors ça ne sert à rien, je vais bien. Je suis en vie, c'est tout. Certes, elle n'a pas tenu votre accord mais tu n'es pas censée le savoir... et effectivement j'ai été plutôt franc avec elle... mais on n'essaye pas de tuer quelqu'un pour ça.»

Oui, il était un peu coupable... mais cela ne donnait pas une vraie excuse à l'autre folle. Il soupira doucement, encore une fois tandis qu'elle reprenait la parole.

- J’avais donc raison. Il est mieux que l’on ne se voit pas. Au moins tu ne seras moins en danger... Et tu auras peut-être plus de force de passer à autre chose
« Pardon ?» C'est tout ce qu'il avait réussi à dire. Il cligna plusieurs fois des yeux, perplexe. Avant d'avoir un ricanement sarcastique. « En six ans, j'aurais du avoir le temps de passer à autre chose. Si tu ne veux plus que l'on se voit, soit. C'est ta décision, mais sache que tu les feras tous gagner... est-ce que c'est ce que tu veux vraiment Klara ? Etre enfermée dans ton monde aseptisé sans plus pouvoir penser par toi-même, sans jamais plus pouvoir sortir tes souvenirs Moldus. Est-ce que tu veux vraiment te condamner à cette vie ?» Petit signe de tête vers la porte. « Je crois que tu sais où est la porte de sortie. N'oublie de dire à ta chère amie, que tu ne veux plus me voir, ça lui fera plaisir, mais tu es bien naïve si tu crois que ça me mettra moins en danger... Par ce que tes proches, quand ils ont une cible, ils ne l'oublient pas et je resterai toujours un danger potentiel. De rechute. M'éliminer de l'équation, résoudrait le problème.» Elégant signe de se trancher la gorge. « Je crois que tu trouveras la porte toute seule, elle est juste derrière toi.» Hors de question qu'il lui montra à quel point ça l'avait touché. «Esteban sera ravi de ta décision. »

Lun 4 Jan 2021 - 19:20

Il était mignon, Gary, mais il ne voyait pas vraiment le fond du problème. Ils avaient une vision totalement opposée, ou du moins, Klara avait l’impression qu’il ne saisissait pas trop les conséquences. Ou plutôt, qu’il s’en foutait royalement. Ça lui ressemblait même plus. Qu’elle l’aime vraiment ou non ne changerait rien à sa décision, ils n’avaient pas le droit de s’aimer. Elle ne voulait pas se rendre coupable de trahison, pas envers son mari qu’elle aimait tant. Mais c’était Gary, et Gary détestait lâcher l’affaire. Il lui faudrait des explications, des pourquoi. Mais elle ne se voyait pas se défiler devant ses yeux océans, alors quand il lui demanda ce qu’il pouvait pas lui donner, elle préféra être honnête.

- De la sécurité, bien que ce ne soit pas ta faute. J’ai pas la force de courir le monde entier pour échapper au courroux de ma famille, voire du gouvernement. Je ne suis pas comme toi Gary, tu as toujours eu de la résilience, de l’adaptation. Mais de mon point de vue, tu n’en auras jamais assez pour deux... Tu ne pourras pas trainer mon poids.

Elle serra un peu la mâchoire alors qu’il lui rappelait qu’elle ne pouvait aimer qu’une seule aime. Elle se sentait coupable de cette tare, elle n’était qu’une éternelle insatisfaite qui voulait le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière. Elle ne pouvait que blesser Aloysius avec ses désirs. Alors cela ne devait qu’être un fantasme, une partie de son être qui devait rester au fond d’une boite. Elle n’avait pas résisté quand Gary lui avait pris le visage, incapable de refuser son affection. Elle ne se débattit pas quand il essuya une larme de culpabilité et de résignation sur la jour, acceptant son affection. Faible être qu’elle était.

Mais il avait fallut qu’ils parlent de la confrontation qu’il avait eu avec Azalea. Un brusque retour à la réalité pour Klara, une gifle qui lui rappelait qu’elle était encore au sein de luttes intestines. Gary sorti son sarcasme, et il avait fallut q’ils se disputent. Klara avait jugé qu’ils ne devaient plus se voir, une solution radicale mais qu’elle jugeait la plus efficace pour le protéger. Il devait comprendre qu’il n’obtiendrait pas d’elle ce qu’il voulait. La mention d’Esteban l’agaça profondément, car elle savait que c’était juste une vilaine pique pour essayer de la rendre jalouse, ou tester d’une quelconque façon ses sentiments.

- Que tu suces Esteban jusqu’en avoir des ampoules sur la langue, j’en ai rien à carrer. Tu sais déjà qu’il est capable de te lâcher du jour au lendemain et tu t’en tamponne le gras du jambon, qu’est-ce que tu veux que je te dise de plus ? - Donc profond échec pour son soupirant, qui avait raté sa manoeuvre trollesque. Klara, toujours un peu remontée, s’apaisa néanmoins - Il n’est pas question de... de qui gagne. Je veux juste monter tes chances de rester en vie. Je connais Azalea, quand elle a une idée en tête, elle ne veut pas la lâcher. En vrai vous avez exactement le mêle défaut : vous tenez plus de l’âne bâté qu’autre chose. Vous savez jamais lâcher l’affaire.

Et elle craignait que son mari finisse par s’en mêler. Le problème, c’est qu’il était loin d’être un crétin fini. Il savait avoir une certaine subtilité contrairement à Azalea qui agissait plus comme un erumpent qu’un félin.

- Je peux toujours essayer de la raisonner en promettant que tu me ficheras la paix et que j’insisterais plus pour te voir. Soyons honnête, tu aurais été d’un autre sang, ça ne serait pas passé comme ça... Mais à ce que je sache, je lui avais demandé de se mêler de ses affaires, et elle a trahi ma confiance, alors elle a pas trop intérêt à se la ramener.

Non, elle n’était absolument pas en position, bien que de se confronter à la force de caractère d’Azalea ne l’enchantait pas des masses.

- Je vais prendre la porte Gary, mais je pense que Neolina est plus lucide que toi, et qu’elle comprendra plus en profondeur mes choix. Mais si tu veux me rendre service, fais attention à toi. Je te l’ai dit, je ne pourrais pas vivre en me sentant coupable que quelque chose te soit arrivé par ma faute.

Mais peut-être qu’il ne saisirait pas à quel point elle était littérale. Elle portait déjà le point de la mort de Saïd, cette culpabilité écrasante qui l’accablait depuis déjà six ans. Elle considérait que si jamais elle avait renvoyé son frère chez elle au lieu de lui demander des explications à son comportement, il n’aurait jamais croisé Gary ce jour-là. Peut-être que si elle n’avait pas été aussi égoïste à tenir sans cesse tête à ses parents, il n’aurait jamais eu à la frapper. Et la boucle continuait ainsi, sans cesse, écrasant son être sous les ténèbres. Déjà, en ce jour, elles étaient devenues plus épaisses et plus denses.

-Au revoir Gary, prend soin de toi. Transmets ce gros doigt d’honneur à Esteban et j’espère qu’il s’étouffera avec la queue du mec qu’il nique à ta place.

Elle passa la porte en gardant ses deux majeurs dressés, dans une démarche ironiquement royale. Rentrée chez elle, elle pris le soin d’écrire à Neo pour lui expliquer pourquoi elle n’était pas restée à l’attendre. Alors que Toffee décolla, elle senti toujours ce méli-mélo d’émotions en elle. Tout voulait sortir, explosait. D’un grognement de rage, elle envoya voler un vase qui devait bien valoir un salaire moyen. Elle fit subir le même sort à son jumeau. Le bruit de bris avait quelque chose d’étrangement satisfaisant, même s’il avait fait fuir les chats sous les meubles et aboyer le chien. Elle regarda quelques secondes les débris à ses pieds, et d’un geste habile, elle invoqua le sort reparo. Tout redevint normal. La maison, parfaite, ordonnée, prête à accueillir son mari. Comme son humeur. Rien ne devait être de travers. Rien de mauvais ne devait transparaître.

Mar 5 Jan 2021 - 13:13

De la sécurité. D'accord, ça, il ne pouvait pas vraiment lui apporter. Il n'avait aucun vraiment bon argument pour contrer ça, il valait probablement mieux qu'il se taise plutôt que dire n'importe quoi, n'est-de pas ? Pourtant, s'ils y réfléchissaient bien, ils pourraient être ensemble, en sécurité sans parcourir le monde pour fuir sa famille, il en était certain. Le tout était de bien se concentrer sur le sujet et d'envisager pas mal de possibilités. Il soupira et ne put s'empêcher de faire une petite moue à la fois triste et sérieuse. Il comprenait ce qu'elle voulait dire, mais il trouvait qu'elle simplifiait peut-être un peu trop la chose. Il aurait pu lui demander si elle viendrait avec lui, même sans partir s'il trouvait le moyen qu'ils ne soient pas en danger... mais il préféra se taire. Ce n'était pas fair play pour elle. Elle n'avait probablement pas besoin de ses élucubrations, de faux espoirs. Il trouverait et après peut-être qu'il lui en parlerait suivant dans quelle situation ils seraient à ce moment-là. Il ne voulait pas se montrer injuste envers elle, mais ça lui coûtait ce silence. Ca lui vrillait même l'estomac, il avait envie de lui hurler tout ça à la tronche, qu'elle comprenne. Il ne voulait pas abandonner. Il ne pouvait pas. Il l'aimait trop, il savait que cette vie de la satisfaisait pas entièrement et lui, il voulait la voir heureuse et rayonnante. Pas autrement. Elle méritait tellement ce bonheur qui lui avait été enlevé, et il en était en parti coupable. Se racheter, réajuster un peu le karma n'était pas possible. Pas pour l'instant du moins.

Tout comme il avait bien vu qu'elle n'appréciait que moyennement ce petit rappel comme quoi elle n'aimait pas forcément qu'une seule personne, que ce n'était pas par ce qu'elle avait des sentiments pour son mari qu'elle ne pouvait pas en avoir pour lui, ou pour d'autres. Ca faisait partie d'elle, qu'elle le veuille ou non, même si lui aussi ne savait pas bien expliquer cela. Il était dans le même cas qu'elle et ne pouvait pas dire pourquoi, comment est-ce que c'était possible. C'était juste comme ça. Point barre. Les choses auraient pu s'améliorer un peu, ils avaient même eu un tendre moment sans qu'il ne franchisse certaines limites ; et là encore ça lui coûtait. Mais il devait se contenir. Il ne devait pas la mettre dans une situation qui pouvait lui porter du tort...
Seulement le sujet d'Azalea était arrivé sur le tapis et le sujet s'était envenimé, par ce que forcément, ils avaient cherché à se blesser l'un-l'autre, ils voulaient avoir raison, le dernier mot... et qu'il avait vu un peu rouge. Alors oui, c'était bas, mais il avait parlé d'Esteban, par ce que l'ex serpy faisait toujours parti de sa vie à lui qu'elle ne veuille ou non, qu'elle le comprenne ou non. Esteban avait beaucoup de défauts, vraiment beaucoup – tout comme lui-, mais il ne le laisserait pas tomber, pas totalement du moins contrairement à ce qu'il avait fait à la jeune femme. Par ce qu'il ne risquait pas sa vie avec lui. Par ce que beaucoup de choses.

Il n'avait pas pu s'empêcher d'avoir un léger ricanement dans ses premières paroles. C'était pas franchement élégant, mais il était certain que s'il lui ressortait à son bouclé l'autre apprécierait fortement... Soupir avant qu'il ne reprenne la parole.

« Sauf qu'il a été là, Klara. Pas comme je l'aurais voulu ou que j'en aurais eu besoin. Mais sortant, j'avais un endroit où loger, chez ses parents, grâce à lui. Il est quand même venu, même s'il est vrai que ça a été tendu, que j'ai eu droit à bon nombre de lapins. Mais il a été là. Il ne me laissera pas tomber. J'en suis certain... Par ce que je suis aussi son meilleur ami depuis presque 20 ans.» C'était-là, aussi, la différence. C'est qu'ils étaient copains comme cochons depuis leur 1ère année. Inséparables ou presque. Le couple était une chose, l'amitié une autre de son point de vue... même si aujourd'hui encore la barrière était mince. Courte inspiration avant qu'il ne reprenne « Et je m'en fouts de rester en vie si c'est pour devoir me priver de tout ce que j'aime. Je compte vivre un maximum comme je l'entends du moment que ça ne met pas en danger mes proches, tout simplement. Et tu l'as dis, je suis têtu. Tu ne me feras pas changer d'avis.»

Oui, il était très têtu, extrêmement même mais d'un côté ça faisait aussi parti de son charme, elle devait quand même être flattée – et agacée- qu'il ne veuille pas lâcher l'affaire comme ça par ce qu'il l'aimait. Il soupira avant de rajouter.

« Fouts lui la paix Klara, tu risques juste d'envenimer les choses en agissant comme ça, même en croyant bien faire. Depuis quand, on raisonne quelqu'un comme elle qui plus est ?»

C'était à croire qu'elle croyait encore au Père Noël, Azalea était un électron libre, elle « obéirait »à Klara si celui lui convenait, si elle en avait envie, si non... et bien elle ferait juste comme elle l'entendait. Comment pouvait-elle croire avoir une telle influence sur l'autre femme ?

« Tu n'as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit, je prends mes décisions en connaissance de cause, Klara. Et on sait tous les deux que je ne suis pas le mec le plus fin du monde … alors tu n'y seras pour rien si je n'ai pas su la fermer une prochaine fois.»

Il aurait voulu lui dire autre chose, mais il ne pouvait pas. Elle allait partir et ça serait le début de la fin, il n'avait plus qu'à tirer une croix sur elle. Définitive visiblement. Essayer de la retenir ne servirait à rien ; de toute façon pour l'instant il n'avait plus envie qu'autre chose. Qu'elle sorte de sa vue, par ce que ça serait toujours moins douloureux comme ça.
Il devait respecter ce choix. Pour une fois ne pas se montrer trop égoïste. Se la fermer. Encaisser.

-Au revoir Gary, prend soin de toi. Transmets ce gros doigt d’honneur à Esteban et j’espère qu’il s’étouffera avec la queue du mec qu’il nique à ta place.
« Je lui transmettrai...mais j'aimerais bien qu'il reste en vie. Ca m'ennuierait de vous perdre tous les deux.» temps de silence. « Et ce n'est pas un au revoir, mais un adieu si tu ne veux plus me voir. Alors Adieu, j'espère que tu seras heureuse dans cette vie.»

Qu'elle s'était au final choisi... même si ce n'était pas un réel choix. Pas au sens où on l'entend d'habitude, pas avec les répercussions qu'il pouvait il y avoir. Et le principal au final c'était qu'elle soit heureuse... même si c'était sans lui.
Adieu et tâche d'être heureux.