Bet you didn't think that I'd come back to life - Doro [anté-daté]

Mer 2 Sep 2020 - 20:43

14 Mars je crois

La brûlure restait là, tant sur sa peau que dans ses muscles mis à l’épreuve, si tendus qu’ils en devenaient douloureux. Mais aussi jusque sous ses côtes. La rage y flambait toujours, explosive, corrosive même, qui grésillait dans ses cellules pour l’emplir toute entière. Rage de vivre, rage de vaincre, rage de s’en sortir. Rage d’exister maintenant qu’elle voyait l’envie de destruction encore gravée dans ses rétines. Lilian l’avait voulu morte, ce genre de sensation n’est pas anodine, elle vous dévore et elle aurait pu en faire de même. Il aurait été si facile de lâcher les chiens, de le détruire, lui, sans se méfier des informations qu’elle pouvait donner sur elle-même, sur ses capacités, sur les compétences qu’elle avait pu acquérir depuis le Poudlard qu’il avait connu, bien des mois auparavant. Mais même là-bas, elle se retenait souvent, consciente de l’arme que la surprise pouvait être.

Et devant ses prunelles dansait l’avis de décès de sa mère.
Et devant ses prunelles dansait l’annonce du décès de Charleen.
Et tout contre ses oreilles, sifflait celle du décès d’Elias.

Et au son de ses pas dans les bois, tels les coups de pelle repérés d’une terre qu’on va creuser, soufflaient en elle les braises d’une existence mise à prix.

Je vous enterrerai.

Disparaissant dans les sous-bois, la jeune femme y avait enterré le petit objet, protégeant la zone, transplanant de nouveau, vérifiant plusieurs fois qu’elle n’était pas suivie, ne portait sur elle aucun résidu d’un quelconque sort permettant de la tracer et, enfin, elle rentrait.

Dans un craquement sourd, la voilà qui apparaissait dans sa chambre, sentant soudainement la pression redescendre, l’engloutir, rouler sur ses muscles, souffler sur cette peau blessée où apparaissaient déjà les signes d’une lutte récente. Violente.

« Dorofei, tu peux venir s’il te plait ? »

Ne pas apparaitre dans le salon. Ne pas faire peur au petit par une voix chevrotante. Ne pas s’écrouler.
Elle s’accrochait du plus fort qu’elle pouvait à cette sensation de victoire. Pourtant, doucement, ses mains se mettaient à trembler. De rage, de fatigue. D’angoisse aussi, sans doute, inscrite en filigrane.

Jeu 3 Sep 2020 - 9:43

Il était en train de jouer avec Adam dans le salon lorsque la voix de Jordane se fit entendre dans la chambre de cette dernière. Il fronça un peu les sourcils, posant doucement les mains sur les épaules de son fils qui semblait vouloir aller dire bonjour à la jeune femme « Reste-là mon cœur, je reviens bientôt.» vérification d’un coup de baguette que tout était bien fermé, que le gamin ne risquait rien pendant qu’il serait haut. Il ne savait pas ce qui se passait exactement et il préférait être prudent. Il monta les escaliers quatre à quatre pour entrer dans la chambre de la jeune femme.

Pendant quelques instants il resta là, à la regarder en se demandant ce qu’il voyait réellement, puis ce qui s’était passé. Quelques courtes secondes avant qu’il accourt jusqu’à elle pour la poser doucement sur le lit. Un coup de baguette pour faire venir onguents et pommades, ainsi que tout autre matériel de soins qui pourrait être rapidement utile. Forcément, elle devait s’attendre à ce qu’il lui pose une question, qu’il lui demande des explications mais pour l’instant ce n’était pas vraiment sa priorité primaire.

— Montre-moi où tu es blessée. Je vais te faire cet onguent, ça chauffe un peu, ça ne fera pas disparaitre les marques mais ça fera en partie disparaitre la douleur et ça soigne, cautérise les plaies et compagnie. Temps de silence.Par contre il va falloir que tu te déshabilles un peu que je puisse bien mettre ça partout où tu as des plaies et des bleus. Est-ce que tu penses avoir quelque chose de cassé ?

Il était prêt à appeler un médicomage si c’était nécessaire ou à l’emmener à la Garde, mais il préférait savoir ce qui s’était passé exactement. Il mis de l’onguent sur ses doigts avant de commencer à le passer doucement sur les blessures de la jeune femme. Il ne voulait pas la brusquer et il savait qu’il n’était pas le mec le plus empathique et le plus doux dans le paroles, néanmoins, il lui murmura doucement, l’inquiétude bien présente dans sa voix.

—Qu’est-ce qui s’est passé Jo ? Instant de silence, pour essayer de détendre un peu l’atmosphère. Tu veux un bisou magique, ça marche avec Adam, sait-on jamais j’ai peut-être des pouvoirs encore insoupçonnés ?

Bon si elle disait oui, il se retrouverait vraiment comme un pauvre con, mais bon il espérait au moins la voir sourire un peu et que cela l’aiderait à la faire parler plus facilement. Bon la psychologie et lui c’était pas encore ça, mais elle devait avoir l’habitude maintenant depuis le temps.

Jeu 3 Sep 2020 - 10:41

La pression redescendait, cognant dans son crâne soudainement sans prévenir, faisant pointer une belle migraine sur son lobe frontal et temporal. Avait-elle cogné une marche ? Elle ne s’en souvenait pas réellement, les événements devenant à la fois flous et erratique dans son esprit. En revanche, il ne lui fallait pas d’explication de texte pour savoir qu’elle devait avoir une sacrée gueule, celle que Dorofei venait de faire en entrant suffisait. Un instant, il la dévisageait, analysait la situation, la scrutait de haut en bas avant de la rejoindre soudainement, la soulevant sans qu’elle n’ait le temps d’anticiper, lâchant un cri de surprise.

« Qu’est-ce que tu… fous. » Arrivée sur le lit. Ok.

Improbable. Assez pour déclencher chez elle un rire brutal, nerveux sans aucun doute, mais également tellement amusé par la situation, l’inquiétude sur les traits de Dorofei, les fioles et autres boites qui arrivaient soudainement auprès d’elle, et cette impression soudaine d’être une demoiselle en détresse soulevée par son preux chevalier quand la demoiselle avait foutu une branlée au dragon et qu’une autre demoiselle avait mis fin à cette situation plus que merdique.
Cela dit, le contact de ses doigts sur ses flans, une main juste sous son bras, faisait un mal de chien.

— Montre-moi où tu es blessée. Je vais te faire cet onguent, ça chauffe un peu, ça ne fera pas disparaitre les marques mais ça fera en partie disparaitre la douleur et ça soigne, cautérise les plaies et compagnie.

Et elle riait toujours, la tension nerveuse se relâchant brutalement, redressée en position assise par réflexe dès l’instant même où elle avait touché le matelas, se calmant doucement.

Par contre il va falloir que tu te déshabilles un peu que je puisse bien mettre ça partout où tu as des plaies et des bleus. Est-ce que tu penses avoir quelque chose de cassé ?

Ah ? Nouveau rire nerveux et elle se laissait retomber en arrière, les bras sur le visage, lâchant un profond soupir, le corps se détendant un peu, assez peu capable de gérer les émotions diverses qui le traversait. Alors elle se redressait de nouveau, une main sur l’épaule de Dorofei pour se soulever, retirant son t-shirt sans plus de cérémonies, suivi du jean qui avait plus morflé qu’elle l’avait imaginé. Et là, soudainement, sans qu’elle ne la voit venir, la douleur. Comment le cerveau pouvait-il mettre temps de latence tel pour comprendre ce qui lui arrivait au juste ? Ça lui échappait. Lâchant un grognement, elle laissait tomber les tissus au sol, une jambe pliée, l’autre allongée, elle retrouvait une position allongée.

« Tu sais que si tu voulais me voir à poil, il y avait d’autres options moins glauques hein. »

Ouais, c’est ça, déconne. Ça t’évitera de te concentrer sur la douleur qui calme soudainement tes envies de rire. Ou juste sur la vue de ce corps abimé dont les muscles frissonnent, tremblent, sans te demander ton avis.

« Je pense pas avoir quoi que ce soit de cassé. P’t’être une côte fêlée, je m’étais pas rendue compte à quel point j’avais mal à gauche. »

Elle commençait à admettre, doucement, la douleur qui sourdait de son corps mis à mal. Ce corps qui se contractait brutalement à sentir les doigts de Dorofei sur sa peau, mouvement involontaire et réflexe. Les poings sur son front, elle fermait les yeux, serrait les dents, refusait l’impression immonde de peur qui glissait en elle à l’évocation d’une main d’homme sur elle. Instinctif, absurde, bien sûr, elle en avait conscience, d’autant qu’il ne faisait rien d’autre que de chercher à la soigner.

Tu te calmes.

—Qu’est-ce qui s’est passé Jo ?
« J’suis tombée à poney, une sale histoire. »

…. Mouais.

Tu veux un bisou magique, ça marche avec Adam, sait-on jamais j’ai peut-être des pouvoirs encore insoupçonnés ?

Sans avoir bougé, laissant finalement tomber un bras à côté d’elle, passant du second ses doigts dans ses cheveux, y décelant une égratignure qu’elle n’avait pas remarqué jusque là, elle soupirait. Le sol ? Les marches ? La table ?
Ah oui, sans doute la table quand ils étaient arrivés sur place.

Sale merde.

« Vas-y, essaye, on ne sait jamais, je m’en voudrais de priver le monde de tes pouvoirs... »

Un regard en coin jeté avec amusement. Ouais, Doro, évite de jouer à ça, c’est toi le plus coincé des deux.
Sachant que certains bleus apparaissaient sur ses côtes, non loin de sa poitrine, il risquait d’avoir l’air con à lancer des trucs pareils.

Là, quelque part entre l’humour, la douleur, la peur, la haine et la violence, il y avait ce réconfort soudain de se trouver auprès d’un ami. Un ami qui venait de l’appeler Jo. Dorofei passait tout naturellement au diminutif, alors qu’elle ne pouvait que voir l’inquiétude dans ses iris d’azur.

C’est con comme ça fait du bien. Que quelqu’un s’inquiète pour soi.

« Je marchais juste dans le quartier sorcier. » Je me baladais sur l’avenue, le cœur ouvert à l’inconnu. Oui, seule Jordane peut faire une vanne pareille, mais il n’y aurait sans doute que Kezabel ou Sanae pour en rire. « Lilian Velasquez… Fernandez… Cortez… TRUC… Oui, c’est raciste ce que je raconte, j’vous emmerde, un truc comme ça. Bref, il m’est tombé dessus. »

L’esprit déconne, on lui en a trop demandé en peu de temps, et franchement, ce type ne l’avait jamais plus passionné que ça, alors son nom, hein, voilà.

« J’aurais bien commencé pour ma première semaine moi tient… » La mission qui aurait pu se terminer en drame et Lilian qui lui tombait dessus. En même pas quinze jours. Bonjour le bordel. « Aucun rapport hein, ce type me hait. J’ai eu la connerie de lui plaire. Quand il a capté que je fais partie du clan des sangs de bourbe, il a pas aimé étrangement. » C’est fou ça. « Sa nana était une amie. Je lui ai raconté pour ses avances franchement lourdes quand ils ont décidé de se marier. C’est un porc doublé d’un enfoiré manifestement violent. Elle ne s’est jamais pointée au mariage. Je crois qu’il m’en veut LEGEREMENT pour ça…. »

Et ça suffisait pour la vouloir morte. D’un autre côté, pour certains, un dessin suffit pour valoir la peine de mort, elle ne s’en sortait pas si mal.

Abdominaux contractés au passage de l’onguent, elle se concentrait sur l’impression de chaleur venue calmer ses douleurs, consciente que chaque contraction pesait sur ses cotes, bougeant les chairs abimées, ne faisant que l’amplifier, mais son corps agissait sans réel contrôle, tremblant face à la douleur, à l’anticipation de celle-ci, le long du tracé des doigts de Dorofei sur son corps exposé. Vulnérable.

Dim 6 Sep 2020 - 19:52

Oui, d’accord, il aurait pu prévenir qu’il comptait la soulever c’était un fait… mais il n’y avait pas pensé, il avait juste songé à la soigner, le reste pouvait bien attendre. Bon visiblement c’était marrant vu le rire qu’elle avait eu, à moins que ce soit le coup à la tête –s’il y en avait eu un- qui la faisait agir comme ça. Par Merlin, il n’était pas formé en cas de trauma crânien : qu’est-ce qu’il devait faire ? Il avait conscience qu’il fallait agir rapidement, mais trop, suivant ce qui s’était passé pouvait être dangereux également, alors il préférait prendre des précautions et elle et lui n’étaient que deux vies dans un mouvement de plus grande envergure. Il lui avait indiqué ce que faisait l’onguent ainsi que le fait qu’il allait falloir qu’elle se dessape, en attendant elle riait toujours et il essayait tant bien que mal de faire fi de cette hilarité. Il pouvait comprendre qu’elle avait besoin d’un quelconque moyen de se décharger. Il la laissa l’agripper tandis qu’elle enlevait son tee-shirt de manière lente, visiblement douloureuse. Il attendit patiemment qu’elle ait mis à nu sa peau pour mieux constater le carnage. Bordel de merde, il n’avait pas plaisanté celui qui lui avait fait ça.

« Tu sais que si tu voulais me voir à poil, il y avait d’autres options moins glauques hein. »
« Qui te dit que je n’ai pas une cape d’invisibilité et que je t’observe quand tu dors ou quand tu es dans la salle de bain.» dit-il d’un ton pince sans rire, comme si c’était une simple discussion et qu’’il ne faisait qu’énoncer un fait.
« Je pense pas avoir quoi que ce soit de cassé. P’t’être une côte fêlée, je m’étais pas rendue compte à quel point j’avais mal à gauche. »
«D’accord. Et est-ce que tu as perdu conscience à un moment donné ou pas ? »

Il essayait de faire le plus doucement possible, mais il fallait quand même appuyer un minimum pour faire pénétrer l’onguent alors il essayait de faire abstraction au corps de Jordane qui semblait être révulsé, tendu de ce contact. Douleur ou autre, il n’en savait rien pour l’instant. Et il devait finir ce qu’il avait commencé dans tous les cas, par précautions. Histoire que le silence ne règne pas trop en maitre, il lui avait ensuite demandé ce qui s’était passé. Question des plus basiques, des plus normales, non ?

« J’suis tombée à poney, une sale histoire. »

Oui, bien sûr, mais encore ? Elle n’était visiblement pas prête à parler, alors allez savoir pourquoi est-ce qu’il avait parlé d’un bisou magique. Un rapport avec un pari entre les joueuses ? Possible, mais ça collait. Revenons-en donc à Jo et Doro.

« Vas-y, essaye, on ne sait jamais, je m’en voudrais de priver le monde de tes pouvoirs... »
« j’ai peur que tu ne sois pas encore assez lucide, ça serait malvenue de ma part.»

Il avait répliqué cela, espérant que sa pirouette n’était pas trop pathétique tandis qu’elle le regardait en coin avec un brin d’amusement dans les yeux. Hé, on ne se moque pas ! Ok, elle le connaissait probablement un peu trop bien sachant qu’il n’oserait jamais aller jusque-là.

« Je marchais juste dans le quartier sorcier. Lilian Velasquez… Fernandez… Cortez… TRUC… Oui, c’est raciste ce que je raconte, j’vous emmerde, un truc comme ça. Bref, il m’est tombé dessus. J’aurais bien commencé pour ma première semaine moi tient… Aucun rapport hein, ce type me hait. J’ai eu la connerie de lui plaire. Quand il a capté que je fais partie du clan des sangs de bourbe, il a pas aimé étrangement. Sa nana était une amie. Je lui ai raconté pour ses avances franchement lourdes quand ils ont décidé de se marier. C’est un porc doublé d’un enfoiré manifestement violent. Elle ne s’est jamais pointée au mariage. Je crois qu’il m’en veut LEGEREMENT pour ça….»

Oh putain, c’était quoi encore ces histoires ?! Il essayait de rester concentrer pour comprendre la logique et ce n’était pas franchement la chose la plus simple du monde. Il attendait la suite avant de se rendre compte qu’elle avait fini.

« Et donc, il s’est vengé. Donc, il t’a fait ça dans le quartier sorcier ? J’espère que tu lui as explosé sa sale petite tête de con. Je ne sais plus à quoi il ressemble mais je suis sûre qu’il a une tête dont a envie de se servir comme ballon pour le football, ou comme boule de bowling.» bah quoi, lui n’était pas non violent. Mais en attendant il avait une autre question en tête : «A quel point est-ce qu’il t’en veut ? »

Ou autrement dit, est-ce qu’il a fait autre chose que d’être violent, avec ces tordus consanguins on pouvait s’attendre à tout ; il y a un moment où leurs neurones ne devaient plus bien fonctionner.

Mar 8 Sep 2020 - 22:39

Oui, elle riait. Elle riait parce que dans le fond tout ça était ridicule, parce que circulait toujours dans ses veines la joie sauvage d’être sortie victorieuse. Parce qu’à ça s’ajoutait le stress, le contrecoup, la fatigue, les nerfs qui lâchent. Parce que son corps lui faisait soudainement mal. Parce que les mains de Dorofei contre ses cotes étaient une morsure dans sa chair. Parce qu’il la portait comme une putain de princesse et que… PARDON…. Mais ça a quelque chose de particulièrement comique. Alors oui, elle riait. Elle riait même jusqu’à se redresser, s’accrochant à lui pour faciliter ses mouvements, se défaisant du haut, ses cotes criant grâce, puis du bas, pliée en deux. Douleur. C’est gérable. Ça fait mal, mais c’est gérable. Ça n’était pas la première fois qu’elle prenait des coups, pas la première fois que son organisme entier semblait fracassé. Pas la première fois non plus qu’on attentait à son intégrité physique. Pas la première fois qu’on voulait sa mort.
Mais la première fois qu’on la regardait ainsi.

Alors ouais. Elle riait, elle déconnait. Parce que c’est plus simple. N’en déplaise à Lex.

« Qui te dit que je n’ai pas une cape d’invisibilité et que je t’observe quand tu dors ou quand tu es dans la salle de bain.»
….
Nouveau rire, accompagné d’une grimace. « Putain le malaise. Ok je note de ne pas me curer le nez quand je suis là-bas. »

Pas de se rhabiller, ni de vérifier sa présence, juste un truc débile, décrédibilisant parfaitement tout ce qu’il aurait pu y avoir de sexuel là dedans.

«D’accord. Et est-ce que tu as perdu conscience à un moment donné ou pas ? »
« Nan, ça va, je vais bien Doro ok ? C’est quelques bleus, ça va. J’ai transplanné bien sept fois, vérifié plusieurs fois que personne ne me suivait et que je n’avais rien sur moi. Si j’avais un trauma, je me serais rétamée la gueule par terre ou j’aurais dégueulé depuis un moment maintenant. Rien de grave. » Juste quelques hématomes particulièrement étendus qui noirciraient sa peau pendant plusieurs jours. Juste la trace des violences qu’on lui avait faite et qu’elle pouvait balayer d’un revers de main, elles étaient là, autant dans son corps que dans son âme, gravées. Mais elle allégeait, sans cesse. Parce que l’humour était plus gérable. Parce qu’elle ne s’attendait pas non plus à une telle réaction de son mentor et ami et qu’il la déstabilisait… alors elle en faisait de même.

« J’ai peur que tu ne sois pas encore assez lucide, ça serait malvenue de ma part.»
« Dis surtout que tu te défiles. »

Exactement ce qui était prévu. Elle se trouvait déjà en sous-vêtements face à lui, ce qui.. depuis l’épisode de la serviette, était sans doute le truc le plus intrusif qui avait pu advenir. Mais surtout, parce qu’avant cette réplique qu’il lui avait servi, jamais l’ex auror n’avait semblé capable de dérision sur le sujet, trop droit, sans doute un peu coincé sur le sujet et qu’il était évident qu’elle s’en amusait énormément. D’autant que la situation s’y prêtait. Ses doigts sur sa peau martyrisée, mise à nue. L’histoire du bisou magique, la position des blessures : les cuisses, les flans, les cuisses, à l’orée de ses seins. Il te reste les bras pour ce qui est des zones sûres. Et puis parce que dans le fond, se foutre de lui était tout de même plus sympa que de rester concentrée sur la douleur de ses gestes contre sa chair. Ses muscles réagissaient par reflexes sous sa peau à vif. A cause de la douleur, oui, mais à cause de Lui, aussi. Parce que dans sa violence, elle décelait l’envie. Parce que dans ses gestes, elle lisait la frustration.

Parce qu’elle les avait déjà bouffés, ces dérapages, chez d’autres hommes.

Parce que sa mère en était morte.

Et parce que si elle savait qu’il n’y avait rien de dangereux dans ses gestes, une partie de ses neurones se méfiait toujours. Une jambe repliée, elle ne se dérobait pourtant pas, prenait sur elle, respirait, se résonnait. Ça passerait. Ça passerait toujours. Parce qu’il était hors de question qu’une merde pareille ait une telle emprise sur elle. Ça n’était rien que la réaction d’un corps blessé qui peinait à accepter un nouveau contact. Alors ça passerait. Ça n’était pas négociable.

« Et donc, il s’est vengé. Donc, il t’a fait ça dans le quartier sorcier ? J’espère que tu lui as explosé sa sale petite tête de con. Je ne sais plus à quoi il ressemble mais je suis sûre qu’il a une tête dont a envie de se servir comme ballon pour le football, ou comme boule de bowling.»

Lâchant son front, elle se redressait doucement sur les coudes pour lui adresser un petit sourire. Elle la voyait, la confiance en ses capacités. Oui, elle lui avait explosé sa sale tête de con.

«A quel point est-ce qu’il t’en veut ? »

Et là, dans son regard où elle s’attardait un instant sans répondre, c’était l’inquiétude qu’elle lisait. L’attachement, sincère. Sans contrepartie, juste ce truc qui est là et qu’elle n’attendait pas chez celui qui l’accueillait depuis plusieurs semaines.

Réciproque.

« A me tuer moins salement qu’ils l’ont fait avec toi, regarde moi ça, ils ont salopé le travail. »

C’était sorti avec moins d’aplomb que ce qu’elle aurait voulu, mais l’humour était là.
Un instant de silence et elle se laissait de nouveau glisser lentement en arrière pour toucher le matelas.

« Il merde, est dénoncé, et c’est à moi qu’il en veut pour pas être foutu d’agir correctement deux minutes dans sa vie, mais c’est pas ce qui fait qu’il … me regardait comme ça. Comme une charogne qui s’impatiente de choper son butin. Ça c’est parce qu’il n’est qu’un connard frustré d’avoir voulu me baiser et de s’être pris un méchant stop. Et parce que je suis née moldue et qu’il peut pas encaisser d’avoir voulu se faire quelqu’un comme moi. »

Elle aurait pu être mal, pleurer, vomir ce qu’elle disait. Et pourtant c’était un sourire sauvage qui se dessinait doucement, redressant finalement de nouveau le visage pour accrocher le regard de celui qui l’entraînait depuis un mois.

« Evidemment que je lui ai explosé sa gueule de sale con. Moi j’ai des bleus. Lui il a deux trois trucs pétés. Sa nana a débarqué, c’est sans doute lui qu’elle a aidé plus que moi. »

Dans ces prunelles, la flamme. Celle de la fureur de vivre. Sa volonté de la briser ne lui faisait pas baisser les armes, elle les faisait les brandir plus violemment.

« Il a transplané avec moi dans sa cave. Pas de témoins. » Sérieusement, dans quel monde vit-on ? « Il voulait me laisser ma baguette pour que je puisse me battre. » Me dominer, totalement, lâchement finalement, sinon le combat aurait été plus loyal. Pourquoi elle disait tout ça ? Parce que ça concernait la Garde et que Dorofei devait savoir, c’était une nécessité, sinon elle se serait tue. « Je l’ai laissé faire jusqu’à la faille. Ça ne choquera personne côté Supérieurs que j’ai pu réagir comme ça. J’ai pas cherché à m’en dépêtrer le plus vite possible, juste… au bon moment pour ne pas montrer que je suis plus entraînée. Ni un danger spécifique pour quiconque serait foutu de réfléchir deux secondes. »

Mais il avait fallu qu’il la sente. Qu’il se délecte de ce corps qui se battait pour vivre, de la chaleur de sa peau quand il refermait ses mains sur sa gorge pour en sentir le souffle qui se raréfie. Il avait fallu en porter le poids, en gouter les gémissements, en sentir la peur.

Par Merlin que la peur aurait pu changer de camp si Anna n’était pas arrivée. Qu’elle aurait aimé le faire souffrir à son tour, lui faire perdre ce petit sourire sadique de ses lèvres. Un jour, peut-être Lilian… En attendant, elle était sauve, tout autant que la Garde.

« C’est entre lui et moi. »

Et si l’un des deux devait y passer.

Ça sera toi.

Jeu 10 Sep 2020 - 9:58

Ce qui était certain c'est qu'elle rigolait beaucoup la dame ! Un peu trop probablement à son goût vu la situation, mais il jugea que c'était une manière comme une autre d'extérioriser pas mal de choses. En attendant il essayait de la soigner tout en faisant quelques petites blagues, enfin des choses qui devaient ressembler à des blagues... salaces d'ailleurs. Il devait être un minimum drôle vu qu'elle rigolait... à moins qu'elle rigole de lui ? C'était quand même un peu différent.

« Putain le malaise. Ok je note de ne pas me curer le nez quand je suis là-bas. »
« Tu peux... Mais je pourrai après te faire un mur de la honte. A côté du frigo. Je suis sympa, je flouterai les endroits 'sensibles'.»

Oui, il valait quand même mieux plaisanter un peu. Et il menait également un petit interrogatoire pour savoir si c'était juste de petites blessures ou s'il devait faire attention et peut-être l'emmener directement à l'hôpital de la Garde.

« Nan, ça va, je vais bien Doro ok ? C’est quelques bleus, ça va. J’ai transplanné bien sept fois, vérifié plusieurs fois que personne ne me suivait et que je n’avais rien sur moi. Si j’avais un trauma, je me serais rétamée la gueule par terre ou j’aurais dégueulé depuis un moment maintenant. Rien de grave. »
« Les voisins vont appeler la police s'ils te voient comme ça, ils vont croire que je passe mes nerfs sur toi-là.» répliqua-t-il du tac au tac pour lui faire comprendre que ce n'était pas rien ; il s'en foutait des voisins mais elle avait pu frôler la mort. « Mais dans les faits, tu as raison. Profite, de ce moment, savoure-le, même si tu as mal par ce que ce n'est pas tous les jours que je vais dire de nouveau une telle chose.»

Et vint l'histoire du baiser qui soigne. Humhum, celle-là, il aurait mieux fait de se taire par ce qu'elle s'était engouffrée comme pas possible dans la brêche et il se retrouvait franchement bien con à présent !

« Dis surtout que tu te défiles. »
« Moi, pas du tout, je nous évite juste une certaine gêne future.»

Surtout à lui certes. Déjà qu'il était gêné de devoir toucher certains endroits pour la soigner, alors en plus devoir l'embrasser ! Ark ; non c'était trop embarrassant ! Elle était une belle femme c'était certain, mais ce n'était pas suffisant.
A présent il essayait de comprendre ce qui avait bien pu se passer exactement, ce qui avait déclenché une telle crise de haine. Et oui, il avait envie de lui casser sa sale petite gueule. Il s'en fichait de savoir qui il était, c'était forcément la faute de l'homme.

« A me tuer moins salement qu’ils l’ont fait avec toi, regarde moi ça, ils ont salopé le travail. » haussement de sourcil.
« T'as de la chance qu'il ne t'ait pas coupé la langue, je crois que c'est par là que j'aurais commencé.»
« Il merde, est dénoncé, et c’est à moi qu’il en veut pour pas être foutu d’agir correctement deux minutes dans sa vie, mais c’est pas ce qui fait qu’il … me regardait comme ça. Comme une charogne qui s’impatiente de choper son butin. Ça c’est parce qu’il n’est qu’un connard frustré d’avoir voulu me baiser et de s’être pris un méchant stop. Et parce que je suis née moldue et qu’il peut pas encaisser d’avoir voulu se faire quelqu’un comme moi. »
« Humhum.» Merci Doro pour ta généreuse participation qui doit beaucoup l'aider...
« Evidemment que je lui ai explosé sa gueule de sale con. Moi j’ai des bleus. Lui il a deux trois trucs pétés. Sa nana a débarqué, c’est sans doute lui qu’elle a aidé plus que moi. »
« Tout va bien dans le meilleur des mondes, alors, s'il est plus amoché que toi. Mais ton histoire là de nana, de mec frustré et compagnie me parait un brin compliqué et nébuleuse. Mais on va dire que j'en ai saisi le principal. Continue.»
« Il a transplané avec moi dans sa cave. Pas de témoins. Il voulait me laisser ma baguette pour que je puisse me battre. Je l’ai laissé faire jusqu’à la faille. Ça ne choquera personne côté Supérieurs que j’ai pu réagir comme ça. J’ai pas cherché à m’en dépêtrer le plus vite possible, juste… au bon moment pour ne pas montrer que je suis plus entraînée. Ni un danger spécifique pour quiconque serait foutu de réfléchir deux secondes. C’est entre lui et moi. »
« Dans sa cave ? C'est un original qui fait un brin psychopathe-là.» Il se pinça un peu l'arrête du nez ; pour lui ça semblait de la légitime défense, mais est-ce que les autres seraient de cet avis en apprenant son niveau du combat ? Est-ce que ce petit fanfaron aurait le cran de dire qu'il s'était fait démonter la tronche par une nana née-moldue qui plus est ? Quel était réellement le risque encouru. « Donc je résume : tu lui as foutu un vent il y a un certain temps, ou aujourd'hui, et pour se venger, il a transplané avec toi dans sa cave, vous vous êtes battu et tu lui as démonté la gueule, c'est bien ça ? Il se tut quelques instants « Jusque-là, tout me semble bon, tu as juste voulu te défendre et avec un peu de chance son égo de s'être faut battre par une nana née-moldue qui plus est va jouer en ta faveur, vu ce que tu dis je doute qu'il veuille être ridicule aux yeux des autres. Autre chose ? Tu es juste partie sans encombres après ça ?»

Il voulait être certain d'avoir bien toutes les cartes en main pour quand la Garde l'apprendrait. Il voulait être certain de connaître tous les tenants et aboutissants pour être certain d'avoir des arguments en faveur de Jordane à fournir en cas de souci. Actuellement c'était ça sa priorité.

Ven 11 Sep 2020 - 8:51

« Putain le malaise. Ok je note de ne pas me curer le nez quand je suis là-bas. »
« Tu peux... Mais je pourrai après te faire un mur de la honte. A côté du frigo. Je suis sympa, je flouterai les endroits 'sensibles'.»
« Oh bordel', le connard. Parfait, je valide l’idée. T’élèves ton fils dans des belles valeurs, moi je trouve que c’est bien hein vraiment … ! »

Le rire nerveux devenait réel amusement à mesure que le temps passait. Ça semblerait peut-être complètement déconnant pour un grand nombre de gens. Mais voilà, plutôt que de focaliser sur ses mains sur son corps meurtri, plutôt que de se braquer, de trembler de terreur, de s’enfouir dans ses propres angoisses, la jeune femme préférait simplement encaisser la situation de manière un peu moins pitoyable et larmoyante. Force ou faiblesse ? Sans doute un peu des deux.

« Les voisins vont appeler la police s'ils te voient comme ça, ils vont croire que je passe mes nerfs sur toi-là.» Un petit rire accompagné d’une grimace pour toute réponse. Ça n’était pas faux, il fallait l’avouer. « Mais dans les faits, tu as raison. Profite, de ce moment, savoure-le, même si tu as mal par ce que ce n'est pas tous les jours que je vais dire de nouveau une telle chose.»

Merde, Dorofei avouant qu’elle avait raison ? « Ouuh, continue, dis-moi des choses salaces… »

Quoi ? C’est presque ça non ? Et puis encore une fois, elle aimait bien l’embêter et le forcer à se détendre sur un sujet qui le mettait tellement mal à l’aise.

« Dis surtout que tu te défiles. »
« Moi, pas du tout, je nous évite juste une certaine gêne future.»
« Non non, tu t’évites juste une gêne future, nuance ! Moi ça va.. »

Trop à l’aise avec sa sexualité ? Sans doute. Mais le voir mariner dans la fange de sa pudeur avait de quoi l’éclater, c’était certain. Mieux que de focaliser sur le feu des soins qui brûlait sur sa peau maintenant que ses paumes l’en avaient quittée. Pour autant, elle ne perdait pas son humour, s’en servant en réel rempart face à l’adversité. Pour ça, et parce qu’une complicité évidente s’était forgée au sur et à mesure avec Dorofei et qu’elle ne pouvait que l’apprécier.

« T'as de la chance qu'il ne t'ait pas coupé la langue, je crois que c'est par là que j'aurais commencé.»
« Ça tu vois, ça serait très con de sa part, parce que s’il veut vraiment me baiser, je fais des choses très sympas avec ma langue. »

N’est-ce pas Enzo ? On te voit là qui sourit.
Lex et sans doute Kezabel, ça valide aussi ? Oui ? Bien.
Notons que s’il s’approchait ainsi, elle la lui couperait, hein, qu’on soit clairs.

« Dans sa cave ? C'est un original qui fait un brin psychopathe-là.»
« Ouais j’me sens un peu Clarice Sterling 2.0… »

C’était pas du camion qu’il fallait se méfier, c’était du type derrière toi dans la rue.

« Donc je résume : tu lui as foutu un vent il y a un certain temps, ou aujourd'hui, et pour se venger, il a transplané avec toi dans sa cave, vous vous êtes battu et tu lui as démonté la gueule, c'est bien ça ?" Il se tut quelques instants « Jusque-là, tout me semble bon, tu as juste voulu te défendre et avec un peu de chance son égo de s'être faut battre par une nana née-moldue qui plus est va jouer en ta faveur, vu ce que tu dis je doute qu'il veuille être ridicule aux yeux des autres. Autre chose ? Tu es juste partie sans encombres après ça ?»

Dans son regard, elle voyait ce qu’il sous-entendait. Possible tacle de la part de la Garde à son encontre ? L'idée la débectait.

« On s’est pas battus tout de suite. Je ne voulais pas qu’il devine mon niveau d’entrainement donc je l’ai laissé me cogner. Donc j’me suis mangé une table, le sol deux trois fois et j’ai fait ce que n’importe quelle demoiselle en détresse aurait sans doute faire, j’ai essayé de me barrer en courant. Ce qui n’a évidemment pas été d’une efficacité probante… » Vous sentez l’humour noir ? « Donc il m’a balancée du haut des putains d’escaliers en béton avant de chercher à m’étrangler. Il a choisi le corps à corps alors qu’à Poudlard j’avais déjà prouvé avoir des notions. Sachant que ça, c’était déjà cramé, j’en ai profité. Un truc assez basique. Bien réalisé, certes, mais j’ai surtout profité de l’effet de surprise. S’il devine, c’est qu’on lui a dit, j’vois pas comment il pourrait supposer quoi que ce soit avec ce qui s’est passé. J’ai rien cherché, il m’est tombé dessus avant que je le vois, j’ai encaissé pour éviter de lui montrer mon niveau et j’ai attendu une putain de faille de sa part. »

Est-ce que le discours était déjà prêt ? Oui.

« Je lui ai foutu un vent il y a genre deux ans. Et sa nana l’a planté devant l’autel parce que je lui ai dit de le faire. C’est sa vendetta contre moi. J’ai rien demandé… et je l’ai pas cherché. J’avais pas revu sa gueule depuis des mois. »

Autrement dit, elle n’était pas partie se faire du Supérieur par pure envie, ce qui la démangeait pourtant par moments, surtout concernant un connard pareil.

« Ça m’éclate pas spécialement hein, qu’un connard frustré qu’a la maturité sexuelle d’un puceau dégénéré et les capacités mentales d’une goule - pas foutu de prendre sur lui deux minutes et d’assumer ses actes comme un adulte qu’il n’est pas - me tombe dessus pour m’éclater la gueule sans que je puisse le broyer tranquille pour éviter de mettre en danger d’autres personnes que moi. Si ça dérange, j’assumerai. Mais y’avait pas moyen de un, qu’il me bute, qu’on soit clairs ; de deux, qu’il s’en sorte vainqueur. » Dans ses prunelles, les flammes, la foudre, la rage. Non, cette sombre petite merde ne s’en sortirait pas gagnant, et non, elle ne se ferait pas emboutir par un abruti pareil. Et pourtant, elle avait gardé son calme sur place, avait encaissé bien des coups, compris qu’il voulait réellement l’exécuter.

« Et non, je ne suis pas juste partie comme ça. J’ai posé un truc derrière un bibelot, j’me suis dit que de mon côté, avoir quelques infos sur lui vu qu’il veut me faire la peau et que c’est un putain de psychopathe ça pourrait pas être dégueu comme option. Et pour nous… qu’avoir des données sur un Supérieur qui pense avoir à faire à une ‘sale sang de bourbe’ isolée, ça ne pouvait pas faire de mal. »

Redressée sur ses coudes, elle sentait que ça n'allait pas se passer comme elle l'espérait. Pas de validation des pontes, pas de félicitations, juste de l'opprobre. Dommage, bien tenté.

Ven 11 Sep 2020 - 11:10

« Oh bordel', le connard. Parfait, je valide l’idée. T’élèves ton fils dans des belles valeurs, moi je trouve que c’est bien hein vraiment … ! »
« Ouais je trouve aussi. Il faut bien qu'il soit bien ancré dans le monde actuel machiste, tout ça tout ça, tu vois comme ça il se sera pas trop dépaysé.» répliqua-t-il du tac au tac un petit sourire sarcastique ancré sur le visage.

Bientôt Dorofei avait continué à parler essayant de mêler quelques petites blagues à quelque chose d'assez réel. Si un voisin la voyait dans cet état ; il croirait que c'était lui qui se défoulait sur elle ce qui pouvait engendrer encore quelques petits soucis. Ils n'avaient pas besoin de ça ! Il avait même réussi à plaisanter sur le fait qu'elle avait raison et qu'il fallait qu'elle en profite, on ne pouvait pas dire que les compliments c'était la chose qu'il savait le mieux le faire. Il préférait en faire peu, mais que cela fasse mouche, plutôt que d'en faire trop et que l'on s'y habitue.

« Ouuh, continue, dis-moi des choses salaces… »
«Je tiens à te rappeler que tu es blessée et que je suis censé te soigner … ca serait bête que j’appuie un peu trop fort à certains endroits, par ce que tu es vilaine, non ? » dit-il sur un ton égal, comme si c'était une banalité et non pas une vacherie. Est-ce qu'il en serait capable ? Pas sûr qu'il fallait le chercher pour le savoir. Sois raisonnable Jordane pour une fois !

Et en parlant du bisou magique

« Non non, tu t’évites juste une gêne future, nuance ! Moi ça va.. »
« Si tu veux.»

Plutôt capituler. De toute façon dans ce genre de conversation, elle aurait toujours le dernier mot, il fallait qu'il se fasse une raison ! Ouais se taire lui semblait mieux avant d'atteindre un point de non retour. Ils en étaient ensuite passés au vif du sujet.

« Ça tu vois, ça serait très con de sa part, parce que s’il veut vraiment me baiser, je fais des choses très sympas avec ma langue. »
«Du moment qu'il te coupe pas les doigts en même temps, il y aura toujours matière à faire des trucs sympas ; Différents, certes. Ca serait le moment d'inventer un implant de langue. »

Il était coincé, mais quand même. Sur la sexualité des autres ça allait à peu près. Du moment que Jordane ne lui retournait pas trop la question, ça devrait aller. Allez on se concentre sur ce qui s'était réellement passé plutôt que de continuer à dire des trucs à la con, ça serait quand même plus utile Doro ! Il avait donc essayé de résumer la situation qu'elle venait de lui raconter pour vérifier qu'il avait bien tout compris. Il préférait ne pas laisser une seule zone d'ombres. Elle était trop nouvelle dans la Garde pour qu'il veuille prendre le moindre risque.

« On s’est pas battus tout de suite. Je ne voulais pas qu’il devine mon niveau d’entrainement donc je l’ai laissé me cogner. Donc j’me suis mangé une table, le sol deux trois fois et j’ai fait ce que n’importe quelle demoiselle en détresse aurait sans doute faire, j’ai essayé de me barrer en courant. Ce qui n’a évidemment pas été d’une efficacité probante… Donc il m’a balancée du haut des putains d’escaliers en béton avant de chercher à m’étrangler. Il a choisi le corps à corps alors qu’à Poudlard j’avais déjà prouvé avoir des notions. Sachant que ça, c’était déjà cramé, j’en ai profité. Un truc assez basique. Bien réalisé, certes, mais j’ai surtout profité de l’effet de surprise. S’il devine, c’est qu’on lui a dit, j’vois pas comment il pourrait supposer quoi que ce soit avec ce qui s’est passé. J’ai rien cherché, il m’est tombé dessus avant que je le vois, j’ai encaissé pour éviter de lui montrer mon niveau et j’ai attendu une putain de faille de sa part. » Il acquiesça plutôt satisfait de la réponse, elle avait eu du courage de réagir comme ça, de ne pas montrer ses capacités alors que visiblement, elle aurait pu étendre ce petit rat comme une grosse merde en quelques instants. Elle continua donc de lui expliquer la situation notamment avec le fait que la nana l'avait planté devant l'autel. «[.....] je puisse le broyer tranquille pour éviter de mettre en danger d’autres personnes que moi. Si ça dérange, j’assumerai. Mais y’avait pas moyen de un, qu’il me bute, qu’on soit clairs ; de deux, qu’il s’en sorte vainqueur. Et non, je ne suis pas juste partie comme ça. J’ai posé un truc derrière un bibelot, j’me suis dit que de mon côté, avoir quelques infos sur lui vu qu’il veut me faire la peau et que c’est un putain de psychopathe ça pourrait pas être dégueu comme option. Et pour nous… qu’avoir des données sur un Supérieur qui pense avoir à faire à une ‘sale sang de bourbe’ isolée, ça ne pouvait pas faire de mal.
« Ah.» Oui, juste ah, lui n'était pas en colère, absolument, pas, il pouvait comprendre pourquoi elle avait fait ça. Il n'approuvait pas forcément, mais l'idée était bonne et elle avait raison suivant le comment elle avait fait, ce qu'elle avait mis.... cela pouvait leur apporter des preuves, c'était indéniable. Il se passa une main dans les cheveux en essayant de trouver la bonne situation à adopter. « Ok, tu as planqué quoi ? Ca risque de ne pas plaire à tout le monde, alors j'ai besoin d'un maximum de détails, s'il te plait.» Il ne voulait pas émettre le moindre jugement d'un côté ou de l'autre, par ce que les deux partis avaient leurs raisons, et il se doutait déjà de ceux de la Garde. « Le principal c'est que tu sois en vie, ok ? Et en pas si mauvais état que ça vu ce que tu viens de me dire... Et je tiens à te féliciter, encore une fois ne t'y habitues pas, d'avoir voulu attendre la faille, c'était très bien pensé et intelligent de ta part.»

Ven 11 Sep 2020 - 20:49

« Ouais je trouve aussi. Il faut bien qu'il soit bien ancré dans le monde actuel machiste, tout ça tout ça, tu vois comme ça il se sera pas trop dépaysé.»
« Ouais t’as raison c’est un bon plan ! »

Quitte à finir affichée à poil sur le frigo. Bien sûr, il ne ferait pas une chose pareille, elle s’en doutait, mais il fallait bien avouer que l’idée qu’il puisse jouer à ça l’amusait assez. Comme n’importe quelles chamailleries qui les animait, sans doute. Un peu comme la suite en fait.

«Je tiens à te rappeler que tu es blessée et que je suis censé te soigner … ca serait bête que j’appuie un peu trop fort à certains endroits, par ce que tu es vilaine, non ? »
« Certes… et POURTANT… quand t’utilises ce mot-là c’est TRES tentant quand même ! »

Ça aurait pu l’angoisser, elle dont les muscles d’agitaient à l’idée qu’une main d’homme puisse frapper de nouveau. Et pourtant, justement, prendre le contrepied ainsi permettait de faire passer cette appréhension qui risquait de se transformer en réel trauma. Même s’il appuyait, actuellement, elle ne pourrait que l’associer à des conneries entre potes, remplaçant donc l’aspect traumatisant de ses hématomes par une simple blague entre amis. De quoi éviter de rester centrée dessus, donc.

« Non non, tu t’évites juste une gêne future, nuance ! Moi ça va.. »
« Si tu veux.»

Merde c’est qu’elle finirait par prendre l’habitude de gagner face à lui dites donc .. !

«Du moment qu'il te coupe pas les doigts en même temps, il y aura toujours matière à faire des trucs sympas ; Différents, certes. Ca serait le moment d'inventer un implant de langue. »
« Ouais ou alors je garde ma langue ET mes doigts et je peux continuer à me complaire dans ma lubricité ! »

Me complaire dans ma lubricité. Oui oui. Voilà. Je ne ferais pas de commentaires.
Si, juste un : pas avec ceux que tu imagines en cet instant ma Jordane.

Mais assez rigolé puisqu’elle avait finalement dû communiquer sur ce qui s’était réellement passé. Son petit exposé le plus court possible n’étant manifestement pas suffisant, Jordane s’était faite violence, consciente qu’il avait besoin des détails au vu de ce qui serait reporté à la Garde. Piquée au vif par l’idée qu’on puisse lui reprocher d’avoir survécu, elle s’était décidée à s’exprimer plus avant, précisant les détails, un agacement légitime dans la voix.

Sa réponse ? Ah.
Va falloir préciser Cooper, là.

« Ok, tu as planqué quoi ? Ca risque de ne pas plaire à tout le monde, alors j'ai besoin d'un maximum de détails, s'il te plait.»

Elle se redressait sur ses coudes, plantant sur lui un regard d’acier.

« Le principal c'est que tu sois en vie, ok ? Et en pas si mauvais état que ça vu ce que tu viens de me dire... Et je tiens à te féliciter, encore une fois ne t'y habitues pas, d'avoir voulu attendre la faille, c'était très bien pensé et intelligent de ta part.»

Une façon de se rattraper face au regard noir qu’elle lui servait ? Peut-être. Mais sans doute pas. Si Dorofei disait quelque chose, c’était qu’il le pensait, aussi simplement que ce soit. Donc oui, elle entendait ses compliments bien que toujours agacée d’être remise en question face à une telle situation. Ses félicitations comptaient beaucoup, c’était une évidence, comme tout ce qu’il pouvait dire à son propos à vrai dire. Alors elle ravalait sa colère et prenait le compliment pour ce qu’il était.

« Merci. »

Parce que, oui, ça lui avait coûté, et se prendre des coups en sachant pertinemment qu’on aurait pu les éviter, ça n’avait pas été simple. D’autant qu’elle avait lentement pris conscience qu’à force, elle n’aurait peut être pas la force de réagir au moment opportun et qu’il pourrait réellement réussir à l’avoir, en partie à cause de ce choix.
Mais ça n’était pas le cas.

Donc tu respires, tu es pro et tu ne joues pas à l’adolescente en colère parce que ça fait un moment que tu n’es plus cette personne.

« Je l’ai foutu à terre, je l’ai blessé, et sa nana est arrivée. A ce moment-là j’ai fait demi-tour, récupéré mes affaires, et je suis sortie de sa cave pour être en dehors des sorts qui m’empêchaient de transplaner. Vu qu’il était seul avec elle en bas et que l’elfe aussi, j’en ai profité pour faire un tour hyper rapide des premières salles. J’ai fouillé deux pièces vite fait et j’ai laissé un petit morceau de miroir à double sens caché dans une bibliothèque à l’intérieur d’un bibelot. On ne le voit pas de l’extérieur. J’entendais du bruit en bas, je suis partie après ça. J’ai laissé l’autre partie ailleurs, sous protection avant de rentrer. Et comme toujours j’ai transplané direct. »

Personne ne l’avait jamais vue entrer ici, ni les voisins ni qui que ce soit d’autre. Anonyme parmi d’autres, Jordane n’avait officiellement rien à voir avec Dorofei ou qui que ce soit d’autre de la Garde. Mis à part évidemment Zach et Layla qu’elle côtoyait très régulièrement. Et Kezabel qui n’était officiellement qu’une amie d’amie avec qui elle ne partageait rien.

Sam 12 Sep 2020 - 16:35

Pour simple réponse, il lui fit un petit clin d'oeil. Ouais, c'était un bon plan qu'il ne mettrait bien entendu pas à exécution, il avait probablement un trop grand respect pour la parité, pour les femmes pour l'élever comme ça ; et puis même s'il l'avait fait ses frangines, sa mère, sa belle-mère et Jordane – sans compter probablement Neolina- lui auraient mis un énorme coup de pied au cul d'apprendre de telles choses à un petit bonhomme comme Adam.

« Certes… et POURTANT… quand t’utilises ce mot-là c’est TRES tentant quand même
« Tu veux que ce soit ton nouveau pseudo : Vi-lai-ne ! Adam viendra te voir en sautillant le lit en beuglant vilaine, vilaine, vilaine. Toujours tentant ?» ! »

Allez, il ne devait pas avoir le dernier mot là aussi. Il avait enfin de gagner un minimum sur ce point-là, par ce qu'il était capable de le faire, ça par contre. Jordane s'en foutrait peut-être ceci dit ! C'était d'ailleurs bien là, au final, qu'était le problème.

« Ouais ou alors je garde ma langue ET mes doigts et je peux continuer à me complaire dans ma lubricité ! »
« Tu fais ce que tu veux avec ton corps, après. Du moment que ça reste dans cette chambre et pas dans les pièces communes d'la maison.»

Il y a un gosse ici !
Et puis, il préférait que le canapé se rappelle seulement de sa femme et lui pas d'inconnus, mais ça, il ne le dirait pas à haute voix, déjà par ce qu'il trouvait ça franchement bizarre mais en plus c'était beaucoup trop privé ; ceci dit Jordane devait bien se douter qu'ils n'avaient pas cueilli des marguerites avec sa femme.
Ils étaient passés ensuite aux choses un peu plus sérieuses, à ce qui s'était passé … à des questions plus pointues. A sa réaction à lui, il savait que ce n'était probablement pas ce qu'elle voulait entendre ; mais qu'est-ce qu'il pouvait dire d'autres qu'un « ah » de surprise ? Il voyait bien ce regard noir mais ne s'en émouvait pas plus que ça ceci dit, il avait fini par continuer un peu pour essayer d'amoindrir ce qui risquait de se passer après.
La Cause avant tout, c'était certain, mais est-ce qu'elle l'avait vraiment trahi, pas franchement pour lui. Ils le surveillaient peut-être, les Supérieurs, ils savaient peut-être que Jordane habitait chez lui. Ou pas. Mais cela ne changeait pas forcément grand chose ; ou peut-être que si, mais la confiance demeurait quand même. De toute façon pour que ça s'ébruite, il fallait de un qu'il trouve l'objet en question, de deux qu'il en parle à quelqu'un en disant toute la vérité et qu'il avait été nul pour qu'elle gagne mais en plus pour ne pas vérifier en fond en comble sa baraque. Peu de chance que ça arrive, et vu comme il avait l'air d'être dangereux, mais con comme un pied, il n'y avait pas franchement de trop gros risques. L’éventualité restait là, elle demeurait. Il le savait. Et il cherchait d'ores et déjà

« Merci. » Il acquiesça doucement, avant de lui faire un vague sourire tandis qu'elle reprenait « Je l’ai foutu à terre, je l’ai blessé, et sa nana est arrivée. A ce moment-là j’ai fait demi-tour, récupéré mes affaires, et je suis sortie de sa cave pour être en dehors des sorts qui m’empêchaient de transplaner. Vu qu’il était seul avec elle en bas et que l’elfe aussi, j’en ai profité pour faire un tour hyper rapide des premières salles. J’ai fouillé deux pièces vite fait et j’ai laissé un petit morceau de miroir à double sens caché dans une bibliothèque à l’intérieur d’un bibelot. On ne le voit pas de l’extérieur. J’entendais du bruit en bas, je suis partie après ça. J’ai laissé l’autre partie ailleurs, sous protection avant de rentrer. Et comme toujours j’ai transplané direct. »

Il continua de la soigner, laissant cette fois un silence, peut-être un peu plus long, mais il n'était pas en colère, cela devait se voir sur ses traits, juste un peu stressé, essayant d'imaginer comment est-ce que cela allait bien se passer avec les Généraux.

«Est-ce que tu crois que je le prendrais comme ça si je pensais, l'ombre d'une seconde que tu mettais Adam en danger avec ce que tu avais fait ? » Il la regarda dans les yeux avant de continuer «Je comprends pourquoi tu as fais ça, et ce n'est pas à moi de dire si ce que tu as fait est bien ou au contraire, un danger pour la Garde. Et tout dépend probablement comment on voit les choses, et pour moi c'est simple, il a l'air un peu débile et macho, il ne fouillera probablement pas jusque-là. Le miroir n'est pas ici, il n'y a donc aucune preuve. Et en plus, s'il doit raconter ce qui s'est passé et qu'il a échoué sur tant de points ; et bien il passera pour un gros glandu en plus du reste. Pas sûr qu'il en ait très envie. Mon point de vue, à présent. A voir celui des autres.»

Sam 12 Sep 2020 - 18:35

« Tu veux que ce soit ton nouveau pseudo : Vi-lai-ne ! Adam viendra te voir en sautillant le lit en beuglant vilaine, vilaine, vilaine. Toujours tentant ?» ! »
« Hm, ouais nan, pas de ouf. Ça brise un peu tout le potentiel érotique du pseudo à vrai dire. Et je tiens à mon potentiel érotique. »

Même après ce qui vient de se passer ?
Même après ce qui vient de se passer.
Même après ce qui va se passer avec Lex ?
Même après ce qui va se passer avec Lex.

« Tu fais ce que tu veux avec ton corps, après. Du moment que ça reste dans cette chambre et pas dans les pièces communes d'la maison.»
« Oh je ne m’envoie pourtant en l’air que dans les pièces communes d’un ami. » Ce qui peut totalement correspondre à Dorofei, tu le sais ça ? « Ok, je recommence. De un, normalement aucun voisin ne m’a jamais vu, je passe jamais par la porte ici, cela dit en passant. Et de deux, effet de logique, j’amène personne ici. Ton plan de travail, ton canapé, tes sols, ta douche et les yeux chastes de ton fils sont donc saufs. »

Comment c’était venu ? Elle n’en savait rien. Gardienne du secret, Jordane était connue pour ne pas spécialement communiquer sur sa vie privée alors ça ne choquait personne de ne pas réellement savoir où elle dormait et ce qu’elle faisait de ses journées. Une chance puisque celles-ci étaient soit allouées à Dorofei, Sanae, Margo et la Garde…. Soit du côté d’Alec avec Lex. La triangulation du secret par excellence. La Garde d’un côté et deux têtes mises à prix de l’autre. Sans parler d’Aileen qui n’était pas mieux.
Une chance pour le coup qu’elle ne soit pas la personne la plus loquace que Poudlard ait pu accueillir. Pourtant, il y a des jours où on n’a pas le choix, où il faut poser les mots afin de donner un maximum d’informations, surtout lorsque celles-ci reposent sur une notion de vie ou de mort. Alors elle finissait par se mettre à table, pas particulièrement joyeuse d’entendre qu’elle ait pu se planter en sauvant sa vie mais gardant assez de self contrôle pour ne pas lui rentrer dans le lard.

«Est-ce que tu crois que je le prendrais comme ça si je pensais, l'ombre d'une seconde que tu mettais Adam en danger avec ce que tu avais fait ? »

C’était son regard clair qui avait accroché le sien, la calmant immédiatement. Réflexion pertinente qui la touchait droit au cœur. Assez pour qu’elle ne ponde pas de réflexion acerbe, assez pour qu’elle accepte de prendre le compliment pour ce qu’il était, assez pour entendre son point de vue en fait. Le genre de choses que la tempête de son caractère avait parfois du mal à faire.

«Je comprends pourquoi tu as fais ça, et ce n'est pas à moi de dire si ce que tu as fait est bien ou au contraire, un danger pour la Garde. Et tout dépend probablement comment on voit les choses, et pour moi c'est simple, il a l'air un peu débile et macho, il ne fouillera probablement pas jusque-là. Le miroir n'est pas ici, il n'y a donc aucune preuve. Et en plus, s'il doit raconter ce qui s'est passé et qu'il a échoué sur tant de points ; et bien il passera pour un gros glandu en plus du reste. Pas sûr qu'il en ait très envie. Mon point de vue, à présent. A voir celui des autres.»
« Pas sûre non.. » Sa main courrait toujours sur son corps, recouvrant ses blessures, mais elle avait cessé d’en trembler, cessé de la craindre, la douleur, toujours présente, s’estompant sans doute un peu. Ce qu’il y avait, surtout, c’était qu’elle était à présent rassurée sur le fait de ne pas avoir trahis sa confiance ni perdu son respect. Et ça, étrangement, ça comptait plus qu’elle ne l’aurait admis.

« Je voulais passer ici avant d’aller au QG, mais je vais envoyer un message à Néolina pour en discuter avec elle. »

Un patronus, sans doute. De l’oral, les écrits restent disait sa mère – bien qu’à l’époque, elle n’ait pas véritablement compris ces propos.

Et puis, sobre, une main sur son avant bras, ses yeux clairs dans les siens.

« Merci Doro. »

Mais il y avait plus dans son regard que dans la modération de ces deux modestes mots.

Dim 13 Sep 2020 - 10:42

« Hm, ouais nan, pas de ouf. Ça brise un peu tout le potentiel érotique du pseudo à vrai dire. Et je tiens à mon potentiel érotique. »
Sourire en coin de la part de l'homme. « Parfait, c'est bien ce qui me semblait.»

Bientôt, il en était arrivé à dire qu'elle faisait ce qu'elle voulait de son corps – encore heureux mec, c'est son corps- du moment que ce n'était pas des choses choquantes dans les pièces communes de la petite maisonnée. Ouais, faut pas trop abuser en quelque sorte !

« Oh je ne m’envoie pourtant en l’air que dans les pièces communes d’un ami. Ok, je recommence. De un, normalement aucun voisin ne m’a jamais vu, je passe jamais par la porte ici, cela dit en passant. Et de deux, effet de logique, j’amène personne ici. Ton plan de travail, ton canapé, tes sols, ta douche et les yeux chastes de ton fils sont donc saufs. »
« C'est pas faux.»

Oui, Jordane tu n'obtiendrais que cette réponse pour l'instant, pourquoi en dire plus alors qu'il avait obtenu exactement ce qu'il voulait, cette belle confirmation.
Ils en étaient donc ensuite passés au sujet plus intéressant et primordial, ce qui s'était passé, en essayant d'y mettre le plus de détails possible. Nouveau souci : elle avait laissé quelque chose chez Lilian. Il avait essayé de réfléchir avec hâte aux conséquences en mettant un maximum d'informations les unes derrière les autres. Bref, vu le portait qu'elle avait dépeint, il jugeait qu'il n'était pas si dangereux que ça, qu'il n'y avait pas forcément quelque chose qui montrait qu'ils devaient s'inquiéter outre mesure. Et, pour lui montrer qu'il lui faisait confiance – lui, seulement lui, seulement sa voix, pas celle de la Garde-, il montra qu'il n'était pas en colère alors que si elle avait merdé et mis la vie d'Adam en danger ça ne se serait pas passé comme ça. Il avait l'impression d'avoir fait mouche avec cet arguent ce qui lui permettait de continuer d'expliquer le fil de sa pensée, son argumentaire en quelque sorte, qui forcément allait plus dans son sens à elle qu'autre chose.

« Pas sûre non.. » Voilà, c'est bien qu'il y ait pas de personnes ayant le QI d'un bulot dans le camps opposé. Par ce que c'était la vérité, autant, il y en avait de très dangereux vu leurs déductions et leurs manipulations, et puis il y avait les autres qui ne réfléchissaient qui frappaient et dont le cerveau semblait atrophié avec tant de merde et d'endoctrinement, comme s'il était englué.« Je voulais passer ici avant d’aller au QG, mais je vais envoyer un message à Néolina pour en discuter avec elle. »
« Est-ce que tu veux que je lui en touche deux mots avant, pour te laisser le temps de te reposer ?» Il eut un petit ricanement avant d'ajouter « la pauvre, tu la mets dans une situation inconfortable dès le début ! T'es vilaine, vraiment, tu vois ce mot revient.»

Il préférait en plaisanter mais doutait fort que cela fasse rire Neolina de se retrouver dans ce merdier à devoir en parler aux autres Généraux, à prendre une décision qu'elle n'avait probablement pas envie de prendre. C'est pas pour rien qu'il ne voulait pas monter en Grade, il était bien comme il était. Trop de responsabilités et gérer les gens, ce n'était pas fait pour lui.
Une main sur son avant bras, le regard clair de la jeune femme dans le sien.

« Merci Doro. »
« Ne me remercie pas, si je pensais que tu avais merdé, je te l'aurais dis sans prendre aucun gant. Est-ce que tu veux que je t'apporte quelque chose ? Je vais peut-être te laisser te reposer.»

Dim 13 Sep 2020 - 11:58

« Est-ce que tu veux que je lui en touche deux mots avant, pour te laisser le temps de te reposer ?» Il eut un petit ricanement avant d'ajouter « la pauvre, tu la mets dans une situation inconfortable dès le début ! T'es vilaine, vraiment, tu vois ce mot revient.»

Un petit sourire, amusé. Néolina avait obtenu sa place après leur mission, les liant d’une façon subtile, étrange, difficile à nommer. Juste une connivence étrange, de celles qui se tissent entre nouveaux arrivants. Pas qu’elle en soit, pourtant c’était ainsi, il y avait quelque chose de plus que ce qui la liait à d’autres généraux. Le respect, oui, mais un petit quelque chose de plus qu’elle ne chercherait pas à expliquer.

« Ok, certes. J’vais avoir une belle réputation moi avec un nom pareil. »

Tu la cherches en même temps.
Oui.

« Ne me remercie pas, si je pensais que tu avais merdé, je te l'aurais dis sans prendre aucun gant. Est-ce que tu veux que je t'apporte quelque chose ? Je vais peut-être te laisser te reposer.»

Pas de gants de sa part si elle merdait, elle le savait, avait les épaules pour encaisser quand elle dérapait mais estimait qu’à l’instant, elle avait fait au mieux, faisant preuve certes d’initiative mais dans le but de faire avancer les choses, pas de ramener la couverture à elle. Profiter d’une situation n’est pas un tors si l’acte est réfléchit et il l’était. Peut être ne plairait-il pas, mais elle estimait ne pas voir comment on pourrait la relier à la Garde ainsi. Cet acte, elle l’aurait sans doute fait sans les avoir rejoint.
Message passé. Un petit sourire, donc, et elle se redressait. Abdos à l’agonie, pas de plainte pourtant. Le down viendrait après, après la Garde, après Néo, après le tumulte, avec nuit, le silence et le calme. Armes d’agonie.

« Nan ça va merci. J’y vais moi-même et tout de suite, avant de redescendre totalement en pression. J’ai pas besoin qu’on me materne, je vais lui dire moi-même. Et encaisser en silence si ça ne plait pas, avec calme et humilité comme un gentil petit soldat que je suis. »

Un sourire. La flamme est là, rageuse, mais maîtrisée.

« D’autant que je vais pas rester là quatre heure à te laisser me mater non plus. J’ai un pseudo à entretenir, faut bien que je sois cruelle parfois en te privant de ce magnifique spectacle ? »

Celui des os qui crissent quand tu te redresse, des muscles qui crient grâce, des hématomes qui flamboient malgré la magie ? Oui. Ce spectacle là.

Alors elle se couvrait de nouveau de tissu, traits tendus, détermination chevillée au corps. Si, elle craquerait, bien sûr qu’elle s’écroulerait, bien sûr qu’elle vomirait ce qui venait de se passer. Mais pas ici, pas maintenant, pas alors qu’elle avait encore à faire.

- Fini pour moi Wink

-

Jeu 17 Sep 2020 - 19:04

— Ok, certes. J’vais avoir une belle réputation moi avec un nom pareil.
— Ouais ; je crois que c'est un peu le but, non ? dit-il en sourire en coin.

Il avait continué en lui assurant que si elle avait merdé, il lui aurait également dit. Il ne comptait pas non plus la couver, ce n'était pas son genre et en plus elle était assez grande, et avec assez de caractère pour se démerder toute seule ! Il vérifia quand même qu'elle n'avait pas besoin de quelque chose avant qu'il ne reparte, maintenant qu'elle était à peu près soignée.

— Nan ça va merci. J’y vais moi-même et tout de suite, avant de redescendre totalement en pression. J’ai pas besoin qu’on me materne, je vais lui dire moi-même. Et encaisser en silence si ça ne plaît pas, avec calme et humilité comme un gentil petit soldat que je suis. Il acquiesça doucement, il ne savait pas franchement ce qu'il pourrait dire d'autres. Il espérait que ça se passerait bien et si Neo gueulait pas, que les autres généraux ne le feraient pas après coup. D’autant que je vais pas rester là quatre heure à te laisser me mater non plus. J’ai un pseudo à entretenir, faut bien que je sois cruelle parfois en te privant de ce magnifique spectacle ?

Il la regardait s'habiller, un sourire aux lèvres.

— Arrête de te vanter Brooks, je ne vois vraiment pas ce que tu aurais de si formidable pour que je te matte ! Et puis d'ailleurs, tu sais ce qu'on dit, on a des yeux, c'est voir... Moi j'en plus qu'un, donc déjà je ne peux plus que mater à moitié. J'en profite deux fois moins. Clin d’œil. J'attends donc ton retour avec impatience pour savoir comment ça s'est passé avec elle.... eux. Enfin avec qui tu verras.

Et il la laissa filer tout en soupirant doucement ; espérant que tout se passerait bien pour elle.
En attendant, il retourna voir Adam et lui proposa d'aller faire un gros gateau au chocolat tous les deux pour le retour de tata Jordy. Oui tata Jordy ; mais ça il n'était pas certain qu'elle sache qu'il la nommait comme ça. C'était toujoursùieux que vilaine de toute façon ?