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Aimez vous les boules quies ? - Azalea & Jessen

 :: Londres :: Centre de Londres :: ─ Westminster :: • Logements :: Logement de Warren & Mily Tveit
Lun 17 Aoû 2020 - 18:45
Vendredi 1 avril 2016, en fin de journée.


Histoire que Jessen puisse profiter un peu de Nicholas, d’une soirée au calme avec le couple avant le mariage de Connor et les possibles péripéties qui allaient en découler et qui ferait qu’avec Mily ils ne seraient pas disponibles le week-end, le Général avait été invité à diner. Quelque chose de simple mais d’efficace –il fallait garder un peu d’appétit pour les repas qui risquaient d’être gargantuesques-. Warren avait réussi à sortir un peu avant pour aider sa femme à finir de ranger en quelques coups de baguettes tout en s’occupant de leur enfant qui gazouillait – ou quelque chose d’approximatif- dans son berceau près d’eux. Mily avait toujours les traits assez fatigués – tout comme lui- , chose qui était dû à leurs nuits qui étaient assez courtes.

Warren vérifia que tout semblait à peu près bien rangé histoire que Jessen ne soit pas gêné par un quelconque désordre ;  tout lui semblait parfait. Pourquoi est-ce qu’il angoissait comme ça ? C’était stupide, c’était juste un parrain qui venait visiter son filleul, c’était juste un membre de famille, rien qui n’avait à voir avec les Supérieurs et pourtant…  il ne pouvait pas s’empêcher de penser à cela. Il devait faire bonne impression à l’homme histoire qu’ils oublient « l’incident » du chemin de Traverse. Déposant un baiser  sur le front de Mily, il alla prendra Nicholas dans les bras alors que le gamin braillait tandis que sa femme fermait un peu les yeux.

« Tu es certaine que tu vas tenir la soirée ?»

Car il n’était probablement pas question qu’elle manque le mariage de son cousin. Les Tveit voulaient montrer que deux des gamins de leur famille étaient mariés, bien rangés, que les générations futures étaient assurés, bref qu’ils avaient géré comme il le fallait. Il soupira doucement avant de s’installer à côté d’elle berçant le bambin doucement jusqu’à ce que ses cris s’atténuent un peu, à moins que c’était parce qu’ils étaient en train de devenir sourd.

« Ouais, j’crois qu’il a bien notre capital  gueulante, ça va être joyeux tout ça !» Il regarda tendrement sa petite terreur «Tu as demandé de faire quoi pour le repas ? » demanda-t-il en parlant de l’elfe de maison.
« De cuisiner Azalea.» répliqua-t-elle du tac au tac sous l’œil rempli d’incompréhension de son mari, et le voilà qui se marrait. Il avait dû raté un train ou deux. «  Un Welsh rarebit… et des gaufres en dessert !» Et Aza donc ? «Pour Carraway, c’est juste que je voulais tenter de la faire avouer ce qu’elle allait faire au mariage, un discours tout ça, mais j’en ai pas eu l’occasion… mais ça sera le cas tout à l’heure. »

On va dire que c’est la fatigue Mily… et puis c’était un plat lourd, heureusement qu’il avait conseillé de prendre un truc léger, mais il ne fit aucun commentaire si ça leur faisait plaisir c’était le plus important ! Après tout il avait un estomac  costaud !
STOP.
On reprend. « ça sera le cas tout à l’heure » ?
Est-ce qu’elle avait bien dit ça ? Merde, elle allait être là elle aussi ? Par Merlin… il ne savait pas trop quoi en penser. Non pas qu’elle le dérange, mais c’était surtout qu’il allait il y avoir Jessen en plein milieu de leurs chamailleries et il ne voulait pas lui faire honte ! Pas besoin de lutter le naturel reviendrait trop vite au galop !
Il n’eut même pas eu le temps de répondre quoi que ce soit que quelqu’un frappa à la porte réveillant le gosse qui s’était assoupi.
Welcome home. Heureusement que l’elfe de maison était là et fit entrer le premier invité …. On relativise, ça ferait deux paires de bras supplémentaires pour câliner le gamin et que le couple se repose !
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Warren Tveit-Odair
Poupinou
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Warren Tveit-Odair
Mer 19 Aoû 2020 - 9:28
Vendredi 1er avril – Fin de journée




Azalea retroussa son nez, un peu dégoûtée.
C’était toujours la tête qu’elle faisait avant d’entrer dans cette affreuse chaîne de fast food moldue pour recharger son téléphone ou brancher sa tablette. Enfin, pas sa tablette. Mais passons...Elle avait vraiment bien commencé à maîtriser son téléphone dorénavant ce qui résultait par des échanges très comiques de sms entre Warren et elle, et puis de temps en temps, se risquant à le déranger, elle envoyait à son cher formateur, un petit commentaire, une question, une remarque pleine d’amusement. C’était que plus elle découvrait le monde moldu, plus Azalea avait de questions. Son dégoût pour ces vermines n’était en rien diminué : elle restait souvent perplexe devant leur raisonnement, demeurait méprisante envers leurs coutumes ou leur façon de vivre, mais surtout, elle s’agaçait de les voir vivre, grands conquérants, dans un monde où ils prenaient toute la place, sans savoir que de l’autre côté...il y avait tout un autre monde qui s’écrasait pour le laisser vivre. Ce sacrifice imposé sur toute la communauté sorcière lui donnait la nausée. Il lui venait des envies disproportionnées de meurtre, de génocide, d’humiliations… mais elle s’accordait maintenant à dire que rien de toutes ses envies ne pourraient être accomplies si elle ne connaissait rien du monde moldu. Connaître son ennemi, pour mieux le détruire. Voilà ce qu’elle voulait. En commençant par les Rivers...Oh, mes chers petits amours, si vous saviez ce que je fais pour vous attraper…

Elle se donnait du mal, oui. Aux pieds de sa table de chevet, des bouquins d’Histoire moldue, de culture générale, étaient empilés avec tout un tas de magasines variés qui lui donnaient un panel d’informations et d’actualités assez vaste. Elle lisait, durant ses insomnies, des tas de livres pour tenter d’emmagasiner un maximum d’informations ; de même qu’elle passait maintenant le plus clair de son temps, lorsqu’elle demeurait chez elle, à regarder Netflix et à scroller sur son téléphone comme une adolescente moldue qui n’a d’yeux que pour la technologie. Il avait eu raison, c’était addictif. Mais c’était également un mal pour un bien. Ses plantes en prenaient un coup par contre.

La sorcière venait donc souvent profiter de l’électricité et du Wifi en ces lieux qu’elle ne voulait même pas qualifier… Elle entra et comme à son habitude, prit simplement un café. La seule chose qu’elle aimait ici, c’était l’odeur permanente de frites. Encore que, ce n’était pas exactement celle à laquelle Azalea était habituée. L’aspect positif était que lorsqu’elle se mettait dans un coin, avec son café et son téléphone, elle tendait souvent l’oreille aux conversations alentours et elle assistait à des échanges moldus en direct et sans y participer : elle observait, attentivement.
Ces gens étaient vraiment étranges…

Elle brancha son téléphone et s’étala un peu sur la banquette, un coude sur la table, une main sur son café et l’autre tenant l’objet moldu qui vibrait déjà. Elle s’était engagée à passer chez Warren et Mily vers 17h et de rester dîner avec eux. Elle pourrait voir Mily comme ça. Quant à Warren, elle le voyait bien assez mais chaque occasion était bonne pour lui mettre les nerfs et le taquiner. Et puis, il y avait le bébé. Elle ne l’avait pas encore vu, ni approché...et la sorcière était un peu nerveuse à l’idée de se retrouver près de lui. Une nervosité qu’elle n’expliquait pas vraiment, si ce n’est le fait de ne pas être à l’aise avec ce qu’elle ne connaissait pas : mais ces derniers temps, c’était devenu un sentiment drôlement familier…
Mais ces derniers temps, ni le monde moldu, ni le monde des bébés n’égalaient l’angoisse terrible que faisait naître le mariage de Connor. Son ventre se serra à cette pensée. Témoin. Il lui avait demandé d’être son témoin. Pourquoi ? Pourquoi faire une chose pareille ? Elle était la pire personne à qui demander. Elle n’était ni à l’aise avec les réunions sang-pur, ni entièrement à l’aise avec … le concept de mariage… et très certainement pas avec la cérémonie en elle-même. Non seulement elle allait devoir se tenir impeccablement devant tous les invités de marque, mais elle allait tenir un rôle auprès de Connor, rôle qui l’exposait aux regards d’une assemblée attentive aux moindres défauts. Malgré le fait qu’elle se sentait honorée que Connor l’ait choisie – c’est qu’il n’avait pas trop de choix non plus le petit… -, Azalea n’était pas ravie d’être propulsée sur le devant de la scène. Elle aimait rester dans l’ombre, aimait observer les autres de loin, et intervenir si besoin. Un soupire.

Azalea regarda l’heure. 16H45. On est large.
Elle attendait 30 min que son téléphone se charge un peu plus et sortit. Elle trouva un endroit où transplaner et atterrit chez elle. Elle monta se changer, délaissant ses vêtements moldus, colorés, simples, passe-partout pour quelque chose qui lui correspondait plus. Une jupe en cuir, des collants fins, un haut en dentelle rentré dans la jupe, manches longues couvrant ses bras d’un tissu léger, comme un voile transparent. Une veste un peu longue cintrée à la taille, des bottines. Le tout, bien sûr, en noir. Pas une seule note de couleur. Il y a certaines rechutes parfois qui sont inévitables.
Elle laissa ses cheveux sombres retomber en cascade sur ses épaules fines et après un brin de maquillage, bouche rouge et yeux de glace soulignés, la sorcière prit une bouteille d’un très bon whisky – la cave en avait un certain stock – et transplana à nouveau. Il était 17h50.

Elle était en retard. Comme d’habitude. Donc personne ne serait surpris. N’est-ce pas ?
Du reste, ce n’était que Warren, Mily et elle – et cette chose appelée communément un bébé – et ils se connaissaient maintenant assez pour être conscients des travers des autres. Un bon point. Elle n’avait donc pas à cacher son manque de manières. Ça s’était ressenti lors de sa dernière visite. En pleine nuit.

La sorcière arriva devant la porte de Warren quelques instants plus tard, après une courte marche. Il commençait à pleuvoir mais elle s’était vite abritée, toquant à la porte, retrouvant alors que l’elfe lui ouvrait, ses traits habituels. La bouteille de whisky dans les mains, Azalea pénétra dans la demeure. Déjà, des pleurs lui parvinrent du salon.

Ah.
C’était...trop tard pour faire demi-tour, hein ?

Ses talons claquant au sol, Azalea débarqua dans le salon comme si c’était chez elle mais qu’elle avait soudainement envie de déménager. Son regard se posa sur Mily, puis sur cette petite chose qui gigotait et braillait. Warren était à leurs côtés, les traits encore tirés, tout comme ceux de sa femme, mais un peu plus en forme.

« Salut. Je suis en retard. Mais j’ai du whisky, du coup, ça compense. »

Salut, je suis en retard, je vous demande PARDON.
C’est comme ça qu’on fait Azalea...au minimum.

La sorcière enleva sa veste, la jeta sur un dossier, et alla directement s’installer dans un fauteuil, les jambes croisées, mains posées sur les accoudoirs alors que son regard évitait intentionnellement le bébé. Elle avait posé la bouteille sur la table basse. Ses yeux étaient concentrés sur le couple.

« Mily, tu as l’air un peu plus en forme... » Elle semblait très fatiguée, mais du moins, elle était présente et elle tenait le coup. C’était déjà mieux que ce qu’elle imaginait. Azalea se tourna vers Warren, pinçant les lèvres. « Warren... » Un moment suspendu où elle continuait à pincer ses lèvres, l’amusement au fond des prunelles, laissant planer le doute sur ce qu’elle allait dire... « tu as l’air…. » Une autre pause. « ...vivant. ». Silence.

Un sourire menaçait d’étirer ses lèvres. Bien sûr qu’elle le trollait déjà.
C’était la tradition.

« On mange quoi? » reprit-elle comme si de rien était, un sourire éclatant sur le visage.


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Mer 19 Aoû 2020 - 16:16
« Chem cheminée chem cheminée chem chem tchéro…. Je la déteste…. »

Ça faisait quelques jours pourtant que le message était passé, mais comme d’autres musiques, va savoir pourquoi… ça reste. Et ça lui tournait dans le crâne comme une saloperie de petite comptine depuis le matin. Allez savoir pourquoi. Journée passée côté moldu à s’occuper de différentes affaires pressantes. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser de lui, Jessen gardait bien des contacts là-bas, y possédant même un emploi fictif. Pas bien ? Ouais, pas bien. Mais au moins, il lui semblait par moment être capable d’être partout à la fois, d’avoir des yeux partout et une capacité d’action généralisée. Gros avantage indéniable.

Pas de soirée au boulot ni au QG pour une fois. Bien au contraire, le général avait plié bagage à 16h pétantes, direction la salle de sorte à être finalement disponible à 18h, heure de rendez-vous, pour apparaitre devant la porte close. Pas besoin de toquer que l’elfe lui ouvrait déjà, le laissant entrer sans qu’il ne réponde réellement à ses interventions timides. A peine la porte était-elle ouverte qu’il avait l’impression de se prendre les pleurs du petit en pleine face.

« Eh ben c’est calme chez… vous. »

Jessen était à peine apparu dans le salon que son regard se figeait sur une présence qu’il n’avait pas anticipé. Azalea. « Ok. Salut. » Froncement de sourcils d’une fraction de seconde, pas spécialement désemparé, juste étonné qu’elle soit là. A l’heure en plus.

« Tu t’amuses ? Tu sais que plutôt que d’organiser des diners mondains avec les moins mondains de tes invités potentiels, tu devrais plutôt .. tu sais… te reposer. Ce truc étrange que certaines personnes font. »

Il s’était déjà débarrassé de la veste de cuir, la posant sur un dossier de chaise avant de rejoindre la jeune femme, déposant un baiser affectueux dans ses cheveux avant de jeter un coup d’œil au petit qui n’en finissait pas de pleurer. Quelque chose gênait, manifestement.

« Si elle ne dort pas, t’as le droit de la dénoncer tu sais, t’as mon numéro. »

Un regard amusé vers Warren. Quelques question échangées du type ‘il hurle comme ça depuis longtemps le monstre ?’. Réponse : oui.

« Allez, passe-le moi, fait une pause. Interdiction de dire non, ça fait control freak. »

Elle levait les yeux au ciel et s’exécutait. Et voilà que, bébé dans les bras, Jessen passait murmurer à l’oreille de Warren « J’te dis : tu m’appelles. »
Il devait être le seul à avoir cette influence sur la jeune femme et en profitait clairement. Mais en attendant, le petit être perdu sans ses grands bras –effet de perspective – il s’était rapproché de son ‘élève’.

« Tu sais que tu as réussi à trouver le lieu le plus éloigné de lui dans cette pièce quand même. »

Elle et les enfants, ça faisait huit manifestement. Une donnée dont il se doutait, à vrai dire. Que lui, en revanche, récupère le petit, à sa propre demande, en si peu de temps… là, il y avait de quoi être surpris. Le plaçant en position verticale, ses doigts bloquant sa tête et stabilisant son cou, il le redressait le temps de le placer sur son torse, favorisant la posture fœtale, marchant histoire de le bercer sans vraiment se poser de questions quand à la façon dont il pouvait être perçu.

Au moins là, il éviterait les échanges comment dire… incorrects ? Avec Azalea.
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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Dim 23 Aoû 2020 - 18:12
« Salut. Je suis en retard. Mais j’ai du whisky, du coup, ça compense. » Bonjour je m’appelle Azalea et je soigne toujours mes entrées histoire de faire le plus gros scandale possible. Bon d’accord, le mot scandale n’était pas approprié. Sourire narquois sur les lèvres il ne put s’empêcher de répliquer
« Du pur feu, j’espère ? Je ne m’étais attendu à ce que tu sois-là, j’vais avoir besoin de quelques verres supplémentaires.»

Mais oui, il plaisantait, enfin un peu comme ils étaient en face à face, Mily semblait avoir à présent l’habitude et ignorait leurs petits piques respectifs jusqu’à un certain point. La jeune femme avait bientôt repris la parole pour leur dire qu’ils avaient l’air… en gros pas encore morts. Il se contenta de lui faire un genre de grimace. Ouais, ouais, il était toujours vivant même si son cerveau était plus en monde zombifié. Et c’est là qu’elle rajouta presque le coup de grace en demandant ce qu’ils mangeaient, le tout avec le gamin qui braillaient.
Vous la sentez aussi la bonne soirée ?

« Ta langue, comme ça tu diras moins de conneries.»

Et là, était arrivé le pauvre Jessen qui devait se demander où il était tombé vu le boucan qu’il y avait. Et lui aussi semblait surpris de voir Azalea ici.

« T’inquiètes, j’étais pas plus au courant que toi.» répliqua-t-il doucement.

Ca, ca faisait plaisir, et ça voulait dire une seule chose Mily avait fait mumuse avec chacun d’entre eux. Génial. Il détestait quand elle faisait ça, par ce que généralement, elle arrivait en plus à tous les embobiner, qui s’était attendu à ça ? Pas grand monde !

« Tu t’amuses ? Tu sais que plutôt que d’organiser des diners mondains avec les moins mondains de tes invités potentiels, tu devrais plutôt .. tu sais… te reposer. Ce truc étrange que certaines personnes font. » Ah ! Bien dit ! Avec un peu de chance, elle l’écouterait un peu plus Jessen que lui, ou pas, quand elle avait décidé d’être têtue, elle l’était probablement plus que quiconque dans cette pièce. « Si elle ne dort pas, t’as le droit de la dénoncer tu sais, t’as mon numéro. »
« Je me dis qu’à un moment elle tombera de fatigue dans le lit sans qu’on soit obligée de la faire boire une potion tout en la ligotant dans un lit pour pas qu’elle bouge.»

Bah quoi ? Il avait même pas parler de l’assommer en plus !! Il fallait vraiment qu’elle se repose mais l’un comme l’autre savaient que tant qu’elle ne l’aurait pas décidé, il faudrait y aller avec la manière forte pour lui faire entendre raison. Et oui son gamin hurlait comme ça depuis longtemps. Dommage qu’on soit pas à une époque plus proche de moyenne âge sinon il aurait trouvé un métier dans le ceux qui gueulent les infos et tout.

« Allez, passe-le moi, fait une pause. Interdiction de dire non, ça fait control freak. »

Mily ne semblait qu’à moitié d’accord, mais elle s’exécuta quand même et bientôt le grand bonhomme vint lui murmurer à nouveau qu’il devait l’appeler si besoin. Il acquiesça doucement. Et il s’était ensuite dirigé vers Azalea, toujours avec Nicholas dans les bras. La Panthère était d’ailleurs à l’autre bout de la pièce comme si la vue du petit métisse la brulait. Il ne va pas te bouffer tu sais, chochotte ? C’était presque drôle à regarder il s’était rapprocha de Mily en attendant de voir ce qui allait se passer. Il se racla finalement un peu la gorge.

«Vous voulez boire quelque chose ? Azalea a ramené du Whisky, mais on a pas mal d’autres à boire également si cela ne vous tente pas.» Il ne voulait pas perdre la face face à ses invités. Malgré la fatigue, ils avaient quand même un rôle à tenir, ils devaient faire bonne figure. Ils devaient faire honneur à ce qu’ils étaient. « Et après on passera à table, j’vous conseille de pas manger trop d’apéro… Mily a choisi des plats bien consistants.» petit sourire en coin, probablement amusé. Elle l’avait probablement fait exprès d’ailleurs pour emmerder un peu la masse sèche de Jessen et azalea pour une autre raison….


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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Lun 24 Aoû 2020 - 11:13
 Les hostilités avaient vite commencé. A croire que malgré le bouleversement que pouvait être un enfant, Warren et Mily avaient tous deux assez d’énergie pour jouer leurs partitions préférées. Parce qu’il y avait des traits de caractère qui ne pouvaient pas être altérés, pas même par la fatigue. Tout comme Azalea était toujours en retard, Warren avait toujours la bonne pique prête à être dégainée, et Mily, elle, jouait avec les gens comme avec des pantins, avec grâce et finesse. Ce qui faisait qu’étrangement, ce soir, tout le monde se retrouvait impliqué dans un repas qui leur réservait bien des surprises et qui n’avait été orchestré que par les mains agiles de la maîtresse de maison. Bien joué Mily.
Mais de ça, Azalea n’en avait pas conscience, toute occupée qu’elle était à échanger des taquineries de salutation avec Warren. Tradition oblige, il fallait faire dans la provocation d’entrée de jeu, sinon on était vite taxé de mou. Et ici, personne n’était un mou.

« Du pur feu, j’espère ? Je ne m’étais attendu à ce que tu sois-là, j’vais avoir besoin de quelques verres supplémentaires.»
Un sourcil levé, surprise, Azalea s’était tournée vers Mily. La surprise passée, elle plissa les yeux avec un léger sourire. « Hm. Je vois. On fait des cachotteries…. » siffla-t-elle, amusée. Puis, reportant son attention sur Warren, la sorcière eut un air méprisant sur le visage « Bois autant que tu veux, ça n’atténuera pas la pénibilité de ma présence. Et évidemment que c’est du pur feu, tu me prends pour qui ?! ».

Toujours aussi poli et agréable, la sorcière demanda ce qu’ils allaient manger. Chose qui sembla déplaire à Warren. Quoi ? C’était parce qu’elle était censée se montrer compatissante envers leur situation ? A savoir, un petit garçon qui pleurait, pleurait, pleurait...quand est-ce qu’il n’aurait plus de voix, bon sang ? Ca aurait été mal connaître Azalea de croire qu’elle en aurait pourtant fait grand cas. Elle était trop occupée à ignorer la présence du bébé, occultant sa petite forme dans les bras de sa mère, occultant même les cris.

« Ta langue, comme ça tu diras moins de conneries.»
« J’espère que tu la feras pas trop cuire. Je déteste la viande trop cuite. » fit-elle avec un large sourire, le dernier mot claquant dans l’air avec une pointe d’acidité.

Est-ce qu’elle était en train d’imaginer ce qu’elle pourrait faire cuire là tout de suite ? Oui. Est-ce que cela impliquait des parties plus précieuses de l’anatomie de son hôte ? Fort possible. Elle allait surenchérir en disant qu’elle avait néanmoins d’autres idées de repas mais elle capta le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvrait et se refermait, quelques notes de la voix de l’elfe de maison et puis, enfin, entra dans la pièce … l’inattendu.

« Eh ben c’est calme chez… vous. »

Assise dans un fauteuil éloigné du couple et de leur enfant, jambes croisées, Azalea dut tourner la tête pour l’apercevoir, mais elle aurait bien pu ne pas le regarder… elle reconnaissait cette voix. Elle la reconnaissait même davantage aux vibrations qu’elle faisait naître en elle qu’au timbre véritable. Ses yeux d’acier se plantèrent sur lui alors qu’elle s’abstenait d’exprimer toute la surprise de le voir ici, son visage restant presque impassible, si ce n’est pour la subtile note d’amusement et l’apparition d’un léger éclat surpris dans ses prunelles.

« Ok. Salut. »
« T’inquiètes, j’étais pas plus au courant que toi.»
Un regard noir en direction de Warren, tandis que Blackthorn enlevait sa veste et la déposait sur un dossier.
« Bonsoir Général. » fit-elle, légèrement agacée non seulement de la réflexion de Warren mais du fait que de minute en minute s’éclaircissaient les manigances de Mily. Clairement, elle n’était pas en retard...puisque Blackthorn était là pour 18h. Cet homme ne devait jamais être en retard. Donc, on ne leur avait pas donné la même heure. Mily…. 

Ses yeux le suivirent alors qu’il traversait la pièce pour s’approcher de Mily et déposer...un baiser dans ses cheveux. Le regard d’Azalea se détourna légèrement.

« Tu t’amuses ? Tu sais que plutôt que d’organiser des diners mondains avec les moins mondains de tes invités potentiels, tu devrais plutôt .. tu sais… te reposer. Ce truc étrange que certaines personnes font. »
« C’est vrai qu’on représente pas vraiment le gratin de la société sang-pur là... » intervint Azalea dans un soupire.

Elle était prête à parier que Blackthorn n’était pas non plus friand des soirées mondaines, surtout vu la façon dont le monde sang-pur l’avait traité, et continuait à le faire. On se sentait vite de trop, pas à sa place dans ce genre de fêtes où tous les yeux étaient braqués sur nous. Azalea le savait très bien. Mais le sorcier n’était jamais vraiment mal à l’aise, n’est-ce pas ? A le regarder faire, elle en était quasiment persuadée. Il avait naturellement traversé la pièce, s’était approché de sa cousine et de son filleul, occultant le reste, conversant avec Warren et Mily avec une aisance plus qu’insupportable. Aucune gêne. Aucune honte. Il était comme dans son élément et pourtant…il y avait un décalage étrange – mais néanmoins propre au sorcier – qui s’installait entre sa carrure, son statut, et ses gestes, paroles.

« Si elle ne dort pas, t’as le droit de la dénoncer tu sais, t’as mon numéro. »
« Je me dis qu’à un moment elle tombera de fatigue dans le lit sans qu’on soit obligée de la faire boire une potion tout en la ligotant dans un lit pour pas qu’elle bouge.»

Azalea observait la scène comme si elle s’était trouvée à l’extérieur. D’une certaine manière, elle l’était. Elle n’avait rien à faire dans cette conversation, quelques paroles échangées entre les deux hommes à propos de l’état de fatigue de Mily, Blackthorn rappelant qu’elle devait se reposer, posant des questions sur le mécontentement flagrant du bébé qui geignait toujours, vrillant les oreilles de tout le monde dans la pièce. Mains posées sur ses cuisses, la sorcière passait son regard du Général, à Warren, à Mily. Silencieusement, elle étudiait leurs réactions, observait la manière dont Warren regardait le cousin de sa femme, figure imposante d’autorité et de protection. Intimidant, n’est-ce pas Warren ? Elle voyait la façon dont Blackthorn regardait affectueusement Mily, déposait ensuite son regard attendri et inquiet sur Nicholas.

Mais bon sang, qui êtes vous ? Choisissez. Arrêtez d’être tout, tout à la fois.

« Allez, passe-le moi, fait une pause. Interdiction de dire non, ça fait control freak. »

Mily leva les yeux au ciel mais céda. Hm. Il en fallait pour venir à bout du caractère borné de la jeune femme : ce n’était pas une surprise que le Général en soit capable. Un fin sourire étira les lèvres d’Azalea alors qu’elle restait en retrait. Blackthorn prenait l’enfant dans ses bras et pour une raison qui lui échappa, le ventre de la sorcière se noua. Le sorcier passait derrière Warren en murmurant quelque chose à son oreille, et le jeune père acquiesça. Et voilà que  le parrain faisait quelques pas avec son filleul dans les bras : petite chose perdue dans des bras massifs, et en comparaison, Nicholas avait l’air absolument minuscule et fragile. L’image en elle-même était troublante : c’était comme voir un grizzli prendre un poussin entre ses pattes énormes. On pouvait bien cligner des yeux plusieurs fois, ça ne changeait pas le fait qu’on croyait rêver. Et il n’y avait aucune hésitation dans ses gestes : il maîtrisait tout sans aucun mal, positionnant le bébé avec adresse, douceur, prenant soin de la tête comme du reste du corps, le berçant contre lui en marchant. Dans son élément...dans chaque situation...c’était énervant, vraiment.

« Tu sais que tu as réussi à trouver le lieu le plus éloigné de lui dans cette pièce quand même. »

Ah. Donc, on décide d’attaquer finalement, hein ?
Azalea fit un sourire amusé, son regard captant l’air amusé de Warren en entendant Blackthorn pointer du doigt quelque chose d’évident, mais qu’elle aurait préféré qu’on ignore. C’est ça, régale-toi Tveit.

« Faux. Y avait le coin là-bas avec la fougère mais je me suis dit que ce serait trop loin de la bouteille de whisky. » rétorqua-t-elle avec un large sourire.
Quoi ? Elle empruntait une page de son livre à lui intitulé : « comment répliquer à une pique  en la laissant glisser sur nous, tout en y répondant habilement. ». Car après tout, ça ne servait à rien de nier : elle n’était pas une femme qu’on imaginait avec un gosse dans les bras. Elle-même avait du mal à y penser, alors elle pouvait bien accepter que les autres soient sceptiques quant à ses capacités à être...maternelle.

« Et pis franchement, ce gamin pleure bien assez, pas la peine de m’approcher de lui...il a l’air d’avoir assez de problèmes comme ça. » fit-elle en jetant un regard amusé à Warren. « On va éviter hein ? » lui lança-t-elle.

Allez Warren, soutiens-moi...on le sait tous les deux que je fais pleurer les gosses rien que d’un regard. Fais-le pour ton fils.

Il se racla la gorge et dit une phrase qu’Azalea accueillit avec soulagement.

«Vous voulez boire quelque chose ? Azalea a ramené du Whisky, mais on a pas mal d’autres à boire également si cela ne vous tente pas. »

Elle sauta sur l’occasion.

« Un whisky, c’est parfait. Un double, c’est encore mieux.»

Mais Warren n’avait pas terminé les annonces...

« Et après on passera à table, j’vous conseille de pas manger trop d’apéro… Mily a choisi des plats bien consistants.»

La sorcière leva les yeux au ciel et jeta un regard suspicieux à Mily.

« Je me demande bien à quelle sauce on va être mangé... » siffla-t-elle, amusée.

Très amusée. Parce qu’en général, ce n’était pas elle qui posait ce genre de questions...c’était plutôt elle qui choisissait la sauce pour dévorer ceux qui s’interrogeaient.

L’elfe ne tarda pas à arriver pour servir tout le monde et Azalea se retrouva bien vite avec un whisky entre les mains. Elle en but une gorgée, son regard se reportant presque par nécessité sur le couple.

« Est-ce que le cadeau que je vous ai offert est toujours sur le berceau ? » s’enquit-elle.

A son poignet, demeurait toujours depuis la naissance du petit, le bracelet qui représentait une panthère, prêt à manifester sa magie au cas où l’enfant serait approché par quelqu’un ayant de mauvaises intentions à son égard, et relié directement au bijou qui devait se tenir près de Nicholas. Dans cette pièce, présentement, il n’en n’avait nullement besoin mais la sorcière voulait s’assurer que l’objet était toujours présent là où Warren l’avait accroché le mois dernier.

« Je ne doute pas que ce petit soit déjà bien protégé mais on n’est jamais trop prudent, n’est-ce pas ? S’il y en a pour s’attaquer à des femmes enceintes sang-pur alors il y en a assurément pour s’attaquer à leur descendance. »

Son ton acide et méprisant visait bien sûr le type de personnes dont elle parlait. Son regard retrouva la silhouette de Blackthorn qui tenait toujours l’enfant dans ses bras.

« Qu’est-il advenu du petit poisson repêché délicatement en définitive ? » Comprendre :  ça y est il est mort ? «  J’espérais avoir des photos...mais hélas, rien du tout. Je me sens frustrée. » Ouais, frustrée, à plusieurs niveaux. Un regard vers Warren en ajoutant, plissant légèrement le nez, amusée : « Tu n’es pas frustré toi ? Et dire que tu aurais pu en profiter plus longuement... ».

Ou comment foutre le doigt là où elle aimait appuyer…
Elle savait que Warren s’en voulait d’avoir réagi ainsi, et elle se doutait que Blackthorn – Monsieur J’ai-de-la-Maîtrise – n’avait pas encouragé la réaction instinctive du jeune sorcier. Pas son style. Mais elle pouvait se tromper. Elle en doutait cependant : il semblait trop attaché à sa protégée pour la reléguer au second plan et il était trop maître de lui-même pour céder à la violence sur un coup de tête, dans ces circonstances-là, ou de permettre ce genre d’erreur aux autres, surtout au mari de Mily.

Elle haussa les épaules, en soupirant « Enfin, comme quoi, quand c’est officiel, c’est toujours chiant. ».

Un sourire carnassier aux lèvres, Azalea planta son regard perçant sur Blackthorn « C’est fou ce que le protocole peut nous museler parfois. »


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Lun 24 Aoû 2020 - 22:54
D’un seul regard, il décelait la fierté dans le regard de Mily. Petite garce manipulatrice va ! Pas qu’il ne s’en amusait pas, bien au contraire, le comportement de la jeune femme, tout en douceur, les manipulant tous mine de rien l’amusait particulièrement, son regard électrique accrochant le sien une seconde avant de faire de même avec celui d’acier d’Azalea, s’y attardant une seconde de plus.

« T’inquiètes, j’étais pas plus au courant que toi.»
« Oh ça je n’en doutais pas. Je la pratique depuis plus longtemps que toi. »

Un clin d’œil amusé vers sa cousine, dessinant une véritable complicité entre eux.

« Bonsoir Général. »

Il déposait sa veste, son regard direct l’enveloppait un instant, un fantôme de sourire glissant sur ses lèvres avant qu’il ne s’éloigne d’elle pour rejoindre Mily.
Il y a le lieu et le moment comme on dit.

« C’est vrai qu’on représente pas vraiment le gratin de la société sang-pur là... »
« Pas trop.. Mily tu as d’étranges fréquentations franchement… »

Quoi ? Autant avoir de l’auto-dérision dans ces cas-là.

« Je me dis qu’à un moment elle tombera de fatigue dans le lit sans qu’on soit obligée de la faire boire une potion tout en la ligotant dans un lit pour pas qu’elle bouge.»
« Mouais. Si elle pouvait éviter d’en arriver là, franchement ce serait mieux. »

Tu connais la dépression post-partum ? Non, parce que les sorciers de lignée pure sont des arriérés particulièrement peu enclins à s’attarder sur les théories moldues ? Peut-être. Toujours était-il qu’il s’inquiétait de la voir arriver au bout du rouleau. C’est comme un animal sauvage ces bêtes là, ça présente bien jusqu’au point de rupture.

« Et sinon je peux peut-être avoir le droit de m’exprimer ? »
« Non, toi tu as le droit de me refiler ton machin braillard de sorte d’arrêter d’avoir la tête comme un gros char. »

Ok, il ne peut pas avoir la référence Asterix, certes. Mais c’était drôle.

C’était un échange muet entre les deux cousins qui l’avait fait céder. Calmement, sans heurts, sans impression de bataille, même, et Jessen repartait avec le petit, conscient d’être épié, mais calme dans son rôle de parrain poule. L’enfant ne cessait de pleurer, mais il le manipulait avec l’aisance de celui qui n’en est pas à son premier bébé. Et celui qui est déjà passé bien souvent depuis l’accouchement. Une petite pique à l’adresse d’Azalea, comme un espèce de réflexe, une sorte de complicité qui s’installe tout naturellement.

« Faux. Y avait le coin là-bas avec la fougère mais je me suis dit que ce serait trop loin de la bouteille de whisky. »
« Ah oui, ça je confirme ! C’est une donnée à ne pas négliger. »
« Et pis franchement, ce gamin pleure bien assez, pas la peine de m’approcher de lui...il a l’air d’avoir assez de problèmes comme ça. » C’est vrai ça, qui voudrait se rapprocher d’un fauve pareil, non mais quelle idée. « On va éviter hein. »

Il captait les regards entre les deux, s’interrogeant sur ce à quoi ils pouvaient bien faire référence sans trop s’y pencher. D’ailleurs Jessen ne répondait pas spécialement, continuant ses pas rythmés, une main le soutenant par derrière, il tapotait, revoyant en silence sa femme le faire avec son neveu. Leur neveu ? Bref. Pas le sujet.

«Vous voulez boire quelque chose ? Azalea a ramené du Whisky, mais on a pas mal d’autres à boire également si cela ne vous tente pas. »
« Un whisky, c’est parfait. Un double, c’est encore mieux.»
« La même. Navré Mily. »

Hey c’est au mari d’être solitaire. J’ai pas signé moi.

« Et après on passera à table, j’vous conseille de pas manger trop d’apéro… Mily a choisi des plats bien consistants.»
« Je me demande bien à quelle sauce on va être mangé... »
« Rien de très léger à priori… »
« Hey, il faut bien que tu manges un peu parfois ! »

Il s’était contenté d’un regard un coin, bardé d’une moquerie évidente. Quoi ? Je fais maigrichon c’est ça ? A moins qu’elle s’adresse à Azalea ? Ou Warren.

« Quelques écarts du moins… ! »

Ah les écarts… vile tentation…
Tourné vers Warren, son fils toujours aussi bruyant dans les bras, il ajoutait :

« Vous tenez à coup de bons repas en fait c’est ça ? Et vous pétez ma shape au passage. »

Hey, l’énergie ça ne se trouve pas qu’avec le sommeil. Bande de petits joueurs sans enfants qui dorment toutes les nuits… enfin quand ça ne joue pas au grand prédateur solitaire dans le parc de la ville quoi. Oui, c’était gratuit.

« Est-ce que le cadeau que je vous ai offert est toujours sur le berceau ? »

Il laissait Warren répondre, conscient que ça n’était pas à lui que la question était adressée, récupérant d’une main le verre qu’on lui apportait, positionnant le petit sur l’autre, l’englobant de son avant bras pour en sécuriser la prise.

« Je ne doute pas que ce petit soit déjà bien protégé mais on n’est jamais trop prudent, n’est-ce pas ? S’il y en a pour s’attaquer à des femmes enceintes sang-pur alors il y en a assurément pour s’attaquer à leur descendance. »

Un petit sourire alors qu’il rejoignait le canapé, posant le verre sur la table basse, chuchotant à l’enfant – assez fort à vrai dire - : « C’était tata Aza et ses supers sujets de conversation. »

Discutons du temps de vie de ce petit, c’est un bon plan. Il pleurera moins comme ça.

« Mais oui, il y en a probablement en effet. » Oui, parce que dans le fond, il était d’accord avec l’analyse.

Alors qu’Azalea se tournait vers lui, Jessen, sa seconde main de nouveau libre tenait de nouveau le petit chouineur à deux mains, se positionnant sur le canapé, une jambe repliée sur la seconde, pouvant poser confortablement le petit contre lui, continuer les papouilles et les tapotages rythmes – pourquoi ce truc calme ?! Aucune idée mais ça marche – tout en sirotant son pur feu. En attendant, Azalea avait repris la parole.

« Qu’est-il advenu du petit poisson repêché délicatement en définitive ? J’espérais avoir des photos...mais hélas, rien du tout. Je me sens frustrée. » Ah la frustration…
« Vivant… A peu près. Les limites ministérielles imposent un certain cadre mais pas de limites de temps. »

Alors il ne frappait pas fort, bien au contraire, il le grignotait, lentement, douloureusement. Doucement presque. Jouer des failles du système, frôler les limites, les faire siennes, les exploiter jusqu’à la moelle. Il n’y avait pas la moindre possibilité pour qu’une telle attaque reste impunie, alors non, le petit poisson n’était pas mort, il devait même se sentir parfaitement vivant. Un peu hors des deux mondes cela dit. En marge du royaume des morts, mais affreusement conscient de la vivacité de ses nerfs.

« Tu n’es pas frustré toi ? Et dire que tu aurais pu en profiter plus longuement... ».

Pas un mot, Jessen s’était contenté de boire quelques gorgées de whisky. Warren avait déjà eu son avis, était déjà tendu par sa présence, s’était déjà excusé. Il ne forcerait pas plus.

« Excellent le pur feu. »

Et sa jambe bougeait doucement, berçant le petit qui, s’il ne s’était pas réellement calmé, présentait quelques signes d’apaisement.
Je t’aurais à la longue. Tout le monde a une limite.

« Enfin, comme quoi, quand c’est officiel, c’est toujours chiant. ».

Un petit sourire par-dessus son verre, venant percuter le sien, qui se faisait doucement carnassier. Il ne pouvait que confirmer.

« C’est fou ce que le protocole peut nous museler parfois. »

Les prunelles qui flamboient en silence, accrochant les siennes, y répondant en silence, comme une onde passant entre les deux, renouant avec leurs derniers échanges.

« Choix de vocabulaire pertinent. »

Museler, oui.

Spoiler:
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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Dim 30 Aoû 2020 - 10:51
Ouais, ça promettait d’être une soirée pleine de surprise. A quoi pouvaient-ils s’attendre par la suite ? Une chose était certaine, elle n’aurait jamais invité Douglas, donc tant qu’il n’était pas là, tout irait probablement moins mal. Si Connor ne se mariait pas si rapidement, probablement qu’elle l’aurait également invité juste pour rire de le voir se dépatouiller dans tous leurs sujets « d’adultes » assez sociables, dans ses discussions banales dans lesquelles son cousin n’était pas franchement à l’aise. Hum, il faudrait peut-être qu’il en touche un mot à sa femme d’éviter de faire ça par ce qu’il risquait vraiment de mal le prendre l’autre. En attendant, il était un peu rassuré en apprenant que Jessen ne semblait pas plus au courant que lui de tout ça. Parfait, ils étaient ainsi tous dans le même bateau avec un seul chef de bord qui n’en faisait qu’à sa tête.

« Oh ça je n’en doutais pas. Je la pratique depuis plus longtemps que toi. »
«On va s’attendre au pire, alors je suppose. Son petit sourire en coin en dit long. » répliqua-t-il doucement en plaisantant.

Depuis l’arrivée du Général elle semblait vouloir se faire toute petite l’Azalea, c’était presque intéressant de voir ça. Il eut un petit sourire sarcastique lorsqu’elle reprit la parole

« C’est vrai qu’on représente pas vraiment le gratin de la société sang-pur là... »
« Pas trop.. Mily tu as d’étranges fréquentations franchement… »

Ouais. La plus étrange restait probablement Aza, vu que les deux autres faisaient quand même partie de sa famille. Ah oui, c’est vrai c’était de l’humour, il ne devait pas réagir bêtement ! Il continua donc de juste répondre à Jay sur la fatigue de a femme, son caractère de bourrique et le fait qu’elle aimait pas trop se poser.

« Mouais. Si elle pouvait éviter d’en arriver là, franchement ce serait mieux. »
« Je doute en arriver-là de toute arriver.» reprit-il plus sérieusement. « Quand elle sera crevée je pense que son corps lui dira de dormir, mais après le mariage de mon cousin, j’essayerai de trouver une autre méthode, je pensais au début faire garder Nick par nos familles un soir… juste une nuit pour qu’on arrive au moins à dormir une nuit correcte… mais non. Je ne nous vois pas faire ça au final.» Qui « abandonnait » son enfant au bout de deux semaines chez ses parents pour bien dormir ? Ils auraient probablement pu le mettre dans une pièce insonorisée avec l’elfe de maison qui s’en occupe ou une nounou mais ça non plus ils ne voulaient pas. « Rassure moi, ce sont les premières semaines les plus dures ?»

Bon sinon ils alterneraient un jour ou deux ils retourneraient dormir chez leur parent prenant que l’autre s’occuperait du bébé, ça aiderait à se poser au moins une nuit ou deux, mais là non plus, il n’aimait pas cette idée. Il ne comprenait pas ce qu’ils faisaient de mal pour que l’enfant pleure comme ça, peu conscient qu’au final c’était probablement normal. Qu’il y avait des gamins calmes et les autres. Il se posait probablement beaucoup trop de questions, se demandant finalement s’ils étaient vraiment prêts pour cette « aventure », est-ce qu’ils n’allaient pas commettre les mêmes erreurs que les générations précédentes. Mily parla, et il haussa les épaules lorsqu’elle demanda si elle avait le droit de s’exprimer tandis que le Général

« Non, toi tu as le droit de me refiler ton machin braillard de sorte d’arrêter d’avoir la tête comme un gros char. »
«Et faudra que tu redonnes des astuces pour ça… aussi. S’il te plait. »

OU autrement dit, nous aussi on veut essayer de le mettre en mode off, de le voir sourire, gazouiller… Bon, la vérité c’est qu’il dormait quand même bien qu’il n’avait pas l’air malheureux non plus mais c’est vrai que quand il pleurait le chiard, ses parents avaient beaucoup de mal à le calmer. Et elle lui refila Nicholas, papa suivant tout la scène des yeux. Il n’était pas forcément trop tendu de le savoir en d’autres mains que celles de Mily ou les siennes, Jay étant de la famille, Jay étant donc quelqu’un de confiance qui savait faire avec les gamins. Il suivit par la suite l’échange entre l’homme et Azalea qui semblait toujours vouloir se faire petite c’était étrange de la voir comme ça et il se demandait si c’était la présence de Nicholas ou celle de Jessen qui la rendait comme ça, peut-être les deux, mais c’était un fait intéressant. Il préféra ne pas intervenir et laissa donc faire les choses.
Finalement Warren sembla se rappeler qu’il fallait peut-être leur proposer à boire, à manger, surtout à boire pour l’instant.

« Un whisky, c’est parfait. Un double, c’est encore mieux.»
« La même. Navré Mily. »

Sans un mot, et de plusieurs coups de baguettes les verres arrivèrent pour les invités tandis qu’il se servit la même boisson sans alcool que sa femme. Est-ce qu’il lorgnait le verre des deux autres avec envie ? Oui, totalement. Heureusement, bientôt elle pourrait reboire, et puis, au mariage il avait été convenu qu’il pourrait boire… Il pouvait donc faire un effort ce soir. Il leur indiqua donc qu’’après ils passeraient à table et que c’était lourd. L’elfe de maison ne devrait pas tarder à arriver avec l’apéritif. Encore une fois il suivit l’échange entre les trois autres en se taisant un minimum. Il essayait de rester concentré sur les gestes que faisaient Jay avec son fils, de rester éveillé, de vérifier que Mily n’en faisait pas trop… et il se sentait déjà si fatigué que gérait tout cela en plus du reste lui demandait beaucoup d’énergie. Faible, voilà probablement ce qu’il était. Le Général ne tarda pas à se tourner vers lui

« Vous tenez à coup de bons repas en fait c’est ça ? Et vous pétez ma shape au passage. »
« Et de voir également qu’on est pas les seuls avec qui il pleure beaucoup. C’est super rassurant.»

Oui, ils se faisaient de bons repas, ils restaient gourmands tous les deux et il est vrai qu’en ce moment, ça restait quand même un bon refuge !

« Est-ce que le cadeau que je vous ai offert est toujours sur le berceau ? »
« Bien sûr ! » avait-il répliqué du tac au tac

Plus que jamais une protection supplémentaire semblait de mise. Après avec ce qui s’était passé sur le chemin de travers, plus leur fatigue respective… c’était le moment où jamais de les attaquer, ils marchaient que sur les nerfs, probablement…
« Je ne doute pas que ce petit soit déjà bien protégé mais on n’est jamais trop prudent, n’est-ce pas ? S’il y en a pour s’attaquer à des femmes enceintes sang-pur alors il y en a assurément pour s’attaquer à leur descendance. »
« C’était tata Aza et ses supers sujets de conversation. » Ricanement de la part de Warren « Mais oui, il y en a probablement en effet. »
Il observait toujours Jessen faire tandis qu’Azalea reprenait la parole
« Qu’est-il advenu du petit poisson repêché délicatement en définitive ? J’espérais avoir des photos...mais hélas, rien du tout. Je me sens frustrée. »
« Vivant… A peu près. Les limites ministérielles imposent un certain cadre mais pas de limites de temps. »
« C’est bien de donner un exemple, ça évitera à d’autres d’avoir envie de faire la même chose, avec un peu de chance.»

Il préférait ne pas savoir exactement dans quel était l’homme, mais il ne pouvait que bien l’imaginer et il n’avait pas envie d’être à sa place, pour rien au monde. Ceci dit il ne demanderait aucune clémence, ni rien dans ce genre-là. Il l’avait bien mérité pour s’en être pris à sa femme enceinte et donc à son futur bébé. Les jours étaient passés mais on pouvait probablement toujours lire dans ses yeux la haine à l’évocation de ce type. Brûlante, pleine d’animosité.

« Tu n’es pas frustré toi ? Et dire que tu aurais pu en profiter plus longuement... »
Non, toujours pas. Ma seule frustration, c’est peut-être que Mily n’ait pas pu se charger un peu de lui, elle aussi. Après tout c’est la première concernée.» Oui, concernée, pas victime.
« Excellent le pur feu. »

Ca c’était dur d’entendre ça sans pouvoir vraiment le goûter !

« Enfin, comme quoi, quand c’est officiel, c’est toujours chiant. C’est fou ce que le protocole peut nous museler parfois. »

Il fronça un peu les sourcils en voyant cet échange entre Aza et Jessen, mais ne répliqua rien et ne posa aucune question, il jeta un coup d’œil à Mily qui semblait un peu à la ramasse, comme lui.

« Choix de vocabulaire pertinent. »
« A quel point est-il muselé exactement ? Est-ce que, pour amoindrir la frustration d’Azalea, tu pourrais nous en dire un peu plus ?»

Vas-y tonton Jay, raconte-nous une histoire d’horreur mais si bonne. Ton public n’attend que ça, d’avoir plus de détails, n’est-ce pas ?


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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Dim 6 Sep 2020 - 17:55
 Si Mily avait eu l’intention d’être Ministre de la Magie, elle l’aurait probablement été en quelques mois. La sorcière n’était pas de celles qui pliaient ou qui jouaient les potiches, et si elle se mettait en retrait, c’était pour mieux observer, mieux acquérir les éléments dont elle avait besoin pour manipuler ensuite. Une araignée. Si Mily avait été animagus, elle aurait été une araignée. Maligne, elle les avait tous mené en bateau et la réalisation ne se faisait que trop tard, une fois devant le fait accompli.

« Oh ça je n’en doutais pas. Je la pratique depuis plus longtemps que toi. »
«On va s’attendre au pire, alors je suppose. Son petit sourire en coin en dit long. »

Le sourire, et puis, son regard qui s’attarda dans celui de Jessen et d’Azalea. La sorcière fronça légèrement les sourcils, lèvres un peu pincées, essayant de déterminer pourquoi Mily l’avait invité le même soir que son cousin. Que savait-elle ? Savait-elle seulement qu’ils se connaissaient bien plus que les échanges professionnels des réunions des Supérieurs ? La question se posait.

Jessen déposa sa veste et son regard retomba sur Azalea. Un instant à être happée par l’obscurité de ces yeux dont elle aimait tant l’éclat. Et ce sourire qui glissait sur ses lèvres, rapide mais présent, alors qu’il se tournait vers le couple. Même lorsqu’ils étaient en présence d’autres personnes, ils ne pouvaient s’empêcher d’accrocher leurs regards. Ne serait-ce qu’un instant. Pourtant, ce n’était pas le lieu de montrer une quelconque complicité, de montrer qu’ils se connaissaient bien plus que ce que l’on croyait. Mais le moyen d’y échapper ? Elle n’en trouvait pas. C’était instinctif.

« C’est vrai qu’on représente pas vraiment le gratin de la société sang-pur là... »
« Pas trop.. Mily tu as d’étranges fréquentations franchement… »

Très étranges. Eux, les outsiders habitués, n’étaient en aucun cas les personnes qu’on invitait en général. Et ils se gardaient bien de faire partie de ce genre de repas.  Heureusement, tout le monde avait de l’humour et un peu d’auto-dérision. Mily avait bien joué son coup.

Et la conversation se tourna vers elle, son cousin relevant le fait qu’il fallait qu’elle se repose, trouvant appui chez Warren qui semblait ne pas avoir la même facilité à convaincre sa femme que Jessen. Enfin, la convaincre...il ne lui laissait pas vraiment le choix.

« Mouais. Si elle pouvait éviter d’en arriver là, franchement ce serait mieux. »
« Je doute en arriver-là de toute arriver. Quand elle sera crevée je pense que son corps lui dira de dormir, mais après le mariage de mon cousin, j’essayerai de  trouver une autre méthode, je pensais au début faire garder Nick par nos familles un soir… juste une nuit pour qu’on arrive au moins à dormir une nuit correcte… mais non. Je ne nous vois pas faire ça au final. Rassure moi, ce sont les premières semaines les plus dures ?»

Rah, oui le mariage. Azalea n’aimait pas cette piqûre de rappel. Cela faisait quelques minutes que l’angoisse de cette journée l’avait quittée et elle revenait maintenant comme un boulet de canon.

« Oui, prenez le petit au mariage, comme ça dès que la cérémonie sera terminée et que vous aurez passé cinq minutes réglementaires à subir les conversations sans intérêt de toute la mondanité sang-pur, vous aurez une excuse pour rentrer. Un enfant ne devrait pas avoir à subir ça... »

Elle non plus d’ailleurs ! Mais lui, au moins, aurait une excuse.

« Faites-le pour moi...qui n’aurai aucune excuse pour partir si vite...Quant à vous Général, vous pourrez toujours les suivre pour échapper à la longue réception...Chanceux que vous êtes.  » grommela-t-elle, blasée et jalouse.

Du côté de Mily, ça s’impatientait…

« Et sinon je peux peut-être avoir le droit de m’exprimer ? »
« Non, toi tu as le droit de me refiler ton machin braillard de sorte d’arrêter d’avoir la tête comme un gros char. »
«Et faudra que tu redonnes des astuces pour ça… aussi. S’il te plait. »
« Je suis sûr qu’il en a plein que tu pourras utiliser. »

Azalea suivit l’échange avec un sourire. Oui, Warren, tu aurais grand besoin de quelques conseils sinon ta femme te mangera pour le petit-déjeuner. Ah, non, ça c’était elle. Enfin, ça s’appliquait aussi à Mily d’une certaine manière. L’intelligence de la sorcière n’avait aucune limite. Elle pourrait lui faire faire n’importe quoi pour peu qu’elle le fasse de la bonne manière. Alors oui, observe donc comment fait le spécialiste.
Maudit spécialiste….

...qui avait souligné avec plaisir qu’Azalea se tenait bien loin de la troupe, et surtout du bébé. Sans se laisser démonter, la jeune femme avait répliqué immédiatement sur le ton de la plaisanterie. Ils commençaient à avoir l’habitude d’échanger et la complicité qui se créait était plus qu’amusante.

« Ah oui, ça je confirme ! C’est une donnée à ne pas négliger. »
Il avait répondu alors qu’il tentait de calmer le gamin qui braillait toujours entre ses bras, le berçant doucement en faisant quelques pas.

Mais...dites moi...ça manquait d’alcool non ?
Mais c’est sans alcoooooool.
Pardon.

Où est le serveur ?

'Un whisky, c’est parfait. Un double, c’est encore mieux.»
« La même. Navré Mily. »

Pourquoi navré ? Azalea leva un sourcil surpris et comprit au visage de Warren qui ne semblait pas se servir : ah, solidarité donc ? Pauvre de lui. Fallait pas baiser et faire un gosse.

Bientôt, Azalea se retrouva avec un verre dans les mains, à l’instar de Jessen. L’annonce fut faite : le repas serait lourd. L’agacement était déjà présent.

« Rien de très léger à priori… »
« Hey, il faut bien que tu manges un peu parfois ! »

Le regard que lui renvoya son cousin était comique. Ah parce que cet homme avait besoin de manger plus ? Vous l’avez regardé ? C’était déjà une montagne. Certes, de muscles...mais quand même. Cela dit, qu’est-ce que ça mange ces bêtes-là…

Son regard glissa une demi-seconde sur les épaules du sorcier.
Nope.
On se concentre.

« Quelques écarts du moins… ! » répliqua Mily.

« Vous tenez à coup de bons repas en fait c’est ça ? Et vous pétez ma shape au passage. »Azalea buvait son whisky en silence, observant les échanges avec un léger sourire amusé.
« Et de voir également qu’on est pas les seuls avec qui il pleure beaucoup. C’est super rassurant.»

Warren la surprenait. Il était si différent des échanges qu’il pouvait avoir avec elle lorsqu’ils étaient seuls, ou seulement avec Mily. … Ah, donc c’était juste ça ? La présence de Jessen ? Elle le voyait observer les gestes du cousin de sa femme, regardant comment il s’occupait de Nicholas d’une façon si naturelle qu’elle imaginait que pour un jeune père débutant, cela devait légèrement piquer. Pas de quoi se sentir à l’aise en tout cas, à son avantage. Fatigué et  tout bouleversé qu’il devait être par son nouveau rôle, Warren n’était pas en position de force. Et ça, c’était intéressant à voir. Terriblement amusant, aussi. Cette façon qu’il avait de se comporter si posément, attentif à sa façon de s’exprimer devant le général, de se tenir vis à vis de Mily. C’est sûr qu’avec un cousin comme ça, mieux valait ne pas blesser sa femme. Question de survie.

Reprenant part à la conversation, Azalea s’enquit de savoir si son cadeau était toujours accroché au berceau du petit. La réponse de Warren la rassura et elle enchaîna en parlant de l’incident et de la menace éventuelle qui planait sur les héritiers sang-purs.
Assis sur le canapé, le petit sur les genoux, Jessen parla d’une voix assez forte pour qu’ils entendent, s’adressant à son filleul.
« C’était tata Aza et ses supers sujets de conversation. »

Tata...Aza ? Le visage de la sorcière se figea dans une étrange expression : un mélange entre de la surprise, de l’incompréhension, de l’agacement et de l’amusement. Elle leva un sourcil  et retint la remarque acerbe qui lui venait aux lèvres, ses narines bougeant sous le coup de l’irritation. Elle se contenta de lui jeter un regard un peu noir qui se transféra à Warren lorsque celui-ci eut le malheur de ricaner.
Et pis de toute façon, il ne comprenait rien ce petit. Elle ne voyait pas l’intérêt de filtrer les sujets de conversation. C’était un fait qu’il était en danger de manière générale.

« Mais oui, il y en a probablement en effet. » Ah, il l’admettait.
« Plus que probablement… » fit-elle d’un ton un peu sec. Tata Aza ? Sérieux ? Elle lui ferait payer. « ….d’où le cadeau. » ajouta-t-elle en s’adressant à Warren, glissant son regard vers lui.

Fort heureusement, le genre de personnes qui osait s’attaquer à des êtres supérieurs tels que les Tveit, ou tout autre famille sang-pure se retrouvaient vite attrapés et condamnés...à servir de punchingball à un Général en colère apparemment. Et dire qu’elle manquait cela...la frustration était forte.

« Vivant… A peu près. Les limites ministérielles imposent un certain cadre mais pas de limites de temps. »Hm. Les failles du système. Un sourire carnassier étira ses lèvres alors qu’elle reprenait une gorgée de whisky en imaginait les sévices infligés au prisonnier.
« C’est bien de donner un exemple, ça évitera à d’autres d’avoir envie de faire la même chose, avec un peu de chance.»
« Oui, fions nous à la chance...c’est une bonne stratégie. » cingla-t-elle, sarcastique. « On peut aussi éliminer la menace une bonne fois pour toute, ça marche aussi. »

Sourire angélique, comme si elle venait de suggérer que peut-être il faudrait reprendre un autre dessert et pas tendre vers une extermination radicale.
Et comme par réflexe, la sorcière cherchait à attiser l’étincelle de la violence chez les autres, essayant d’appuyer là où elle sentait qu’il y avait matière à avoir du potentiel.

Non, toujours pas. Ma seule frustration, c’est peut-être que Mily n’ait pas pu se charger un peu de lui, elle aussi. Après tout c’est la première concernée.»

Raté. Bon sang Warren, assume un peu d’être violent !
Elle ouvrit la bouche pour répliquer mais quelqu’un le fit avant elle.
« Excellent le pur feu. »
Azalea glissa un regard amusé vers le sorcier, jambes croisées, coude appuyé contre un accoudoir, son verre dans une main alors qu’elle avait décollé son dos du dossier du fauteuil, son attention tournée vers Warren et maintenant, vers celui qui ne participait pas à cette partie de la conversation… et pourquoi donc ? Ah, monsieur le maniaque du contrôle. Le pouvoir était donc évident. Pas de débordement. Les priorités avant tout. L’effusion de sang plus tard.
« Oui, j’ai très bon goût. » fit-elle, amusée, avant de tourner la tête vers Warren. « Effectivement, cela aurait été légitime que Mily s’en soit occupée. J’ai tendance à penser que les femmes sont bien plus efficaces souvent. »

Une pique lancée à tous les hommes. De rien, c’était totalement gratuit.
Elle souligna à quel point ce qui était officiel pouvait être chiant et le sourire du Général par-dessus son verre ne lui échappa pas. Son regard d’acier l’engloba un instant, plus qu’amusée.

Parce qu’après tout, le protocole avait la facheuse tendance à museler certaines personnes...n’est-ce pas ?

« Choix de vocabulaire pertinent. »
Leurs regards s’étaient accrochés, flamboyants ensemble dans un échange muet et implicite. Oui, le mot était bien choisi. Comme toujours lorsqu’elle voulait titiller.
Son sourire s’élargit, gourmand, et avant qu’elle ne puisse ajouter quoique ce soit, Warren intervint.
« A quel point est-il muselé exactement ? Est-ce que, pour amoindrir la frustration d’Azalea, tu pourrais nous en dire un peu plus ?»
« Oui Général, soulagez donc ma frustration….avec vos glorieux récits. J’ai trop ...hâte de les entendre. »

Oh, Azalea...tu ne peux pas t’en empêcher, hein ?  
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Mer 9 Sep 2020 - 19:39
« Je doute en arriver-là de toute arriver. Quand elle sera crevée je pense que son corps lui dira de dormir, mais après le mariage de mon cousin, j’essayerai de  trouver une autre méthode, je pensais au début faire garder Nick par nos familles un soir… juste une nuit pour qu’on arrive au moins à dormir une nuit correcte… mais non. Je ne nous vois pas faire ça au final. Rassure moi, ce sont les premières semaines les plus dures ?»
« Oh non, juste les vingt premières années. Après ça passe. »

Un petit sourire en coin, le regard piquant se posant sur Warren, Jessen se montrait moqueur, captant le regard épuisé du jeune papa.

« Oh n’me regarde pas comme ça, c’est toi qui a fait un gosse. T’assumes et tu laisses ta femme dormir. »

Si Mily était plus traditionnaliste et apte à l’envoyer bouler, estimant qu’elle était sans doute la plus capable ici de tout encaisser sans broncher, un seul regard et elle se taisait, serrant les dents plus qu’elle n’acceptait la réflexion. Mais oui tu es résistante, je n’en doute pas une seconde. Mais il n’empêche que tu aurais pu y passer il y a peu, que tu as donné la vie et que tu as les hormones en vrac. Et toi et moi on sait parfaitement que tu as besoin d’une pause et qu’on s’occupe de toi. Ce qui pouvait donc passer pour un affrontement d’égos était finalement une réelle inquiétude pour l’autre. Elle savait qu’il la considérait énormément, la savait forte, pas besoin de se répandre en explications laborieuses, c’était bien pour ça qu’elle acceptait la réflexion.

« Moi je ne le récupère qu’à votre mort si vous merdez… »

Nouveau regard en coin, amusé, incisif pourtant. Sous entendu ou humour grinçant ? A Warren de trancher.

« Oui, prenez le petit au mariage, comme ça dès que la cérémonie sera terminée et que vous aurez passé cinq minutes réglementaires à subir les conversations sans intérêt de toute la mondanité sang-pur, vous aurez une excuse pour rentrer. Un enfant ne devrait pas avoir à subir ça... »

C’est de toi que tu parles quand tu dis qu’un enfant n’a pas à subir ça ? Ah on me dit dans l’oreillette de ne pas être ainsi devant Warren. On oublie la vanne.

« Faites-le pour moi...qui n’aurai aucune excuse pour partir si vite...Quant à vous Général, vous pourrez toujours les suivre pour échapper à la longue réception...Chanceux que vous êtes.  »
« Oh ça j’en doute. Je ne suis que le parrain, pas assez pour pouvoir m’en servir comme excuse pour échapper à mon rang. Quelle idée d’avoir des ambitions j’vous jure. »

Il s’en mordait parfois les doigts, obligé de se retrouver inséré dans une communauté qui voudrait pour beaucoup l’enterrer. Cet affrontement constant lui plaisant, tout comme chaque pas qu’il faisait dans la fosse au loup. En revanche, manger des mondanités par la cuillère en argent avait de quoi l’agacer. Ambigüité, toujours.

« Et de voir également qu’on est pas les seuls avec qui il pleure beaucoup. C’est super rassurant.»

Quelques échanges et il était posé sur le canapé avec le petit depuis un moment. Et l’enfant ne cessait de pleurer malgré ses gestes. Pas d’agacement en lui, juste de l’acceptation.

« Il se retrouve projeté dans un monde qui n’est pas le sien, qui l’agresse sans cesse, il a mal, personne ne comprends tout à fait ses propres besoins, il doit attendre, encaisser des sensations désagréables qu’il ne sait pas comment gérer. Normal qu’il pleure. Vous finirez bien par apprendre à vous comprendre. Ça demande juste un peu de temps. »

Quand l’incisif se fait bienveillant. Quand la morsure se fait caresse. Quand le général devient le parrain.

Quand l’homme appelle à la patience.

Il savait se montrer violent quand il le fallait tout autant qu’il pouvait laisser le temps nécessaire aux événements pour qu’ils se déroulent au mieux. Le visage du petit s’emmitouflait dans son cou et d’un geste tendre, il y abandonnait un baiser affectueux, ne cessant de le bercer calmement.

Murmures face aux cris.

En redressant le regard, il accrochait celui d’Azalea une fraction de secondes – ne pas s’y perdre – avant de se poser sur les deux parents.

Vous avez le temps. Ça n’est pas contre vous. Ça ne fait pas de vous des mauvais parents. Tout va bien, c’est normal.

Message simple. Prononcé en silence.
Sans doute pas qu’aux parents d’ailleurs.

Et le sujet avait dérivé vers des sujets plus … sanglants. Difficile donc d’éviter une petite pique envers Azalea au passage. Ils restaient tous deux à leur place, loin l’un de l’autre. Si loin… bordel, ça devait faire plus d’un mois qu’il n’y avait pas eu une distance de sécurité de plus de deux mètres entre eux dites donc. Ça en fait des miracles la vie en société.

« Oui, fions nous à la chance...c’est une bonne stratégie.  On peut aussi éliminer la menace une bonne fois pour toute, ça marche aussi. »

Le regard lâchant le bébé, agrippant celui de la sorcière, un léger sourire flottant face à ce sourire carnassier. Qu’il aimait cette violence brute qui se dégageait ce corps.

« S’il était la seule menace, ce serait fait depuis longtemps. Malheureusement, ça n’est pas le cas. »

S’il pensait qu’il suffirait de sa mort pour résoudre les conflits, Jessen n’aurait pas hésité une seule seconde. Le problème à faire de lui un exemple, c’était qu’il refusait à ce que cette loque ne devienne un martyr, un symbole.

« Oui, j’ai très bon goût. »

C’est vrai ? Je peux gouter ?
Comme Naveen ; FOCUS.

« Effectivement, cela aurait été légitime que Mily s’en soit occupée. J’ai tendance à penser que les femmes sont bien plus efficaces souvent. »

Est-ce qu’il allait réagir à la pique concernant son sexe ? Non. Un regard incisif, percutant Azalea de plein fouet, un sourire en coin où on ne pouvait que deviner la violence contenue, la rage qui n’attendait que d’être libérée. Tu la veux n’est-ce pas cette tempête ?

‘Souvent’. Notons la nuance. Pas de quoi partir en guerre. Pas envie de toute manière, ses capacités il les connaissait et n’en doutait pas. Elle non plus d’ailleurs, très probablement.

« Un signe et il est à toi. Dans certaines limites. »

Mily. Pour précision.
Les regards s’accrochent, un peu trop, et il se laissait prendre par l’acier de son regard. Gourmandise indécente qui étiraient ces lèvres…

« A quel point est-il muselé exactement ? Est-ce que, pour amoindrir la frustration d’Azalea, tu pourrais nous en dire un peu plus ?»

Ouh le petit con.

« Oui Général, soulagez donc ma frustration….avec vos glorieux récits. J’ai trop ...hâte de les entendre. »

Ben oui tu m’étonnes. Hâte de les entendre ou t’entendre les impacts de mon bassin contre le tien ? La question mérite d’être posée non ? Non ? Bon.
Un bébé est une bonne barrière psychologique à des tas de dérives.

« Tu en as des berceuses sympathiques pour ton fils toi… »

Focus. Focus sur Warren. Et non sur cette putain de frustration qui te tors le ventre depuis des semaines. Et pourtant, il ne pouvait que poser ses yeux sur elle de nouveau, conscient de l’échange qui devait se faire naturellement entre eux.

« Pas simple de soulager une telle frustration… »

Il faudrait s’y prendre à plusieurs reprises pour gérer un truc pareil.
Hm.
Bref.

« Il est plus ou moins entier. N’a pas hésité à cracher sur ses proches dès qu’il en a eu l’occasion et … restera sous ma bienveillante surveillance pendant quelques semaines encore. J’en ai pas fini avec lui. Il me restera à le retaper. »

Comprends ça comme tu veux.
Présentable mais brisé.

Les pleurs du petit s’étaient intensifiés.

« Tu vois que ça n’est pas adapté. »

Ça comprends rien ces machins à cet âge là, ça va, roh. Alec et Jo, dehors !

Une main en support sous sa tête, son avant bras pour tout berceau, il le plaçait devant lui, s’arrachant à cette envie piquante de dériver un peu trop en publique, raccrochant à la réalité de ce petit.

« Tu vas te taire oui ? Tais-toi. Tais-toi… » Pas d’agressivité, loin de là, surtout un jeu puisqu’il il jouait de ses lèvres sur lesquelles le petit semblait soudainement trouver un intérêt bien particulier, forçant les gestes, finissant par ne faire que singer les mots alors que les pleurs se calmaient étrangement.
Hey, c’est le moment de chanter « un petit pouce qui bouge » mon Jessen.
Non. Faut pas déconner non plus.
En revanche, d’un geste, de petites lucioles bleu roi se mirent à danser à ses côtés, attirant immédiatement l’attention du petit.

« Ben voilà ! » ça fait du bien quand ça s’arrête ces bêtes-là.

Jessen redressait le regard pour tomber sur l’air médusé des deux parents.

« … Il parait qu’ils ont un certain focus sur le bleu. »

Tu sais, comme la robe qu’Azalea portera au mariage...

Par gestes doux, il ramenait le petit dans ses bras, face aux lueurs bleutées qui virevoltaient doucement devant ses yeux, le fascinant parfaitement comme un nouveau né devant les lumières d'un sapin de noël.
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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Ven 11 Sep 2020 - 12:44
Ouais, voilà, après le mariage de Connor, ils allaient déjà pouvoir souffler un peu plus sur certaines choses, leur famille serait un peu moins tendue donc lui aussi probablement.

« Oh non, juste les vingt premières années. Après ça passe. »
 « 20 ans ? À 52 semaines l'année ça fait plus de 1000 semaines tout ça... t'entends, chérie ?» demanda-t-il avec un sourire plus amusé qu'autre chose au final. Rien que d'y penser, il avait plus envie de bailler qu'autre chose. Adieu douces nuits. Et vas-y que le Général se doutait en plus un peu de sa gueule, ceci dit au boulot il avait l'habitude, un peu.
« Oh n’me regarde pas comme ça, c’est toi qui a fait un gosse. T’assumes et tu laisses ta femme dormir. »
 « Techniquement, on était deux à le faire... mais ne t'inquiètes, j'vais la laisser dormir. Si elle le veut bien.»

Et vu le regard qu'elle leur lançait c'était franchement mal barré, si elle se taisait devant Jessen, Warren, lui elle ne se gênerait pas pour l'envoyer paître s'il lui disait quelque chose comme ça et les deux hommes le savaient probablement. Non, il ne se laissait pas marcher sur les pieds, mais il n'était pas non plus du genre à écraser les femmes par ce qu'il était l'homme, comme le faisaient certain. Société patriarcale ok, mais il ne faut quand même pas exagérer surtout s'il voulait que ça continue à pas trop mal se passer entre eux. Il l'appréciait de plus en plus peut-être même qu'il y avait quelque part d'autres sentiments, alors il n'allait quand même pas tout gâcher !

« Moi je ne le récupère qu’à votre mort si vous merdez… »
 « Au moins il sera entre de bonnes mains, même si je ne tiens pas à crever ce sont les risques du métier.»

Son travail au Ministère, leur groupe d'appartenance, pas fait d'être père. Il n'était pas encore au point de mourir de fatigue... s'il continuait à brailler le môme peut-être qu'ils finiraient sourds pas contre.

« Oui, prenez le petit au mariage, comme ça dès que la cérémonie sera terminée et que vous aurez passé cinq minutes réglementaires à subir les conversations sans intérêt de toute la mondanité sang-pur, vous aurez une excuse pour rentrer. Un enfant ne devrait pas avoir à subir ça... Faites-le pour moi...qui n’aurai aucune excuse pour partir si vite...Quant à vous Général, vous pourrez toujours les suivre pour échapper à la longue réception...Chanceux que vous êtes»
« Oh ça j’en doute. Je ne suis que le parrain, pas assez pour pouvoir m’en servir comme excuse pour échapper à mon rang. Quelle idée d’avoir des ambitions j’vous jure. »
 « Dommage pour toi, tu n'es pas une enfant, n'est-ce pas ?»ricana-t-il.  « Ca permettra de le présenter de nouveau à toute la populasse qui sera présente. Hey, dans un même mois une naissance et un mariage c'pas tous les jours pour une même famille !»

Et de là, il avait sorti tout naturellement qu'il était content de voir que Nick ne pleurait pas qu'avec ses parents, cela n'avait rien de méchant, c'était quelque chose de réellement pour lui et probablement pour Mily. Cela montrait qu'ils n'étaient pas forcément de mauvais parents.

« Il se retrouve projeté dans un monde qui n’est pas le sien, qui l’agresse sans cesse, il a mal, personne ne comprends tout à fait ses propres besoins, il doit attendre, encaisser des sensations désagréables qu’il ne sait pas comment gérer. Normal qu’il pleure. Vous finirez bien par apprendre à vous comprendre. Ça demande juste un peu de temps. »
Du moment que tu nous ne répètes pas que c'est dans 20 ans, je crois que ça nous ira.. Mais t'es certain qu'il ne peut pas être malade ? J'hésitais à l'emmener à Ste Mangouste quand Warren serait au travail. Il a peut-être eut une infection... suite à tout ça, même s'il ne semble pas avoir de fièvre.

Warren acquiesça doucement aux dires de sa femme. Il regardait, toujours attendri la façon dont l'homme s'occupait de leurs enfants. Ils avaient fait un bon choix sur ce coup-là. Malgré les paroles rassurantes de l'homme il n'était pas certain de pouvoir le croire. Comment savoir si on était de bons parents ? Qu'est-ce qui faisaient que l'on en était ?
Et c'est ainsi qu'ils avaient dérivé sur un sujet un peu plus sanglant.

Tandis qu'Azalea disait qu'elle avait très bon goût. Hum hum information qu'il n'avait pas spécialement de connaître. On peut passer à autre chose ?

« Un signe et il est à toi. Dans certaines limites. »

Cela s'adressait à Mily, forcément. Parfait. Sa femme pourrait donc avoir sa vengeance si elle le souhaitait, et il était bien placé pour savoir qu'elle en brûlait d'envie. En attendant, il voulait savoir dans quel état était ce type.

« Oui Général, soulagez donc ma frustration….avec vos glorieux récits. J’ai trop ...hâte de les entendre. »

Qu'est-ce qu'il ne faut pas attendre, elle ne faisait toujours trop, la demoiselle.

« Tu en as des berceuses sympathiques pour ton fils toi… » Simple haussement d'épaule, oui. Mais son fils oublierait, pas lui. Allez tonton Jessen, tu as un public à satisfaire. « Pas simple de soulager une telle frustration… » Allez lance toi grand dadet ! « Il est plus ou moins entier. N’a pas hésité à cracher sur ses proches dès qu’il en a eu l’occasion et … restera sous ma bienveillante surveillance pendant quelques semaines encore. J’en ai pas fini avec lui. Il me restera à le retaper. »
 « Tu vois, Mily t'as encore du travail à faire dessus.»
« Tu vois que ça n’est pas adapté. »

Hum ? Pardon ? Il ne voyait pas du tout de quoi on parle là. Tronche innocente qui fit un peu ricaner Mily, à côté de lui.
Et soudain de petites lucioles se mirent à danser et le gamin se tut, fasciné.
Quoi ? Pardon ?
Quel était ce maléfice ?
Il jeta un regard incrédule à Mily qui avait à peu près avoir la même tronche que lui.

« … Il parait qu’ils ont un certain focus sur le bleu. »
 « Ok... Bleu... on note. Merci.» Temps de silence, il fallait se reprendre. Allez, ils allaient y arriver un jour ou l'autre ! Mais il se sentait vraiment con de ne pas y avoir pensé ! Il était vraiment un père en carton.  « Venez, on va s'installer à table.»

D'un geste de baguette il approcha le landau de la table de façon à ce que le gamin ne soit pas loin d'eux. Ses oreilles avaient finalement du mal à s'habituer à ce silence presque salvateur. Il le reprit doucement des bras du parrain pour le poser avec tendresse dans le landau en espérant qu'il s'endorme rapidement, maintenant qu'il avait compris le truc, il mit de petites lumières bleues également sur le plafond pour que le gamin en profite un maximum.
L'elfe de maison apparut bientôt avec les plats.

 «Bon appétit tout le monde. Qu'est-ce que vous voulez boire à présent ? »
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Sam 19 Sep 2020 - 22:00
« Oh non, juste les vingt premières années. Après ça passe. »
« 20 ans ? À 52 semaines l'année ça fait plus de 1000 semaines tout ça... t'entends, chérie ?»

Bribes d’une conversation étrangement normale. Azalea regardait la scène, ses yeux allant des uns aux autres avec la sensation de ne pas pouvoir capturer tout à fait ce sentiment. Une conversation normale, oui, tout ce qu’il y a de plus banal, de plus ordinaire dans une vie. Les enfants, la famille, la vie de tous les jours. Drôle comme ce qui pouvait apparaître comme banal pour les uns, était complètement exotique pour les autres. Étrangère à la normalité, voilà comme elle se sentait.

« Oh n’me regarde pas comme ça, c’est toi qui a fait un gosse. T’assumes et tu laisses ta femme dormir. »
« Techniquement, on était deux à le faire... mais ne t'inquiètes, j'vais la laisser dormir. Si elle le veut bien.»

Comme toujours lorsqu’elle se sentait en décalage, Azalea laissait son esprit glisser sur les visages. Oreilles dressées. Sens en éveil. Calculatrice, elle analysait les gestes, les regards, les paroles, le ton employé, l’implicite comme l’explicite. Tout y passait, comme un réflexe qui n’avait pas vraiment de but, si ce n’est se distraire de l’amertume qui la prenait de ne jamais se sentir vraiment à l’aise.
Un seul regard de Blackthorn et Mily se taisait, mâchoires serrées, taisant l’envie de répliquer. Ce n’était pas une soumission véritable, ou du moins, c’était une soumission saine, s’il y en avait. La bienveillance de son cousin lui permettait de lui laisser prendre les devants, de la forcer à l’écouter. Il ne lui laissait pas le choix, l’empêchait de tirer sur la corde, de s’épuiser à n’en plus finir. Et cette complicité entre eux, cette affection clairement visible, elle était si étrange à voir et à la fois très. Et immédiatement, face à ce lien entre les deux cousins, donnant une place à Blackthorn que Warren ne pouvait pas contrer, ce dernier devait se positionner de côté. Une place difficile. Elle voyait la différence dans son comportement : attitude moins revêche, moins arrogante, plus souple sans être molle. Il avait des choses à prouver probablement : prouver qu’il était un bon mari, un bon père. Et pourtant, il ne tentait pas de s’imposer, il ne gonflait pas le buste pour se donner un air plus fort. Il assumait sa position difficile, assumait sa fatigue, ses craintes, ses inquiétudes. Qu’il le fasse devant le parrain de son fils, c’était une chose. Qu’il le fasse devant elle...s’en était une autre. Voilà qu’Azalea était surprise de l’attitude du sorcier. Bien plus que de découvrir des talents de parrain poule chez Blackthorn : elle ne comptait plus les facettes déstabilisantes de sa personne, alors la surprise était acceptée dans le plus grand des calmes.     Comme si à toute question pleine d’étonnement le concernant, la seule réponse possible était « Oh, c’est Blackthorn... », signe que plus rien n’était surprenant. En revanche, ce n’était pas vrai pour Warren.
Où était l’arrogance ? Où était l’égo démesuré qui se heurtait souvent au sien ? Où était son envie de s’imposer comme lors de leur dernière conversation, dans ce même salon ? Son regard se fixait un long moment sur Warren, l’observant attentivement, la tête légèrement penchée. Probablement était-ce cela à propos du sorcier dont Azalea se méfiait : sa capacité à s’adapter. Et elle en connaissait un autre, bien plus dangereux sur ce point-là…

Jalousie. Elle n’avait pas cette compétence. Elle était un rocher qui ne bougeait jamais : tout se mouvait autour d’elle, les autres roches bougeaient, changeaient de forme, mais elle était toujours la même. Voilà pourquoi on se heurtait souvent sur elle.

« Moi je ne le récupère qu’à votre mort si vous merdez… » Le regard du général se fit incisif sur le couple, l’amusement irradiant ses prunelles. Azalea sourit en coin.
« Au moins il sera entre de bonnes mains, même si je ne tiens pas à crever ce sont les risques du métier.»
« Évitez de tous crever en même temps cela dit. » Ouais, coordonnez vos morts s’il vous plaît.

Nicholas serait dans la merde, se retint-elle d’ajouter.
Les risques, ils étaient acceptés par tous les adultes dans cette pièce. Mais les enfants, eux, n’avaient pas le pouvoir de décision. Ils étaient les dommages collatéraux d’un combat qui n’était pas encore le leur.
Et même si elle aimait mieux aller à des funérailles qu’à des mariages, il y avait des cercueils qu’elle ne préférait pas voir.

Mariage, donc. Sombre nouvelle, ça aussi.
Si elle ne pouvait s’en extraire, le couple aurait peut être une excuse. Et le parrain ?

« Oh ça j’en doute. Je ne suis que le parrain, pas assez pour pouvoir m’en servir comme excuse pour échapper à mon rang. Quelle idée d’avoir des ambitions j’vous jure. »  
« Oui, vraiment...quelle idée. » siffla-t-elle avec un amusement acide. Oui, vraiment, quelle idée ! Tu vois pas que ça nous emmerde pour baiser en paix ? « Vous souffrirez donc toute la soirée, tout comme moi. » Égoïstement, cela la réconfortait un peu.

Ses lèvres se pincèrent, pleines d’insolence, et son regard se fixa un instant sur le sorcier avant de se tourner vers Warren qui ouvrait la bouche avec amusement.

« Dommage pour toi, tu n'es pas une enfant, n'est-ce pas ? » Un ricanement de sa part et la sorcière lui jetait un regard noir. « Ça permettra de le présenter de nouveau à toute la populasse qui sera présente. Hey, dans un même mois une naissance et un mariage c'pas tous les jours pour une même famille !»
« Oh, joie Nicholas...tu vas rencontrer tout le beau monde qui t’attend impatiemment. Et vous vous demandez pourquoi il braille... »

Oui, d’ailleurs, vraiment, pourquoi il braille ce gamin ? Ses oreilles commençaient à bourdonner méchamment à force d’entendre ses pleurs.

« Il se retrouve projeté dans un monde qui n’est pas le sien, qui l’agresse sans cesse, il a mal, personne ne comprends tout à fait ses propres besoins, il doit attendre, encaisser des sensations désagréables qu’il ne sait pas comment gérer. Normal qu’il pleure. Vous finirez bien par apprendre à vous comprendre. Ça demande juste un peu de temps. »

Quelle ironie. Ce monde avait beau être le sien, Azalea n’en était pas moins agressée par celui-ci. On ne la comprenait pas souvent, ni ses actes, ni ses besoins. Elle devait faire preuve de plus de patience qu’elle n’en était capable. Encaisser des sensations désagréables, comme un mariage.
Définitivement, peut-être était-elle vraiment une enfant ?
Elle ne pleurait pas néanmoins.
Peut-être aurait-elle du...juste pour se retrouver entre ces bras, entre ces grandes mains chaudes et puissantes, juste pour sentir ce corps contre le sien, pour entendre cette voix près d’elle, si profonde. Etait-elle vraiment jalouse d’un gosse, là tout de suite ? Envieuse, oui. On venait de toucher le fond. C’était urgent de se débarrasser de cette violente et tenace frustration qui la terrassait depuis un mois. Bon sang, un mois...comment tenaient-ils ? Encore que ce soir, il y avait une distance suffisante pour résister. Une distance qu’ils respectaient pour le moment, tous les deux, mais qui ne les empêchait pas d’accrocher leurs regards, de trouver un écho chez l’autre, d’entretenir cette complicité étrange et nouvelle.

Le Général n’était plus. Il laissait place entièrement au parrain qui enserrait ce petit corps contre lui, posait des mains protectrices sur son petit être, et venait déposer un baiser sur sa tête. Il devrait être père. Cette pensée traversa son esprit à vive allure, comme un train qui passait, vif, et qu’elle n’eut seulement le temps de voir qu’entre quelques clignements de paupières. Son coeur se pinça sans qu’elle ne puisse l’expliquer. Elle ne l’analysa pas, se laissa une seconde envahir par une tristesse étrange...avant de la rejeter sur la rive lointaine de tout ses non-dits.

Pas rejetée assez vite pour que le regard du général, se relevant vers elle pour s’y accrocher un instant, ne puisse pas le remarquer. Elle détourna immédiatement les yeux vers le couple. Et il en faisait de même.

Du moment que tu nous ne répètes pas que c'est dans 20 ans, je crois que ça nous ira.. Mais t'es certain qu'il ne peut pas être malade ? J'hésitais à l'emmener à Ste Mangouste quand Warren serait au travail. Il a peut-être eut une infection... suite à tout ça, même s'il ne semble pas avoir de fièvre.Mily prenait à son tour la parole, l’inquiétude suintant de ses mots. Azalea but une gorgée de whisky en la regardant. Les paroles d’une mère...une mère qui s’inquiète, qui aime son enfant. Ce n’était pas tous les jours qu’elle entendait ça. Blackthorn se tourna alors vers elle pour la rassurer « Il doit juste avoir mal au ventre. » dit-il.

Oui, il fallait la rassurer cette mère inquiète, et qui avait failli perdre la vie dans une attaque aussi odieuse qu’inattendue. Et l’attaque en question soulevait un certain nombre d’interrogations. Où en était donc le responsable ? Pourquoi n’était-il pas mort ? Pourquoi tous les moldus et les vermines de leur monde ne croupissaient-elles pas au fond d’un caniveau ?

« S’il était la seule menace, ce serait fait depuis longtemps. Malheureusement, ça n’est pas le cas. » Son regard l’agrippa à nouveau alors que se dessinait sur son visage un sourire dans lequel elle sentait l’appréciation discrète. Elle leva un sourcil, et les lèvres au bord de son verre levé, elle marmonnait un « J’imaginais quelque chose de plus radical... ». L’amusement la prenait. Oui, elle avait imaginé une solution plus...étendue, dirons-nous. Une éradication totale, par exemple. Un sourire de chat sur les lèvres, elle but son whisky avec l’espièglerie d’une enfant qui prévoit de manger tout le chocolat caché dans le placard.

Une nouvelle pique lancée à tous les hommes. Une pique amusée.
Et les regards se percutaient cette fois-ci tandis qu’elle souriait de toutes ses dents, répondit au sourire en coin de Blackthorn. Quoi ? On ne répliquait pas ? Oh, vous n’êtes pas drôle. Soyez joueur, n’ayez pas honte.

« Un signe et il est à toi. Dans certaines limites. » Des paroles adressées à Mily, mais qui l’amusait, elle.
Sa main, tenant le verre, se posa sur sa cuisse et l’autre venait se relever vers son visage. Un ongle glissé entre ses dents, encore plus carnassière.
Oui, un signe et il est à moi. Un signe, un éclat, un renversement et c’est tout entier que je le dévore. Il le savait. Ce n’était pas pour rien ce sourire gourmand sur ses lèvres. Oh, Général...vous tentez le diable. Et le diable vous regarde, les prunelles pleines de promesses. Craquez, et vous pourrez me goûter. Craquez, et ce sera vous entre ces dents qui veulent vous mordre.

Warren venait renchérir et l’amusement était complet. Azalea fixa le nouveau père. C’est bien Warren, motive-le à parler. On veut tous entendre ce récit. Ou d’autres sons plus brutes...frustration, quand tu nous tiens...

« Tu en as des berceuses sympathiques pour ton fils toi… »
Un rire échappé dans un souffle.

« Pas simple de soulager une telle frustration… »
« Lancez-vous donc... »

Oh, c’était terriblement amusant. Oh, elle adorait ça. Les prunelles du Général s’enflammaient de plus en plus, un brasier y crépitait de plus en plus fort et elle le voyait s’allumer dans ces orbes sombres qui l’accrochaient trop souvent.

« Il est plus ou moins entier. N’a pas hésité à cracher sur ses proches dès qu’il en a eu l’occasion et … restera sous ma bienveillante surveillance pendant quelques semaines encore. J’en ai pas fini avec lui. Il me restera à le retaper. » Bienveillante surveillance. Oui, tout à fait.
« Tu vois, Mily t'as encore du travail à faire dessus.»
Un sourcil levé, curieuse. « Et ses proches…. ? » Sa voix était lente, presque suave, sa langue claquait contre son palais. Ah, cette sensation de flairer de nouvelles proies. Irrésistible. « Que va-t-il advenir d’eux ? Que dit le protocole ? Juste à titre indicatif. Par curiosité. »

Oui, bien sûr, juste comme ça...c’est pour un ami.

Et les pleurs du bébé retentirent avec plus de force. Eh beh, on n’est pas sorti du sable.

« Tu vois que ça n’est pas adapté. »
Un soupir.
Blackthorn prit l’enfant sur son avant-bras – oh cet avant bras...non, chut, on se concentre -, sa main venant servir d’appui à la tête du tout petit. La douceur d’un homme violent. Toujours aussi déstabilisante.

« Tu vas te taire oui ? Tais-toi. Tais-toi… » Quelques mots sans agressivité, finissant par être mimés plutôt que dits. Et des petites lumières bleues vinrent s’échapper dans l’air, distrayant l’enfant qui les regardait avec intérêt, arrêtant les pleurs sous le regard médusé des deux parents. Et l’amusement blasé d’Azalea. La douceur, tout un monde qu’elle ne connaissait pas.

« Ben voilà ! »

Putain, ça fait du bien. On peut rester comme ça ? Nouvelle gorgée. Pleine de soulagement.

« … Il parait qu’ils ont un certain focus sur le bleu. » Sa robe allait avoir du succès. Ça marche aussi avec les adultes, hein ?
« Ok... Bleu... on note. Merci.»

Ouais, bleu...comme les … de Warren. Non, Azalea, on ne fait pas cette blague devant Mily et devant Jessen. Retiens-toi. Elle fixa Warren avec des lèvres pincées, le regard amusé.

« Venez, on va s'installer à table.»Ah, oui le dîner. Elle l’en avait oublié. C’est vrai qu’il faut manger. Petit détail.

Warren se leva, accompagné de Mily. Il reprit Nicholas des mains de son parrain. Ah, elles étaient libres donc ? Non, mais c’est bien de noter l’information, c’est utile. Pas libres pour longtemps car déjà le gamin reprenait ses pleurs de plus belle. Azalea rejeta légèrement la tête en arrière en grognant, agacée. Et l’agacement devait sans doute être présent chez le parrain aussi qui ne tarda pas à lancer un « Et sinon, me laisser profiter tranquillement de cet enfant c’est possible ? ». Oui donnez-le lui, ça fera des vacances à tout le monde. Il reprit le petit dans ses bras et ils commencèrent à se diriger vers la table.

Azalea finit par décroiser ses jambes et se lever, son verre toujours dans sa main. La table ronde et large était décorée au goût de Mily bien sûr, assiettes et verres disposés élégamment. Elle tira la chaise et prit place, posant son verre à côté de son assiette. Sur sa droite, Warren et Mily étaient à côté, un peu plus loin, tandis qu’en face d’elle prenait place un parrain qui tenait toujours son filleul entre ses bras. Bouclier de protection. Bon sang, voilà qui ne l’arrangeait pas.

Les plats ne tardèrent pas à arriver et l’estomac de la sorcière se noua alors que son regard retombait sur son assiette. Elle pinça les lèvres.

«Bon appétit tout le monde. Qu'est-ce que vous voulez boire à présent ? »
« Je reste au whisky. » Paroles jetées sans même y penser alors que son regard quittait son assiette et se dardait sur le couple. « Vous le faites exprès de me servir des trucs que j’pourrais jamais finir, hein ?». Elle se tourna vers Warren. « Tu finiras. Tu commences à devenir maigrichon. ».
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Dim 27 Sep 2020 - 17:57
« Pas simple de soulager une telle frustration… »
« Lancez-vous donc... »

Toute la problématique était là. Bien sûr, il n’avait pas parlé de cette ambigüité qui s’était installée dès la seconde rencontre avec Azalae, sans doute bien avant même. A qui que ce soit, évidemment pas à Mily. Ils n’avaient ici pas la même dynamique, mais l’envie restait là, dérivant à chaque seconde un peu plus, comme elle n’avait cessé de dériver dès le premier jour à une vitesse hallucinante. Contrôlé ? Oui et non. Oui puisqu’ils n’avaient pas encore craqué, mais non parce qu’il ne s’agissait pas tant du contrôle, de la bienséance ou de règles évidentes mais surtout d’une guerre d’égo, d’une envie qu’ils laissaient grimper, percer la stratosphère, atteindre l’ionosphère, les rendre dingues plutôt que d’y céder. Parce que c’était plus drôle ainsi. Parce qu’ils savaient tous deux parfaitement que ça n’était qu’une question de temps. Qu’une question de torture. Parce que l’évidence s’était gravée dans leurs prunelles sous terre, loin des sorciers, entourés pourtant, mais isolés. Un petit sourire, un regard entendu.  Non, il ne se lancerait pas. Préférant voir la frustration flamber ses prunelles.

Alors ; la fuite ou la lutte ? Et si l’une et l’autre n’étaient que les faces d’une même pièce ?

Parlons meurtres, puisque Warren s’amusait à le mettre en difficulté. Information notée, revanche assurée.

« Et ses proches…. ? Que va-t-il advenir d’eux ? Que dit le protocole ? Juste à titre indicatif. Par curiosité. »
« Surveillance accrue. Le but serait normalement de ne pas s’en faire des ennemis d’après Johan. » Ils en sont déjà. « Je pense qu’il faut éviter de multiplier les martyres… même si c’est tentant. Le plus intelligent serait sans doute de les monter les uns contre les autres. »

Pourtant, dans ses iris, c’était la lave de la violence qui irradiait et distordait l’univers alors qu’il posait le regard sur sa cousine. Il les aurait tous brûlé vif s’il s’écoutait, pour leur faire payer cet affront. Mais un tel acte suffirait à perdre la guerre, le général en avait conscience. Alors il se contenait. Se contenir, encore et encore. Après tout, c’était bien là le discours qu’il avait tenu à Warren, garder contenance, agir de manière réfléchie aux moments où l’intelligence et la finesse étaient les plus essentiels. Viendrait le moment où il aurait le dessus, c’était certain. Et de cet instant, il se délectait déjà.

Mais pour l’instant, il laissait son bellicisme de côté, délaissait la violence pour la tendresse, s’assumait dans un rôle qu’on ne lui aurait pas prêté mais qu’une seule ici pouvait lui deviner. Oui, il aimait cet enfant, et oui, cette place était la sienne, sans le moindre doute possible. Cette place, elle traçait surtout le sillon de l’absence sur sa peau, dans son esprit, mais il rejetait cette douleur, ne l’acceptant pas malgré toute la peine qui pouvait sommeiller.
Quelle idée de faire des gosses si jeunes ; hein, Jey. Quelle idée de laisser la place à la gangrène de la jalousie.

Cette voie, tu l’as choisie. Leurs injonctions, tu t’en es défait.
Assume ta vie.

Alors Warren pouvait être mal de le voir réussir là où il échouait, il pouvait s’interroger sur ses compétences, pouvait douter. Lui, il avait ce que Jessen n’aurait sans doute jamais. Et malgré les sourires, l’apparent détachement, la plaie n’en demeurait pas moins présente sous la surface.

Il lui prenait l’enfant qui s’était pourtant calmé, ne tardant pas à retourner à ses anciennes habitudes sous le regard circonspect de son parrain qui observait le père mettre son fils dans le berceau. Amour indéniable mais volonté tenace de le faire tenir à sa place. Se redressant, Jessen n’avait donc pas tardé à le prendre de nouveau dans ses bras. Laisse-moi en profiter. Tu le verras grandir. Tu en sentiras la chaleur à toutes heures. Ces cris, un jour, ils te manqueront. Moi ils me manquent déjà à chaque instant. Donc oui, Warren, laisse-moi en profiter.

Pourtant, il ne se départissait pas de son air aimable, ne laissait pas entrevoir la blessure qui suintait en profondeur, plantée de sa propre rancœur.

Assume tes choix.

Le nourrisson se repliait sur lui-même, tête dans son coude, en cherchant le gout de la peau, ses petits doigts s’agrippant dans le vide au dessus de lui, et c’était la tendresse qui perçait ces prunelles autrefois si sombre, violentes, immuables. On est parfois tout et son contraire.

En silence donc, entendant le volume du petit baisser doucement, se blottissant contre lui, absorbé par la contemplation des lucioles, Jessen prenait place à son tour.

«Bon appétit tout le monde. Qu'est-ce que vous voulez boire à présent ? »

Trop jeune pour être aussi adulte.

« Je reste au whisky. »
« De même. »

Un instant encore, il restait absorbé par la concentration de Nicholas avant de relever le regard, accrochant une fraction de seconde les cuisses d’Azalea sous la table, s’en détachant immédiatement pour revenir sur son assiette.

« Vous le faites exprès de me servir des trucs que j’pourrais jamais finir, hein ?».

Un petit sourire amusé et il attrapait sa fourchette, une jambe repliée sur la seconde, le coude en contact, abaissant un peut les tensions inhérentes à la position. L’enfant s’était tu.

« Tu finiras. Tu commences à devenir maigrichon. »

Nouveau souffle joyeux. La dynamique entre ces deux –là l’amusait. Inattendue. S’il les savait en contact, il n’imaginait pas qu’elle puisse… être ainsi avec lui. Et inversement. Warren se fondait finalement mieux dans la masse qu’il s’y était attendu.

« Fait gaffe, bientôt elle va me demander de t’embarquer à la salle. J’ai pas le loisir de te torturer au boulot, je pourrais trouver un autre moyen. »

Est-ce qu’il finirait ? Oui. Est-ce qu’il s’en délecterait ? Aussi.
Parce que le contrôle, c’est bien, mais s’écarter de la perfection pour profiter des bonnes choses, ce l’est aussi. Oui on parle toujours de welsh. De quoi d’autres ?

De gaufres voyons. Toujours ces satanées gaufres.

« Vous vous êtes fait d’autres missions tous les deux au fait ? De nouvelles en vue... quand tu auras de nouveau dormi plus de deux heure d'affilée ? »

Général omniscient, oui. Y compris quand il n’était pas le décideur.
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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Lun 5 Oct 2020 - 16:22
Est-ce que c'était un sujet tendu ? Peut-être un peu. Mais il fallait probablement en savoir un peu plus, par ce que ça intéressait vraiment tout le monde. Tout le monde, dans la pièce, voulait savoir de ce qu'il adviendrait du type qui avait failli tuer Mily – et donc le bébé-... ainsi que ses proches qui pourraient peut-être vouloir faire une vendetta.

« Surveillance accrue. Le but serait normalement de ne pas s’en faire des ennemis d’après Johan. Je pense qu’il faut éviter de multiplier les martyres… même si c’est tentant. Le plus intelligent serait sans doute de les monter les uns contre les autres. »

Les monter les uns contre les autres semblait une excellente chose, mais la question restait quand même : comment faire ? Quels points utiliser alors qu'ils devaient pertinemment savoir qu'ils étaient surveillés. Enfin, cela lui semblait tellement logique, qu'il ne voyait pas vraiment comment est-ce que ces gens là pourraient l'ignorer, à moins qu'ils se pensent meilleurs que tout le monde, inatteignable... Et dans ce cas, c'était probablement pire que le reste.

 « Je suis assez d'accord avec lui. Il faut redorer un peu le blason des Supérieurs avant qu'il y ait de possibles réelles révoltes. Il faut trouver un juste milieu : être ferme, montrer que les choses changent mais que ce n'est pas pour autant qu'il faut se laisser marcher sur les pieds ; mais pas trop ferme non plus, ou moins de ne plus être dans des extrêmes peu engageants.» Il se tut quelques instants  «Les monter les uns contre les autres, est-ce que tu aurais déjà une idée derrière la tête ? Par exemple faire comme si leur pote avait parlé et les avait accusé de quelque chose, ou tu veux parler de totalement autre chose ? »

Oh oui, s'il le pouvait, il voulait aider à s'atteler à cette tâche prometteuse. Lentement, tranquillement, mais y aller bien en profondeur pour leur faire comprendre leur douleur. Ce que ça faisait de s'en prendre aux Siens. Et, probablement qu'à ce moment-là, il se rapprochait un peu de la façon de penser de Connor, même s'il était quand même moins virulent, moins patient que son cousin. Cette flamme de la vengeance brûlait en lui. Elle aurait pu mourir, Mily. Et Nicholas avec, et lorsqu'il regardait son fils, c'était quelque chose qu'il trouvait totalement inimaginable.

Néanmoins, oui, il jalousait cet instant, où Jessen arrivait à calmer Nicholas, alors que ni lui ni Mily n'y arrivaient. Il y avait quelque chose de frustrant. Il avait beaucoup de mal à comprendre ce qu'ils faisaient mal. Pourquoi, alors qu'ils étaient les parents, n'arrivaient-ils pas au même résultats ? Pourquoi est-ce qu'ils étaient aussi mauvais ? Et dans les yeux de sa femme, il pouvait presque lire les mêmes interrogations qui devaient, à elle aussi, lui tordre les tripes.
Il avait donc tenté de prendre l'enfant calmé pour le remettre dans le berceau afin que super parrain ait les mains libres pour manger, et pour que Nicholas puisse se reposer. Seulement quelques instants après, Jessen s'était relevé pour prendre le bébé à nouveau dans ses bras.
Et il dut se retenir de faire le moindre commentaire. Après tout, c'est lui qui serait gêné en mangeant, il pouvait donc faire comme il voulait. Ce n'était pas comme si l'homme était un quelconque danger pour Nicholas, bien au contraire. Tout le monde ici présent devait pouvoir percevoir qu'il était plus un garde du corps qu'autre chose.

Et il fallait réanimer la conversation. Il s'enquit donc de savoir ce qu'ils voulaient également boire. Etre parfaitement à sa place. Celle de l'Homme qui devait prendre les choses en mains et bien recevoir ses invités. Il fallait bien avouer qu'il en avait presque oublié Azalea,
Les deux semblaient vouloir rester au Whisky et il leur servit donc un autre verre.

« Vous le faites exprès de me servir des trucs que j’pourrais jamais finir, hein ?». Il allait répliquer quelque chose, mais, elle lui coupa l'herbe sous le pied en reprenant aussi rapidement la parole « Tu finiras. Tu commences à devenir maigrichon. »
Un sourire poli, quelques instants suffirent avant qu'il ne réplique aimablement.

 « Ne t'inquiètes pas pour moi, je suis pourtant bien nourri. Et je pense que ma part me suffira. Par contre, je suppose que tu nous feras l'honneur de prendre ce que tu n'as pas mangé ainsi que peut-être une part supplémentaire pour chez toi ? Ca se garde bien quelques jours.»

Ose dire non à ça, Azalea. Est-ce qu'il s'amusait, à cet instant présent ? Probablement un peu. Tout comme il lui tardait de savoir ce qu'elle allait bien pouvoir lui répliquer. 

« Fait gaffe, bientôt elle va me demander de t’embarquer à la salle. J’ai pas le loisir de te torturer au boulot, je pourrais trouver un autre moyen. »

OUTCH. Ca ferait probablement mal. Il était sportif, disons un peu voire normalement.<, peut-être même un peu supérieurement à la normale vu les entrainements qu'il se calait.. mais comparé à cette baraque de muscle, il était effectivement peu épais. Mais ça c'était …. non, il ne pouvait même pas dire que c'était de famille, ça serait faux. Maintenant, il ne restait plus qu'à répliquer quelque chose.

 « Et bien, il faudra probablement que je m'y colle vraiment à un moment donné.» préféra-t-il dire plutôt que de se défiler.

Ca serait probablement un bonne chose et au moins Azalea n'allait pas pouvoir répliquer là-dessus. Léger sourire tandis que Jessen répliquait déjà

« Vous vous êtes fait d’autres missions tous les deux au fait ? De nouvelles en vue... quand tu auras de nouveau dormi plus de deux heure d'affilée ? »
 « On a a parlé, justement, il y a quelques jours. Mais oui, effectivement on s'en reprogrammera dès que j'aurai pu récupérer un minimum de sommeil ! N'est-ce pas, Azalea ? Il restera à trouver, ou plutôt à prendre ce que l'on fournira.»

Par ce qu'au final, cela ne le dérangeait pas plus que cela de travailler en binome avec elle.
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Ven 9 Oct 2020 - 15:29
 On ne l’invitait jamais – ou plutôt, très rarement – à des dîners. Force était de constater que lorsqu’elle était présente, la conversation avait tendance à tourner autour de ses sujets de prédilections : la mort, la violence, la chasse, la politique et tout sujet pouvant échauffer les nerfs des invités selon leurs sensibilités, il suffisait juste de taper juste. Alors ce n’était pas étonnant que, très vite, la conversation se mette à tourner autour de l’incident qui avait touché Mily et son enfant, incident perpétré par une vermine à présent sous « l’aile protectrice » du Général. Et par aile protectrice, cela voulait simplement dire que personne ne prendrait de décision à son égard qui ne passe pas d’abord par le terrible sorcier. Le misérable parasite entre ses mains devait souffrir atrocement, lentement, pathétiquement, pleurant et appelant dans le tourbillon de désespoir qui naissait sous chaque coup, chaque élan de cruauté, chaque minute passée sous la violence du Général…Au fil de la conversation, Azalea imaginait toutes les tortures par lesquelles il devait passer, un peu rêveuse. C’est moi ou il fait chaud d’un seul coup ?

Voulant en savoir plus, avec toute l’innocence du monde, la sorcière s’enquit de savoir ce qu’il adviendrait des proches du coupable.

« Surveillance accrue. Le but serait normalement de ne pas s’en faire des ennemis d’après Johan. Je pense qu’il faut éviter de multiplier les martyres… même si c’est tentant. Le plus intelligent serait sans doute de les monter les uns contre les autres. »

Un grognement qui ressemblait davantage à un léger feulement lui échappa alors qu’elle levait les yeux au ciel en buvant une gorgée. Avant qu’elle ne se soit remise de son agacement, Warren prenait déjà la parole, nourrissant le sentiment qui venait cogner contre ses os.

« Je suis assez d'accord avec lui. Il faut redorer un peu le blason des Supérieurs avant qu'il y ait de possibles réelles révoltes. Il faut trouver un juste milieu : être ferme, montrer que les choses changent mais que ce n'est pas pour autant qu'il faut se laisser marcher sur les pieds ; mais pas trop ferme non plus, ou moins de ne plus être dans des extrêmes peu engageants. Elle lui lança un regard si noir qu’on aurait cru qu’elle tentait de le tuer avec. Ce n’était pas faux, là, tout de suite. Elle prit une inspiration, dénouant son ventre qui se tordait d’une rage silencieuse. Tout dans ces remarques faisait remonter leur précédente dispute. Dispute qui n’avait trouvé d’issue tant leurs points de vue étaient opposés. Et qu’ils étaient tous deux peu disposés à faire des compromis. « Les monter les uns contre les autres, est-ce que tu aurais déjà une idée derrière la tête ? Par exemple faire comme si leur pote avait parlé et les avait accusé de quelque chose, ou tu veux parler de totalement autre chose ? »
« Monter les gens les uns contre les autres...Hm. Oh, je sais.. ! Laissez-les parler de politique, ça marche à tous les coups. » L’acidité suintait de ses mots et son regard n’avait pas quitté Warren. Parce qu’au fond, elle lui en voulait toujours et qu’elle mettait très longtemps à digérer ce genre de choses. Mauvaise foi ? Totalement. On n’avait plus besoin de le dire à ce stade.

Il était bientôt temps de passer à table et Nicholas s’était tût dans les bras de son parrain. Azalea avait beau rester attentive à la conversation, elle se perdait trop souvent dans le regard plein de violence et de désir du sorcier, s’y engouffrant sans pouvoir l’éviter, aspirée à l’intérieure de ces prunelles sombres pour quelques secondes. Quelques secondes à tourbillonner dans la fièvre des pulsions, pour finalement revenir brutalement sur terre, le coeur chaviré, le corps fébrile et le ventre si contracté que s’en devenait douloureux. Mais à cet instant, ce n’était ni la violence, ni le désir qu’elle voyait en lui….c’était la douceur extrême des gestes, la tendresse du regard, le sourire plein d’affection qui s’adressait à ce petit être gesticulant, la précaution dont il faisait preuve alors qu’il le positionnait au mieux contre lui, faisait tout pour le calmer, pour l’endormir. La sorcière observait cela et quelque chose d’autre se noua dans son ventre. Pas le désir. Pas la frustration ou la rage. Une tristesse, inexplicable. Parce qu’au fond, ce qu’elle voyait ici, c’était un homme qui était tout à fait à sa place, avec un enfant entre les bras, dans le salon de sa cousine, prêt à prendre place à table. Une normalité qui la frappait plus durement à cette seconde qu’elle ne l’aurait jamais cru. Et le sentiment de ne pas y appartenir enflait. Elle n’aurait jamais ça. Elle serait toujours à côté, toujours exclue, toujours cette invité étrange, incongrue, dérangeante qu’on n’invitait jamais deux fois ; toujours cette femme sans enfant et sans compagnon qui était dure et instable ; cette femme qui mettait les autres mal à l’aise. Alors qu’en vérité, c’était elle qui était dans une position inconfortable. Mais lui, lui...il était tout à fait à l’aise, il se glissait dans n’importe quelle situation avec une agilité sociale étonnante. On pouvait bien le détester sur son passage ou le mépriser, il arrivait à se faire une place, d’une manière ou d’une autre. Et la place qu’il avait sur ce canapé, avec Nicholas, elle lui revenait de droit, elle était évidente.

Warren et Mily se levaient et le sorcier voulut reprendre son fils des bras de son parrain. Grossière erreur. Compréhensible, mais une erreur néanmoins. Blackthorn lui adressait un regard circonspect et l’enfant se remit à brailler. Azalea grimaça. Oui, laissez-le en profiter. Il pourra s’entraîner… Un soupir et elle se levait du fauteuil sans quitter son verre, se dirigeant vers la table que les autres rejoignaient également. Nicholas demeura dans les bras du parrain, qui le prit avec lui sur sa chaise, les lucioles accaparant toujours son attention. Azalea s’était assise non loin de lui.

Les assiettes venaient d’arriver quand Azalea commença à faire une sale tronche. Elle ne finirait jamais, c’était clair et net. Ce qui apparemment, faisait sourire le Général en face d’elle. Elle l’ignora et se tourna vers Warren pour lui annoncer la bonne nouvelle : il finira. C’était sa faute après tout non ? Ou plutôt, celle de sa femme. Mais fallait bien que quelqu’un paie.

 « Ne t'inquiètes pas pour moi, je suis pourtant bien nourri. Et je pense que ma part me suffira. Par contre, je suppose que tu nous feras l'honneur de prendre ce que tu n'as pas mangé ainsi que peut-être une part supplémentaire pour chez toi ? Ça se garde bien quelques jours.»

Un long instant de silence où Azalea le dévisagea d’un air blasé, la main sur sa fourchette. Elle ne savait pas si c’était la fatigue d’être fraîchement père ou si c’était la présence du Général qui le rendait bizarre, mais il y avait dans sa manière de faire des nouveautés qui lui déplaisaient. Trop...prévenant, trop...lisse. Il jouait un rôle qui ne lui allait pas ce soir. Elle ne le reconnaissait pas à vrai dire. Où était sa verve naturelle, où était le gars qui avait osé lui parler sur un ton qui en aurait fait mourir plus d’un, pas plus tard que quelques jours en arrière ? Il se mettait en retrait, il polissait son image. Elle n’aimait pas ça.

Après un silence, la sorcière se tourna vers Mily et Blackthorn.

« Bon, quand Warren aura terminé de jouer les hôtes parfaits, ce qui me donne possiblement envie de me foutre les doigts au fond de la gorge, prévenez-moi. » Elle reporta son regard vers lui, un sourire éclatant aux lèvres. Quoi ? Elle l’avait laissé tranquille jusque-là, elle pouvait bien se permettre de le bousculer un peu maintenant. Et puis, s’il fallait se garder de certaines tentations...autant céder à d’autres.

« Fait gaffe, bientôt elle va me demander de t’embarquer à la salle. J’ai pas le loisir de te torturer au boulot, je pourrais trouver un autre moyen. »Son regard s’était reporté immédiatement sur le sorcier, se dardant dans le sien avec amusement.

Ça pour torturer, il savait y faire...

 « Et bien, il faudra probablement que je m'y colle vraiment à un moment donné.» Un rire étouffé.
« Ouais, c’est ça...pour qu’il se plaigne d’être courbaturé pendant trois jours … merci bien de l’idée ! »

Mais imaginer Warren aller soulever des poids avec le cousin de sa femme était une image plutôt drôle. Image qui dériva soudainement vers les muscles d’une certaine personne, la ligne des courbes si bien dessinées, la puissance des gestes, la force des bras soulevant….

Le dîner !
La table.
L’assiette.
Jolie décoration.


Oui, on se concentre sur ce qu’on peut.
Elle planta sa fourchette dans le plat et prit une bouchée immédiatement, évitant soigneusement le regard de Blackthorn.

« Vous vous êtes fait d’autres missions tous les deux au fait ? De nouvelles en vue... quand tu auras de nouveau dormi plus de deux heure d'affilée ? »

Elle s’immobilisa un instant, finissant lentement sa bouchée. Cette fois-ci, ses prunelles d’acier s’accrochèrent aux siennes. Il savait ? Il savait toujours. Il savait aussi pour la tournure des événements ? Hm.
Warren, dis quelque chose !

 « On a a parlé, justement, il y a quelques jours. Mais oui, effectivement on s'en reprogrammera dès que j'aurai pu récupérer un minimum de sommeil ! N'est-ce pas, Azalea ? Il restera à trouver, ou plutôt à prendre ce que l'on fournira.»

Merci Warren…

Azalea déglutit, se pinçant les lèvres avec amusement. Elle prit son verre de whisky.

« Warren apprend beaucoup avec moi. Je lui enseigne toute ma sagesse. » lança-t-elle le plus normalement du monde avant de boire une gorgée, son regard dérivant vers Warren avec espièglerie. « Plus sérieusement, vu que la dernière fois c’est moi qui ai tout organisé, cette fois-ci c’est ton tour. » Elle se détourna de lui et bien que ses paroles lui étaient toujours destinées, ses prunelles allèrent provoquer quelqu’un d’autre. « Epate-moi ! Je suis une femme qui aime les surprises. ». Un sourire éblouissant étira ses lèvres.

Elle posa son verre et reporta son attention sur Warren.
« Tu sais, on peut emmener quelqu’un d’autre. Pourquoi pas Montez ? Je sais à quel point tu l’aimes... » souffla-t-elle, taquine.

Elle ne savait pas d’où leur aversion venait, mais cela l’amusait beaucoup. La sorcière fit un sourire en coin, amusée, et prit une autre bouchée. Quelques secondes plus tard, elle posa sa fourchette et regarda le Général qui tenait toujours l’enfant dans ses bras. Le calme était trop agréable pour ne pas en profiter.

« Vous savez Général, si vous aussi vous voulez que je vous enseigne toute ma sagesse, je serai plus que disposée à vous réserver un moment pour...une mission. »


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Mer 21 Oct 2020 - 19:08
« Bon, quand Warren aura terminé de jouer les hôtes parfaits, ce qui me donne possiblement envie de me foutre les doigts au fond de la gorge, prévenez-moi. »

Un sourire. Si elle était différente, ici, avec ce genre de réflexions, Jessen se demandait comment apparaissait son… cousin par alliance en dehors de ses contacts avec lui. Qui cachait-il, derrière ces actes ? Bien sûr, il avait vu depuis longtemps l’image que celui-ci cherchait à se donner face à lui. Cherchant à se protéger, à trouver les mots qui pouvaient plaire, conscient qu’il était non seulement face à quelqu’un qui pourrait l’enterrer, quelqu’un qui protègerait sa famille à tous prix, quelqu’un qui pourrait le détruire, si jamais il se montrait dérangeant. Famille. Boulot. Supérieurs. Il était celui à ne pas sous-estimer. Celui qu’il lui fallait absolument dans son camp.

« Fait gaffe, bientôt elle va me demander de t’embarquer à la salle. J’ai pas le loisir de te torturer au boulot, je pourrais trouver un autre moyen. »

Le regard d’Azalea accrochait le sien, y crépitant un instant.

« Et bien, il faudra probablement que je m'y colle vraiment à un moment donné.»
« Ouais, c’est ça...pour qu’il se plaigne d’être courbaturé pendant trois jours … merci bien de l’idée ! »

Il ne répondait pas, se contentant de sourire en douceur, le regard sur Warren, ne le quittant pas. C’est ça la réponse que tu penses que j’attends dis-moi ?

« Je m’arrangerai pour te l’envoyer deux jours après l’avoir détruit à la salle. »

Un sourire en coin envers Warren. T’imagines pas ce que tu viens de faire à valider à mi-mots la possibilité de le suivre dans un tel endroit. Il le voyait, mesurer l’étendue de ce qu’il pourrait lui faire subir là-bas. Rien de si affreux lorsqu’on évoluait dans leurs milieux. Et pourtant comme il pourrait le  pousser à bout. C’était bien là le sort qu’il s’imposait quasiment tous les jours après tout.

L’enfant ne tardait pas à s’assoupir dans ses bras finalement, recroquevillé sur lui-même sous le regard tendre de son parrain. Il l’aurait bien enlevé aujourd’hui sans plus jamais le rendre tient. Mais à la place, Jessen posait une question somme toute bien innocente à laquelle Azalea ne semblait pas à l’aise de répondre, à son plus grand amusement.

« On a a parlé, justement, il y a quelques jours. Mais oui, effectivement on s'en reprogrammera dès que j'aurai pu récupérer un minimum de sommeil ! N'est-ce pas, Azalea ? Il restera à trouver, ou plutôt à prendre ce que l'on fournira.»
« Warren apprend beaucoup avec moi. Je lui enseigne toute ma sagesse. »

Cette fois, il n’avait pu s’empêcher de rire franchement.

« Oh oui j’imagine que c’est parfaitement… sage. Comme échanges. Je suis sûr que tu es la pro pour ça. »

Un regard en coin. Sage oui. Autant que le regard qu’il avait surpris quelques instants plus tôt tient.

« Plus sérieusement, vu que la dernière fois c’est moi qui ai tout organisé, cette fois-ci c’est ton tour. » Retour à Warren donc. Sourire en coin pour Jey qui fixait le jeune homme. Il finirait sur les rotules avant la fin du mois celui-là. D’autant qu’il osait espérer qu’il faisait passer Mily avait le reste. Protecteur le Jey ? Si peu. « Epate-moi ! Je suis une femme qui aime les surprises. ».

Ah ça… il n’en doutait pas.

« Tu sais, on peut emmener quelqu’un d’autre. Pourquoi pas Montez ? Je sais à quel point tu l’aimes... »

Une grimace sur son visage, sans doute en même temps que Warren.
Neutre, Jessen, on a dit.

« Si vous faites ça, faites le vite avant que je l’élimine moi-même. Les éléments perturbateurs dans mes rangs ça va bien deux minutes. Qu’importe qui est son père. »

Est-ce qu’il risquait de s’emplafonner autant le père que le fils ? Sans doute.

Quelques nouvelles bouchées et il reportait son attention sur l’enfant qui écrasait à présent. D’un doigt, il le glissait dans sa petite main potelée, refermée sur elle-même, soulevait son petit bras et le laissait retomber mollement sans aucune réaction de sa part.

« Enfant assommé. Mission accomplie ! »

C’est qu’il est fier ce con-là.

« Oh fait pas cette tête-là Mily, je faisais la même avec toi. Ça vient de toi les crises de nerfs. »

Un sourire en coin, quelques bouchées et son attention se reportait sur Azalea qui reprenait la parole.

« Vous savez Général, si vous aussi vous voulez que je vous enseigne toute ma sagesse, je serai plus que disposée à vous réserver un moment pour...une mission. »

Ne passe pas le bout de ta langue sur tes lèvres ainsi toi, on pourrait presque croire que t’en crève d’envie.
C’est la poutine ça. Le welsh. Bref, le fromage.

Notons que la nana ne supporte pas l’évocation du fromage mais c’est ce qu’elle met dans ses rps. Bref, laissons.

Jessen reposait sa fourchette pour prendre une  gorgée du liquide ambré  avant de répondre, son regard dans le sien, un demi-sourire aux lèvres.

« T’as peur que je perde le contact avec le terrain ? » Ou c’est un autre genre de contact dont tu as envie ? « Tu feras gaffe, ça donnerait des idées à certains pour me remplacer ça. » Est-ce qu’ils étaient beaucoup à espérer sa mort pour récupérer la place qu’il avait gagné par la force, la stratégie et les compétences ? Clairement. Oh oui, un autre aurait d’ailleurs sans doute évité de se mettre dans une position qui pourrait amener sa chute, évitant au maximum le danger et les risques. Ou les pièges. « Je marche. Tu me dis où et quand et je suis ton homme. »

Maintenant, sur cette table.

Non, c’est pas ça, pardon, je dérive.

« Les gaufres ? »



Ouais. Passons au dessert oui.

Son regard accrochant encore une seconde celui d’Azalea, un léger sourire en coin, il se levait finalement, déposant en douceur le petit dans son berceau tandis que l’elfe se chargeait de débarrasser la table avant d’apporter la suite du repas tandis que Jessen reprenais sa place.

« Bon alors Azalea, dis-moi, comment il est, notre cher père aimant, quand il ne joue pas aux hôtes parfaits, à défaut de feindre le mari parfait ? »

Juste pour savoir.
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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Dim 25 Oct 2020 - 11:45
Ils ne pouvaient visiblement pas s'en empêcher aussi bien l'un que l'autre : se chercher de façon presque continuelle. Est-ce qu'il en était comme ça depuis que le début ? Est-ce qu'il avait toujours eu cette « confrontation » avec Azalea, ou est-ce que c'était surtout depuis qu'il les avait rejoint ? Il n'aurait pas sur le dire avec précision.

« Ouais, c’est ça...pour qu’il se plaigne d’être courbaturé pendant trois jours … merci bien de l’idée ! »

Ah bah, comme si c'était son genre ! Surtout devant elle, il se serait tut son égo n'aimerait pas être rabaissé par l'énorme d'Azalea. On ne pouvait pas dire que c'était la personne la plus douce et compatissante de ce monde, alors bon !

«  Je m’arrangerai pour te l’envoyer deux jours après l’avoir détruit à la salle. »
 « Tâche simplement que je puisse un minimum bouger les bras et tenir sur mes jambes que je puisse m'occuper de mon fils.»

Oui, le pire c'est qu'il venait de dire oui, tout en rappelant qu'il voulait bien du défi, souffrir un peu, avoir des courbatures mais qu'il ne fallait pas trop le détruire il avait un gosse à gérer après... déjà qu'il ne dormait pas, si en plus il avait mal partout et qu'il ne maîtrisait plus ses muscles correctement un accident pouvait vite arriver. En réalité, il était quand même un peu sportif, mais comparé à la baraque de muscle de Jay, il est vrai que c'était un minuscule petit joueur.
Ils avaient ensuite parlé mission qu'ils allaient refaire en duo. Tveit ne tarda pas à expliquer que oui, ils comptaient en refaire une en binome bientôt. Dès qu'il aura récupérer du sommeil et n'agirait plus en mode zombi. Bref quand son corps se sera habitué aux horaires de réveil.

« Warren apprend beaucoup avec moi. Je lui enseigne toute ma sagesse. »
 « Ton impulsivité, surtout.» répliqua un doux sourire aux lèvres.

Rappelons qui avait été le plus sage lors de la dernière mission. La réponse ne commence pas par un A. Elle avait eut le mérite de faire rire l'homme.

« Oh oui j’imagine que c’est parfaitement… sage. Comme échanges. Je suis sûr que tu es la pro pour ça. »

Ouis c'est sage, Azakea était la sagesse incarnée. Il avait le droit de lui faire une auréole au-dessus de la tête ? Non. Bon tant pis. Si lui n'avait pas osé, Mily par contre si en sortant sa baguette et sa femme avait ensuite soufflé que cela ne lui allait pas du tout.
Mais le sujet était vite retourné au fait que cette fois ça serait à lui de tout organiser. Beurk, il n'en avait pas envie, mais oui, il le ferait, il choisirait avec attention la mission. Il s'était donc contenté d'acquiescer un peu avant qu'elle ne parle de Montez. Là, par contre il n'allait pas pouvoir s'empêcher un petit commentaire assez désobligeant il fallait bien l'avouer.

« Si vous faites ça, faites le vite avant que je l’élimine moi-même. Les éléments perturbateurs dans mes rangs ça va bien deux minutes. Qu’importe qui est son père. »

Ah bah, Jessen l'avait devancé, et il fallait bien dire qu'il était assez étonné d'entendre ça. Du coup, qu'est-ce qu'il voulait dire, déjà ? Il avait oublié, mais pas bien grave, il pouvait toujours dire autre chose.

 « Un accident, dans tous les cas est vite arrivé. De toute manière, je pense qu'avec son comportement, il a d'ores et déjà signé son arrêt de mort auprès de beaucoup de personnes.»

Dire que même lui qui était peut-être encore vu comme un traitre avait meilleure presse. C'est pour dire ! Alors oui, il s'en moquait, par ce qu'il savait pertinemment que pour lui aussi un accident pouvait vite arriver s'il merdait. Ainsi va la vie ! Ils avaient été élevés comme ça alors il n'allait pas mal le prendre ou s'en plaindre, c'était normal ; C'était le jeu. Celui qui serait le meilleur, le plus malin.
Ils avaient vite continué de manger quand soudain Jay annonça le miracle : bébé endormi. Warren jeta un coup d'oeil perplexe à sa femme qui semblait être dans le même mood que lui. Putain ça avait l'air si simple avec lui. Jalousie, un peu ravivée pour les deux parents qui recommençaient à se poser de multiples questions.

« Oh fait pas cette tête-là Mily, je faisais la même avec toi. Ça vient de toi les crises de nerfs. »

Intéressant ; Vraiment très intéressant, mais vu la moue boudeuse que faisait Mily il ne put s'empêcher de répliquer, comme pour la rassurer ;

 «T'inquiètes, ça vient probablement aussi un peu de ma génétique. Je ne suis pas sûr que j'étais l'gamin le plus calme. »

Bientôt Azalea reprenait la parole

« Vous savez Général, si vous aussi vous voulez que je vous enseigne toute ma sagesse, je serai plus que disposée à vous réserver un moment pour...une mission. »
Hein ? Il se passait quoi là ?
« T’as peur que je perde le contact avec le terrain ? Tu feras gaffe, ça donnerait des idées à certains pour me remplacer ça. Je marche. Tu me dis où et quand et je suis ton homme. »

Revait-il ou est-ce qu'il y avait une tension sexuelle entre les deux ? Ceci dit en ce moment, il y voyait un peu partout. Regard à Mily, elle aussi perplexe. Ouais, finalement ils étaient un bon duos tous les deux, tout aussi perdus dans cette nouvelle vie.
Quoi les gaufres ? Hein ? Ah oui le dessert.
Perturbé, le petit gars, il faut croire. Tandis que l'elfe s'occupait de la gestion du reste du repas, lui observait attentivement ce qui se passait entre les deux autres protagonistes ! Tiens, ça leur donnerait du grain à moudre ce soir avec Mily. L'homme se leva pour déposer le bébé dans le berceau.

« Bon alors Azalea, dis-moi, comment il est, notre cher père aimant, quand il ne joue pas aux hôtes parfaits, à défaut de feindre le mari parfait ? »

Heureusement qu'il n'était pas en train de boire ou de manger à cet instant précis, sinon, il aurait probablement manqué de s'étouffer ! Hey ; ça ne se pose pas des questions comme ça ! Par Merlin, quest-ce qu'elle allait pouvoir répondre l'autre ? Quoiqu'il en soit, il ne devait pas montrer qu'il redoutait cette réponse, alors il lui dédia un sourire amical, un brin amusé avant de déclaré

 « Oh, oui Azalea, dis-nous comment tu me vois. Il me tarde d'avoir ton point de vue.»
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Mar 3 Nov 2020 - 14:39
Le parfum de la tentation, l’excitation de la petite discorde sans violence, il lui semblait qu’elles venaient chatouiller ses narines sensibles. Et si elle s’était tenue loin de ces tentations jusqu’alors, Azalea ne résistait jamais bien longtemps. Surtout lorsqu’on lui offrait une occasion en or. Alors, peu à peu, se tramait dans son esprit agité des images vives et des mots joueurs. Mais doucement...doucement...chaque...chose...en...son...temps.
Pour le moment, c’était l’image de Warren en train de souffrir dans une salle de musculation moldue qui la faisait sourire jusqu’aux oreilles, moqueuse. L’imagination, du reste, remplissait son office des deux côtés : non seulement elle imaginait Warren en sueur, le visage rougi par l’effort, à trembler sur ses jambes alors que le Général ne lui laissait aucun repos, s’amusant de son état…..mais elle imaginait aussi d’autres choses...dans une toute autre ambiance, une autre lumière éclairant les bras forts et larges, musclés, se mouvant au rythme des levés de poids, le bassin effectuant des mouvements qu’elle aurait préféré sentir contre le sien, et les gouttes de sueur  faisaient alors germer d’autres envies…

Le repas, Azalea.
Oui, le repas, c’était exactement ce à quoi je pensais.
Non, pas ce repas-là.
Ah. Bah fallait préciser aussi.
Non mais pardon, mais suis un peu la conversation. Ils vont s’apercevoir que tu te tends sur ta chaise.
… Je ne vois pas de quoi tu parles.

« Je m’arrangerai pour te l’envoyer deux jours après l’avoir détruit à la salle. »

Non mais là y a faute, carton rouge.
Pourquoi ?
Parce qu’il fait exprès là de m’exciter aussi.

Pourquoi est-ce qu’il fallait que le simple mot « détruit » sonne si lascivement à ses oreilles ? Non seulement il allait faire souffrir quelqu’un – qui plus est Warren – mais en plus, il y mettrait de l’ardeur, elle le savait. C’était toute la puissance de cet homme qui se dégageait de ces mots, l’implacable autorité qui ne laissait pas le choix à sa victime du jour.

Azalea...tu vas mouiller ta chaise là.
….

« Tâche simplement que je puisse un minimum bouger les bras et tenir sur mes jambes que je puisse m'occuper de mon fils.»

Non.
Azalea leva les yeux au ciel en prenant une gorgée. « T’es comme ton cousin Warren, tu tues le fun direct. » Pardon Connor, mais apparemment, c’est de famille.

L’enfant s’endormait paisiblement, complètement silencieux à présent, pour le plus grand bonheur de tous. Son visage se tranquillisait et la quiétude le prenait, déliant ses traits auparavant crispés sous les pleurs. Au creux des bras de son parrain, qui ne le couvait d’un regard tendre, Nicholas refermait ses doigts, plissait légèrement ses paupières closes. Une petite bulle de tendresse et d’affection autour de la table. Etrange contraste. Car autour de cette table, ce n’était ni la tendresse, ni la quiétude qui régnait : les provocations et les taquineries, elles, allaient bon train. Surtout lorsque le Général lançait la question d’une mission prochaine. Il savait, bien sûr qu’il savait. Elle ne s’y était pas attendue, mais cela ne l’étonnait guère. Sans pouvoir s’en empêcher, c’était l’autodérision qui franchit ses lèvres. La sagesse, oui, voilà quelque chose qu’elle ne risquait pas de transmettre à qui que ce soit.

« Ton impulsivité, surtout.»répliqua Warren. A juste titre. Elle lui adressa un sourire éclatant, sa main jouant avec sa fourchette, dents sur la nappe de la table. Comme une légère menace amusée, là, presque discrète. Oh, Warren...ne commence pas à critiquer. Le rire du Général la fit se tourner vers lui, un sourcil levé.
« Oh oui j’imagine que c’est parfaitement… sage. Comme échanges. Je suis sûr que tu es la pro pour ça. »
Elle fit mine d’être choquée, la bouche légèrement entrouverte.
« Je suis une professionnelle à tous points de vue. Jamais en dehors du cadre. Pleine de sagesse, de droiture. Enfin...vous connaissez ça, non, Général ? »

La pique. Fourbe.
Et elle continuait à jouer avec sa fourchette, la tournant dans la nappe d’un côté pour de l’autre, froissant légèrement le tissu, un sourire aux lèvres, plein de défi. Son sourire se fana rapidement puisque Mily avait décidé de dessiner une auréole au-dessus de sa tête. Un regard emprunt d’un amusement blasé se tourna vers la sorcière qui déclara que ça ne lui allait pas.

« Merci de ton intervention Mily. » grinça-t-elle entre ses dents, tentant de réprimer son sourire.

Elle s’était raclé la gorge avant de continuer au sujet de la mission, clarifiant que si la dernière fois, c’était elle qui s’était chargée de l’organisation, elle entendait bien se laisser porter par Warren cette fois-ci. Elle osa même ajouter qu’un troisième membre pouvait se greffer à leur duo...et elle avait quelqu’un en tête dont elle savait que le nom ferait grimacer Warren.

Pourtant, à sa grande surprise, il ne fut pas le seul à grimacer. Oh ? Blackthorn ne semblait pas à l’aise soudainement. Son regard passa de Warren au Général, un sourcil levé, étonnée. Avait-elle raté quelque chose ? Qu’avait donc fait Lilian pour se les mettre à dos tous les deux ?

« Si vous faites ça, faites le vite avant que je l’élimine moi-même. Les éléments perturbateurs dans mes rangs ça va bien deux minutes. Qu’importe qui est son père. »
Et l’étonnement s’amplifia, elle pencha légèrement la tête, sa fourchette retombant sur la table tandis qu’elle fronçait les sourcils, se tournant vers Warren.
« Un accident, dans tous les cas est vite arrivé. De toute manière, je pense qu'avec son comportement, il a d'ores et déjà signé son arrêt de mort auprès de beaucoup de personnes.»

Elle croisa les bras sur sa poitrine, un peu boudeuse.
« On dirait que j’ai manqué un chapitre. Qu’est-ce qu’a donc fait ce jeune chien fou ? Vous a-t-il mordu tous les deux ? »

Elle n’aimait pas l’idée de ne pas être au courant, mais il fallait avouer qu’elle n’avait pas revu Lilian d’un moment, et que ses affaires personnelles l’avaient empêchée d’écouter les commérages alentours. Entre son temps passé dans le monde des moldus à apprendre, ses planifications pour exterminer les Koenig et tout le reste… Azalea n’avait pas même eu un moment pour se retirer quelques jours loin du monde, sous une forme qui lui plaisait davantage que cette enveloppe humaine. Alors forcément, elle ratait des choses.

Son regard braqué sur le Général, elle le regarda vérifier que Nicholas était bien endormi. Le petit bras retomba sans réaction. Victoire. Et la jalousie des parents se peignait sur leurs visages perplexes.

« Enfant assommé. Mission accomplie ! »
« Vous laissez pas berner...j’suis sûre qu’il lui a donné un peu de whisky. » railla-t-elle en s’adressant au couple.

Il fallait bien contrer cette fierté assumée que Blackthorn affichait.

« Oh fait pas cette tête-là Mily, je faisais la même avec toi. Ça vient de toi les crises de nerfs. » Son regard passa sur Mily avec amusement. L’affection entre ces deux-là étaient évidentes. Enfin un lien familial qui semblait fonctionner...normalement ?
«T'inquiètes, ça vient probablement aussi un peu de ma génétique. Je ne suis pas sûr que j'étais l'gamin le plus calme. »

Elle se retint d’intervenir pour lancer une autre pique, préférant siroter son verre. Warren avait-il changé depuis qu’il était petit ? C’était la fameuse question. Parce que ce calme dont il faisait preuve ce soir – outre la fatigue qui se jouait de lui -, Azalea en sentait la fausseté. Elle avait vu de quoi il était capable dans la violence de l’instant, et elle aurait préféré qu’il soit ainsi plus souvent. Elle abhorrait cette façon qu’il avait de demeurer poli et courtois, et c’était d’autant plus évident ce soir, cet effort constant pour plaire à Blackthorn. Il voulait tant son approbation...s’en était risible. Elle leva discrètement les yeux au ciel derrière son verre, avant d’enchaîner avec une toute autre idée.

« Vous savez Général, si vous aussi vous voulez que je vous enseigne toute ma sagesse, je serai plus que disposée à vous réserver un moment pour...une mission. »
Les sourires se répondaient alors que le sorcier prenait une gorgée d’alcool.
« T’as peur que je perde le contact avec le terrain ? »
« Il faut s’entretenir pour rester au top... » rétorqua-t-elle du tac au tac.
« Tu feras gaffe, ça donnerait des idées à certains pour me remplacer ça. »« Je marche. Tu me dis où et quand et je suis ton homme. »

Un lent et glorieux sourire éclaira son visage.
Oh, vous ne pensez pas si bien dire Général…

Elle pinça les lèvres, se retenant d’en mordiller une. Tant de répliques lui traversaient l’esprit mais aucune n’était convenable, pas devant leurs hôtes.
« Voilà des paroles que je n’oublierai pas... »

Elle faisait de son mieux.
On ne critique pas.

Mais sur sa chaise, ses cuisses se refermèrent, crispées par les images qui venaient trop abruptement, avec une clarté déconcertante. Heureusement, il trouvait toujours de quoi les balayer ...

« Les gaufres ? »

Les gaufres ?
Oui, justement.
Ah non, oui, le dessert.


Suis un peu Azalea…
J’essaie…

Warren ordonna à son elfe de débarrasser et de servir le dessert. Après un dernier regard  accroché si intensément au sien, Blackthorn se leva avec son filleul dans les bras et alla le déposer dans son berceau.

Victoire.
Oh, comme elle trépignait…
Elle se mordit l’intérieur d’une joue, son regard se posant sur le verre posé sur la table où elle faisait pianoter ses ongles. Quand il revint, c’était pour lui offrir une raison de plus de sourire diablement.

« Bon alors Azalea, dis-moi, comment il est, notre cher père aimant, quand il ne joue pas aux hôtes parfaits, à défaut de feindre le mari parfait ? »
« Oh, oui Azalea, dis-nous comment tu me vois. Il me tarde d'avoir ton point de vue.»

Vous savez ce qu’on dit ? Faire d’une pierre, deux coups. Provoquer deux hommes à la fois, de manière si différente, c’était un jeu auquel elle n’aurait jamais pu résister. Autant lui brandir un morceau de viande sous le nez, la résistance était la même...inexistante.

Les coudes sur la table, un sourire amusé sur cette bouche de diablesse qui s’étirait rien qu’à l’idée de ce qu’elle pourrait faire naître en chacun d’eux, Azalea prit un instant de réflexion avant de répondre.

« Oh..et bien je dirai qu’il en règle général d’un ennui mortel. Il n’aime pas la torture, il ne rit pas à mes blagues et ne reconnaît pas ma supériorité. Il manque clairement de clairvoyance. » Elle sourit largement en biais vers Warren, avant de reprendre son sérieux. Son dos s’appuya contre le dossier de sa chaise et elle planta son regard dans celui de Blackthorn avec une intensité troublante. Quelque chose crépitait plus ardemment dans ses prunelles d’acier. Et en-dessous de la table, imperceptiblement, son pied sortait de sa chaussure et sa jambe, dans son collant noir, s’impatientait déjà. « A vrai dire Général...Warren est quelqu’un d’intéressant. Cela ne se voit pas au premier abord, mais il a des qualités auxquelles je ne m’attendais pas. Et il en faut beaucoup pour me surprendre sur la nature des gens. Il est d’une intelligence qu’il serait malavisé de sous-estimer, bien qu’il ait la fâcheuse habitude de toujours vouloir me contredire…. Il est bien trop facile évidemment de tomber dans des argumentations politiques avec lui mais toutes ses idées ne sont pas à jeter. » Un brin d’agacement, au fond, suintait de ses paroles. « Mais...je dirai que le talent de Warren est d’être surprenant. Cette attitude toute lisse que vous voyez... » Elle fit une grimace amusée. « ...ne vous laissez pas abuser...vous pensez qu’il est calme, raisonnable... » Et sous la table, la jambe s’avançait, le pied venait effleurer la cheville du sorcier du bout des orteils, remontant lentement le long de la jambe avant de frôler l’intérieur de la cuisse... « ...et puis, soudainement...il vous surprend... » Un sourire amusé étirait ses lèvres charnues, son regard tranchant dans le sien. « …Il vous montre alors des aspects de lui que vous ne faisiez que soupçonner et vous vous trouvez déconcerté par ce qu’il est capable de faire... » Chaque mot était pesé, franchissait ses lèvres mutines avec une lenteur étudiée alors que ce pied farceur effleurait de plus en plus l’intérieur de cette cuisse. « Bien sûr...comme toute personne très intelligente capable de vous prendre à revers...il faut s’en méfier... après tout, Warren est capable de s’adapter à n’importe quelle situation, comme un caméléon qui change de couleur...  » Un regard de côté vers Warren.

« Tu vois que je peux faire des compliments. » lui fit-elle avant de se tourner vers Blackthorn à nouveau.

« Je peux être très gentille quand je veux. » Et le bout de son pied venait s’établir entre ses cuisses, frôlant, titillant, exerçant de menues pressions. Joueuse, Azalea fit claquer sa langue contre son palais dans une ultime provocation.

« Evidemment... » reprit-elle sans se départir de son calme mutin. « Je suis la première à critiquer cette façon absurde qu’il a de toujours vouloir débattre avec moi : tout le monde sait que quand j’ai une idée en tête...je l’applique toujours malgré les avertissements. C’est une perte de temps de vouloir raisonner avec quelqu’un comme moi.»

L’elfe apporta le dessert et dans les assiettes se présentaient de magnifiques gaufres. Azalea y jeta un coup d’oeil, son pied jouant toujours avec l’entrejambe du sorcier. Et c’est avec un malin plaisir qu’elle lança « Je sens que je vais me régaler. »

Sous la table, son pied montait et descendait lentement, provocateur.
Souffrez.
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Mar 10 Nov 2020 - 16:13
« Tâche simplement que je puisse un minimum bouger les bras et tenir sur mes jambes que je puisse m'occuper de mon fils.»

Dans son regard et son sourire, la réponse évidente : non.

« T’es comme ton cousin Warren, tu tues le fun direct. »

Un petit rire amusé. Il ne le connaissait pas plus que ça, le Connor, mais il voulait bien la croire. La conversation se poursuivait, calme de son côté, même s’il sentait les différentes tensions, les regards en coins, les inquiétudes passagères de Warren. Oui, il cherchait à faire au mieux, à se montrer tel qu’il devait le percevoir, lui, ce qui allait en parfaite contradiction avec ce qu’il affichait auprès d’Azalea habituellement. Un fait qui l’amusait particulièrement. Qui était-il, en vérité ? Qui était-il ?

Pourtant, c’était avec amusement qu’il voyait sa cousine s’attarder sur le sujet Azalea comme il l’avait fait un instant plus tôt. Sage ? Tellement…

« Je suis une professionnelle à tous points de vue. Jamais en dehors du cadre. Pleine de sagesse, de droiture. Enfin...vous connaissez ça, non, Général ? »

Ah, ça c’est pour ma gueule dis donc.

Un sourire étirait le coin de ses lèvres, lui lançant un regard de biais. Rester professionnel était mission impossible, il l’avait déjà accepté depuis un moment. Mais étrangement, ils n’avaient jamais vraiment relevé ce qui se passait entre eux et qui risquait à tout moment de faire imploser ce cadre déjà bien égratigné. C’était là pourtant. Ils le faisaient vibrer dans cesse de regards, de piques, de répliques inappropriées… mais jamais ils ne l’avaient vraiment abordé de manière plus moins frontale. Pourtant elle était là, la pique sur son manque évident de professionnalisme la concernant. Tu parles d’un cadre et tu parles de droiture… c’est autre chose qui finirait par être sacrément droit, mais mis à part ça, la droiture, elle n’avait pas vraiment belle allure. Lui, elle, qu’importe, le professionnalisme s’était pris une droite dans les cinq premières minutes et il agonisait dans une cave quelconque depuis des semaines à présent, n’osant même plus appeler à l’aide.

« Oh oui, je visualise bien la droiture oui. Un peu moins la sagesse cependant… »

Jessen ? Tu sors.

Un petit sourire aux lèvres lorsqu’il observait Mily lui dresser une auréole au dessus de la tête.

« Elle va prendre feu ton auréole… »

S’il y a quelqu’un là-haut, il pourrait se sentir offensé tient.
Dans tous les cas, en bas, ça les faisait surtout bien rire.

Les conneries de Lilian, un peu moins.

« Un accident, dans tous les cas est vite arrivé. De toute manière, je pense qu'avec son comportement, il a d'ores et déjà signé son arrêt de mort auprès de beaucoup de personnes.»

Un sourire étrangement froid de la part du général.

« On dirait que j’ai manqué un chapitre. Qu’est-ce qu’a donc fait ce jeune chien fou ? Vous a-t-il mordu tous les deux ? »

C’était un souffle amusé qui faisait passer cet air tendu de son regard.

« Si seulement. Je préfère de loin les morsures à l’incompétence. » Laisser les perches là où elles sont ? Nope. Un souffle pourtant, somme toute agacé. « C’est un gosse qui nous met en danger parce que son bien né de père n’est pas foutu de régler ses emmerdes en interne. J’ai pas le temps pour des enfantillages pareils. S’il ne change pas vite, il dégage de chez moi, qu’importe les vulgaires tentatives de pressions parentales. Et il vaut mieux pour lui que je n’intervienne pas en personne. »

Ah. Il est là, le général. L’inflexible. Le rude. Il est là, l’homme capable de faire flancher un ministère complet s’il estimait que leurs méthodes était à revoir. Là, celui qui ferait plier n’importe quelle grande famille espagnole s’il le devait. Le message était clair, il n’avait jamais changé. Il pouvait écouter, échanger, débattre. Il était d’accord pour lâcher la bride et accepter le chaos, mais pas de compromettre les objectifs fixés. Qu’importe de qui il s’agissait, il ne le laisserait pas exploiter les failles des faiblesses administratives ou humaines. Les siennes y compris.

Oh oui, ils étaient là, les bords du cadre, le vrai. Tant que celui-là n’était pas mis à mal, les autres pouvaient l’être, qu’importait.
Et il revenait au petit, aux sourires, à cette espèce de tendresse qui transformait de nouveau ses traits quand la rudesse pouvait les figer dans un masque glacial. La violence, elle ne s’était pas ressentie, seule l’inflexibilité toute professionnelle dont il pouvait faire preuve. Il suffisait de savoir jongler entre les différents besoins, les différentes demandes que les situations pouvaient exiger. Et là, il n’était pas le général, n’avait pas envie de l’être… cependant il était sans doute important d’avoir conscience de certaines choses lorsqu’on le côtoyait non ? Il y avait des choses sur lesquelles il serait intransigeant.

D’autres… vachement moins.

« Vous savez Général, si vous aussi vous voulez que je vous enseigne toute ma sagesse, je serai plus que disposée à vous réserver un moment pour...une mission. » Les sourires se répondaient alors que le sorcier prenait une gorgée d’alcool.
« T’as peur que je perde le contact avec le terrain ? »
« Il faut s’entretenir pour rester au top... » rétorquait-t-elle du tac au tac.
« Tu feras gaffe, ça donnerait des idées à certains pour me remplacer ça. »« Je marche. Tu me dis où et quand et je suis ton homme. »

Oh comme ce sourire lui donnait des envies de lâcher les convenances et d’entrer dans un échange bien moins conventionnel. On se contient. Tu frustres et tu vexes déjà bien assez tes hôtes comme ça, pas besoin d’entrer dans un affrontement évident avec la guerrière en chef.

Et pourtant…

« Voilà des paroles que je n’oublierai pas... »

Un instant, il n’y avait ni Warren, ni Mily, ni rien d’autre que ces regards échangés, que l’électricité dont l’air se chargeait, que ces prunelles toutes incandescentes. Celles qui se reflétaient en miroir dans les siennes. Et les idées associées, violentes, voraces comme ces lèvres qui se pinçaient discrètement.

Les gaufres, Jey, les gaufres. Avant de les bouffer, ces lèvres.

Et au coin de son champ de vision, le regard échangé entre Mily et Warren…
Eh merde. Ça s’est vu ? Oui, ça s’est vu. Non, ils se regardent comme ça parce qu’ils doutent de la cuisson des gaufres ? Bon, passons à autre chose mes agneaux sinon on va pas s’en sortir. Que cette soirée se termine avant un dérapage incontrôlé.

Non, elle ne l’avait pas capté, mais lui si. Détachant son regard d’Azalea, c’était celui de Mily qu’il avait capté une seconde.
Ahem. Bon.

Bougeons ! Hein… Nan parce qu’il y a des moments où il est important de faire quelque chose pour se débarrasser des champs électromagnétiques quelque peu perturbants pourtant avoir lieu autour d’une… table.
Alors oui, Jey se levait, allait déposer le bébé, se re-concentrant sur lui pour s’extirper des images qui lui cramaient les rétines avant de revenir à table. Les gaufres les gaufres… toujours là celles-là hein. Vous vous souvenez des morceaux tombés sur ses cuisses ? Parce que lui oui.

En revenant, il abordait le sujet Warren, souriant alors que le jeune homme se faisait cynique, raillant déjà ce qui allait suivre. Et Jessen s’asseyait, parfaitement sûr de lui, conscient, pourtant, au sourire de fauve qu’Azalea traînait sur ses lèvres qu’il venait sans doute de faire un truc qu’il n’aurait pas dû faire : se séparer de celui qui constituait une barrière évidente entre elle et lui. Les coudes sur la table, le sourire aux lèvres, comme pour livrer bataille.

« Oh..et bien je dirai qu’il en règle général d’un ennui mortel. Il n’aime pas la torture, il ne rit pas à mes blagues et ne reconnaît pas ma supériorité. Il manque clairement de clairvoyance. »
« C’est vexant, c’est sûr… »

Foutage de gueule évident ? Un poil.

Et pourtant, qu’il avait envie de sourire franchement quand elle s’était détournée de Warren pour planter ses prunelles en lui. Oui, en lui, à travers lui, le transfixiant totalement. Pas par crainte, par rejet, par malaise. Pas parce qu’il était naïf sur ses actes mais justement parce qu’à l’instant, il savait…. Et il avait tout autant envie de se crucifier sur place d’envie que de rire à gorge déployée de sa propre bêtise.
Le gosse, Jey, il fallait garder ce môme. Dont tu souffres bien moins de la présence, soudainement, d’ailleurs.

« A vrai dire Général...Warren est quelqu’un d’intéressant. Cela ne se voit pas au premier abord, mais il a des qualités auxquelles je ne m’attendais pas. Et il en faut beaucoup pour me surprendre sur la nature des gens. Il est d’une intelligence qu’il serait malavisé de sous-estimer, bien qu’il ait la fâcheuse habitude de toujours vouloir me contredire…. Il est bien trop facile évidemment de tomber dans des argumentations politiques avec lui mais toutes ses idées ne sont pas à jeter. »

Tu vois, là…

« Mais...je dirai que le talent de Warren est d’être surprenant. Cette attitude toute lisse que vous voyez... »

… C’était le moment de l’arrêter.

« ...ne vous laissez pas abuser...vous pensez qu’il est calme, raisonnable... »

Son épiderme s’était totalement électrisé à ce contact, percutant chacune de ses cellules alors qu’elle effleurait son mollet, grimpant doucement le long de sa jambe. Les mains sur la table, son assiette disparaissait et de nouveaux couverts apparaissaient… et il ne réagissait pas à ce contact insolent, ne sursautait pas, ne se crispait pas. Comme absorbé par ce qu’elle racontait, il fallait pourtant avouer que ses pensées se dirigeaient doucement essentiellement sur la chaleur de cette peau qui se déplaçait doucement contre lui, sur la pression contre le tissu de son pantalon, sur l’envie qui percutait son bas ventre à mesure qu’elle remontait lentement jusqu’à l’intérieur de sa cuisse.

] « ...et puis, soudainement...il vous surprend... »

Les gaufres, Jessen.
Rien à foutre des gaufres.

« …Il vous montre alors des aspects de lui que vous ne faisiez que soupçonner et vous vous trouvez déconcerté par ce qu’il est capable de faire... »

Déconcerté, il ne l’était clairement pas. Amusé, oui. Parce qu’elle n’en pouvait plus de franchir des étapes vers lui, tentatrice, diablesse. Alors, tu en fais quoi du cadre, maintenant, Jessen ?
Il est intéressant de noter que c’était bien là, maintenant, qu’un contact physique réel s’établissait, comme une rupture du cadre justement. Après tout, c’était là bien la première fois qu’ils se voyaient en dehors de toute volonté d’apprentissage, leur rencontre imposée. Première fois aussi que le contact se faisait plus appuyé qu’une simple pression sur sa veste.

« Bien sûr...comme toute personne très intelligente capable de vous prendre à revers...il faut s’en méfier... après tout, Warren est capable de s’adapter à n’importe quelle situation, comme un caméléon qui change de couleur...  »

Un mois. Un putain de mois. Un mois de distances gardées sans qu’il ne sache vraiment comment il avait fait ça. Et là… là il bloquait sur ces lèvres sans véritablement entendre les mots qu’elle prononçait. Rien que cette bouche charnue imprimée dans ses rétines. Rien que la sensation de ce foutu pied qui effleurait plus avant.

« Tu vois que je peux faire des compliments. »

J’ai déconnecté. Pardon, quoi ?
Warren. Oui. WARREN. Focus sur Warren.

« Je peux être très gentille quand je veux. »

Ok, ça va être dur – de focus sur Warren voyons, quoi d’autre ? – là.
Gentille hein ? C’est fou comme certains mots sonnent très sexuels d’un coup alors qu’un pied vient trouver votre entrejambe, non ? Enfin c’est peut-être un hasard.

Et ces regards qui s’accrochent alors même que sous la table, le désir le percutait tout entier. Pas réellement de réaction pourtant, si ce n’était l’intensité des regards, les prunelles sans doute dilatées de désir, la mutinerie d’un sourire dissimulé derrière sa main portée proche de ses lèvres, l’ongle de son pouce posé un instant sur sa lèvre inférieure.

Un petit sourire en coin et il se forçait à s’arracher de son regard, électrisé pourtant par ce claquement de langue. Comme il voulait en claquer des choses…
Un regard vers Warren, donc.

« J’ai parfois un doute. »

Et là, la tension sexuelle se ressent ?

[/i]Raccroche à ce qu’elle raconte.[/i]

Alors, happé, son regard était revenu vers elle, les cendres rougeoyantes d’envie et de provocation au centre de ses pupilles. Tu sais où tu vas, comme ça ?

« Evidemment... Je suis la première à critiquer cette façon absurde qu’il a de toujours vouloir débattre avec moi : tout le monde sait que quand j’ai une idée en tête...je l’applique toujours malgré les avertissements. C’est une perte de temps de vouloir raisonner avec quelqu’un comme moi.»

Je vois ça oui…

Calmement, posément, semblant ignorer les efforts qu’il faisait pour apaiser les impulsions de son cœur qui s’emballait d’envie, la profondeur de son souffle qui s’intensifiait, Jessen voyait le dessert se déposer devant lui. Les gaufres, hein, pas les images parfaitement déplacées qui enflammaient ses rétines depuis un moment déjà. Et pourtant.. pourtant, bordel ce qu’il voulait la bouffer, elle et son impertinence, ses provocations ; elle et ce regard vorace dont elle l’englobait.
Il avait envie d’oublier tout le reste et de bloquer sur ça, sur le désir qui le fendait en deux, dilatait ses sens, incendiait ses veines.

« Me voilà prévenu.. »

Les gaufres étaient posées face à eux, ironie du sort évidente.

« Je sens que je vais me régaler. »

C’est marrant, moi je sens que je vais en chier, chacun sa vision du truc.

Et pourtant… pourtant il suffirait d’un simple geste pour mettre fin à la torture. Laisser traîner une main sous la table, attraper son pied, le pousser de là, l’empêcher d’effectuer ces gestes lents, appuyés sur un désir bien trop évident depuis quelques semaines. Rien qu’un geste. Un geste si simple. Et pourtant, dans son crâne l’envie et la raison s’affrontaient, se tordaient, se percutaient. Et puis, surtout, une sensation, affreuse, contre laquelle il avait du mal à résister : et s’il posait sa main sur cette putain de cheville, est-ce qu’il n’allait pas surtout faire tomber la dernière barrière qui la séparait d’elle. Comme si sa peau en contact avec la sienne, seulement séparé du tissu fin d’un collant risquait de le faire définitivement plonger.

Alors son regard ne se détachait pas d’elle, pas plus que ce putain de sourire qui n’aurait sans doute même pas pu disparaitre s’il l’avait voulu. En silence, il déglutissait doucement. Pas de gêne, pas de peur, pas de malaise. Mais d’un appétit qui n’avait pas grand-chose à voir avec les gaufres dont il détachait un morceau avant de le passer entre ses lèvres.

« Alors Warren, tu en dis quoi de cette définition ? Je dois me méfier de toi ? »

Parce qu’il avait beau avoir du mal à suivre, là tout de suite, perclus de désir, il n’en lâchait pas la pertinence des propos. Enfin du moins, il essayait. Alors le regard lancé à Warren s’était fait tranchant.

Nouvelle bouchée. Nouvelles images parfaitement peu appropriées à la situation. Ces lèvres, ces jambes, ces cuisses, la chaleur de son corps proche du sien, la finesse de ses hanches qu’il n’avait qu’une envie, saisir pour la soulever et l’allonger sur cette foutue table plutôt que d’y manger.

T’aurais dû garder le môme dans tes bras, mec.

Et doucement, dans un naturel troublant, comme s’il n’y avait rien d’inapproprié sous cette table, il passait la main sous la surface, son doigt sous la plante de son pied, ses doigts sur sa cheville, prise ferme, le faisant frémir au passage. Le regard toujours dans le sien, il se battait toujours avec lui-même. Qu’il préférait la voir se tordre discrètement sur sa chaise… et pourtant il n’était pas dupe. Pas dupe de sa toute puissance en cet instant. Oh non, tu te tortures toi-même, j’en  ai conscience. Ses prunelles, il les voyait sa calciner un peu plus à tout instant. Et bordel, qu’il la voulait en cet instant.

Alors sa main remontait le long de son mollet, plissant le tissu fin du collant, mordant sa peau, saturant ses nerfs, percutant ses sens de désir. Oui, elle remontait au lieu de la dégager de là. Mais il fallait croire que l’appel de son épiderme se faisait plus essentiel. Il fallait croire qu’il ne cherchait en effet plus à raisonner avec elle.

Ou alors lui-même.

Et pourtant alors que sa main glissait contre elle, il l’avait saisie violemment, l’attirant vers lui soudainement, déstabilisant son assise, là, non loin de lui. Se percutant lui-même d’une décharge d’envie qu’il anticipait insatisfaite, mais que voulez vous ? Le plus drôle c’est la bataille non, pas l’issu du combat. Quasi rien, juste le risque de se faire attirer violemment de quelques centimètres, le risque de se faire prendre, de glisser, de tomber. Quasi rien, oui. Assez pour comprendre l’intention. Assez pour faire un parallèle évident avec l’envie brusque de la prendre brutalement, ici, tout de suite.

Et pourtant, cette fois, ses ongles griffant le tissu fragile, il repoussait finalement son pied, son regard tranchant dans le sien, petit sourire provocateur étirant un coin de lèvre.

Finalement, de l’extérieur, ça ne s’était pas vu. Malgré la crainte qu’elle avait dû avoir de glisser violemment soudainement, son apparent calme explosé au vol.

Et il l’éloignait, qu’importe la douleur, qu’importe la frustration, qu’importe même ce que Warren avait pu répondre. Allez, concentre-toi Jey, il a répondu quoi déjà ?
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Jessen Tadeus Blackthorn
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Jessen Tadeus Blackthorn
Mer 18 Nov 2020 - 10:47
Allez, Warren on approche de la fin de ce calvaire bientôt tu pourras jouir de nouveau de ta tranquilité ; comment ça le verbe n'est pas vraiment approprié ? Mais si, mais si ! Il allait pouvoir se détendre, peu-être piquer à nouveau un petit somme en profitant que le gamin dorme. Ouais, c'était une bonne idée ça et vu la tronche que payait sa femme elle devait être dans le même état d'esprit que lui. Que voulez-vous... il fallait sauver les apparences en faisant comme si.... comme s'ils pouvaient tout gérer et si toute cette situation était des plus normales et des plus saines. C'pas gagné, ça c'est certain ! Il essayait quand même de faire de son mieux pour avoir un minimum de réplique, de répondant et ne pas faire juste plante verte !

« T’es comme ton cousin Warren, tu tues le fun direct. »
 « ca, c'est par ce que tu ne le cotoyes pas assez que tu oses cette comparaison. Je te propose une journée avec lui, puis avec moi et on en reparle après. Avec des activités, genre une mission aussi... puis le soir, détente tout ça. Tu vas t'é-cla-ter.»

Il avait cette phrase sur un ton qui se voulait joyeux tandis qu'à côté de lui Mily avait manqué de s'étouffer de rire avec la boisson qu'elle était justement en train de boire ; ouais, elle elle le cotoyait aussi en réunion de famille, elle voyait à peu près de quoi Connor était réellement capable en termes de tuer le fun. Et puis, là, il ne tuait pas le fun, il voulait juste pouvoir s'occuper de son fils pour enlever un poids en rentrant à la maison à Mily ! Leurs parents n'allaient pas tarder à revenir à la charge en leur parlant de nounous blablabla ! Heureusement, elle ne semblait pas encore encline à l'abandonner le petit Nicholas. Elle aussi ne voulait pas reproduire certaines erreurs de leurs parents, mais pendant combien de temps ? Est-ce qu'elle n'allait pas finir par se lasser face à la difficulté de la tâche et aller à la simplicité pour retrouver sa vie d'autrefois ? Là était toute la question et c'est bien pour ça qu'il ne voulait pas non plus trop abuser. Chaque action avait une conséquence ; alors il devait mettre les pions au bon endroit tout simplement. Tveit aurait pu partir sur un monologue plus long pour expliquer en quoi il était différent de son cousin, par ce que cela ne lui plaisait pas comme comparaison de « tuer le fun ». Whoaw, il savait très bien s'amuser lui... c'était juste qu’éviscérer les gens et danser sur leurs tombes c'était pas du tout son truc contrairement à Azalea.
Heureusement qu'il avait quand même sa femme qui semblait de con côté pour ce diner – comme quoi tout était possible- et ils s'impressionnaient des efforts qu'ils faisaient pour arriver à s'entendre réellement. Les mystères de la vie, ou alors une certaine résilience et résignation s'était installée, et ils n'avaient plus envie de se battre pour des choses qu'ils ne pourraient plus changer.

....de sagesse, de droiture. Enfin...vous connaissez ça, non, Général ?

Merde, il avait loupé le début de la phrase, mais il sentait que c'était une belle connerie, qui sortait de la bouche de Bagheera.  Il essaya de ne plus se plonger dans ses pensées, surtout que maintenant  il avait un bref moment pour souffler et c'était au tour de Jessen de subir les « questions » de leur camarade. D'ailleurs, c'était étrange qu'elle ne s'en soit pas pris à Mily, ou alors peut-être qu'elle avait assez de respect et de convenance pour ne pas trop la chercher maintenant ? A moins qu'elle n'ait pas envie de subir le courroux de son ami, plus celui de son mari et de son cousin. Ouais, ça semblait une bonne option ça....

« Oh oui, je visualise bien la droiture oui. Un peu moins la sagesse cependant… » Par Merlin, mais de quoi ils parlaient là ? D'Azalea probablement. Mouais, il était peu convaincu par sa droiture, ou disons que si, elle suivait ses préceptes, mais ils lui étaient souvent propre, alors bon ! Et voilà que Mily lui avait fait une petite auréole au dessus de la tête à la brune.« Elle va prendre feu ton auréole… »

Visiblement son cul – celui d'aza- aussi, mais ça, il ne le saurait qu'un peu plus loin dans la conversation. D'ailleurs, ils en étaient bientôt arrivés au sujet de Lilian. Joie, bonheur de parler de cet abruti en plein dîner. De quoi vous couper sérieusement l'appétit.

« On dirait que j’ai manqué un chapitre. Qu’est-ce qu’a donc fait ce jeune chien fou ? Vous a-t-il mordu tous les deux ? »

Mordu ? Ahaha. Chouiné, geindre, se plaindre, faire de la merde, plutôt. Connerie sur connerie en se croyant en plus malin ce qui n'était franchement pas le cas. Il était plus du genre à ne pas voir plus loin que le bout de son nez. Est-ce qu'il pouvait encore se permettre un commentaire désobligeant ? Il n'eut pas à se poser la question bien longtemps ; car ce fut le Général qui au final répondit parfaitement à cette question si innocente. Etonnant, qu'elle ne s'en soit pas rendu compte.

« Si seulement. Je préfère de loin les morsures à l’incompétence. C’est un gosse qui nous met en danger parce que son bien né de père n’est pas foutu de régler ses emmerdes en interne. J’ai pas le temps pour des enfantillages pareils. S’il ne change pas vite, il dégage de chez moi, qu’importe les vulgaires tentatives de pressions parentales. Et il vaut mieux pour lui que je n’intervienne pas en personne. »
 « Pour te dire le sommet de cette incompétence, on m'a quand même demandé d'aller avec lui en mission pour être sûr qu'il ne fasse pas de connerie, le mois dernier.» Lui qui était quand même toujours dans une sorte de test, on était pas sûr de pouvoir lui faire confiance.  « Il oublie les bases de son propre métier, il n'a des réflexes que dangereux qui peuvent nuire à notre Monde ; le tout entre deux jérémiades et excuses pathétiques.»

Voilà, quand il n'aimait vraiment pas quelqu'un au moins c'était clair ! Il n'y avait aucun doute sur tout le mépris qu'il avait pour Lilian ; Désolé, mais la connerie et la faiblesse pour certaines personnes il avait beaucoup de mal et il n'avait aucune patience avec les incapables et c'est comme ça qu'il le voyait. Peut-être à tort, mais on ne pouvait pas dire qu'il avait fait quelque chose pour prouver le contraire ; et puis Connor aussi l'avait vu le Montez et avait eu la même sensation que lui.
Il y avait eu ensuite un échange plein de …. sous-entendu ? Entre Jay et Aza laissant le couple un peu perplexe.  Est-ce qu'ils avaient les oreilles bien débouchées pour l'occasion ?

« Voilà des paroles que je n’oublierai pas... »

Erk, lui non plus les oublieras, heureusement que ce n'était pas mielleux, sinon il y avait vraiment de quoi vomir. Ou avoir peur ? Non, par ce qu'une vraie « alliance » de ces deux-là c'était quand même un poil dangereux ? Certes, lui ne risquait pas grand chose, c'était la famille, tant qu'il ne merdait pas avec Mily et leur fils, tant qu'il ne trahissait pas tout irait bien. Non c'était plus pour les « autres » qu'il avait peur, pour ses amis d'la Résistance ; pour les traites – coucou Alec- ; et même pour certains sang-purs qui pouvaient avoir quelques écarts.
Nouveau coup d'oeil à sa femme, il aurait bien aimé qu'elle sorte quelque chose pour... pour se sortir de cette conversation qui était un poil gênante. Ils pouvaient aussi les séparer non ? Non, par ce que là la tension sexuelle qu'il y avait entre ces deux-là ce n'était pas bon pour eux. Il se sentait pas super bien et mesdames les hormones lui rappelaient à son bon souvenir. Et NOOOOOOOON béquille encore ce soir mon vieux.

Oui voilà... parfait, on changeait de sujet... mais... non ! Non ! Non ! Pourquoi est-ce que ça retombait encore sur sa poire ? Inspiration. Essayer de faire bonne figure. Il n'en menait pas large mais il n'avait plus grand chose à se reprocher depuis son changement de camps, il avait sa conscience pour lui. Il n'aimait juste pas trop ça, il se sentait quand même un peu en danger, mais au final cela avait aussi quelque chose d'assez grisant.

« Oh..et bien je dirai qu’il en règle général d’un ennui mortel. Il n’aime pas la torture, il ne rit pas à mes blagues et ne reconnaît pas ma supériorité. Il manque clairement de clairvoyance. »
« C’est vexant, c’est sûr… »
 « Et comme je tue le fun, clairvoyance et clairement sont dans la même famille de mots, tu aurais pu trouver quelque chose qui montre ta supériorité et à quel point tu as du vocabulaire.» Temps de silence.  « C'est typiquement, le genre de phrase qu'aurait pu dire Connor... alors que moi je serai plus du genre à dire « oh oui, je suis un vilain garçon ».»

Bah quoi ? Jusque-là c'était sympa, autant en profiter pour rigoler un peu tant qu'il le pouvait n'est-ce pas ? Ah ! Et en plus les voilà qu'ils recommençaient les deux autres à se bouffer du regard. C'était bien ça ? Ce n'était pas son imagination qui lui faisait croire ça ? Regard sur Mily qui semblait plus perplexe et amusée qu'autre chose pour l'instant. Hum... il faudrait qu'ils débriefent quand même ce qui s'était passé à ce dîner une fois que les invités se soient barrés.

« A vrai dire Général...Warren est quelqu’un d’intéressant. Cela ne se voit pas au premier abord, mais il a des qualités auxquelles je ne m’attendais pas. Et il en faut beaucoup pour me surprendre sur la nature des gens. Il est d’une intelligence qu’il serait malavisé de sous-estimer, bien qu’il ait la fâcheuse habitude de toujours vouloir me contredire…. Il est bien trop facile évidemment de tomber dans des argumentations politiques avec lui mais toutes ses idées ne sont pas à jeter. heu, il se passait quoi là ? Est-ce qu'elle était sincère ? Probablement un peu, mais ça restait quand même flippant des compliments aussi fort de la part de la jeune femme. Ca sentait le pourri, les grosses emmerdes arriver. Les points positifs, avant de passer au négatif, de porter le coup fatal. Quel serait-il ? Silence, silence, il n'avait pas envie de l'interrompre, probablement qu'il buvait un peu trop ses paroles d'ailleurs. Un peu trop tous pendus à ses lèvres acariâtres, de psychopathe.  Mais...je dirai que le talent de Warren est d’être surprenant. Cette attitude toute lisse que vous voyez...ne vous laissez pas abuser...vous pensez qu’il est calme, raisonnable... Ah ! Nous y voilà, et oui, il détestait ça. De temps en temps il jetait un coup d'oeil à Jessen qui avait des réactions... étranges ? Et il voyait bien que sa femme était dans le même état que lui. Ils s'accordaient donc que tout ça était très bizarre, les réactions du Général... et azalea. Bon allez fini, achève-le, qu'il puisse répondre ou autre. « ...et puis, soudainement...il vous surprend... Il vous montre alors des aspects de lui que vous ne faisiez que soupçonner et vous vous trouvez déconcerté par ce qu’il est capable de faire... Hein ? Les Brooks ? Ouais, on va dire ça, les Brooks, c'était plutôt un bon point pour lui, là non ? Bien sûr...comme toute personne très intelligente capable de vous prendre à revers...il faut s’en méfier... après tout, Warren est capable de s’adapter à n’importe quelle situation, comme un caméléon qui change de couleur...  » heu.... il avait du rater quelque chose là ? Il y avait des sous-entendu quand même un peu dangereux pour lui, surtout dans la dernière partie, mais il ne pouvait pas nier qu'elle avait tort, il savait s'adapter, il savait jouer la comédie. Tu vois que je peux faire des compliments.  Je peux être très gentille quand je veux. »

Comment ça, leur demander s'ils voulaient aller dans la chambre d'amis n'était pas une bonne idée ? Bon d'accord. Il ferait mieux de se taire. Bon du coup, il pouvait répondre quoi à tout ça ? Non, par ce que là, ça faisait beaucoup trop de choses positives et ça avait tendance à le mettre quand même assez mal à l'aise.

 « Je vois que tu es vraiment très clairvoyante.»

Oui, là, il ne pouvait guère faire mieux, désolé les gens mais son cerveau était en mode ébullition sur trop de choses en même temps et surtout, il ne voulait pas dire la phrase de trop, celle qu'elle attendait probablement pour le plomber. Il ne devait pas faire cette erreur de débutant, n'est-ce pas ? Alors il allait la fermer un minimum sa grande gueule. On se détend, peut-être qu'elle t'apprécie juste sincèrement. C'était possible ça, après tout... surtout qu'elle aimait bien Connor, alors bon !

Jay qui le regarde. Alerte au rouge ? Ou pas ?

« J’ai parfois un doute. »
 « De  quoi?»

Le doute. Non, par ce qu'il parlait de quoi là ? Il y avait des choses qu'ils avaient forcément raté avec Mily, du coup les questions face à ce genre de phrases étaient nombreuses.... Ah non, ne rouvre pas la bouche !

« Evidemment... Je suis la première à critiquer cette façon absurde qu’il a de toujours vouloir débattre avec moi : tout le monde sait que quand j’ai une idée en tête...je l’applique toujours malgré les avertissements. C’est une perte de temps de vouloir raisonner avec quelqu’un comme moi.»
« Me voilà prévenu.. »
 « Mais un jour tu te souviendras peut-être de cela et ça pourra t'apporter des choses... d'écouter des conseils avisés.» il eut un petit sourire à Jay.  « Je crois qu'elle est encore plus têtue que Mily et moi, réunis.»

Et c'était peu dire ! Heureusement le dessert salvateur venait d'être servi. Il plongea le nez dans sa gaufre – enfin il ne fit que la fixer et commença à la manger, sans trop relever la tête-. Oublier ce qui pouvait bien se passer entre les deux autres, tout comme le discours qu'Azalea avait eu sur lui. Le malaise complet.

« Alors Warren, tu en dis quoi de cette définition ? Je dois me méfier de toi ? »

Il releva la tête un peu étonné par cette nouvelle question et sentant surtout qu'il pouvait il y avoir un foutu piège ! A l'aide ! Non ? Non... ok. Il se mordilla un peu la lèvre pour réfléchir un peu mieux à tout cela. Le regard du Général lui faisait bien comprendre qu'il n'avait pas le droit à l'erreur et pipoter n'était pas forcément trop possible. Il devait donc trouver une manière de répondre sincèrement tout en enrobant un peu le tout.... C'était possible, ça, normalement. Trop concentré sur ce qu'il devait répondre, il ne faisait plus trop attention aux deux femmes. Finalement au bout de quelques instants de silence, il avait fini par répliquer

 «Elle a probablement raison sur pas mal de point. Mais tous ceux qui me connaissent, savent très bien que je sais bien m'adapter, probablement dans à peu près n'importe quel milieu on me met. Il suffit d'un peu d'observation et de savoir faire du mimétisme, de savoir parler et de dire ce que les autres veulent entendre. Il le regarda dans les yeux. Il savait que ce qu'il disait là était dangereux, mais il ne comptait pas se défiler, ça serait encore plus mauvais. Il haussa finalement un peu les épaules avant de continuer. Tout le monde autour de cette table à des atouts dont on devrait se méfier. Les faux-semblants, c'est bien ce qui compose le plus notre Monde, non ? Chacun doit être à sa place. Se méfier les uns des autres c'est une bonne chose, trop de confiance dans les autres pourrait être nuisible, car, il est simple de tourner tout l'attention sur moi par ce que je suis le nouveau venu, que je n'ai pas forcément fait mes preuves, alors qu'il doit il y avoir des dissidents du système beaucoup plus influents que moi et c'est eux qui pourraient poser problème à notre régime. Est-ce que tu te dois te méfier ? Oui. Est-ce que je porterai du tort à ma famille ? Non. Tu veux t'en assurer ; donne-moi ici et maintenant une potion de Vérité, tu verras que je n'ai rien à cacher, que je ne manigance rien ; et cette méfiance-là n'a pas lieu d'être.

Pour lui, il y avait vraiment plusieurs types de méfiance ; celle qu'ils devaient tous avoir, par ce qu'ils étaient tous humains et que la nature humaine était retors et que le contexte politique actuel s'y prêtait bien surtout si l'on était pas d'accord avec le Chef actuel. Se méfier par ce qu'il pouvait faire du tort à sa famille, ça non.
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Mer 2 Déc 2020 - 12:23
  « Ca, c'est par ce que tu ne le côtoies pas assez que tu oses cette comparaison. Je te propose une journée avec lui, puis avec moi et on en reparle après. Avec des activités, genre une mission aussi... puis le soir, détente tout ça. Tu vas t'é-cla-ter.» Si le petit rire du Général ne lui échappa pas, ni l’hilarité de Mily au passage, la sorcière néanmoins grinça des dents, jetant un regard mi-amusé, mi-agacé vers Warren.

« J’ai déjà eu l’audace de l’emmener boire un verre dans un bar…je sais ce que ça donne. Il n’empêche que le lien de parenté est évident entre vous. Tu as simplement plus d’humour. »

Elle ne se souvenait que trop bien de la rigidité de Connor lors de cette soirée et si les différences entre Warren et son cousin étaient appréciables, il fallait avouer que les ressemblances existaient comme le nez en plein milieu de la figure. Tout comme il était évident que l’auto-dérision dont elle faisait preuve en se qualifiant de droite et sage ne pouvait tromper personne. On la pensait rigide et arrogante mais la sorcière pouvait, elle aussi, souligner ses propres défauts – parfois. En outre, c’était davantage une occasion de lancer une pique à Blackthorn. Chaque occasion était valable.

« Oh oui, je visualise bien la droiture oui. Un peu moins la sagesse cependant… »

Un large sourire illumina son visage, fière de sa pique, et encore plus de la réponse. Sourires en miroirs, l’amusement tirant leurs traits. Elle était certaine qu’à défaut de voir sa sagesse, il pouvait voir ton le machiavélisme de son être, et cela était bien plus jouissif. Sa joie ne s’éternisa pas lorsque d’un coup de baguette, Mily fit apparaître une auréole au-dessus de sa tête ce qui fit faner son sourire aussitôt alors que tout le monde autour de la table souriait, amusé.

« Elle va prendre feu ton auréole… »

Si vous saviez ce qui risque de prendre feu…
Ahem.


« Ca ne m’étonne pas, j’ai tendance à tout faire cramer. »

Les maisons, les gens, les reins…

Ce qui s’enflammait néanmoins par la suite était l’agacement empli de colère qui suintait des prunelles du général tout comme de celles de Warren dès lors que le sujet Lilian fut abordé. Curieuse, elle s’était engouffrée dans cette brèche pour en connaître les détails et elle n’était pas malheureuse d’en découvrir l’issue.

« Si seulement. Je préfère de loin les morsures à l’incompétence. Tiens donc, vous préférez les morsures ? Je note. Elle eut un sourire en coin, amusé. C’est un gosse qui nous met en danger parce que son bien né de père n’est pas foutu de régler ses emmerdes en interne. J’ai pas le temps pour des enfantillages pareils. S’il ne change pas vite, il dégage de chez moi, qu’importe les vulgaires tentatives de pressions parentales. Et il vaut mieux pour lui que je n’intervienne pas en personne. »

Elle ne réagit pas, son visage s’immobilisant un instant alors que son regard détaillait le visage du sorcier. Pourtant, en elle, le déluge s’annonçait : Morgane ce que c’était grisant d’entendre le ton du Général prenant sa place légitime, assumant son rôle de dominant, s’emparant du pouvoir que lui conférait sa position pour asseoir son opinion, ses règles. Bon sang qu’elle avait envie d’accrocher ses lèvres avec les siennes, envie de le voir gérer ses troupes avec une poigne de fer en serait-ce que pour savourer toute l’autorité qu’il mettait en œuvre pour se faire obéir. Et pourtant, lui obéir elle ne le faisait pas, elle franchissait toujours les limites, s’amusait du cadre, s’engouffrait dans les provocations auxquelles il répondait à plaisir. Il y avait une différence si énorme entre la façon dont il s’imposait en parlant de Lilian, ou même en se positionnant par rapport à Warren, qu’elle en était fascinée.  Elle avait envie de le voir s’énerver, de le voir rugir, même contre elle, juste pour goûter au plaisir électrique de toute la force de son autorité naturelle. Tout paradoxal que cela puisse être, Azalea pouvait tout autant apprécier la puissance d’un homme que la détester. Il y avait des choses complexes chez elle qui ne faisait que sens sur le moment : et en cet instant, c’était dans le resserrement de ses cuisses sur sa chaise, de ses doigts sur sa fourchette  que  s’imposait tout l’émoi que cela faisait naître.

Fort heureusement, la voix de Warren l’empêcha de se consumer sur place, mais il n’y avait pas de doute sur le regard qui l’avait embrasé un instant.

« Pour te dire le sommet de cette incompétence, on m'a quand même demandé d'aller avec lui en mission pour être sûr qu'il ne fasse pas de connerie, le mois dernier. Il oublie les bases de son propre métier, il n'a des réflexes que dangereux qui peuvent nuire à notre Monde ; le tout entre deux jérémiades et excuses pathétiques.»

Cela eut au moins le mérite de la replacer dans le contexte d’un seul coup. Ah, oui, Lilian. C’était de ça dont on parlait hein ? Elle soupira, déposa sa fourchette sur la table, un sourire aux lèvres. « Il semblerait que tout le monde ne puisse se permettre l’insolence ou la désobéissance. » s’amusa-t-elle en prenant son verre entre ses doigts. « Mais je conçois que lorsqu’elles s’articulent sur l’incompétence, elles en deviennent détestables. Tout le monde ne peut faire l’équilibriste au-dessus d’un terrain semé de mines. Même moi je sais où sont les vraies limites : il suffit simplement de choisir lesquelles franchir et celles qui se doivent de demeurer infranchissables. » Elle but une gorgée en fixant Blackthorn. « Cependant... » reprit-elle d’une voix posée. « ...si l’on décide de piétiner les règles, il faut toujours être prêt à en subir les conséquences. On ne peut alors blâmer que soi-même. » Elle fit un large sourire éclatant « Je me blâme souvent. » Un petit air espiègle se peignait sur ses traits alors qu’elle déposait son verre sagement sur la table.

Est-ce que cela l’étonnait concernant Lilian ? Pas le moins du monde. Un adolescent en pleine rébellion, voilà ce qu’il était. Un jeune chien fou qui avait été trop couvé sûrement. Si la sorcière se reconnaissait parfois en lui, elle abhorrait cette manière de toujours se plaindre. Sur cela, elle rejoignait Warren. Désobéir, oui, mais en toute connaissance de cause : qui pouvait s’étonner de recevoir un coup de bâton lorsqu’on venait de mordre ? Sa propre mauvaise foi n’allait pas si loin. Il fallait connaître les règles du jeu avant de s’y essayer. C’était aussi simple que ça.

Les règles du jeu, oui.
De tous les jeux. Peu importait les joueurs impliqués.
N’est-ce pas Général ?

Car dès lors qu’il avait déposé l’enfant dans son berceau, le sorcier avait commis une faute grave : mauvais déplacement sur l’échiquier mon capitaine car déjà la reine va s’empresser de se saisir de votre tour. Et au coeur de la débâcle, une simple question posée en toute innocence – à d’autres ! - : que dire de Warren ? Oh, Warren...Il y avait bien des choses à dire sur le sujet, et si Azalea prenait grand soin de peser ses mots, c’était parce qu’il était question de jouer sur deux tableaux, en même temps. Un sourire malicieux étirait déjà ses lèvres et il n’y avait aucun mystère sur sa nature.

« Oh..et bien je dirai qu’il en règle général d’un ennui mortel. Il n’aime pas la torture, il ne rit pas à mes blagues et ne reconnaît pas ma supériorité. Il manque clairement de clairvoyance. »
« C’est vexant, c’est sûr… »
« Et comme je tue le fun, clairvoyance et clairement sont dans la même famille de mots, tu aurais pu trouver quelque chose qui montre ta supériorité et à quel point tu as du vocabulaire. C'est typiquement, le genre de phrase qu'aurait pu dire Connor... alors que moi je serai plus du genre à dire « oh oui, je suis un vilain garçon ».»
Un regard noir, légèrement amusé, lancé de côté en sa direction alors qu’elle soufflait un « Oui, très très vilain. ».

Mais l’histoire n’était pas terminée. Elle débutait à peine et il aurait été décevant de l’arrêter si tôt. Si bien que plus les mots glissaient de ses lèvres mutines, plus son pied se rapprochait de la jambe du sorcier assis en face d’elle. Et elle avait vu le moment où il avait compris, saisi toute l’étendue de son erreur. Là, sous la table, le bout de son pied entrait en contact avec sa cheville et l’atmosphère se chargea davantage, lourd, si lourd de toute la tension qui était la leur… Pas de sursaut, pas de réaction sur son visage à part les flammes intenses et brutales du désir qui atteignaient un tout autre niveau. Il ne dégageait pas sa jambe, ne repoussait pas le geste. Oh, non...il était tout aussi joueur qu’elle. Alors le pied remontait, effleurait, venait électriser l’intérieur de cette cuisse pour finalement se placer entre les jambes, là, juste là où toutes ses pensées se portaient soudainement. Regards ancrés l’un dans l’autre, se percutant, s’échauffant mutuellement alors que se dessinait tout le désir dans leurs prunelles : l’appel était si brutalement envoyé que la réponse ne faisait que la déstabiliser un peu plus. Parce que son pied, se pressant, montant, descendant, était tout autant l’arme que le témoin de l’effet produit … un effet qui avait le don de faire cramer ses veines. L’envie tambourinait contre ses reins, tordait son ventre. Il n’était pas seul à souffrir sur sa chaise. Elle aussi, de l’autre côté de cette putain de table, se mourrait du désir qui brutalisait ses sens. Et bien heureusement que cette table les séparait...ce n’était pas un hasard, du reste, outre le fait que cela n’engendrait qu’une étape de plus dans leur jeu, elle permettait aussi de garder une distance qu’elle n’était pas prête à franchir.



« Je peux être très gentille quand je veux. »

« Je vois que tu es vraiment très clairvoyante.»

Un léger sourire en coin, elle ne détachait pas son regard du général, pourtant attentive aux réactions de Warren. Quoi ça te défrise que je te fasse des compliments ? Ou était-ce une moquerie de plus ? Déstabilisant, non, de l’entendre dire autant de choses positives sur lui ?

« J’ai parfois un doute. » dit-il en dardant son regard sur Warren.

« De  quoi?»

Ce n’est pas sur ton entrejambe Warren pourtant que j’ai mon pied...suis un peu ! On a dit que j’étais gentille mais le monsieur a un doute. A juste titre.

Elle reprit son discours, dépeignant toujours avec un amusement certain la belle peinture qu’était le sorcier à ses côtés, y glissant des allusions qui n’échappaient à personne, et surtout pas à celui qui le faisait face. Et bon sang qu’elle voyait ses prunelles sombres étinceler d’une envie grandissante, la bouffant totalement sur place, lui cramant la peau alors que ses yeux revenaient parfois à ses lèvres. Le moindre geste, le moindre mot, infinité de syllabes évocatrices qui instillaient toujours plus de poids à ce désir déjà trop lourd, trop intense, les vrillant tous les deux. Non, il n’y avait rien à espérer à vouloir raisonner avec une femme comme elle. Il l’avait très bien compris.

Les gaufres furent déposées devant eux, sur la table, et leur simple présence était comme une moquerie scandaleuse en pleine face. Un rappel de l’indécence de cette première journée de formation, un rappel de leur propre faim, surtout. Cette faim dévorante qui les animait à chaque fois qu’ils se croisaient, et qui continuait à leur tordre le ventre lorsqu’ils rentraient chez eux.

« Me voilà prévenu.. »

Vous êtes prévenu depuis longtemps...

« Mais un jour tu te souviendras peut-être de cela et ça pourra t'apporter des choses... d'écouter des conseils avisés. Je crois qu'elle est encore plus têtue que Mily et moi, réunis.»ajouta-t-il en s’adressant à Blackthorn.

« Oh, je reconnais volontiers mon entêtement maladif. »

Entêtée, oui.
Entêtante, aussi. N’est-ce pas ?

Tout comme la vision de ce morceau de gaufre qui passait les lèvres du sorcier…

On ne bave pas Azalea.
On se retient.

Elle prit un morceau de gaufre et l’apporta à ses lèvres, l’écrasant entre ses dents sans merci. C’était d’autres choses qu’elle voulait mordre, goûter, savourer… avec un appétit bien plus grand.

« Alors Warren, tu en dis quoi de cette définition ? Je dois me méfier de toi ? »

Le ton était tranchant, le sorcier retrouvant des airs de Général. Elle crut que c’était un moment de répit alors que son attention se tournait vers Warren mais il n’en était rien. Son sourire moqueur placardé sur le visage, la sorcière ne tarda pas à le ravaler car, déjà une autre limite s’apprêtait à être écrasée d’un simple geste qui la fit frémir sans qu’elle ne puisse le réprimer.

Sans détacher son regard d’elle, la main du sorcier vint se poser autour de sa cheville et son ventre se creusa d’un seul coup alors qu’elle peinait à garder contenance. Pouce sous la plante du pied, doigts refermés sur cette si fine cheville protégée par un fin collant noir, il entrait dans le jeu avec plus d’insistance, peu désireux de rester la victime passive – heureuse mais frustrée – de la sorcière. Son corps se contracta sur sa chaise, ses cuisses tremblèrent parce qu’elle n’avait qu’une envie, fulgurante, c’était de sentir ses doigts sur elle. Arrachez ce putain de collant et craquez l’allumette pour de bon. Sa jambe se tendit, comme pour rechercher ce contact, s’engouffrant dans cette prise ferme. Si le désir s’était fait flamboyant à ce toucher, il explosa sournoisement quand sa main remonta sur le collant, le froissant doucement, électrisant sa peau qui sentait sa chaleur au travers. L’envie, mordante, l’envahissait complètement comme des plantes rampantes se saisissant d’elle toutes à la fois. Impossible d’y échapper. Elle le savait. Lui non plus n’avait trouvé d’autre moyen que de s’y abandonner un instant, conscient que cela ne ferait qu’engendrer plus de nœuds tortueux dans leurs bas ventres, incapable de résister à la tentation de la toucher. Et elle, joueuse résignée, savait pertinemment dans quoi elle s’était embarquée : même attendue, la réplique ne perdait pourtant pas son intensité. On avait beau savoir qu’on allait se faire mordre, la douleur de la morsure restait la même.

Une lèvre passa entre ses dents.
Et d’un seul coup, la prise ferme se fit plus joueuse encore. Il la tira vers lui, son pied le percutant plus fermement, là tout contre lui où elle pouvait sentir toute l’étendue de son désir. Le geste l’avait déstabilisée de sa chaise, l’attirant sur le bord, ses fesses glissant sur le bois de l’assise alors qu’une main accrochait discrètement la table. Elle retint sa respiration, évitant le raclement de gorge qui aurait attiré davantage l’attention des hôtes. Ses doigts attrapèrent la fourchette, ses ongles griffant l’argenterie tandis que ceux du sorcier griffaient, eux, le collant si fin...trop fin. Pas assez fin. Elle ne savait plus vraiment ce qui était préférable. Tout ce à quoi elle pensait était à ce geste soudain, brutal, qui créait alors des images incandescentes qui faisaient hurler son être tout entier. Ces gaufres n’existaient plus. Cette table était un ennemi. Ces hôtes, des obstacles gênants. Elle ne voulait que lui, lui et lui seul. Ses mains attrapant ses jambes, sa taille...ses lèvres fusionnant avec les siennes...souffles mêlés...collision des corps pleins d’un désir qui n’en pouvait plus de faire entendre ses longues lamentations.

Ses rétines ne voyaient plus la réalité. Il ne s’y reflétait plus que les fantasmes vivants de ses envies urgentes. Fantasmes qui s’écroulèrent alors qu’il repoussait sa jambe.

«Elle a probablement raison sur pas mal de point. Mais tous ceux qui me connaissent, savent très bien que je sais bien m'adapter, probablement dans à peu près n'importe quel milieu on me met. Il suffit d'un peu d'observation et de savoir faire du mimétisme, de savoir parler et de dire ce que les autres veulent entendre.

Merci Warren….pour ce retour à la réalité.
Retenant la chose qui crissait en elle, Azalea tourna son regard vers lui. Se concentrer sur Warren. Sage décision.

Son pied revint se glisser dans sa chaussure, son désir suivant le mouvement, s’engouffrant dans les tréfonds de son corps pour être contenu à nouveau. Ecraser l’envie, écraser les images perturbantes. Elle se saisit d’un nouveau morceau de gaufre pour croquer dedans, le regard sombre.

Tout le monde autour de cette table à des atouts dont on devrait se méfier. Les faux-semblants, c'est bien ce qui compose le plus notre Monde, non ? Chacun doit être à sa place. Se méfier les uns des autres c'est une bonne chose, trop de confiance dans les autres pourrait être nuisible, car, il est simple de tourner tout l'attention sur moi par ce que je suis le nouveau venu, que je n'ai pas forcément fait mes preuves, alors qu'il doit il y avoir des dissidents du système beaucoup plus influents que moi et c'est eux qui pourraient poser problème à notre régime. Est-ce que tu te dois te méfier ? Oui. Est-ce que je porterai du tort à ma famille ? Non. Tu veux t'en assurer ; donne-moi ici et maintenant une potion de Vérité, tu verras que je n'ai rien à cacher, que je ne manigance rien ; et cette méfiance-là n'a pas lieu d'être.

Pour un retour à la réalité, c’était brutal...mais diablement...intéressant.
S’arrêtant de mâcher d’un seul coup, comme si les simples mots de Warren venaient de déclencher quelque chose en elle, Azalea avala et posa lentement sa fourchette. Un sourire venait de naître sur ses lèvres et il n’était pas prêt de s’en aller. Se calant contre le dossier de sa chaise, son verre entre ses doigts, la sorcière tourna son regard vers Warren. Et au fond de ses prunelles, une étincelle flamboyait dangereusement.

« Hm... » fit-elle, ronronnant presque, pensive. « Voilà une proposition bien dangereuse Warren. » Elle eut un souffle amusé, puis se tournant vers Blackthorn « Vous voyez….surprenant, non ? » Surprenant, oui, ce Tveit.

Que fais-tu Warren ? Quel genre de coup de bluff est-ce donc là ? Que veux-tu prouver ? Ton innocence ? La blancheur de ta patte ? Serait-ce un pied de nez à notre méfiance ?

Etait-ce seulement elle qui sentait l’atmosphère s’alourdir de seconde en seconde ? Quelque chose d’électrique, à l’opposé de cette fièvre qui s’était emparée d’elle plus tôt, venait de naître dans l’air qui les entourait. Cette électricité, on la retrouvait dans l’éclat pétillant de ses yeux. L’animal avait senti une odeur et il se léchait déjà les babines.

« Quoiqu’il en soit...tu ne devrais pas proposer ce genre de chose autour de cette table. On pense toujours que l’on a rien à cacher jusqu’à ce que quelqu’un trouve de quoi nous mettre dans...l’embarras. » dit-elle d’une voix calme, posée, lente, chargée de menaces. Pensait-elle à quelqu’un de précis alors qu’elle dardait un regard tranchant dans celui de Warren ? Oh, oui... « Mais j’aime ton esprit … joueur. » Elle pivota sur sa chaise lentement, croisant les jambes, une main sur le dossier de sa chaise et l’autre, tenant son verre, accoudée à la table. Tournée directement vers lui, elle ne le lâchait pas des yeux. « Et si je te disais que j’ai dans la poche de ma veste une fiole de veritaserum, irais-tu au bout de ta proposition ou te raviserais-tu ? Tout ce que je vois ici...n’est qu’un coup de bluff, certes audacieux, mais bien désuet s’il ne prend pas forme, non ? Tu le dis toi-même, il convient de se méfier de tout le monde...si bien que...ce que tu affirmes n’a donc aucune réelle valeur si ce n’est pas prouvé par des actes... »

Comme donner la localisation d’un certain Rivers.
Comme livrer sur un plateau les personnes qui étaient autrefois des amies.


Un sourire carnassier aux lèvres, pernicieuse mais amusée, la sorcière se plaisait à le piquer, le titiller, le faire avancer un peu plus sur la planche qu’il venait de fouler de ses pas, lui-même en premier. Ce n’était pas sa faute à elle s’il faisait des propositions dangereuses non ? Elle ne faisait que sauter sur l’occasion, qu’enfoncer un peu plus le clou...Qui donc mettrait le cercueil en terre ? Bonne question.

Elle soupira et se repositionna correctement sur sa chaise, son regard trouvant celui du général. « Enfin.. » dit-elle. « Cela s’adressait davantage au Général qu’à moi alors je crois que c’est tout à lui de décider ou non de répondre à ton bluff. »

Azalea but une gorgée, souriant derrière son verre avant de froncer légèrement les sourcils, comme si elle était soudainement inquiète. Passant un doigt sur ses lèvres, elle reprit, avec une fausse hésitation :
«D’ailleurs… par souci d’égalité bien sûr, peut-être cela serait-il plus juste de demander à Warren ce qu’il pense de Monsieur le Général... » elle jeta un regard à Warren, malicieuse. « ...dis-nous tout Warren, quel type de chef est-il, toi qui est directement sous ses ordres ? Tant de rumeurs circulent que je m’y perds... est-il souple ? » Ses prunelles d’acier se tournèrent vers Blackthorn et avec un léger sourire, ses narines frémissant d’amusement « ... ou trop dur ? ».

Trop tôt pour en rire?
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Mer 30 Déc 2020 - 18:49
« Il semblerait que tout le monde ne puisse se permettre l’insolence ou la désobéissance.  Mais je conçois que lorsqu’elles s’articulent sur l’incompétence, elles en deviennent détestables. Tout le monde ne peut faire l’équilibriste au-dessus d’un terrain semé de mines. Même moi je sais où sont les vraies limites : il suffit simplement de choisir lesquelles franchir et celles qui se doivent de demeurer infranchissables.  Cependant...  si l’on décide de piétiner les règles, il faut toujours être prêt à en subir les conséquences. On ne peut alors blâmer que soi-même. »

Ce monologue et la puissance de l’envie qui crochetait ses cellule pouvait résumer à lui seule toute la dynamique en jeu aujourd’hui comme hier… et sans aucun doute comme demain. Elle jouait. Les règles, elle les contournait, les écrasait, les tordait à sa guise. Mais elle savait assumer si retour de bâton il y avait. Et lui ? Les règles, il faisait en sorte de ne pas les piétiner. Warren était patient, discret. Il savait dans quelle situation délicate il se trouvait et faisait en sorte d’éviter au maximum de faire trop de remous, cherchant à afficher l’image qu’on attendait de lui.
Intelligent ? Oui, sans aucun doute. Jessen se méfiait pourtant, de cette tendance à être ce que l’on attend de soi. Alors il notait, entendait, intégrait les informations qu’il glanait ça et là. Enfin, il essayait. Le plus comique, c’était qu’alors que son attention se dirigeait seule, de son propre chef, sur la femme tout proche de lui, celle dont chaque parole, chaque regard, déclenchait chez lui une fascination amusée, une envie grisante de tout envoyer valser. Alors que son pied venait piétiner les règles, comme elle le disait si bien, glissant contre lui, attisant ses nerfs, s’arrêtant alors qu’il ne prenait pas la peine de la rejeter. Pourquoi faire ? Il était clair depuis la première journée de formation qu’il la voulait. Et qu’il l’aurait. Alors pourquoi chercher à s’en défaire ? Bien au contraire, il jouait, souffrait, certes, mais s’amusait de la voir avancer, encore et encore, se dévoilant bien plus qu’elle n’en avait envie, prouvant par chaque geste à quel point ça la dévorait elle aussi.
Et le plus comique dans tout ça, c’était que des trois… c’était Warren qui ne suivait pas totalement la conversation. Lui qui s’interrogeait sous leurs sourires amusés et moqueurs.

Et qu’il aimait ça, la sentir frémir sous sa main, l’envie la griffant tout autant que lui. L’envie, l’interdit. La ligne tracée par les règles sociales, elle se trouvait tordue déjà, bien effacée, bien malmenée.  Son visage restait impassible pourtant, tout comme le sien. Seuls ces éclats dans leurs prunelles, ces frémissements de sourire, ce truc qui passait sans un mot, sans un geste montrait ce qui se passait réellement. Sans un geste ? Oh, si. Bientôt, Azalea glissait sur sa chaise, se contractant brutalement de tout son corps, ramené plus fort encore contre le sien. Rien de très visible au dessus de la table, mais en dessous, il lavait sentie, cette déferlante dans ses nerfs. Alors un léger sourire moqueur avait étiré ses lèvres alors qu’elle serrait les doigts sur l’argenterie, ses ongles la griffant comme il le faisait à travers son collant, ne le lâchant pas de ses prunelles tranchantes. Et la valse des corps qui s’y crashait se partageait en silence, brûlant de non dit, d’une envie vorace, pernicieuse, venimeuse, aussi, sans doute. Elle aurait pu tout flamber sur son passage si rien ne l’en avait empêché. Mais ils étaient là. Les autres. Eux, bien sûr, mais surtout ce truc qui s’était installé au fil des jours, des refus, des changements de sujets, des réorientations. Ce truc qu’il s’amusait à faire à chaque fois. Ce truc qui le torturait bien autant qu’il l’amusait. Alors il gagnait, une nouvelle fois, et elle posait les pieds au sol, revenait à autre chose. Merci Warren.

«Elle a probablement raison sur pas mal de point. Mais tous ceux qui me connaissent, savent très bien que je sais bien m'adapter, probablement dans à peu près n'importe quel milieu on me met. Il suffit d'un peu d'observation et de savoir faire du mimétisme, de savoir parler et de dire ce que les autres veulent entendre.

Oui, Warren, pardon, concentrons-nous.
Pieds au sol, de nouveau dans sa chaussure.
Tu feras attention, Azalea, tu le laisses gagner une manche de plus.

Tout le monde autour de cette table à des atouts dont on devrait se méfier. Les faux-semblants, c'est bien ce qui compose le plus notre Monde, non ? Chacun doit être à sa place. Se méfier les uns des autres c'est une bonne chose, trop de confiance dans les autres pourrait être nuisible, car, il est simple de tourner tout l'attention sur moi par ce que je suis le nouveau venu, que je n'ai pas forcément fait mes preuves, alors qu'il doit il y avoir des dissidents du système beaucoup plus influents que moi et c'est eux qui pourraient poser problème à notre régime. Est-ce que tu te dois te méfier ? Oui. Est-ce que je porterai du tort à ma famille ? Non. Tu veux t'en assurer ; donne-moi ici et maintenant une potion de Vérité, tu verras que je n'ai rien à cacher, que je ne manigance rien ; et cette méfiance-là n'a pas lieu d'être.

Ouais ouais ouais, il y a des atouts dont on devrait se méfier, c’est certain.

Cependant, Jessen souriait doucement de l’audace du jeune homme, conscient que ce qu’il voyait passer dans les prunelles d’Azalea pouvait être dévastateur. Il la sentait se contracter, la joie furieuse de l’opportunité crashant dans ses veines, fusillant ses nerfs, l’amusement grimpant plus haut.
Oh toi, tu ne sais pas à quoi tu lui donnes accès.

« Hm...  Voilà une proposition bien dangereuse Warren.  Vous voyez….surprenant, non ? »

Rien qu’un sourire calme sur ses lèvres. Devait-il le dire, qu’il avait toujours du veritaserum sur lui ? Pauvre petit Warren, tu prends des pentes glissantes sans être apte à gérer la vitesse à laquelle ton corps risque d’y débouler.

« Quoiqu’il en soit...tu ne devrais pas proposer ce genre de chose autour de cette table. On pense toujours que l’on a rien à cacher jusqu’à ce que quelqu’un trouve de quoi nous mettre dans...l’embarras. »

C’était la joie sauvage du prédateur qui grondait dans sa poitrine. Il aurait presque pu l’en sentir vibrer d’ici. Mais sans doute cela venait-il de l’éclat rougeâtre que semblaient prendre ses prunelles en cet instant. L’observant en silence, sagement, il n’avait pas tardé à reporter son attention sur Warren, épiant ses réactions.

« Mais j’aime ton esprit … joueur. »

Hm, ça, ça aurait sans doute pu lui être adressé également. Mais cette fois, c’était Warren qui était cloué au pilori, toute son attention lui revenant.

« Et si je te disais que j’ai dans la poche de ma veste une fiole de veritaserum, irais-tu au bout de ta proposition ou te raviserais-tu ? Tout ce que je vois ici...n’est qu’un coup de bluff, certes audacieux, mais bien désuet s’il ne prend pas forme, non ? Tu le dis toi-même, il convient de se méfier de tout le monde...si bien que...ce que tu affirmes n’a donc aucune réelle valeur si ce n’est pas prouvé par des actes... »

C’était ce qu’il pensait également.

« Enfin..  Cela s’adressait davantage au Général qu’à moi alors je crois que c’est tout à lui de décider ou non de répondre à ton bluff. »

Nouveau sourire en coin de sa part, mais il ne répondait toujours pas, captant sans se tourner vers elle le regard de Mily sur lui.

«D’ailleurs… par souci d’égalité bien sûr, peut-être cela serait-il plus juste de demander à Warren ce qu’il pense de Monsieur le Général... » elle jeta un regard à Warren, malicieuse. « ...dis-nous tout Warren, quel type de chef est-il, toi qui est directement sous ses ordres ? Tant de rumeurs circulent que je m’y perds... est-il souple ? » Ses prunelles d’acier se tournèrent vers Blackthorn et avec un léger sourire, ses narines frémissant d’amusement « ... ou trop dur ? ».

Trop dur actuellement, mais ça tu es bien placée pour avoir ta petite idée sur la question.

Mais il ne semblait pas particulièrement mal à l’aise ou perturbé – ni même frustré - par l’allusion, juste amusé.

Un geste, et un petit flacon d’argent s’était envolé de sa poche de manteau pour atterrir sur la table.

« Les gestes, non les paroles, Azalea. »

Un petit sourire. Pas de mots de son côté, juste l’apparition de cette petite fiole, sans lâcher Warren du regard.

« De deux choses l’une… Je pense qu’en effet, tu ne ferais pas de mal à ta famille. » D’un regard, il accrochait celui de sa cousine, sans commentaires. « Mais il faudrait définir qui tu inclus dans ce cercle. De plus tu parles de mimétisme, de manque de confiance. Je pense que tu sais ce que j’en pense. Te faire boire ceci reviendrait à affirmer ma défiance envers toi. Ne pas le faire serait agir comme tu l’attends. C’est plutôt bien joué. »

Le regard dans le sien, perçant sans être tranchant, amusé sans être agacé, il le scrutait, semblant s’insinuer en lui, y distinguer bien des choses.
Alors la petite fiole disparaissait, après un temps de silence pesant.

« Je ne l’utilises pas contre toi Warren, car je ne suis pas ton ennemi. Et il serait peut-être temps de commencer à envisager les choses comme telles. »

Un regard vers Azalea. Cette règle, tu ne la fracasseras pas. Tu fais bien que tu veux seule avec lui, mais pas maintenant. Car ce n’est pas en cultivant sa méfiance que tu l’incluras dans la Cause. C’est bien là tout le souci avec les animaux doués de mimétisme.

Parfois, ils oublient qu’ils font semblant.
Le cerveau est bien fait. Il possède certains neurones, dits miroirs, qui trop sollicités sont capables d’induire un comportement. Une pensée. Des valeurs, peut-être, même.

Alors oui, il serait son allié. Inflexible. Parce que Warren en avait besoin.

Et le repas s’était achevé calmement, influencé par son cadrage clair et impassible.

Il est important de savoir outrepasser des règles. C’est ce qui fait distingue un enfant d’un adulte. Mais il est essentiel de savoir lesquelles abattre. C’est ce qui distingue un adulte intelligent d’un idiot.

Et il n’y avait aucun idiot ici.

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