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Bleeding love - Alec - OS

 :: Londres :: Ouest de Londres :: ─ Mayfair.
Jeu 23 Avr 2020 - 0:51
Nuit du 7 au 8 - Chez Dorofei

Jordane avait quitté les lieux sans un regard en arrière. Elle s’était éclipsée, préférant s’éloigner en douce plutôt que d’avoir une conduite digne d’une gosse de douze ans. Ça ne servirait à rien de s’énerver, d’autant qu’il n’y avait pas de véritables raisons, elle le savait parfaitement. D’autant qu’elle allait finir par dire des choses qu’elle regretterait, elle le savait, certaines phrases n’étaient pas loin, prête à sortir, acerbes, violentes, dure et injustes. Parce que personne n’était responsable de cette rage qui sourdait en elle. Ni Jayden, ni même Lex. C’était juste elle avec elle-même. Elle et sa connerie bien nouvelle acquise. Et actuellement, si l’alcool cognait à ses tempes, c’était bien une souffrance absurde qui l’avait poussée à s’éloigner, consciente qu’elle n’avait pas envie de rester là pour s’imposer ce qui se passait entre Jayden et Lex.

Mâchoires serrées, nausées au bord des lèvres, les doigts qui passent, un peu tremblants, dans ses cheveux, un grondement rauque coincé dans la gorge, la jeune femme s’était contentée de faire les cents pas dans sa chambre, chez Dorofei. Pas de larme, pas de cris, pas de crise d’ado débile. Simplement une souffrance sourde qui lui tordait les boyaux. Une douleur débile et absurde qui n’avait pas de raisons d’être mais qui lui coupait pourtant le souffle. L’impression d’avoir été parfaitement conne, de se trahir elle-même. L’impression de perdre le contrôle, que plus rien n’avait de sens, à commencer par ses propres ressentis, ses opinions, ses pensées, ses croyances profondes. Elle ne voulait simplement pas être cette personne là. Celle qui donne de l’importance à ce qui n’en a pas. Celle qui ne se reconnait plus pour si peu. Celle qui ne sait plus où elle en est. Et pourtant, c’était bien cette sensation immonde et totale qui la rongeait en cet instant. Celle d’être seule. Celle d’être une connasse totalement abrutie et trahie par ses propres émotions avant même de l’être par qui que ce soit d’autre. Parce que cette trahison, elle ne venait de personne d’autre et elle le savait pertinemment. Pour autant, ça n’était pas cette saloperie de sensation qui restait.

Seule, elle pensait le rester à vrai dire. Pourtant, un craquement sonore avait empli la pièce alors qu’elle se retournait, sur le qui-vive, oubliant une seconde ses peines pour découvrir Alec. Seul. Merde, elle avait espéré. Espéré quoi au juste ? Qu’il déboulerait pour s’excuser ? Non mais tu t’entends penser ou c’est juste le vide intersidéral là-dedans ?!

« Hey.. »
« Qu’est-ce que tu fous là putain ?! »
« … t’as besoin d’un ami. »

Une réponse simple, qui n’appelait pas de justifications, elle le savait. Il énonçait un fait, savait qu’il avait raison. Et putain, elle haïssait ça. Elle haïssait cette envie de tout détruire autour delle, celle de se foutre la gueule dans son oreiller pour hurler à s’en péter les cordes vocales. Elle haïssait l’humidité sur ses rétines, les tremblements dans ses mains et surtout, le fait qu’il n’avait pas besoin de voir ça pour savoir.

« J’vais bien, casse-toi. »
« Tu vas pas bien. Et j’t’ai jamais vue comme ça. »

Moi non plus.

« La ferme putain ! »

Et elle lui avait décoché un coup dans l’épaule, le geste qui lui faisait sans doute le plus de bien parmi tout ce bordel. Alors il s’en était pris deux autres, qu’il avait encaissés sans broncher. Le temps de la prendre dans ses bras et qu’elle s’énerve en silence, le repoussant une fois, deux, trois, huit sans doute même, avant de finalement s’apaiser, les ongles plantés dans son dos à travers le tissu de son t-shirt, le front posé sur son épaule, la respiration coupée parce que putain, elle en faisait trop. Simplement trop.
Elle s’endormait presque. Il s’était installé, assis contre le mur, sur son lit, la jeune femme contre lui, ses bras autour d’elle, lorsqu’il avait lâché la bombe.

« Il y a quelques jours on est allés voir ma cousine, Fenella. Il a dit avoir cru avoir des sentiments pour elle. J’crois que tu.. »
« Tais-toi. »
« Ok. »

Quand deux handicapés essayent de communiquer. Les cœurs jumeaux, blessés jusqu’à la moelle, incapables d’aimer simplement. Elle le voyait se débattre avec Mack depuis des années. Le voyait souffrir, profondément incapable de faire autrement que de s’enfermer dans une relation toxique et pour une fois depuis toutes ces années ; elle le comprenait.

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Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
Jordane Suzie Brooks
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