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We'll wear a different chain - Azalea

 :: Londres :: Centre de Londres :: ─ Westminster :: • Logements :: Logement de Warren & Mily Tveit
Mar 7 Avr 2020 - 9:47
Vendredi 4 mars 2016 dans l’après-midi vers l’heure du thé,



Il était revenu une heure plus tôt du Ministère de la Magie, il avait pris le temps de reprendre une douche et de se changer pour remettre des habits un peu plus confortables, sans paraitre pour autant pour un vieux déchet ! Un peu de classe dans ce monde de brute ! Il était allé rejoindre Mily qui se reposait dans le canapé. Il s’assit d’abord à côté d’elle, avant de ne pas pouvoir s’en empêcher, il posa rapidement la tête sur le ventre de sa femme, essayant de sentir leur futur fils.

«Il est calme pour l’instant Warren, je doute que tu sentes quelque chose.»

Est-ce que c’est pour autant qu’il bougea ? Que nenni ! Il était têtu Monsieur Tveit mais après quelques minutes en vain il releva enfin la tête en soupirant doucement, se contentant du coup d’une petite caresse sur le ventre de la métisse. Mily passa sa main dans ses cheveux encore humides ce qui lui provoqua un petit grognement. Il n’aimait pas spécialement ça, mais vu qu’ils devaient être un couple, il la laissait faire, et finalement il soupira tout en la regardant. Par Merlin, même engrossée comme ça elle était toujours aussi belle et ça lui donnait des envies pas forcément très catholiques. L’abstinence et la fidélité c’était des notions très compliquées pour lui et pourtant depuis quelques trop longues semaines il s’y tenait. Il savait qu’il n’avait pas le droit à la même erreur et c’est bien pour cela qu’il ne contactait plus ses amis les plus proches qui n’étaient pas des sang-purs, il se contentait de voir ceux qu’il ne mettrait pas en danger. Et c’était dur, surtout concernant certaines personnes, mais il n’avait pas le choix. Ou plutôt, il l’avait,  et il avait fait celui où sacrifiait ses amitiés pour être certain que ces amis seraient en sécurité, et il s’était comporté en connard avec certains, il se contentait juste de ne pas répondre pour les autres. Ils se lasseraient, ils le détesteraient et tout serait plus simple ainsi. Voilà ce qu’il faisait en ce moment. Pour le reste, on ne pouvait pas dire qu’il avait changé ses habitudes, fort heureusement pour lui, il avait toujours eu des amis, des connaissances chez les sang-purs même les plus extrémistes et du coup qu’il ne reste plus qu’avec eux paraissait probablement moins suspect qu’un changement complet.

Le plus dur néanmoins restait quand même toujours cette façon de penser qui le dérangeait ; oui eux possédaient plus de magie ; oui il était d’accord il fallait préserver cette force magique avant que le sang dilué avec trop de moldus ne fasse disparaitre la Magie… mais tous les nés-moldus ou sang-mêlés n’étaient pas faibles, certains étaient plus doués que des sang-purs, d’autres étaient plus intelligents. Sur cela, il ne pouvait pas encore changer d’avis, par contre que la Garde n’était pas bons samaritains qu’ils voulaient le faire croire, les Sauveurs de l’Humanité. Oui, ça c’était vrai. Ils ne valaient probablement pas mieux que les Supérieurs à quelques différences prêts : Eux, les Supérieurs, étaient élevés dans cette violence, dans cette façon de penser, d’agir, et ce qu’il regrettait c’est que beaucoup ne semblaient pas comprendre que se défaire de tout cela était compliqué, impossible, que beaucoup ne comprenaient pas pourquoi certains ne fuyaient pas. Il y avait une nette cassure entre leurs deux modes de vie. One ne choisissait pas vraiment d’être Supérieur, c’était comme ça, Warren au final avait toujours su qu’il finirait par rejoindre ce camps, celui de sa famille de grès ou de force. Ça avait été en force, par ce qu’il avait un peu trop longtemps tiré sur la corde. Mais chez la Garde, ils y entraient volontairement, sachant qu’ils allaient provoquer guerre et morts. Qui étaient les plus salauds dans l’histoire. Oh oui, on avait montré du doigt cette façon étriquée de  voir les non majs, ou les nés-moldus… Mais si la Garde reprenait le pouvoir, qu’adviendrait-il de ces sang-purs ? Là était sa principale et actuelle question. Est-ce qu’ils se rendaient compte qu’aussi nauséabonde qu’était la façon de penser des Supérieurs, il y avait un fond de vérité, à force de trop diluer la magie, il finirait pour ne plus il y en avoir. Il avait toujours été très partagé sur beaucoup de choses, mais à vrai dire, depuis  qu’il avait parlé avec Amec, et que leur amertume se ressemblait, s’assemblait d’avoir toujours été rejetés, pas crus, montré du doigt, qu’ils passent pour les méchants auprès des moins purs à cause d’un nom de famille, tout cela resurgissait et probablement que Mily, Connor, sa famille et lui-même au final se débrouiller pour jouer sur cela. Et sur la fidélité qu’il avait toujours eut envers sa famille au final. Malgré tous ses travers, ces trahisons et compagnie, il avait toujours cet attachement.

« Warren n’y pense  même pas.»
« huh ? »
«Tu as un foutu regard lubrique là. »

Il cligna des yeux se demandant comment est-ce qu’il pouvait avoir un regard lubrique tout en étant plongé dans ses pensées pas très agréables. Mais ceci dit un nouveau regard sur Mily et il se dit que oui, c’était fort probable et que c’est cette beauté qui le perdrait à lui. Par ce qu’il aimait trop les corps de femmes, la luxure, ce que l’on veut. Par ce qu’il devait être plus sage, plus fidèle, et par conséquent qu’il dépendrait quand même de la bonne volonté de  sa petite amie. Il la détestait plus autant qu’avant, il y avait cet attachement qu’il ressentait ; mais il fallait bien l’avouer c’était surtout physique ce qu’il pouvait ressentir pour elle. Du moins, il voulait s’en convaincre.
Et puis dès qu’elle aurait pondu leur gosse, peut-être que de nouvelles disputes reviendraient, elle serait plus en état ; alors forcément ils pourraient s’hurler dessus sans avoir peur pour l’enfant, tout comme se jeter des trucs à la gueule, se faire des coups de fourbes. C’était une possibilité, même s’il envisageait que cette haine viscérale de l’un envers l’autre soit passée, qu’ils étaient « victimes » autant l’un que l’autre que ce mariage,  et qu’ils avaient fini par s’y faire, qu’ils préféraient vivre en bon terme plutôt qu’avec des disputes constantes.

Foutues hormones. Elles ont bon dos celles-là, mais il aimait les remettre toujours en cause. Il s’était perdu dans son sourire à l’autre, dans ses yeux et. Merde. Il l’avait embrassé histoire d’être moins frustré. Idée à la con ça sera pire après. mais rapidement ses baisers étaient partis dans le cou, la faisant glousser. Elle repassa une main dans ses cheveux avant de le repousser doucement mais fermement, probablement plus amusé qu’autre chose de voir son regard frustré.

«T’es vraiment pas possible toi. Et je te rappelle qu’Azalea ne devrait pas tarder à arriver. »

Est-ce qu’elle pouvait le mener à la baguette  avec le sexe ? Probablement. Au départ il était à peu près certain qu’il en était pareil pour ses parents ceci dit. Les chiens ne font pas les chats après tout ! Ceci dit, il savait que Mily n’oublierait que dans leurs deux familles, c’était au mari de commander et qu’elle n’avait théoriquement qu’à obéir.  Il continuait son cheminement de pensées, un peu puant faut bien l’avouer, lorsqu’on  frappa à la porte.

« Je vais ouvrir, ne bouge pas.» Nouveau petit regard attendri sur son ventre avant qu’il se dirige vers la porte pour lui ouvrir à la nouvelle venue qu’il n’appréciait pas, c’était le genre de personne avec qui on avait toujours l’impression d’avoir un caillou dans le pied, le genre de personne avec qui il devait faire très attention, et il n’aimait pas ça. Mais il devait montrer patte blanche, alors il le ferait après tout il n’avait plus grand-chose à cacher. Il dédia à la jeune femme devant le porche son plus beau sourire, comme il savait si bien les faire «Bonsoir, Azalea, entre, Mily est dans le salon et t’attend. » Et elle aussi était belle. Par Merlin, ça promettait d’être compliqué cette fin d’après-midi.
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Warren Tveit-Odair
Poupinou
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Warren Tveit-Odair
Mer 8 Avr 2020 - 12:05

Pour avoir toujours habitée à Londres, Azalea avait ses quartiers préférés. Camden, Covent Garden et Bloomsbury ne pouvaient pour elle être détrônés ; aussi, quand elle se trouva ce matin-là dans le quartier de Westminster, la sorcière ronchonnait déjà. Elle revenait de trois jours de rafle intense et non seulement l’adaptation au monde civilisé lui paraissait plus difficile encore lorsqu’elle avait passé trop de temps dans sa forme animale, mais la fatigue n’aidait pas. Elle avait néanmoins promis à Milly de venir la voir car depuis qu’ils avaient emménagé dans leur nouvel demeure, Azalea n’était encore jamais passée. Et la sorcière tenait toujours ses promesses. Une autre raison s’ajoutait à l’envie de revoir son amie : cette dernière était mariée à un sorcier qu’Azalea avait plus que du mal à supporter.

Warren Tveit. Voilà un nom qui lui faisait grincer des dents. Oh, il avait donné du fil à retordre à sa famille mais Warren s’était mis dans le droit chemin au final. Seulement voilà, Azalea sentait son instinct en ébullition lorsqu’il s’agissait du sorcier. Ce n’était pas juste qu’elle ne lui faisait pas confiance – une autre raison de vérifier qu’il traitait bien Milly avec tout le respect et la précaution qu’engendre une grossesse -, cela allait bien plus loin : elle sentait chez lui l’odeur nauséabonde de la faiblesse. Elle se dégageait de son sourire hypocrite, de ses vêtements qu’il endossait sans être convainquant, de ses paroles fausses...Azalea ne voyait que ça. Elle le regardait et elle distinguait encore les traces de l’influence des nés – moldus qu’il avait fréquentés.

Une grimace déforma ses lèvres. Il fallait prendre sur soi. Warren était un lâche intelligent, il avançait avec prudence. Azalea savait qu’elle n’aurait pas ce qu’elle voulait facilement. Que voulait-elle d’ailleurs ? Une preuve, une seule aurait suffi à la convaincre que son instinct ne lui mentait définitivement jamais. Ce n’était pas tant que Warren n’avait pas les épaules pour faire partie des Supérieurs, c’était surtout qu’elle le soupçonnait d’un jour se révéler décevant. Il ne fallait pas, sous prétexte que les gens semblent bien sous tout rapport, ignorer que la nature humaine réservait dans toute sa complexité bien des surprises : ce constat-là n’était pas sans souffrance, on le comprenait bien tard et souvent lorsque le mal était fait. En d’autres termes, et de façon générale, Azalea tâchait de toujours garder en tête que tout le monde était capable d’être un traître un jour. A cela s’ajoutait un plaisir non dissimulé à jouer avec Warren. Elle le testait à la moindre occasion et elle avait hâte de pouvoir le pousser dans ses retranchements.

Cette pensée eut le don de la détendre un peu. Elle avançait en direction de la maison du couple, ses talons claquant contre le goudron de la rue. La sorcière avait mis une robe enserrée à la taille et dont les manches larges étaient transparentes, dans un tissu plus fin. Elle ne mettait qu’une seule couleur, en toutes circonstances. Du noir. C’était sa couleur. Pour l’occasion Azalea avait mis une robe, mais elle était davantage adepte de son habituelle association pantalon- haut noir surmonté d’une longue veste dans un vieux cuir, plus pratiques en cas de duel. Pour faire plaisir à Milly, qui lui disait toujours qu’elle devrait mettre davantage de robes, Azalea avait fait un effort.

La maison de dessinait plus distinctement. Elle n’était pas sûre de l’endroit mais le numéro de rue lui confirma qu’il s’agissait bien de la bonne adresse. La sorcière sortit un paquet qu’elle avait réduit et rangé dans la poche intérieure de sa veste. Milly n’allait pas tarder à accoucher et Azalea tenait à lui faire un cadeau. Il n’y avait pas beaucoup d’amitiés à entretenir, mais ces rares-là se devaient d’être préservées. Elle arriva devant la porte et frappa trois coups secs.

Elle soupira et releva le menton. Milly devrait être seule à cette heure-ci et son mari arriverait certainement plus tard. Il faudrait alors prendre sur soi, paraître aimable. Elle comptait faire des efforts, pour Milly au moins. Ce n’était pas sa faute si elle avait été mariée à Warren. La porte s’ouvrit et les bonnes résolutions de la sorcière s’envolèrent. Elle ne s’attendait pas à le voir si tôt. Elle détailla le sorcier de haut en bas, un sourcil levé en signe de mépris.

« Vous n’avez pas d’elfe ? dit-elle de but en blanc. »

La politesse n’était pas son fort. Devant le sourire qui ne pouvait être que factice de Warren, Azalea ne répondit que par un étirement rapide des lèvres. Même pas une ombre de sourire. Ou alors, de ces sourires qui n’atteignent pas les yeux, qui ne s’accompagnent d’aucun éclat joyeux dans les pupilles, qui ne plissent presque pas les traits du visage. Bref. Autant dire qu’elle ne dégageait même pas de joie hypocrite. Une froideur glaciale, presque acide ; voilà l’impression qu’elle donnait. Elle entra. L’intérieur était beau. Elle reconnaissait la patte de Milly dans la décoration. Le style moderne, bien qu’Azalea ne l’appréciait guère, était bien pensé et donnait à la pièce un caractère luxueux.

Azalea s’avança dans la pièce et aperçut Milly sur le canapé du salon. Un premier vrai sourire illumina son visage.

« Ah, la voilà ! dit la sorcière avec une pointe de soulagement. »

Un peu plus et elle avait eu peur de se retrouver seule avec Warren. Parce que là pour le coup, elle n’aurait pu résister à l’envie de s’amuser avec ses nerfs. Sans attendre d’avoir la permission courtoise, Azalea enleva son manteau et le jeta sur le dossier d’un fauteuil sans plus de cérémonie. Elle prit place à côté de Milly, croisa les jambes et ignora Warren.

« Tiens ma chère Milly, j’ai pensé qu’un petit cadeau serait légitime étant donné que la naissance est pour bientôt, reprit-elle en lui tendant le paquet. »

Elle tourna son regard vers le reste de la pièce, s’enfonçant dans le fauteuil comme si elle était chez elle.

« Quelqu’un compte nous servir du thé à un moment ou je vais devoir aller le cueillir moi-même ?
fit-elle en regardant Warren droit dans les yeux. »

Elle eut un sourire en coin. Comme le message était amusant...regarder le sorcier en s’attendant à être servie par un elfe de maison. Après tout, à ses yeux, il ne valait pas bien plus.

« Alors, tu te plais au Ministère Warren ? La justice est un département fascinant. Tu dois en voir des traîtres et des immondices…, siffla-t-elle, presque acide. »

C’était définitif : elle ne pouvait pas s’en empêcher.
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Mer 8 Avr 2020 - 15:23
Il ne s’était pas vraiment attendu à la voir en robe l’autre. Oui L’autre, il n’avait même pas envie de penser à elle par un prénom. Elle était trop dangereuse pour cela, un peu comme petit scorpion, presque invisible mais très puissante, en quelque sorte, cela voulait dire qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Mais heureusement, il en avait l’habitude de toute façon des apparences et compagnie, il ne savait pas à quoi s’attendre, mais par contre il savait qu’il allait devoir être attentif à tout, à chaque parole, chaque mot, que tout serait toujours un jeu entre eux, du moins jusqu’à ce qu’il ait prouvé sa valeur à ses yeux. Et quand elle, elle l’accepterait si ça arrivait un jour, ça serait quelqu’un d’autres qui lui tomberait au coin du nez pour autre chose, il le savait, il en avait conscience, cela ne lui plaisait pas forcément, mais quand on n’a pas le choix on fait avec et se on prépare à tout cela.

Peut-être qu’il devrait lui faire un commentaire sur sa robe ? Hum. A voir. Pour l’instant, il allait se contenter d’être aimable agréable et serviable, même si ça lui coutait. Peut-être qu’il pourrait se faire monnayer en nature cette gentillesse auprès de Mily après. Peut-être pas. Qui sait. De toute façon, il pourrait toujours essayer s’il arrivait à se comporter  bien tout le long de la conversation, même si cela promettait des longs moments et beaucoup, beaucoup, beaucoup de sang froid, ce qu’il n’avait pas forcément en ce moment. Mais devant Aza’, il ne pouvait pas péter un plomb comme il l’avait fait auprès de sang « inférieur ». Il devait se comporter comme un sage petit toutou, sans trop en faire non plus ! Trouver disons un juste milieu, quelque chose comme ça pour rester crédible. On ne changeait pas du tout au tout, en quelques jours. Il fallait qu’il arrive à faire croire à cette transition progressive, il avait prévu pas mal de choses là-dessus, il savait qu’il allait devoir se  salir les mains, mais s’il avait du mal encore avec cette idée, il ferait le nécessaire pour protéger ses proches. Il y avait différents moyen d’y arriver et il aviserait suivant chaque situation.

Et de suite les hostilités avaient éclaté. Non, ils n’avaient pas encore d’elfe, même si c’était prévu ; Une phrase et il avait déjà envie d’emplâtrer sa sale face contre un mur… seul souci, c’est qu’il serait capable l’instant d’après d’avoir envie de l’embrasser. Merde. Vraiment il allait devoir faire  quelque chose contre sa libido qui était tout sauf en berne. Il se contenta donc de lui faire un charmant sourire et de lui répondre jovialement –tout en l’insultant copieusement intérieurement- :

« Marcher fait aussi du bien. Et il est pour l’instant occupé chez mes parents.»

Ouais c’était l’elfe de ses parents qui venait leur faire à bouffer et ranger un peu. Pour l’instant cela leur suffisait, mais il savait qu’après la naissance du petit ils allaient devoir sérieusement s’en occuper.

« Cette robe te va à ravir. J’espère que tu as fait bon voyage.»

Pouffiasse. Connasse. Ça rime. Charmant garçon, n’est-ce pas ? Mais elle méritait. Par Merlin, merci, des fois il devait vraiment s’estimer heureux  d’avoir hérité de Mily comme femme et pas de quelqu’un comme Aza, sinon il l’aurait probablement tué un jour de perte de contrôle. Et puis Mily était si belle et si…. ET voilà qu’il disgressait encore. Il s’en aurait mis des claques. On se concentre, on se reprend, ce n’est pas le moment de se faire d’idées ou d’illusions.
Par contre, il y en avait que pour Mily. Heureusement, elle semblait réellement tenir à sa femme ce qui était probablement un point pour les deux. Elle lui avait même tendu un petit cadeau, il haussa un sourcil perplexe, ceci dit, au moins celui-là était emballé et il ne se l’était pas pris en pleine tronche comme lorsque de la visite d’Alec. Mily remercia son amie et Warren y mit aussi un peu du sien.

« C’est vraiment très gentil, il ne fallait pas.»

Ouais, il irait l’exorciser après, le cadeau juste au cas où Avec un démon tel quel on pouvait s’attendre à quelques mauvaises surprises. Prudence est mère de sureté ! Comment ça, il devenait beaucoup trop parano ?

« Quelqu’un compte nous servir du thé à un moment ou je vais devoir aller le cueillir moi-même ? »

Un sourire malicieux naquit instantanément sur les lèvres du garçon, tandis que Mily sentant qu’il allait probablement sortir une grosse connerie lui fit les gros yeux pour l(inviter à se taire. Faire  taire un Warren ? Dur, dur !

« J’attends juste que tu sois polie. Les bonnes manières c’est dans les deux sens.»

Ou alors que ce foutu elfe daigne débarquer. Ce n’était pas possible, il était où ? Ce n’était pas comme s’il était doué pour faire le thé ou à manger en plus. Et enfin, il vit la créature arriver il s’empêcha tout juste de pousser un petit soupir de soulagement. Heureusement qu’il n’avait pas du le faire, le thé, sinon, il y en a une qui se serait probablement retrouvé d’une substance liquide bouillante sur la tronche probablement. Par ce qu’il avait bien conscience qu’elle allait continuer les affronts. Il s’installa donc à côté de Mily, mettant un bras autour des épaules de sa femme, tandis Azalea reprenait la parole. Nouveau sourire de sa part, il comprenait très bien  le sous-entendu, mais il avait plus envie d’en rire qu’autre chose.

« Pourquoi est-ce que ça ne me plairait pas ? Il est très  intéressant de travailler là-bas, j’apprends de nouvelles choses chaque jour. Et puis, en ce moment, en parlant de traites et compagnie, on cherche, on enquête surtout les coupables de l’attentat du mois dernier.» Temps de silence. «Tu vois quelque chose d’utilité vraiment publique. Et toi, qu’est—ce que tu fais de tes journées en ce moment ? » demanda-t-il d’une voix doucereuse, de son innocent. «Mais si tu as soif… et bien écoute, tu peux demander à notre Elfe de maison, je suis certain qu’une boisson pour te désaltérer avec tout ce que tu dois avoir à raconter, sera  nécessaire. » Sourire poli.

Les hostilités polies étaient belles et bien lancées. Cela ne semblait pas gêner Mily, il était à peu près certain qu’elle aurait bien du chocolat à grignoter et qu’elle aurait volontiers compter les points de chacun si cela se faisait…

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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Jeu 9 Avr 2020 - 22:03
Marcher fait du bien. Oui. Va donc marcher Warren, ça fera du bien.
L’envie de répliquer était forte. Il se tenait-là comme un imbécile, à faire des compliments qu’Azalea n’était pas prête d’avaler. Elle n’avait jamais compris l’intérêt de complimenter les autres, à moins que cela ne fut qu’un moyen pour les manipuler, les apprivoiser ou les soumettre avec plus de douceur. Peut-être qu’elle n’aurait pas du mettre de robe finalement ; ça lui aurait évité ça. La sorcière ne réagit pas à la remarquer d’ailleurs ; cela ne lui inspirait qu’un profond mépris car après tout, soit Warren pensait pouvoir l’attendrir ou la manipuler par un simple compliment, soit il était d’une hypocrisie assumée et dans les deux cas, il s’en fallait de peu qu’Azalea sorte les griffes.
Son visage était tendu, aucune joie ne franchissait la barrière de ses lèvres et ses yeux étincelaient non pas du plaisir d’être là, mais de l’envie presque irrépressible de voir un jour la tête du sorcier rouler à ses pieds. Presque. Malgré ses pulsions, la jeune femme savait se contrôler dans la plupart des situations et il était hors de question de rendre son amie veuve avant l’heure. Du reste, le malin plaisir à tenir Warren sur la sellette en permanence valait bien de le supporter quelques instants.

Azalea s’était assise près de Milly. Et ça n’avait rien d’un hasard. Aux côtés de son amie, elle regardait Warren comme si les rôles étaient inversés et qu’il n’était qu’un invité. La future mère accepta le cadeau avec joie, ce qui était bien la seule chose qui comptait vraiment. Azalea aurait d’ailleurs eu bien du mal à l’admettre mais Milly semblait heureuse de son mari : pourquoi ? Comment ? La sorcière ne voulait pas y réfléchir, ces notions-là étaient bien trop abstraites pour elle. Incompréhensible. Comment pouvait-on se satisfaire de...ça ? Mais là non plus, elle n’en voulait pas à Milly. On avait bien peu de choix en la matière : les traditions avaient un prix.

Les bonnes manières ? Sacré Warren ! Il ne se laissait jamais faire, et ça rendait le jeu plus amusant encore. Pourtant, Azalea grinça des dents à la façon dont il lui parla. Pour qui se prenait-il ? Ce misérable lâche devrait se souvenir de sa véritable place. Pas loin des cloportes donc. Il est vrai que la sorcière faisait preuve de mauvaise foi. Le sorcier était chez lui, dans son droit. Mais la jeune femme avait-elle jamais été de bonne foi ? Elle n’avait pas une manière bien philosophique de traiter les insultes.  Elle faisait payer le prix tôt ou tard, double, triple, et plus si elle le devait. Les bonnes manières en tout cas, elle avait bien envie de les envoyer balader et de sauter à la gorge de son hôte. De la contenance, voilà ce qu’elle devait avoir en cet instant. Du sang-froid et de la patience, elle y viendrait un jour à ce moment : l’heure où Milly serait veuve.

« Mes manières t’indisposent Warren ? dit-elle en souriant largement, ses jambes se croisant en même temps que ses mains. Personnellement, je trouve qu’il y a des choses qui sont bien plus insupportables... »

Comme tes anciens amis ! Comme ta manière de vouloir nous faire croire que tu es des nôtres ! Comme ton hypocrisie permanente envers la cause ! Ce qu’il pouvait l’indisposer avec plus de violence à chaque minute. Mais elle ne laissait rien paraître des envies meurtrières qui l’agitaient intérieurement. Elle se contenta de lui sourire comme un croquemitaine.
L’elfe arriva et la tension redescendit un peu. Warren se rapprocha de Milly, passa un bras autour d’elle. Tsss. Mais bien sûr, continue ta comédie. Le « mari parfait ». La sorcière aurait pu éclater de rire. C’était ridicule. Pour le coup, elle ne regrettait de ne pas l’être, elle, mariée. Sa liberté ne lui avait jamais autant plu.

Warren se fit un plaisir de répondre à Azalea au sujet de son travail mais tout sonnait faux. Tout en l’écoutant, elle se leva. Elle jeta un œil à la pièce, ses talons claquant contre le carrelage. Elle devait s’empêcher de jeter un coup d’œil à l’air si content de lui du sorcier. C’était presque une nécessité à vrai dire, sinon elle aurait trop bouillonné de le voir aussi imbu de lui. Elle le laissa mijoter, demanda à l’elfe un thé et lui fit signe de disparaître comme s’il n’était qu’un insecte dans la pièce.
Elle se tourna pour glisser un sourire malicieux à Warren et se détourna à nouveau pour admirer les tableaux modernes qui ornaient leurs murs.

« Je suis bien heureuse que tu te sentes utiles au Ministère. Milly et toi vous rendrez compte bientôt qu’il est fort aisé d’occuper les enfants, de leur donner ne serait-ce qu’un sentiment...d’accomplissement, dit-elle. Quant à moi Warren...oh, moi...je suis la face cachée de l’utilité publique. Je traque ceux qui pensent qu’ils peuvent nous échapper, tu vois ce style de personne qui imagine pouvoir passer entre les mailles du filet. »

Un rire léger lui échappa, et c’était une chose bien étrange d’entendre Azalea rire. On s’en écorchait vite les oreilles, sans trop savoir pourquoi. Peut-être était-ce parce que ce genre de rire faisait penser à de vils esprits venus hanter des lieux abandonnés ou tourmenter les vivants ; un rire qui vous donnait des frissons, vous passait l’envie de sourire, vous enlevait la joie de vivre. Un rire, somme toute, qui convenait à la sorcière.

Azalea continua son exploration, toujours à proximité d’eux mais sans les regarder. Elle évaluait le territoire, comme une vieille habitude animale.

« Cela dit...j’adore moi aussi mon travail, reprit-elle un sourire aux lèvres. Il est passionnant. Je suis toujours surprise par l’ingéniosité de certains pour s’extraire de certaines situations...délicates. Peut-être est-ce un talent génétique car je l’observe souvent sur plusieurs membres d’une même famille. Les Rivers par exemple. Ils ont ce talent incroyable de prendre la fuite, de s’exiler. Il faut beaucoup de patience et de rigueur pour disparaître sans laisser de traces ; au début, c’est facile. La peur est trop présente pour ne pas faire attention et puis, au fur et à mesure, on s’en éloigne et on oublie...on baisse sa garde, on se permet des sorties, on renoue avec d’anciennes connaissances. L’impatience se fait sentir. La peur s’évanouit, et on se dit qu’après tout, on ne risque peut-être plus grand-chose. »

Elle fit une pause, un sourire toujours étirant ses lèvres, et elle se retourna pour regarder Warren dans les yeux. Un regard brutal, qui transperce.

« Et c’est là qu’on fait des erreurs terribles, poursuivit-elle. Quelqu’un nous aperçoit et notre trace est retrouvée. Ce n’est qu’une question de temps pour qu’on la remonte doucement mais sûrement. Alors, la peur revient car on comprend que notre ennemi est à notre porte mais qu’il est trop tard pour la fermer à clés... »

Comprendrait-il le sous-entendu ? Il n’était pas idiot. Pas complètement. Il savait que Logan et Alec étaient en danger, qu’ils avaient à leurs trousses des gens qui voulaient leurs têtes. Et Azalea les avait tous les deux dans son collimateur. Ce n’était pas un secret. Par contre, c’était une information toute fraîche : Alec avait été vu et ce n’était qu’une question de temps pour que les Supérieurs le retrouvent.

Azalea soupira, faussement dépitée, et prit place dans le fauteuil en face du couple. Une main sur chaque accoudoir et les jambes à nouveau croisées.

« Enfin, c’est toujours à double tranchant de jouer le mort. On se retrouve vite enterré pour de vrai. »

Et un sourire large comme l’abysse. Juste pour lui. Juste pour qu’il comprenne bien.
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Ven 10 Avr 2020 - 15:02
Probablement que c’est elle qui mènerait la danse, après tout elle avait léger avantage. Pour l’instant du moins, cet avantage il pourrait à un moment donner le faire tourner e sa direction. Après tout, lui était un homme, dans une société patriarcale. Lui, donnerait son nom à leur enfant. Lui avait commencé à perpétré la prochaine génération contrairement à elle. Alors certes, il y avait encore des doutes à son sujet, beaucoup le voyaient comme un potentiel traitre mais à force de temps, de persévérance, il ferait ses preuves. Probablement dans les larmes et le sang, mais il le ferait, par ce qu’il n’avait pas d’autres choix. Il fallait qu’il gagne leur confiance, et, heureusement pour lui, il avait de suite prendre des dispositions pour qu’il y ait le moins d’erreur possible, pour ne pas fauter et qu’on puisse d’ores et déjà le mettre au pied du mur.
Ils maitrisaient tous deux ce jeu de manipulation, de sarcasme, ou jeu de mots, d’accusation plus ou moins dissimulé. Il eut un nouveau sourire lorsqu’elle avait repris la parole

« Je tiens juste à te rappeler que tu es sous mon toit et que je peux te mettre à la porte, à ma convenance sans que cela choque quelqu’un. N’oublie pas ce que tu es dans cette société.» avait-il répliqué avec légèrement ; lui avait une grande famille connue et puissante, un appui, sans compter tout le reste. « C’est juste un petit conseil pour le futur, très chère.» Sourire en coin, mesquin presque avant de continuer. « Je veux bien que tu m’expliques quelles choses te sont si insupportables.»

Jeu dangereux, il le savait. Mais il jugeait que pour l’instant il pouvait se le permettre, après tout il demandait juste quelques éclaircissements et un peu de respect chez lui. Ce n’était pas grand-chose. L’Elfe était venu prendre la « commande » de l’autre grognasse – et pour une fois ce n’était pas de Mily dont on parlait- tandis que lui se rapprochait de sa femme. Elle était à lui, elle serait de son côté – de toute manière avait-elle réellement le choix ?-. Il en était certain, alors il pouvait en jouer avec plaisir, par ce qu’il avait compris que cela irritait probablement l’autre sorcière. En attendant Mily ne semblait plus trop savoir quoi dire, la connaissant elle était probablement juste amusée de la situation et voulait quoi qui allait gagner cette jouxte verbale.
Il avait ensuite répondu à sa question, et au final, oui il aimait bien sincèrement son travail, même s’il avait rêvé, un jour peut-être pourrait-il postuler pour aller chez les Aurors, mais pour l’instant cette carrière dans la police magique lui suffisait et était un bon départ.
Et elle avait repris la parole, cette fois, même s’il demeura impassible il n’apprécia pas forcément ses sous-entendu, notamment concernant ceux d’Alec. Il la laissa néanmoins finir, de nouveau, rapidement un sourire sur le visage. Elle cherchait probablement à l’agacer, le perturber, à le voir réagir d’une mauvaise manière et il ne devait pas entrer dans ce petit jeu, pour ne pas risquer de perdre définitivement la main pour la soirée. Pour l’instant, ils devaient plus ou moins s’équivaloir.

«Je me demande comment tu peux savoir qu’il est fort aisé de s’occuper d’enfants alors que tu n’as pas toi-même cette chance d’avoir une descendance. Nos familles seront de toute manière, probablement d’un fort bon conseil. » Il haussa un peu les épaules, un nouveau sourire sur les lèvres. «Certains font comme toi et travaillent réellement en plus, comme Klara Anderson. Elle, elle est vraiment utile à la société, personnellement, c’est ce que j’appelle être d’utilité publique. Tu n’es qu’une Raffleuse parmi d’autres tout comme je ne suis qu’un Activiste parmi d’autres, on ne peut pas appeler ça un travail. Un devoir si tu veux, mais ça n’est point un métier. Ou alors pour la plupart nous portons tous une double casquette.» Sourire fin à son tour. Guerre des égos et de bien autre chose, bonjour. « Et je suppose, que je n’ai pas à te rappeler, qu’à pour Logan, le sang des Rivers est des plus purs, menacer un héritier, aussi …» trouve un foutu bon mot Warren, désolé poto. «… invisible est-il pour le moment n’est-ce pas quelque chose de bienvenue, je doute que ses parents et sa famille apprécient cela. » Nouveau sourire. « Ne t’inquiètes pas pour lui, il finira par rejoindre nos rangs, on le fait tous. Il n’y a que les abrutis qui ne changent pas d’avis. » Bon, il devra envoyer un petit « sos » à Alec qu’il comprenne qu’il est dans la merde . « Et si je ne connais pas Logan et qu’après tout, n’étant pas un sang pur son futur ne m’intéresse guère, pour Alec, je vais oser dire ce nom que tu sembles avoir oublier, ou alors préfères tu faire des pseudos menaces ridicules. Quoiqu’il en soit, pour Alec, s’il avait vraiment voulu disparaitre il l’aurait fait. Tu prends cette histoire beaucoup trop à cœur. Il est loin d’être stupide, s’il se permet des sorties en lieu public, sans polynectar, c’est qu’il ne se cache pas tant que cela peut-être. C’est peut-être juste dans ton esprit.» Temps de silence. « Etonnant, d’ailleurs, d’une terrible chasseuse comme toi n’est que probablement retrouvé sa trace après tant de temps. Niveau efficacité je noterai pas ça génial-génial, des mois.» Petit rire. « Et je ne sais pas de quelle peur ou quel ennemi tu parles, mais tu as l’air d’y croire, c’est bien. Ce qui est bien, chez nous, c’est que l’on peut compter sur notre famille, sur leur puissance, et tu as raison c’est toujours à double tranchant les erreurs de jugements ; et à trop vouloir déterrer la merde, on peut vite se retrouver enseveli sans aucune issue possible. »

Nouveau sourire, par ce que lui aussi la menaçait. Si elle faisait du mal à un héritier de sang-pur, à Alec donc ; elle trépasserait probablement assez rapidement. Un enterrement pourrait en cacher un autre. Il aurait bien voulu prendre la défense de Logan, mais il n’avait pas assez de matière sur le sujet, et le non pur avait probablement trop de « torts » qu’il ne pourrait pas justifier. Alors il préférait seulement essayer de sceller au mieux le sort de son ami.
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Sam 11 Avr 2020 - 19:26
Warren jouait un jeu dangereux et il devait très certainement le savoir.
Azalea avait toujours l’impression que ce type de personnes – appelons-les « les Warren » - se plaisait à vouloir avoir l’air maître de la situation alors qu’il n’était maître de rien du tout. Maître de sa maison. Maître de sa famille. Maître de la situation. Raté. Raté. Raté. Warren n’avait aucun contrôle sur ces choses. Il tentait simplement par tous les moyens de faire voir au reste du monde qu’il assumait des choix qu’on lui avait imposé. Comme une façon de retourner une mauvaise situation à son avantage pour ne pas avoir l’air trop pitoyable. Sauf que ça l’était, pitoyable. Si les parents de Warren n’avaient pas resserré la visse, le sorcier n’aurait sans doute jamais fait partie des Supérieurs. Le choix avait été précipité par la volonté de sa famille de le faire rentrer dans le rang. En cela, Azalea n’éprouvait aucune confiance à l’égard de Warren car la décision n’était pas venue de lui directement. Il avait fallu l’amener à accepter, de force.
Du reste, être « maître » de quelque chose signifiait qu’on en assumait pleinement les conséquences, les droits et les devoirs, qu’on avait choisi cette position en toute connaissance de cause et pour l’heure, la sorcière doutait que Warren en soit totalement là. Il essayait, elle devait bien l’admettre, de prendre ses marques et d’ajuster sa réputation. Mais il n’était pas dans la nature d’Azalea d’être aussi facilement bernée. Un faible restait un faible, un lâche le demeurait toujours.

Il eut la présence d’esprit de se rappeler en maître des lieux et il s’en fallut de peu qu’elle n’éclate de rire pour de bon. Ce que les gens pouvaient se convaincre tout seuls des choses qui leurs faisaient plaisir. Posséder une maison ne voulait pas dire qu’il le méritait ; de même qu’on ne s’élisait pas patriarche d’une famille, il fallait le devenir, s’imposer, prouver à tous qu’on méritait cette place au sein d’une famille. Il en était loin. Mais puisqu’elle se trouvait sous leur toit et qu’elle ne voulait pas offenser Milly, Azalea allait jouer le jeu. D’ailleurs, elle comptait bien jouer jusqu’au bout.

« Il est vrai Warren que tu es dans ton droit, et ne prends pas mal des manières qui me sont si souvent reprochées ; je passe davantage de temps dans la nature que dans le monde civilisé, fit-elle et l’espace d’un instant, cela ressembla presque à des excuses sincères. Quant à la place de la femme, puisque c’est de cela dont il s’agit, n’est-ce pas ?, je suis surprise que tu aies ce genre de logique. Bon nombre de sorcières alimentent notre Histoire par leurs accomplissements et leur puissance ; il est malheureux de penser qu’une femme n’est bonne qu’à se marier et enfanter. Je suis d’ailleurs persuadée que Milly a bien d’autres talents que celui de donner la vie. Le rabaissement de la puissance féminine est bien une chose qui m’insupporte parmi tant d’autres. Du reste, n’est-ce pas digne d’un homme peu sûr de lui ? Te sens-tu si petit pour devoir sous-estimer une femme et la réduire à si peu ? Voyons Warren, ne prends pas appui sur des siècles de misogynie. Cela ne te ressemble pas. Mais ce n’est juste qu’un petit conseil pour l’avenir... ».

Elle lui fit un clin d’oeil amusé. Ce qui était agréable – oui il y avait bien quelque chose d’agréable malgré tout – c’était que le sorcier n’était pas complètement idiot et qu’il pouvait aisément suivre leur conversation avec tous les sous-entendus qui s’y trouvaient. Il le faisait sans panache et sans finesse mais c’était déjà ça. Mieux valait ne pas trop en demander.
En essayant de se tirer d’affaire et de reprendre la main, Warren avait pourtant commis une terrible erreur. Erreur qui glaça le sang d’Azalea tant elle en éprouva de la rage ; plus que de la rage, elle aurait voulu planter ses crocs profondément dans ses chairs, lui arracher la peau, lui déchirer les entrailles, lui abîmer ce visage si suffisant qu’il arborait comme s’il gagnait quoique ce soit à lui balancer ça. Il ne gagnait rien. Il perdrait beaucoup, un jour ou l’autre, ces paroles lui seraient susurrées à l’oreille alors qu’il rendrait son dernier soupir. Un moment que la sorcière s’imaginait à plaisir, en tentant de savoir s’il serait de ceux qui pleurnichent et qui regrettent, de ceux qui appellent à l’aide ou qui tentent de négocier une vie qui était déjà perdue par une bêtise trop tôt commise. Une bêtise. Voilà ce qu’il avait fait. Et pauvre de lui, il ne s’en rendait pas même compte. Pourtant, il n’y avait plus de doute dans l’esprit de la jeune femme : la vengeance serait terrible et les mécanismes d’un plan sans issue pour lui se dessinaient déjà dans ses méninges. Il n’y échapperait pas. Par Morgane, c’était décidé !
Mais rien de tout cela ne transparu sur ses traits. Elle se contenta de l’écouter parler tranquillement, sans même de crispation ou de soupir malvenu. Ses yeux l’observaient avec une lassitude étudiée, songeant à toutes ses choses qu’il lui inspirait. A la fin, il y eut un blanc. Une seconde pour lui laisser le temps de réaliser ce qu’il venait de lui dire. Une seconde perdue puisqu’il n’en ferait sûrement rien ; la bêtise prenait des dimensions spectaculaires.
Azalea but une gorgée de son thé avec un sourire absent. Les sévices qu’elle infligerait à Warren un jour lui traversaient l’esprit comme des chants de Noël.

« J’aime te contredire Warren mais je dois avouer que je partage ton opinion, dit-elle avec amusement. Certains Supérieurs ont des positions bien plus importantes que la mienne et s’affairent à engendrer la nouvelle génération de sangs-purs qui, espérons-le, prendra un jour le relais. En cela, ces personnes sont bien trop précieuses pour ne pas les protéger. Mon engagement envers notre cause est total. Il me demande des sacrifices importants et je n’ai pas le talent de faire de la politique ou d’occuper un poste où il faille rendre des comptes officiels. Je fais partie de ceux qui restent dans l’ombre et cela me convient très bien. Je sais où est ma place et je crains qu’elle ne soit pas là où l’on est exposé à l’opinion publique ; tu vois, pour que d’autres puissent jouer leur rôle, toute la chaîne doit également fonctionner. Chacun de nous a un rôle à jouer et je joue le mien comme il se doit : sans me plaindre et en sachant pertinemment qu’il y a un prix à payer. On l’oublie souvent mais pour que de jeunes couples comme vous puissiez engendrer dans une société sorcière libre de toutes les immondices qui peuvent s’y cacher, il faut aussi des gens comme moi. Prêt à tout pour débusquer du paysage ceux qui s’y dissimulent avec lâcheté. C’est un travail oui, un mode de vie, une passion. Peu importe le mot employé le résultat est le même, non ? Vous ne souhaitez pas que votre enfant naisse dans une société où il risquerait de subir de mauvaises influences, d’être considéré au même niveau que des sous-sorciers qui ne méritent pas d’être parmi nous, n’est-ce pas ? fit-elle en souriant. Ne vous y trompez pas, mon travail n’est pas seulement de retrouver des sangs-impurs pour leur rappeler leur place ou les faire disparaître ; c’est également de nettoyer nos rangs lorsqu’ils ont besoin de l’être. Son ton était toujours aussi posé mais un peu plus dur. Chasser ne se limite à un seul type de proie ou à un seul territoire après tout. On se lasse assez vite des mêmes gibiers. Je préfère nettement flairer ceux qui se cachent dans nos maisons : ces petits Rats qui courent dans nos murs, passent sous nos lits, grignotent notre nourriture ; ceux-là même qui nous disent des mots doux, qui affirment faire partie des nôtres mais ont deux visages. Ce genre de bestiole qui n’a pas assez de courage pour assumer ses véritables opinions et qui profitent de notre protection, de la chaleur de nos maisons, sans pour autant nous être réellement fidèle ; parce qu’il ne faut pas se méprendre sur ces vermines, elles ne tiennent en général qu’un temps à prôner des valeurs qui ne sont pas les leurs, à faire semblant d’être ce qu’elles ne sont pas, ensuite, elles finissent toutes par virer de bord et alors, il est trop tard. Elles en savent trop, elles parlent à nos ennemis, elles divulguent les secrets de ceux qui leur ont fait confiance. Azalea s’appuya contre le dossier du fauteuil dans un calme perturbant. Ça, c’est mon gibier préféré.»

Elle reprit du thé et posa sa tasse sur la table basse. Son index vint essuyer le bout de sa bouche et elle en lécha l’extrémité.

« Voilà pourquoi les Rivers n’ont pas de souci à se faire : leur réputation est sauve du moment où leurs héritiers ne font pas partie de ces petits Rats si pitoyables. Logan est perdu mais là encore, le sang parle de lui-même. En revanche, pour ce très cher Alec,
reprit-elle et à ce nom, ses lèvres ne purent s’empêcher de s’étirer avec gourmandise, il n’a évidemment rien à craindre s’il est véritablement des nôtres. N’ont à avoir peur que ceux qui sont des traîtres ou qui aident nos ennemis ; les autres peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Si Alec n’a rien à se reprocher et est prêt à intégrer les Supérieurs, je suis sûr qu’il réapparaîtra et que tout cela n’aura été qu’un malentendu. Auquel cas, je serai ravie de l’accueillir à bras ouverts pour renflouer nos rangs mais pour que ce malentendu soit dissipé, il faut bien le trouver et j’ai comme la drôle d’impression qu’il ne veut pas l’être. On pourrait dire que c’est un comportement bien étrange pour un homme innocent, mais soit.  Elle fit une pause, fit mine de réfléchir un instant. Néanmoins, s’il s’avère vrai qu’il est similaire à Logan et que les deux pourraient collaborer contre nous, il ne fait pas de doute que toi comme moi devrons nous y opposer violemment, n’est-ce pas ? A ce moment-là, si tout indique qu’Alec n’est autre que notre ennemi, il va de soi que toi, Warren, encouragé par la force de ton engagement, tu te feras un plaisir de mettre fin à sa misérable existence, non ? »

Elle se mordit les lèvres, incapable de ne pas sourire de toutes ses dents. Comme si elle s’apprêtait à déguster un repas des plus délicieux. Le reste de son discours, elle n’en prit pas compte. Ce n’était que de peu d’importance pour la sorcière et y répondre lui aurait fait trop plaisir. Au lieu de jouer son jeu à lui, elle préférait l’emmener jouer une autre partie.
Elle fronça alors les sourcils, fit un peu la moue.

« Cela dit, il ne me semble pas t’avoir jamais vu sur le terrain. Le Ministère doit être sympathique mais, toi qui met la virilité sur un piédestal, devrait pouvoir endosser un rôle un peu plus...musclé, non ? Que dirais-tu d’une rafle ? Juste pour que tu puisses me donner ton avis sur mon travail si avilissant soit-il pour toi, et que nous ayons une meilleure appréhension de ce dont l’autre est capable ? Je suis sûre que Milly pourra se passer de toi pour quelques heures. »

L’offre était sur la table. Il ne restait plus qu’à attendre de voir s’il comptait la saisir.
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Dim 12 Avr 2020 - 11:29
Il savait pourtant qu’il devait faire attention à ce qu’il disait, que chaque phrase pourrait se retourner contre lui, et il faisait attention le plus qu’il le pouvait, mais il n’allait pas non plus courber l’échine fasse à quelqu’un comme Azalea, il se refusait d’avoir peur d’elle, surtout qu’au final au début du moins, cela restait « bon enfant », c’était plus une guerre d’égo et autres qu’autre chose. Il n’allait pas se parler comme ça par une simple femme qui avait pour elle, que d’être sang-pur… surtout devant Mily, il ne fallait pas que ce soit une porte ouverte à tout. Il remit donc les pendules à l’heure, et à ce petit jeu aussi, il n’était pas forcément mauvais bien au contraire, jouer au petit con, à celui qui cherche et répond, il se débrouillait généralement assez bien, tout comme son interlocutrice. Il eut un vague sourire au début de sa première phrase, excuse bidon, il y a certaines choses qui devaient être ancrées entre elles, que ses parents avaient dû lui apprendre, le minimum de politesse. Pour la suite, il haussa un sourcil plus perplexe qu’autre chose et finalement plus amusé, sur son grand discours sur les femmes. C’était un peu trop bon de la voir réagir de la sorte, néanmoins, il la laissa finir sans l’interrompre, et il eut un bref sourire, ainsi qu’un petit rire amusé et non moqueur

« Tu es partie un peu loin toute seule, mon amie.» commença-t-il, se doutant que le « mon amie » agacerait la jeune femme, mais personne ne pourrait dire que c’était une attaque. « Ce que je voulais dire, c’est que dans une société patriarcale comme la nôtre, mon avis et ma personne sera toujours plus importante que quelqu’un comme toi, ou comme Mily. C’est un fait, un simple fait, pas un avis. Tu n’es pas censée disons agir comme ça, et je doute que l’argument de passer plus de temps dans la nature ou que sais-je soit un argument valide. Les plus jeunes, même de trois ans, parfois à l’intelligence limitée, connaissent ces civilités que tu sembles avoir oublié. Et je pense que tu es bien plus intelligente qu’un bambin de trois ans, n’est-ce pas ?»Ce qu’il pensait réellement d’ailleurs, même si clairement il la cherchait un peu. Un peu de respect, merde ! « A quel moment ai-je dis que les Sorcières étaient moins puissantes ? Pourquoi extrapoler mes paroles, qui ne relataient qu’un fait  sociétal que même toi, tu dois connaitre ? N’est-il pas vrai, qu’un home et une femme, pour une même mission, même actions, ça sera l’homme le mieux vu ; c’est ça ta place dans la société ; ma parole contre la tienne, ma parole qui gagne.»Il se passa une main dans les cheveux et désigna Mily qui visiblement avait préféré joué  la muette et, il pouvait le voir se délecter de la situation « Quant à ma femme, on en a déjà parlé longuement, si elle veut travailler, elle le fera si elle veut élever ses enfants elle le fera. Et, pendant nos longues anciennes disputes, je ne crois pas avoir joué sur cela, ou peut-être une fois ou deux. Extrapolation ma chère. De bien beaux discours auxquels je suis en grande partie d’accord, mais les mœurs, coutumes, habitudes et ce que tu veux ont la vie dure.»

Certes, il parlait –notamment avec Alec- parfois de façon assez machiste des femmes ; mais ce n’est pas pour autant qu’il était un tyran domestique, ou autre.  C’était jute une éducation un peu trop ancrée en lui qui le faisait agir comme ça. Son vrai souci demeurait d’ailleurs plus dans une faiblesse énorme, par ce qu’il aimait trop les femmes et leur beauté, mais là, c’était encore un autre souci. D’autant plus qu’il s’était calmé  et tentait de rester fidèle.
Et il n’avait pas pu s’empêcher de lui rappeler qu’elle, avait encore moins de poids que d’autres dans leur société, n’étant ni mariée/réellement liée à une grosse famille, et sans enfant, sans aucun héritier. Là encore, un simple fait logique, inéluctable pour lui rappeler qu’il y avait aussi beaucoup de choses qui rentraient en compte dans ce genre de choses.

Et ils avaient continué leur petit échange, s’il voulait bien croire une chose, c’est qu’elle était totalement dévouée à la cause et tout le reste de son petit discours. Etrangement, elle avait tort, il n’avait pas spécialement envie de lui faire un quelconque compliment, mais elle avait quand même un assez grand talent pour manier les mots ; mais avec les manières et compagnie qui manquaient, certaines choses lui seraient en effet compliquées à atteindre. Un nouveau sourire se détacha lorsqu’elle continua à parler elle n’avait pas totalement tort, mais pas raison non plus. C’était simple de dire que c’était par ce que son rôle était de faire ci et ça qu’il  avait des sacrifices à faire, mais des personnes avec le même rôle qu’elle avait une famille… alors non. Erreur. Excuse, bidon, irrecevable. Il laissa néanmoins quelques instants de silence avant qu’il ne songe à reprendre la parole :

«Je n’avais pas envie de te faire un quelconque compliment, néanmoins,  Azalea tu te trompes sur un point, tu sais assez bien manier les mots et tu as assez d’arrogance, pour ne pas être dans l’ombre… Cependant, il faudrait que tu corriges ce manque de manière et de civilités. » Le but n’était pas de la brosser dans le sens du poil ; juste d’être quand même un minimum franc, il pouvait bien lui cracher à la gueule, mais dire après qu’elle avait certains talents si c’était la vérité. Rien n’était tout blanc ou tout noir, et ce n’était pas en étant de totale mauvaise foi qu’il lui ferait comprendre qu’il ne comptait pas merder, qu’il n’était pas un ennemi, à priori. « La cause demande des sacrifices à chacun d’entre nous, crois-tu que par ce que je serais bientôt père, voire père dans quelques semaines, on ne m’enverra peut-être pas faire une mission dangereuse, qui  durera plusieurs jours ou plu, ce qui fait que Mily devra s’occuper seule d’elle et de notre enfant.» Temps de silence. « J’en conviens, tu fais probablement du très bon travail… mais, néanmoins, d’autres ayant le même rôle que toi, et, y participant tout autant, on quand même une famille. Je ne suis donc pas certain de bien comprendre là où tu veux en venir ? Oserais-tu suggérer que tes sacrifices sont plus grands et supérieurs à ceux de tes collègues raffleurs ?» Temps de silence. « Oserais-tu dire aux personnes qui rafflent, qui ont une famille à côté plus un travail quelconque que ce soit au Ministère ou autres, qu’ils font moins de sacrifices, ou que ce qu’ils font ont moins d’importance, vu que visiblement tu sous-entend que ces grâce aux sacrifices de personne comme toi que notre société tourne aujourd’hui ?» Il eut un petit sourire en coin. Temps de silence. «Par ailleurs, pour toi,  il faudrait que les sang-purs gardent le rôle qu’ils ont toujours eu sur la société… mais pour cela, il faut aller à la Source, et cette source, je pense que l’on pourrait être d’accord c’est Poudlard. Poudlard qui a été libéré, laissant  les élèves qui voulaient rester tout en disant que chaque sorcier est exceptionnel et mérite d’être formé ? Du coup ton raisonnement n’est-il pas légèrement différent de celui de Monsieur Walters ? » Nettoyer leurs rangs. Bonne blague. Nouveau sourire de sa part. « Chaque vie de sang-pur est précieuse, je doute beaucoup apprécient d’entendre que tu tues, ou t’amusent avec la vie d’être aussi rares. Par ce que c’est ce que nous sommes, en voie de disparition. Dans un monde, où, actuellement, Monsieur Walters, n’aiment pas la violence… Par ce que, quand tu dis gibier, je suppose que tu ne fais pas que les traquer, n’est-ce pas ? Cela ne t’amuserait pas assez, tu as besoin de … de plus ; comme tout moi, passer ma vie le cul posé sur une chaise derrière un bureau n’est pas quelque chose que je considère stimulant. » Regard amusé, par ce qu’il avait là une tellement bonne information intéressant qu’il tenait entre ses mains, entre ses doigts. «Tu t’apercevras alors, rapidement que je ne suis pas une de ces vermines, comme tu le dis si bien, si jamais tu me comptais dans le tas... étant donné mon arrivée le mois dernier dans la Cause et certaines de mes anciennes affiliations.  »

Bon, il avait bien compris qu’elle parlait probablement plus de Rivers, mais il tenait à le souligner quand même par ce que la suite était tellement moins réjouissante. Par ce qu’il avait bien conscience qu’Alec était en train de se retrouver dans une foutue impasse de merde.  Il n’avait pas le temps de chercher, pour l’instant, une échappatoire pour son ami. Il devait dans un premier temps se montrer crédible auprès des Supérieurs, et ça, Rivers le savait pertinemment.

« Avant de mettre fin à sa misérable existence, il me faudra un ordre d’un supérieur hiérarchique, voire de Monsieur Walters, et je doute qu’il veuille tuer un sang-pur, même s’il s’agit d’un Rivers. Il n’a pas l’air très enclin à la violence pour l’instant…. Et notre sang et précieux.» Temps de silence « Néanmoins, si j’en reçois l’ordre je ferai effectivement le nécessaire. J’obéirai… mais sache qu’il y a toujours d’autres solutions à la mort, très chère.»

Petit sourire en coin. Est-ce qu’il ferait du mal à Alec s’il en recevait l’ordre ? Oui, probablement, par ce qu’il n’aurait pas le choix. Par ce que sinon, il finirait sous Impero, ou pire. Par ce qu’il devait sa vie à cette cause, par ce qu’il devait protéger ses amis et ses amis, il ne pouvait les protéger qu’en ne les voyant plus, qu’en obéissant. Foutue psychopathe qui avait l’air de prendre plaisir à tout ça. Alors il ferait ce qui était nécessaire ; de toute façon à l’heure actuelle tous ceux non sang-purs n’avaient pas de ses nouvelles depuis près d’un mois.
Il haussa un sourcil lorsqu’elle parla du terrain, puis eu un nouveau léger rire plus amusé.

« Ce n’est pas par ce que nous collaborons pas ensemble que je n’y suis pas sur le terrain. Par ailleurs, pour l’instant, la tâche primordiale n’est-elle pas de trouver ceux qui ont causé cet horrible attentat ? Et puis, pour tout te dire je n’ai jamais croisé mon cousin, Connor, sur le terrain, et pourtant je sais qu’il y va. Cela ne veut rien dire, Londres, l’Angleterre, ou même le monde est vaste, n’est-ce pas ?» Temps de silence. « Un rôle plus viril que celui de faire partie de la police, où on se prend des sorts dans la gueule, où on se bat. Un rôle plus viril que celui des activistes ? Alors que ce sont eux qui agissent et vont au front ? Alors que toi, tu agis dans l’ombre ? Quel est cet étrange raisonnement, Azalea ?  Chacun des groupes est important, chaque formation, dans les faits stricts faits, la force et « virilité » serait plus chez les activistes ; la discrétion et compagnie dont je ne suis probablement pas pourvu chez les Raffleurs.» Quelques nouvelles secondes de silence. « Je me ferai, néanmoins, un plaisir de partager une mission avec toi, pour te prouver ma loyauté et que je ne suis pas un bonimenteur ou peu importe ce que tu penses de moi.»

Dernier sourire, et petit regard dans les yeux. Il désirait ardemment la convaincre, ou au moins qu’elle doute moins que lui. Alors il allait devoir se mouiller un peu, mais ce n’était pas un réel souci. Il savait que faire ses preuves ne pourrait que jouer en sa faveur, alors autant continuer sur cette bonne voie, n’est-ce pas ?
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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Mar 14 Avr 2020 - 0:14

L’offense commençait à peser bien lourd à mesure que Warren contre-attaquait. Il n’était pas facilement impressionnable et il tenait tant bien que mal ses positions. Le fait qu’ils se trouvaient sur son « territoire » et non sur celui d’Azalea était évidemment un avantage : sa maison, ses règles.  La présence de Mily limitait également les réponses de la sorcière qui savait pertinemment qu’il n’y avait pas plus dangereux qu’une femelle protégeant son mâle et son enfant. L’entreprise n’avait jamais été de menacer Mily d’ailleurs, et Azalea ne comptait pas franchir cette limite qu’elle-même respectait scrupuleusement. Les menaces, à peine voilées, qu’elle adressait à Warren n’était qu’une manière insidieuse de s’assurer qu’il était bien à la hauteur de sa femme et de son enfant à naître. De ses capacités, la sorcière en doutait fermement. Et le désamour qu’elle avait à son égard n’aidait pas à lui faire voir clairement si sa paranoïa l’empêchait d’être objective ou si c’était son instinct qui parlait plus clairement et furieusement que jamais. Le fait était, indépendamment de son avis, que Warren avait des faiblesses ; de par le fait qu’il les avait eues autrefois, il était facile d’imaginer qu’elles puissent réapparaître à tout moment.

A ses propos sexistes, Warren eut droit à un roulement d’yeux exaspéré.

« Warren, mon ami…, dit-elle en insistant sur les deux derniers mots, tu me réconcilies avec l’idée de ne pas être mariée. Je suis heureuse de ne pas souffrir des paroles misogynes d’un homme trop persuadé de l’importance de sa virilité. Je trouve plus séduisant un homme qui se bat pour élever les consciences et mettre la femme sur le même pied d’égalité. Il y a des coutumes qui ressemblent davantage à de fausses conceptions que l’on traîne depuis trop longtemps. »

Il répliquerait sans doute, ou le penserait très fort, qu’il en était de même avec les idéaux sangs-purs traditionnels. Or, Azalea estimait qu’il y avait d’un côté des traditions ancestrales à respecter et à honorer, et des conceptions faussées et dépassées par les époques de l’autre. On aurait pu l’accuser d’hypocrisie mais il y avait quelque chose d’important à comprendre sur la sorcière : elle n’était pas intolérante. Ses principes étaient en accord avec ses idéaux : l’importance de la famille et du sang, la rigueur, l’honneur, la loyauté et la préservation de ce que leurs ancêtres avaient construit. Toutes ces choses étaient au centre de son monde. La stratégie, la connaissance, tout comme la violence et la fourberie n’étaient que les armes nécessaires à protéger ce monde-là. Il n’y avait pas de limites à la défense de ces idéaux. En revanche, ceux qui prônaient que les femmes étaient inférieurs, qu’aimer un être du même sexe était une erreur de la nature, que les faibles de corps – que ce soit par la maladie, la déformation ou l’ablation – devaient être éradiqués, tous ceux-là allaient à l’encontre de ses principes. Ces pensées étaient des freins à leur élévation.
Il se trouvait même qu’il existait des sangs-impurs dont l’âme fut bien plus noble que celle d’un sang-pur : rares étaient les impurs qui avaient assez de volonté, de force, de talents pour défendre des idéaux traditionnels mais ils devaient être félicités de vouloir défendre cette cause et Azalea préférait des impurs souhaitant s’élever et se dévouer aux Supérieurs que des sorciers purs trop mous pour réellement s’investir et protégés par leurs familles qui n’avaient pas eu la présence d’esprit de les aguerrir.

La jeune femme soupira et s’assit plus confortablement dans le fauteuil, passant ses jambes fines par-dessus l’accoudoir.

« Je te souhaite de ne jamais avoir de fille Warren, elle serait fort malheureuse de la place que tu lui réserverai dans la société, fit-elle en regardant distraitement ses ongles. Cela dit, je concède que mes manières pourraient faire l’objet d’un meilleur effort de ma part mais je dois dire que j’ai peu de patience pour corriger mes vilains défauts. Je suis une cause perdue hélas. Espérons que votre enfant soit mieux élevé. Du reste, ajouta-t-elle après un bref instant de réflexion, il est probablement mieux pour Mily qu’elle se construise une carrière et une vie en dehors de son foyer. Étant donné notre...travail – elle glissa un léger sourire à Warren – elle pourrait vite se retrouver veuve. On souffre assez de ces choses perdues lorsque l’on a rien construit à côté. Mais ne crains pas pour la vie de ton mari Mily, je veille au grain. Oh, navré, fit-elle soudain en mimant un ton désolé légèrement naïf, devrais-je dire à la place que Warren n’a besoin d’aucune aide ou d’aucune protection parce qu’il est un homme ? J’ai peur d’avoir oublié ma place à nouveau... ».Elle fit une fausse moue et puis, un large sourire leur fut adressé.

Je veille au grain. Comme si elle travaillait à le protéger lui, et non pas ceux qu’il pourrait blesser...Ce n’était pas pour lui qu’il fallait s’inquiéter. Mais pour la déception qu’il pourrait engendrer, et cette déception, la sorcière préférait l’anticiper.
Tout comme il aurait fallu anticiper que Warren ne comprenne pas sa vision des choses. C’était toujours le problème des sangs-purs qui remâchent les idées entendues par des parents qui eux-mêmes n’avaient pas manifesté de réelle réflexion sur le sujet.  Ce n’était pas tout de défendre ces idéaux mais il fallait les comprendre, s’interroger sur leur importance, leur nature, leur complexité, et en accepter toute la grandeur, en aimer tous les aspects. Une réflexion plus accrue de leurs principes aurait donné à Warren une meilleure appréhension de leur monde, et un regard plus juste.
Azalea ne les regardait plus, elle écoutait en jetant des petits coups d’oeils de côté vers Warren de temps en temps et balançait ses jambes par-dessus l’accoudoir comme une enfant sauvage sans éducation. Un pied de nez à la soit disant autorité du sorcier.

« Oh, Warren...soupira la sorcière. Tu te fatigues à essayer de me comprendre mais tes oreilles n’ont rien écouté. »

Elle se leva, aussi vive et rapide que le félin qu’elle était, et arriva comme une bombe à quelques centimètres du visage du sorcier, les mains sur ses deux oreilles pour les tendre un peu du bout des doigts.
« Écoute et apprends, lui dit-elle avec amusement. Crois-tu que chaque mission possède le même niveau de dangerosité ? Nous savons bien que non. Parfois même, la complexité d’une mission a été sous-estimée et l’on se retrouve vite dépassé par des scénarios auxquels nous n’avions pas pensé. Crois-tu maintenant qu’on enverra un sorcier sang-pur marié, père de famille, plus facilement dans une mission kamikaze qu’une sorcière sans attaches, sans famille, ni mari, ni enfant ? »

Azalea s’assit sur l’accoudoir du fauteuil où était assis Warren. Cette proximité l’amusait amplement.

« Car tu as tout à fait raison mon ami, fit-elle d’une voix douce, les sorciers et sorcières sangs-purs sont plus que précieux. Nous sommes en voie d’extinction et il est primordial de préserver notre héritage au mieux. Mais on ne laisserait pas un arbre malade mourir du poison qui fait dépérir ses feuilles, pourrir ses fruits, sous prétexte qu’il faudrait pour le sauver couper quelques branches ? De même que l’on ne laisserait pas un homme mourir de la gangrène parce qu’on n’hésiterait à lui couper la jambe ? Éradiquer le mal qui menace nos futures lignées, voilà ce qui est important. Il n’y a personne qui souhaite plus que moi que tes enfants soient à l’abri d’un courant de pensée qui pourrait leur nuire, à l’abri d’un poison bien plus vil et dangereux qu’on ne le croit car très exactement invisible à l’oeil nu, silencieux comme une petite idée qui germe tranquillement dans l’esprit de ceux qui n’ont pas de barrière pour se protéger, continua-t-elle et elle posa le bout de son index sur le front de Warren en le regardant fixement dans les yeux. »

Elle se leva, fit quelques pas et se retourna pour leur faire face.

« Alors oui, il y a des gens comme moi qui n’ont rien construit encore et qui sont sans doute moins exposés, moins importants parce qu’ils n’ont pas de grand rôle dans la société, mais qui par leur position propre peuvent aller bien plus loin dans leurs projets, bien plus profondément dans les abysses pour en ressortir toute la bile, tout le pu qui menace de remonter à la surface, et de ce fait contaminer les gens comme vous, sur lesquels on place de grands espoirs. Des gens comme moi qui n’ont donc rien à perdre à se mettre en danger. Mes desseins et mes craintes ne sont pas l’objet d’un quelconque amusement détrompes-toi. Je ne tue pas mes semblables par plaisir mais par nécessité s’ils se révèlent une menace à ceux qui sont vraiment les miens. Oh bien sûr, ma vision des choses est toute personnelle bien que certains y songent sans l’exprimer à haute voix et, c’est à chaque famille de faire le ménage dans ses rangs. On observe peu cela dit de noms assez dévoués à la cause pour faire de tels sacrifices et ce ne sont des mesures à prendre qu’en cas d’extrême urgence ; si et seulement si le poison dont on parle a achevé de défaire l’esprit de son hôte. Finalement, je ne fais rien d’autre que d’arrêter les hémorragies sans espoir de survie : d’une manière définitive et presque sans souffrance. »

La sorcière sortit sa baguette et fit un mouvement souple du poignet. La théière posée sur la table alla reverser du thé dans la tasse vide. Elle alla se rasseoir pour prendre une gorgée.

« Quant à Poudlard, il est clair que l’avenir nous dira qui des méthodes d’Anthony ou de celles de Johan sont les plus efficaces. Je m’interroge sur les occasions perdues suites à des traitements trop durs sur de jeunes futures recrues, ainsi que sur les dommages causés par un laxisme évident. Trop de fermeté ou trop de liberté, c’est toujours une question intéressante. Cela t’étonnera sûrement mais il n’est pas incompatible de préserver les idéaux sangs-purs et d’autoriser des sangs-impurs à s’élever parmi nous. Les traditions et les principes de notre monde tel qu’il devrait l’être dépassent en réalité la nature du sang : si l’on préserve les sangs-purs et qu’on met de côté les impurs, ce n’est que par l’éducation de ces derniers qui manque à tous les devoirs d’idéaux bien plus nobles. Des moldus ne peuvent éduquer un sorcier. Un sang-impur est un sorcier avec un potentiel tout aussi exceptionnel qu’un sang-pur : ce qui est important en revanche, c’est ce qui est fait de ce potentiel. L’éducation joue alors un rôle primordial. Pour que Poudlard fonctionne réellement, il faudrait qu’il soit tourné tout entier vers une élévation des principes qu’ont transmis pendant des générations les familles sangs-purs. Mais si Poudlard ne purifie pas ses élèves des influences moldues qui nous menacent alors tout étudiant, impur ou pur, est perdu, je le crains. Tu vois, ajouta-t-elle avec un sourire en sirotant son thé, ma vision des choses n’est pas incompatible avec celle de Johan. »

Certes Azalea n’était pas toujours d’accord avec Johan mais elle détestait par-dessus tout le non respect de la hiérarchie. Alors cela la hérissait violemment lorsqu’on la soupçonnait de ne pas respecter les ordres.

« Et ne sois pas si susceptible Warren, personne n’a dit que tu étais une vermine et je suis surprise que tu aies si peu confiance en toi pour ne serait-ce que devoir t’en justifier. Et tu dis vrai, il y a d’autres alternatives à la mort et à la violence ; pourvu qu’on manie assez finement ses armes, certaines plus subtiles peuvent se révéler efficacement. Mais on est bien idiot de penser que le monde peut fonctionner sans violence ; elle fait partie de notre nature et nous sommes incapables de nous en détacher. C’est quelque chose d’animal, de primaire. Dans nos veines coule une violence que l’on ne soupçonne pas toujours. »

Azalea sourit en écoutant Warren prendre la défense des activistes ; elle aurait pu en faire partie mais son don pour la chasse la rendait précieuse pour les rafleurs. Du reste, agir dans l’ombre était un privilège et un sacrifice. Il fallait bien que chacun mette ses talents à disposition.

« Je crains que tu ne te vexes pour rien Warren. Les activistes n’ont pas à rougir, ni les rafleurs d’ailleurs. Nous sommes les deux faces d’une même pièce. Nous avançons ensemble. Vous êtes la vitrine, la ligne de front mais nous sommes ceux qui gardent vos arrières, dans l’ombre, à traquer des ennemis qui pourraient vous attaquer de pleine face. Alors oui, tout le côté glamour est pour vous mais je me satisfait de ma petite condition. Du reste, tu oublies que mon don est un avantage précieux, une prédisposition en tant que rafleuse. Je ne saurai me passer de chasser les ennemis de la cause. Mais ta réaction m’amuse : il suffit que je remette un peu en question ta virilité pour que tu t’évertues à asseoir ta position. Je me garderai alors d’argumenter puisque j’ai ce que je voulais : nous irons donc chasser ensemble. Tu verras alors que je ne suis pas ton ennemi. ».

Un sourire satisfait illumina son visage. C’était un vrai sourire, qui cette fois-ci alluma un réel feu dans ses prunelles. Elle s’enfonça dans le fauteuil et joignit ses mains. Ses talons vinrent claquer d’excitation contre le sol.

« A ce propos, vous n’ouvrez pas mon cadeau ? » dit-elle d’un ton enjoué.

Azalea avait mis du temps pour le trouver et avait mûrement réfléchi son choix. Elle l’avait finalement fait faire par un artisan qu’elle connaissait depuis longtemps : un pendentif en argent avec à son bout un bijou en forme de panthère dont les yeux étaient deux petits rubis brillants. C’est sa grand-mère qui l’avait inspirée. A son cou pendait toujours un bijou d’une extrême valeur qui avait été conçu dans le même but : la protection. Le cadeau n’était pas seulement plaisant à regarder, il était ensorcelé : il grandirait avec l’enfant et lui assurerait une protection sans faille. Et cette protection n’était autre qu’Azalea.
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Sam 18 Avr 2020 - 15:42
Blablabla. Est-ce qu’ils allaient encore avoir ce discours sur sa misogynie pendant longtemps ? Par ce qu’on ne pouvait pas dire qu’il aimait trop cette pente-là. Oui, il avait des défauts sur ce point-là, effectivement, il avait quelques déficiences mais par rapport à d’autres, il n’était quand pas trop mal, mais là n’était pas vraiment la question. Il devait se concentrer simplement sur la réponse, et il avait peut-être envie de l’étonner un petit peu d’ailleurs, mais l’essentiel c’était quand même de rester sincère, de ne pas dire de choses qu’il ne pourrait pas tenir, ou même des choses qui pourraient se retourner contre lui.

«Tout le monde à ses défauts, Azalea ; effectivement j’ai probablement quelques tendances à ne pas  toujours bien agir, réagir sur le sujet, mais j’y travaille.  Et, ce n’est pas, dans mon cas une question de virilité, une femme bien entrainée pourrait être meilleur qu’un homme, je le sais, je le dis. Tout comme, je considère Mily comme mon égale. Je l’avoue, j’ai parfois, notamment avec des amis des propos déplacés, mais ces personnes-là, sont toutes des sang-purs qui ont été élevés dans le même climat que moi. Traditions, vision du monde, tout simplement.» Temps de silence. « Je pêche, à ce niveau-là, mais toi, par exemple quelle est ta tolérance envers d’autres sujets comme l’homosexualité ? Ce n’est qu’un exemple, il y en a plein d’autres. Ou même, que penses-tu des cracmols ?» Léger sourire en coin. « Nous vivons dans un monde de tradition et de coutumes, suivant les individus certains sont plus sensibles à certaines choses que d’autres ; mais l’essentiel c’est d’évoluer non ? Qu’en est-il de ton côté ? »

C’était bien beau de lui faire la morale sur un sujet précis, mais elle ne devait pas être beaucoup mieux concernant d’autres. Il s’était tut quelques secondes avant de reprendre la parole

«Et je te l’ai déjà dit, Mily, pourra agir à sa guise sans contrôle de ma part. Ne considères-tu pas que c’est la traiter sur un pied d’égalité ?  De ne pas la fliquer ou lui interdire des choses simplement par ce qu’elle est une femme, comme le font certain autres maris ?»

Ce qui était vrai, elle ferait ce qu’elle voudrait. Il lui conseillerait des choses, ils en parleraient comme ils tenter de faire aujourd’hui, d’avoir un semblant de cohésion, de discuter, d’échanger, ce n’était pas simple. Ils avaient du mal mais ils essayaient pour ne plus se pourrir la vie comme ils le faisaient.

«Par ailleurs, si j’ai parfois des propos déplacés à son égard, elle en a aussi sur  moi. Tout simplement, tu vois, c’est une sorte d’égalité. Et elle le droit, pourquoi est-ce qu’elle ne l’aurait ? Alors oui, j’ai parfois une vision un peu réductrice, mais je la compense un peu autrement. »

Il haussa un sourcil lorsqu’elle lui dit qu’elle n’espérait pas qu’un jour il aurait une fille. Est-ce qu’elle était sérieuse. Ceci dit, elle n’avait pas tort dans un sens, mais pas dans celui qu’elle le pensait, illa verrait trop comme une petite princesse fragile et il serait probablement plus protecteur qu’avec un petit gars. Les habitudes, ces choses presque innées ont la vie dure.

« Tu serais probablement surprise du résultat.. mais, si tu veux, si notre prochain enfant est une fille et que tu es toujours dans le coin et que nous avons toujours des… disons des affinités ; peut-être que l’on pourra te laisser être la marraine.» léger sourire, mais il ne disait pas ça à la légère.  Par ce que même s’il n’aimait pas Aza’, il savait qu’elle prendrait ce rôle à cœur et qu’elle serait présente pour le bébé et qu’elle le protégerait et c’était tout ce qui lui importait. «Tu serais donc en première ligne pour voir comment nous … je … puisque ça serait moi le souci, je l’élève. » Il avait préféré ne pas faire de commentaire sur ses manières à elle, cela ne servait à rien. Il préférait rebondir directement sur le sujet de Mily et de son possible veuvage,  c’était probablement une menace, mais il savait qu’elle n’avait pas tort. « Tâche plutôt de veiller sur elle et mon fils s’il m’arrive quelque chose, ça sera plus utile que de veiller sur moi.  Et, elle fera ce qu’elle juge bon le moment venu.»

Ils avaient encore parlé de choses et d’autres jusqu’à arriver au sujet de leurs rôles chez les Supérieurs. Il n’appréciait pas trop la façon dont elle se mettait en valeur et dénigrait ses –leurs- collègues-. Ils n’étaient pas forcément dans la même brigade, lui venait d’arriver donc bon, à la imite pour lui ça passait. A sa première réplique,  il se dit qu’elle n’avait pas tout à fait tort, mais elle n’avait pas raison non plus, il eut un léger sourire. Il savait qu’ils ne seraient jamais d’accord sur ce sujet-là.

«Chaque mission est attribuée non en fonction de si tu es en couple ou pas, mais de tes qualités. Je veux bien croire que tu es très douée dans ton domaine, mais certains sorciers mariés, avec enfants ont des missions tout aussi dangereuses que toi, que cela te plaise ou non. » Il haussa un peu les épaules avant de continuer « Mais que tu sois une des plus douées, je peux probablement le concevoir, je pense que c’est juste dû à cela et non à ta …. Disons son statut marital.»

Nouveau temps de silence avant d’acquiescer doucement, ses arguments semblaient plutôt bon, la gangrène tout ça, c’était bien imagé, plutôt vrai.  Il n’avait pas bougé pendant quelques instants lorsqu’elle avait posé son index sur son front, mais finalement il lui donna une petite pichenette pour qu’elle le lâche.

« Sauf que parfois, certains actes chirurgicaux sans avoir tenté d’autres choses peut faire plus de mal que de bien. Des fois, il y a des remèdes ou des solutions autres. Mais pas tout le temps j’en conviens.» Temps de silence, elle était presque flippante lorsqu’elle parlait comme ça de ses « desseins », de  tuer et compagnie. Juste presque. Par ce  malgré ses menaces et compagnie, il ne comptait pas faire de faux pas, il ne risquait rien, par contre il demeurait inquiet pour Alec par exemple «Le souci c’est que parfois, il y a certaines choses qui sont plus ou moins subjective. Tout comme il y a plusieurs façons de faire le ménage dans les rangs. Plusieurs façons d’agir. Et ce, même en cas d’extrême urgence, mais nous n’avons probablement pas la même façon de penser »

Et ils étaient finalement arrivés au sujet de Poudlard et de Johann. Il acquiesça doucement. Les questions qu’elles se posaient étaient plutôt bonnes et d’une certaine façon, il était plutot d’accord avec certaines des choses énoncées, mais pas sur tout. Il l’écouta néanmoins bien attentivement histoire de pouvoir répondre en conséquence derrière.

«J’aurais probablement plus dit qu’il fallait toujours des sang-impurs pour que l’on puisse continuer à vivre, en sang pur nous ne sommes pas assez nombreux pour gérer toute l’économie et compagnie, toutes les boutiques, le ministère et compagnie. Mais effectivement, ta vision des choses est intéressante, et du coup tu préconises quoi pour ces sang-impurs et ce qu’on doit faire de leur potentiel ?  Quelles sont les limites à avoir et à ne pas avoir ?» C’était vraiment une question qui l’intriguait. « Comment veux-tu que Poudlard purifie ses élèves des influences moldues ? Alors que certains de sang-mêlés ou même né-moldus, vivent ou vivaient jusque-là dans le monde moldu, avec toute la technologie que cela implique ? J’avoue que je ne vois pas bien comment cela est possible, mais probablement qu’il y a quelque chose, une solution à laquelle je n’ai pas pensé.»

Il eut un petit sourire en coin à sa phrase suivante. Il n’était pas dupe, il savait qu’il fallait de la violence pour survivre dans ce monde, et contrairement à Connor, la violence ne le dérangeait pas plus que cela du moment qu’elle était utilisée à bon escient. Pour se faire comprendre,  parfois il n’y avait pas d’autres manières.

«Et tout ce qui concerne l’animalité, c’est ton rayon, c’est ça Azalea ?» court temps de silence avant qu’il ne reprenne la parole, qu’il continue sur sa lancée « Et je suis bien d’accord avec toi pour la violence, il faut savoir l’user, l’utiliser sans forcément trop en abuser. Il est clair que d’un côté comme de l’autre, c’est toujours compliqué d’être crédible si on l’utilise trop ou pas assez. C’est dommage. Les méthodes subtiles, restent pour moi les meilleures et sont généralement assez efficaces si on arrive à avoir une vision disons en « 3D » de ce qui nous entoure, des avantages, des inconvénients. Il faut pouvoir voir une situation dans sa globalité pour toujours agir au mieux. Mais je suis certain que je ne t’apprends rien là-dedans, n’est-ce pas ?»

Et il avait ensuite défendu les activistes, par ce que merde ! Ils étaient tout aussi importants que le reste. Chacun avait ses spécialités. Lui, n’était pas fait pour être discret ou agir dans l’ombre, cela ne lui ressemblait absolument pas.

« Je ne vois pas ce qu’il y a de glamour dans ce que l’on fait. Mais je suis  néanmoins d’accord avec toi sur un point : nous formons un tout. Chaque réussite et chaque erreur se répercute sur les autres.» Encore un court temps de silence avant qu’il ne continue « Et effectivement, ton don est un véritable avantage pour les Raffleurs, même si une panthère, dans le Londres moldu, risque d’être quand même assez étrange. Un animal de compagnie aurait certes était moins effrayant, mais plus facilement dissimulable dans la vie de tous les jours. Une panthère dans une rue, niveau discrétion on repasse, un chat ou un chien par contre….» Léger soupir. « Ce n’est pas une question de virilité Azalea,  mais il ne sert à rien de continuer de parler de tout cela… et nous verrons bien comment cette chasse se passe.»

Il n’aimait pas spécialement cette réaction enthousiaste qu’elle avait à propos de cela, cela ne sentait pas assez bon pour lui, mais il n’avait pas le choix. Il devait faire ses preuves. Jusqu’à ce qu’elle reparle du cadeau, Mily acquiesça, s’excusant avant d’ouvrir rapidement le petit paquet. Les parents y découvrirent un pendentif en argent en forme de panthère. Sa femme semblait ravie de la beauté de la chose, de l’objet, de sa valeur ; lui voyait surtout  ce qu’il signifiait clairement,  il n’était pas certain de savoir s’il était rassuré ou pas de savoir l’enfant sous sa protection. Néanmoins, à présent, il n’avait probablement plus beaucoup de choix, tandis que Mily avait eu un geste d’affection pour son ami, lui se contenta de la regarder dans les yeux, avant de sortir, sincèrement.

« Merci beaucoup pour lui, ça lui sera probablement fort utile. Par contre est-ce que je peux savoir quel sort est… à l’intérieur quel genre de protection est-ce que cela lui apportera ? Est-ce qu’il lui suffira de toucher l’objet, une formule, une pensée, autre ?» Il prit doucement l’objet entre ses mains. « En attendant qu’il soit en âge de le porter sans l’abimer ou le manger, il restera à on berceau.»

Bien sûr qu’il aurait pu facilement refuser ce cadeau, peut-être que c’est ce qu’elle attendait, ou alors peut-être qu’elle voulait juste le mettre mal à l’aise. Mais au final, il essayait de voir le positif : personne ne voudrait l’embêter à son fils avec de telles protections, il serait à l’abri si jamais il lui arrivait quelque chose, ou bien à sa mère. Par ce qu’il savait qu’avec leur appartenance tous deux aux Supérieurs et avec un nouveau né, enlever le bébé ou vouloir lui faire du mal était peut être une option  envisageable aux yeux de certains. Avec elle à ses « côtés » en plus cela serait encore plus compliqué.

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Warren Tveit-Odair
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Warren Tveit-Odair
Mer 22 Avr 2020 - 11:24
 Ce qui était le plus surprenant dans cette conversation, c’est que la sorcière était quasiment persuadée que Warren ne s’était pas encore risqué à mentir. Il arrondissait très certainement les angles, donnaient l’aspect le plus avantageux, mais il ne semblait pas y avoir de trace de mensonge éhonté dans son discours. C’était une qualité, une compétence même, de savoir tromper son monde avec la vérité – une vérité ajustée. Il y avait bien des moyens de ne pas dire le fond de sa pensée, de ne pas donner trop de soi dans ce que l’on pouvait dire, et l’omission était sans aucun doute la meilleure technique. Mais il n’omettait pas grand-chose, et peut-être cela tenait-il du fait qu’Azalea ne lui faisait pas de reproches directs, préférait en ces circonstances les attaques plus sournoises. C’était évidemment risqué de se dévoiler mais puisque c’était inévitable dans toute conversation – on révélait toujours quelque chose de soi à l’autre, d’une manière ou d’une autre -, Warren avait apparemment l’aptitude de garder un équilibre certain malgré les sous- entendus. De quoi amuser la sorcière, qui aurait presque ri de bon cœur en l’observant vaciller puis retrouver l’équilibre sur son file haut perché. Car il y était tout de même perché tout là-haut, il ne fallait pas l’oublier. Ce n’était pas parce qu’il donnait l’illusion d’assumer son nouveau rôle qu’il fallait occulter le fait que pour se faire, sa famille avait du le faire rentrer dans le rang, d’une manière ferme et efficace. Etait-ce efficace, d’ailleurs ? C’était bien la question qu’Azalea se posait. Elle l’avait senti un peu plus fébrile, comme tendu, plus dur dans son regard, lorsqu’elle avait fait allusion aux Rivers. Bien sûr, plusieurs hypothèses auraient pu l’expliquer : la sorcière avait la sienne et elle ne résultait pas d’une bonne foi envers Warren.

Le plus amusant sûrement dans son discours sur les femmes, c’était qu’il utilisait une vieille technique pour déstabiliser son interlocuteur – le faisait-il consciemment ? Pour l’avoir souvent utiliser, Azalea reconnaissait le schéma : il fallait pour contrer un argument qui nous mettait en difficulté, avouer à demi une faute, une faiblesse, pour finalement établir son propre redressement et finir par un volte-face qui prendrait de court l’autre personne. Oh, comme c’était mignon. Il pensait la piéger…

Azalea plissa le nez, comme lorsqu’on regarde un enfant et qu’on le trouve adorable.

« Cela te surprendra sûrement Warren, mais je n’ai aucun problème avec l’homosexualité. Certains sorciers de notre milieu y voit bien sûr un danger mais c’est parce que cela remet en cause la lignée. Il est vrai que si une famille n’a qu’un seul héritier mâle et que repose sur ses épaules la responsabilité d’enfanter et qu’il se trouve qu’il préfère les hommes, il sera délicat de trouver un compromis : j’aurais tendance à penser que la famille passe avant tout et qu’un compromis peut toujours être trouvé, mais je sais d’expérience que les choses sont bien plus compliquées. Du reste, l’on trouve toujours une solution à un problème. Certaines traditions doivent être préservées et d’autres doivent être adaptées pour que les premières puissent survivre, dit-elle d’un ton posé. Quant à ton couple, je suis certaine que toi et Mily avez les capacités pour trouver une entente. Pourvu que personne ne soit lésé...de toute manière, il n’y a point de récompenses à rabaisser une femme. Si tu traites Mily sur un pied d’égalité, alors il y a peut-être une petite chance de faire quelque chose de toi après tout Warren... »

Elle se fendit d’un sourire moqueur. Un sourire qui ne tarda pas à s’élargir lorsque le sorcier lui fit la proposition d’être la marraine de son deuxième possible enfant ; elle tiqua méchamment en l’entendait parler « d’affinités ». Cela l’étonnait, à plus forte raison qu’il ne l’appréciait pas et qu’elle ne l’appréciait pas ; peut-être étaient-ils arrivés à ce moment d’une inimitié où les deux partis reconnaissent pas seulement des torts mais des qualités chez l’autre, et qu’une sorte d’entente approximative se déploie dans un mode de tension un minimum courtois. Pourquoi pas ? Cela ne changeait pas le fait que s’il faisait un pas de travers, elle l’aurait entre ses griffes.

« Oh mais pas d’inquiétudes, je veille déjà de loin sur ta famille Warren, lui dit-elle. Il faut toujours être prêt à aider ses semblables et s’il faut dans l’avenir prendre un rôle un peu plus direct je m’en ferai une joie. »

Une joie d’expliquer à cette petite que son père est un goujat...D’ailleurs, ce serait bien un test important de voir le sorcier devenir père. Quelle éducation donnera-t-il à ses enfants ? Il faudrait prendre en compte la bonne influence de Mily, mais lui...comment se comportera-t-il ? Laissera-t-il ses enfants devenir des mous, des faibles, des traîtres ? Sera-t-il le père laxiste, absent, lâche, ou se rangera-t-il du côté d’une éducation plus dure, juste, mais inflexible ?
Elle ne répliqua pas à son petit discours sur le statut des Supérieurs mariés. Faisait-il semblant de ne pas comprendre ? Azalea n’avait encore rien construit, par conséquent elle était de ceux dont on disposait plus facilement. Des agents...jetables, en quelque sorte. Mais elle préférait ne pas développer ce propos, comme cela lui aurait fait sans doute trop plaisir à entendre.

« Je suis ravie que tu reconnaisse mes talents Warren, ce n’est pas trop tôt... »fit la sorcière, avec  amusement.

Ils entrèrent ensuite dans le vif du sujet et cela était délicat. Pour Azalea, les réactions de Warren l’intéressaient tout particulièrement et elle tâchait de développer son propos sans avoir l’air de payer trop d’attention aux expressions de son visage. Il semblait néanmoins réellement intéressé par son point de vue et elle ne croyait pas observer d’hypocrisie dans ses intentions ; peut-être était-il étonné que la sorcière ne soit pas cette sang-pure qui vomissait les paroles de ses parents sans y avoir réfléchi réellement, sans s’être interrogée elle-même sur ses idéaux et ses méthodes. On pouvait reprocher beaucoup de choses à Azalea, mais pas cela. Sa dévotion à la cause n’était pas le fruit d’une habitude ancestrale qui se transmettait sans remise en question, ce n’était pas l’éducation qu’elle avait reçu, ce n’était pas la conséquence de son sang, c’était une dévotion entière, vraie, sincère. Et c’était sans doute pour cela qu’elle, plus que d’autres, ne supportait pas de voir cette cause mal représentée ou pire, trahie.

« Nous convenons tous les deux que la violence, puisque c’est de cela qu’il s’agit, n’est pas toujours la meilleure solution ; une ablation cause sans aucun doute plus de dégâts même si elle est souvent plus efficace. Nous avons perdu de jeunes sorciers et sorcières avec beaucoup de potentiel à cause de méthodes trop...dures. Il faut nous adapter au cas par cas. De même que pour les traîtres, il faut adapter le châtiment. Mais il est certain qu’il y en aura toujours un. »

Ce qu’elle ne disait pas, c’était qu’en réalité il y avait fort à parier que l’éducation changeante au sein des familles sangs-pures donnait une nouvelle génération très hétérogène. De plus en plus de sorciers s’ouvraient au monde moldu, en subissaient l’influence néfaste et radoucissaient alors leur éducation, créant des héritiers au raisonnement tordu, un esprit empoisonné par la soit disant tolérance. En d’autres termes, les générations de sorciers semblaient de pires en pires à mesure que le monde sorcier se laissait submerger par les moldus.

« La présence des impurs est un fait ; on ne peut plus rattraper des mélanges faits dans le passé. On peut les éviter, les interdire plus exactement, à partir de maintenant mais pas rattraper les erreurs déjà commises. Autant en tirer le meilleur profit donc. Les impurs ne sont pas inutiles, et certains ont beaucoup de potentiel : il faut leur laisser une chance de le développer et de le mettre à disposition des Supérieurs. Ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est la création de davantage de cracmols. Notre pire cauchemar serait d’en avoir de plus en plus dans le monde sorcier jusqu’à l’extinction de notre race toute entière. Il resterait à définir quels mariages faire selon le sang : il viendra sûrement un moment où les sangs-purs se lieront à des sangs-mêlés ; le temps finira par faire disparaître toute trace de sang moldu. Pour ce qui est des sangs-de-bourbe...la question est complexe. Doivent-ils seulement se marier entre eux ? Ou se mélanger dans l’espoir de nettoyer leur sang souillé ? Je m’interroge sur les sacrifices qu’une purification, sur le long terme, devra entreprendre. Elle fit une pause, réfléchit un instant. Pour ce qui est de Poudlard, il est évident que la ligne directive est à revoir : l’école est à nouveau libre mais il ne faut pas qu’elle retombe dans ses anciens travers. Une école comme je l’imagine se dévouerait à apprendre les traditions, les coutumes, des matières comme la magie noire, et le mode de pensée que les Supérieurs tentent d’inculquer ; les sangs-impurs seraient les bienvenus tant qu’ils éprouvent une réelle curiosité, une réelle envie d’apprendre nos idéaux et de les partager. S’il s’avère qu’ils ont des opinions semblables, qu’ils veulent préserver le monde sorcier, alors ils trouveront leur place chez les Supérieurs. Après tout, leur connaissance du monde moldu peut être mise à profit : mieux vaut connaître son ennemi pour l’anéantir, n’est-ce pas ? Mais intégrer les Supérieurs devrait être un engagement profond et concret pour eux : il leur faudra montrer davantage que les autres leur dévotion. Pour se faire, je ne vois qu’une seule solution qui leur permettait dans le même temps de se purifier et de retrouver leur place de sorcier : se séparer définitivement de leurs attaches moldues. Un sacrifice qui peut paraître cruel pour certains mais qui relève d’une extrême nécessité. »

Un sacrifice pour les uns, du bon sens pour les autres. Évidemment que pour prétendre faire partie du monde sorcier il faudrait avant tout abandonner ses origines moldues ; n’en garder que les connaissances pour abattre plus facilement l’ennemi. Encore fallait-il que tous soient prêts à troquer leur petit confort émotionnel, à se détacher de leurs familles nocives, pour accéder à un rang plus élevé, avoir l’ambition d’être un vrai sorcier…
Et non, Warren ne lui apprenait rien lorsqu’il parlait de violence. Elle en avait exploré les tréfonds et les surfaces un peu plus lisses. Au final, la vision plus « globale » dont il parlait n’était qu’un calcul purement égoïste à faire : vais-je obtenir ce que je souhaite par la violence ? Si oui, cela créera-t-il plus de dommages collatéraux qu’une autre méthode ? Le calcul devait se faire pour obtenir un résultat le plus satisfaisant possible ; la compassion, la douleur, les sentiments n’entraient pas en compte. Azalea, elle, avait tendance à préférer la violence mais elle n’était pas réfractaire à la manipulation, une méthode plus douce qu’elle utilisait de plus en plus au vu des événements récents. Puisque Johan n’avait pas de goût pour la violence, il fallait bien trouver d’autres solutions. Ce n’était pas sans frustration.

« Il est vrai qu’une panthère passe difficilement inaperçue dans Londres ; je ne m’y promène dans cette forme que très peu et mes « balades » s’inspirent mieux de vastes paysages. Tu le verras par toi-même très bientôt, il y a plus d’avantages à être une panthère qu’un chat. »

Elle lui fit un léger clin d’oeil. Cette chasse promettait d’être palpitante.
Toute l’attention de la sorcière se reporta ensuite sur le cadeau offert aux deux parents. Elle les fixa avec un sourire alors qu’ils déballaient la petite boîte pour en sortir le bijou. Des sentiments mitigés semblèrent passer rapidement sur le visage de Warren. La sorcière sourit. Il ne devait sûrement pas savoir s’il fallait être content ou inquiet. Mily était ravie et elle remercia davantage encore Azalea. Le sorcier lui adressa un regard intense et sincère. Azalea se retint d’avoir un mouvement de recul. C’était un regard étrange venant de lui….surtout dans sa direction à elle. Elle aurait presque pu se retourner pour voir s’il ne l’adressait pas à quelqu’un d’autre.

« C’est un alliage entre deux sortilèges : l’un permet de me prévenir lorsqu’un ennemi approche de la personne que le bijou protège, et l’autre s’actionne en même temps que le premier, il créé un bouclier de protection autour de l’enfant. Il n’aura pas besoin de le toucher ou de le porter, il suffit qu’il soit dans la même pièce que lui. »

Azalea remonta sa manche et découvrit un bracelet en or représentant le corps en action d’une panthère bondissante.

« Mon bracelet me préviendra du danger et je serai là en un rien de temps. » dit-elle.

Un enfant ne pouvait pas avoir trop de protections, après tout. Il fallait être vigilant.

« D’ailleurs, avez-vous décidé d’un prénom ? J’espère que ce ne sera pas Warren Junior... »

Quoi ? Ce n’était pas interdit de faire de l’humour.
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Dim 26 Avr 2020 - 10:46
Est-ce qu’il était étonné qu’elle n’ait pas de souci avec l’homosexualité, peut-être un peu, mais pas tant que ça au final, dans leur génération c’était quand même moins répandu et toute manière les hommes savaient où était leur « devoir » pour les familles les plus extrémistes : perpétuer les générations. Homosexuel ou pas, cela se finirait généralement de toute manière par un mariage arrangé, alors bon ! Et étonnant, il était donc plutôt d’accord sur le sujet, sur ce qu’elle énonçait. Il laissa passer quelques instants de silence avant de reprendre la parole

«Mais je pense que c’est surtout la génération d’avant, un peu plus âgée que nous, même s’il y a toujours certains qui voient ça d’un mauvais œil, notamment pour continuer à perpétrer nos générations futures. » Temps de silence, cours. «Je ne suis qu’un peu étonné pour tout te dire. Est-ce que dans ces cas-là on peut trouver un compromis ? On peut toujours essayer, mais il y a certaines choses qui ne se contrôlent pas. Si le sorcier est « d’accord » pour tenter de perpétuer sa lignée, bien sûr que l’on peut trouver un compromis, dans le cas contraire, il se trouve que c’est plus difficile. Imaginons qu’il a une aversion pour les femmes, je me dis, j’aimerai pas qu’on me dise, « allez passage obligatoire tu dois coucher avec un autre homme », et bien c’est la même chose. Et dans certains cas cela pourrait finir probablement en viol. Et que ce soit pour une femme ou un homme, cela n’est pas envisageable de mon point de vue.»

Il n’allait pas non plus prêcher que pour les hommes, il n’était pas comme ça ; même si d’une certaine manière la pression sur les hommes devait être plus forte pour ce genre de choses. Dans un cas ou dans l’autre, allez jusqu’au viol, jusqu’à une relation intime sans consentement n’était pas du tout envisageable à ses yeux ! Et sin parlait souvent de ce genre de choses du côté féminin, du côté des mâles il y avait encore plus de tabous. Il se racla un peu la gorge. Il est vrai que beaucoup de mariage chez les sang-purs n’étaient pas vraiment consentis, la preuve en était avec lui et Mily, mais ils avaient quand même toujours au moins cette décence, vu qu’au début on ne pouvait pas vraiment parler de réelle amabilité ou même de respect. Aujourd’hui les choses étaient différentes, même s’il se demandait si parfois elle n’avait pas utilisé un peu de filtre d’amour ; mais là n’était pas vraiment la question au final.

« Je doute qu’elle se laisse faire de toute manière.» ajouta-t-il en faisant un grand sourire, plus amusé qu’agacé qui lui valu un lever d’yeux vers le ciel de la part de sa femme ce qui signifiait « bien sûr que je me laisserai pas faire ». « Alors ne t’en fais pas pour ça.»

Heureusement qu’il avait quand même quelqu’un qui avait du répondant et un caractère de merde, et pas un caractère faible ou autre, par ce que là effectivement ça ne l’aurait pas fait. Il était beaucoup trop un chieur, pas forcément méchant, mais il avait besoin de répondant derrière pour ne pas s’ennuyer par exemple.
Il haussa ensuite un sourcil lorsqu’elle lui dit qu’elle veillait déjà de loin sur sa famille, il n’était pas certain d’apprécier ce « déjà », mais soit. Il n’allait pas non plus trop ronchonner ou le prendre pour lui-même si c’était surtout son intention. Car il était logique qu’il ne pouvait pas être au four et au moulin, s’il était en mission, au boulot, il ne pouvait pas veiller sur sa famille. Alors c’était probablement un mal pour un bien, il fallait bien le concevoir.

« Et bien, je pourrais dire que me voilà rassurer sur la suite des évènements du coup … si tu veilles sur eux de loin. Aurais-je le droit de te demander de quelle façon, exactement ?»

Il n’allait pas non plus revenir sur le fait qu’il lui avait proposé d’être marraine, par ce que c’était probablement une vraie bonne chose qu’elle puisse protéger sa fille, son deuxième enfant lorsqu’ils en auraient un. Tout comme d’une certaine façon Arranz avait protégé Connor en étant sa marraine, quelqu’un comme Azalea avec ce titre était bien, surtout en ces temps troublés. Les sentiments -plus dans le négatif- qu’il pouvait avoir à l’égard de la jeune femme ne devaient rien à voir avec le bien être du futur fœtus. Et puis, tant qu’il y était dans les bonnes « nouvelles », voilà qu’il lui avait même fait un petit compliment en passant sur ses talents. Par ce que le niait serait mentir.
Et ils n’avaient pas tardé à entrer dans le vif du sujet si on peut dire ça comme ça, il l’avait écouté une première fois, avant de poser des questions qui relevaient plus d’une réelle curiosité que de choses qui visaient à la piéger. Il avait peut-être toujours cru, à tort, qu’elle faisait partie de ces gens qui étaient toujours dans l’hyperviolence, alors, qu’elle reconnaisse cela était intéressant. Lui, n’était pas spécialement quelqu’un de doux, il était pus dans la violence, mais lorsqu’il jugeait ça nécessaire généralement ! Ce n’était donc pas forcément tout le temps. Ses nouvelles paroles l’interpellèrent, il ne savait pas dire s’il était d’accord ou pas avec elle par ce qu’il n’était pas bien certain de quoi elle parlait exactement

« Perdu, dans quel sens ? Quant aux méthodes, même question, desquelles parles-tu exactement, histoire que je puisse répondre sans forcément être totalement à côté de la plaque.» Temps de silence. « Néanmoins, pour la violence, je ne peux qu’être d’accord avec toi. Il faut que l’on trouve un juste milieu. Trop ou pas assez n’a généralement pas les effets escomptés.»

Traitre, châtiment ? Non, pas la peine de revenir là-dessus non plus n’est-ce pas ? Déjà par ce que là encore il y en avait de différents niveaux, et ils ne seraient probablement pas d’accord sur tout cela. Pour le reste, malheureusement il était en parti d’accord avec elle, juste en parti ; Il tiqua un peu pour les cracmols, mais la laissa finir, la couper dans son discours, ses explications ne serviraient à rien et il était assez courtois pour la laisser finir.

« Pour les cracmols, certains proviennent de famille de sang-pur, du coup je crois que c’est juste un coup de pas de chance, un … disons un peu comme un genre de maladie incurable. On ne peut probablement pas l’éviter, mais il faut faire avec ; et ne les vois pas comme un cauchemar, c’est juste qu’ils n’ont pas eu de chance, et il faudrait probablement leur trouver des postes adaptés, ici ou dans le monde Moldus. Parler d’eux comme tu le fais, pourraient en faire des ennemis redoutables.» Ou pas, qui sait. La seule chose dont il était certain c’est qu’il s’en fichait bien qu’il y ait des cracmols. « De toute manière je crois que dans quelques générations il ne restera plus assez de sang-purs pour que l’on perpétue tout… « ça », toutes ces traditions, plus le temps passe, plus on finira tous consanguins, et c’est dit sans façon péjorative.» Vu que Connor l’était totalement. « Probablement qu’il faudrait que l’on choisisse parmi les familles qui restent les moins... celles qui ont le plus de sang Sorcier. Pour les nés-moldus, penses-tu réellement que beaucoup vont continuer à aller à Poudlard avec tout ce que l’on sait actuellement, alors qu’ils seront vu comme des… êtres inférieurs.» A tort. « Cela serait préjudiciable pour beaucoup, il faudrait, je pense, revoir entièrement notre système d’éducation de façon à ce que les familles les plus pures et celles de sang-mêlées qui restent « respectables » puissent étudier ensemble selon les préceptes que l’on connait… pour les autres sang-mêlés ainsi que pour les né-moldus, ouvrir une école en parallèle ou une partie de Poudlard spécialement pour eux, les enseignements pourraient légèrement varier, mais l’intérêt, serait dans un premier temps que la première catégorie ne martyrise pas trop la seconde, pour les effets néfastes dont tu te doutes.»

Il n’aimait pas ce qu’il disait, le Poudlard de leur époque était bien mieux, mais cela ne pouvait pas durer et il fallait donc trouver une solution alternative qui puisse passer comme une bonne idée pour les Supérieurs, quelque chose de logique, argumentable… mais qui ferait en sorte que la « deuxième » catégorie ne soit pas stigmatisée dès le départ qu’ils ne souffrent pas… ou moins. Il n’y avait pas de solution miracle, il le savait pertinemment.

«Pourquoi vouloir anéantir le monde Moldu ? C’est ce que tu sous-entends, non, lorsque tu dis «leur connaissance du monde moldu peut être mise à profit : mieux vaut connaître son ennemi pour l’anéantir’ » »

Là encore, il n’était pas certain de bien tout avoir compris, pour parler, dire des choses cohérentes, il devait donc être certain de ce qu’elle voulait dire à la base ! Et concernant sa forme, elle en convient bien qu’elle ne pouvait pas passer inaperçue dans la capitale. Il haussa un peu les épaules avant de continuer.

«Effectivement, je verrai bien comment cela se passe, mais pour des missions plus en ville, j’avoue que ton …. Don ne peut donc te servir contrairement à un chat. Possible qu’une panthère soit plus rapide, plus féroce, plus agile avec de grosses griffes, mais en alliant chat et ce que tu sais faire en tant que sorcier n’est-ce pas un meilleur combo que le tien ? Sans vouloir t’offenser, je ne me permettrai n’étant pas capable de faire ce que tu fais.»

C’était surtout sa logique qui lui échappait totalement. Il aurait probablement bien un jour voulu essayer d’être un animagus, mais au final il n’en voyait que peu davantage pour beaucoup de temps pris, utilisés, d’entrainements. Entrainements qu’il avait déjà pour le combat, pour les cours, pour beaucoup d’autres choses, alors bon ! Chacun voyait bien midi à sa porte et probablement qu’ils n’avaient pas la même logique de combat, alors bon.
Et c’est sur cela que Mily ouvrit ensuite le cadeau que son amie lui avait fait, au départ lui ne savait pas quoi en penser mais ces explications avaient touché un point sensible. Il ne s’estimait pas faible, mais il n’était pas immortel, loin de là, même. Il avait des failles comme tout le monde, et s’il savait la voie qu’il devait tenir pour ne pas se mettre en danger, lui et ses amis, beaucoup de gens par son statut de sang, son travail, son actuel statut chez les Supérieurs voudraient sa peau… alors c’était une assurance en plus pour le bien être de leur futur enfant. Des malades qui voudraient les anéantir en touchant le gamin, il devait il y en avoir.

« C’est… un cadeau exceptionnel, Azalea, merci.» Et c’était sincère, c’était dans le bon sens du terme. Ca touchait le futur père qui sommeillait en lui et qui voulait le bonheur et la santé du gosse. « Néanmoins petite question, comment définira-t-il si c’est un ennemi ou pas ? Est-ce que l’on doit «entrer » des noms de personnes qui peuvent l’approcher ? Ou est-ce que ça marche plus suivant les intentions ?» Il regarda un peu plus attentivement le bijou pour essayer de réfléchir à comment lui faire porter s’ils partaient tous en balade et qu’ils se faisaient par exemple attaquer. Un gosse mettait tout à la bouche, alors au berceau au porte bébé ou autre ça ferait probablement l’affaire. « Nicholas. Il s’appellera Nicholas. Warren junior c’est quand même super moche comme nom, je sais que j’ai parfois des goûts douteux mais quand même.» Prenant le bijou entre les mains, il fit signe à Azalea de le suivre. « Je vais le mettre dans sa chambre, est-ce que tu peux m’indiquer l’endroit le plus approprié ?»
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Warren Tveit-Odair
Poupinou
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Warren Tveit-Odair
Mar 28 Avr 2020 - 16:27
S’était-elle attendue à avoir un débat idéologique sur le monde sorcier avec Warren ? Non. Elle l’avait pensé trop frileux pour se lancer sur un tel sujet non seulement en sa présence, mais surtout avec elle. Tous deux savaient qu’un faux pas, une parole peu prudente aurait engendré des conséquences regrettables. Et si les opinions que Warren semblaient avoir s’accordaient dans les grandes lignes avec celles de la sorcière, il n’en demeurait pas moins qu’Azalea savait à qui elle s’adressait. Au contraire de la plupart des vermines qu’elle rencontrait souvent, et qui se révélaient bien décevantes dans leur traîtrise et leur lâcheté, Warren bénéficiait à la fois d’une éducation très noble mais également d’un esprit vif, d’une intelligence certaine et d’un petit quelque chose qu’Azalea ne saurait bien identifier...était-ce du courage, de la défiance, de l’arrogance ou de l’inconscience totale ? La suite lui donnerait sûrement une réponse concrète. En attendant, elle s’amusait de partager ses idées avec le sorcier qui était pour le moins réceptif. On aurait presque pu y croire...Décidément, la méfiance était tenace.

Azalea croisa les mains sur ses genoux. Elle laissa passer un temps de silence avant de reprendre très sérieusement.

« Je crois que je suis bien trop cynique pour trouver une quelconque solution à ce problème. La vérité c’est que ce genre de choses appartiennent à la sphère familiale et que cette sphère-là est régie intégralement par celui ou celle qui y incarne l’autorité. On pourrait imaginer n’importe quelle règle, compromis ou que sais-je ? Mais ce n’est pas parce que l’on propose une solution viable pour tous les partis que les choses se passent ainsi...malheureusement, chaque famille fera comme bon lui semble sur des sujets aussi essentiels. Finalement, chacun doit faire son devoir et le devoir d’un sang-pur héritier mâle – aussi lourde cette tâche soit-elle – est de perpétrer son nom ; on doit s’en remettre à ses principes fondamentaux, à ses priorités. Aurais-je été un homme, j’aurais sans doute été mariée plus tôt pour faire perdurer mon nom mais hélas, je suis née femme et le nom des Carraway disparaîtra. Les seules choses que je puisse transmettre sont mes valeurs et mon sang. Évidemment, cela ne doit pas justifier des actes ignobles. »

Il n’y avait pas de réponse simple à ce problème. Dans l’idée, bien sûr qu’il fallait laisser ses enfants avoir la sexualité qui leur correspondait, mais lorsque le devoir familial s’impose...la question devenait épineuse.

« Il y a une dernière solution bien sûr qui s’offre à ceux qui ont un seul fils qui n’aurait pas de goût pour la gente féminine, ajouta-t-elle. Après tout, il a existé dans de rares occasions qu’un autre héritier soit nommé. Un héritier choisi par le patriarche ou la matriarche et qui endosse alors le rôle de celui qui prendra la relève de la famille et qui engendra à la place du premier fils. Mais un tel héritier désigné est compliqué à trouver, cela ne peut se faire qu’en des circonstances exceptionnelles. Presque comme une adoption, ou alors en se basant sur un lien de parenté lointain, un tel héritier prendrait cette place dans une famille qui n’est, à l’origine, pas la sienne. En admettant qu’il soit de sang-pur évidemment...mais ce serait se baser sur de vieilles pratiques rarissimes. »

C’était d’ailleurs à cette occasion que certains bâtards se rendaient plus qu’utiles. Comme quoi, tout est possible…
Warren lui assura qu’il ne fallait pas s’en faire pour Mily, et Azalea le croyait volontiers. Sa femme n’était pas de celles qui se laissent faire. Tant mieux. C’était une bonne chose qu’elle donne au sorcier du fil à retordre.

Azalea sourit à la question de Warren. Comment veillait-elle sur eux ? Oh...il y avait plusieurs réponses à ça.

« Oh, Warren...mon cher...j’ai mes méthodes, ne t’en fais pas pour ça. Et elles visent autant à les protéger de menaces extérieures que plus...intérieures, dit-elle en dévoilant toutes ses dents, mi-amusée, mi-menaçante. »

La conversation s’engouffra sur le sujet le plus préoccupant. Certes, Azalea respectait les décisions prises par sa hiérarchie mais cela ne faisait aucun doute que ses opinions ou les décisions qu’elle aurait prises pouvaient être différentes. Pourtant, toutes partaient du même constat : la situation était critique, et très délicate. Il fallait redoubler d’efforts pour consolider leurs rangs, les grossir autant que faire se peut, et dissuader les trahisons les plus sournoises. Tout cela en gardant un œil attentif sur les avancées de leurs ennemis.

« Oui, perdus...ceux qui nous ont tourné le dos car nous avons essayé de les convaincre de manière trop brutale, que ce soit en leur faisant infliger des châtiments corporels ou en leur en faisant subir eux-mêmes. Ce sont des moyens qui peuvent être efficaces bien sûr, mais pas sur tout le monde. Chaque esprit est différent, il ne peut donc pas se modeler de la même manière que d’autres. »
expliqua-t-elle.

La conversation se poursuivit sur les cracmols, et l’éducation. Une question qu’avait posé Warren fit grimacer la sorcière. Il était fort possible qu’il ait raison. Y aurait-il un moment où les sangs-purs ne seraient plus assez pour n’avoir ne serait-ce que la possibilité d’éviter la consanguinité ? Allaient-ils disparaître dans le flot d’impurs qui déferlait sur eux ? Parce qu’au fond, le danger était bien là : la disparition totale et irrémédiable de tous les sangs-purs, et de leur combat.

« J’en conviens qu’un cracmol né dans une famille de sang-pur peut arriver ; en soi, toute mauvaise situation, ou « coup de pas de chance » comme tu dis, peut être tourné à l’avantage de celui qui en subit les conséquences. Cependant, qui dit que la mixité avec les impurs n’apportera pas plus de cas comme ceux là ? Tu le soulignes toi-même, nous sommes peu de sangs-purs en ce monde et il faut se préserver. Personnellement, j’aurais tendance à suggérer que les personnes du même type de sang se mélangent ensemble : les sangs-mêlés avec les sangs-mêlés, les né-moldus avec les nés-moldus...enfin, tu as compris l’idée. Si cette règle est respectée, dans quelques générations nous pourrions retrouver un sang-pur dans beaucoup de famille. Tout l’arbre généalogique ne sera pas pur, mais au bout de 3 ou 4 générations, l’on peut estimer que le sang est en bonne voie de purification, que l’honneur est restauré. Hélas, il faudrait que nous suivions tous cette simple règle et il semblerait que beaucoup ne voient pas le bien collectif comme une priorité qui vaille quelques sacrifices individuels. »

Azalea soupira, eut un sourire amer. Les suggestions de Warren concernant Poudlard étaient viables ; la sorcière était même tout à fait d’accord avec lui mais il y avait une ombre au tableau.

« Tu as raison sur l’éducation. Ce genre de système pourrait convenir pour notre situation et pourrait préserver les impurs d’être maltraités par les sangs-purs, et d’éprouver alors une rancœur envers eux par la suite. Rancœur qui irait à contre courant de nos projets. Mais j’ai bien peur qu’en disant que chaque sorcier est exceptionnel, Johan ne soit pas allé dans ce sens. Une séparation des élèves enverrait un autre message... »

Morgane, ce qu’elle pouvait adorer Johan ! Mais parfois, ses décisions lui échappaient. Dans tous les cas, qu’elle approuve ou non, elle ferait ce qu’il souhaitera qu’elle fasse. Et Johan non plus n’était pas pour l’anéantissement du monde moldu…

« Oh, je t’en prie Warren, grogna-t-elle. Regarde-les dans les rues...regarde ce qu’ils font de notre planète, regarde ce qu’ils se font à eux-mêmes juste pour le profit. L’argent, l’argent, l’argent. Ils sont avides des mauvaises choses et détruisent les bonnes. Nous sommes à leur merci. C’est ça la vérité, si l’un deux décide de faire exploser leur maudite bombe alors ce sera l’escalade et on se retrouvera victime de leurs imbécilités. Nous devons reprendre le contrôle, à la fois de notre Terre et de nos vies. Et puis, apprécies-tu de vivre caché ? Préserver le secret encore et encore, s’empêcher des grandeurs que l’ont pourraient accomplir si l’on avait pas à tout partager avec eux. Je les vois un peu comme un colocataire qui devient insupportable. Mieux vaut s’en débarrasser. »

Ils dérivèrent ensuite sur ses talents d’animagus. Et certes, Azalea aurait sans doute mieux fait d’être un chat pour des problèmes de discrétion mais … vraiment ? Un chat ? Quel autre intérêt si ce n’est pouvoir vagabonder dans les rues ?

« On ne choisit pas ce qu’on est Warren. J’ai pris la forme qui me correspondait le plus et cette forme-là me convient bien davantage qu’une autre...plus discrète. Il est vrai que je ne peux l’utiliser à tout va dans n’importe quel lieu, mais cela ne me dérange pas plus que ça. Il y a des avantages qui valent bien ce petit ennui. Je pense que tu sais desquels je parle... »

Un sourire fendit son visage et ses pupilles étincelèrent. C’était toujours l’effet que cela lui faisait, de parler de chasse, de meurtre, d’atrocités. Chacun ses passions, n’est-ce pas ? Mais elle ne comptait pas s’étendre là-dessus, après tout il savait déjà et elle n’avait pas à les incommoder avec des histoires de chasse. En outre, elle ne savait pas comment Mily pouvait y réagir : certains sorciers ou sorcières étaient vite rebutés par le glauque – allait savoir pourquoi ! - et il fallait se garder de les y confronter, ne serait-ce que par politesse.

Le cadeau avait néanmoins beaucoup plus aux deux parents et Azalea s’en réjouissait. Elle comptait bien signifier à la petite famille qu’elle garderait un œil fixé sur ce qu’il s’y déroulait. Comme ils l’avaient dit tous deux, les sangs-purs étaient précieux et une naissance était toujours un trésor à protéger.

« Le sortilège se base sur les intentions de celui ou celle qui approche l’enfant. Entrer des noms aurait été beaucoup trop réducteur, non. Les gens ont parfois un double visage, mieux vaut s’assurer que n’importe qui – même un ami – ne puisse faire du mal à ce petit Nicholas. »

Warren se leva ensuite, le bijou en main. Il fit signe à la sorcière de venir avec lui pour accrocher le cadeau dans la chambre du bébé. Elle ne se fit pas prier. Azalea emboîta le pas de Warren. Ils montèrent à l’étage et sur le chemin la sorcière réfléchissait activement, tentait de réfréner son envie d’avoir une conversation plus corsée. La présence de Mily l’avait dissuadée d’être trop directe, trop dure, mais que faire à présent ? Préserverait-elle le bon équilibre de leur sorte d’entente ou ferait-elle basculer l’humeur d’un seul coup ? Elle hésitait. C’était tentant.

Ils arrivèrent dans une chambre d’enfant et Aza éprouva un drôle de sentiment. Un pincement qu’elle réprima aussitôt. Ce n’était pas le moment de penser à ça. La sorcière fit le tour de la pièce, examinant tout ce que les parents avaient installé pour l’enfant à naître. Les murs avaient été peints dans des tons bleus et verts, quelque chose d’assez doux et un berceau trônait dans la pièce. Elle le pointa du doigt.

« Je te conseille de l’accrocher au berceau, dit-elle. De cette façon, personne de mal intentionné ne pourra s’en approcher. Si vous le changez de pièce, ou qu’il dort avec vous, sur la table de chevet ou accroché au mur pourrait être tout aussi bien. Il s’allumera et m’avertira. »

Elle fit quelques pas dans la chambre, regarda par la fenêtre d’un air un peu absent. Puis, d’un seul coup, se tourna vers Warren.

« Je dois dire que je suis impressionnée Warren, fit-elle. Je ne pensais pas te voir un jour dans ce rôle-là...celui du futur père et du mari comblé. »

C’était à moitié vicelard. Pas tout à fait un compliment, pas une insulte. Un entre-deux qui ressemblait à peine à une pique.


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Mer 29 Avr 2020 - 15:22
Heureusement qu’il avait l’habitude des joutes verbales, de bien s’exprimer (ou maladroitement parfois), mais là son esprit était en feu, il avait qu’il ne devait pas s’éloigner de sa vision des choses, qu’il ne devait pas mentir, tout en restant le maximum possible dans le moule. Compliqué mais pas impossible d’autant plus que depuis Poudlard, à force de ne trainer quasi qu’avec des Supérieurs, ce qui s’était aggravé le mois dernier, il est vrai que sa vision des choses s’obscurcissaient un peu, pour tourner en faveur des Supérieurs. Jouer avec le feu est dangereux, mais parfois on n’a pas le choix et on se noie dans certaines convictions. A force s’entendre toujours les mêmes conneries, de devoir les déblatérer on finit par se les mettre en tête, et c’est comme cela que tout marchait depuis des années avec l’endoctrinement plus poussé en prime. Malheureusement pour lui. Azalea ne tarda pas à reprendre la parole. Elle n’avait pas tort encore une fois, tout dépendait des familles, des points de vue, d’à quel point ils étaient ouverts d’esprit ou pas. Néanmoins il fut intrigué, intéressé par suggestion de l’adoption. Pour l’instant cela ne le concernait pas franchement et d’ici 15 ou 20 ans son fils serait en âge de bien connaitre sa sexualité, de pouvoir assumer ses choix, les choses auraient quand même probablement encore bien changé. Ils parlaient probablement plus dans le vent qu’autre chose, plus pour mettre en lumière certains arguments comme si ça serait au meilleur orateur. Comme si cela pouvait valoir une victoire l’un sur l’autre, mais ils devaient à peu près s’équivaloir. On ne pouvait pas dire qu’il avait grand-chose à rajouter sur le sujet toute manière.

« Effectivement chaque famille à des.. disons des visions des choses différentes. Je le conçois fort bien. Tout comme, il faut bien l’avouer, de prime abord je serai bien d’accord avec toi de dire « on doit prendre sur soi et faire son devoir pour perpétuer les générations », seulement en y songeant un peu plus, et je parle bien dans certains cas particuliers d’homosexualité pure mais aussi au final peut-être dans d’autres conditions, qu’on ne peut pas tout imposer.» Il se tut quelques instants et lança un regard à Mily, lui faisant un bref sourire. « Prenons en premier lieu, par exemple, notre mariage, les dispositions primaires n’étaient pas des meilleures, il faut bien l’avouer qu’au départ on se détestait plus qu’autre chose et pourtant une chose entrainant une autre, on l’a notre héritier, dans un acte totalement consenti. Dans ces cas-là, je pense effectivement qu’un effort pour la bonne cause pourrait être fait.» Par ce qu’il avait toujours connu ça et qu’au final pour lui c’était quelque chose de normal de coucher avec sa femme même si on ne l’aime pas, même si on ne ressent rien pour lui, devoir conjugal et compagnie bonjour. « Mais, on ne va pas se mentir, on a tous les deux le même âge et on est loin d’être des thons.» Nouveau temps de silence. « Sans prendre quelqu’un de purement homosexuel, par ce que je n’ai pas besoin de te faire un dessin sur le souci. Prenons maintenant un mariage arrangé, forcé comme a pu l’avoir avec Mily. Entre admettons un ou une ado de 18 ans ; mariage qui se fera avec une personne de sexe opposé, bien entendu mais beaucoup plus âgé. Cette personne n’aura jamais pu trouver aucun parti tellement elle a de difformités, mais elle y est enfin arrivée. Faire un héritier est bien entendu la première chose à penser. Mais pour le petit jeune… n’est-ce pas un sacrifice trop grand, que ce soit un garçon ou une fille. Peut-on, tolérer ce qui serait proche ou même un viol pur et dur pour que l’on est des héritiers ? N’est-ce pas une mentalité que l’on absolument changer ? En adoptant d’autres solutions comme celles que tu as proposées ? Je suis certain que c’est prêcher une convaincue, mais combien de personnes seraient d’accord avec nous ?»

Ils en étaient arrivés rapidement au fait qu’elle veillait sur eux, ce qui ressemblait probablement à surveiller, vérifier qu’il ne faisait pas d’erreur. Il haussa un sourcil perplexe –au moins une miette- lorsqu’elle parla de menace intérieure.

« Je pense que tu auras plus à faire avec les menaces extérieures que les intérieures. Il n’y a que des personnes de confiance qui peuvent franchir se palier. Nous ne prendrons aucun risque concernant l’enfant.»

Ils en étaient venus à parler un peu plus de politique ! Ils n’avaient pas forcément tout à fait le même avis, mais ils étaient bien d’accord que tout était compliqué de nos jours, surtout avec la solution actuelle. Même si les Supérieurs avaient quand même un peu redorer leur blason auprès de la population, au sein même du groupe les choses étaient un peu différentes et appelaient à faire attention. Il écouta donc attentivement les explications de la jeune femme. C’était probablement intéressant de papoter de tout cela mais au fond, il se disait à quoi bon, ce n’est pas comme si eux, ils pouvaient vraiment changer quelque chose.

« Sauf que tu oublies quelque chose d’important, en continuant de nous mélanger strictement avec des sang-purs il n’y aura plus que de la consanguinité d’ici quelques générations, même si effectivement que les mariage entre « même » sang pourrait être une solution. Je ne sais pas, il faudrait avoir des statistiques, tu vois de réelles études, pour voir ce qui est le plus judicieux. On parle, on parle, mais au final nous n’en savons pas grand-chose ? Notamment voir où, quand, comment peuvent apparaitre les cracmols, pourvoir si c’est vraiment un coup de pas de chance ou autre chose.» Temps de silence. « Il y a déjà beaucoup de famille de sang-mêlés, ou au final « l’erreur » de parcours est arrivée, il y a déjà plusieurs générations, pourtant nos famille ne nous lient jamais à celles-ci. Simple constat.» Il se tut une nouvelle fois pour continuer «Et le souci qu’il y a aujourd’hui c’est effectivement ce que tu surlignes, mais que les méthodes plu coudes de Johan ne sont pas vraiment appréciées et pour l’instant, certains constatent au sein même du Ministère que les choses vont globalement plus mal qu’avant, malgré notre avancée significative. L’attentat en est un exemple. Mais je suppose qu’il suffit un temps d’adaptation à tout le monde et comme l’on est tous sur les dents en ce moment, ce n’est pas quelque chose d’évident.»

Et de là, il en était arrivé à Poudlard, vu qu’au final le « fond » du problème restait le même : essayer de changer les choses. Il avait même essayé de trouver une solution qu’il ne trouvait pas trop mal comme ça, même si elle devait avoir pas mal de défauts, ça serait un axe à travailler si elle était envisageable, mais elle ne le serait probablement pas.

«Il y a toujours différentes de manière de présenter les choses. Cette idée peut toujours être étudiée, si le cœur en dis aux dirigeants, mais avec des subtilités pour mieux faire passer la pilule. Ce qui aurait plusieurs atouts, cela résoudrait aussi certains soucis que cela pose par chez nous, et je pense que malgré tout les familles Impures seraient aussi contente de savoir qu’il y a une séparation. Ce ne sont que des mots à manier. Imagine, par exemple si on explique cela par « Vu les frictions dûes aux dernières années, pendant un certain les élèves seront séparés pour éviter tout souci », il suffit de parler des attaques de la Garde et BAM. »

Même s’il était d’accord que Johann n’allait pas forcément bien en gérant, qu’il fallait qu’il dégage avant de se faire renverser et que ce soit la merde chez les Supérieurs, il avait finalement trouvé un autre axe d’approche qui pourrait tout aussi bien fonctionner, et probablement beaucoup plus simple. Se débrouiller pour que Johann refasse bonne impression avec de bonnes décisions soufflées par certains de ses proches. Il ne suffirait probablement pas de grand-chose. Il suffisait de bien orienter que des mots, idées, soient glissées dans les bonnes oreilles. Comme dans un jeu d’échec, bien se placer. Une simple stratégie. Oui, cette méthode, pourrait peut-être mieux fonctionner. Ils devaient être solidaires, une autre attaque pouvait bientôt survenir et en décimer encore trop… Concernant les moldus, il se contenta d’hausser un peu les épaules, il n’avait rien à ajouter sur le sujet alors mieux valait se taire.
Ils avaient finalement dérivé sur le Don de la jeune et il prenait un malin plaisir à la titiller sur son imposante forme animale en ville. Et, là, encore une fois il préféra ne pas faire de commentaire et se contenta d’acquiescer doucement sur le fait qu’il savait bien de quels avantages elle parlait.

Ils avaient ensuite enfin ouvert le cadeau et parlé à propos de ce dernier, Warren étant intéressé par la protection qu’il avait, sur ce qu’il fallait faire, sur quoi les sorts se basaient, enfin des bases pour être certains que lui et sa famille pourraient approcher le bambin sans souci, et pourquoi pas certains de leurs amis. Il acquiesça doucement, plutôt rassuré en entendant qu’il était basé sur les intentions. Parfait ! Cela éviterait en plus une quelconque traitrise. Bijou en main, il avait demandé de la suivre jusque dans la chambre afin qu’elle lui montre où il pouvait le mettre, ce symbole de protection. Il avaient heureusement presque fini l’emménagement de la pièce, des habits et compagnie. Pour les murs ils avaient opté pour quelque chose qui allait entre les deux couleurs de la maison un bleu-vert semblait donc le meilleur compromis, et c’était reposant en plus. Dès qu’elle lui indiqua le berceau, il l’accrocha immédiatement à cet endroit.

« D’accord, je dirai ça à Mily si jamais il dort avec nous, ou avec elle pendant la journée que je ne suis là.» la suite était plus inattendue, mais il arriva quand même à lui faire un bref sourire. « Je ne pensais pas non plus me voir dans ce rôle-là… mais déjà, j’aime faire des choses inattendues et qui peuvent surprendre, mais en plus, tu l’as dis c’est mon rôle. Et maintenant que l’on arrête de se prendre le chou sur rien avec Mily, notre vie est plutôt .. agréable.»

Et le pire c’est qu’il ne mentait pas. Ce n’était pas la vie rêvée, mais cela ne le dérangeait plus autant qu’avant, par ce qu’il avait enfin cette impression d’être important d’être le premier dans le cœur de quelqu’un et c’est ce qu’il attendait depuis longtemps. Et si c’était dans celui de Mily, quelle importance après tout ? De toute manière, il ne pouvait plus faire marche arrière sur son ancienne vie, alors autant agir pour le mieux avec ces nouvelles perspectives.
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Ven 1 Mai 2020 - 13:01


Il y avait finalement peu de sorciers et sorcières qui se risquaient à imaginer un monde différent, fait selon d’autres règles, d’autres structures, d’autres idéaux. Comme si le dire à voix haute était un blasphème envers son propre camp, on ne remettait que peu en question l’organisation de leur société. Pour un Supérieur, il aurait été inconvenant de suggérer l’idée qu’une tradition devrait peut-être s’adapter aux nouvelles générations ; pour un sorcier bien pensant – c’est-à-dire tous ceux qui s’opposaient aux Supérieurs -, l’idée de rejeter le monde moldu alors même qu’il représentait un danger serait très mal vu. Ils prônaient la tolérance mais n’en avait aucune envers les sangs- purs qui tentaient de préserver leur mode de vie.

« Tu vois, c’est ce que les gens ont tendance à oublier...pour que les traditions soient préservées, il faut faire des sacrifices. Bien sûr que ce n’est pas agréable d’être marié à quelqu’un que l’on ne choisit pas mais si l’union a été consentie alors cela veut dire qu’elle profite aux intérêts de la famille. Ils ont tous l’air de croire que les choses vont leur tomber dans le bec, du tout cuit ! Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça : si tu veux quelque chose, tu te débrouilles pour l’obtenir. Si ton mari ou ta femme ne te convient pas, il y a toujours d’autres moyens pour … contourner une alliance qui ne serait pas optimale – car nous le savons, je pense, les parents font souvent des erreurs. On peut dissuader une alliance de se produire, faire renoncer les deux partis, altérer le contrat en question… Quant aux idées que nous venons d’énoncer, il y a fort à parier qu’elles ne trouveront pas d’oreille bienveillante parmi les nôtres. Il y a des sujets qui demeurent trop sensibles et la route sera encore longue avant qu’on ne puisse faire quoique ce soit. »

On ne pouvait pas tous être sur la même longueur d’onde et beaucoup de sangs-purs refusaient d’évoluer ; pourtant, Azalea était la première à vouloir protéger leurs traditions et leurs valeurs mais  c’était bien toute la complexité de leur situation : pour survivre, il fallait laisser derrière soi certaines traditions pour que les plus importantes demeurent. Mais ça, la sorcière se gardait de le crier sur tous les toits. Mieux valait avancer prudemment lorsqu’il s’agissait des plus bêtes d’entre eux…
Warren lui fit comprendre qu’il n’y avait aucunement besoin de protéger son enfant de menaces intérieures… Un rire failli lui sortir beaucoup trop naturellement tant elle trouvait cela ridicule. Il y avait toujours des menaces intérieures et il était naïf de penser le contraire. On avait d’ailleurs tôt fait d’accorder sa confiance à des gens qui ne la méritait pas, mais ça...ce n’était pas nouveau.

« Avec tous les moyens que nous avons à notre disposition aujourd’hui, nous n’avons aucune excuse pour ne pas trouver de solution. Autrement, nous serons l’une des dernières générations de sangs-purs et nous serons également celle qui n’aura pas réussi à se protéger de l’influence moldue. Il faudrait, comme tu le dis, une étude menée par des médicomages et des spécialistes pour que nous ayons une idée de comment mettre en place un système qui nous convient, dit-elle, puis son regard s’assombrissant légèrement, ajouta : Pour ce qui est de Johan, j’ai conscience que ses méthodes diffèrent de celles de son frère et que sa mort l’a propulsé au rôle de leader dans un contexte particulier, mais nous nous devons de soutenir notre Chef et de lui donner les meilleurs éléments pour qu’il puisse ordonner une ligne directive ferme. Si nous avons de quoi prouver que nous détenons un système capable de sauver notre sang, alors les familles écouteront davantage, suivront les règles établies. Des idées plus souples, mais une main ferme pour les établir. Voilà vers quoi nous devons nous diriger. Johan n’est pas son frère et cela présente certains avantages : à mon grand regret, nous ne pourrons rien entreprendre tant que nous ne détenons pas tous les pouvoirs de décisions. Ce qui veut dire bien sûr, se débarrasser de la Garde qui a odieusement manigancé cette attaque au Ministère. Et comme tu le dis...tout dépend de comment on présente la chose. Il faut convaincre, avec des mots et des actes qui leur feront penser que nous allons dans leur sens alors que nous les guidons vers le nôtre. »

Il fallait les endormir, les rassurer, les bercer tout doucement pour les faire rêver du monde tel que nous le voyions. Ce n’était pas chose aisée mais il était clair que les méthodes les plus dures ne suscitaient hélas que des remontrances et des oppositions fermes ; la vérité étant qu’ils n’étaient pas assez nombreux pour l’instant et qu’il faudrait faire preuve d’assez de ruse pour transformer une méfiance et une haine en une union doucement forcée. Un monde régit par la main des Supérieurs, voilà la vision de demain.

Après l’ouverture du cadeau, Azalea accompagna Warren dans la chambre de l’enfant qui l’occuperait bientôt. Il accrocha le bijou au berceau tandis que la sorcière regardait par la fenêtre d’un air absent. Elle l’écoutait pourtant et elle réfléchissait à ce qu’il disait.

« Oui, une vie agréable...répéta-t-elle, puis elle se tourna légèrement vers lui. Ne te demandes-tu pas quelle serait ta vie si tu n’avais pas été marié à Mily ? Si vous n’aviez pas conçu cet enfant ? N’es-tu pas nostalgique de ces années de liberté ? »

Elle pariait dans sa tête sur comment Warren répondrait à ces questions. Il prendrait cela comme un test, c'était certain. Après tout, s'en était un. C'était toujours un test. Sans arrêt, inlassablement, jusqu'à épuisement total ou jusqu'à ce qu'il fasse un pas de travers, Warren serait testé, jaugé, surveillé. Cela n'aurait de fin que par une conclusion concrète : soit il était des leurs, soit il était un traitre.  
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Sam 2 Mai 2020 - 22:34
C’est vrai qu’il y avait toujours des traditions à préserver et qu’il y avait des sacrifices à faire. Il était totalement d’accord. Il laissa passer quelques instants pour essayer de comprendre tout ce qu’elle avait dit, histoire d’être de ne pas rater aucun sous-entendu. Il se mordilla un peu la lèvre, par ce qu’elle avait bien raison sur des points, même s’il n’était pas franchement d’accord pour tout.

« Le souci, au départ que l’union est consentie par les parents, pas par les enfants. Est-ce que l’on peut considérer qu’un oui donné non pas par choix mais par obligation ou par peur est quelque chose de consenti ?» Temps de silence. «  Même si je suis plutôt d’accord avec toi sur pas mal de point ce n’est pas aussi simple que tu sembles le dire. On est peu, dissuader une alliance c’est assez donc assez compliqué vu qu’il faudra en trouver une autre, tout le monde ne peut pas se le permettre. Une famille sur le déclin, l’enfant ne pourra pas se le permettre… et le déclin de sa famille ça ne sera pas de sa faute, si tu vois ce que je veux dire.»

Est-ce qu’il était assez clair ? Il n’en savait trop rien mais au final est-ce que c’était important ? Lui, cela ne le concernait pas au final. On l’avait marié de force, il l’avait fait, ils avaient un gosse, travail accompli. Point. Il n’avait rien à se reprocher ! Pour continuer, elle lui avait appris ce que faisais le petit objet il ne voyait pas bien quelles menaces internes il pouvait il y avoir qui entrerait chez lui. Ses amis, ceux de Mily étaient de confiance, ainsi que leurs familles respectives. Ils en étaient venus à Johann. Il écouta attentivement chaque argument vu que c’était quand même un sujet non seulement important mais qui en plus l’intéressait grandement.

« Le souci, je pense c’est qu’il faut trouver un juste milieu entre leurs deux méthodes pour contenter le plus de monde possible. Je m’explique, les méthodes d’Anthony, étaient trop brusques, trop violentes inutilement pour certains ; les méthodes actuelles de Johann c’est tout le contraire. Johann a néanmoins un avantage, même si certains  choix sont peut-être préjudiciables pour nous actuellement et que par conséquent sa popularité n’est pas au sommet, il a quand même des idées sympathiques et une approche qui est je pense avec quelques ajustements, un poil plus de violence bien maitrisée par exemple, et qui pourrait le faire devenir vraiment populaire, et ce aussi auprès de nous que des Autres. » Il fallait juste reprendre les points « négatifs » actuels et arriver à les rediriger d’une manière habile : Poudlard, on pouvait encore s’en dépatouiller surtout que l’idée avait été assez populaire ; la gestion de l’attentat était probablement un peu plus problématique surtout en se focalisant sur ce pauvre Logan qui ne devait rien avoir à faire avec ça, mais ce n’était pas avec elle, qu’il en parlerait. « Mais je suis d’accord que lui donner les meilleurs éléments est une bonne idée, Azalea, tout comme le reste. Il ne faut pas que les Autres aient peur de lui mais qu’ils le respectent pour ces Changements qui seront instaurés, mais il ne faut pas non plus qu’ils se croient tout permis... et que pour que tout se passe mieux que les nouvelles règles soient passées petit à petit.» Temps de silence, il ne pouvait pas vraiment répliquer sur la Garde, pas maintenant. Ca n’était pas judicieux « Qu’entends-tu exactement par, nous ne détenons pas les pouvoirs de décisions, le Ministère est quand même entre nos mains.»

Et ils avaient fini par partir dans la chambre du petiot en tête à tête pour qu’il puisse trouver l’endroit idéal pour mettre le cadeau.

«Pourquoi se poser ce genre de questions ? Ce qui est fait est fait ressasser le passé ne sert plus à rien actuellement, et pourquoi être nostalgique alors qu’un futur radieux m’attends ?» Il eut un petit sourire et laissa passer quelques instants avant de reprendre. «Par ce qu’au final, si je n’étais pas marié à Mily,  je serai arrivé là où je suis actuellement, la seule chose qui changerait c’est qu’à l’heure d’aujourd’hui je pourrai coucher avec qui je veux et que je me demanderai avec qi mes parents allaient me marier. Au moins là, dans cette version, notre version réelle, j’suis déjà au fait, je vais être papa. C’est cool.»

Il n’était pas vraiment certain que ce soit la réponse qu’elle voulait réellement, mais est-ce qu’il y avait une bonne réponse ? Probablement que non. Alors il avait fait comme il le voulait, comme il le sentait, comme il le pensait en quelque sorte. Bien sûr que des regrets il en avait, mais c’était ainsi, remuer le passé ne changerait rien au fait que ses parents l’auraient coincé un jour ou l’autre et peut-être pas de la même manière. Alors oui….

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Dim 3 Mai 2020 - 23:33
En vérité, et ce qu’Aza se garderait bien d’admettre, c’était qu’elle n’avait qu’une vision réduite de ce que les familles pouvaient être de l’intérieur. La sienne n’était pas bon exemple et le terme même de « famille » convenait peu. On n’appelait pas une famille des êtres qui s’amusaient à retourner leurs plus viles épines contre vous, comme si vous n’étiez rien ni personne. Si ses nombreux étés en Russie chez les Netaniev lui avaient appris quelque chose, c’était bien qu’une famille se soutient, s’encourage, vit sur des liens solides de respect et de loyauté. Sans parler d’affection, une famille pouvait être heureuse du moment que tous ses membres se protégeaient les uns les autres. Mais qui était-elle vraiment pour dire ce que des parents devraient décider ou non ? Elle n’était pas mère, elle n’était plus sœur et fille...l’avait-elle vraiment été ? De tous les drames auxquels elle avait pu assister, Azalea savait qu’une famille entière pouvait se détruire à coups de mensonges, de haine et de peur. On ne respecte pas un père violent et injuste, une mère haineuse, ou un frère ou une sœur qui nous ment à longueur de temps. Alors, au fond, elle comprenait volontiers ceux qui refusaient des mariages décidés par des parents qui ne méritaient pas ce statut-là. Elle comprenait aussi que les efforts demandés à certains pour protéger leur famille et leur sang n’étaient pas légitimes si demandés par ceux-là même qui les mettaient en danger. Tout était une question d’équilibre et une fois que la balance penchait trop d’un côté, tout pouvait se casser la gueule.

« Je comprends ton point de vue, mais finalement cela revient à la source même du problème : peut-on faire confiance en ceux qui nous élèvent ? Peut-on accepter une alliance consentie par des gens qui ne prennent pas soin des leurs ? Quant à faire confiance en de jeunes sorciers et sorcières pour choisir leur partenaire...je doute que ce soit également la solution. Lorsqu’on est jeune, on n’est pas forcément le plus avisé. Et puis, comme tu le dis, nous sommes peu nombreux, par conséquent si chacun de nous attend le grand amour, il n’y aura pas de nouvelle génération avant bien des années. »

L’attendait-elle, le grand amour ? Certainement pas. Que ferait-elle avec de l’amour ? Cela revenait à lancer à un enfant un ballon alors qu’il n’en avait jamais vu de sa vie. Un ball… ? Quoi ? On fait quoi avec ça ? Tout ce qu’on pouvait faire c’était un retour à l’envoyeur un peu violent. Non, elle avait d’autres choses à faire que de tomber amoureuse. Elle n’y voyait aucun intérêt et surtout, de tout ce qu’elle avait pu voir de l’amour, c’était un piège à éviter.

Azalea écouta Warren silencieusement. Ses doigts jouaient avec sa manche d’un air distrait mais ses oreilles étaient bien tendues vers lui. La conversation avait dérivé vers Johan et elle se tendit en entendant le sorcier dire des vérités qui lui déplaisaient. Oui, certains auraient bien voulu s’opposer à leur nouveau chef, au sein même des Supérieurs, et elle le savait...ça lui irritait les nerfs alors même qu’elle n’était pas en total désaccord avec eux. Seulement voilà, Johan avait toute sa loyauté et de voir d’autres s’opposer à lui ou le contredire lui hérissait les poils violemment. Alors même qu’elle ne s’en privait pas. La différence était qu’elle le faisait face à Johan, et toujours dans le but de trouver un compromis, des solutions, de nouvelles idées.

« Je suis certaine que Johan trouvera un juste milieu entre ces deux extrêmes, il faut le temps de s’adapter et de trouver ses marques. Ceux qui ne seraient pas d’accord avec lui et qui oseraient tenter de le renverser, sont des fous qui ne semblent pas avoir compris ce que notre camp exige, à savoir de la discipline. Je conçois parfaitement que le désaccord est propice à la création de nouvelles idées, mais il ne doit pas échauffer des esprits belliqueux. Espérons alors que Johan saura les convaincre, ou à défaut, les punir de toute rebellion éventuelle, dit-elle, puis après une courte pause : Et je pense qu’il saura également donner aux bonnes personnes un pouvoir de parole qui nous sera bénéfique à tous. Johan sait écouter et réfléchir en conséquence. C’est une très grande qualité. Quand au Ministère...et bien...du moment où certains de ses employés ne font pas partie de notre cause, je considère qu’il est entravé par nos opposants. »

Leur situation était compliquée si l’on considérait que leurs opposants ne portaient pas de pancartes lumineuses ; certains jouaient bien leur jeu et il fallait les débusquer avec attention.
Ils montèrent ensuite dans la chambre du futur enfant et Warren lui exprima toute sa satisfaction à l’égard de sa situation. Il n’était pas nostalgique et son mariage n’était pas si terrible, puisque lui et Mily avaient trouvé un terrain d’entente et allaient être parents. Cela fit sourire Azalea, discrètement.

« Alors tu es un homme tourné vers le futur mon cher Warren, fit-elle avec un léger amusement. C’était ce que je voulais savoir. Car souvent, ceux qui sont nostalgiques sont pleins de regrets et cela les empêchent d’avancer. Mais tu n’es pas de ceux-là...tu as abandonné ton passé et te voilà fin prêt à tourner la page...définitivement. Tu as des responsabilités, des gens qui comptent sur toi plus que jamais et j’imagine que lorsque cet enfant sera là parmi nous...et bien, les enjeux ne seront plus les mêmes. Ils ne le sont déjà plus d’ailleurs. »

Azalea s’éloigna de la fenêtre, passa près du berceau qu’elle caressa du bout des doigts et se posta près de Warren, une main sur l’épaule, le regardant fixement.

« Heureusement, tu t’es trouvé chez les Supérieurs une famille qui protégera toujours tes intérêts, souffla-t-elle. On se soutient les uns les autres et on avance ensemble. Maintenant, si je ne m’abuse, j’ai assez profité de votre temps à toi et Mily. »

Il était temps de partir. Pour une fois, elle ne sortait pas de l’une de leurs conversations, complètement enragée et exaspérée par sa présence. Tiens, c’était nouveau...il y avait peut-être de l’espoir pour lui finalement.



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Lun 4 Mai 2020 - 13:11
Ses nouvelles questions étaient quand même judicieuses, il fallait bien l’avouer, et il n’avait pas de réelle réponse à apporter par ce que cela devait dépendre de pas mal de choses n’est-ce pas ? Il la regarda encore quelques instants avant de soupirer doucement et de se passer une main dans les cheveux

«Je n’ai pas de réelles réponses, mais je pense que oui on peut le faire confiance, peut-être pas entièrement par ce que l’on est tous différents et que l’on ne voit pas forcément les choses de la même façon… pour l’alliance là encore ça doit dépendre des cas, pour celle choisit pour les parents aussi bien que par les partenaires eux-mêmes, par ce qu’au final on ne sait pas vraiment ce qui va se passer dans le futur. On ne sait pas à quoi on est voué, et tout le monde peut changer en mal ou en bien. Je ne parlais pas forcément de grand amour par ailleurs »

La conversation avait fini par tourner vers Johann, c’était risqué, il le savait, mais tant mieux. Il devait quand même dire des choses, voir l’avis de la demoiselle, savoir ce qu’une supportrice de l’homme pouvait bien penser. C’était intéressant, utile.

« Anthony a été tué en juillet 2014, Azalea… ca va bientôt faire deux ans, allez on va dire un an et demi. Tu ne peux pas en vouloir que certains trouvent ça long pour prendre ses marques. Je ne suis pas politicien, j’ai longuement été confiné à Poudlard, je ne peux pas juger de tout. C’est pas une question de discipline ou autre, mais qu’il faut … disons que personne ne se sente lésé.» Il se passa une main dans les cheveux «Je ne suis pas fait pour être dirigeant, on manque aussi bien toi que moi de maturité pour ces choses-là, même si on peut avoir quand même une bonne opinion de la chose. Et je comprends pour le Ministère, mais on a besoin de petites mains également... »

Et un peu plus tard, ils en étaient arrivés à parler de lui, de son couple, de ce genre de chose. Là encore, Warren savait qu’il ne devait pas mentir, il n’en aurait probablement pas eu besoin de toute manière, il fallait juste savoir tourner les phrases de la bonne manière. Alors il resta franc, tournant quand même avec de jolis mots les choses, la situation, lui faisant comprendre que le passé était le passé, et que la situation aurait probablement été pire au final. Il n’était pas certain que ce soit ce qu’elle voulait entendre, mais au moins on ne pouvait pas le prendre au piège sur ce qu’il venait de dire.

«J’en ai tout à fait confiance Azalea, et tu l’as dis, je suis tourné sur le futur et non le passé. Nous verrons bien ce que ce futur nous réserve pour le coup, car personne ne peut le savoir. Mais je te peux te promettre, je le crois, que ces responsabilités je les mérite, quoique l’on puisse en penser certaines personnes. » Il eut un petit sourire en coin avant de rajouter, tandis qu’elle avait repris la parole et posé une main sur son épaule «Heureusement que je me suis trouvé une famille oui. » Temps de silence. « D’accord, merci d’être passée et merci pour le cadeau du coup. C’est vraiment bien pensé. Je te laisse dire au revoir avec Mily et papoter un peu avec elle, le temps de trouver de quoi bien l’accrocher sans qu’il ne puisse l’atteindre avec ses petits bras. A une autre fois, j’attends donc ton « invitation » pour ce dont on a parlé tout à l’heure»

Oui par ce que les bébés pouvaient attraper plein de choses, il voulait que tout soit 100 % safe pour lui. Pour la chasse, il n’en avait pas du tout envie, mais il n’avait pas vraiment le choix. Il devait jouer le jeu un maximum.


- Fin pour moi -
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Warren Tveit-Odair
Mar 5 Mai 2020 - 14:01
Azalea sourit en entendant Warren disserter sur le choix de chacun concernant le mariage. Ce n’était pas chose aisée de trouver un terrain d’entente, qui plus est sur une question aussi épineuse, mais ils avaient conversé longtemps et cela avait dessiné un nouveau monde plutôt étrange dans la tête de la sorcière. Un monde qui obéirait à ses valeurs et à ses traditions mais qui aurait évolué, aurait retrouvé un nouveau souffle, plus moderne, plus souple bien que toujours aussi ferme. Un monde qu’il fallait tâcher de construire en anéantissant leurs ennemis les uns après les autres. Une tâche difficile autrement dit. Elle n’apporta pas plus de grain à moudre concernant les difficultés qui entouraient le mariage en général ; mais elle se acquiesça ce que Warren put ajouter. Ils étaient au moins tous les deux d’accord sur un point : la question ne se réglerait pas aujourd’hui.

Cependant, une phrase lui resta en tête. Elle avait levé un sourcil en l’entendant mais n’avait rien dit. Elle flottait dans son esprit tandis que le sorcier parlait de Johan. Oui, Anthony était mort depuis un moment maintenant mais il était toujours très présent dans l’esprit de son frère. Le deuil avait ralenti les choses et le processus avait été entaché par la douleur de cette perte immense. Le désir de vengeance de leur chef, bien qu’elle le partageait volontiers, le desservait auprès de certains sangs-purs et il faudrait redoubler de vigilance auprès de son propre camp pour éviter les disputes et les tentatives de renversement.

« Johan peut apporter énormément à notre cause, non seulement une image un peu plus lisse, plus souple, plus...politiquement correcte, mais il est certain qu’il ne faut pas confondre la souplesse avec la mollesse. Et il le sait très bien. Je lui fais confiance pour redresser la barre et pour ce qui est du reste, et bien...soyons la poigne ferme dont il a besoin pour mettre de l’ordre. »

Cela clôturait le débat qui les avait occupé durant la visite de la sorcière et ils montèrent tous deux dans la chambre de Nicholas pour placer le bijou protecteur à son berceau. Azalea ne savait pas si c’était la chambre en elle-même ou ce qu’elle représentait qui lui avait pincé le coeur mais elle voyait avec quel coin les deux futurs parents s’étaient occupés de tout. Ils veilleraient à éduquer, protéger et aimer cet enfant, cela était certain et se voyait déjà dans leurs regards. Si elle avait été un peu moins fière, elle aurait admis qu’ils étaient destinés à être de bons parents.

« Si tu les mérites aujourd’hui, espérons que tu les mériteras également demain. Je te recontacterai pour la partie de chasse dans quelques jours, dit-elle, puis s’approchant de la porte, elle se retourna avant de prendre officiellement congé. Il y avait cette phrase qu’il avait dit plus tôt qui ne voulait pas quitter son esprit. C’est intéressant ce que tu as dit tout à l’heure Warren…. « On ne sait pas à quoi on est voué, et tout le monde peut changer en mal ou en bien »…Hm.. »

Elle voulut ajouter autre chose, le regard plongé dans celui de son hôte mais si elle ouvrit la bouche légèrement, rien s’en sortit. Quelques longues secondes passèrent et son visage qui était demeuré figé un instant, se dérida et elle sourit. « A très bientôt Warren. » dit-elle avant de partir.

Azalea ne savait pas pourquoi mais elle savait que cette phrase lui semblait importante, si bien qu’elle ne l’oublierait pas dans les temps à venir. On ne sait pas à quoi on est voué… Elle n’avait jamais eu de doute, elle, pourtant. Son chemin était tout tracé, l’évidence même, et la direction n’avait jamais dévié. Mais la route de Warren ne lui semblait pas si évidente...pas si droite...pas si spécifiquement tracée. Sa direction risquait-elle de changer ? Ses choix n’étaient-ils pas arrêtés ? Etait-ce l’inconstance qu’elle voyait dans ces mots ?


- Fin du rp -
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