Quand le chat n'est pas là ...- Klara

Mar 4 Fév 2020 - 17:21

Mercredi 17 février 2016

Finalement, il s’était décidé. Il irait voir Klara, il avait juste vérifié auparavant qu’elle serait bien là le soir histoire de ne pas prendre des risques pour rien. Parce qu’il savait que c’était risqué, il savait que si quelqu’un le voyait là-bas, il risquait gros. Il avait donc transplané jusqu’à côté de chez elle avec un grand sweat à capuche. Quelque chose d’assez grand pour que l’on ne puisse pas voir sa tête, ni sa réelle corpulence. Il avait ensuite frappé à la porte de la jeune femme, de son amie, de son ex petite amie tout en se demandant si tout cela était bien raisonnable. Il avait un doute, mais il voulait essayer d’être là un minimum pour elle, parce qu’elle en avait peut-être besoin. Quoiqu’il n’en savait trop rien, mais avoir un proche à l’hôpital, avoir vécu un attentat ça laissait quand même des traces. Avant de venir il était allé chercher des sushis, ainsi que beaucoup de chocolat histoire de ravir un peu ses papilles, il était allé prendre aussi de la bière ainsi que de la biereaubeurre. Bref en théorie de quoi passer une soirée plutôt sympa, et puis sans son mari dans les parages et loin des regards des gens d’un lieu public peut-être que l’un et l’autre seraient un peu plus décontractés. Théoriquement du moins. Il fallait juste espérer qu’il n’y aurait personne qui aurait eu la même idée que lui, il avait essayé d’avoir des informations par Neolina et visiblement ce soir, Klara ne voyait personne… mais entre ce qu’avait Neo’ et la vérité, il y avait parfois tout un monde. Son portable vibra dans sa poche… en parlant de loup ….Sors lui le grand jeu, elle retombera dans tes frêles petits bras =D. Elle ne pourra pas résister à ta petite bouille d’angelot. Et ne lui parle pas d’Este. Bref, vas y à fond, baisez bien, ça vous fera du bien à tous les deux. Tiens moi au jus. Hampton et la finesse ça faisait et encore, elle n’avait pas proposé de le réconforter d’une quelconque façon s’il se prenait un vent. Délicate attention, Dame Pouffy.

Le voilà devant la maison. Il inspira. Il frappa plusieurs coups. Il lui aurait bien dit que c’était Gary, mais les murs pouvaient avoir des oreilles, du coup tant qu’il n’était pas à l’intérieur mieux valait bien se tenir. En espérant qu’elle le reconnaitrait sous cet accoutrement et qu’elle ne lui fermerait pas la porte au nez. Peut-être qu’il devait sortir les chocolats pour l’amadouer direct ? Hum. Non. De toute façon avant qu’il ait pu esquisser le moindre geste, voilà qu’elle avait ouvert la porte. Face à lui. Il se sentait con et c’était pourtant à lui de dire quelque chose en premier. Allez Gatiss, on montre qu’on a pas perdu sa langue !

«Heu salut j’venais voir comment tu allais et j’ai porté à manger et à boire si jamais tu as un peu de temps…»

Il avait imaginé pas mal de choses dans a tête et étrangement tout sonnait franchement mieux que ça qui faisait juste pathétique et pitoyable, mais bon, l’idée était quand même là, du coup, cela restait probablement encore à peu près acceptable, n’est-ce pas ?

Sam 8 Fév 2020 - 14:29

Elle détestait cet appartement vide. Elle avait l’impression que quand elle n’était pas au travail ou à Sainte Mangouste, elle ne faisait que pleurer. Elle revenait six ans en arrière. Un drame. La solitude. La dépression. Ses parents l’avaient couverte de hiboux inquiets pour la situation de son mari, mais à leur avis ils espéraient qu’il y passe et qu’ils puissent récupérer un peu d’héritage. Ou alors ils doivent déjà chercher un remplaçant parce qu’il n’y a pas toujours eu de petit fils, et il faut ce celui-ci soit forcément un mâle de grand pedigree. Cynisme à part, elle était depuis l’attentat qu’un mélange d’émotions négatives. Elle était en colère, désespérée, triste, perdue, anxieuse. Un miasme qui ne faisait qu’exploser chaque soir alors qu’elle devait revenir sur les lieux désormais proprets de l’explosion. Le petit jeune tout fringuant de son service était à l’hôpital, il ne pourrait peut-être plus jamais remarcher. S’il survit. Aly était en sale état, mais vivant, juste sédaté pour le moment car tout son corps le faisait souffrir. Elle pouvait s’estimer heureuse de ne pas avoir un nouveau proche écrasé par un plafond. Contrairement à Neolina, à qui elle avait envoyé un petit mot de condoléances ainsi qu’une boite de petit gâteaux pour la consoler. C’était pas grand chose, mais c’était un minimum. Klara savait que Neo serait marquée au fer rouge par cette expérience. Elle leur en voulait. Neolina avait été toujours si solide... Désormais elle ne serait plus jamais la même. Klara le savait : quand on passait par quelque chose de ce genre, on ne pouvait plus voir le monde de la même façon.
Après une soirée où elle avait travaillé pour les Supérieurs avec le petit Connor, elle avait décidé qu’elle avait besoin de repos. Comprenez : se vautrer dans le canapé en s’abrutissant avec une émission de radio idiote où des sorciers racontaient leur expérience la plus étrange avec un Moldu, suivi d’un quizz avec des célébrités en vogue. Le tout entrecoupés de musique de temps sirupeuse. Et des fois elle se remettait à verser des larmes.
On sonna à la porte. Elle grommela en insultant l’imbécile qui la dérangeait dans sa déprime, et hésita à aller ouvrir. Mais comme c’était peut-être important, elle se leva. Elle avait oublié à ce moment qu’elle ressemblait à rien dans son pyjama et sa robe de chambre. Son maquillage avait coulé, elle était décoifée, son visage comme ses yeux étaient rouges et bouffis. Elle avait déjà prévu de faire dégager l’intrus en deux mouvements. Que ne fut pas sa surprise quand elle reconnu Gary. En plus il avait quelque chose avec lui qui sentait bon. Ça sentait la soupe Miso, et il ne lui fallait qu’un coup d’oeil pour comprendre qu’il avait des sushis. Elle avait faim et elle n’avait mangé que des chips sel et vinaigre, le genre que son mari exècre et ne veut pas voir mettre un pied dans l’appartement. Il n’avait même pas prononcé un mot qu’il avait déjà éveillé son intérêt.

- Euh... Hé bien... Oui, j’ai du temps... Je n'ai rien de prévu.

Comme dans un réflexe, elle recoiffa ses cheveux de la main. Discrètement, la manche de sa robe de chambre essuya les traces de maquillage et les restes de larmes.

- Entre... C’est gentil d’être passé en tout cas. Je suis désolée, c’est pas tout à fait en ordre, j’ai pas vraiment... Enfin, j’ai beaucoup de choses à gérer en ce moment. L’hospitalisation d’Aloysius rend les choses compliquées.

Elle supposa que s’il était venu la voir directement chez elle, c’est qu’il avait appris qu’il ne risquait pas de perdre un nez en trainant dans le coin, donc qu’il savait déjà pour l’état de son mari. Elle ne sentait pas vraiment gênée de le faire entrer chez elle, et qu’il la voit ainsi. Ils avaient vécu beaucoup de choses ensembles, elle n’avait alors aucun complexe par rapport à lui. Peut-être faisait-elle une erreur en le laissant entrer, mais elle se sentait bien trop seule en ce moment. Elle avait l’impression que du côté de sa famille, ils n’étaient que des vautours. Que chez les Anderson, on l’accusait presque d’avoir insisté pour déménager à Londres car leur fils adoré avait payé trop cher. Elle devait gérer toutes les factures, toute la maison, plus son travail et ses états émotionnels lamentables. Elle ne pouvait pas demander à Neolina de l’aider, c’était inconcevable. Ni Margo, elle avait peur qu’elle se mêle un peu près de ses affaires. Elle n’avait pas vraiment confiance en les autres Supérieurs. Les amis d’Aly ne s’intéressaient pas à elle, ou que de manière superficielle. D’habitude il y avait son fort, son château, celui qui le protégeait. Et désormais qu’il n’était plus là, elle n’avait plus rien. Alors maintenant qu’une figure rassurante était sur le pas de sa porte, elle ne pouvait que l’accepter. Elle en avait bien besoin.

Dim 9 Fév 2020 - 12:19

Est-ce qu’il s’était attendu à la voir dans cet état : absolument pas. Pour un peu, il avait envie d’envoyer un message rageur à Neolina, par ce que là il ne savait pas trop comment réagir. Il avait déjà du mal à se gérer lui-même et ses émotions, alors celles des autres en plus c’était très compliqué pour lui. Bien sûr qu’il serait venu, mais préparé. D’un autre côté à quoi à ce qu’il s’attendait ? Son mari était dans un sale état, elle avait vécu un attentat comment est-ce qu’elle pourrait aller bien ? Heureusement, il avait eu la bonne idée de venir avec de la bouffe, mais il savait qu’aussi bien chez Neolina que chez Klara, c’était toujours quelque chose qui marchait bien pour avoir de l’attention, surtout chez son ex-petite amie. Il avait cru voir, une petite étincelle rayonnante pendant quelques instants dans ses yeux, contrastant totalement avec son aspect physique. Il avait finalement fini par parler, histoire qu’elle sache pourquoi est-ce qu’il était là. Juste pour être à pour une amie. Point. La jeune femme ne tarda pas à confirmer que oui, elle avait du temps et rien de prévu sous entendu, elle voulait bien le voir, sinon elle aurait probablement inventé quelque chose, ou lui aurait juste dit non. Un premier bon pas. Il ne fit aucun commentaire lorsqu’elle se recoiffa un peu mais lui dédia le plus beau sourire qu’il avait en stock tandis qu’elle l’invitait à entrer.

« Merci Klara… Et je suis désolé pour ton mari, j’espère qu’il ira rapidement mieux.»

Pas pour lui, mais pour elle, par ce qu’il n’aimait pas la voir dans cet état. Le mur de muscle aurait pu y rester, qu’il s’en serait complètement foutu, des gens bien avaient péri, et l’autre abruti ne semblait pas faire partie des gens « bien ». Les Supérieurs n’en étaient pas.

« Comment va-t-il ?»

Non pas que cela l’intéresse, mais il voulait vérifier qu’il ne la tyrannisait pas par ce qu’il n’était pas bien, et surtout, il avait envie de savoir combien de temps est-ce qu’il serait absent de la maison.

« Tu veux que je t’aide à ranger ?»

Si Esteban était bordélique, lui c’était un peu tout le contraire. Probablement qu’il était parfois un peu trop organisé et qu’il n’aimait pas le bazar, même s’il fallait bien l’avouer ces derniers temps, le rangement n’avait pas été une réelle priorité.

« Je peux faire le plus gros, quelques coup de baguettes et c’est bon…. Ou je peux le faire aussi à la main si tu as un balai, tout ça.»

Au cas où elle craigne qu’il utilise sa baguette, ça serait un peu vexant, mais vu le traumatisme qu’elle avait subi, il pourrait probablement comprendre si elle craignait ça ! Il se racla un peu la gorge, en ne sachant pas trop comment agir avec elle, il l’aurait bien pris dans les bras pour la consoler, mais il n’était pas certain que dans leurs cas ce soit réellement prescrit. Il pouvait presque entendre Neo’ vociférait qu’il devait tenter et qu’au pire il se prendrait une tarte, que c’était pas la mort ; mais lui n’avait pas envie de la blesser, de la mettre dans une situation inconfortable.

«En quoi est-ce que je puis t’être utile ? Enfin, tu vas comment, à part ça ? »

Elle avait l’air de péter la forme, espèce de triple buse. Mais quelle question à la con, sérieusement !!! Vraiment des fois il se donnerait des paire et des paires de claques. Au moins, tout était dit, posé. Elle pouvait lui dire de quoi elle avait besoin, les câlins étaient compris dans la question, mais bien sûr, c’est quelque chose qu’il ne voulait pas suggérer à voix haute, il fallait que ça vienne d’elle. Entièrement de sa volonté à elle.

Dim 9 Fév 2020 - 23:32

Elle accueillit son réconfort avec un sourire poli, tout en se doutant que dans le fond, il s’en tamponnant l’oreille avec une babouche de la situation de son mari. Elle connaissait Gary et avait bien vu que la présence du géant ne lui plaisait guère. Il ne lui souhaitait pas de crever, mais bon, Klara était consciente que la situation actuelle devait quelque peu l’arranger. On pourrait qualifier ça de cynique, mais cela l’arrangeait quelque peu également. Aly avait tendance à être très regardant sur ses relations. Elle comprenait ses angoisses, mais le fait qu’il les projette sans arrêt sur la moindre nouveauté était parfois pesant.

- Il n’est pas en très bon état... Il était trop près du centre de l’explosion. Multiples fractures graves sur les membres et les côtes, en particulier sur le côté gauche... Ils le mettent sous potion anti-douleur le temps que les soins prennent effet, ça va prendre du temps de tout ressouder... Il le laissent réveillé juste pour quand je vais le voir, mais il fatigue vite à cause de toit ça et de la douleur. Mais je suppose que tu sais mieux que moi ce que ça implique.

Elle n’oubliait pas que de base, même rouillé, il restait un médicomage et qu’il maitrisait tout cela. Un tremblement parcourut son échine.

- Je suis désolée, si on pouvait éviter de parler de cela... J’ai un jeune de mon service qui entre la vie et la mort, ses jambes ont été quasi sectionnées sous mon nez... Et y’a une collègue qui me ramenait parfois mon thé qui est décédée...

Elle serra les lèvres, essayant de ne pas pleurer de nouveau. Elle ne pouvait pas devant Gary, la décharge émotionnelle serait trop dure pour lui. C’était le moment où Cinnamon, le gros birman, montra son museau curieux du nouveau venu. Il toisa de loin Gary, comme pour le jauger. Sugar, elle, s’était sûrement planquée sous le lit puisque était plus timide. Elle ravala ses larmes en se concentrant sur son chat.

- Je devrais m’estimer chanceuse. Je suis vivante et lui aussi. Et aucun de nous deux ne sera infirme.

En pénétrant dans l’entrée, Gary pouvait constater que la petite maison n’était pas sa meilleure forme. Les manteaux et son mac à main étaient entassé sur la console, et ses chaussures trainaient devant le placard. Dans tous les cas, cela restait en meilleur état que de confier les lieux à Esteban. Gary lui demanda si jamais elle voulait de l’aide pour le ménage, mais sa sollicitude commença plus à la gêner qu’autre chose. C’était sûrement sa façon de vouloir l’épauler dans cette épreuve, mais c’était... un peu maladroit. Elle sentait que Gary ne savait pas vraiment comment gérer tout ça et qu’il essayait de faire une pirouette arrière pour retomber sur ses pieds.

- Je... Non, ne t’embêtes pas... C’est la première fois que tu viens ici et tu ferais le ménage... Enfin je... Ça me semble irrespectueux.

Ce qui était vrai, elle l’avait invité et hors de question que la première chose qu’il fasse en arrivant était le ménage. Elle s’avouait que revoir Gary faire de la magie dans un intérieur ne la rassurait pas des masses non plus. Elle avait vu assez de plafonds s’écrouler ces derniers temps. Trop pour une seule vie. Autant limiter les catastrophes et le réveil des traumatismes. Il lui demanda comment il pouvait lui être utile. Il ne s’en rendait pas compte, mais il éra

- Oh, tu as déjà très bien commencé en me ramenant des sushis, lui répondit-elle avec un doux sourire en replaçant une mèche derrière son oreille. Elle croisa son regard. Immense ciel, profond océan où elle pouvait s’y plonger toute entière. Mais là, il n’y avait pas de corde pour la ramener. Personne pour l’empêcher de s’y noyer avec tout le plaisir du monde. Rien. Elle sentit déjà que derrière la beauté, le danger la guettait. Elle guida Gary jusque dans le grand salon, où une baie vitrée donnait sur un jardin de taille respectable pour une maison en plein coeur de Londres.

- Cette émission est affligeante de médiocrité, soupira-t-elle en éteignant la radio d’un coup de baguette, faisant taire des rires enregistrés insupportables.

- J’ai toujours les compils que tu m’as faite... Même celle avec les comédies musicales que je disais nulle.

Elle semblait déjà moins morne. Il est vrai que son coeur lui paraissait déjà plus léger.

- Par contre c’est un secret entre toi et moi. J’ai dis à mes parents que j’avais tout jeter pour pas qu’ils m’ennuient...Ça m'embêterait de devoir les balancer s'ils l'apprennent.

Elle lui adressa un clin d’oeil en portant son index sur sa bouche en signe de discrétion. C’était idiot mais ces CD étaient un peu son oasis de récofort, comme un épais chocolat chaud sonore. Ça lui rappelait d’heureux souvenirs, un temps d’insouciance et de liberté. Elle commença à fredonner un air issu de Cats tandis qu’elle finit par attraper dans ses bras le nuage de fourrure qu’était Cinnamon.

... I remember the time I knew what happiness was. Let the memory live again.

Lun 10 Fév 2020 - 20:40

Il écouta attentivement ce que lui disait Klara sur les bobos de son mari et … c’était triste pour lui, mais en attendant lui pouvait voir son ex en paix ce qui l’arrangeait quand même pas mal. Neo avait probablement tort, ils ne pourraient jamais finir ensemble, mais redevenir proche serait déjà pas mal et pour ça, il avait besoin d’un peu de temps avec elle pour qu’ils puisent refaire un minimum connaissance.

« Le principal, c’est que tu ailles … disons pas trop mal par rapport à ce qui s’est passé Et pour lui, ça sera un peu long, mais ce sont le genre de blessures physiques qui ne se soignent pas si mal sur le long terme. Ne t’inquiètes pas sur ça, même si ils ont déjà dû te le dire là-bas.»

Les séquelles psychologiques, ça serait probablement autre chose, mais ça, il n’allait pas non plus lui dire. Elle devait le savoir tellement c’était logique, et puis certain s’en sortaient beaucoup mieux que d’autres, et il ne pouvait pas dire quel serait le genre de l’armoire à glace. Elle ne tarda pas lui demander si on pouvait éviter de parler de tout ça. Il acquiesça doucement :

« Oui, oui bien sûr, excuse-moi.» Il se tut quelques instants, inclinant doucement la tête sur le côté, avant de rajouter «Neolina m’a un peu raconté aussi. »

Il remarqua soudain le gros chat, il s’accroupit et tendit doucement la main vers l’animal pour voir s’il venait à lui, m’enfin c’était un chat pas un chien, il doutait que cela fonctionnerait très bien… part si ses doigts sentaient un peu la bouffe.
Il ‘était finalement relevé pour la suivre, remarquant le bordel de la maison, et ayant un peu de mal à comprendre pourquoi elle ne lançait pas un sort ou deux pour essayer d’améliorer un peu la situation, ce n’était pas comme pour les moldus, tout le rangement et compagnie était beaucoup plus simple avec une baguette, mais il s’empêcha de dire ça, se contenta simplement de lui proposer son aide, qu’elle ne tarda pas à refuser. Il haussa les épaules, pour lui montrer qu’il s’en fichait, mais il n’insista pas plus. Cela ne servirait à rien, bien au contraire. Il essaya du coup de voir en quoi il pourrait lui être utile, et il afficha un franc sourire en voyant qu’elle était toujours autant attirée par la bouffe.

« Je savais que je ne pouvais pas me tromper avec ça !» Quelques instants de silence, tandis qu’il continuait d’observer le lieu « Très chouette maison en tout cas !»

Il préféra ne pas faire de réflexion sur l’émission, probablement un peu trop intéressé par l’annonce qu’elle venait de lui faire, qu’elle avait gardé –caché- des compils qu’il lui avait fait à l‘époque.

« Dans le pire des cas je peux toujours t’en faire des nouvelles.» dit-il en la fixant dans les yeux, sortant sans réellement s’en rendre compte son sourire le plus charmeur.

Il reconnut l’air qu’elle chantonnait, mais au lieu de la rejoindre, il se contenta de lu tendre la main,, lui faisant signe qu’il souhaiterait qu’ils dansent un peu ensemble, sur la musique de son choix.

« Et promis, après on mangera ; Je ne voudrai pas que tu me dévores vivant, par ce que j’tai mal nourri !» plaisanta-t-il, mais une Kla mal nourrie ça pouvait être dangereux « Tu verras, j’en ai pris pour les fous et les innocents… et … j’ai autre chose aussi à te proposer que tu pourras refuser, bien sûr..»

Et ce quelque chose était un portable. Un truc le plus basique possible, il savait qu’elle n’était pas forcément pour, mais il espérait pouvoir trouver les bons arguments pour la convaincre.

Mar 18 Fév 2020 - 21:41

Elle hocha doucement la tête quand Gary lui expliqua à peu près les mêmes choses que les médicomages de Sainte-Mangouste. Il essaya d’être rassurant, mais même si elle savait parfaitement que son mari était hors de danger, elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire. Peut-être parce qu’elle se sentait également un peu coupable. Son esprit n’arrêtait pas de la torturer avec des «si». Si jamais elle lui avait secoué la couenne au lieu de le laisser ronfler, par exemple. Puis coupable de n’avoir été que sonnée avec une égratignure à la tête. Elle voulait juste ne pas en parler, ne pas revoir ces images, ces trop longues secondes qui se superposaient inlassablement à six ans auparavant. D’autant plus avec Gary dans les parages. Elle lui demanda donc d’éviter le sujet pour qu’elle ne le ressasse pas encore plus. Elle ne rebondit pas également quand il parla de Neolina, parce qu’elle ne voulait pas vraiment songer à l’état dans laquelle se trouvait son amie. Pas par fuite, mais parce que cela la mettait profondément en colère. S’il y a bien quelqu’un qui méritait pas cela, d’autant plus si c’était bien la Garde qui avait fomenté l’attentat, c’était Neo. C’était un peu comme si on avait mis tout le monde dans le même panier...
Klara s’attarda sur Gary qui faisait connaissance avec Cinnamon. Le chat le toisa de son regard aussi bleu que son interlocuteur, sembla avoir un peu de curiosité, mais décida de l’ignorer totalement pour s’étaler sur le parquet comme un gros tas en remuant légèrement de la queue. Le tout en gardant une distance de sécurité contre ce nouvel élément qui envahissait son territoire. Sa maîtresse accompagna finalement son visiteur jusqu’au salon, pièce témoignant du peu d’énergie de Klara ces derniers temps. C’est vrai, il s’agissait d’un coup de baguette, mais il fallait tout de même rester concentrée quelques minutes pour ranger. Bon, la flemme était aussi un gros facteur. Gary sembla heureux de voir que la nourriture était toujours aussi importante pour elle. Il lui a ramené des sushis aussi, il commençait bien.

- Ha bah tu sais que je suis une femme simple, un peu de nourriture et j’arrive, continua-t-elle d’un sourire joyeux.  - Merci pour le compliment... J’avoue j’ai eu quasi carte blanche pour la déco. On s’est battu pour que le dossier soit en notre faveur, crois-moi que sans fiche de paie ils ne t’aiment pas beaucoup, même avec un contrat tout juste signé.

Se loger dans une capitale, même pour les sorciers, n’était pas de tout repos. Klara préféra omettre à Gary que ce qui avait convaincu l’agence c’était de pouvoir payer la somme en cinq fois en gallions tout frais sans aller devoir prendre un prêt à Gringotts.
Elle éteignit la radio car ne voulait pas imposer cette émission médiocre à Gary. Elle lui avoua qu’elle avait gardé ses compils, et elle décrocha un joli sourire de la part de son ex auquel elle répondit automatiquement.

- J’avoue que je ne suis pas plus trop à la page... Je devrais peut-être avoir confiance en tes talents de chineur de tubes d’exceptions.

Elle rit doucement, car c’était souvent ce genre de pop en peu nulle mais diablement entrainante et qui restait gravé dans votre tête des jours durants. Elle regarda un peu la main de Gary tendue vers elle, sauf qu’elle attrapé son chat dans ses bras entretemps. La bête protesta quelque temps, mais sa douceur de caractère lui fit lâcher l’affaire. Elle s’approcha de l’homme avec le nuage de poils

- Allez Cinnamon, soit pas timide, dis bonjour.

Elle parlait à son chat sûrement comme d’autres personnes parlerait à leurs enfants. Elle en avait rien à faire qu’on la prenne pour une folle aux chats, car c’était la vérité, elle était déjà bien atteinte avec ces bestioles. Ce qui était sûr, c’est qu’à peine l’inconnu avait frôlé son épaisse fourrure, le birman se débrouillerait pour faire comprendre qu’il ne serait pas coopératif sans un minimum de saumon. Il se dégagerait vite fait bien fait des bras de sa maitresse, non sans laisser des poils partout sur sa robe de chambre. Déjà qu’il y avait pas mal dessus.

- Je te préférerais cuit... Retorqua-t-elle sans trop reporter son attention sur le paquet qu’il lui tendit. Et sûrement que je devrais te garder pour t’engraisser un peu avant.

Dans un air malicieux, elle planta un doigt dans ses côtes. Elle regarda la petite machine, et son regard navigua de haut en bas, c’est à dire entre le téléphone et le visage de Gary.

[color=palevioletred- Oh... Euh... Hé bien... [/color]

Elle se gratta rapidement le bas du cou, perplexe. C’était toujours délicat de refuser un cadeau. Elle se sentait plutôt embarrassée.  

- Je sais que ça part d’une bonne attention mais... Je peux pas accepter, désolée... J’en aurais pas vraiment l’utilité... Puis il faut de l’argent moldu pour que ça fonctionne il me semble, non ?

D’un côté, elle restait tout de même fascinée par le bidule, s’amusant à déplier le clapet pour inspecter le téléphone. L’écran était noir, il devait y avoir une touche pour que ça marche. Dans les machins moldus, il fallait toujours appuyer sur un bouton pour que ça marche. Dans tous les cas elle ne voyait pas l’intérêt de devoir payer quelque chose tous les mois alors qu’elle faisait presque la même chose gratuitement avec la magie. Deplus, Aly ne verrait pas ça d’un bon oeil. Comme il ne verrait pas d’un bon oeil le seul objet vibrant moldu qu’elle avait dans cette maison, mais celui-ci avait été offert avant leur rencontre par Neo qui s’était bien amusée à lui décrire à quoi ça servait. Mais un téléphone... Il risquait de peut-être penser qu’elle lui cachait des choses par un canal dérobé. Il ne regardait pas ses lettres, elle pourrait sûrement envoyer des photos d’elle à poil à la moitié de Londres sans qu’il s’en doute. Mais un téléphone attiserait sa méfiance. Elle ne voulait pas attirer plus de problèmes à Gary qu’il en avait déjà.

- Je sais que les hiboux sont pas très discrets... Mais j’ai d’autres manières si tu veux ! Je fais des origamis magiques, les moldus les voient pas quand ils sont en vols. Enfin... J’espère que ça t’a pas coûté cher et que tu pourras le rendre... Ou sinon je te rembourse en Gallions. Je suis sûrement pas à ça près.

Un silence. Elle se raidit et fit comme si elle venait de se souvenir de quelque chose.

- Installe-toi sur le canapé, je vais chercher les compils et le lecteur de disque !

Elle posa le téléphone sur la table et monta à l’étage dans sa chambre pour aller prendre le matériel dans le coffre à double-fond où elle cachait ses affaires plus «honteuses» dont le petit cadeau de Neolina. Elle redescendit d’un pas rapide, et posa le lecteur sur la table. Elle dispersa à côté les pochettes des compils dans un éventail.

- Je te laisse choisir, honneur aux invités !

Ven 21 Fév 2020 - 20:25

Est-ce qu’il savait qu’elle était une femme simple ? A l’époque oui, probablement, mais aujourd’hui, comment est-ce qu’il pouvait en être certain ? Elle avait probablement beaucoup changé surtout aux côtés d’un type comme l’autre abruti. Néanmoins, on ne peut renier ce que l’on est réellement, et sa nature c’était de kiffer la bouffe ! Il secoua un peu la tête, plus amusé qu’autre chose par sa réplique.

« Comment ça se fait ? Je veux dire, vous devez quand même avoir un salaire et de bons garants, non ?»

Et encore, il n’avait pas sorti l’argument de la pureté de leur sang au couple, par ce que ça le débectait probablement un peu trop ! Il n’avait pas envie de l’incriminer pour quelque chose qui n’était en plus même pas de son fait ! S’étant tu quelques instants, il avait finalement repris assez rapidement

«Quoi qu’il en soit, tu t’es super bien débrouillée pour la déco. Et pour la nourriture, je me doutais c’était un pari quasi gagnant ! C’était presque sans grand surprise !»

Il lui fit un petit clin d’œil, tandis qu’elle éteignait la radio. Rapidement, elle lui avait avoué – toute seule, comme une grande- qu’elle avait secrètement gardé ses compils de l’époque ! C’était probablement une grande perche de tendue, alors il ne se gêna pas pour la saisir et embrayer sur le sujet. Il eut un nouveau sourire.

« Oh bah tu sais, je ne suis plus non plus trop à la page … mais je devrais quand même pouvoir te trouver quelques petites pépites si cela t’intéresse ! Il faudra juste me laisser un peu de temps pour trouver de « belles » choses. »

Elle semblait vouloir danser si bien qu’il lui tendit la main sans se rendre compte qu’elle avait pris le poilu dans les bras. Ouais, c’était presque un vent, là non ? Mais il ne le prit pas mal, surtout qu’elle s’approcha rapidement de lui toujours avec l’animal dans les bras, voulant que félin lui dise bonjour. Il tendit de nouveau la main vers Cinnamon pour lui gratouiller doucement le crâne. Est-ce qu’il était « choqué » qu’elle parle à son chat ? Absolument pas, il en avait l’habitude, et il était probablement un peu comme ça aussi, alors bon, il n’allait pas la juger. Malheureusement pour Gary le minou ne semblait pas vouloir se laisser gratouiller par sa trop modeste personne et réussit à s’enfuir des bras de sa maitresse. Un chat, quoi . Rien de bien étonnant !
Il haussa un sourcil lorsqu’elle parla de l’engraisser, bon, ok, il était encore un peu maigrichon, mais il avait quand même repris du poids depuis ces trois derniers mois.

« Su c’est pour que tu e gaves avec tes bons petits plats, c’est comme tu veux, mais mon corps ne semble pas vraiment vouloir reprendre de la masse graisseuse ou musculaire.»

Même si probablement, il avait plus repris de muscle que de gras –grâce au « sport » qu’il pratiquait quand il le pouvait quand il avait la force. C’était probablement le moment, pour lui, de lui offrir le téléphone, espérant qu’elle le prendrait pour faciliter leurs échanges. Là, par contre, il semblait s’être planté, il le voyait bien à son regard. Et bientôt la réponse tomba. Il haussa un peu les épaules.

« On peut toujours s’arranger pour ce genre de choses, et tu n’en aurais pas l’utilité ? C’est super pratique pour garder contact avec les gens, pas forcément moi, mais aussi Neolina, par exemple, ou tes autres amis… heu Margo ?» Il soupira un peu « C’est dommage, m’enfin je comprends t’inquiètes pas !»

Il avait préféré ne pas répondre sur les autres méthodes, comment est-ce qu’elle pouvait juger, sans avoir essayé réellement ? Elle se mettait des bâtons dans les roues toute seule, mais insister ne servirait à rien pour l’instant, alors il préféra ne rien répliquer de plus. Elle avait besoin de soutien, pas qu’ils risquent une dispute à cause d’un stupide téléphone.
Elle l’invita à s’installer sur le canapé, ce qu’il fit après avoir récupéré le téléphone. Elle ne tarda pas revenir tandis que lui jetait un coup d’œil à ses messages ; Neolina ne lui avait pas encore envoyé un message probablement de peur de casser quelque chose, quant à Esteban, probablement que Monsieur Bouclettes boudait. Elle posa le tout à côté de lui en lui demandant de choisir.

« Tu ne veux pas que l’on mange avant ? Enfin perso j’ai faim, et puis comme ça j’ai le temps de choisir… on va dire ça comme ça, jai un peu de mal à croire que tu ais gardé toutes ces…» merdes ? « babioles ! Ca fonctionne toujours, malgré le temps qui passe ? C’pas éternel tu sais ?»

Est-ce qu’elle l’avait essayé avant ? Il fronça les sourcils et eut une idée. Il reprit son téléphone et alla directement sur youtube pour mettre une petite musique d’ambiance – aka de nouveau beautiful ghosts-. Il ne rajouta pour l’instant rien, elle voyait bien seule que l’appareil pouvait aussi lui permettre d’écouter de la musique moldue sans avoir à garder tout ce merdier.

Ven 27 Mar 2020 - 21:29

- Hé bien louer avec seulement une promesse d’embauche, même au ministère, c’est pas folichon. Ils veulent quand même des preuves de salaires... Que je n’avais pas, j’allais tout juste reprendre. Ça devient compliqué depuis que certains sorciers ont commencé à copier les exigences des Moldus sur la capitale au sujet de l’immobilier...

Elle n’accusait personne, c’est simplement qu’avant son départ pour les US, Londres n’était pas aussi chère. Les prix avaient dangereusement grimpés depuis, la faute à la demande de plus en plus forte. Au fond d’elle, ce qui avait également joué c’était qu’ils faisaient joli couple tout bien sous tous rapports. Elle le remercia pour son compliment sur la déco de la maison. Il est vrai qu’elle avait particulièrement aimé réaliser ce mélange de traditions sorcières et de lignes épurées plus modernes. Elle en vint aux compils de Gary, qu’elle avait gardé jalousement depuis longtemps. La remarque de Gary, qui se disait plus à la page, la déconcerta pour la remettre devant la réalité : en prison, il ne devait avoir eu guère de temps pour trouver de nouveaux morceaux de pop ultra mainstream et sirupeuse. Klara, tout comme Gary, avait une affection tendre pour ce genre de musique qui avaient le don de vous faire déhancher autant que de vous agacer. Un peu de la même manière qu’on regardait un film qu’on savait nul, c’était l’expérience qu’on en avait avec les autres qui était amusante et pas le film en lui-même.
Elle finit par lui adresser un grand sourire quand il lui dit qu’il chercherait d’autres trucs. Elle rit également quand il blagua sur son corps qui ne prenait pas un gramme. Quel veinard. Pendant ce temps, Cinnamon avait décidé qu’il se méfierait du nouveau venu, comme tous les nouveaux venus. Et Gary avait décidé de lui offrir un téléphone portable, mais à peine avait-il tendu le cadeau qu’elle listait déjà au moins dix raisons de ne pas accepter. Elle essaya de refuser poliment, mais son ex insista.

- Mais même Margo ou Neo... Je ne comprends pas pourquoi les hiboux ne suffisent pas...

C’était une énième preuve pour elle que les né-moldus ne pouvaient pas vraiment s’intégrer à leur monde. Ils restaient coincés entre les deux univers, étant capables de magie mais ne pouvant pas se débarrasser des objets moldus. D’accords, certains étaient pratiques, mais plutôt que d’en racheter sans cesse des nouveaux modèles, on pouvait les améliorer avec la magie. La technologie moldue était très périssable, ce n’était pas très pratique.
Elle changea de sujet en allant attraper ses CDs et son lecteur et redescendit en trombe. Le brun semblait aussi perplexe qu’elle devant le cadeau qu’il avait tenté de lui offrir. Elle acquiesça vivement quand il parla de manger. Ça lui donnait faim tout ça.

- Oui, mangeons tant que c’est chaud ! On pouvait voir ses pupilles briller alors qu’elle regardait avec envie le sac. Le drame de Gary serait de se rendre compte que même au plus fort de leur histoire d’amour, elle ne le regarderait jamais avec autant de passion qu’un tas de délicieuse nourriture. Elle était impatiente mais elle avait la politesse de ne pas trop le montrer car c’était offert et elle ne voulait pas trop passer pour une goinfre. Il capta à nouveau son attention en appelant ces compils des babioles, sûrement par peur d’être insultant sans le vouloir. Il tritura le truc plat qui lui servait de téléphone et comme pour la convaincre, lui montra qu’elle pouvait avoir n’importe quelle musique dessus. Elle soupira légèrement. Gary était un peu stupide parfois. Il n’avait pas compris que plus que la musique en elle-même, c’était le fait de la partager avec lui qui lui avait tant plu auparavant. Elle n’avait pas besoin de C’était terriblement gênant de le lui avouer, donc elle dit simplement rien, espérant qu’au bout d’un moment ce benêt le devine de lui-même.

- En tout cas, tu as l’air d’aller un peu mieux, ça me rassure... Bon attaquons ces sushis !

Elle n’attendit pas le signal de Gary pour s’attaquer aux contenus des sacs.

Mar 31 Mar 2020 - 11:59

Il acquiesça doucement, effectivement il comprenait un peu mieux avec disons, cette explication, même s’il fallait bien l’avouer que ça continuait de le surprendre, la famille de Klara restait quand même assez connue… vraiment, il y a des choses qu’il ne comprendrait probablement jamais dans le monde de la magie, mais en même temps… le principal c’est qu’elle ait pu trouver un petit cocon où elle se sentait bien, le reste au final il s’en fichait bien de la façon dont il l’avait eu.

« En même temps, des deux côtés la population croit, et … disons qu’il faut construire et à un moment donné, il n’y a plus trop de place… donc les prix flambent, Londres est à la mode en plus, comme beaucoup de grandes capitales. Ca reste logique, je trouve. Ennuyeux, mais logique.»

La magie pouvait faire bien des choses, mais elle aussi avait ses limites, alors ces flambées de prix restait quelque chose de normal pour lui. Et il avait que lorsqu’il allait devoir trouver son appartement ça serait compliqué, peut-être qu’il essayerait de voir avec Esteban, s’ils ne pourraient pas prendre quelque chose ensemble, tous les deux, vu que l’autre garçon n’était pas souvent présent, cela devrait pouvoir se faire, et comme ça il aurait un réel logement lorsqu’il reviendrait en ville. La décence le dit taire, ne pas dire à Klara cette idée qui lui trottait en tête lui semblait une excellente idée !

Ils avaient ensuite parlé de tout et de rien, notamment des vieilles compils. Il faudrait qu’il se remette un peu au goût du jour pour lui en refaire quelqu’unes, même s’il fallait bien l’avouer que voilà ; il avait déjà recommencé à se faire un petit stock rien que pour emmerder l’autre bouclé.
Et il avait eu le malheur de vouloir essayer de lui refourguer un téléphone portable. Il fronça les sourcils, lui ne comprenait pas qu’elle ne voit pas à quel point c’était plus simple, plus instantané, plus secret d’une certaine manière… par ce que personne ne pouvait (ou moins facilement) intercepter votre hibou.

« Quoi Margo ou Neo ? Elles trouvent juste leur compte là-dessus, et pourtant, ne serait-ce que Neo n’a vécu que dans le monde dans la magie. Tu peux discuter … comme si tu avais la personne en face de toi, par message écrit ou vocaux, c’est juste super pratique. Les hiboux, peut … disons se faire « repérer » en vol avec un portable c’est différent, mais bon si tu n’en veux pas, tant pis, j’aurais essayé c’est tout.»

Il se contenta d’hausser un peu les épaules comprenant bien qu’argumenter plus ne servait à rien. Elle ne voulait pas c’était son choix, il devait le respecter. Avant, elle aurait au moins essayé, il en était certain, elle aurait ou pas, mais elle ne serait pas « braqué »/aurait refusé de cette manière. Ca c’était probablement la faute à l’autre affreux, mais il n’y pouvait rien, alors il préféra passer à un sujet qui la comblerait beaucoup plus : la bouffe, vu que c’était probablement ce qu’elle aimait le plus au monde ! Et il voyait que cette idée de se régaler lui faisait briller les yeux, il se contenta donc de lui donner son plat pour qu’elle puisse se délecter de toutes les saveurs.
Et puis merde, il avait retouché son téléphone pour lui montrer qu’on pouvait aussi écouter de la musique dessus n’importe quoi.. mais là encore il fit presque chou blanc à son plus grand désarroi.

- En tout cas, tu as l’air d’aller un peu mieux, ça me rassure... Bon attaquons ces sushis !

Il n’avait même pas pu répondre qu’elle avait commencé à manger. Cela faisait plaisir à voir mais il ne tarda pas à se servir avant qu’elle mange tout, parfois, elle ne se rendait pas compte qu’elle en prenait beaucoup plus que les autres.

« Tu vois je me nourris pas trop mal, j’ai repris vaguement le sport, et puis je vais bientôt bosser du coup, ouais c’pas mal !» Il lui fit un petit clin d’œil. «Bon, je ne me fais pas d’illusion je n’aurais jamais le gabarit de ton Jules je vais rester un format assez réduit. »

Dim 12 Avr 2020 - 18:40

Ils avaient une conversation assez banale. Elle n’allait pas dire que c’était ennuyeux, mais cela démontrait à quel point leur lien était... Ce n’était plus la même chose. Cela ne la dérangeait pas, c’était la vie. C’était plutôt qu’il était un Impur et qu’il n’était pas compatible avec le monde actuel. Techniquement, il vaudrait mieux qu’elle ne lui adresse même pas la parole. Mais il y avait les souvenirs, toujours intense, de sa gentillesse, de ces moments passés ensembles. Contrairement à d’autres sang-purs, elle n’était pas pour l’élimination totale des Impurs. Elle avait bien vu qu’il s’agissait de gens normaux, simplement que la magie avait malheureusement bourgeonné en eux. Elle ne pourrait jamais l’affirmer tout haut, mais elle pensait sincèrement qu’ils avaient le droit de vivre. C’était pas leur faute d’être une anomalie. Le plus gros problème, plus que le fait que la magie ne devrait pas être mise entre toutes les mains, c’est leur lien avec les Moldus. Ils ne peuvent pas abandonner leurs origines. Ils essaient toujours de faire le pont entre les mondes, sans se rendre compte que cela à des conséquences dramatiques. Ils vont diluer le sang en continuant les hybridations, introduire des technologies inutiles, et surtout menacer le monde magique en se liant de trop près avec des Moldus qui ne devraient rien savoir de leur existence. Bien sur des sorciers avec un meilleur sang le faisait, mais ils avaient moins de risques qu’un né-moldu.

A propos de technologie inutiles, Gary essaya de la convaincre encore de l’utilité de son cadeau, mais Klara restait sceptique. Elle ne se rendait pas compte qu’il y avait une certaine condescendance sorcière ancrée en elle, considérant qu’on ne pourrait jamais faire mieux que la magie. Déjà quand il lui parlait plus ou moins d’appel vidéo, elle était un peu perdue. Il fallait dire que pendant 6 ans, elle n’avait vu évoluer les Moldus que de loin.

- Je te l’accorde, il y a plein d’options, mais je ne vois pas l’intérêt. Je peux parler avec la Poudre de Cheminette si je veux une conversation instantanée et voir mon interlocuteur en même temps. Ce n’est que mon point de vue, mais je ne vois pas en quoi c’est mieux que ce que j’utilise d’habitude... Puis les hiboux ne sont pas des êtres stupides, c’est bien pour cela que les sorciers les utilisent depuis si longtemps. Puis c’est tellement plus mignon, tu les trouve pas adorables avec leurs grands yeux ? Et quand ils hululent ? Moi j’adore leur donner à manger quand je reçois du courrier.

Gary devait comprendre que n’importe quoi face à un animal mignon perdait face à la bestiole en question. Ils attaquèrent enfin ce que préférait Klara : les sushis. La brune avait fait remarqué que Gary allait mieux, ce à quoi il répondit... à la façon Gary. C’était drôle car un peu maladroit.

- Oh en même temps il adore le sport, c’est une vraie passion. Il faut bien compenser quelque part mon amour des gâteaux, rit-elle. Puis bon, on a pas besoin de muscles pour être beau.

Aly faisait très bien en photo, mais ce n’était pas ce qu’elle préférait chez lui. Si on restait sur le physique, c’était surtout ses bras puissants qui pouvaient l’entourer entière. Elle s’y sentait protégée, un peu comme une indestructible maison. Il reconnaissait qu’il aimait qu’il aie un cul de modèle Calvin Klein. Mais Gary se débrouillait très bien là-dedans aussi. Un fessier rond à taille de main, c’étai très bien aussi.

- N’empêche qu’ils poussent bien tes cheveux... T’es mignon comme ça.

Parole tout à fait innocente, même si elle aurait eu envie de passer sa main dedans, mais elle avait peur que cela devienne un peu gênant. Le silence qui vint après étant d’ailleurs un peu gênant. Klara se leva d’un seul coup :

- Je sais ce qu’il nous faut avec ça... Une bouteille de saké ! On m’en a envoyé un sympa du Japon, il est pas très fort, ça devrait aller...

Etait-ce prudent de boire ? Non. Mais bon il suffirait de ne pas trop abuser. Puis vu tout ce qu’il allaient s’enfiler, ça allait absorber un peu d’alcool.

Lun 13 Avr 2020 - 14:33

Il ne savait plus quoi donner comme arguments, ou plutôt si, il savait comment lui répondre, mais il avait la ferme impression que ça allait continuer à tourner en rond. Il réfléchit quelques instants, pour savoir comment mieux formuler la chose, se demandant même s’il ne devait juste pas abdiquer, comme ça au moins ça serait plus simple … Il se gratta un peu le menton avant de finalement répliquer doucement

«Oui, mais il te faut une cheminée pour ça. M’enfin tu dois avoir raison. Et les hiboux sont certes intelligents, et mignons et tout ce que tu veux, mais les messages ne sont pas instantanés. »

Cela ne servait à rien de toute manière qu’il aille plus loin, elle était partie dans les animaux, cela ne servait plus à rien. La bestiole avait probablement gagné sur tous les points. Il soupira doucement et préféra finalement en venir rapidement au repas. Plus sûr, d’autant plus qu’elle devait presque autant aimer la bouffe que les animaux. Ils en vinrent à parler de pas mal de choses dont les biscottos de son mari. Il haussa un sourcil perplexe, pendant l’espace d’un instant il avait cru qu’elle allait le traiter de gros muscle sans cerveau, mais non. Dommage, il aurait bien pu rire sous cape comme ça. Grosse déception…. Jusqu’à ce qu’elle lui fasse un compliment. Il la regarda, limite bouche bée espérant qu’il n’était pas trop en train de rougir comme un ado.

« Heu… Merci.» Temps de silence. «Ils avaient une sale tête, j’ai pris des … herbes qui aider, sauf que ça les fait pousser un peu plus vite pendant un mois, du coup… voilà. »

Il se gratta un peu la joue, avant de se passer une main dans lesdits cheveux. Il se racla ensuite un peu la gorge en cherchant quoi dire. Heureusement, Klara plus encline à reprendre la conversation en parlant de saké.

«Heu, ouais, pourquoi pas… Si tu penses que ça peut bien aller ensemble, tu sais que je ne m’y connais plus trop, tout ça tout ça… alors je ne peux que te faire confiance. »

Pas trop fort, pas trop fort, on verrait bien dans quel état est-ce qu’ils allaient finir. Il se passa encore une fois une main dans les cheveux. Dire autre chose…. Chercher, c’est à ce moment-là que son téléphone vibra. Il l’ouvrit pour avoir une vidéo rigolote et débile avec des animaux envoyée par Neolina sans aucun commentaire…

« Tiens, regarde, c’est rigolo et avec des animaux.»

Vraiment, sincèrement. Et en plus ça pouvait leur faire de nouveaux sujets de discussion. Ou Pas.

« Bon alors … tu vas utiliser ton … ton nouveau temps libre comment pendant ces quelques semaines ? J’espère que tu vas en profiter pour voir des amies. Ca te fera du bien et … personne ne t’attendra. Comme ça tu reremplis bien tes batteries.»

Est-ce que ce n’était pas un peu maladroit tout ça ? Si, il valait probablement mieux qu’il se taise un peu. Ouais voilà, bouffe encore un peu tu parleras moins.

Lun 20 Avr 2020 - 21:41

Non, Klara ne comprenait toujours pas l’intérêt d’un téléphone portable. Les hiboux, voilà qui était bien. C’était mignon, ça vous donnait une interaction dans votre quotidien, c’était toujours reconnaissant quand vous veniez les nourrir.

- Pourquoi prendre un appartement sans cheminée ? Questionna-t-elle exactement de la même façon que si vous auriez demandé pourquoi vous n’auriez pas d’eau courante ou tout autre équipement d’importance élémentaire. En effet, pourquoi se priver de la poudre de cheminette alors que c’était terriblement pratique ?

- Et pourquoi tenir autant à avoir un message instantané de toutes façons ? Tu auras bien le message un moment ou un autre... Ah c’est bien un truc de Moldu de n’avoir aucune patience, se moqua-t-elle sans se rendre compte que cette généralité pouvait paraître très condescendante. C’était juste qu’elle avait toujours fait comme ça, et elle ne voyait pas faire autrement, tant pis si certains la trouvait archaïque. Si Neolina avait trouvé son compte avec la technologie Moldue, tant mieux pour elle, mais elle ne se voyait pas utiliser ces machins alors qu’elle avait déjà tout ce qu’il fallait.

De fil en aiguille elle finit par parler de Gary, tout mignon avec ses cheveux longs. Elle sourit d’amusement quand elle vit sa tronche de bêta devant son compliment.

- J’imagine que tu ne parles pas de celles qui se fument, dit-elle en riant. En tout cas j’aime entendre que tu essaie de prendre soin de toi. Klara finit par aller chercher du saké, parce que de la bonne nourriture sans alcool, c’était dommage. Elle revint avec la bouteille quand Gary lui montra une vidéo envoyée par Neo. Celle-ci amusa la sorcière quelques secondes - le temps du fivhier - pour rendit le téléphone à Gary sans plus de commentaires.

- Oooh mais je ne t’ai même pas présenté Sugar !

Elle se leva d’un coup et couru dans la maison en appelant la bête. Elle retrouva Sugar sous une chaise, et prit la chatte dans les bars. Angora crème aux yeux jaune, elle était plus petite que le birman car encore jeune. Elle n’avait que 8 mois et il restait encore quelques traces de chaton chez elle. Elle revint vers Gary en couvrant le chat de bisous et la déposa sur les genoux de son ex. La chatte regarda un instant l’homme, puis sauta vers le sol pour courir aller piocher dans sa gamelle dans la cuisine. Elle ne semblait ne pas avoir apprécié avoir été dérangée durant sa sieste. Durant ce temps, Cinnamon était revenu dans le salon et s’installa sur l’accoudoir du canapé côté Klara pour s’étaler dessus de tout son poil. L’odeur du poisson cru avait fini par attirer l’intéressé qui espérait bien en avoir une miette. Sugar ne tarda pas à revenir également, mais restait plus prudente, n’ayant pas eu le temps de jauger l’inconnu. Klara finit par se décider sur une compliation au hasard, qu’elle installa dans le lecteur, puis retourna se nicher à côté de Gary, non sans se dandiner joyeusement sur la chanson qui passait. Plus les deux compères avançaient dans leur repas, plus les chats semblaient intéressés. Sugar finit par monter à côté de Gary pour quémander un sashimi dans un miaulement doux, qui se fit ensuite plus insistant. Klara étant complètement folle de ses chats, elle ne mit pas très longtemps avant de leur donner à chacun un morceau de poisson que chacun s’empressèrent d’avaler. Klara fit de même avec son repas, essayant même de tirer un maki à Gary pour l’ennuyer.
Elle ne se rendait pas compte, mais elle s’amusait beaucoup. Cela lui faisait du bien d’avoir une présence en ce moment. Et finalement, le saké comme l’ambiance finit par faire exploser les barrières. Elle finit collée contre Gary, enivrée autant par l’alcool que son odeur, que par la douceur de ses yeux, ce bleu océan. Les bras de Gary étaient toujours aussi doux que forts, assez forts pour ne pas être brutaux et assez doux pour être rassurants. Elle aimait quand Aloyisus la serrait dans ses bras, car son étreinte était puissante et virile. Mais chez Gary, elle y était un peu comme dans un doux plaid, et ce n'était pas ce que son mari pouvait lui donner. C'était appréciable, confortable.C'est pourquoi elle s’endormit contre lui, allongée sur le canapé.

Dim 26 Avr 2020 - 15:24

Avec Klara c’était parfois compliqué de s’expliquer réellement. Il écouta attentivement sa nouvelle question sur les appartements sans cheminée et il fallait bien avouer qu’il ne savait pas trop quoi répondre. Qu’est-ce que l’on pouvait répondre à ça ? Ca lui paraissait tellement logique qu’il y avait plus de logement ans cheminée qu’avec, surtout dans le quartiers/immeubles les plus populaires. Bref, temps de silence, tandis qu’il cherchait les meilleurs mots, les plus adaptés.

« Ce n’est pas aussi répandu que tu peux le penser en fait, surtout dans le monde Moldu. Et il y a peu d’appartements avec cheminée, c’est surtout les maisons ça !»

Sincèrement, il ne pouvait pas faire beaucoup mieux mais sa remarque suivante commençait à être…. Agaçante voire blessante, oui c’est ça. Il claqua sa langue contre son palais pour s’empêcher de répliquer quelque chose un peu trop rapidement. Il essayait de se raisonner et de se dire qu’à force de rester qu’avec des sang-purs forcément certaines choses avaient du lui rentrer un peu trop en tête. Léger soupir, passage de sa main dans ses cheveux.

« Par ce que c’est plus pratique. Si tu veux dire que tu es en retard… et bien sans message instantané tu vas attendre beaucoup plus longtemps. Si tu as un accident tu peux appeler les secours si tu es par exemple dans l’impossibilité de bouger, de transplaner ou ce que tu veux. Après, si tu préfères t’inquiéter par ce qu’un hibou ou autre n’arrive pas, c’est ton droit absolu.»

Il s’était contenté d’hausser un peu les épaules. Il avait essayé de trouver les arguments qu’elle pourrait comprendre, visualiser, des choses de la vie de tous les jours en somme en essayant de ne pas être condescendant à son tour. Et elle lui avait fait des compliments sur ses cheveux tandis qu’il lui expliquait que c’était dû à certaines herbes. Il eut un petit rire à sa remarque.

« Non, effectivement, je ne parle pas ce celles-là.»

Et ainsi qu’ils avaient continué la soirée, elle cherchant son chat, chat qui préféra rapidement aller manger avant de repartir plus loin, tandis que l’ex couple continuait de manger, de parler… et les Sushis avaient fini par faire revenir les différentes bêtes à poils vers eux. Klara craquait, à chaque fois devant les miaulements des chats tandis que lui aurait juste voulu pouvoir finir son assiette, à un moment elle voulut lui piquer un bout de poisson il lui donna une petite tape sur la main. Non mais oh, il n’était pas Pouffy et n’aimait pas la bouffe comme Kla ou Neo, mais quand même. Ils avaient fini le repas sur le saké, l’un contre l’autre, après un moment d’hésitation, il s’était détendu avait mis son bras dans le cou de la jeune femme qu’elle puisse mieux se caler. Elle avait fini par s’endormir contre lui et il n’avait pas tardé non plus à plonger à son tour dans les bras de Morphée, se réveillant en pleine nuit.
Il mit quelques instants à comprendre où il était, mais en essayant de ne pas la réveiller il l’avait mis dans son lit, la bordant bien avant de lui laisser un petit mot qu’elle retrouverait le lendemain matin et il partit transplanant ailleurs.