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Enterrement - Ruben

 :: Autour du monde :: Autres Continents :: — USA
Dim 2 Fév 2020 - 15:55
11/02 - fin d'après midi


La journée avait été lourde et pesante. Maxence avait organisé tout ça de loin, faisant de son mieux tout en se sentant comme déconnecté de tout ce qui pouvait bien se passer. Il lui semblait agir pour d’autres personnes quand, soudain, la réalité affreuse l’englobait, l’empêchant comme de respirer soudainement. Tout semblait alors ingérable, trop dur, trop douloureux. Et puis ça passait. Comme si une chape de plomb finissait par apaiser ses souffrances. Le déni, il n’en doutait pas. Et puis ensuite, il accumulait de nouveau, jusqu’à ce que la souffrance soit trop forte et qu’elle semble déborder, emportant son déni comme une vague emporte les dessins sur le sable. Et de nouveau, ça se calmait, comme si le tsunami n’avait jamais vraiment eu lieu, le laissant tremblant, épuisé, mais étrangement serein. C’était un éternel cycle, éreintant. S’il s’était adressé à lui-même, il aurait sans doute dit que c’était normal. Que chacun gère le deuil à sa manière et dans les mesures de ses possibilités, de ses expériences.

La réalité, c’était qu’il n’en pouvait plus, qu’il n’avait qu’une envie : que tout ça s’arrête. Maxence était un adulte, un homme accomplis qui avait traversé déjà bien des difficultés. Mais face à la disparition de chacune de ses figures maternelles, il se sentait soudainement comme un enfant dans la tempête. Seul, perdu, abandonné.

Il haïssait se sentir ainsi. Alors il faisait comme si ça n’était pas le cas. Pourtant, de toute la journée, il ne s’était pas donné la peine d’esquisser de vrais sourires. Il répondait avec pragmatisme, voire cynisme. Personne ne comprenait. Il était seul face à ça. Seul à savoir ce qui s’était passé. Seul à savoir que des sorciers étaient responsables. Seul à comprendre ce qui semblait à tous complètement aberrant.

Seul responsable aussi.

Car rien ne serait arrivé s’il n’avait pas été infirmier dans cette école. S’il ne s’était pas positionné du côté des élèves. S’il n’avait pas été identifié comme proche du directeur, du traître.

La cérémonie était achevée, restait plus qu’un repas, organisé dans une salle non loin du crématorium. Maxence restait dans un coin, les bras croisés sur le torse, le visage fermé. Il avait dû affronter la famille pendant toute la journée. Leurs pleurs, leur compassion, leur désolément. Leurs mains avaient défilé, prenant les siennes, pleine de résilience. Il n’en pouvait plus. Rien de tout ce qu’ils pouvaient lui dire ne le calmait, ça ne faisait que renforcer sa culpabilité. Alors il se taisait, encaissant ce défilé insupportable.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Jeu 26 Mar 2020 - 0:06
Lors de la soirée qui avait suivi l’appel de son père, il avait décidé de lâcher la pression. Un décès dans la famille, même éloignée par la distance, c’était toujours un peu dur, surtout que la nouvelle s’enchainait avec trop d’évènements déjà épuisants. Il avait décidé d’exceptionnellement s’allumer une cigarette et de s’offrir un verre de whisky.  Ceci avant de devoir dégoter un billet pas trop hors de prix pour faire le voyage avec la famille. Celui-ci avait déjà pris un covoiturage pour Londres. Ils ne dormiraient sûrement pas car seuls les avions démarrant de nuit ne demandait pas de mettre sa maison en hypothèque.
Malgré une bonne grosse sieste dans leur logement, c’était donc ultra-caféiné pour survivre au jetlag que Ruben avait mis les pieds dans le lieu de la cérémonie. Il n’était accompagné que de son père, ses parents ne pouvant se permettre ce genre de folie au vu de leurs revenus modestes. Ses deux soeurs avaient participé, faute de pouvoir s’y rendre en personne à cause d’impératifs. Ruben n’avait pas été surpris qu’elles ne fassent pas des pieds et des mains. Violet n’était pas du genre sociable et il comprenait que la perspective de faire un aller-retour en avion pour voir des gens pleurer. Même si elle ne le disait pas, elle aurait préféré revoir ses cousins dans un autre contexte. Esmé - dont le prénom complet était Esmeralda, mais personne n’avait la patience de prononcer toutes les syllabes qui le composaient - avait un gros impératif professionnel dont elle ne pouvait pas déroger. Faute de mieux, elles avaient commandé une grande gerbe de fleurs qui serait livrée pour la cérémonie et envoyé chacune une longue lettre. C’était mieux qu’un message.
Il avait déjà retrouvé Maxence avant le début de la cérémonie. Ils s’étaient salué brièvement en compagnie de son père mais avaient ensuite préféré laisser son cousin affronter les condoléances des autres. Shadwell senior avait conservé son air digne mais fermé tout le long de la cérémonie. Il n’était pas du genre à montrer ses failles. Ruben reconnaissait qu’il faisait la même chose, mais d’une autre manière. Son père était plus brut de pomme, lui avait appris à arrondir les angles.

La cérémonie fut comme toutes les cérémonies d’enterrement. Lourde, pesante avec les pleurs qui résonnaient dans la salle, l’ambiance trop solennel qui vous donnait envie de rire nerveusement. L’odeur des fleurs adressées aux défunts vous agressait presque autant le nez que de passer devant une boutique Lush.

Il sortit ensuite, laissant son père retrouver de la famille plus ou moins éloignée. Il retrouva Maxence qui s’était un peu isolé. Il s’approcha de lui doucement. Il avait l’air d’être dans ce genre d’état où il voulait qu’on le laisse tranquille, mais Ruben jugea que ce n’était pas très sympathique de passer devant sans rien dire. Il hésita quelques secondes avant de l’aborder. Il est vrai qu’ils ne s’étaient pas vraiment parlé longtemps depuis un bout de temps. Depuis qu’Aurea l’avait abandonné et pris ses enfants. Sûrement parce qu’il se demandait si elle avait pu arriver à oublietter ce côté-ci de la famille. Il pria que oui, sinon ça risquait d’être assez ennuyeux à expliquer.

- Salut... Commença-t-il doucement, avec un sourire calculé pile entre la compassion et la pudeur qu’il était de mise à ce genre de moment. Je me disais qu’on pourrait peut-être discuter un bout. Si tu en as envie bien sûr. Je sais que c’est pas les meilleures circonstances... Je suis désolé pour toi vieux.

Il prit une expression un peu gênée, c’était toujours difficile de trouver les bons mots face au deuil. Il reconnaissait également qu’il avait une certaine curiosité sur un point en particulier. Si on savait de quelle nature était l’incendie. Criminelle, accidentelle... Magique ? C’était probable. Un des Wargrave avait-il mis son nez dans ses affaires qui ne devaient pas les concerner ? Ou alors était-ce un avertissement qui lui était destiné ?
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Jeu 26 Mar 2020 - 11:34
Besoin de respirer. De prendre l’air. Maxence s’était concentré sur la cérémonie durant les dernières semaines, conscient qu’il n’y avait personne pour l’aider réellement, refusant les quelques messages de propositions qu’il avait reçu. Avec sa carrière, le jeune homme qu’il était alors avait mis des distances involontaires avec sa famille. Lui qui considérait pourtant la cellule familiale comme l’essentiel de son existence depuis toujours – une vieille blessure de gamin adopté, sans doute – avait du mal à admettre, à présent, avoir provoqué une telle rupture.
L’incendie qui avait ravagé sa maison d’enfance autant que les corps de ses parents était d’origine inconnue et il était conscient qu’autour de lui, les gens parlaient. Peut-être pas de lui comme d’un coupable, peut-être pas en ces termes, mais lui savait de quoi il s’agissait. Il savait qui était coupable et qui ne l’était pas. Malheureusement, il ne faisait pas parfaitement partie de la seconde catégorie.

Droit, Maxence était sorti, acceptant les derniers mots de condoléance des éplorés qui se rassemblaient devant l’église, acceptant de se laisser à l’écart. Les corps étaient en terre et, lui, restait non loin des tombes, le regard dur de l’homme qui retient trop d’émotions pour une seule journée. Il observait de loin ces visages douloureux de ceux qu’il avait aimés profondément et qui ne savaient à présent pas quoi lui dire. Ceux qui le scrutaient depuis le début de la journée. Ceux qui cherchaient les mots sans en trouver de juste. Il n’y en avait pas. D’ailleurs il n’y avait pas grand-chose de juste dans toute cette histoire.

D’un œil absent, une main passée dans les cheveux, il observait la terre qui volait, tombant par paquets sur les cercueils de ses parents tandis qu’une putain de question tournait en boucle dans son crâne : « qu’avait-il fait ? ».

Lorsque Ruben était arrivé à ses côtés, Maxence n’avait pas levé le regard tout de suite, songeant que son frère devrait être là. Qu’il était soit mort, soit seul à devoir affronter le décès de ses parents sans que son grand frère ne puisse lui apporter le moindre soutien.

Je me disais qu’on pourrait peut-être discuter un bout. Si tu en as envie bien sûr. Je sais que c’est pas les meilleures circonstances... Je suis désolé pour toi vieux.

Relevant doucement le regard, Maxence l’avait posé sur son cousin. Un visage qu’il n’avait pas vu depuis des années. Ils s’entendaient bien à l’époque. Tout ça semblait tellement loin, comme si ça avait appartenu à une autre vie. Il avait entendu parlé de ce qui lui était arrivé, bien sûr, mais il n’avait jamais discuté avec lui depuis.

Une main posée sur son épaule l’espace de quelques secondes et il s’était détourné du cimetière, s’éloignant vers le parking.

« Ouais, avec plaisir, j’ai besoin de débrancher un peu… Comment tu vas toi ? »

Le repas était prévu dans près d’une heure. Il avait du temps devant lui pour souffler un peu. Tout était prêt, il n’y avait plus aucune gestion à laquelle porter attention, du moins tant que la journée ne serait pas terminée.

« Merci d'être venu, tu dois être crevé. » Quelques heures plus tard, il était également à Londres. Mais ça, son cousin ne pouvait l'imaginer... mis à part à ses marques de fatigues. « Tu deviens quoi ? »

Oui, il se doutait que Ruben ne souhaitait pas forcément parler de ce sujet en cet instant et qu’il avait peut-être des questions plus précises, mais Maxence avait besoin d’un temps pour reprendre son souffle après tout ça.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Dim 29 Mar 2020 - 19:11
Combien d’années cela faisait qu’il n’avait pas pu voir en vrai le visage de son cousin ? Il était encore avec Aurea. Mais le problèmes de ses souvenirs avec Aurea, qu’ils avaient tendance à être un peu flous, alors qu’ils n’étaient pas si loin en vrai. Volonté propre de vouloir oublier pour se protéger ou contre-coup magique ? Il n’en savait rien. En tout cas, cela faisait sûrement plus de trois ans, le premier Noël d’Owen sûrement.
Avec leurs 8 ans de différence, Ruben s’était plutôt comporté comme un grand-frère. Il était plus proche de l’âge d’Esmeralda, et comme Ruben avait été très rapidement à charge de ses cadettes, il avait pris l’habitude de se comporter un peu pareil avec Max.
Celui-co semblait complètement dans la Lune. Ruben lui pardonnait volontiers au vu des circonstances. Celui lui faisait beaucoup de peine de le voir comme ça. Ruben n’avait pas eu le malheur de perdre un parent, mais il imaginait la douleur que cela représentait.
Il suivit Maxence quand il lui avoua vouloir se changer les idées. C’était l’occasion de s’échanger des nouvelles. Il plaidait également coupable, avec tout ce qui s’était passé dans sa vie dernièrement, il n’avait guère pris le temps de le faire, eut-être souhaiter un joyeux anniversaire ou joyeux noël par message mais c’est tout. Il n’était même pas sûr de l’avoir fait toutes les années. C’est terrible la vie quand ça vous éloigne des gens qu’on aime.
Quand il lui demanda quoi de neuf, il ne sut pas vraiment quoi répondre. Il voulait esquiver  absolument la question de sa vie amoureuse parce que c’était bien trop compliqué. Il ne pouvait pas lui dire «ma femme était une sorcière et elle a voulu disparaître de ma vie». Il réfléchissait encore comment répondre si jamais il se souvenait d’Aurea. Il ne pouvait feindre de ne pas connaître ce nom, ce serait franchement étrange, il avait passé dix ans de sa vie avec cette femme et au vu de l’âge de Max cela revenait presque à les avoir presque toujours connus en duo. Il devrait jouer le jeu. Rendre l’histoire crédible sous un angle parfaitement... Moldu.

- Hé bien pas grand chose... La routine tu sais, avec les cours, la recherche...

La chasse aux sorcières également mais ce n’est pas un sport qu’on mentionne en société. Il sembla réfléchir. Il est dur de résumer trois ans de vie comme ça. Surtout qu’en fait les jours ont tendance à se ressembler.

- Oh... J’ai finalement craqué, et j’ai adopté un chat. Puis une chienne. J’avoue, ce sont des histoire marrantes. Je dirais que c’est pas moi qui ai cherché à les adopter, mais eux qui sont venus à moi... Attends, j’ai des photos !

Il sortit son téléphone de sa poche, et si jamais on était assez attentif, on pouvait voir sur l’écran de déblocage la photo d’une quadragénaire sud-asiatique avec un chien aux airs de Border Collie. Amber, avec son sourire parfait, avait gardé toute sa beauté et son élégance malgré un âge où on commençait à croire les femmes périmées. Ruben chercha rapidement une photo où les deux animaux s’étalait dans un grand panier, dont le même chien que sur le fond d’écran de Ruben.

- J’ai trouvé Socrate dans un carton dans le parc de l’université, puis je l’ai pris chez moi car c’était un hiver hyper glacial... Il en est jamais parti. Puis après j’ai eu Jazz que j’avais retrouvée sur la route, en pleine cambrousse du Oxfordshire alors que je revenais vers Londres. Je l’ai ramenée chez moi pour savoir si elle avait un propriétaire. Également, elle en est jamais repartie, s’amusa-t-il. Cela lui ressemblait, de ramasser des trucs perdus sur la route. Il ne sut pourquoi, il pensa légèrement à Timothy.

- Ah, et toi, tu as toujours ton chien ?
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Mer 1 Avr 2020 - 20:19
C’est fou comme le temps a tendance à ronger des liens pourtant solides dans l’enfance. Avec huit ans de plus que lui, Ruben avait toujours tendance à le prendre sous son aile, lui expliquant les choses, le protégeant, le mettant au débit, l’occupant aussi. Maxence en avait eu conscience et avait comme tous les gamins, cherché à se vieillir en sa compagnie. Ce n’est pas toujours simple d’établir et de garder des contacts réels avec les membres de sa famille, surtout quand il y a une telle différence d’âge. Il lui semblait à présent qu’il n’avait jamais rien développé d’autre que des relations affreusement superficielles avec bien des gens de son entourage familial. Et pourtant il voyait alors la branche à laquelle appartenait Ruben à chaque Noël. Ce temps était révolu depuis bien longtemps à présent.

C’était sans doute le cas pour bien des familles. Mais lui avait eu la mauvaise idée d’aller s’enterrer dans des tranchées puis dans une école occupée par une bande de fanatiques… il fallait avouer que ça limitait fortement les possibilités de diners de famille. Non, ça datait d’avant ça. Ses parents avaient limité les réunions familiales lorsqu’il avait développé ses pouvoirs, incapable de les maîtriser au début. Ça avait pris du temps, quelques deux années qui lui avaient parues énormes à l’époque. Assez pour creuser un fossé entre les enfants, surtout à ces âges là. A présent, Maxence avait la désagréable sensation de ne plus connaître ces personnes que de loin. De vieilles connaissances. Des visages vaguement familiers, un peu effacés, sur papier glacé.

Et alors. On dit quoi dans ces moments-là ? Tu deviens quoi ? Ça va de ton côté depuis que ta femme t’a quitté ? Et toi, c’est cool d’enterrer tes parents dans des circonstances merdiques ? Ô joie.

- Hé bien pas grand chose... La routine tu sais, avec les cours, la recherche...
« Ouais ? T’es toujours prof en fac c’est ça ? »

Un soupire.

« Désolé, j’ai l’impression d’avoir débranché de la famille depuis trop longtemps moi…. Bonjour la claque dans la gueule aujourd’hui. »

Eh bien Max, quelle vulgarité qui ne te ressemble pas… pourtant, c’était bien l’impression qui s’était emparée de lui : une claque. Un uppercut pour lui rappeler qu’il ne faisait pas partie de ce monde-là. Et puis, quand bien même… il y avait sans doute une ombre menaçante là, pas loin, qui lui rappellerait qu’il valait mieux qu’il reste loin de tout ce beau petit monde. Ils n’avaient rien demandé, eux. Tout comme ses parents d’ailleurs.

- Oh... J’ai finalement craqué, et j’ai adopté un chat. Puis une chienne. J’avoue, ce sont des histoire marrantes. Je dirais que c’est pas moi qui ai cherché à les adopter, mais eux qui sont venus à moi... Attends, j’ai des photos !
« Ah très bien, montre-moi ça ! »

Ouais ! Voilà ! Les animaux. Très bon sujet ça.
D’autant que, manifestement Ruben n’avait aucune envie d’aborder la question de sa femme et de ses enfants. Sujet tabou donc, il notait, ignorant parfaitement qu’il était en zone de guerre lorsque tout ça s’était passé et qu’Auréa avait effacé la mémoire des membres de la famille les uns après les autres. Et vu qu’il n’avait jamais eu la présence d’esprit de poser la question, ni la maladresse de le faire en famille… voilà.

Un petit rire. Merde, c’est étrange de rire en de telles circonstances. Tout comme ça l’est de faire quelque chose d’aussi banal que de regarder les photos d’animaux en train de se prélasser d’un cousin perdu de vue.

« Eh ben ils paraissent maltraités eux dis moi… »

La vie est dure pour certains.

- J’ai trouvé Socrate dans un carton dans le parc de l’université, puis je l’ai pris chez moi car c’était un hiver hyper glacial... Il en est jamais parti. Puis après j’ai eu Jazz que j’avais retrouvée sur la route, en pleine cambrousse du Oxfordshire alors que je revenais vers Londres. Je l’ai ramenée chez moi pour savoir si elle avait un propriétaire. Également, elle en est jamais repartie.

Un souffle amusé.

- Ah, et toi, tu as toujours ton chien ?

Vlan, dans les dents… Non, il était resté à Poudlard lorsqu’il avait fuit et il fallait avouer que l’idée de débarquer là –bas maintenant que l’école était de nouveau ouverte ne lui était pas passé par le crâne. Il aurait dû le faire emmener par Ismaelle quand elle était partie, ça avait été parfaitement idiot de sa part.

« … Non. Nan nan, malheureusement il s’est enfuit. On l’a cherché pendant un bon moment mais jamais aucune nouvelles. »

Qui ça « on » ? Aucune idée.

« J’espère qu’il est dans une bonne famille maintenant… »

La gêne. Merde, tous les sujets sont-ils à ce point glissants ? Reprenons :

« Eh bah ! Quel grand défenseur de la cause animale ! T’en croise beaucoup sur la route comme ça ? Ou si c’était le cas, tu les embarquerais tous ? »

Auquel cas, sa maison devait ressembler à celle de Fenella. Encore une chose qu’ils ne pourraient pas partager.

« Il faudrait que j’en reprenne un d’ailleurs. Ça me ferait du bien tient ! Voilà ! On va tirer un peu de positif de toute cette merde : adopter un nouveau chien. Tu es le témoin officiel de cette résolution. »
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Dim 26 Avr 2020 - 0:04
- Ouais... Vu ce que j’en ai chié pour avoir ce putain de doctorat, j’ai envie de rentabiliser l’effort un minimum. Même si cela implique de voir des grands gamins un peu relous tous les jours, plaisanta-t-il avec un petit sourire en coin. Huit ans d’études bordel, et en plus à travailler parallèlement dans pleins de petits boulot et à habiter des une chambre minuscule. Ma vie avait pas été tendre avec lui jusqu’à ce qu’il soit avec Aurea, à vrai dire. Ils avaient fini par habiter ensembles car le loyer lui revenait moins cher, et avec sa bourse d’études, il avait finit par avoir assez de temps pour juste être un étudiant. Après les gens se demandaient pourquoi il avait déjà des cheveux blancs à son âge... Il est vrai que cela lui avait appris à «manger de la merde», comme on dit. Mais dans le fond, depuis son enfance, vu la situation financière de ses parents ayant alterné des phase de passable à désastreuse, il avait toujours été habitué à se battre pour sortir la tête de l’eau.

Maxence avoua qu’il n’avait pas été trop aux nouvelles, ce à quoi Ruben s’abstenu de répondre. Il pourrait faire quoi, à par remuer le couteau dans la plaie ? De plus il n’avait pas vraiment fait l’effort non plus, la disparition d’Aurea, puis les Inquisiteurs, semblaient avoir accaparé toute son attention ces dernières années. La famille, c’était compliqué. Maxence dont le boulot avait bouffé tout le temps libre, son cadet porté disparu, ses parents fini en rôtis de manière mystérieuse. Il aimerait en savoir plus, mais dans ces circonstances, comment briser la glace ? Il n’avait plus tellement l’impression de le connaître. Tous les sujets qu’on abordaient dans une conversation normale paraissaient les faire marcher sur des oeufs. Le boulot ? Ouais mais c’était pas ce dont on voulait parler lorsqu’on enterrait ses parents. Les amours ? Involontairement, la question rebondirait vers lui, et Maxence, à son souvenir, n’était pas très chanceux là-dessus. Il préférait éviter tout ce qu’il pourrait le ramener vers Aurea. Déjà qu’il se sentait un peu comme un train de jongler en équilibre sur un monocycle, il préférait éviter de devoir faire une triple pirouette et arranger la vérité. Il essaya de parler de ses animaux, et ce fut également un échec. Son cousin avait perdu son chien. Ruben se contenta d’une expression désolée.

- Hé bien sache c’est une bonne résolution, un animal apporte vraiment beaucoup de choses positives. J’avoue, si je pouvais, j’aimerais donner plus de secondes chances aux bêtes malheureuses, mais je ne peux pas recueillir tout le monde.

Son appartement n’était pas extensible et Jazz demandait beaucoup d’attention au vu de sa race. Une jolie maison à la campagne serait idéale, mais pas simple quand toutes les universités sont forcément dans des grandes villes. Il s’était fait à la vie londonienne et il s’y plaisait pas mal. Mais peut-être que l’âge finirait par le fatiguer. C’est vrai, une résidence secondaire où passer des weekends reposants serait la cerise sur sa vie. Il se fit la réflexion qu’il avait vraiment des ambitions de quarantenaire. Elle est partie loin, cette envie de faire le tour du monde, sa guitare sur son dos, tel un poète romantique des temps modernes.

- Prend ton temps pour te renseigner sur un compagnon qui te convienne. J’avoue, Jazz m’est tombée dessus donc j’ai plutôt adapté ma vie à elle et pas l’inverse, dit-il avec un sourire. Il se souvint que Max avait eu un chien d’une race plutôt complexe, mais s’il bougeait tout le temps, il fallait peut-être un compagnon plus patient.

- D’ailleurs, tu fais quoi en ce moment ? Parce que si tu glandes, tu sais où dormir à Londres, hein. Enfin, si tu supportes d’être couvert de poils malgré un passage d’aspirateur quotidien... Puis comme ça tu pourrais voir mes soeurs. Sûr qu'elles ramèneront leurs jolies fesses si tu es dans le coin.

Voilà, c’était un bon sujet, ça. L’avenir, les retrouvailles familiale. C’était optimiste au moins.
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Jeu 30 Avr 2020 - 14:49
Ouais... Vu ce que j’en ai chié pour avoir ce putain de doctorat, j’ai envie de rentabiliser l’effort un minimum. Même si cela implique de voir des grands gamins un peu relous tous les jours,

Un petit rire de gorge et Maxence se retournait vers lui, un air compréhensif sur les traits.

« Ouais… tu m’étonnes. Ça te plait au moins ? Allez, balance, combien quittent l’amphi à la pause et combien font des jeux en ligne en douce ? »

Voilà. Il s’agissait là d’un avantage pour un sorcier comme lui. A avoir grandit dans une famille moldue, il n’était pas trop dépaysé lorsqu’il s’agissait de discussions de ce type-là. Bien entendu, il n’aurait pas été contre déconner sur le fait qu’il en avait mangé, lui aussi, des grands gamins un peu relous… mais vu la situation, ça risquait de prendre son cousin de court. La vérité que Maxence n’imaginait pas une seconde… c’était que son cousin n’était pas tant déconnecté de sa réalité que ça. Mais qu’une telle relation risquait bien de jeter un froid sur leur relation.
A vrai dire, il en connaissait une autre qui n’avait pas été aussi à l’aise que lui durant leurs réunions de famille. Aurea n’avait pas passé longtemps avant d’éveiller ses soupçons. Elle semblait tellement perdue face à la technologie qu’il n’avait pas tardé à faire le lien avec les sorciers pures souches qu’il avait côtoyé lors de ses études et qui semblaient systématiquement perdus face à ce qui était son quotidien jusqu’à l’annonce de sa différence. Percée à jour, elle le lui avait en effet avoué mais, mal à l’aise de cet état de fait, ils n’en avaient jamais parlé. Et à présent elle était partie. Tout s’était enchaîné si vite pour lui qu’il n’avait même pas pu savoir si son cousin était au courant du monde sorcier. Sacrée boulette.

- Hé bien sache c’est une bonne résolution, un animal apporte vraiment beaucoup de choses positives. J’avoue, si je pouvais, j’aimerais donner plus de secondes chances aux bêtes malheureuses, mais je ne peux pas recueillir tout le monde.

Un petit sourire.
J’ai un tas de mômes paumés à accueillir si tu veux. Et je me sens un peu comme ça, là, tout de suite.

La réalité, c’était que Maxence encaissait avec fierté et dignité. Il savait qu’il n’y avait pas que sa famille qui décryptait chacun de ses mouvements.

« Ah ça ! Il va te falloir acheter une sacrée propriété si tu comptes te lancer dans le délire arche de Noé. Il faut faire des choix c’est sûr. Je verrais pour me rapprocher d’une asso. Tu as raison, ça ne peut pas faire de mal. Surtout en ce moment. »

Son chien lui manquait mais, très sincèrement, au vu des autres pertes qu’il venait d’encaisser, la douleur se mêlait simplement aux autres.

- Prend ton temps pour te renseigner sur un compagnon qui te convienne. J’avoue, Jazz m’est tombée dessus donc j’ai plutôt adapté ma vie à elle et pas l’inverse

Et ma vie est un tel foutoir que je ne vois pas ce que je pourrais adapter.

« Oui je ferais ça, ne t’en fais pas, j’suis pas le premier con venu qui pique sa crise pour avoir un jeune husky alors qu’il vit en appartement. »

D’ailleurs tu vis où ? Il aurait dû savoir que Ruben ferait la transition tout naturellement aussi bien qu’il avait fait les liens de son côté. Si son cousin n’avait pas déménagé, il s’en était rapproché sans même avoir donné des nouvelles. Malaise vous avez dit ?

- D’ailleurs, tu fais quoi en ce moment ? Parce que si tu glandes, tu sais où dormir à Londres, hein. Enfin, si tu supportes d’être couvert de poils malgré un passage d’aspirateur quotidien... Puis comme ça tu pourrais voir mes soeurs. Sûr qu'elles ramèneront leurs jolies fesses si tu es dans le coin.
« Tu sais que tu dis des choses bizarres sur tes sœurs ? »

Laisse les postérieurs familiaux là où ils sont.

« Ben à vrai dire justement je suis à Londres actuellement. Je bosse dans un labo d’analyse et j’envisage de reprendre le chemin des amphis d’ailleurs. Histoire de quitter un peu les champs de batailles et de me trouver une vie plus… calme. »

Dit le mec qui enterre ses parents dans des circonstances plus que suspectes quelques jours après un attentat qui a eu lieu à Londres, lieu où il vient tout juste d’emménager.

« J’habite chez une amie pour l’instant, mais je peux complètement passer. C’est tout récent encore, je prends mes marques, mais ça sera avec plaisir. »

Et tu pourras poser ce genre de questions parfaitement délicates qui ne mettent personne mal à l’aise ici. Et sinon ton ex ça va ? Hm..

« Tu m'aideras à me trouver un chien ! »
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Lun 18 Mai 2020 - 23:38
Ruben sourit à la remarque de son cousin au sujet de ses étudiants.

- Oh, je m’emmerde pas à les compter, par contre ce que je compte, c’est combien de points ils ont perdu à leurs partiels par irresponsabilité.  De toutes façons tu sais très bien qu’au vu de mon physique ravageur, y’en a qui viennent juste pour mater...

Il rit doucement, moqueur, sans vraiment y croire. Il n’était pas du tout sérieux, même si on étant objectif, il n’était vraiment pas moche. Bon apparemment, il y aurait des vents de couloirs qui disaient qu’il ne laissait pas indifférent certaines étudiantes. Songer à ça était un peu gênant, mais il ne savait pas dire pourquoi. La différence d’âge peut-être... Parce que sur le reste, il n’était pas du genre à noter de manière sympathique, la moitié se ses étudiants en première année étaient déçus de leur note sur le premier devoir.
Puis ils parlèrent d’animaux, d’adoption, un sujet assez universel, avec des réponses banales. C’était sûrement un peu triste, toute cette sympathie dénudée de vrais liens. Il sentait l’éloignement, puis le poids de l’évènement qui a précipité leurs retrouvailles ne leur permettait pas d’avoir une vraie conversation. Entre les sourires et les blagues, il percevait le manque de profondeur de leur échange. Bon, il finit par l’inviter chez lui. Peut-être était-ce un peu de la politesse, mais aussi par simple empathie. Maxence n’avait désormais plus de parent, son frère était toujours porté disparu... Il ne restait plus que sa famille éloignée, et fut-il un temps, il se comportait un peu comme son grand-frère. Il voulait lui faire comprendre que de la famille, il lui en restait, même si elle était loin... Dans les deux sens du terme sûrement. Mais au fond, c’était peut-être l’occasion de renouer. Sauf que Maxence lui appris qu’il était déjà à Londres, ce qui voulait dire qu’il n’avait juste pas encore pris le temps de le contacter. Ruben fronça les sourcils devant l’information, comprimant presque intensément la peau entre ses deux yeux. Il ne savait pas vraiment comment réagir, mais il savait qu’il était un minimum blessé d’apprendre ça comme ça. Mais il savait que c’était pas le moment de lui piquer un caprice et de discourir sur la loyauté familiale. Maxence semblait avoir eu une vie assez mouvementée récemment, et il devait avoir ses raisons. Il ne devait pas le prendre personnellement, plutôt comme une belle occasion d’enfin resserrer leurs liens.

- Hé bien, quelle retournement de situation, je n’aurais pas cru ! Dit-il avec un petit sourire.  J’imagine que t’as juste posé tes cartons... Mais tu as fais l’aller-retour ou alors tu as juste envoyé quelques trucs là-bas ?

Simple curiosité, cela lui dirait sûrement un peu plus sur depuis quand il était à Londres.

- Dans tous les cas si t’as besoin d’un coup de main, je suis là... Je sais qu’entre nous, c’est pas comme avant, mais tu vois pour moi la famille reste la famille.

C’était peut-être ancré dans son éducation, parce que les Shadwell avaient tous galéré dans la même barque trouée de partout des années durant. Mais voilà, avoir de la famille, ça sert à s’entraider, c’était tout à fait normal. À cause de cela, il avait eu quelques remordsà quitter Birmingham pour poursuivre ses rêves et plaquer la ville la plus ennuyeuse du monde. Il avait des réticences à quitter ses soeurs, surtout que l’adolescence fut rude pour  Violet. Elle ne mettrait des mots sur son mal-être que des années plus tard, mais son ainé avait toujours regretté ne pas avoir pu être plus présent plus tard. Bien qu’indirectement, son coming-out en tant que bisexuel avait préparé celui de sa petite soeur en tant que femme trans. C’était parfois compliqué, la famille, mais on devait faire avec. Ses parents n’avaient pas très bien accueilli sa relation longue-durée et bien engagée avec un homme. Ils avaient sûrement priés très fort pour que ce ne soit qu’une phase, une lubie. Ils avaient finit par s’y faire, car il restait leur fils, et pareil pour Violet, car ils aimaient leurs enfants plus que leurs principes. Cependant le changement de prénom de sa soeur avait mis quelques temps a germer dans la mémoire de leurs parents. Lui-même ça avait été compliqué, mais au moins il s’était excusé à chaque fois qu’il s’était trompé. Le couple Shadwell avaient beaucoup mieux accueilli Aurea car elle était une femme, félicitant presque leur fils d’avoir largué son mec pour une relation bien hétérosexuelle. Comme un retour à la normale. Bien que grâce à cette dernière, ils ne souvenaient qu’il n’était sorti qu’avec des hommes jusqu’à Amber. Si maintenant ils défendraient leurs mômes becs et ongles contre n’importe quelle attaque anti-LGBT, la route avait été longue et le chemin n’est pas tout à fait terminé.

- Par ailleurs, j’ai toujours une chambre vide si ça peut te dépanner. Mais bon j’peux comprendre que tu ne veuilles pas d’un quadragénaire qui râle dès que tu ne ranges pas ses livres dans le bon ordre. Et si évidemment tu supportes les boules de poils partout.

Proposition peut-être trop spontanée, mais il savait ce que c’était d’être un galérien arrivant dans l’immensité Londonienne, et il n’aurait pas craché sur un coup de main ainsi qu’un visage connu à l’époque.
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Jeu 21 Mai 2020 - 0:49
- Oh, je m’emmerde pas à les compter, par contre ce que je compte, c’est combien de points ils ont perdu à leurs partiels par irresponsabilité.  De toutes façons tu sais très bien qu’au vu de mon physique ravageur, y’en a qui viennent juste pour mater...
« Pour quoi d’autre ? T’as pas la naïveté de croire qu’ils pourraient réellement s’intéresser à la littérature non plus.. »

Oui, il le charriait. Certaines choses se retrouvaient finalement assez vite, même dans une telle situation. C’était d’ailleurs assez étrange de voir que même en pareils moments, ils pouvaient se comporter de manière réflexe. Se protéger les uns les autres, se faire rire, se chambrer, comme si rien n’avait changé. Comme s’ils se voyaient encore à l’une de ces fêtes de famille, tous attablés, les gamins barrés depuis des heures, accumulés dans les chambres du haut. Comme s’ils n’y aurait pas quelques satanées chaises vides à cette même table lors du prochain Noël. Merde ; il n’avait même pas pu être là les années précédentes à cette fête si particulière. Comme une impression d’avoir tout loupé, d’avoir fait tous les mauvais choix qui l’amenait à un résultat plus que désastreux. Pourtant, Maxence restait droit, la poitrine lourde, un petit sourire moqueur au bord des lèvres, le regard parfois absent. Réaction réflexe. Le corps prend la suite, avance puisqu’il le faut. Agit. Pour le reste, on verra plus tard. Pour autant, ces pensées difficiles ne cessaient de fuser dans son esprit. Comme s’il était passé à côté de tout. Ses parents, oui, mais également le reste de la famille. Merde, lui qui avait été si proche de l’homme qu’il avait face à lui n’osait même pas aborder les sujets les plus récents car il n’était même pas sûr de tout avoir compris ou intégré. Il n’avait même pas songé une seule seconde à contacter Ruben pour obtenir un toit sur sa tête. Non, il avait préféré partir à l’autre bout de la planète avant de s’installer chez une jeune femme qui, si elle était une amie et collègue, ne le connaissait pas plus que ça. Pas que la décision ne fut pas bonne, bien au contraire, il s’y plaisait et aimait sa compagnie. Simplement… ça n’aurait pas été plus simple et plus naturel d’aller chez la famille ? Disons que ça l’aurait dû. Au vu de cette fraction de seconde où il avait vu Ruben tiquer, il savait qu’il n’était pas le seul à se rendre compte qu’il avait merdé sur ce coup-là.

- Hé bien, quelle retournement de situation, je n’aurais pas cru ! J’imagine que t’as juste posé tes cartons... Mais tu as fais l’aller-retour ou alors tu as juste envoyé quelques trucs là-bas ?
« J’ai fait l’aller retour. Je n’aurais pas voulu te laisser seul en plein jet lag, ça n’aurait pas été correct. »

A vrai dire il avait oublié l’option famille et avait évité celle qui consistait à demander de l’aide à son ex et plus proche amie avant tout ce drame nommé Poudlard. Merde. Il n’y avait finalement là dedans pas grand-chose de naturel. Pourtant, à voir ce qui s’était passé avec Néolina à peine quelques heures auparavant, il n’était pas tout à fait sûr que l’option eu été la plus pertinente. Et que dire de Ruben ? Et s’il tombait sur sa baguette ou n’importe quelle preuve de sa magie ? Non, définitivement, aucune de ces deux options n’aurait été envisageable même s’il l’avait voulu.

« A vrai dire, j’ai même pas encore vraiment de cartons, c’est très provisoire mon histoire. »

Provisoire ? A quel point ? Ils n’en avaient même pas parlé.

- Dans tous les cas si t’as besoin d’un coup de main, je suis là... Je sais qu’entre nous, c’est pas comme avant, mais tu vois pour moi la famille reste la famille.

Merde, voilà qu’il se sentait à la fois con et soulagé. Il aurait dû y penser. Vraiment. Ça aurait dû être un réflexe et le fait que Ruben insiste pouvait paraître déplacé mais il ne s’agissait pas de ça. Juste d’une volonté de clarifier les choses. Sa porte lui était ouverte s’il le désirait. Non, à vrai dire, ça voulait dire plus que ça. Ça voulait dire quelque chose comme : tu me manques, laisse moi être autre chose que le cousin éloigné dont on ne se souvient même plus du nom de l’ex femme. Ne pas être deux inconnus à un énième diner de malaise.
Alors il lui avait accordé un petit sourire où la tendresse se mêlait au reliquat de moquerie qui barrait encore ses traits.

- Par ailleurs, j’ai toujours une chambre vide si ça peut te dépanner. Mais bon j’peux comprendre que tu ne veuilles pas d’un quadragénaire qui râle dès que tu ne ranges pas ses livres dans le bon ordre. Et si évidemment tu supportes les boules de poils partout.

L’humour pour tout faire passer hein ?

« Ben disons que tu n’as surtout pas vu la colocataire actuelle. Malheureusement, tu ne fais pas l’poids. »

Qu’est-ce que tu racontes ?
Pas la moindre idée. Deuil, épuisement, attaque terroriste, craquage conceptuel avec mon ex, sauvetage de lycan sur le canapé du salon, probabilité de voir les meurtriers de mes parents débouler aujourd’hui, tante Mireille qui commence à avoir un coup dans le nez. Non, définitivement, je  ne sais plus ce que je raconte.

Mais disons que ça fait une bonne excuse.

Pourtant, si son ton s’était fait plus léger au cours de la conversation, le visage de Maxence s’était soudainement refermé, bloquant sur des silhouettes non loin de là.

« Tu les connais toi ? »

La réponse, il la connaissait déjà. Non, Ruben ne les connaissait pas. Pour la simple et bonne raison qu’il ne s’agissait aucunement d’endeuillés, ni pour ses proches, ni pour les autres cercueils qui jonchaient le cimetière. Ils étaient là pour lui. Le regard braqué droit vers eux, l’ancien soldat ne perdait pas son calme, prêt à réagir immédiatement en cas de besoin.

« Excuse moi... »

Une main posée sur son épaule. Il devait aller voir. Et oui, cette attitude était suspecte, il en avait conscience. Mais si Ruben ne lui posait pas de question, c'était seulement par respect et considération, il en avait conscience. Et parce que le malaise était assez palpable comme ça.

« Et merci pour ta proposition. Je n'oublie pas. »
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Maxence Lukas Wargrave
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Lun 6 Juil 2020 - 23:35
Plus la conversation avançait, plus il avait l’impression de perdre ce que ses souvenirs avaient enregistré de Maxence. Leurs retrouvailles dans ces circonstances lui donnait une impression de désordre. Ces banalités auraient sûrement été moins gênantes autour d’un verre dans un pub. Ou si tout simplement, cela ne mettait pas en lumière la distance qui s’était creusée entre eux. Il tentait de faire passer les choses par l’humour, comme d’habitude. Il espérait éloigner un peu l’ambiance pesante si typique d’un enterrement. Il avait déjà ses propres sentiments à gérer et c’était compliqué.
Dans un faible espoir, Ruben invita Maxence à venir le voir alors qu’i; appris qu’il s’était installé à Londres. Au fond de lui, il restait amer qu’il ne l’ai pas prévenu, mais il se calma en prenant rapidement du recul. Ces derniers temps n’avaient pas été tendres pour eux. Son cousin lui expliqua qu’en plus c’était très récent, ce qui prouvait bien qu’il n’avait pas eu le temps d’y penser. Le prof le sentait bien, Max se sentait maintenant un peu couillon, et par extension Ruben de même. Il n’avait pas voulu rajouter une couche par-dessus la merde qu’était enterrer ses parents. Il n’avait pas fait exprès, et il avait l’impression d’avoir cassé un truc sans faire attention. Il n’aimait pas être indélicat, surtout quand c’était la famille. Il voulu dire autre chose mais son cousin remballa sur une blague. En effet, il ne pouvait pas faire le poids face à de beaux yeux.


- Ha bah ça, je veux bien comprendre, dit-il avec un sourire complice. Maxence aurait-il trouvé des bras chaleureux dans lesquels se reposer ? Il ne souhaitait pas en demander plus, il avait peur du rebond sur sa propre personne. Merde. Il sentait que ces non-dits rendaient les choses cassantes. Un instant, il en voulu encore plus à Aurea. Si elle avait été honnête, il pourrait juste parler librement avec son cousin. Mais voilà, la magie s’en était mêlé, car c’était tellement plus facile de juste disparaître. De ne pas avoir à donner d’explication, de ne pas avoir à trouver d’arrangements. Il devait tout garder pour lui. Même ceux qui étaient au courant ne pourraient pas comprendre. Personne pour savoir qu’il l’avait aimé à en crever. Des fois, il avait juste peur qu’on croit qu’il avait tout inventé. Il n’y avait pas de preuve. Tout existait, mais seulement dans ses souvenirs.

Soudain, Maxence se perdit en regardant au lointain. Intrigué, Ruben suivi son regard.

- Tu les connais toi ?

Il fit non de la tête. Il fronça les sourcils. Son instinct lui disait que c’était des types louches, tout simplement parce qu’il n’avait pas le souvenir de les avoir vu à la cérémonie.  Il interrogea Maxence silencieusement. Car s’il lui demandait s’ils lui étaient familiers, c’est que lui non plus ne les connaissaient pas. Beaucoup trop étrange. Maxence se déroba à lui en s’excusant. Ruben ne le laissa pas partir tout de suite.

- Pas de soucis, envoie-moi un petit message avant de passer... Puis j’espère qu’on prendra un verre un peu plus tard avec ton oncle.

Tant qu’il était là, autant en profiter. Il regarda Maxence s’éloigner, bien décidé à observer la scène avec détails. Il espérait que Maxence s’était pas fourré dans un truc à la con. Son nez d’Inquisiteur le démangeait un peu trop depuis qu’il était ici, mais il n’osait pas demander à Maxence plus de détails. mais désormais qu’il était à Londres, il aurait tout le temps de l’interroger. Un homme âgé poivré-sel, portant fièrement une épaisse moustache vint vers lui, l’air circonspect. Bruce Shadwell, son père, était revenu vers son fils ainé pour lui poser une main sur l’épaule. Un peu comme il faisait avec Timothy d’ailleurs. Ruben le sentait, son paternel n’était pas en forme. Il devait avoir des regrets de n’avoir pas vu sa petite soeur plus souvent. Mais ils étaient faits du même bois, ils n’étaient pas très démonstratifs face aux sentiments négatifs. Ils préféraient juste qu’on leur parle d’autre chose plutôt qu’on leur force à cracher le morceau. Au moins, chacun respecterait le silence de leur souffrance.

[FIN]
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Ruben H. Shadwell
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