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Dim 2 Fév 2020 - 12:46
5 Février en soirée
Maxence avait passé la porte, épuisé d’une nouvelle journée de recherches acharnée. Lorsqu’il avait atterrit chez Ismaelle en décembre dernier, il était dans un état pitoyable. En manque de sommeil, d’alimentation, de calme, Maxence était clairement au bord de la rupture et ces quelques jours de repos là-bas lui avaient fait un bien évident. Pour autant, il était clair qu’il ne pouvait pas y rester indéfiniment. Ismaelle était alors sur sa fin de grossesse et avait clairement autre chose à faire et à penser que de retaper son ami. D’autant que la voir s’épanouir avec sa nouvelle famille alors qu’il aurait aimé en faire partie ne faisait que lui peser, lui qui semblait avoir tout perdu en si peu de temps. Il y avait eu quelque chose entre eux – bien que ça n’ai jamais été très concret - et il était certain que cette situation pouvait sembler bizarre. La proposition de Fenella de s’installer chez elle tombait donc à pic.

Pourtant, il n’avait pas tout à fait été le meilleur invité qui soit. L’assassinat des siens, la vie parfaite de celle qu’il avait sans doute aimé, la disparition de son frère, sa sortie de Poudlard… Si Maxence avait toujours été d’un naturel rieur, cherchant sans cesse le bon dans toute situation, là, il avait clairement été dépassé par la peine et s’était emmuré durant bien des semaines dans un mutisme et une dépression claire. Il y eu plusieurs phases. Durant la première, il ne sortait qu’à peine de sous sa couette. Mais le problème de dormir sur le canapé, c’est qu’on est justement dans la pièce de vie. Pauvre Fenella.
La seconde étape fut donc de passer ses journées dehors, à chercher son frère. Au fur et à mesure, si le désespoir le prenait, il reprenait pourtant contrôle de sa propre existence. C’était ténu au début. Mais le premier pas était fait.

Et puis, le 25 Janvier, il avait croisé son ex, Néolina. De quoi rire un peu en repensant au bon vieux temps. Et puis, surtout, de quoi monter un plan d’infiltration dans le ministère de la Magie pour retrouver son frère. Quelques espoirs pour lui permettre de reprendre pieds. Ça n’avait pas été immédiat, mais il était rentré moins tard, moins irritable. Il n’avait pas pris de médicaments une fois le soir venu afin de se plonger dans une torpeur chimique. Il revenait à lui.

Assez pour que, ce jour-là, au départ de Fenella, il se lève plus motivé que jamais. Durant la journée, il avait fait un paquet de ménage, était sorti faire quelques courses, toujours attentif à tout ce qu’il pourrait entendre concernant son frangin. Mais s’il était rentré comme toujours bredouille d’information, ce fut cette fois avec les bras chargés.
Lorsque son hôte fut rentrée, il l’attendait dans un logement intégralement nettoyé,  une bonne odeur de repas fait maison dans l’air de ce début de soirée, de la musique joyeuse allumée en fond et quelques paquets cadeaux sur la table basse. Rien de très exubérant. Un bijou, une boite de chocolats et un livre qu’elle cherchait depuis un moment concernant les comportements éthologiques des équidés du monde magique. En le feuilletant, il avait pris conscience que ça le dépassait complètement... tout en s’avérant parfaitement fascinant. Logiquement, il y avait des chances que ça lui plaise.

« Salut ! Tu as passé une bonne journée ? »

Ils s’étaient toujours bien entendu tous les deux et si Fenella avait fait des efforts depuis son arrivée pour le sortir de sa coquille – et réussi quelques fois – il n’avait pas été … eh bien... simplement lui-même. Clairement, Maxence s’était renfermé dans sa coque de douleur durant un peu plus d’un mois. S’il était conscient d’avoir géré son deuil comme il le pouvait, il savait aussi que ça n’avait pas dû être simple pour Fenella de gérer une loque comme lui pendant ce temps-là. D’autant que ça n’était pas son rôle. Il était adulte et plutôt du genre à tout gérer sans baisser les bras, à toujours encaisser avec le sourire pour avancer et aider les autres. Mais voilà, personne n’est infaillible et là, c’était juste trop pour lui. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il n’avait pas envie de retourner dans sa torpeur, bien sûr, mais il était de nouveau capable d’avancer et d’affronter chaque jour venu.

Certes, il avait mis un genou à terre et s’était sacrément écorché au passage. Mais il était temps à présent d’avancer de nouveau. Et pour ça, il n’avait pas quarante choix : il fallait se relever.

Le premier pas serait de s’excuser auprès de celle qui, elle, n’avait pas flanché.

« Je crois que j’ai pas mal de choses à me faire pardonner. Alors peut être qu’un diner sera un bon début. Tu as fini tard, tu dois être crevée. »

Le second pas en avant se trouvait sur son visage : son petit sourire mutin avait retrouvé sa place. Certes, ses yeux ne brillaient pas autant que quelques années auparavant. Mais ça viendrait.
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Maxence Lukas Wargrave
Pléïotrope
Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Mar 4 Fév 2020 - 17:30
Rien qu'un genou à terre
with Maxence  Lukas Wargrave
5 février - Dorking

L’installation de la maison était enfin terminée. Depuis quelque temps je courais un peu partout pour faire en sorte que la situation soit la plus viable pour tout le monde. Maxence avait élu domicile chez moi depuis quelques semaines et je n’avais pas eu l’occasion de lui offrir une chambre digne de ce nom. Dans le courant de la semaine, les derniers détails devraient enfin être réglés et j’allais pouvoir lui proposer une vraie chambre. Je ne savais pas pour combien de temps il allait rester, ce n’était en soi nullement un problème mais pour le confort de tous les deux, que chacun ait sa chambre s’avérait inévitable.

Même si le logement était un point qui comptait beaucoup pour moi, il ne fallait pas pour autant que je néglige mon travail. C’est dans les allées du chemin de traverse, dans une petite boutique qui ne payait pas de mine que je suis rentrée, y restant pendant près de deux heures, occupée à converser et à échanger avec un ami. Il souhaitait que nous mettions en place un protocole pour étudier les Focifères et il me présenta le couple qu’il voulait que je ramène à la maison. Categorie XXX, mon domaine effectivement mais il fallait avant tout que je termine mes affaires.

Alors que je lui exposais la serre qui était tout juste opérationnelle, il sauta sur l’occasion, me posant sur le comptoir sa cage qui contenait les deux oiseaux.

« Non mais, Fenella, tu comprends bien ! Ils ont besoin de toi, j’ai besoin de toi, la science à besoin de toi ! Allez, juste six mois, si tu n’en tires rien, tu me les ramènes, si tu en tires quelque chose, tu peux les garder mais avec moi il ne leur arrivera rien de bon, leur potentiel sera étouffé. »

Sortez les violons, ce charlatan essayait de m’attendrir mais d’un côté, il n’avait pas tort et il le savait. Savoir que ces deux oiseaux étaient dans une cage ne me plaisait guère et ils auraient plus d’espace et de liberté et au moins, ils pourraient voler.

« Va pour les 6 mois Franklin, mais après, c’est retour ici ou en Afrique, c’est compris ? »

Pas question que je les garde trop longtemps, je ne savais même pas combien de temps j’allais rester ici alors m’engager sur plus de six mois était difficile. J’ai pris la cage, avant de regarder l’heure. Il était déjà si tard ! Je me suis levée d’un bond, la cage sous le bras, déposant un baiser sur la joue du commerçant que je connaissais maintenant depuis des années.

« Encore merci ! Je te tiens au courant des avancées »

Mes emplettes sous le bras, la cage dans une autre main, j’ai adressé un signe de tête à mon ami avant de disparaître dans un Crac caractéristique.

« Et bien, elle est bonne à marier, c’est moi qui te l’dit » marmonna  l’homme au Botruc qui était installé sur son épaule.

A peine arrivée à la maison, je me suis dirigée vers la serre, posant la cage des Focifère sur un des établis avant de l’ouvrir. J’ai regardé les deux oiseaux se mettre à l’entrée de la cage, regardant avec curiosité l’endroit dans lequel je venais de les installer, avant de voir le premier s’envoler, rapidement suivi du second. Il était temps à présent de rentrer à la maison.

Traversant le jardin, j’ai passé le pas de la porte, me demandant dans quel état j’allais retrouver Maxence et s’il ne s’était pas inquiété que je rentre aussi tard. Habituellement je le prévenais toujours ou je rentrais bien plus tôt mais aujourd’hui, je m’étais laissée prendre par la conversation.

La première chose que j’ai remarqué en entrant, ce fut le fond musical. Très agréable et très bon choix, mais surprenant, une délicieuse odeur s’échappait de la cuisine et la maison semblait même être entièrement nettoyée. Waouh. Je ne m’y attendais absolument pas. Si j’avais eu des enfants ou un compagnon, je me serais immédiatement méfiée, me demandant qu’elle bêtise ils cherchaient à couvrir mais étant étrangère à cela, je pris la surprise du bon côté.

Un grand sourire sur le visage, j’ai vu Maxence et je me suis approchée de lui, heureuse de le voir dans son assiette ou du moins à première vue.

« Salut toi ! Très bonne journée, je te remercie pour tout ! Pour le ménage et … » j’ai humé l’air une nouvelle fois « je ne sais pas ce que tu as préparé mais ça sent divinement bon ! »

Il semblait aller mieux et j’ai choisi de profiter de cette ambiance légère plutôt que de me prendre la tête avec des hypothèses. Il fallait savourer l’instant présent et non pas penser à une potentielle crise, chute ou je ne savais quoi. Il allait bien à l’instant T, c’était ce qui comptait donc à l’instant présent.

« Tu n’as rien à te faire pardonner, tout va bien. Tu me connais je pense et tu sais que si je n’avais pas apprécié la situation, tu aurais été le premier au courant ! »

Je n’avais pas vraiment ma langue dans ma poche, je n’étais pas méchante, ni blessante volontairement, mais quand les choses ne me plaisaient pas, je le disais tout simplement. Le moment n’était pas toujours idéalement choisi, les pensées sortaient seules, sans filtre et sans gants et parfois, les effets étaient dévastateurs mais le but premier n'était jamais de blesser. Avec Maxence, je savais dans un premier temps à quoi m’attendre, mais je savais également qu’il n’était pas du genre à se laisser abattre, ou du moins, pas le Maxence que j’avais connu. J’avais cependant appris récemment que les gens pouvaient radicalement changer, la preuve en était avec Logan mais Maxence n’était pas Logan.

« Désolée de ne pas t’avoir prévenu, j’étais en train de parler avec Franklin et je n’ai pas vu le temps passer. Il m’a refilé un couple de Focifères pour que je m’en occupe durant quelques mois. Je te les montrerai si tu veux, il faudra que je relance un sort de Mutisme pour éviter qu’ils ne nous rendent fous. »

J’avais tendance comme toujours à beaucoup parler de mon travail, pour ne pas dire que je faisais presque uniquement cela depuis quelques temps et je me demandais si à la longue, cela ne risquait pas de l’ennuyer. Il n’y avait après tout pas que la Magizoologie sur Terre et bien heureusement d’ailleurs.

« Et toi, comment s’est passée ta journée ? »

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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Dim 9 Fév 2020 - 15:26
Il s’agit parfois de mettre un pied devant l’autre pour réussir à avancer. Maxence n’en était pas à son premier coup dur. Chaque fois, il avait réussi à aller de l’avant avec le sourire. Il lui fallait simplement un peu de temps pour réussir à reprendre le dessus. Un simple moment d’abandon avant de se faire violence afin d’affronter chaque jour. Bien sûr, il y avait une forme de déni à vivre ainsi mais parfois, le déni est la seule façon de ne pas se laisser entraîner dans un océan d’angoisses. Et il ne pouvait pas simplement dépérir sous une couette jusqu’à la fin de son existence. Ok, il y avait eu des morts et ok, c’était par sa faute. Mais s’il n’arrivait pas à retrouver son frère, il fallait au moins qu’il soit apte à agir s’il fallait le protéger. Et s’il était amorphe, drogué aux somnifères ou bourré, il ne risquait pas d’y arriver. Alors il n’avait qu’une option : se redresser.

« Salut toi ! Très bonne journée, je te remercie pour tout ! Pour le ménage et …  je ne sais pas ce que tu as préparé mais ça sent divinement bon ! »
« Surprise chère hôte, surprise ! »

Si elle était bonne à marier, il fallait croire que lui aussi.

« Tu n’as rien à te faire pardonner, tout va bien. Tu me connais je pense et tu sais que si je n’avais pas apprécié la situation, tu aurais été le premier au courant ! »
« Ça je n’en doute pas une seconde. Mais tout de même. J’ai largement passé assez de temps à dépérir sur le canapé : celui d’Isma en premier puis le tien. Et il faut que je me bouge avant que les coussins ne prennent la forme de mon corps ! »

Il savait bien qu’elle le lui aurait dit si ça posait problème. A vrai dire, il savait aussi qu’elle lui avait sans doute également accordé un certain délai spécial deuil. Mais ainsi amorphe, il n’était pas celui qu’elle connaissait et ça posait problème. Non, à vrai dire, c’était lui qui ne se reconnaissait pas et s’il ne voulait pas se mettre à de haïr du plus profonde de lui-même, il fallait qu’il agisse autrement que comme une merde ne pouvant pas se regarder en face. Ses erreurs avaient causé la perte de ses proches, oui, et oui, il voudrait disparaitre pour cesser d’affronter cette réalité. Mais s’il le faisait, il ne pourrait rien faire pour ceux qui restaient encore. Et ça, c’était simplement impossible. De toute façon, il le savait d’expérience, il n’y a qu’un moyen d’affronter la vie : positivement. Sinon tout est foutu d’avance.

Un verre à la main, il l’avait proposé à la jeune femme, prenant ensuite le second.

« Et puis, moi, j’ai des choses à me pardonner. Et ça ne viendra pas en jouant la moule. »

C’était sans doute le plus important.

« Désolée de ne pas t’avoir prévenu, j’étais en train de parler avec Franklin et je n’ai pas vu le temps passer. Il m’a refilé un couple de Focifères pour que je m’en occupe durant quelques mois. Je te les montrerai si tu veux, il faudra que je relance un sort de Mutisme pour éviter qu’ils ne nous rendent fous. »
« Pas de soucis. Il t’a encore eu celui-là, te repars toujours avec quelque chose de plus que prévu. »

Et pourtant, il était persuadé qu’elle était dure en affaires. Cependant, elle ne pouvait dire non à des êtres vivants en détresse. Ce qui expliquait sans doute l’occupation de son canapé d’ailleurs.

« Lance le sort de mutisme avant de me les montrer alors. J’ai réussi à survivre plusieurs années à une meute d’élèves mais ma tolérance au piaillage est fortement entamée. »

Piaillage, oui. Le fait de piailler roh, vous avez compris !

« Et toi, comment s’est passée ta journée ? »
« Eh bien écoute, j’ai levé mes fesse, ce qui est en soit un miracle. Quelques courses, du ménage. J’ai repris contact avec mon ex que j’ai revu il y a quelques jours. Il est d’ailleurs possible que le coup de pied que je me suis mis y soit lié, j’avoue. Et j’ai cuisiné. Ah, et j’ai trouvé un boulot accessoirement. Mais toujours rien concernant Dylan. »

C’était la grosse déception de sa journée mais il commençait à avoir l’habitude. D’ailleurs, ça n’était pas nécessairement une mauvaise chose. Si lui ne le trouvait pas, d’autres n’y arrivaient peut-être pas non plus.

« Tient, je t’ai trouvé ça. »

Il lui avait tendu les deux paquets posés sur la table.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Sam 15 Fév 2020 - 2:05
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5 février - Dorking

Surprise ? Habituellement ce n’était pas ce que je préférais mais je savais également qu’avec Maxence je ne risquais pas grand-chose. Le seul risque était que l’odeur qui parfumait délicatement la maison ne soit pas du tout représentative de l’aspect gustatif du plat mais j’en doutais.

Toutefois avant de songer à manger, l’heure était surtout à la conversation et au fait de le rassurer quand il affirmait qu’il avait des choses à se faire pardonner. Je n’étais pas d’accord et je le lui ai bien fait remarquer car après tout, il me connaissait. Il savait que lorsque la situation ne me convenait pas, j’en parlais ouvertement au lieu de faire l’autruche.

Je savais qu’il avait des choses à régler, que tout ne se passait pas particulièrement bien dans sa vie et qu’il avait besoin dans un premier temps de faire le point sur lui, avant de pouvoir véritablement avancer. Tant que ce premier pas ne serait pas effectué, il aurait bien du mal à aller de l’avant et le brusquer ne servirait à rien. Nous avancions tous à notre propre rythme et je savais que le rythme de Maxence n’était pas similaire au mien. Nous étions tous différents sur cette Terre.

Il me tendit un verre que j’ai accepté avec un sourire, sourire qui s’agrandit devant sa comparaison. Il était vrai que jouer à la moule comme il le disait n’arrangerait pas les choses et sa comparaison m’amusait. Des excuses par la suite, de ma part cette fois ci. Je refusais d’utiliser la technologie Moldue et résultat, je n’étais pas joignable facilement, donc je comprenais parfaitement qu’on puisse s’inquiéter lorsque l’on n’avait pas de mes nouvelles. La période que nous vivions étais assez trouble et un accident pouvait bien vite arriver, c’était pour cela que j’avais besoin de m’excuser et de m’expliquer. Pour qu’il comprenne que je ne l’avais pas fait volontairement et que je n’avais à aucun moment oublié sa présence ici. C’était pour moi une simple question de respect.

« Pas de soucis. Il t’a encore eu celui-là, te repars toujours avec quelque chose de plus que prévu. »

Je n’ai pu cette fois ci retenir mon rire. Il avait entièrement raison, je ne pouvais pas m’empêcher de repartir avec des créatures à chaque fois que je quittais Franklin.

« C’est vrai, mais il allait encore faire n’importe quoi ou les confier au premier venu, j’en suis sûre. C’est le problème avec lui, il récupère tout un tas d’animaux mais ne sait pas comment s’en occuper du tout et il me met tout sur les bras. »

Et à chaque fois je disais oui, effectivement, mais passons, ce n’était pas le sujet principal de cette conversation ni même de cette soirée. L’humour de Maxence revenait petit à petit et il me demanda tout de même de lancer le sort du mutisme avant de rendre visite au petit couple. Il était vrai que son passé d’enseignant avait forcément entamé la patience, même si je me demandais si au fond, l’enseignement ne lui manquait pas un peu.

« Oh, tu sais, je pense qu’ils sont moins dangereux qu’une classe de première année ou de deuxième année ! »

Les premiers découvraient tout, s’émerveillaient pour beaucoup devant l’Ecole et tout ce qu’on pouvait y apprendre. Les Deuxièmes année commençaient à prendre confiance et pouvaient se montrer très dissipé. Le simple fait de repenser à mes années d’école avec un peu de recul me permettait de supposer que je ne divaguais pas trop. Tentant de diriger à présent la conversation vers lui, je lui ai demandé comment s’était passée sa journée. Toujours une teinte d’humour, derrière ces nouvelles qui étaient pourtant importantes pour lui. Revoir son ex, trouver un travail et pas de nouvelles de Dylan, son frère disparu depuis un moment maintenant. Il y avait du bon et du moins bon, mais il essayait de prendre les choses du bon côté, à supposer qu’il y ait un bon côté permettant d’encaisser tout cela.

Je ne savais pas trop quoi dire, rebondir sur les bonnes nouvelles en occultant les moins bonnes ne serait pas bénéfique, parler du manque de nouvelles pouvait remuer le couteau dans la plaie, parler de totalement autre chose pouvait souligner un désintérêt total de Maxence, ce qui n’était nullement le cas, bref, il n’y avait pas de solution miracle ni de solution parfaite. Mais avant que je ne trouve ce que j’allais dire, il se tourna vers la table et m’apporta deux paquets.

« Maxence, c’est une charmante attention mais je me sens bête, c’est plutôt moi qui devrais t’offrir quelque chose pour célébrer ton nouveau travail ! »

Un peu gênée d’être la seule à avoir quelque chose, j’ai posé le verre sur la table avant d’ouvrir les paquets. J’ai commencé par le paquet contenant le bijou, ravie de voir qu’il provenait d’un magasin que j’affectionnais particulièrement.

« Merci beaucoup, j’adore cet artisan en plus ! Il est vraiment magnifique ! » me suis-je exclamée en ouvrant par la suite le paquet qui contenait un ouvrage d’un confrère que j’admirais tout particulièrement. « Oh, tu as réussi à mettre la main dessus ! Je le cherche depuis une éternité ! Merci infiniment ! »

C’est bien trop d’attentions pour un geste que j’avais fait de gaieté de cœur. Je ne l’avais pas fait pour obtenir quelque chose en échange mais juste parce que cela me faisait plaisir de pouvoir lui venir en aide. Déposant les présents sur la table basse, je lui ai déposé un baiser sur la joue pour le remercier.

« Merci beaucoup. Cela me touche, énormément. »

Je n’avais pas vraiment l’habitude de recevoir des cadeaux et l’attention de Maxence était vraiment adorable. J’ai repris mon verre avant de le lever dans sa direction.

« A présent, on peut trinquer à ton nouveau travail je pense et j’attends des détails ! »

Je voulais tout savoir, tout concernant cet emploi, avant d’aborder des sujets plus délicats comme les retrouvailles avec son ex par exemple. Etait-ce un bon ou un mauvais présage qu’elle ressurgisse de nouveau dans sa vie, à ce moment précis ?

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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Jeu 27 Fév 2020 - 19:48
« C’est vrai, mais il allait encore faire n’importe quoi ou les confier au premier venu, j’en suis sûre. C’est le problème avec lui, il récupère tout un tas d’animaux mais ne sait pas comment s’en occuper du tout et il me met tout sur les bras. »
« Tu as bien résumé les choses oui. Ce qui est inquiétant, c’est ce qu’il faisait quand tu n’étais pas là, ou ce qu’il fera le jour où tu ne pourras pas t’en occuper ! »

Car Fenella savait s’occuper des créatures, magiques ou non d’ailleurs et il savait qu’auprès d’elle, elles seraient toujours en sécurité. Il en était aussi conscient que ce commerçant. Mais celui-ci s’habituait sans doute un peu trop à cette fiabilité dont elle faisait toujours preuve et Maxence se demandait s’il avait un plan B tout aussi digne de confiance. Enfin, à l‘heure actuelle, elle avait de nouveaux protégés et ceux-ci seraient bien traités, c’était le principal.

« Oh, tu sais, je pense qu’ils sont moins dangereux qu’une classe de première année ou de deuxième année ! »
« Ah ça c’est bien possible ! Surtout blessé…. Ils deviennent de véritables bêtes sauvages ! »

L’ex infirmier de Poudlard avait lâché un petit rire.

« Un gamin de première année avec un panaris ? T’as pas idée du truc ! »

Bien évidemment, il n’avait pas tout à fait eu à gérer ce type de petits bobos, loin de là. Maxence avait été un repère pour les gamins à Poudlard en cherchant à faire de son mieux pour systématiquement les protéger, eux comme les membres du personnel et ce, au détriment parfois de sa propre sécurité. Pour autant, la majorité du temps, il avait réussi à faire profil bas tout en restant efficace pour soigner les uns et les autres. Mais ça ne pouvait pas durer ad vitam aeternam c’était évident et il l’avait su en commençant à agir de la sorte. Mais sincèrement, qu’aurait-il pu faire ? Laisser des gamins seuls ? Ça n’était simplement pas possible et même s’il avait du mal à se regarder dans la glace à présent qu’il connaissait les conséquences de ses actes, Maxence savait qu’il n’aurait pu agir autrement. Cette certitude l’aidait un peu à avancer.

« Maxence, c’est une charmante attention mais je me sens bête, c’est plutôt moi qui devrais t’offrir quelque chose pour célébrer ton nouveau travail ! »
« Oh, ça c’est accessoire tu sais. T’as accueilli un ami dans le besoin et supporté ma sale humeur, c’est bien mieux que trouver le premier emploi qui passe ! »

Il éprouvait en effet beaucoup de gratitude envers elle, conscient qu’il serait sans doute encore roulé en boule s’il avait été à l’hôtel ou ailleurs. Et puis, ça n’était pas grand-chose, quelques présents qu’il escomptait faire mouche. S’adossant à la table, l’infirmier l’avait observée alors qu’elle déballait les paquets, guettant ce grand sourire qui n’avait pas tardé à apparaître.

« Merci beaucoup, j’adore cet artisan en plus ! Il est vraiment magnifique ! » Ça lui plaisait ; dans le mile ! « Oh, tu as réussi à mettre la main dessus ! Je le cherche depuis une éternité ! Merci infiniment ! »

Lui répondant avec un grand sourire, heureux (pas avec un grand H, mais il faut bien commencer quelque part) de lui avoir fait plaisir. Elle l’avait remercié, venant lui déposer un baiser sur la joue, il avait effleuré sa hanche de la main en le lui rendant.

« Merci beaucoup. Cela me touche, énormément. »
« Mais de rien, c’est à moi que ça fait plaisir ! »

Ce qui était vrai.

« A présent, on peut trinquer à ton nouveau travail je pense et j’attends des détails ! »
« Ouh ! Bien madame, un toast donc ! »

Un instant, il avait fait mine de tapoter son verre comme pour faire un réel toast avant de le lever simplement.

« A mon boulot, aux focifères et à la fin des travaux approchant ! »

Accorder de l’importance aux petits plaisirs et aux maigres réussites.

« J’ai été engagé dans un labo d’analyse. Mes études de médecine, mon passé d’infirmier… bref, ils cherchaient quelqu’un rapidement, je suis arrivé au bon moment. Mon sourire charmeur a fait le reste. »

Pas complètement vrai… mais pas complètement faux non plus.
Ses yeux ne brillaient pas autant qu’avant, il avait perdu de sa joie de vivre, de sa lumière, mais ça reviendrait. En rentrant du front, Maxence n’était pas non plus comme au sortir d’une colonie de vacances. Mais c’était revenu. La vie est ainsi faite, on se prend des coups, on souffle, on croit s’asphyxier, et puis au fur et à mesure des jours passés à mettre un pas devant l’autre sans savoir pourquoi, on fini simplement par y retrouver un sens. Alors, oui, ça reviendrait.

« J’ai profité de l’opportunité. Ça ne sert à rien que je reste là à ressasser. Si Dylan ne veut pas qu’on le retrouver, j’y arriverai pas aussi facilement, et c’est pas forcément un mauvais point au contraire. Donc bon. Et puis mon ex va tenter de faire jouer ses relations au boulot donc ça peut aboutir à quelque chose, sait-on jamais. »

Quelques gorgées du liquide lui avaient fait du bien.

« Tu sais que la libraire m’a dit avoir bon goût pour cet ouvrage, je te retourne donc le compliment ! J’en ai vu quelques uns du même auteur dans ta bibliothèque, j’ai trouvé ça passionnant. Je m’y plongerai bien… »

Quand on est mordu de biologie, la curiosité ne tarde pas à s’éveiller.

« On mange ? Assieds-toi, j’apporte ça. Attention, ‘faut être indulgente, j’ai pas cuisiné depuis très longtemps… tout le problème de prendre l’habitude d’être servis par les elfes à Poudlard. »

Et puis dans sa carrière militaire, il n’avait pas forcément concentré son attention sur la gastronomie, il fallait l’avouer. Plus jeune, un peu plus. Ce temps semblait bien lointain, mais certains apprentissages de notre jeunesse restent ancrés.

« Et puis il faut avouer que j’ai rarement habité seul… ni même à deux à vrai dire. »

Ouh le vieux garçon.
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Sam 21 Mar 2020 - 18:59
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with Maxence  Lukas Wargrave
5 février - Dorking

Il soulignait un bon point. Que faisait Franklin lorsque je n’étais pas là pour m’occuper des créatures qu’il se procurait ? Excellente question. Au fond, c’était très certainement pour cela que j’acceptais à chaque fois de les récupérer, pour éviter qu’ils ne finissent entre de mauvaises mains et que je doive les rabibocher comme Nyx. En pensant à Nyx d’ailleurs, il faudrait que je la fasse travailler un peu le vol pour continuer son travail de rééducation.

Mais la conversation était sur le couple d’oiseaux roses et non sur la Sombral alors il fallait que je me concentre et que je ne laisse pas mon esprit div aguer, pas une fois de plus. La conversation était légère, simple, agréable, entre deux amis. Enfin deux amis un peu toqués pour en venir à parler d’élèves, de panaris et de bêtes sauvage en si peu de phrases, mais c’était aussi cela qui définissait notre lien, le fait que d’une certaine manière, nos domaines d’expertises n’étaient pas si éloignés que cela.

Les cadeaux ouverts, j’ai senti que mes joues se teintaient légèrement, touchée par cette attention. Je n’avais pas pris la décision d’accueillir Maxence pour obtenir quelque chose en retour. A aucun moment ce n’était dans mes projets, je voulais juste lui donner un coup de pouce, car j’aurais aimé que dans pareille situation, on fasse la même chose pour moi. J’avais de toute façon la chance d’avoir une grande maison alors autant en profiter à présent que je n’étais plus une itinérante.

Nos verres furent levés et j’ai répété religieusement ses paroles. « A ton nouveau travail, aux Focifères et à la fin de ces travaux ! »

Il y avait effectivement des choses à fêter, des évènements et des avancées à célébrer, un bon moment à savourer. Une accalmie dans les tempêtes qu’étaient devenues nos vies. Même si c’était plus un ouragan qui ravageait celle de Max et une tempête pour la mienne, ce n’était pas de tout repos. Il y avait des choses à faire, des choses à régler mais nous avancions et c’était le principal.

Je l’écoutais attentivement, contente de savoir qu’il avait trouvé de quoi s’occuper, de quoi remettre le pied à l’étrier et un moyen de retourner dans la vie active.

« C’est super, tu restes dans ton domaine d’activité en plus, c’est une bonne chose. »

Une reconversion n’était jamais simple, alors devoir se diriger vers un domaine complètement étranger au sien pour survivre ne devait pas une tâche aisée. C’est pour cela que le laboratoire d’analyse était plutôt un bon compris. Différent de son ancien travail mais toujours en rapport avec la science.

Il avait raison en disant que ça ne servait à rien de ressasser les mêmes choses, les mêmes problèmes et de ne pas avancer. Mais ce n’était pas facile pour autant de ne pas avoir de nouvelles de sa famille, de ne pas savoir où se trouvait son frère, s’il était en vie, s’il était en sécurité, s’il n’avait pas besoin d’aide. Tant de questions sans réponses et je comprenais que cela l’inquiète. C’était une réaction humaine, une réaction normale. Il allait de toute façon avoir un coup de pouce de son ex, ce qui devait également être une bonne chose, enfin, je supposais.

« C’est bien si elle peut t’aider dans tes recherches. J’espère que cela va aboutir et même si ce n’était pas le cas, c’est tout simplement que le moment n’est pas arrivé. Mais je suis sûre que vous vous retrouverez, tôt ou tard. »

Changement de sujet, ne pas parler trop de soi, ne pas trop se dévoiler, non pas parce qu’il ne me faisait pas confiance mais plutôt pour éviter de souffrir, en tout cas, c’était ce que je supposais. Dans la même situation, j’aurais certainement fait la même chose, pour me protéger, pour ne pas ouvrir des plaies trop béantes qui allaient me vider de toute énergie positive et d’une bonne humeur juste retrouvée.

« Tu sais que la libraire m’a dit avoir bon goût pour cet ouvrage, je te retourne donc le compliment ! J’en ai vu quelques uns du même auteur dans ta bibliothèque, j’ai trouvé ça passionnant. Je m’y plongerai bien… »

Le sourire déjà présent sur mon visage depuis que j’étais rentrée s’agrandit de nouveau.

« Tu n’hésites pas à te servir, tu es ici chez toi, comme je te l’ai déjà dit. En plus, ça me fait plaisir que tu sois là, tu comprends ce que je raconte et ça m’évite de passer pour une folle qui passe ses journées à parler à ses créatures. »

Parce que oui, je leur parlais bien entendu, elles me comprenaient, tout comme un Moldu pouvait parler à son chat, son chien ou ses perruches. C’était la même chose pour moi, mais les conversations pouvaient bien vite tourner en rond et être de véritables monologues.

Signe de tête pour acquiescer, il était temps de passer à table.

« Les elfes de Poudlard sont de sacrés cuisiniers tout de même ! Ils font un travail remarquable et même moi je ne leur arrive pas à la cheville. Vu leur nombre en même temps, difficile de rivaliser. »

On ne pouvait pas faire la même chose avec deux mains et avec une centaine, c’était mathématiquement impossible. Maxence poursuivit en disant qu’il n’avait que rarement habité seul ou à deux, mais vu son parcours c’était plutôt logique et pas vraiment surprenant.

« Tu sais, tu t’en sors plutôt bien dans la vie à deux, et de toute façon, il n’y a pas d’âge pour apprendre, c’est ce qu’on fait tous, tout au long de notre vie, et puis, tu n’es pas encore un vieux croulant, tu as du temps devant toi ! »

Même si de mémoire il était légèrement plus vieux que moi, il avait encore le temps d’apprendre, d’évoluer et de découvrir le monde. Lui comme moi pourrions nous apitoyer sur notre sort passé la cinquantaine, avant, le maître mot était de vivre sans penser au futur, chose que j’avais choisi de faire depuis des années.

Prenant place à table, j’ai rempli les verres d’eau par magie, me tenant prête à découvrir ce que mon invité avait préparé.

« Que nous avez-vous préparé de bon pour ce soir Chef ? Parce qu’en tout cas, visuellement, c’est très appétissant ! »

La faim que je ne ressentais pas jusqu’à présent me frappa de plein fouet. Il avait beau prétendre qu’il n’avait pas les compétences des elfes de Poudlard, il se sous-estimait grandement. Le repas commença tranquillement et je savourais, il n’y avait pas d’autres mots ce qu’il avait préparé.

« Tu commences quand ton travail au Labo ? Il est loin d’ici ? C’est vrai que Dorking ce n’est pas vraiment Londres, après on peut se déplacer plus vite grâce à la magie mais je sais que ce n’est pas forcément le plus simple. C’était un choix par rapport aux miens… enfin bref. C’est délicieux en tout cas ! »

Je n’allais pas partir dans mes histoires de famille, pas la peine de l’embêter alors qu’il avait suffisamment à gérer de son côté. Je savais que Dorking n’était pas des plus simples mais au moins cela permettait de vivre tranquillement. Comme disait le proverbe Moldu, vivons heureux, vivons cachés.

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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Ven 27 Mar 2020 - 15:17
« A ton nouveau travail, aux Focifères et à la fin de ces travaux ! »

Un verre levé et un petit sourire aux lèvres. Il se retrouvait, se forçait à agir de manière plus habituelle. Maxence n’avait jamais été homme à se laisser aller et si les dernières semaines avaient été difficiles, il n’allait pas se laisser sombrer dans le désespoir. C’était sans doute des gestes plus que banals mais faire les courses, prendre un travail, assumer sa propre existence pour avancer… ça n’était pas si simple que ça. Vivre chaque jour sans s’en rendre compte, si. Se forcer à s’extirper de la crasse de la déprime, sourire, se retrouver, agir normalement, remercier les autres, ça, c’était autre chose.

« C’est super, tu restes dans ton domaine d’activité en plus, c’est une bonne chose. »

Une gorgée et il avait acquiescé.

« Hm, oui, complètement. Mais je me connais, les soins vont vite me manquer. Mais je me vois mal débarquer à St. Mangouste… »

S’il faisait ça, il serait sans doute en cage en deux jours, exposé et blessé à la vue de tous pour débusquer Logan. Métaphoriquement… du moins espérons-le. A vrai dire, il n’en était pas tout à fait sûr. Johan était différent de son frère, c’était certain, mais dès qu’il s’agissait de Logan, les choses changeaient. La preuve en était le traitement auquel il avait eu le droit, crucifié sur la place publique. Littéralement. Avait-il seulement conscience qu’il lui portait là un statut de martyr ? Une symbolique forte ?
Frissonnant, Maxence avait préféré embrayer, éloignant de ses pensées ces images sombres de son ami en pleine souffrance.
Logan. Dorofei. Ses parents. La disparition de son frère. Le déni aide à un certain détachement émotionnel ; oui, il était parfaitement conscient que son esprit éloignait toutes ces vérités de sa conscience profonde car tout cela était trop dur à gérer. Ils iraient retrouver toutes les images de la guerre. Celle qu’il avait fuit. Mais comment fuir de sa propre existence ?

Commençons par rester concentrés sur l’espoir.

« C’est bien si elle peut t’aider dans tes recherches. J’espère que cela va aboutir et même si ce n’était pas le cas, c’est tout simplement que le moment n’est pas arrivé. Mais je suis sûre que vous vous retrouverez, tôt ou tard. »

C’était partir du principe qu’il était en vie. Mais aujourd’hui, c’était ce qu’il souhaitait. Se laisser dériver et refuser de faire un nouveau pas en avant parce qu’il supposait que son frère était mort, était-ce réellement une solution ?
Alors Fenella avait raison. Il n’y avait que cette façon d’avancer. Pas d’autre choix.

Hochant la tête avec un petit sourire, il avait préféré passer à autre chose. Il retrouverait son frère. Il devait se concentrer sur le positif. L’idée qu’il était sans doute libre et en vie, le fait d’avoir passé près d’une heure avec Néo, l’énergie que ça lui avait procuré, l’espoir qui était né grâce à elle. Le fait de la retrouver aussi, un peu. Un peu plus qu’il ne l’admettrait, sans doute. Leur relation avait été intense bien des années auparavant. Ils avaient été tout l’un pour l’autre, comme c’est souvent le cas pour des adolescents devenant jeunes adultes. Ils n’étaient pas faits pour être ensembles mais son amitié et sa présence lui avaient manqué.

« Tu n’hésites pas à te servir, tu es ici chez toi, comme je te l’ai déjà dit. En plus, ça me fait plaisir que tu sois là, tu comprends ce que je raconte et ça m’évite de passer pour une folle qui passe ses journées à parler à ses créatures. »
Un petit rire joyeux.

« A moins que tu ne te mettes à me prendre pour l’une d’elle. »

Un clin d’œil. C’était un danger !

« Sérieusement, merci, je vais me plonger un peu dedans. Tu sais que l’idée de reprendre mes formations m’est passée par le crâne. Pas forcément de façon officielle hein, je sais que ça ne serait pas la meilleure des idées mais autrement… »

Il savait que c’était en cherchant à aider, en soignant des gosses, en les protégeant du mieux qu’il pouvait qu’il s’était mis lui et sa famille dans cette position. Mais s’il devait tout recommencer, ferait-il réellement autrement ? Il en doutait. Partant chercher le repas, Maxence avait rajouté, entre deux portes, un petit sourire aux lèvres :

« Ah et j’me mets à parler à Lux… Alors de toute façon, ‘faut que je sorte aussi ! Avant de finir aussi fou que toi.. ! »

Fenella s’était assise tandis qu’il rapportait le repas.

« Les elfes de Poudlard sont de sacrés cuisiniers tout de même ! Ils font un travail remarquable et même moi je ne leur arrive pas à la cheville. Vu leur nombre en même temps, difficile de rivaliser. »
« Ils sont doués c’est sûr... J’ai toujours du mal avec le concept, mais ils font un travail de qualité c’est certain. Il y en a qui ont aidé là-bas. »

Certains apportaient de la nourriture en douce aux moldus ou aux prisonniers dans les cachots. Il y en avait même un qui avait prêté main forte à l’infirmerie dès qu’il fallait apporter certains ingrédients. Maxence continuait d’ailleurs de se dire que Logan n’avait pas été parfaitement correct avec eux. Sa vision des choses était différente, bien sûr, il venait d’un milieu moldu. Les années d’éducation que les sorciers avaient vécues par rapport aux elfes jouaient sans doute dans la perception des choses.  

Préférant se lancer sur un sujet moins délicat, Maxence avait posé les plats, évoquant à mi mot son passé de grand célibataire n’ayant pas vécu avec grand monde durant son existence.

« Tu sais, tu t’en sors plutôt bien dans la vie à deux, et de toute façon, il n’y a pas d’âge pour apprendre, c’est ce qu’on fait tous, tout au long de notre vie, et puis, tu n’es pas encore un vieux croulant, tu as du temps devant toi ! »

Il aurait pu répondre de façon parfaitement dramatique à cette réflexion. Mais ça n’était pas son genre.

« Raison de plus pour s’entraîner ! J’aurais peut-être pu rajouter les fleurs aussi mais ça aurait sans doute fait un peu trop. »

Un peu moins amis tu veux dire ? Sans doute.

« Que nous avez-vous préparé de bon pour ce soir Chef ? Parce qu’en tout cas, visuellement, c’est très appétissant ! »
« Alors nous avons un parfait velouté de lentilles corail ainsi que des lasagnes de courge au chèvre. Bon appétit ! »

Est-ce qu’il est fier de lui le bougre ? Oui, un peu. Maxence avait forcé le trait en ajoutant plus qu’une pointe de prétention feinte dans sa voix alors qu’il débitait le descriptif des plats comme s’il s’agissait d’un menu de grands chefs français.

« Tu commences quand ton travail au Labo ? Il est loin d’ici ? C’est vrai que Dorking ce n’est pas vraiment Londres, après on peut se déplacer plus vite grâce à la magie mais je sais que ce n’est pas forcément le plus simple. C’était un choix par rapport aux miens… enfin bref. C’est délicieux en tout cas ! »
« Après demain. Ils avaient besoin de quelqu’un d’urgence et j’étais libre. C’est en plein Londres, mais ça ne pose pas problème, il y a un coin sorcier pas loin, je transplanne et j’y suis rapidement. D’ailleurs tu le sais, je préfère autant que toi rester à l’écart. »

Finalement ils évitaient plus ou moins les mêmes personnes.
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Maxence Lukas Wargrave
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Dim 29 Mar 2020 - 23:37
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Hm, oui, complètement. Mais je me connais, les soins vont vite me manquer. Mais je me vois mal débarquer à St. Mangouste… »

Il était tout de même sur la réserve. Même si c’était certainement plus sûr d’être dans un travail plus « Moldu », loin du monde des Sorciers et de toutes ces manigances, je comprenais ce qu’il ressentait. En être réduite à devoir m’occuper d’animaux et non plus de créatures atypiques serait intéressant mais différent de ce qui m’intéressait vraiment, de mon domaine de prédilection, de ce qui m’animait au quotidien. Un substitut n’était jamais équivalent.

Alors nous avons changé de sujet, nous avons commencé à parler de son ex et de l’aide qu’elle pourrait lui apporter concernant son frère. Cela lui tenait à cœur, je l’avais vu ces derniers jours, même si nous n’en avions pas forcément parlé de vive voix, même si tout n’était dit, le peu qu’il avait partagé était assez explicite. J’avais du mal à comprendre cet attachement familial car de mon côté, les choses s’étaient faites naturellement. L’envie de faire mes preuves, de me montrer présente, d’être à l’image désirée par mes parents, pour finalement comprendre que ce n’était pas vraiment moi. Que les déceptions qu’ils subissaient étaient simplement provoquées par l’expression de ma véritable personnalité, de mon vrai moi. Alors pourquoi changer pour devenir une personne que je n’étais pas ?

Tentative pour détendre l’atmosphère, parler d’un sujet qui ne concernait ni le travail, ni la famille, enfin, presque, le rappel qu’il était ici chez lui, le rappel qu’il n’avait pas à se sentir comme un étranger même si c’était plus facile à dire qu’à faire. Mais j’allais continuer de faire en sorte qu’il se sente chez lui, que tout se passe pour le mieux et qu’il n’y ait aucune gêne.

« A moins que tu ne te mettes à me prendre pour l’une d’elle. »
« Aucun risque, tu peux être rassuré »

Un bref éclat de rire, un clin d’œil, puis la reprise d’une conversation plus sérieuse.

« Sérieusement, merci, je vais me plonger un peu dedans. Tu sais que l’idée de reprendre mes formations m’est passée par le crâne. Pas forcément de façon officielle hein, je sais que ça ne serait pas la meilleure des idées mais autrement… »

Le fait de reprendre une formation, retourner vers ce domaine qui lui plaisait tant, cela se ressentait. Mais pas de façon officielle. C’était difficile mais si cela le tentait et s’il avait une idée, alors je pourrais éventuellement en parler à Gary si je le recroisais. Ce jeune homme rencontré dans un bar qui semblait totalement perdu mais qui était attiré par la médecine magique. Un moyen détourné et loin des regards des autres serait peut-être l’opportunité rêvée pour lui aussi. Une petite information, lâchée à la volée tandis qu’il allait chercher le repas.

« Ah et j’me mets à parler à Lux… Alors de toute façon, ‘faut que je sorte aussi ! Avant de finir aussi fou que toi.. ! »

J’ai eu un petit éclat de rire. Lux qui acceptait quelqu’un d’autre que moi dans sa vie c’était une première. Mais les Fléreurs avaient un bon instinct et même si je ne doutais à aucun moment des intentions de Maxence, mais c’était toujours réconfortant d’avoir un second avis plus … primitif.

« Cette forme de folie a du bon tu sais ! » ai-je dit sur le ton de la plaisanterie une fois de plus.

Mais ce n’était pas entièrement faux. Parler avec Lux, Nyx ou toutes les autres créatures que j’avais rencontré, que j’étudiais ou que je gardais pour une durée plus ou moins longue était un véritable apaisement. Cela permettait de faire le point, de parler sans avoir l’impression d’être seule, de prendre le temps de réfléchir, de trouver des solutions à des problèmes, de combattre la solitude, tout simplement. Eux n’en avaient rien à faire que je sois une sang-pure, une sorcière, une renégate, une solitaire ou je ne sais quoi d’autre. J’étais juste Fenella, rien de plus, juste moi.

Le nouveau sujet abordé fut celui des Elfes de Maison mais il avait du mal avec cela. Je le comprenais, tous les sorciers n’étaient pas tendre avec eux. Il suffisait de voir comment étaient traités ceux qui étaient chez nous, en Ecosse pour s’apercevoir qu’on ne leur rendait pas justice et que c’était clairement de l’exploitation. Mais cela faisait partie du décor, de la vie des Sorciers et il revenait à chacun de les traiter en leur âme et conscience.  Sans avoir besoin de les rabaisser ou de les maltraiter, juste en les considérant comme des employés et non des esclaves.

Quand il disait que certains avaient aidés là-bas, il parlait de Poudlard, de ce dont Alec m’avait également parlé, des Supérieurs et du climat de terreur qu’ils avaient instauré là-bas. Personne ne me parlait ouvertement de ce qu’il s’était passé et je sentais que le seul moyen d’avoir toutes les réponses à mes questions serait de retrouver Cassy ou Ewan pour avoir plus d’informations. De la fratrie, ils étaient les seuls avec lesquels je gardais de temps en temps le contact, les moins malléables, ceux qui pourraient m’apporter la fin de l’histoire et leur ressenti.

En revenant avec le repas, il évoqua sa vie de célibataire et j’ai essayé de le rassurer un peu, ajoutant une note plus légère sur la fin. J’étais d’autant plus persuadée qu’il savait faire beaucoup de choses tout seul et qu’il serait surpris de son autonomie, le jour où il y serait confronté.

« Raison de plus pour s’entraîner ! J’aurais peut-être pu rajouter les fleurs aussi mais ça aurait sans doute fait un peu trop. »

Esquissant une moue dubitative, j’imaginais ma réaction en voyant des fleurs sur la table… No way. J’aurais certainement fait demi-tour, supposant qu’il attendait de la visite.

« Effectivement, ça aurait même été louche. Je me serais demandée si tu avais quelque chose de vraiment grave à te faire pardonner, comme un vase brisé par exemple ou quelque chose dans cet esprit-là. »

Mais ce n’était nullement le cas. Est-ce que j’interprétais chacune de ses paroles pour ce qu’elles étaient, à savoir des plaisanteries ? Absolument. Je l’écoutais présenter ce repas, avec un air digne d’une personne travaillant dans un des Grands Restaurants. Un nouveau sourire, une demande d’informations sur son nouveau travail et sur la distance entre la maison et le labo, mais cela lui convenait alors c’était parfait.

« C’est vrai que c’est plus simple question discrétion. C’est une merveilleuse idée en tout cas ce repas, cela faisait vraiment longtemps que je n’avais pas eu de moment comme celui-ci. »

Pour ne pas dire une éternité. A force de me noyer dans le travail pour oublier le reste, j’en avais fini par négliger et oublier les plaisirs simples de la vie, comme le fait de profiter d’un repas avec un ami. En même temps, des amis, je n’en avais plus tellement. Partie pour faire ma vie, rencontrer des gens en Roumanie, tout laisser derrière moi, ce n’était plus un second mais bel et bien et troisième départ que j'effectuais à présent.  Repartir de zéro, réapprendre à connaître les gens, à sortir, vivre tout simplement, car il n’y avait pas que mon travail dans la vie même s’il occupait une place importante, il y avait aussi toutes ces personnes qui gravitaient autour de moi et que je devais arrêter de fuir. Vivre à moitié n’était pas réellement une vie. Vivre en me demandant sans cesse s’Ils approuveraient n’était pas la solution car cela signifiait juste que leur jugement avait toujours une importance d’une certaine manière, chose que je refusais. Il y avait cependant une nuance à souligner entre ce qu’ils n’approuveraient pas, à savoir ma vie et mes décisions de manière générale et ce qui pourrait les amener à réagir et à chercher à reprendre contact avec moi mais pas pour parler du beau temps, à savoir fréquenter des Moldus ou des Cracmols, comme Lex que je n’avais pas revu depuis début janvier. Il faudrait peut-être que je repasse le voir, cela faisait plus d’un mois tout de même …

D’un coup de baguette, j’ai changé l’eau en vin, un verre permettait d’apprécier à sa juste valeur ce repas. Vieille habitude de la maison et des repas interminables, mais une habitude que j’avais conservée.

« En quoi va consister ton travail exactement ? Et je n’ai pas relevé d’ailleurs mais de quelle manière non officielle tu aurais voulu te tourner vers une reprise de formation ? »

En autodidacte ? Il lui faudrait forcément passer un diplôme à un moment. Se diriger vers une formation dans un autre pays où les Supérieurs n’avaient pas encore assis leur domination était envisageable, à moins qu’il ne pense à autre chose.

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Fenella A. Monarvant
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Mer 1 Avr 2020 - 23:44
Rire faisait du bien. Discuter sans qu’il y ait de réel impact là derrière. Papoter de tout et de rien. Des choses difficiles, oui, c’était la vie, mais de choses plus légères également. D’importantes, et d’autres plus frivoles. Juste un diner, une possibilité de respirer enfin un peu mieux. Il avait besoin de ça, réellement. Besoin de se retrouver un peu, d’arrêter d’être dans un état absolument dramatique durant l’intégralité de ses journées depuis un mois. Oui, ce qu’il vivait était affreux et oui, l’envie de se rouler en boule et d’arrêter d’être un adulte pendant plusieurs heures, jours ou semaines pouvait se comprendre. Mais au final, il n’y avait rien dans ce comportement qui lui fasse réellement du bien. Il avait besoin de se lever le matin, de vivre ses journées, de se reconnecter à la réalité, tout bêtement. De vivre. Même si c’est dur. Même si ça n’a pas de sens. Parce que les moments comme ça en ont et qu’il faut leur donner une chance.

« Cette forme de folie a du bon tu sais ! »

Un petit rire.
« Je me laisserai tenter alors ! »

Il développait déjà la folie de la parfaite ménagère, il n’était plus à ça prêt si ?

« Effectivement, ça aurait même été louche. Je me serais demandée si tu avais quelque chose de vraiment grave à te faire pardonner, comme un vase brisé par exemple ou quelque chose dans cet esprit-là. »
« Ah ben justement, maintenant que tu en parles… »

Un air sérieux pendant quelques fractions de secondes peu crédibles et il lui avait sourit.

« Je sais donc comment me faire pardonner un futur vase cassé de manière très peu subtile. C’est noté ! Plutôt roses, lys, orchidées… Azalées ? Non, Aglaés, faisons original ! »

Personne ne sait ce qu’est un aglaé Maxence, sache-le.

« C’est vrai que c’est plus simple question discrétion. C’est une merveilleuse idée en tout cas ce repas, cela faisait vraiment longtemps que je n’avais pas eu de moment comme celui-ci. »
« Oui, je suis pareil… bizarre comme l’idée d’un truc banal… rend au final quelque chose d’exceptionnel. C’est sans doute qu’on ne fait pas assez de trucs tout bêtes dans nos existences routinières… et bordéliques. Surtout bordéliques. »

Essentiellement bordéliques. Définitivement bordéliques.

« Tu sais que je ne me souviens même pas de la dernière fois que je suis juste… sorti me faire un simple resto ? Ça doit être un truc qui date de mon ex… donc d’il y a dix ans. »

Ce moment où on se rend compte que nos existences méritent de prendre le temps de respirer une petite seconde, de s’arrêter, et de prendre le temps pour des choses simples. Cela dit, il avait pris un verre avec la dite ex il y avait peu. Et c’était l’évènement qui se rapprochait le plus d’une sortie classique de la vie de tous les jours qu’il ait pu vivre depuis des années.
Il y avait eu le temps passé chez Ismaelle qui lui avait fait penser aux soirées passées avec elle et Logan à Poudlard. Et Jake. Pauvre Jake.
Mais est-ce que ces diners douloureux ou ces soirées en détention pouvaient être considérés comme normaux ? Non. Définitivement pas.

« En quoi va consister ton travail exactement ? Et je n’ai pas relevé d’ailleurs mais de quelle manière non officielle tu aurais voulu te tourner vers une reprise de formation ? »
« Oulah ça c’est la question à un million. Je sais pas encore… mais s’il y a bien un truc de sûr, c’est qu’il n’y a pas que les grades qui comptent. »

Et c’est un militaire de carrière qui dit ça. C’est dire.

« Je vais commencer par me replonger dans les bouquins. La bibliothèque de Poudlard me manque déjà. Et pour le reste… je trouverais bien. Peut-être côté moldu sous un faux nom. »

Est-ce que ça n’était pas le meilleur moyen de s’attirer des emmerdes d’un autre ordre ? Si, probablement. Mais il doutait qu’un travail en labo lui suffise sur le long terme. Pour l’instant, c’était assez. Il se mettait au défi, se forçait à faire comme s’il maîtrisait des techniques qu’il n’avait pas vu depuis des années, se remettait au point. Pour le reste, il verrait.

« Je vais être chargé de faire des analyses, des dosages sanguins, des tests. Organiser tout ce bazar, faire le lien avec l’hôpital, effectuer les suivis. Bref je reste dans le milieu de la santé, mais plus éloigné de ce que je faisais jusque là. Encore va-t-il falloir que j’arrive à prouver que je sais encore faire ce genre de choses. Ça remonte à la fac cette histoire ça commence à faire loin. »

Il avait surtout l’impression d’avoir vécu environ deux autres vies depuis. Cette époque lui semblait si lointaine.
Une nouvelle bouchée et une gorgée d’eau tout en jetant un coup d’œil au vin de Fenella. Pas idiot comme idée. Depuis quand n’avait-il pas bu ? Même quand il jouait la loque sur son canapé, ça ne lui était pas venu à l’esprit.

« C’est pas mal mon truc. »

Le repas.

« J’ai l’impression que ma carrière est un vrai… une arborescence parfaitement bordélique… ça fait quoi de faire le métier que tu souhaitais et pour lequel tu t’es vraiment formée ? »
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Maxence Lukas Wargrave
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Dim 5 Avr 2020 - 2:24
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« Ah ben justement, maintenant que tu en parles… » commença-t-il en laissant le silence s’installer quelques secondes « Je sais donc comment me faire pardonner un futur vase cassé de manière très peu subtile. C’est noté ! Plutôt roses, lys, orchidées… Azalées ? Non, Aglaés, faisons original ! »

Autant je voyais parfaitement à quoi ressemblaient les premières variétés de fleurs qui avaient été citées autant les Azalées et les Aglaés étaient plus mystérieuses pour moi.

« C’est vrai que c’est plus simple question discrétion. C’est une merveilleuse idée en tout cas ce repas, cela faisait vraiment longtemps que je n’avais pas eu de moment comme celui-ci. »
« Oui, je suis pareil… bizarre comme l’idée d’un truc banal… rend au final quelque chose d’exceptionnel. C’est sans doute qu’on ne fait pas assez de trucs tout bêtes dans nos existences routinières… et bordéliques. Surtout bordéliques. »

Oui, il avait raison et j’ai acquiescé en silence. La routine s’était installée, travailler, manger, dormir, éviter de trop remuer tous les problèmes pour ne pas qu’ils nous reviennent au visage, marcher en évitant le bazar ambulant, slalomer, esquiver, faire en sorte d’éviter tout un tas de choses au lieu de vivre et de se dire qu’on allait bien voir. A vivre en essayant de se préserver de tout, les choses n’avaient plus de goût, les plaisirs de la vie n’existaient plus et devenaient des ombres, des fantômes, des vestiges d’un passé oublié.

« Tu sais que je ne me souviens même pas de la dernière fois que je suis juste… sorti me faire un simple resto ? Ça doit être un truc qui date de mon ex… donc d’il y a dix ans. »

Une vie qui n’en était pas une, que faisait-il ces dix dernières années s’il n’avait pas pris le temps de se faire juste un restaurant ? Travailler, survivre, manger dormir. Mais ce n’était pas ainsi que l’on pouvait véritablement profiter du moment. Je n’allais pas lui jeter la pierre car même si cela ne faisait pas dix ans, le dernier moment véritablement passé pour moi qui n’avait pas de lien avec mon travail remontait à une éternité. A la Roumanie très certainement car depuis je n’avais pas pris le temps de me poser. Mais vivre avec des remords en regardant derrière soi n’avançait à rien alors au lieu de pleurer sur ce qui nous manquait dans ces années qui étaient à présent derrière nous et que nous ne pourrions rattraper, autant se concentrer sur le présent et éviter de reproduire ces erreurs.

« C’est peut-être l’âge qui te fait perdre la mémoire, tout simplement, non ? »

Une petite plaisanterie, tentative pour relativiser, rien n’était garanti que cela prenne mais rire était toujours plus plaisant que la déprime. Puis, j’ai essayé de détourner la conversation sur d’autres sujets, le travail par exemple. Qu’allait-il faire ? Comment poursuivre sa formation ?

« Oulah ça c’est la question à un million. Je sais pas encore… mais s’il y a bien un truc de sûr, c’est qu’il n’y a pas que les grades qui comptent. »

Un hochement de tête, il n’y avait pas que les grades mais cela pouvait tout de même aider, tout comme avoir un diplôme même si c’était par correspondance.

« Je vais commencer par me replonger dans les bouquins. La bibliothèque de Poudlard me manque déjà. Et pour le reste… je trouverais bien. Peut-être côté moldu sous un faux nom. »

Une moue sceptique se dessina sur mon visage. Moldu sous une fausse identité, c’était dangereux, cela risquait par la suite de le coincer mais je supposais qu’il le savait déjà alors j’ai gardé cette objection pour moi

« La bibliothèque de Poudlard est immense en même temps, mais on peut regarder dans les différentes librairies du coin, Fleury & Bott etc, tu devrais trouver ton bonheur je pense et pour des ouvrages plus spécifiques tu pourras peut-être te renseigner auprès de médicomages à St. Mangouste, ou je peux te servir d’intermédiaire si tu préfères. »

Je n’avais pas à me cacher, il ne m’était rien arrivé pour le moment, mes connaissances étaient réparties dans les deux camps car en toute honnêteté il serait bien naïf de ma part de penser que ma famille n’est pas à minima sympathisante de la cause des Supérieurs.

« Je vais être chargé de faire des analyses, des dosages sanguins, des tests. Organiser tout ce bazar, faire le lien avec l’hôpital, effectuer les suivis. Bref je reste dans le milieu de la santé, mais plus éloigné de ce que je faisais jusque là. Encore va-t-il falloir que j’arrive à prouver que je sais encore faire ce genre de choses. Ça remonte à la fac cette histoire ça commence à faire loin. »
« Plus éloigné c’est vrai mais ça reste intéressant je pense. Et puis, si tu as besoin de réviser, tu as toute la journée de demain pour revoir tes bases. »

Une journée ne serait pas suffisante, mais vu son parcours, je doutais qu’il ait été pris pour ce job s’il n’avait pas les compétences requises. Il fallait juste qu’il plonge directement dans le grand bain, sans avoir l’occasion de nager en ayant pied avant. Une situation plutôt stressante mais il serait fixé dans deux jours.

« C’est pas mal mon truc. »

Un sourire, il se sous-estimait, comme je le lui avais dit, c’était délicieux.

« Tu ne me faisais pas confiance quand j’ai dit que c’était délicieux ? Si tu permets, tu devrais essayer avec un peu de vin, ça sublime le plat, même s’il n’en a nullement besoin pour être top. »

Prête à intervenir, j’attendais sa réponse. Je mangeais avec plaisir, dégustant ce repas préparé avec soin, cela se ressentait. Bien meilleur que des plats réchauffés que j’achetais sur le pouce ou que la cuisine douteuse de certains endroits où j’allais, c’était infiniment meilleur.

« J’ai l’impression que ma carrière est un vrai… une arborescence parfaitement bordélique… ça fait quoi de faire le métier que tu souhaitais et pour lequel tu t’es vraiment formée ? »

J’ai pris une gorgée de vin, marquant une pause dans ce repas. Faire le métier que je souhaitais ? Suivre ma formation ? Une question très simple, mais nous savions tous les deux que rien n’était rose, que la vie n’était ni blanche ni noire, juste une palette d’une myriade de nuances. La vraie réponse aurait été pleine d’amertume. Faire le métier de mes rêves m’avait couté ma famille. Un prix un peu lourd non ? Mais une réponse déplacée par rapport à la situation que lui vivait et il n’avait nullement besoin d’entendre des paroles aussi négatives.

« C’est … sympa. C’était ce que je voulais effectivement, étudier les différentes créatures qui peuplent cette Terre, en découvrir d’autres si possible, voyager, mais cela a un coût, forcément. »

Le fait de vivre seule par exemple, le fait d’être toujours en déplacement, de ne pas se poser, de changer d’endroit comme on change de robe. Le fait de devoir se reconstruire personnellement chaque fois, d’apprendre à vivre sans les autres. Un nouveau sourire, ce n’était pas la réponse adaptée, ce n’était pas ce que je devais dire. Mentir n’était pas acceptable, dire une partie de la vérité était plus tolérable.

« Mais, je t’avoue que c’était sympa quand même la Roumanie. Pouvoir m’approcher d’aussi près de dragons, c’est vraiment quelque chose. On se rend compte qu’on est tout petit, ridicule et tellement faible. Mais, Luke avait ou plutôt a vraiment un don pour les comprendre. Ça doit être à cause de toutes les fois où il a manqué de finir carbonisé par leurs flammes. Il paraît que ça aide à tisser des liens. »

Luke, je n’en parlais presque jamais, pour ne pas dire que son nom était enfoui dans mes souvenirs. Des souvenirs agréables et d’autres plus durs, mais je ne pouvais lui retirer son amour des dragons qui se ressentait tellement à Poudlard déjà, durant nos années passées là-bas. De beaux souvenirs, qui me rappelaient immanquablement à quel point cette époque me manquait au fond.
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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Jeu 9 Avr 2020 - 17:30
Cette impression d’avoir été déconnecté du quotidien pendant des années, elle l’avait déjà enseveli lorsqu’il avait quitté l’armée, revenant à une normalité saisissante. Pas simple de s’y faire de nouveau, de retrouver ses habitudes, ses reflexes, ces petites choses de la vie courante qui nous semblaient si lointaines il y a peu.

« C’est peut-être l’âge qui te fait perdre la mémoire, tout simplement, non ? »

Un petit rire amusé l’avait pris alors qu’il buvait une gorgée.

« C’est certainement ça. Le grand âge ça ne pardonne pas ! »

Ils discutaient, de tout et de rien, des sujets douloureux aussi, bien sûr, ils faisaient partie de leur existence, de la sienne notamment, c’était certain et fermer les yeux là-dessus ne suffirait pas à les faire disparaitre. Maxence restait sous le choc et il savait que s’il se sentait parfois déconnecté, c’était son cerveau qui refusait de faire face à l’intégralité de ses émotions parce que la douleur était trop forte. Mais c’était justement grâce à des moments comme celui-là qu’il pouvait reprendre pieds.

« La bibliothèque de Poudlard est immense en même temps, mais on peut regarder dans les différentes librairies du coin, Fleury & Bott etc, tu devrais trouver ton bonheur je pense et pour des ouvrages plus spécifiques tu pourras peut-être te renseigner auprès de médicomages à St. Mangouste, ou je peux te servir d’intermédiaire si tu préfères. »
«  Oui je veux bien merci ! Tu me feras un petit stock. Pour St. Mangouste, sincèrement je préfèrerais éviter. L’institution est sous contrôle gouvernemental et on ne sait jamais sur qui on peut tomber, et à qui remontent les informations. Mais je pense savoir à qui m’adresser. Je vais voir ça. Je me laisse encore quelques semaines avant de me décider, mais je verrais. »

Il avait des contacts et avait croisé les médicomages de la garde, il pouvait leur en toucher quelques mots, ça ne serait pas compliqué de remonter jusqu’à eux malgré les fragments de mémoire qui lui avaient été effacés.

« J’ai déjà quelques ouvrages en tête, je pourrais te faire une liste. Merci beaucoup en tout cas ! … Tu sais que je te remercie beaucoup trop ce soir. Tu me rends trop de services, il faudra équilibrer ça un de ces quatre… »

Il blaguait, bien sûr, mais il y avait un fond de vérité. La situation était pesante et le fait de ne pas pouvoir retrouver une liberté totale de ses mouvements lui pesait en partie. C’était comme ça, il jouait avec les cartes qu’on lui donnait. Et franchement, au vu de la situation, il s’en sortait très bien et ce, en grande partie grâce à Fenella justement. Pas qu’il insisterait énormément sur ce point, car cela finirait par l’agacer mais oui, il était reconnaissant de ce qu’elle faisait pour lui.

« Plus éloigné c’est vrai mais ça reste intéressant je pense. Et puis, si tu as besoin de réviser, tu as toute la journée de demain pour revoir tes bases. »
« Oh c’est même très bien pour moi ! Et puis j’suis bien entouré. Je suis sûr que je pourrais trouver un interlocuteur pour me faire réciter ! »

Un coup d’œil vers le « chat » avec un petit sourire. Lui ou un autre, il en était parfaitement capable et il le savait très bien.

« Je vais revoir un peu tout ça oui, ça reviendra vite. Ils savent que j’ai fait une carrière dans l’armée, je me doute qu’ils ne m’imaginent pas à faire des dosages en plein champ de bataille donc ils m’ont engagé en connaissance de cause. »

Est-ce qu’il avait cessé de s’en faire pour beaucoup de choses depuis qu’il enchaînait les deuils et autres coups durs ? Oui. C’était sans doute un des nombreux contrechocs, Maxence en était conscient mais pour le coup ça lui allait. Pas besoin de se prendre la tête pour ce genre de choses, il ne risquait pas de refaire toutes ses premières années de cursus en deux nuits et il savait qu’ils n’attendaient pas de lui qu’il soit opérationnel immédiatement, alors il profitait du diner. Il gèrerait tout ça demain.

« Tu ne me faisais pas confiance quand j’ai dit que c’était délicieux ? Si tu permets, tu devrais essayer avec un peu de vin, ça sublime le plat, même s’il n’en a nullement besoin pour être top. »
« J’avoue que j’ai assez peu le réflexe de boire. »

Vidant son verre, il l’avait remplis de nouveau avant de l’avancer jusqu’à Fenella, il lui avait fait un petit signe de tête.

« Tient, vas-y. Je pense que tu es meilleure que moi à ce jeu-là. Je te laisse cette partie ! »

Un sort courant mais dont le breuvage pouvait varier. Autant ne pas se taper un pique-rate non ? Sur ce point, elle était sans doute plus habituée que lui. D’autant que le vin ne faisait pas partie des boissons qu’il avait le plus bu dans son existence, elle était donc sans doute plus connaisseuse du sujet. Comme beaucoup d’ailleurs.
Il abordait finalement le sujet des études et de leur carrière.

« C’est … sympa. C’était ce que je voulais effectivement, étudier les différentes créatures qui peuplent cette Terre, en découvrir d’autres si possible, voyager, mais cela a un coût, forcément. »
« Je me doute.. »

Ils en avaient déjà parlé, il savait que sa famille était compliquée et qu’elle avait dû couper les ponts pour se donner à sa passion. Pour être elle-même, également, sans doute. Il n’imaginait pas ce que ça pouvait être, lui qui avait toujours été proche des siens. Cependant, sa carrière lui avait finalement couté ses proches également, d’une toute autre façon.

« Mais, je t’avoue que c’était sympa quand même la Roumanie. Pouvoir m’approcher d’aussi près de dragons, c’est vraiment quelque chose. On se rend compte qu’on est tout petit, ridicule et tellement faible. Mais, Luke avait ou plutôt a vraiment un don pour les comprendre. Ça doit être à cause de toutes les fois où il a manqué de finir carbonisé par leurs flammes. Il paraît que ça aide à tisser des liens. »
Un petit rire.

« C’est exactement ce que disait Jake tient… d’ailleurs si ça se trouve vous vous connaissez. Jake Rowe. Un grand brun, des fossettes, bel homme, parfaitement passionné par son métier et fasciné par les dragons. Il y était il y a trois ans depuis quelques années je crois. »

Pourquoi Jake ressortait, là, tout de suite, il n’en savait rien. D’autant que le pauvre homme avait bien souffert de son passage à Poudlard. Il était un ami à lui comme à Ismaelle.

« Pardon, qui est Luke déjà ? »

Oui, parce qu’autant il avait entendu, autant il essayait de resituer, s’interrogeant malgré lui sur les liens en question. La questionner réellement ? N’était-ce pas complètement hors propos ?

« Tu sais que je n’en ai jamais vu ? De dragons. Enfin, si, une fois, de loin en Afghanistan et ça a failli très mal se terminer d’ailleurs. Tu n’aurais pas des photos de cette période ? »

Quelle était la probabilité qu’ils tombent sur ce type de créatures ce jour là ? Très faible, d’où le fait qu’ils avaient frôlé le désastre ce jour-là.

« Vous avez travaillé avec quelles espèces ? »
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Mar 28 Avr 2020 - 23:20
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5 février - Dorking

« Oui je veux bien merci ! Tu me feras un petit stock. Pour St. Mangouste, sincèrement je préfèrerais éviter. L’institution est sous contrôle gouvernemental et on ne sait jamais sur qui on peut tomber, et à qui remontent les informations. Mais je pense savoir à qui m’adresser. Je vais voir ça. Je me laisse encore quelques semaines avant de me décider, mais je verrais. »

Je comprenais son avis et ce qu’il voulait dire, nous n’étions jamais certains que les informations que nous communiquions n’arrivent pas à des oreilles indésirables et la prudence devait être de mise.

« J’ai déjà quelques ouvrages en tête, je pourrais te faire une liste. Merci beaucoup en tout cas ! … Tu sais que je te remercie beaucoup trop ce soir. Tu me rends trop de services, il faudra équilibrer ça un de ces quatre… »

Un simple sourire pour début de réponse, il savait que je ne faisais pas ça pour avoir des remerciements ou pour qu’il me soit redevable, juste par amitié, tout simplement.

« Promis, si j’ai une urgence je t’appellerai et tu regretteras peut-être ce rééquilibrage de la balance ! »

La conversation se portait sur son travail, sur son évolution de carrière et ces nouvelles opportunités qui s’offraient à lui. J’étais vraiment contente qu’il retrouve petit à petit un quotidien plus classique, de nouvelles habitudes et une nouvelle vie. Il était important qu’il renoue avec tout ceci, pour son épanouissement personnel.

Seule avec mon verre, je lui ai proposé de remplir également le sien, parce qu’effectivement, cela allait merveilleusement bien avec son plat mais également parce que je commençais petit à petit à prendre cette sale habitude qui était celle de prendre un verre avec mes repas et qu'il était plus agréable de boire accompagnée plutôt que seule. De plus en plus régulièrement, je prenais un verre par ci, un verre par-là, bien plus régulièrement depuis mon retour en Angleterre. Il y avait trop de choses à encaisser, trop d’éléments à assimiler et un bon verre permettait d’atténuer un tant soit peu la gravité de la situation.

« Tient, vas-y. Je pense que tu es meilleure que moi à ce jeu-là. Je te laisse cette partie ! »

Un simple sort, un minimum de concentration suivit d’un coup de baguette et son verre se remplit d’un liquide rouge rubis. J’ai repoussé délicatement le vin vers lui, avant de répondre à sa question concernant mon travail. Je n’avais pas tellement envie de parler plus longtemps de ma famille, le sujet n’étant pas des plus plaisants et contrastant violemment avec cette soirée. Mieux valait partir vers des sentiers plus paisibles et de la Roumanie en elle-même, même si toutes les journées là-bas n’avaient pas été des plus simples, j’en gardais un souvenir merveilleux.

« C’est exactement ce que disait Jake tient… d’ailleurs si ça se trouve vous vous connaissez. Jake Rowe. Un grand brun, des fossettes, bel homme, parfaitement passionné par son métier et fasciné par les dragons. Il y était il y a trois ans depuis quelques années je crois. »

« Jake ? Sur le coup, ça ne me dit rien, mais c’est toujours captivant de parler avec des Zoologistes ou des Dragonologistes, ou de manière plus générale avec des passionnés, c’est vivifiant. »

Cela permettait d’apprendre énormément, de se laisser transporter par les récits, les anecdotes et toutes les histoires du quotidien. Un voyage pour qui avait un tant soit peu d’imagination.

« Pardon, qui est Luke déjà ? »

Un petit rire, plus amusé que gêné, avant que je ne lui réponde.

« Je ne dois pas être une fille modèle alors si je ne t’ai pas bassiné pendant des heures avec les histoires qui concernent mon premier amour. Luke était dans la promo juste au-dessus de moi à Poudlard. Quand j’ai terminé mes études je suis allée le rejoindre et on a pas mal travaillé ensemble, enfin je l’assistais et j’observais beaucoup car les dragons, bien que je les trouve passionnants ne représentent pas du tout ma spécialisation. »

Lorsque je repensais à Luke, il n’y avait pas d’amertume, juste l’impression de parler d’un très bon ami, d’une personne importante de mon passé mais les choses s’arrêtaient là. Les années étaient passées depuis et si nous étions amenés à nous revoir, ce serait en toute amitié.

« Tu sais que je n’en ai jamais vu ? De dragons. Enfin, si, une fois, de loin en Afghanistan et ça a failli très mal se terminer d’ailleurs. Tu n’aurais pas des photos de cette période ? »

Un sourire en imaginant son expression devant un dragon, ou en imaginant comment aurait effectivement pu terminer cette mésaventure en Afghanistan.

« Ils sont impressionnants, magnifiques et même de loin, ils sont emplis d’élégance et de prestance. Je dois avoir quelques photos qui trainent. Notamment celles d’un dragonneau qui avait été récupéré après que sa mère ait été braconnée… »

J’ai réfléchi un petit instant, remettant mes idées en place et mes souvenirs en ordre avant de répondre à sa dernière question.

« Des dragons introduits principalement. Les Cornelongues sont assez rare, mis à part le jeune dragon dont je t’ai parlé, je n’en ai pas vu un seul. Quelques Verts Gallois et des Suédois aussi. Après je ne suis pas non plus restée très longtemps là-bas, un peu moins d’un an mais ça me fait quand même pas mal d’anecdotes à mon actif. »

Avec du recul, je devais reconnaître que ces dernières années, je n’avais pas traîné, trouvant directement un emploi en sortant de l’école et enchaînant les voyages et le travail avec toujours plus de passion. C’est ce qui me fit également réaliser que ma vie avait aussi radicalement changé lorsque j’avais fait le choix de m’installer dans le secteur pour me rapprocher de ma famille. J’étais en train de rester au même endroit et de m’installer alors que je n’avais jamais fait ça auparavant. Beaucoup de changements en si peu de temps, il était donc normal que je sois assez facilement perturbée ces derniers temps, enfin, j’imaginais que c’était normal.

Posant ma fourchette après avoir terminé mon assiette, un sourire apaisé sur le visage, je l’ai regardé avec douceur, presque apaisée.

« Merci encore, c’était délicieux, un vrai chef ! C’est à l’armée que tu as appris ça ? »

J’en doutais, à tous les coups il avait tout simplement suivi une recette trouvée dans un livre de cuisine mais c’était vraiment agréable de pouvoir manger autre chose de temps en temps et surtout, de ne pas avoir à cuisiner.

« Et sinon, tu as réussi à prendre tes marques ici, tu te sens un peu plus chez toi ? »

Le temps était de nouveau venu pour parler des choses plus sérieuses. Je n’avais pas été une excellente hôtesse, plutôt le contraire même, mais je ne voulais pas non plus lui imposer ma présence, je sentais qu’il avait besoin d’avancer à son rythme et le forcer n’allait pas l’aider à avancer, au contraire. Chacun son rythme, nous étions tous différents après tout.

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Fenella A. Monarvant
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Jeu 30 Avr 2020 - 14:50
« Promis, si j’ai une urgence je t’appellerai et tu regretteras peut-être ce rééquilibrage de la balance ! »
Un petit rire amusé et ses yeux se plissaient. Ils ne savaient pas comme cette réflexion ferait prophétie dans les semaines à venir. A vrai dire, Maxence ne regretterait pas encore, mais ça viendrait peut être dans les mois à venir. Mine de rien, il aimait travailler dans l’urgence, trouver des solutions, se couper intégralement du monde et identifier symptômes, comprendre les tenants et les aboutissants d’une blessure, d’un trauma, sans se tromper et prendre les décisions les plus adaptées dans le temps imparti. Ça semblait terriblement angoissant mais si Maxence était fatigué de tout ça, il ne tarderait pas à se rendre compte que ces moments de rush le définissaient également. Il aimait ça, s’y sentait vivant, y trouvait une véritable utilité à son existence.

Mais pour l’instant, il se contenterait de gouter du bon vin, apparu grâce à la maîtrise de Fenella. En une gorgée, il confirmait d’ailleurs qu’il ne s’agissait pas de la même qualité de breuvage que celui qu’il aurait induit lui-même. Un petit signe du verre en parlant, et il le reposait avant de s’attaquer de nouveau à son repas, mélangeant les saveurs qui s’accordaient parfaitement.

« Hm, j’admets, tu as la main à ce petit jeu ! Il est excellent. » Un petit sourire. « Quel raffinement madame ! Ça change de mon pique rate… »

Pas qu’il ne se soit jamais amusé à faire ce genre de choses, mais de son côté, la boisson avait un côté plus… décevante ? Pour ne pas dire catastrophique. On ne peut pas être bon à tout hein ! Il se contentait d’acheter ce dont il avait besoin.
La conversation avait fini par dévier sur son travail en Roumanie. Là même d’où Jake venait avant de rejoindre Poudlard.

« Jake ? Sur le coup, ça ne me dit rien, mais c’est toujours captivant de parler avec des Zoologistes ou des Dragonologistes, ou de manière plus générale avec des passionnés, c’est vivifiant. »
« J’imagine bien. Il l’est, passionné. Et je trouve ça assez fascinant de vous écouter en parler. C’est des sujets sur lesquels je me sens parfaitement néophyte, et pourtant il y a tant à apprendre. »

Maxence s’était battu contre la furieuse envie de parler de Jake au passé. Il n’était pas décédé, simplement anéanti. Peut être allait-il mieux. Mais faire l’erreur de se pointer chez la famille de l’ex… la copine ? La relation étrange et toxique de Logan alors même que les Supérieurs le recherchaient pour sa proximité avec l’ancien directeur… non, définitivement, ça n’était pas une bonne idée. Il en avait parfaitement conscience et ne tenterait même pas de les contacter.
Pour ce qui était de la passion de Fenella, Ismaelle et Jake, oui, réellement, il trouvait le monde animal tout aussi fascinant que la médecine humaine – l’humain n’étant qu’un animal, bien entendu – et il aimait en découvrir tous les jours sur le sujet. Simplement… son cerveau et ses capacités d’apprentissages étaient limités. Il devait faire des choix.

« Je ne dois pas être une fille modèle alors si je ne t’ai pas bassiné pendant des heures avec les histoires qui concernent mon premier amour. Luke était dans la promo juste au-dessus de moi à Poudlard. Quand j’ai terminé mes études je suis allée le rejoindre et on a pas mal travaillé ensemble, enfin je l’assistais et j’observais beaucoup car les dragons, bien que je les trouve passionnants ne représentent pas du tout ma spécialisation. »
« Le grand amour de jeunesse donc ! Non. Ou alors je n’ai pas intégré, ce qui est tout à fait possible. Pas trop dur de bosser entre ex ? »

Il ne s’imaginait pas agir ainsi avec Néo. Ils étaient amis et les choses étaient parfaitement claires entre eux. Mais s’ils s’entendaient toujours très bien, alors ça aurait sans doute été agréable. Mais les connaissant, mieux valait éviter les risques de dérapage.
Restons aux dragons.
« Ils sont impressionnants, magnifiques et même de loin, ils sont emplis d’élégance et de prestance. Je dois avoir quelques photos qui trainent. Notamment celles d’un dragonneau qui avait été récupéré après que sa mère ait été braconnée… »
« Sérieusement ? Il faut que je vois ça… ! »

« Des dragons introduits principalement. Les Cornelongues sont assez rare, mis à part le jeune dragon dont je t’ai parlé, je n’en ai pas vu un seul. Quelques Verts Gallois et des Suédois aussi. Après je ne suis pas non plus restée très longtemps là-bas, un peu moins d’un an mais ça me fait quand même pas mal d’anecdotes à mon actif. »
« J’imagine oui ! J’ai du mal à visualiser ce que peut être le quotidien là-bas. Malgré ce que m’en a dit Jake d’ailleurs. Oh j’ai lu qu’on avait découvert un dimorphisme sexuel chez les Cornelongues d’ailleurs. Deux vésicules pour la femelle…. Oui j’ai eu des moments à vide ces derniers-temps. »

Il se moquait de lui-même. Quel type dépressif finissait par se renseigner sur les Cornelongues plutôt que de zaper lamentablement devant la télé ? Sans doute quelqu’un vivant chez une sorcière ne possédant pas de télévision me direz-vous… et c’est un bon argument.

« Merci encore, c’était délicieux, un vrai chef ! C’est à l’armée que tu as appris ça ? »

Un petit rire amusé avait de nouveau franchis ses lèvres. Ce type de soirées faisait du bien, c’était certain.

« L’armée m’a appris bien des choses… mais certainement pas à cuisiner quoi que ce soit de bon. Google. » Le dernier mot, il n’avait prononcé comme une évidence, un fait qui se suffisait à lui-même, avant de capter le regard de son hôte. « Truc de moldu. » Est-ce qu’il avait véritablement envie d’expliquer internet et les moteurs de recherche là tout de suite ? Non. Clairement pas. « Bref, oui, c’était une recette. Je me suis contenté de la suivre : bête et appliqué. »

Et il comptait bien s’y mettre plus souvent. A cuisiner hein, pas à être bête et appliqué.

« Je voulais tenter un truc un peu spécial pour te remercier. Histoire de marquer le coup. »

Un regard chaleureux, affectueux même, se posait sur elle un instant avant qu’elle ne reprenne la parole et qu’il porte de nouveau son verre à ses lèvres.

« Et sinon, tu as réussi à prendre tes marques ici, tu te sens un peu plus chez toi ? »
« Oui complètement merci. J’avais besoin de cet interlude … mollusquesque. Semble-t-il. »

Autodérision mon amie.

« Ça ira mieux maintenant que je vais… reprendre vie. Et instaurer des habitudes du genre faire à manger. »
Un petit clin d’œil amical. Il s’était bien assez comporté comme une loque. Il fallait aller de l’avant à présent. Rester là à ressasser sa douleur ne l’aiderait pas à ‘reprendre vie’ comme il le disait si bien.

« Et c’est pour ça que j’ai… lamentablement fait cramé mon dessert. Et vu que ça n’était pas une crème brûlée… bah j’ai rien à te proposer. »

Les mains un peu surélevées, paumes vers le ciel en signe d’impuissance.

« A moins que tu aimes particulièrement le gâteau carbonisé, mais personnellement je ne conseille pas. Voilà ! Mon statut de colocataire parfait pour une journée s’arrête là. »
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Maxence Lukas Wargrave
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Maxence Lukas Wargrave
Sam 9 Mai 2020 - 1:03
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5 février - Dorking

« Quel raffinement madame ! Ça change de mon pique rate… »

Un petit rire amusé, la simple pensée d’avoir du pique rate à la table des Monarvant était inconcevable. Connaissant les siens, ce n’était pas une possibilité et ce n’était absolument pas envisageable.Des grands crus ou rien du tout et comme un repas ne se faisait jamais sans bouteille, il y avait toujours des Grands Crus.

« Je t’apprendrai si tu veux le nom de bonnes bouteilles. Ça peut toujours être utilise pour impressionner à table. »

Un bon accord met et vin faisait souvent sensation, pour qui savait apprécier le vin évidemment ou la bonne cuisine de manière générale.

Nous avons par la suite parlé de Jake mais son nom ne m’évoquait rien du tout et Maxence avoua qu’il trouvait fascinant de nous entendre parler. C’était flatteur car d’une certainement manière, cela signifiait que ce Jake tout comme moi parvenions à transmettre notre passion et il n’y avait rien de plus beau à mes yeux. Il se sentait néophyte mais il y avait tant à apprendre en même temps, tant de choses à découvrir qu’il était normal de ne pas tout connaître et de découvrir des choses dans un domaine qui n’était pas le sien était enrichissant. J’aimais beaucoup écouter Maxence me raconter ses histoires de Poudlard ou de boulot de manière générale car justement, c’était un domaine qui n’était pas le mien et il rendait les choses passionnantes alors je ne pouvais que mieux comprendre ce qu’il voulait dire.

Vint ensuite le sujet de Luke, que j’ai pris à la légère, plutôt que de me morfondre. Il n’y avait aucune raison à ce que cela soit douloureux de parler de lui, même si notre histoire était terminée, je savais que toutes les belles choses avaient une fin et notre histoire en était la preuve. Ce qui nous liait à présent une amitié sincère et un profond respect mutuel pour le travail de chacun. Nous savions que nous pouvions nous contacter en cas de besoin, pour échanger sur le travail que nous ne nous planterions pas des couteaux dans le dos. Nous étions des amis, des proches, et des collègues en excellents termes.

« Le grand amour de jeunesse donc ! Non. Ou alors je n’ai pas intégré, ce qui est tout à fait possible. Pas trop dur de bosser entre ex ? »
« Nous étions encore ensemble en Roumanie, c’est seulement après que nous nous sommes séparés. Mais tout se passe bien quand nous nous revoyons, on s’entend toujours très bien, c’est juste que nous n’étions pas faits pour faire notre vie ensemble, ce sont des choses qui arrivent. »

Rares étaient ceux qui pouvaient se vanter d’avoir trouvé l’amour du premier coup, bien souvent, ce n’était qu’un mensonge, même s’ils n’en étaient pas conscients. Par la suite, je me suis plus étendue sur le sujet des dragons rencontres, des créatures que j’avais eu la chance de voir d’un peu plus près et le sujet du petit Dragon fit mouche, ce qui ne me surprit pas tellement. Il était vraiment magnifique.

« J’imagine oui ! J’ai du mal à visualiser ce que peut être le quotidien là-bas. Malgré ce que m’en a dit Jake d’ailleurs. Oh j’ai lu qu’on avait découvert un dimorphisme sexuel chez les Cornelongues d’ailleurs. Deux vésicules pour la femelle…. Oui j’ai eu des moments à vide ces derniers-temps. »

Un petit sourire amusé, j’en avais entendu parler effectivement, Luke avait été dégoûté de ne pas avoir mis la main sur cette information à tel point qu’il avait pris le temps de m’écrire.

« J’en ai effectivement entendu parler, mais ce n’est pas si vieux que ça tu sais, tu es plutôt à la page pourtant, contrairement à ce que tu penses. » ai-je terminé avec un clin d’œil. Même s’il avait passé un moment à être plongé dans une bulle, coupé du monde, il n’avait pas tant manqué de choses que cela.

« L’armée m’a appris bien des choses… mais certainement pas à cuisiner quoi que ce soit de bon. Google.

Gou quoi ? Perplexe, son dernier mot attira un regard perplexe et interloqué. Etait-ce un auteur ? Un chef ?

« Truc de moldu. Bref, oui, c’était une recette. Je me suis contenté de la suivre : bête et appliqué. »
« Et bien, c’est une réussite en tout cas ! »

Mieux valait suivre des recettes plutôt que de partir en improvisation totale, c’était généralement plus sûr.

Je voulais tenter un truc un peu spécial pour te remercier. Histoire de marquer le coup. »
«  Ça me va droit au cœur, je t’en remercie encore une fois. Mais quel genre d’amie serais-je si je n’aidais pas mes proches ? »

Car même si nous n’avions pas passé toute notre vie ensemble, je considérais Maxence comme étant un de mes amis, un de mes proches, une personne pour laquelle je serai prête à faire beaucoup.

« Oui complètement merci. J’avais besoin de cet interlude … mollusquesque. Semble-t-il. Ça ira mieux maintenant que je vais… reprendre vie. Et instaurer des habitudes du genre faire à manger. »

« Je suis contente d’entendre que tu vas mieux et tu sais que si tu as besoin de parler, je suis là. »

Ce n’était pas une promesse faite en l’air, et j’espérais qu’il le savait. Je voulais vraiment être présente pour lui, pas simplement le lui dire.

« Et c’est pour ça que j’ai… lamentablement fait cramé mon dessert. Et vu que ça n’était pas une crème brûlée… bah j’ai rien à te proposer. »

Instaurer une habitude et faire brûler le dessert ? Drôle de transition qui me fit rire.

« A moins que tu aimes particulièrement le gâteau carbonisé, mais personnellement je ne conseille pas. Voilà ! Mon statut de colocataire parfait pour une journée s’arrête là. »

Et c’était déjà très bien, même si le dessert avait été raté, ce n’était pas un drame.

« Rassure-toi, je ne peux plus rien avaler, c’était divin. »

Complètement repue, j’avais pourtant encore pas mal de choses à faire dans la maison avant de pouvoir me coucher et vu notre conversation, peut-être que cela pourrait l’intéresser de venir ?

« Je dois m’occuper des Focifères et faire un tour, tu veux venir avec moi ? »

Je me suis levée de table, murmurant une incantation pour que la vaisselle sale se dirige vers l’évier et que le nettoyage commence, regrettant l’espace d’un instant de ne pas avoir un elfe de maison à mon service. Cela nous faciliterait tout de même grandement les choses et nous permettrait de gagner considérablement du temps. Mais je ne savais pas si Maxence accepterait cette idée ou s’il allait se montrer réticent. De toute façon j’avais encore le temps de réfléchir à ça, ce n’était pas pour demain la veille après tout.

Je suis passée à côté de lui pour finir de débarrasser la table avant de déposer un baiser sur sa joue pour le remercier.

« Même si tu brûles les desserts, tu es le meilleur colocataire que j’ai eu, parole de Monarvant ! »

Et ce n’était en rien des paroles en l’air. Même si j’avais eu un peu d’appréhension au début, ne sachant pas trop comment les choses allaient se passer, plus les jours passaient et plus je me trouvais rassurée. Le feeling passait bien et nos caractères fonctionnaient à première vue plutôt bien ensemble. Une bonne partie des éléments étaient réunis pour que les choses se passent au mieux, du moins, je le souhaitais sincèrement.

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Fenella A. Monarvant
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Fenella A. Monarvant
Mer 13 Mai 2020 - 16:38
« Je t’apprendrai si tu veux le nom de bonnes bouteilles. Ça peut toujours être utilise pour impressionner à table. »
« Faisons ça, j’admet que j’impressionne pas grand monde à table… »

S’il avait des manières, elles n’étaient pas celles de Fenella et s’il la voyait parfaitement à un diner mondain, lui n’y avait pas sa place. Alors après tout, apprendre deux trois choses en vin n’était pas une mauvaise idée. Il s’agissait d’un sujet qu’il ne maîtrisait absolument pas. Ça lui permettrait de découvrir bien des choses. Mais pour l’heure, il en était à apprendre le déroulé de son voyage en Roumanie. Bien sûr, ils en avaient déjà parlé quelques fois mais cette période de sa vie le fascinait assez. Il se demandait bien comment devait être le quotidien là-bas, en contact avec de telles créatures. Et son ex.

« Nous étions encore ensemble en Roumanie, c’est seulement après que nous nous sommes séparés. Mais tout se passe bien quand nous nous revoyons, on s’entend toujours très bien, c’est juste que nous n’étions pas faits pour faire notre vie ensemble, ce sont des choses qui arrivent. »
« Oh oui. La majorité du temps même. »

C’était ce qu’il s’était passé avec la seule femme avec qui il ait réellement eu une histoire. Ils n’avaient pas la même vision de l’avenir, pas les mêmes objectifs ni les mêmes besoins. C’était comme ça, ça n’avait rien de grave.

« Mais c’est bien que vous soyez toujours en bon terme. »

Il l’était également avec Néolina. Cependant, tous les couples n’arrivaient pas à se séparer ainsi. Or c’est dommage de briser les bons moments passés avec quelqu’un qui a tant compté par des ressentiments qui parfois n’ont même pas de réelle légitimité.
Cela dit, il n’avait pas prévu de parler de leurs couples respectifs, alors le sujet était rapidement passé à l’objet de leur étude : les dragons… et ce qu’il en avait appris récemment.

« J’en ai effectivement entendu parler, mais ce n’est pas si vieux que ça tu sais, tu es plutôt à la page pourtant, contrairement à ce que tu penses. »
« Oh ben écoute, j’suis fier de moi alors ! D’ici peu je pourrais donc me la péter deux fois plus à table : le vin et le dimorphisme, nouvelles tendances en matière de discussion. »

Il riait, s’amusant de ses propres conneries avant que la conversation ne se tourne de nouveau vers le repas qu’il avait réalisé. Merci google, bien qu’elle ne sache absolument pas de quoi il s’agissait.

«  Ça me va droit au cœur, je t’en remercie encore une fois. Mais quel genre d’amie serais-je si je n’aidais pas mes proches ? »
« Hm… quelqu’un avec moins de valeurs, sans doute. »

Un sourire doux sur les lèvres. Il n’en dirait pas plus mais, bien sûr, il lui en serait toujours reconnaissant. Fenella était quelqu’un de fier, de droit. Une personne sur laquelle on pouvait compter en cas de problème et ce, même si tout ça la dépassait. Même s’ils ne n’étaient pas vus depuis des mois après la chute de Poudlard. Elle avait répondu présent immédiatement et sans se poser de question tout en connaissant sa situation. Non, tout le monde n’aurait pas agit ainsi.

« Je suis contente d’entendre que tu vas mieux et tu sais que si tu as besoin de parler, je suis là. »
Nouveau sourire doux. « Je sais.. » Oui, il savait. « Mais je vais faire une pause dans l’auto-complainte. C’est bien sympa deux minutes, mais même pour moi ça devient lourd. »

Ça reviendrait, bien sûr. Mais pour l’instant, il avait besoin de reprendre le contrôle, d’aller de l’avant, mais certainement pas de rester en boucle sur ses souffrances. Elles étaient là, elles ne bougeaient pas et personne n’irait dire le contraire, pas même lui. Il ne niait pas sa peine. Il cherchait simplement à passer outre. Mais oui, il l’avait compris : elle serait là pour lui. D’où cette douceur dans le sourire lorsqu’il lui répondait.

« Rassure-toi, je ne peux plus rien avaler, c’était divin. »
« Merci de ces compliments ! Je peux continuer alors, le message est passé ! »

En réalité, ça lui plaisait bien. Et puis, Fenella terminait régulièrement tard et il avait besoin de s’occuper un peu. D’autant qu’il s’agissait également d’un moyen de la remercier. Bref, oui, il prendrait de nouveau le rôle du cuisto, c’était certain.

« Je dois m’occuper des Focifères et faire un tour, tu veux venir avec moi ? »
« Ouais ! Avec plaisir ! »

Il terminait son verre alors qu’elle se levait, envoyant la vaisselle dans l’évier de la cuisine, un peu plus loin, le nettoyage se lançant tout seul alors qu’elle le rejoignait tandis qu’il se levait à son tour, faisant de même avec son propre verre.

Passant à son côté, elle avait déposé un baiser sur sa joue alors qu’il suspendait son geste, baguette en main, un petit sourire sur les lèvres, un petit regard en coin.

« Même si tu brûles les desserts, tu es le meilleur colocataire que j’ai eu, parole de Monarvant ! »
« Avant d’accepter le compliment : tu as eu combien de colocataires au juste ? »

Pas que ça ai une grande importance cela dit, mais la réplique était à propos. Et son sourire ne l’avait pas quitté de la soirée.

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Maxence Lukas Wargrave
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