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What if I told you a story Of how the world became peaceful and just? - Ruben

 :: Londres :: Nord de Londres
Jeu 19 Déc 2019 - 19:01
Mardi 9 février 2016,

Spoiler:

Il n’arrivait pas à croire ce qui s’était passé la veille. Il n’arrivait pas à croire que, malgré lui, il était complice de cette immondice. Certes, il avait tenté de les dissuader de ne pas faire l’attentat, certes, il s’était fait enfermer, réduit au silence pour ne pas déranger leurs petits plans, mais depuis il aurait pu parler. Probablement même qu’il aurait dû parler, mais il n’y arrivait pas, craignant bien trop ce qu’on pourrait faire à sa mère, ou à ses amis.  Et il fallait également avouer qu’il était toujours sous le choc de cette violence, à l’égard des sorciers, mais aussi celui-même. Pour quelqu’un de déjà extrêmement traumatisé par s’être fait enlever et enfermer pendant deux ans, qu’on l’enferme de nouveau des personnes qu’il appréciait, en qui il pensait avoir confiance avait été totalement destructeur. C’était rouvrir la plaie, les blessures déjà pas fermées, c’était faire enlever plus d’un an à essayer de retrouver une vie normale. Mais cette fois, il devait en plus mentir à sa mère, à ses amis, ne pouvant pas leur raconter quoi que ce soit. Aujourd’hui il devait essayer de passer outre tout cela, mais il n’était pas assez fort.

L’angoisse était trop forte. Présente à chaque seconde.
Ainsi que la culpabilité.
Il en était malade et ne voyait pas bien comment la situation pourrait s’arranger.
Tous de foutus psychopathes violents, les uns ne valaient pas mieux que les autres.
Perdu, il était dans ce monde où il se demandait au final où était sa place : pas avec les sorciers, mais visiblement avec les Moldus non plus cela n’allait pas fort. Il ne se sentait plus à l’aise ni avec les uns, ni avec les autres.
Et il n’y avait pas de solution, n’est-ce pas ? Il ne pouvait pas se tirer de ce mauvais pas.
Pourquoi est-ce qu’il avait été si crédule, si naïf ? Pourquoi est-ce qu’il n’avait pas voulu voir que Lex avait en parti raison ? Lui, n’avait pas voulu de mal aux sorciers, il voulait juste que la magie disparaisse, point.

Plus il pensait à tout cela –et il n’arrivait pas à ne pas y penser-, plus il se sentait mal, déprimé, angoissé, furieux. Il développait un dégoût exacerbé des autres, des fautifs, et de lui-même qui n’avait pas assez de courage pour agir.
Faible. Fragile. Insignifiant. Lâche. Voilà ce qu’il était.
La réalité c’est probablement qu’il était plus traumatisé et perdu qu’autre chose, mais il ne le voyait pas de cette façon, se flageller mentalement lui semblait une bien meilleure chose.

Il avait réussi à ne pas avoir de réelle confrontation avec sa mère, il avait juste dit qu’il n’était pas très bien et c’était tout, mais çà son regard, probablement qu’elle savait qu’il ne disait pas entièrement la vérité, qu’il manquait un petit quelque chose mais pour l’instant, il était dans un tel état de nervosité qu’elle n’avait pas encore voulu lui poser la question de peur, probablement qu’il explose.

Le lendemain matin, il s’était fait violence pour sortir de lit, pour prendre la direction de la FAC. Il devait faire comme si de rien n’était, alors il n’avait pas le choix. Il devait se bouger. Il devait y aller. Comme d’habitude, il était parti, probablement même encore plus tôt que d’habitude pour ne pas avoir à croiser sa maternelle plus que nécessaire et ses pas dérivèrent légèrement du chemin de la faculté. Il prit un chemin probablement plus long. La vérité c’est qu’il n’en savait trop rien, il lui semblait que pendant un instant son cerveau avait totalement été déconnecté. Lorsqu’il réalisa où il s’était dirigé il se sentit, l’espace d’un instant comme apaisé. Comme si le Destin lui montrait le chemin à suivre. Il se trouvait au niveau d’un des grands Ponts, avec l’eau en dessous. Bien en-dessous. Un saut, et avec probablement un peu de chance tout serait fini. Il serait libéré, sa mère et ses amis ne risqueraient plus rien. Plus d’angoisse, plus de souffrance, plus rien.

Il agrippa de toutes ses forces la rambarde, s’y appuyant finalement, regardant l’horizon, essayant de ne pas faire couler encore et encore des larmes inutiles. Il devait se détendre. Ne pas céder à la tentation. Mourir ne servirait à rien. Mourir serait encore plus lâche. Il ne pouvait pas faire ça à sa mère, ou même à Ava. Et pourtant ce courant semblait comme si hypnotique pour lui. Délivrance. Voilà ce qui se soufflait dans sa conscience.
Un combat entre lui-même commença. Il ne devait pas céder à cela, à ce que certains considèreraient comme une fatalité, ou même comme une facilité, un choix égoïste.  Ces gens-là ne comprenaient rien. Ces gens-là n’étaient pas à sa place.
Et il en avait à présent des douleurs à l’estomac, des nausées.
L’incompréhension totale des autres envers sa personne, l’impression d’être toujours à part, mais pas du bon côté.
Les Autres, avec le grand A, n’avaient pas tort dans un sens  se suicider, c’était ne pas penser à sa mère à ce qu’elle pourrait ressentir et il l’aimait probablement trop. Il préférait probablement souffrir que de lui faire du mal.

Son choix était probablement, fait. Décidé. Plus ou moins réfléchi. Il devait se battre, notamment pour sa mère. Il devait se débrouiller à trouver une solution pour l’attentat, pour pouvoir le dire sans provoquer un nouveau drame personnel.
Il devait se battre.
Mais il n’arrivait toujours pas à bouger, comme si une partie de lui n’était pas assez sereine, comme si cette partie voulait quand même qu’il passe à l’acte.
Malade. Il était peut-être malade, plus gravement atteint qu’il ne le pensait. Un mal qui le rongeait profondément.

Il était si absorbé par tout cela qu’il n’avait même pas remarqué que quelqu’un s’était approché de lui, Quelqu’un qui lui avait posé la main sur son épaule, comme si ce quelqu’un craignait qu’il fasse une connerie, ou était inquiet… ou alors peut-être que c’était un fou qui allait le pousser . Il fit un effort presque surhumain pour lâcher du regard l’eau, le courant, l’horizon si hypnotiques. Il tourna la tête vers la personne.

« heu… Salut ?» fut la seule chose qu’il réussit à dire.
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Timothy Turner
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Dim 12 Jan 2020 - 20:57
Quelle bonne semaine de merde. Il avait dû fermer les yeux sur un attentat qui ne lui plaisait pas. Le tas de dissertations qu’il corrigeait était infâme. Il s’était disputé avec Amber, sa petite amie, confirmant que leur relation était mourante. Ce matin, le nouveau café qu’il avait acheté était moyen. Et surtout, il n’arrivait pas à avoir des nouvelles de Timothy, un jeune homme déjà fragilisé par ses expériences passées et qui venait de prendre un énième coup dur. Il est vrai, il n’avait pas arrêté les autres. Il devait lui en vouloir sur tous les points. Mais il fallait qu’il comprenne que sa réaction l’a compromis. Au vu de son emportement, beaucoup ont eu peur qu’il se mette à prévenir le Ministère de la Magie et mette en danger tous les Inquisiteurs. Le problème est qu’il ne savait pas vraiment comment l’aborder. Il savait qu’il y avait de fortes chances qu’il le rejette. Ou tout simplement, qu’il ne vienne pas s’il le demande. Il se voyait mal sonner à la porte de chez sa mère, pourquoi son prof qu’il voit deux fois par semaine viendrait le voir directement au lieu de passer par mail ? Sa seule chance est de surveiller un peu ses mouvements. Provoquer la rencontre en quelques sorte. Pas besoin d’envoyer un autre informateur, il savait se débrouiller. Il savait que pour ne pas inquiéter sa mère - qui avait déjà dû sentir quelque chose, il ne faut jamais sous-estimer l’instinct d’un parent - il finirait par tenter d’aller en cours. C’était le meilleur endroit pour une rencontre qui ne sera pas très fortuite, car calculée à la bonne seconde. Il attendit à un point stratégique, mais le jeune homme dériva, hagard, vers un autre chemin. Il se mis à le suivre de loin, jusqu’à que celui-ci s’arrête rêvasser devant la barrière. Un peu trop près de cette barrière. Un peu trop penché à son goût. Il ne voulait pas faire une grosse connerie, si ?! Vu sa fragilité, ses expériences passées, son état de détresse, c’était possible. Il l’avait pris sous son aile dès son arrivée chez les Inquisiteurs. Il y avait eu quelque chose de touchant dans son histoire, sa détresse. Il avait essayé de se montrer doux, à l’écoute, afin qu’il puisse se sentir rapidement intégré dans les Inquisiteurs. Surtout, Ruben connaissait sa valeur. Il venait du monde magique, mais il n’avait pas eu la chance d’être gracié par un don. Mais il était une source inestimable d’information. Ses apports avaient été très précieux. Il se trouve qu’à l’heure actuelle, il avait besoin de lui. Il fallait qu’il puisse lui faire un rapport de ce qu’il se passait dans le monde magique après l’attentat. La réaction de leur gouvernement, les tensions dans l’air. Qui sont les coupables désignés. Or Timothy saurait où chercher tout cela. Du moins, par sa connaissance du monde magique et de tous leurs termes tordus, il en aurait une meilleure analyse. Il n’était pas si compliqué d’attraper un exemplaire de la Gazette du Sorcier. Comprendre vraiment les tenants et les aboutissants n’était à la portée que d’un natif. Et ce sera vraiment ennuyeux que le seul sous ses ordres passe par dessus bord. Il arriva plutôt discrètement à son niveau pour lui attraper l’épaule.

- Qu’est-ce tu fous p’tit con ?! Éloigne-toi de cette barrière, c’est un bain sans retour si tu tombes vu le courant !

Sa main tira son épaule en arrière, pour l’obliger à reculer. On avait vu plus délicat comme manière d’aborder quelqu’un, mais l’urgence de la situation lui avait fait oublier toute formalité.

- Désolé, s’excusa-t-il sur le coup pour sa brutalité en retirant sa main. Tu m’as fait peur. Tu marchais comme un zombie, je me demandais si tu... tenais vraiment le choc, questionna-t-il avec une douce sollicitude.

Il croisa le regard du jeune homme pour vérifier ses pupilles, qui n’étaient pas dilatées.  Comme il avait eu 18 ans, il savait qu’un bon pilon voire des champignons c’était une solution plutôt facile et plus accessible qu’on ne le croit pour échapper aux problèmes de la vie à cet âge.  Il y eut un silence. Il ne savait pas quoi dire à part « j’espère  que tu t’apprêtais pas à sauter devant moi sinon je t’achève.» Vous dites quoi à un jeune homme dépressif alors que vous êtes en partie responsable des évènements qui l’ont achevé ? Alors qu’il a dû rencontrer votre visage impassible alors que plusieurs Inquisiteurs l’emmenait pour l’enfermer dans une cellule. Alors qu’il y avait moisi presqu'un jour entier ? Pour le moment, le silence était de mise. Il devait savoir comment Timothy accueillait sa présence.
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Dim 12 Jan 2020 - 21:27
Il ne l’avait pas reconnu au premier abord, probablement un peu trop plongé dans ses pensées, dans ses démons intérieurs. Et puis, il fallait bien avouer qu’il était assez surpris qu’on lui prenne l’épaule comme ça et pas d’une façon hyper agréable. Lui qui avait les nerfs à vif prenait cela comme une sorte d’agression, l’Inconnu –ou presque- était entré dans son espace « personnel », dans sa zone de confort. Mais il n’avait pas le courage ni la force de crier, d’hurler qu’on lui foute la paix. Non, il n’avait même pas la force d’hurler sa haine envers le monde entier. Tous des connards hypocrites. Néanmoins, c’est lorsque la voix se fit entendre et qu’il le regarda, l’inconnu, qu’il ne mit que quelques instants à se rendre compte face à qui il se trouvait et la réaction pu immédiate, presque épidermique. Il se raidit, se renfrogna. Ses poings se fermèrent, de fureur de rage, certes, mais d’une certaine autre manière peut-être aussi de peur et de désarroi.

« Et alors qu’est-ce que ça peut te foutre si j’me fouts en l’air ? T’es vraiment à une vie près là ?»

Il le regardait dans les yeux bouillonnant de haine pendant un instant. Chancelant presque le suivant. Il n’avait pas vraiment l’âme d’un rebelle, de quelqu’un qui provoque. Il n’avait pas l’âme de celui qui fixe l’autorité, la renie, la conchie en lui faisant un doigt d’honneur. Ca aurait été un inconnu, ça aurait été peut-être différent, peut-être. Mais Ruben était son Chef et son Professeur qui plus est. Alors il devait probablement se calmer, lui parler autrement, qui sait ce que ce taré pouvait faire à sa mère –ou à lui-même-. Il inspira essaya de retrouver un semblant de calme, mais il en était totalement incapable, ses pensées étaient bien trop chaotiques, ses nerfs trop tendus. Néanmoins Ruben l’avait obligé à reculer et Tim n’osait plus moufter. Peut-être trop de violence, trop de souvenirs qui remontaient encore et toujours à l’en faire vomir. Peut-être que c’était une pure réaction de défense, son cerveau semblait à moitié déconnecté. Ceci dit ça changeait un peu de ses crises d’angoisses habituelles, mais ce n’était pas forcément beaucoup mieux.
Et la suite, les phrases suivantes eurent plus tendance à le rendre perplexe, ébahi qu’autre chose. Est-ce qu’il était sérieux ? Est-ce qu’il tenait le choc ? La bonne blague comme s’il avait le choix. Il devait tenir, pour sa mère, pour ne pas qu’elle sache quoi que ce soit sur tout cela, pour ne pas que sa vie soit mise en danger. Ultime leit-motiv. Alors, à celui qui aurait presque pu être une figure paternelle jusqu’à avant-hier vu leur 20 ans d’écarts, il ne savait même plus trop quoi répondre.
Hagard probablement un peu trop mais la façon qu’avait l’autre de le regarder était…. Perturbante.

«Qu’est-ce que tu regardes comme ça ? »grogna-t-il.

Il avait envie de lui hurler de nouveau dessus comme si cela pouvait l’aider à aller mieux, mais il savait pertinemment qu’il n’en serait rien, qu’après s’être battu pendant près de un an et demi pour essayer de panser les blessures des « Supérieurs », tous les traumatismes s’étaient réouverts en quelques instants lorsqu’il avait compris que son simple avis l’avait fait enfermer, qu’il était à présent mal vu par le groupe qu’il aurait bien voulu considérer comme une seconde famille, comme des personnes bienveillantes, voulant aider les autres Moldus…. Une famille, comme il n’avait pas pu en avoir avec son père et ses sœurs. Foutaises. Alors l’autre qui lui disait qu’il s’inquiétait ou que sais-je, ça aurait presque était drôle. Juste presque.

«C’était peut-être un peu avant qu’il fallait ce genre de questions. Qu’est-ce que ça peut faire de toute façon si je tiens le choc ou pas. Qu’est-ce que ça peut bien vous foutre, à tous ? Hein ? » Inspiration. Divagation. « De toute façon ce n’est pas comme si j’avais un quelconque choix. Pas la peine de me fliquer comme un gosse, je ne dirai rien.»

Pas le choix, sinon, il aurait déjà parlé. Il ne pouvait pas laisser passer ça. Il aurait tant voulu pouvoir trouver une solution, que les coupables puissent être arrêtés. Un attentat ! Comme s’il n’y avait pas déjà assez de violence. Et voilà que lui aussi à 18 ans se retrouver complice sans vraiment le vouloir, par simple naïveté ou utopisme.
Même s’il savait qu’il ne devait pas mal lui parler, la colère était bien trop profonde, la rancœur bien trop grande, la confiance était partie, il n’y avait plus que la méfiance –sans réelle défiance-. Il ne pouvait pas faire de phrases un peu plus coulantes, pour avoir une discussion normale. C’était encore impossible… jusqu’au moment où la colère tomberait comme un château de carte et qu’il n’y aurait plus que l’angoisse et la peur.
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Timothy Turner
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Mer 15 Jan 2020 - 23:46
Il s’attendait à ne pas accueilli à bras ouverts, mais le premier regard qu’il lui adressa lui fendit le coeur. Avait été t-il vraiment prêt à affronter le fait qu’il avait trahi sa confiance ?

-  Justement, je n’ai envie d’avoir un mort de plus sur la conscience alors qu’il y en a déjà trop eu ! D’autant plus toi, Timothy, ça me foutrait un coup de savoir que tout ce que j’ai essayé de faire pour toi n’a servi à rien !

Essayer de le soutenir quand ça n’allait pas, de lui donner un cadre de vie correct, le motiver pour ses études. Être simplement présent pour un jeune homme qui en avait besoin, car la vie ne lui avait fait pas de cadeau. Ruben savait ce que c’était de devoir se battre constamment pour avoir une place dans la société, et il aurait pris n’importe quelle main à l’âge de Timothy pour un peu d’aide. Dans son cas, elle aurait été financière. Pour Tim, il lui fallait juste un cadre sain pour se reconstruire. Mais tout s’était écroulé pour lui, et il le concevait parfaitement.

- Je ne suis pas là pour te fliquer. On s’inquiète pour toi. Même Charlotte s’inquiète pour toi, alors qu’elle ne te connait pas depuis longtemps. On est une équipe, et pour nous, tu restes notre Timothy. Si tu crois que sauter soulagerait tout le monde, tu te trompes. C’est pas avec la vie que tu veux en finir, mais avec la douleur qui t’empoisonnes. S’il y a un remède à la douleur, il n’en existe pas à la mort. On en a déjà parlé. Tu es plus fort que ça.

Il savait que ce c’était d’être à plat. De se sentir comme une merde. La culpabilité qui l’avait dévoré lorsqu’il avait compris qu’Aurea l’avait laissé tombé. Qu’elle n’allait jamais revenir. Puis la colère, la tristesse. La pire montagne russe émotionnelle de sa vie. Il lui avait toujours dit qu’ici, il y avait plein de gens avec des blessures. Des gens qui le comprendraient quand il souffrait. Il n’avait jamais menti, mais le doux cocon s’était brisé.

- J’ai défendu ton cas. J’ai gagé ma parole que tu ne ferais rien qui nous porterait préjudice, et que tu étais un élément prometteur chez nous. J’ai pris un risque, mais parce que je pense qu’il en vaut la peine, lui glissa-il avec une pointe de tendresse. Sa main glissa discrètement dans le dos du jeune homme, juste pour l’obliger encore subtilement à se tenir hors du bord. Il recula, ce qui obligeait Tim à reculer avec lui. Comme il finit par être presque assez près pour presque le prendre contre son bras par mégarde, il le relâcha pour respecter son espace personnel. Son informateur savait très bien quel risque il devait avoir pris. Il s’était engagé envers un chef dont il n’avait pas encore la confiance que cet élément à problèmes n’avait juste eu qu’un coup d’éclat. Ruben avait simplement argumenté que c’était le seul cracmol qu’ils avaient à disposition qui pouvait faire subtilement des allers-retours dans le monde magique sans que ce soit trop suspect. Timothy avait une valeur pour les Inquisiteurs qui pouvait bien outrepasser le reste. Il lui fallait juste parfaire sa formation, car il était jeune, il devait comprendre que le monde n’était que nuances de gris et non noir, blanc, gris, comme tous les jeunes de son âge. Il fallait simplement... savoir s’adresser à lui. Ruben savait qu’il avait assumé énormément de poids sur ses épaules à cause de ce petit con. Il n’était pas le genre de joueur à faire un all-in et c’était bien ce qu’il avait fait. Alors il avait intérêt à revenir fissa au QG avant qu’il ne cause sa ruine.

- Donc je t’en prie, viens, on part de ce pont puis on pourra discuter plus tranquillement de certains détails.

Il lui tendit une main amicale, espérant qu’il la saisisse.

- Tu te doutes bien que cette façon de faire ne me ressemble pas, Timothy. Je te lai dit dès le départ, j’ai été ravi qu’on soit sur la même longueur d’ondes. Donc il faut qu’on discute, mais je n’aurais l’esprit tranquille que quand je serais sûr que tu ne feras pas cette erreur.

Il préférait ne pas prendre de risques inutiles. Il ne pouvait pas prévoir les réactions de Timothy, alors il préférait éviter qu’il ne change d’avis. Il fallait également qu’il se calme, qu’il ne se laisse pas envahir par l’émotion. Timothy était capable d’avoir une conversation très censée et pertinente, mais fallait-il encore que ce soit bien sa raison qui le guide. Ce n’était pas tellement de sa faute, la vie l’avait cogné jusqu’à plus soif. Il avait toujours été convaincu qu’une fois bien guidé, il ferait des choses merveilleuses. Mais il fallait lui donner les outils pour se construire la bonne armure.
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Jeu 16 Jan 2020 - 18:28
Est-ce qu’il le croyait ? Oui. Non. Il ne savait plus trop. Un mort de plus, ça lui donnait presque envie de rire jaune. Quant à la suite, il était entre touché et énervé. « tout ce qu’il avait fait pour lui «Cette expression lui donnait envie de nouveau hurler voir de le cogner. Pas pour lui faire mal, juste par ce qu’il ne savait même plus comment exprimer cette détresse-haine qu’il ressentait à ce moment-là. Il inspira, essayant de retrouver un minimum ses pensées pour dire quelque chose de clair.

« Oh oui, c’est si gentil et attentionné de t’inquiéter pour le pauvre petit Tim.» répliqua-t-il plus sarcastiquement qu’il ne l’aurait voulu néanmoins sans réellement méchanceté dans la voix. « Tu t’inquiètes surtout pour ta source d’informations, ne me fais pas croire le contraire.»

Par ce qu’au final c’est tout ce qu’il était, une foutue source d’informations. Lui qui pensait que l’on pouvait l’apprécier sincèrement, qu’il pourrait là se trouver un réel équilibre avec des personnes à qui il pouvait marcher un peu parler magie – même s’il restait des tabou, des choses qu’il préférait passer sous silence-. Triste réalité. D’un côté il espérait désespérément que l’autre nie, mais surtout qu’il trouve de vrais arguments pour lui prouver qu’il se trompait. Mais dans de tels groupes, qui au final étaient extrémistes, comment est-ce que l’on pouvait être autre chose qu’un « pion », qu’un nombre. Il allait probablement trop loin, beaucoup trop loin mais il ne s’en rendait pas vraiment compte. Il était trop angoissé, trop mal. Il savait qu’il devait faire attention à ne pas franchir une limite inacceptable pour le prof/supérieur qu’il était… seulement dans son état actuel, le souci c’est que cette limite il ne la voyait plus trop, elle était comme floue.

« Non, je ne suis pas plus fort que ça. Ça c’est que vous dites tous, pour me culpabiliser. Et il est où, Ruben, ce remède à la douleur ? Hein, il est où ? Il n’existe pas, ce n’est que des foutaises pour faire croire que tout peut aller mieux, mais rien n’ira jais bien après ça. Vous leur avez déclaré une guerre ouverte, s’ils découvrent notre culpabilité et à cause de vous, j’ai aussi du sang sur les mains, du sang d’innocents qui n’avaient rien demandé. Alors ne me dis que je suis plus que ça et qu’il y a des foutus remèdes.»

Injuste, lui ? Probablement, mais il s’en fichait. La culpabilité était bien là. Cuisante. Dégoutante. Alors ce genre de discours, il n’en voulait pas, pas pour le moment du moins. Il n’était pas assez posé pour pouvoir y réfléchir réellement.
Est-ce que par la suite, il s’était calmé ? Peut-être un peu lorsqu’il lui dit qu’il l’avait défendu. Il n’était pas sûr que ce soit vrai, peut-être qu’il voulait toujours le pigeonner et le pire c’est que ça marchait en partie, par ce qu’il voulait entendre ça… et qu’il restait quand même assez naïf. Mais rapidement, il déchanta. Elément prometteur, son cul oui ! Il était plus facile pour lui de s’introduire dans le monde sorcier, voilà ce que ça voulait dire là… mais en même temps, est-ce que sa voix ne trahissait pas quelque chose de presque plus paternel ? On ne pouvait pas dire que de ce côté-là il savait trop ce que c’était un vrai lien paternel… mais probablement que ça y ressembler, ou alors c’était encore une illusion supplémentaire par ce que son esprit en avait besoin. Méthode de survie.

« Merci.» se contenta-t-il finalement de souffler, doucement.

Il sentit bien la main de l’homme dans son dos, l’obligeant à quitter un peu plus bord et cette fois il se laissa faire sans réellement rechigner. De toute manière, il devait être raisonnable, il ne pouvait pas faire ça à sa mère.
Un léger tremblement le secoua. Il cligna des yeux, essayant de rester concentrer sur ce que lui disait son supérieur et qui était probablement d’assez grande importance. Il répondit rapidement d’une voix presque monocorde., comme s’il avait enclenché le mode de réponse « automatique ».

« Il faut que j’aille à la Fac. J’ai cours.»

Ce n’était pas un refus de coopérer, de parler avec le Professeur, c’était juste un fait. Il fallait, tous les deux qu’ils aillent travailler. Ils pouvaient donc parler sur le chemin, n’est-ce pas ? Il bugua un peu quand l’autre lui tendit la main se demandant ce qu’il voulait qu’il fasse excatement avec. Est-ce que ça serait comme sceller en pacte ? Néanmoins, plus par automatisme qu’autre chose, à son tour, il lui tendit la main.

« Dans tous les cas vous ne pourrez pas me suivre jour et nuit.» Il planta son regard dans le sien, mélange de tristesse et colère perpétuelle, probablement avec un fond de détermination « Vous … ils ont menacé ma mère. C’est bon. Je me tiendrai à carreaux, je l’ai déjà dit.» temps de silence. « Je vous suis»

Probablement qu’il avait répondu un peu à coté de la plaque par rapport ce que voulait Ruben, mais le fait est qu’il allait le suivre, et donc qu’il avait eu ce qu’il voulait, et ça, il en était totalement conscient. Le tout était de savoir à quel point il pouvait lui faire confiance.
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Timothy Turner
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Ven 17 Jan 2020 - 0:46
Ruben avait pensé qu’il avait réussi à avoir une meilleure connexion avec le jeune Timothy. Il faisait erreur, semblerait-il, ou alors était-ce simplement ses émotions négatives qui parlaient ? Il continuait à le rejeter, mais Ruben n’en démordait pas.  Il avait compris avec l’expérience que parfois, assurer c’était aussi rassurer.

-Tu sais très bien que c’est faux, répondit-il simplement avec douceur, dans un ton très assuré. Il l’avait toujours traité avec égard, comme tous les autres. peut-être un peu plus parce qu’il sentait qu’il en avait besoin. Pourquoi ? Parce que Ruben voulait être un humain à peu près décent. S’il pouvait faire quelque chose pour améliorer la situation, il le ferait. Timothy restait hostile à sa présence, mais il savait qu’il ne pouvait pas le convaincre du premier coup. C’était le genre de personne enfermée dans sa coquille, et pour l’ouvrir, il fallait de la patience. Beaucoup de patience. Il fallait que les mots l’atteignent, percent sa carapace. Il semblerait que c’était quand il lui avait annoncé qu’il s’était grandement mouillé pour lui qu’il abaissa un peu ses défenses. Hé bien, il méritait bien ça, car il avait misé gros sur ce sale môme. Un merci, que Ruben échangea contre un doux sourire. Il sembla le suivre quand il l’incita à s’éloigner de la barrière. Timothy sortit de nulle part qu’il avait cours et qu’il devait y aller. Son professeur hocha la tête, mais n’osa pas ajouter quelque chose à ce sujet. Le ton du jeune homme indiquait qu’aucune réponse irait jusqu’à son cerveau. Ce dernier repris le cours de la conversation, puis finit par tendre également la main, comme si il voulait échanger une poignée de bienvenue. Ruben leva un sourcil, avant d’attraper affectueusement la main du jeune homme pour le tirer plus loin et commencer à rejoindre la rive.

- J’ai pas besoin de te faire suivre. Je te fais confiance, et ça suffit. J’ai gagé ma position pour toi envers quelqu’un qui se méfie sûrement de moi, car j’étais proche de Debbie.

Debbie, qui avait disparu je-ne-sais où. C’était bien ce qui inquiétait Ruben avec ce nouveau chef : il n’y avait aucune trace d’elle. Méfiance était de mise, et surtout, aucun écart de conduite toléré. Il avait peut-être fait une connerie avec Tim. Il est vrai que si jamais il le trahissait, il perdait gros. Très gros. Mais quelque chose au fond de lui soufflait qu’il avait bien fait d’insister. Il ne dit rien sur sa mère, esquivant volontairement le sujet même s’il devrait revenir plus tard. Il lâcha sa main quand il était sûr de le suivre.

- Je t’accompagne à la fac, mais je te quitterais sûrement avant pour me prendre un café. Puis c’est un peu la honte d’arriver avec le prof, non ? Plaisanta-t-il doucement. Bon pas tellement la honte s’il en jugeait ce qu’on disait généralement de lui et les jeunes femmes un peu trop occupées à se centrer sur lui au lieu d’écouter ce que Kant avait à dire sur l’art et la nature humaine. Il arrivèrent sur la rive, et Ruben s’arrêta deux secondes pour mettre une tape amicale sur l’épaule de Timothy.

- Voilà, t’es plus sur ce pont, et je suis fier que tu n’y sois pas resté.

Ça sonnait mieux dans sa tête, songea-t-il, mais il devait assumer la nullité de ses propos maintenant. Il voulait juste lui dire qu’il était heureux qu’il n’ai pas cédé à cette pulsion morbide. Qu’il avait lutté, et qu’il avait gagné. Mais comme il ne voulait pas trop sortir les violons au point de le gonfler, ça avait donné ça. Il y eut un silence, plus lourd, qui dura quelques mètres.

- Je sais que je te dois des explications, commença-t-il sobrement. Comme je te l’ai fait remarqué, ce n’est pas une façon d’agir qui me ressemble, et c’est ça qui t’as déçu. Je ne pense pas avoir tort en l’affirmant. Peut-être que ça te décevra plus, mais je souhaite juste que tu m’écoutes jusqu’au bout.

Son sérieux tranchait avec l’atmosphère chaleureuse qu’il avait essayé de créer jusqu’ici.

- Ça fait des mois que je leur dit qu’il vont faire une grave erreur et que les conséquences d’une telle opération seront contre-productives. Justement parce que grâce à toi, j’ai mieux compris la complexité de leur monde. Tous tes arguments, ils les ont entendu de ma bouche, et je ne les ai pas convaincu. Tu n’avais aucune chance de changer quoi que ce soit, j’avais déjà échoué à mon niveau, conclut-il avec une amertume certaine dans sa voix.

- Le problème est qu’au vu de tes liens avec... l’autre monde, tu n’es pas un élément en qui ils peuvent avoir confiance. Ils ne te connaissent pas, et dans notre groupe, tous ont souffert à cause des sorciers. Toi aussi tu ne fais pas confiance aux gens. Tu ne le ferais pas d’autant plus si c’était un sorcier. Pour eux, c’est pareil. Car l’arbre ne tombe jamais bien loin du pommier. Est-ce que tu comprends ?

Il regarda quelques secondes le jeune homme, espérant une lueur d’affirmation de sa part. Il n’espérait pas qu’il soit d’accord avec cette logique, mais simplement qu’il comprenne que certains pouvaient penser comme ça à son égard. Qu’il pouvait être soupçonné d’être une taupe, qu’il pouvait filer des informations de l’autre côté. Sa «double-nationalité» était à double tranchant. Il pouvait aussi retourner sa veste. Il pouvait également jouer au petit fragile et tous les arnaquer. Il n’y avait que le contact qui pouvait effacer les doutes, et tous ceux qui connaissaient bien Timothy chez les Inquisiteurs savait que sa souffrance était réelle. Il savait ce que c’était quelqu’un dont l’âme était malade. Il avait vu ça chez sa soeur. Elle avait presque fait la même connerie que Tim, parce qu’elle n’arrivait pas à trouver ce qui allait mal chez elle. Personne dans sa famille ne pouvait l’aider. Car personne, à part elle, savait qu’elle était née dans le mauvais corps. Peut-être qu’en recueillant Timothy, il essayait de se pardonner de n’avoir pas pu être là pour sa petite soeur. Il était loin, à Londres, et il n’avait pas vu combien elle souffrait.

- Alors ta réaction les as terrifié. Imagine si tu avais prévenu le Ministère. Imagine si tu avais couru droit dans la gueule du loup, que tu te faisais attraper par un de ces Supérieurs et qu’ils te mettaient sous Imperium pour que tu avoues tout ? Ou même que par bonne volonté, tu préviennes quelqu’un de ta famille, qui répète tout à la mauvaise personne ? On serait sûrement tous morts, ou pire.

Pire, car les conséquences pouvaient être inimaginables face à des nazis magiques. Oui, il n’avait pas peur de la comparaison vu que ces Supérieurs semblaient trier les gens selon une doctrine arbitraire. Ils auraient pu considérer comme une ouverture pour déclarer la guerre aux gens ordinaire.


- Je ne dirais pas qu’ils ont agit correctement. Je ne te demande pas de leur pardonner. Mais leur réaction a été proportionnelle à la tienne. Je t’ai dis de te méfier de tes émotions si elles commencent à exploser. Des fois, il est plus sage de se taire.

C’est ce qu’il avait fait et ce qui avait dû susciter l’incompréhension de son élève. Mais il essayait de lui faire comprendre que ce n’était pas de gaîté de coeur. Qu’il était obligé de contenir la culpabilité et la tristesse face à quelque chose qu’il n’aurait pas voulu voir.

- J’ai échoué, Timothy... - Il serra le poing. - J'ai essayé de les raisonner, mais je n’ai rien pu faire. Il faut que tu comprennes que même ma position a des limites et qu’arrêter l’attentat m’était impossible. J’aurais été face à Debbie, j’aurais pu me permettre de faire quelque chose, d’insister, de les traiter de malades mentaux, mais depuis Gregory, c’est différent. Je n’ai aucune garantie que les informateurs sortiront indemnes si je me montre imprudent. C’est à dire chacun d’entre nous, si jamais je tombe, pourrait tomber avec moi. Personne ne sait où est Debbie. C’est à dire qu’on s’est arrangé pour qu’elle disparaisse de la circulation.

Il ne savait pas si c’était une bonne chose qu’il partage ses appréhension avec quelqu’un de si anxieux que Timothy. En revanche, il lui semblait bien pire de les lui cacher. Lui aussi avait été déçu, mais pourtant, il avait décidé de continuer. Il avait placé ses informateurs là où il le fallait, et de manière consciencieuse pour garantir la réussite de l’opération.

- Entre toi et moi, je suis le seul coupable, conclut-il d’un air grave. C’est moi qui ai donné les ordres, pas toi. Peut-être qu’une partie de moi songeait qu’ils allaient abandonner cette idée folle... Je... Moi-même je reste très confus...

Il se passa la main dans les cheveux, son regard passa derrière son épaule. Son assurance sembla vaciller légèrement. Il avait faussement fendu cette armure dans un demi-mensonge. Il savait depuis le départ qu’ils ne changeraient pas d’avis. Même si au fond de lui, il avait espéré que ses informateurs lui rapportent que c’était trop complexe de s’introduire dans le ministère. On va dire que ses propres capacités se sont retournées contre lui.  Son côté plus cynique avait espéré qu’il avait raison, et que les Inquisiteurs se soient vautrés. Justement parce qu’ainsi il seraient plus disposés à aller dans son sens. Parce que il devait regagner le pouvoir qu’il avait perdu suite au licenciement de Debbie. Il n’aimait pas cette impression de se voir grignoter son influence par d’autres, il n’avait pas travaillé autant pour se faire bouffer au moindre remous. Même si la culpabilité n’était pas agréable, même si son seul remède était le déni, il songeait toujours que les Inquisiteurs valaient la peine. Il fallait qu’ils comprennent qu’il était temps de changer de méthode, surtout avec la première dame du Royaume-Uni marchant avec eux.

- Ah, soupira-t-il. J’ai vraiment besoin d’un café.

Douce drogue que la caféine.
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Ruben H. Shadwell
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Sam 18 Jan 2020 - 17:55
Est-ce qu’il savait que c’était faux ? Pas vraiment. Comment est-ce qu’il pouvait en être sûr. Ce n’était que des mots. Toujours, ça n’avait été que ça. De mots, pour l’amadouer. Est-ce qu’une fois l’un d’eux avait été sincère. Probablement que oui avec Lex et Alej’, mais avec Ruben ? Avec un chef ? Est-ce que ce n’était pas un peu son « job » de dire ce que les autres voulaient entendre, surtout quelqu’un de fragile comme lui ? Est-ce qu’il n’avait pas juste été naïf et stupide ? A moins qu’il dise la vérité, mais comment est-ce qu’il pouvait en être certain, ne plus avoir aucun doute. A l’heure actuelle, il ne pouvait pas, et pourtant, il se serait probablement damné pour qu’il dise la vérité, pour qu’il l’apprécie sincèrement, pour avoir un genre de vrai soutien type paternel. Ils parlaient, ils parlaient beaucoup, mais n’étaient visiblement pas sur la même longueur d’onde, néanmoins Ruben avait réussi à le calmer un peu – si peu- mais il méritait malgré tout un petit merci, sans être certain qu’il y ait quelque chose de réellement vrai. Toujours perdu et perturbé, ils avaient quand même fini par s’éloigner du pont. Turner n’était pas certain que ce soit la solution, il ne savait pas s’il regrettait ou pas de ne pas être réellement décidé, d’avoir ai. Sans lui, est-ce que sa mère n’aurait pas été moins en danger ? Probablement que si.
La conversation avait continué. Et voilà que l’autre reparlé de faire confiance et compagnie. Humpft. C’est ce qu’il voulait répondre sa dernière phrase attira un peu plus son attention. Il n’était pas certain du message que Tuben voulait lui passer là exactement.

«Pourquoi ?» souffla-t-il simplement doucement.

Il avait plus ou moins conscience, probablement plus que moins d’ailleurs, que cette question était trop large, qu’il pouvait demander des explications sur pourquoi est-ce qu’il lui faisait confiance, ou pourquoi on se méfiait de ce Général. Ca serait au plus âgé de décider à quoi il voulait répondre, de toute manière, ça ne pourrait être qu’utile à Timothy. C’était quelque chose retenir, bien que vu son état de nerf, il doutait au final retenir réellement quoi que ce soit de vraiment utile ou du moins ce genre de petit détail quais insignifiant. L’homme ne tarda pas à lui annoncer qu’il l’accompagnerait à la FAV avant de faire une pseudo-plaisanterie comme quoi ça serait la honte d’arriver avec un prof. Comme seule réponse, l’adolescent haussa les épaules, la vérité, il s’en foutait totalement. Qu’est-ce qu’était ce genre de honte par à certaines autres humiliations ? Ceci dit, il ne voulait pas non plus que des rumeurs courent sur eux, stupides, fausses et que l’homme soit ennuyé ?

« Je m’en fiche, j’vois pas pourquoi j’aurais honte. Mais c’est vrai que ça ne le fait pas.»

De ses grandes phrases, il était pour l’instant retourné aux phrases beaucoup plus courtes, comme sil était fatigué de parler, c’était peut-être un peu le cas, ou alors son énergie l’avait quitté, il se sentait un peu déphasé avec ce stress intense. Il était probablement trop pensif, un peu trop mal, le plus gros de la colère était passée, alors, forcément pour l’instant il contrôlait probablement un peu mieux ses dires. Et finalement ils étaient arrivés dans une des rues adjacentes du point, lorsque l’homme lui mit un tape sur l »épaule avant de lui sortir une phrase qui le bloqua totalement. Il savait que c’était censé faire plaisir, que ce n’était pas pour moquer et pourtant il en gardait un arrière-gout de quelque chose. Il avait l’impression de nouveau vriller. Il n’avait pas besoin qu’on le félicite pour a, qu’on l’infantilise avec une phrase bateau, comme lui donne une « récompense », comme on le fait aux gamins lorsqu’ils réussissent quelque chose de bien. Il voulait la paix, notamment la paix intérieure, mais celle-là ce n’est pas de si tôt qu’il la trouverait. De ce fait, comment est-ce qu’il devait au juste réagir aux propos de l’homme ? ne sachant pas et ne voulant quand même pas trop pousser le bouchon trop loin, il avait préféré juste se taire sur la question et c’était tant mieux par bientôt l’homme avait repris la parole, lui disant qu’il avait des explications à lui donner, le « gamin » fronça un peu les sourcil, mais tint le silence pour ne pas le couper. Il essaya de se concentrer seulement sur la voix de l’homme, s’empêchant d’avoir un petit rire sarcastique lorsque l’autre lui dit qu’il était « déçu » de la façon du plus âgé. Oh non, c’était plus que de la déception, c’était de la trahison. De tous. Pas un n’avait vraiment voulu lever le petit doigt pour l’aider, pour essayer de le calmer. Il essaya de rester stoïque lorsqu’il entendit que cela faillait des mois qu’ils préparaient cette merde, cet attentat, comment est-ce que c’était possible ? Comment est-ce qu’ils pouvaient tous se regarder dans le miroir ? Qui avait pu un jour se dire à un moment donné que c’était une bonne idée. Il sentait déjà la haine, la colère remontaient, mais lorsqu’il lui dit directement qu’on ne lui faisait pa confiance à cause de ses « liens » avec les sorciers, il eut l’impression de se prendre une claque magistrale dans la gueule. Il s’en doutait un peu, il y avait pensé, mais se l’entendre dire de cette manière abrupte c’était dur à encaisser. C’était donc ça, il n’avait donc sa place nulle part. Un uppercut aurait probablement été moins douloureux.
Il sentait les larmes monter au coin de ses yeux mais essaya de se retenir le plus possible, il s’était déjà assez donné en spectacle, mais il regrettait de plus en plus de l’avoir laissé embarqué loin du pont. Il regrettait de l’écouter sans arriver à rien dire.
Et la suite, quoi dire de la suite ? Il les avait terrifiés et donc on l’avait enfermé comme si c’était normal. C’était quoi leur putain de souci ? Il en restait ébahi d’entendre de telles paroles d’un mec qui censé quand même être censé. Il aurait voulu comprendre leur logique, mais ce n’était pas le cas. Ce n’était pas possible. D’autant plus que visiblement c’était SA faute vu qu’il n’avait pas à la base contrôler ses émotions. Il avait presque l’impression de marcher sur la tête. Est-ce qu’il ne pouvait pas comprendre que certaines choses n’étaient pas contrôlables pour lui. Que les traumatismes étaient trop récents pour qu’il réussisse à faire trop bien la part des choses, à rester calme et posé dans certaines circonstances ? Pourquoi est-ce qu’il ne semblait pas comprendre que le plus jeune avait presque toujours les nerfs à vifs, les émotions frôlant toujours des extrémités un peu trop folles, comme s’il était un peu trop hypersensible, comme s’il était une pompe à émotions négatives.
Et il déglutit, difficilement. Il voulait croire en la bonne volonté de Ruben dans ces dernière, il voulait le croire, mais à quoi bon au final ? A quoi bon vu ce qu’on lui reprochait ? Et lorsqu’il put enfin reprendre la parole, il préféra reprendre directement sur le dernier couplet, celle de la culpabilité. Il avait toujours plus ou moins les larmes aux yeux réussissant pour l’instant de pleurer réellement, probablement que le dégoût –en partie- de tous ceux aveux pouvaient se lire sur son visage.

«Non. On est tous coupables de ce qui est arrivé. Des ordres, sont des ordres, on peut ou pas les suivre.» Bon ceci dit, il n’y avait qu’à voir où sa « rébellion » l’avait mené. «Tout le reste, ce sont de foutus excuses pour ne pas vous sentir coupables. RIEN, ne vous obligez à faire cela, rien ne t’obligeait à rester. Te donner bonne conscience en disant que tu espérais ci ou ça, ou que tu as essayé ce sont des putains de foutaises. » Et devinez qui coulaient à présent rageusement sur ses joues ? Bingo, les larmes, il essaya de les essuyer rapidement du revers de sa manche de manteau.Et moi, je suis tout autant coupable que vous tous, par ce que trop lâche pour aller le dire à quelqu’un. Trop lâche, mais surtout probablement trop apeuré de ce qui pourrait arriver à sa mère et dans un sens, cela ferait éga lement des morts supplémentaires sur ses mains. Il inspira difficilement, avant de continuer, plus difficilement probablement. « Ce que je comprends, c’est surtout que je ne suis pas le bienvenue, ni dans ce monde-là, ni dans le leur. Ce que je comprends, c’est que oui, c’est peut-être compliqué de me faire confiance… mais PUTAIN, vous avez tous souffert à cause de sorciers ? La plupart d’entre nous ne connaissent quasi rien à la magie ; a plupart n’ont pas été torturés, séquestrés, enfermés pendant presque deux foutues années par ces mêmes personnes. Alors pourquoi ne pas me faire confiance ? Hein ? Et toi, qu’est-ce qui t’es arrivé de si terrible pour que tu penses que ça valait la mort d’innocents ? Par ce que pour moi, rien ne justifie ça.» s’il avait hurlé le putain, il avait vite baissé le ton de façon à ce que seul Ruben puisse l’entendre, regardant autour de lui aux aguets, inquiet de la discussion, mais trop à fleur de peau pour pouvoir réellement se taire, pour faire trop attention. « Et ça aurait été plus une potion de vérité qu’un Imperium, ce dernier servant pour faire de quelqu’un un pantin.» souffla-t-il à mi-voix. « Et je suis vraiment désolé, d’avoir été un peu hystérique en me rendant compte que vous étiez des putain de psychopathes sans cœurs. C’est ça ton argument « on va séquestrer le gamin et le menacer » pour être certain que nous on crève pas, tandis qu’on tue des innocents. Sérieusement ?» Cette conversation allait trop loin, beaucoup trop loin pour l’extérieur, mais il n’arrivait plus à vraiment se contrôler, à faire attention à son vocabulaire, la seule chose qu’il faisait c’était de parler à voix basse. Plus les secondes passaient, plus sa respiration se faisait difficilement, était rauque. « Leur réaction était proportionnelle à la mienne ? Dans quel monde est-ce qu’on enferme quelqu’un qui a un TPS sur une séquestration, juste par ce qu’il donne son avis un peu trop fort. C’est ça, ton excuse ? C’est ça ta vision du monde ?»

Il ne devait pas s’effondrer, mais c’était de plus en plus compliqué. Il aurait pu et même probablement dû répondre sur Debbie et Gregory, mais il ne le fit pas, probablement par ce que pour le moment, il n’en avait rien à carrer d’où l’autre nana pouvait être.
Et soudain, presque sortit de nulle part v’la que l’autre lui parla de son café à la con. Il préféra ne rien répliquer sur cela mais était toujours prêt à le suivre, parce qu’il n’avait plus grand-chose à perdre. Parce qu’il était juste terrifié, et qu’un soutien même d’un psychopathe était toujours mieux que rien.


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Timothy Turner
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Timothy Turner
Jeu 23 Jan 2020 - 23:50
Ruben reconnaissait qu’il avait fait une erreur à ce moment-là. En essayant de lui expliquer les choses pour qu’il puisse relativiser, il avait songé que cela le mènerait à réfléchir, à prendre du recul. Sauf que le recul disponible chez Timothy à ce moment-là était sûrement la distance entre sa rétine et sa pupille. Il se sentit vraiment idiot quand il vit le jeune homme se mettre à pleurer. Aurea lui avait expliqué qu’il était un homme de raison et de concret, mais que parfois cela lui causait du tort. On ne pouvait pas raisonner quelqu’un dans cet état. Il décida donc qu’il valait mieux se taire et le laisser cracher son venin jusqu’au bout. C’était peut-être un peu ce qu’il avait besoin, juste d’extérioriser tout ce mal-être. Ruben craignait que sa maladresse ne l’ai un peu trop blessé. En même temps, il ne voulait pas lui cacher la vérité. Le mensonge était quelque chose de joli, mais quand il disparaissait c’était une sorte de mort. Il n’aimait plus mentir aux gens parce qu’il savait ce que c’était quand quelqu’un vous avez caché la vérité soit-disant pour vous protéger. Il se contenta alors de l’écouter, et sorti juste un paquet de mouchoir car c’était la seule attention qu’il pouvait vraiment faire. Quand un de ses proches était triste, il le prenait juste dans ses bras en lui disant que tout irait bien, mais c’était sûrement inapproprié. Il n’était pas dérangé par le contact platonique, mais il avait peur d’aggraver encore plus les choses. D’habitude, il savait faire en sorte que les gens aient envie de l’écouter et de le suivre, mais là, il avait affaire à un niveau plutôt difficile. Dans tous les cas, il ne révèlerait pas son histoire à Tim. Déjà, c’était pas aussi grave que d’autres, même si cela avait des séquelles. Il avait des problèmes à faire confiance aux autres. Il était très agacé face au mensonge. Surtout, ses relations amoureuses avaient l’air d’être foutues. Le sujet récurrent de ses disputes avec Amber, c’est qu’elle ne le trouvait pas investi, voire distant, et froid face aux projets à long terme. Ils étaient tous brisés, chez les Inquisiteurs. C’était ça qui les reliaient entre eux. Timothy n’était pas là depuis assez longtemps pour le voir. Parce qu’il était timide, angoissé par son vécu.
Dans le fond, Ruben le trouvait un peu égocentrique. Peut-être parce qu’il avait entendu ou vécu de loin trop d’histoire sordides liées à la magie ou au monde sorcier. Timothy, c’était une autre histoire à rajouter à son répertoire. Il avait sûrement fini par devenir insensible à tout ce malheur, c’est pourquoi il avait du mal à compatir. Ou alors c’était juste parce que c’était tellement inimaginable que cela l’éviter de trop se projeter dans cette souffrance. C’est juste que... Par exemple, il y avait un type parmi les activistes qui avait retrouvé sa femme parcourue de profondes entailles sur tout le corps. Un amant sorcier jaloux. Le crime de la femme était d’avoir mis un terme à leur relation. C’était un énième féminicide. D’autres qui avaient vu leurs enfants mourir sans pouvoir les protéger. Certains avaient tout perdus. D’autres torturés. D’un certain côté il comprenait que Timothy soit aussi égocentrique à ce moment-là. Il ne pouvait juste rien voir d’autre que ce qu’il ressentait, car c’était trop puissant. C‘était humain, mais l’enseignant ne savait pas trop quoi faire. Il était un homme d’analyse et de raison qui pensait avoir affaire à un adulte, mais il oubliait qu’il avait affaire à un garçon entre l’adolescence et l’arrivée dans l’âge adulte. Un enfant coincé dans un corps de grand. Le problème, c’est qu’il n’était pas le mieux placé pour essayer de chasser les monstres tapis sous son lit, car le «gamin» ne lui faisait pas confiance, il le sentait bien. Il tenta une autre fois de faire baisser la tension.

- Tu as raison sur un point
, repris-t-il finalement. Il n’y a pas vraiment de «mal pour un bien».

Il soupira. Il le voulait vraiment ce café, un petit remontant n’était pas de trop. Ce môme était dur à gérer, et il en avait embrassé presque l’entière responsabilité. Il avait juste envie de croire que son pari irait dans le bon sens.

- Je suis désolé, je me suis sûrement précipité pour parler avec toi de tout cela. J’espérais... Que cela t’aide un peu à mieux comprendre. Comme je te l’ai dit, cela ne veut pas dire que tu dois l’accepter, enchaina-t-il en insistant légèrement sur le dernier mot.

- Je sais que tu n’as personne avec qui parler de tout ça. C’est juste que si tu veux discuter... je suis là. Même si c’est pour m’engueuler. Profite, tu n’auras pas forcément ce privilège deux fois.

Il eut un léger sourire. Il espérait que ce petit «cadeau» le calmerait.

- Ça va te paraître étrange de ma part, mais je pense que tu ne devrais pas aller en cours aujourd’hui. Tu devrais te reposer...  Et si jamais tu veux parler, je suis là. Même maintenant.

Sa main glissa doucement sur son épaule, passa un peu derrière son dos. C’était le seul geste chaleureux qu’il se permettait.
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Dim 26 Jan 2020 - 9:48
Est-ce qu'il était en train de partir totalement en vrille dans la rue ? Oui. Probablement un peu trop. Mais il n'y pouvait rien, il avait l'impression d'avoir perdu tout sens commun, toute logique. Il n'avait qu'une envie, lui dire ce qu'il pensait plus ou moins clairement. Ce qui lui brûlait les entrailles, ce qui le rongeait depuis la veille -voire l'avant veille-. Il aurait voulu lui faire comprendre certaines choses, que certaines comparaisons étaient un peu déplacées. A moins que ce soit lui qui ne soit qu'un putain d'égoïste ? Mais il s'en fichait. Ils n'avaient pas vécu là-bas, ils n'avaient pas vu tous les morts ; tous les sorts, les humiliations, les tortures. Alors oui, il était dans son droit de lui dire que les avaient avaient souffert mais que ce n'était pas comparable. D'autant plus qu'ils étaient pour la plupart tous quand même « beaucoup » plus âgés aussi bien aujourd'hui que probablement à cette époque-là. Est-ce que s'il n'y avait eu que les Supérieurs, il y aurait cette haine, cette déception du monde magique ? Probablement que non. Les choses étaient ce qu'elles étaient, mais si sa famille l'avait soutenu avant ou après, ou au moins montré moins de mépris, il n'en serait probablement pas là aujourd'hui à tâtonner comme un abruti, à chercher sa place, une possible seconde famille, quelqu'un d'autres que sa mère qui l'accepterait. Il y avait tellement cru que c'était la bonne chose à faire d'intégrer ce groupe, il y avait cru avec toute sa naïve bonne foi qu'ils étaient sur la même longueur que lui, qu'ils n'étaient pas comme ses extrémistes. Foutaises et déception. C'est à peine dans sa longue tirade s'il avait vu le paquet de mouchoir trop obsédé à finir trop parler et probablement que sa vision était aussi un peu trop brouillée, sans compter ses émotions qui étaient dignes d'un trampoline sans qu'il arrive à les canaliser.

Il avait fini, il avait dégueulé en grande partie tout ce qu'il avait sur le cœur, tous ces mots, ce qu'il en pensait. Est-ce qu'il se sentait mieux ? Non. Est-ce qu'il était calmé ? Probablement oui. Calmée mais surtout exténué, comme vidé de son énergie. Et surtout, il ne devait pas oublier devant qui il se trouvait et ne devait pas dépasser certaines limites, qu'il avait déjà probablement un peu trop franchies avec tout ça, mais pour l'instant le Prof ne semblait pas vraiment lui en tenir rigueur, à voir pour combien de temps, ce genre d’énergumènes pouvait probablement soudain repartir de plus belle. Et enfin, Ruben reprit la parole, lui disant qu'il avait raison sur un point. Un seul ? Vraiment ? Mais il ne fit aucun remarque déplacée cette fois, après tout c'était le point de vue de Ruben. Il devait le respecter même si c'était dur pour lui. Il s'en mordit presque un peu trop fort la langue pour le laisser continuer, essuyant maladroitement d'un revers de manche les larmes qui coulaient toujours sur ses joues. Il inspira, essayant de se calmer, sentant à présent ses jambes trembler légèrement. Il l'écoutait parler avec des paroles probablement plus sages, ou alors il se disait cela pour ne plus entrer en conflits avec l'adulte, par ce qu'il ne s'en sentait plus la force, qu'il n'avait plus envie de trouver d'arguments. Mais la suite fut plus inattendue qu'autre chose, il le regarda, bugant un peu sur sa proposition. Est-ce qu'il avait envie d'en parler de tout ça ? Oui, non. Il n'en savait trop rien. Il n'était probablement pas près à entrer TROP dans les détails de ce qui s'était passé à Poudlard, tout comme il n'avait pas spécialement envie de parler de ses sœurs, de son père, des petits voisins qu'il avait eu là-bas. C'était probablement trop dur. Et qu'est-ce qu'il pouvait dire, exactement ? Il ne voulait surtout pas envenimer les choses, la vision déjà horrible qu'il avait des sorciers. La seule chose qu'il pouvait faire à présent pour calmer le jeu, c'était probablement bien choisir ce qu'il devait dire, ou pas, et la façon dont il le disait. Maintenant qu'il avait vu de quoi les Inquis étaient capables, il ne devrait probablement pas plus jouer « dans la même cours », il devrait probablement être moins franc, tout en disant la vérité partiellement ; tout en leur disant plus ou moins ce qu'ils voulaient entendre. Et ça , ça ne lui plaisait pas, mais il ne savait pas comment agir. Alors maintenant devant cette proposition, qu'est-ce qu'il devait dire, comment est-ce qu'il devait agir ? Est-ce qu'en parler, pourrait l'aider un peu ? Il en doutait, mais en même temps on ne pouvait pas vraiment dire qu'il l'avait réellement déjà fait. Il essayait toujours de minimiser les choses face à sa mère, quand sa concernait la famille du côté paternel ; pour ne pas qu'ils entrent encore plus en conflit qu'ils ne l'étaient maintenant.

 « Merci » souffla-t-il alors simplement, doucement.

Tandis que la main du plus âgé venait passer sur son épaule, puis derrière son dos. Contact qui se voulait probablement réconfortant et d'une certaine manière cela, l'était. Il le regarda quelques instants dans les yeux sans trop savoir quoi dire d'autres, peut-être par ce qu'il n'était pas non plus habitué à ce genre de sollicitude face un mâle adulte, qui pourrait être son père. Depuis combien de temps son géniteur n'avait pas agi comme ça avec lui ? Il ne s'en souvenait même plus. Et pourtant, il en aurait eu besoin. Désespérément. Alors, à cet instant T il ne pouvait faire qu'avec la figure qui pouvait le plus y ressembler, celle qui était face à lui. Il se rapprocha un peu trop maladroitement, ne sachant pas comment agir. Il se rapprocha jusqu'à être -presque- collé à lui, espérant probablement un peu naïvement que l'autre comprendrait ce qu'il voulait. Esprit brisé, anéanti, pas forcément des plus logiques, est-ce qu'il faisait bien ?
Les larmes s'étaient remises à couler sur ses joues, mais cette fois la colère étaient bien passée, bien loin, il ne restait plus que le gamin désespéré. Probablement le plus le gamin qu'il était en sortant de Poudlard que celui d'aujourd'hui, mais cela ne faisait plus de différence.

 « Je les déteste, tous.» lui souffla-t-il doucement à l'oreille, difficilement entre deux sanglots.

Il était passé du je « vous » déteste, à « les », qu'il comprenne ce qu'il veuille le Général. Tim savait qu'il devait se reprendre, il avait l'impression de surnager, de se noyer. Il devait se battre, trouver une branche pour se sauver avant d'irrémédiablement plonger. Il devait puiser dans quelques forces qui lui restaient quelque part en lui. Il devait continuer de vivre. Il se détacha enfin de lui-même de l'adulte, soufflant doucement.

 «Non, je dois aller en cours. Je ne veux pas avoir trop de retard, ni inquiéter ma mère si je retourne chez moi. » Il inspira, difficilement, avant d'essuyer encore une fois ses larmes.  «Et on devait aller prendre ton café, avant, je crois. »
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Dim 26 Jan 2020 - 16:44
Vu qu’il avait échoué avec l’honnêteté, il pris une autre tactique pour faire baisser la tension. Il semblerait qu’il ait réussi à le calmer un peu plus, même s’il sentait qu’il y avait encore une tempête d’émotion dans cette âme abîmée et sensible. Il ne savait pas tout ce qui lui était arrivé, mais si jeune, cela devait être bien trop dur. Il devrait vivre avec toute sa vie, et cela ne cicatriserait probablement jamais. Le problème de l’adolescence, c’est qu’on commence à comprendre que le monde est ambivalent. Qu’il est plus hostile qu’on ne le pense. C’est l’âge des premières déceptions cuisantes, mais le problème c’est que nos parents nous gonfle - ou du moins, on n’aime pas les écouter - et on se retrouve seul face à la réalité. Après un simple «merci», qui disait sûrement beaucoup, Ruben compris que le môme avait besoin de réconfort. Il le prit tout bêtement dans les bras, parce que c’était ce qu’il fallait faire, ce quel n’importe quel humain avait besoin.
Je les déteste tous. Il fronça les sourcils face à ce murmure, ne comprenant pas s’il en voulait aux Inquisiteurs, aux Sorciers, ou alors au destin en général. Peut-être tout à la fois. Il avait l’impression qu’il s’était vraiment trop profondément engagé avec de môme. Des capacités, oui, mais une fragilité qui le rend trop difficile à gérer facilement. Cela le rendait inquiet, car maintenant qu’il s’était présenté comme son «protecteur», il avait un peu les poings et les pieds liés à ce sale gosse. Il espérait que le potentiel qu’il avait vu en Timothy en valait franchement la peine, parce ça allait être un long chemin, encore plus avec ce qui s‘était passé. Comment pourrait-il lui redonner confiance en les Inquisiteurs ? Comment lui faire comprendre qu’il n’avait pu que cautionner cette erreur ? Ou alors que ces morts n’étaient pas si inutiles sur le long-terme ? Ruben voyait déjà comment user de cet évènement. Le pire des cas étaient qu’ils les retrouve, mais cela accélérerait les choses dans le sens des inquisiteurs. Ce qu’il espérait, c’était un foutoir assez grand pour mettre à mal Grégory. S’il s’en sortait, il gagnerait son respect. Sinon, il tomberait pour quelqu’un... qui serait forcément mieux. Quelqu’un de plus sage et plus prudent. Ou alors cela voudrait dire que les Inquisiteurs seraient une bonne tranche de crétins.

Timothy insista pour aller en cours, laissant l’enseignant lever un sourcil peu convaincu.

- Tu es sûr que tu vas te sentir bien à écouter des gens parler toute la journée ? Parce que le souci, c’est que les CM laissent un peu trop de temps pour rêvasser...

Ça faisait presque quinze ans qu’il enseignait, il savait parfaitement l’attention d’une huître d’un élève. Il suffirait d’un mot mal venu et le jeune homme repartirait dans ses idées noires.

- Tu peux prétexter être malade et aller à la bibliothèque municipale avancer l’essai que je vous ai collé pour la fin du mois par exemple, ou lire des mangas ou ce que tu veux.

Il ne savait pas ce qu’il aimait lire, mais il voyait très bien que les bande-dessinées japonaises circulaient facilement dans ses amphis en licence. Ruben était plutôt du genre habituellement à vous pousser d’aller en cours avec 38 de fièvre, mais c’était pas la même chose qu’une tentative de suicide. Il regarda sa montre.

- On a le temps pour un petit détour. Je vais finalement avoir un café digne de ce nom...

Ils tournèrent à une rue qui sorti de la ligne droite pour aller à l’université. Ils entrèrent dans un petit coffee shop, le genre avec une déco tout en bois qui collectionne les clients hipster et où le café était cher mais délicieux. Il salua en espagnol le serveur, qui l’appela par son prénom. Il était un habitué, en même temps vu comment il faisait tourner le commerce de Gregorio, la sympathie était un minimum. Le patron était un immigré, qui avait embauché d’autres colombiens pour lancer cette affaire. On y servait aussi du chocolat chaud sud-américains, différentes sortes de thés et de thés latte ainsi que les pâtisseries du jour.

- Tu veux quelque chose ? Demanda-t-il finalement à Tim, pendant que le serveur préparait un café noir bien serré.
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Lun 27 Jan 2020 - 21:02
Est-ce qu’il était sûr de vouloir aller en cours ? Non, pas vraiment, mais c’était probablement mieux que rester seul, sans personne à côté. Il fronça les sourcils, ce qu’il disait sur les CM n’était pas faux pour ne pas dire totalement vrai même s’il essayait de rester concentrer un maximum de temps lors de ceux-ci. Ce qui l’étonna à vrai dire ce fut plus l’argument suivant de mentir, d’aller ç la bibliothèque pour travailler sur son essai. Il levait un sourcil un peu perplexe en d’autres circonstances, il aurait peut-être trouvé le moyen d’être amusé ou même agacé de tout ça… mais pas là. Il n’était pas bien sûr de ce qu’il dev ait faire exactement, et puis seul à la bibliothèque, même en essayant de travailler, il avait le temps de rêvasser aussi, et il serait –ou du moins sans ses amis-… mais ça pouvait être pas mal aussi le temps qu’il arrive à plus se calmer. Il n’en savait trop rien, pour l’instant, il essayait surtout de lutter contre lui-même, contre ses idées noires, contre son envie de s’allonger n’importe où, même ici en pleine rue et de ne plus bouger et il avait l’impression aujourd’hui plus que ces derniers temps, cela lui pompait toute son énergie. Il devait à présent répondre quelque chose à ce que le prof’ venait de lui suggérer/demander/dire, ou peu importe comment interpréter cela.

« Je ne sais pas si c’est raisonnable que je reste seul à la bibliothèque, ça ne m’empêchera de ne pas « rêvasser ». Et pour faire un essai, il faut être un minimum concentré et attentif, pas sûr que ce soit le bon moment pour.»

Il n’aimait pas faire les choses à moitié, et faire un devoir aussi important dans son état ça rendrait un probable résultat catastrophique. Il le savait et avait bien du mal à comprendre alors qu’il savait qu’il ne pourrait pas être concentré le Prof’ pouvait lui suggérer cette situation, ou juste aller lire. Comme s’il avait envie de lire ! La bonne blague. Mais bon, il ne pouvait pas non plus se montrer de trop mauvaise foi, l’homme essayait au moins et ça, ça représentait beaucoup pour lui.
Ruben regarda sa montre avant d’en déduire qu’ils avaient le temps d’aller prendre un « vrai » café. Tim n’était pas certain de savoir ce que c’était exactement « un café digne de ce nom », mais soit, il suivit bien sagement l’adulte, main dans les poches, tête plus baissée qu’autre chose jusqu’au lieu où Ruben avait l’air d’être un habitué à en croire ce qu’il entendait, la façon dont l’autre se comportait dans ce lieu. Il fronça un peu les sourcils, lorsqu’il lui demanda s’il voulait quelque chose. Est-ce que c’était pour avoir une autre discussion avec lui, juste pour être gentil, ou alors encore autre chose ? Il ne savait plus trop s’il pouvait avoir confiance en lui, mais en même temps, s’il en avait besoin à qui d’autres que lui est-ce qu’il pourrait parler ? Sa mère, hors de question. Lewis ? Encore pire. Ses amis de fac qui n’étaient pas au courant de la magie, la même chose. Alors le choix était vite vu… mais pour l’instant il n’était pas certain d’avoir envie de parler de « tout ça ».
Est-ce qu’il avait un regard suspicieux, à présent ? Ou peut-être curieux ? Possible. Ou alors peut-être qu’il y verrait seulement la fatigue.

« Un chocolat chaud ? Je suppose qu’à cette heure-ci si je disais par exemple un double whisky, ça serait exclu ?»

Probablement qu’ils n’en auraient pas de toute façon. Est-ce qu’il avait voulu faire de l’humour ? Peut-être un peu, mais un si grand fond de vérité, qu’il n’était pas certain que l’on puisse appeler ça humour. Il se mordilla nerveusement un ongle avant de reprendre

« Merci… Tu voulais savoir autre chose ?»

Autant ne pas tourner autour du pot pendant trop longtemps, cela ne servirait absolument à rien.

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Timothy Turner
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Timothy Turner
Mer 5 Fév 2020 - 23:44
Il avait essayé de freiner le sérieux de Tim, mais en vain. Le jeune homme semblait décidé à aller en cours.

- Tu fais ce que tu veux, toi seul sais comment tu te sens, conclut-il finalement. Après tout c’était un grand garçon. Il n’ajouta rien de plus, et se rendit vers son coffee shop habituel pour aller prendre sa deuxième dose de la journée, la première ayant été décevante. Il demanda à Tim ce qu’il souhaitant prendre, le second plaisanta de manière qu’il interpréta comme pince-sans-rire.

- Les enfants n’ont pas le droit au doigt de whisky dans le café du matin... Même si je suis sûr que c’est comme ça que Gregorio s’est assuré que je revienne, comme les autres clients,
ajouta-t-il dans un sourire plaisantin qu’il adressa également au serveur, qui le lui rendit.  Bien sûr, Tim était majeur et avait théoriquement le droit de se taper un double whisky dès le matin si ça le chantait. Mais le taquiner sur son jeune âge était bien trop tentant.

- Javier, da me un chocolate para el niño, muchas gracias.*


«El Niño» était effectivement un peu grand pour être qualifié ainsi, mais voilà, Ruben était incorrigible, il était taquin. Pour lui, les adultes, ça boit du café. Et avec à peine 18 ans Timothy était un môme par rapport à lui. Il paya également la commande de son élève. Cela ne le dérangeait pas, il n’avait pas tellement de dépenses alors qu’un étudiant était par définition en train de compter chaque livre sterling. Il fallait dire qu’il pouvait remercier Aurea pour lui avoir laissé un appartement  avec un crédit presque remboursé. Il y avait bien ce qui était lié à ses animaux, mais rien de très alarmant. Il restait l’incompressible : les affreux tarifs du métro londonien, la nourriture. Ruben n’avait que peu de plaisirs matériels. Les livres, mais il évitait de trop en acheter pour ne pas finir par devoir déménager dans un château. Il aimait garder ses vêtements, une habitude qu’il avait gardé après avoir été longtemps habitué à avoir peu de moyens. Il y avait ses vices : le café, et exceptionnellement, une clope. Un plaisir furtif qu’il avait pourtant arrêté en sortant avec Aurea. Il n’avait pas repris pour autant, mais voilà, de temps en temps, ça ne faisait pas de mal. Il s’accordait surtout des sorties : les bars, les restaurants, les spectacles, les expositions, l’abonnement cinéma, celui de la bibliothèque.
Il jeta un oeil à Timothy qui semblait toujours anxieux. Il l’inquiétait toujours, était-ce une bonne idée de le laisser seul ? Devait-il prévenir ses collègues qu’il lui avait évité de faire une TS ?

« Merci… Tu voulais savoir autre chose ?» Questionna finalement le jeune homme tandis qu’on préparait également sa commande.
- En effet... Mais on va réserver cela à plus tard. Je te l’ai dit, prend déjà un peu de repos, et on en parlera après.

Il aurait pu sauter sur l’occasion pour l’affubler de cette mission pour laquelle il avait particulièrement besoin de lui, mais il n’allait pas frotter du sel sur une plaie ouverte. Il avait besoin de lui dans l’intégralité de ses compétences, et il avait déjà compris que cela ne servait à rien de lui demander quoi que ce soit pour le moment. Il serait trop distrait, pas assez prudent, et surtout inefficace. Ce serait une grave erreur tactique de lui confier quoique ce soit. Il jeta encore un oeil à son poignet, et décida de sortir.

- Viens, sinon on va être la bourre. On boira en route.

Son téléphone choisit ce moment pour vibrer. Celui dédié à sa vie personnelle, ayant un second numéro pour tout ce qui concernait les Inquisiteurs. Il soupira en pensant que c’était Amber avec qui il n’avait pas l’esprit de se prendre la tête, bien qu’il fut étonné que la fière dame fasse le premier pas. Il jeta un oeil à l’écran, dont la photo était sa chienne Jazz et une jolie quadragénaire typée sud-asiatique à la peau brune, fine, élégante avec ses longs cheveux noirs ondulés en cascade, au sourire parfait et ravi. Amber, de son nom. Comme une semaine de merde aime envoyer son lot de poisse à chaque minute, son dog-sitter vient de lui annoncer qu’il avait attrapé la grippe et qu’il était cloué au lit. Ce qui veut dire qu’il devrait revenir chez lui plus tôt que prévu pour le bien être de sa chienne. On se fichait un peu de sa tronche en lui disant que ses animaux était un peu comme ses enfants, mais ils n’étaient pas très loin du compte. Depuis la disparition d’Aurea, il devenait peu à peu un vieux pépère à son toutou et à son matou. Dans le fond ce contretemps n’était pas si grave, il pouvait travailler de chez lui, c’est juste qu’il préférait rester à l’Université pour avancer ses recherches. S’il avait besoin d’un document, il était surement à disposition à la bibliothèque. Mais ce faux-mouvement du destin lui donna une idée.

- Hum, tu aimes les animaux non ? Demanda-t-il d’une façon qui résonnait plus comme une affirmation.

- La personne qui s’occupe de ma chienne est malade. C’est une croisée border collie, alors si elle n’a pas assez de balades, elle peut devenir pénible... Du coup je vais rentrer après mon CM et mes rendez-vous pour mes thésards. Je me dis que... tu pourrais me rejoindre après ? Et ça te changera les idées, c’est une sportive. Et très intelligente en plus.

Sous cette apparente gentillesse, Ruben avait fait un pas calculé. Il devait toujours lui prouver qu’il lui faisait confiance, sinon Timothy ne le croirait pas. Et quoi de moi que de lui faire approcher son domicile ? N’était-ce pas prendre un risque d’une certaine manière ? N’était-ce pas une attention particulière qui le toucherait ?

* Javier, met-moi un chocolat pour le gamin, merci beaucoup.
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Jeu 6 Fév 2020 - 15:45
Bien. Il n’était pas sûr qu’il avait réellement réussi à convaincre Ruben que c’était le mieux pour lui, mais le Général ne sembla pas vouloir insister, soit pour éviter qu’il se ré-énerve, soit pour une autre raison quelconque. Au final, il s’en fichait bien, il ne voulait juste plus trop revenir sur ce sujet-là. Il savait ce qu’il avait à faire, même s’il surestimait peut-être un peu trop ses forces. Et c’est dans un presque silence qu’ils étaient arrivés au café où Ruben avait visiblement de grandes habitudes ; et vu qu’il lui proposa à boire, Tim ne se gêna pas pour siffler le fond de sa pensée, même si c’était probablement aussi un peu de plaisanterie. Lorsque l’autre le traite d’enfant, sans vraiment s’en rendre, il gonfla légèrement ses joues avec une moue pas vraiment satisfaite. Qui allait courir dans la vanne ? C’est lui.

« J’suis pas un gosse, j’suis majeur.» grogna-t-il.

Il n’y avait que de sa mère qu’il acceptait ce genre de termes infantilisants, et encore pas forcément tout le temps, même si c’était en grande majorité. Et c’est ainsi que Ruben demanda du chocolat dans une langue qui ressemblait fortement à de l’espagnol, en réutilisant encore le terme enfermant.

«Tu sais que tu aurais probablement l’âge d’être mon père ? » souffla-t-il comme ça, l’air de rien, juste en guise de petite vengeance probablement par ce qu’il savait que c’était une plaisanterie qu’il pouvait faire sans que ce soit réellement mal pris, surtout que ce n’était pas méchant, avant de lui dédier un petit sourire. « Merci pour ... le chocolat, mais j’peux me le payer, j’veux pas abuser.»

En attendant, vu que le plus âgé ne parlait plus, il se plongea dans ses pensées fixant probablement son regard dans le vide, se triturant nerveusement un ongle. Finalement ce fut Tim qui reprit la parole, essayant de vérifier que Ruben ne voulait pas en savoir plus sur un quelconque sujet.

- En effet... Mais on va réserver cela à plus tard. Je te l’ai dit, prend déjà un peu de repos, et on en parlera après.
« Comme tu veux.» souffla-t-il doucement.

Et puis soudain, l’homme décida qu’il était temps de partir. Tim se leva tout en buvant de temps en temps une gorgée de son fameux chocolat, tandis que l’autre semblait absorbé par le message qu’il venait de recevoir.

- Hum, tu aimes les animaux non ?
« Pardon ?» demanda-t-il un peu étonné par cette question. « Ouais bien sûr, ils m’aiment bien aussi, j’crois.» Comment ça on se fout de ce détail ?
La personne qui s’occupe de ma chienne est malade. C’est une croisée border collie, alors si elle n’a pas assez de balades, elle peut devenir pénible... Du coup je vais rentrer après mon CM et mes rendez-vous pour mes thésards. Je me dis que... tu pourrais me rejoindre après ? Et ça te changera les idées, c’est une sportive. Et très intelligente en plus.

Il s’était attendu à beaucoup de choses assurément, mais pas franchement à cela. Et voilà qu’il le regardait maintenant probablement d’un air plus perplexe qu’autre chose, essayant de déterminer pourquoi lui ? Il cligna plusieurs fois des yeux, probablement également un peu amusé par la façon dont il avait décrit son chien. C’était …. Mignon, il ne s’était pas franchement attendu ce que ce soit un Papa-gâteau avec les chiens. Se passant une main dans les cheveux, tout en pesant le pour et le contre, il jugea finalement, que « l’aider » si c’était réellement ça ne pouvait être que bon pour lui. Il ne devait absolument pas se le mettre à dos.

« Tu aurais besoin de moi de quand à quand, que je vois si ça peut coller avec mes horaires de cours.» Monsieur Turrner était peut être un peu trop sérieux parfois. « Mais si ça peut t’aider, ça serait avec plaisir.»

Mouais, plaisir était peut-être un grand bien mot, c’était probablement plus par obligation qu’autre chose, mais ça son interlocuteur n’avait pas besoin de le savoir. Prenant une autre gorgée du liquide chaud, il finit par dire.

« Il est vraiment bon.»


Un peu bateau comme phrase, mais qu'est-ce qu'il pouvait bien dire d'autre ?
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Timothy Turner
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Dim 9 Fév 2020 - 21:48
Qu’est-ce qui était drôle quand vous taquiniez quelqu’un ? Qu’il courre dedans direct. Quand Timothy râla qu’il n’était pas un môme, tout ce qu’il obtenu c’est de lui décrocher un sourire encore plus moqueur. C’était bien trop facile de les embêter, ces gamins de dix-huit ans. C’est pour ça qu’il remis une couche directement. Là Tim ne courrait plus, il avait pris une fusée supersonique.

- Tu sais que tu aurais probablement l’âge d’être mon père ?

- Heureusement que non, me confier la responsabilité d’un être dépendant à mes vingt ans aurait été la pire idée du monde. Puis entre nous, le bon vin devient meilleur qu’avec l’âge.

Dans une expression glorieuse, il se saisit de son mug de café et le leva comme s’il trinquait à sa répartie. Il cacha parfaitement que la remarque avait éveillé quelque chose de douloureux. À vingt ans, il n’aurait jamais été prêt, mais à trente... Oh, il l’avait tellement voulu. Connaître le bonheur d’une famille, donner toutes ses chances à un être humain de devenir la meilleure personne possible. Il aurait pu leur donner ce qu’il n’avait pas eu : des conditions financières confortables, des études sans besoin de travailler. Juste le plaisir égoïste de voir la chair de sa chair grandir et se faire une place dans le monde. Étais-ce peut-être cela qu’avait éveillé Timothy en lui ? D’avoir la chance de trouver un gamin paumé qu’il pouvait prendre sous son aile faute de pouvoir le faire avec sa progéniture ? Il écarta son introspection car cela allait encore lui vriller l’esprit pendant des lustres. Il n’insista pas quand Timothy voulait payer sa commande, c’était pas faute de proposer. Il coupa net les élans de son informateur quand il voulu savoir quelle mission l’intéressait. Il ne pouvait rien lui confier actuellement, ceci tant qu’il ne sera pas en état de faire les choses avec toute l’étendue de son potentiel.
Comme il s’inquiétait pour lui et qu’il voulait garder un oeil sur le jeune homme, il sauta sur l’absence de son dog-sitter pour tenter de renouer un peu de lien avec lui. Il fallait qu’il tisse un lien de confiance, car il avait compris, aujourd’hui plus encore, que l’émotionnel affectait beaucoup Timothy. Cela lui sembla essentiel pour la dynamique des informateurs.

- Oh, ce n’est pas vraiment de l’aide, vu que je serais avec elle. Je préfère de toutes façons, vous vous connaissez pas encore... Je pense simplement que prendre de l’air te fera du bien. Comme je l’ai dit, je rentre juste après mes rendez-vous avec mes thésards, en milieu d’après-midi. Rejoins-moi à mon bureau dans le bâtiment B dans ce cas là. Envoie-moi un message, d’accord ?


Ensuite, le silence. Son élève commenta «il est vraiment bon» à propos du chocolat, ce à quoi Ruben retint un très immature «comme ma bite». Mais ils n’étaient pas assez proches pour qu’ils puissent se lâcher à ce point. Les blagues de beauf, c’était pour ses potes de bar après quelques bières.

- Au moins tu sauras où te le procurer maintenant... Bien, je te laisse, mon CM va pas se faire tout seul. À plus !

Il bifurqua sur une autre allée avant qu’on ne puisse pas trop les apercevoir ensembles. De toutes façons ils n’avaient pas cours dans le même bâtiment. Il passa ensuite deux heures - un par thésard - pour s’occuper de leurs avancements. Une fois la deuxième élève partie, il s’autorisa à s’étirer dans sa chaise, qui fit un tour sur elle-même. Il regarda l’heure, puis son téléphone, afin de savoir si Tim avait décidé de le rejoindre ou non.
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Lun 10 Fév 2020 - 15:51
C’était probablement beaucoup trop facile pour Ruben de pouvoir l’avoir sur ce genre de choses. Surtout qu’il était un peu bougon avec tout ça et du coup avec beaucoup moins d’humour qu’à l’ordinaire – par ce que oui, dans ses bons jours, il pouvait en avoir-. Néanmoins, il avait retrouvé un minimum de répartie en lui faisant remarquer qu’il avait l’âge d’être son père en mode limite « t’es vieux ».

- Heureusement que non, me confier la responsabilité d’un être dépendant à mes vingt ans aurait été la pire idée du monde. Puis entre nous, le bon vin devient meilleur qu’avec l’âge.
«Pourquoi, tu étais comme à 20 ans ? »

Il avait posé la question, d’un air à moitié intéressé, alors qu’il l’était en partie curieux, par ce qu’il avait du mal à le voir autrement que sérieux et compagnie, du coup en probable bon père de famille. Mais on ne pouvait pas non plus dire que ce côté-là, il avait un vrai exemple, alors la plupart des personnes lui paraissaient probablement potable en père. Turner ne tarda pas à affirmer qu’il voulait payer sa commande, c’était probablement un peu con de sa part, mais c’était probablement mieux comme ça, il ne voulait pas se sentir redevable, ou que quelqu’un puisse y voir le moindre sous-entendu.
Ruben lui avait ensuite parlé du dog-sitting, il trouvait que c’était une pratique étrange pour quelqu’un qui revenait chaque soir à la maison, mais après tout chacun avec ses petits trucs. Il fronça avec un peu les sourcils ne comprenant pas bien le cheminement de pensée du plus âgé, il avait l’impression que quelque chose lui échappait totalement. Il essaya de se répéter mentalement les phrases du Chef pour être certain de ne rien avoir rater.

« Pourquoi est-ce que tu as besoin de moi ou d’un dog sitter si tu es avec elle ? J’suis certain de tout comprendre. Mais ok, ça marche.»

De toute façon ce n’est pas comme s’il avait grand-chose à faire, c’était une petite journée de cours, alors bon ! Au moins ça lui éviterait d’avoir à rentrer trop tôt chez lui et d’avoir affronter sa mère, de devoir lui mentir, cela le mettait mal à l’aise, beaucoup trop. De toute manière, elle saurait probablement au premier regard que quelque chose n’allait pas. Et c’est ainsi qu’ils se quittèrent, lui se dirigea pour aller en cours. Il n’avait au final pas écouté grand-chose, pour ne pas dire rien du tout, il avait griffonné sur une feuille vierge pendant deux heures, en sortant, il envoya rapidement un sms à Ruben pour lui dire qu’il arrivait bientôt. Pour une fois il n’avait même pas attendu son groupe d’ami. Il avait envie de prendre un peu l’air avant de rejoindre le Prof, juste histoire de quelques minutes, mais sur sa route, il croisa Lewis. Il voulut l’éviter en faisant semblant de le pas le voir mais son meilleur ami le prit par le bras.

«Qu’est-ce qui se passe Tim ? »
« Rien, juste une nuit de merde, je suis pressé, Lewis. Laisse-moi passer s’il te plait.»

Mais au lieu de lâcher l’autre l’entraina quelques mètres plus loin dans une salle qui semblait vide.

«Tu as ta tête de tes très mauvaise jours. Tim… S’il te plait, qu’est-ce qui se passe ? » Son meilleur ami semblait vraiment inquiet, mais il ne pouvait pas lui dire, Lewis avait beau avoir vécu Poudlard, lui faisait tout pour oublier passer à autre chose. Et le regard fuyant du plus jeune n’aida pas Lewis qui voyait bien que quelque chose clochait. «Timmy, s’il te plait. » Il lui passa une main sur la joue, espérant probablement le faire craquer de cette manière, en tout cas c’est comme ça que lui aurait agi pour faire craquer Lewis.
« J’suis à la bourre. J’dois y aller je t’appelle ce soir, ok ? Mais ça va ne t’inquiètes pas.» dit-il finalement, avant de se libérer de sa poigne. Il lui donna un petit coup dans l’épaule histoire de… de quelque chose. « Mais t’es vraiment trop chou quand tu t’inquiètes comme ça»

Il avait même réussi à lui faire un sourire pas trop forcé avant de se diriger rapidement vers le bureau de Ruben, il frappa avant d’entrer dans la pièce.

« Désolé du retard. J’ai été un poil retenu.» Il inspira, à Ruben aussi, tout comme à sa mère ce soir il allait devoir faire un minimum semblant de ne pas trop se noyer dans ses pensées noires et pourtant il se sentait bien plonger profondément en eaux troubles. « Du coup c’quoi le programme ?»
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Timothy Turner
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Dim 16 Fév 2020 - 16:38
Timothy sembla soudainement curieux de savoir comment il était à son âge.

- À 20 ans ? Je n’étais pas un enfant aussi sage que toi, répliqua-t-il sans trop donner de détails, mais insistant doucement sur le mot «enfant» pour titiller encore plus la fierté de Timothy. C’est vrai, il en avait fait des conneries, tout ça parce qu’il n’avait plus ses parents sur le dos. Pas tellement non plus, en même temps si on prenait Timothy Turner comme référent il était facile de passer pour un Bad Boy. Ils continuèrent leur chemin et Ruben vint par lui proposer de venir passer du temps avec son chien. Comme il craignait d’être trop direct, il fit passer ça sous un service déguisé bien que le but était en réalité de lui faire passer à autre chose. Les chiens sont des créatures qui ont une sensibilité différente mais plus approfondie. C’est ce que lui avait appris le contact de Jazz. Que ce soit la chienne ou Socrate le chat, ils avaient été d’une grande aide contre la déprime et la solitude. Les animaux étaient simples, et ils savaient quand vous vous sentiez mal. Par ce principe, il se dit que ça lui remonterait le moral et ça lui éviterait de rentrer trop tôt.

- Parce que vous ne vous connaissez pas, on va dire que c’est une préparation pour la suite... Prétexta l’enseignant. Peut-être devrait-il lui dire la vérité ? Il avait peur de le faire fuir, toute attention trop marquée avait tendance à animer la suspicion du jeune homme.
Ils allèrent ensuite chacun de leur côté pour aller vaquer à leurs emplois du temps respectifs. Timothy le rejoint à l’heure prévue.

- Hé bien à propos de poil... On doit aller chercher la bête dans sa tanière. On va prendre le métro, tu me suis ?

Il y a des jours où il aimerait bien avoir une baguette magique pour se téléporter comme le faisait Aurea, c’était quand même plus pratique que d’aller s’aventurer sur les lignes de métro. Il n’était pas si loin de Bloomsbury, dans les logements les moins chers du coin, sachant que les quartiers étaient plus abordables quand il s’était lancé dans un projet d’achat avec Aurea. Plus exactement, son appartement n’était pas très loin de Soho, un choix qui avait motivé son épouse grâce à la proximité avec le Chemin de Traverse, une artère sorcière où elle pouvait facilement faire ses courses et revendre ses plantes. Peut-être y tenait-elle sa propre boutique, mais ça, il ne l’avait jamais su. Ils finirent par arriver devant un bâtiment ancien mais qu’on sentait rénové il y a une bonne dizaine d’année.

- Bon désolé, c’est le dernier étage et l’ascenseur est en panne...
Annonça-t-il faussement penaud en tournant la clef dans la serrure de l'entrée. Puis il avança et esquiva la cage d’escalier pour aller vers une porte où on entendait déjà des aboiements excités. La chienne en avait déjà marre d’être dans cet appartement.

- Je plaisantais, c’est au rez-de-chaussée...  Il fit tourner la clef dans la serrure, déclenchant quelques couinement impatients. La porte s’ouvrit et Jazz commença à faire la fête à son maître, visiblement gaga de son chien qui le prit dans les bras. Non loin de là, Socrate le chat roux toisait la créature bruyante avec ce sarcasme propre aux chats.

- Donc voilà Jazz, et sur la chaise, c’est Socrate. J’ai trouvé les deux dans la rue... Pas en même temps. Socrate d’abord mais il était déjà un adulte. Jazz plus récemment. C’est encore une toute jeune, donc elle a de l’énergie pour deux.

Il déposa le canidé à terre qui commença à faire connaissance.

- Entre, je vais juste prendre 5 minutes pour me changer
, dit-il en posant son manteau. Tu peux en profiter pour faire connaissance.

Il se dirigea vers la chambre, laissant Tim seul avec le chien. Il préférait éviter de salir ses costumes pour le travail dans les parcs boueux de Londres. Il mit un simple jean, un pull et des baskets. Il attrapa la laisse de Jazz, qui commença à s’agiter et à couiner en comprenait qu’elle allait sortir.

- Allez, on y va !
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Dim 16 Fév 2020 - 21:47
« Je n’ai pas encore 20 ans.» préféra-t-il simplement répliquer en ne cherchant même plus à répondre à son « enfant », il savait que cela ne servirait à rien. Il haussa un peu les épaules, mais il ne voyait pas en quoi « faire des conneries » ou tester ses limites était bien ou intéressant. On disait beaucoup qu’il fallait que jeunesse se fasse, que ça fait de bons souvenirs, mais lui avait plutôt tendance à trouver ça stupide, et il ne comprenait sincèrement pas cette façon de penser, alors bon ! « Ca ne répond pas vraiment à ma question, Ruben.» dit-il ensuite après un court temps de silence, il ne voulait pas non plus insister, mais il espérait quand même bien avoir un exemple ou deux, histoire de se faire idée, par ce que là c’était compliqué il était si….. sérieux, bien propre sur lui qu’il n’arrivait pas à voir le plus âgé autrement. Et puis presque trop soudainement le sujet avait changé pour parler des boules de Poils de Ruben –les animaux, pas autre chose- qui semblaient avoir besoin d’un dogsitter. Tim n’était pas certain de bien comprendre la logique du plus âgé mais qu’importait au final ? Il verrait bien ou alors Ruben allait bientôt lui expliquer. Ce qu’il ne tarda pas à faire d’ailleurs ! Encore une fois Turner haussa un sourcil un peu perplexe. « Heu d’accord.» C’était un peu bizarre… une préparation à quoi ? Comme s’il allait traumatiser les animaux… A moins qu’il soit un mec totalement gaga de ses chiens qui les considérait comme des personnes à part entière ce qui expliquait les « présentations ». Il préféra ne pas poser plus de questions pour le moment et parti vers son cours, de toute manière rien de bien grave ne pouvait lui arriver avec les animaux si Ruben était dans le coin.

A peu près à l’heure prévue, il avait donc rejoint de nouveau le Professeur en se demandant toujours à quelle sauce, il allait être mangé, par ce que plus il y pensait, plus il trouvait toute cette situation plus qu’étrange, mais il était trop tard pour reculer, et il ne se voyait pas refuser, il ne voulait pas que Monsieur le Général le prenne mal. Lorsque Ruben parla de métro, il fit les gros yeux plus effr ayés qu’autre chose. Il détestait les transports en commun, mais il paraissait déjà assez bizarre, alors il n’allait pas en rajouter une couche avec quelques autres phobies. Mais ce n’était pas sécurisé, ils ne pouvaient pas fuir les sorciers dans un lieu aussi clos. « Heu ouais, j’te suis.» Il ne pouvait pas montrer encore plus d’enthousiasme. Ils étaient néanmoins arrivés à bon port sans aucun incident majeur… lorsque Ruben annonça que l’ascenseur était en panne, Tim haussa simplement les épaules. Il s’en fichait bien, un peu d’exercice ne pouvait pas faire de mal, qui plus est il restait malgré tout quelqu’un d’assez sportif. Et alors que Tim restait un peu contemplatif de l’escalier, il se rendit compte qu’il n’allait pas vers la cage d’escalier. « Oh, c’est donc ça l’humour de quarantenaire ?» Oui, ça c’était pour l’enfant de tout à l’heure…et encore, il n’avait pas dit « vieux », par ce que l’autre n’était pas vieux, juste plus âgé que lui. L’animal derrière la porte faisait du bruit, beaucoup de bruit, il resta derrière Ruben le regardant son animal. Oui donc ce grand Monsieur est un papa-poule pour ses chiens, très intéressant, écoutant ce que l’homme lui expliquait. Tim s’approcha doucement de l’animal, posant un genou à terre, la laissant déjà le sentir, avant de commencer à la gratouiller tandis que Ruben parlait d’aller se changer. Lorsqu’il revient Monsieur le Prof était presque métamorphosé avec jean-pull-basket – jean qui lui faisait de belles fesses, on ne pouvait que le souligner et le remarquer vu sa position. Il était presque pile en face-. Jazz commença à s’agiter en voyant la laisse, Tim se releva, remettant ses mains dans les poches de son manteau.

« Tu la promènes ou exactement ?»

Il espérait pas trop près du chemin de travers, il n’était pas franchement à l’aise avec ça. On ne savait jamais trop sur qui on pouvait tomber à es abords. Rien que d’y penser un léger tremblement le prit pendant quelques instants. Désagréable sensation.
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Timothy Turner
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Timothy Turner
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Timothy Turner
Jeu 5 Mar 2020 - 18:21
Il était tellement amusant de faire marcher Timothy, car il fonçait au quart de tour.

- Si je te le dis, que va devenir ma réputation de type chiant et trop sérieux ? Chouina-t-il faussement tel une drama queen.

- Mais peut-être qu’en étant attentif tu trouveras
, le provoqua-t-il avec un sourire jusqu’aux oreilles.  Est-ce que Timothy allait prendre le défi au sérieux ? Il avouait que ça le ferait bien rire. Après tout, il était informateur. Si jamais il perçait ses petits secrets de jeunesse, il lui tirerait son chapeau. Bien qu’il ne les cachait pas vraiment.
Il récupéra Timothy à son bureau afin d’aller chercher sa chienne. Il voulait juste lui accorder un moment de répit, les animaux sont reconnus pour apporter un puissant réconfort à ceux qui ont du mal avec les êtres humains. Jazz avait un bon caractère, mais son côté border collie en faisait un chien qui avait besoin de beaucoup de sport et de stimulation. C’est pourquoi il avait préféré embauché une personne pour la sortir régulièrement lors qu’il était au travail. Il l’emmenait également les matins où il courait.  
Il compris que Tim ne semblait pas très à l’aise dans le métro. Il aurait dû s’en douter, mais il n’avait rien d’autre pour le ramener jusque chez lui. Encore on était pas dans les heures de pointe... Il se dit qu’à l’avenir, cela pourrait être un peu ennuyeux pour certaines missions. Bon, il fallait dire que la compétence principale de Timothy restait sa nature de cracmol qui lui permettait d’être sensible à la magie, même sans pouvoir la pratiquer. Il voyait les entrées sorcières et pouvait s’y glisser sans problèmes quand le lambda serait totalement éconduit par les protections magiques autour.
Ils arrivèrent à son appartement, ceci juste après avoir fait une blague qui suscita une tentative de vanne de la part du plus jeune, la qualifiant d’humour de quarantenaire.

- Je n’ai pas encore quarante ans, répliqua-t-il en imitant exactement le ton de son élève le matin-même pour se moquer gentiment. Puis il lui adressa un sourire victorieux qui montrait qu’il ne l’atteindrait sûrement jamais en parlant de son âge. Il était pragmatique, il avait 38 ans, et il ne rattraperait jamais le temps perdu.
La chienne l’accueillit comme tous les chiens qui se sont senti seuls et se sont ennuyés depuis trop longtemps : avec ferveur. Ce ne fut pas pour déplaire à Ruben qui en profita pour faire une bonne séance de gratouilles comme un bon pépère à son chien. Il partit se changer afin d’être plus confortable, passant du prof élégant au type le plus banal de Londres.

- Je l’emmène dans un parc à vingt minutes de marche. Si c’est la proximité avec les quartiers sorciers qui t’ennuies, sache que je ne suis pas stupide au point de me balader de manière répétée dans des endroits qui seraient risqués pour moi.

Il savait qu’il était une cible de choix. Il faisait des gros efforts pour cacher son identité mais il savait qu’il n’était pas à l’abris de n’importe quel grain de poussière indépendant de sa volonté. Il songeait à un en particulier, mais il avait espérait qu’il soit assez intelligent pour savoir qu’il vaut mieux pas merder avec les Inquisiteurs.
Il attacha le harnais de la chienne puis la laisse à ce dernier, ce qui provoqua bond et excitations chez l’animal. Ruben la prit dans les bras pour la calmer, ce qui marchait généralement. Il attrapa également un sac qui contenait un frisbee et divers jouets.

- Tu verras, elle adore le frisbee, c’est une reine de l’Ultimate. J’essaie de lui apprendre des tours aussi... Elle donne la patte et sait me ramener une pantoufle quand elle a pas envie de jouer avec

Il essayait surtout de voir ce genre de choses avec Karl, le maître chien, car il connaissait ces bêtes mieux que personne. C’était la première fois qu’il en avait un et il avait décidé d’en prendre la responsabilité jusqu’au bout. Il n’avait juste pas pu résister à cette bouille sans famille. Comme avec Socrate. Peut-être comme avec Timothy.
Arrivée au parc, il laissa Jazz libre, et montra à Timothy comment interagir au mieux avec sa chienne. En tout cas, il espérait que jouer avec le chien occuperait assez l’esprit du jeune homme pour lui redonner espoir. Des fois, il suffisait d’un petit rien. D’une petite étincelle pour vous dire qu’il y avait encore de belles choses dans la vie. Malheureusement à cet âge, surtout avec une sensibilité à fleur de peau, un rien vous effraie, un rien vous impressionne sans vous rendre compte qu’en fait, ce sont des choses inévitables dans la vie d’adulte. Les déceptions, les trahisons, Timothy devrait normalement en connaître beaucoup d’autres.

Puis il y avait l’ironie du Karma aussi, qui aimait bien frapper. Elle apparut cette fois sous la forme d’un appel. Le téléphone portable de Ruben sonna. Il s’agissait de son père, mais comme il était plus ou moins occupé, il laissa sonner. Il reçu un SMS ensuite lui indiquant que c’était urgent. Il rappela tout de suite, songeant qu’il devait encore avoir un problème informatique qu’il avait du mal à gérer et qu’il n’avait pas pu joindre une de ses soeurs.
Quelle fut pas sa surprise d’entendre sous l’épais accent écossais de son père une voix à la fois éteinte et solennelle. Une mauvaise nouvelle s’annonçait.

«Ma soeur et son mari sont morts dans un terrible incendie». Ruben fut d’abord choqué par la nouvelle, oubliant l’instant présent. En second, il eut l’impression que l’univers s’équilibrait en lui ôtant son oncle et sa tante alors qu’il avait sûrement privé certaines familles de ses membres. En dernier, sa parano ne put s’empêcher de songer qu’il y avait de la sorcellerie là-dessous. Il essaya d’avoir plus de détails, mais pour le moment il était impossible de savoir, l’enquête n’avait pas avancé. Il n’avait pas de liens serrés avec cette partie de la famille, séparée par un continent, mais il ne put s’empêcher de songer à Maxence et son frère. En tout cas, ce qui était sûr, c’est qu’il devait prendre un avion le plus vite possible pour enterrer son oncle et sa tante. Il était sûr que son père sera du voyage, la fratrie Shadwell se cotisera pour payer le billet vu qu’un dernière minute pour les US n’était pas donné. En tant qu’ainé de la famille et ayant l’emploi du temps le plus arrangeant, Ruben était tout désigné pour faire partie du voyage.

Il raccrocha et afficha son meilleur masque, car il ne voulait pas parler de cela avec Timothy. D’autant plus s’il y avait bien de la magie là-dessous. Il s’approcha du «môme» qui jouait avec le chien.

- Je suis désolé Timothy, je vais devoir rentrer. J’ai eu un appel et c’est un peu urgent. je dois régler pas mal de choses...

Et il allait devoir appeler Amber également. La Saint-Valentin, c’était fichu pour eux. Comme ça il en profitera pour essayer de détendre l’atmosphère entre eux. Une partie de lui espérait que tout ne soit pas foutu dans leur relation.

- Tu veux que je te raccompagne un bout de chemin ou ça ira ?

Il avait vu qu’il ne sentait pas à l’aise dans les transports en commun et c’était un peu de sa faute s’il était là. Tout ce qu’il espérait c’est que ça aille mieux pour le jeune homme.
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Ruben H. Shadwell
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Ruben H. Shadwell
Lun 9 Mar 2020 - 10:39
Il fit une nouvelle petite moue lorsque Ruben  prit son air de drama queen, ne sachant pas trop s'il se moquait de lui ou s'il faisait juste le con, mais il n'empêche qu'il avait bien retenu l'information. Notamment lorsque l'autre le mit presque au défi de trouver quelque chose en étant attentif. Il eut u rapide vague sourire. Il se mit une main dans les cheveux en réfléchissant à quelque chose à répondre. Il se tut quelques instants et attendit un peu.

- D'accord. Ca marche.
, répliqua-t-il finalement en haussant un peu les épaules comme s'il s'en fichait, alors que pas du tout. Enfin, si, peut-être un peu, mais au final ce genre de défi avait quelque chose de stimulant pour ne pas dire obnubilant. Il y a une vingtaine d'années, l'essor d'internet n'était pas encore comme aujourd'hui, il savait d'ores et déjà qu'il allait devoir fonctionner autrement s'il voulait trouver l'information. Ou au moins, déjà trouver l'université dans laquelle il était allé. Et du coup, tu as fait tes études à Londres ?

Bientôt, il avait fait une nouvelle grimace lorsque l'autre reprit son ton de ce matin pour sa réplique de quarante ans, ne se rendant pas franchement compte que c'était pile la réaction que Ruben voulait probablement susciter chez lui, et encore une fois, il courrait pile là où l'autre voulait l'emmener !

***

Ils avaient fini par partir vers le parc, même si Tim n'était pas franchement rassuré d'être si proche du côté sorcier. Il ne se sentait pas spécialement à l'aise ici, probablement comme beaucoup d'entre endroits, mais savoir qu'il était proche du chemin de traverse, de temps de personnes ayant une baguette avait quelque chose de plus stressant, de plus douloureux pour lui. Ruben essaya de le rassurer, mais cela ne fit rien, il angoissait toujours et était redevenu un peu plus taciturne, fermé. Il l'écouta néanmoins soigneusement parler ensuite de son chien, acquiesçant doucement. Il adorait les animaux du coup, c'était quelque chose qui lui allait très bien.
Peut-être qu'après plusieurs dizaines de minutes il aurait réussi à se détendre de nouveau, mais il n'en eut pas l'occasion, le plus âgé ayant eu un appel, vu sa tronche une mauvaise nouvelle., qui fut rapidement confirmé par ses dires. Il ne savait pas trop comment réagir à cela, ce qu'il pouvait ou devait dire. Ce qui était correct ou pas, comme s'il se sentait toujours un peu trop déconnecté de la réalité de ce monde. Et puis c'était Ruben, un prof un général. Or, même s'il y avait globalement ce vague sentiment de sécurité lorsqu'il était avec lui, s'il y avait ce ton paternaliste, quelles étaient réellement les limites ? Est-ce qu'il y en avait ? Il le regarda un instant, un peu perdu. Rentrer chez lui seul, ne serait pas vraiment un souci, cela ne l'enchantait pas mais au final, il se baladait quand même seul depuis le début de l'année, il n'était plus à ça près, à moins qu'il lui demandait cela, après l'histoire du pont de ce matin. Est-ce que c'était une manière détournée de lui demandait s'il n'allait pas faire une nouvelle connerie ? Est-ce que c'était autre chose, il n'en savait rien au final.

- Oui, oui ça va aller, ne t'inquiètes pas.

Voilà, ça c'était dit, clair et précis; mais il aurait bien voulu rajouter quelque chose. Trop d'empathie envers le plus âgé; ou une autre crainte ? Il n'en savait rien. Il se mordilla un peu la lèvre, hésitant, avant de finalement se lancer en espérant que ce ne soit pas mal vu.

- Mais toi ça va aller, t'es sûr ?

Probablement que oui, il était adulte; lui. Il n'était pas fragile ou hypersensible, lui. Il était fort, alors probablement que ça irait. Il n'était pas comme le plus jeune prêt à s'effondrer à tout moment. Tim en avait conscience, malgré tout planait comme un sentiment d'inquiétude. Et après la réponse de l'autre garçon, il acquiesça doucement et repartit vers chez lui.
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Timothy Turner
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