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Sam 6 Juil 2019 - 19:49
- 14 au matin (6h) du coup je crois -

« Sovahnn, regarde-moi. Tu dois partir, là, tout de suite. T’as pas le choix. Tu dois vous protéger. Vas-t’en, j’te rejoins ! »
« Mais Zach.. »
« Je le retrouve et je te le ramène, c’est promis. Casses-toi de là ! »

Ses doigts se serrant sur le bois du balai qu’Enzo lui avait offert des années auparavant, Sovahnn s’était envolée sans demander son reste. A présent, elle ne se souvenait plus exactement de ce qu’il s’était passé à ce moment-là. Elle s’était élevée dans les airs et avait filé plus vite que quiconque d’autre, virevoltant dans le château, assommant un ou deux Supérieurs au passage. Elle n’avait pas regardé en arrière, se contentant de filer le plus vite possible, retrouvant ses sensations, agissant comme si elle avait toujours vécu et évolué dans les airs. La future maman s’était glissée sur les courants aériens, persuadée qu’on viendrait la bloquée en plein vol bien avant qu’elle ne sorte de cette prison qu’avait toujours été l’école pour elle. Une prison mais le seul lieu connu en matière de magie. Le seul lieu qu’elle maîtrisait. Mais en cet instant, il n’y avait plus qu’une chose qui comptait : sortir de là.

Et elle était sortie. Pourtant, rapatriée par la garde, elle avait rapidement sentit un étau l’enserrer, prise à la gorge par cette impression affreuse de ne pas pouvoir sortir de là. C’était con. Sans doute. Pourtant, la blondinette s’était fait violence, refusant de faire l’idiote alors même qu’il y avait des personnes ici pour l’examiner et lui permettre de savoir si sa grossesse se passait bien. Ainsi, elle avait eu une certaine primeur sur les autres rescapés non blessés, laissant évidemment les autres passer sans faire de commentaires. Le cœur au bord des lèvres, elle avait vu Logan et Dorofei, incapable d’en détacher le regard… et puis il y avait eu Kezabel. Là, la jeune femme s’était vue rapidement soustraite à son regard. Mais son état semblait dramatique également. C’est à cet instant qu’elle avait perdu le fil, restant là un moment, prostrée, avant d’être emmenée et examinée. Elle n’avait même pas tout à fait réalisé quand on lui avait dit que sa grossesse se passait bien et qu’elle devait se ménager. Se ménager ?! I ça semblait complètement irréel comme conseil. Merci bien, je vais y penser.

Combien de temps s’était-il passé avant qu’elle commence à exploser ? Elle n’en savait rien. Toujours était-il que c’était arrivé. Incapable de rester sur place une seconde de plus, il avait fallu qu’un Maxence manifestement dans un état de tension nerveuse extrême finisse par prendre sur lui pour venir la calmer. Elle était consciente que c’était idiot d’agir ainsi, mais elle ne pouvait plus rester ici. Alors il avait prit les choses en main.
Sovahnn s’était donc retrouvée avec en main un téléphone, un petit sac ensorcelé et des informations données par Duncan. Et ils l’avaient laissée sortir. Bien sûr, elle était ressortie de là avec des données en moins, mais rien ne lui importait moins que ça.

Elle était dehors. Ses doigts se refermant sur une veille chaussette (non mais sérieusement ?!), elle s’était retrouvée projetée ailleurs avec des instructions claires pour rejoindre un autre portoloin… qui correspondait à son point de rendez-vous.

Elle était apparue dans un cabanon qu’il avait fallu forcer un peu violemment pour en sortir. Un craquement sinistre l’avait pourtant libérée… sur une grande esplanade. Le contraste entre le paysage et l’ambiance qu’elle venait de quitter et sa destination l’avait prise à la gorge. A Poudlard, le temps était glacial et tout autour d’elle, un véritable chaos avait régné. Et pourtant, elle se retrouvait soudainement projetée sur une plage paradisiaque quasiment vide où la chaleur soudaine l’avait comme frappée. Mais les quelques personnes y évoluant la regardaient avec un grand sourire. Elle devait dénoter avec son jean long, ses baskets et son pull large. Tremblante, elle s’était approchée de la plage, quittant rapidement le bitume pour s’enfoncer dans le sable, son téléphone à la main. Pas de réactions à son texto, mais il devait être tôt pour Enzo. Elle lui avait indiqué qu’elle serait bientôt dans l’une des plages les plus touristiques australiennes. Plus simple pour une demoiselle qui n’avait pu se déplacer qu’en portoloin. Elle s’était pourtant rapprochée de lui, elle en était sûre. Il fallait juste qu’il se réveille , qu’il voit son message et qu’il arrive. C’était tout.
Et en attendant… chaque pas dans le sable lui donnait le tournis. Lâchant sa sacoche qui ne contenait que son balai, seul bien matériel qu’elle possédait encore, Sovahnn s’était approchée de l’eau, ne prenant pas la peine de se débarrasser de ses chaussures, plongeant peu à peu ses pieds dans l’eau transparente, incapable de réaliser qu’il s’agissait de la réalité avant de sentir le contact de l’océan déferlant sur son jean, trempant sa peau à travers le tissu. Il avait fallu ça pour que les larmes coulent enfin. D’angoisse, de soulagement, de peine, de joie. Tant de sentiments contradictoires qui l’avaient assaillie d’un coup. Alors elle était restée là un moment. Anglaise étrangement vêtue, habillée mais pourtant trempée jusqu’aux cuisses, en larmes. Un spectacle bien singulier sans doute.

Elle était dehors.

Gorge serrée, cœur au bord des lèvres, la jeune femme avait fini par se calmer, se débarrassant de son pull pour s’assoir dans l’eau, en débardeur, les vagues venant cogner ses mollets, l’immergeant juste assez pour qu’elle se sente trempée, reprenant doucement contact avec la réalité, les doigts plongés dans le sable mouillé. Yeux mi clos, écoutant le son apaisant des vagues, elle s’était simplement laissée allée à ce calme serein si étrange ici. Lèvres serrées, elle avait cessé de retenir ses larmes.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Mar 9 Juil 2019 - 11:40
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Sovahnn & Enzo


■ Mardi 15 Décembre 2015 ■

Lakes Entrance, vers 6h du matin

« Psst ! Ryans !! »

Tu crois que tu rêves, puis ça insiste, dans un grognement tu finis par admettre qu’on est en train de te péter ton sommeil. Alors j’ouvre un œil, regarde l’heure sur ma montre et fixe le plafond. Soupir. Porte fenêtre grande ouverte j’entends l’océan et des murmures. Mes sens me permettraient sûrement de distinguer exactement ce qu’il se dit mais j’ai la flemme là tout de suite. Deuxième soupir, je fini par abdiquer et me lever. La démarche est lourde et un peu bancale, je m’étire comme un chat en mettant les pieds sur le balcon. Les cheveux en vrac autant que la gueule probablement. Eux ont déjà l’air frais comme des gardons, la planche sous le bras, prêts à défier l’océan. Enfin, surtout Mia, Joff a plus ou moins la même face d’endormie que moi je pense.

« C’est possible de dormir dans cette baraque ? »
« T’es tout nu ? »

Regard blasé dans sa direction, mes bras retombent le long de mon corps.

« Bah quoi ? J’espère que t’es pas au garde à vous, c’est un gros souci ça pour vous les hommes n’empêche. T’es tout seul ? »
« J’lui ai déjà fait remarquer qu’elle parlait trop. Aïeuh ! »

Il vient de se prendre un coup dans l’épaule, je flotte entre l’envie de rire et la solidarité masculine. Enfin, tête dans le brouillard ou non, ils sont là, ils vont y rester jusqu’à ce que je cède. Alors je cède.

« Rentrez, j’arrive. »
« Dépêche-toi, la houle est super ce matin ! Et mets un slip. »
« J’suis pas les miches à l’air Taylor ! Sinon t’aurais déjà fait un malaise face à une telle œuvre d’art. »

Dit-il en rentrant à nouveau comme un Prince dans sa piaule. Passage rapide par la salle de bain, j’enfile un short, un T-shirt, les entends s’agiter en bas avec Wax qui du coup ne vient pas tout de suite me dire bonjour. La mise en route matinale se fait plutôt tranquillement et j’ai pas envie de me presser. Je bosse dans quelques heures, le soleil se lève au même rythme que nous, certaines choses pèsent sur les épaules de manière constantes en ce moment mais j’crois que c’est un « bon » jour.
Pourtant, dès l’instant où je jette un œil sur mon téléphone – en descendant les escaliers, très bonne idée – je me fige. Là, c’est un autre refrain, parce que ce que j’ai sous les yeux me plonge dans un état totalement différent. Accélération du rythme cardiaque, mise sur la défensive immédiate, entre une certaine forme de colère parce que j’y crois pas et un soulagement auquel je ne me permets pas de céder. Une main sur la rambarde je sens leur regard fixés sur moi et relève la tête dans leur direction.

« Changement de plan. Bells Beach ça vous tente ? »
« C’est quoi l’histoire ? »
« Soi une de mes meilleures amies a pu s’échapper de Poudlard, soi quelqu’un va essayer de me la faire à l’envers. »

Joff reste assez placide mais concerné, silencieux. Mia, elle, fronce les sourcils, bien plus expressive.

« S’il faut casser des gueules et botter des culs j’en suis. »

Je laisse un mot à Derek, appelle rapidement les Stoneheaven-Helland et envoi un sms à William. Hors de question que ça recommence, j’peux pas leur faire ça, alors je préfère mettre toutes les chances de mon côté.

#

Bells Beach

Ce spot on le connait par cœur ou presque, on y vient régulièrement parce que c’est un des meilleurs du coin, mais aujourd’hui c’est différent. Si je suis là ça n’est pas pour la beauté du paysage ni pour les vagues. Je reste silencieux, concentré, toujours sur la réserve parce que j’arrive pas à faire autrement. Mécanisme de défense déjà bien éprouvé. A mesure qu’on foule le sable et que je laisse mes yeux aller et venir sur chaque silhouette qu’on peut croiser c’est comme une sorte de froid glacial qui s’empare de tout mon être. La présence de Wax me manque un peu mais j’ai préféré le laisser à la maison, je ne veux pas qui lui arrive quoi que ce soit.
Des blagues de ce genre, je m’y attends sans arrêt à vrai dire. Le dernier à avoir joué avec mon cerveau a fait beaucoup de dégâts, trop, à me faire faire des cauchemars liés à ma mère pendant des semaines et des semaines, entre autres. Alors oui, je reste méfiant, plus que méfiant, mais quand j’aperçois cette silhouette assise dans l’eau mon cœur explose et je me fige.
Je sens une nouvelle fois le regard de mes amis sur moi, allant et venant entre cette silhouette et la mienne, sans trop savoir comment se comporter peut-être. Ça me semble durer des heures, c’est comme si j’observais chaque contours d’elle pour avoir le moindre indice. Mon cœur, lui, a déjà pris sa décision et je sens bien qu’il est en train de faire flancher ma tête.

« C’est elle ? »
« A première vue. »

Je me rends compte que j’ai la voix enroué, comme bloquée par une gorge nouée.

« L’avantage c’est qu’il y a du monde. »

Pas beaucoup, mais suffisamment pour attirer des regards si quelque chose d’étrange se produit. Ici ça n’est pas un spot sorcier, la plus part des gens présents sur cette plage n’ont pas connaissance du monde Magique. J’essaie de me raccrocher à ça, au fait qu’un sorcier n’usera pas de Magie dans ces circonstances.

« On surveille tes arrières, vas-y. »

Joff est au courant de certaines choses, assez peu mais toujours plus que Mia. Je vois bien que même si elle respecte cet espèce de mystère planant elle se pose des questions, comprend sûrement certaines choses. Un dernier regard pour l’un et l’autre, je hoche la tête et m’éloigne d’eux pour me rapprocher d’elle. Je leur fais confiance, je ne les connais pas aussi bien que j’peux connaitre Keza, Caem, Kim, Mateo ou d’autres mais je sais que je peux compter sur eux comme ils peuvent compter sur moi.
Je garde mes mains dans mes poches, l’une d’elle enroulée autour de ma baguette je le confesse. L’eau commence à recouvrir mes pieds, plus j’approche plus les battements de mon cœur accélèrent. L’angoisse est là, mais pas seulement. Quand je vois ses larmes c’est tout mon instinct protecteur qui se réveille et il suffit que la brise m’apporte son odeur pour que je lâche à peu près tous mes doutes.

« T’as pas honte de me faire lever si tôt Miss-Belle-Au-Bois-Qui-Dort ? »

Fébrile, je sens bien que ma voix n’est pas super assurée mais sur le coin de mes lèvres c’est un sourire qui prend forme malgré tout.


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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Mar 9 Juil 2019 - 12:30
Le roulis des vagues, ce son grave l’apaisait doucement, faisant tanguer son corps lentement dans un rythme régulier. La mer avait un peu monté, montant jusqu’à l’aube de ses hanches sans qu’elle cherche une seule seconde à s’en défaire. Quand on est enfermés dans une école en plein milieu de l’Ecosse, la chaleur, les surfeurs et le roulis des vagues ne faisaient pas tout à fait partie du paysage commun. Alors son esprit vacillait, tantôt embrassant cette réalité tantôt doutant affreusement qu’un tel spectacle, que de telles sensations puissent appartenir au réel. Pourtant, une main dans le sable, la sensation de l’eau qui glissait entre ses doigts, courant juste sous ses ongles était on ne peut plus réelle. Elle avait regardé autour d’elle nerveusement pendant un moment. Mais rien ne venait. Ni des potentiels agresseurs, ni même Enzo. Alors elle s’était détendue, incapable pourtant de faire cesser ses larmes. Une petite main tremblante s’était posée sur le bas de son ventre, sur le débardeur noir trempé qui la collait. Elle était sortie. Ils étaient libres. Bien sûr, ça n’était sans doute pas tout à fait correct de tout lâcher comme ça. Elle avait prévenu autour d’elle, bien sûr, et surtout Zachary. Mais il avait fallu qu’elle sorte. Cet hôpital clandestin, ces gens qui allaient et venaient dans l’urgence, qui prenaient tout le monde en charge, ce brouhaha presque poisseux… elle n’avait pas pu le supporter plus longtemps. Bien sûr, ils étaient là pour eux et bien sûr, c’était une bonne chose qu’elle ait pu avoir des analyses, une prise en charge global. Mais bordel, être enfermée entre quatre murs n’était simplement plus possible. Une seule obsession : la liberté. Et ce qui y ressemblait, c’était ça : les fameuses plages australiennes dont Enzo lui parlait tant. La chaleur, l’espace, les rires. Tout ça contrastait tellement que ça ne pouvait que correspondre à ce qu’elle recherchait. Et puis surtout, s’il y avait bien quelque part où le retrouver, c’était ici. Et il était la première personne qu’elle avait eu besoin de revoir, de serrer contre elle.

« T’as pas honte de me faire lever si tôt Miss-Belle-Au-Bois-Qui-Dort ? »

Il l’avait fait sursauter et pendant quelques secondes, ça lui avait paru complètement irréel. Qu’il l’accueille comme ça, comme si c’était normal. Ça ne l’était pas, l’émotion qui tressautait dans sa voix et brillait dans ses yeux le prouvait mais… c’était juste fou. Dingue. Elle avait imaginé ça tant de fois qu’elle arrivait à peine à y croire. Il était là, et, surtout, il allait bien. Sovahnn avait fini par douter à cause des propos de Kim qu’elle avait entendu juste avant de partir. Mais il était là, tout allait bien. Alors son visage s’était fendu d’un sourire affecté, soulagé, quelques larmes coulant un peu plus fort de ses yeux. Bordel, elle allait finir déshydratée si elle continuait.

« A vrai dire, pas vraiment. »

Elle lui avait tendu une main, se relevant avec difficulté, épuisée par la journée puis la nuit blanche, l’angoisse, la fuite, les chocs, et puis le soulagement, l’attente, la marche et le temps passé assise sans bouger. Tout semblait peser affreusement lourd et pourtant, le prenant enfin dans ses bras, le serrant pour s’assurer qu’il était bien là, la jeune femme se sentait enfin plus légère. Trempée, elle s’enfouissait pourtant contre lui, se contrefoutait intégralement de l’eau dont elle l’imprégnait.

« Et tu pourrais l’être aussi… tu sais que c’est loin ici, depuis l’écosse, gros malin ? »

Sous entendu ‘pour quelqu’un incapable de transplaner’. Elle était restée là quelques instant avant de s’éloigner doucement, ses mains glissant de chaque côté de ses bras, comme pour le délimiter dans le paysage, pour s’assurer qu’il était bien là – et elle avec – et qu’elle n’hallucinait pas purement et simplement.

« Tu vas bien.. »

Ça n’était pas tout à fait une affirmation, ni même une question, sans doute un savant mélange des deux, comme une rengaine qu’elle n’avait cessé de se répéter à chacune des lettres qu’elle recevait de lui.

« T’étais pas là-bas hein ? »

Elle repensait aux dires de Kim,  toutes les informations qu’elle avait à lui donner, les conneries qu’elle voulait lui débiter ou les questions dont elle voulait des réponses se bousculant dans sa tête, contrastant cette fois avec le calme de la plage.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Jeu 11 Juil 2019 - 16:32
Un sursaut, un peu d’hésitation, le monde qui se fige et une explosion d’émotions. Les siennes, les miennes, tous ces trucs que je ressens entre méfiance – toujours un peu, malgré tout – et soulagement. Parfois il m’arrive encore de me demander comment distinguer le vrai du faux, le réel de l’irréel. Cet instant fait partie de ceux-là, ces moments de doute, rapidement balayé par les informations que m’apportent mes sens. Elle est là, dehors, libre, entière … Vivante.

Et pas seule.

« A vrai dire, pas vraiment. »

Elle me tend la main et je n’hésite pas une seconde avant de sortir une des miennes de ma poche pour l’attraper, l’aider à se relever. La seconde d’après elle est là, contre moi, et encore une fois c’est une myriade d’émotions qui explosent. J’en oublie les autres, j’en oublie mes craintes, tout ce qui compte en cet instant c’est elle. Sa petite présence là contre moi et ce deuxième petit cœur qui bat à l’intérieur de son être. C’est … Beaucoup, d’un coup. Mes bras l’enserrent et je ferme les yeux, ma tête posée sur son menton, le va et vient de l’océan à nos pieds. Ses vêtements imprégnés d’eau trempent les miens mais je n’en ai strictement rien à faire.

« Et tu pourrais l’être aussi… tu sais que c’est loin ici, depuis l’écosse, gros malin ? »

Un rire bref m’échappe, encore un peu tremblant. C’est vrai, je l’avoue j’avais pu oublier certains détails tant la facilité avec laquelle je me déplace fréquemment peut paraitre indécente pour certains. Pas que je me lance des fleurs, rien à voir, j’utilise simplement facilement les moyens à ma disposition – des moyens que Sovahnn n’a pas tous en sa possession.
Le silence et l’immobilité, je crois qu’on s’imprègne l’un de l’autre sans réellement réaliser encore que tout ça est bien réel. Sûr. Le sourire qui prend forme sur mes lèvres je ne cherche pas à le retenir et s’il est là, c’est en partie « à cause » de ces deux battements de cœur bien distincts. Faut pas m’en vouloir …
Je relève la tête lentement et tourne le regard vers Mia et Joff restés un peu plus loin sur la plage. Simple échange de regard, signe de tête, sourire, ils comprennent et se tranquillisent. Dans dix secondes ils seront probablement déjà à l’eau, en train de ramer pour passer la barre.
Un soupir m’échappe quand je la sens s’écarter, un soupir d’aise je crois, de soulagement en tout cas, et je la laisse faire. Je la laisse me regarder, m’analyser peut-être, poussant déjà mes propres sens à en faire autant avec elle.

« Tu vas bien.. »
« J’vais bien. »

Ça n’a pas toujours été le cas, chose dite à demi-mot dans mes lettres, mais aujourd’hui je vais bien. C’est le plus important.

« T’étais pas là-bas hein ? »

Sourcils froncés, je reviens à la réalité et surtout je ne comprends pas.

« Où ça ? »

La question peut paraitre stupide, j’en sais trop rien à vrai dire, mais j’ai du mal à remettre mes idées en ordre. Alors je me racle la gorge et regarde autour de nous avant d’attraper sa main en douceur.

« Viens, reste pas là tu vas attraper du mal. »

Et c’est tout aussi doucement que je nous entraine vers la plage, comprenant que le petit sac posé non loin de là doit être le sien. Je m’assoie et l’invite à en faire autant, la seconde d’après je dépose mon sweat sur ses épaules, décidant de transgresser les règles après m’être assuré que personne ne nous observe. Juste une main dans une poche, un sortilège murmuré, et ses vêtements son secs.

« Explique-moi. Qu’est ce qui s’est passé ? »
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Jeu 11 Juil 2019 - 17:08
Cet instant était suspendu dans le temps. Elle pouvait à peine y croire mais en savourait pourtant chaque instant. Il était là. Elle était libre. Un truc aussi bête semblait complètement fou et pourtant, à ce moment-là, rien d’autre ne comptait. C’était fou comme les paysages ici semblaient à eux-seuls dire « ça ira bien maintenant ne t’en fais pas ». Pourtant, la nature était très douée ici pour vous assassiner en fourbe lui semblait-il. Mais son petit esprit naïf et trouvé de touriste ne semblait pas s’en rendre compte à l’heure actuelle. Tout ce qu’elle voyait, c’était qu’elle était en sécurité et qu’Enzo était là, loin de ses considérations à elle, très certainement. Tout comme elle était à mille lieux de s’imaginer ce qu’il avait pu vivre.

« Tu vas bien.. »
« J’vais bien. »

On en est là. A avoir le cœur qui explose de soulagement à ce simple et bête constat. Comment se fait-il qu’on oublie chaque jour à quel point c’est essentiel ? Le propre de la nature humaine, très certainement.

« Où ça ? »

Un petit sourire qui étrange un sanglot ravalé. Non, stop, tu ne pleures pas, pas comme ça, à grosses larmes sans réussir à te calmer. T’as le droit à quelques larmes, mais tu ne largues pas les vannes. Suffit les hormones, l’épuisement, l’angoisse. Respire.

« Nan, rien. »
« Viens, reste pas là tu vas attraper du mal. »

Pourtant, le seul fait qu’il ne sache pas de quoi elle pouvait bien parler lui semblait si… merveilleux. Il n’imaginait pas. Enzo l’avait entraînée un peu plus loin, lui faisant lâcher l’eau à regret pour s’assoir près de ce sac qu’elle avait abandonné sur la plage. Le sac et son gilet trop grand qui jusqu’ici cachait ce petit bidon qui s’arrondissait. On lui avait dit que tout allait bien. Qu’il se développait. Qu’elle avait réussi son job jusque là. Et oui, c’était le cas. A chaque seconde, elle lui offrait la vie. Et depuis quelques heures, elle lui avait offert la liberté.

Nouvelle larme qui coule.

A peine assise, la jeune femme avait sentit son corps s’assécher soudainement, offrant alors un petit sourire complice à son ami, sentant ses membres frémir sous ce confort soudain. Elle lui avait dit que ce serait le premier sort qu’il fallait qu’elle apprenne. Ça n’aura pas été le cas. A la place, elle avait réussi à soulever Zach par un Wingardium leviosa…. Et était tombée enceinte peu après. Autre choix de vie.

« Explique-moi. Qu’est ce qui s’est passé ? »

C’était certain. Pourtant, elle ne s’était pas préparée à répondre à cette question-ci.

« J’peux te dire que j’ai absolument aucune envie de faire ça, et que je préfèrerai que tu m’expliques cette histoire entre Zach et toi ? »


Ou c’est égoïste ? Ça l’est sans doute.

« On va garder ça pour se remonter le moral après. La conversation merdique en premier. »

Quand on a des mauvaises nouvelles et des bonnes, autant commencer par les mauvaises non ? Elle était sur une plage paradisiaque, le regard pouvant se perdre au loin à regarder les surfeurs s’éclater dans les vagues. Il n’y avait sans doute pas meilleur lieu pour affronter cette journée.

« J’comprends pourquoi tu voulais revenir ici. »

Elle n’avait plus envie de partir. Plus envie d’affronter le froid et les ombres.

« On n’avait pas conscience qu’il y avait quoi que ce soit de différent, mais ce midi Walters a débarqué avec sa clique et Cooper, tu vois qui c’est ? Et ils… ils l’ont torturé en direct sur l’estrade. Comme un genre de spectacle malsain au possible. Et il a apporté Logan aussi… en vie. J’saurais même pas te dire dans quel état il est mais… bref. »

Sa gorge se serrait. Les images revenaient par bloc.

« Le gardien a dû s’arracher un œil. Sous imperium. »

Affreux. Sa voix avait déraillé.

« J’sais pas comment je vais pouvoir annoncer le truc à Aileen et Alec. »


C’était sans doute la conversation qu’elle angoissait le plus d’avoir à formuler dans les heures à venir.

« Alors qu’il allait le buter, des gens ont débarqué. Ça a péter dans tous les sens. J’ai pas réfléchi, j’ai pris mon balai et jme suis barrée. » Un instant de silence s’était installé, la laissant un moment avec ses pensées. « Et puis le truc habituel je suppose. Attente. Prise en charge médicale. Tout ça. Logan et Cooper n’étaient pas les seuls. Il y avait d’autres prisonniers. Kezabel y était, je l’ai vue être prise en charge là dehors. Elle est en sécurité. »

Elle n’avait pas précisé plus de choses sur son état. Déjà parce qu’elle ne savait pas tout à fait ce qu’elle avait vu, mais surtout parce qu’elle voulait préserver Enzo, sachant à quel point il tenait à elle
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Ven 12 Juil 2019 - 12:56
« J’peux te dire que j’ai absolument aucune envie de faire ça, et que je préfèrerai que tu m’expliques cette histoire entre Zach et toi ? »

Malgré tout un rire bref et amusé m’échappe, j’aurai du me douter qu’elle ne passerait pas à côté de ça. Zach et moi … Une grande et belle histoire d’amour.
J’ai envie de comprendre, de savoir ce qui se passe, tout ce que ça implique, mais je comprends aussi qu’elle n’ait pas envie d’en parler. Je le respecte – étant foutrement mal placé pour l’inverse au passage – me dis que ça peut sans doute attendre, que je pourrais toujours demander à quelqu’un d’autre alors je m’apprête à le lui dire …

« On va garder ça pour se remonter le moral après. La conversation merdique en premier. »

… Mais finalement elle se décide. Enfin je crois. Quoi qu’il en soit je lui laisse le temps, perds mon regard moi aussi sur l’horizon, les vagues, la vue tout simplement même si la majorité de mes sens restent toujours focalisés sur elle pour l’instant. Juste pour être sûr qu’elle est bien là, que c’est bien elle, et qu’elle va bien. Autant que possible. Physiquement en tout cas.

« J’comprends pourquoi tu voulais revenir ici. »

Vague sourire de ma part, habitué à entendre ça. Ils voient le cadre paradisiaque, je vois aussi … mon chez moi, tout simplement. Mes souvenirs, mes repères. Et la distance, aussi, je ne peux pas le nier. Cet endroit agis comme un pansement pour toutes les personnes venues faire un tour ici, pour moi c’est bien plus que ça.

« On n’avait pas conscience qu’il y avait quoi que ce soit de différent, mais ce midi Walters a débarqué avec sa clique et Cooper, tu vois qui c’est ? Et ils… ils l’ont torturé en direct sur l’estrade. Comme un genre de spectacle malsain au possible. Et il a apporté Logan aussi… en vie. J’saurais même pas te dire dans quel état il est mais… bref. »

Voilà. Voilà ce que j’ai fuis en revenant m’exiler ici, en fermant les yeux sur une réalité que j’ai réussi à plus ou moins oublier avec le temps. Pris à mon propre piège, ce trop-plein d’information me frappe en plein thorax je le sens bien. L’horreur, dans sa plus pure définition. Et les souvenirs qui remontent avec. C’est peut-être égocentrique comme réaction mais difficile de faire autrement. J’ai un peu de mal à faire le tri, mes bras autour des genoux je tâche de faire bonne figure mais à l’intérieur c’est le début d’un raz de marée je le sens bien. Mon cœur bat plus vite, plus fort, l’angoisse revient s’enrouler autour de mon cou comme le serpent constricteur que je visualise à chaque fois dans ce genre de circonstances.

« Le gardien a dû s’arracher un œil. Sous imperium. »

La nausée se pointe elle aussi, accompagnée de flash, l’imagination bien trop éprouvée et fertile, la réalité visualisée. Et la culpabilité est là elle aussi, celle d’avoir simplement continué à vivre en fermant les yeux. J’ai eu mon lot d’emmerdes, c’est peu de le dire, mais pendant qu’ils étaient coincés avec ces tarés et que certains vivaient à nouveau l’Enfer … J’étais là, la plus part du temps. Les pieds dans l’eau et le paradis sous les yeux.

« J’sais pas comment je vais pouvoir annoncer le truc à Aileen et Alec. »

Je crois que mon corps s’agite un peu, plus que je ne le voudrais. La tête baissée je prends tout ça de plein fouet non sans compassion pour eux. Toutes ces sensations qu’on connait tous déjà, qu’ils vont encore une fois expérimenter. Logan est ce qu’il est, mais j’oublie pas tout ce qu’il a fait pour moi. Pour nous tous. Et comment on l’a remercié ? En le laissant moisir là-bas. Mais le dégoût de soi se mêle avec l’objectivité, je sais qui je suis et qui je ne suis pas. Ce que je vaux, aussi.

« Alors qu’il allait le buter, des gens ont débarqué. Ça a péter dans tous les sens. J’ai pas réfléchi, j’ai pris mon balai et jme suis barrée. »

Et tu peux pas imaginer à quel point je suis heureux que tu l’aies fait.

« Et puis le truc habituel je suppose. Attente. Prise en charge médicale. Tout ça. Logan et Cooper n’étaient pas les seuls. Il y avait d’autres prisonniers. Kezabel y était, je l’ai vue être prise en charge là dehors. Elle est en sécurité. »

Cette fois l’esprit lâche, le corps suit le mouvement. Je tremble des pieds à la tête, les yeux clos, mains sur la nuque, tête penchée vers l’avant. Entre soulagement et colère, tout un tas d’émotions qui se chevauchent, se percutent, me font tourner la tête.
Tout ça c’est un violent retour en arrière, pas le seul ces dernier temps, mais potentiellement la fin d’un cauchemar. Je me dis que je dois être fort pour elle mais j’y arrive difficilement. Cette merde, même si je ne l’ai pas vécu, je ne peux que l’imaginer. Je sais de quoi ils sont capables, je ne le sais que trop alors la simple idée que Keza ait pu … J’peux pas.
Une part de moi est soulagé de la savoir libre, évidemment, mais dans quel état ? Il y a deux mois on m’a extirpé d’une cage à moitié mort, j’en fais encore des cauchemars la nuit et des crises d’angoisse le jour. Je ne regrette pas d’avoir été sauvé, mais parfois on se surprend à se dire que finalement, en finir aurait peut-être été plus doux.
Soupir. Je relâche mes bras, me frotte le visage comme pour revenir sur terre et me recentrer. Pour l’instant j’ai du mal à faire le tri même si j’aimerai, mais je sais que je dois simplement l’accepter, prendre le temps, arrêter de faire des parallèles bien  qu’ils soient légitimes. Kezabel est en sécurité, Sovahnn est sortie …

« Désolé. »

Je voudrais être plus fort que ça, je commence doucement à accepter que ça ne soit pas le cas.

« Finalement on aurait peut-être effectivement du parler de cette histoire entre Zach et moi. »

Le rire que je lâche n’est pas amer, juste … Je sais pas, un peu nerveux sans doute.

Nouveau soupir, long, profond, encore une fois j’essaie de reprendre mes esprits, me calmer, reprendre le dessus tout simplement. Je trouve ma réaction indécente à vrai dire, après tout ce qu’ils ont vécu tous autant qu’ils sont, mais chacun fait avec ses propres bagages.
En attendant il y a une question qui me brule les lèvres, un lien fait dans mon esprit malgré tout le bordel qui y circule à vive allure actuellement. J’ai du mal à la laisser sortir parce que la réponse me terrifie, mais le besoin de savoir est bien plus fort.

« Est-ce que tu as vu Kim ? Tu sais si elle était là aussi ? »
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Sam 13 Juil 2019 - 10:24
Ce qu’elle avait à lui dire n’était simple ni à exprimer, ni à entendre. Sovahnn devait le faire, elle le savait parfaitement, mais sincèrement, elle aurait préféré éviter d’en parler tout de suite. A vrai dire, elle aurait aimé foutre ça dans un coin de son esprit, fermé à double tour et ne plus jamais le laisser prendre de l’espace. Mais ça aurait été à la fois égoïste et irrationnel. Ça faisait partie de sa réalité, qu’elle le veuille ou pas, et elle était là bas encore quelques heures auparavant. Alors autant profiter de cet instant où tout était encore à peu près frais dans sa tête pour expliquer ce qui s’était passé. Autrement, elle prenait tout de même le risque de faire un blocage sur ce qu’elle avait vu. Et son ami, là, avait autant le droit que le besoin de savoir. Elle le savait parfaitement. C’était bien pour ça qu’elle avait fait l’effort d’affronter ses souvenirs et de les formuler. Ça n’avait pas été simple à entendre et elle voyait Enzo se tendre, se ramasser sur lui-même au fur et à mesure qu’elle prononçait ses mots, taisant pourtant une partie de la réalité concernant ses proches. Il ne servait à rien de jouer la carte de la commère à coup de curiosité malsaine alors qu’elle n’avait pas réellement d’infos. Kezabel n’allait pas bien, c’était certain. Mais elle était en vie et libre. C’étaient les informations essentielles.

« Désolé. »

Sa main s’était refermée sur son avant bras, mais elle n’avait rien dit de plus.

« Finalement on aurait peut-être effectivement du parler de cette histoire entre Zach et moi. »

Tout comme lui, Sovahnn avait lâché un petit rire.

« C’est certain. »

Nerveuse, fatiguée, elle ressentait cependant une chose qui était sans doute très loin d’Enzo à l’heure actuelle : l’euphorie de la liberté. C’était infime, léger, comme une petite flamme en elle qui vacillait, prenait ses aises doucement, nourrie gentiment par chaque pensée, chaque souvenir évoqué. Oui, elle était là-bas ce matin. Et ici à présent.

« Est-ce que tu as vu Kim ? Tu sais si elle était là aussi ? »
« Kim… Tu me la décris ? »

La jeune femme ne voyait pas de qui il s’agissait, n’ayant pas toujours eu l’occasion de rencontrer toutes les personnes qui avaient participé à cette histoire. Enzo la lui avait donc fait une description plus ou moins détaillée, lui faisant rapidement identifier la jeune femme – qu’elle soupçonnait déjà.

« Ah c’est donc elle. Elle y était aussi oui et elle est libre. Elle était persuadée que tu étais là-bas encore. C’est tout ce que j’ai entendu de sa part, d’où mon inquiétude. Mais d’autres ne semblaient pas la croire…. heureusement pour mes nerfs d’ailleurs.. »

Elle n’imaginait pas l’état de nervosité qu’elle aurait subit si alors qu’elle entendait cette rumeur, d’autres membres de la garde n’étaient pas intervenus pour affirmer qu’ils avaient des nouvelles récentes qui ne correspondaient pas aux dires de Kim. Déjà qu’elle n’avait plus supporté de rester là-bas au bout d’un certain moment, mais elle n’imaginait pas son état si elle avait en plus réellement pensé qu’Enzo pouvait être enfermé à Poudlard alors qu’elle venait enfin d’en sortir.

Mais ça n’était pas le cas. Et ils étaient sortis. C’était presque un miracle qu’il n’y ait pas eu de morts finalement.

« Aucun de nos proches n’est mort aujourd’hui. On est libres. C’est une bonne journée. »

Il était peut-être triste de penser ainsi. Mais elle avait eu besoin de le formuler. Parce que malgré l’horreur, des guerriers étaient venus les chercher. Des gens se battaient pour leurs droits et leur liberté. Et grâce à eux, elle et le moustique dans son bas ventre étaient ici, sur une plage paradisiaque, avec à leurs côtés l’une des personnes qui comptaient le plus pour elle. Elle avait saisi l’occasion cette fois-ci, attirant son balai à elle, filant à travers les tirs. Elle avait parcouru la moitié de la planète merde ! Elle était en vie alors qu’elle ne maîtrisait même pas la magie et que ses armes disponibles se limitaient souvent à la fuite.

Un petit sourire de victoire s’était dessiné sur les lèvres de la jeune femme. Ici, les vagues grondaient au son de sa rage de vivre. Une main assurée s’était posée sur son ventre, pressant cette petite bosse qui se formait doucement, comment pour le sentir, cette petite chose qu’elle avait souhaité ne jamais avoir existé. Mais il n’était plus question qu’il disparaisse à présent. Dans ses yeux, une flamme brulait. Si ce monde s’écroulait, en elle, la vie se développait. Et elle avait traversé un champ de bataille puis le globe entier pour la mettre à l’abri. En son sein, se développait un petit être qui avait déjà survécu à trois affrontements. Sa simple existence était un pied de nez à leurs horreurs.

Finalement, elle s’était levée, enlevant ses chaussures puis offrant à Enzo un grand sourire qui accompagnait l’étincelle dans son regard. L’instant suivant, Enzo se prenait son sweat ainsi que le pantalon de Sovahnn en pleine face tandis qu’elle courrait vers l’eau en criant de joie, sautant dans les vagues qui frappaient son corps clair, s’écrasant sur elle, répondant à cette rage de vivre qui l’habitait plus encore en cet instant. Yeux clos, elle se prenait les vagues, inspirant l’embrun à pleins poumons, les bras en croix, l’eau éclaboussant autour d’elle. L’instant suivant, elle se laissait tomber en arrière, l’eau salée engloutissant tout son corps quelques instants avant qu’elle ne ressorte de là le sourire aux lèvres. C’était con ? Elle aurait froid ? Qu’importe !

« C’est toi et moi ‘cahuète. J’te promets de faire au mieux. »

Ça ne se voyait sans doute pas avec l’eau qui dégoulinait de son corps, mais quelques larmes s’y étaient mêlées.
C'est toi et moi contre le monde.
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Sam 13 Juil 2019 - 11:12
« Kim… Tu me la décris ? »
« Rousse, fort caractère, un peu ronchon sur les bords en général. Un peu plus âgée que nous. Ah et elle se déplace en fauteuil roulant. »

J'aurai sûrement du commencer par ça, disons que c'est le plus visuellement évident, mais c'est pas comme ça que je vois Kim. Comme si le fait qu'elle soit paralysée des deux jambes n'était simplement qu'un détail à mes yeux. En réalité c'est totalement le cas, d'autant que jamais depuis que je ne la connais ça n'a été un obstacle à ce qu'on a pu vouloir faire ensemble. Je ne sais pas si je l'admire, sans doute un peu, mais c'est surtout vraiment … oui, un détail.

« Ah c’est donc elle. Elle y était aussi oui et elle est libre. Elle était persuadée que tu étais là-bas encore. C’est tout ce que j’ai entendu de sa part, d’où mon inquiétude. Mais d’autres ne semblaient pas la croire…. heureusement pour mes nerfs d’ailleurs.. »

Je ne sais pas comment interpréter ça, sincèrement j'aime pas tellement la tournure que ça prend parce qu'encore une fois je sais de quoi ils sont capables. De quoi est capable l'Homme, tout simplement, et particulièrement les Sorciers grâce à la Magie. S'ils lui ont fait croire que j'étais là-bas ça n'est certainement pas pour lui remonter le moral alors passé le soulagement c'est la colère qui se manifeste encore. Mes nerfs prennent cher actuellement, ils sont néanmoins apaisés par la présence de Sovahnn qui est, pour l'instant, le centre de mon attention. Les filles ont été libérées, prises en charge, à mon niveau je ne peux rien faire et je sais, enfin je pense, qu'elles vont avoir besoin de temps. Chaque chose en son temps, mais je comprends le « tu vas bien » de tout à l'heure.

« Aucun de nos proches n’est mort aujourd’hui. On est libres. C’est une bonne journée. »

Je la regarde, un sourire se forme sur mes lèvres. Une simple phrase mais prononcée avec une telle énergie et une telle conviction que c'est communicatif. Et ça me fait du bien, ça me sort un peu de l'ombre pour ne voir que le côté positif des choses. Elles sont dehors, toutes les trois, peut-être d'autres, et si le chemin sera sans doute long … Je m'en suis sorti, après tout, non ? Elles sont bien plus fortes que moi alors elles y arriveront.
Son sourire me frappe en plein cœur et je crois que je réalise seulement ce qui se passe. Elle est là, bien là, après des mois passés enfermées dans ce qui a été notre prison et notre Enfer à tous pendant trop longtemps. Elle est là, elle va bien, et ce p'tit bout de vie que je perçois depuis tout à l'heure à l'air plutôt en forme lui aussi. Je ne sais pas ce qu'elle envisage de ce côté là, je ne poserai sans doute pas la question, me contenterai de suivre son fil et d'être là. Un p'tit bout d'espoir, comme dans le ventre d'Ismaelle. Un renouveau. La preuve que malgré tout ça on peut continuer d'avancer. De vivre tout simplement.
Elle se lève, je ne réagis pas tout de suite et me contente de la regarder. Je retrouve ma pile électrique, ressens cette impression … Je sais pas, qu'on s'est quitté la veille et que tout ces mois n'ont jamais existé. Ça ne prend pas plus de dix secondes avant que je ne me prenne mon sweat et son pantalon en pleine face, le temps de m'en dégager dans un éclat de rire teinté de protestation elle est déjà en train de courir à nouveau vers l'océan. Une seconde j'ai ce réflexe un peu – beaucoup, trop – protecteur qui me pousserait presque à lui dire de faire attention mais je le retiens. Pas la peine de commencer à jouer les mères poules – même si j'me connais, ça finira bien par ressortir à un moment ou un autre. Dans les faits, ça me rend heureux. Parce que ça voudra dire qu'elle est là, tout simplement.
A mon tour je me lève et me rapproche de l'eau. Mia et Joff ont passé la barre, je ne les distingue plus qu'à peine. Mes yeux se reposent sur la petite blonde et je la regarde s'éclater dans l'eau, me disant que la première fois que je suis revenu ici après avoir été coincé à Poudlard pendant deux ans c'est exactement ce que j'ai fait. Et l'émotion est là, bien là, mais différente de tout à l'heure. Plus apaisée, comme une chape de plomb remplie de fatigue qui me tombe sur les épaules mais sans me pousser vers le bas malgré tout.

L'eau va et vient par dessus mes pieds au fil du ressac, mains dans les poches, mon sourire lui s'élargit.

« Du coup, j'ai le droit de choisir le père ou … ? »
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Sam 13 Juil 2019 - 18:11
Elle savait que ça n’était peut être pas correct d’agir ainsi, d’être heureuse après les horreurs, d’avoir l’envie d’avancer quand d’autres restaient figés de stupeur ou de terreur. Mais elle était restée trop enfermée. Et cette grossesse l’avait également forcée à faire profil bas… un profil assez peu naturel - si vous voulez mon avis - pour la demoiselle. Elle s’était tue. Elle avait cessé de prendre des risques. Pire encore, elle était restée figée un trop long moment à la précédente bataille, chaque pas en avant lui semblait trop lourde conséquences. Chaque choix semblait mauvais, tiraillée entre la peur de l’inconnu et la terreur du connu.
Enzo aurait pu mal le vivre mais son grand sourire en avait fait naître un petit sur ses lèvres. Oui, elle avait besoin de ça. Besoin d’exprimer que là, ils avaient gagné. Elle avait gagné. Et ça n’était pas rien. Elle n’était rien qu’une petite née moldue, rien d’une demoiselle sans défenses face à des tarés pour qui elle ne représentait rien. Rien qu’un dérangement, un cafard à écraser pour être tranquilles. Et elle était enceinte. Alors tous les jours, elle voyait se dessiner une cible rouge sur un ventre qui s’arrondissait à peine, comme si l’enfant qui grandissait doucement là dedans savait qu’il n’avait pas le droit d’être vu. Qu’il n’avait pas le droit d’exister.

Et en cet instant, cette simple idée la rendait dingue. Elle avait envie de hurler au monde qu’elle était là, en vie, et que lui aussi. Elle n’acceptait plus le fait d’avoir pensé à son tour qu’il n’aurait jamais dû exister. Il était là. La vie était là, en elle. Elle ne l’avait plus quittée depuis son réveil il y avait quelques années et en cet instant, le même feu brûlait en elle que le jour de son réveil. La même rage de vaincre. De vivre. Avec lui.

L’éclat de l’eau brillait avec celui de son rire, et c’était avec une joie vivre qu’elle était lâchée dans l’eau pour en ressortir trempée, mais heureuse. Elle s’en voudrait peut être un jour de réagir comme ça après les horreurs qu’elle avait traversé et vécu. Mais justement, on ne vit qu’une fois. Et s’il y a bien un moment pour savourer chaque battement de son corps, chaque instant de sérénité, chaque moment de liberté et de joie, eh bien c’était celui-là.

Un grand sourire aux lèvres, elle s’était redressée, plaquant ses cheveux trempés en arrière, faisant face à l’océan pour en observer la ligne d’horizon. Rien ne semblait plus fort que cette sensation. A aucun moment elle n’avait imaginé comprendre à cet instant qu’elle vivait pour chacun de ces bouts de liberté et de bonheur qu’elle saura s’offrir mais surtout offrir à ce petit être. C’était le premier instant où elle pouvait imaginer une suite, une possibilité réelle d’aller au bout de cette grossesse.
Il n’y avait donc plus moyen de revenir en arrière. Ils étaient liés. Qu’importe ce qui se passerait.

« Du coup, j'ai le droit de choisir le père ou … ? »

Elle s’était retournée avec un petit sourire moqueur pour faire face à son ami, faisant quelques pas pour revenir près de lui, sans pour autant quitter l’accueil tonique des vagues.

« Je doute que quiconque ai le droit mais si c’était le cas tu choisirais qui ? »

Elle avait une petite idée sur la question à vrai dire. Mais doutait fortement d’être d’accord avec son choix.

« C’est con quand même, j’avais commencé un super bouquin sur la grossesse, j’aurais pas eu le temps de le finir. Il trainera comme ça, jusqu’à la fin de sa misérable existence sur une poutre tout en haut de la tour d’astronomie. Pauvre pitchoune. Pauvre bibliothécaire qui ne le retrouvera plus jamais. »

Oui, elle avait changé de perchoir suite à la soirée avec Zachary. Pas besoin de se faire avoir, perchée en haut d’une poutre en plein milieu de la nuit. Et puis la tour d’astronomie avait été globalement délaissée ces derniers temps. En tout cas, personne ne l’y avait découverte. Et puis la vue y était belle.

« J’crois que j’me rendais pas compte… à quel point j’en suis heureuse. »

Elle ne l’avait pas tout de suite accepté, loin de là. Ça avait longtemps plus été un sujet de rejet que d’amour mais son avis sur le sujet évoluait doucement depuis plus d’un mois. Il suffisait de voir la réaction qu’elle avait eut lorsqu’on avait failli la frapper là, alors qu’elle pensait déjà que quelque chose clochait. Elle avait tué pour protéger cet enfant. Et jusque là, elle n’avait pas eu l’occasion de s’autoriser la moindre joie, la moindre envie face à cette grossesse. Parce que son avenir était trop obscur. Parce que Zachary ne le vivait pas bien. Parce que cet enfant risquait de la faire tuer à chaque instant. Et puis toutes les autres raisons. Parce qu’elle était trop jeune, parce qu’elle ne savait pas s’y prendre, parce qu’elle n’arrivait déjà pas à se gérer, parce qu’elle n’était qu’une enfant qui veut courir dans les vagues.

Mais si elle pouvait survivre à une guerre, alors elle pourrait y élever un enfant.

« Et tu sais surtout que j’avais pas vu la mer depuis mes 7 ans ? »

L’instant suivant, elle se laissait de nouveau tomber en arrière en riant, touchant le sol sableux pour remonter. Ça n’était pas les petites et grosses bestioles mortelles du coin qui allaient l’en empêcher. Les autres surfaient. Elle pouvait bien se baigner après tout.

« Du coup il s’est passé quoi avec Zach ? »

Dit-elle, accroupie, en sortant la tête de l’eau, juste avant de se prendre une vague en pleine gueule, se redressant en riant de sa bêtise.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Dim 14 Juil 2019 - 12:42
« Je doute que quiconque ai le droit mais si c’était le cas tu choisirais qui ? »

Bonne question. Que je ne me pose pas sérieusement, évidemment. Qu'importe de qui il s'agit, l'un ou l'autre, c'est Sovahnn qui m'intéresse. Elle et le bébé. Warren ou Zach, la génétique en a déjà décidé et je ne me mêlerais pas de cet aspect là de la vie du p'tit. Ou de la petite.
Moi je serais … le super tonton, celui qui a tous les avantages sans les inconvénients, qui lui apprendra à faire des conneries, à faire tourner sa mère en bourrique … Je vais trop loin là déjà ? Ouais, sans doute un peu, mais ça me fait du bien.

« C’est con quand même, j’avais commencé un super bouquin sur la grossesse, j’aurais pas eu le temps de le finir. Il trainera comme ça, jusqu’à la fin de sa misérable existence sur une poutre tout en haut de la tour d’astronomie. Pauvre pitchoune. Pauvre bibliothécaire qui ne le retrouvera plus jamais. »
« Oui parce que c'est normal d'aller lire sur une poutre quand on est enceinte. »

Petit sourire en coin, à demi sérieux, j'accentue le trait du relou trop protecteur parce que j'ai décidé que j'allais endosser ce rôle. Jusqu'à ce qu'elle m'envoie chier parce que je serais trop chiant – ce qui n'arrivera pas. Bien sûr que non ça n'arrivera pas. Sovahnn … reste Sovahnn, jamais je n'essaierai de la brider, de l'empêcher d'être elle-même, simplement parce que je lui fais confiance. Et parce que je vois déjà à quel point elle a changé, à quel point cette crevette pèse déjà beaucoup dans la balance. A quel point … elle y tient. Il y a des choses que mes sens me permettent de capter plus facilement mais il ne s'agit pas que de ça, simplement l'instinct et le regard que je pose sur elle.

« J’crois que j’me rendais pas compte… à quel point j’en suis heureuse. »

Et t'imagine pas à quel point ça me rend heureux aussi alors. Son choix, sa vie, jamais je ne me permettrais quelconque jugement ou réflexion sur tout ça, mais la voir comme ça me rend réellement heureux. Je ne sais pas et ne saurais jamais ce qu'elle a pu traverser comme phases, je vois simplement aujourd'hui qu'elle l'a accepté. Qu'il fait partie d'elle, dans tous les sens du terme.
J'imagine qu'à nos âges on est censé paniquer de ce genre de choses, très sincèrement si ça devait m'arriver – on se comprend, si j'étais dans le rôle des gars – je pense que je ferais un gentil petit malaise. Je ne peux pas nier pour autant cette importance et cet attachement que j'ai pour la Famille, sur la vision que je peux avoir de ce que je veux pour moi, plus tard. On a grandi trop vite, je ne me vois pas avec des gamins maintenant mais ça ne me choque pas que des gens de mon entourage se retrouve dans cette situation. Si je dois avoir un rôle à jouer là dedans je le ferai, avec naturel j'ai l'impression.

« Et tu sais surtout que j’avais pas vu la mer depuis mes 7 ans ? »
« Hérésie. Quelle idée de pioncer pendant autant de temps aussi. »

Toujours ce petit sourire en coin, pince sans rire, parce que je sais qu'avec elle je peux me permettre ce genre de trucs. Tourner en dérision un truc grave, un truc du passé, quelque chose qu'on ne peut pas changer.
Et je la regarde jouer dans les vagues, s'y laisser tomber, submergée, retrouvant son côté enfant qui contraste avec la femme que je vois depuis tout à l'heure. Oui, c'est toujours elle, et après tout ça j'en suis plus qu'heureux.

« Du coup il s’est passé quoi avec Zach ? »
« Oh bah je l'ai fait chier pendant 3 ans en étant un sale petit con, notamment en lui laissant penser qu'il se passait un truc entre Layla et moi. Chose qu'elle adorait entretenir pour le faire chier elle aussi soit dit en passant. Puis il m'a mis K.O du jour au lendemain en couchant avec mon mec. Un beau revers de médaille. »

Bombe larguée, décontracté, l'air de rien. Toujours dans la dérision. Aujourd'hui j'en ris, j'avais pas la même gueule le jour où il s'est pointé avec sa tête enfarinée pour me balancer ça dans le plus grand des calmes.
J'expose pas l'intimité de Zach ni même celle de Will ici, vu l'échange qu'on a eu devant tout le monde le jour où c'est sorti très honnêtement c'est pas un secret. Et puis c'est Sovahnn, aussi.

Y a juste un p'tit détail, une vérité à exposer ou rétablir.

« On n'était pas ensemble à ce moment-là, enfin quand ils ont … ouais, bref. J'ai rien à dire sur la question mais un soir visiblement je le regardais mal alors il a débarqué complètement bourré et m'a balancé ça à la gueule en disant à Will que c'était cool qu'on soit ensemble comme ça j'oubliais sa sœur. Grosse ambiance. »

AHAHHAHA. Lol. J'ai failli lui sauter à la gorge, finalement c'est William qui l'a fait. Ou l'aurait fait si je ne m'étais pas foutu entre les deux. Je ne rentrerais pas dans les détails concernant la façon dont ça s'est passé entre eux parce que là pour le coup ça ne me regarde pas et c'est leur intimité. Une intimité qui me fait encore un peu grimacer certes mais on ne se refait pas.

« Enfin voilà pourquoi j'te disais que la boucle était bouclée. »

Le premier qui chante à la queue leu leu, je le noie.
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Enzo S. Ryans
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Mer 17 Juil 2019 - 12:05
Enzo n’avait pas répondu quant à qui serait un meilleur père d’après lui. Dommage, après tout, il connaissait plus Warren qu’elle. Pour le reste, elle verrait bien. Le fait de ne pas savoir qui était réellement le père les bloquait tous, elle en avait conscience. Seule elle pouvait se projeter vis-à-vis de l’enfant, les deux hommes ne pouvaient que supputer leur paternité et ça n’était pas simple, elle pouvait l’imaginer. Ce qui lui donnait parfois l’impression d’être la seule réellement embarquée dans cette galère d’ailleurs. Une galère qu’elle acceptait de plus en plus. Une galère qui se transformait en aventure au fur et à mesure.

« Oui parce que c'est normal d'aller lire sur une poutre quand on est enceinte. »
« Ben bien sûr. C’est bon pour la courbure sacro-lombaire. »

Est-ce que ça se disait ? Elle n’en savait trop rien. D’autant que –bordel – cette position avait plutôt eu tendance à lui faire mal au dos. Mais l’autre faisait mal au cul. La vie est compliquée parfois.

Elle s’était de nouveau amusée dans les vagues, goûtant cette sensation de liberté pure, inspirant à fond les embruns, s’imprégnant de ce roulis, de cette sensation profonde qui coulait dans ses veines. Elle resterait marquée à vie, Sovahnn le savait parfaitement.

« Hérésie. Quelle idée de pioncer pendant autant de temps aussi. »

En effet, une autre aurait sans doute réagit sur la défensive, mais la blondinette lui avait offert un grand sourire, lâchant un petit rire au passage.

« J’anticipais ! Comme ça la crevette pourra me cramer toutes les nuits qu’elle voudra ! … Notons que c’est hors de question, t’entends ‘cahuète ? ‘Parait qu’t’as des oreilles ! »

Oui, tête baissée, elle parlait à son ventre, s’arrêtant une seconde, se rendant compte que c’était la première fois qu’elle faisait ça. Comme si jusque là, elle se bridait. Pourtant, depuis qu’elle avait été agressée et qu’elle avait tué un homme par un reflexe purement instinctif, la jeune femme aurait dû l’avoir compris. Elle était mère, déjà, alors même qu’elle ne savait comment s’y prendre – ou même comment le prendre – alors même qu’elle avançait à l’aveugle, alors même qu’elle ne savait pas si elle s’en sortirait. Elle ne savait pas quand la transition s’était faite. Quand elle était passée de cette folle qui aurait aimé arraché cette chose qui poussait dans ses entrailles à cette femme dressée qui aurait bouffé le premier qui s’approchait d’elle avec les mauvaises intensions. Elle avait basculé à un moment donné. Il y avait bien dû y avoir un jour où elle l’avait accepté. Un jour où elle avait décidé que ce serait une bonne chose. Mais quelque part, en elle, Sovahnn comprenait que ce jour, c’était aujourd’hui. C’était cette minute. Ce moment où elle savait qu’elle pourrait tout affronter. Cet instant où elle avait simplement compris qu’elle l’aimait, ce petit être qui grandissait en elle.

Il y avait eu un sourire touché, quelques larmes émues, et puis elle avait posé cette fameuse question, sentant que si elle se laissait envahir par ces émotions là, d’autres viendraient et elle ne le souhaitait pas. Pourtant, alors qu’Enzo parlait, elle avait posé une main protectrice sur son bas ventre, consciente qu’après tout, qu’importe qui serait son père, elle serait là.

« Oh bah je l'ai fait chier pendant 3 ans en étant un sale petit con, notamment en lui laissant penser qu'il se passait un truc entre Layla et moi. Chose qu'elle adorait entretenir pour le faire chier elle aussi soit dit en passant. Puis il m'a mis K.O du jour au lendemain en couchant avec mon mec. Un beau revers de médaille. »
« Oh merde ! »

Ses yeux s’étaient arrondis sous la surprise, ses lèvres se pinçant d’un air désolé, attendant la suite avec son air de débile sur la figure.

« On n'était pas ensemble à ce moment-là, enfin quand ils ont … ouais, bref. J'ai rien à dire sur la question mais un soir visiblement je le regardais mal alors il a débarqué complètement bourré et m'a balancé ça à la gueule en disant à Will que c'était cool qu'on soit ensemble comme ça j'oubliais sa sœur. Grosse ambiance. »
« Oh c’est…. Oui. »

Merci Sovahnn pour cette réaction tout à fait argumentée et élaborée. Thèse antithèse synthèse Sova on a dit ! Sinon t’auras pas le bac enfin !

« Ça a dû foutre un sacré froid. »

Tu m’étonnes.

« Enfin voilà pourquoi j'te disais que la boucle était bouclée. »
« Oui du coup en effet…. Ça boucle. Chouette chouette chouette… eh bah elles vont être belles les réunions de familles. »

Elle avait dit ça sans y réfléchir, mais cette évidence l’avait alors frappée. Il était de sa famille, quoi qu’il se passe, quoi qu’elle fasse, ce serait toujours le cas. Plus que quiconque d’autre. D’ailleurs elle était là. Pas chez sa mère ni son père. C’était lui qu’elle avait contacté en premier, pas son frère. Alors, trempée de la tête au pied, avec les vagues qui claquaient autour d’elle, elle s’était figée.

« Enzo…. »

Et sans vraiment y penser..

« T’accepterais d’être son parrain ? »

C’était sorti comme une évidence, sans vraiment songer que c’était trop tôt, qu’il fallait attendre un certain temps, respecter un protocole aussi, peut-être, elle n’en savait rien. Mais bon. Rien dans toute cette histoire d’avait été fait en respectant quelques étapes que ce soit alors bon.

« Non, attends, j’le refais ! »

Avançant rapidement jusqu’à lui (dans l’eau oui, vous savez comme on a l’air classe en avançant vite dans 90cm d’eau ? Oui ? bref), elle était arrivée à sa hauteur, tombant à genoux, comme si elle allait le demander en mariage. Oui, parce qu’il y avait déjà beaucoup trop d’émotions dans toute cette histoire pour ne pas y foutre un peu plus d’humour.

« Enzo Ryans, acceptez-vous ma cacahuète comme neveu ou nièce ? »

Un coquillage ensablé dans la main, les cheveux trempés foutus dans un sens anormal au possible… la jeune femme s’était pris une vague en pleine gueule. Vacillant, elle était donc partie en fou rire. Manifestement, le côté solennel, ce serait pour un autre jour.
Pourtant, tout y était. L’océan, lui, elle et la liberté. Le drame rejeté pour rire à la face de la vie. Il n’y avait rien là de plus naturel. Plus qu’à attendre sa réponse !
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Ven 19 Juil 2019 - 21:31
« Oui du coup en effet…. Ça boucle. Chouette chouette chouette… eh bah elles vont être belles les réunions de familles. »

Famille. Ça sort comme ça de sa bouche, spontanément, naturellement, et je me rends compte à quel point ça me flanque un p'tit coup dans le cœur. Du genre choc agréable pour tout dire, simplement parce que la famille … ma famille … Notre famille, en fait. Oui, c'est ça, des pièces rapportées de tout les côtés, parfois un peu bancales, qui ont décidé de s'aider les uns et les autres pour essayer de marcher et fonctionner a peu près droit. Je ne sais pas où on va, je ne sais pas si on sera encore tous liés les uns aux autres dans un an, ni même six semaines à vrai dire, mais pour l'instant c'est notre réalité.
Et la famille, notre famille, va s'agrandir. C'est peut-être con mais je prends réellement conscience à quel point ça peut me rendre heureux. De la voir et la savoir en sécurité, surtout, mais cette main protectrice posée sur son ventre m'apporte certaines informations qui me manquaient. En clair, la certitude que je devais, ou pouvais, prendre en compte … La Crevette, ou la Cacahuète, comme elle a visiblement décidé de l'appeler.

« Enzo…. »

Paumé là haut dans ma tête je reviens sur terre, un sourire un peu absent sur le coin des lèvres, posant mon regard dans le sien avant de froncer légèrement les sourcils. Vous savez ce genre d'accroche … Du style « faut qu'on parle » ou « j'ai quelque chose à te dire » en général ça pue. Je ne sais pas vous mais en ce qui me concerne j'en suis pas super fan. La plus part du temps c'est rien mais il suffit de trois ou quatre mots comme ça pour faire grimper en flèche la pression artérielle. Laissez mes artères tranquilles s'il vous plait, j'suis trop jeune pour ça.

« T’accepterais d’être son parrain ? »

Ce moment où t'as l'air d'un con, bouche entrouverte, mains toujours dans les poches et pieds dans l'eau mais surtout une expression prodigieusement idiote sur le visage. Celle là, j'l'ai pas vu venir. A vrai dire, je ne me suis simplement pas du tout posé la question ne sachant pas vraiment où elle en était avec cette grossesse, ce qu'elle déciderait. Certaines de ses attitudes, ou ses mots, m'ont mis la puce à l'oreille ces dernières secondes mais ...

« Non, attends, j’le refais ! »

Je réagis pas plus, je la regarde avancer vers moi et foire mon réflexe de la rattraper quand elle se laisse tomber à genoux.

« Non mais Sova ... »
« Enzo Ryans, acceptez-vous ma cacahuète comme neveu ou nièce ? »

Rester sérieux, malgré les circonstances, face à une telle mise en scène tient clairement du miracle. Et ça fini en éclat de rire, en fou rire même carrément, quand elle se fait envoyer balader par une vague. Je la rattrape alors tant bien que mal, sans jamais cessé de rire, et l'aide à se relever. Mes deux paumes posées sur le côté de ses épaules comme si je voulais l'empêcher de bouger à nouveau. Certaines choses changent, d'autres non. La pile électrique est toujours bien là, et elle provoque toujours les mêmes choses chez moi. J'te jure que si t'entendais battre mon cœur actuellement t'aurais du mal à le suivre.

« Sérieusement comment tu veux que j'dise non ? J'peux pas laisser un gamin entre les mains de quelqu'un qui fait ça c'est pas correct. »

Oui dis comme ça, ça sonne limite comme des menaces de mort quand on sait que le rôle du parrain est de prendre en charge l'enfant APRES le décès des parents … D'ailleurs, est ce que j'ai un parrain ? Une marraine ? Est ce que Derek en a ? J'imagine que oui mais ça reste un grand mystère pour moi. Peu importe, c'est pas tellement le sujet. Le sujet c'est elle, et ce qu'elle vient de me demander. Un truc qui pourrait faire flipper – c'est le cas, un peu – ou demander réflexion. Pas un truc à prendre à la légère en tout cas, ça c'est une certitude. Pourtant je le sens, là, dans l'air qui circule librement dans mes poumons, dans ma poitrine qui héberge un sprinter, dans mon regard plongé dans le sien … Je ressens un truc que j'ai jamais ressenti auparavant, un mélange de gratitude et d'autre chose, peut-être un peu de fierté j'en sais trop rien, mais surtout comme un fil qui se tisse et s'enroule autour de nous, entre nous. Avec le mot famille qui brille en lettre d'or au beau milieu de tout ça. La seconde d'après je la prends dans mes bras et la soulève du sol en la serrant contre moi.

« Oui, évidement que j'accepte. Tu pourrais pas me rendre plus heureux. »

C'est peut-être étrange comme réaction, j'en sais trop rien, mais elle n'a pas idée de ce qu'elle m'offre en cet instant. Une place dans la vie de ce p'tit ou cette petite, quelque chose de fort, un truc qui pour moi représente beaucoup. Le manque de mes parents se fait ressentir chaque jour ces derniers temps, il ne disparaitra pas ce manque, mais ça … c'est comme … J'en sais rien. Poser une brique pour combler les trous, repartir, construire quelque chose de nouveau. Un regard porté vers l'avant. Un regard partagé. Aucune idée de si le père aura voix au chapitre dans tout ça, qui qu'il soit, mais j'compte prendre la place de personne. Moi, j'veux juste le rôle cool. Les couches et les nuits blanches il aura des parents pour ça !
Je ne sais pas combien de temps ça dure mais je n'ai pas envie de la lâcher. Parce qu'elle est là, parce que j'ai tremblé pour elle et que le soulagement de la retrouver m'explose dans le thorax à nouveau. Parce que dans le fond de mes prunelles ça n'est pas l'océan qui menace de saler mes joues si je laisse faire. Pudeur ou fierté, je n'ai pas envie de montrer ça. Alors j'attends que ça passe, ravale ces émotions qui déborde et la repose sur le sol en me disant que l'excuse du grain de sable dans l'œil sera très bien si jamais je me fais cramer. Un sourire sur le visage, je réalise seulement qu'on est trempés tous les deux et ça me fait rire. Ma main attrape la sienne avec naturel et tendresse.

« Tu sais à quoi tu t'exposes, n'est ce pas ? Il ou elle va être pourri gâté et j'lui apprendrai absolument toutes les conneries possible. »

Bien sûr qu'elle le sait, évidemment qu'elle le sait.

« Merci d'me faire confiance. »

Sincèrement. Parce que ça n'est pas une chose à prendre à la légère, je sais que ça n'est pas ce qu'elle fait. Elle me le demande à moi, précisément à moi, justement pour cette raison. A tort ou à raison j'en sais rien mais quand je viens embrasser sa joue avant de la prendre à nouveau dans mes bras j'ai le sentiment que tout ira bien. Sans trop savoir pourquoi. Il fait du bien ce sentiment.

« Il se passe quoi là-dedans dis moi ? »

Dans sa tête, dont j'embrasse le sommet avant de m'écarter une nouvelle fois. Une manière plus ou moins frontale de lui demander comment elle va, question que je n'ai pas formulé jusqu'ici. Vis à vis de ça, de son bébé, mais pas que. Il y a lui, mais il y a elle.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Sam 20 Juil 2019 - 19:46
Le terme était sorti comme une évidence. Et pourtant, à peine l’avait-elle prononcé qu’il lui avait sauté à la gorge, sauté au cœur. Non, elle n’avait pas réellement réfléchi à ce qu’elle disait, et pourtant, rien de tout ça n’aurait pu être moins naturel. Elle aurait confié sa vie et son âme à cet homme. Sovahnn avait toute confiance en lui. Plus encore que ça, elle avait besoin de lui dans sa vie, dans sa famille. Et si elle en avait besoin, alors l’enfant aussi. Ça semblait juste…. Juste normal en fait. Parce qu’il était à la fois son protecteur, son confident, son meilleur ami. Parce qu’il était là quand elle en avait besoin et parce qu’elle savait qu’il ne la lâcherait pas. Est-ce qu’elle s’était précipitée chez ses parents ? Non, car ils ne la connaissaient pas, parce que quelque chose n’allait pas là bas et qu’elle ne s’y sentait pas bien. Parce que chez elle, c’était auprès des siens, tout bêtement. Et qu’il en faisait partie. Qu’il en était d’ailleurs sans doute le membre le plus important. Que malgré les merdes, il était toujours là, debout. Et qu’elle savait que personne ne remplirait mieux ce rôle. Elle le sentait, alors qu’il n’avait encore rien dit, rien qu’à ce regard tendre, qu’il était sans doute la première personne qui aimait cet enfant avant même qu’ils en aient parlé, avant qu’elle ait dit qu’elle le gardait, simplement avant même qu’il voit le jour. C’était sans doute aussi la seule personne d’autre à pouvoir le sentir. Cet amour, il l’avait en lui et rien que pour ça, il serait parfait.

En fou rire, elle s’était laissée relever par Enzo, tanguant encore un peu sous le coup des vagues, de cette légère confusion de s’être pris un certain nombre de litres d’eau sur le coin de la gueule. Ses yeux brillaient - et sans doute pas simplement de la piqure du sel sur ses rétines – alors qu’elle les posait dans ceux de son ami.

« Sérieusement comment tu veux que j'dise non ? J'peux pas laisser un gamin entre les mains de quelqu'un qui fait ça c'est pas correct. »
« Tu parles, tu feras pire. »

C’est mal l’hypocrisie. Et c’est justement pour ça qu’il serait bien auprès de lui. Parce qu’il s’agissait d’un engagement sur la durée au cas où il lui arrivait quelque chose. Mais c’était aussi simplement une place à leurs côtés.

« Oui, évidement que j'accepte. Tu pourrais pas me rendre plus heureux. »

Il l’avait soulevée, la serrant contre elle et enfin, la jeune femme se sentait au bon endroit, ayant pris la bonne décision. En famille, simplement. Il y avait quelque chose d’officiel, quelque chose de cohérent qui les reliait à présent. Elle n’aurait su décrire la joie qui coulait en elle à présent qu’il avait accepté. Enzo avait dû se construire sans parents et même si elle avait toujours les siens, ils ne semblaient plus réellement former une famille. Et que dire de la situation vis-à-vis des papas éventuels ? Ils ne pouvaient sans doute pas réellement se projeter. Et puis, si elle ne savait pas comment Warren réagirait réellement, elle sentait bien que Zach était encore très réticent à l’heure actuelle. Alors, oui, elle avait cette crainte profonde de se retrouver seule avec cet enfant. Seule avec ses questions, ses angoisses et ses doutes. Ses moments de joie également. Mais il y avait surtout ça. La peur de la famille brisée. La peur de la solitude, elle qui l’avait déjà expérimenté pendant trop d’années. Et là… là ils venaient simplement de construire une petite maille d’une vraie famille. En quelques phrases, ils venaient tout deux de combler un manque, un besoin humain de présence, d’amour et de soutien. Quelque chose qui aurait été là quoi qu’il se passe, mais qui venait de gagner en légitimité.

La voix cassée par l’émotion, la jeune femme n’avait rien su dire d’autre que « Merci.. », callée contre son ami, au cœur de l’océan, semblant mieux respirer à présent. Un simple merci qui voulait dire tellement plus. Non, elle ne savait pas exactement ce qu’elle lui offrait avec cette demande, mais elle savait ce qu’il lui offrait en acceptant.

Ils étaient restés ainsi un moment avant qu’il la dépose et qu’elle accompagne son rire, trempés qu’ils étaient. S’il restait des gens pour les regarder, ils devaient se poser des questions. Mais elle n’y avait même pas pensé jusqu’alors, rejetant l’idée au loin, n’y prêtant pas la moindre attention.

« Tu sais à quoi tu t'exposes, n'est ce pas ? Il ou elle va être pourri gâté et j'lui apprendrai absolument toutes les conneries possible. »
« Bien sûr que j’le sais. Avec un peu de chance il saura mieux surfer que moi. »

L’idée d’un futur se dessinait doucement devant ses yeux. Elle ici, à rire ou s’énerver de leurs conneries. Jusqu’ici, elle n’avait pas osé y songer. Aujourd’hui, en cet instant merveilleux, ça semblait à portée. Sa main dans la sienne, ancrage dans la réalité. Ça n’avait rien d’un fantasme. Juste une vie qui s’esquissait doucement.

« Merci d'me faire confiance. »

Un nouveau sourire de sa part. Un baiser et de nouveau, il la prenait dans ses bras.

« Merci d’avoir dit oui... et d’être là. »

A vrai dire, elle aurait beaucoup de raisons de le remercier, mais se contenterait de celles-ci. Elle avait déjà versé beaucoup de larmes et les mots ne venaient pas, s’entrechoquant dans son cerveau sans donner quoi que ce soit de plus cohérent que ça. Mais elle savait qu’il avait comprit.

« Il se passe quoi là-dedans dis moi ? »
« Oulah, un bordel incommensurable t’as pas idée. »

Ce qui était vrai. C’était un vrai tourbillon de pensées et d’émotions là dedans. Difficile d’y mettre de l’ordre.

« J’ai paniqué quand j’ai su… quelque chose d’assez dingue. J’ai mis des semaines à m’y faire. J’crois que ça fait un moment que non seulement je l’ai accepté, mais que j’aurais aimé pouvoir m’en réjouir. Mais que ça me faisait flipper, parce que là bas, y’avais simplement pas moyen que ça se passe bien. Et là… Là j’ai l’impression que tout est possible en fait. Que quoi qu’il se passe, je m’en sortirais. Alors que je ne voyais que les angoisses matérielles jusque là. »

Elle avait beaucoup de choses à gérer avant l’arrivée de ce bébé, Sovahnn en était consciente, mais en cet instant, elle se savait capable de survivre à l’horreur, capable d’être debout dans les vagues et non pas enfermée dans un cachot. C’était sans doute con, et ça disparaitrait probablement. Mais ce sentiment de victoire, elle préférait le cultiver plutôt que de laisser la peine et l’angoisse reprendre le dessus. Elle devait avancer.

« Nan et puis…. Maintenant mon gamin aura un parrain hyper friqué donc tout va bien, ça compensera. »

Oui, parce que c’était évidemment la seule raison pour laquelle elle lui avait fait cette demande Wink.
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Mar 23 Juil 2019 - 15:05
« Merci d’avoir dit oui... et d’être là. »

Comment est ce qu'il aurait pu en être autrement ? En réalité, la possibilité existe. J'aurai pu … ne simplement plus être là, qu'il s'agisse de mon choix ou non. J'aurai pu ne jamais sortir vivant de ma dernière cage, et j'aurai simplement pu mettre les voiles après tout ça. Ça m'a traversé l'esprit, je ne peux pas le nier, juste foutre le camp et laisser tout derrière moi. Je n'ai pas franchi le pas, pour eux, pour ma famille, et puis pour moi puisque ma place est là. Loin géographiquement peut-être, j'en ai besoin, mais proche par le cœur et disponible.

Aujourd'hui, de nouvelles raisons d'être heureux de ne pas avoir pris la tangente.

« Il se passe quoi là-dedans dis moi ? »
« Oulah, un bordel incommensurable t’as pas idée. »

Effectivement, j'ai sûrement pas idée. Pour certaines choses, peut-être, pour d'autres … Non, c'est carrément une évidence.

« J’ai paniqué quand j’ai su… quelque chose d’assez dingue. J’ai mis des semaines à m’y faire. J’crois que ça fait un moment que non seulement je l’ai accepté, mais que j’aurais aimé pouvoir m’en réjouir. Mais que ça me faisait flipper, parce que là bas, y’avais simplement pas moyen que ça se passe bien. Et là… Là j’ai l’impression que tout est possible en fait. Que quoi qu’il se passe, je m’en sortirais. Alors que je ne voyais que les angoisses matérielles jusque là. »

Je l'écoute, même si j'ai peut-être l'air absent. Une partie de moi voyage je ne sais trop où actuellement, visualisant … Je sais pas trop, je me rends juste compte à quel point je me sens affecté par cette situation. J'ai mis de côté Kezabel et Kim, j'ai mis de côté l'horreur, pas par indifférence mais simplement parce que mon esprit est actuellement focalisé sur l'après. Sur ce qui est en train de se construire. Et sur ce que je ressens d'un point de vue personnel vis à vis de ça. Je pense à ma mère, je pense à Ismaelle, je me demande ce que ça fait d'apprendre qu'on va donner la vie. Un truc que j'aimerai ressentir moi aussi un jour. Évident je ne serai jamais enceinte, merci, mais je suis pas certain d'avoir cette chance là au cours de mon existence. On verra bien, c'est pas tellement à l'ordre du jour pour l'instant mais si je savais que c'était un truc qui me tenait à cœur j'en ai aujourd'hui la certitude. D'ici là, je serais le meilleur tonton/parrain de l'univers et le meilleur grand frère par « adoption » aussi.
Dans tout ça, ça me fait plaisir de la voir aussi en phase avec tout ça. J'imagine qu'elle a du paniquer, je comprends que c'était difficile de se projeter là-bas, mais visiblement elle y arrive à présent et ça fait bondir encore une fois mon p'tit cœur de guimauve.

« Nan et puis…. Maintenant mon gamin aura un parrain hyper friqué donc tout va bien, ça compensera. »
« Bah oui, évidemment. Il pourra lui servir de chauffage d'appoint l'hiver aussi ou l'aider à déménager les meubles, etc ... »

Je rentre dans son jeu, je sais bien qu'elle en pense pas un mot pas plus que Liam quand il me fait ce genre de remarques. Je suis un gosse de riche, je suis plein aux as, c'est comme ça. J'ai rien fait pour ça, en réalité ça me semble totalement abstrait mais qu'importe. Si cet argent peut me permettre d'aider les gens autour de moi c'est que du positif.

« Vous faites tous de moi un objet, ça heurte mes sentiments. »

Main sur le cœur j'affiche mon air le plus triste, avant de braquer mon index dans sa direction.

« J'te préviens j'fais pas le doudou une fois par mois ! »

Du genre peluche grandeur nature … Avouez que l'image est mignonne. Je suis pour autant pas certain d'avoir envie qu'un mini truc me tire les poils et les oreilles.

Aller, redevenons sérieux.
Au moins quelques secondes.

« Je sais pas ce que tu comptes faire mais ça te dit de rentrer avec moi ? J'suis un super cuisto, j'peux te faire à manger si t'as faim. Et c'est même pas des conneries. »

Vrai. Sans vouloir me vanter. C'est ça de vivre touts seuls, on se débrouille et à force on s'améliore. Je suis un homme moderne et j'en suis fier !

« C'est grâce à ça que j'ai pécho William d'ailleurs, pour te dire. »

Là aussi, vrai. Plus ou moins. Mais je sais qu'il aime quand je rempli son estomac – pas de blague vaseuse je vous prie, merci.

« Et mes abdos aussi. »

J'ai mis un peu de temps à les retrouver, j'en suis d'autant plus fier aujourd'hui. Bah quoi ? Mon côté Narcisse n'a pas disparu, non, mais je plaisante évidemment. Quoi que, je pense que c'est vraiment ça qui l'a attiré en premier, en partie, et j'vais pas lui jeter la pierre. A la base on voulait juste s'envoyer en l'air, personne n'aurait pu prévoir que 8 mois plus tard on en serait là. Bref, c'est pas le sujet. Le sujet c'est probablement la réflexion qu'elle s’apprête à me sortir sur le fait que je sois pas raccord dans mes propos. Faut savoir, objet ou pas objet ?

« Non ça marche pas quand je m'objectifie moi même. J'ai le droit. Mon corps, mon choix. »

Pourquoi ce truc serait typiquement féminin au juste ? Nous aussi on a le droit de faire ce qu'on veut de notre corps. Mais encore une fois, je fais plus le malin qu'autre chose.

« J'vais en parler à Derek, il a son mot à dire, mais s'il est ok tu peux rester avec nous le temps que tu as besoin, si tu as besoin. S'il veut pas je sais où m'adresser pour trouver autre chose. Et je sais que c'est un sujet tabou pour certains mais si tu as besoin d'argent … bah il a un parrain friqué alors bon, problème réglé. »

Je sais pas ce qu'elle a comme plan, ni même si elle en a, mais elle a toujours ces options là le temps de se retourner. Peut-être voir avec le père ou ses parents, son frère, j'en sais rien. Je serais là en tout cas.
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Enzo S. Ryans
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Mar 23 Juil 2019 - 19:59
Les angoisses matérielles reviendraient, bien évidemment. La jeune femme était perdue dans un monde qui lui semblait bien trop grand, trop lourd pour qu’on l’affronte seuls. Elle savait qu’elle avait encore beaucoup de choses à régler avant que cet enfant vienne au monde. C’était bien là l’avantage de Poudlard, elle y était choyée comme une enfant. Rien à faire. Juste à se laisser porter. Le seul problème étant l’idéologie foireuse et le risque de mort. Mais mis à part ça, c’était sans doute très immature de sa part, mais elle avait eu peur de quitter ces lieux. C’était d’ailleurs en partie ce qui l’avait arrêtée lors de la première bataille pour la libération de l’école. Ok, ça n’était pas bien malin, elle en convenait. Pour autant, l’idée d’être laissée à elle-même et de devoir tout gérer comme une grande alors que… eh bien, régulièrement, elle n’avait pas l’impression d’être plus que l’enfant qu’elle était avant le coma… oui, ça lui semblait beaucoup trop gros, trop lourd à porter. Mais là, en cet instant, face aux vagues, cette immensité lui semblait libératrice et auprès de son ami, elle savait qu’elle ne serait jamais tout à fait seule. Bien sûr, ils avaient tous leurs emmerdes, mais elle ne serait sans doute pas laissée face aux galères. Ou du moins, c’était son sentiment à l’heure actuelle et elle avait besoin de s’y raccrocher. Besoin de savoir qu’elle avait une bouée de sauvetage. Bientôt, il y aurait pourtant le besoin de se prouver qu’elle était capable d’avancer par elle-même. Mais là, avec sa famille en collapsus complet depuis quelques années, Sovahnn avait simplement besoin de se sentir intégrée dans quelque chose de plus grand. De sentir qu’il y avait des présences bienveillantes autour d’elle pour lui tenir la main si besoin et l’aider à avancer. Besoin d’être entourée, tout simplement.

« Bah oui, évidemment. Il pourra lui servir de chauffage d'appoint l'hiver aussi ou l'aider à déménager les meubles, etc ... »
« C’est aussi une possibilité. T’as du bol, question déménagement j’ai voyagé léger cette fois ! »

Tellement léger qu’elle n’avait que les fringues sur elle et son balai, les deux objets pratiques qu’elle possédait en plus lui venaient de membres de la garde, relayé par Duncan. Pour le coup, elle pourrait se débrouiller seule. Oui mais pour faire quoi ? La question lui avait traversé l’esprit rapidement avant de s’envoler. Elle n’y était pas encore.

« Vous faites tous de moi un objet, ça heurte mes sentiments. »
« Oh mon pauvre chéri, c’est vrai que t’as l’air tout triste. Dis toi qu’au moins tu es un objet utile =D ! »

En bref : ça faisait un bien fou de pouvoir se charrier de nouveau.

« J'te préviens j'fais pas le doudou une fois par mois ! »
« Bien sûr que si, t’es foutu t’as dit oui. »

Enfin voyons ! Hu dada !!
Quoi ? C’est encore pire que ce à quoi tu pensais ? Non, ‘pas le genre de la maison !
Et en parlant de maison justement, la proposition suivante lui mettait l’eau à la bouche.

« Je sais pas ce que tu comptes faire mais ça te dit de rentrer avec moi ? J'suis un super cuisto, j'peux te faire à manger si t'as faim. Et c'est même pas des conneries. »
« Sérieusement ? »
« C'est grâce à ça que j'ai pécho William d'ailleurs, pour te dire. »
« Hm hm.. »
« Et mes abdos aussi. »
« Ah j’me disais aussi, montre voir … »

Oui, elle avait soulevé son t shirt. Oui bah hein ! Ils avaient dépassé ce stade depuis longtemps, soyons honnêtes !

« Ouais ça va, pas mal. Je valide le paysage. »

Celui-là et le véritable d’ailleurs. Et oui, il avait eu le droit au regard ‘objet ou pas objet, il faut savoir gros malin !’.

« Non ça marche pas quand je m'objectifie moi même. J'ai le droit. Mon corps, mon choix. »
« Bien chef. Ça a été mon crédo depuis quelques mois, donc je ne dirais pas le contraire. »

Est-ce qu’elle pensait à Elias et au fait qu’il n’ait peut-être pas survécu ? Oui. Est-ce qu’elle éloignait intégralement cette réalité d’elle-même dans un déni total ? Aussi. Complètement même. Tout ça était trop lourd à gérer aujourd’hui. Le temps n’était pas à l’angoisse et aux lamentations. Il l’avait déjà été et elle ne pouvait simplement pas supporter de rester dans cette sphère émotionnelle.

« J'vais en parler à Derek, il a son mot à dire, mais s'il est ok tu peux rester avec nous le temps que tu as besoin, si tu as besoin. S'il veut pas je sais où m'adresser pour trouver autre chose. Et je sais que c'est un sujet tabou pour certains mais si tu as besoin d'argent … bah il a un parrain friqué alors bon, problème réglé. »
« Hm ben je suis une sorcière née moldue donc j’ai pas une noise en poche ET mes parents ont cramé tout mon capital en me pensant crevée donc j’ai pas non plus de tune dans le monde moldu…. Alors quitte à être une horrible croqueuse de diamants et à défaut de t’épouser, j’me servirai donc avec plaisir de mon enfant ! »

Mon enfant. Elle avait figé. Inspiré à fond, eu la gorge serrée. Mon enfant. Pas la cacahuète, la crevette ou autre. Non, juste mon enfant. Et les larmes remontent puis coulent de nouveau.

« Et j’suis repartie. J’ai le droit d’accuser les hormones ? »

Ça, la situation, la fatigue nerveuse et physique ? Et puis l’air de la mer, il parait que ça vous chamboule un homme et énerve les gamins !

Inspiration, expiration. On va s’y faire. Ça fait beaucoup d’un coup là mais ça va passer.

« Merci, oui, ça me ferait plaisir de vivre un peu ici et de pouvoir… manger un truc. Parce que la dernière fois c’était hier vu qu’un matin sur deux j’ai encore du mal à manger bizarrement. Donc je me rends compte en effet que je fantasmerai bien sur… à peu près tout de calorique. Tes abdos en font probablement partie OUI, mais n’insiste pas on a dit non ! Pas possible c’t’enfant. »

La gorge était restée nouée pendant les quelques premiers mots, puis le fait de débiter des conneries avait aidé la jeune femme à mieux respirer, laissant ses grandes réalisations maternelles pour plus tard.

« Mais du coup ça veut dire que j’vais vivre avec toi et Derek pendant un moment… »

Oui c’est exactement ce qu’il a dit.

« Bordel c’est vrai qu’il est chouette le paysage ici… On y va ? Nan, parce que j’ai traversé la moitié de la planète moi et que ton canapé me fait des appels très nets. Ou sinon je commence à halluciner pour cause d’hypolipémie. »

Je tiens à dire que word connait ce mot.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Mer 24 Juil 2019 - 13:25
« Hm ben je suis une sorcière née moldue donc j’ai pas une noise en poche ET mes parents ont cramé tout mon capital en me pensant crevée donc j’ai pas non plus de tune dans le monde moldu…. Alors quitte à être une horrible croqueuse de diamants et à défaut de t’épouser, j’me servirai donc avec plaisir de mon enfant ! »

Son enfant. Je ne sais pas qui de nous deux est le plus choqué – dans le bon sens – par ces mots sortis on ne peut plus naturellement de sa bouche. Elle, je pense, en réalité. Je crois que dans ma tête le chemin est déjà fait, mais ça n'est pas moi qui le porte et je n'ai pas de lien direct avec lui donc l'enjeu est nettement moins élevé. Pas d'angoisses pour moi, juste du positif. Clairement j'ai le beau rôle, j'en ai totalement conscience.

« Et j’suis repartie. J’ai le droit d’accuser les hormones ? »
« On va dire que oui. »

Je la regarde avec tendresse, pas l'ombre d'un jugement. Je comprends, les émotions qui submergent comme ça je comprends parfaitement. Pas pour les mêmes raisons, encore une fois évidemment, mais ces derniers mois je suis devenu un spécialiste du lâché lacrymal impromptu. Quand le barrage pète, tu peux pas y faire grand chose.

« Merci, oui, ça me ferait plaisir de vivre un peu ici et de pouvoir… manger un truc. Parce que la dernière fois c’était hier vu qu’un matin sur deux j’ai encore du mal à manger bizarrement. Donc je me rends compte en effet que je fantasmerai bien sur… à peu près tout de calorique. Tes abdos en font probablement partie OUI, mais n’insiste pas on a dit non ! Pas possible c’t’enfant. »
« Tu viens de me foutre deux stops en moins de 30 secondes, j'reviens, j'vais pleurer. »

Non mais sérieux ! Pas de mariage, pas de fantasmes sur mes abdos ! Injustice. Trahison. Disgrâce. Dans tout ça j'enregistre les infos, prenant conscience que je n'y connais absolument RIEN en besoin de femmes enceintes. Est ce qu'il y a des trucs qu'elles ne peuvent pas manger ? J'imagine que Maxence a du lui filer quelques infos, on va tabler là dessus. J'vais pas commencer à flipper sinon on n'est pas sorti de la berge.

« Mais du coup ça veut dire que j’vais vivre avec toi et Derek pendant un moment… »

S'il dit oui … Mais malgré ce que pensent certains mon frère à un cœur. Si c'est pas le cas, notre Grand-Mère a une immense propriété pas très loin - tout est relatif - et je sais que Leiv et Ismaelle seraient prêt à l'accueillir si besoin. Mais tentons déjà avec le frangin.

« Bordel c’est vrai qu’il est chouette le paysage ici… On y va ? Nan, parce que j’ai traversé la moitié de la planète moi et que ton canapé me fait des appels très nets. Ou sinon je commence à halluciner pour cause d’hypolipémie. »
« A tes souhaits. »

SAUF QUE ! Je connais ce mot. J'en ai besoin pour enrichir mon capital connaissances parce que la rentrée, c'est dans moins de deux mois. Pas eu le temps de stresser jusqu'ici, je sens que ça va venir gentiment en janvier. Enfin c'est pas le sujet.

« L’ordonnance d'éloignement concernant mon frère est également d'actualité ici, juste pour info. »

Dit-il d'un ton détaché, sur le ton de la conversation, les mains à nouveau dans les poches. J'ai pas tellement envie de … Non, stop, déjà trop d'images. C'est non ! N'importe qui mais pas mon frère. Ou alors arrangez vous pour que j'en capte rien. Chacun ses petites susceptibilités hein …

« On y va ? J'bosse aujourd'hui mais j'ai encore quelques heures devant moi. Et t'en fais pas y a aussi des vagues chez moi. »

J'ai bien compris qu'elle était décidée à quitter l'océan et je peux le comprendre. En attendant, ouais, on y va. Je me détourne un peu et cherche mes potes du regard, siffle pour attirer leur attention et leur fait signe que d'une, tout va bien, de deux, je rentre. Message reçu.

« Mia et Joff, j'te les présenterai. J'avais peur que tu sois pas capable de te retenir de me sauter dessus face à tant de splendeur donc j'suis venu avec un service d'ordre. »

FAUX ! Elle le sait, ils le savent. J'ai pas envie de ruiner l'ambiance en mettant le doigt sur les évidences qui m'ont poussé à ne pas venir seul. Je pense que, même sans avoir certaines choses, vu les circonstances c'est suffisamment évident pour tout le monde.

#

Et nous voilà à bon port. Un peu de marche jusqu'à un endroit où on peut transplaner en toute sécurité et c'est devant la maison qu'on atterri tous les deux. J'ai un peu hésité, pas certain que ce soit une bonne idée de faire transplaner une femme enceinte mais … En même temps ça se fait depuis des années lumières non ? On va dire.

« Bienvenue chez moi. »

J'me rends compte qu'elle n'est jamais venue, ce que je trouve limite étrange. Elle est là aujourd'hui, c'est tout ce qui compte.

« La maison est planquée et protégée magiquement, personne ne peut arriver ici sans y avoir été invité au moins une fois donc vous serez en sécurité. »

C'est sérieux, un peu grave, mais à mon sens important. Tout comme le fait que, elle le comprendra, on limite les accès. Derek et moi n'avons pas que des amis, on a tenu à faire de cet endroit un réel refuge où on n'aurait pas à s'inquiéter. Notre famille aussi, c'était la condition pour nous laisser vivre uniquement tous les deux.

« Et lui, c'est Wax. »

La boule de poils qui fonce droit sur nous en remuant de la queue comme un fou.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Sam 27 Juil 2019 - 13:23
C’était sorti comme ça, avant même qu’elle ait le temps d’intellectualiser la chose. Comme si son corps comprenait les choses bien avant elle. C’était sans doute complètement ça d’ailleurs. Elle faisait peu à peu tomber les barrières, n’attendant que ça depuis des semaines, très probablement. Alors là, dans ce moment détaché du temps, des horreurs, de la peur, la jeune femme lâchait prise, c’était aussi bête que ça. En une soirée, elle se rendait compte qu’elle était future mère, et qu’elle aimait ça. Enfin, une soirée. Une matinée-soirée.

« Tu viens de me foutre deux stops en moins de 30 secondes, j'reviens, j'vais pleurer. »
« J’t’en pris, vas. Ya pas eu assez de larmes encore. »

Oui, elle se taclait au passage. Les hormones jouaient, sans doute. Mais la fatigue et le trop plein d’émotions devaient y être pour bien plus. Disons qu’hormis l’effort physique, elle s’entraînait pour le post-accouchement.

« L’ordonnance d'éloignement concernant mon frère est également d'actualité ici, juste pour info. »

Un petit rire. Ça, elle l’avait plutôt bien mérité. Il fallait avouer que Sovahnn l’avait clairement cherché sur le sujet et que… manifestement ça ne passerait jamais. Quoi qu’elle doutait d’avoir une chance. Mais AU MOINS… une fois déjà enceinte, ça évitait les conneries annexes et conséquences collatérales ! Il ne faut pas l’oublier ! Quoi, parrain ça te suffit ? Tonton par le sang c’est trop ?

« Ok c’est d’bonne guerre, mais tu ne m’empêchera pas de mater ! Qu’on soit clairs ! »
« On y va ? J'bosse aujourd'hui mais j'ai encore quelques heures devant moi. Et t'en fais pas y a aussi des vagues chez moi. »
« Ouais, je récupère ça et on est partis. Au fait … j’t’ai dit merci pour le balai ? Non, parce que MERCI pour le balai. »

La jeune femme avait récupéré le sac, passé son sweat sur son bras et avait embrayé le mouvement. Elle callerait le gilet en question dans le contenant magique dès qu’elle serait hors de vue de quiconque. Tout comme Enzo les sècherait sans doute d’ici peu. Un petit signe à deux personnes un peu plus loin qui gardaient manifestement un œil sur eux puisqu’ils avaient réagi au quart de tour.

« Mia et Joff, j'te les présenterai. J'avais peur que tu sois pas capable de te retenir de me sauter dessus face à tant de splendeur donc j'suis venu avec un service d'ordre. »
« Et c’est pour ça que tu n’as pas montré tes superbes abdos. Ça se tient. Et du coup j’ai une unique et très importante question…. Ta Mia là… elle aurait des fringues à prêter ? Putain j’ai l’impression de repartir trois ans en arrière. Est-ce que je pourrais déménager UN JOUR avec ma garde robe ?! J’ai même pu ton t-shiiirt !! »

Bien sûr, elle avait compris ce qu’il sous-entendait. Et bien sûr, elle évitait le sujet. Enfin, à sa façon : en mettant les pieds dans le plat avec une sacré dose d’humour et d’autodérision. Lorsqu’elle s’était réveillée à Poudlard, la jeune femme n’avait pas grand-chose non plus et avait dû emprunter aux autres jusqu’à … eh ben. La libération. Ainsi, elle préférait en rire, prenant les choses en décalé. Ça permettait au passage d’éviter de se les prendre de front.

Ils avaient marché un moment – secs – avant de se retrouver dans une zone moins visibles pour enfin transplanner. Personne n’avait fait la réflexion, mais Sovahnn était comme Enzo : elle s’inquiétait de ce moyen de transport avec un petit être en elle. Mais ça n’était pas la première fois maintenant… à vrai dire, elle avait été trimballée – et s’était trimballée elle-même – un peu partout sur la planète pendant toute la journée. A priori tout allait bien, donc elle faisait confiance en son ami. En revanche, il était hors de question qu’elle s’y essaye de ci-tôt.

Enfin, toujours était-il que quelques temps plus tard, ils y étaient.

« Bienvenue chez moi. La maison est planquée et protégée magiquement, personne ne peut arriver ici sans y avoir été invité au moins une fois donc vous serez en sécurité. »

Vous. Sécurité. Deux mots qui font beaucoup. La jeune femme avait inspiré à fond, sentant venir la décompression dangereuse. En sécurité. Merde, quel concept étrange et déconcertant. Personne ne pouvait débarquer ici et la blesser. Pas un Supérieur en vue. Pas de danger. Jambes flageolantes, refus de parler de peur d’entendre sa voix chevroter et les larmes revenir. Ils étaient en sécurité et…

« Et lui, c'est Wax. »

Oh un chien ! C’est bien ça un chien ! Belle diversion !

La jeune femme s’était agenouillée pour saluer l’animal, concentrant son attention là-dessus pour éviter de se faire de nouveau embarquée par ses émotions, esquissant un sourire tout de même un peu tremblant alors qu’elle grattait l’animal manifestement heureux d’avoir de la compagnie. Tout ça lui semblait une nouvelle fois irréel.
Grande inspiration alors qu’elle observait les lieux, le regard un peu flou.

« C’est beau. C’est ta maison d’enfance ? »

C’était en tout cas comme ça qu’elle se l’était figurée, alors c’était venu comme ça. A peine l’avait-elle dit que la jeun femme réalisa que si ça n’était pas le cas, elle avait peut être dit quelque chose qui pouvait blesser son ami. Si c’était le cas … eh bien, il avait dû s’y faire. Vivre avec ses fantômes est douloureux au début mais fini par se révéler être réconfortant. Métaphoriquement bien sûr. Sinon… ça dépend sacrément des fantômes !

Nouvelle inspiration et la jeune femme s’était redressée pour faire un tour du propriétaire – ou plus exactement de la pièce où ils se trouvaient – s’attardant quelques instants à la fenêtre, manifestement nostalgique… avant de se retourner d’un bloc vers son ami. Pile électrique le retour.

« BON… t’as parlé de manger quelque chose ?! »


Rectification : ventre sur pate le retour.

Le regard de la jeune femme était alors tombé sur une paire de ciseaux traînant dans la cuisine. L’instant suivant, elle les avait en main, passant une branche dans un effet d’usure de son jean pour le découper et s’en faire un short. Et la voilà qui se redresse avec un grand sourire… avec les bouts de jean roulés aux chevilles, oui.

« Voilà ! … Quoi ? Quelque chose me dit que je vais avoir chaud ici. Mais genre… CHAUD. »

Pas qu’elle s’était habituée à l’hiver en Ecosse mais elle sentait que le changement allait être brutal.

« Je peux te demander un truc à boire. De l’eau. Un mojito ? … Sans alcool rooh ça va. Un truc à siroter pendant que tu me diras ce qu’il y a de nouveau de ton côté et que je m’étalerais comme une merde sur la table ou le canapé. Au choix. Non parce qu’on parle de moi et de mon gros bidou hein, mais pas de toi ! C’était une envie soudaine le chien ou t’as sauvé un animal errant digne d’un film trop mimi ? »

Oui, parce qu’elle s’était assise et que l’animal s’attardait dans ses jambes.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sovahnn Dawn Lockwood
Dim 28 Juil 2019 - 12:05
Comme à chaque fois, il fait fondre tout le monde. Sovahnn, en l’occurrence, mais tout le monde aura compris. Quand je disais que c'était un piège à nanas … Elle naît quand la Cacahuète ? Parait que ça fonctionne encore mieux avec les bébés ! Hey, personne n'a dit qu je serais un bon parrain hein … Juste un parrain. P.S C'est pas parce qu'on suit un régime spécifique qu'on peut pas regarder le reste du menu. Mater n'est pas tromper ! Utiliser l'enfant de sa meilleure amie pour faire des vues – ouais, j'suis à la page – non plus. Ahem.

« C’est beau. C’est ta maison d’enfance ? »

ça fait toujours un petit quelque chose du à l'absence évidente des premiers occupants de cette maison mais on s'y fait. J'ai eu du temps pour m'y faire. C'est donc avec le sourire que je lui réponds, tranquillement, toujours un peu fanfaron – oui, fanfaron, parfaitement. Je suis simplement immensément soulagé, pour des raisons évidentes, mais surtout je trouve certaines marques. Des marques qui m'ont beaucoup trop manqué.

« Oui. C'est bien l'endroit qui a subit toutes mes premières fois. Premiers pas, premier mot, première étincelle de Magie, première gueule de bois ... »

Et premier coït, oui, tout à fait. Coït Express mais coït quand même. On ne juge pas ! C'est la nature, l'humain mâle est très sensible à l'adolescence et ça n'est absolument pas le sujet.
Nous voilà à l'intérieur, je la laisse prendre connaissance des lieux comme elle l'a fait avec Wax, un léger sourire sur le coin des lèvres. Il ne semble pas vouloir me quitter, j'ai le sentiment que les choses sont enfin en train de rentrer dans l'ordre.

« BON… t’as parlé de manger quelque chose ?! »
« Ah ouais donc en fait j'suis déjà au service de tes exigences. J'ai comme l'impression que j'me suis fait avoir là … Non mais j'plaisante TOUCHE PAS A MES CH'VEUX! »

Comment ça j'exagère en terme de réaction ? N'importe quoi. Pourquoi cette - fausse -crise de panique inopinée ? Oh juste parce qu'elle vient d'attraper une paire de ciseaux avec beaucoup trop d'enthousiasme … Pour découper son jean. Normal. J'vois que certaines choses ne changent pas et dans un éclat de rire je ressens parfaitement la petite vague de chaleur qui vient chatouiller mon cœur. Oui, je suis un grand sensible.

« Voilà ! … Quoi ? Quelque chose me dit que je vais avoir chaud ici. Mais genre… CHAUD. »
« Sinon j'pouvais te prêter un short ... »

Elle aurait flotté dedans, certes … quoi que, j'ai un p'tit cul finalement mais ça lui aurait surtout fait un pantacourt plus qu'autre chose. Elle aurait été à l'aise, on va dire ça comme ça.

« Je peux te demander un truc à boire. De l’eau. Un mojito ? … Sans alcool rooh ça va. Un truc à siroter pendant que tu me diras ce qu’il y a de nouveau de ton côté et que je m’étalerais comme une merde sur la table ou le canapé. Au choix. Non parce qu’on parle de moi et de mon gros bidou hein, mais pas de toi ! C’était une envie soudaine le chien ou t’as sauvé un animal errant digne d’un film trop mimi ? »
« Tu veux qu'on parle du mien de gros bidou pour équilibrer ? »

Dit il en se tapotant le ventre exagérément gonflé avec les deux mains avant d'esquisser un sourire en coin.
L'instant d'après je lui ramène un verre d'eau que je pose sur la table du salon face à elle.

« C'est un Air Mojito. »

Faut imaginer c'est tout. Avoue, mon humour de merde t'a manqué. Je retourne dans la cuisine totalement ouverte sur le salon et entreprend de nous faire un p'tit dej parce que finalement moi non plus j'ai pas mangé. La totale, œufs, bacon, un truc chaud à boire selon les désirs de Mademoiselle, le truc qui pousse en général les gens à dire que j'suis bon à marier. Ce qui pousse mon mec à prendre la tangente.
Tout ce cirque c'est peut être aussi le genre de pirouettes dont j'ai besoin avant d'aborder mon sujet préféré – oui, c'est ironique : Moi. Ma vie, mon œuvre, mes emmerdes. Parce qu'aborder Wax c'est aborder les raisons de sa présence dans ma vie.

« Le chien, en fait, c'est un accessoire. Maintenant que j'ai les tatouages il me manquait un truc pour avoir le parfait look du punk à chien et être un peu plus en dissidence avec ma famille. Prochaine étape c'est la crête, faut que j'laisse pousser un peu du coup. »

J'dis ça concentré sur ma tache, me passant une main dans les cheveux comme si j'étais le plus sérieux du monde. De la part d'un gosse de riches comme moi ça pourrait passer pour un jugement, c'est pas du tout le cas.
Je prends le temps finir ce que je suis en train de préparer et je le fais dans le silence, m'arrêtant juste une seconde pour lui apporter un truc chaud à boire avant déposer un baiser sur le sommet de son crane sans même y réfléchir. Il n'y a que quand je me laisse choir dans le fauteuil, les deux assiettes sur la table, que je retrouve un semblant de sérieux.

« En réalité Wax est ce qui se rapproche le plus d'un chien ... comment on appelle ça déjà ? Ah oui, d'assistance émotionnelle. »

J'aime pas tellement le terme, ça fait très dramatique et j'ai du mal à prendre ça avec sérieux même si je le ferai à 100% si ça ne me concernait pas. Je pense avoir roulé des yeux, mécanisme de défense et d'auto dérision probablement. Pour autant, je sais tout le bien qu'il me fait et je ne le dénigre pas.

« C'est le fils de Fenrir. Isma, son mari et son beau-fils me l'ont offert. J'ai passé un peu plus d'un mois chez eux parce que j'ai eu une passe difficile et ils ont vu que sa présence me faisait du bien alors voilà. »

J'ai pas envie d'entrer dans les détails, ni pour elle, ni pour moi. Tout ce que je veux c'est continuer à aller de l'avant, ne plus trop penser à tout ça ni au reste, juste me concentrer sur l'instant présent et le positif. Kezabel et Kim sont saines et sauves … Sauves, en tout cas. Sovahnn est libre et en bonne santé. Elle va avoir un enfant, Ismaelle aussi, c'est là dessus que je veux me concentrer.

« J'vais voir une psy aussi depuis … deux mois maintenant je crois. »

Haussement d'épaules, je garde le sourire.

« J'commence une prépa en biologie/zoologie marine dans un mois et demi, la cohabitation avec mon frère se passe bien, je vis dans un endroit paradisiaque, j'adore mon taf, mon mec est génial et mes amis sont sains et saufs. J'peux surfer tous les jours, mes boules de poils sont adorables ... Et j'vais être parrain ! J'vois pas bien ce que je pourrais demander de plus. »

Réellement. Ça fait un peu cadre idyllique j'en conviens mais même s'il existe des zones d'ombres comme chez toit c'est pourtant la réalité.
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Enzo S. Ryans
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Enzo S. Ryans
Jeu 1 Aoû 2019 - 23:36
« Oui. C'est bien l'endroit qui a subit toutes mes premières fois. Premiers pas, premier mot, première étincelle de Magie, première gueule de bois ... »
« Première baise.. »

D’un regard, la jeune femme avait bien compris qu’elle avait raison. Accroupie au sol pour caresser Wax, elle n’avait pas tardé à faire un tour rapide des lieux avant d’en revenir à sa considération principale : le repas. Ça pouvait sembler con mais après la journée qu’elle venait de passer et sans avoir manger depuis plus de vingt quatre heure, la jeune femme qui se détendait enfin sentait son estomac se réveiller.

« Ah ouais donc en fait j'suis déjà au service de tes exigences. J'ai comme l'impression que j'me suis fait avoir là … Non mais j'plaisante TOUCHE PAS A MES CH'VEUX! »

Elle allait répondre qu’il avait tout compris avant de se retrouver coupée par son instant d’angoisse capillaire soudaine. Pourquoi ? Parce qu’elle tenait la paire de ciseaux dans sa main droite et que voyant ce trait d’humour, elle n’avait pas pu s’empêcher de l’accentuer en faisant mine de lui courir après avec l’objet tranchant en quête de ses mèches rebelles.

« Voilà ! … Quoi ? Quelque chose me dit que je vais avoir chaud ici. Mais genre… CHAUD. »
« Sinon j'pouvais te prêter un short ... »
« T’es fou, j’me serais perdue dedans ! J’irais acheter des fringues d’ici peu…. tu me prête de l’argent de poche ? »

Oui, la jeune femme se rendait bien compte qu’à l’heure actuelle, il allait lui falloir franchir un certain nombre d’étapes avant d’être à peu près indépendante, ce que toute jeune future mère célibataire devrait être. Mais elle préférait repousser cette angoisse là pour s’en moquer. Ça n’était d’ailleurs pas la seule chose qu’ils tournaient en dérision.

« Tu veux qu'on parle du mien de gros bidou pour équilibrer ? »
« C’est ça, fait le malin, j’ai vérifié ya pas dix minutes l’état de tes abdos. Tu veux voir les miens ?! … Bah j’les vois plus ! Et bientôt je verrais plus mes pieds ! Ni ma…. Oh un verre d’eau. »

Ouais c’est ça Sovahnn, ne termine pas ta phrase. On parlera de ta zone qui ne voit que rarement la lumière du soleil une autre fois.

« C'est un Air Mojito. »
« Chouette. Gros fun merci. »

En vérité, elle mourrait de soif ET de faim, donc elle en était ravie. Mais un vrai faux mojito aurait été apprécié également. Heureusement, Enzo n’avait pas tardé à se mettre en action et la jeune femme s’était assise, s’écroulant au fur et à mesure un peu plus sur la table tout en le regardant faire, ses glandes salivaires de plus en plus excitées par ce qu’elle voyait. La bouffe hein, pas l’homme.

« Le chien, en fait, c'est un accessoire. Maintenant que j'ai les tatouages il me manquait un truc pour avoir le parfait look du punk à chien et être un peu plus en dissidence avec ma famille. Prochaine étape c'est la crête, faut que j'laisse pousser un peu du coup. »
Petit rire.

« Tu vas être mignon comme ça. J’peux m’occuper de raser les côtés du coup ? »

Sovahnn l’avait laissé faire, fascinée par son activité, comme hypnotisée par ses gestes, consciente que le contre coup était en passe d’arriver, la fatigue et la lassitude s’abatant manifestement doucement sur elle. Un petit sourire tendre et un remerciement lorsqu’il lui avait apporté une boisson chaude ainsi qu’un baiser réconfortant. Mains autour du mug, repas devant les yeux, elle était donc fin prête à écouter la suite.

« En réalité Wax est ce qui se rapproche le plus d'un chien ... comment on appelle ça déjà ? Ah oui, d'assistance émotionnelle. »

Elle avait hoché la tête, prenant quelques bouchées de son plat, l’encourageant du regard à continuer. Manger non mais quel pied. Le gras et le sel lui explosaient en bouche comme s’il s’agissait là du meilleur repas qu’elle n’ait jamais mangé. Profite demoiselle, bientôt tu te rendras compte que tu fais une connerie là et que tu ne pourras plus manger ce genre de choses avant cinq mois.

« C'est le fils de Fenrir. Isma, son mari et son beau-fils me l'ont offert. J'ai passé un peu plus d'un mois chez eux parce que j'ai eu une passe difficile et ils ont vu que sa présence me faisait du bien alors voilà. »

Qu’il ai passé du temps avec Ismaelle et qu’elle lui ait manifestement offert cet animal lui semblait être une bonne chose et elle était ravie que ce se soit passé ainsi. En revanche, elle s’inquiétait sérieusement de ce qui avait pu l’amener là.

« J'vais voir une psy aussi depuis … deux mois maintenant je crois. »

Une bonne chose aussi. Ils devraient sans doute tous y prendre un abonnement d’ailleurs mais après tout ce qu’il avait déjà enduré, Sovahnn était rassurée de savoir qu’il avait ce genre de soutien. Enzo en avait sans doute profondément besoin et ça ne pourrait que lui apporter un mieux être dans sa vie de tous les jours. Surtout si la mauvaise passe en question était lourde. Et pour qu’il l’évoque : elle l’était.

« J'commence une prépa en biologie/zoologie marine dans un mois et demi, la cohabitation avec mon frère se passe bien, je vis dans un endroit paradisiaque, j'adore mon taf, mon mec est génial et mes amis sont sains et saufs. J'peux surfer tous les jours, mes boules de poils sont adorables ... Et j'vais être parrain ! J'vois pas bien ce que je pourrais demander de plus. »

Ça, ça veut dire : je ne veux pas en parler maintenant parce que j’essaye de ne pas me bloquer dans un passé douloureux. Et Sovahnn se rendait compte qu’elle aurait dû réagir sur ses paroles et le relancer un peu plus tôt, avant qu’il ne dise ça. Parce qu’il lui fallait accepter ce qu’il disait entre les lignes. Elle avait loupé le coche, clairement. Il essayait d’aller de l’avant, elle aussi. Pouvait-elle réellement lui poser la question ou fallait-il supposer que s’il voulait en parler, il le ferait. Ou était-ce justement une demande pour qu’elle creuse un peu, ce qu’il ne ferait pas lui-même ? Non, sinon il aurait été bien plus ironique et amer sur sa dernière phrase. Il cherchait à aller de l’avant et le ramener là bas, dans sa période noire, n’était sans doute pas approprié à l’heure actuelle.

« C’est bien ; pour le chien, le psy et la prépa. Et pour ton frère parce que ça c’est presque choquant à vrai dire. Ça se passe réellement bien ? Avec Will aussi ? »

Parce que ce sujet restait souvent délicat pour Derek et il ne se gênait pas pour le montrer. Mais Will semblait réussir à avoir ce ‘je ne sais quoi’ qui faisait que Derek le tolérait plus facilement. Les anciennes confrontations et ce qu’ils avaient tous faillis y perdre y jouaient sans doute un rôle conséquent.

« Elle va bien Isma ? »

C’était Ismaelle pour elle…. Mais étrangement aujourd’hui, c’était Isma.

« Je sens que t’as envie d’avancer… mais si tu veux en parler, n’hésite pas. »

Quelques bouchées pour se donner contenance. A vrai dire, elle n’était pas sûre de pouvoir encaisser un nouveau choc aujourd’hui, mais pour lui, elle ferait l’effort. Il allait bien. Elle allait bien. Leurs amies étaient dehors. Elle se concentrait là-dessus, cherchant le focus sur le bout du tunnel et pas sur ses ténèbres.

« C’est super bon, merci, ça fait un bien fou d’avaler quelque chose… elle est dans le coin Lune d’ailleurs ? … Pas pour la manger hein. »

Oui, parce que c’est étrange comme réflexion.

« Tu commences le boulot dans combien de temps ? »

L’idée qu’il ne soit pas là pendant la journée la terrifiait soudainement, mais la jeune femme prenait sur elle, taisant ses angoisses pour tenter d’être rationnelle : il l’avait dit, il n’y avait aucun danger ici, elle serait en sécurité. Ça semblait tellement abstrait comme concept après tout ce temps.

« Le téléphone est prépayé mais pas de grand-chose, je pourrais t’emprunter le tien tout à l’heure ? Je voudrais appeler Takuma et Aileen. Et Alec accessoirement. »

Aileen et lui étaient là dans le même panier. Là aussi elle avait une conversation lourde en perspective.

« Il bosse Derek ? »

Par curiosité… mais aussi parce qu’elle aurait aimé qu’il reste quelqu’un dans cette baraque pour sa première nuit/journée ici.

« Bordel il est quoi… 23h chez nous ? Enfin à Poudlard. A Londres.. truc. Bref. Faut pas s’y taper trop d’allers retours, t’as jamais de problème de décalage horaires ? »

Tu parles trop et tu réfléchis de manière sporadique : tu es fatiguée demoiselle. Manger ton petit-déjeu-diner et vas te coucher !
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Sam 3 Aoû 2019 - 23:14
« C’est bien ; pour le chien, le psy et la prépa. Et pour ton frère parce que ça c’est presque choquant à vrai dire. Ça se passe réellement bien ? Avec Will aussi ? »

Ca continue d'étonner les gens, pour le coup j'peux en vouloir à personne et surtout pas à Sovahnn qui n'a pas été en contact direct avec nous ces derniers mois. Enfin, avec lui ça aurait pu finalement puisqu'il est resté un mois à Poudlard mais ça ne m'étonne pas plus que ça qu'il n'y ait eu aucun contact entre eux. Sans ça, elle serait sans doute au courant d'une partie de mon mois de septembre – ce que lui sait, c'est pas à dire pas le plus lourd. Pas que je cherche absolument à lui cacher, j'ai juste pas spécialement envie de revenir dessus et surtout pas envie de l'inquiéter ou lui faire ressentir la moindre émotion forte. Je crois qu'elle a déjà eu son lot, non ?

« Elle va bien Isma ? »

Pas le temps de répondre, j'parle pas la bouche pleine ...

« Je sens que t’as envie d’avancer… mais si tu veux en parler, n’hésite pas. »

… et je dois avouer que là tout de suite, ça m'arrange un peu. Pas par lâcheté, juste … pas maintenant. Pour autant je lui fais comprendre par le regard que c'est enregistré. Peut-être que je finirai par lui en parler, je ne me ferme à rien. On verra si ça vient sur le tapis. Je peux comprendre que ça la frustre, à sa place et si les rôles étaient inversés j'en serais au même stade mais je ne suis pas certain d'avoir envie de revenir quelques mois en arrière maintenant que j'ai enfin la tête hors de l'eau.

« C’est super bon, merci, ça fait un bien fou d’avaler quelque chose… elle est dans le coin Lune d’ailleurs ? … Pas pour la manger hein. »
« Probablement en train de dormir sur mon pieu à cette heure ci. Elle fait la bringue la nuit et dort le jour, difficile d'élever une ado. »

Je ne pratique pas le tri sélectif en répondant à une question sur deux, c'est juste qu'elle enchaine et que j'ai la bouche pleine une fois sur deux. Oh ! Ça va, j'arrive. J'suis un peu lent comme garçon, tout le monde le sait.

« Tu commences le boulot dans combien de temps ? »

Rapide regard sur ma montre.

« Dans 2h a peu près. »

Je comprends le message, dans ma tête je suis déjà en train d'essayer de voir comment m'arranger au mieux.

« Le téléphone est prépayé mais pas de grand-chose, je pourrais t’emprunter le tien tout à l’heure ? Je voudrais appeler Takuma et Aileen. Et Alec accessoirement. »
« Oui bien sûr, pas de souci. »
« Il bosse Derek ? Bordel il est quoi… 23h chez nous ? Enfin à Poudlard. A Londres.. truc. Bref. Faut pas s’y taper trop d’allers retours, t’as jamais de problème de décalage horaires ? »
« Tout le temps ? »

Insérer ici un rire amusé.

« Non en réalité j'me suis habitué. Pas trop le choix. »

Quand la moitié de tes potes sont au Royaume-Unis, un peu ta famille aussi, que ta deuxième famille est en Norvège et ton petit ami plus un de tes meilleurs amis aux États Unis, forcément … T'apprends à jongler avec les fuseaux horaires.

« Derek bosse pas non, il passe le plus clair de son temps enfermé dans sa chambre à travailler sur ses cours parce qu'il veut reprendre lui aussi. C'est important pour lui la scolarité. Et oui sincèrement ça se passe vraiment bien. On s'est beaucoup rapprochés ces derniers temps. Après, avec Will … Disons que la première fois qu'ils se sont vu j'ai du les séparer parce qu'ils étaient en train de se battre quand j'ai débarqué. »

Super souvenir qu'on ressortira pour les grandes occasions. Ou pas. J'oublie pas les raisons, j'oublie pas que ce jour là Derek a réellement fait du mal à Will en le renvoyant droit vers des angoisses qu'il peine à faire disparaître mais … J'peux pas renier ni l'un ni l'autre. Ça va paraître complètement cliché et cucul ce que j'vais dire mais c'est comme me demander de choisir entre mon ventricule droit et le gauche … Bah non. Et heureusement aucun des deux n'attend ça de moi.

« Niveau tempérament ça colle pas vraiment. Pour le reste, c'est dans les mœurs et ils sont tous les deux réglo là dessus. Chacun dans son coin et voilà. »

Je ne demande plus. Bien sûr j'aurai adoré que mon frère et mon petit ami s'entende bien, qu'il s'entende bien avec mes amis aussi accessoirement, mais c'est comme ça.

« J'te propose un truc. Ce matin j'peux pas zapper le taf parce que j'ai des cours de bloqués mais ça me prend tout au plus trois heures. Pour cet après-midi je m'arrange avec mon boss, j'peux travailler d'ici si besoin parce que j'ai tout le matos. Comme ça t'en profite pour te reposer ce matin, j'vais te montrer ta chambre ou alors tu squattes la mienne si tu veux c'est pas un souci. Et si tu veux je te laisse Wax. »

J'aime pas être loin de lui, ou qu'il soit loin de moi, mais je pense que là tout de suite Sova a plus besoin de sa présence que moi.

« Et Derek est là. J'vais lui parler de ta résidence ici d'ailleurs. Ça te va comme plan ? Ah et oui, Isma va bien. Elle est en pleine couvaison elle aussi. »

Joli mot n'est ce pas ? Tu le vois mon sourire de ravi de la crèche qui se pointe là ? Oui, je plaide coupable, je suis bien trop heureux de ces futures arrivées dans mon monde.
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Enzo S. Ryans
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Lun 5 Aoû 2019 - 16:27
Est-ce qu’il esquivait les points douloureux ? Oui, sans doute. Est-ce que dans sa façon de présenter les choses, elle sous-entendait qu’elle préférait qu’il les évite également ? Probablement. C’était sans doute inconscient mais si elle lui proposait plusieurs objets de conversation, ça n’était sans doute pas pour rien.

« Probablement en train de dormir sur mon pieu à cette heure ci. Elle fait la bringue la nuit et dort le jour, difficile d'élever une ado. »
« Ah ben j’imagine, ça m’angoisse d’avance tient. »

Sincèrement, elle ne se projetait pas jusque là. Elle aurait sans doute dû d’ailleurs, pour s’y préparer puisqu’il parait que ça arrive bien plus vite qu’on ne le pense et qu’on n’a pas le temps de s’y faire. C’était plus pour la rhétorique qu’autre chose. Ces conversations lui manquaient. Il lui semblait qu’elle ne l’avait pas vu depuis des années sans que cela n’impacte vraiment leurs relations. Ça n’était pas vrai, il ne s’agissait que de quelques mois et pourtant, tant de choses s’étaient déroulées en si peu de temps qu’il lui semblait soudainement découvrir sa nouvelle vie. Mais il comprenait toujours ce qu’elle lui disait en sous texte. Comme quoi il dû être livré avec son manuel de décryptage celui-là.

« Tout le temps ? Non en réalité j'me suis habitué. Pas trop le choix. »
« J’imagine ! Pas sûre de m’y faire aussi bien que toi. »

Bon, elle avait dans les pates une sacrée journée et n’avait pas la possibilité de transplaner aussi facilement qu’il le pouvait. Mais faire des allers retours entre les différents continents lui semblait tout aussi exaltant qu’épuisant.

« Derek bosse pas non, il passe le plus clair de son temps enfermé dans sa chambre à travailler sur ses cours parce qu'il veut reprendre lui aussi. C'est important pour lui la scolarité. Et oui sincèrement ça se passe vraiment bien. On s'est beaucoup rapprochés ces derniers temps. Après, avec Will … Disons que la première fois qu'ils se sont vu j'ai du les séparer parce qu'ils étaient en train de se battre quand j'ai débarqué. »
« Ah c’est toujours sympa.. »

Comme quoi, ça n’était pas nécessairement le beau fixe, ce qui n’étonnait pas la jeune femme. Après tout, la dernière fois qu’ils en avaient parlé, Derek avait sorti une horreur homophobe de premier choix alors c’était plutôt le fait que tout ça s’apaise un peu qui l’étonnait.
Elle avait tout de même noté que Derek serait donc ici pendant la journée ce qui la rassurant même si elle en partageait certainement pas toutes ses valeurs et ses convictions. Au moins, il y aurait quelqu’un apte à se servir d’une baguette dans la maison lorsqu’elle y serait sans Enzo.

« Niveau tempérament ça colle pas vraiment. Pour le reste, c'est dans les mœurs et ils sont tous les deux réglo là dessus. Chacun dans son coin et voilà. »
« Une bonne chose… »

C’était étonnant mais rassurant. S’ils arrivaient à y trouver un équilibre, c’était une bonne chose. Il fallait croire que tout le monde était capable d’évoluer et de se maîtriser. Ils agissaient en adultes et évitaient les conflits. Ça ne devait pas être simple pour Enzo d’être toujours au centre de ces tensions-ci alors s’il pouvait avoir un peu de lest sur ces questions là c’était une bonne chose.

« J'te propose un truc. Ce matin j'peux pas zapper le taf parce que j'ai des cours de bloqués mais ça me prend tout au plus trois heures. Pour cet après-midi je m'arrange avec mon boss, j'peux travailler d'ici si besoin parce que j'ai tout le matos. Comme ça t'en profite pour te reposer ce matin, j'vais te montrer ta chambre ou alors tu squattes la mienne si tu veux c'est pas un souci. Et si tu veux je te laisse Wax. »

Un petit sourire, une pesanteur qui s’efface sur sa poitrine.

« C’est une bonne idée oui merci. »

Pour le chien, pour le reste également. Qu’il puisse être là durant l’après midi la rassurait. Elle savait qu’elle devrait rapidement prendre sur elle et s’apaiser, mais là, juste pour cette fois, elle avait vraiment besoin de lui. Et Sovahnn n’avait même pas eu besoin de lui dire pour qu’il le comprenne. Rien que pour ça, elle lui en était reconnaissante. Et savait qu’elle avait fait le bon choix.

« Et Derek est là. J'vais lui parler de ta résidence ici d'ailleurs. Ça te va comme plan ? Ah et oui, Isma va bien. Elle est en pleine couvaison elle aussi. »

Un rire franc de nouveau. Couvaison ?

« Couvaison, sérieusement ? J’ai comme l’impression d’être une poule soudainement ! »

Oui, elle bloquait en priorité sur ce terme sorti de nulle part avant de bloquer sur l’information essentielle qui occultait au passage totalement le fait que Derek pourrait très bien refuser sa présence. Elle en doutait mais ça n’était pas exclu après tout.

« Mince alors, je ne savais pas pour Ismaelle ! Enfin tu me dirais : comment j’aurais pu le savoir. C’est génial je suis contente pour elle ! Ça fait longtemps ? … J’pourrais peut être allé la voir pour poser des questions tient. Je sens que je ne me rends pas compte de tout ce que j’ai à faire dans les prochaines semaines. »

Impression de vivoter, de se laisser un peu vivre alors qu’elle avait sans doute une sacré montagne à gravir. Mais pour ce qui était de la montagne… elle s’équiperait dès le lendemain. Pour l’instant, Sovahnn avait besoin de respirer un peu, de se calmer, de profiter des lieux et surtout de la présence de ses proches. De proches vivants. Besoin de penser à ça. A valoriser le positif, pas à s’angoisser sur ce qu’elle ne pouvait pas forcément maîtriser ou toutes ces choses qu’elle avait le temps de gérer. Alors ils étaient restés là un moment, à discuter de choses et d’autres, à rire, parce que c’était ça le plus important aujourd’hui. Bientôt, la jeune femme s’était assise sur le canapé avec un nouveau mug brûlant dans les mains, riant des conneries qu’ils pouvaient sortir lorsqu’ils étaient ensembles. Et avant même qu’elle n’ait compris ce qu’il se passait, le contre coup l’avait enveloppée. Yeux à moitiés fermés, elle avait à peine remarqué Wax qui était venu se poser près d’elle.
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Sovahnn Dawn Lockwood
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Mar 6 Aoû 2019 - 13:21
« Couvaison, sérieusement ? J’ai comme l’impression d’être une poule soudainement ! »
« C'est mignon une poule. »

Demande à Cameron. Non, ce truc ne le lâchera jamais et ça me fait penser que ça fait un moment que je ne l'ai pas appelé. Je vais y remédier rapidement et j'en profiterai pour prendre des nouvelles d'Emily. Je ne l'ai pas vécu, mais je l'ai vu : Retrouver la personne qu'on aime après une telle disparition et tout ce que ça implique peut s'avérer plus compliqué à gérer que prévu. J'vais pas dire que Liam a galéré avec moi mais je sais que ça a été compliqué pour lui. Et évidemment je trouverais un moyen pour avoir des nouvelles de Keza et de Kim, mais chaque chose en son temps.

« Mince alors, je ne savais pas pour Ismaelle ! Enfin tu me dirais : comment j’aurais pu le savoir. C’est génial je suis contente pour elle ! Ça fait longtemps ? … J’pourrais peut être allé la voir pour poser des questions tient. Je sens que je ne me rends pas compte de tout ce que j’ai à faire dans les prochaines semaines. »
« Elle t'accueillera avec plaisir c'est une certitude. »

Peut-être même que Vicky sera là avec son fils, je crois qu’elle est une grande aide pour Isma à ce niveau-là. Et puis Leiv, bien évidemment, mais j’imagine que c’est un gros plus de pouvoir discuter de tout ça avec une femme.

« Et en fait, elle a fait un déni de grossesse. Du coup c'est prévu pour bien plus vite qu'on l'a tous pensé. Février. »

Autant dire demain. Ça va arriver vite, sachant que la première fois elle a accouché avant le terme … On verra, mais une chose est sûre elle est surveillée au millimètre – ce qui la rend dingue – et toutes les chances vont être mises de son côté pour que cette fois tout se passe bien. Au mieux, en tout cas, pour elle comme pour le bébé.
Et parlant de bébé, je me lâche un peu sur les questions. Pour quand ? Est-ce qu’elle veut savoir le sexe ? Je lui parle bien sûr du pari qu’on a fait avec Caem à ce sujet-là et de pleins d’autres choses parce que du temps à rattraper on en a.
Mais je vois bien que plus les minutes passent, plus ses yeux ont du mal à rester ouverts. Et ça me fait sourire. Wax est couché à côté d’elle, il me regarde et remue de la queue. Le temps passe plus vite qu’on ne le croit dans ces moments-là et le temps que je calcule celui qui me reste la miss est en pleine expression du surnom que je lui ai donné quasiment dès le départ. Heureusement pas pour les mêmes raisons, mais simplement parce qu’elle est épuisée.

« Je sais très bien que tu fais semblant juste pour être dans mes bras. »

Juste un murmure à son oreille alors que je me suis levé et qu’effectivement je la prends dans mes bras. Direction l’étage, et ma chambre où je décide de la poser sur mon lit. Ici elle aura des repères, même si elle n’a jamais vu cette pièce elle y reconnaitra des choses, pourra s’imprégner de ce qui me ressemble et me caractérise. On est tous les deux accueilli par un miaulement curieux, celui de Lune qui se lève et s’étire, spectatrice puis un peu moins aimable quand Wax saute sur le lit à son tour. Un coup de patte de sa Majesté et il la laisse tranquille, ça commence à rentrer.

« T'es dans ma chambre, Lune est là et Wax reste avec toi. J'suis là au plus vite. »

Un baiser sur ses cheveux, un sourire sur mes lèvres.

« Et je t'interdis de fouiller dans mon tiroir à caleçons, j'te connais. Pas la peine d'ouvrir le tiroir de ma table de nuit non plus, c'est goût fruit exotique . Voilà, suspens pété. »

Par contre …

« Mes T-shirt sont dans le troisième tiroir de la commode. »

… parce que non, c’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Je m’eclipse en silence, laisse la porte entrouverte tout comme la baie vitrée pour qu’elle puisse entendre le bruit de l’océan. Direction la chambre de Derek ou je frappe et patiente jusqu’à ce qu’il ouvre lui-même la porte d’un coup de baguette. Tout juste levé, j’avais presque oublié que c’était encore le matin.

« Yo. Ça va ? »
« Ouais. »
« Faut que j'te parle d'un truc, j'peux ? »
« Entre. »

▬ FINI POUR MOI ▬
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Enzo S. Ryans
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Mer 7 Aoû 2019 - 16:33
Le monde flottait autour d’elle. Sovahnn dérivait, sentant à peine qu’on la soulevait, consciente qu’il s’agissait d’Enzo mais incapable de refaire surface, trop happée par le sommeil pour réagir. Rassurée, calme, elle s’était laissée dériver, imprimant à peine ce que la voix lointaine d’Enzo lui disait, Sovahnn s’était laisser emporter, sombrant jusqu’à un réveil soudain. Yeux grands ouverts, esprit embrumé, il lui avait fallu un moment pour comprendre où elle se trouvait. A tel point même qu’elle s’était redressée soudainement, le souffle court, observant tout autour d’elle avant que sa mémoire ne semble se réveiller à son tour, avec un temps de retard. Wax s’était redressé près d’elle, la fixant avec l’air surpris, ne comprenant manifestement pas cet instant de panique soudain : quelle est cette humaine qui le réveille en pleine sieste non mais franchement ?! Ah non, ça c’est Lune. Lune qui avait été le premier élément apte à la rattacher aux liens où elle se trouvait. Ainsi, brusquement soulagée, la jeune femme avait explosé d’un rire clair, assise en tailleur sur le lit de son ami, consciente que tout allait bien. Elle avait ensuite passé un moment à découvrir les lieux de façon plus poussée, se souvenant par à coup de ce qu’Enzo lui avait dit avant qu’elle ne plonge tout à fait. Quelques câlins aux deux poilus avant de se décider à sortir de là.

Calmement, la jeune femme avait prit possession des lieux, se familiarisant avec chaque pièces avant de croiser Derek et de se faire un thé, forçant son esprit encore embrumé à reconnecter tout à fait avec la réalité. Le décalage horaire allait faire mal, c’était certain. Mais il s’agissait là d’une bonne cause. Ce calme, le bruit apaisant de la nature là dehors, la chaleur soudainement étouffante venaient contraster avec ce dont elle avait eu l’habitude au quotidien à Poudlard. Tout ici venait lui signifier qu’elle n’était plus enfermée là bas. Le contraste était fulgurant et appelait à se détendre, à mieux respirer, à se couper un peu de ce qui avait bien pu s’y passer.

Pourtant, c’était là, et la jeune femme n’avait pas tardé à s’assoir à l’extérieur, son mug à la main, faisant face à l’océan, cherchant à concilier les émotions contradictoires qui se confrontaient en elle lors de ce réveil un peu particulier. C’était maintenant ou jamais, elle le savait parfaitement. Bientôt, son esprit enterrerait tout ça et le travail serait bien plus difficile à faire. Calme, détendue et en sécurité, Sovahnn écoutait tous ces sons qui l’ancraient ici, dans le présent, prête à affronter son passé proche.  Il lui fallait ça pour avancer sans enfouir ces événements.

- Topic Fini -
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