Are you serious ?! - Warren

Il y a des semaines comme ça où on espère que les galères vont arrêter de tomber les unes après les autres. Il y a des jours où on se dit qu’on ne devrait surtout pas se lever de son lit et rester là, cachés sous la couette en espérant qu’aucune merde ne pointe le bout de son nez en cours de route. Car il y a les emmerdes de force rouge, celles plus minimes qui viennent pourtant bien vous pourrir la journée… Et puis il y a celle-là. Celle qu’on ne voit pas venir. Celle qu’on n’a pas imaginé une seule foutue seconde et qu’on nous annonce avec le sourire aux lèvres. Non parce qu’elle l’avait fait en souriant cette gourdasse en plus ! Oui, gourdasse ! Je peux, je suis marié à elle ! Merde quoi. Pour une fois que je le pense, je peux !

Mack était arrivée, la bouche en cœur, le regard brillant – oui, adorable et rayonnante, mais LA N’EST PAS LE SUJET – pour lui annoncer la nouvelle. Alec n’était pas là à ce moment-là, occupé à la salle, assez peu conscient de la connerie totale que Warren avait été fichu d’annoncer à sa FEMME. Oui, j’insiste sur le mot femme parce que pour une fois, il n’est pas totalement dénué de sens. En effet, sa FEMME avait été nommée marraine. Et que fait une marraine ? Eh bah elle s’occupe de son filleul. Et que fait le MARI DE LA FEMME ? J’vous le demande en mile ? Eh bien il serre les dents et attends que le môme disparaisse de sa vie. Ce qu’il ne fera pas. Parce qu’un enfant, c’est comme un BULOT sur un caillou : ça colle.

Il en était resté sur le cul. Que Warren lui fasse ça ! Non mais dans quel monde vit-on ?!
Et Mack avait beaucoup rit de le voir ainsi, totalement médusé. C’était sans compte l’intervention pour le moins piquante et moqueuse de Jayden.

Alors il avait écouté, rongeant son frein dans son coin jusqu’au moment où il était sorti de là. Un micro saut dans le centre de Londres et le voilà qui transplanait directement dans le salon de Warren et l’autre grognasse.

Oui parce que dans l’histoire, outre de fait qu’il s’agissait d’un enfant… il s’agissait de celui de Mily !

« Nan mais t’es sérieux ?! J’y ai échappé une fois et tu me fais rentrer toutes ces merdes de nouveau dans ma vie ?! … Salut Mily, oui, c’est de toi que je parle. »

Un truc en tissu dans la main gauche, sa baguette dans la droite, il avait à peine jeté un coup d’œil à son ex future femme sans vraiment y prêter attention – elle avait l’habitude de ses mots doux – pour se braquer directement vers son ami.

« Et toi sombre CRETIN ! T’es conscient que je vais te tuer là ? Tu en verrais jamais la couleur de ce marmot que tu comptes m’imposer jusqu’à la fin des temps ! »

Il lui avait balancé en pleine face le tissu qu’il tenait et qui s’avérait être un doudou en cadeau pour cette MERVEILLEUSE NOUVELLE. Qu’il accueillait avec colère mais aussi un demi-sourire. Une sacré point d’autodérision face à sa désillusion totale à l’idée que sa femme soit marraine d’un enfant à naitre.
La peluche ornée d’une petite couverture en plaid tout doux s’écrasa donc droit sur le visage de Warren.

A peine sorti du travail, il avait dû aller avec Mily visiter deux petites maisons, mais là encore rien ne leur avait convenu réellement. Pire ils avaient dû retenir une crise de fou lorsqu’ils étaient entrés dans une chambre avec une tapisserie à poils longs qui leur avait fait penser à des cheveux, des petites touffes moches tachées et qui puaient. Ils savaient aussi bien l’un que l’autre que ce n’était pas grave que c’était quelque chose qui se changeait facilement, surtout avec la magie, mais l’agencement de la petite maison ne leur plaisait de toute manière pas. Revenu chez les parents du garçon, ils avaient tous les deux explosé de rire, ce qui faisait du bien par les temps qui courraient. Mais rapidement, il repensa à Kezabel, au fait qu’il n’avait toujours pas de nouvelles et la lassitude revint. Il avait toujours peut pour elle, il se sentait toujours impuissant, et il culpabilisa de ne rien pouvoir faire, comme du fait qu’il se demandait toujours si elle lui faisait réellement confiance. Est-ce qu’elle voudrait toujours le voir après ça si c’était les supérieurs qui lui avaient fait du mal ? C’était déplacé, stupide, il le savait bien mais il ne pouvait s’empêcher de penser à tout ça.

« Je vais me doucher, après on pourra aller voir ce qu’il y a manger si tu veux !»

Ils avaient décidé d’essayer de faire une trêve, essayer que tout aille mieux, pour leurs nerfs à tous les deux. Peut-être qu’elle avait remarqué qu’il allait mal, peut-être qu’elle avait une idée en tête, peut-être qu’elle faisait juste ça pour le bien du bébé ?! Qui sait ? Mais il prenait, il était las, et avoir un peu de calme en rentrant faisait franchement du bien. Mais il n’oubliait pas qui elle était, ce qu’elle était. La garce manipulatrice. Il savait pertinemment qu’il devait se méfier. Il n’oubliait pas non plus, que comme lui, elle était une victime collatérale.
Il venait de sortir de la douche, mettant une tenue un peu plus décontractée avant de s’installer dans le canapé fermant les yeux quelques instants, lorsqu’il les rouvrit, sa femme s’était installée à côté de lui, avec sa tenue son petit ventre rond commençait à bien se voir. Il lui posa doucement la main dessus espérant le sentir bouger mais encore une fois c’était raté. Il soupira doucement avant de se lever.

« Allez viens, on va voir ce que ce bon petit Elfe a préparé.»
«Warren, attends. » Il fronça les sourcils, se retournant doucement, le ton qu’elle employait ne lui plaisait pas, l’inquiétait un peu. Elle avait à présent l’air songeuse. « Je sais que ça n’a pas toujours été simple entre nous… mais, c’est par ce que je.. je t’apprécie. Beaucoup. Et… et si j’agis parfois bizarrement, c’est pour ça. Par ce que j’ai besoin de toi, et notre enfant aussi. Tu l’as prouvé, en me sortant de Poudlard, tu feras pour nous, j’ai totalement confiance en toi.»

Elle se leva, l’embrassa et partit vers la cuisine tandis qu’il se demandait ce qui venait de se passer. Est-ce qu’elle était sincère ou pas ? Est-ce qu’elle jouait avec lui ? Est-ce que ce n’était pas un peu des deux ? Quoiqu’il en soit, vrai ou pas, l’entendre dire des choses comme ça avait du fait. Réellement.
Il fallait qu’elle dise vrai. Elle au moins avait totalement confiance en lui, théoriquement. Probablement. Néanmoins il la suivit sans rien rajouter.

Repas fini. Ou presque, ils en étaient au dessert lorsqu’un PLOP sonore se fit entendre. Il plongea rapidement la main vers l’endroit où était sa baguette pour attaquer, se mettant instinctivement devant Mily -et surtout son petit ventre-, mais il se calma rapidement en voyant Alec. Il allait ouvrir la bouche, mais l’autre le devança

« Nan mais t’es sérieux ?! J’y ai échappé une fois et tu me fais rentrer toutes ces merdes de nouveau dans ma vie ?! … Salut Mily, oui, c’est de toi que je parle. »
« Tu sais qu’on ne rentre pas chez les gens comme ça…. imagine qu’on faisait des…. Choses. Ou qu’on se trimballait à poil. Non Mily, c’est juste pour imager quelque chose ne te fais pas d’illusions. Et toi Alec pose ta baguette s’il te plait.»

Est-ce que ça sentait l’engueulade à plein nez ? Oui. Est-ce qu’il savait pourquoi ? Pas vraiment. Surtout que visiblement c’était contre lui que cette colère était dirigée. C’était à ne rien y comprendre.

« Et toi sombre CRETIN ! T’es conscient que je vais te tuer là ? Tu en verrais jamais la couleur de ce marmot que tu comptes m’imposer jusqu’à la fin des temps ! »

Et là il s’était pris un truc en pleine face, une espèce de petit doudou. Il haussa un sourcil un peu perplexe, jetant un coup d’œil à Mily qui semblait ravie d’avoir un peu d’animation, d’ailleurs elle dévorait un bout de part de gâteau en les observant.

« Premièrement, on ne compte pas mourir. Si tu me tues, mecs, t’as un pied de plus dans cette merde, alors à ta place je ferai plutôt attention à ce que je reste frais et qu’on ne m’enterre pas. Point deux, tu comptes me tuer comment ? En m’enfonçant ça dans la gorge ? Vas-y, je t’attends Rivers ! Essaye toujours !» Même s’il disait ça sur un ton de défi, il avait plus envie de se marrer face à cette situation incongrue. « Et tant que j’y suis, petit trois… Ca ne regarde que Mack, ça sera elle la marraine, pas toi. J’avais bien pensé à toi, mais je crains que tu me le noies, mon bambin.»

Alec ne se doutait pas qu’il aurait pu interrompre un instant qui semblait être d’honnêteté entre les jeunes mariés. A vrai dire, il n’imaginait pas que ce genre de choses puisse avoir lieu avec Mily. Il avait passé quelques moments agréables avec elle quand ils étaient plus jeunes hein, il n’irait pas dire le contraire. Mais ça faisait un sacré moment que leurs points de vue divergeaient et l’un comme l’autre n’étaient pas tout à fait du genre à accepter de céder du terrain. Cela dit, il y avait peut être encore un peu de complicité, quelque part derrière les piques, les allusions, les remarques cinglantes. Mais il ne l’aurait pas juré. Surtout pas de son côté à vrai dire. Mais au vu de son rejet récent concernant tout ce qui pouvait toucher de près ou de loin aux Rivers, il n’était pas tout à fait sûr d’être très positif. Loin de là. Ce fut donc avec ironie et un modeste regard en coin qu’il l’avait saluée, préférant concentrer  son attention sur Warren… et évitant soigneusement de regarder ce ventre foutrement rond.

L’angoisse ce truc.

« Tu sais qu’on ne rentre pas chez les gens comme ça…. imagine qu’on faisait des…. Choses. Ou qu’on se trimballait à poil. Non Mily, c’est juste pour imager quelque chose ne te fais pas d’illusions. Et toi Alec pose ta baguette s’il te plait.»
« Eh ben j’aurais été choqué à vie, que veux-tu, mes yeux chastes auraient brulé sur place ! »

Il se foutait de lui ? Oui, définitivement. Et quand on a vécu à Poudlard en tant qu’adolescent ou que jeune adulte… on n’a pas tout à fait la même notion de la pudeur et des limites personnelles.
Evidemment, le Rivers n’avait pas rangé sa baguette, préférant balancer une slave de bulles colorées en l’air, histoire de dire ‘t’as peur de quoi ? Que je t’agresse ?’. En réalité, il était hors de question qu’il lâche son arme en plein quartier des Supérieurs et face à Mily. Il n’avait clairement pas confiance et préférait pouvoir se défendre ou s’éclipser en une fraction de seconde. Question de logique.

« Premièrement, on ne compte pas mourir. Si tu me tues, mecs, t’as un pied de plus dans cette merde, alors à ta place je ferai plutôt attention à ce que je reste frais et qu’on ne m’enterre pas. Point deux, tu comptes me tuer comment ? En m’enfonçant ça dans la gorge ? Vas-y, je t’attends Rivers ! Essaye toujours !»
« Ah non, j’envisage de te prendre par les couilles pour être parfaitement certain que tu ne m’en imposes pas un second. Et toi, je ferais pareil avec ton utérus hein, qu’on soit clairs. »
« Et tant que j’y suis, petit trois… Ca ne regarde que Mack, ça sera elle la marraine, pas toi. J’avais bien pensé à toi, mais je crains que tu me le noies, mon bambin.»
« Ouais ouais ouaiiis c’est ça tu parles ! J’suis marié avec elle si t’avais zappé ce léger petit détail ! Ce qui veut dire qu’elle va me l’imposer ce gosse. On habite ensemble ! C’est un cadeau empoisonné ton truc là ! »
…
« Et j’ose espérer que tu ne m’avais pas désigné oui ! »

Quelle horreur… être parrain. Non mais ça va pas.

« J’suis sûr que ça vient de toi cette idée ! Une sang pure mariée à un Rivers… c’est sa façon de me punir hein ! »

Oui, il avait commencé sa phrase en s’adressant à Mily pour finalement la dédaigner et passer à Warren…. Finalement par ne plus réussir à contenir ce petit sourire en coin qu’il essayait pourtant de masquer un minimum.

« Nan mais merde quoi tu fais chier… et tu pourrais me dire merci pour ça, je l’ai soigneusement choisi dans le magasin. »

MOLDU. HAHAAAAAA.

Oui, il avait prit le premier qui passait, tout à fait.
Il désignait évidemment le doudou qui trônait encore sur l'épaule de Warren.

« Eh ben j’aurais été choqué à vie, que veux-tu, mes yeux chastes auraient brulé sur place ! »
« Si toi tu es chaste, moi je suis le Père Fouettard.» répliqua-t-il du tac au tac.

Il secoua un peu la tête, d’un air faussement excédé. Sérieusement, il n’en ratait pas une celui-là. Il soupira doucement, se demandant pourquoi est-ce qu’il était réellement venu. Par ce que cet imbécile, faisait maintenant de bubulles colorées avec sa baguette. Autrement dit, il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Tveit avait néanmoins reprit la parole pur essayer de remettre quelques points sur les i. Notamment sur sa mort. Et encore, il n’avait pas dit que s’il le tuait, il aurait toute sa famille et Arranz sur le dos. Or, personne n’a envie d’avoir la vampire en ennemie.

« Ah non, j’envisage de te prendre par les couilles pour être parfaitement certain que tu ne m’en imposes pas un second. Et toi, je ferais pareil avec ton utérus hein, qu’on soit clairs. »
[b] « T’inquiètes, on adoptera.»

Petit sourire en coin, petit clin d’œil. Qu’il essaye de le prendre par cette partie sensible, et il verrait ce que c’est un Wawa en colère, ça non plus, généralement on a pas envie de tester. Néanmoins, pour l’instant ça restait bon enfant. Il laissa glisser de nouveau son regard sur Mily pour vérifier qu’elle ne ferait rien de stupide, mais visiblement, elle avait décidé d’être sage et de se contenter de les observer. Il ne comprenait toujours pas quelle mouche l’avait piquée à celle-là depuis quelques jours, mais il n’allait pas s’en plaindre, bien au contraire.

« Ouais ouais ouaiiis c’est ça tu parles ! J’suis marié avec elle si t’avais zappé ce léger petit détail ! Ce qui veut dire qu’elle va me l’imposer ce gosse. On habite ensemble ! C’est un cadeau empoisonné ton truc là ! » haussement d’épaule qui veut dire, j’en ai rien à foutre. « Et j’ose espérer que tu ne m’avais pas désigné oui ! »
« Au pire tu aurais pu dire non. Tu ne serais pas le premier. Et soit dit en passant ; certes ça te regarde, mais moi ce qui n’importe c’est qu’à elle ça lui fait super plaisir et que je sais que s’il nous arrive quelque chose, mon gamin aura une chouette marraine protectrice !»

Il était certain qu’ils ressemblaient à deux gamins qui se chamaillaient, les deux l’air un peu boudeur, rebelle, sarcastique. Quels beaux gamins ils faisaient ! Néanmoins, il fallait bien avouer qu’il avait que moyennement apprécié le « truc ». Whoaw, on cause mieux de son futur gosse quand même !

« J’suis sûr que ça vient de toi cette idée ! Une sang pure mariée à un Rivers… c’est sa façon de me punir hein ! »
« Hein ?!»
« Nan mais merde quoi tu fais chier… et tu pourrais me dire merci pour ça, je l’ai soigneusement choisi dans le magasin. »
« Tiens, bonne idée la prochaine fois, j’te t’offre un gros bouquin, je te l’envoie dans la gueule en disant « bah alors Rivers on me remercie pas ».»

Bien sûr cette fois il plaisantait… un peu du moins. Il savait qu’Alec ne le prendrait pas, ils étaient juste infernaux tous les deux réunis. Warren prit néanmoins soin de prendre le cadeau, regarda Mily, puis Alec. Il n’avait pas l’habitude de ce genre de truc, surtout que ça venait du monde Moldu. Et rien qu’à la tête de sa femme il voyait bien que ça posait souci. Quel dommage. Il avait presque envie de lui envoyer sur la tronche pour voir si elle aurait un mouvement de recul ou pas, mais il ne voulait pas qu’elle risque de se faire mal.

« Merci Alec… mais, c’est censé d’être quoi exactement ? Un truc à câliner, ça me parait clair… mais… sinon ?»

Ouais, ça il n’était pas encore bien dressé sur ça, il faudrait probablement qu’il en touche un mot ou deux aux jumeaux Lorence.

« Donc résumons la situation, histoire d’être certains d’être sur la même longueur : ça te fout les nerfs d’apprendre que Mack sera la marraine de notre enfant, du coup tu vas acheter un cadeau en zone moldue, tu reviens en quartier sorcier pour transplaner ici, hurler et me jeter-donner le cadeau. Du coup, est-ce que tu as d’autres revendications ?»

« Si toi tu es chaste, moi je suis le Père Fouettard.»
« C’est exactement ce que je sous entends monsieur fouettard ! ... c'est qui le père Fouettard ?! »

Et oui, ils en étaiznt là, à dire des conneries, à se chercher sans vraiment le faire alors même qu’ils étaient tous deux bouffés par l’angoisse. C’était une façon comme une autre de faire face. En temps normal, Alec aurait sans doute simplement ragé sans son coin sans en faire part à qui que ce soit. Peut être à Mack et Jayden, mais pas beaucoup plus. Mais là, dans ces éclats de voix, ce ton agacé et ces sourires en coin, il cherchait surtout le contact avec un ami. Un peu de complicité afin de ne pas perdre le lien humain dont il avait besoin, comme chacun, surtout dans un tel contexte.

« T’inquiètes, on adoptera.»
Petit rire.
« Ptit con va ! »

Clairement, l’idée qu’il puisse se voir confier un enfant l’angoissait au plus haut point. Déjà que cette histoire de mariage lui faisait friser l’apoplexie à chaque fois qu’il y pensait mais s’il mettait une histoire d’enfant dans l’équation, là on passait à un tout autre niveau.

« Au pire tu aurais pu dire non. Tu ne serais pas le premier.  Et soit dit en passant ; certes ça te regarde, mais moi ce qui n’importe c’est qu’à elle ça lui fait super plaisir et que je sais que s’il nous arrive quelque chose, mon gamin aura une chouette marraine protectrice !»
« Mais bien sûr que ça lui fait plaisir et qu’elle sera top, c’est pas le souci ! »

Le souci, c’est que dans la famille Rivers, les hommes adultes chargés de protéger les autres sont plus du genre à les frapper, les violer ou…. Crever dans une cave sombre après être devenu complètement taré à coup de doloris. On ne pouvait pas tout à fait dire qu’Alec avait des supers exemples dans son entourage et ce qu’il ne pouvait pas ignorer, c’était son incapacité totale à savoir que faire face à un enfant. Mais ça, il n’irait pas le dire. Tout comme il n’exprimerait certainement pas ce qui l’angoissait à ce point : se retrouver de l’autre côté. Être le connard qui fait du mal à un jeune. Et pour le coup, ce jeune, ce serait potentiellement le fils d’un ami. Parce que c’était ce qu’ils devenaient de plus en plus à l’heure actuelle : des amis. Et ses amis à lui… bah ils avaient une sacrée propension à disparaitre ou à crever. La probabilité de se retrouver avec son fils sur les bras était d’autant plus réelle. Et la possibilité d’être un enfoiré toxique pour lui… aussi. Mais il ne dirait pas ça. Parce que Warren ne savait pas ce qu’il avait pu vivre dans son enfance et qu’il était hors de question qu’il le lui explique. Encore moins qu’il exprime ce qui l’angoissait réellement juste à l’arrière de cette façade comique.
Tu veux dire quoi ? Hey mon père me frappait si fort qu’il m’en a pété les deux genoux et mon oncle m’a touché et a violé ma sœur pendant des années  alors question modèle parental j’suis pas sûr d’assurer ? Non. Mauvais plan. Et certainement pas devant Mily cela dit en passant.

« Tiens, bonne idée la prochaine fois, j’te t’offre un gros bouquin, je te l’envoie dans la gueule en disant « bah alors Rivers on me remercie pas ».»
« Oh c’est fourbe ça, là c’est un LAPIN en PILOU. Question agression, pardon… »

Il y avait clairement pire. Et oui, ça poserait souci que ce soit moldu. Et il serait bien foutu d’aller acheter une tonne de conneries non magiques juste pour la faire chier. Cela dit, vu là où il se trouvait, c’était sans doute quelque peu dangereux de la chercher, la demoiselle. Pourtant, pour l’instant, bien que mécontente du cadeau, elle semblait plutôt calme, plus apte à regarder avec son petit sourire en coin qu’à faire quoi que ce soit, ce qui arrangeait fortement le fugitif.

« Merci Alec… mais, c’est censé d’être quoi exactement ? Un truc à câliner, ça me parait clair… mais… sinon ?»
« Ben… un truc à câliner. C’est bien déjà non à cet âge là. »

Un doudou quoi. Une petite peluche avec un carré de tissu doux. Merde, il avait passé tant de temps parmi les moldus pour que ça lui parle, et pas aux deux autres ? Sans doute. Comme quoi, tu vois Caleb, pas besoin de crier au racisme. Un nazi ne passerait pas des mois chez les juifs. Point Godwin check.
Après… un doudou, ça sert à rassurer l’enfant, mais aussi à stimuler sa vision, grace aux grands yeux d’un bleu profond qui attire naturellement le regard du petit. Mais

« Donc résumons la situation, histoire d’être certains d’être sur la même longueur : ça te fout les nerfs d’apprendre que Mack sera la marraine de notre enfant, du coup tu vas acheter un cadeau en zone moldue, tu reviens en quartier sorcier pour transplaner ici, hurler et me jeter-donner le cadeau. Du coup, est-ce que tu as d’autres revendications ?»
« Hm globalement c’est ça ouais. Et j’en ai une en effet !... tu m’as toujours pas offert de verre ! Franchement, pour l’hospitalité, on r’passera ! »

Cette fois-ci, il lui souriait clairement comme un débile. Bien sûr, ses actes étaient complètement insensés. Mais voilà, il y a des jours où on joue au con et ça fait du bien. Mettre un peu de légèreté dans tout ce bordel poisseux et angoissant.  Réagir de façon comique plutôt que de rajouter une couche de drama, c’était plutôt une bonne chose, en tous cas à ses yeux. Et puis, ça détournerait Warren quelques minutes de sa vie prise de tête aux côté de la donzelle.

« Un whisky pur feu ça sera très bien (=D). Et du coup c’est pour quand cette histoire ? Nan mais que je me prépare un peu psychologiquement à éviter de tuer votre machin braillard quand il sera chez moi. »

Et EVIDEMMENT que j’aurais refusé enfin !

« C’est exactement ce que je sous entends monsieur fouettard ! ... c'est qui le père Fouettard ?! »
 «Je sais plus trop,, mais visiblement c'est une super expression. »

Ouais, on ne va pas trop s'emballer de trop de détails du monde moldu non plus ! Il enregistrait pas mal d'informations, mais il ne fallait quand pas exagérer, il y a plein de choses qu'il ne maîtrisait pas ou qu'il n'avait qu'à moitié écouté et/ou compris, et ça, ça en faisait partie. Visiblement l'un comme l'autre avaient décidé de jouer à celui qui serait le plus con, ou le plus troll, et le souci c'est que l'un comme l'autre  étaient très doués là-dedans ! Et oui, il avait toujours des solutions, malgré les « menaces » de Rivers, pour lui pourrir un peu la vie : il voulait le castrer, pas grave, ils pouvaient toujours adopter avec Mily, n'est-ce pas ? Certes, ça ne se ferait probablement jamais ! Surtout qu'il ne tenait pas à se faire castrer mais c'était encore un sujet, probablement plus ennuyeux !

« Ptit con va ! »
 « Oh oui, vas-y Alec, j'adore tes petits surnoms. Même si je préfère quand tu utilises le mot grand... grand con, grand fou, etc.»

Non en vrai, il n'en avait rien à faire, c'était juste histoire de dire une connerie supplémentaire, histoire de parler, d'évacuer ce stress, de profiter que Mily soit calme, toujours en simple observatrice. Il y a bien un moment où cette grognasse allait commencer à les emmerder à tous les deux.

«  Mais bien sûr que ça lui fait plaisir et qu’elle sera top, c’est pas le souci ! »
 « TTTTT. Alors il n'y aura pas de problème, tout va bien. Problème résolu. Tu vois,  j'suis formidable, je trouve des solutions à tout !»

Bien sûr qu'il avait compris qu'il y avait autre chose là-dessus. Il ne savait pas quoi exactement, mais, Alec et lui, étaient du genre à se ressembler, alors si lui, angoissait par rapport à sa famille, par rapport à comment élever son gamin dans ce monde, avec cette éducation « sang-pur », c'était probablement plus ou moins quelque chose de similaire, mais il avait préféré éluder la question. Alec lui en parlerait s'il le souhaitait. Lui n'y tenait pas spécialement, de parler de tout ça. De ce genre de chose. Il y a certaines choses qu'il vaut mieux garder en famille. Malgré tout, malgré qu'il ne sache pas y mettre un doigt dessus, il avait confiance en Alec et en Mack. Quelque soit le souci, il avait confiance en eux. Point final. Si souci il y avait, ils verraient ça au fur et à mesure. Déjà, il allait devoir gérer son propre statut de père.

« Oh c’est fourbe ça, là c’est un LAPIN en PILOU. Question agression, pardon… »
 «Pilou ? »

Ouais, il aurait aussi bien lui parler une autre langue que ça aurait été franchement la même chose ! Pilou, c'était quoi ce truc ?! Il avait déjà entendu probablement Cassie ou Mattie parler de ça, mais il avait un doute que sur ce que c'était totalement.

« Ben… un truc à câliner. C’est bien déjà non à cet âge là. »

Warren ne peut s'empêcher de jeter un regard à Mily pour voir si elle suivait le truc, mais elle semblait aussi perplexe que lui. Ouais. Peut-être. Il n'en savait rien. Pourquoi c'était bien d'avoir un truc à câliner ? Autant, il y a pas mal de choses Moldues qui lui parlaient autant niveau bébé, il semblait totalement patauger dans la semoule.

[b] « Oui. Probablement si tu le dis... mais... je suis pas certain d'en saisir réellement l'utilité.»

Sincèrement, sans arrière pensée ni même sarcasme. C'était presque une vraie demande. En quoi avoir u doudou c'était bien ? A quoi ça servait ? N'ayant jamais eu ce genre de choses, il avait franchement du mal à comprendre le concept.
Histoire de changer de sujets il avait essayé de faire un résumé de la question de la venue de la son amie.


«  Hm globalement c’est ça ouais. Et j’en ai une en effet !... tu m’as toujours pas offert de verre ! Franchement, pour l’hospitalité, on r’passera ! »
 « Je t'ai pas invité à entrer, tu t'es imposé, du coup le sens de l’hospitalité s'annule.»

On joue à celui qui a le sourire le plus débile ? Non par ce Warren peut totalement gagner ! Ceci dit Alec a également un niveau assez costaud !

« Un whisky pur feu ça sera très bien (=D). Et du coup c’est pour quand cette histoire ? Nan mais que je me prépare un peu psychologiquement à éviter de tuer votre machin braillard quand il sera chez moi. »
 « Qu'elle l'éjecte le bambin ? Avril.» Ouais éjecter, c'est beau comme mot pour parler d'accouchement n'est-ce pas ? Hey. Il allait l'aimer ce gosse, un peu d'humour dans les rangs, c'est juste une façon de parler peu conventionnelle.  « Il sera peut-être pas braillard. Ou peut-être que si. Qui sait ? Mais tu as encore quelques mois à attendre, t'inquiètes pas, Mily, ne compte pas le pondre à l'avance.» Sourire à la con à sa femme aussi, qui se contenta de lui faire un beau doigt d'honneur comme toute réponse. Il allait prendre cher après, probablement, même si elle était toujours étrangement calme. Grossesse ? Ou est-ce qu'elle avait pris une potion ?  « Accio.» fit-il finalement pour faire venir le Whisky pur feu, jusqu'à eux.  « Tiens arrache-toi la gueule à gueule.» Il avait fait venir un verre jusqu'à eux.  « Et si tu veux t'asseoir tu peux utiliser la table basse à côté du canapé.»

Ouais par ce que le canapé c'était le domaine de Mily et elle était un peu comme un chie,n avec son territoire, elle ne laissait pas n'importe qui s'asseoir là-dedans... Bon, à part quand elle était là.

 « Tu sais ; te bourrer la gueule ne retardera pas le thème et j'suis pas certain que Mack apprécie de te retrouver la tronche dans le cul.»

«Je sais plus trop,, mais visiblement c'est une super expression. »

Et c’est comme ça qu’on se met à utiliser une expression sans vraiment la connaître. Et qu’on passe pour un con en l’utilisant à des moments totalement inapproprié. En tant que sorcier qui avait déjà évolué dans le monde moldu quelques mois après n’avoir vécu QUE dans le monde magique, Alec avait été coutumier du fait.

« Oh oui, vas-y Alec, j'adore tes petits surnoms. Même si je préfère quand tu utilises le mot grand... grand con, grand fou, etc.»
« Eh bah grand con alors si ça te fait tant plaisir ! »
[...]
«  Mais bien sûr que ça lui fait plaisir et qu’elle sera top, c’est pas le souci ! »
« TTTTT. Alors il n'y aura pas de problème, tout va bien.  Problème résolu. Tu vois,  j'suis formidable, je trouve des solutions à tout !»
« Ouais… c’est pas DU TOUT une solution, c’est le postulat de départ, GRAND dadet. »

Ça ne bougerait pas, de toute façon, il  le savait parfaitement. Tout comme il se doutait que ce choix n’avait pas dû être facile à faire pour le jeune homme. Il était clair qu’au vu de sa situation, trouver un parrain ou une marraine ne devait pas être simple : choisir des personnes réellement proches mais dont le positionnement contre les Supérieurs était clair ? Risqué pour l’enfant. Choisir des Supérieurs ? Risqué pour lui. Choisir des sangs non purs ? Inenvisageable au vu de la présence de sa femme. Bref, Mack était un bon compromis, il s’en doutait bien. Et puis surtout… ça lui faisait plaisir à elle. Et ça, c’était sans doute le meilleur argument pour lui faire accepter une situation délicate.

«Pilou ? »
« Machin tout doux. »

A vrai dire, il ne savait pas si c’était du pilou ou non, mais là n’était pas la question. Le mot était drôle.

« Oui. Probablement si tu le dis... mais... je suis pas certain d'en saisir réellement l'utilité.»
«…. Mack a dit que c’était bien. »

Argument de fou. C’était pourtant celui qui lui parlait le plus. Elle savait sans doute mieux que lui de quoi elle parlait. Enfin, après tout il n’en savait rien. Mais Takuma avait confirmé. Et Takuma étant une encyclopédie à lui tout seul…  Pour sa part, il n’en avait pas eu. Mais ça se faisait. Au pire, ça ne pouvait pas être mauvais.

« Je t'ai pas invité à entrer, tu t'es imposé, du coup le sens de l’hospitalité s'annule.»
« Eh ben l’algèbre c’est d’la merde. »

Voilà.

« Qu'elle l'éjecte le bambin ? Avril.»
« D’accord… »

Avec un peu de chance, ça ne sera qu’une super blague de premier avril.

« Il sera peut-être pas braillard. Ou peut-être que si. Qui sait ? Mais tu  as encore quelques mois à attendre, t'inquiètes pas, Mily, ne compte pas le pondre à l'avance.»
« Si tu doutes qu’il ne chouinera pas… tu risques de sévèrement déchanter toi tu le sais ça ? »

Un enfant ça gueule. Ça gueule même tout le temps tant que ça ne sait pas parler. Et après, on ne comprend pas ce qu’il dit, ce qui l’énerve et donc il chouine. Bref, question volume sonore horripilant, ça n’est pas le truc le moins agaçant qui soit. Mais c’est bien d’avoir de l’espoir hein. C’est beau la naïveté des jeunes parents.
Alec n’avait pas tardé à avoir un verre à la main, à sa plus grande joie. Un  vrai gosse tout content. Il s’assit donc, comme on lui disait, sur la table basse, buvant quelques gorgées.

« Tu sais ; te bourrer la gueule ne retardera pas le thème et j'suis pas certain que Mack apprécie de te retrouver la tronche dans le cul.»
« Ça, ça dépend dans quel cul ! »

Mais… qu’est-ce que tu racontes ? Aucune idée.

« Et j’suis pas bourré avec un verre merci. Tu penses que… »

Alec n’avait pas eu le temps de finir sa phrase que quelqu’un avait cogné à la porte. La seconde suivante, un craquement avait claqué dans l’air et il avait disparu… Avec le verre. Yeux écarquillés, il était apparu sur le chemin de traverse, lâchant un petit soupire. Normalement, personne n’avait eu le temps de le voir… et maintenant s’il était en danger, il ne pourrait pas protéger l’enfant de Mily, avec un peu de chance, elle le comprendrait. Elle n’était pas conne, juste chiante. Finissant son verre calmement, faisant froncer les sourcils aux passants, Alec n’avait pas tardé à rentrer.

Ouais vas-y avec tes grands cons, ça faisait un bien fou de pouvoir « plaisanter » comme ça, d’ailleurs, il ne tarda pas à lui faire un petit clin d’œil.

« Ouais… c’est pas DU TOUT une solution, c’est le postulat de départ, GRAND dadet. »
[color=plum] «Moi je trouve que c’est une solution. Pourquoi vouloir me casser mon délire ? T’es vraiment pas cool Rivers ! »

Ouais, t’es un vilain garçon, pour un peu, il avait envie de faire semblant de pleurer pour aller chouiner entre les seins de Mily. Oui, pile à cet endroit, fallait bien y trouver quelques avantages, mais il craignait au final, qu’elle prenne ça un peu trop au sérieux, voire pour des avances, et il n’avait pas envie qu’il se passe une telle chose !
Ils avaient donc continué à papoter pour en arriver à la peluche en pilou-truc-chose. D’ailleurs, il avait eu rapidement besoin de la traduction de ce mot un peu étrange.

[b] « Machin tout doux ? cool. On peut même insulter les gens comme ça.» Il se tourna vers Mily. « Tu n’as pas le visage très pilou-pilou.»

Il la vit soupirer très longuement, mais il la connaissait assez pour savoir qu’elle était plus exaspérée par leur conversation que blessée ou quelque chose dans ce gout là ! Bref, ils venaient à présent à débattre sur le truc d’avoir un doudou.
«…. Mack a dit que c’était bien. »
« Heu. Ok. Mais sincèrement, je ne crois pas comprendre pourquoi c’est « bien » ;;. Enfin aucun de nous trois n’en a eu, on est quand même sain d’esprit, en bonne santé et plein de choses positives globalement.»
Sain d’esprit, réellement ? C’est sûr, ils respiraient tous les trois l’innocence, la joie de vivre et compagnie ; mais il était certain que le facteur « doudou » n’avait rien à voir. Warren avait continué sur sa lancée en expliquant à son ami qu’il n’était pas un mauvais hote, vu qu’il ne l’avait jamais inviyer à rentrer. Ahaha.
« Eh ben l’algèbre c’est d’la merde. »
« Tu faiblis, Rivers. Tu commences à manquer d’imagination pour tes répliques.»

Probablement qu’il aura mieux fait de se taire, car après ils avaient parlé bébé et c’est lui qui s’était fait sécher. Bien sûr qu’un bébé pleurait il le savait bien, c’était même normal. Il se contenta néanmoins d’hausser simplement les épaules. Ouais, il verrait bien. De toute manière ce n’était pas comme s’il aurait le choix. Il pleurerait ou pas. Tel serait le destin.
Bref, Warren n’aimait pas ne pas avoir le dernier mot, ou ne pas dire la dernière connerie ! Il avait donc remis un peu les choses en ordre en sortant une énième vacherie !

« Ça, ça dépend dans quel cul ! » Gneuh ? celle-là, il ne s’y était pas attendu.« Et j’suis pas bourré avec un verre merci. Tu penses que… »

Il n’avait pas eu le temps de répliquer quoi que ce soir. Surtout sur l’histoire du cul…. Qu’Alec était parti en entendant un bruit qui provenait probablement d’une porte qui grinçait. Il haussa un sourcil avant de répliquer à Mily.

« Je crois, que je ne vais pas lui demander de quel cul il parlait… dans quel cul, il aimerait… enfin lequel il aimerait visiter. Une chose est certaine, c’est ni le tien, ni le mien.»

Oui, conversation tout à fait normale.