Gary Gatiss - There's a moment you know You're fu**ed

Nationalité:Anglaise Âge: 30 ans Sang: Né-moldu Patronus: Coyote Epouvantard: Une cellule de prison, avec un détraqueur Baguette:baguette de 25 cm, acacia avec un cœur de Moustache de Fléreur
Don: // Métier:  Ex-médicomage - en formation-,aujourd'hui à la recherche d'un emploi Groupe: Citoyen Votre rôle au sein du groupe: //

TEST RP (uniquement pour Chef de groupe et généraux) (un minimum de 500 mots)

Spoiler:

Caractère

Est-ce que la gentillesse et la fourberie peuvent être dans un même être ? Probablement que oui ; même si on au final le premier mot n’est pas forcément celui qui lui correspondrait le mieux. Gary, s’est beaucoup de choses. Il sait être gentil, parfois, quand il en a envie. Il sait aussi être marrant et amuser la galerie. Avec ses amis, il est comme ça, avec les autres, c’est déjà un peu plus rare. Avec les autres, il est probablement un peu plus  moqueur, pas forcément méchamment mais toutes les blagues et toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre ! Et tous les humours ne sont pas forcément non plus bon ! Ce n’est pas forcément quelqu’un avec un mauvais fond, mais les défauts sont quand même bien et bel présents ! C’est le genre de personne qui croit en la vengeance : on ne se laisse pas ennuyer sans rien faire.  Quant à la loyauté, il est loyal envers lui-même, envers quelques autres rares personnes, celles qu’il considère comme ses amis. Les autres, il ne leur fait pas confiance, les autres il les apprécie, plus ou moins certes, mais il ne leur confierait rien d’important. Il ne fait pas parti de ceux qui donne leur confiance facilement, elle se gagne même durement, très durement.

Aujourd’hui, maintenant qu’il est sorti d’Azkaban il est surtout totalement perdu, il ne sait pas ce qu’il va faire de son avenir : qui accepterait de le prendre comme employé, adieu son boulot de médicomage, adieu tous les autres d’ailleurs. Probablement, de toute manière qu’il doit avant se reconstruire, reprendre pied. Certains traumatismes ne s’effacent pas d’un coup de baguette magique. Peut-être même, qu’il a un peu perdu la tête là-bas. Peut-être, il n’en est absolument pas sûr. Il a surtout du mal à croire qu’il est revenu en « ville », il a du mal à croire à quel point ce monde a changer, tout ce qui s’est passé. Il a du mal à se faire à l’idée à tout ce qu’il a perdu également.

Récap de votre histoire (inscrire les évènements les plus importants de votre vie) : A vécu  foyer juqu’à son entrée à Poudlard — Né-moldu, il a intégré la maison de Serpentard — Sa scolarité se passa des plus normalement —A sa sortie de Poudlard, il entra en formation pour devenir médicomage  — Ils prirent une petite maison – en quartier sorcier- avec ses deux meilleurs amis, avec qui il était en réalité en couple (oui un couple à trois) — Malgré tout, il passait toujours pas mal de temps dans le monde Moldu, il aimait les deux mondes et avait besoin de chacun d’entre eux — Et un jour, alors qu’il rentrait chez lui il se fit attaquer par le frère de son amie, en voulant se défendre et sous le coup du stress, il tua leur assaillant au lieu de simplement le stupéfier — A partir de là ce fut la descente aux enfers pour lui,  aussi bien le procès que son entrée et ses six ans à Azkaban— Il est sorti courant novembre 2015, et est depuis un peu perdu, a du mal à se faire à cette nouvelle liberté. —

Votre histoire complète : Comment qualifier sa vie avant son entrée à Poudlard ? Probablement banale si ce n’est que depuis ses trois ans il a vécu en foyer ses parents étant décédés  dans un accident de voiture, et n’ayant aucun autre famille chez qui allait. Alors, pour lui les gens là-bas étaient un peu sa famille une famille bruyante pas toujours sympathique, où les plus âgés utilisaient les plus jeunes pour diverses choses (leur rapporter des choses, mentir pour eux,  servir de mule etc). Malgré tout, il n’en garde un si mauvais souvenir que cela. Certes il n’a pas eu cet amour maternel, paternel ; certes, il a manqué de pas mal de choses, mais c’était comme ça, alors il devait faire avec sans envier ce qu’avaient les autres enfants, cela ne servait à rien. Il avait déjà un toit, des amis, de quoi manger, s’habiller, il pouvait aller à l’école, bref il avait quand même une enfance globalement assez normale,  mais il va sans conteste que tout cela a quand même bien forgé son caractère !


Et puis, il reçut cette lettre, un peu étrange via un hibou. Un foutu hibou, un vrai, tout en plumes. Pendant un moment, il crut à une blague de certains de ses amis vu qu’il aimait bien tout ce qui touchait à la magie, vu qu’il était quand même, à l’époque encore un peu rêveur ! Alors il se contenta de se taire, de faire comme si de rien n’était et de suivre les instructions qu’il y avait sur la lettre… Tout semblait si réel : qu’est-ce que les adultes allaient raconter au foyer pour expliquer son absence ? Et lui, quand il reviendrait pendant les vacances, qu’est-ce qu’il serait censé dire. Il était perplexe et craignait encore et toujours à une grande farce…

Les questions s'étaient multipliées jusqu'au moment où un type qui devait avoir la trentaine -peut-être la quarantaine, bref qui n'était plus de toute première fraîcheur pour lui à ce moment-là-  était venu l'interpeller après l'école alors qu'il rentrait au foyer. Un type qui se présenta comme un professeur pour cette école cheloue. Un professeur qui lui expliqua un peu mieux les choses, sous l’œil dubitatif du garçon, car il avait toujours du mal à y croire, il y voyait-là une vaste blague. Mais quelque chose à l'intérieur voulait que ce soit vrai, voulait suivre ce type, par ce qu'il fallait bien avouer qu'il y avait deux-trois choses un peu étranges qui s'étaient déroulées autour de lui. Par exemple, cette fois où s'était fait racketter par des  grands lycéens, il y a quelques mois de cela, où il était si furieux  -plus qu’apeuré au final- contre ses agresseurs, qu'il ne leur voulait pas du bien. Les trois adolescents s'étaient soudain effondrés à quelques mètres de lui comme si une force invisible les avait poussé à terre de façon violente. Ou alors le jour, où comme un boulet, il s'était enfermé lui-même à la cave de l'établissement en cherchant quelque chose. Cave dont la lumière ne marchait plus franchement et qui lorsqu'il avait totalement paniqué s'était soudain allumée, ou plutôt avait éclairé très légèrement la petite pièce. Alors oui... au final, peut-être que ce type étrange disait la vérité, il ne pouvait que l'écouter, espérer qu'il disait la vérité et il aviserait en fonction, au fur et à mesure...

Mais tout était bel et bien réel. Et il fut intégré à la maison de Serpentard, mais à vrai dire, il avait totalement bloqué sur ce Chapeau qui parlait. Bordel de merde, où est-ce qu’il était tombé ? Lui qui n’y connaissait rien à tout cela avait un peu l’impression de tomber des nues. Et puis, il y avait eu les fantômes, les escaliers qui bougeaient, les tableaux qui parlaient et tout ça. En une soirée…. Ça faisait quand même beaucoup. II était ébahi, mais craignait pour la suite, certains élèves de première années, semblaient déjà de connaitre, ne pas être étonné de tout cela.


Les mois et les années passèrent, il s’était vite habitué à ce mode de vie à Poudlard, aux mensonges qu’il devait fournir à l’extérieur pour ne pas éveiller les soupçons. Ce n’était pas bien compliqué. Il adorait apprendre la magie, c’était bien plus intéressant que les études moldues, malgré tout son statut de sang  gênait visiblement certains sang-purs consanguin. Bon d’accord, il ne savait sils l’étaient réellement ou pas, mais il l’aimait le croire, après tout, il n’y en avait plus tant que ça de sang-pur, alors il fallait bien qu’ils se marient entre eux ! Il avait pas mal de camarade, mais ce n’était fait durant ses premières années qu’un seul véritable ami : Esteban, de son année, de sa maison, et du même statut de sang que lui. Ils partageaient beaucoup de points communs, ils avaient le même humour, la même façon de parler, de se moquer. Ils faisaient la paire. Ils étaient inséparables.
Et, à l’aube de leurs 16 ans, ils finirent par sortir ensemble. Les moqueries ? Ils s’en fichaient, ou plutôt non, ils ne s’en fichaient pas, mais trouvaient toujours une manière bien originale – ou pas- de se venger de ces personnes étroites d’esprits. Un shampoing qui rend les cheveux rose fluo  pour un joueur phare de leur équipe de quidditch ? Fait. Des parchemins de notes pour un devoir rongés par un rat ? Fait aussi.  La punaise sur une chaise ? Aussi. Non, ils n’étaient pas fins probablement même stupides, mais ils s’en fichaient un peu, c’était leur vie.

« Hey Klara, attends-nous ! » Ils venaient de sortir de cours, la journée était finie. La petite Poufsouffle s’arrêta et se retourna en les regardant étrangement lui et Esteban.   «Dis-moi, il y a une fête ce soir dans notre salle commune, ça te dit de venir ? »  Gary lui fit son sourire le plus charmeur, elle les regarda tout à tour, avant d’acquiescer doucement. Ce n’était pas la première fois qu’ils lui proposaient de l’accompagner dans les soirées mais elle semblait toujours avoir du mal à comprendre pourquoi et, il fallait bien avouer qu’aux yeux de tous,  cela devait juste semblait étrange, ou alors pour agrémenter un peu la soirée/nuit du couple. Ce qui n’était ni faux, ni  vrai. Même eux, ne savaient pas comment réellement l’expliquer. Mais ils l’appréciaient, beaucoup. Tous les deux. Et c’était juste troublant, déroutant pour eux. Ils avaient alors 20 ans… Et lui, savait déjà ce qu’il voulait faire : médicomage.

Avec les mois, les années mêmes, les choses avaient fini par se faire d’elles-mêmes : ils se considéraient comme un couple, mais au lieu d’être deux, ils étaient juste trois. Cela pouvait choquer, mais au final si on aime une personne, pourquoi ne pourrait-on pas éprouver des sentiments pour une autre ? Ils étaient tous trois majeurs, consentants, ils savaient ce qu’ils faisaient, ce qu’ils éprouvaient. Le plus difficile fut finalement pour Klara, la jeune femme était de sang-pur, alors forcément qu’elle soit en couple avec pas un mais deux nés-moldus, cela passait difficilement pour sa famille et elle ne le vivait pas toujours bien. A chaque conflit, elle semblait anéantie.

24 ans, deux ans après sa sortie de Poudlard, Gary était toujours en formation (stages divers)à de Saint-Mangouste afin de pouvoir exercer le métier de Médicomage, il était plutôt bon, sans être non plus excellent, mais il adorait ce qu’il faisait. Un jour alors qu’il revenait du boulot, il trouva Klara en pleurs dans le salon, un œil au beurre noir. Il allait lui demander qui avait fait ça, mais le frère de la jeune femme ne tarda pas à se montrer, il n’y avait pas besoin d’être devin pour comprendre qui lui avait cela. Le sang de Gary se mit à bouillir fortement, il n’était pas franchement violent sans raison, mais à ce moment-là il n’avait qu’une envie, lui défoncer sa sale petite gueule d’étroit d’esprit. Il inspira un bon coup, il devait parler de façon raisonnable. Il ne devait pas faire plus de tort à Klara. Il s’approcha du jeune homme. «Tu ne veux pas t’asseoir, que l’on parle tranquillement ? » demanda-t-il sur ton qui se voulait posé mais, qui, au final, était probablement plus haineux qu’autre chose. L’autre dit quelque chose dans sa barbe qu’il ne comprit pas franchement, si ce n’est peut-être un vague sang de bourbe. Bouh, comme s’il allait pleurer par ce qu’il venait de se faire insulter… Gary n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit d’autres que déjà l’autre lui avait lancé un sort le projetant violemment contre l’imposante bibliothèque. Gary retomba à moitié assommé sur le sol. Il voyait flou, des étoiles, et comme si ça ne suffisait pas plusieurs des grosses encyclopédies lui tombèrent dessus. Vous avez déjà reçu un dico sur la tronche ou le dos, ça ne fait pas de bien, mais alors pas du tout. Aussi bien l’esprit que le corps engourdis, son premier réflexe fut de prendre sa baguette, tandis que Klara braillait, pleurait, probablement plus de peur que de douleur. Il devait la sauver avant que cet abruti lui fasse plus de mal. Il devait se sauver lui-même également. La prochaine fois, la chute serait peut-être plus mauvaise, plus grave, mortelle. Il s’en fallait parfois de peu.
Oui, il devait le neutraliser. Il n’avait jamais été le meilleur en combat, ou en défense avec sorts. Il se débrouillait, disons pas trop mal, mais par rapport à son adversaire, il ne clairement pas le poids, il le savait. La douleur, sentant sa vie menacée, celle de Klara également – peut-être celle d’Esteban s’il rentrait maintenant-, il ne pouvait pas réfléchir. Il n’y arrivait pas, alors il agit. Il n’écouta que son ressenti qui lui disait : le neutraliser jusqu’à l’arrivée de la Police, des Aurors, ou peu importe. Il voyait toujours assez flou, l’histoire du flou et des petites étoiles, des points noirs n’étaient pas du flan !  Il essaya de se remettre debout mais finit de retrouva rapidement à genou, ses jambes ne voulant pas le soutenir, pas encore. L’autre s’en moqua, de cette tentative pathétique et il s’approcha de lui, rapidement.
La scène avait dû se dérouler en dix, ou peut-être vingt secondes maximum. C’est court ; Très court pour bien tout analyser. L’adrénaline, la peur pour sa vie, la douleur faisaient leurs effets. Il ne devait pas laisser l’autre garçon l’approcher, il devait répliquer immédiatement.  Il aurait dû penser à le pétrifier, mais il n’y pensa pas. Non, il voulut plutôt l’assommer,  le ligoter.  Peut-être voulait-il qu’il souffre un peu également. Peut-être, la vengeance, mes amis, la vengeance. Surtout avec la peur, avec le goût de sang dans sa bouche, le sang qu’il sentait également couler d’une de ses tempes. Alors il envoya un sort au petit lustre qu’il y avait au plafond. Oui, il voulait juste l’assommer, ne pas mourir.  Mais tout ne se passa pas comme prévu, avec le lustre vint un petit bout du plafond qui tomba sur son assaillant. Il y eut un d’os brisé, une espèce de bruit horrible. Et puis plus rien, l’autre ne bougeait, même dans son état il pouvait le voir. «Merde. Merde. Merde. Fais chier, putain. » Tout n’était toujours pas clair dans sa tête, mais ce bruit ne présageait rien de bon. «Préviens les secours et les autorités Klara. De suite. » peut-être que son frère pourrait être sauvé, dans le pire des cas, lui avait besoin de soin. Quant aux autorités, s’il l’avait réellement tué, il ne comptait pas fuir, ou cacher le corps, ou autre chose totalement stupide. Il devait se fier à la Justice de son pays. Il n’avait pas fait exprès, il n’avait pas eu le choix.

Et le jour du procès était arrivé. Dire qu’il était stressé était …. Bien faible. Il avait l’impression que son cœur allait exploser, et il n’aimait pas ça. Il savait qu’il allait devoir faire profil bas, il savait qu’il ne pourrait pas être lui-même avec des remarques sarcastiques, ou septiques. Gentil petit, Gary, voilà tel qu'il devait montrer. Un petit Gary plein de remords… en théorie, par ce qu’en vérité,  bien sûr qu’il s’en voulait, bien sûr qu’il n’avait pas voulu en arriver-là, mais l’autre l’avait cherché. L’autre avait pris ce risque en venant chez eux, en les attaquant. Ce qui le gênait, au final, c’est qu’il ne comprenait pas comment est-ce qu’ils en étaient arrivés là. Pourquoi est-ce qu’il avait frappé Klara , Pourquoi est-ce qu’il l’avait attaqué ? Certes, il y avait toujours eu beaucoup de tensions entre eux, mais quand même, ils n’en étaient jamais arrivés là. Savoir ne changerait rien, il s’était montré courtois, l’autre l’avait envoyé bouler – au sens propre-…. Mais. Mais il restait ce mais qui trottait dans sa tête. Est-ce qu’il n’aurait pas pu agir autrement avant que l’autre ne l’attaque ?

Et le « jury » semblait mitigé sur ce qu’il avait raconté, beaucoup ne comprenaient pas pourquoi il n‘avait juste pas stupéfié son attaquant. C’était pourtant plutôt simple, non ? Il ne pouvait leur dire qu’une petite partie de lui voulait qu’il ait mal, comme lui, sans le tuer, sans qu’il ait de réelles séquelles. Juste une douleur, brève.  Faire profil bas, ne pas leur dire qu’ils étaient stupides et que dans une situation désespérée personne ne sait comment on va réagir. Il inspira.  Ce qu’il répondrait pouvait changer totalement son avenir, alors il ne devait pas se rater. «Bien sûr, bien sûr que j’aurais dû utiliser un sortilège plus… adapté. Mais j’étais totalement confus, je n’y voyais plus clair, et je savais que s’il m’approchait, le prochain sort pourrait m’être fatal… et qui sait ce qui serait arrivé, ensuite, à ma compagne ?! Ce n’était pas un choix judicieux, je le conçois totalement, tout comme je sais pertinemment que tout ce que je pourrai dire ne pourra malheureusement plus rien changer. » Il se tut quelques secondes avant de recommencer «Mais il faut comprendre, qu’il est venu chez moi, a agressé physiquement ma compagne, avant de m’attaquer alors que je l’avais invité à m’asseoir.  Quand on se voit mourir, quand il n’y a plus que la peur qui prime, on agit souvent sans réfléchir, mon but était seulement de l’assommer sans qu’il ne puisse l’éviter. C’était stupide, totalement stupide, mais si vous vous retrouvez confronter à cela, vous ne savez pas comment réagir. Je ne suis pas … comme les Aurors par exemple, habitué à agir « bien » en toute circonstance. Je ne fais pas parti de ces combattants, j’ai juste fait la première chose qui me venait à l’esprit pour sauver ma peau.» Et il avait réussi … enfin si on peut appeler ça réussir d’écoper de six ans à Azkaban. C’était long, très long. Mais c’était beaucoup moins que ce dont il aurait pu écoper si la légitime défense n’avait pas été prise en compte.  Il en aurait presque pleuré de joie (puis de dépit lorsqu'il se retrouva là-bas) de voir qu’ils avaient plutôt compris son point de vue, qu’il n’avait pas voulu ça, qu’il avait juste agi comme ça par ce qu’il était acculé.  Il n’était pas sauvé, loin de là, mais il essayait de se rassurer en disant que six ans dans une vie ce n’était pas tant que ça.

La bonne blague
L’utopie.
Et la descente aux enfers.

L’enfermement. Les fous. Les psychopathes. Les vrais tueurs. Les vrais méchants. Là. Tout prêt. De quoi glacer le sang de n’importe qui sain d’esprit, lucide. Mais au final, ce n’était pas ça le pire, mais probablement la froideur des lieux, les détraqueurs, cette joie qui s’envolait. La tristesse. La détresse. Les mauvais souvenirs. Encore et toujours ; la même rengaine, chaque jour. L’espoir ? Envolé. Les envies ? Parties bien loin. Le futur ? Il s’en contre carrait. Les bons souvenirs ? Aspirés. Et pourtant, il essayait de penser à Esteban et Klara à ce qu’ils avaient vécu, à ce qu’ils éprouvaient les uns pour les autres. Les jours qui s’éternisaient. L’ennui.

Ces six années avaient été un enfer. Un long enfer dont il n’était pas forcément ressenti indemne. Car, en effet, courant novembre 2015, il fut enfin remis en liberté. Mais quel était son avenir à présent ? Il n’était même pas certain de ce qu’il voulait faire de sa vie ? De ce qu’il allait pouvoir devenir. Klara était partie vivre avec sa famille à l’étranger, et devait être aujourd’hui mariée de force. Leur maison –ex maison- était habitée par quelqu’un d’autre… Niveau travail, il ne fallait pas se leurrer, qui voudrait embaucher un ex taulard ? Il n’avait plus rien, plus personne –ou presque- … et cette impression d’être vide, sans objectif resté ancré en lui. Néanmoins, après quelques nuits fraîches passées à la belle étoile, il avait décidé d’aller donner chez les parents d’Esteban qu’il connaissait bien, son ex avait un boulot qui le faisait voyager tout le temps, alors Esté’ n’avait pas de pied à terre à Londres, lorsqu’il venait en ville il restait seulement quelques jours à ses parents ou à l’hôtel. Gary savait donc qu’il y avait une chambre de libre, le temps… qu’il se remette sur pied, se reconstruire, retrouve…. Disons un semblant d’envie pour l’avenir ….. mais ça, ça serait le temps qui pourrait le faire.
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