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Broken Dreams - Caitlyn

 :: Londres :: Ouest de Londres :: ─ Mayfair.
Jeu 29 Nov 2018 - 16:34
- J'ai encore oublié la date, c'est grave docteur ? XD Redis moi et j'édit !-


Il n’avait pas réussi. A faire descendre la pression, à se calmer, à rester social. Pourquoi aujourd’hui au juste ? Son père. Nouvelle apparition. Il déboulait comme ça dans sa vie sans que rien n’ait le moindre sens. Juste pour lui apprendre de nouveau à la fermer, à faire ce qu’il voulait. Et une nouvelle fois, il n’avait pas sut réagir. Tout jeune il avait voulu rendre les coups pourtant. Et que dire de ce qu’il avait pu marteler à Ivan ? Il y avait là dedans un aspect sacrément hypocrite de sa part. Il n’avait pas été capable de rendre les coups, d’être plus rapide. Encore une fois son père l’attendait au tournant. Alec ne comprenait pas pourquoi il restait si peu efficace face à l’homme qui l’avait élevé mais cette situation le bouffait. Le regard sombre, il avait rejoint son lieu de travail plus tôt, comme à peu près tous les jours et avait passé deux belles heures à s’entraîner avant d’enchaîner avec les combats et les soins. Les coups avaient plu et il dû lâcher son propre rôle de soigneur pour se faire retaper à son tour. Pourtant, malgré toute la rage qu’il pu mettre durant ces quelques heures, malgré toute la fatigue physique, ce fut avec l’air sombre et tendu qu’il atterrit dans les douches. Aucune envie de rentrer. Aucune envie d’en parler. De voir Mack, de reconnaître l’inquiétude dans son visage. Travailler ici lui permettait de prendre des coups sans qu’elle se doute que son père pouvait être derrière tout ça. Cependant il savait que ça faisait ressurgir certaines choses en elle. Mais voilà, il avait besoin de ça. Besoin de maîtriser un peu la violence qui rugissait en lui à chaque fois qu’il croisait sa famille. Cette frustration ultime de se sentir encore comme un enfant apeuré, incapable de faire quoi que ce soit contre les coups de son père. Ou juste contre son aura. Car il y avait de ça et après tout ce qu’Alec avait traversé, il s’imaginait bêtement être capable d’agir différemment à présent. Mais apparemment, il avait même été plus efficace quand il vivait H24 dans ce foutu manoir familial.

Les deux mains posées contre le carrelage de la douche, l’eau bouillante s’abatant sur lui, le jeune homme essayait de faire fuir cette sensation de souillure et d’impuissance immonde. Cette sensation qu’il n’était qu’une merde incapable. Cette impression grandissante qu’il n’arriverait jamais à se détacher de tout ça, que les Rivers auraient toujours le contrôle sur lui, quoi qu’il fasse… bordel, cette impression le rendait dingue.

C’était donc l’air sombre qu’il avait quitté les lieux, à peine conscient de l’air inquiet de son boss qui lui traîna aux basques alors qu’il laissait la porte du club se refermer derrière lui. Son portable avait sonné. Quelques messages de Mack et Jayden. Pourtant, il n’y répondit pas, rangeant son portable dans un geste morne. Non, il voulait être seul. Enfin, pas exactement.

Lâchant un grognement lorsque quelqu’un le percuta, il braqua sur lui un regard parfaitement clair : donne-moi une nouvelle bonne raison de cogner et je ne la laisserais pas passer. Mauvais poils. Il lui semblait être revenu quelques années en arrière. Et sincèrement, cette impression ne lui plaisait pas plus que ça. L’homme s’éloigna finalement après des excuses marmonnées et un air un peu sceptique.

La brume semblait avoir prit possession des rues alors qu’Alec entrait dans un pub, respirant à fond en entendant les gens rire, la musique, les bruits des verres qui se percutent. Quelques instants plus tard, sa veste humide était posée sur le bar et, un verre à la main, il laissait son regard glisser sur les personnes présentes jusqu’à ce qu’il croise l’océan des yeux d’une jeune femme. Un visage qu’il connaissait bien.

Caitlyn.


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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Sam 1 Déc 2018 - 16:05
Samedi 24.10.2015
Dans la soirée

Dans un pub sorcier,
Mayfair, Londres, Ouest


Merde. À quoi elle jouait, au juste ? Qu’est-ce qu’elle foutait, à revenir, le suivre, le surveiller ? Ils avaient rompu. Ça faisait plus d’une semaine qu’ils avaient rompu, qu’elle avait rompu avec lui plus précisément. C’était elle qui avait voulu mettre fin à leur relation, se libérer de lui et le libérer d’elle. Pourtant, la revoilà à Londres, se prenant pour une riche à dormir dans un hôtel comme si elle avait assez de fric pour pouvoir se le permettre, jouant aux anges gardiens à s’assurer de loin qu’il allait bien malgré tout comme une mère à qui le tribunal aurait interdit d’entrer en contact avec son enfant car trop dangereuse. C’était ridicule.

Oui c’était juste complètement ridicule, ça n’avait aucun sens. C’était samedi soir, Caitlyn était posée dans cette boite pleine de gens, laissant les bruits et les odeurs l’agresser, plaçant toute son énergie à la construction d’une bulle qu’elle voulait hermétique autour d’elle tout en restant transparente, s’obstinant à vouloir rester là comme pour se prouver qu’elle était capable de ne pas exploser ni imploser malgré tout ce qui se passait autour d’elle et en elle. Non, rien de tout ça n’avait de sens, c’était complètement débile, et au final, c’était presque fait exprès.

La colère bouillonnait dans ses veines, grondait sourdement dans son ventre, menaçait comme les nuages noirs qui se rassemblaient dans le ciel avant l’orage, comme les petites vagues qui se formaient sur l’eau trouble avant la tempête. Combien de temps tiendrait-elle ainsi ? Combien de temps avant qu’elle ne laisse libre cours à toute cette rage qu’elle sentait s’accumuler sans raison et qu’elle provoquait ouvertement ? Il y avait comme un cri dans le fond de sa gorge qui ne voulait qu’être poussé, une force dans ses poings qui ne demandait qu’à être canalisée.

Autour d’elle, les jeunes à peine sortis de l’adolescence se mêlaient aux vieux qui n’avaient jamais atteint l’âge adulte, certains se déhanchant au rythme de la musique, d’autres se scrutant par-dessus leur verre, tous cherchant le contact, la proximité. Un jean délavé, un t-shirt troué, un vieux pull sombre étiré, Caitlyn était avachie dans un fauteuil, un peu à l’écart. Le regard dur, les traits fermés, elle était comme invisible, inexistante, mais dégageait cette énergie, cette aura, à la fois attirante et rebutante, qui formait comme un bouclier autour d’elle, un périmètre de sécurité au-delà duquel personne n’osait s’aventurer.

Elle n’avait pas touché au verre de whisky pur feu qu’elle avait commandé après avoir vidé le premier d’une traite. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait, ce qu’elle attendait. Qui elle attendait. Peut-être quelqu’un qui soit assez lourd pour venir l’aborder, l’importuner. La provoquer. S’introduire dans son espace personnel, s’imposer à elle. Mais personne ici ne semblait faire le poids. Ni même le vouloir. Et puis soudain, un visage connu, un regard et une démarche qui émanaient la force qu’elle cherchait tant.

Leurs yeux se croisèrent, se fixèrent, le sondèrent. Il avait lâché sa veste sur le bar, s’était écroulé sur un tabouret, avait commandé un verre. Il avait l’air tout aussi cassé que la dernière fois. Lentement, elle se leva de son fauteuil, attrapant son whisky, sans le quitter du regard. La tension était palpable, comme si plus rien d’autre n’avait d’importance, comme si plus personne n’avait d’intérêt. Elle se rapprocha du bar, s’arrêtant à l’angle qu’il formait, le laissant la rejoindre alors qu’elle trempait ses lèvres dans l’alcool, en avalant une petite gorgée.

« J'aurais pu m'attendre à te trouver là. »
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Caitlyn Louise Twain
Ptite tête boule de poils
Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Mer 5 Déc 2018 - 23:58
Le regard dur, Alec ressassait. Son père avait toujours eu cet effet sur lui et se rendre compte qu’il n’avait finalement pas plus évolué que ça le renvoyait dans une époque qu’il pensait révolue. Finalement, s’il n’avait que très rarement quitté Poudlard lors des vacances, ça n’était pas pour rien. La grande bâtisse lui permettait de vivre dans un autre monde, un second univers où il lui semblait que malgré tout le danger que l’on pourrait y trouver, au moins, il n’y aurait pas sa famille. C’était un lieu qui leur semblait interdit. Logan et son frère mis à part. Après tout, le jeune homme était arrivé après, et son cousin – l’européen (le brexit n’est pas passé +out+) – ne l’avait pas calculé. Ainsi, il avait semblé à Alec que là bas, il était totalement en dehors de toute influence de sa famille. De ses parents. De son oncle. A présent, tout lui revenait en pleine face. En épousant Mack, il leur avait rappelé qu’il existait. Et les Rivers n’avaient pas tardé à lui tomber sur le coin de la gueule. Et lui… lui n’était plus qu’un gosse angoissé à leur contact. Il avait eu beau lever la voix, rester droit, les darder de son regard noir…. Sa mère avait eu beau lui céder à propos de cette fameuse union, plus le temps passait plus il lui semblait s’être fait manipuler du début à la fin. Et cette idée le faisait vomir. Avaient-ils fait subir ça à Mack juste pour récupérer l’influence qu’ils exerçaient à l’époque sur lui ?!

Les enflures…

Et lui, comme un con, il tombait les deux pieds dedans. Comme un enfant ignare, comme un ado survolté et irréfléchi. Il revenait un peu à ces états de son évolution. Ils avaient le dessus. Et s’il ne s’était pas exactement comporté comme ils l’avaient imaginé, alors, ils envoyaient la force brute pour lui rappeler qui tenait les commandes de cette famille de merde. Et personne ne déroge à la règle. Tout le monde s’incline, tout le monde écoute. Tout le monde s’en fout des autres.

La mâchoire contractée, le jeune homme fixait l’assistance, un air sombre accroché à la sa gueule blessée. C’est là qu’il l’avait repérée. La Serdaigle à l’air préoccupé. Non, pas préoccupé. Grave, morne, tendu. Sombre aussi finalement. Merde, si les ténèbres en arrivent à percer jusqu’au cœur même de ce genre de personnes, ils étaient définitivement tous foutus.
Et pourtant, sincèrement, ce regard miroir qui claquait contre le sien l’avait alpagué, comme s’il réveillait quelque chose en lui, bien loin du simple soulagement de retrouver un visage connu autre part que dans un crématorium. Contrairement à son habitude, la jeune femme n’était pas arrivée jusqu’à lui. Un verre à la main, cet air si différent accroché sur ses traits d’ange, elle était restée un peu plus loin au bout du bar. Ce fut après un instant que le jeune homme lâcha un soupire d’agacement avant de siffler le verre qui venait de lui être apporté et de la rejoindre.

« J'aurais pu m'attendre à te trouver là. »
« Dans un bar à moitié glauque où les gens viennent oublier leur propre existence tu veux dire ? Plus mon genre que le tien, je confirme. »

Et c’était bien ça qui l’étonnait. Lui en revanche n’avait aucun moyen d’imaginer la jeune femme ici. Pas telle qu’il la connaissait du moins. Pas telle qu’il l’avait connue plus précisément. Car en quelques mois ici, les gens pouvaient se prendre de telles claques qu’il leur arrivait de changer du tout au tout.
Elle n’était pas comme ça la dernière fois si ? Il n’en savait rien mais il ne lui avait pas semblé.

« T’y fait quoi ? T’oublies ton existence aussi ? Ou… tu cherches la merde ? C’est sans doute les deux principales options… Et d’ordinaire, aucune des deux ne t’auras vraiment ressemblé. »

D’ordinaire, non. Mais ce soir ne semblait pas être une journée comme les autres pour la jeune femme. Ou sinon, il était passé complètement à côté d’un aspect de sa personnalité toutes ces années. Sincèrement ? Ça ne l’aurait pas plus choqué que ça. Mais tout de même !
D’un geste, il avait fait signe au barmaid de lui servir le petit frère. Il n’était pas venu ici pour rester sobre. Bientôt, il peu donc faire un petit signe à la jeune femme avec son verre. Santé !
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Ven 7 Déc 2018 - 15:56
Un regard. Sombre, lourd, dur, mais c’était tout ce qu’il lui fallait en cet instant. Un regard qui soutenait le sien, qui le défiait, le reflétait. Un regard connu qui plus est, et ça suffit à lui faire quitter son siège, la tirant de cette torpeur latente dans laquelle elle s’était enfermée. Son verre à la main, Caitlyn s’avança vers le bar, sans quitter Alec des yeux, sans le rejoindre pour autant. Elle trempa ses lèvres dans l’alcool, laissant son goût lui brûler la gorge. Et puis elle le vit qui se résignait à réduire la distance qui les séparait, vidant son verre d’une traite et attrapant sa veste au passage.

« Dans un bar à moitié glauque où les gens viennent oublier leur propre existence tu veux dire ? Plus mon genre que le tien, je confirme. »

Toujours à la croire douce et gentille, comme si une jeune femme un peu intelligente et soignée ne pouvait être rien d’autre que ça. Ils étaient tous comme ça. Toujours à penser qu’elle était sage et souriante en toutes circonstances, comme si elle n’avait pas sa place autre part que dans une bibliothèque ou dans un salon de thé. Eh bien non, Caitlyn n’était pas cette fille, elle n’était pas la miss parfaite que tout le monde voyait en elle, elle n’était pas la samaritaine que tout le monde l’imaginait être. Elle était sombre aussi. Elle était fière et bornée, fâchée, irritable et violente parfois. Et puis merde, c’était tout à fait son genre de venir trainer dans un bar, quel qu’il soit.

« Arrête il est pas si glauque que ça. C’est les gens qui viennent y oublier leur existence comme tu dis qui sont glauques et qui font qu’il est glauque, mais sinon il est plutôt normal. »

En réalité, tout en ayant tort, il avait quand même raison. Il avait cette manie de saisir exactement la situation tout en se trompant sur toute la ligne. D’utiliser les mots justes tout en faisant des phrases fausses. Et Caitlyn savait qu’Alec savait, qu’il avait bien vu qu’elle n’était pas dans son état normal, que ces traits tirés et cet air fermé ne lui ressemblaient pas. Mais n’y avait-elle pas droit, parfois ? N’avait-elle pas le droit d’avoir des émotions autres que positives, d’avoir des comportements autres qu’avenants ?

« T’y fais quoi ? T’oublies ton existence aussi ? Ou… tu cherches la merde ? C’est sans doute les deux principales options. Et d’ordinaire, aucune des deux ne t’auras vraiment ressemblé… »

Manifestement, non. Elle n’avait pas le droit d’être celle qui avait des choses à oublier ou bien à compenser. Elle n’avait pas le droit d’être celle qui faisait ce qu’elle voulait, allait où elle voulait, libre de ses actes et de ses mouvements. En même temps, c’était sa faute. À ne pas vouloir qu’on lui pose des questions, elle s’était toujours appliquée à dissimuler tout ce qui pouvait être source de questionnements. À ne pas vouloir qu’on s’inquiète pour elle, elle s’était toujours efforcée de cacher tout ce qui pouvait provoquer des inquiétudes. Maintenant, la voilà prise à son propre piège.

« Aussi ? »

La preuve. Comme quoi elle était incapable de se voir au centre de l’attention, et contribuait ainsi à la méconnaissance que les autres avaient d’elle. C’était bien plus facile d’analyser les autres, de comprendre leur mode de pensée à eux, d’apprendre à les connaitre eux plutôt qu’elle. En réalité, Caitlyn n’avait pas spécialement envie de savoir ce qui avait amené Alec ici. Pas ce soir. Ce soir, elle voulait juste… oui, oublier son existence et chercher la merde. Exactement. Le voyant qui commandait un verre, elle attendit qu’il lui soit servi puis leva le sien et ils trinquèrent, les vidant d’une traite tous deux.

« Viens danser. »

Elle n’attendit pas franchement qu’il acquiesce ni qu’il fasse mine de la suivre, déjà la voilà qui tournait les talons et s’avançait sur la piste. Et bientôt, les voilà qui se joignaient aux autres corps qui se mouvaient plus ou moins aux rythmes de la musique, dans une semi-obscurité qui réhaussait les autres sens. Elle pouvait presque sentir la chaleur et l’odeur de la peau de Alec, parmi toutes les autres qui s’imposaient à son esprit. Elle pouvait presque entendre les battements des cœurs se mélanger à ceux du sien. Sa tête étrangement légère, autrement que du simple effet de l’alcool, elle avait l’impression d’avoir levé un voile qui recouvrait une partie du monde, et de l’avoir posé sur une autre partie, comme si elle voyait tout à coup avec un filtre différent.

Et puis il y avait toujours cette rage, celle boule d’énergie qui ne demandait qu’à exploser. Alors elle dansait, se déhanchait, les yeux parfois plongés dans ceux de son partenaire, parfois parcourant les contours de sa silhouette. Parfois fermés, aussi, laissant toutes les sensations l’imprégner. Danser lui faisait du bien, comme entrouvrir une porte qu’elle s’était appliquée à garder fermée depuis son arrivée dans ce pub comme pour augmenter la satisfaction de pouvoir l’ouvrir. Et de pouvoir franchir le pas. De sa main droite, Caitlyn était d’abord venue caresser le bras de Alec, puis son torse, et avait senti une des siennes s’apposer dans le creux de ses reins. Elle s’approcha, se plaqua contre lui, sa main désormais derrière sa nuque, humant les fragrances qui émanaient de lui comme jamais auparavant.

Et puis elle plongea son autre main dans la poche de son vieux pull, enroula ses doigts autour de sa baguette, et, toujours accrochée à lui, se hissant sur ses pointes, murmura quelques mots à l’oreille du grand brun pour le prévenir. L’instant d’après, un haut le cœur lui soulevait le ventre et ils se retrouvèrent dans sa chambre. Pas particulièrement grande ni luxueuse, carrément petite et austère en fait, à peine de quoi contenir un lit grinçant et une vieille table, l’armoire encastrée dans le mur et la salle de bain dans le couloir à partager avec les autres hôtes, mais au moins ils étaient seuls. D’un coup de baguette, elle alluma la bougie qui trainait sur la table puis s’écarta légèrement. Ses traits étaient moins sombres mais toujours déterminés. Elle le regarda, l’observa à la lumière dansante de la flamme qui ondulait sur la cire.

« Ça remonte à quand la dernière fois que t’étais pas cassé de partout ? »

Une question, dite d’un air à la fois amusé et las, avec comme un timbre de reproche. La dernière fois qu’ils s’étaient croisés, et elle avait senti son estomac se retourner à la vue de ses plaies tout en n’arrivant pas à les quitter du regard. Aujourd’hui, il avait cette odeur de sang et de sueur qui lui collait à la peau, et la salive afflua dans sa bouche tandis qu’une bouffée de chaleur naissait dans son ventre et lui montait à la tête, comme lors du mal des transports, mais sans les autres effets désagréables.

« Tu peux t’asseoir tu sais. T’en fais pas pour les draps, c’est pas les miens de toute façon. »

Elle passa une main dans ses cheveux, puis retira son pull, le jetant sur la table. Oui elle avait chaud, elle étouffait. Vêtue de son t-shirt unisexe troué et d’un vieux jeans délavé, elle avait envie de sortir prendre l’air frais de la nuit d’automne. Ou bien de se rapprocher à nouveau de Alec et de le laisser finir de la déshabiller.
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Mer 19 Déc 2018 - 22:13
Alec avait bien vu que la jeune femme n’était pas dans son état ordinaire. La Caitlyn qu’il connaissait n’aurait jamais agit ainsi. Pas à sa connaissance du moins. Cela dit, il ne l’avait pas vue depuis plusieurs mois et dans le contexte où ils évoluaient, il pouvait se passer bien des choses durant ce long laps de temps. Ils n’avaient pas vraiment parlé d’elle la dernière fois. Et sincèrement, Alec n’avait pas la moindre envie de partir dans de la parlotte à l’heure actuelle. A vrai dire, il l’aurait sans doute évitée si elle avait réellement commencé à lui répondre. Mais ça n’était pas ce qu’elle avait fait. La Caitlyn habituelle était ailleurs, mais certainement pas. Ou plutôt, si. Car on peut tous changer. On peut tous avoir nos sales journées. Nos moments associables, nos coups de gueule.

« Viens danser. »

Nos moments physiques. C’était l’un de ceux-là, manifestement. L’un de ceux où il s’abandonnait entre l’alcool et les corps. Car le sien valsait devant ses yeux tandis que son regard sombre allumait quelque chose chez lui. Un besoin sourd qui n’était pas caché bien loin. L’envie de rejeter au loin l’enfant angoissé, incapable de résister aux coups ou à la pression. L’enfant qui avait regard sa sœur le sauver d’attouchements sans cesser de trembler, incapable de faire autrement que de rester figé dans un coin. Statue de glace d’où perlaient des larmes de rage. L’adulte avait eu besoin de ça, d’être dans la maîtrise du corps, de ceux qui y avaient accès, de lui-même et des autres dans une certaine mesure. Il avait besoin de rejeter tout ça. Cette sale impression qui lui collait à la peau. Cette crasse immonde qui le rendait faible, impuissant, inutile. L’enfant laissé de côté. L’enfant que personne n’avait protégé. L’enfant qui tentait de rendre les coups mais finissait au sol, incapable de respirer. Ces putains de ténèbres menaçaient de le bouffer. Il n’était plus ce gosse. Ce gosse avait grandit. Et il avait eu une manière de se rassurer. Une façon absurde, dérangeante peut-être et sans doute un peu destructrice. Sa manière de se reconstruire. De respirer à nouveau. De se redresser (haha). Une façon de se libérer de ses démons, de les apprivoiser, de les faire siens. Pas si bien qu’il l’avait cru, manifestement. Mais assez pour lui permettre de ne pas sombrer. Mais il n’avait plus accès à cette porte de sortie depuis un moment. Or, là, elle lui était proposée. Englué dans cette horreur qui le bouffait depuis l’enfance, asphyxié par ses souvenirs, par ses terreurs, absorbé par cet air sombre qui se dégageait d’une jeune femme autrefois souriante et bienveillante, il s’était laissé embarqué loin du réel. Capté dans ses besoins à elle. Ceux qu’il soupçonnait être parfaitement égoïstes. Et putain qu’il en avait besoin de cet égoïsme. Qu’elle s’en foute, qu’elle sombre dans ses propres ténèbres, qu’elle le détruise. Tout tant qu’il respire de nouveau.

Ses doigts glissaient sur son bras, son torse, sa chaire attirait la sienne. Une main au creux de ses reins, il l’amenait à lui, grisé par son souffle, ses envies, cette rage froide et anormale qui brûlait en elle et qui ne faisait qu’attiser un peu la sienne. Miroir destructeur, enivrant. Elle se plaquait à lui, l’attirant un peu plus pour l’informer de ce qui allait suivre. Et en effet, l’instant d’après, ils avaient disparu, se retrouvant dans une chambre d’hôtel moisie. Seuls.

« Ça remonte à quand la dernière fois que t’étais pas cassé de partout ? »
« Ça n’est jamais arrivé. »

C’était vrai. De la naissance à l’heure actuelle, il ne lui avait jamais semblé « ne pas être cassé ». Il s’était construit sur des fragments de lui-même. Alec était abîmé de base, parce que ceux qui l’avaient entouré, ceux qui lui avaient donné la vie l’étaient eux aussi. Parce qu’il n’avait jamais eu l’occasion de vivre autrement et que cette idée le foutait dans une rage noire. Comme celle de ne pas réussir à s’en sortir. Il était comme ça ? Très bien.

« Tu peux t’asseoir tu sais. T’en fais pas pour les draps, c’est pas les miens de toute façon. »

Il se foutait de ce qui lui arrivait à l’heure actuelle. Ça, ça viendrait sans doute plus tard. Mais pour l’instant, c’était ses instincts qui parlaient. Elle aussi cela dit. Se dévêtant de son pull alors que le chauffage de merde ne semblait pas décidé à faire son travail, il semblait pourtant émaner d’elle une chaleur suave. Ou bien était-ce dans sa tête ? Allez savoir.

Il n’était pas resté à distance très longtemps, une main percutant la fenêtre glaciale, son corps plaquant celui de Caitlyn contre le mur. Ses lèvres frôlaient sa nuque, ses doigts, ses hanches, remontant pour effleurer la base de ses seins avant de redescendre, plus sûres d’elles pour glisser sur le bas de son dos jusqu’à l’orée de ses cuisses pour la soulever et l’allonger sur le lit, les poings plantés de chaque côté de son visage.
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Alec Kaleb Rivers
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Lun 24 Déc 2018 - 15:09
Quand l’avait-elle vu intact pour la dernière fois ? Des marques d’âges différents jalonnaient son visage et ses mains, la douleur se lisait dans ses yeux et sur ses lèvres, son corps entier hurlait la peine et la lassitude accumulées au cours d’une vie. Les seules fois où il lui avait paru valide remontaient à plusieurs années en arrière, lors des fêtes qui animaient la vie à Poudlard, et dont il était d’ailleurs souvent l’instigateur. Ses premiers verres d’alcool, ses premières danses, ses premiers baisers, ses premières caresses… Non, Alec n’était pas blessé à cette période-là, il n’était pas sombre, il n’était pas violent. Ou du moins, c’était ce qu’il s’efforçait de faire croire, autant aux autres qu’à soi-même.

« Ça n’est jamais arrivé. »

Elle lâcha un rire sec, presque un ricanement, comme un soupir moqueur, cynique. C’était triste, mais mieux valait en rire qu’en pleurer, non ? D’autant plus qu’elle n’était clairement pas d’humeur à pleurer. Elle n’avait pas envie de s’apitoyer sur le sort de qui que ce soit, son histoire ne l’intéressait pas plus que celles de ceux restés dans le pub à boire et à danser. Si elle l’avait emmené là avec elle, si elle avait fait en sorte d’être seule avec lui, ce n’était certainement pas pour l’écouter et le réconforter. Et il ne semblait pas plus enclin qu’elle à entamer une session de confidences.

Elle enleva son pull et le balança sur la table. Elle avait chaud, elle étouffait, comme si son épiderme s’embrasait, comme si ses viscères s’enflammaient. Son myocarde tambourinait dans sa poitrine, son sang pulsait à ses tempes, les réactions de son corps étaient démesurées. Ses sens étaient amplifiés, aussi, et elle pouvait entendre les battements impétueux du cœur de Alec, sentir les fragrances de sa peau fraichement lavée. Et puis sa rage montait en elle comme la lave d’un volcan en éruption, menaçant de déborder, d’éclater. Elle le voulait. Elle le désirait. Maintenant.

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Caitlyn Louise Twain
Mer 16 Jan 2019 - 23:54
Il avait dû bien cacher son jeu alors. Car à Poudlard, il avait toujours pensé qu’on l’avait toujours vu ainsi. Il était arrivé en plein début des Supérieurs, balancé là par ses parents qui souhaitaient se débarrasser d’un enfant violent en perdition qui faisait tout ce qu’il pouvait pour les détruire, se faisant du mal au passage. Il ne leur pardonnait pas le départ de Janie, les sévices qu’il avait pu subir ni l’ambiance générale familiale. A vrai dire, il ne se pardonnait rien de tout ça non plus.  Il avait tué quelqu’un pour en arriver là. Alors il avait déboulé à Poudlard, lui et sa bonne humeur feinte, sa drogue, son alcool et ses besoins viscéraux. Lui et son autodestruction chronique. Mais à l’époque, il jouait le jeu des Supérieurs. Alors tout se passait à peu près bien pour lui. Ils lui autorisaient certaines choses. Logan était directeur de sa maison, alors lui aussi lui passait beaucoup de soirées, d’erreurs. Son cousin s’en foutait, manifestement. Ou bien il fermait les yeux sur certaines choses parce qu’il voyait en lui il ne savait trop quoi. Ça les avait forcé à se rapprocher. Finalement, les choses n’allaient pas si mal. Et puis il y avait eu la maladie de Janie. Ça l’avait fait totalement basculer.

C’était loin tout ça. Pourtant oui, il lui semblait n’avoir jamais réussi à se sortir de toute cette merde. Toute cette crasse familiale qui l’avait forgée. Comment se construire quand le socle est branlant ? Sincèrement, il n’en avait toujours aucune idée. Et il n’avait pas envie d’en parler. S’il souhaitait une psychanalyse, ça n’était certainement pas ici qu’il irait. Et si c’était ce qu’elle cherchait, il aurait sans doute transplanné sur le champ. Mais Caitlyn n’était plus tout à fait la même. Il ne lui avait pas donné la chance de le lui montrer la dernière fois. Et aujourd’hui, il n’épiloguerait pas là-dessus. Elle avait des envies et des besoins différents ? Très bien.

Animale, elle semblait gronder sous la rage et le désir elle aussi. Comme deux corps qui vibraient à l’unisson d’émotions qui ne devraient jamais s’accorder ainsi. Pourtant elles le faisaient alors que les peaux se frôlaient, s’attiraient, se recherchaient. Elles faisaient naître le désir rauque dans leurs reins. Malsain ? Sans doute. Parfaitement ce qu’il fallait en cet instant.

Elle s’avérait dominante, brutale, bestiale. Tout ce qu’elle n’était pas. Tout ce qui aurait dû le réveiller, l’interroger, l’arrêter aussi sans doute. Mais franchement ? Ce qui se passait dans sa vie à l’heure actuelle, il s’en contre foutait. Les sens à vif, il appréciait ces contacts durs et froids, brutaux, dénués de sentiments. Charnels.

Il l’avait soulevée, la lâchant sur le matelas pour revenir à son contact, se voyant bientôt dévêtir de son haut qui disparu dans la bataille, bientôt suivi par celui de la jeune femme ainsi que de son soutien-gorge. Ses sens vrillaient, son esprit aussi alors qu’il venait chercher la peau dénudée de ses seins puis tandis qu’elle le forçait à lâcher du lest, le plaquant à son tour sur le matelas avant de se glisser vers son jean.

Bordel, il la voulait tellement en cet instant qu’il se serait tué quand l’image de Mackensie s’était imposée à lui. Il l’avait repoussée. Sans doute aussi fort qu’il avait fini par éjecter Caitlyn quelques minutes plus tard. Il lui avait alors arraché son jean tandis que le sien, totalement ouvert, risquait de subir le même sort. Et pourtant, il l’avait attrapée par la taille, la soulevant pour la rejeter sur le côté, lâchant un râle de rage et de frustration en se relevant, les mains dans les cheveux, une angoisse inexplicable chevillée au corps.

« Putain, j’peux pas faire ça. »

Putain de bague, brûlante, lourde à son doigt. Putain de situation déchirante qui brisait les rêves d’une petite fille qui en avait toujours valu la peine. Putain de circonstances de merde qui lui interdisaient d’être lui-même.
Ce type-là. Celui qui brise les autres. Celui qui se détruit et qui s’en fout.
Celui qui ne peut pas entraîner celle qu’il aime dans les profondeurs avec lui. Celui qu’elle aurait dû fuir putain ! Bordel…
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Sam 19 Jan 2019 - 0:43
Animale. Si seulement il savait à quel point c’était vrai. Et si seulement elle-même le savait. Elle avait remarqué bien sûr que ses sens étaient plus affûtés que jamais auparavant, que ses réactions étaient plus fortes et exagérées, que ses instincts étaient plus viscéraux et plus impétueux. Elle se rendait bien compte de tout ça, de tous ces changements dans son corps, et elle ne comprenait pas, mais elle n’avait pas envie de comprendre. Elle n’avait pas envie de chercher une explication comme s’il devait forcément y en avoir une. Non, elle ne se reconnaissait pas, mais était-ce une grave ? Elle n’était plus capable d’être la gamine enjouée et insouciante, ni la jeune fille aimable et accomplie. Elle n’avait plus envie d’être celle qui prenait soin des autres et encaissait sans broncher. Elle voulait pouvoir être elle-même, égoïstement, quitte à ne pas se reconnaître, quitte à ne pas être reconnue. Et c’était ce qu’elle était : seule avec cet homme qui semblait être en proie aux mêmes sentiments violents qu’elle, aux mêmes émotions ravageuses, elle était enfin elle-même.

De ses mains fébriles, elle palpait ses muscles, les sentant se contracter et se relâcher au rythme de ses mouvements. De ses lèvres avides, elle goûtait à sa peau, tantôt l’effleurant à peine et humant son odeur, tantôt s’y attardant pour y déposer des baisers fervents. Et elle se cambrait, se déhanchait, s’arc-boutait au contact de ses doigts et de sa bouche sur sa chair, accompagnant ses gestes et collant son corps au sien. Elle le voulait. Ici et maintenant. Elle le voulait comme jamais elle ne l’avait voulu. Elle le voulait et elle voulait qu’il la veuille. Elle voulait qu’il s’offre à elle comme elle s’offrait à lui, et elle voulait qu’il s’empare d’elle comme elle s’emparait de lui. Qu’il l’empoigne par les fesses, les hanches, les côtes, les seins. Qu’il lui baise la gorge, la poitrine, le ventre, le bassin. Qu’il grogne de désir et qu’il gémisse de plaisir, et qu’il la pousse au paroxysme de sa jouissance.  

Mais alors qu’elle déboutonnait son jeans après l’avoir laissé lui arracher le sien, elle le sentit la saisir par la taille et se vit propulsée sur le côté sans ménagement, étouffant un geignement. Et si une partie d’elle comprit immédiatement de quoi il retournait, elle ne faisait pas le poids contre l’autre, qui, encore dans le feu de l’action, ne réalisait pas et s’apprêtait déjà à revenir à la charge avec la force d’une détermination teintée de frustration. Mais Alec de se redresser dans un cri de rage, sortant du lit et prenant sa tête entre ses mains, les doigts crispés autour des racines de ses cheveux. Un rictus mauvais déformait son visage, ses yeux lançaient des éclairs à travers ses paupières fermées. Tête baissée, dos vouté, il semblait en proie à une violence qu’il avait du mal à contenir, ravageuse, destructrice. D’une voix rauque, il finit par lâcher des mots qui lui firent l’effet d’une douche froide.

« Putain, j’peux pas faire ça. »

Et après la douche froide venait le coup de chaud. Le sang qui affluait à son visage, pulsant dans ses tempes au rythme des battements désordonnés de son cœur. La tension qui montait, lui comprimant les poumons et la prenant à la gorge jusqu’à lui en couper le souffle. Rah, combien elle aurait voulu se lever et le rejoindre pour l’attirer à nouveau dans le lit y finir ce qu’ils avaient amorcé. Rien que le fait de repenser aux frissons que lui avaient procuré ses doigts et ses lèvres en effleurant son ventre et ses seins lui donnait envie de venir l’enlacer et l’embrasser à nouveau pour le lui rappeler également. Mais le message était clair et elle ne comptait certainement pas s’abaisser au statut de celle qui quémandait ses faveurs.

« T’es sérieux ? »

Une voix chargée de dédain, dure et sèche, alors qu’elle le le fixait, le toisait, sentant la colère et la haine l'envahir. Qu’il se retourne ! Qu’il se retourne et qu’il relève la tête, qu’il ouvre les paupières et la regarde dans les yeux. Qu’il la voie, en culotte, les jambes enchevêtrées dans la couverture, les seins à l’air, les cheveux en pagaille. Qu’il lui fasse face comme l’homme qu’il était et qu’il arrête de fuir, bordel ! Devait-elle vraiment se lever à son tour et se camper devant lui ? Devait-elle le secouer ou bien le frapper pour qu’il quitte cette posture pitoyable et qu’il affronte les conséquences de ses choix ?

« Putain Alec t’es un putain de connard de merde. »
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Sam 19 Jan 2019 - 8:12
Ça aurait dû être naturel et normal. Il n’aurait pas dû réfléchir. Il aurait dû simplement faire comme d’habitude, faire ce dont il avait envie sans se soucier de ce que pouvaient penser les autres. Et pourtant, ça n’était pas le cas. Plus il avançait sur le chemin de son intimité, plus l’image de Mack s’imposait à lui. Mais il n’en voulait pas. Le jeune homme rejetait cette culpabilité en cet instant. Il avait besoin d’un truc qu’elle ne pouvait pas lui offrir : du sexe sans implication. Sans chercher plus. Voire même en se faisant du mal. Et ça, concernant la belle blonde, c’était simplement hors de question. Et jusque là, ça ne posait pas problème. Pourtant, ses sentiments pour lui, il en avait conscience depuis bien longtemps. Mais un équilibre s’était créé entre eux. Alec savait parfaitement que son comportement pouvait la blesser, mais il avait dressé une muraille entre lui et ce qu’elle pouvait espérer. Sauf que celle-ci s’était totalement fissurée. A présent, il sentait intimement que les choses étaient différentes. Pourtant, il n’avait pas changé et malgré tout ce qu’il pouvait ressentir pour elle, il ne changeait pas réellement. On n’efface d’ailleurs pas des années d’addiction comme ça. Il lui semblait devenir complètement fou, tiraillé entre besoins et culpabilité, incapable de différencier ses envies. La rage ne cessait de palpiter en lui, l’angoisse et la sensation affreuse d’être toujours incapable de se dresser contre son père le broyaient et il ne souhaitait qu’une chose : les éloigner loin de lui. Alors c’était Caitlyn qu’il avait fini par repousser. La culpabilité l’emportait sur l’instinct. Et en cet instant, il n’en pouvait plus d’être lui-même, forgé par un passé qu’il souhaiterait oublier, retenu en otage par une famille qu’il voudrait rejeter, enfermé dans un comportement qu’il ne savait comment abroger.

« T’es sérieux ? »

Ouais j’suis sérieux.
Le mépris qui gorgeait cette phrase l’avait percuté de plein fouet. Ça avait au moins le mérite de mettre un terme clair à ses hésitations. Il n’y aurait rien de plus entre eux aujourd’hui. Ils étaient refroidis tous les deux. Du moins sur le papier. Car la frustration venait s’ajouter aux sentiments de départ pour donner un sacré mélange assez peu bienveillant.

« Putain Alec t’es un putain de connard de merde. »

Il s’était retourné, se redresser pour la toiser d’un regard mauvais.

« Ouais je sais ouais, merci pour l’info, je l’avais pas jusque là ! »

Sans blagues…

« Sérieux Caitlyn, je t’emmerde ! Quoi c’est la première fois que tu te rends compte de ça ?! T’attendais quoi sérieux ? C’est pas nouveau j’te signale, ça t’a déjà fait chialer deux ou trois fois, t’attends pas à ce que je change. D’ailleurs vous m’faites tous chier à vouloir ça ! C’est quoi le but, réparer tous les cons un peu cassés du coin ? Merci mais non merci. Gardez vos névroses chelou et arrêtez de faire les choses bien, on récolte que de la merde à faire ça ! »

C’est ce qu’on appelle le syndrome de l’infirmière ce dont tu parles, mon Alec pour info. Etrangement répandu et particulièrement relayé par les médiats et l’univers audiovisuel qui pousse les femmes (majoritairement) à croire que soigner les connards blessés ; c’est romantique et cool. Et si ceux-ci sont des vampires, c’est le pompon, on tient best seller et séries à succès !
Oui je balance.

« Et tu sais quoi ? Le connard de merde il est marié parait-il ! Ce qui fait de moi une enflure et de toi une garce ! »

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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 20 Jan 2019 - 20:13
La violence. C’était ce qu’elle cherchait, c’était ce qu’elle réclamait. Comme s’il n’y avait rien d’autre qui puisse lui faire oublier tout ce qui la tracassait. Comme s’il n’y avait rien d’autre qui puisse lui permettre d’exprimer tout ce qu’elle ressentait. Elle n’en pouvait plus de ruminer. Elle n’en pouvait plus de ressasser. Elle n’en pouvait plus de rester dans son coin à attendre, elle voulait agir. Elle voulait sentir ses muscles se contracter, son souffle lui manquer, son cœur tambouriner dans sa cage thoracique. Elle voulait sentir les papillons et les fourmillements, elle voulait sentir les frissons et la douleur. Elle voulait sentir son corps atteindre le paroxysme de ses capacités, poussé jusque dans ses plus fins retranchements. Et alors qu’elle était si proche du but, voir ses espoirs lui glisser entre les doigts fit naitre en elle une rage sans pareille.

Il n’était pas sérieux... Il ne pouvait pas être sérieux ! À quoi il jouait ? Depuis quand ne pouvait-il pas "faire ça" ? Depuis quand ne pouvait-il pas juste la baiser, putain ? La rage se transforma en haine, la haine en mépris. Elle eut envie de le ramener à elle, ou de le frapper, ou de lui rire au nez. Mais elle resta là, sur le lit miteux, les cheveux en pagaille, les joues en feu et le front en nage, le souffle court et le cœur effréné, à attendre qu’il se retourne. Et il se retourna, se redressa, la surplombant de toute sa hauteur, imposant.

« Ouais je sais ouais, merci pour l’info, je l’avais pas jusque là ! Sérieux Caitlyn, je t’emmerde ! Quoi c’est la première fois que tu te rends compte de ça ?! T’attendais quoi sérieux ? C’est pas nouveau j’te signale, ça t’a déjà fait chialer deux ou trois fois, t’attends pas à ce que je change. D’ailleurs vous m’faites tous chier à vouloir ça ! C’est quoi le but, réparer tous les cons un peu cassés du coin ? Merci mais non merci. Gardez vos névroses chelou et arrêtez de faire les choses bien, on récolte que de la merde à faire ça ! »

Plus il parlait, plus il haussait le ton, plus il attisait la colère qui grondait en elle. Loin de l’intimider, il ne faisait qu’augmenter sa rancœur et elle ne comptait certainement pas encaisser sans broncher. Et en ça, elle était parfaitement fidèle à elle-même, à celle qu'elle avait toujours été. Les choses avaient peut-être changé autour en elle, ses humeurs s’étaient faites plus labiles et ses perceptions plus fiables, mais alors qu’elle sentait sa fierté se manifester, elle se reconnaissait enfin telle qu’elle s’était toujours connue, forte et insoumise, libre.

« Je suis pas en train de chialer. C’est toi qui chiales là, et tu vas pas me faire croire que c’est la première fois. Et pis merde, c’est quoi ton problème ? Tu crois vraiment que j’veux coucher avec toi pour te réparer ? T’as une sacrée basse estime de toi, là. »

Et sinon, j’ai le droit de penser à moi un peu quand je veux faire l’amour, ou même pas ? Non parce que j’veux bien te retaper en pleine nuit dans un parc alors que je tiens à peine debout moi-même, mais je t’assure que si je t’ai attiré dans mon lit, c’est certainement pas pour te soigner.

Elle entreprit de sortir du lit, se levant à son tour et s’apprêtant à revêtir son t-shirt si elle le retrouvait ou bien son pull qui gisait sur la table. Mais il reprit la parole, et si les premiers mots sonnèrent comme une mauvaise blague à ses oreilles, les derniers la coupèrent dans son élan et son sang ne fit qu'un tour.

« Et tu sais quoi ? Le connard de merde il est marié paraît-il ! Ce qui fait de moi une enflure et de toi une garce ! »

Son visage à quelques centimètres du sien, elle resta quelques secondes immobile, luttant contre une profonde envie de lui cracher dessus avec tout le dédain dont elle était capable. Les mâchoires crispées et les poings fermés, les yeux rivés dans ceux de l'homme, les narines dilatées et les lèvres retroussées, elle souffla d’une voix menaçante.

« Infirmière, salope… tu vois ce que tu veux voir, mais c’est pas parce que TU le veux que je le suis. Et c’est pas ma faute si un vieux con qui t’appelle fils te bat, ni si t’es putain de mal baisé. »
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Jeu 24 Jan 2019 - 13:36
La violence. Pourquoi ce besoin autodestructeur ? Comme si, si l’autre répondait à cette rage qui brûlait en lui, ça réussirait à l’étouffer. Comme si ce dialogue brutal pouvait finalement faire taire ces voix intérieures  bien plus blessantes. Cette façon de faire n’avait aucun sens et pourtant il s’en servait depuis des années, cherchant sans arrêt la confrontation, comme pour se prouver quelque chose. Et là, c’était quelqu’un pour lui rendre sa fureur, pour la lui balancer en pleine gueule, pour le frapper, pour le canaliser peut-être finalement. Et Caitlyn n’était pas partie pour se taire et encaisser sans broncher, ce qui lui allait parfaitement. Parce qu’elle avait des raisons de gueuler, de frapper, de lui en vouloir. Parce qu’il agissait comme un con depuis des années et qu’il était injuste de se servir des autres comme exutoire.

« Je suis pas en train de chialer. C’est toi qui chiales là, et tu vas pas me faire croire que c’est la première fois. Et pis merde, c’est quoi ton problème ? Tu crois vraiment que j’veux coucher avec toi pour te réparer ? T’as une sacrée basse estime de toi, là. »
« Ouh comme c’est petit ! Sérieusement là, tu tombes sur moi une fois lors d’un craquage et tu t’en sers ? »

Non, il ne chialait pas, il hurlait ; intérieurement et depuis des années. Petit rire cynique. C’était quoi alors l’intérêt de rester près de connards qui lui faisaient du mal ? Parce que c’était bien ce qu’elle faisait, elle et d’autres. Oui parce qu’elle prenait pour les autres, clairement.  Alors qu’il n’y avait aucun intérêt. D’ailleurs, ça n’était pas aux autres qu’il en voulait, il n’avait pas de raisons. C’était en lui et en lui seul. Mais ça il ne fallait pas être psy pour le comprendre.

La seconde phrase l’avait manifestement bien plus fait réagir. Elle s’était immobilisée, à quelques centimètres de lui. Etonnamment, elle ne l’avait pas frappé, pourtant son regard semblait vouloir le faire. Blindé de ce dédain, ce mépris qu’il haïssait tant il aimait cet éveil qu’il provoquait dans ses cellules.

« Infirmière, salope… tu vois ce que tu veux voir, mais c’est pas parce que TU le veux que je le suis. Et c’est pas ma faute si un vieux con qui t’appelle fils te bat, ni si t’es putain de mal baisé. »

Cette fois-ci, il riait ouvertement, mauvais.

« T’es consciente que tu t’insultes au passage là, parce que parmi celles qui son passées dans mon lit, t’en fait partie ? Merci pour vous toutes donc, elles seront ravies de cette affirmation ! »

Non, ça ne le blessait pas. Pas plus que le reste. Oui, il était un gosse battu, ou un adulte battu, il n’en savait trop rien. C’était acquis depuis un moment. Et mal baisé ? Sincèrement ? Il doutait que ça le définisse à vrai dire. Non baisé, oui, pas assez surtout…. Mais qu’est-ce que je dis ?

« Et oulah grand dieu, mais quelle insulte : je me fais cogner par mon père. Merci j’avais remarqué, pas besoin de ton aide pour ça. Mais je me suis juste arrêté, miss, à l’origine. Donc dans l’histoire, c’est sans doute toi la mal-baisée pour réagir comme ça, d’où l’insulte d’ailleurs. »

Non, ça n’était pas le fait de lui faire remarquer qu’elle n’avait rien à voir dans le fait qu’il se prenne des coups de son père qui lui ferait du mal. Du moins pas sous cette forme. Ou plus exactement, il devait chercher plus. C’est l’erreur d’un autre celle-là. Pas de quoi le faire sortir de ses gongs. Et pourtant, il en avait envie. Tout comme il avait encore plus envie à l’heure actuelle de l’attraper, de la balancer sur le lit pour lui arracher ses fringues. Ce qui n’aide en rien cette situation désastreuse.

« Sérieusement, t’es pas mal comme ça, j’aime beaucoup. Il s’est passé quoi pour que tu enterres la bonne petite samaritaine et que tu te décides à baiser comme ça et à traîner dans les bars ? Fait gaffe t’es pas sur une bonne pente. C’est quoi, t’as rompu  avec bichon-petit-Elias-le-pieux, t’as envie d’autre chose ? Ah ! ça rejoint l’aspect mal-baisée, du coup on est bon, c’est cohérent. J't'ai juste dit non, ça arrive, remets-toi ! »

Oui, il cherchait. Clairement. Allez Caitlyn, t’es capable de plus tout de même.
Et Elias se prend des balles perdues sans aucune raison.

« Et ouais au fait, merci, j’avais remarqué, personne n’y peut jamais rien. C’est un acquis, pas de soucis, continuez. Les gens qui ferment les yeux ça me connait. »

Pourquoi ? Aucune idée. Une vieille rancune qui sortait.
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Alec Kaleb Rivers
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Alec Kaleb Rivers
Dim 10 Fév 2019 - 11:21
Il ne pouvait pas faire ça. Alec Rivers, monsieur je ne perds pas une occasion pour coucher avec la première nana que je vois devant moi, le gars qui avait mis dans son lit au moins la moitié des filles de son année et la moitié des filles de toutes les autres années confondues, le bad boy le plus sexy que Poudlard n’ait jamais connu, le seul, l’unique… ne pouvait tout à coup pas faire ça. Il ne pouvait pas faire ça alors qu’il l’avait laissée se déhancher devant lui puis transplaner avec lui dans sa chambre. Il ne pouvait pas faire ça alors qu’il l’avait plaquée contre le mur pour l’embrasser puis jetée dans le lit pour la dévêtir. Alors qu’elle rejouait la scène dans sa tête, Caitlyn sentait la frustration la submerger. L’incompréhension, la colère, le mépris et l’exaspération se mélangeaient et s’entrechoquaient comme les vagues d’une mer déchainée, mais c’était la frustration qui grondait le plus fort, comme le tonnerre dans le ciel en pleine tempête. Et alors que Alec se dressait face à elle tel une falaise, elle sentait la rage bouillonner dans ses veines comme la lave d’un volcan en éruption, n’attendant que le moment où il exploserait pour se déverser partout autour et brûler tout ce qui se trouverait sur son chemin.

« Ouh comme c’est petit ! Sérieusement là, tu tombes sur moi une fois lors d’un craquage et tu t’en sers ? »

Une fois ? La blague. Croyait-il vraiment qu’elle était débile à ce point ? Croyait-il vraiment qu’elle n’avait pas compris, depuis des années, qu’il n’était pas le gros dur qu’il prétendait être ? Ou plutôt qu’il était justement le prototype-même du gros dur dans toute sa splendeur ? Il était con, il était méchant, et il était injuste, mais s’il croyait qu’elle n’avait pas vu plus loin que ça, il se trompait lourdement. Il avait essayé de donner le change, avec elle comme avec tout le monde, et elle lui en avait voulu lorsqu’il l’avait repoussée, l’avait détesté lorsqu’il avait refusé qu’elle revienne à lui, puis avait arrêté de faire des efforts, mais jamais elle n’avait oublié ce qu’elle savait de lui. Et en cet instant, loin de ressentir la sympathie qu’elle avait pour lui d’habitude, elle avait envie de lui faire du mal. Oui, elle avait finalement bien envie de se servir de son craquage comme il le lui suggérait. Elle avait envie de lui rappeler sa faiblesse, de le réduire à son insignifiance. Parce qu’il n’était qu’un petit tas de merde qui se prenait pour un sommet inatteignable.

« T’es consciente que tu t’insultes au passage là, parce que parmi celles qui sont passées dans mon lit, t’en fais partie ? Merci pour vous toutes donc, elles seront ravies de cette affirmation ! Et oulah grand dieu, mais quelle insulte : je me fais cogner par mon père. Merci j’avais remarqué, pas besoin de ton aide pour ça. Mais je me suis juste arrêté, miss, à l’origine. Donc dans l’histoire, c’est sans doute toi la mal-baisée pour réagir comme ça, d’où l’insulte d’ailleurs. »

Elle eut envie de rire, tout comme il avait ri, ouvertement, railleusement, et elle eut envie de le frapper au visage ou bien au cou. Non pas pour ce qu’il venait de dire, sa répartie digne d’un gamin de sept ans ne lui faisait honnêtement ni chaud ni froid, mais parce qu’elle ne supportait plus de le voir se croire si intouchable. Elle n’en pouvait plus de ses putains de mécanismes de défense, à répandre la haine et la peine qu’il avait en lui et qu’il n’arrivait pas à gérer tout seul comme un grand. Mais aucun son ne franchit ses lèvres, et aucun élan n’anima son bras. Son visage fermé, elle soutint son regard pendant quelques secondes puis se détourna de lui en lâchant un soupir saoulé. Se dirigeant vers la table, elle récupéra son pull et l’enfila nonchalamment, abandonnant l’idée de chercher son t-shirt ou son soutien-gorge sur ou sous le lit, puis entreprit d’attacher ses cheveux en un chignon lâche alors qu’il reprenait la parole.

« Sérieusement, t’es pas mal comme ça, j’aime beaucoup. Il s’est passé quoi pour que tu enterres la bonne petite samaritaine et que tu te décides à baiser comme ça et à traîner dans les bars ? Fais gaffe t’es pas sur une bonne pente. C’est quoi, t’as rompu avec bichon-petit-Elias-le-pieux, t’as envie d’autre chose ? Ah ! ça rejoint l’aspect mal-baisée, du coup on est bon, c’est cohérent. J't'ai juste dit non, ça arrive, remets-toi ! Et ouais au fait, merci, j’avais remarqué, personne n’y peut jamais rien. C’est un acquis, pas de soucis, continuez. Les gens qui ferment les yeux ça me connait. »

Plus il parlait, plus elle sentait monter en elle l’envie de l’écraser comme un mégot sur le bitume. Ses jugements, ses insultes, ses accusations… Elle les essuya, les encaissa, attendit qu’il ait terminé, puis, sans jamais le quitter du regard, réduisit la distance qui la séparait de lui en quelques pas et le poussa sans ménagements. Son bras droit en travers sur son torse, elle le maintint fermement contre le mur. Le contact de sa peau la brûlait jusque dans les doigts de sin poing fermé, mais elle ne lâcha pas prise. L’odeur de sa peau lui brûlait le nez et la gorge, mais elle garda les yeux rivés dans les siens. Ses lèvres à nouveau à quelques centimètres de son visage, elle était toujours en proie à cette envie folle de lui cracher dessus, mais au-delà de ça, elle sentait le besoin de lui dire ses quatre vérités.

« Maintenant écoute moi bien. »

Sa voix était dure et froide comme la pierre contre laquelle elle le plaquait.

« Tes petits caprices, on les connait tous, on les supporte au quotidien et ils ne nous atteignent plus.
Tu te fais passer pour la victime innocente, c’est jamais ta faute à toi, toujours celle des autres, on l’a bien compris.
T’es incapable de mettre de l’ordre dans ta putain de vie tout seul ni de demander de l’aide, tu te complais dans ton malheur parce que sans ça tu ne pourrais pas être la victime innocente qui fait du mal partout autour d’elle en toute impunité sans jamais se remettre en question.
Soit c’est ton choix, même si tu es convaincu de ne jamais avoir le choix. »


Elle relâcha un peu la pression sur son thorax, s’il aurait pu se défaire de son emprise lui forçant la main, c’était désormais un peu plus facile et elle ne l’en empêcherait pas.

« Mais tu ne me connais pas, Alec, et tu ne me connaîtras jamais.
Tu crois m’avoir cernée, tu crois avoir tout compris ? T’as fait que mettre une putain d’étiquette sur mon front. C’est ce que tu fais avec tout le monde, Caitlyn la samaritaine, Elias le pieux, mais j’ai un scoop pour toi : je suis pas celle que tu dis ou penses que je suis, et je ne suis pas celle que je suis parce que t’as dit que je l’étais. »


Si seulement elle savait à quel point c’était vrai !

« Alors si tu veux continuer à creuser un trou dans la merde en en jetant partout autour de toi à chaque pelletée, fais-toi plais’, tu ne feras que t’enfoncer toujours plus bas. Et oui, il y aura toujours des gens pour te chier dessus au passage. Mais pour sortir de ton trou, va falloir que tu ailles chercher toute la merde que t’as dispersée, la remettre dedans, et bien la tasser si tu veux te hisser dessus. »

Et par chercher la merde qu’il avait dispersée, elle entendait aller vers les autres et s’excuser ou au moins s’expliquer. Le temps se chargerait du reste.

« Maintenant je te conseille de faire bien gaffe à ce que tu vas me dire. »

Sa voix se fit plus grave et plus sinistre. S’il n’avait pas bougé, elle renforça sa mainmise sur lui quelques secondes puis le libéra et plaça son bras le long de son corps.

Mais malgré les apparences, c’était à nouveau une main qu’elle lui tendait. Comme la bonne samaritaine qu’elle était.
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Ven 19 Avr 2019 - 13:28
« Maintenant écoute moi bien. »

C’est ta faute Alec, ça l’a toujours été. Tu n’as jamais su avoir le comportement adéquat. Tu n’as jamais su accepter lorsqu’il fallait le faire. Tu n’as jamais su plier l’échine au moment opportun, ou au contraire t’interposer quand tu l’aurais dû. Tu n’as jamais été un bon fils. Tout le monde a su faire autour de toi pourtant. Alors pourquoi avoir tant résisté ? Pourquoi avoir mit tant d’énergie à décevoir tout le monde ? Ça aurait été si simple. D’accepter. De comprendre qu’on ne faisait ça que pour ton bien. Il aurait été plus simple de se taire et d’encaisser. Chaque coup ne faisait qu’échos à ta propre idiotie. Tu n’as jamais été qu’un gamin empoté, incapable d’agir comme tu le devais. Et totalement inutile qui plus es. Ils avaient besoin de ton aide, et tu n’as rien fait. Tu es resté immobile à pleurer dans un coin quand ta sœur partait avec ton oncle pour te protéger. Tu n’as même pas su dire quoi que ce soit. Merde, tu ne l’as même jamais remerciée. Tu as juste fuis la réalité, pauvre petite lâche que tu es. Si tu t’étais plié aux règles, il n’y aurait sans doute pas eu toute cette violence. On te l’a dit pourtant. Il aurait suffit de, juste, accepter, et elle n’aurait pas prit de coups. Toi non plus. Tu es responsable de tout ça. T’es juste un gamin incapable et égoïste.

« Tes petits caprices, on les connait tous, on les supporte au quotidien et ils ne nous atteignent plus.
Tu te fais passer pour la victime innocente, c’est jamais ta faute à toi, toujours celle des autres, on l’a bien compris.
T’es incapable de mettre de l’ordre dans ta putain de vie tout seul ni de demander de l’aide, tu te complais dans ton malheur parce que sans ça tu ne pourrais pas être la victime innocente qui fait du mal partout autour d’elle en toute impunité sans jamais se remettre en question.
Soit c’est ton choix, même si tu es convaincu de ne jamais avoir le choix. »


Même quand tu essayes, tu vois ce que ça donne ? Tu tues un type pour l’honneur de ta sœur ? Mais qui ça sers, explique moi. Tu ne fais que la ramener vers toutes ces merdes que tu trimballes avec toi.


« Mais tu ne me connais pas, Alec, et tu ne me connaîtras jamais.
Tu crois m’avoir cernée, tu crois avoir tout compris ? T’as fait que mettre une putain d’étiquette sur mon front. C’est ce que tu fais avec tout le monde, Caitlyn la samaritaine, Elias le pieux, mais j’ai un scoop pour toi : je suis pas celle que tu dis ou penses que je suis, et je ne suis pas celle que je suis parce que t’as dit que je l’étais. »


Tu les files aux autres, parce qu’elles sont trop lourdes à porter. Mais elles sont inhérentes à ton être. C’est toi qui les fabriques. Parce que tu ne fais que prendre les mauvaises décisions. Il aurait suffit d’épouser Mackensie et tous ces coups n’auraient jamais eu de raison d’être. Il aurait suffit d’écouter les tiens et te ne te retrouverait pas dans cette position. Tu ne mettrais personne en danger, ni Mack, ni ta sœur. Tu ne serais même pas un putain de fugitif dont la seule existence suffit à mettre un peu plus en péril ton cousin. Il ne te protègera pas, tu le sais ça ? Il n’y a aucune raison pour qu’il fasse un truc pareil pour toi. Ce gamin, là, qui s’est fait tué parce qu’il refusait d’ouvrir Poudlard. Ça aurait pu être toi, tu en as conscience ?

« Alors si tu veux continuer à creuser un trou dans la merde en en jetant partout autour de toi à chaque pelletée, fais-toi plais’, tu ne feras que t’enfoncer toujours plus bas. Et oui, il y aura toujours des gens pour te chier dessus au passage. Mais pour sortir de ton trou, va falloir que tu ailles chercher toute la merde que t’as dispersée, la remettre dedans, et bien la tasser si tu veux te hisser dessus. »

De toute façon pourquoi il ferait ça ? Pourquoi quiconque ferait ça ? T’as jamais été le gentil dans l’histoire. Ecoute ce qu’Aileen dit, plutôt que de tout rejeter en bloc. Ecoute ce que Caitlyn dit. Ecoute ton père Alec. Tu sais ce qu’aurait fait quelqu’un de bien ? Tu sais ce que tu aurais dû faire ? Tu n’aurais pas dû lâcher cette putain de main. Tu aurais dû te retourner pour aider Julian, et ce malgré la situation. Mais tu fais toujours ça. Tu laisses les gens en arrière pour avancer de ton côté. Parce que t’as jamais su faire autrement que de penser à ta petite personne. Et même pour ça, on ne peut pas vraiment dire que tu sois très doué.

Si on résume, ça donne quoi ? Tes conneries mettent Janie en danger. Et putain, ta sœur est passée à travers trop de merdes pour en être encore là. Et toujours par ta faute qui plus est !
Mack est mariée à un connard qui n’a pas hésité à monter dans cette putain de chambre pour déshabiller la première fille qui passe. Tu crois sincèrement que c’est comme ça qu’elle sera heureuse ? Tu crois vraiment que ça résous le problème ? Tu n’aurais pas juste pu être celui dont elle avait besoin dès le début ? Il t’aurait suffit de suivre nos plans ! Elle n’aurait jamais eu à vivre tout ça si tu t’étais simplement contenté d’écouter ta famille !
Regarde l’état de Julian depuis que tu l’as laissée à la merci de cette guerre. Regardes ce que tu as fait parce que tu n’es pas foutu d’aider une seule personne. Regarde ce que tu fais à ceux que tu aimes.
Et Logan ? Tu crois qu’il est plus en sécurité si tu es en vie. Tu es une faiblesse, un levier pour le briser. Il te l’a assez fait comprendre.

T’as jamais été qu’un gamin incapable. Pauvre merde. Ton chemin vers la gloire était pourtant tracé. On avait tout fait pour ça. T’aurais dû être dans le camp des gagnants. Mais tu te débats sans arrêt sans vraiment comprendre pourquoi. Par simple réflexe idiot. Et tu blesses tout le monde au passage.

« Maintenant je te conseille de faire bien gaffe à ce que tu vas me dire. »

Alors, t’as quoi à répondre ?

Le regard sombre du jeune homme restait planté dans celui de la louve. Ce qui s’était passé pour qu’elle devienne cette personne ? Il n’en savait rien. Mais après tout, il ne l’avait jamais connue non ? C’était elle qui venait de lui dire. Alors il n’avait pas de raisons de s’inquiéter. C’était juste lui qui n’était qu’un con fini, incapable de comprendre quoi que ce soit à qui que ce soit. Il n’avait pas réagit lorsqu’elle l’avait plaquée au mur. A vrai dire, il l’aurait sans doute provoquée un peu plus si elle l’avait frappé. Juste pour qu’elle recommence. Ce fameux réflexe mis en place depuis son plus jeune âge.

« Ya un truc sur lequel tu te plantes Cait. »

Sa voix était rauque, comme venant d’ailleurs.
De son père, sans doute.

« J’ai jamais été que le salaud dans l’histoire. »

La victime t’emmerde. Une victime n’est à l’origine de rien, c’est la définition même du concept.

Et lui. Lui, il était responsable de tout.

Et il fuirait, une nouvelle fois. Loin de tout ça. Loin d’elle. Loin des autres. Avec une seule envie chevillée au corps : se détruire.

- Topic fini -
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Alec Kaleb Rivers
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