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[Quidditch] Match du dimanche 5 Avril 2015 - Ravenclaw vs Gryffindor

 :: Let the Magic begin :: Réglement & Cie :: Storyboard - Anciens Events :: Events Poudlards (avant 2015) :: Evènements mineurs
Sam 5 Mar 2016 - 12:53
[Quidditch] Match du dimanche 5 Avril 2015 - Ravenclaw vs Gryffindor   Serd11 vs [Quidditch] Match du dimanche 5 Avril 2015 - Ravenclaw vs Gryffindor   Gryff10

/!\ Coup d'envoi à 15h00 /!\

Rappel de l'organisation :

  • Un lancé de dés par Capitaine pour déterminer le nombre de but marqués par leur équipe réceptives. Le résultat est multiplié par 10 pour obtenir le nombre de points remporter par l'équipe.
  • Un lancé dés par l'arbitre pour déterminer quelle équipe attrape le Vif d'Or et gagne ainsi donc 150pts supplémentaires.


Chaque membre du forum - joueur ou simple spectateur - pourra écrire un post par match s'il le souhaite, il n'y a absolument rien d'obligatoire.

Les deux premiers post sont réservés pour les Capitaines qui lanceront les dés chacun leur tour afin de déterminer le nombre de but marqué(s) par équipe et le troisième revient à l'arbitre pour déterminer quelle maison attrape le Vif d'Or. A partir de ça, ceux qui veulent poster un petit - ou pas - rp sont libres de le faire [Quidditch] Match du dimanche 5 Avril 2015 - Ravenclaw vs Gryffindor   812603

Conditions climatiques :

Ciel dégagé. Température aux alentours de 10°. Un léger vent d'Est.

Anecdotes déroulement match à prendre en compte :


Que le meilleur gagne !
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Dim 6 Mar 2016 - 19:45
~ Nombre de but marqués par les Ravenclaw ~
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Dim 6 Mar 2016 - 19:45
Le membre 'Caitlyn Louise Twain' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Quidditch (but)' : 13
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Lun 7 Mar 2016 - 11:36
13 buts… Zachary est déjà en déprime avant d'avoir le résultat de son équipe.

Ahem. Bref.
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Lun 7 Mar 2016 - 11:36
Le membre 'Zachary Disemba' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Quidditch (but)' : 3
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Mar 8 Mar 2016 - 17:49
Équipe ayant attrapé le Vif d'Or lors de la rencontre


→ Équipe n°1 : Ravenclaw
→ Équipe n°2 : Griffindor
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Mar 8 Mar 2016 - 17:49
Le membre 'Imperium' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Quidditch (Vif d'or)' : 1
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Mar 8 Mar 2016 - 17:51
[Quidditch] Match du dimanche 5 Avril 2015 - Ravenclaw vs Gryffindor   Serd11 vs [Quidditch] Match du dimanche 5 Avril 2015 - Ravenclaw vs Gryffindor   Gryff10
280 à 30

/!\ Victoire des Raven/!\
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Lun 14 Mar 2016 - 11:14
Dimanche 5 avril - Début d’après-midi

Ce matin-là, Zachary avait ouvert les yeux assez tôt. Incapable de tenir en place comme tous les jours de match. Son équipe devait à tout prix remporter cette rencontre si elle voulait avoir une chance de remporter le tournoi cette année. Alors oui, autant dire que le garçon était un peu sous tension et pressé d’en découdre. A peine levé, il avait donc enfilé un jogging et était parti faire un petit tour de course matinal. Il commençait à faire un temps meilleur. Froid certes, mais le soleil parvenait à percer de temps en temps et ses rayons commençaient enfin à apporter de la chaleur. Alors oui, ça demeurait agréable. Le jeune homme avait donc couru ainsi 45 minutes, histoire de bien réveiller ses muscles, puis il avait pris le temps de s’étirer au soleil. Après cela, une bonne douche s’imposait. Le métis se laissa aller à une douche bien chaude avant de descendre prendre son petit déjeuner. Il était sous tension et cela se voyait à trois kilomètres. Pourtant, il aurait aimé se détendre et profiter. Il n’était pas le plus grand stressé de la terre mais là, en tant que capitaine, il se sentait responsable et oui, il devait bien avouer que tout ça était nouveau pour lui. La tête dans sa tasse de café, il ne remarqua pas au début Layla qui était venue s’asseoir à côté de lui. Elle posa alors sa tête sur son épaule ce qui le fit enfin réagir. Zach sourit, posa sa tête sur celle de sa soeur et ils restèrent ainsi quelques secondes avant que chacun ne décide de se relever.

“J’aime pas les match Serdaigle, Gryffondor, je me sens toujours prise entre deux feux… Fais de ton mieux cette aprem !”

Le sourire qui trônait sur le visage de Zachary s’agrandit alors et il passa tendrement sa main dans le dos de sa soeur. Celle-ci lui vola une gorgée de café puis se leva et retourna avec ses camarades. Il savait bien qu’elle supporterait son équipe mais qu’au fond, une partie d’elle serait toute avec lui. Et ça lui suffisait amplement. Cette petite entrevue avait eu le mérite de le rebooster et le jeune homme retourna donc dans sa salle commune, une fois son petit déjeuner terminée, l’esprit un peu plus léger. Il décida de travailler un peu, pour mieux se vider la tête puis alla manger assez tôt, histoire de ne pas se sentir lourd pendant le match. Ora, qui connaissait à force ses petites habitudes étaient là aussi et le métis ne réfléchit pas une seule seconde. Il se posa à ses côtés et discuta tranquillement avec elle tout le temps du repas. C’était une sale gosse qui avait essayé de le piéger avec Katherine mais elle restait sa meilleure amie. Aucun doute là-dessus. Elle et Layla étaient les deux seules qui réussissaient à l’apaiser comme ça. Il aperçu alors au long William et Maxime et son regard s’assombrit. Non, il n’avait toujours pas digéré ce qu’il s’était passé lors de la petite fête mais ce n’était pas le moment de penser à ça. Ora. Focus sur Ora, c’était bien mieux ainsi.

L’heure du match arriva bien plus vite que prévue. Comme toujours. Zachary était dans les vestiaires, avec ses camarades. Son regard se porta sur Killian, de qui il cherchait toujours l’appui avant ses discours. Il prit ensuite le temps d’aller parler à chacun individuellement. Il se fit confiant et souriant avec Aiden puis technique avec Killian. Il parla ensuite à tout le monde, déterminé mais aussi paternel. Qu’ils fassent tous de leur mieux, qu’ils se battent comme des lions et qu’ils essayent. C’était ça le plus important. Ils se rassemblèrent ensuite sur le terrain. Zach serra la main de Caitlyn puis prit sa place devant les buts. Et les hostilités furent lancées.

Etait-ce à cause du stress ? Zachary n’en savait rien mais le moins qu’il pouvait dire c’était que ce n’était pas son jour. Déjà 4 buts. Déjà 4 buts qu’il se prenait et il fulminait. Il n’aurait jamais dû les laisser passer. Les Serdaigle se défendaient très bien, il l’avait toujours su mais il ne pouvait pas se pardonner de faire plonger son équipe comme ça. Ils se battaient tous pour réussir et lui se transformait en véritable passoire. C’était inadmissible. Visage fermé, sourcils froncés, le jeune homme sentait la colère monter en lui. Il savait que ce n’était pas bon mais ne parvenait pas à se retenir. La colère risquait de le déconcentrer, il ferait sans doute encore plus de bêtises sous le coup de l’énervement mais il ne pouvait supporter de si mal jouer… Sauf que ce qui devait arriver, arriva. Zachary était en train de bouillir devant ses cages. Il vit un poursuiveur de l’équipe adverse s’approcher et décida de foncer sur lui pour faire une défense agressive. Tactique qui pouvait en soit se défendre. Sauf qu’il était tellement aveuglé par la rage de réussir qu’il n’entendit pas l’avertissement d’un de ses partenaires. Avant qu’il n’ait le temps de réagir, il entendit le sifflement d’un cognard qui se rapprochait. Ce dernier heurta l’arrière de son balais ce qui le fit tourner sur lui-même. Zach perdit le contrôle quelques secondes. Il tenta de redresser mais fit un mouvement trop brusque et avant qu’il n’ait le temps de s’en rendre compte, sa tête heurta violemment un poteau. Puis ce fut le noir. Pendant quelques instants. Le noir complet. Cela ne dura quelques secondes à vrai dire mais suffisamment pour le perturber. Quand le gardien rouvrit les yeux, il était dans le vide et un de ses partenaires le tenait fermement par le bras et son balais était en pleine chute libre. Zachary eut le réflexe d’utiliser sa baguette et se retrouva sur son balais en quelques secondes. Tout s’était passé très vite mais il savait que c’était mauvais signe. Il avait perdu connaissance et ce n’était pas une bonne chose. Mais il ne pouvait pas abandonner.

Le reste de la partie fut un véritable enfer pour Zachary. Il avait la tête embrumée et sentait bien que ses réflexes étaient amoindris. Sauf qu’il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, s’il n’avait pas fulminé comme une andouille, il ne se serait pas pris ses propres poteaux… Il s’acharna donc autant que possible mais rien à faire. Les buts passaient encore et encore… Le métis n’osait même plus regarder ses partenaires et quand le coup de sifflet final fut sonné, ce fut comme une libération. A peine au sol, le jeune homme tangua légèrement et il vit Layla courir vers lui.

“Mais t’es complètement con ou quoi ?”

Zach lui adressa alors un sourire et lui demanda de l’aider. Il fit signe à Killian de prendre le relais et prit la direction de l’infirmerie. Il fallait qu’il fasse un examen pour être sûr que le choc n’était pas trop grave. Mais il n’avait ressenti ni nausées ni vertiges alors il s’était dit que ce ne devait pas être bien grave… En tout cas, ce match était un échec total et il allait devoir trouver les mots justes le lendemain lors de l’entraînement… Et surtout, se remettre au boulot de son côté parce qu’il y avait encore à faire.
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Lun 14 Mar 2016 - 12:27
C’était enfin le deuxième match, enfin il allait pouvoir se refaire. Aiden était impatient, anxieux et excité à la fois. Il ne voulait pas faire perdre son équipe et tenait absolument à ce que tout se passe bien. Ils s’étaient tous entraînés assez longtemps pour pouvoir gagner ce match et pour passer un bon moment de sport. C’était tout ce qui comptait, ne plus penser à l’autre mach, ne plus penser à ses petits soucis, à sa dispute avec Lizzie ou et son altercation avec Peter. Il avait juste envie de tout donner et il savait que son capitaine avait cette même envie. Ils se battraient tous pour la victoire.

Le jeune homme était stressé en entendant la foule dans les gradins. Certains n’étaient sans doute pas venus, mais d’autres oui et sans doute qu’Aiden n’était pas le seul à être tendu. Il n’avait pas envie de revoir ce qui s’était passé au dernier match. Lorsque le coup de sifflet fût lancé Aiden s’élança, le match pu commencer. Aiden se plaça de façon à ce qu’il puisse observer les premières minutes sans perdre de vu son objectif, trouver le vif d’or.

Le gryffondor fut rapidement dépité, le nombre de but que l’équipe adverse marqua l’inquiéta. Ce n’était pas bon signe. Il fallait qu’il trouve rapidement le vif d’or pour sauver la mise. Leur équipe en marqua quelques uns, mais ça ne rattraperait pas le retard qu’ils avaient pris. Aiden tourna autour du stade et chercher la petite balle dorée mais il ne la voyait pas. Il remarqua qu’il n’était pas le seul de son équipe à être contrarié et vu la tête de son capitaine il se dit que s’il n’attrapait pas tout de suite le vif d’or il finirait par faire une syncope.

Treize buts encaissés … treize Aiden pensa que ce nombre était vraiment maudit. Il aperçut une petite balle brillante à côté de l’autre attrapeur de l’équipe qui n'était autre que Rosalyn. Et merde .Il avait beau l'appréciait, il avait très envie de la devancer et de faire gagner son équipe. Il fonça mais il était trop tard. Le vif d’or était déjà dans les mains de Rosalyn. Entre temps il s’était rendu compte que Zach avit péter un plomb. Il n’était pas présent dans l’équipe depuis longtemps pour savoir si arrivait souvent, mais il était sur que non. Il fallait sans doute qu’il soit vraiment en colère pour ça. Ce match était un fiasco. Lorsqu’il entendit le sifflet ce fut un soulagement.

Il n’avait pas envie de rester sur le terrain. Il s’inquiétait pour Zach et s’en voulait de ne pas avoir pu sauver la mise, encore une fois. C’était un sentiment qu’il détestait. Aiden ne passa pas par la case retour au vestiaire. Il n’avait pas envie de voir le débriefing du match. Il avait besoin de calmer ses nerfs. Lui qui croyait que e match se passerait bien, c’était tout le contraire. Il commençait à croire qu’il portait la poisse. Il irait voir comment Zach allait plus tard. Ce n’était peut-être pas encore le bon moment pour l’instant. En attendant lui prit la direction de la volière. C’était là qu’il se rendait chaque fois qu’il déprimait et il avait bien besoin de se retrouver seul et d’essayer de positiver. Au moins il n’y avait pas eu d’autres attaques, c’était déjà ça.
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Ven 25 Mar 2016 - 21:34
Dimanche 05.04.2015
En début d’après-midi

Cette fois-ci, il fallait qu’ils gagnent. C’était le dernier match de la saison, ils avaient déjà perdu les deux premiers, elle ne se le pardonnerait pas s’ils devaient encore perdre le troisième. Clairement, Caitlyn n’avait pas assuré. Elle n’avait pas assuré du tout. Lors de son premier match en tant que capitaine, elle avait réussi à envoyer un cognard sur le gardien de l’équipe. Fallait le faire, quand même, hein ? Rien qu’en y repensant, elle avait envie de se foutre des baffes. Quant au match d’après, c’était Raf qui avait dû la remplacer car elle n’avait pas eu le temps de se rétablir après qu’un crétin avait pris un malin plaisir à se défouler sur elle lors de la bataille de Noël. Elle n’avait pu qu’y assister dans le public, et ça avait été une magnifique preuve d’inconscience et d’idiotie, mais c’était la moindre des choses, pour une capitaine, que de soutenir son équipe. Bref, pour une première saison en tant que capitaine, elle avait fait fort. Donc cette fois-ci, il fallait absolument qu’ils gagnent.

Cela ferait bientôt deux mois qu’elle avait recommencé à faire du sport. Progressivement, bien sûr, et sous la surveillance de la prof de Salem, montant la latte un peu plus à chaque fois, repoussant ses limites pour essayer de retrouver son niveau initial. De temps en temps, une visite chez le nouvel infirmier, qui l’avait pris en charge dès le départ, ponctuait sa rééducation. Le gros problème, clairement, c’était son dos et les cicatrices qu’il portait. Sa peau fragile s’ouvrait facilement lorsqu’elle était un peu trop étirée, et, clairement, son poste de batteuse ne faisait rien pour arranger la chose. Mais l’évolution de ses blessures avait été bonne, et à force de crèmes et pommades qu’elle avait consciencieusement appliquées dessus, la peau de son dos avait retrouvé sa résistance et son élasticité, si bien qu’elle pouvait aujourd’hui se permettre quasiment tous les mouvements que lui demandait le match. Alors forcément, ça tiraillait encore par endroits, et elle se restreignait inconsciemment, en plus de n’avoir pas réellement retrouvé ses capacités d’avant, mais cela faisait plusieurs semaines qu’elle avait repris la direction des entraînements de leur équipe et elle ne comptait pas les lâcher pour le match.

Ceci dit… elle était juste méga stressée, voilà. Elle passa la matinée à arpenter les couloirs puis le parc, luttant contre l’envie d’aller courir pour ne pas s’épuiser inutilement. La journée était merveilleuse, le soleil brillait dans le ciel dégagé, léger vent d’Est… Conditions parfaites pour ce match, pourvu que ça dure. Elle avait encore des devoirs à faire, mais elle n’essayait même pas, c’était peine perdue, jamais n’arriverait-elle à se concentrer assez. Et à midi, malgré toute la bonne volonté du monde, elle ne réussi à avaler que quelques petits pois et à boire un verre d’eau, tellement ses intestins étaient noués. C’était du jamais vu.

« J’y arrive pas, Rafael, c’est pas possible. Je revomirais tout, ça serait encore pire. »

Oui parce que forcément, Rafael ne voyait pas d’un très bon œil qu’elle aille au match le ventre vide. Elle donnait un bien mauvais exemple à leur attrapeuse. Elle ne pouvait pas franchement la forcer à manger si elle-même n’y arrivait pas. Idem pour le reste de l’équipe, d’ailleurs. Mais, clairement, Rosa et elle étaient probablement les plus stressés. Les autres, ils géraient.

« C’est pas grave. Tu sais bien que je ne tombe pas dans les pommes facilement, c’est pas une petit jeûne de rien du tout qui va me tuer. Occupe-toi plutôt de Rosa, regarde, elle a pas mangé beaucoup plus que moi. Désolée, j’ai une mauvaise influence. Ne m’écoute pas, Rosa, et mange autant que tu peux. »

Elle essayait de garder la face malgré tout. Si elle avait été seule avec Rafael, elle aurait certainement avoué depuis longtemps à quel point elle était stressée. Il était son bras droit, son égal, son co-capitaine. Rosa, ce n’était pas pareil. Et pour le coup, ce n’était même pas une question de vouloir la protéger ou quoi. C’était juste… non, elle ne voulait pas parler de son stress à qui que ce soit d’autre de l’équipe, ni à qui que ce soit d’autre tout court d’ailleurs. Elle était Capitaine, elle n’avait pas le droit d’être stressée. Préjugé à la con, et prétentieux qui plus est, dit comme ça, mais c’était instinctif, et elle s’efforçait de maintenir son stress dans les limites de la norme en apparence sans montrer à quel point c’était pire en réalité.

L’heure de se rendre au stade sonna et elle rejoignit les vestiaires où se rassembla bientôt la totalité de l’équipe. La pression était palpable, tandis qu’ils se changeaient, peu bavards. Comme d’habitude, elle profita d’aller aux toilettes pour mettre son t-shirt. Elle espérait que les autres n’avaient pas remarqué sa manœuvre. Après tout, ils étaient occupés avec leur propre habits, et probablement que les cicatrices sur son dos seraient passées inaperçues même si elle avait continué à se changer devant eux comme elle l’avait toujours fait, mais elle n’y arrivait plus. Elle s’arrangea cependant pour être la première à avoir fini de s’habiller et, son balai dans une main et sa batte dans l’autre, attendit que les autres finissent à leur tour avant de leur faire le discours habituel.

« Bon, les copains ! Vous connaissez l’histoire, vous savez ce qu’il vous reste à faire. On y va, on fait de notre mieux et on gagne ! C’est bon, vous êtes prêts ? C’est parti ! »

Et ils sortirent du vestiaire pour aller se placer devant la grande porte d’entrée donnant sur le stade. Le souffle court, le cœur battant la chamade, Caitlyn avait l’impression que chaque seconde était une éternité. Puis la porte s’ouvrit et, côte à côte avec Rafael, elle s’avança sur le stade, suivie du reste de l’équipe. Le soleil l’aveugla, les acclamations l’assourdirent… et tout s’arrêta alors. Son cœur arrêta de battre, ses poumons arrêtèrent de respirer, son stress disparut, ne restait plus que le plaisir et l’excitation. Elle serra la main de Zachary, enfourcha le balai, le coup de sifflet retentit et elle décolla.

Elle ne pensait plus à rien d’autre qu’au match. Aux Cognards qui volaient autour d’elle, au Souaffle qui passait de bras en bras, au Vif d’Or qui se faisait attendre. Elle surveillait autant les joueurs de son équipe que ceux de l’équipe adverse. Les Poursuiveurs des Raven de débrouillaient bien, ils marquèrent les premiers buts. Rafael et elle s’arrangeaient pour qu’aucun Cognard ne croise leur route. Rosa était aux aguets. Connor était au meilleur de sa forme. Tout semblait bien parti. Mais cela ne dura pas longtemps. Alors que les Bleus s’approchaient à nouveau des anneaux de Zachary, elle vit ce dernier s’en éloigner pour foncer sur le Souaffle, jusque-là rien d’anormal, si seulement il n’y avait pas eu ce cognard qu’elle aperçut du coin de l’œil et qui se dirigeait sur le gardien des Rouges. Un deuxième Lukas ? Non, non, non ! Pas encore ! Elle vit le Cognard percuter violemment l’arrière du balai du gardien et l’envoyer valser contre un poteau. Sans hésiter, sans réfléchir, elle fusa vers lui. À ce moment-là, plus aucune trace de retenue. Rester la digne Capitaine de son équipe n’avait plus aucun intérêt, ils se débrouilleraient bien sans elle. Elle vit Killian en faire de même, mais ne ralentit pas jusqu’à ce qu’elle soit sûre que son adversaire batteuse ait réussi à attraper son capitaine. Elle s’arrêta alors. Déjà, Zachary retrouvait ses esprits, sortait sa baguette et remontait sur son balai puis reprenait place devant ses cages. Le tout s’était déroulé extrêmement vite, dans l’espace de quelques secondes.

Elle resta malgré tout un peu sonnée pendant quelques minutes, submergée par les émotions et l’adrénaline pulsant dans ses veines, puis secoua la tête pour les chasser de son esprit et se forcer à se focaliser à nouveau sur le jeu. Les buts s’enchaînaient les uns après les autres au profit de son équipe. C’était injuste, mais contrairement à lorsque Lukas était tombé par sa faute, elle n’avait pas forcément envie d’arrêter le match. Elle ne savait pas dans quel état était Zachary, mais elle osait espérer que s’il avait continué à jouer, c’était qu’il n’était pas si mal que ça. Ils avaient bientôt dix points d’écart avec les trois buts des Gryffindor. Ce fut à ce moment-là qu’elle vit Rosa foncer, immédiatement suivie d’Aiden. Le Vif d’Or était en jeu, et l’issue du match avec lui. Bien qu’ils aient de l’avance grâce aux buts marqués, ils n’avaient pas accumulé assez de points pour gagner si les Rouges attrapaient le Vif. Mais Rosa allait y arriver, cette fois, c’était obligé. Il le fallait, il le fallait tellement !

Le coup de sifflet vint conclure le match, et – après une courte hésitation au cas où il devait se passer la même chose que la dernière fois, à savoir une visite surprise de la part des Supérieurs – elle laissa l’euphorie la gagner presque autant que le public. Levant les deux bras en l’air, elle hurla de joie en rejoignant son équipe dans les airs. Ils avaient gagné. Ils avaient gagné ! Elle n’en revenait pas. Dès qu’elle eut posé pied à terre, elle lâcha sa batte et sauta au cou de Rosa, bientôt suivie par d’autres, si bien que leur Attrapeuse finit par se retrouver écrasée entre une demi-douzaine de joueurs essoufflés et transpirants mais heureux comme des poux. Se rappelant qu’elle avait accessoirement un rôle plus ou moins officiel à assurer, Lyn s’extirpa du maul et chercha Zachary des yeux. Elle le vit poser à son tour pied à terre et tanguer dangereusement. Elle se dirigea vers lui pour lui serrer la main, s’assurer qu’il allait bien et lui proposer son aide, mais fut devancée par Layla, la sœur du métis, qui accourait et semblait à la fois furieuse et morte d’inquiétude. Normal. Elle s’arrêta et le vit s’appuyer sur elle puis commencer à partir en direction de l’infirmerie. Elle décida de ne pas s’imposer. Ce n’était pas le moment. Elle se retourna et constata que ses coéquipiers avaient déjà commencé à partir vers les vestiaires. Attrapant sa batte au passage, elle courut pour les rejoindre. Une fois dans les vestiaires, elle passa de l’un à l’autre en les serrant dans ses bras et en collant des bisous sur leurs joues.

« Ce soir, on fête cette victoire comme il se doit ! J’veux tous vous voir chanter et danser sur les tables, c’est un ordre ! »

Elle continua à sautiller autour d’eux en les félicitant individuellement tandis qu’ils commençaient à se changer. Puis elle se retrouva devant Rafael, et sans réfléchir, plaqua ses lèvres sur les siennes pour lui rouler une pelle.

~ Suite dans la salle co puis dans les dortoirs des Raven… ~


HRP : personne n’a rien vu, tout le monde s’affaire à se changer/doucher/discuter, merci ! [Quidditch] Match du dimanche 5 Avril 2015 - Ravenclaw vs Gryffindor   725126
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Caitlyn Louise Twain
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Caitlyn Louise Twain
Dim 24 Avr 2016 - 11:29
Dimanche 5 avril

Match de Quidditch. Je mentirais si j'affirmais que je pensais pas à ce qu'il s'était passé la dernière fois, mais je crois que c'est dans tous les esprits. Je me suis pas levée tard, loin de là, mais Zach était déjà parti faire un tour de course, je l'ai aperçu à travers les vitraux, et je me suis dirigée vers la salle de boxe qu'Enzo m'a montrée, un peu trop débordante d'énergie pour reste en place toute la matinée. Une douche tiède plus tard, je suis descendue à la recherche de Rafael, ravie de le trouver seul pour l'heure, parce que persuadée que prochainement, il ne lâcherait plus ses camarades d'équipe.

« Hey Grand Schtroumpf ! En forme, j'espère ?... »

Un sourire m'accueille et je viens m'installer à table près de lui, prête à dévorer un lion. Il y a déjà à qui ça coupe l'appétit, pour moi c'est plutôt le contraire, et à vrai dire, j'ai tellement d'énergie à dépenser - j'en ai aussi déjà tellement dépensé - que la machine risque de tourner à plein régime toute la journée.

« C'est chiant les matchs Gryff-Raven, je m'en veux quand on vous bat à plates coutures...
- Parie pas trop vite, on n'a pas vraiment l'intention de se laisser faire... »

Je crois qu'on a à peu près toujours le même discours, tous les ans. Qui se termine toujours par un « que le meilleur gagne » parfaitement sincère avant qu'on vaque chacun à nos occupations, généralement auprès de nos propres équipes - quoi que j'aie davantage tendance à la solitude pour ma part sauf quand je peux passer du temps avec mon jaune préféré -, et pour cette fois, c'est ma jumelle que j'ai été chercher pour le déjeuner.

« Je suis désolée Killie, je me sens pas de venir au match...
- T'inquiète C.C., je comprends... Je te raconterai en revenant, c'est pas grave.
- Fais attention à toi, hein ?
- Oui Maman... »

Je me suis éclipsée pour aller prendre l'air, profitant des rayons du soleil malgré la fraîcheur écossaise et puis je me suis préparée et dirigée vers le stade relativement tôt. Dans les vestiaires, la tension est palpable, indéniablement, autant de la part de notre Capitaine que du reste de l'équipe. Aiden a l'air de porter le poids du monde sur ses épaules, il règne un silence de mort sur les autres, et Zach passe son temps à poser les yeux sur moi, qui hoche sobrement la tête pour confirmer ses dires. Je suis pas aveugle, je vois bien que lui en a besoin et que les autres ont tendance à m'observer. Chacun notre tour, on a eu droit à notre petit mot personnalisé, et le côté purement technique prend le dessus quand on se retrouve en tête-à-tête, mon capitaine et moi, avant qu'il ne termine par un petit speech groupé visant à galvaniser l'équipe.

Dehors, face à l'équipe adverse, les capitaines se sont serré la main, et moi j'ai lancé un sourire carnassier au batteur adverse, tout en face de moi. Que le meilleur gagne, donc. A cet instant-là, j'étais encore persuadée que ça serait nous - c'est toujours ce dont je suis convaincue en arrivant sur le terrain. Force m'a été d'admettre que ça n'a pas trop été ça. Zach a laissé passer plusieurs buts, et je sens bien qu'il s'énerve tout seul dans ses anneaux. Et quand un poursuiveur approche, en même temps qu'un cognard, je sens le drame arriver. Non, non, non, non, non. Pas encore un Ricardo ou un Lukas, par pitié.

« Zach ! Watch out ! »

Son balai est touché, il perd le contrôle un moment et je vois déjà le pire. Sans réfléchir, je fonce, et le vois avec horreur heurter un de ses poteaux. Merde, merde, merde, merde, merde. Le match peut bien se terminer là, je laisse tout en plan pour foncer vers lui, agripper ce que je peux lorsque je suis à sa hauteur et ne plus lâcher son bras. Tant pis pour son balai, tant pis pour tout le reste, hors de question de le laisser s'écraser au sol. Il a eu le réflexe de sortir sa baguette et remonter en selle, et je l'en empêche pas vraiment, mais les sourcils froncés, et terriblement inquiète, je le dévisage quelques instants.

« T'es sûr que tu peux continuer ? »

La réponse est évidente : que ce soit vrai ou non, il n'arrêtera pas. Un geste, un mot à l'autre batteur, pour qu'il joue l'offensive, moi, je suis restée près des buts, avec l'objectif visible de protéger mon gardien jusqu'au bout et de tenter, si possible, de diriger les cognards vers les attaquants adverses. Mais rien à faire, les buts passent encore et ça n'annonce rien d'engageant pour la santé de mon capitaine.

Quand le coup de sifflet final retentit, j'avoue que je suis presque soulagée. Tendue à l'extrême, je regagne le sol tout près de Zachary, inquiète qu'il n'y parvienne pas entier. Il tangue, en posant le pied au sol, mais le temps que je le rejoigne, sa soeur est déjà là, et je hoche simplement la tête.

« Mais t’es complètement con ou quoi ? »

Entêté. Pas un Gryff pour rien - et je peux pas lui jeter la pierre. Mais c'était super dangereux, et quand il accepte de se rendre à l'infirmerie avec elle, et me passe le flambeau pour la fin de la rencontre, je hoche gravement la tête. Bien sûr que je vais prendre le relais. Mais tu perds rien pour attendre, Cap', je te l'annonce. Il y a pas que ta soeur qui enrage, là. Et pour une fois, ça n'a rien à voir avec notre résultat, bien qu'il ne soit pas très reluisant.

Trouver les mots dans les vestiaires n'a pas été facile. L'absence du capitaine, clairement blessé, et de l'attrapeur - toi je te retiens, non pas parce que t'as pas attrapé le vif, mais parce que tu fuis l'équipe - n'aidant clairement pas à remonter le moral des troupes. J'ai beau exhorter tout le monde à faire mieux l'an prochain, je me heurte à un mur de honte et de découragement. On va galérer, dans les prochaines semaines pour remotiver tout le monde. Pour garder les effectifs, même. Et quand on sort d'ici, j'ai plus qu'une envie : retrouver les bras de Caem, même si je passe d'abord rassurer ma soeur : au moins, cette fois, il n'y a pas eu de nouvelle attaque, mais ils n'auraient pas mis deux fois le même plan à exécution, n'est-ce pas ?
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Dim 24 Avr 2016 - 11:31
Dimanche 5 avril

Les jours de match, je suis bizarrement toujours levé assez tôt, à la fois excité et nerveux. Dernier match de la saison, on a perdu les deux premiers, forcément, la pression est d'autant plus grande ce matin. Et plus encore parce qu'on va jouer contre le lionceau cette fois, qui m'accompagne au petit déj', pour les mêmes dialogues qu'à chaque fois ou presque. Comme si de rien n'était. Comme si le match précédent n'avait pas été une horreur, comme si ma vie sentimentale n'était pas un fiasco total. On se voile peut-être la face, mais à cet instant, je crois qu'on en a tous les deux besoin. Se focaliser sur le match à venir, concentrer son attention dessus et oublier le reste, ça a quelque chose de salvateur, pour moi en tout cas, mais je crois que pour elle aussi.

On s'est séparés un peu après et j'ai passé un moment avec une Rosalyn en état de stress intense. Je sais bien qu'elle se sent responsable des deux autres échecs, mais on est une équipe, et elle n'est pas la seule "fautive" de nos précédentes défaites. Je sens bien cela dit que tout ce que je peux dire en ce sens ne change absolument pas son point de vue. Et je sais pertinemment qu'il n'y a pas que ça. L'attaque du match précédent l'a profondément ébranlée, même si elle n'en parle pas, et je ne doute pas une seconde qu'elle soit terrorisée à l'idée que ça ne recommence. J'ai beau essayer de détendre l'atmosphère, ça ne fonctionne guère, et quand vient l'heure du déjeuner, je lui impose de m'accompagner, mais doute fortement de la voir capable d'avaler quoi que ce soit. Elle n'est d'ailleurs pas la seule, et je fronce les sourcils face au manque d'appétit de Lynette.

« J’y arrive pas, Rafael, c’est pas possible. Je revomirais tout, ça serait encore pire. C’est pas grave. Tu sais bien que je ne tombe pas dans les pommes facilement, c’est pas une petit jeûne de rien du tout qui va me tuer. Occupe-toi plutôt de Rosa, regarde, elle a pas mangé beaucoup plus que moi. Désolée, j’ai une mauvaise influence. Ne m’écoute pas, Rosa, et mange autant que tu peux.
- Je peux pas grand chose. »

Je me demande un instant s'il s'agit de manger, ou du match, ce qu'elle est en train d'évoquer avec son pas grand chose. L'attrapeuse s'est forcée, pourtant, mais on l'a vue se lever précipitamment et quitter la Grande Salle en hâte, sans le moindre doute parce que ça ne passait pas. Pour ma part, je n'ai jamais eu ce problème-là - ventre sur pattes oblige - et mon repas typique de sportif est déjà presque terminé, si bien que je me lève et rejoins la petite bleue devant les toilettes des filles où j'attends qu'elle ressorte, inquiet.

« J'avais dit que ça passait pas... »

Je l'ai prise dans mes bras, comme si ça pouvait vraiment changer quelque chose à ça, et je suis passé par les cuisines pour récupérer deux, trois petites choses sucrées, si jamais elles venaient à en avoir besoin à un moment. L'heure du match est arrivée à une vitesse folle, et Rosa n'a évidemment touché à rien, même si elle a docilement gardé sur elle ce que je l'ai un peu forcée à emporter. Je suis pas surpris non plus de voir Lynette s'éclipser pour se changer. Je n'en souffle pas un mot, cela dit, et me prépare en silence, comme le reste de l'équipe. La tension est toujours palpable, au sein du groupe, et à vrai dire, on n'est pas tous les plus francs camarades qui soient. J'évite de croiser le regard de Connor, que je peux pas m'empêcher de visualiser avec Doryan, à chaque fois. Ca fait deux mois, maintenant, et j'ai toujours auucne certitude qu'il s'agisse de lui, mais rien n'y fait. Le discours de notre capitaine vient donc à point nommé pour me faire penser à autre chose, et je reporte mon attention sur elle, trop heureux de me concentrer sur le match. Une main sur l'épaule de Rosalyn, je laisse l'autre batteuse encourager tout le monde.

« Bon, les copains ! Vous connaissez l’histoire, vous savez ce qu’il vous reste à faire. On y va, on fait de notre mieux et on gagne ! C’est bon, vous êtes prêts ? C’est parti ! »

Un sourire effleure mes lèvres. On gagne, oui, c'est l'idée. Même si c'est toujours difficile à prévoir. Je sens Rosa prendre une profonde inspiration, balai en main, et me tourne vers elle.

« Ca va aller. Fais de ton mieux, c'est tout ce qui compte. »

Elle hoche la tête, mais je sens bien qu'elle ne me croit pas vraiment. Je rejoins Caitlyn, Rosa sur les talons, et me retrouve face à Killian qui me lance un de ses sourires dont elle a le secret avant que le coup de sifflet sonnant le début du match ne retentisse. Et c'est parti.

On a toujours fait une bonne équipe, avec Caitlyn, et nos poursuiveurs s'en sortent bien, protégés des cognards. Je peux rien dire non plus à l'encontre de notre gardien, toujours au top - faut bien ça pour qu'on le garde dans l'équipe vu qu'il ne supporte pas la moitié d'entre nous - et les buts s'enchaînent pour nous, très peu contre. Et puis Zachary perd le contrôle et pendant un moment, c'est le flou total. On s'est tous arrêtés, le temps que Killian le rattrape, Caitlyn ayant suivi la même impulsion. Je ne sais pas si c'est une bonne idée qu'il poursuive le match, mais pour côtoyer un certain nombre d'entêtés, je ne doute pas une seconde qu'il soit inutile de tenter de lui faire entendre raison. Ca ne m'empêche pas de surveiller, régulièrement, du coin de l'oeil, qu'il ne défaille pas. Et je suis pas étonnée de voir le lionceau s'assigner d'office à sa protection dès lors.

Et puis d'un coup, j'ai vu la petite bleue partir comme une flèche, rapidement suivie par l'attrapeur adverse, j'avoue avoir légèrement reporté mon attention sur elle à cet instant, délaissant malgré moi mon job de batteur, inquiet pour elle, persuadé qu'elle ne s'en remettrait pas vraiment s'il la doublait, cette fois encore. Ils sont au coude à coude, quand le coup de sifflet retentit et avec la distance, difficile de savoir qui a mis la main sur la précieuse balle dorée dans un premier temps, mais les corps parlent d'eux-mêmes : la main sur la bouche de notre attrapeuse, les épaules affaissées, de celui des rouges, et ces mots, finalement prononcés par les commentateurs : victoire des bleus. Les cris de joie fusent de notre côté, tandis que les rouges regagnent le sol, dépités et inquiets pour leur capitaine. Je rejoins Rosa comme elle amorce sa descente, souriant, et lui ébourriffe un instant un peu plus les cheveux, malgré sa queue de cheval déjà emmêlée par la course.

Une fois au sol, toute l'équipe ou presque s'est jetée au cou de notre attrapeuse, et bien que dominant la plupart d'une tête, je reste en retrait, pas très à l'aise avec le tas humain sous mes yeux. Quand l'équipe s'égaie finalement pour rejoindre les vestiaires et laisser respirer Rosalyn, je me rapproche finalement d'elle, passe un bras autour de ses épaules, l'autre tenant tant bien que mal ma batte et mon balai.

« Tu vois ? T'es faite pour ça. J'ai eu raison de te tanner pour que tu intègres l'équipe. »

Elle sourit, les yeux brillants, stigmates évidents qu'elle a pleuré, et on a rejoint les vestiaires, où elle est à nouveau acclamée en héroïne. Lyn fait le tour de l'équipe, félicitant chacun, gratifiant tout le monde de bises sonores sur les joues.

« Ce soir, on fête cette victoire comme il se doit ! J’veux tous vous voir chanter et danser sur les tables, c’est un ordre ! »

J'éclate de rire, tandis que tout le monde commence à se changer, et suis clairement pris par surprise quand ses lèvres se posent sur les miennes. Loin de repousser cette surprenante marque d'affection, je me laisse aller quelques secondes, jusqu'à ce que nos lèvres se détachent et que je croise à nouveau son regard.

« J'ai fait quoi de spécial pour mériter ça ? »

J'aurai sans doute pas la réponse ici, mais je suis curieux de savoir d'où ça sort, ça. Et à vrai dire, je suis un peu partagé. J'ai pas vraiment l'intention d'aller contre le mouvement, d'un côté, et de l'autre, je reste parfaitement conscient que je suis loin d'avoir oublié un certain rouge... Je me détache d'elle, entreprends de me changer en vitesse, parti pour prendre une douche dans nos salles de bains plutôt qu'ici, mais je suis pas vraiment prêt à passer ça complètement sous silence, si bien que je compte bien poursuivre cette conversation une fois que je serai plus présentable, là-haut...
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Dim 24 Avr 2016 - 11:31
Dimanche 5 avril

Je vais pas y arriver, je vais pas y arriver, je vais pas y arriver. Retourner au stade un jour de match, je vais pas y arriver. Mais il le faut, il le faut, il le faut. On a perdu les deux matchs précédents parce que j'ai pas réussi à attraper le vif, je peux pas nous faire perdre encore une fois. Je tourne en rond, j'ai très très mal dormi, enchaînant les cauchemars et les réveils en sursaut, j'ai même pas entendu mon réveil, et je me suis levé plus tard que je pensais, quand la Grande Salle commence à se vider sur la fin de l'heure de déjeuner, si bien que j'ai sauté le repas le plus important de la journée, comme ils disent. En même temps, je suis sûre que ça passera pas.

Je suis pas surprise de voir Rafael me rejoindre, assez vite dans la matinée, pour essayer de me calmer, mais ça marche pas. Rien n'y fait, quoi qu'il tente, que ce soit de raconter des bêtises ou de parler de cours que j'apprécie, je peux pas m'ôter de la tête le match qui arrive. Et quand il m'impose de le suivre au déjeuner, je m'exécute, mais je suis certaine que là non plus, ça ne passera pas. Je suis cependant un peu surprise de voir que je ne suis pas la seule...

« J’y arrive pas, Rafael, c’est pas possible. Je revomirais tout, ça serait encore pire. C’est pas grave. Tu sais bien que je ne tombe pas dans les pommes facilement, c’est pas une petit jeûne de rien du tout qui va me tuer. Occupe-toi plutôt de Rosa, regarde, elle a pas mangé beaucoup plus que moi. Désolée, j’ai une mauvaise influence. Ne m’écoute pas, Rosa, et mange autant que tu peux.
- Je peux pas grand chose. »

Je me suis forcée à avaler quelques bouchées de mon plat, pourtant, mais bien vite, il a fallu se rendre à l'évidence, impossible d'enfourner quoi que ce soit d'autre. Pire même, j'ai vidé les lieux en vitesse, parce que je sens bien que c'est prêt à repasser dans l'autre sens, et ça serait bien que ça se passe pas en public. Le batteur auto-assigné à ma protection m'attends à l'extérieur des toilettes des filles, et je baisse la tête, pas très fière de mon état.

« J'avais dit que ça passait pas... »

Il tente une fois de plus de me réconforter, mais si je lui suis reconnaissante de l'attention, je dois bien admettre que ça ne marche pas tellement, et quand il passe par les cuisines pour m'imposer quelque chose à manger "pour le cas où", je me laisse faire. Ca me coûte rien d'avoir ça dans la poche, mais sincèrement, je doute fort d'être capable d'en avaler la moindre bouchée. J'y touche d'ailleurs absolument pas avant de regagner les vestiaires pour enfiler ma tenue, et entendre les dernières recommandations de notre capitaine. La main rassurante de Rafael sur mon épaule, j'écoute Caitlyn, presque religieusement.

« Bon, les copains ! Vous connaissez l’histoire, vous savez ce qu’il vous reste à faire. On y va, on fait de notre mieux et on gagne ! C’est bon, vous êtes prêts ? C’est parti ! »

J'inspire profondément, la pression déjà énorme sur mes épaules venant de s'accentuer un peu plus encore. Je suppose que Raf s'en rend compte, comme il tente une fois de plus de me rassurer.

« Ca va aller. Fais de ton mieux, c'est tout ce qui compte. »

Je hoche la tête, mais je suis pas sûre d'être d'accord avec lui. Je vais faire de mon mieux, oui, bien sûr, mais si c'est encore pas assez ? Les équipes sont face à face, je me retrouve face à Aiden dont j'ai toutes les peines du monde à croiser le regard, et le coup de sifflet retentit. Et pendant un long moment, je sillonne le ciel, à la recherche d'un éclat doré jusque-là parfaitement invisible, qui me permettrait de me diriger vers le vif. Toute concentrée sur ma tâche, je vois rien du reste, et c'est seulement quand les cris d'effroi retentissent que je me détache de ma recherche. Un frisson me parcourt l'échine comme j'imagine le pire. Une nouvelle attaque. De nouveaux blessés, voire pire... Mais non. C'est "juste" un accident de cognard. "Juste" n'est pas vraiment le terme, et c'est sans doute mal de réagir ainsi, mais je suis presque soulagée : ça, c'est les risques du métier, si on peut dire. Et comme la batteuse rouge a rattrapé son gardien, a priori, il y a plus de peur que de mal. Soulagée, je peux reprendre mon exploration, tandis que les buts s'enchaînent. Bientôt, ils n'auront plus besoin que j'attrape la balle dorée pour qu'on gagne, et je sais pas si je dois en être soulagée ou frustrée. Et puis il y a ce petit rayon de lumière dans mon champ de vision et sans réfléchir, je fonce tête baissée dans cette direction. Un instant, je me demande si ce n'est pas seulement un rayon de soleil qui se reflète dans n'importe quelle matière vitrée, mais non, je vois le vif s'enfuir et accélère dans sa direction.

Ma manoeuvre est évidemment pas passée inaperçue, et je vois rapidement Aiden sur mes talons. Accélère Rosa. J'ai rien contre lui, mais je peux pas le laisser gagner. J'ai pas le droit. Pas encore une fois. Je fonce encore, comme on se rapproche peu à peu de la petite balle dorée, tends le bras tout comme lui. Non, non, non, il faut pas qu'il me dépasse. Toute aplatie sur mon balai, le bras étiré à l'extrême, je sens presque les petites ailes du vif me frôler, tout comme sa cape qui virevolte à côté de moi. J'y suis presque, encore un peu. Un instant déstabilisée par le tissu rouge, je le vois prendre un tout petit peu d'avance, prêt à l'avoir à ma place, mais je refuse de le laisser faire, fonce encore, presque aveuglée par le vent dans mes yeux, et je reprends quelques centimètres d'avance, juste commes mes doigts effleurent les siens et se referment sur l'objet convoité.

Le coup de sifflet retentit et je ralentis ma course, le poing serré, jusqu'à m'arrêter complètement, le regard rivé sur mes doigts noués, incrédule. Ma main libre se porte à mes lèvres comme je sens les larmes me monter aux yeux. Je suis pas en train de rêver ? J'ai vraiment réussi ? Il y a des cris de partout, de joie, cette fois, et je comprends plus trop bien ce qu'il se passe. On me rejoint, on me guide vers le sol, mais je vois plus rien, juste cette petite balle dorée dans mes doigts. Il y a les doigts de Raf dans mes cheveux, et puis toute l'équipe autour de moi au sol. Je vais tomber, je crois, épuisée, et sous le coup de la retombée de stress. Les larmes coulent toutes seules, sans que je puisse rien faire pour les arrêter. Et quand tout le monde regagne les vestiaires, je tente de les sécher un peu, histoire de me recomposer un visage à peu près correct, tandis que Raf revient vers moi, et passe un bras autour de ses épaules.

« Tu vois ? T'es faite pour ça. J'ai eu raison de te tanner pour que tu intègres l'équipe. »

Je souris, mais je suis même plus capable de prononcer un mot. On a regagné les vestiaires, où je me suis encore fait sauter dessus par tout le monde, et j'ai même été gratifiée de bises de Caitlyn comme remerciements pour mon efficacité, ou un truc du genre.

« Ce soir, on fête cette victoire comme il se doit ! J’veux tous vous voir chanter et danser sur les tables, c’est un ordre ! »

Des éclats de rire, des exclamations indignées, de la joie de tous les côtés. Je sais même pas à quel moment j'ai lâché le vif pour qu'ils le rangent, je sais juste que là, je dois me changer, mais je suis pas vraiment capable de bouger. Assise sur le banc, je crois que j'ai du mal à réaliser que je suis pas en train de rêver. Mes coéquipiers commencent à partir quand je commence - enfin - à reprendre pied. Me doucher, oui, ça serait bien. Je me décide enfin à bouger, rassure Rafael qui s'éclipse à son tour, et gagne les douches à présent désertées pour laisser couler l'eau chaude sur mon corps. J'en reviens tellement pas... Mais je me promets en premier lieu de fêter ça avec Chacha. Je vais pas forcément beaucoup mieux que ces derniers temps, mais elle a raison, on a toujours tout traversé ensemble, j'ai pas le droit de la mettre de côté parce que ça va pas. Et puis là, au moins, c'est pour une bonne nouvelle. Revigorée par l'eau chaude, et la perspective de fêter ça avec ma meilleure amie, je retrouve un peu d'énergie, et d'appétit. Les petites choses que Rafael m'a forcée à emmener font pas long feu, et une fois rhabillée, je fonce à la recherche de ma camarade jaune, bien décidée à passer le reste de la journée et la soirée avec elle.
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